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Des News En Séries, Le Blog
14 avril 2013

Bates Motel [1x 04]

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Trust Me // 2 300 000 tlsp.

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Par Ronan. 


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   Puisque nous sommes face à une série célébrant la folie, n'hésitons pas à faire référence à une timbrée mémorable du septième art (et de la littérature), en l'occurrence l'immonde Annie Wilkes de l'excellentissime film Misery. Au cours d'une envolée tétanisante, celle-ci décrit son dégout pour les feuilletons terminant leurs épisodes sur une scène extrêmement dramatique puis rejouant cette fameuse scène dramatique de manière différente dans l'épisode suivant ! Et bien, au regard des premières minutes de ce quatrième épisode de Bates Motel, je me sens l'âme d'une Annie Wilkes et je ne comprends pas comment les scénaristes ont osé rejouer le final de l'épisode précédent - certes pour y associer le regard d'un nouveau protagoniste - en modifiant légèrement sa chronologie. C'est le genre de procédé que je trouve absolument incorrect. Heureusement, hormis ce faux pas, l'épisode est dense, très dense, non pas en histoires parallèles rocambolesques, mais en relations humaines riches, complexes, touchantes même, dévoilant nos anti-héros sous des jours nouveaux. Tous les masques ne tombent pas pour autant car, au jeu du "Trust me", qui croire ?

   Norma est-elle responsable de la folie de son fils ou le surprotège-t-elle parce qu'elle a constaté qu'il avait des petits problèmes de connexions neuronales ? Cette surprotection alimente-t-elle la folie de Norman et leur relation salement fusionnelle ? Que croire ? Sans répondre à la question, leurs scènes de jalousie respective se renvoient la balle avec un bel écho. Il en est de même pour les deux scènes où ils "s'accusent", soit d'être "malade" pour l'un, soit d'être responsable de tout le bourbier dans lequel ils se trouvent pour l'autre. Mais, comme dans les poupées russes, une question en cache une autre : Norma est-elle la propre source de ses ennuis ou est-elle un malheureux paratonnerre à emmerdes ? Notons que Vera Farmiga nous montre l'étendue de son talent tout au long de l'épisode, entre larmes, colère, panique et sang froid. Elle est définitivement une Norma Bates déstabilisante ! Shelby est-il bienveillant avec Norman ou cherche-t-il à le piéger ? Ce n'est pas le ton doucereux du gentil flic qui permet de distinguer la vérité, puisque le "doucereux" peut être la signature d'un acte attentionné comme d'un acte piégeant ! Que croire ? En revanche, il y a un point que l'on croit sans hésitation : Mike Vogel a une très belle gueule mais le charisme d'une moule au fond d'une cassolette ! L'esclave sexuelle enfermée dans la cave existe-telle ou est-elle le fruit du cerveau malade de Norman ? Que croire ? Tout - dans la mise en scène, dans les regards, dans les intentions des personnages - laisse le spectateur spéculer. Et c'est ça qui est bon. La relation entre Shelby et Norma renforce cette notion de malaise car, selon le point de vue auquel on se rattache, on a la sensation que Shelby se comporte soit comme un dangereux prédateur, soit comme un fou de la choupinette (soit comme un flic cherchant à piéger la coupable d'un meurtre) ! 

   Bradley est-elle définitivement une blonde insipide ou les scénaristes lui réservent-ils un lourd pathos pour la fin de saison ? Que croire ? La scène d'amour entre "BIP" et "BIP" (vous avez vu, j'évite le spoiler) est-elle affreusement kitsch ou ce kitsch se veut-il le reflet de l'innocence et de la touchante maladresse des personnages ? Que croire ? Si c'est la réponse une, bonjour la faute de goût saveur guimauve. Le père d'Emma met-il Norman en garde afin de protéger sa fille ou pour l'éloigner volontairement de celle-ci ? Que croire ? Terminons sur la scène démonstrative par excellence : Norman dévoile absolument tout des derniers évènements à Dylan. C'est un peu laborieux comme une longue explication de texte pour tous les neuneus qui n'auraient rien compris, mais cela débouche sur une connivence, une tendresse salutaire entre les deux frères. Un peu de douceur dans un monde trop brutal. Dylan serait-il le personnage le plus (ou plutôt le moins mal) équilibré de la famille ? Aime-t-il vraiment son frère ou cherche-t-il à se faire aimer de sa mère ?

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// Bilan // Malgré quelques supposées maladresses et un début indigne, Bates Motel joue la carte de la proximité et de l'intimité dans ce quatrième épisode pour mieux le pervertir sous une épaisse couche de faux-semblants. Si je ne me modérais pas, j'oserais dire que c'est assez propre aux univers Lynchiens ! Mais ne nous emballons pas et savourons cet épisode quantitativement positif. Trust me !

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25 février 2014

The Whispers [Pilot Script]

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THE WHISPERS (aka THE VISITORS)

Drama // 42 minutes

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Pilote "X Marks The Spot" écrit par Soo Hugh (Under The Dome, Zero Hour). Adapté de la nouvelle de Ray Bradbury Zero Hour. Produit par Steven Spielberg, Justin Falvey & Darryl Frank (Under The Dome, Falling Skies, The River, Terra Nova). Réalisé par Mark Romanek (Never Let Me Go, Photo Obsession). Pour ABC, ABC Studios, Amblin Television & Grady Girl Productions. 60 pages.

Alors qu'un vaisseau spatial a été retrouvé au beau milieu du désert du Sahara, à des milliers de kilomètres de là, dans les environs de Washington D.C., plusieurs enfants semblent comme possédés par une force invisible qui les pousse à commettre des actes meurtriers sur leur entourage. Deux agents du FBI sont alors chargés de mener l'enquête, ignorant que la course contre une invasion extra-terrestre vient de commencer... 

Avec Lily Rabe (American Horror Story), Milo Ventimiglia (Heroes, Gilmore Girls, Choosen), Barry Sloane (Revenge, Hollyoaks), Derek Webster (Damages, Harry's Law), Brianna Brown (Devious Maids), Catalina Denis (The Assets), Kyle Harrison Breitkopf... 

 

   Il fut un temps où, en manque de X-Files, je surveillais de près tous les projets qui avaient pour toile de fond une invasion extraterrestre ou une grande conspiration. Nombre d'entre eux n'ont pas vu le jour. Mais certains ont réussi à se frayer un chemin jusqu'à l'antenne. Il en est ressorti des choses intéressantes mais pas transcendantes, je pense essentiellement à Surface, Threshold et, dans une moindre mesure, Invasion. Toutes les trois la même année. Celle qui a suivi l'arrivée tonitruante de Lost sur les écrans. Toutes les chaînes voulaient leur série mystérieuse. Et ABC cherchait une compagne cohérente pour son hit. Aucune n'a marché. Puis on a eu toute cette vague de séries high-concept à la FlashForward, The Nine, Day Break... qui n'avaient pas de rapport avec les aliens mais en lesquelles on fondait beaucoup d'espoir et qui nous ont systématiquement déçus, hormis la bonne surprise -éphémère- que fut Prison Break. On pourrait également parler de Heroes. Mais par pitié, ne le faisons pas. Je ne me suis pas encore remis de l'information de son retour en 2015. Le revival cauchemardesque de V est une des pires choses qui soient arrivées à la télévision. J'en pleure encore parfois la nuit, dans le noir. La seule qui a su se distinguer et remettre sur le devant de la scène les aliens avec fraîcheur et modernité, c'est The Event. Prometteuse, elle s'est vite transformée elle aussi en déception mais il y avait de l'idée, de l'ambition... Plus récemment, Falling Skies a fait ce qu'elle a pu. Elle est toujours en vie. Il faut croire qu'elle ne s'est pas si mal débrouillée que ça. Voilà maintenant The Visitors. Malgré le titre, rassurez-vous, elle n'a pas grand chose à voir avec V. Dans ce pilote en tout cas, il n'y a pas de reptiles mangeurs de rats. Mais pas grand chose de neuf à se mettre sous la dent non plus !

   Je ne le sentais pas ce projet. Vraiment pas. Et à défaut de m'avoir convaincu, il a au moins réussi à me tenir en haleine le temps de la lecture. Il faut dire que le scénariste a bien découpé ses scènes, usé et abusé de l'"overlaping", c'est à dire des séquences qui se chevauchent, évitant les temps morts. Un peu à la manière de The Following pour prendre un exemple récent. Mais, pour faire une comparaison culinaire -comme ça, parce que j'en ai envie- The Visitors c'est une table bien dressée, une jolie présentation des mets, c'est appétissant, mais quand on commence à goûter, nos papilles ne s'animent pas. Les ingrédients utilisés ne sont pas frais, ils manquent de saveur, de piquant. Je soupçonne les serveurs d'être en plus hyper maladroits. Milo Ventimiglia, à la limite, on a envie de le pardonner. Mais Barry Sloane ? Derek Webster ? Ils ont le charisme d'une huître. Et perso, j'aime pas les huîtres. Je vais arrêter les métaphores, elles sont franchement ridicules mais il fallait bien se mettre au niveau. Pas que je trouve ce script totalement mauvais au fond. Il est juste d'une grande paresse et l'excitation ne monte jamais vraiment. Si, peut-être au moment où l'on découvre le vaisseau spatial. Mais si ABC fait encore appel aux équipes de V et de Once Upon A Time pour les effets-spéciaux, on est dans la mouise. Rien que d'y penser, ça a cassé le peu d'enthousiasme que j'avais. A bien y regarder, il ne se passe pas grand chose dans ce pilote. La mise en place est efficace mais désespérement vide. Les enjeux ne sont que vaguement définis. La dernière scène nous annonce que le 2 décembre, le Président des Etats-Unis ne sera plus des nôtres. Problème : on ne l'a pas rencontré avant celle-ci. Alors certes, c'est le "Leader of the free world", mais on s'en fiche un peu de lui. De lui et de tous les autres en fait.

   S'il y a bien une chose que rate ce premier épisode -parmi plusieurs possibilités hein- c'est la présentation de ses personnages. Ils sont tous d'un basique à pleurer. Le duo d'agents du FBI est insignifiant. Evidemment, ils ne s'entendent pas et ne sont d'accord sur rien. La belle affaire ! Ils ne dégagent aucune émotion. Pourtant, l'héroïne avait de quoi faire. Elle a un enfant sourd et muet, un mari décédé dans un accident d'avion il y a trois mois et des collègues qui la regardent tous avec pitié. Lily Rabe est excellente, mais elle n'y a rien à faire d'intéressant avec une base si pauvre. Le personnage de Barry Sloane passe son temps quant à lui à s'exclamer. Lui non plus n'a pas de personnalité. Il n'existe pas. Il sert juste à introduire les mystères, face à un fond vert. Et puis il y a tous ces personnages d'enfants. Pitié. Déjà qu'un seul gamin creepy en général c'est lourd et ridicule, mais il y en a au moins 4 ici ! La séquence inaugurale, si elle est bien réalisée, peut éventuellement faire son petit effet -elle sonne très film d'horreur- mais les autres ne sont que des redites moins inspirées. Reste le personnage de Milo Ventimiglia, le seul qui a un peu de potentiel mais essentiellement parce que l'on ne sait pas qui il est vraiment, ou plutôt ce qu'il est devenu. Et lui non plus. Il n'a pas de mémoire. Il ne connaît pas son nom. On soupçonne assez rapidement sa véritable identité. Pas de surprise, il est bien celui que l'on pense. Et maintenant. On fait quoi de tout ça ? Bah sûrement pas grand chose... 

   The Visitors est un énième thriller fantastique produit par Spielberg qui n'a pas d'âme, ni d'originalité, et certainement pas d'avenir. On se laisse prendre au jeu sur le moment, parce que c'est rythmé, bien agencé, mystérieux, puis plus on avance plus on sent le coup foireux arriver. Cette histoire n'a pas le potentiel suffisant, l'envergure nécessaire, pour maintenir l'intérêt sur la longueur et surprendre. Ses héros désincarnés ne sont pas attachants. Il reste bien peu de choses auxquelles se raccrocher. ABC n'a vraiment pas de temps à perdre avec ça. Mais je sens qu'elle va pourtant lui donner sa chance, certainement pour la mi-saison 2015. Et on va tous tomber dans le panneau, se coltiner 3 ou 4 épisodes sans intérêt, peut-être même une saison complète, avant de se dire qu'il est grand temps d'arrêter les frais et se concentrer sur les bonnes séries qui méritent toute notre attention. J'espère me tromper...

20 mars 2014

Dead Boss (US) [Pilot Script]

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DEAD BOSS (US)

Comédie (Single-Camera) // 22 minutes

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Ecrit par Patricia Breen (Suburgatory, Frasier, Big Love). Adapté de la série anglaise Dead Boss. Produit par Sharon Horgan (Pulling, Free Agents). Réalisé par Barry Sonnenfeld (Men in Black, La Famille Addams, Pushing Daisies). Pour FOX, Warner Bros. Television & Kapital Entertainment. 36 pages.

Helen Stephens est condamnée à 20 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son patron. Le seul hic, c'est qu'Helen est innocente. Du coup, elle est persuadée que son petit séjour en prison ne va pas durer. Sauf qu'autour d'elle, personne ne semble très pressé de la voir sortir : son avocat est incompétent, sa soeur est une épave qui cherche à vivre sa vie... Au final, à l'intérieur de la prison, on se remue plus pour elle qu'à l'extérieur...

Avec Jane Krakowski (Ally McBeal, 30 Rock), Justine Lupe (Harry's Law, Frances Ha), Amy Sedaris (Sex & The City, Alpha House), Ravi Patel (The New Normal), Cedric Yarbrough (Reno 911!), David Cross (Arrested Development), Rachel Dratch (Saturday Night Live)...

 

   Comme j'aime le faire à chaque fois que je suis confronté au script d'un remake, je regarde le pilote de la série originale. Et souvent, je ne comprends même pas pourquoi les chaînes US ont jugé bon de commander l'adaptation d'un programme très moyen à la base (cf Bad Education chez ABC cette année). Dans le cas de Dead Boss, je comprends. Le pilote de la série britannique est très efficace et Sharon Horgan, la créatrice et actrice principale, est vraiment excellente. On se demande d'ailleurs pourquoi elle n'a toujours pas traversé l'Altantique ! Cela dit, ce n'est pas faute d'avoir essayé. C'est le quatrième projet qu'elle développe aux Etats-Unis. Les trois précédents ont été commandés en pilote mais ne sont pas allés plus loin (Bad Mom, Pulling et Bad Management, toutes chez ABC). Peut-être que ce sera la bonne cette fois, et c'est à espérer !

   Pas mal de choses ont été modifiées pour la version US, des choses qui ne relèvent d'ailleurs pas de la transposition culturelle. Le point de départ est le même mais tout le reste est différent. Le petit-ami de l'héroïne a par exemple été remplacé par sa soeur. Un choix plus payant sur le pilote et probablement sur le long terme aussi. Elle est très creepy cette soeurette mais amusante : elle n'en a strictement rien à faire de sa soeur. Pire : ça l'arrange bien qu'elle soit en prison ! De cette manière, elle récupère son job, son appartement, son chien et son voisin mignon. Par sa faute, la seule preuve qui pouvait l'innocenter part en fumée. Le personnage de l'avocat est tordant tant il est à l'Ouest et inutile. On nage en plein délire et c'est ça qui est bon ! Si je devais faire une petite comparaison, je dirais que l'on est dans un univers à la Greg Garcia, le papa de My Name Is Earl et Raising Hope. C'est moins coloré -encore qu'avec Barry Sonnenfeld aux commandes, le pilote devrait être très soigné visuellement- mais l'esprit est à peu près le même : on est face à des personnages tous plus stupides les uns que les autres, grotesques, mais qui parviennent à devenir attachants presque comme par magie. 

   La série se déroule parallèlement dans deux principaux décors : l'entreprise où Helen travaillait, en compagnie de collègues étranges (celui qui était amoureux transi, celle qui lui en voulait à mort d'avoir monté récemment dans la hiérarchie...), et la prison pour femmes remplie elle aussi de personnages singuliers, caricaturaux forcément, mais drôles (la compagne de cellule, amoureuse  d'elle; la méchante badass qui fait régner la loi avec son gang et qui a pris Helen en grippe parce qu'elle a osé la défier...). Par moment, on ne peut s'empêcher de penser à un Orange is the new black déjanté (alors que l'excellente série de Netflix l'est aussi en quelque sorte mais on ne peut pas la réduire à cela). Et je n'ai pas encore parlé de l'héroïne plus en profondeur : le rôle va forcément aller à ravir à Jane Krakowski ! Elle a un côté ingénue sans en faire une débile, elle est un peu superficielle aussi mais pas trop, et elle est profondément optimiste. Les dialogues sont parfois un peu trop faibles à mon goût, mais l'actrice va forcément transcender tout ça grâce à son don comique. Elle devrait également parfaitement maîtriser la voix-off lorsque Helen écrit son journal intime en prison. Là pour le coup c'est vraiment bien écrit et drôle.

   Dead Boss est un remake qui fonctionne sur le papier, sans être hilarant, et qui bénéficie d'une solide distribution, a priori à la hauteur. J'espère que FOX lui trouvera une place dans sa grille déjà bien remplie. Mais entre elle et Fatrick, mon coeur balance...

18 mars 2014

Forever [Pilot Script]

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FOREVER

Drama // 42 minutes 

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Ecrit et produit par Matthew Miller (Chuck, Las Vegas, 666 Park Avenue). Co-produit par Dan Lin (Lego 1 & 2, Sherlock Holmes 1,2,3). Pour ABC, Warner Bros. Television & Lin Pictures. 59 pages.

Le Dr Henry Morgan, un médecin légiste discret mais brillant, étudie la mort pour une raison bien précise : il est immortel. Depuis deux siècles, il parcourt le monde et cherche un remède à sa condition qu'il considère comme une malédiction, aidé par un son meilleur ami, un vieux chauffeur de taxi roublard. Après un accident de métro au cours duquel il a (encore) perdu la vie, il fait la rencontre de la détective Jo Martinez, une veuve au caractère bien trempé avec qui il ne va pas tarder à faire équipe pour résoudre d'épineuses affaires criminelles...

Avec Ioan Gruffudd (Les 4 Fantastiques, Titanic, Ringer), Alana de la Garza (New York Police Judiciaire, Los Angeles Police Judiciaire), Judd Hirsch (Damages, Taxi, Numb3rs, Independance Day), Joel David Moore (Avatar, Bones, Médium), Barbara Eve Harris (Prison Break, Les Experts), Donnie Keschawarz (Damages, 24, Les Soprano, Homeland)...

 

    Il y avait -et il y a toujours- Castle et Beckett, il y aura peut-être bientôt Morgan et Martinez. Avec Forever, ABC semble avoir trouvé le successeur de Castle, même si cette dernière a certainement encore quelques années supplémentaires à vivre. La série est en tout cas exactement dans le même esprit, avec cet équilibre parfait entre polar, comédie et romance, qui a également fait le succès de Bones. On a d'ailleurs droit ici aussi à des scènes de dissection bien dégueulasses que Brennan n'aurait pas reniées ! Et puis il y a cette dimension fantastique supplémentaire, suffisamment bien amenée pour paraître presque naturelle. A travers une voix-off, le héros explique sa malédiction et ce qui l'a amené jusqu'à New York. Les textes ont tendance à se répéter à la longue, martelant toujours les mêmes idées comme si le téléspectateur était stupide mais c'est ainsi que les pilotes de network fonctionnent, afin que celui qui arrive en cours de route puisse comprendre bien tout comme il faut ce qu'il découvre, et reste. Et quand on propose un programme de ce type, très grand public, c'est un mal nécessaire. Mais c'est dit avec suffisamment d'humour et de second degré pour faire sourire et se laisser porter.

   Le pilote est émaillé de quelques flashbacks plus ou moins longs, se déroulant à différentes époques -et plus particulièrement les années 50- qui nous dévoilent une petite partie du mystère qui entoure Henry Morgan. Ca m'a fait un peu penser à ceux de Vampire Diaries. Ou ceux du pilote d'Arrow. Prenez-le comme vous voulez, mais sous ma plume, c'est plutôt positif. Un peu plus et il s'appellait Harry Morgan notre héros dites, comme le papa de Dexter. Je viens juste de m'en rendre compte. Bref. La scène d'ouverture -un accident de métro- est plutôt marquante. Avec Warner Bros. aux commandes, on devrait avoir quelque chose de léché en plus et non des fonds verts de piétre qualité. Une bonne raison de se réjouir. Il y a ensuite un passage se déroulant à la fin du 19ème siècle, sur un navire en train de couler et notre héros se noyant au plus profond des eaux. Qu'est-ce qu'il l'a amené jusque là ? La réponse viendra certainement dans un futur épisode. Le pilote pose des bases et lance plein de boués, qui seront attrapées en temps et en heure. Bien entendu, Harry a perdu son grand amour, Abigail, il y a bien longtemps. Et il y a peu de chance que ce soit de mort naturelle. Une réponse nous est toutefois gracieusement donnée dans ce premier épisode, quant à la véritable identité de son meilleur ami, Abe. Et je dois dire que ça m'a beaucoup plu, d'autant que je ne l'avais pas du tout vu venir. C'est touchant. Au fil des pages, une petite mythologie se dessine et sur deux siècles, il y a des tas de choses à imaginer. Les scénaristes auront de quoi se renouveler. C'est une belle perspective. 

   Et puis il y a l'enquête du jour et tous les tics habituels des séries policières classiques qui vont avec. Je déteste ça donc j'ai soupiré lors de ces passages, fort heureusement peu nombreux. Je n'ai pas du tout aimé le dénouement d'ailleurs. Plus précisément les motivations du meurtrier. J'ai trouvé ça con, vraiment très con. Mais je me fais la même réflexion à chaque fois que je tombe sur un Esprits Criminels ou autres alors ce n'est pas vraiment un indice sur ce que Forever a dans le ventre de ce point de vue. On va dire qu'il n'y a rien de nouveau. On retrouve un peu de Sherlock Holmes / Elementary chez Henry Morgan dans le sens où il fait des déductions incroyables avec rien, sous prétexte que sa longue expérience de vie fait qu'il sait repérer les signes. Vous pouvez être sûr que si je vivais deux siècles, je serai toujours aussi nul au jeu de devinettes ! Le concept a ses limites. C'est un peu ridicule. Mais bon Casle qui comprend tout parce qu'il a écrit trois romans policiers dans sa vie, c'est pas tellement plus crédible. Pourquoi je cherche à défendre Forever au bout du compte ? Parce que je pense qu'elle a vraiment le potentiel de fonctionner, de plaire et de vivre longtemps, très longtemps. Mais peut-être pas éternellement quand même ! Je ne vous ai pas encore touché un mot sur la complicité entre Henry et Jo, mais elle est évidente, attendue, tout ce qu'il y a de vu et revu. Mais ça plaît toujours, non ? Le parallèle intéressant -sans être d'une incroyable finesse on en conviendra tous- c'est d'opposer un immortel à une veuve. Ils ont deux expériences très différentes de la mort et, au fond, il n'y a que lui qui peut la soigner de son infinie tristesse : il ne mourra jamais. Enfin, sachez que si Jo ignore tout de son "don", il y a quelqu'un quelque part qui sait tout et qui le harcèle anonymement pour le lui faire savoir. Quelqu'un qui clame aussi être immortel mais qui reconnaît être mauvais. On l'a notre fil rouge !

   Forever possède les défauts et les qualités du genre auquel elle appartient, la série policière. Mais grâce à son héros immortel qui a vécu mille et une vies, elle a le potentiel de raconter beaucoup d'histoires dans des ambiances très différentes, d'être plusieurs séries dans la même série. On peut déjà s'imaginer des épisodes spéciaux, d'autres chargés en réponses mythologiques (du côté des fins de saisons), même si l'ensemble sera certainement assez classique, répondant à une formule bien rodée. Le nouveau Castle, c'est lui !

27 avril 2014

Damaged Goods [Pilot Script]

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DAMAGED GOODS

Comédie (Single-Camera) // 22 minutes

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Ecrit et produit par Lauren Iungerich (Awkward.). Réalisé par Declan Lowney (Moone Boy, Father Ted, Little Britain). Pour ABC & Warner Bros. Television. 

Avocate brillante, Nicole est promue partenaire de son cabinet, au grand dam de son fiancé qui pensait que le poste était pour lui. Humilié, il la quitte, laissant la jeune femme estomaquée face à la réalité de cette ère post-féminisme pleine de possibilités mais terriblement cruelle. En compagnie de ses amis les plus proches, qui trimballent eux-mêmes leurs casseroles en amour, elle est bien décidée à "tout" avoir...

Avec Anna Camp (True Blood, The Hit Girls, La couleur des sentiments, The Good Wife), Justin Hartley (Smallville, Revenge), Ben Lawson (The Deep End, Neighbours), Steve Talley, Jennifer Aspen (GCB, Rodney, La Vie à Cinq), Kellee Stewart (My Boys, The Soul Man), Kyle Jones...

 

   Ceux qui connaissent et aiment Awkward., la petite comédie de MTV, savent qu'elle est unique en son genre, capable de mixer des éléments burlesques et loufoques à des réflexions plus profondes sur l'adolescence, le tout avec aisance, humour et légèreté. Même si la série a récemment montré ses limites, elle n'en reste pas moins rafraîchissante. Et tout cela, on le doit grandement à sa créatrice, Lauren Iungerich, qui est arrivée de nulle part et est devenue en l'espace de trois ans quelqu'un qui compte pour la télévision. Warner Bros. a signé avec un elle un contrat de développement exclusif et MTV a tenté à deux reprises de lancer une nouvelle série de son cru, sans y parvenir. Dumb Girls puis Hot Mess ne sont pas allées plus loin que le pilote. C'est finalement sur ABC que pourrait naître sa deuxième série, la plus adulte Damaged Goods

   La première particularité de Damaged Goods, c'est qu'elle est très très écrite. Ainsi, sa qualité première réside non pas dans ses situations, ses personnages ou ses éventuels gimmicks, mais dans ses dialogues. Il y a là quelques jolis trésors d'humour et d'inventivité qui compensent un certain manque d'originalité dans les bases posées. La toute première séquence est un flashback très court où Nicole ado sort déprimée de son bal de promo parce que les garçons ne s'intéressent pas à elle. Elle n'est pas assez jolie et trop intelligente pour eux. "They all find me annoying because I’m an intellectual. Sometimes, I just want to be objectified. Like Amy Olson (off his confusion). She has good bangs." A son père alors de la rassurer en lui disant qu'en vieillissant la roue tournera. Elle ne sera pas forcément plus jolie mais elle triomphera auprès des hommes grâce à son intelligence. 15 ans plus tard, les derniers événements de sa vie amoureuse prouvent tout le contraire... La scène suivante est celle où elle obtient la promotion "à la place de" Tim, son mec. Et les dialogues qui précédent et qui suivent ce moment fatidique sont excellents, très énergiques. Une énergie constante pendant tout le pilote, que j'imagine la réalisation ne fera qu'accentuer. C'est une des marques de fabrique d'Awkward d'ailleurs. Rapidement, les plaintes de l'héroïne deviennent cependant un peu lourdes. Pas parce qu'elles sont débiles ou injustifiées, mais parce qu'on les connaît par coeur. Damaged Goods a toutefois le mérite de soulever de vraies questions sur de vrais problèmes que notre génération rencontre, et d'offrir une véritable réflexion au-delà des délires. La conclusion du pilote est d'ailleurs très féministe et fait beaucoup penser à la fin de la saison 3 d'Awkward

   Comme dans Awkward, certains personnages sont "larger than life", ils ne sont pas réels donc difficilement attachants, ils en font des tonnes en ayant des réactions démesurées, frôlant parfois l'hystérie, mais c'est apparemment le prix à payer pour obtenir quelque chose de vraiment drôle. Les potes qui entourent Nicole sont donc très peu développés à ce stade, suffisamment pour que l'on cerne, en gros, leurs problèmes à eux, mais il a été clairement décidé que le focus dans ce pilote c'était elle et que les autres trouveraient leur place et leurs intrigues dans un deuxième temps, en cas de commande. Et ça me va. C'est toujours mieux que de vouloir caser une tonne d'informations sur 6 personnages différentes en 22 minutes. Concernant le ton même de la série, je dois dire que j'ai été surpris par certaines blagues. Par exemple, une copine de Nicole avoue qu'elle a dit à tout le monde que Tom et elle aimaient se mettre des petites fessées. Jusque là... Mais agacée par les réactions outrées de ses camarades, elle déclaire "Did I cross a line? Cuz I’m just trying to keep things light. I mean, it's not like you fisted her!" Oui, quand même. Et il y a aussi une histoire de capotes et de MST croquignolette plus attendue dans Girls sur HBO que dans n'importe quelle série d'ABC ! Je crains que ce ne soit un problème au moment où il faudra décider de la commander ou non...

   Damaged Goods est une comédie fraîche et énergique ultra-générationnelle, une sorte de grande soeur d'Awkward, qui aurait davantage sa place sur une chaîne du câble que sur ABC afin de s'exprimer avec le plus de liberté possible. Je vois mal comment elle pourrait séduire le public large que la chaîne recherche. A la manière d'un Happy Endings ou un Super Fun Night, dans des styles tout de même différents, elle est condamnée à l'échec car elle s'adresse à une cible limitée correspondant aux 18-34 ans...

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3 mai 2014

Two To Go [Pilot Script]

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TWO TO GO

Comédie (Single-Camera) // 22 minutes

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Ecrit par Bryan Shukoff & Kevin Chesley (The Hard Times of RJ Berger). Réalisé par Craig Zisk (United States Of Tara, Nip/Tuck, Brooklyn Nine-Nine). Produit par Jason Bateman (Growing Up Fisher) & Steve Burgess (The Office US, Super Fun Night). Pour NBC, Universal Television, Aggregate Films & David Janollari Entertainment. 33 pages.

Amis de longue date, Kurt et Laura sont faits l'un pour l'autre. Du moins, c'est ce que pense leur entourage qui tente sans cesse de le leur prouver. Alors qu'ils sont les derniers célibataires de leur groupe d'amis, ils décident de coucher ensemble, juste pour voir, et ils ne vont pas tarder à la regretter...

Avec Christine Woods (Flash Forward, Hello Ladies, Go On), Michael Stahl-David (Cloverfield, My Generation, The Black Donnellys), Echo Kellum (Ben & Kate, Sean Saves The World), Angelique Cabral (Enlisted), Dana DeLorenzo, Kim Shaw (I Just Want My Pants Back)...

 

   Décidément, NBC a réussi à dégoter pour cette saison des pilotes de beaux projets côté comédies. Dans un tout autre style que A to Z ou Love Is Relative, Two To Go est une sorte de Happy Endings avec des personnages un peu plus adultes, déjà parents pour certains, sur le point de se marier pour d'autres, où le point de départ importe finalement peu, le but étant simplement d'enchaîner les scènes amusantes voire franchement drôles en compagnie d'une bande d'amis attachants. La base quoi. Et ça fonctionne franchement super bien sur le papier !

   On doit Two To Go à deux auteurs débutants qui n'ont quasiment rien fait précédemment mais qui ont clairement un ton, un style, qui leur est propre et qui, je le répéte, se rapproche de Happy Endings si une comparaison devait être faite. Le pilote est rythmé, fluide et chaleureux. On sent très vite que ces six là pourraient très rapidement beaucoup nous plaire. Et même s'il y a un couple central, qui n'est d'ailleurs pas (encore) tout à fait un couple, les deux autres ne sont pas en reste, ils ne font pas office de faire-valoir. Commençons par eux d'ailleurs. Il y a donc Anne et Nick, mariés depuis quelques années, parents de deux enfants, et bien partis pour divorcer selon les prostonics de leurs très encourageants amis. Ils n'ont à peu près rien en commun et passent leur temps à se chamailler. Eux pensent que c'est leur force et on aurait tendance à leur donner raison. Ils vivent dans leur petit monde à eux que l'on prend plaisir à découvrir. Leur complicité est parfaite et leurs répliques de très bonne facture. Il y a un bon équilibre entre la vanne pour la vanne et la blague qui en dit long sur leur couple. Nous avons ensuite Darcy et Rachel, un couple de lesbiennes classique avec la butch et la beauté. Elles viennent de se fiancer et paniquent à l'idée de de se marier, notamment Darcy qui ne l'avait jamais vraiment souhaité ni envisagé étant donné que c'était encore impossible pour deux femmes de se marier quelques mois en arrière. Alors elles se prennent gentiment la tête, mais c'est mignon, adorable même et super moderne. On les aime d'emblée. Darcy a un humour ravageur, notamment quand elle se retrouve avec les mecs de la bande. Il y a quelques scènes avec les "garçons" d'un côté et les filles de l'autre qui fonctionnent à merveille.

   Puis on en vient donc à nos deux héros : Kurt et Laura. Lui est du genre à enchaîner les conquêtes sans jamais s'attacher, ce que Laura trouve immonde car cela le conduit souvent à faire des coups vraiment pas cools à ses copines, et il la force à en être complice; elle sort tout juste d'une rupture difficile et essuie les échecs depuis plusieurs années, une poisse en amour qui ne semble pas vouloir s'arrêter. Leur alchimie est évidente, leurs amis la pointe du doigt depuis des années. Eux ont toujours refusé cette idée, estimant qu'ils se connaissent vraiment trop bien, dans le moindre des détails scabreux, un peu comme un couple qui a vécu ensemble pendant 40 ans. Sauf qu'ils n'ont jamais été un couple et n'ont jamais vécu ensemble. Après une soirée arrosée, ils se disent qu'après tout, foutu pour foutu, ils feraient bien d'essayer. La scène où ils se lancent est très drôle. Ils sont très embarrassés et disent et font un peu n'importe quoi. Le lendemain, l'alcool en moins, ils ont honte de leur comportement, ils ne sont pas du tout satisfaits de leur nuit passée ensemble, et se font la promesse de ne jamais en parler à leurs amis ! Là encore, passage très drôle lorsqu'ils se retrouvent à devoir parler de tout ça avec des mots codés car les enfants d'Anne et Nick sont avec eux en train de jouer ! 

   Two To Go est vraiment le genre de comédie ultra-efficace qui repose entièrement sur d'excellents dialogues et des personnages bien croqués, une bande de potes que l'on prend plaisir à retrouver semaine après semaine. Ce n'est pas d'une originalité folle mais ça marche à fond. Toutefois, si NBC ne doit en choisir qu'une dans ce style, A To Z a plus de chances, voire Marry Me si l'on s'en tient aux dernières tendances des pilotes les plus en vus...

24 mars 2014

The Winklers [Pilot Script]

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THE WINKLERS

Comédie (Multi-camera) // 22 minutes

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Ecrit, produit et réalisé par Phil Rosenthal (Tout le monde aime Raymond), co-écrit par Max Winkler (New Girl, The New Normal) & Rob Reinis. Pour ABC, 20th Century Fox Television & The Walcott Company. 54 pages.

Jack Conner, un ouvrier en bâtiment un peu rustre, tombe amoureux de la fille d'Henry Winkler, l'acteur mythique héros de "Happy Days", et se voit dans l'obligation d'emménager avec elle dans la grande demeure familiale à Beverly Hills. Au contact de ces gens excentriques et aimants, il va découvrir la tendresse et les petites joies du quotidien...

Avec Domenick Lombardozzi (The Wire, Boardwalk Empire, Breakout Kings), Henry Winkler (Happy Days, Arrested Development, Royal Pains), Judith Light (Madame est servie, Ugly Betty, Dallas 2012), Eve Amurri Martino (Californication), Josh Sussman (Glee, Les sorciers de Waverly Place)...

 

    The Winklers est une sitcom à l'ancienne, que TV Land -foyer de Hot In Cleveland et Happily Divorced entre autres- n'aurait probablement pas refusé si on lui avait proposé. Si ABC s'est battue pour récupérer le projet développé par 20th Century FOX Television autour de Henry Winkler, c'est probablement parce que c'est sur la chaîne que l'acteur est devenu une star de la sitcom US grâce à Happy Days diffusée pendant dix ans. Il était logique qu'il retourne à la maison. L'idée est probablement de réitérer la même opération qu'avec Tim Allen, star de Papa Bricole sur ABC durant huit saisons, désormais à la tête de Last Man Standing depuis désormais trois ans, avec un succès modéré mais suffisant. L'objectif est très clairement de lui trouver la parfaite compagne pour le vendredi soir. The Winklers est la candidate parfaite. 

   Honnêtement, je ne suis pas très client de ce que j'ai lu. Je sais reconnaître les qualités de ce script, plutôt amusant dans l'ensemble, mais il est tellement mais tellement classique et oserais-je dire ringard, que je ne m'imagine pas une seule seconde en regarder plus de deux épisodes. En revanche, il renoue avec une tradition perdue depuis la fin des années 90 qui devrait convaincre un public âgé, présent devant son poste le vendredi soir, et qui a, lui aussi, le droit de rigoler un peu après tout ! Au fond, que les situations soient vues et revues et que les personnages soient des stéréotypes de sitcoms familiales n'est pas très important. Non, ce qui compte c'est que la distribution soit bonne et que leur complicité fonctionne. Et avec Henry Winkler et la géniale Judith Light, on peut au moins être assuré de cela ! Domenick Lombardozzi n'est pas connu pour ses talents comiques mais il a les épaules pour porter le projet. Quant à l'écriture, la réalisation et la production, elles ont été confiées à un vétéran qui a signé l'une des sitcoms les plus populaires EVER de la télévision américaine : Tout le monde aime Raymond. Il maîtrise son sujet et ça se sent. La configuration de The Winklers est à peu près la même puisqu'elle joue elle aussi énormément sur l'opposition entre un couple et les beaux-parents. A noter qu'un bébé est en route, ce qui devrait assurer plein d'intrigues pour l'avenir. Oui, des intrigues que l'on connaît par coeur.

    The Winklers n'est pas faite pour vous, chers lecteurs, mais elle saura sans aucun doute trouver preneur si elle venait à être commandée. Pour Judith Light, on regardera quand même quelques épisodes et qui sait, on se laissera peut-être prendre au jeu... Y'a pas d'âge pour se marrer, non ?

22 avril 2013

Undateable [Pilot Script]

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UNDATEABLE

Comédie (Multi-Camera) // 22 minutes

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Créé par Adam Sztykiel (Le Témoin Amoureux, Date Limite). Produit par Bill Lawrence (Scrubs, Cougar Town). Pour Warner Bros. Television, Doozer & NBC. 56 pages.

Suite au départ de son meilleur ami et colocataire, fin prêt pour une vie à deux, Danny Beaman, un célibataire qui multiplie les aventures sans lendemain et qui s'en satisfait, fait la rencontre de Justin, le jeune propriétaire d'un bar qui cherche un appartemment... et l'amour, depuis toujours. Il décide de le prendre sous son aile, lui et sa bande d'amis qu'il surnomme les "Undateables" car ils sont tous moins doués les uns que les autres pour draguer...

Avec Chris d'Elia (Whitney, Glory Daze), Brent Morin, Rick Glassman, Briga Heelan (Cougar Town, Jane By Design), Bianca Kajlich (Rules Of Engagement), Ron Funches, Matthew Wilkas (Gayby)...

 

   Après Friends With Better Lives (CBS) et Holding Patterns (NBC), me voilà face à ma troisième "sitcom de pote" de la saison. Ce n'est encore une fois pas une grande réussite, mais j'ai tout de même préféré ce projet aux deux autres, bien qu'il soit celui dont le pitch est le plus simple et le plus classique. Un mec sûr de lui qui en aide un autre bien moins confiant pour rencontrer des filles, c'était par exemple plus ou moins l'idée de How To Be A Gentleman, une comédie que tout le monde a déjà oublié mais pas moi : je ne comprends toujours pas comment elle a pu arriver à l'antenne ! Personne d'ailleurs, puisqu'elle l'a quittée au bout de deux semaines de diffusion. Et puis How I Met Your Mother part aussi -un peu- de ce principe, même si elle a su dès le départ être bien plus que ça. 

   La réussite d'Undateable dépendra en grande partie de la capacité de Chris d'Elia -que je ne porte pas franchement dans mon coeur puisqu'il fait partie du casting de cette horreur de Whitney- à ne pas être trop irritant. Il interprète LE douchebag de base, tête à claques, imbu de sa personne, moqueur... Bref, le genre de mec que l'on a envie de croiser le moins possible à l'écran comme dans la vie. Mais regardez Neil Patrick Harris : il a su rendre son Barney drôle et attachant malgré le gros potentiel imbuvable de son personnage. Ses répliques et ses extravagances ont bien aidé pour faire diversion, il faut dire. Ce n'est pas franchement le cas de Danny Beaman, qui n'a l'air ni barré ni particulièrement ingénieux. Bon courage donc à l'acteur pour en faire quelque chose de supportable. Il a quand même quelques bonnes répliques, et son gentil cynisme qui pointe de temps à autres n'est pas pour me déplaire. Mais peut mieux faire ! Quant à Justin, il est assez attachant d'emblée. Je n'ai pas de remarques désobligeantes à faire à son égard, si ce n'est qu'on se demande un peu comment il s'est retrouvé à devenir gérant d'un bar alors qu'il a, a priori, suffisamment de neurones pour faire quelque chose de disons plus intellectuel ! Il est par exemple très doué en statistiques. C'est amusant. Il a toujours une donnée à transmettre. Faudrait juste pas en abuser. Quant à son groupe d'amis, on passe d'une caticature à une autre mais il ressort de chacun d'eux une maladresse touchante. Burski est le gros lourdeau de service, il arbore une queue de cheval qu'il trouve cool et il porte des t-shirts "à messages" tout à fait ringards et graveleux: Shelly est black, timide et bizarre, voire creepy; Brett est gay, très beau et, par conséquent, cherche la perfection qui n'existe évidemment pas; Maddy est la serveuse mignonne qui se fait directement draguer par Danny, mais que Justin aime secrétement depuis des années. Et puis sinon, Danny a une soeur, très franche et survoltée, qui me plait bien. C'est souvent elle qui fait avancer le pilote au final. Elle apparait peu mais elle semble indispensable. Cet ensemble de personnages est plutôt prometteur, mais il va falloir, si commande il y a, offrir à chacun d'entre eux un peu plus que la caricature dans laquelle ils sont enfermés au départ. Et c'est faisable !

   Le script d'Undateable pourrait se transformer en un pilote agréable et marrant si l'alchimie entre les acteurs est immédiate. Les dialogues sont plutôt bons et les personnages ont du potentiel. Mais mon petit doigt me dit que l'on risque davantage de se retrouver avec un Guys With Kids qu'avec un How I Met Your Mother (je n'ai pas fait l'affront de citer Friends)...

9 mars 2013

How The Hell Am I Normal? [Script Review]

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HOW THE HELL AM I NORMAL?

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Comédie (Single-Camera) // 22 minutes

Ecrit par Adam F. Goldberg (Breaking In, Une famille presque parfaite).  Pour Happy Madison Productions, Sony Pictures Television & ABC. 34 pages.

Grandir dans les années 80 au sein d'une famille complétement barrée mais aimante, c'était le quotidien d'Adam, aujourd'hui trentenaire, qui se demande comment il a pu devenir si "normal" dans de telles conditions. A partir des vidéos qu'il a tournées pendant toute son enfance, il en retrace les événéments les plus marquants...

Avec Wendi McLendon-Covey (Mes meilleures amies, Modern Family), George Segal (Retired at 35, Voilà!), Jeff Garlin (Arrested Development, Curb Your Enthusiasm), Darien Provost, Troy GentileHayley Orrantia..

 

   Je ne sais pas si je suis simplement bien tombé jusqu'ici ou si cette saison des pilotes, les scripts des comédies sont particulièrement réussis, mais après Mixology et Super Clyde, je dois dire que How The Hell Am I Normal? m'a beaucoup plu ! Et peut-être encore plus que les autres. Autant dire que ça me déchirera le coeur si ABC ne commande pas le pilote en série, d'autant que le casting semble solide. Ce projet a plusieurs atouts indéniables.

   D'abord, il fonctionne sur la nostalgie à plein régime en utilisant les années 80 bien plus habilement que comme un simple gimmick. Quitte à ce que l'on ait justement l'impression de regarder une série de l'époque (sauf que ce n'est pas une multicamera ici) ! Si la voix-off de départ, qui explique à travers les mots du héros -et en réalité, du créateur- pourquoi il a décidé de nous raconter les aventures de sa famille, est au présent, tout le reste se déroule au coeur des fameux 80s. Ainsi, les différents actes sont introduits par des images VHS, les références culturelles populaires sont constantes et sont habilement insérées pour ne pas donner l'impression d'être forcées, et la musique vient définitivement poser l'ambiance en fin de pilote avec le titre Kyrie de Mr. Mister. Je soupçonne d'ailleurs la conclusion d'avoir un rendu très cheesy à l'image, mais on en vient justement à mon deuxième point : ce pilote possède un certain pouvoir émotionnel ! Cela a sûrement beaucoup à voir avec la nostalgie, mais pas seulement celle d'une époque perdue, que l'on a toujours tendance à glorifier, tout simplement celle d'une famille où les parents ont vieilli et les enfants ont grandi et dont le fils cadet se remémore ses souvenirs en se disant que rien ne sera plus jamais comme avant. C'est quelque chose qui peut résonner chez tout le monde. Et puis l'auteur précise bien qu'il y a une grande part d'autobiographie dans tout ce qu'il raconte. Lorsqu'il décrit sa mère, son père, son frère, sa soeur et son grand-père, les protagonistes principaux, c'est autant de déclarations d'amour, qui sont aussi amusantes que touchantes. Par exemple, Murray, le patriarche, un homme bourru mais aimant, a le droit de temps en temps aux traductions de ses propos en bas de l'écran. Comme dans la plupart des comédies familiales du moment qui marchent (à peu près) -Modern Family, The Middle, The Neighbors- les enfants prennent autant de place que leurs parents dans le récit. Ils existent vraiment. Et ça n'a pas toujours été le cas.

   J'ai assez peu de réserves au final, si ce n'est que ce premier épisode est épuisant tant il fourmille d'idées, de scènes d'hystérie, de mise en abîme (la série est en fait le résultat de ce que le petit Adam a filmé tout au long de sa jeunesse)... On ne s'ennuie jamais, mais il faudra peut-être se poser un peu dans les épisodes suivants afin de ne pas nous abrutir. How The Hell Am I Normal?, avec son ton survolté, déjanté et émouvant, a toutes les chances de séduire un large public intelligemment !

19 août 2008

Katy Perry [One Of The Boys]

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Le succès surprise de l`été vient de Katy Perry, une américaine de 22 ans plutôt culotée, "repérée" par Madonna. En fait, la Queen de la Pop a simplement dis dans une interview que c`était une des artistes qu`elle écoutait beaucoup actuellement. Il n`en fallu pas plus pour créer le buzz. Les fans de Madonna se sont jetés sur l`album, s`en est suivi un bouche à oreille positif et hoplà boom, elle se retrouve en haut des charts aux Etats-Unis et maintenant en Europe ! Le premier single, I Kissed A Girl cartonne. Impossible de regarder une chaîne musicale sans tomber sur le clip ! Il faut dire que le titre est très efficace et gentiment osé. Katy évoque les plaisirs saphiques avec espièglerie. C`est parfaitement dans l`air du temps. Ca plaît et on en redemande. Quid de l`album One Of The Boys ?

C`est une bouffée d`air frais ! Un album pop tantôt acidulé, tantôt couillu. Pas de révolution musicale, c`est certain, mais un truc en plus par rapport à ce que d`autres artistes qui jouent dans la même cour peuvent apporter. Peut-être l`humour, le refus de se prendre la tête, juste s`amuser, rigoler entre potes, flirter et voir la vie du bon coté. La plupart des titres sont énergiques et transmettent une vraie bonne humeur. Parmi les perles de l`album, impossible de ne pas citer Waking Up In Vegas que Katy a dû écrire après avoir vu le film What Happens in Vegas (Jackpot) ! L`histoire de la chanson est exactement l`histoire du film avec Ashton Kutcher et Cameron Diaz. Ur so gay est un petit bijou bien que moins énergique que beaucoup d`autres titres. Le texte est rempli d`humour. Katy assume son statut de fille à pédés ! Beh oui, ça arrive. Hot n Cold et If You Can Afford Me bougent à la perfection. One Of The Boys est peut-être le titre le plus rock de l`album. On se rapproche du style d`Avril Lavigne mais avec une certaine classe en plus. Même impression sur la ballade Thinking of You, proche des Nobody`s Home et autres I`m with you de la candienne suscitée. Je l`aime bien hein mais Katy Perry propose un univers plus matûre, plus second degré, plus cynique, tout en gardant la légéreté propre à son âge. Il y a deux-trois titres un peu plus faiblards comme par exemple Lost et Self-Inflicted, douces mais presques ennuyeuses. Ca manque globalement de profondeur mais on ne peut pas tout avoir !

Le premier album de Katy Perry vaut le détour, ne serait-ce que pour décompresser un peu ! Il ne s`agit pas d`un album majeur, il y a des chances pour qu`on l`oublie assez vite (et qu`il nous saoule assez vite aussi) mais il a le mérite de faire bouger, de ne pas se prendre la tête et parfois, c`est bien agréable. Je ne sais pas si Katy Perry aura une grande carrière mais en tous cas, elle la commence plutôt pas mal !


        Le Clip de I Kissed A Girl

Waking Up In Vegas

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6 août 2008

Critiks Récap`[Du 31 Juillet au o6 Août 2oo8]

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Swingtown [1x o9] Swingus Interruptus dnesblog4starsjj0B

Weeds [4x o8] I Am The Table dnesblog3starsmq2B

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Il va falloir s`y habituer. Weeds à Ren Mar c`est 5o% de bonnes choses et 5o% de moins bonnes choses. Dans les moins, je metterais Silas et Lisa. Ce couple est intéressant mais l`idée de Lisa de stocker l`herbe de son petit-ami nouvellement dealer dans son arrière-boutique me paraît bien tirée par les cheveux. Oh, on a connu plus tirer par les cheveux dans la série, certes. Mais ça a un goût de déjà-vu. C`est vraiment histoire de justifier le titre de la série. Point barre. Et puis les aventures d`El Andy et de Doug ne me passionnent guère. Ils me font souvent rire ces deux-là pourtant mais là, ça ne passe pas, allez savoir pourquoi ... Dans les plus, il y a la relation qui naît entre Nancy et Esteban. Pour une fois, Nancy a peut-être trouvé un love interest à sa hauteur. Elle aime le danger, elle va en avoir ! La fusillade est complêtement innatendue et je me dis que c`est de bon augure pour la suite. On devrait avoir encore quelques surprises de ce genre. Quant à la scène torride, que dire ? Que Mary-Louise Parker a de très beaux seins. Et que Nancy est décidémment une sacrée gourmande. Et puis Celia m`a beaucoup fait rire à la boutique pour femmes enceintes. Pourtant, ce n`était pas grand chose. Elle est totalement shootée aux médicaments et maintenant aussi aux drogues. Ca va mal finir. Shane, quant à lui, reprend du poil de la bête. Ca fait vraiment plaisir. Ses dialogues avec Isabelle sont toujours aussi savoureux ("If only life were a Judd Apatow movie where geeks ruled the world. But it's not, so let's just suck it up !"). Allez, on est à du 65% de bonnes choses, je révise mes estimations à la hausse !

Secret Diary of A Call-Girl [1x o8 Season Finale] Episode 8 dnesblog2starslc1B

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Tout comme Belle dans son château en Ecosse, je me suis ennuyé ferme devant cet épisode. Autant que dans les trois premiers qui m`avaient déjà laissé un goût amer. Et ce qui est le plus dramatique dans tout ça, c`est qu`il s`agissait du season finale ! Vous savez, cet épisode qui doit vous donner envie de revenir la saison suivante ... Autant dire que c`est raté pour moi ! On croyait Belle satisfaite de son sort et heureuse dans son métier mais quand l`occasion de plus d`indépendance se présente, elle saute dessus. Ainsi, elle quitte l`agence de Stephanie pour devenir courtisanne. La différence avec escort-girl de luxe ? Elle n`a pas à verser une partie de la somme gagnée à Stéphanie et elle a la possibilité de vivre dans un grand et bel appartemment qui donne sur Big Ben et la Tamise. En contrepartie, elle a des clients sur le long terme. Alors quand monsieur est au travail, madame s`ennuie. J`ai trouvé ça un peu simpliste. Oui, elle s`est ennuyé en Ecosse mais en temps normal, à Londres, elle a de quoi s`occuper pendant que monsieur n`est pas là ! Alors oui, elle pensait gagner en indépendance et finalement elle se rend compte qu`elle en perd. Sinon, son meilleur ami annule son mariage, comme on pouvait s`y attendre mais ce n`est pas pour se mettre avec Belle pour autant. Dommage. On reste vraiment sur notre faim. Bref, tout ça pour ça. Je le répéte une dernière fois : le format 22 minutes n`est pas du tout adapté pour ce type de série. On survole sans arrêt les choses et les personnages. J`arrête donc là mon visionnage de la série et attends avec impatience ce que les producteurs de Sex & The City vont réussir à faire via leur remake en préparation ... 

21 septembre 2008

Critiks Récap`[Du 15 au 21 Septembre]

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Cliquez sur le titre de la série pour la critique complète


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Le début officiel de la saison 2oo8-2oo9 c`est pour ce lundi ! How I Met Your Mother, Heroes, Lipstick Jungle, The Office, Grey`s Anatomy, Ugly Betty, Desperate Housewives, Brothers & Sisters et bien d`autres sont de retour cette semaine !

>> Le Calendrier des Season Premiere <<

26 décembre 2008

Lipstick Jungle [2x o8]

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Chapter Fifteen : The Sisterhood of The Traveling Prada // 3 6oo ooo tlsp.

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   Je dois bien reconnaître à la série une qualité : avoir su rendre au fil du temps le trio amical de la série réussi. Au début, tout semblait forcé, surjoué, vraiment pas naturel. Maintenant, quand les filles sont toutes les trois ensemble, il y a quelquechose de vraiment sympathique qui se dégage. Les scènes où elles s'engueulent sont plus réussies que celles où elles s'amusent mais peu importe. Cette complicité est contagieuse. C'est en partie ce qui a fait le succès de Sex & The City d'ailleurs. Même si les actrices ne s'entendaient pas trop dans la vie d'ailleurs ! Enfin au moins Sarah Jessica Parker et Kim Catrall. Les engueulades entre Miranda et Carrie avaient plus de gueule que celles de Nico et Wendy mais bon, on va pas recommencer à comparer les deux séries. C'est pas du jeu !

   Cet épisode avait le grand mérite de sortir les héroïnes de leur New York un peu étouffant pour l'air frais de la campagne. Et j'ai eu l'impression que ce petit endroit du New Jersey ressemblait un peu à mon Capeside de Dawson adoré. Ca m'a fait chaud au coeur. La petite ballade romantico-érotique de Nico et Kirby était délicieuse. C'est fou le temps qu'ils passent à se grimper dessus ces deux-là. Les prises de tête de Wendy étaient un peu moins saoulantes que d'habitude et la gentille déprime de Vic était, comme d'habitude, exagérée, over the top, mais la conclusion m'a bien plu : Joe a prouvé une fois de plus qu'il était une grosse merde. Ce serait bien que Vic s'en rende compte et passe enfin à autre chose. J'aurai dû mal à supporter encore des épisodes et des épisodes centrés sur leur couple maudit. La grosse ombre au tableau qui me tracasse, c'est ce gros nuage autour de Nico et de son boss. On a bien compris que leur relation allait déraper et ça me déplaît fortement, même si ça fait bouger les choses. Elle serait folle de faire du mal à Kirby ! Il est si adorable ...

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// Bilan // Troquer New York contre le New Jersey, parler d'amitié et vous obtenez un épisode attachant qui aurait sans doute mérité encore mieux. Mais ça reste Lipstick Jungle ...

24 janvier 2009

Mylène Farmer [The Farmer Project]

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   Il y a une époque où Mylène Farmer était connue pour ses clips d'anthologie uniques (Libertine, Tristana, Sans Contrefaçon, Désenchantée ...) et puis ils se sont raréfiés jusqu'à totalement disparaître pour l'album Avant que l'Ombre..., où tout ou presque était à jeter. Q.I était le summum du vide. Visiblement, la chanteuse a compris le message et pour son nouvel album, elle nous offre un court-métrage qui regroupe les clips de Dégénaration et Si j'avais au moins ... Bruno Aveillan, le réalisateur, a fait un travail magnifique. Le scénario, en revanche, est un peu facile, un peu bâteau. N'empêche que c'est un beau project

Plus d'infos sur ce film

12 janvier 2009

Lipstick Jungle [2x 13]

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Chapter Twenty : La Vie En Pose (Series Finale) // 4 1oo ooo tlsp.

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   Hum. Je sais que ça fait très chic les titres d'épisodes en français. Encore faut-il que ça ait un sens. Et là, hormis le jeu de mot évident, ça ne veut rien dire et je ne vois pas le rapport avec l'épisode. Bref. On ne peut pas dire que Lipstick Jungle se termine sur une note positive, comme je l'espérais. C'est un épisode tout à fait à l'image de la série : relativement ennuyeux et sans relief. Les fiançailles de Victory et Joe sont prétexte à réunir Kirby et Nico pour un happy ending bien mérité. Voilà un couple qui m'aura beaucoup plu et ça fait bien longtemps que ça ne m'était plus arrivé de fondre pour un couple fictif. Ca va bien quand on a 12 ans et que l'on trouve que Dawson et Joey sont faits pour être ensemble (j'ai bien dis Dawson et Joey !!!) mais arrivé à un certain âge, on calme ses ardeurs. J'ai retrouvé un peu de mon adolescence avec Nico et Kirby ! En saison 1, leurs scènes étaient surtout torrides. En saison 2, elles étaient tendres et émouvantes, qu'ils soient ensemble ou séparés. Nico était un personnage vraiment très intéressant et c'est la seule chose que je regretterais de la série. Le fait que j'adore Kim Raver a certainement dû jouer dans mon appréciation mais quand même, elle s'est vite révélée être la vraie star du show, faisant beaucoup d'ombre à Brooke Shields et Lindsay Price. Ses dernières intrigues en date n'étaient pas toujours très inspirées mais rien que le fait que ça en soit elle la protagoniste suffisait à faire passer la pilule.

   On ne peut malheureusement pas en dire autant de Wendy et Victory. A la base, la relation de Wendy avec son mari était mignonne, assez réaliste et simple. Mais comme à l'écran ce genre d'histoire est ennuyeux, il fallait bien compliquer les choses. Alors Shane est devenu une ordure en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, il a fait sa crise, il a foutu le bordel, et il est redevenu tout gentil une fois son caprice assouvi. Au début de l'épisode, il ose quand même dire à Wendy "Non mais si tu veux, je ne pars pas". Maintenant que tu as le nez dans tes valises, c'est peut-être un peu tard pour le proposer non ? Puis tu nous as quand même fait chier pendant 3 épisodes avec ça alors va-t-en ! Et il est parti. Loin des yeux loin du coeur ? On ne le saura jamais. Mis à part ça, les histoires de boulot de Wendy n'ont jamais été intéressantes et sa relation avec sa fille, en revanche, était assez bien retranscrite bien que caricaturale.

   Le gros problème de Vic porte un prénom et un nom qui me hérissent le poil : Joe Bennett. Imbuvable dès le pilote, il n'a jamais cessé de l'être, sauf peut-être dans ce dernier épisode où il n'est que gentillesse et sourire. Trop louche pour être honnête. Leur relation n'a jamais cessé de tourner en rond et en 20 épisodes, ça relève de l'exploit ! Il n'y a que quand Vic était avec Rodrigo que j'appréciais un tant soit peu ses storylines. Et ça n'a pas duré longtemps puisque Joe est venu tout gâcher ! Je n'ai guère plus été emballé par les histoires autour de sa maison de coûture, d'autant que le personnage était souvent excessif dans son travail, ça en devenait agaçant.

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// Bilan // C'est de manière très kitsch que Lipstick Jungle se termine (une ribambelle d'images "marquantes" de la série sur fond de soupe pop). Souvent comparée à Sex & The City, elle ne lui ressemble en réalité en rien. Des personnages à peine attachants, des histoires déjà vues et revues, une réalisation passe-partout, des interprétes convaincues mais pas convaincantes (Kim Raver mise à part évidemment), des dialogues sans relief et un sens de la subtilité absolument inexistant. C'est une série qui fait passer le temps, "qui se regarde" comme on dit. Elle remplacera avec brio les téléfilms de l'après-midi sur TF1. Mais ça ne va pas au-delà.

    

18 mars 2009

Coming Next [ La Finale !]

Et c'est Welcome To Americatown qui remporte le dernier round du concours ! Avec 76% de votes favorables, elle écrase littéralement Back ! CBS n'a pas fait pas le poids face à HBO.

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Jolie finale qui voit s'affronter 4 projets de ABC, de Showtime, de la CW et de HBO ! Exit NBC, la FOX et CBS ! Quel projet allez-vous élire le plus attendu des lecteurs du blog ? A vous de jouer ^^ (Vous avez jusqu'à Dimanche Minuit pour voter !)

1. Flash Forward

A la suite d'un black out de 2 minutes et 17 secondes, tous les êtres humains ont eu d'étranges visions qui vont changer leurs vies à tout jamais. Après ce terrible et mystérieux évènement, le chaos règne partout sur terre ...

2. BiCoastal

Un homme à qui tout réussit professionnellement mène une vie personnelle plus que compliquée puisqu'il doit partager son temps libre entre sa famille, sa femme et ses enfants, à Los Angeles, et un homme dont il est tombé fou amoureux à New York.

3. Lily

Les aventures de Lily Van Der Woodsen, la mère de Serena, l'héroïne de Gossip Girl, alors qu'elle n'avait qu'une vingtaine d'années dans le Los Angeles des années 80. Elle quitte ses parents et sa banlieue huppée pour vivre chez sa soeur, dans un quartier plus populaire.

4. Welcome To Americatown

Située 25 à 40 ans dans le futur, l'histoire débuterait au moment où les Etats-Unis perdent soudainement leur suprématie, déclenchant alors l'exode d'une grande partie de ses habitants. Dans ce contexte de crise, un groupe d'Américains débarqueraient dans une grande ville étrangère ...

2 juin 2009

[Bilan 2oo8-2oo9] Les Meilleures Nouveautés

Pour commencer une série d'articles consacrés au bilan de la saison 2oo8-2oo9, voici mon top des meilleures nouveautés de la saison ! (A noter que mon top de la saison dernière comprenait Pushing Daisies, Eli Stone, Samantha Who? et Dirty Sexy Money, toutes annulées depuis !) Il faut être honnête : peu de nouveautés ont réussi à tirer leur épingle du jeu et, même si la grève est certainement en partie responsable, elle ne peut pas être l'excuse à tout. Espérons que la cuvée 2oo9-2o1o soit meilleure...


1. FRINGE dnes_v2_poll_stars5mini

poster_fringe_c4   J.J. Abrams a récidivé : après Alias et LOST (et n'oublions pas la frisée Felicity), il nous a encore créé une série culte ! Ce que l'on soupçonnait être une resucée de X-Files au départ en est finalement très loin. Entre une mythologie passionnante qui se construit petit à petit et des enquêtes du jour intenses, avec des intros souvent impressionnantes, Fringe est clairement LA grande nouvelle série de l'année. Mais le petit plus qui fait toute la différence, au-delà de la réalisation parfaite et de l'ambition évidente de l'entreprise, ce sont les personnages, et par extension les acteurs qui les interprétent. Si Anna Torv n'est pas instantanément convaincante, elle se révèle au fur et à mesure à la hauteur de son rôle d'héroïne tourmentée. John Noble a écopé du personnage le plus profond, le plus énigmatique et le plus drôle aussi ! Il réussit à passer du rire aux larmes avec une facilité déconcertante. Joshua Jackson est très bon mais son personnage est celui qui a été le plus en retrait et dont on ne sait finalement pas grand chose. Kirk Acevedo, Lance Reddick et Blair Brown, dans des rôles secondaires, s'en tirent également averc brio. Alors quel reproche peut-on faire à Fringe ? Des épisodes un peu trop longs ? Même pas, les 48 minutes passent toujours à vive allure. Des intrigues trop compliquées ? Non plus. Même si les choses se complexifient en fin de saison, tout est relativement clair. Finalement, le seul reproche que je peux faire, c'est que certaines enquêtes sont un peu plus faiblardes que d'autres, mais même la plus mauvaise n'est pas ennuyeuse alors... Il ne reste plus qu'à espérer que la saison 2 sera à la hauteur et que le public sera au rendez-vous. Qu'importe, Fringe est déjà culte !  Toutes mes théories Fringiennes sont ICI.

2. THE UNITED STATES OF TARA dnes_v2_poll_stars4mini

united_states_of_tara_poster   Je suis tombé amoureux de Tara en l'espace de quelques minutes. Il a suffit d'un pilote et notre histoire a commencé. Comme dans toutes les relations amoureuses, il y a eu des haut et des bas mais j'ai surtout envie de retenir les haut. Le gros problème de la série, c'est son format de 26 minutes. Je ne m'y ferai jamais. Autant ça ne me gène pas pour Californication ou Secret Diary Of A Call-Girl, au contraire, ça permet d'abréger mes souffrances plus rapidement, autant pour Weeds et maintenant The United States Of Tara (et probablement bientôt Nurse Jackie), c'est vraiment gênant. On sent qu'il y aurait du potentiel pour tenir 42 minutes et ainsi davantage développer les personnages (surtout les secondaires), mais Showtime a fait son avarde. Toujours est-il que l'on passe un excellent moment de dramédie à chaque épisode, que 26 minutes sont suffisantes pour s'extasier devant le talent immense de Toni Collette, qui passe d'un double à un autre avec élégance et agilité. Dans l'ombre de Tara, il y a sa soeur, interprétée par une Rosemarie DeWitt que j'adore; son mari, ou le retour tant attendu de Aidan-John Corbett; et ses deux enfants. J'affectionne tout particulièrement son fils, pour la simplicité et le réalisme de son histoire. Concernant les doubles de Tara, impossible de choisir son favori ! La Bree Van de Kamp puissance 10 ? Le camionneur sérial roteur-péteur qui érige la vulgarité en art ? La Britney-pouffe chaude comme la baise (je n'ai pas oublié de lettre !) ? La bête immonde qui pousse des cris et qui pisse sur les gens qu'elle aime ? Ils sont tous attachants à leur manière, et tous très drôles, hilarants même parfois ! Tara me met dans tous mes états. Et vous ? Tous les états de Tara sont

3. WORST WEEK dnes_v2_poll_stars4mini

worst_week_xlg   Honnêtement, au cours d'une saison "normale", Worst Week n'aurait certainement pas fait partie de mes nouveautés préférées de la saison. Pas que je ne porte pas les sitcoms dans mon coeur mais j'ai toujours tendance à leur préférer un bon gros drama (larmoyant ou pas). Cette saison étant "spéciale", Worst Week a tout à fait sa place. La vérité, c'est qu'après la vague des sitcoms cultissimes des années 80 et 90, le genre a beaucoup de mal à se renouveler et Worst Week fait partie de ces rares spécimen qui réussissent à se distinguer. Son crédo, c'est le quiproquo en pagaille et ça marche à tous les coups. Les catastrophes s'amoncellent d'épisodes en épisodes et les scénaristes font systématiquement preuve d'un génie incroyable pour imaginer tant de situations délirantes. Kyle Bornheimer a un tel capital sympathie que Sam, le héros de la sitcom, n'est jamais ridicule et jamais lourd. Et ça c'est une prouesse, je vous assure ! Il est entouré par d'autres acteurs de talent, qui manient la comédie avec brio. Je pense surtout aux parents interprétés par Kurtwood Smith, qui avait déjà fait ses preuves dans 70's Show, et Nancy Lenehan, qui est extrêmement attirante pour une femme de son âge (pas que les vieilles soient forcément moches mais bon, voilà quoi). Malgré quelques gags un peu moins drôles parfois et une légère lassitude en fin de saison, Worst Week est un excellent divertissement qui aurait mérité plus de succès (et une 2ème saison). A noter qu'il reste un épisode à CBS dans ses cartons et qu'il sera diffusé le 6 Juin ! Ma critique du pilote ICI.   

4. BETTER OFF TED dnes_v2_poll_stars4mini

483167_1020_A   Et le prix de la deuxième sitcom la plus originale de la saison revient à Better Off Ted ! Son concept est même encore plus original que celui de Worst Week mais elle a eu le désavantage d'arriver à la mi-saison, avec seulement 7 épisodes (même s'il reste des inédits pour cet été), donc il est un peu plus difficile de la juger sur la longueur. Alors certes, je craque pour Jay Harrington, l'acteur principal, mais ce n'est pas pour ça que la sitcom m'a autant plu. Ou pas seulement. L'idée de cette entreprise capable de créer tout et n'importe quoi est déjà excellente en soi mais quand on y ajoute toutes les bizarreries de chacun des personnages secondaires, notamment celles des deux savants fous, la sauce ne peut que prendre ! Et puis je voue un culte à Portia de Rossi depuis Ally McBeal (puis Arrested Development) et, même si elle a toujours un rôle de femme froide et autoritaire, chacune de ses répliques font mouche. Cette comédie est tout simplement irrésistible et c'est agréable de se rendre compte qu'en plus, en sous-texte, on nous fait une belle critique de la société de consommation et du monde pas toujours très clean de l'entreprise. Une sitcom drôle et intelligente, ça existe ! A la surprise générale, ABC a commandé une saison 2. On ne va pas bouder notre plaisir (même si concrétement ce renouvellement est aberrant). Je finirai sur un "Aaaaaaaaaaaaaah", que les fans comprendront ! Ma critique du pilote ICI.

Petite pensée tout de même pour Kath & Kim, une sitcom stupide, oui, mais qui m'a fait mourir de rire de nombreuses fois et j'assume en être le seul fan au monde.

5 juillet 2010

Castle [Pilot]

Article posté à l'origine le 22/06/09

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What About ?

Richard Castle est un écrivain à succès spécialisé dans les thrillers. La police s'intéresse de près à lui lorsqu'un tueur copie les meurtres mis en scène dans ses romans. Une fois cette affaire résolue, Castle devient consultant pour la police de New York... (AlloCiné)

Who's Who ?

C'est ce cher Nathan Fillion qui interpréte le héros de la série. L'acteur n'a pas chômé ces dernières années. On a notamment pu le voir dans Desperate Housewives l'année dernière, dans Lost l'année d'avant, et également dans deux webséries : PG Porn et le fameux Dr Horrible's Sing-Along Blog. Avant tout ça, il a collectionné les séries vite annulées parmi lesquelles Drive et Firefly. La chère mère de Castle est jouée par Susan Sullivan, dont on se souvient surtout pour Dharma & Greg (elle était la mère de Greg) et plus récemment The Nine (elle était la mère de Kim Raver cette fois !). L'agent Kate Beckett est interprété par Stana Katic, que je ne connaissais pas du tout, et à noter l'apparition de Stephen J. Cannell, dans son propre rôle, sous forme de clin d'oeil. Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, il s'agit d'un des producteurs et scénaristes de quelques grandes séries qui ont marqué la télévision, notamment L'Agence Tous Risques, Profit, 21 Jump Street, Rick Hunter ou encore Les Dessous de Palm Beach.   

So What ?

   Cela faisait environ 6 mois que le pilote de Castle traînait dans mon disque dur, sans que je ne puisse jamais me résoudre à le regarder. J’avais toujours mieux à faire, et toujours mieux à regarder ! Et puis il a suffit d’un voyage en train ennuyeux pour que je me lance enfin ! Ca me fait vraiment bizarre : je crois que j’ai aimé Castle ! Moi qui suis allergique aux séries policières, j’avoue avoir été agréablement surpris. Contrairement à d’autres dramas du genre, j’ai eu l’impression qu’il ne s’agissait pas d’une enquête teintée d’humour mais, au contraire, d’humour ponctué d’une enquête. Du coup, l’enquête en elle-même est bien plus agréable à suivre et bien plus digeste. Il faut cependant reconnaître qu’elle n’est en rien originale, on peut même difficilement faire plus classique ! Une simple histoire d’héritage pas très inspirée. Je doute que par la suite l’originalité soit de la partie.

   La force de la série, c’est évidemment son duo d’enquêteurs. On a d’un coté Castle, charmeur, arrogant, sans cesse en mode dérision, le parfait petit connard agaçant en somme, et de l’autre, la flic sérieuse, un peu froide, que pas grand-chose ne déride, la fille chiante au possible quoi. Eh bien quand ils sont ensemble, c’est une toute autre histoire ! Ca n’est jamais d’accord, ça veut toujours avoir raison, ça se chamaille et puis bien-sûr, en filigrane, ça se plait. Et ça nous fait beaucoup rire ! Bien que je la connaisse mal, il me semble que la série lorgne pas mal du coté de Bones, niveau humour et relation entre les personnages. C’est un compliment venant de ma part puisque c’est une des rares séries policières que je peux prendre plaisir à regarder si je tombe dessus. Dans les faits, j’évite soigneusement de tomber dessus mais bon. En plus de ça, la famille de Castle est très amusante aussi, que ce soit la mère indigne portée sur la bouteille ou la fillette au Q.I. plus élevé que la moyenne.

En bref, Castle est la petite série policière typique qui ne paye pas de mine au premier abord mais qui a tout pour plaire à un public large, qui ne cherche pas à se prendre la tête. Je ne pense pas regarder les épisodes suivants mais je la recommande chaudement aux adeptes du genre.

12 août 2009

Black Eyed Peas [The E.N.D.]

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   The Energy Never Dies : Un titre d'album accrocheur qui tient toutes ses promesses ! Si l'on doit ne retenir qu'une chose de cet album, c'est qu'il fout une pêche d'enfer. Après avoir été abreuvé de bon et de moins bon Timbaland pendant plusieurs mois, les Black Eyed Peas sont de retour et en très grande forme. Alors que le précédent album, Monkey Business, était assez décevant, celui-ci relève le niveau. La force du groupe, c'est de proposer à chaque fois un univers cohérent rempli d'influences diverses. Avec The E.N.D., ils s'éloignent de leurs origines, le R'n'B, pour se tourner davantage vers l'électro, en témoigne leur collaboration avec David Guetta, qui a mixé une grande partie de l'album et à qui l'on doit quelques uns des titres les plus efficaces (mais je n'ai pas dis les plus réussis).

   Le premier single, Boom Boom Pow, illustre parfaitement la direction électro qu'a pris le groupe ainsi que cette idée d'énergie qui parcourt tout l'album, comme une ligne de (sur)vie. C'est sans doute un des titres les plus difficiles d'accès finalement puisqu'il s'apprivoise avec le temps, contrairement à beaucoup d'autres qui accrochent tout de suite mais qui lassent aussi vite. Et c'est là que Guetta intervient. On reconnaît tout à fait son style dans I Gotta Feelin', le deuxième single, et Missing You. D'ailleurs, il s'est contenté de reprendre le sample de Love Is Gone à l'infini, les membres du groupe ont ensuite brodé autour. Ces titres sont donc diablement efficaces, on ne peut plus dansants, mais leurs refrains deviennent rapidement insupportables, surtout sur Missing You avec la voix de Fergie qui n'a jamais été aussi irritante. Y'a pas à dire, David Guetta, c'est plus ce que c'était. On est loin du temps de Just A Little More Love ou Love Don't Let Me Go.

   Une des grandes récurrences de l'album, c'est le vocoder. Il est surrutilisé mais c'est aussi ce qui participe à la cohérence de l'album. Sa meilleure utilisation reste dans Rock That Body qui est excellente de bout en bout et qui fait un peu penser à du Daft Punk. Pourtant c'est du Guetta, si je m'abuse ! Alive est moins efficace mais là encore, le vocoder fait de jolis miracles. Pour les autres titres, il s'agit juste de petites touches ça-et-là qui passent bien. Plusieurs titres se distinguent par une ambiance générale légèrement différente, notamment Imma Be, que je n'aime pas beaucoup mais qui a le mérite de davantage ressembler à du BEP de l'époque Elephunk. Now Generation est très déroutante par son esprit rock, à la limite même de la country. Elle sied parfaitement à la voix de Fergie. Si un jour les BEP ne marchent plus, elle devrait songer à se reconvertir en chanteuse country. One Tribe est une espèce d'infamie. On est à mi-chemin entre la compagnie Créole pour la musique et les chansons démagos de Michael Jackson que l'on adore, genre Heal The World, pour les paroles. Rockin To The Beat est bien funky, bien sympa; Electric City est bien ragga, bien sympa aussi; et Mare est un gros mix electrobollywoodien indigeste qui termine malheureusement l'album sur une note négative.

   Parmi les titres que j'adore vraiment et dont je ne me suis pas encore lassé : Meet Me Halfway, avec son refrain chanté au fond du cave, qui joue la carte de l'émotion avec un certain succès; Little Simple Melody, qui est juste mon gros coup de coeur de l'album -il s'agit pourtant d'un bonus track- elle est super entraînante et met de bonne humeur au réveil -je ne sais pas pourquoi, je l'imagine très bien en générique d'une série TV-; Ring-A-Ling, un gros délire interminable qui m'amuse beaucoup; Showdown, qui met particulièrement bien en avant la complicité des membres du groupe et la fameuse énergie; et puis Party All The Time, qui est devenu mon hymne de l'été, qu'il serait un crime de ne pas sortir en single. "If we could party all night and sleep all day and throw all our problems away, Our lives would be easy". Le propos est complètement con mais ce que ça fait du bien d'entendre ça, c'est tellement vrai en fait ! 

   The E.N.D. est donc le parfait album pour nous accompagner pendant tout l'été et même à la rentrée pour se donner du courage. C'est souvent facile mais c'est tellement bien produit et si dansant qu'il est impossible de ne pas craquer sur au moins quatre ou cinq titres. Les Black Eyed Peas réussissent leur passage progressif vers l'électro et on espère juste que ce n'est pas la fin...


   Après mes nombreux déboires avec les lecteurs pour accompagner vos visites sur le blog, j'ai décidé de me rabattre sur une valeur sûre : Deezer. Seul souci, il n'y a pas toujours les chansons que je voudrais vous faire découvrir, en particulier ici Simple Little Melody. Dans le lecteur en haut de la colonne de droite, vous pouvez retrouver une playlist que je mettrai régulièrement à jour avec des titres extraits des albums que je critique. Pour The E.N.D., j'ai choisi Party All The Time, Rock That Body et Meet Me Halfway. Bonne écoute !

23 novembre 2010

The Walking Dead [1x 02 & 1x 03]

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Guts // Tell It To The Frogs

4 707 000 tlsp. // 5 074 000 tlsp.

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   Moyennement convaincu par le pilote de The Walking Dead, je le suis légèrement plus par les deux épisodes suivants. Surtout par le deuxième en fait, où il se passait enfin quelque chose et devant lequel je me suis pas ennuyé ou presque. Et puis c’était vraiment gore pour le coup, bien crade, bien violent, bien glauque. Je ne prends pas un pied monstre à regarder des zombies se faire massacrer et je crois que ça ne changera pas mais je ne peux pas nier que la réalisation est excellente et les effets-spéciaux et maquillages bluffants. L’épisode 2 est donc très tourné vers l’action, on a même dû mal à reconnaître la série présentée dans le pilote. On se retrouve tout à coup avec un tout un tas de personnages autour de Rick, plus ou moins insignifiants d’ailleurs mais le moment n’est pas venu de creuser leur psychologie. Il faut échapper aux zombies coûte que coûte. Le rythme est par conséquent soutenu. Le cas de conscience autour du survivant menotté sur un toit était intéressant mais il était difficile de ressentir une quelconque peine pour lui vu la façon dont il nous est présenté. C’est une ordure et tout ce que l’on souhaite c’est qu’il y reste, de préférence dévoré par les zombies du coin. Cela n’arrivera pas et il ne meurt même pas de déshydratation ou je ne sais quoi puisqu’il réussit à se couper la main et à s’enfuir. Autant dire qu’il va certainement faire baver ses compagnons d’infortune s’il les retrouve. Et ce sera forcément le cas. S’il ne nous avait pas été présenté comme un connard fini, je suis sûr que ça aurait donné quelque chose de plus prenant.


 Le troisième épisode est beaucoup plus « psychologique », on ne voit d’ailleurs quasiment pas de zombies pendant 50 minutes. On s’attache à nous présenter les nombreux personnages survivants avec plus ou moins de brio. Il va encore falloir du temps avant de s’attacher à eux. Par conséquent, l’émotion recherchée n’est pas atteinte, même lors des retrouvailles entre Rick son fils et sa femme. La relation entre Rick et Lori n’est cependant pas inintéressante mais je regrette vraiment le choix des acteurs. Ils ne sont pas mauvais, ils ne sont juste pas exceptionnels. Shane se transforme petit à petit en homme à abattre tant par son comportement violent que par son mensonge à Lori, que l’on découvre stupéfaits : il lui a fait croire que Rick était mort, sans doute pour mieux la récupérer ! Bon, j’imagine que c’est plus compliqué que ça et qu’il a vraiment cru que Rick était mort mais quand même… Vivement que Rick, qui est son meilleur ami je le rappelle, apprenne la vérité. J’ai bien cru que Lori allait l’avouer d’ailleurs quand ils étaient dans la tente.

 

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// Bilan // The Walking Dead s’affirme sans mal comme la série la plus gore créée à la télévision américaine. En revanche, en termes de profondeur, j’attends toujours que la patte AMC pointe le bout de son nez. Pour le moment, c’est finalement assez creux et les personnages manquent tous de charisme dès lors que ce ne sont pas des ordures finies. La marge de progression est conséquente…

3 février 2011

[Interview] Emily VanCamp - Brothers & Sisters

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J'attendais beaucoup de cette interview, étant fan à la fois d'Everwood et de Brothers & Sisters. Mais Emily n'a pas été très volubile, bien qu'extrêmement mignonne et sympathique. Je n'ai pas pu en tirer grand chose. Elle passait son temps à regarder son attachée de presse, toute paniquée (alors que mes questions étaient tout sauf méchantes). Qu'importe, je suis ravi d'avoir pu la recontrer. Je précise que l'interview a eu lieu quelques semaines avant que l'on apprenne son départ de la série. Pas de question là-dessus donc. Peut-être qu'elle le savait déjà, ce qui expliquerait sa peur de faire la moindre gaffe... Sa timidité était en tous cas très touchante. Sa simplicité aussi.

19 janvier 2012

The L.A. Complex [Pilot]

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Down In L.A. (Series Premiere) // Audience inconnue

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What About  ?

 Originaire de Toronto, Abby tente de réaliser ses rêves de carrière à Hollywood, hébergée dans un hôtel dans lequel elle rencontre d'autres qui partagent les mêmes aspirations dans divers domaines artistiques. La réalité est cependant loin de ce qu'elle avait pu imaginer. Après une série de déconvenues, la jeune femme s'interroge sur son avenir : rentrer à la maison ou persévérer dans l'espoir que demain on lui laissera enfin SA chance ?

Who's Who ?

Créé par Martin Gero (Stargate Atlantis, Bored To Death). Avec Cassie Steele (Degrassi), Jonathan Patrick Moore (Neighbours, All Saints), Jewel Staite (Stargate Atlantis, Firefly, Coeurs Rebelles), Chelan Simmons (Kyle XY), Joe Dinicol, Benjamin Charles Watson...

So What ?

   Parmi mes bonnes résolutions de l'année 2012 souvenez-vous, je souhaitais m'intéresser davantage aux séries qui ne sont pas américaines. Alors certes avec The L.A. Complex, c'est presque de la triche puisqu'il s'agit d'une série canadienne mais qui se déroule aux Etats-Unis, à Los Angeles plus précisément, et qui, en plus, sera diffusée dans quelques mois également sur la CW qui vient d'en acheter les droits. On se demande d'ailleurs ce qui a bien pu leur passer par la tête car cette série va bien trop loin pour eux ! Cela veut-il dire que les déclarations du nouveau président ne sont pas de la poudre aux yeux et qu'il a véritablement l'intention de chambouler la grille et l'esprit de la petite chaîne qui descend au lieu de monter ? On aimerait en tous cas que leurs futures nouveautés aient l'efficacité et surtout la décontraction de The L.A. Complex

   La série commence un peu comme Melrose Place première génération (et la première version de la première génération pour être plus précis) sauf que les héros sont un peu plus jeunes à l'exception notable du personnage le plus intéressant à mon sens, une certaine Raquel, une actrice bitchy qui commence à veillir, toujours en quête du rôle de sa vie depuis que sa série a été annulée après quelques épisodes seulement. J'aime bien cette idée qu'elle tombe sous le charme du pilote écrit par ses voisins et qu'elle y croit suffisamment pour se sentir prête à le défendre avec eux. De grandes séries sont nées de cette manière. C'est rare, certainement, mais réaliste quand même. Et c'est ce qui transpire de The L.A. Complex dans sa globalité, sous ses airs légers voire superficiels. C'est le style canadien, c'est le Degrassi des artistes. Chaque personnage est donc intéressant à sa manière, explorant parfois des domaines moins exploités en télé comme le stand-up, dont l'un des personnages tente tant bien que mal d'en faire son métier. L'apparition de Mary Lynn Rajskub en guest est d'ailleurs un sympathique clin d'oeil, puisque elle est elle-même canadienne et qu'elle a commencé sa carrière en sillonnant les café-théâtres. La chanteuse, la vraie héroïne de la série, est attachante même si son parcours nous est forcément plus familier tant on en a vu des filles de ce type en fiction. Idem pour la danseuse, qui est pour le moment le personnage que j'aime le moins. Le cas du mannequin de la bande est différent parce qu'il n'y a finalement pas eu tant de séries que ça sur le milieu de la mode du coté des modèles et elles n'ont jamais duré bien longtemps en plus (The Beautiful Life et Models, Inc., justement spin-off de Melrose Place). Bref, on adhère aux personnages très rapidement, donc le plus gros du travail est fait !

   Sans dire non plus que The L.A. Complex fait preuve d'une audace incroyable, elle a le mérite de traiter de sujets délicats sans détour : l'héroïne se drogue lors d'une soirée, couche avec un bel inconnu sans se protéger et décide de se procurer au réveil la fameuse pilule du lendemain. Voilà comment en une seule intrigue, le scénariste traite de trois tabous des séries pour adolescents américaines : la fille "facile" qui couche par pur plaisir, sans trop se poser de questions et sans même prendre de précautions, et qui se drogue à l'occasion par dessus le marché ! La CW va-t-elle couper ces passages pour la diffusion sur son antenne ? Peu probable, ce serait quand même compliqué de proposer un épisode qui tient la route sans ces scènes ! Au-delà du contenu, avec sans doute peu de moyens (en tous cas moins que 90210 et Gossip Girl), la série tient carrément la route visuellement, tournée entre Los Angeles pour quelques passages et en studio à Toronto. Les plans de transition de la ville sont d'ailleurs très réussis. 

   En bref, The L.A. Complex n'est certainement pas la série du siècle mais elle a du mérite ! Sympathique, dynamique et amusante, elle traite avec sincérité et réalisme, sans abus de paillettes (pour le moment du moins) et de clichés, de thèmes qui n'ont rien d'original mais qui ont toujours fasciné la jeunesse et plus encore aujourd'hui : l'épanouissement personnel et l'accomplissement artistique, associés à la quête de la gloire. 

How ?

3 février 2012

Journal de bord : sur le tournage d'"Alcatraz" [Jour 3]

Jeudi 2 Février – Day Three

 

 

   En ce deuxième et déjà dernier jour de visite du tournage d’Alcatraz, le maître-mot aura été « patience ». Alors que nous avions rendez-vous à 11h pour repartir en direction des North Shore Studios, un email très matinal nous a annoncé que le départ était repoussé à 14h pour des raisons de logistique : les tournages de la veille se sont terminés à 1h du matin et du retard a été pris dans la préparation des décors du jour. Du coup, Sarah Jones et Jorge García filment une scène extérieure sur le parking d’une école maternelle tandis que les techniciens s’affairent dans tous les sens pour maquiller la fausse prison. Et moi, je comate devant les talk-shows débiles pour ménagères désespérées avant de me dégourdir les jambes sur Granville Street et Robson Street, lieux privilégiés pour faire du lèche-vitrine à Vancouver. Je m’aventure même du coté de la marina où je découvre grâce à un soleil étonnamment toujours présent une magnifique vue sur les montagnes enneigées qui entourent la ville. Puis 14h sonne finalement et l’aventure reprend !

 

[Lire la suite sur AlloCiné]

 

 

 

 

 

 

25 janvier 2013

Once Upon A Time [2x 12]

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In The Name Of The Brother // 7 680 000 tlsp.

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   Je crois que je commence à comprendre ce qui me déplait dans cette saison 2 de Once Upon A Time, malgré de bons épisodes : elle est dirigée par les intrigues et non par les personnages. Plus que jamais, on a l'impression que ce sont des pions que les auteurs font avancer, case par case. C'est très mécanique et ça manque d'émotion. L'histoire de Frankenstein, puisque c'est celle qui nous a été racontée ici, en manquait grandement. Ce n'est pas tant le docteur qui m'a posé problème d'ailleurs, mais son frère, son "monstre", car je n'ai pas trouvé l'acteur très expressif, et surtout son père, joué par Gregory Itzin. C'est plutôt un bon élément en général, je suppose donc que ce sont les changements de comportement incessants de son personnage qui ont complètement tué la compassion que l'on aurait dû avoir pour lui. Une minute il est fier de son fils, le considère comme un génie même et l'encourage. La suivante, il le hait. Et il en va de même pour son autre fils, qu'il ne perd pas de temps à haïr non plus. Tout ça n'est pas très humain. Et pas très intéressant en plus. J'aime bien l'idée que des vilains viennent peupler Storybrooke, mais le résultat n'est pas très convaincant pour l'instant. On verra ce que les autres auront à offrir... Finalement, la seule scène qui m'a vraiment plu, c'est celle où le Dr Whale et Ruby échangent quelques mots au bord de l'eau et mettent en lumière une facette de la malédiction à laquelle nous n'avions pas pensé : elle n'est pas négative pour tout le monde. Elle ne l'est pas pour eux. Elle leur laisse une chance de devenir meilleurs. Et la rédemption dans les contes de fées, c'est inévitable. Bon, sinon, les questionnements pour savoir si oui ou non il faut sauver l'inconnu sont complètement idiots. Qui peut en douter ? D'ailleurs, Emma n'a pas fait grand chose mais elle m'a pas mal agacé. Elle a des drôles de manières de mener ses enquètes. Cela ne l'intéresse  pas de savoir qui est l'étranger, d'où il vient et ce qu'il vient faire ici ? Apparemment non.

   Et puis il y a Cora. Cette horrible et odieuse femme qui n'a de pitié pour personne et surtout pas pour sa propre fille. C'est triste de voir Regina se faire prendre aussi facilement. Mais c'est émouvant en même temps. Elle a tellement besoin d'amour... Oui, c'est niais à dire. Avec Once Upon A Time, on se cogne de toute façon très rapidement aux travers habituels des contes de fées : c'est vite creux. Il faudrait penser sérieusement à étoffer les personnages, au risque de n'avoir plus rien à dire sur eux d'ici à la fin de la saison en cours. Il faut aller au-delà des évidences. Un peu comme ils réussissent assez bien à le faire avec Rumplestiltskin même si, ici, tout le déroulement était parfaitement prévisible. Par contre, je ne comprends pas pourquoi il veut absolument qu'Emma vienne avec lui. Et je n'ai qu'une théorie : scénaristiquement, c'est plus intéressant si sa quête n'est pas solitaire, peu importe l'excuse que l'on nous donnera...

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// Bilan // Je suis un peu amer devant Once Upon A Time ces temps-ci. En voulant faire "mieux", ils font moins bien. Faire mieux, ce n'est pas forcément multiplier les personnages et les intrigues. C'est d'abord soigner le bijou d'origine...

22 avril 2013

Bates Motel [1x 05]

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Ocean View // 2 660 000 tlsp.

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Par Ronan.


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   Nous voilà arrivés à la mi-saison de Bates Motel. J'ai la sensation de me répéter mais, une fois de plus, dans cet épisode, les scénaristes associent le très bon et le moins bon et devraient poursuivre cet écueil jusqu'au final (il n'y a aucune raison qu'ils changent leur fusil d'épaule).

   Le moins bon, ce sont indéniablement les intrigues connexes à celle de Norma et Norman. Dès que nous sortons des relations pourries jusqu'à l'os de nos deux "héros" et que nous nous aventurons sur le terrain de "la ville et ses travers", nous avons l'impression que le sujet est traité avec peu de finesse. Heureusement, deux scènes fortes viennent dynamiter ces histoires et réveiller le téléspectateur. Et, à ce sujet, Dylan se met dans de beaux draps et tisse une storyline de plus en plus complexe. En tout cas, même si ce personnage est de plus en plus attachant, il n'en reste pas moins qu'il est sacrément impulsif et dangereux. En revanche, en ce qui concerne les poupées asiatiques shootées et abusées sexuellement, on s'ennuie sévère. Perso, pour le moment, je me contrefous de ces jeunes filles. Peut-être est-ce parce que la pseudo-enquête menée par Emma et Norman autour de cette histoire est franchement tirée par les cheveux ? En deux ou trois clics sur google, Emma a trouvé où Shelby pouvait cacher sa petite esclave. Ça parait tellement simple qu'on ne ressent quasiment aucun enjeu dramatique (hormis pour les conséquences que cela provoque sur le binôme Norman - Norma). C'est d'autant plus dommage que ces esclaves sont le prétexte pour réunir Norman et Emma, dont la relation est bien plus intéressante et développée que celle de Norman et Bradley (car, oui, on s'demande vraiment à quoi sert cette love-storyette, si ce n'est à alimenter le personnage d'Emma, ses réactions et sa détermination).

   Le meilleur de cet épisode reste encore et toujours les scènes familiales (plus ou moins mêlées aux grands arcs narratifs de la série). Ainsi Norma est bien plus embêtée - et je reste poli - d'apprendre que Norman a couché avec une jeune fille que d'être en prison pour meurtre. Elle ne comprend absolument pas que son jeune toutou de fils ne soit pas là pour elle 24h sur 24. Et elle le lui fait payer par une gueulante pas piquée des hannetons. Ces rapports absolument néfastes, vicieux, dévorants, manipulateurs sont la clé de voute de la série, ce qui fait son charme vénéneux et son intérêt majeur. Dans la séquence finale, on peut facilement imaginer qu'elle aurait été la colère de Norma si elle avait découvert Norman et Emma seuls. Concernant son arrestation, on finirait presque par croire que Norma s'est convaincue qu'elle n'est pas coupable. Elle apparait comme un monstre de froideur, détachée de tout, mais concentrée sur elle-même : elle ne comprend pas l'attitude de Norman mais elle ne comprend pas non plus celle de Shelby (qui n'a fait que son boulot en l'incarcérant momentanément). Il faudrait que tout le monde soit à ses pieds, aux petits soins pour elle. Il y a du narcissisme et de l'hystérie chez Norma Bates ! Et elle parvient à faire en sorte que ses deux chevaliers servants la sortent de la mouise dans laquelle elle a pourtant sauté les deux pieds joints !

   Une autre relation s'étoffe et devient de plus en plus touchante au fil des épisodes : celle des frères Bates. Ces deux-là se toisent et s'apprivoisent peu à peu. Mais on sait cependant que Norman ne cautionne pas complétement le comportement de Dylan face à leur mère, et que Dylan a quelques doutes sur la santé mentale de Norman. Leur relation ne peut donc qu'être tumultueuse. Mais, pour le moment, le but de Dylan est d'éloigner le plus rapidement possible Norman de sa mère. Et une grosse ficelle scénaristique lui en donne les moyens financiers. Reste à savoir si Norman va suivre.

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// Bilan // Bates Motel allie toujours facilités scénaristiques et belles études psychologiques - et psychiatriques - de ces personnages. Mais les intrigues, même les plus secondaires, se nouent de plus en plus les unes avec les autres et créent un climat délétère, une tension palpable attisant notre curiosité. On ne peut se poser qu'une question: comment ça va finir mal ? Et on a toujours hâte de connaitre la suite pour savoir qui explosera en plein vol dans ce petit jeu de massacre

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