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Des News En Séries, Le Blog
19 mai 2011

Breaking In [Pilot]

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Pilot //9 82o ooo tlsp.

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What About ?

Le quotidien d'une équipe de brillants informaticiens, qui travaillent au sein d'un firme spécialisée dans la sécurité high tech. Tous officient pour un chef manipulateur et sont parfois amenés à prendre des mesures -très douteuses- pour vendre leurs systèmes de sécurité.

Who's Who ?

 Comédie créée par Adam F. Goldberg (Aliens In America, Une Famille Presque Parfaite). Avec Christian Slater (The Forgotten, Au Nom de La Rose, My Own Worst Enemy), Odette Yustman-Annable (Brothers & Sisters, October Road), Michael Rosenbaum (Smallville), Bret Harrison (Reaper, V), Alphonso McAuley, Trevor Moore...

So What ?

J'ai vu le pilote de Breaking In il y a de ça plusieurs semaines maintenant et je n'ai pas pu me résoudre à en écrire une review depuis. Pour tout dire, le souvenir que j'en garde est flou: une intrigue de base qui se met très rapidement en place, des personnages brièvement présentés et pas très attrayants, un rythme effrené... mais je ne me rappelle pas avoir ri une seule fois. Pour moi, Breaking In est un bel objet, très bien réalisé, doté d'un scénario original, mais ce n'est en aucun cas une bonne comédie. A vrai dire, j'aurais bien imaginé la série dans un format de 42 minutes avec des cas plus approfondis. Là, ça aurait pu valoir le coup. Un bon divertissement en somme, un peu à la manière de Chuck lors de ses débuts, avec des éléments feuilletonnants. En épisodes de 22 minutes, je ne vois vraiment pas ce que la série peut offrir et même quel est son intérêt. Je ne comprends pas non plus pourquoi la FOX a choisi de la proposer après American Idol alors que leurs deux publics ne me semblent pas franchement compatibles. Les prestations des acteurs sont correctes. Christian Slater n'est pas mauvais, mais il ne m'inspire pas. Bret Harrison ? C'est le troisième rôle dans lequel je le vois, et j'ai l'impression que c'est toujours le même. Odette Yustman ? Trop terne à mon goût. La seule bonne surprise, c'est Michael Rosenbaum qui n'est pour moi que "le chauve moche de Smallville". Ici, non seulement il n'est pas chauve mais en plus, il n'est pas moche ! Et drôle ? Pas encore. Rien n'est drôle dans ce pilote de toute façon. Mais son personnage à lui, Dutch, au moins, il a du potentiel. Dire qu'il a failli ne pas devenir régulier... Vous l'aurez compris, Breaking In c'est pas mon truc. C'est sympa mais je dis "Out" !

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21 juin 2011

[Saison 2011/2012 - Comédies] 4- Up All Night

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What ?

Une femme acerbe qui ne jure que par le travail et qui ne pensait jamais devenir mère doit gérer au quotidien ses parents qui n'ont de cesse de la juger, son mari, un homme au foyer, et son nouveau né...

Who ?

 Créée par Emily Spivey (scénariste sur le Saturday Night Live). Avec Christina Applegate (Mariés, deux enfants, Jesse, Samantha Who?), Will Arnett (Arrested Development, Running Wilde, 30 Rock), Maya Rudolph (Saturday Night Live)...

Where ?

 NBC.

When ?

 Le mercredi 20h dès Septembre.

Why ?

 Parce que Christina Applegate, qui m'a terriblement manqué depuis l'arrêt de Samantha Who?. Parce que Will Arnett, qui reste un excellent comédien malgré ses échecs télévisuels. Parce que Maya Rudolph, enfin dans un rôle régulier dans une série. Parce qu'on n'a pas eu de vraie bonne comédie de couple depuis Dingue de Toi. Parce que ce n'est PAS une multi-camera.

Why Not ?

 Parce que Will Arnett est parfait dans un second rôle mais moins convaincant quand il est en tête d'affiche. Parce que son énergie et celle de Christina Applegate réunies peuvent tout aussi bien nous emporter que nous exténuer. Parce que NBC l'a placée dans une case mouroir : à peine attachés à eux, nous pourrions les perdre.

How ?

What About You ?

28 juin 2011

[Saison 2011/2012 - Dramas] 9- Secret Circle

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What ?

Une adolescente californienne doit retourner vivre chez sa mère à Salem. Elle découvre alors qu'elle est une sorcière, comme le veut la légende...

Who ?

Crée par Kevin Williamson (Dawson, Vampire Diaries). Avec Britt Robertson (Swingtown, Life Unexpected), Thomas Dekker (Heroes, Terminator), Gale Harold (Queer As Folk)...

Where ?

 The CW.

When ?

 Le jeudi à 21h.

Why ?

 Parce que Kevin Williamson, bien qu'il ne soit pas à l'origine du projet. La CW a fait appel à lui en cours de route. Je suis fanatique de ce monsieur, je compter forcément sur lui pour réussir à nouveau son coup ! Parce que Britt Robertson est une des plus jolies révélations de ces dernières années à la télévision. Parce que je suis curieux de retrouver Thomas Dekker à la télévision après ses propos sur Heroes et Terminator peu élogieux. Parce que la série a de grandes chances de fonctionner (au niveau de la chaîne j'entends). Parce que Gale Harold en grand méchant, ça peut être sympa.

Why Not ?

Parce que la partie sorcellerie dans Vampire Diaries n'est pas la plus maîtrisée. Toute une série sur le sujet, est-ce que ça peut vraiment tenir la route ? Parce que les sorcières, c'est moins charmant que les vampires et la mythologie est en général moins touffue. Parce que le dédoublement de Kevin Williamson sur les deux séries pourrait causer du tort à Vampire Diaries et ce serait bien dommage. Parce que la CW. Tout simplement. (Je précise que j'aurais bien mis aussi Hart Of Dixie dans ce classement mais genre en 11ème ou 12ème place).

How ?

What About You ?

26 août 2011

Tueurs En Séries [Episode du 26 Août 2011]

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Au programme cette semaine : une récap' des annulations et des renouvellements de ces dernières semaines, Jesse Tyler Ferguson nous raconte la saison 2 de Modern Family, les premières images d'American Horror Story et la campagne virale, J.J. Abrams nous confie un secret, bientôt un remake de Ma Sorcière Bien-Aimée, es réponses à vos questions, la bande-annonce du retour de Grey's Anatomy...

 

16 septembre 2011

Ringer [Pilot]

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Pilot // 2 840 000 tlsp.

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What About ?

 Bridget, une ex-strip-teaseuse et ex-addict qui bénéficie du programme de protection des témoins, fuit ses obligations dans une affaire de meurtre en prenant l’identité de sa riche sœur jumelle, Siobhan. Mais elle va très vite découvrir que celle-ci a également des problèmes et est traquée...

Who's Who ?

Créée par Eric C. Charmelo et Nicole Snyder (Supernatural). Avec Sarah Michelle Gellar (Buffy), Kristofer Polaha (North ShoreLife Unexpected), Nestor Carbonell (LostSusan!), Ioan Gruffudd (Les 4 Fantastiques) ...

So What ?

    Entre les soeurs échangées à la naissance (Switched At Birth), les soeurs séparées à la naissance (The Lying Game) et maintenant Ringer, il ne fait pas bon avoir une soeur jumelle à la télévision ! Cependant, cette fascination pour les alter-egos n'est pas nouvelle. Elle a souvent inspiré le cinéma -on ne citera pas le film français Les Jolies Choses- mais aussi la télévision -on ne citera pas les jumeaux et jumelles maléfiques célèbres... oh et puis si : tendre pensée pour les Ben et Derek de Sunset Beach et ces chères soeurs Olsen, qui nous ont offert tant de téléfilms poignants et inoubliables- mais plutôt que de prendre pour référence des soaps bas de gamme, les créateurs de Ringer préférent citer les films des années 60 et 70 et Bette Midler, une des icônes de l'époque. On retrouve effectivement dans ce pilote, si ce n'est des clins d'oeil, en tous cas des emprunts au genre du film noir. J'en profite donc expressément pour évoquer cette séquence qui fait tant parler sur internet et les réseaux sociaux, plus connue sous le nom de la "boat scene", en général précédé d'un "terrible" ou d'un "hideous". Clairement, ce passage du pilote est embarrassant et indéfendable. Siobhan a beau donner l'impression de sortir tout droit d'un classique de Hitchcock, on est en 2011 et des effets-spéciaux aussi médiocres sont impardonnables. Même V et ses fameux fonds verts s'en sortaient mieux. C'est dire. Mais réduire Ringer à cette scène serait plus que réducteur et totalement injuste. Elle vaut mieux que ça, surtout si l'on part du principe qu'il s'agit d'un parti pris artistique...

   Il faut d'abord replacer la série dans son contexte : d'abord développé puis tourné pour CBS, ce pilote a finalement atterri dans le lecteur DVD du nouveau patron de la CW (filiale de CBS), qui a vu en lui un fort potentiel et qui en a donc commandé une première saison. Il aurait effectivement eu tort de se priver de Ringer pour sa rentrée. Le retour de Sarah Michelle Gellar à la télévision, huit ans après la fin de Buffy, était un argument marketing en or. Cela a fait beaucoup parler "dans le milieu". Est-ce que le grand public était vraiment impatient de retrouver l'actrice ? C'est moins sûr. Ringer participe également à la montée en gamme de la chaîne. Visuellement, si elle ne ressemble pas vraiment à une série de CBS, elle bénéficie en tous cas clairement de plus grands moyens que ses consoeurs de la CW (à voir si ce sera toujours le cas dans les épisodes suivants) et d'une réalisation plus soignée sur un thème bien plus sombre que les querelles des pisseuses de Gossip Girl et les tracas ô combien futiles des riches héros de 90210 (à partir de quel âge vais-je pouvoir me faire des injections de botox ?). Ringer passerait donc presque pour un chef d'oeuvre à coté ! Elle use pourtant de ficelles propres aux soaps (les coucheries et les tromperies, c'est un signe qui ne... trompe pas) et lorgne du coté de Nikita lors de ses quelques scènes d'action plutôt prenantes. On adore quand Sarah Michelle Gellar se bat de toute façon...

   Une question me taraude : aurais-je détesté Ringer si son interpréte n'avait pas été Miss Gellar ? Disons que j'aurais certainement été moins indulgent. Le scénario se révèle souvent maladroit et ne parvient pas totalement à rendre crédible cette histoire complexe, extrêmement prometteuse, mais dont les prémices restent suspects. On a par exemple du mal à croire que Bridget soit assez bête pour penser sa soeur suicidée ou noyée ! Elle ne semble d'ailleurs pas plus bouleversée que ça. Il manquait peut-être une scène plus axée sur l'émotion. Sarah Michelle Gellar fait ce qu'elle peut avec ce qu'on lui a donné. On sent qu'elle prend du plaisir à interpréter les deux femmes, et elle leur offre quelques nuances. D'ailleurs, en réalité, elle ne joue par deux mais trois rôles : Bridget, Siobhan et Bridget qui fait sa Siobhan. Sa performance, aussi imparfaite soit-elle, mérite d'être saluée. Je suis persuadé que son interprétation se bonifiera avec le temps (et je vous arrête tout de suite, je ne suis pas fan devant l'éternel d'elle, je l'aime juste bien). Les héroïnes sont moins caricaturales que prévu et ça c'est une excellente nouvelle. Bridget est forcément plus attachante mais je suis persuadé que la vapeur peut se renverser. On ne connaît finalement que les grandes lignes de leurs passés respectifs. Il y a encore tant à apprendre... Cette perspective est très enthousiasmante. En revanche, les personnages secondaires sont beaucoup -beaucoup- moins attirants. L'agent du FBI, incarné par l'excellent Nestor Carbonell, peut à la limite s'en sortir grâce à son duo avec Bridget, plutôt intéressant; mais le mari de Siobhan est déjà complètement détestable -mais vivre avec une telle femme, ça doit gravement atteindre- tandis qu'Henry, l'amant de Siobhan et mari de sa meilleure amie, ne semble posséder aucun relief. C'est probablement la faute de Kristoffer Polaha, un piètre acteur qui de la chance de trouver encore du boulot. 

   A mi-chemin entre un soap bancal et un film noir trop léger, Ringer ne parvient pas totalement à se trouver une identité propre au cours de ce pilote tantôt passionnant, tantôt ennuyeux, qui repose entièrement sur les épaules de Sarah Michelle Gellar. On la dévore des yeux, on la scrute, on est heureux de la retrouver, mais on se dit qu'elle aurait peut-être mérité mieux et ailleurs. Malgré toutes ses imperfections, ce premier épisode a réussi sa mission la plus importante : nous donner envie de revenir les semaines suivantes pour comprendre qui sont vraiment ces deux femmes, quelles sont leurs motivations, leurs failles et ce que leurs destins, intimement liés, leur réservent. A défaut d'être conquis, je suis impatient de voir la suite.

What Chance ?

 Partie comme elle est, grandement handicapée par son mauvais lead-in, qui n'est en plus pas du tout compatible (90210), Ringer ne sera pas le miracle tant espéré par la CW en cette nouvelle saison. Néanmoins, ses chances d'obtenir une saison complète puis une saison 2 sont importantes, surtout si elle se maintient à ce niveau. 

How ?

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18 septembre 2011

Ringer [Pilot - Les Références]

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 Parce que Ringer voit double, voici une deuxième analyse de la série après la mienne (ICI), signée UglyFrenchBoy, adepte de Sarah Michelle Gellar et de Buffy, qui se propose de nous éclairer sur les nombreuses réfèrences contenues dans ce pilote. Bonne lecture !


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« Ce qui est intéressant dans un miroir, c'est qu'il ne montre pas l'individu tel qu'il est, mais son opposé »

Douglas Sirk

 Miroirs

   Et si le pilote de Ringer était le plus audacieux depuis la courte existence de la CW ? À contre-courant du clinquant ambiant, la série marquant le retour de Sarah Michelle Gellar sur petit écran mise sur une réalisation sobre et sur l’influence « néo-film noir » alliée à celle d’un vieux cinéma européen. Mais est-il réellement question d’audace ou de naïveté de la part de Leslie Moonves, à la tête de CBS, d’avoir pu imaginer qu’un thriller feuilletonnant,  avec une héroïne âgée de plus de trente ans, pouvait avoir sa place sur un network dont le cœur de cible est particulièrement jeune ?

   Le pilote de Ringer ne répond d’ailleurs à aucune règle marketing, au-delà du fait qu’il ne s’agit ni d’une adaptation de livre ni d’un remake. Il déroge à la politique du ciel bleu, aux couleurs vives, à la bande-son privilégiant des titres du format Top40 et il ne voit aucun de ses rôles réguliers en petite tenue dans le premier quart d’heure. Mieux, on évite même une vue du torse de Ioan Gruffudd  avant et après sa douche. Une pudeur inattendue à laquelle s’ajoutent une ambiance, une atmosphère et plus précisément des références aux années 50 et 60. Lors de la scène d’ouverture, Bridget lance accidentellement la lecture de I fall to pieces de Patsy Cline. Un autre titre de l’épisode sera la reprise de 25 or 6 to 4, dont la version originale date de 1969. Quant au We don’t run de Sarah Blasko, on retiendra sa contrebasse sortie tout droit d’un morceau de Shirley Bassey au service d’une pop plus « contemporaine ».

   C’est justement l’alliance d’un cadre moderne et d’une atmosphère d’un autre temps qui qualifie le mieux cet épisode d’introduction. Au-delà de la bande-son, le vintage s’invite également dans le dressing de Siobhan. Entre les « lunettes-mouches », une robe Empire rouge lors de la soirée à l’American Museum of Natural History et un goût prononcé pour le carré en twill de soie, le personnage pourrait sortir tout droit d’un film de Stanley Donen, de Blake Edwards ou encore d’Alfred Hitchcock.

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   Les références au maître du suspense ne se résument pas à une Sarah Michelle Gellar aux faux airs de Vera Miles, mais à des réminiscences de Sueurs froides (course poursuite en ouverture / une femme prenant l’identité d’une autre) et de la Mort aux trousses. Quant à la scène du bateau, elle fait office d’hommage au procédé utilisé, entre autres, par le réalisateur des Oiseaux (voir montage ci-dessus). Tourné en bassin avec pour fond une simple toile, ce contrepoint visuel aux autres scènes plus « modernes », accompagné d’un jeu expressément caricatural, a été considéré à tort comme le résultat d’un prétendu manque de budget. Comme si  CBS Television Studios et ABC Studios (seul ce premier restera producteur pour les autres épisodes) n’avaient pas les moyens d’utiliser un fond vert ou même un vrai tournage en mer, les plans aériens ayant été pris, eux, en extérieur.  Après tout, le pilote tel quel a été validé à l’origine pour occuper la grille des programmes de CBS. Un parti pris artistique donc, signé Richard Shepard, réalisateur lauréat d’un Emmy Award pour la réalisation du pilote de Ugly Betty, qui se veut également une référence à Otto Preminger. 

   Le réalisateur d'origine autrichienne n’est pas le seul européen à avoir servi de modèle. L’utilisation massive de miroirs (chaque pièce du loft de Siobhan en possède au moins un), et plus globalement de reflets, n’est pas sans évoquer Douglas Sirk. Même si le genre est totalement différent, Les demoiselles de Rochefort de Jacques Demy  (voir montage ci-dessous) pourrait lui aussi s’ajouter à la liste des références, notamment pour le plan de Catherine Deneuve devant son portrait. Le film français s’amuse à jouer sur la symétrie, à l’instar de Ringer qui aime proposer, souvent en arrière plan,  plusieurs éléments en duo, de la disposition d’objets dans la penthouse en construction, au logo du motel dans le Wyoming, sans oublier les chaussures dont chaque paire est présentée distinctement dans le dressing de Siobhan.

Double

    En convoquant le souvenir récurrent d’œuvres sorties il y a maintenant de ça 5 à 6 décennies, ce premier épisode confère à Ringer une indéniable singularité. Un côté « rétro / moderne » qui ne peut certes pas pallier les quelques faiblesses d’écriture, mais offrir indéniablement le pilote le plus référencé à The CW dans sa courte histoire. Sa fin, aussi prévisible qu’intrigante, suffit à lancer le  prochain épisode. Après tout, n’est-ce pas la finalité d’un pilote ?

16 octobre 2011

Last Man Standing [Pilot]

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Pilot // 12 953 000 tlsp.

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What About ?

Un père de famille doit se battre au quotidien pour préserver ce qui lui reste de virilité alors qu'il n'est entouré que de femmes...

Who's Who ?

 Créée par Jack Burditt (30 Rock, Voilà!, Frasier). Avec Tim Allen (Papa Bricole, Toy Story, Super Noël...), Nancy Travis (Presque Parfaite, Becker), Hector Elizondo (Chicago Hope, Grey's Anatomy), Kaitlyn Dever (Justified), Molly Ephraim, Alexandra Krosney...

So What ?

   Deux tendances totalement opposées semblent se dessiner en terme de comédies en cette rentrée : celles qui mettent en avant des femmes malignes (les 2 Broke Girls, l'héroïne de Suburgatory), qui se croient malignes (Whitney) ou qui ne le sont que par intermittence (la New Girl); et puis d'un autre coté celles qui font la part belle aux hommes de cro-magnon et/ou beaufs de service (How To Be A Gentleman, bientôt peut-être Man Up!). Les succès de How I Met Your Mother, Modern Family, The Office et j'en passe n'auront donc servi à rien à la fois en terme de ton, de réalisation et de message ?

   20 ans après le lancement de Papa Bricole, Tim Allen est donc de retour sur ABC dans un rôle équivalent à celui qu'il a tenu pendant 8 saisons, la seule grosse différence ici étant qu'il n'est plus entouré de trois fils mais de trois filles. L'homme moderne qui assume ses émotions et sa part de féminité n'existait pas à l'époque. C'était, au mieux, une douce utopie. Les temps ont heureusement bien changé et celui qui pouvait être attachant et amusant dans les années 90 n'est qu'un plus qu'un pauvre imbécile totalement dépassé et conscient de l'être, et pas vraiment prêt à changer pour autant ! Nulle doute que le but de la série sera de le faire évoluer dans le bon sens mais, en attendant, il va falloir se taper des blagues profondément médiocres à base de clichés sur les hommes, "les vrais", les durs. Savoir changer un pneu, pêcher de gros poissons, allumer un barbecue... semblent être les éléments essentiels pour les définir. Moi, ça me fait peur; ça me débecte même. Il semble y avoir derrière tout ça un bon gros message Républicain à vomir, où les pensées progressistes n'ont pas leur place. La scène de la crèche m'a d'ailleurs choqué sur le coup : il retire le fils de sa fille du lieu parce qu'ils s'amusent à construire des mosquées avec des coussins. Obama est d'ailleurs raillé à l'occasion. On peut saluer l'audace -tout comme celle, gentillette, de se moquer de la concurrence directe, à savoir Glee- mais franchement, produire ça en 2011 et en être fier, c'est inquiètant. Comme en plus ça a marché, ça va donner de supers idées aux dirigeants de chaînes... Je n'ai pas parlé de la prestation de Tim Allen en elle-même mais que dire si ce n'est qu'il m'a l'air carrément surestimé le monsieur ?

   Last Man Standing est une sitcom qui ne tient pas debout et qu'on a juste envie de laisser tomber sur-le-champ ! 

What Chance ?

 Les deux premiers épisodes ont très bien marché mais rien ne dit que cela durera. Je crois que pour le bien de la télévision américaine, il faut que la sitcom se plante dans les prochaines semaines...

How ?

15 décembre 2011

I Hate My Teenage Daughter [Pilot & 1x 02]

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Pilot // Teenage Family Night 

6 800 000 tlsp. // 5 380 000 tlsp.

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What About ?

Deux femmes d'âge mûr et divorcées, Annie et Nikki, sont mamans de deux adolescentes qui correspondent exactement au genre de filles qu'elles détestaient et qui leur menaient la vie dure quand elles étaient au lycée...

Who's Who ?

 Sitcom créée par Sherry Bilsing (Friends, Joey, Old Christine) et Ellen Kreamer (Old Christine). Avec Jaime Pressly (Earl, Jack & Jill), Katie Finneran (Wonderfalls, The Inside), Aisha Dee (Grand Galop), Kristi Lauren, Kevin Rahm (Desperate Housewives, Amy, Jesse), Chad Coleman (The Wire), Eric Sheffer Stevens (As The World Turns). 

So What ?

   Vous savez pourquoi j'ai préféré I Hate My Teenage Daughter à Last Man Standing et How To Be A Gentleman cette saison ? Parce qu'elle n'est pas aussi paresseuse et ringarde que les autres et, surtout, elle donne le pouvoir aux femmes et non aux hommes. Rien ne vaut une série avec plein de femmes qui s'entretuent à coup de vannes bien bitchy ! Cela marche excellemment bien avec 2 Broke Girls, parce que l'écriture y est soutenue et les actrices formidables, le résultat est beaucoup moins amusant avec Teenage Daughter mais il reste quand même quelques bonnes répliques de temps à autres et les actrices ont plutôt l'air convaincu de ce qu'elles racontent (plus que nous en tous cas). En revanche, comme dans 2 Broke Girls d'ailleurs, les hommes sont effacés et franchement pas drôles et je regrette d'ailleurs que les deux héroïnes soient divorcées. Il aurait été plus intéressant qu'elles soient dans deux schémas familiaux différents afin de varier un minimum les plaisirs. Si l'une est gourmande voire vorace -et cela constitue 80% des blagues qui viennent d'elle- l'autre souffre d'une personnalité moins affirmée. Au bout de deux épisodes, on ne sait pas vraiment qui elle est et de quel trait de son caractère l'on pourrait facilement se moquer. Puis il est assez difficile d'imaginer Jaime Pressly en gentille mère de famille. Elle a quand même une bonne tête de connasse prétentieuse et sa nouvelle coupe au carré n'y change rien ! Dans le même genre, j'ai l'impression que Kevin Rahm (Lee dans Desperate Housewives) essaye de jouer l'hétéro mais n'y parvient pas vraiment alors qu'il a pourtant eu plein de rôles d'hétéro avant et qu'il l'est peut-être lui même dans la vie. Bref, y'a plein de truc qui clochent.

   I Hate My Teenage Daughter aurait pu être une sitcom sympathique pour ABC Family ou la CW si elle en faisait encore (et elle en refera bientôt) mais elle n'a absolument rien à faire sur la FOX ! La chaîne se cherche en la matière, certes, mais elle va carrément sur la mauvaise voie avec celle-ci, c'est certain ! Après, quatre connasses qui s'envoient des vannes, basiquement, ça ne me déplait pas. Ma critique est aussi superficielle que la série.

What Chance ?

 Après deux audiences médiocres derrière The X-Factor (qui n'est pas un carton mais qui n'est pas un si mauvais lead-in pour autant), rien ne pourra sauver la sitcom de l'annulation. Reste à savoir si elle va intervenir avant ou après la nouvelle année...

How ?

20 janvier 2012

Are You There, Chelsea? [Pilot]

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Pilot // 6 180 000 tlsp.

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What About ?

Inspirée de la jeunesse de la comédienne Chelsea Handler, cette comédie est centrée sur une barmaid dans la vingtaine qui n'a pas pour habitude de mâcher ses mots, surtout quand elle a un coup dans le nez, ce qui arrive presque tous les jours...

Who's Who ? 

Créé par Julie Ann Larson (Dharma & Greg, The Drew Carey Show). Adapté du roman de Chelsea Handler. Avec Laura Prepon (That 70s Show, October Road), Chelsea Handler, Jake McDorman (Greek), Lenny Clarke (Rescue Me), Lauren Lapkus, Ali Wong, Mark Povinelli...

So What ?

   Si les toutes jeunes 2 Broke Girls accouchaient d'un spin-off, il ressemblerait certainement à Are You There, Chelsea? (ou comment le titre de série le plus original et le plus long de l'année -Are you there Vodka, it's me Chelsea?- se transforme en le plus nul et insensé de la décennie). Donc une série un peu dans le même esprit mais en moins bien, en gros. N'est-ce pas ça, souvent, le principe d'une série dérivée ? Curieusement, ce n'est pas CBS qui nous offre ce chef d'oeuvre, qui a un gros penchant pour la vulgarité comme le lourd Oncle Charlie et le duo de serveuses suscitées, mais NBC, plutôt connue pour taper dans la qualité quant il s'agit de comédies. Enfin c'était vrai jusqu'à Whitney. Pas étonnant que la chaîne ait décidé de les coupler d'ailleurs. Elles vont très bien ensemble. Mais alors pourquoi ai-je accordé deux étoiles à Chelsea me direz-vous ?

   Eh bien parce que j'ai ri, souvent malgré moi et de temps en temps de bon coeur. Et ça ne se contrôle pas. Je crois que les filles qui jurent, qui parlent de cul et qui se comportent un peu comme des mecs, ça me plaît. Pas pour rien que j'ai adoré Sex & The City, qui est quand même LA référence en la matière (et qui allait plus loin que ça fort heureusement), ou encore Absolutely Fabulous (va falloir que je regarde les nouveaux épisodes d'ailleurs...). Chelsea essaye de surfer sur cette vague-là en se reposant sur l'autobiographie dont elle est adaptée, qui a été un grand succès en librairie aux Etats-Unis et qui méritait bien une adaptation. Peut-être qu'un film ou une série sur le câble aurait été plus adéquat. On sent que les auteurs sont dans la retenue. Ils aimeraient sans doute aller plus loin mais leurs blagues de cul déjà pas très subtiles correspondent au maximum de ce qu'ils peuvent se permettre sur un grand network. Alors du coup, ils tentent de se rattraper sur les personnages secondaires qui forment une galerie bien étrange. On se retrouve avec une petite asiatique avec une très grosse tête, un vrai nain mieux proportionné mais stupide, une grande ficelle toute idiote qui imite très bien les chats et un roux vraiment très roux (mais pas roux pour de vrai). Il y a une nonne aussi, et une lesbienne hypra camionneuse (aka Beist). Enfin bref, des curiosités en tous genres qui sauvent comme ils peuvent une Chelsea aux répliques pauvres, à peine aidée par une soeur un peu trop sobre pour trouver sa place (jouée par la vraie Chelsea d'ailleurs). Je ne suis pas du tout fan de Laura Prepon, qu'elle se la joue comique ou sérieuse mais je crois que je ne l'avais jamais aussi bien toléré qu'ici ! Ce qui est intéressant au bout du compte avec cette comédie, c'est le féminisme qui transparait entre deux blagues foireuses : Chelsea boit comme un homme et l'assume complètement, Chelsea veut toujours être "on top" quand elle fait l'amour et même si elle veut devenir une meilleure personne maintenant qu'elle est tata, Chelsea restera toujours Chelsea.  Elle a des grosses couilles et c'est plutôt cool. Sympa d'avoir cassé le tabou du caca pendant l'accouchement sinon (il fallait que ce soit dit).

   En bref, Are You There, Chelsea? s'en tire mieux que prévu à mes yeux, sans doute parce qu'après avoir enduré Whitney, Work it et toutes les autres sitcoms pourries que l'on nous a pondu cette saison, on revoit automatiquement ses exigences à la baisse. Celle-ci est la moins pire de toutes. J'aurais presque envie de continuer, c'est dire ! Mais j'ai peur quand même : c'est à cause de séries comme celles-là, écrite par des femmes et qui mettent en avant des femmes fortes et indépendantes, que l'on se retrouve avec des Last Man Standing et des How to be a gentleman qui crient à la virilité perdue des hommes à cause de leurs castratrices de femmes. Pitié, écrivez-nous juste de bonnes comédies qui font rire, sans chercher à faire passer des messages ridicules !

What Chance ?

   Difficile de prédire l'avenir de Chelsea étant donné la situation actuelle de NBC. Si elle réussissait à se maintenir au-dessus des 5 millions, elle devrait avoir ses chances mais est-ce vraiment possible ? J'ai comme un gros gros doute. Elle est déjà passée à 4,3 millions face à American Idol...

How ?

Un trailer "amusant", dans le sens où il s'agit d'images provenant du premier pilote, retourné depuis avec la moitié des acteurs qui ont changé ! Pas sûr qu'on ait gagné au change, cela dit.

 

9 février 2012

Katherine Heigl au micro [Interview]

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   Katherine Heigl est venue faire la promotion de son film Recherche Bad Boys Déspèrement à Paris il y a quelques jours. L'occasion de lui parler un peu de Grey's Anatomy, de ses intentions de réapparaître un jour dans la série, de T.R. Knight... et d'évoquer les autres "bad boys" ou "good boys" avec qui elle a travaillé au cours de sa jeune carrière (Gérard Depardieu, Steven Soderbergh, Judd Apatow, Jason O'Mara et... la poupée maléfique Chucky !). Elle était toute jolie et toute sympathique.

26 mars 2012

Bent [1x 01 & 1x 02]

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Pilot // Smitten

2 750 000 tlsp. // 2 380 000 tlsp.

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What About ?

 Une mère récemment divorcée engage un entrepreneur sexy pour refaire sa cuisine mais se promet de ne pas succomber à ses charmes... et lui fait tout ce qui est en son pouvoir pour ça n'arrive pas !

Who's Who ?

Créée par Tad Quill (Scrubs, Spin City). Avec Amanda Peet (Jack & Jill, Studio 60...), David Walton (Perfect Couples, Quaterlife), Jeffrey Tambor (Arrested Development), Margo Harshman, Joey King...

So What ?

   Cette année, NBC a commandé plus de nouvelles comédies que de raison puisqu'elle a aussi choisi de renouveler quasiment toutes les anciennes, même celles qui faisaient des audiences proches du néant (Community, je parle de toi). Pas étonnant donc que certaines soient utilisées comme des bouche-trous en fin de saison. Mais est-ce que Bent était celle qui méritait le plus (avec Best Friends Forever, mais on en reparlera plus tard...) d'être traitée de la sorte ? Je ne crois pas. Je pense même qu'elle aurait été parfaite en duo avec Up All Night dès la rentrée. Elle possède elle aussi ce petit coté mignonnet qui nous donne envie d'être indulgent et de leur laisser une chance de nous prouver qu'elles sont un peu plus que ça. La comédie avec Christina Applegate, Will Arnett et Maya Rudolph a réussi à trouver rapidement un équilibre qui la rend aujourd'hui charmante à défaut d'être hilarante. Je suis sûr que Bent aurait pu en faire autant si on lui avait donné sa chance. Au lieu de ça, Whitney et Chelsea ont été privilégiées. Allez comprendre...

   L'alchimie entre Amanda Peet et David Walton est instantanée. Leurs dialogues font mouche et on prend vraiment plaisir à les regarder s'envoyer des vannes, même quand celles-ci ne sont pas d'une originalité folle. Grâce à eux, il se dégage indéniablement quelque chose de frais et de spontané de cette comédie romantique qui débute pourtant comme dix mille autres. Alex aurait pu être super agaçante dans le genre de la femme coincée et rabat-joie : elle ne l'est pas. Pete aurait pu être super énervant dans le genre du mec loser et frimeur : il ne l'est pas non plus. En soi, c'est déjà un petit miracle. La fille d'Alex est espiègle et touchante, mais pas forcément super bien utilisée dans ces deux premiers épisodes. Je suis plus partagé sur le père de Pete parce que j'attendais beaucoup plus de Jeffrey Tambor. Il méritait mieux que ça. Et je n'aime pas beaucoup le fait qu'il soit un acteur/artiste raté. Certes, sa réplique sur China Beach et Dana Delany m'a fait marrer. Mais cette manie qu'a NBC de caser des réfèrences télévisuelles à tout bout de champ dans ses séries et de vouloir raconter l'envers du décor, ça devient lourd (surtout quand on voit l'effet répulsif que ça a sur le public). Sinon, les collègues bras cassés de Pete ne m'inspirent pas spécialement confiance mais on a vu pire galerie de personnages secondaires. 

   Bent n'aurait certainement pas pu tenir plusieurs saisons en ne reposant que sur son (futur) couple star mais ce n'était pas une raison pour la gâcher de la sorte ! NBC a encore merdé et on va finir par croire qu'ils le font exprès. 

How ?

13 juin 2012

Preview CBS [Saison 2012/2013]

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VEGAS

D'après l'histoire vraie de Ralph Lamb, un cowboy devenu le shérif de Las Vegas, la ville de tous les vices, durant les années 60 et 70...

L'avis de François :  L’une des grandes inconnues de la saison. Est-ce qu’une série non formula show (mais un peu cop quand même) peut arriver à creuser son trou sur CBS ? La quasi-totalité des tentatives ces dernières se sont soldées par des échecs plus ou moins cuisants : Jericho, Harper’s Island, Swingtown, Three Rivers, Viva Laughlin, Joan of Arcadia… Afin de mesurer les risques, CBS a tout prévu : un casting 5 étoiles, une promo insistant sur l’aspect cop show et puis surtout une concurrence très facile (Private Practice, Parenthood). Vegas sera-t-elle (enfin) la bonne tentative ? Taux de réussite : 30%.

L'avis de Lulla : Après l'énorme succès tout récent de la mini-série Hatfields & McCoys, après Hell On Wheels qui se débrouille bien sur AMC et après Longmire qui a bien débuté sur A&E, je suis plutôt confiant sur les chances de réussite de Vegas, nouveau projet détournant le genre du western. Il a en plus obtenu une case en or où la concurrence n'est pas énorme (le mardi à 22h face à Parenthood et Private Practice). Les critiques devraient être cléments, surtout vu le casting, et les plus de 49 ans devraient facilement s'y intéresser. Les jeunes, c'est déjà une autre histoire... Taux de réussite : 65%.

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ELEMENTARY

Une version moderne des aventures de Sherlock Holmes dans le New York contemporain. Ancien consultant chez Scotland Yard, l'enquêteur britannique rejoint les forces de police new-yorkaises, secondé par son assistante personnelle Joan Watson.

L'avis de François : L’un des projets événements de la saison. La marque Sherlock Holmes revisitée par la chaîne mère des fictions policières. On se méfie toujours des séries au succès garanti mais celui-ci semble tout de même bien parti. Attention tout de même, la série récupère la case de Mentalist, les attentes en termes d’audience sont ainsi très élevées. En face, la concurrence est absente : Scandal sur ABC et littéralement un écran noir sur NBC. Taux de réussite : 60%.

L'avis de Lulla : Les fans du Sherlock anglais ont beau s'insurger de ce projet depuis des mois, ils seront les premiers à regarder au moins le pilote non pas pour se faire une idée d'ailleurs mais pour pouvoir cracher dessus avec encore plus d'arguments, qu'ils soient justes ou non. Mais en sortant du microcosme des sériephiles qui ne représente finalement pas grand chose à l'échelle nationale, je vois très clairement les américains se passionner pour les enquêtes de ce détective, à mi-chemin entre le Mentalist (dont il récupère la case) et le Dr House. Succès garanti ! Taux de réussite : 80%.

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MADE IN JERSEY

 Une avocate, originaire d'un milieu populaire, fait de ce qui pourrait passer pour un défaut son plus bel atout ! Elle se distingue de ses collègues de la prestigieuse firme de Manhattan pour laquelle elle travaille, par ses connaissances de la rue...

L'avis de François :  La série a toutes les chances de devenir la nouvelle Close to HomeUne héroïne sympathique, des intrigues simples et bouclées : bienvenue le vendredi sur CBS. Néanmoins, elle ne semble pas posséder le côté très républicain âgé de Blue Bloods et de CSI : NY. Etonnant qu’elle ne soit pas plutôt proposer en début de soirée pour conserver le duo d’enfer Les Experts Manhattan / Blue Bloods. Taux de réussite : 45%.

L'avis de Lulla : Les premières images de Made In Jersey m'ont fait penser à la série de USA Network Fairly Legal. Les deux héroïnes se ressemblent en tout cas et pas seulement physiquement. Je l'aurais plus vu associée à The Good Wife, même si elle semble bien plus légère et (beaucoup) moins bien écrite. Coincée entre Les Experts Manhattan et Blue Bloods, elle ne sera pas très à son aise à mon avis mais elle n'aura pas à se débrouiller toute seule. Bref, il y a des chances que ce soit l'échec annuel de CBS ! Je la vois bien être remplacée par Golden Boy en mi-saison, qui ne fera d'ailleurs pas nécessairement mieux. Taux de réussite : 40%.

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PARTNERS

Partenaires en affaires et amis de longue date, Charlie et Louis - l'un est gay et l'autre hétéro - sont engagés l'un et l'autre dans une relation de couple sérieuse. Soit quatre personnes impliquées dans trois relations.

L'avis de Lulla : Parfaitement à sa place entre How I Met Your Mother et 2 Broke Girls, je vois assez mal comment Partners pourrait se solder par un échec, à vrai dire. Elle a l'air tout à fait sympathique, ses héros semblent attachants et la bande-annonce m'a plutôt fait marrer, sauf quand j'ai reconnu quelques blagues de Will & Grace honteusement recyclées par les créateurs. Taux de réussite : 70%.

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Sans oublier la sitcom Friend Me et le drama Golden Boy à la mi-saison. 

23 mai 2013

The Goodwin Games [Pilot]

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Pilot // 1 610 000 tlsp.

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What About ?

Deux frères et une soeur se retrouvent après la mort de leur père. Mais pour hériter de sa fortune, ils doivent suivre les règles étranges fixées par cet homme excentrique et facétieux et composer avec un quatrième concurrent sorti de nulle part...

Who's Who ?

Créé par Carter Bays, Craig Thomas & Chris Harris (How I Met Your Mother). Avec Becki Newton (Ugly Betty, Love Bites), Scott Foley (The Unit, Felicity, Grey's Anatomy, Scandal), T.J. Miller (Carpoolers)Melissa Tang, Kat Foster ('Til Death, Weeds) et la participation de Beau Bridges.

What Else ?

Dans la première version du pilote, c'est Jake Lacy (The Office, Better With You) qui incarnait le plus jeune frère de la famille Goodwin. Mais la FOX ayant été impressionnée par la prestation de T.J. Miller dans un autre de ses pilotes, Little Brother, qui lui n'a pas été commandé, elle a décidé de confier le rôle à ce dernier. 

So What ?

    Bon. Je ne vais pas y aller par quatres chemins : qu'est-ce qui est passé par la tête de Kevin Reilly, le président de la FOX, et ses équipes lorsqu'ils ont décidé que 1/ Ben & Kate méritait davantage sa place dans la grille de rentrée que The Goodwin Games et 2/ Après l'échec de Ben & Kate, The Goodwin Games ne méritait pas qu'on lui donne sa chance mais au contraire, que l'on réduise son nombre d'épisodes de 13 à 7 et qu'on la diffuse au mois de Mai, une fois la saison terminée, entre deux rediffusions de Raising Hope et New Girl. Tout cela me questionnait déjà avant de voir le pilote, vu que le trailer m'avait donné envie, que le casting me plaisait et que les créateurs avaient commis une bonne série auparavant, mais je me disais dans mon fort intérieur que le résultat n'était peut-être pas si fameux que ça, qu'ils l'avaient commandé un peu par dépit sans trop y croire et qu'il n'y avait pas de quoi en faire une maladie après tout ! Mais, après avoir vu le pilote, je ne peux que vous faire part de mon incompréhension la plus totale. Pouquoi ? POURquoi ? POURQUOI ?

   Le pilote de The Goodwin Games n'est pas un chef d'oeuvre. On ne peut pas dire que l'on se marre constamment, ni que la réalisation est virtuose, mais il a ce petit je-ne-sais-quoi qui manque souvent à beaucoup de comédies lorsqu'elles débutent : une alchimie parfaite entre les interprètes, qui semble naturelle, et qui nous donne le sentiment que l'on serait prêt à suivre les aventures de ces trois-là un bon bout de temps. Malgré leurs personnalités stéréotypées, ils sont attendrissants individuellement et ensemble, et tout de suite ! Beckie Newton est plus sweet que jamais, dans un rôle qui lui permet de ne pas en faire des caisses pour une fois; Scott Foley est toujours aussi charmant et parvient à rendre ce frère bourru diablement attachant (le personnage fait énormément penser au Dr Castellano de The Mindy Project, incarné par l'excellent Chris Messina); et T.J. Miller réussit l'exploit de ne pas être irritant alors que tout portait à croire qu'il serait LA tâche de la distribution qui gâcherait tout, un peu comme Josh Gad dans 1600 Penn. Il ne faut pas oublier ce cher Beau Bridges, au top de sa forme dans ce rôle de père sur-mesure. Bref, c'est un sans faute sur des points ô combien décisifs. Mais The Goodwin Games, c'est aussi et surtout un concept fort, inédit, original ! Peu de comédies peuvent en dire autant... à part How I Met Your Mother justement. Un concept n'est pas nécessairement un gage de qualité, mais c'est revigorant ! Ca nous change des bandes de potes qui cherchent l'amour ou des enfants qui emmènagent chez leurs parents et inversement. Alors bien sûr, est-ce que le show aurait pu tenir ainsi 9 saisons ? Probablement pas. A la limite, ça peut expliquer le choix d'un lancement en mi-saison afin de ne pas aller au-delà des 13 épisodes dans un premier temps. Mais ça n'explique en revanche pas le massacre qui a suivi. Peut-être que les épisodes suivants sont médiocres. C'est la seule explication restante plausible et acceptable. 

   The Goodwin Games c'est un fort potentiel tué dans l'oeuf. C'est une comédie attachante, feel good, pas tordante mais souriante, prometteuse, fragile parfois. Le traitement qui lui a été réservé, c'est le scandale de la saison passée. C'est de la pure injustice. Les Goodwin sont des martyres. On les vengera en ne regardant pas leurs successeurs : Dads, Brooklyn 99, Surviving Jack, Enlisted... mais on fera une exception pour Us And Them quand même, parce qu'ils ont l'air de venir de la même famille.

How ?



20 janvier 2014

The Last Ship [Pilot Script]

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THE LAST SHIP

Drama // 42 minutes

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Pilote "Phase Six" écrit par Hank Steinberg (The Nine, Interpol, FBI Portés Disparus)  & Steven Kane (The Closer). Produit par Michael Bay (Transformers, Pearl Harbor, Armaggedon). Réalisé par Jonathan Mostow (Clones, Terminator 3, U-571). Adapté de William Brickley. Pour TNT & Platinum Dunes. 65 pages.

Après avoir passé plusieurs mois en Arctique pour une mission top secrète, l'équipage de l'USS Nathan James, un destroyer de la NAVY, découvre avec horreur qu'une épidémie a décimé une majeure partie de la population terrestre. La Chine et l'Europe sont en guerre, tandis que le Gouvernement Américain n'est plus. Protégés par les océans, le commandant et les 200 âmes sous ses ordres font partie des derniers survivants de la planète. Une scientifique présente à bord doit absolument trouver un vaccin avant l'extinction totale de l'espèce...

Avec Eric Dane (Grey's Anatomy), Rhona Mitra (Nip/Tuck, Boston Justice, Strike Back), Adam Baldwin (Chuck, Firefly), Michaela McManus (Vampire Diaries, Les Frères Scott, New York Unité Spéciale), Charles Parnell, Travis Van Winkle, Christina Elmore...

 

   L'été prochain, la chaîne câblée TNT va lancer The Last Ship, probablement son projet le plus ambitieux depuis son lancement en 1988, à ranger du côté du Falling Skies de Spielberg et son équipe. Celle qui nous a habitués à des cop-shows de toutes sortes, plus ou moins bien fichus (The Closer, Perception, Rizzoli & Isles, SouthLAnd...) et quelques programmes plus inattendus (Dallas, Mob City, Men of a certain age...) a donc fait confiance à Michael Bay pour produire une série résolument tournée vers l'action sur fond de fin du monde. Ils se sont adressés à la bonne personne. A priori, pas de monstres ni d'extra-terrestes ici, juste un très méchant virus (mortel) qui se propage à la vitesse de la lumière et qui n'épargne personne, pas même le président des Etats-Unis et ses plus proches collaborateurs... enfin personne sauf la femme et les enfants du Commandant Tom Chandler, l'un des deux héros de The Last Ship. Ils ont survécu, reclus dans une cabane quelque part dans les bois. On touche là à l'un des principaux défauts de ce type de show (et de film) : le patriotisme américain exacerbé, quelque peu crispant -vous aurez droit en fin de pilote à une envolée lyrique remplie de prières et d'espoir- et ces bons vieux ressorts plein de bon sentiments mettant en avant les valeurs familiales et le triomphe de l'amour. Moi, ça m'ennuie et me gâche le plaisir.

   Parce que du plaisir, j'en ai quand même pris à la lecture de ce script plutôt bien agencé, qui commence doucement puis qui monte en puissance avant de s'achever sur un cliffhanger pas très original mais efficace. SPOILER ALERT : Il y a un traitre sur le bâteau. On en a pour notre argent (et le premier trailer laisse penser que les moyens ont bien été mis pour que The Last Ship ressemble à quelque chose). On nous promet de beaux plans larges du destroyer, ainsi que du paysage gelé environnant. Une scène se déroule même sur la glace, en compagnie de scientifiques. On n'échappe pas à des envois de missiles tonitruants et de belles explosions à la clé. SPOILER ALERT : Notre pauvre France est détruite sous nos yeux par ces vilains Chinois qui refusent d'admettre que le virus est né par chez eux. On s'étonnerait presque que ce ne soit pas les Russes les responsables de la fin du monde... jusqu'à ce que les Russes tirent sur le vaisseau américain. Forcément. De tous ces clichés on se passerait bien. Mais on sait tous à quoi s'attendre face à ce genre d'histoires de toute façon ! The Last Ship n'a aucunement l'intention de renouveler le genre. Elle se contente surtout de l'adapter au format télé (la première saison comptera 10 épisodes).

   Au bout d'un moment, une fois lassé des scènes d'action en tous genres, je me suis retrouvé face au gros problème de ce pilote : il ne présente pas correctement les personnages en dehors des trois héros principaux. Et encore. Si les personnalités sont rapidement affirmées, on ne peut pas dire qu'il y ait quoi que ce soit qui nous permette de nous attacher à eux. Et on peut craindre le pire sachant que les acteurs choisis pour les incarner ne sont pas de grands tragédiens, si vous voyez ce que je veux dire. Eric Dane, Rhona Mitra et Adam Baldwin, c'est pas l'Actor's Studio quoi. En même temps, ils devraient bien s'en sortir puisqu'on ne leur demande rien. J'ai un peu d'espoir au sujet du Dr Rachel Scott (Mitra), parce que c'est la chic fille qui ne se laisse pas marcher sur les pieds face à tous ces hommes décérébrés. On ne peut que l'aimer. Mais les deux alpha males qui vont très vite se taper dessus m'agacent déjà, en partie à cause de leurs répliques toutes faites, clichées à mort. Le reste des personnages se noient dans la masse pour l'instant. On ne comprend pas qui fait quoi précisément (mais mon ignorance dans le domaine de la NAVY n'aide pas). D'ailleurs, je ne me rappelle déjà plus vraiment d'eux, à part du petit jeune qui vomit en découvrant des corps en putréfaction sur un yatch abandonné. Mais c'est à peu près tout ce qu'il fait. 

   The Last Ship devrait ravir les amateurs des productions cinématographiques de Michael Bay. Les ingrédients sont les mêmes, tous les clichés sont respectés, les personnages sont aussi peu dignes d'intérêt. En cela, le pari est réussi, le divertissement est assuré ! Si vous cherchez de la subtilité, des performances d'acteurs, de l'émotion, je ne vous conseille pas d'embarquer. Vous risqueriez de très vite le regretter !

 

 

A VENIR : FATRICK, HIEROGLYPH, TIN MAN, THE MIDDLE MAN, CONSTANTINE, SECRETS AND LIES, SENSE 8, HERE’S YOUR DAMN FAMILY, SEA OF FIRE, HOW TO GET AWAY WITH MURDER, CLEMENTINE, BAD JUDGE, LIFESAVER...

8 avril 2014

State Of Affairs [Pilot Script]

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STATE OF AFFAIRS

Drama // 42 minutes

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Ecrit, produit et réalisé par Joe Carnahan (The Blacklist, L'agence tous risques, Le territoire des loups). Sur une idée d'Alexi Hawley (Castle, Body Of Proof, The Following). Co-produit par Katherine Heigl & Nancy Heigl. Pour NBC, Universal Television, Bob Simonds Company & Abishag Productions. 58 pages.

Charleston Whitney Tucker, une agent de la CIA aux méthodes peu orthodoxes, a été recrutée directement par la Présidente des Etats-Unis pour devenir sa conseillère spéciale. Sa mission : prévenir les attaques sur le sol américain et cibler les menaces les plus critiques. De par sa position, elle est au centre du pouvoir. Une position qui créé des tensions au sein même de la Maison Blanche et qui allonge sa déjà longue liste d'ennemis...

Avec Katherine Heigl (Grey's Anatomy, 27 robes, En cloque mode d'emploi), Adam Kaufman (Buffy, Dawson, FBI: Portés Disparus), Alfre Wooward (Desperate Housewives, True Blood, Peur Primale), Sheila Vand (Argo), Leslie Odom Jr. (Smash, Les Experts Miami, Person Of Interest), Tommy SavasCliff Chamberlain...

 

   Katherine Heigl fonce droit dans le mur. Mais avant de vous expliquer pourquoi, une précision importante : le script que j'ai lu et dont je vais vous faire la review ici est celui de The Book, titre original du projet, écrit avant même que le rôle principal ne soit offert à l'actrice et la série achetée par NBC. L'ancienne star de Grey's Anatomy, dont la carrière cinématographique s'est rapidement retrouvée dans une impasse, voulait revenir à la télévision et de tous les projets qu'on lui a proposé, c'est celui-ci qui a retenu son attention. La diva et sa cour l'ont ensuite présenté à divers acheteurs potentiels, aussi bien du côté des networks que du câble, et c'est NBC qui l'a emporté. Toutefois, prouvant que l'emballement n'était pas non plus total, c'est uniquement un pilote qui a été commandé et non une première saison directement, comme ça se fait de plus en plus pour les projets les plus chauds. La dernière révision du scénario que j'ai en ma possession, validée par la chaîne, date du 14 janvier 2014, mais il a été annoncé dans la foulée qu'il allait à nouveau être révisé, réécrit même, par Joe Carnahan, qui a oeuvré cette saison sur The Blacklist, le nouveau et seul indéniable hit de la chaîne. En clair : NBC veut Katherine Heigl sur son antenne, Katherine Heigl veut revenir avec cette série à la télévision, donc même si NBC n'a pas été convaincue par ce qu'elle a lu, elle est prête à se lancer dans l'aventure. Et on comprend parfaitement pourquoi elle y tient tant : au-delà de l'argent mis sur la table pour récupérer le projet, il faut avouer que l'actrice représente un véritable aspirateur à 18/49 ans et à ménagères, en tout cas sur le principe. Diffusée derrière The Voice, elle pourrait cartonner. Et je pense d'ailleurs que quelle que soit la qualité finale du produit, NBC se laissera tentée. Elle ne peut pas laisser passer cette opportunité...

   A la lecture, on peut aisément comprendre pourquoi le show n'a pas atterri sur ABC et ça n'a, à mon sens, rien à voir avec les disputes autour du départ de Katherine Heigl de Grey's Anatomy. La chaîne aurait certainement adorer la voir revenir aux bercails : elle est pile dans sa cible ! Non, ce sont clairement les ressemblances avec Scandal qui ont dû poser problème. Et d'ailleurs, ça a aussi dérangé NBC puisque parmi les changements qui vont être opérés dans le version finale du script de Joe Carnahan, le Président des Etats-Unis devient une présidente, jouée par Alfre Wooward, levant ainsi toute ambiguïté sur le lien qui l'unit avec l'héroïne. La manière dont elle est décrite dans The Book est bien trop proche de Olivia Pope & Fitz. Ils ne sont pas amants, certes, mais on sent qu'ils pouvaient aisément le devenir. Là, à moins que la Présidente ne soit lesbienne -et donc Charleston aussi- le risque est moindre. Il y a toutefois quelque chose qui explique leur affection réciproque et qui sera certainement conservée : Charleston a été longtemps la petite-amie du fils du Président, Adam, mort depuis dans des circonstances qui ne sont pas explicitées. Ce qui pose question au sein de la Maison Blanche quant à sa crédibilité. On comprend par ailleurs à demi-mots que les relations entre le Président et sa femme ne sont pas au beau fixe. Toutefois, la Melly de State Of Affairs n'apparaît pas dans le pilote. Là où la série s'annonce également très Scandal-esque, c'est dans le portrait qui est fait de son héroïne : elle est brillante, dure, elle aime suivre son instinct -son "gut", je cite !!!- et se retrouve toujours dans des situations où elle doit questionner son éthique, faire preuve de pragmatisme quitte à aller à l'encontre de ses croyances... bref, elle rencontre les mêmes problèmes qu'Olivia Pope, s'expose aux même dilemmes moraux. Elle aussi a se petite équipe d'experts, lesquels apportent la seule et faible touche d'humour de ce pilote. Il y a une certaine tension sexuelle entre deux d'entre eux, mais elle n'a pas encore été consommée, et il y a un petit nouveau qui débarque, Lucas, tout comme Quinn Perkins arrivait dans le premier épisode de Scandal et permettait d'introduire tout le monde efficacement. Et Lucas, comme Quinn, fait l'objet d'un cliffhanger car il se pourrait bien qu'il soit une taupe... 

   Là où je trouve State Of Affairs encore plus opportuniste, c'est que quand elle ne pique pas tout à Scandal, elle pille Homeland ! Le job que Charleston remplit pour la CIA est à peu près le même que celui de Carrie, Saul et David réunis. Oui, là où il faut trois personnages dans l'une, il n'en faut qu'un seul dans l'autre. On repassera pour la crédibilité, hein ! "Charlie" a bien trop de responsibilités sur ses épaules. Deux affaires, deux "cas", sont traités dans ce pilote et ils sont franchement très mal exposés. Le premier acte est extrêment confus car on ne comprend rien de ce dont les personnages parlent. Trop d'informations fusent en même temps, avec tout un tas de termes techniques propres au fonctionnement de la CIA qui ne sont pas compréhensibles pour le commun des mortels. Bref, ça devient très vite pénible à suivre, surtout que les bulles d'air pour s'en échapper quelques instants sont peu nombreuses, pour ainsi dire inexistantes ! On nous embarque d'une pièce à l'autre, d'un interlocuteur à un autre, d'un écran de surveillance à un autre, d'un poste de télévision à un autre, sans nous laisser le temps de respirer. On peut le voir comme un atout, mais à mon sens, trop de rythme tue le rythme. On finit par se désintéresser de ce qui se passe puisque l'on a pas le temps d'intégrer quoi que ce soit. C'est juste des monsieurs et des madames qu s'agitent. Homeland prend le temps, elle, aussi parce qu'elle le possède, tout simplement. Parce que c'est Showtime et pas NBC. Sur les deux derniers actes, lorsque les deux cas se rejoignent ou plutôt sont mis en compétition -en gros, en résoudre un c'est faire capoter l'autre et vice versa- les choses s'éclaircissent et tout est plus agréable à suivre. L'opération militaire, vaguement décrite, se veut assez spectaculaire, mais la vérité c'est qu'on en a vu des plus impressionnantes dans Homeland justement, ou Zero Dark Thirty par exemple. Je m'avance un peu, certes, mais je ne pense pas me tromper. Pendant ce temps-là, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent concernant l'héroïne, son passé, son présent en dehors de la CIA... On sait juste qu'elle se déplace avec une grosse moto, qu'elle a un sex-friend, un ex -encore vivant lui- dans les parages et un futur potentiel boyfriend en la personne d'Adam. Il n'y a bien que de ce point de vue-là que Charleston peut satisfaire ceux qui ont aimé Katherine Heigl dans Grey's Anatomy et ses multiples comédies romantiques...

    State Of Affairs est le projet le plus opportuniste de l'année, qui ose carrément lier les deux tendances principales de la saison des pilotes côté drama : les thrillers à la Homeland avec du terrorisme dedans et les séries se déroulant à la Maison Blanche façon Scandal. Le résultat est indigeste, agaçant, forcément déjà vu, et il ne sied pas à Katherine Heigl tant il n'est pas là où l'attend et surtout là où on la veut. Je ne suis pas sûr qu'elle puisse s'en tirer sans être totalement ridicule bien qu'elle ait du talent. Et puis dans le genre, Coercion et Odyssey sont bien plus prometteuses à tous les niveaux ! Est-ce que NBC peut commander trois séries aux thèmes similaires ? Je crains que State Of Affairs ne prenne la place d'une autre, plus méritante... Et puis je pense à Madam Secretary sur CBS, qui est d'un tout autre niveau... Non vraiment, State Of Affairs n'est pas affligeante de nullité mais elle n'a pas d'identité propre. Elle ne fait que copier ce que les autres ont (mieux) fait.

1 avril 2013

Bates Motel [1x 02]

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Nice Town You Picked, Norma... // 2 840 000 tlsp.

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Par Ronan.


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   Norma Bates est une araignée et elle a pris dans sa toile son Norman de fils, pauvre petit moucheron, qu'elle manipule et détruit à feu doux. Norma Bates est une mante religieuse. Elle croque les hommes. Et visiblement elle est prête à leur couper la tête très facilement quand ceux-ci sont plein au as ou qu'elle les a sucés jusqu'à l'os. Norma Bates est une nymphomane. Le moindre petit et anodin effet de garde-robe devant son fils sent le soufre. Norma Bates rabaisse, casse, humilie : ne demande-t'elle pas à Emma-Grégory-Lemarchal "quelle est ton espérance de vie" ? Mais, pour le coup, Emma s'en fout et croque le peu de vie qui lui reste à pleine dent. Grâce à elle, le téléspectateur devrait "s'amuser" mais aussi s'angoisser car la demoiselle a l'air particulièrement intrépide. Norma Bates est une pute. Et c'est pas moi qui le dit mais son premier fiston, le fils-pas-prodige-du-tout. Celui-ci, elle ne l'aime pas. Elle l'a rejeté, lui et son géniteur. Sûrement parce qu'ils ne lui étaient pas utiles. Et le fiston en question - Dylan de son prénom et acteur assez mimi pour attirer la jeune fille en fleur - lui en tient vaillamment rigueur. Ces deux là vont jouer au chat et à la souris un long moment, à n'en pas douter... Ils se haïssent mais il a cerné sa "pute" de mère. Suffisamment en tout cas pour la faire chanter. Reste à savoir comment Norma finira par le cuisiner...

   Puisqu'on parle cuisine, cet épisode sentait le brulé ! Et pour cause : le papa de la gentille petite blonde qui dragouille Norman a été pris au piège d'un incendie criminel. Et il semble que, dans la petite ville qui accueille la famille Bates, ce genre d'incident soit courant puisque les habitants sont partisans du "Oeil pour Oeil". C'est pas moi qui le dit mais le gentil flic Shelby. Et le tableau qu'il dresse à Norma de la ville est bien sombre : économie parallèle, loi du talion... La scène finale, agréablement glauque, en est la preuve ! Bref, si Norma Bates est timbrée, elle a trouvé LE lieu où elle pourra passer inaperçu tant elle risque de se fondre dans la masse. En plus, sa beauté, son charisme, son apparence innocente et sa perversité seront des atouts indéniables en sa faveur ! N'a-telle pas - plus ou moins habilement - mis le grappin sur le plus faiblard et le moins couillu des deux flics dès lors que ceux- ci se sont intéressés à la disparition de son violeur ? N'a-telle pas usé de son charme auprès du jeune flic pour l'amadouer, faire pleurer dans les chaumières et ainsi le mettre dans sa poche ? Norma voit loin et prépare l'avenir. Et dans le meurtre de son agresseur, elle compte bien sur Shelby pour faire en sorte que les soupçons s'éloignent d'elle... On peut le dire : Norma Bates est, pour l'instant, assez grossièrement dessinée par les scénaristes. En revanche, il n'en est pas véritablement de même pour son futur schizophrène de fils. On ne devine pas vraiment où ses pulsions vont l'entrainer, il est encore faible. Il batifole entre violence (quel visage glaçant de la part de Freddie Highmore durant la scène de la cuisine !!!) et amourette(s). Son demi-frère n'a pas le même traitement et paraît un peu plus manichéen : il sera le jeune chien fou, accumulant conneries sur conneries et tenant tête à sa famille déliquescente.

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// Bilan // Tout cela est-il trop caricatural et prévisible? Oui !! Les ficelles sont grosses et digne d'un soap. Mais un très bon soap ! Transformer Psychose en soap, fallait oser tout de même. Heureusement, les ingrédients "ambiance poisseuse", "grand-guignol", "relations malsaines" sont là et Norma Bates a toutes les chances de devenir celle qu'on aime détester, la reine des salopes. Et, de surcroit, les auteurs en ont largement sous le pied pour nous permettre de prendre le nôtre ! Entre intrigues tentaculaires, manipulations mentales, violences saupoudrées, ville intriguante, oui, Psychose a de quoi devenir une belle série, se détachant de son illustre modèle pour mieux le nourrir.

8 avril 2013

Bates Motel [1x 03]

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What's Wrong With Norman? // 2 820 000 tlsp.

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Par Ronan.


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    Ce troisième épisode de Bates Motel s'intitule "What's Wrong With Norman?" mais "Norman", dans cette phrase, aurait pu être remplacé par de nombreux autres protagonistes de l'histoire ! Car, soyons clairs, ce ne sont pas les ficelles énormes du scénario qui donnent envie de connaître la suite de la série mais plutôt la folie des personnages ! Et de ce coté-là, Bates Motel est particulièrement gratiné ! Attention, quand je parle des "ficelles énormes du scénario", je ne veux pas dire que tout est prévisible. Au contraire, quelques situations sont totalement imprévisibles. Mais imprévisibilité et invraisemblances ne sont pas loin de faire bon ménage parfois : trop de twists tue le twist ! De même, quand j'évoque la folie des personnages, je ne parle pas nécessairement de la finesse de leur psychologie. En voici deux exemples frappants : Norma a été violée par un double-goret en rut et elle semble n'en avoir aucune séquelle. Bradley a un père brulé vif et accessoirement mourant et elle n'a rien d'autre à faire que de discuter "vieux films" avec Norman. Pour une série qui souhaite évoquer la lente descente aux enfers d'un jeune homme, il serait peut-être intéressant de se montrer un tantinet plus attentif à ce genre de détails. Je ne parlerai pas des histoires parallèles qui sont également traitées sans finesse : comment un champ de cannabis peut-il passer à ce point inaperçu (à moins que la police laisse tranquillement pourrir la situation) ? Comment une gamine de 16 ans, en l'occurence Emma, peut à ce point se transformer en héroïne de la bibliothèque rose (Fantomette par exemple) sans que le spectateur en sourit ?

   What's wrong with Norman? L'attrait principal de cet épisode est de nous montrer que Norman est bien plus perturbé qu'on le croyait. Perturbation sexuelle : en plein milieu d'un cours, son esprit mélange les dessins sexuelles de son cahier secret avec des images érotiques et violentes de son enseignante ou de sa mère. Tout ça lui grille tellement les neurones qu'il en tombe dans pommes. D'autre part, quand sa mère s'égare avec un autre homme, il l'attend tranquillement dans son lit. En revanche, quand elle le serre dans ses bras, un sourire satisfait s'affiche sur son visage. Allo, œdipe ? Perturbation mémorielle : Norman ne se souvient pas toujours de ce qu'il fait. Ainsi, il a oublié avoir voulu hacher menu son grand demi-frère. Perturbation psychique : Norman voit sa mère, entend sa mère, écoute sa mère alors même que cette dernière n'est pas présente. Avouons que ça peut être gênant ! Perturbation comportementale : Norman s'emporte, se montre agressif... puis passe l'éponge. La pauvre Emma en prendra pour son grade. Et, point clé de l'épisode, Norman collectionne... Tout et n'importe quoi. Les bonnes et les mauvaises choses. Et, en l'occurence, il a eu la mauvaise idée de garder comme souvenir la jolie ceinture du violeur de sa mère... C'est d'autant plus une mauvaise idée que la police va surgir de nulle part pour fouiller la maison Bates.

   What's wrong with Norma? Ok, ce n'est pas une nouveauté, Norma est plus frappée qu'une téquila. Mais au jeu de la manipulation mentale, elle passe l'étape supérieure et excelle. Apprenant que la police a mis la main sur la ceinture-souvenir de Norman, elle court draguer le jeune flic Shelby pour mieux lui demander de l'aide. Elle apprend très rapidement que c'est lui qui a récupéré aux yeux et à la barbe de ses collègues la fameuse ceinture. Prête à tout, elle sous-entend auprès de ce dernier que son fils pourrait avoir tué Keith-double-goret. Par la suite, auprès de son fils, elle laissera sous-entendre que Shelby lui a proposé des petits jeux sexuels en échange de son silence. Ambiance! Mais au jeu du "qui manipule qui", le twist s'invite !! Pour ceux qui ne veulent pas en savoir plus, je leur conseille de fermer cette page web tout de suite. Ou de consulter d'autres articles de ce magnifique blog.

   What's wrong with Shelby? Qui aurait cru que derrière l'angelot blondinet falot Shelby se cachait un joli petit porcelet ? C'est pourtant ce que nous laisse croire le trop gros twist final : Norman, poussé par ses délires, prend la décision de pénétrer chez Shelby pour reprendre sa ceinture souvenir. Le scénario faisant bien les choses, le supposé gentil flic n'est pas chez lui. Et vlatipa que Norman découvre que Shelby a une esclave sexuelle dans les profondeurs de sa cave. Délire de psychopathe ? Réalité ? Le prochain épisode nous le dira. Mais, rétrospectivement, on peut penser que la visite impromptue de la police au motel, lors du premier épisode, n'était peut-être pas aussi impromptue que cela : et si les flics avaient souhaité vérifier qu'aucune trace de leur jeu sexuel n'avait été laissé dans le motel ? Et si Shelby était en train de manipuler Norma pour sauver sa propre peau ou pour en faire son nouveau joujou ?

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// Bilan // Ce troisième épisode Bates Motel condense déjà les forces et les faiblesses de la série. Des personnages torturés, malades, malsains, borderline se mêlent et s'emmêlent à des intrigues parallèles tirées par les cheveux ou encore mal exploitées ainsi qu'à des coups de théâtre et des facilités scénaristiques à la pelle. Mais ce sont justement ces fameux personnages déséquilibrés qui nous donnent envie, malgré tout, de connaître rapidement la suite. La fascination du mal, en somme. Mais jusqu'à quand ?

9 avril 2013

Grey's Anatomy [9x 20]

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She's Killing Me // 8 580 000 tlsp.

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   A quatre épisodes de la fin de la saison 9, les enjeux commencent doucement mais sûrement à se dessiner, pas seulement pour Bailey, qui se retrouve dans de beaux draps, mais pour l'hôpital tout entier puisque la mort d'un patient "à cause" de la chirurgienne ne peut pas rester sans suite. Si une action en justice est menée, il y a de fortes chances pour que les médecins perdent déjà le Seattle Grace. Et ça ne m'étonnerait pas tellement. Comme je le dis depuis quelques reviews maintenant : c'était bien trop facile ! Cette perspective me réjouit, d'autant que c'était extrêmement bien amené pendant l'épisode. Je n'ai rien vu venir. Le truc le plus malin à la base, c'était de mettre Leah, et pas un autre interne, dans cette position-là. Si ça avait été Jo, on n'aurait pas imaginé une seule seconde qu'elle puisse se faire virer. Idem pour Shane, Stephanie et Heather, qui ont tous des petites intrigues. Leah était la seule qui ne servait à rien. On n'aurait pas été particulièrement triste de la perdre si cela avait dû arriver, mais elle aurait au moins quitté les lieux en nous donnant le sentiment qu'elle avait apporté quelque chose à la série ! A priori, ça n'arrivera pas. En tout cas pas pour cette raison-là. Après avoir fait monter la pression bien comme il faut pendant tout l'épisode, les auteurs nous ont donc révélé que la couplable était Bailey. La façon dont elle a été traitée et regardée tout à coup par ses collègues, comme une pestiférée, était absolument glaçante. Je n'ai pas choisi le terme "pestiférée" par hasard d'ailleurs. A-t-elle simplement manqué de vigilance lors de ses opérations à cause d'un vilain rhum ou est-elle touchée par une maladie plus grave ? Je ne sais pas si la question se pose vraiment. Mais je me la pose quand même. Pas vous ? Cela ne m'était en tout cas plus arrivé depuis quelques temps de me dire devant Grey's Anatomy que j'avais très très hâte d'être à l'épisode suivant ! Dire qu'il va falloir attendre trois semaines en plus... 

   A côté, les autres intrigues étaient moins fortes mais tout de même pas dénuées d'intérêt, à part peut-être l'aveu d'April, qui ne m'a fait ni chaud ni froid alors que j'aime pourtant bien ce petit couple... Elle était nettement plus intéressante au contact des médecins Syriens venus à l'hôpital apprendre des techniques inédites pour eux, leur permettant de sauver un maximum de vie dans leur pays, sur le terrain. Je salue déjà l'originalité de cette histoire, il fallait y penser, et c'était une belle leçon de vie. Et j'ai beaucoup aimé la manière dont cela a affecté certains de nos héros. Ce n'était pas grand chose, mais ça faisait sens et ça m'a touché. De manière plus frontale qu'à l'épisode précédent, Owen a démontré plus que jamais son désir d'enfant face à ce pauvre grosse auquel il s'est attaché. Pendant un moment, j'ai eu peur que ses deux parents meurent, qu'il se retrouve orphelin et qu'Owen décide de l'adopter, ce qui aurait été franchement nul, mais les scénaristes se sont contentés de ramener subtilement le sujet épineux sur le tapis avec une Cristina spectactrice pour le moment, mais pas dupe. Encore une fois, j'espère du plus profond de mon coeur qu'elle ne changera pas d'avis... Cela ne serait pas très logique par rapport à ce qu'elle a encore dit dans cet épisode à Meredith, en plus ! J'adore toujours autant leurs scènes à ces deux-là (malgré un fond vert désastreux signé ABC Studios). Meredith pourrait être touchée par la maladie d'Alzheimer dans le futur. C'est une nouvelle peu surprenante. Toujours est-il que cet arc qui existe depuis la saison 1 me fascine. Justement pour sa longévité. Quelque soit l'évolution de la jeune femme, qu'elle soit jeune médecin, chirurgienne confirmée, célibataire endurcie, ou mère de famille, il y a toujours cette part d'ombre, cette peur, cette douleur, qui la suit à chaque pas et qui ne la quittera jamais vraiment... jusqu'au jour où, peut-être, elle n'aura plus les capacités de s'en souvenir... 

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// Bilan // "She's killing me". Cette série me tuera. Malgré les hauts et les bas, elle se relève toujours, elle est toujours là. La suite et fin de la saison 9 ne devrait pas nous décevoir. Mais restons prudents. Toujours !

20 février 2014

Black-ish [Pilot Script]

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BLACK-ISH aka KEEPIN' IT REAL!

Comédie (single-camera) // 22 minutes

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Ecrit par Kenya Barris (Are we there yet?, The Game). Produit par Larry Wilmore (The Bernie Mac Show). Pour ABC, ABC Studios, Principato-Young Entertainment & Cinema Gipsy Productions...

Dre Johnson, marié, quatre enfants, vient d'être promu dans son agence de publicité. Il devrait logiquement tout avoir pour être heureux mais il ne l'est pas à cause... de sa couleur de peau ! Afro-américain, il déplore que les valeurs de son identité culturelle se soient diluées peu à peu dans la société. Sa femme, très libérale, et son père, très vieux jeu, ont bien du mal à le comprendre, sans parler de ses enfants...

Avec Anthony Anderson (New York Police Judiciaire, Treme, Guys With Kids), Laurence Fisburne (Les Experts, Matrix, Apocalypse Now)...

 

   "I'm sorry Dre. Not everything is about you being black!" lance la femme du héros au cours de l'une de leurs nombreuses disputes de ce premier épisode. Merci à elle ! Je peux vous assurer que ça soulage rudement quand elle lâche cette phrase assassine (qui ne semble pas l'être sortie du contexte). Parce que les 10 minutes qui précédent, Dre les passent à geindre encore et encore sur sa pauvre condition d'afro-américain aisé qui ne retrouve pas les repaires de son enfance et de son adolescence, quand les hommes noirs étaients des putains de pros du rap, de la danse et du sexe. Il se présente d'ailleurs ainsi : "Okay, so, I’m just your standard, regular ol’, massively well endowed, Black dude".  Il déplore qu'aujourd'hui des blancs fassent du rap et vendent des millions de disques tandis que des asiatiques dansent comme des dieux devant la Terre entière. La culture de la rue n'est plus une contre-culture. Les noirs ne sont plus à la mode. Les noirs sont des citoyens comme les autres -en tout cas dans son quartier- et lui, ce qu'il voudrait c'est que rien ne change. Bon. Franchement, n'est-ce pas horrible comme point de départ ? Outrageant même ! Ce qu'il dit n'est pas faux, mais pourquoi s'en attrister ?!

   Moi, je l'ai tout de suite trouvé antipathique le Dre. Y'a quelques moments où il est touchant, parce qu'il n'est pas non plus totalement borné, mais il est surtout agaçant 90% du temps. Typiquement le genre de personnage qui a tout pour être heureux mais qui s'évertue de tout faire toujours foirer, de chercher les complications là où il n'y en a pas...  Et je dois dire que de savoir que c'est Anthony Anderson qui allait l'interpréter n'a rien arrangé. Je ne le déteste pas, mais il a une grosse tendance à devenir lourd très vite quand il joue dans une comédie. Il en fait des caisses et là, on lui en laisse clairement toute la liberté ! Les scènes qui se déroulent sur son lieu de travail -en plus d'être des publicités géantes pour Samsung- sont embarrassantes au possible. Après une ouverture pêchue, Black-ish devient rapidement fatigante, usante. On a pitié pour les enfants et la femme du monsieur. Cette dernière, à force d'être obligée de lui tenir tête constamment et de gueuler plus fort que lui pour se faire entendre, devient saoulante aussi. Heureusement, les enfants adoucissent un peu le propos, le nuance puisqu'ils font justement partie d'une autre génération. Ils ne comprennent absolument pas où leur père veut en venir. On s'identifie forcément à eux. Le plus âgé, Andre Jr., est le plus intéressant, dans le sens où il veut faire plaisir à son père sans pour autant trahir sa personnalité. Leur relation est touchante. Le personnage le plus drôle est sans conteste le grand père qui balance régulièrement des saloperies. Problème : c'est Laurence Fisburne qui a été engagé pour l'incarner et côté comédie, il n'a pas vraiment fait ses preuves malgré sa longue carrière. J'ai vraiment du mal à l'imaginer drôle ! En plus, il est questions qu'il ne s'agisse que d'un réccurent, pas d'un régulier. Des épisodes avec lui, j'en veux déjà pas tellement, alors sans lui, n'en parlons pas ! 

   Black-ish me fait penser à toutes ces comédies centrées sur des hommes à la recherche de leur virilité perdue qui sont arrivées par paquet à l'antenne il y a quelques saisons, avec Last Man Standing pour seule représentante aujourd'hui. Sauf qu'ici, on remplace la virilité par la différence culturelle. C'est très rétrograde, même si la scénariste tente de faire passer un peu d'ironie au milieu de tout ça. Les networks manquent certainement de comédies avec un casting majoritairement afro-américain, mais si celle-ci pouvait ne pas être choisie pour remplir le quota, ce serait pas plus mal. Elle a plutôt tendance à desservir la cause qu'autre chose. Seul espoir : que dès l'épisode 2, elle devienne essentiellement familiale, laissant tomber ses amibitions moralisatrices d'un autre temps. Car les dialogues ne sont pas mauvais...

23 février 2014

Madam Secretary [Pilot Script]

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MADAM SECRETARY

Drama // 42 minutes

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Ecrit par Barbara Hall (Amy, Le Monde de Joan, Homeland). Produit par Morgan Freeman. Réalisé par David Semel (Person Of Interest, Heroes, Life). Pour CBS, CBS Television Studios & Revelations Entertainment. 64 pages.

Lorsque le Secretaire d'État Américain meurt dans un mystérieux accident d'avion, le Président des Etats-Unis Conrad Dalton désigne Elizabeth Faulkner McGill, une amie de longue date, comme sa remplaçante. Chargée de la diplomatie internationale, cette femme brillante qui a fait carrière dans la CIA doit désormais jongler avec la bureaucratie, le staff mis en place par son prédécesseur qui ne lui est pas toujours favorable, la presse carnassière, les dîners officiels superficiels et sa vie de famille, quelque peu pertubée par ses nouvelles fonctions... 

Avec Tea Leoni (Une fille à scandales, Deep Impact, Jurassic Park III), Tim Daly (Private Practice, Wings, The Nine), Bebe Neuwirth (Cheers, Frasier, The Good Wife), Geoffrey Arend (Body Of Proof), Erich Bergen, Patina Miller... (casting en cours)

 

   Inutile de faire durer le suspense, vous avez vu le nombre d'étoiles plus haut : le pilote de Madam Secretary est presque parfait ! En fait non, il est parfait. Mais pour obtenir les quatre étoiles il faut offrir du plus-que-parfait. Avec le succès de Scandal, qui a en quelque sorte permis de décomplexer les scénaristes après le succès public et critique de The West Wing, il fallait s'y attendre, la télévision veut réinvestir la Maison Blanche, plusieurs projets étant développés dans ce sens : Agent X pour TNT, avec rien de moins que Sharon Stone dans le rôle de la première Vice-Présidente; Warriors, série médicale pour ABC se déroulant dans un hôpital militaire de Washington; The Brink, une comédie noire destinée à HBO se situant dans le bureau oval; un projet sans titre de CBS consacré aux nouveaux terroristes et une cellule spécialisée de la CIA pour les détecter; et donc cette chère Madam Secretary, la plus proche du pouvoir de toutes.

   Après avoir collaboré à la saison 3 de Homeland -que je suis l'une des rares personnes à avoir aimé- Barbara Hall s'et lancée un défi incroyable, qu'elle a parfaitement réussi : installer une femme à la Maison Blanche en l'espace de 42 minutes, qui soit à la fois intelligente, compétente, originale, honnête, maternelle, éblouissante... et super attachante. J'ai certainement dû oublier quelques adjectifs pour la décrire, mais je crois que vous savez l'essentiel. Ah si, j'ai oublié de vous dire un truc : elle a beaucoup d'humour aussi ! Le petit problème dans tout ça, c'est qu'elle donne le sentiment d'être parfaite. Sa présentation manque certainement de failles. Elle ne trahit personne, elle ne trompe pas son mari -elle ne couche pas avec le Président !- elle garde son calme en toutes circonstances... J'a extrêmement hâte que le vernis craque. Mais il me semble que l'écriture est suffisamment brillante et l'ambition bien assez grande pour que la quarantenaire se retrouve rapidement face à des dilemmes moraux qui la forceront à basculer, parfois, du côté des forces obscures. Pour resituer l'héroïne dans le contexte initial, celui du premier acte, sachez qu'elle a fait ses armes à la CIA, qu'elle a gardé de très bons contacts avec un certain nombre de ses anciens collègues -ce qui lui sera forcément très utile par la suite- mais aussi avec des indics et des agents non-officiels -auxquels elle fait appel dans ce pilote. Elle a quitté ses fonctions au sein de l'agence gouvernementale quelques années plus tôt pour se consacrer à sa famille et devenir professeure d'université, comme son mari, spécialisé dans la théologie (ce qui permet à la créatrice quelques digressions religieuses chères à son coeur). Elle explique en ces termes le choix de sa démission : "I bought the idea that we were in the business of eliminating terrorism. The next thing I knew we were engaged in systematic torture. What good does it do to catch the enemy if you just become the enemy?". Madam Secretary n'hésite pas à adopter un ton engagé. Pour cela aussi, elle me paraît importante. Et puis Tea Leoni. Depuis le temps qu'on attendait son retour... Elle a trouvé l'écrin parfait et je ne la vois pas être autre chose que formidable dans ce rôle.

   Contrairement à ce que le pitch officiel de la série annonce, la vie de famille d'Elizabeth -pour le moment en tout cas- n'est pas particulièrement complexe : certes, ses deux enfants -un garçon, une fille- ne sont pas très heureux de leur nouvelle condition, mais elle n'a pas des relations difficiles avec eux. Les quelques scènes familiales sont même très chaleureuses et amusantes, de vraies bouffées d'air frais, car ils ont tous beaucoup de répondant chez les McGill. Notamment le mari de 'madam", un peu lisse peut-être, mais potentiellement intéressant. Il paraît profond. Tout va dépendre de la place que les scénaristes comptent lui accorder par la suite. Mais c'est le mari de l'héroïne, je ne le vois pas rester constamment au second plan. Cela dit, le pilote nous introduit à énormément de personnages, sans compter tous ceux qui arriveront logiquement dans les épisodes suivants, je pense notamment à la femme du Président, invisible ici. Dans le staff d'Elizabeth, il y a pas mal de fortes têtes, mais je retiens surtout Nadine, sa chef de cabinet, qui va certainement devenir sa Kalinda, et Blake, son jeune et bel assistant, pour qui j'ai un excellent feeling. Un crush peut-être aussi. Une grosse rivalité s'annonce déjà entre Elizabeth et le chef de cabinet du Président, un certain Russell Jackson, un mec pas commode du tout qui semble avoir un hidden agenda. Se pourrait-il qu'il soit lié d'une manière ou d'une autre à la mort du précédent Secrétaire d'Etat ? C'est quasiment une certitude. Y'a de la magouille dans l'air et ça s'annonce passionnant à suivre. Une conspiration ? C'est sous-jacent mais c'est bien là. Et c'est souligné avec humour par le fils d'Elizabeth, un anarchiste auto-proclamé qui est persuadé que tout est conspiration, tout le temps !

   En attendant, dans ce premier épisode, l'héroïne est confrontée à la gestion de sa première crise, qui doit absolument rester secrète afin que l'opération ne foire pas à cause des médias. Deux jeunes hommes se retrouvent injustement emprisonnés en Syrie et vont être exécutés dans une semaine. La course contre la montre commence donc pour elle et tous ses contacts. SPOILER ALERT! Elizabeth va évidemment parvenir à les faire libérer. Ce qui est presque dommage. Ca ne m'aurait pas déplu qu'elle débute la série sur un échec. C'eut été plus audacieux et inhabituel. Voilà pourquoi pas 4 étoiles. Mais je chipote un peu. Il faut en tout cas supposer qu'une crise sera gérée à chaque épisode, les possibilités étant nombreuses et variées, en se mêlant subtilement à beaucoup de feuilletonnant et de grands arcs.

  Davantage dans l'esprit de The Good Wife -classe, sobre, intelligente- que de Scandal -soapy, addictive- Madam Secretary  DOIT absolument arriver à l'antenne tant elle s'annonce d'ores et déjà brillante. Pour le bien de la télévision. Pour le bien des networks. Pour le bien de CBS. Pour NOTRE bien surtout. Une grande série est sur le point de naître.

21 février 2013

Super Clyde [Pilot Script]

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Comédie (Single-Camera) // 22 minutes

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Ecrit par Greg Garcia (My Name is Earl, Raising Hope). Pour CBS Television Studios. 40 pages. 

 Clyde, le doux mais névrosé employé d'un fast-food, décide de devenir un super-héros lorsqu'il hérite de 100 000 dollars de son oncle excentrique qui vient de mourir. Il veut mettre cet argent au profit du bien et espère par la même occasion soigner son problème d'anxiété et son agoraphobie. Mais il doit aussi s'occuper de son grand frère et de sa grande soeur, encore plus immatures que lui... 

Avec Rupert Grint (Happy Potter), Justine Lupe (Harry's Law), Tyler Labine (Invasion, Reaper),  Stephen Fry, ... (casting en cours)

 

   Mesdames, messieurs, Greg Garcia did it again ! Si vous avez aimé Earl et que vous êtes dingue de Raising Hope, il y a à peu près 0 chance pour que Super Clyde ne vous plaise pas. Le scénariste applique la même recette de loufoquerie et de tendresse que dans ses deux autres oeuvres. On pourrait presque les voir comme une trilogie d'ailleurs, mais ne nous avançons pas trop ! Ce pilote est quand même destiné à CBS... et au-delà du fait que les places sont chères sur le network, cette série n'a rien à y faire ! C'est très bien que la chaîne cherche à de diversifier, mais y'a-t-il vraiment une chance pour qu'elle ose préférer ce projet, forcément plus coûteux et ambitieux, à une énième sitcom de Chuck Lorre (Oui, je pense à toi Mom) ? 

   Si Clyde est bien le héros de cette comédie, ne nous y trompons pas : il y est surtout question d'une famille "larger than life", de deux frères et une soeur, qui n'ont plus de parents, ni d'oncle, certes, mais qui savent occuper l'espace ! Leur passé nous est d'abord raconté sous forme de flashbacks, lesquels sont introduits malicieusement par des vignettes façon comics, puisque Clyde en est évidemment un lecteur assidu. Comme Garcia sait si bien les écrire, ils sont le fruit d'un savant mélange de nostalgie douce-amère et de blagues potaches, qui nous font instantanément adhérer aux personnages. Leur bêtise et leur naïveté les rend touchants. Ce pourrait être des cousins des Chance. Ils évoluent dans le même univers, celui qui n'appartient qu'à l'auteur. Randoph, l'ancien homme à tout faire de l'oncle, vit désormais avec eux et apporte aussi sa touche d'excentricité, ainsi qu'un peu d'ironie. La formule de la série se déploie à deux niveaux : d'un côté Clyde, qui se lance des missions pour aider son prochain, mais qui se fourre du coup illico presto dans les ennuis (ici, la femme qu'il est censé aider le prend pour un stalker); et de l'autre sa soeur Faith, une ancienne obèse qui cherche à se venger de ses anciens camarades d'école à l'aide d'une petite liste qui n'est pas sans rappeler celle d'un certain Earl... Entre les deux, il y a Duke, le grand frère, qui assure les pitreries et qui cultive un sens prononcé pour le mauvais gôut; et l'intérêt amoureux de Clyde, une certaine Jolene, assez peu présente mais so sweet

   Super Clyde a tout de la comédie attachante feel-good. Le seul reproche qu'on peut lui faire finalement, c'est de ne pas être si originale que ça dans son originalité !

1 mars 2013

The Selection [Pilot Script]

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THE SELECTION (2.0)

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Drama // 42 minutes

Ecrit par Elizabeth Craft & Sarah Fain (Angel, The Shield, Vampire Diaries). Adapté du roman éponyme de Kiera Cass. Pour Warner Bros. Television et The CW Television Network. 63 pages.

300 ans dans le futur, les Etats-Unis n'existent plus et ont été remplacés par une monarchie répartie en 25 provinces. Une jeune femme pauvre, America Singer, est désignée par le sort lors d'une loterie pour participer à une compétition dans le but de devenir la prochaine reine d'une nation déchirée par la guerre, dont un groupe de rebels a survécu. Elle se retrouve alors face à 24 autres candidates, sans le moindre désir de se battre pour ravir le coeur du prince Maxon, un dragueur invétéré : elle est déjà éperdument amoureuse d'un garçon, Aspen, bien décidé à l'aider à s'évader de sa nouvelle prison dorée... 

Avec Yael Grobglas, Michael Malarkey, Lucien Laviscount, Anthony Head (Buffy, Merlin), Sean Patrick Thomas (Ringer), Peta Sergeant... (casting en cours)

 

    The Selection 2.0, c'est dès le premier acte, je cite : "Prince Maxon fucks the breath out of Lucy (...) as he does her from behind" Vous avez bien lu. Bien entendu, une fois porté à l'écran, cette scène inaugurale, qui ne prend pas de pincettes pour nous faire comprendre que le "Bachelor" est un baiseur invétéré, sera largement édulcorée. Mais des séquences comme celle-là, ce pilote nous en promet quelques autres. Visiblement inspirées par les frasques du Prince Harry, les scénaristes ont offert au personnage un passage où il organise une "pool party" avec ses prétendantes. C'est donc un défilé de lingerie pendant qu'il manie sa queue... de billard, avec une dextérité sans pareil. Bref, Maxon Shreave c'est le Damon Salvatore de The Selection. Il a un sens de l'humour aiguisé, il préfére porter peu de vêtements et il se donne des grands airs de mauvais garçon alors, qu'au fond, il a évidemment un petit coeur fragile qui bat trop fort. C'est sans aucun doute l'un des plus gros atouts de la série. Et si je dis "série" et non "pilote", c'est parce qu'il ne fait aucun doute pour moi après avoir lu ce script que The Selection fera l'événement à la rentrée 2013 sur la CW. Enfin elle essaiera en tout cas... 

   On ne connait pas vraiment les raisons qui ont poussé la chaîne à ne pas la commander lors de sa première version tournée en 2012 -le casting et la réal doivent être en partie responsables- mais le fait que le nouveau pilote soit filmé en Hongrie, chose extrêmement rare voire unique pour une série américaine de network, prouve qu'elle a décidé de mettre le paquet au niveau du décor, en ne se contentant pas de fonds verts canadiens à la Once Upon A Time. Avec son luxueux château et les grands espaces qui l'entourent, The Selection fait clairement preuve d'ambition et méritait bien ça. Est-ce que l'histoire est à la hauteur de tout le foin que je suis en train d'en faire ? Non. Ce n'est pas un chef d'oeuvre non plus. Mais le script est on ne peut plus efficace et équilibré. Il fait la part belle à la romance, mais pas que : les coups de pute entre les candidates façon télé-réalité sont là, les secrets prometteurs de certaines aussi, les rebelles apportent de l'action, du complot en veux-tu en voilà et de belles perspectives d'avenir, et America a tout de l'héroïne attachante typique. Là où le projet n'a pas beaucoup de mérite, c'est qu'il a piqué la moitié de son pitch de départ à Hunger Games (l'annonce de la sélection, le triangle amoureux central, le retour à la paysannerie...) et qu'il cherche aussi vaguement à dénoncer les travers de notre société, qui les ont conduit à sa perte dans cette histoire. Mais il s'en distingue suffisamment pour ne pas parler de plagiat ou de copie. Et il arrive au moment où on n'a pas encore été envahi par les dystopies sur le grand et le petit écran, mais ça ne saurait tarder. La CW tient là un hit en puissance, comme The Vampire Diaries et Arrow précédemment...

1 mai 2014

Secrets & Lies US [Pilot Script]

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SECRETS & LIES (US) 

Drama // 42 minutes

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Ecrit par Barbie Kligman (Vampire Diaries, Private Practice). Adapté de la série australienne Secrets & Lies créée par Stephen M. Irwin. Réalisé par Charles McDougall (Desperate Housewives, Resurrection, Sex & The City, The Good Wife). Produit par Aaron Kaplan (Terra Nova, GCB, The Neighbors). Pour ABC, ABC Studios, Kapital Entertainment & Hoodlum. 51 page.

Au petit matin, Ben Garner, un père de famille ordinaire en train de faire son footing dans la forêt, tombe sur le corps mort d'un petit garçon qui n'est autre que le fils de sa voisine. La police le suspecte immédiatemment d'être le meurtrier, d'autant qu'une preuve l'accable, tandis que les médias s'en mêlent, le rendant coupable aux yeux des habitants de son quartier. Il n'a alors pas d'autre choix que d'enquêter lui-même afin de retrouver le vrai tueur et de prouver ainsi son innocence...

Avec Ryan Phillippe (Sexe Intentions, Souviens-toi... l'été dernier, L'Affaire Lincoln, Damages), KaDee Strickland (Private Practice), Juliette Lewis (Un été à Osage County, Tueurs nés, Une nuit en enfer), Charles S. Dutton (Gothika, Longmire), Clifton Collins Jr. (The Event, Star Trek, Pacific Rim), Natalie Martinez (Under The Dome), Indiana Evans (H2O), Steven Brand... 

 

   On déplore souvent le fait que les américains tiennent absolument à faire des remakes de séries anglaises plutôt que de diffuser telle quelle l'originale alors qu'il n'y a même pas la barrière de la langue. On avance souvent l'argument de... la barrière de l'accent, ou bien l'incapacité des américains à se projeter dans une histoire se déroulant ailleurs que dans leur pays. C'est la même chose avec les séries australiennes, même si elles sont moins souvent copiées. En attendant la version US de The Slap sur NBC en 2015, voici Secrets & Lies, le remake américain de la série australienne du même nom diffusée tout récemment, après qu'ABC en ait elle-même commandé sa version ! J'ai tenté une expérience : lire le script et regarder en parallèle l'épisode. Eh bien il n'y a quasiment aucune différence entre les deux !

   Il est vrai que les australiens ont un accent fort. Mais de là à être incompréhensibles, non. Le quartier dans lequel le héros de la série australienne et sa famille vivent ressemble à s'y méprendre à une banlieue américaine moyenne, moins enchanteresque que Wisteria Lane, certes, disons plus sauvage, mais tout à fait équivalente. Non, à la limite, ABC a peut-être eu la prétention de se dire qu'avec la même base ils allaient pouvoir faire quelque chose de mieux. Parce que pour tout dire, le pilote made in Australia n'est pas très réussi (et il paraît que la suite est mauvaise). La réalisation est assez banale pour commencer. ABC a engagé de son côté l'un des meilleurs, Charles MacDougall, au CV impressionnant, qui a tout récemment fait des merveilles visuelles sur le pilote de Resurrection. On peut donc s'attendre à une image plus léchée et, peut-être, un pilote qui dégagera un peu plus d'émotion. Et cela est indiscutablement lié à la distribution. Celle de la version australienne n'est pas extraordinaire. Et je ne les juge pas sur leur filmographie, je ne les connais pas, en dehors du héros, Martin Henderson, parce qu'il a joué dans Off The Map il y a quelques années. C'est juste que je ne les ai pas trouvés bons, ou pas bien dirigés. ABC nous propose pour sa part le magnifique Ryan Phillippe, l'excellente KaDee Strickland, la toujours étonnante Juliette Lewis (ici à conre-emploi dans le rôle de la flic) ou encore Charles S. Dutton et Clifton Collins Jr. C'est tout de suite plus prometteur ! 

   Les quelques différences dans l'intrigue à ce stade ne relèvent que de l'anecdotique. L'enquêteur principal est ici une femme, pas un homme. Bon. Quelques courts flashbacks de moments passés joyeux avec la famille de Ben et l'enfant ont été insérés, histoire de soulever une plus grande émotion dans nos petits coeurs. C'est peut-être facile mais ça fonctionne indéniablement mieux. Et puis il y a deux-trois scène qui ont changé d'ordre mais ça n'aucune importance. Le cliffhanger -assez réussi mais sûrement très trompeur- est le même. Si bien que le résultat final sera peut-être meilleur que le pilote original pour toutes les raisons énoncées au paragraphe précédent, mais les faiblesses des intrigues sont toujours les mêmes. Pour les énoncer rapidement : le cliché de la presse qui condamne Ben avant d'avoir une quelconque preuve et qui l'assaille de questions idiotes du style "Did you kill the boy?" (Euuuuuhhhh ? Comme si il allait répondre oui !), ça ne passe vraiment pas, c'est ridicule; les voisins qui, de la même manière, le considèrent directement comme le coupable, peignent en rouge un "Killer" sur les jolies barrières blanches de son jardin et lui jettent limite des pierres sur son passage, ça me gave, c'est d'une subtilité proche de zéro et ça va beaucoup trop vite; l'enquêtrice super intelligente mais aimable comme une porte de prison; la femme du héros qui questionne déjà la culpabilité de son mari... tout ça n'est vraiment pas écrit avec grand talent. L'affaire manque d'ampleur, de mystères... Oh et puis on va le dire parce qu'on le pensera tous : Secrets & Lies passe encore plus mal après la brillante Broadchurch et son histoire pas si lointaine. Pour peu que le Secrets & Lies US soit diffusé après Gracepoint (le Broadchurch US)... 

   Secrets & Lies US va très certainement voir le jour, ne serait-ce que parce qu'ABC devra payer une "amende" si elle ne commande pas la saison -c'est ce que la signature du projet stipulait- mais il va falloir que ses scénaristes redoublent d'effort pour rendre la série bien meilleure par la suite, plus riche, plus mystérieuse, plus touchante... En l'état, elle n'a rien de spécial, rien qui soit inédit, rien qui puisse nous bouleverser. Pas grand chose à offrir en somme.

15 août 2011

Super 8

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What About ?

 Été 1979, une petite ville de l’Ohio. Alors qu'ils tournent un film en super 8, un groupe d’adolescents est témoin d'une spectaculaire catastrophe ferroviaire. Ils ne tardent pas à comprendre qu'il ne s'agit pas d'un accident. Peu après, des disparitions étonnantes et des événements inexplicables se produisent en ville, et la police tente de découvrir la vérité… Une vérité qu’aucun d’entre eux n’aurait pu imaginer...

Who's Who ?

 Scénario de J.J. Abrams. Réalisé par J.J. Abrams. Avec Joel Courtney, Kyle Chandler (Demain à la Une, Friday Night Lights), Elle Fanning (Somewhere, Benjamin Button), Gabriel Basso (The Big C), Riley Griffiths, Ryan Lee, Zach Mills, Ron Eldard...

So What ?

 Lorsque le fan (J.J. Abrams) s'associe au maître (Steven Spielberg), cela ne résulte pas simplement sur un bon film, divertissant et touchant, mais aussi et surtout sur un bel hommage au cinéma des années 80, qui pourrait presque être vu comme un passage de flambeau. Steven Spielberg n'est pas mort mais le meilleur de sa carrière est certainement derrière lui. J.J. Abrams, en une vingtaine d'années (car avant Felicity et tout ce qui a suivi, il a signé les scénarios de quelques grands films tels que A propos d'Henry ou Forever Young), a prouvé qu'il était son digne héritier, prêt à prendre la relève ! Si certains en doutaient encore, Super 8 est là pour achever de les convaincre.

 Super 8 est une oeuvre extrêmement riche qui a d'abord vocation à réveiller en nous l'enfant qui fut autrefois ébloui par la laideur de E.T. et la beauté du film éponyme, passionné par une Rencontre du troisième type, ému par Stand By Me... Et si je devais quelques instants évoqué un souvenir plus personnel, ce serait celui de ces moments de complicité avec mon petit frère lorsque nous riions face aux facéties de Choco et sa bande de Goonies, et étions effrayés par les frères Fratelli et emerveillés par les multiples passages secrets et la sublime épave finale du film. Les aventures de Joe, Charles, Alice et les autres évoquent tour à tour ces souvenirs cinématographiques-là, gravés dans la mémoire des trentenaires (et de leurs parents qui ont dû se coltiner ces mêmes films des dizaines et des dizaines de fois jusqu'à ce que la bande de la cassette-vidéo déraille). J'ignore si les enfants d'aujourd'hui seront sensibles à Super 8 et resteront marqués par le film, mais ce serait la preuve ultime que J.J. Abrams et son équipe auront réussi leur pari. Alors évidemment, à partir du moment où l'on a vu tous ces films mythiques, les surprises sont rares devant Super 8. Tout se déroule plus ou moins comme on pouvait l'imaginer. Les codes du genre sont respectés, jamais bousculés. On ne cherche pas ici à réinventer mais simplement à recréer une magie. Malgré la sincérité de l'initiative, on ne peut donc que constater que le film possède ses limites. 

 Super 8 fonctionne également grâce à un deuxième niveau de lecture, celui du film dans le film. Tous les adultes d'aujourd'hui n'ont pas forcément tenté pendant leur enfance de faire leurs propres films mais une majeure partie des cinéphiles, très certainement. Là, J.J. Abrams s'adresse alors à un public moins large mais s'efforce quand même d'inclure tout le monde dans le récit, quitte à être plus explicatif parfois lorsque que quelques détais plus techniques mais pas sorciers viennent s'en mêler. Je pense aux "productions values" et compagnie. On sent que le réalisateur et scénaristes se fait avant tout plaisir et raconte, d'une certaine manière, sa propre histoire. Car quand il était ado, il a fait ses petits films lui aussi et s'est fait remarquer un jour par... Steven Spielberg ! Leur rencontre remonte donc à loin et ce film est l'aboutissement de plusieurs années d'amitié et de respect mutuel. C'est la preuve qu'il ne faut jamais s'interdire de rêver. Les rêves même les plus fous peuvent se réaliser ! 

Mais Super 8 s'adresse aussi aux fans de J.J. Abrams, qui connaissent son oeuvre sur le bout des doigts et qui savent reconnaître les clins d'oeil que le bonhomme a distillé au fur et à mesure de son film : il y a le restaurant, vers la fin, qui s'appelle "Locke" et qui rappelle donc Lost; mais aussi les apparitions de quelques très brèves de quelques figures  importantes de son oeuvre comme Greg Grunberg, toujours présent d'une manière ou d'une autre (mais on l'attend toujours dans Fringe !), ici en acteur de soap, ou encore Amanda Foreman, en présentatrice télé. Il y a sûrement des tas d'autres exemples mais un second visionnage s'impose certainement pour tous les repérer ! On reconnaît un peu de Cloverfield, une production Abrams, à travers les diverses apparitions du monstre, qui se dévoile un peu plus à chaque fois jusqu'à la scène finale qui nous plonge au plus profond de son regard, avec un jeu de miroir sublime entre les yeux du gamin, ceux de sa mère; et ces quelques lignes de dialogues qui semblent anodines qui sont pourtant pleines de sens. L'envol de l'extraterrestre, le pendentif qui part avec lui, c'est un adieu à l'enfance, à la souffrance aussi. C'est simplement magnifique. Si l'émotion était à son comble à ce moment-là, elle l'était aussi lors du visionnage des vieilles images en super 8 de la maman de Joe. Larmes...

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J'ai encore des milliers de choses à dire sur ce film (l'incroyable grâce et la justesse d'Elle Fanning, ces scènes d'action spectaculaires parfaitement maîtrisées, surtout celle du déraillement du train, un spectacle inoubliable, le générique de fin nous dévoilant le fameux The Case...) mais je préfère laisser à chacun son expérience de Super 8. Si je ne peux pas m'empêcher de trouver des défauts au film, me laissant insatisfait, je ne peux que répéter que J.J. Abrams et le nouveau maître (les plus cyniques diront "Oui, le maitre du recyclage" mais ils auraient tort de le réduire à cela même s'il le fait si bien). Il n'a plus rien à prouver à mes yeux. Il pourrait s'arrêter demain, il aurait déjà beaucoup apporté au cinéma. 

12 juin 2009

Lily Allen [It's Not Me, It's You]

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   "It's Not Me, It's You", voilà un titre qui définit bien la personnalité de Lily Allen ! Cette phrase un peu enfantine et espiègle est à l'image de sa musique et de son deuxième album. On pourrait qualifier ce qu'elle fait de pop sucrée mais ce serait légèrement réducteur puisque du coté des paroles, elle se lâche, c'est tout sauf innocent et inoffensif. Parfois, on se dit qu'elle joue la provoc' pour se donner un genre mais je la sens sincère dans sa démarche. Le titre Fuck You par exemple, hymne contre l'homophobie et contre la connerie tout court, tombe vite dans la démagogie mais l'initiative est louable. D'ailleurs, ce n'est pas un hasard si elle a été beaucoup utilisée ces derniers jours sur internet à travers des vidéos pour lutter contre l'homophobie. Le titre est franchement entêtant et, malgré les nombreux "fuck you", il s'en dégage une certaine classe. Le premier single extrait de l'album, The Fear, est diablement efficace et assez surprenant au premier abord quand on connaît son premier album (que je n'avais pas trop aimé soit dit en passant). Sa voix est parfaitement mise en avant et, même si elle n'est pas spécialement originale, tout est dans l'accent ! Comment ne pas craquer ? Par moment, on pourrait d'ailleurs la confondre avec Kate Nash tant leurs deux voix et leurs deux accents sont similaires.

   L'album contient de nombreuses perles et ma préférée est Not Fair, le second single, dont les paroles sont très amusantes et le refrain addictif à souhait ! Elle y parle de son mec qu'elle aime vraiment vraiment beaucoup mais qui ne l'a fait vraiment vraiment pas grimper aux rideaux. Et ça, c'est vraiment vraiment injuste ! "I spend ages giving heads"... Quand je vous dis qu'elle se lâche ! Back To The Start, avec ses petits sons électroniques, est très réussie, tout comme Everyone's At It. Aucune chanson ne se ressemble vraiment, elles possédent toutes une ambiance bien particulière et l'ensemble reste malgré tout cohérent. Never Gonna Happen, avec son coté "gîtan" disons, me plaît bien mais elle a vite tendance à soûler. C'est un peu le même problème avec 22. Him est mignonette, la chanteuse y parle de Dieu de manière étonnante : "I wonder who he votes for ?"; elle n'est pas à mettre entre les oreilles des vieilles bigottes anglaises je crois. Tout comme le reste de l'album d'ailleurs ! C'est gentiment piquant, Lily marque encore des points !  A coté de toutes ces chansons raffraichissantes et pas très matures, il faut bien le dire, se cachent quelques ballades pas extraordinaires, pas émouvantes et même un peu chiantes. Lily perd des points pour le coup. J'aime bien I Could Say, elle y donne sa vision assez réaliste de l'amour, mais ça s'arrête là.

   Lily Allen n'est pas une grande chanteuse, ni une grande auteuse (!), mais elle a un don pour vous emporter dans son univers (presque) unique où se cotoient légèreté et humour. Cet album est une petite merveille qui vous remonte le moral si besoin est et qui vous procure un petit moment de bonheur dans tous les cas ! Ca ne se refuse pas par les temps qui courent ;-)


MUSIC MIX de la semaine

Ecoutez-les dans le lecteur IPod en haut de la colonne de gauche

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                    *Not Fair*                             *Fuck You*                           *I Could Say*

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                                      *Les Saisons*                          *Ca Me Vexe*

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