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Des News En Séries, Le Blog
13 janvier 2013

Episodes [Saison 2]

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Saison 2, 9 épisodes // 3 760 000 tlsp.

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   Sans grande difficulté, on peut dire que la deuxième saison d'Episodes est plus réussie que la première. On peut même aisément ajouter qu'elle es devenue plus drôle que 30 Rock, dont les deux dernières saisons sont assez affligeantes et ont largement perdu de vue l'aspect "coulisses de la télévision" pour davantage se pencher sur les amourettes de ses personnages principaux. Ici, Episodes a trouvé le juste milieu. Les deux sujets sont traités sur un pied d'égalité et s'entremêlent obligatoirement puisque Matt Le Blanc couche avec la femme -aveugle- de son boss et ce même boss couche -toujours- avec sa directrice de la fiction. Cela engendre des parallèlismes intéressants et tout finit par se rejoindre et se savoir dans le final. Ce vaudeville -parce que c'est exactement ce que c'est- aurait pu devenir très lourd sur la longueur mais sur 9 petits épisodes, ça fonctionne parfaitement ! Parmi mes coups de coeur, je dirais que toutes les blagues sur le handicap de Jamie m'ont fait beaucoup rire. Jamie manque de tomber dans une marre à un enterrement. Jamie joue au golf... C'est cruellement délicieux. Son mari, Merc Lapidus, ne vaut pas un Jack Donaghy mais il se défend très bien, avec ses coups de colère légendaires agrémentés de noms d'oiseaux au kilomètre. C'est à se demander pourquoi John Pankow est si peu présent à la télévision depuis l'arrêt de Dingue de Toi. Il assure ! Sa relation avec Carol est intéressante, puisque l'on ne comprend jamais très bien ce qu'elle fait avec lui. On aimerait dire que c'est de la "promotion canapé" -et ça a peut-être commencé comme ça- mais elle a l'air d'en être sincèrement amoureuse. Sa rebellion progressive au fil de la saison fait plaisir à voir, jusqu'à la libération dans le final, avec un sacré cadeau en prime : la place de son désormais ex ! De manière générale d'ailleurs, ce dernier épisode était très réussi, dans une tonalité différente des précédents, clairement plus dramatique avec une réalisation et un montage particulièrement soignés. Pour en revenir à Carole, c'est de loin mon personnage préféré de la série ! Elle est vraiment attachante. Ses appels téléphoniques sont toujours un grand moment. Kathleen Rose Perkins est une star de la comédie en devenir. Je le sens ! Carol a en plus réussi à décoincer un peu Beverly en créant un lien d'amitié avec elle. En gros : elle est indispensable à Episodes

   La relation compliquée entre Beverly et Sean est évidemment au centre de la saison, mais le fait qu'ils soient séparés les rend bien plus supportables : Sean m'a fait rire lorsque Morning s'est entichée de lui; et Beverly m'a disons... amusé quand elle a osé accepter un date avec le frère de Morning, joué par James Purefoy. Lui n'a une fois de plus pas brillé, mais Tamsin Greig a enfin pu se lâcher un peu plus à l'écran. L'évolution du "couple" au fil des épisodes reste néanmoins assez prévisible. C'est un peu moins vrai pour Matt et Jamie, surtout qu'il y a la stalker de l'acteur qui vient brouiller les pistes à un moment donné, mais ça marche quand même assez bien et ce que j'en conclus c'est que les personnages sont devenus plus réels dans cette saison 2 et plus attachants. Matt reste un OVNI parce que la caricature de l'acteur à l'égo démesuré n'est jamais très fine, ni réussie, mais c'est autre chose que Tracy Jordan ! De là à faire gagner un prix à Matt Le Blanc... Oui oui, il a remporté le Golden Globe du meilleur acteur dans une comédie l'an passé ! Autre point fort appréciable : les auteurs ont beaucoup moins joué -voire pas du tout- sur les différences entre le mode de vie anglais et l'American way of life. C'était devenu lourd en saison 1 et ça tournait déjà en rond ! Le petit plus qui les a rendus plus sympathiques malgré eux : leur assistante totalement incompétente, une version allégée d'April dans Parks And Recreation. On ne pouvait que compatir face à ses réflexions toutes plus idiotes les unes que les autres.

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   Et sinon, les coulisses de la télévision dans tout ça ? Je n'ai vraiment pas été déçu sur cet aspect. Là où ils restaient parfois encore un peu timides en saison 1, les scénaristes ont foncé en saison 2 ! A partir du moment où le pilote de Puck est commandé en série et que le tournage commence, ils prennent un plaisir fou à égratigner dès qu'ils peuvent les dirigeants de chaine et de départements. On est bien évidemment dans la caricature, mais ça sent le vécu. Je ne peux pas l'assurer, n'observant ce milieu que de très loin, mais il me semble qu'Episodes propose au final un portrait assez réaliste de la situation actuelle des networks. On insiste beaucoup sur le rapport aux audiences, sur la pression exercée sur les producteurs et les scénaristes pour aller le plus possible là où le public est censé vouloir qu'ils aillent selon "des études" toujours un peu nébuleuses. Le poids de Matt Le Blanc devient même un sujet de railleries et de discorde. Ca m'a d'ailleurs fait penser à ce cher Nathan Fillion, qui va sûrement finir par exploser. Mais ABC n'a pas l'air de vouloir qu'il maigrisse à tout prix puisque ça fait deux saisons que c'est comme ça... Comme quoi ! Non et puis il y a tout ce discours sur les 18/49 ans, sous-jacent, sur lequel j'aurais aimé qu'ils insistent davantage. La lâcheté des puissants est soulignée par le fait que Beverly et Sean sont toujours ceux qui doivent annoncer les mauvaises nouvelles aux acteurs. Enfin il y a des tas de choses qui m'ont fait beaucoup rire. Je ne parle même pas des réunions entre responsables, toujours tordantes, et du sort sans pitié qui est réservé à Merc Lapidus parce qu'un show à succès lui est passé sous le nez. Comment ne pas penser à tous ces anciens d'ABC ou de NBC qui se sont fait virer pour les mêmes raisons ? C'était d'ailleurs très marrant de passer par le site Deadline pour annoncer la nouvelle. Ce site a une véritable influence dans le milieu maintenant. Nikki Finke peut ruiner une carrière si elle le veut !

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// Bilan // Le plus triste avec Episodes, c'est que tout ce qu'elle raconte, à peu de choses près, est vrai. Mais le plus amusant, c'est qu'elle réussit à en faire une comédie douce-amère, un peu osée, qui a beaucoup de faiblesses mais qui tient la route au final, et à laquelle on finit par s'attacher. Il faudra maintenant attendre début 2014 pour avoir la suite ! Un rythme à l'anglaise voire même à la française, qui parait franchement  hors-sujet...

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2 janvier 2013

Bunheads [1x 02 > 1x 10]

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Saison 1, épisodes 2 à 10 // 1 350 000 tlsp.

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   Chers lecteurs, puis-je vous demander un petit effort supplémentaire avant de vous lancer dans la lecture de cette critique ? Ce serait de lire ou relire la review que j'avais faite cet été du pilote de Bunheads. Pas parce que je la trouve formidable, simplement parce que j'y ai dit beaucoup de choses que je ne répéterai pas, par flemme, par manque de temps et parce que je n'en vois pas tellement l'intérêt. Merci d'avance ! Ca se passe ICI.

   A vrai dire, mon avis n'a pas tellement changé depuis le pilote. Je n'ai pas senti une grande évolution, et les défauts sont à peu près toujours les mêmes, mais Bunheads se vit presque plus comme une expérience qu'autre chose. On n'est pas dans de l'underground, bien sûr; on ne parle pas d'un objet télévisuel non identifié non plus; mais elle relève d'une écriture différente de ce dont est habitué, que ce soit sur ABC Family ou ailleurs. Les débuts sont d'ailleurs assez compliqués car on ne sait pas du tout on l'a va, la créatrice ne semble pas le savoir non plus, et on nous embarque dans une aventure pas du tout balisée, où nous n'avons aucun point de repère. Comme l'héroïne finalement, qui découvre petit à petit cette ville et ses habitants étranges. On se doute bien qu'elle va se mettre à enseigner dans l'école de danse de Paradise, mais cela se met en place progressivement, sur plusieurs épisodes. Comme dans la vie finalement : on prend souvent du temps avant de trouver sa voie et prendre des décisions. En cela, la parcours de Michelle est intéressant, et a matière à l'être encore davantage par la suite. On remarque soit dit en passant que ses histoires de coeur, comme celles de ses élèves, ne sont pas au centre de tout, ce qui est assez osé dans une série de cette chaîne, qui s'adresse en premier lieu aux adolescentes. Toute cette première partie de saison (puisque les épisodes qui commenceront en janvier correspondront à la suite de la saison 1 et non à une saison 2) parlent aussi du deuil. Celui de Michelle à l'égard de son mari, à qui elle ne sera pas restée unie longtemps, mais qui aura indéniablement changer sa vie; et celui d'une mère à l'égard de son fils. Le tout sans jamais verser dans le larmoyant. Le 10ème épisode est néanmoins assez triste, mais permet de franchir une étape importante dans l'acceptation de cette mort, de cette absence.

   On est dans un univers très très proche de celui de Gilmore Girls, et la série séduit par son charme avant tout, bien plus que par la qualité de ses intrigues ou l'intérêt de ses personnages. Elle plait par sa façon de parler du quotidien avec une extrême légéreté et une douce-folie, à laquelle tout le monde ne peut pas adhérer d'ailleurs. C'est typiquement le genre de série que l'on aime ou que l'on déteste. Tourner tout un épisode autour d'une fuite, ce n'est pas commun par exemple. Tout comme proposer une longue scène dans la file d'attente d'un café. Elle est bavarde, très bavarde, et je suppose que ça en a fait fuir plus d'un. Si le délire était poussé jusqu'au bout, visuellement notamment, on se retrouverait presque face à une série de Bryan Fuller. Je regrette parfois que le budget soit si faible et que les décors soient en carton. Quand bien même, le souhait d'Amy Sherman-Palladino, la créatrice et productrice, est certainement plus de briller par ses dialogues soignés, référencés et piquants, et ses portraits gentiment caricaturaux mais amenés à évoluer, que par tout autre considération plus ou moins artistique. C'est un esprit libre et c'est ce qui transpire de tout son travail. C'est aussi son plus gros défaut malheureusement : on a souvent l'impression que tous les personnages, malgré leurs spécificités, sont fondés dans le même moule. Ils sont tous très énergiques, même si Michelle les surpasse tous. Ils manient tous la langue avec beaucoup de facilité, ils parlent constamment à une vitesse ahurissante et, quelque soit leur âge, ils ont tous des tas de références. Cela en devient embarrasant par moment, même si je n'ai pas d'exemple précis en tête (j'aurais dû les noter !). On a dû mal à croire que des ados de 14 ans qui puissent avoir une telle culture cinématographique, qui plus est dans petit ville où chaque virée au cinéma se transforme en événement ! Cela n'empêche pas chacun d'entre eux d'être attachant et, ma foi, c'est sans doute là l'essentiel. Malgré une volonté clairement affichée de traiter chaque danseuse sur un pied d'égalité, ce sont toujours Sasha et Boo qui sortent du lot, en étant d'ailleurs très opposées. Ginny et Melanie sont peut-être tout simplement plus communes, mais loin d'être désagréables. Et elles sont toutes plus intelligentes et profondes que les adolescentes classiques de la télévision, pas une n'est tête à claques, et ça fait vraiment du bien.

   Michelle et Fanny font figure de modèles pour elles, mais elles ont aussi beaucoup à apprendre de ces jeunes filles, et bien sûr à apprendre l'une de l'autre. Les premiers épisodes sont surtout centrés sur leur relation et leurs échanges, toujours vifs et tordants, mais il fallait clairement aller plus loin rapidement et ne pas en faire de simples machines à vannes. Les séquences plus tournées vers l'émotion qu'elles partagent sont aussi réussies que leurs joutes verbales. Sutton Foster et Kelly Bishop prennent un plaisir non dissimulé à jouer ensemble. Elles nous embarquent facilement. Les seuls moments où l'on pourrait s'ennuyer, ce sont ceux des numéros de danse. Ils ne sont pas si nombreux et pas systématiques, et quelque part nécessaires aussi pour respirer un peu, mais disons que je les zapperais volontiers. Et puis il y a une dernière chose dont je voulais parler, plus polémique. On se souvient que Shonda Rhimes, Mme Grey's Anatomy, avait vivement critiqué sa consoeur pour ne pas avoir davantage de minorités dans Bunheads. Honnêtement, je ne l'avais pas remarqué avant qu'elle en parle, et si elle ne l'avait pas fait, j'aurais certainement mis du temps avant de m'en rendre compte. Mais elle marque un point : tout le monde est blanc à Paradise. Ou presque. Une afro-américaine au moins parmi les quatre jeunes héroïnes (ou une latina, ou une asiatique...) n'aurait pas fait de mal, ne serait-ce que pour toutes les jeunes télespectratices puissent se sentir plus facilement concernées et représentées. Les personnalités de chacune devraient suffire, et leurs couleurs de peau importent peu, mais quand même... Et là où je deviens peut-être parano, c'est que j'ai eu l'impression que Palladino a ensuite pris un malin plaisir à intégrer quelques visages moins clairs pour les faire souffrir. Je pense surtout à cette jeune danseuse métisse qui s'en prend systématiquement plein la tronche par Fanny ! Je veux dire : elle aurait pu être blanche, comme toutes les autres, mais non elle est noire ! Le débat pourrait durer des heures et je ne tiens pas particulièrement à me lancer, mais j'espère que dans la suite de la série, une plus grande diversité sera favorisée. 

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// Bilan // Bunheads est une série drôlement atypique, dans sa structure et son écriture, qui ne prend jamais ses téléspectateurs pour des débiles, qui ne verse pas dans le sirupeux, qui respire la fraîcheur et qui gagne en profondeur à l'issu de sa première salve d'épisodes. Elle gagne à être connue !

8 mars 2013

Golden Boy [Pilot]

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Pilot // 10 560 000 tlsp.

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What About ?

La trajectoire fulgurante d'un "simple flic" qui devient en quelques années seulement, de l'âge de 26 ans à celui de 34, officier, puis détective et enfin commissaire, le plus jeune de l'histoire de New York...

Who's Who ?

 Créé et produit par Greg Berlanti (Everwood, Brothers & Sisters, Arrow) et Nicholas Wootton (Chuck, New York Police Blues). Avec Theo James (Downton Abbey, Bedlam), Chi McBride (Pushing Daisies, Boston Public), Kevin Alejandro (True Blood, Southland), Holt McCallany (Lights Out), Bonnie Somerville (Cashmere Mafia)...

What's More ?

Le héros de la série a bien failli être incarné par Ryan Phillippe ! Mais à quelques jours du tournage du pilote, en accord avec la production, il s'est désengagé, estimant qu'il n'était pas prêt à se plier à la rigueur qu'une série de network requiert. 

So What ? 

   Cette année, sans que je me consulte avec moi-même, presque comme un oubli conscient, je suis passé à côté des pilotes de Vegas et de Made In Jersey -ouais, ça fait un choc d'en reparler, on l'avait déjà complètement oubliée celle-là- mais je me suis dit qu'il fallait que je fasse un effort avec Golden Boy. Au moins pour Greg Berlanti. Certainement pas pour CBS. Je ne peux pas dire que je le regrette. Elle a tout de la série de mi-saison typique de la chaîne, que l'on pourrait même considérer comme sa bonne action annuelle. Elle dérive du standard Les Experts/NCIS juste assez pour nous donner de l'espoir. NYC 22 ou Chaos les saisons précédentes ont payé leur "originalité" -même si c'est un bien grand mot- en étant proposées dans des cases horaires moins exposées voire mortes -de préférence le vendredi- avec bien peu de promotion à la clé. Golden Boy a l'avantage d'arriver après un automne et un hiver peu concluants pour les nouveautés. Ni Vegas ni Elementary n'ont été de grand succès -ce n'est pas faute d'avoir essayé- et je ne parle même pas de Made In Jersey ! L'ambitieux Walter Clark avait donc un coup à jouer...

   ... Et il s'en sort pas si mal le bougre ! Je n'ai pas eu un coup de coeur pour Golden Boy, soyons clairs. Mais je l'ai trouvé intéressant ce pilote, de par sa structure narrative d'abord, même si elle s'annonce redondante -le héros ne va quand même pas raconter pendant six ans, dans le meilleur des cas, une nouvelle histoire/enquête de son passé à un journaliste ?!- et de par la dualité qui l'habite. On ne peut pas dire qu'il soit attachant : on apprécie guère les froids, distants et ambitieux monsieurs en général. Mais il est atypique et un peu plus nuancé que cela comme le prouvent les flashforwards. Mais ne nous propose-t-on pas l'inverse de ce que l'on aurait eu envie de voir, c'est à dire un héros qui commence sa carrière plein d'optimisme, d'altruisme et de bienveillance et qui la poursuit -et pas nécessairement la finit- transformé en un monstre d'égoïsme et de prétention ? C'est toute la différence entre CBS et disons... Showtime ! Il faut un happy ending, et on nous le sert ici carrément dès le pilote ! Bref, c'est la bonne idée qui n'en est pas vraiment une. Elle produit l'effet inverse de celui recherché. A-t-on vraiment envie de voir un homme pas cool devenir cool ? Non ! Dans un sens, ce n'est pas plus mal que la série se concentre avant tout sur la période où il n'était pas cool. Il est sans doute plus passionnant au présent que dans le futur. Ses premières altercations avec ses collègues sont réussies. On se plait à le voir se frotter à un Chi McBride bien en forme, pas commode du tout et avec une dose d'humour bienvenue pour détendre l'atmosphère de temps en temps. Parce qu'elle est quand même super tendue. On sent au comissariat comme un gros flottement, beaucoup de non-dits et sur la longueur, ce sera sûrement un élément intéressant à voir se développer. Sauf si ça doit être évoqué trois fois seulement par saison, à la Mentalist. Les personnages secondaires manquent tout de même un peu de charisme pour le moment et tout ça est un peu trop masculin à mon goût. La seule femme de l'équipe se retrouve du coup coincée dans cette représentation. En 2013, ça ne me parait pas très moderne. Façon Prime Suspect. Mais tout ça est amené à évoluer. Tout comme la relation de Walter avec sa soeur, intrigante et touchante du peu qu'on en voit. En revanche, le problème de Golden Boy est sans surprise l'aspect procedural inévitable sur CBS, qui prend beaucoup de place dans ce premier épisode et sans doute dans les suivants. Ce sont les moments où je m'ennuie. Donc souvent. Petite satisfaction néanmoins : la réalisation est dynamique et un peu plus recherchée que la moyenne sur CBS. 

   Ce Golden Boy ne fait pas rêver, mais il a suffisamment de charisme, de charme et même de magnétisme pour nous donner envie de revenir auprès de lui régulièrement...

What Chance ?

 CBS vient d'annoncer que le show resterait diffusé jusqu'a à la fin de la saison après NCIS: Los Angeles, contrairement à ce qui était prévu et ce malgré un départ décevant. C'est un signe de confiance. De là à imaginer que la série dépassera la première saison... je n'y crois pas du tout.

How ? 



6 avril 2013

How To Live With Your Parents (For The Rest Of Your Life) [Pilot]

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Pilot // 8 440 000 tlsp.

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What About ?

Divorcée depuis presqu'un an, Polly a du mal à subvenir aux besoins de sa fille dans la conjoncture économique actuelle. Pour limiter les dégâts, elle emménage avec Natalie chez ses parents, en se convainquant que la situation est temporaire. Se confrontent alors deux visions opposées de la vie. Face à Polly qui s'efforce d'être une mère parfaite avec des valeurs conservatrices, les parents se révèlent être un couple excentrique et "relax" à la sexualité débridée... (AlloCiné)

Who's Who ?

Créé par Claudia Lonow (Parents par accident). Réalisé par Julie Ann Robinson (The Middle, Weeds, Grey's Anatomy). Avec Sarah Chalke (Scrubs, How I Met Your Mother), Elizabeth Perkins (Weeds), Brad Garrett (Tout le monde aime Raymond, 'Til Death), Jon Dore...

So What ?

    Les blagues les plus courtes sont souvent les meilleures ! Et les reviews aussi, parfois. Et je ne parle même pas des titres de séries ("non mais allo quoi !?"). Alors je vais tenter de faire court. Mais la vérité, c'est que je n'ai surtout pas grand chose à dire de ce pilote. Je connaissais déjà les meilleures blagues grâce aux bandes-annonces. Admettons que ça, c'est de ma faute. Je n'avais qu'à pas les regarder. Peut-être aussi que c'est parce qu'elles n'étaient pas assez nombreuses et pour le coup, je n'y suis pour rien !

   Le premier problème de How To Live With Your Parents... c'est qu'elle veut surfer sur la vague Modern Family en nous proposant un schéma familial qui n'est pas tout à fait classique, mais elle n'a pas sa finesse ni son intelligence. Elle manque de répliques vraiment fortes. Elle blablate pas mal, mais c'est à nous de trier le bon, le passable et l'inutile. C'est un peu comme avec ses personnages, ce qui correspond à son deuxième et avant-dernier problème : il n'y a que les parents de Polly qui valent vraiment le détour, en grande partie grâce à leurs interprétes, les excellents Elizabeth Perkins et Brad Garrett, qui s'en sortent très bien malgré la qualité parfois douteuse du matériel. Ils parviennent même à rendre attachants leurs personnages, ce qui n'était pas gagné d'avance. Mais Polly, en revanche, n'a que Sarah Chalke pour elle. On l'aime bien, l'ancienne de Scrubs, mais elle s'enferme toujours plus ou moins dans le même rôle et, ici, elle est un peu molle, un peu trop gentille, un peu trop... pas assez "adorkable" tiens, puisque le terme est à la mode depuis New Girl. On aimerait l'adorer, mais elle nous indiffére malheureusement, en tout cas à ce stade. La gamine est trognonne, mais elle ne vaut pas Shania de The New Normal ou la petite de Ben & Kate, pour ne citer que les enfants qui sont "nés" cette saison. Quant à l'ex... franchement, j'en ai ma claque de ce stéréotype de l'ex loser, très proche du frère loser d'ailleurs. Il est usé jusqu'à la corde, et celui-là est en plus particulièrement inintéressant. On croise aussi vite faite les collègues de Polly : ils ne valent rien. Je termine par le troisième et dernier problème de la série : elle ne va pas assez loin ! Les parents sont excentriques, mais limite pas assez. On les voudrait presque grossiers. On sait qu'Elisabeth Perkins est imbattable à ce petit jeu-là en plus... C'est trop gentil, et ce n'était pas ce que les trailers m'avaient vendu.

    En cherchant trop à plaire au plus grand nombre, sans jamais froisser personne, How To Live With Your Parents... a gâché son potentiel de fou, dû à son casting surtout. La nouvelle comédie familiale d'ABC se contente d'être sympathique, gentille, lisse. Donc un peu trop ennuyeuse pour que l'on ait envie de revenir. Un sous-The Middle. Un sous-sous-Modern Family. Rendez-nous plutôt The Neighbors !

What Chance ?

 Après un joli démarrage, la comédie dont le destin semblait perdu d'avance pourrait bien surprendre et obtenir une seconde saison, en tout cas si la chute obligatoire des prochaines semaines n'est pas trop grande. Après tout, avec un lancement tardif équivalent, dans la même cas post-Modern Family, Happy Ending et Don't Trust The B***** avaient obtenu un renouvellement les saisons précédentes. Ce serait presque embêtant vu les bons projets de la chaîne pour la saison prochaine en la matière...

How ?



6 avril 2013

Betrayal [Pilot Script]

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BETRAYAL 

Drama // 42 minutes

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Ecrit par David Zabel (Urgences, Detroit 1-8-7). Adapté de la série hollandaise Overspel. Réalisé par Patty Jenkins (Monster, The Killing US). Pour ABC Studios. 61 pages.

Sara Hayward, une photographe au succès grandissant, et Jack McCutchen, l'avocat d'une puissante famille, tombent éperdument amoureux l'un de l'autre après un coup de foudre aussi inattendu que dévastateur. Victimes du temps et de la routine, leurs mariages respectifs partent un peu plus en lambeaux chaque jour. Lorsque le frère de la femme de Jack est accusé de meurtre et que ce dernier doit se charger de sa défense, c'est le mari de Sara, un Procureur à la recherche de l'Affaire qui lui permettra enfin de sortir de l'ombre, qui s'empare du dossier. Leur histoire bascule alors dans une spirale infernale aux conséquences cataclysmiques...

Avec Hannah Ware (Boss, Shame), Stuart Townsend (XIII, La Ligue des Gentlemen Extraordinaires), Chris Johnson (Vampire Diaries, Againt The Wall), Henry Thomas (E.T., Gangs Of New York), James Cromwell (American Horror Story, Six Feet Under, La Ligne Verte), Wendy Moniz (Damages, Le Protecteur), Helena Mattson (666 Park Avenue), Elizabeth McLaughlin, Braeden Lemasters...

 

   Ah ces talentueux scénaristes venus du Nord de l'Europe... Qu'ils soient à l'origine de The Killing, de Borgen, de Real Humans ou de bien d'autres excellentes séries, ils donnent toujours de sacrées leçons de maîtrise aux Américains (je n'ose parler de nous, Français...). Bien sûr, ils ne doivent pas tout à fait répondre aux mêmes types d'exigences et, mine de rien, ça aide beaucoup. Ils sont plus libres dans le format, plus libres dans le ton, sur ce qu'ils peuvent dire ou ne pas dire, ce qu'ils peuvent montrer ou ne pas montrer... ils sont plus libres à tout point de vue et peuvent ainsi se permettre de raconter des histoires en prenant davantage leur temps, sans la pression systématique du cliffhanger à l'approche de la prochaine page publicitaire. Par conséquent, la subtilité n'est plus à craindre. Le réalisme est ainsi accentué. Et cela aboutit sur une oeuvre plus approfondie. Un cercle vertueux en somme. Ma conscience professionnelle m'a poussé à regarder le pilote d'Overspel ("Adultère"), la série dont Betrayal est adaptée. Si je n'ai pas été particulièrement impressionné par l'ambiance et la réalisation, ni vraiment par le jeu des acteurs -mais c'est sans doute à cause de la barrière de la langue- j'ai compris le potentiel que les dirigeants d'ABC avaient pu voir en cette histoire à la fois simple et complexe, intime et publique, qui peut donner lieu à un feuilleton intelligent et passionnant. Oui mais... Betrayal n'est pas une série de network. C'est une série du câble. C'est du Showtime. Et c'est un problème.

   Le script que j'ai lu correspond à la 5ème version après annotations de la chaîne. J'ignore ce qui a été retiré et je n'ai, à vrai dire, même pas de pistes. Peut-être de simples détails. Si l'on ne peut pas parler de copier-coller exact par rapport au premier épisode de la série danoise (ou du moins ses 50 premières minutes puisqu'il dure, lui, en réalité 1h30), il y a quand même très peu de choses qui changent en dehors de l'ouverture, moins énigmatique mais beaucoup plus accrocheuse. Spoiler alert: dans l'original, un homme grave sur un disque une pièce à conviction correspondant à des conversations téléphoniques enregistrées à l'insu des protagonistes; dans la version américaine, Sara gît sur le sol, inanimée, le visage en sang, avant de basculer six mois plus tôt. Ce qui m'a d'ailleurs beaucoup fait penser à la saison 5 de Damages et à la série plus généralement. Sans doute ce mélange de thriller, de soap et de série judiciaire. Betrayal, c'est exactement ça. C'est excitant, et c'est en même temps très sobre. Les personnages, le couple central tout particulièrement, sont sans cesse dans la retenu, dans la peur... jusqu'à ce qu'ils explosent dans les 15 dernières minutes. Que ce soit à travers un -supposé- coup de sang qui a abouti sur un meurtre pour les uns, ou sur la concrétisation torride d'une tension sexuelle devenue trop puissante pour être ignorée pour les autres. Des trahisons en somme.

   C'est à partir de ce moment-là que le pilote cesse d'être dans l'exposition un peu ennuyeuse à la longue -surtout quand on connait déjà le pitch- pour embrasser sa destinée, bien plus ambitieuse que le simple récit d'un adultère au fond très banal, mais tout de même raconté avec beaucoup de pudeur et de sincérité, engendrant une certaine fascination et une émotion, surtout si l'alchimie entre les deux acteurs est impeccable. Et elle se doit de l'être pour que la série fonctionne. Les portraits de chacun sont brossés avec pertinence, en évitant de tomber dans les clichés. Il y en a quand même un peu, surtout sur l'aspect romantique de la chose, ou sur le côté "tous pourris" des puissants. On va dire que ça fait partie du genre. Le scénariste joue aussi beaucoup sur le mystère. Bon nombre d'éléments ne sont pas explicités. Par exemple, le frère de la femme de Jack, celui qui est accusé du meurtre et qui est joué par Henry Thomas, est clairement perturbé. Mais est-ce dû à une maladie, à un choc émotionnel passé ? Il y a plein de petites pierres qui sont jetées, pour être mieux abordées plus tard. 

   Betrayal fait partie de ces séries extrêmement prometteuses grâce aux thèmes qu'elle aborde et le ton qu'elle emploie pour le faire qui ne naissent pas au bon endroit et qui, par conséquent, sont vouées à l'échec avant même d'avoir commencé. On ne peut pas blâmer ABC de vouloir produire un drama de qualité, de haute volée même, c'est tout à son honneur, mais Betrayal, aussi réussie soit-elle sur le papier, manque, de par ses origines, de l'efficacité purement américaine nécessaire pour séduire un large public sur un network. Il lui manque ce que The Good Wife ou Scandal, par exemple, possédent : de l'intelligence et de la finesse, oui, mais au service du divertissement. Betrayal n'est pas divertissante. Elle est juste... excellente ?

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25 janvier 2014

Fatrick [Pilot Script]

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FATRICK

Comédie single-camera // 22 minutes

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Ecrit par Nahnatchka Khan & Corey Nickerson (Don't Trust The Bitch in Apartment 23). Réalisé par Jim Rash & Nat Faxon (The Descendants, The Way Way Back). Pour FOX & 20th Century FOX Television. 36 pages.

Lorsqu'il réalise qu'il ne mène pas la vie dont il a toujours rêvé, Patrick, un trentenaire athlétique et tombeur de ces dames, gros quand il était enfant et copieusement moqué par ses camarades qui le surnommaient "Fatrick", décide de reprendre sa vie en main : il ne se laissera plus jamais marcher sur les pieds par qui que ce soit, et surtout pas par sa mère envahissante, et laissera une bonne fois pour toutes son passé douloureux derrière lui...

Avec Zach Cregger (Friends With Benefits, Guys With Kids), Marcia Cross (Melrose Place, Desperate Housewives), Ray Ford (Don't Trust The Bitch in Apartment 23)... (casting en cours)

 

   Qu'on se le dise, cette saison 2014/2015, les gros sont tendance ! Enfin surtout si ce sont d'anciens gros ou des gros sur le point de ne plus l'être. En clair, le message de Super Fun Night et de son héroïne en surpoids mais la plupart du temps bien dans sa peau n'est pas passé. On pourrait le regretter, ou alors voir le bon côté des choses : il était temps de leur accorder une place à la télévision, en dehors du populaire jeu de télé-réalité The Biggest Loser qui en fait plus des bêtes de foire qu'autre chose. Ils seront donc peut-être représentés par la bande de Losin' it (projet pas encore commandé en pilote chez NBC), Ellen More Or Less (pilote commandé, toujours chez NBC) et ce cher Fatrick, l'objet de cet article -et de tous les désirs- donc laissons-lui maintenant la place.

   D'abord, je crois n'avoir jamais vu un pilote dans lequel le héros passe environ 18 minutes sur 22 torse nu ! J'exagère... à peine. En fait, quand il ne l'est pas, c'est parce que c'est le Patrick jeune qui est à l'écran et non la version adulte. Mon petit doigt me dit que le craquant Zach Cregger va passer des heures et des heures à la salle de muscu avant le tournage. Et c'est vrai qu'il a quelques progrès à faire (=> Not really NSFW). Il commence, passe et termine l'épisode shirtless. Au-delà de ça, le jeune homme a un timing comique parfait et ce rôle principal, il le mérite amplement. Il n'aura aucun mal à endosser ce costume, surtout que euh... il n'en porte pas. Il est touchant P(F)atrick. On a autant envie de lui faire un câlin -ou une tape dans le dos selon votre sensibilité- en flashback qu'au présent. Mais pas tout à fait pour les mêmes raisons. Même si la charge émotionnelle du pilote est amenée sans subtilité aucune en jouant sur des ressorts bien connus (humiliations en milieu scolaire, culpabilisations et punitions domestiques...), elle arrive à bon port. Le passage constant d'une ligne temporelle à une autre, notamment dans l'introduction très énergique mais aussi très agaçante à cause de ce procédé, ne se révèle pas toujours pertinent. Il a tendance à alourdir le propos inutilement bien qu'il offre aussi parmi les meilleures répliques. Je ne sais pas si ce système sera gardé tel quel par la suite, mais il serait de bon ton de calmer le jeu. Un flashback en intro suffirait amplement à mon avis.

   Fatrick est une comédie familiale avant tout, même si ce n'est pas exactement ce que le pitch nous vend. Les séquences présentes ou passées avec la mère du héros, son père ou ses deux soeurs sont nombreuses, pour ne pas dire majoritaires. Et même si tout ce petit monde est parfaitement dysfonctionnel, il se dégage de la chaleur de ce foyer. Un regret toutefois : que l'une des soeurs -qu'ils soupçonnent tous d'être lesbienne- n'apparaissent pas au présent. Je m'attendais à ce qu'elle débarque à la fin, mais pas du tout. Peut-être dès l'épisode 2, pour muscler la galerie de personnages secondaires même si elle n'en a pas vraiment besoin. En effet, Patrick peut aussi compter sur ses collègues déménageurs, des beaufs qu'il n'apprécie guère; sa voisine, future love interest qui pour le moment le déteste parce qu'il lui vole toujours sa place de parking; sa nemesis de l'école, son autre love interest d'aujourd'hui; et son meilleur ami black ET gay, qui s'assumait déjà quand il avait 10 ans. Evidemment, LE rôle qui va être au centre de toutes les attentions, c'est celui de la maman, Arlene. Pourquoi ? Parce qu'elle est interprétée par la Housewife Marcia Cross pardi ! Honnêtement, je ne comprends pas pourquoi elle a accepté de jouer dans cette comédie. Non pas qu'elle ne soit pas bonne -elle est très correcte- mais on pouvait s'attendre à ce qu'elle soit plus exigeante pour son premier rôle après celui de Bree Van de Kamp, d'autant plus que c'est peu ou prou le même personnage. C'est une nutrionniste névrosée, envahissante mais aimante, qui a passé sa vie à réprimander son fils et castrer son mari. D'un autre côté, l'actrice et la production sont sûrs de ne pas se tromper : elle sublimera ses répliques -par ailleurs plutôt bien écrites- et attirera la curiosité des téléspectateurs. Et puis elle sera plus peinarde que dans un drama où elle est l'une des héroïnes et je pense que c'est exactement ce qu'elle recherchait. Moment amusant mais gênant : quand Arlene déclare "Look at me now! Smooth as a baby seal!". Et là, on s'imagine bien la tête toute botoxée de madame (alors que le personnage vante les mérites du naturel, du bio...).

   Fatrick est une comédie amusante, positive, malheureusement pas aussi transgressive que Don't Trust The Bitch -de la même créatrice- mais certainement tout aussi attachante. Une fois qu'elle se sera modérée voire débarrassée de sa double temporalité, je ne vois pas ce qui pourrait l'empêcher de devenir un passage hebdomadaire obligatoire.

PS: Sur le même thème, Brenda Forever était évidemment mille fois plus réussie ! (Remember Brenda !)

 

A VENIR : HIEROGLYPH, TIN MAN, THE MIDDLE MAN, HERE'S MY DAMN FAMILY, CLEMENTINE, CONSTANTINE, HOW TO GET AWAY WITH MURDER, SENSE 8, SEA OF FIRE, BAD JUDGE, LIFESAVER, SECRETS AND LIES...

23 mars 2014

Gotham [Pilot Script]

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GOTHAM

Drama // 42 minutes

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Ecrit et produit par Bruno Heller (Mentalist, Rome). Réalisé par Danny Cannon (Les Experts, Alcatraz, The Tomorrow People). D'après DC Comics. Pour FOX, DC Comics, Warner Bros. Television & Primrose Hill Productions. 60 pages.

Tout le monde connaît le Commissaire Gordon, valeureux adversaire des plus dangereux criminels, un homme dont la réputation rime avec "loi" et "ordre". Mais que sait-on de son histoire, de son ascension, lui le simple rookie devenu commissaire principal ? Qu'est-ce que cela coûte de s'élever au sein d'une institution corrompue et qui gangrène une ville comme Gotham, terrain fertile des méchants les plus emblématiques ? Comment sont nées ces figures du crime, ces personnages hors du commun que sont Catwoman, le Pingouin, l'Homme-mystère, Double-Face et le Joker ? Et comment est née l'amitié improbable entre le jeune flic et l'héritier des Wayne, le futur Batman ?

Avec Benjamin McKenzie (Newport Beach, SouthLAnd), Donal Logue (Parents à tout prix, Life, Sons Of Anarchy, Terriers), David Mazouz (Touch), Jada Pinkett-Smith (Collatéral, Ali, Hawthorne, Campus Show), Erin Richards (Breaking In), Drew Powell (Mentalist, SouthLAnd), Zabryna Guevara (Burn Notice), Camren BicondovaRobin Taylor, Sean Pertwee...

 

   Gotham constitue l'un des pilotes les plus chauds de cette saison. Il sera certainement l'un des plus chers, l'un des plus beaux visuellement, l'un des plus attendus au tournant aussi... et sa commande en série ne semble qu'être une formalité. D'un point de vue tout à fait personnel, c'est aussi l'un de ceux que j'attends le moins puisque les Dark Knight & co ne m'intéressent pas le moins du monde, pas plus que tout l'univers DC Comics. J'avais par exemple trouvé le pilote d'Arrow très bien fichu mais je n'ai ressenti aucun désir d'aller plus loin. J'ai donc lu ce script de 60 pages sans grande envie, mais aussi sans appréhension et sans attente. Et peut-être que c'est le meilleur moyen de ne pas être déçu. Alors je demande par avance aux puristes de ne pas m'en vouloir, mais il ne s'agit pas ici de la critique d'un expert du l'univers de Batman, seulement celle d'un (futur) téléspectateur lambda qui s'est laissé embarquer par une histoire dont il ne connaissait que quelques vagues détails avant de se lancer. Et qui aura peut-être envie d'en savoir plus...

   Je crois pouvoir dire -même si je n'en suis pas tout à fait sûr- que ce script est de qualité, en ce sens qu'il est parfaitement accessible pour quiconque ne connaît rien ou presque à l'histoire originelle du Commissaire Gordon et de Batman. Je ne me suis jamais senti perdu, ni mis de côté. J'ai tout compris ! Youpi. Mais je suppose que ça peut être a contrario un problème pour les fans : ils connaissent déjà cette histoire par coeur et ne seront surpris par aucun des rebondissements. A moins que le scénariste n'ait pris quelques libertés que j'ignore ? De toute façon, je ne pense pas que cette série s'adresse véritablement à eux, en tout cas dans un premier temps. Ils seront forcément déçus. Mais alors à qui la série s'adresse-t-elle ? Un destin à la Agents of SHIELD est tout à fait possible : des puristes déçus mais persévérants et des curieux déçus et déserteurs. Cela fait beaucoup de deçus. Mais si les acteurs sont aussi convaincants que prévu et que la réalisation est au top, il se peut que les gens soient un peu plus patients avec Gotham qu'avec la série Marvel (pas encore morte, certes, mais pas en grande forme).

   Ce que je peux vous dire, c'est que ce premier épisode inaugre une série procédurale, qui aura évidemment de grandes lignes feuilletonnantes de par ses héros et leurs histoires personnelles et communes. Faire appel à Bruno Heller, qui a géré ce type de narration pendant 6 ans dans Mentalist, fait sens. Il faut quand même espérer que la mythologie de Gordon et ses confrères avance un peu à chaque épisode et non trois ou quatre fois par saison. Dans le pilote, c'est l'affaire du meurtre des parents de Bruce Wayne qui doit être résolue, et vite, et elle l'est au bout d'une trentaine de minutes, un peu trop facilement, jusqu'à ce que l'on apprenne, sans grande surprise, que tout ça n'est que magouille au pays des gangsters, un complot pour faire accuser un innocent qui implique et arrange beaucoup beaucoup de monde au sein de Gotham Les premières trahisons donnent une idée du "tous pourris" qui transpire de cette ville d'acier, froide et implacable, mythique. Les scènes d'action se succèdent de façon équilibrée, essentiellement des courses-poursuites à pied ou en voiture.

   On fait la rencontre des différents joueurs au fur et à mesure, de manière relativement naturelle. Rien ne semble trop forcé. Catwoman ouvre le pilote et le ferme, comme une spectatrice omnisciente de la douleur de Bruce Wayne et de la bravoure de James Gordon. Elle est perchée sur les toits et observe. On est presque frustré qu'elle n'entre pas davantage en action. Un bon point donc. On a envie de la retrouver et de l'apprivoiser. Le Pingouin ne fait pas un entrée flamboyante, mais il parvient à montrer lors d'une scène sa parfaite cruauté. Le reste du temps, il est un animal apeuré, pris au piège. Et pour vous prouver que je ne suis pas totalement largué, mon cerveau a fait "tilt" lorsque Gordon a croisé la route d'une toute petite fille rousse, prénommée Ivy, au cours de son enquête. Là, j'ai compris qu'il s'agissait de la future empoisonneuse. Juste une pierre lancée pour le futur.

   Et puis il y a les deux personnages centraux que sont Harvey Bullock, le co-équipier de Gordon, et Fish Mooney, l'intriguante patronne d'un bar sexy avant tout chef de gang. Ces deux-là se connaissent bien, ont sans doute vécu une histoire amoureuse par le passé, et sont très indulgents l'un envers l'autre alors qu'ils sont censés faire partie de deux camps opposés. C'est là que se glisse un peu de facilité : Bullock laissant toujours le champ libre à Mooney, elle peut continuer de faire régner la terreur en toute quiétude. Mais Bullock reste néanmoins un personnage intéressant. Contrairement à Gordon, qui est héroïque, il n'est ni blanc ni noir. Il a des principes, mais il n'hésite pas à s'en défaire quand la situation le demande. Ce que je regrette un peu dans ce pilote, c'est que le lien entre le jeune détective et son mentor est trop froid. J'aurais voulu plus d'humour. Tout est trop sérieux dans Gotham.

   Gotham part a priori sur de bonnes bases. Le pilote s'annonce convaincant, sans être flamboyant, et la série a clairement pour objectif de plaire à un public le plus large possible, quitte à frustrer les fans. Mais un show se déroulant dans l'univers de Batman sans s'intéresser vraiment à ce personnage peut-il passionner les foules ? Quoiqu'il en soit, FOX tient peut-être là ce qui ressemble le plus à un hit... 

23 décembre 2013

Halt & Catch Fire [Pilot Script]

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HALT & CATCH FIRE

Drama // 52 minutes

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"Breaking Big Blue" Pilote écrit par Christopher Cantwell & Christopher C. Rodgers. Produit par Mark Johnson (Breaking Bad, RectifyMelissa Bernstein (Breaking Bad, Rectify). Réalisé par Juan José Campanella (Dans ses yeux, Dr House). Pour AMC Studios & Gran Via Productions. 63 pages.

Au cœur des années 80, au Texas, un visionnaire, un ingénieur et une prodige spécialisés dans la micro-informatique confrontent leurs inventions et innovations aux géants de l'époque. Leurs relations sont alors mises à rude épreuve, entre convoitises, jalousies et crises d'égo...

Avec Lee Pace (Pushing Daisies, Twilight, Le Hobbit, The Fall, Lincoln), Scoot McNairy (Bones, Cogan, Argo, 12 Years A Slave), Mackenzie Rio Davis, Kerry Bishé (Scrubs, Argo, Sex & The City le film), Toby Huss (La caravane de l'étrange), David Wilson Barnes,  Maggie Elizabeth Jones (Ben & Kate)...

 

   Joe MacMillian. Retenez ce nom. Je suis prêt à parier que dans quelques années il sera presque aussi connu que celui de Don Draper. Je ne suis pas un grand adepte de Mad Men et je n'ai de son fameux héros qu'une image lointaine, basée sur quelques lectures, quelques analyses, quelques images, mais j'ai le sentiment que ce Joe MacMilian est une sorte d'alter ego de Don Draper, une vingtaine d'années plus tard. Ils n'évoluent pas dans le même monde, ni le même milieu, mais leurs failles semblent être les mêmes. Ce sont deux hommes dotés d'une grande intelligence, pourris par l'ambition, la soif d'argent et de pouvoir, rongés par un tempérament autodestructeur. Ils sont aussi admirables que détestables. Des personnages fascinants. Il ne fait aucun doute que la prestation de Lee Pace dans ce rôle sera à la hauteur de celle de Jon Hamm, laquelle lui a permis de remporter de nombreuses récompenses. Qui sait ? En 2015, le grand gagnant des Emmy Awards, ce sera peut-être lui. Je l'imagine très facilement nommé en tout cas. Peut-être même que Halt & Catch Fire sera en lice dans la catégorie "Meilleur drama", aux côtés de Mad Men justement et sa dernière saison très attendue. Une chose est sûre, AMC a mis la main sur une pépite, originale, ambitieuse et étonnante ! A lire le pitch pourtant, il n'y a rien d'extrêmement bandant là-dedans. Et pourtant...

   Ce qui m'a frappé d'abord à la lecture de ce script c'est sa fraîcheur. Il est écrit par deux petits mecs débutants, qui ont visiblement un talent fou et qui, grâce à ces 63 pages, sont sur le point de voir leur vie changer. La résonance avec le destin des héros de Halt & Catch Fire est amusante. J'espère toutefois que pour en arriver là, ils n'ont pas eu recours, eux, à des méthodes peu reluisantes à base de plagiat et d'espionnage industriel. Car le point de départ de la série, c'est ça. Du plagiat, justifié par Joe MacMillian par le fait que c'est ainsi que le monde de l'informatique à l'ére d'IBM fonctionne. Est-ce encore le cas aujourd'hui ? Cette série se déroule certes dans le passé, lequel n'est pas si lointain, mais son propos sonne très actuel. On parle d'une époque où internet n'existait pas encore. Ou le PC n'en était qu'à ses balbutiements. Ou tout était à créer, inventer, imaginer. Et c'est exactement ce que nos héros et leurs contemporains ont fait. Pour en arriver jusqu'aux iPhone, aux tablettes, à Facebook, Twitter... à ce monde ultra-connecté qui est le nôtre. Il y a quelque chose de tout à fait étourdissant dans ce pilote. A la fois dans ce qu'il décrit et dans tout ce qui en a découlé. Impossible d'ailleurs de ne pas penser à Masters Of Sex. Le parallèle peut paraître saugrenu mais il ne l'est pas tant que ça. Il n'y a pas véritablement d'étude des moeurs ici, mais il s'agit aussi d'un drama qui raconte les débuts d'une aventure extraordinaire qui a changé nos vies quotidiennes. L'objet du désir n'est juste pas le même. Notons au passage que Halt est une création pure. Elle n'est pas basée, en tout cas officiellement, sur des personnags existants. 

   La majeure partie de ce premier épisode consiste à dévoiler petit à petit le plan tout à fait brillant de MacMillian et de constituer son équipe. Si lui est expert dans la vente -un trentenaire audacieux, prêt à tout, notamment à se mettre constamment en danger ainsi que ceux pour qui il travaille ou qui travaillent pour lui- il s'adjoint les services d'un ingénieur désabusé, qui a fait de mauvais choix et qui se retrouve dans une situation précaire avec une femme et deux enfants à charge, et une étudiante surdouée, charmante de surcroit, au tempérament bien trempé, qui accepte de quitter l'université avant d'obtenir son diplôme pour se lancer dans l'aventure de sa vie. Trois cerveaux puissants. On sent déjà les conflits poindre, qu'ils soient d'ordre professionnels ou personnels. Tout est lié. Oserais-je ajouté les conflits d'ordre amoureux ? Il ne faudrait pas que la série nous fasse du mauvais Nip/Tuck avec un trio voire un quatuor amoureux compliqué et insoluble. Mais il y aura forcément un peu de cet ingrédient là aussi. Tout est construit de manière à créer des rivalités et des trahisons. Entre celui qui est incapable d'accepter un "non" et celui qui refuse qu'on lui donne un ordre quelconque... les problèmes ne font que commencer ! Et j'ajouterai que les deux personnages nous sont présentés dans leur première scène respective par 1/ une tentative de suicide 2/ une méga baston. Ca va chier.

    Halt & Catch Fire ne fera peut-être pas long feu -on se souvient de Rubicon sur AMC déjà, brillante, bien que très difficile d'accès, éteinte après une seule saison- mais elle marquera les esprits de ceux qui l'auront vue et elle sera forcément considérée par les experts de la profession comme une grande. Avec une telle histoire et de tels personnages, même la pire des réalisations ne pourrait altérer la qualité du scénario de ce pilote et toutes les belles perspectives qu'il laisse entrevoir. Qu'on ne connaisse rien à la micro-informatique n'est pas un problème : la série ne s'adresse pas particulièrement aux geeks, mais à tous les amateurs de télévision intelligente qui ne se contente pas de divertir. Elle est de celles qui ravivent l'étincelle.

 

A VENIR : TURN, LINE OF SIGHT, HAPPYLAND, THE BLACK BOX, HIEROGLYPH, HIGH MOON, FATRICK, TIN MAN...

2 février 2014

Bad Judge [Pilot Script]

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BAD JUDGE

Comédie single-camera // 22 minutes

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Ecrit par Chad Kultgen (The Incredible Burt Wonderstone). Révisé par Adam McKay (Saturday Night Live, Légendes vivantes) & Chris Henchy (Kenny Powers, Very Bad Cops). Produit par Will Ferrell (Kenny Powers, The Spoils Of Babylon) & Anne Heche (Men In Trees, 6 jours 7 nuits, Ally McBeal). Pour Universal Television & Gary Sanchez Productions. 33 pages.

Juge respectée à la Cour pénale, Rebecca Wright mène le soir et le week-end une vie de débauche, de post-adolescente pas du tout farouche, alors qu'elle a passé la quarantaine. Tous les hommes sont fous d'elle, mais sa peur panique de l'engagement l'empêche de faire autre chose que de jouer avec eux... avant de les jeter ! Elle aimerait bien se comporter enfin comme une adulte. Mais pas aujourd'hui, ni demain. En attendant, elle a un métier à exercer, malgré la gueule de bois et les coups de fil et SMS incessants de ses prétendants... 

Avec Kate Walsh (Grey's Anatomy, Private Practice)... (Casting en cours)

 

    Oui, le pitch que vous venez de lire est bien celui d'une comédie, et non d'un drama. Et je vais vous dire : c'est ce qui me retient de totalement m'emballer pour ce projet. J'aurais vraiment vraiment aimé que Bad Judge soit une dramédie judiciaire trashouille, un peu à la Ally McBeal, une espèce de The Good Wife de la drôlerie. J'aurais voulu ce pilote -et peut-être cette série- moins inconséquent. Que le tribunal ne soit pas qu'un décor, les accusés des presque-plantes vertes et l'affaire un simple prétexte pour faire deux-trois bons jeux de mots en attendant de passer à autre chose. Alors oui, le contraste entre Rebecca Wright la juge et Rebecca Wright la délurée est amusant, très amusant même, mais au bout du compte j'ai ressenti comme un goût d'inachevé, une frustration. Bad Judge aurait pu être plus ambitieuse que ça !

   Après vous avoir dit ce que la série aurait dû être à mon humble avis, voyons voir ce qu'elle est vraiment et ce qu'elle nous promet dans le futur en cas de commande. Elle est d'abord faite sur-mesure pour Kate Walsh, et ça c'est une formidable nouvelle. Si vous m'avez lu ici pendant des années, vous savez que je ressens beaucoup d'amour pour cette actrice, excellente dans Grey's Anatomy, bonne dans Private Practice, mais pas toujours utilisée au plus fort de son potentiel. Les histoires romantico-médicales dans lesquelles Addison Montgomery s'enlisait ne permettaient que rarement à Kate Walsh de véritablement se lâcher. Passé les premiers épisodes du spin-off, l'héroïne est entrée dans le rang, elle nous a amusé et ému, parfois agacé aussi (c'est inévitable sur 5 saisons), mais jamais fait rire aux éclats, d'aussi loin que je m'en souvienne. Le moment est venu ! Bad Judge est le parfait véhicule pour cela. Et je crois bien que c'est exactement pour cette raison qu'elle n'a pas hésité une seule seconde à s'engager sur le projet, au-delà du fait que c'est toujours très flatteur d'être courtisé de la sorte.

   Je ne suis pas un grand adepte de Will Ferrell, le producteur, et je ne connais pas bien son univers, mais j'ai le sentiment qu'on est ici dans un bon compromis entre ce qu'il fait pour le cinéma et pour le câble, et ce qu'il peut faire sur un network. C'est pas trash à mort, mais certainement plus qu'à peu près toutes les comédies actuelles de NBC, ABC et FOX réunies. Je mets CBS à part puisqu'on ne peut ignorer le goût de 2 Broke Girls et Two and a half-men pour les blagues de cul. C'est même leur fond de commerce. Dans Bad Judge, c'est peut-être un peu plus subtile. Ce n'est en tout cas pas une suite de blagues en dessous de la ceinture, mais plutôt une suite de situations embarrassantes et/ou grotesques qui, parfois, ont un rapport avec ce qui se passe en dessous de la ceinture. Notez bien la différence ! Mais l'héroïne n'est pas que folle -même si elle prend à part le témoin d'une affaire pour un relooking express; même si elle complimente un avocat pour son pantalon très très serré; si elle répond à ses SMS au lieu d'écouter les plaideroies; ou si elle fait de la batterie avec sa coloc' et meilleure amie Jenny, en chantant Diamonds de Rihanna;... non elle donne de bons conseils parfois aussi; et puis elle a un pote de 12 ans, dont elle a envoyé les parents en prison pour trafic de drogues et qu'elle héberge momentanément chez elle. Le lien entre les deux protagonistes est touchant, plein de tendresse. C'est une autre facette du personnage qu'il est agréable de découvrir, même si on espère qu'elle ne prendra jamais le pas sur ses excentricités. Ses rapports globaux avec le genre humain -que ce soit avec son mec, son autre mec, son assistant ou son patron- l'entraînent toujours dans des situations pas possibles pour notre plus grand plaisir !

   Bad Judge est une comédie fraîche, drôle, peut-être même un peu féministe sur les bords, qui mériterait amplement de voir le jour même si je ne vois pas bien ce que NBC pourrait en faire (mais c'est probablement l'effet que tous les projets de la chaîne me feront étant donné sa liste toujours plus longue de flops dans ce domaine, au moins c'est une tentative d'un autre genre). Et puis ce serait très triste de ne pas donner à Kate Walsh cette opportunité de briller encore, mais différemment ! Espérons donc que le jugement lui soit favorable... 

 

NEXT: A TO Z, ELLEN MORE OR LESS, DAMAGED GOODS, FITH WHEEL, GOOD SESSIONS, FRESH OFF THE BOAT, LIFESAVER, MARRY ME, OLD SOUL, ONE BIG HAPPY, LOVE IS RELATIVE, MISSION CONTROL, SELFIE, TAXI 22, SOBER COMPANION, THE MASON TWINS, THE MISTAKE, THE MONEY PIT, THE PRO, TOOKEN, TWO TO GO, CABOT COLLEGE...

29 mars 2014

Constantine [Pilot Script]

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CONSTANTINE

Drama // 42 minutes

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Ecrit et produit par Daniel Cerone (Dexter, Charmed, Mentalist) & David S. Goyer (FlashForward, Batman Begins, Man Of Steel, Da Vinci's Demons...). Adapté de DC Comics. Réalisé par Neil Marshall (Doomsday, The Descent). Pour NBC, Warner Bros. Television & DC Comics. 62 pages.

Les aventures de John Constantine, extralucide anticonformiste et torturé,  à la poursuite des anges et des démons qui hantent les rues de New York. Accompagné de Liv Parson, une jeune femme dont il a bien connu le père et qui a hérité de son don pour voir les morts, il essaye de faire régner la paix là où le mal veut s'installer...

Avec Matt Ryan (Collision, Torchwood, Criminal Minds: Suspect Behaviour), Lucy Griffiths (True Blood, Collision, Robin Hood), Harold Perrineau (Lost, Oz, Sons Of Anarchy), Charles Halford...

 

   Après Gotham et avant iZombie, je me suis attaqué à Constantine, l'un des trois pilotes DC Comics de la saison. Ce n'est pas prendre beaucoup de risques que de dire qu'ils ont de grandes chances de tous être à l'antenne la saison prochaine. Warner Bros. va en tout cas tout mettre en oeuvre pour faire fructifier son catalogue, qui est à sa réponse à l'invasion Marvel attendue sur ABC et Netflix. Et le premier objectif clair est de mettre un maximum de moyens -pour un budget télévisuel- afin que ces séries soient irréprochables visuellement, qu'elles en jettent, et c'est presque la première qualité requise quand on s'attaque à un genre comme celui-là. Tel qu'il est écrit, le pilote de Constantine possède déjà une empreinte forte. Les scénaristes ont une vision bien précise de ce qu'ils veulent. Beaucoup de détails et d'indications sont donc données au réalisateur. Il y a des plans intéressants, des points de vue originaux. Sur tout ça, vraiment, je suis conquis et très curieux de voir si le résultat sera à la hauteur de l'ambition. Sur le fond, en revanche, je suis moins emballé.

   Ce qui me dérange principalement, c'est que ce premier épisode ne définit pas de véritables enjeux, que ce soit pour les personnages et leur cheminement, ou concernant une mythologie plus vaste. Je ne doute pas que l'objectif est que la série devienne au fur et à mesure de plus en plus feuilletonnante, de la même manière que Fringe, Person Of Interest ou The Blacklist opérent ou ont opéré,  mais avant d'en arriver là il va falloir se contenter de suivre des héros passer leur temps à courir après des fantômes et des démons, qui prennent parfois des apparences humaines diverses et variées, ou qui restent sous forme de fumée, de souffle glacé ou d'ombre inquiétante. C'est un peu ennuyeux. Et si ça l'est déjà là, ça le sera encore plus au cours d'un deuxième, troisième ou quatrième épisode. Le pilote a au moins l'avantage de nous prendre par surprise de temps en temps puisque l'on ne connaît encore rien de cet univers et de ses personnages. Il m'a plus rendu inquiet pour la suite qu'autre chose. Ce n'est pas très bon signe, et en même temps j'extrapole peut-être un peu trop. Il fallait bien que je trompe l'ennui d'une manière ou d'une autre.

   John Constantine n'est pas le genre de personnage que j'aime en général. Il transforme tout début d'émotion en cynisme. C'est agaçant. L'héroïne le lui fait d'ailleurs remarquer, mais elle, même si elle ne veut pas encore l'avouer, ça la titille dans le bas ventre tout ce mystère. Alors quand il consent à lui révéler un bout du secret de sa naissance, elle est forcément toute attendrie, toute chose. L'histoire d'amour qui se dessine entre eux est d'un classique à pleurer. Un duo à la Bones/Castle/Mentalist de plus. Ce qui n'est pas rassurant, c'est qu'il y a très peu de protagonistes secondaires réguliers à l'heure actuelle. Harold Perrineau joue une sorte d'ange dark qui aide divinement Constantine dans ses "enquêtes". Lesquelles consistent donc à empêcher des démons de s'emparer d'âmes innocentes. Cela ne va quand même pas bien loin et ne promet pas du tout d'être répétitif ! Et puis il y a Chas, une sorte de bras droit que l'on suppose immortel, qui ne dit pas un mot ou presque. Un personnage intéressant, c'est la "lake house" qui sert de QG au héros. Un lieu mystique hyper protégé où les forces du mal ne peuvent pas entrer. Le seul endroit sûr où ils peuvent se poser et penser. Et probablement un jour baiser. Une scène importante se déroule en ce lieu. L'héroïne assiste à travers un miroir à un moment de vie passé de son papa qu'elle n'a jamais connu. Il est celui qui a pacifié cette maison. C'est là qu'elle le découvre pour la première fois. Emouvant. Enfin, j'ai cru comprendre que dans les comics, Constantine fumait beaucoup beaucoup et beaucoup de fans étaient inquiets quant à son addicition dans les séries. Eh bien elle a logiquement disparu. On ne le voit en tout cas pas fumer. Ce n'est pas possible. Mais est-ce si grave que ça ? 

   Constantine est un programme de 22h coûteux qui manque d'ambition scénaristique pour l'heure mais qui pourrait ravir les amateurs de divertissement fantastique un peu plus noir que ce à quoi les networks nous habituent -en dehors de Hannibal- et un cran au-dessus de Grimm. Elles formeraient d'ailleurs un duo cohérent le vendredi soir, mais NBC peut-elle se permettre de diffuser un programme cher dans une case aussi peu exposée ?

1 avril 2014

Battle Creek [Pilot Script]

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BATTLE

BATTLE CREEK

Drama // 42 minutes 

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Ecrit et produit par Vince Gilligan (Breaking Bad, X-Files) & David Shore (Dr House). Réalisé par Bryan Singer (Usual Suspects, X-Men, Dr House). 13 épisodes commandés. Pour CBS, Sony Pictures Television, CBS Television Studios, Shore Z Productions, Bad Hat Harry Productions, Gran Via Productions. 61 pages.

Dans le commissariat sous-équipé de Battle Creek dans le Michigan, le détective Russ Agnew n'a pas bonne réputation. On dit qu'il est méchant, insensible. Personne ne veut faire équipe avec lui. Personne jusqu'à ce que Milton Chamberlain, un agent du FBI qui vient tout juste de débarquer pour prêter main forte à l'équipe de bras cassés, le choisisse, lui, comme partenaire. Leurs visions très différentes de la vie ne vont pas faciliter leur entente, mais leur complémentarité ne peut qu'être un atout pour nettoyer efficacement les rues de la petite ville...

Avec Josh Duhamel (Las Vegas, Transformers), Dean Winters (Oz, Rescue Me, 30 Rock), Kal Penn (Dr House, How I Met Your Mother, 24), Janet McTeer (Damages, The White Queen), Aubrey Dollar (Dawson, Point Pleasant, 666 Park Avenue), Damon Herriman (Justified), Edward Fordham Jr....

 

    Cet automne -normalement- CBS va créer l'événement avec une de ses nouvelles séries policières, Battle Creek. Pas parce qu'elle s'annonce hyper originale, jamais vu, avec une distribution de fou, mais parce qu'il s'agit de la première création post-Breaking Bad de Vince Gilligan. Et accessoirement la première série post-Dr House de David Shore. La plupart du temps, à moins de s'appeler J.J. Abrams, un nom ne suffit pas à rameuter les foules à la télévision. Ni même deux. Mais là, un an après la fin de Breaking Bad, devenue quasiment un phénomène de société au cours de sa dernière saison, et quelques semaines avant le lancement du spin-off Better Call Saul sur AMC, le monsieur est celui que toutes les chaînes s'arrachent. Il est bien évidemment attendu au tournant. Mais il va falloir d'ores et déjà remettre les pendules à l'heure...

   Vince Gilligan est bien le créateur de ce show. En vérité, il l'a écrit il y a 10 ans, déjà pour CBS. Un pilote avait été commandé mais la distribution parfaite n'avait pas été trouvée à temps donc la commande avait été annulée et la série abandonnée. Mais Nina Tassler, alors directrice du département drama de la chaîne et aujourd'hui directrice de la chaîne tout court, s'en est souvenue lorsque Sony Pictures, qui a un contrat exclusif avec Gilligan, l'a démarchée pour développer d'éventuels nouveaux projets avec lui. Elle a donc proposé qu'il remette au goût du jour son script de Battle Creek qui lui avait fait forte impression à l'époque et que David Shore vienne lui prêter main forte et joue le rôle de showrunner en cas de commande en série. Entre temps, Sony s'est dit qu'elle avait de quoi faire monter les enchères puisque AMC, Netflix et d'autres pouvaient être potentiellement intéressés. D'où la commande par CBS de 13 épisodes sans passer par la case pilote ! Tout ça pour vous dire que si l'histoire du projet est compliquée et passionnante, elle est surtout importante quand vient le moment de juger ce que le script de ce pilote vaut.

   Même si des modifications ont été apportées, Battle Creek n'en reste pas moins une série de Vince Gilligan pré-Breaking Bad, qui ne bénéficie donc pas vraiment de sa plus récente expérience, extrêmement riche. Certes, quand il bossait sur X-Files, c'était déjà loin d'être un manche... J'ai trouvé ce premier épisode réussi, efficace, promettant une série policière à la fois classique et différente. Classique car elle est clairement pensée pour CBS. Le CBS des Experts, de FBI: Portés Disparus ou d'Esprits Criminels. Et il est vrai que si elle avait aboutie à ce moment-là, elle aurait été différente. Mais dans un paysage en cours de renouvellement, peuplé de The Good Wife ou de Person Of Interest, elle dénote par son manque d'ambition apparent. Rien ne laisse présager que le feuilletonnant prendra le pas sur le procédural en cours de route. Les héros et le probable développement de leur amitié nourrie de jalousie peut constituer un fil rouge, de même que des pans de leurs vies personnelles peuvent tout à fait être dévoilés au fur et à mesure, mais en l'état, c'est une série policière dont la seule véritable originalité pour CBS est le fait qu'elle se déroule dans une petite ville et non à Los Angeles ou New York, qui plus est pauvre, remplie de dealers et de drogués, donc pas charmante du tout. En revanche, si le commissariat est délabré à la base, l'agent du FBI vient très vite apporter grâce à son équipe des touches de high-tech chères aux Experts et ses consoeurs. Le téléspectateur moyen de CBS n'est au final que très peu bousculé. Le seul truc qui peut éventuellement le déstabiliser c'est l'humour. Battle Creek se veut sombre dans ses décors et les cas qu'elle traite, mais légère dans ses dialogues et son jeu d'opposition good cop/bad cop, qui mériterait d'ailleurs d'être nuancé mais un indice en début d'épisode laisse penser que ce sera le cas. Comprendre par là que Milton Chamberlain n'est peut-être pas si "good" que ça...

   Vince Gilligan est quand même malin, y'a pas à dire. Il sait très à qui il s'adresse et a donc écrit en conséquence, rien que pour les ménagères, un personnage de héros très loin de Walter White et son air de monsieur tout le monde. Jugez plutôt. Milton est présenté de la sorte : "Milt is Brad Pitt, only taller. He's George Clooney, only more aw-shucks charming." Josh Duhamel a clairement le physique de l'emploi ! A-t-il en revanche un jeu suffisamment solide pour nuancer, un jour peut-être ? Pas certain. Mais on ne le lui demande pas pour l'heure. Le détective Russ Agnew est donc évidemment beaucoup plus rugueux, rustre même. On imagine parfaitement Dean Winters l'incarner. C'est un peu sa spécialité ! Et que les fanas de triangles amoureux soient rassurés : il y en a bien un qui se dessine ! Une certaine Holly, que Russ aime beaucoup depuis longtemps, est toute bouleversée par l'arrivée de Milton -les premiers mots qu'elle lui adresse d'ailleurs en bafouillant étant "Hello. You... you're very handsome"- et réciproquement. Sinon, le chef du commissariat est une femme, ce qui n'était visiblement pas le cas dans la première version, et ça c'est plutôt cool. Surtout qu'elle est jouée par la géniale Janet McTeer. Le rôle de Kal Penn est plus anecdotique. Un sidekick plus ou moins amusant, qui fait surtout pitié. Ca devrait bien lui aller. Je ne dis pas qu'il fait pitié, hein ! Juste qu'il a l'habitude d'être plus ou moins amusant. Et souvent plus que moins. Bref. En dehors de ces considérations, sachez simplement que l'enquête de ce premier épisode est rythmée mais un peu facile et qu'elle n'inaugure rien de très excitant de ce coté-là... En même temps, je me dis qu'après avoir attrapé sept ou huit bad guys, si cette ville est si petite qu'on le dit, il va bien falloir feuilletonner avec ceux qu'il restera...

    Il ne faut surtout pas attendre de Battle Creek qu'elle soit du niveau de Breaking Bad. Sur ce front-là, autant être clair tout de suite : même en faisant tous les efforts possibles, elle ne le sera jamais ! Ce qu'elle peut devenir en revanche, en faisant preuve d'un peu plus d'ambition par la suite que sur ce pilote, c'est une série policière énergique avec des héros attachants, façon buddy movie, des enquêtes bouclées efficaces et des éléments feuilletonnants intéressants. Battle Creek pourrait réconcilier les allergiques aux séries policières avec le genre. Elle aura 13 épisodes pour convaincre et elle n'a pas intérêt à se rater !

2 août 2012

Suburgatory [Saison 1]

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Saison 1 // 7 700 000 tlsp.

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   Mon arrivée dans la banlieue huppée et acidulée de Chatswin m'avait vraiment emballé en septembre dernier (la preuve), plus encore que ma rencontre avec le couple phare de Up All Night ou celle de la cynique et de la blonde de 2 Broke Girls. Dans les trois cas, neuf mois plus tard, la déception se fait ressentir parmi ces nouvelles comédies prometteuses de la saison mais, heureusement, elle ne domine pas. J'ai passé franchement de très bons moments avec Tessa, Dallas, Dalia, Sheila et tous les autres personnages hauts-en-couleurs de Suburgatory. Mais disons que la deuxième partie de la saison n'a pas été à la hauteur de la première. La série a perdu de son piquant et de son mordant au fil du temps, allégeant la caricature quitte à devenir plus commune, et les auteurs ont fait quelques mauvais choix sur lesquels je reviendrai. Le bilan est tout de même positif au bout du compte et je suis très content que le public ait suffisamment accroché pour que la série obtienne une seconde saison. En revanche, il va falloir se remettre un peu en question et proposer d'aussi bons épisodes en saison 2 qu'au début de la saison 1, sinon le public finira par s'en détourner définitivement...

   De la même manière qu'une Grosse Pointe ou qu'une Clueless par le passé, Suburgatory joue énormément sur les clichés pour mieux les détourner, et n'hésite pas y aller fort si besoin est sans devenir cruelle pour autant. Le piège de ce type de série, dans lequel est d'ailleurs un peu tombée GCB cette année dans un registre très proche, c'est d'y aller trop fort tout le temps, ne pas laisser de respirations et finalement rapidement lasser et/ou agacer le public. Suburgatory n'a pas vraiment eu ce problème puisqu'elle s'est assagie avec le temps. Mais c'est un problème aussi. Difficile de trouver un juste milieu. De toute façon, quand on crée de toute pièce un univers aussi riche et codifié, en particulier dans une comédie, on s'expose à ce type de désagréments. Il faut faire avec et avancer, et tout miser sur l'évolution des personnages. Ce que la série a fait. Tessa, dont la complicité avec sa pote Lisa manquait un peu d'efficacité, s'est fait un autre nouvel ami : Malik. Et à trois, ils nous ont offert de bons moments. On a aussi cherché à caser Tessa, c'est bien normal. Le résultat n'a été probant qu'un seul épisode avec le premier prétendant. Je ne me souviens plus de son prénom mais ce garçon pas bête du tout mais qui aimait beaucoup trop parler de lui n'était vraiment pas fait pour elle. Il y a eu une mini-tentative avec Malik, mais les scénaristes se sont rendus compte que c'était bien plus sympa de le mettre avec Lisa, justement. Ensemble, ils ont occasionné de bons petits sourires (j'ai notamment souvenir d'une fondue... ragoûtante). Puis il y a eu Tessa et Ryan Shay, le frère de Lisa. Le couple totalement improbable tant le garçon est ridicule mais que l'on a quand même envie de voir à l'oeuvre pour le fun. Dans ces moments-là tout particulèrement, Suburgatory s'est beaucoup rapprochée de son alter-ego de MTV Awkward. En l'occurence, Matty est quand même plus intelligent que Ryan mais il y a un peu de ça quand même. La voix-off de Tessa peine à être toujours aussi efficace qu'au tout début, mais elle livre encore de temps en temps des réflexions qui valent le détour. La "rivalité" entre Tessa et Dalia a évidemment été exploitée tout au long de la saison mais les scénaristes se sont vite rendus compte que Dalia pouvait aussi être hilarante en dehors de ça. Ils s'en sont donc donnés à coeur joie et c'est probablement ses répliques à elle, totalement improbables, qui m'ont le plus fait rire. 

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   Si Sheila (et son mari de temps à autres) s'est également très bien débrouillée, prenant de plus en plus d'importance à ma grande joie, je suis plus mitigé sur Dallas. Elle m'avait vraiment fait très forte impression dans le pilote et dans les quelques épisodes suivants puis je ne sais pas bien ce qui s'est passé, mais elle m'a moins emballé par la suite. Notamment à partir du moment où elle a eu son magasin. Je trouvais que la plupart des blagues tombaient alors à plat et le seul intérêt était de la voir se rapprocher de Tessa et devenir peu à peu sa mère de substitution, comme on s'y attendait depuis le début. Il faut dire aussi que dès lors qu'elle a officiellement divorcé, Dallas a gravement été réduite à son rôle de prétendante pour George. L'alchimie entre les personnages -et les acteurs- est indéniable et il fallait bien jouer là-dessus mais ça a déjà commencé à tourner en rond dès la première saison. On a vu ça tellement de fois... c'est dur de faire original, même à Chatswin ! En fin de saison, l'arrivée momentanée d'Eden, jouée par Alicia Silverstone, a quelque peu cassé cette dynamique pour nous offrir autre chose qui n'était pas meilleur. J'ai du mal avec le personnage d'Eden. Elle ne m'inspire guère. Les délires des Werner autour de sa grossesse étaient même un peu lourds. Et j'ai aussi beaucoup de difficultés à accrocher avec Noah. Il est lourd. Alan Tudyk en fait des tonnes. Il lui est arrivé de m'amuser mais c'est rare. A l'inverse, j'ai mis du temps à m'attacher à George, que je trouvais au début un peu trop mou et pas fun, mais j'ai vraiment de la sympathie pour lui désormais. Et puis Jeremy Sisto est chou. Je trouve sa relation avec sa fille vraiment intéressante, assez inédite et plutôt réaliste même, ce qui n'était pas évident à créer dans une telle configuration où RIEN n'est réaliste justement ! Suburgatory n'est pas vraiment le genre de comédie qui procure beaucoup d'émotion puisque pas grand chose n'est pris au sérieux, mais j'ai été surpris d'être touché à plusieurs reprises et tout particulièrement dans le Season Finale, à la fois par rapport à Lisa, qui découvre qu'elle est bien la fille de ses parents (oui... je sais... c'est curieux dit comme ça), mais surtout grâce à Tessa, qui ose enfin s'avouer que sa mère lui manque. La saison ne se finit par sur son retour, comme je l'avais pensé dès le pilote, mais par celui de sa grand-mère, un bon moyen de faire durer le suspense et peut-être d'apporter un peu de sang neuf si elle restait dans les parages. Mais le jour où la mère arrivera, il ne faudra pas se tromper d'actrice... Décidemment, entre How I Met Your Mother, Revenge et maintenant Surburgarory, les mamans font bien des mystères et causent de sacrés casse-têtes aux producteurs...

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// Bilan // L'enfer, ce n'est pas Suburgatory. C'est les autres. La petite comédie d'ABC a beau avoir perdu un peu de sa superbe au cours de sa saison inaugurale, elle n'en reste pas moins divertissante, inventive et colorée. On la voudrait parfois un peu plus méchante, un peu moins "familiale" mais on l'aime comme elle est, avec ses nombreuses qualités et ses quelques défauts. 

11 août 2012

Gotham [Pilot Script]

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Ecrit par Michael Green (Kings, The River) pour 20th Century Fox et ABC. 63 pages.

Après s’être heurtée à une enquête impossible à résoudre, Annie Travers, une femme flic, découvre l'existence d'un monde magique au sein de la ville de New York et se voit assigner un nouveau partenaire venant de là-bas...


Avec Megan Ketch, Barry Sloane (Hollyoaks, Holby City), Lennie James (Hung, Jericho), Brian Cox (Troie, Braveheart, la saga Jason Bourne)...

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Selon UglyFrenchBoy

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   On a beaucoup parlé des deux projets issus de la Belle et la bête, l’un pour ABC, l’autre pour CW cette saison. Finalement, seul ce dernier verra le jour. En réalité, on peut considérer qu’il y en avait trois, puisque Gotham, également pour le network du groupe Disney, s’en approche énormément. On peut y voir plus ou moins une adaptation de la série de CBS à la fin des années 80 avec Linda Hamilton.

   Ici la « bête » s’appelle Boyo et la « belle », détective de profession, se prénomme Annie Travers. Le duo explore donc New York, un personnage à part entière, entre deux univers, l’un réel, l’autre plus proche d’un monde fantastique. Deux dimensions qui interagissent et à travers lesquels les deux héros vont tenter de résoudre des affaires criminelles, teintées donc de surnaturel. Bien sûr l’existence de l’un est cachée à l’autre. Le postulat est le suivant : la magie est partout autour de nous sans que l’on puisse s’en douter, mais peut s’acquérir à condition d'en respecter certaines règles. C’est visiblement la dérogation de l’une d’elles qui marque l’arrivée de l’héroïne, appelée à enquêter sur l’identité de l’être ayant décidé de se servir de la magie à des fins personnelles.

   Qui dit magie, dit forcément effets spéciaux. L’univers imaginé par Michael Green est visuellement très ambitieux, voire même beaucoup trop. Pour son pilote le projet a pu bénéficier de l’expertise du réalisateur Francis Lawrence (Je suis une légende, les clips de Circus et I’m a slave 4 u de Britney Spears). Il est évident que le budget alloué à la série n’aurait pas permis d’offrir à l’imagination du créateur un rendu fidèle et surtout convaincant au fil des épisodes. Rien que le pilote nécessite de nombreux effets spéciaux, bien plus que dans Once upon a time par exemple. Raison pour laquelle, on peut être à la fois déçu et rassuré qu’ABC ait fait le choix de ne pas donner sa chance à Gotham.

   Sur le papier, en revanche, le script est dense, particulièrement développé et écrit avec de nombreuses informations. On comprend que la direction d’acteur est un élément prépondérant et le jeu de ceux-ci doit être suffisamment convaincant, notamment pour l’héroïne. Difficile de savoir si Megan Ketch, son interprète, aurait fait l’affaire au vu de sa petite filmographie. Sa relation avec son partenaire semble assez proche de Castle, même si on comprend que Michael Green a d’autres ambitions que de ne jouer que sur la tension sexuelle entre les deux professionnels. Gotham est ainsi un procédural inspiré, la série ouvre sur une citation de Washington Irving, qui se démarque du genre grâce à une mythologie complexe qui ne demandait qu’à être explorée en profondeur. D’ailleurs, depuis la lecture du script, je ne verrai plus jamais les pigeons de la même façon...

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Selon Moi

 

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   De tous les scripts que j'ai eu la chance de lire ces dernières semaines, Gotham n'était certainement pas celui qui m'attirait le plus mais je voulais me pencher sur son cas par acquis de conscience, voir à coté de quoi nous étions passés. Pourtant, à ce jour, c'est le plus riche et le plus prometteur que j'ai lu. Le plus littéraire aussi, mais ça, ça n'a pas tellement d'importance lorsque les images prennent le relais de l'écriture. On notera quand même l'effort de l'auteur, qui aurait tout intérêt à en faire une saga littéraire. Peut-être que là, on ne lui dira pas non.

   Gotham est tout sauf une simple série policière avec une enquête du jour teintée de magie. Elle va au-delà en se créant son propre univers, doté d'une mythologie forte, potentiellement complexe, qui aurait pu séduire à la fois les fans de Fringe -Annie Travers et Olivia Dunham, même combat- et les amateurs de Castle, la dynamique du duo principal étant similaire (et la partie la moins inspirée aussi, qui reste malgré tout plaisante). C'est sans doute son ambition qui a jeté Gotham dans le précipice des séries mortes-nées. Ce pilote a sans doute couté cher. Trop cher. C'est d'ailleurs peut-être pour cette raison que la production a confié les rôles principaux à des acteurs débutants ou peu connus, afin de mettre un maximum d'argent dans les effets spéciaux et non dans les salaires. Mais lorsqu'ABC a dû choisir entre 666 Park Avenue et Gotham, ce qui s'est vraisemblablement passé, la différence s'est possiblement jouée sur la distribution justement, beaucoup plus attirante d'un coté que de l'autre. Honnêtement, j'ai aimé les deux scripts et à la place des dirigeants de la chaîne, j'aurais eu autant de mal à trancher mais j'en serais arrivé à la même conclusion. Cela ne change rien au fait que Gotham aurait vraiment pu trouver son public et, dans un genre pas si éloigné, ce pilote est bien plus convaincant que celui de Grimm. Partie remise ? Je l'espère.

17 novembre 2012

Once Upon A Time [2x 07]

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 Child Of The Moon // 8 750 000 tlsp.

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   Après six épisodes d'affilés de bonne voire très bonne tenue, la saison 2 de Once Upon A Time signe son premier faux pas, malheureusement en compagnie de Ruby/Red, un personnage terriblement sous-exploité que l'on voulait revoir sur le devant de la scène, mais pas comme ça. Le vrai problème de ce Child Of The Moon tient du fait qu'il est structuré comme un épisode de la saison 1, c'est-à-dire avec une intrigue à Storybrooke peu passionnante alternée par des flashbacks à Fairy Tale Land plus intéressants mais aux enjeux limités. Cela fonctionnait très bien l'année dernière, mais la nouvelle formule de la série a ringardisé cette mécanique, laquelle n'a en plus plus de secret pour nous, conduisant à une certaine prévisibilité...

   Le premier épisode consacré à Ruby était l'un des meilleurs de la première saison, mais il ouvrait assez peu de portes pour une suite. Les auteurs ont choisi pour argument de montrer comment la jeune femme a accepté sa condition de loup et comment elle a appris à la contrôler. Cela s'est déroulé auprès de sa supposée mère, sortie de nulle part et qui n'a pas eu à prouver qu'elle était bien celle qu'elle prétendait être, et sa meute. J'étais content de revoir Annabeth Gish, dont les fans de X-Files se souviennent forcément, mais on ne peut pas dire qu'elle se soit montrée particulièrement impressionnante dans ce rôle. Mais elle avait de beaux habits et une sacrée coiffure, notons ! En terme de jeu, elle était cependant bien meilleure que Meghan Ohry, l'interprète de Red, que je trouve absolument magnifique, mais vraiment vraiment vraiment, mais alors pas du tout douée ! Sur une échelle de Kristen Stewart, elle est environ à 3. C'est dire. Absolument toutes ses répliques sonnaient faux, elles étaient horriblement exagérées. Et elles étaient en plus très mal écrites, hyper clichées. Même son amitié avec Snow, qui a pourtant offert les meilleurs passages de l'épisode, n'était pas bien rentranscrite. Je ne comprends pas ce qui s'est passé. Je n'avais pas gardé un aussi mauvais souvenir de la première prestation de l'actrice dans la saison 1. Du coup, il est peut-être bien préférable de la mettre au second plan dans les autres épisodes. Et ça m'arrache le coeur de le dire ! Au niveau du sous-texte sur la bisexualité ("I want to be both") je suis pour. Sauf que je crois que ce n'est pas intentionnel. Et si ça l'est, ce n'est pas assumé. A part ça, j'ai trouvé la scène de course dans les bois du loup très réussie du point de vue des effets spéciaux. Cela m'a beaucoup fait penser à Teen Wolf, qui s'en sort très bien dans ce domaine. Sinon, je suis fan de Mère Grand ! C'est la plus bad ass des bad ass !

   A Storybrooke, elle n'était pas plus convaincante, mais j'ai bien aimé ses quelques scènes avec Charming. Ils auraient formé un beau couple, s'il n'était pas déjà pris (et pas par n'importe qui). En revanche, les passages entre Charming et son père, le King George, étaient d'une fainéantise... Aucune profondeur de la part du vieux monsieur. On ne sait pas pourquoi il agit de la sorte, mais il fonce. Contrairement à une Regina ou même à une Cora, son comportement semble totalement gratuit. Et puis ce n'est pas faire honneur à Alan Dale. Il est habitué à ce genre de rôle, mais ils ont en général plus de consistance que ça. Une future possible alliance avec Cora corrigera peut-être ce défaut... On imagine toujours que la vieille femme est à l'origine des cauchemars de Henry et Aurora, mais entre l'épisode précédent et celui-ci, on ne fait que mettre en images ce que l'on savait déjà. Pas grand intérêt. La petite touche qu'on aime, c'est la gentillesse -rare- de Gold à l'égard du petit garçon. Pour une fois, quand il dit qu'il ne demande rien en échange, on le croit totalement ! Une trêve entre Regina et lui ne fait pas de mal.

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// Bilan // Un épisode vite vu vite oublié ! Once Upon A Time vaut mieux que ça. 

10 mai 2013

Once Upon A Time [2x 21]

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Second Star To The Right // 7 500 000 tlsp.

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   Normalement, cette semaine, je ne devrais pas me faire insulter en commentaires. J'ai suivi religieusement l'épisode, sans somnoler, sans jouer à Candy Crush Saga, sans même twitter. Bref, j'ai été un bonne élève. Par chance, il se trouve que ce Second Star To The Right était prenant. Cela n'a donc pas demandé un gros effort de ma part. C'est toujours admirable de constater que des scénaristes sont capables de faire quelque chose de franchement pas mal en partant d'une base plus que bancale. Tamara et Greg ne sont pas devenus charismatiques et intéressants tout à coup, mais ils se sont montrés un peu plus effrayants que prévu. Je ne m'attendais pas à ce que Greg torture Regina, quelle que soit la force de sa douleur. Once Upon A Time ne nous a pas habitués à des scènes aussi dures. C'était suffisamment bien fait pour que l'on ne voit pas grand chose de la torture, sans pour autant être frustrés. C'était surtout des cris. Et c'était suffisant. Je ne m'attendais pas non plus à ce que Tamara soit à ce point sans pitié avec Neal. D'ailleurs, de ce point de vue-là, ça cloche un petit peu. Autant on peut comprendre les raisons qui poussent Greg à agir de la sorte, autant Tamara a surtout l'air d'être guidée par une force invisible. Je ne suis pas sûr d'être fan de l'intrigue du complot qui vise à détruire la magie de la surface de la Terre, mais on détient probablement là l'un des grands axes de la saison prochaine. Il va falloir nous expliquer comment ce mouvement est né et pourquoi. En attendant, les adieux d'Emma et Neal étaient émouvants. Je n'irai pas jusqu'à dire déchirants, ils n'ont jamais vraiment formé un couple pour nous, on les a trop peu vus ensemble. Mais c'est moche ce qui leur arrive. Oh ça oui c'est moche. Surtout que Neal est un sacré poissard...

   Lorsqu'il a été sacrifié par son cher papa, Bae s'est retrouvé dans notre monde, du côté de Londres. Surprenant ! Puis petit à petit, sa nouvelle vie et ses nouveaux amis l'ont amené dans la gueule du loup : celle du Capitaine Crochet et de Neverland. Dans Once Upon A Time, Neverland est un lieu beaucoup plus sombre que dans les contes apparemment. Les petits garçons sont kidnappés par un fantôme tout noir. Pas mal les effets-spéciaux d'ailleurs lors du survol de Londres jusqu'à la mer. Plusieurs questions se posent maintenant : Bae est-il -aussi- Peter Pan ? Ou juste un garçon perdu parmi tant d'autres qui fera la rencontre de Peter Pan à un moment donné ? La deuxième solution me parait plus excitante, mais plus compliquée aussi à mettre en place. Peut-être que ça fera l'objet d'un spin-off pour la saison 2014/2015 ? Once Upon A Time: Neverland. J'rigole pas hein, je suis sûr qu'on va y avoir droit ! Puis on terminera cette trilogie à Oz. Bref. Au cours de cet épisode en tout cas, les scènes de flashbacks étaient assez mal insérées. Ce qui ne m'a pas empêché de les apprécier. Je me demande si cette histoire ne va pas rejoindre celle de l'organisation secrète anti-magie justement ? 

   Comme d'habitude, Snow et Charming étaient à claquer. Ils n'ont rien trouvé de mieux à faire que d'être aux chevets de Regina. Je ne demande pas à ce qu'ils deviennent méchants. Juste un peu moins naïfs ! C'est si compliqué que cela, d'insérer un peu de nuance dans leurs personnalités ? Au moins celle de Snow... Il y en avait avant ! Du côté de Rumple, rien à déclarer si ce n'est que le duo avec Lacey fonctionne bien et surtout mieux que celui avec Belle. J'espère qu'elle va rester dans cet état un petit moment. Un couple machiavélique c'est tout de même plus fun... A part ça, le final annonce un retour à Fairytale Land, à moins d'une surprise. C'est vers cela que tendait toute la saison en même temps... Je suis curieux de voir ce que ça peut donner. 

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// Bilan // Miracle ! Once Upon A Time reprend de jolies couleurs à l'approche de la conclusion de la saison 2. Un beau rattrapage in extremis, à confrmer dans le final. 

5 mai 2010

LOST revient ce soir sur TF1...

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Je n'ai pas l'habitude de faire la promo des chaînes françaises sur le blog mais une fois n'est pas coutume, puisqu'il s'agit de Lost et que j'ai apporté ma petite contribution à la vidéo qui suit et qui donne la parole à plusieurs personnalités et "experts" sur la série, je vous laisse la découvrir. La saison 6 de Lost démarre ce soir sur TF1 et on peut saluer l'effort de ne pas la diffuser trop en décalé de la diffusion américaine. Quant à la review de l'épisode 14, "The Candidate", elle est pour demain, si tout va bien !

13 janvier 2011

Shameless US [Pilot]

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Pilot // 982 ooo tlsp.

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What About ?

Pour les enfants Gallagher, la vie est tout sauf un long fleuve tranquille... Fiona, l'aînée, âgée de 20 ans, élève du mieux possible sa soeur et ses quatre frères. Leur mère les a abandonnés pour refaire sa vie. Quant à leur père, Frank, paumé, chômeur et alcoolique, il dilapide l'argent des allocations familiales...

Who's Who ?

Créée par Paul Abbott, produite par John Wells (Urgences, New York 911). Avec William H. Macy dans le rôle de Frank Gallagher, Emmy Rossum dans le rôle de Fiona Gallagher, Justin Chatwin dans le rôle de Steve, Joan Cusack dans le rôle de Sheila, Jeremy Allen White dans le rôle de Lip Gallagher, Cameron Monaghan dans le rôle de Ian Gallagher...

So What ?

   Il y a 10 ans presque jour pour jour (à un mois près quoi), Showtime adaptait la série anglaise Queer As Folk avec le succès que l’on connaît. Les rues animées de Pittsburgh ayant été abandonnées par la chaîne depuis quelques temps maintenant, c’est vers Chicago que tous les yeux sont désormais tournés, à la rencontre des Gallagher, une famille américaine comme seuls les anglais savent les inventer. C’est quand même triste de constater que les américains n’ont pas été capables de créer une telle série par eux-mêmes, qu’il a fallu copier. N’ayant pas vu Shameless UK, je ne peux que me fier à ce que j’ai lu çà ou là : ce pilote serait une copie conforme de son aîné, avec quelques effets visuels un peu too much en moins et une voix-off du père plus discrète. En clair, l’œuvre originale a été respectée, ce qui est loin d’être le cas en général, mais alors quel intérêt de la refaire à sa sauce ? Les américains sont-ils à ce point allergiques à l’accent anglais ? Allez, inutile de rouvrir ce débat houleux…

Le fait est que, remake ou pas, ce pilote est sacrément efficace et réussi. Et vu sa durée (58 minutes), on peut parler d’exploit ! Je ne me suis pas ennuyé une seule seconde et j’ai vraiment pris plaisir à découvrir chacun de ces personnages, déjà tous à mes yeux très attachants. Le père, que l’on aurait pu aisément imaginer être le héros, apparaît finalement peu et dans un état tellement lamentable qu’il est impossible de le voir autrement que comme un ivrogne totalement déconnecté de la réalité depuis que sa femme l’a quitté. J’imagine que les prochains épisodes tâcheront de dépasser le cliché. Ce serait dommage de gâcher le talent de William H. Macy, qui ne se limite pas à s’étaler de tout son long sur la moquette en imitant des ronflements sourds. Enfin je crois. La vraie star pour le moment, c’est Emmy Rossum. Difficile de ne pas craquer pour elle. Elle est jolie, mais pas trop. Elle est talentueuse, mais n’en fait pas toute une histoire. La révélation de l’année ? Face à elle, Justin Chatwin ne démérite pas, bien au contraire. Ouf, il vaut mieux que Sangoku ! L’histoire d’amour entre Fiona et Steve sonne comme une évidence, elle s’impose à nous. L’alchimie entre les deux acteurs est instantanée. Les casteurs ne se sont pas ratés ! L’intrigue de Lip est typique des séries anglaises, elle n’aurait pas dénoté dans Skins par exemple. Celle de Ian est déjà plus osée, j’étais même un peu choqué d’apprendre qu’il couchait avec son patron. Pas pour le fait en lui-même mais parce que l’acteur choisi donne l’impression d’avoir 12 ans ! Les enfants les plus jeunes passent un peu à la trappe pour le moment mais là n’est pas l’essentiel.

Grâce à une grande finesse dans l’écriture et une réalisation soignée, le pilote de Shameless US réussit là où la plupart des pilotes échouent : rendre instantanément attachants des personnages, qui sont ici authentiques, déjà complexes et prometteurs. On évite l’écueil du misérabilisme en offrant un divertissement fun, intelligent et irrévérencieux. On n’est pas loin de la perfection en fait. Showtime ne se rate décidemment quasiment jamais…

3 septembre 2011

Death Valley [Pilot]

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Pilot // 1 858 000 tlsp.

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What About ?

Les exploits d'une unité des forces spéciales de la police de Los Angeles, fondée en 2009 lorsque la vallée de San Fernando a été envahie par des zombies, des vampires et des loups-garous. Alors que les scientifiques cherchent encore une réponse à la cause de ce chaos, les membres de cette équipe d'intervention sont chargés d'éradiquer les monstres, ou du moins les contenir dans la vallée...

Who's Who ?

Créée par Spider One. Avec Tania Raymonde (Lost, Cold Case, Malcolm), Charlie Sanders, Bryan Callen (How I Met Your Mother), Bryce Johnson (Popular, Pretty Little Liars),  Caity Lotz (Mad Men), Toby Meuli...

So What ?

     Après la réussite de Teen Wolf (Lire la critique), MTV refait confiance aux so fashion loups-garous, en les accompagnant des classiques vampires et des so lame zombies, dans une comédie horrifique et gore qui remplit parfaitement son contrat : nous divertir une vingtaine de minutes. Ni plus ni moins. A la manière d'un Reno 911 ou d'un Bienvenue à Zombieland, elle traite sous forme de mockumentary les péripéties d'une bande de bras cassés face à un quotidien qui n'est pas si éloigné de notre réalité. C'est là que naît le plus intéressant décalage mis en place par la série : dans le monde de Death Valley, il est normal de croiser un loup-garou en pleine transformation à un feu rouge et de le traiter comme un alcoolique au volant; et on ne s'étonne pas de voir une prostituée vampire échanger ses charmes contre quelques gouttes de sang. Le danger est suffisamment grand pour que l'on s'inquiète un minimum pour les personnages. Le rythme est maintenu tout du long, même si certains duos sont plus amusants à suivre que d'autres, et, étonnamment, ce sont le femmes qui s'en sortent le mieux malgré le machisme ambiant. L'humour n'est pas fin mais ce n'est absolument pas ce que l'on attend de la série de toute façon. En revanche, les blagues se répétent déjà au cours du premier épisode. De mauvaise augure pour la suite ?

   Ainsi, on ne rit jamais aux éclats devant Death Valley, mais on prend du bon temps. Les acteurs ont l'air de s'éclater (et certains se font d'ailleurs bien éclater) tandis que leurs personnages sont des caricatures sans jamais tomber dans le ridicule ou le too much. Coté effets-spéciaux, les maquillages sont aussi réussis que ceux de The Walking Dead à mon sens et l'ambiance nocturne sonne très Southland, ce qui est indéniablement une qualité. Malgré toutes ces louanges, je suis assez pessimiste sur l'avenir de la série tant j'ai le sentiment que l'essentiel a été dit et montré dans le pilote. Oh, il y aura forcément quelques bonnes trouvailles dans les prochains épisodes mais l'ensemble risque de devenir très rapidement répétitif !

 How ?

2 juin 2012

Bunheads [Pilot]

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Pilot // Diffusion le 11 Juin sur ABC Family

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 What About ?

La reconversion d'une danseuse de Las Vegas qui, après s'être mariée à une connaissance lors d'une nuit de folie, devient professeur de danse dans une école tenue par sa nouvelle belle-mère au coeur d'une petite bourgade côtière très calme nommée Paradise...

Who's Who ?

Drama créé et produit par Amy Sherman-Palladino (Gilmore Girls, The Return Of Jezebel James). Avec Sutton Foster (Annie, Les MisérablesYoung Frankenstein, Shrek The Musical, Flight Of The Conchords...), Kelly Bishop (Gilmore Girls, Mercy), Alan Ruck (Spin City, Persons Unknown), Emma Dumont, Kaytlin Jenkins, Bailey Buntain, Julia Goldani Telles...

 So What ?

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   Une fois l'an, ABC Family lance une bonne série (sur deux ou trois, remarque, c'est pas si mal). En 2009, c'était 10 Things I Hate About You, qui pourrit sur mon disque dur depuis lors. En 2010, c'était Huge. Et je la regrette encore. En 2011, c'était Switched At Birth, et je n'ai pas trouvé la motivation -et le temps surtout- pour poursuivre. En 2012, ce sera Baby Daddy. Oops, Bunheads. Je ressors sincèrement charmé de ce pilote pourtant bourré de défauts, certainement parce qu'à la base, je n'en attendais strictement rien. Bien sûr, le nom de la créatrice, Amy Sherman-Palladino, ne m'est pas étranger mais je n'irai pas jusqu'à dire qu'il m'est familier. J'ai vu la première saison de Gilmore Girls sur France 2 et une partie de la deuxième, je ne sais plus très bien comment, et c'est tout. J'avais pourtant beaucoup aimé mais elle fait partie de mes rendez-vous manqués. Chaque sériephile en possède quelques uns, c'est ainsi. J'en ai tout de même vu suffisamment pour me rendre compte, et très vite, que Bunheads partageait de nombreux points communs avec Gilmore Girls. Trop ? 

   Avouons qu'en caricaturant, on pourrait aisément dire qu'Amy Sherman-Palladino s'est contentée de transposer ce qui a fait le succès et la réussite de sa création phare dans le milieu de la danse. La ville de Paradise ressemble à s'y méprendre à Stars Hollow, en tout cas dans l'idée. C'est la petite ville typique où tout le monde se connaît et où aucun secret ne peut survivre bien longtemps. On se sent du coup tout de suite comme chez nous, comme si l'on retournait à la maison. Cette émotion-là est si rare qu'elle est précieuse. Si Bunheads ne parvient pas à convaincre sur le long terme, on pourra toujours lui reconnaître cela. Et puis, avec un peu d'imagination, on peut la voir comme une sorte de spin-off de Gilmore Girls, centré sur une lointaine cousine de Lorelaï Gilmore, non ? Ce n'est pas très difficile en même temps : Michelle Simms, l'héroïne de la série, est semblable à la brave mère de Rory. Elle partage avec elle un même goût pour la folie douce, les erreurs successives et les monologues consistants et pertinents. Une denrée rare sur ABC Family. Cela dit, avec tout le respect que j'ai pour la carrière de Sutton Foster, essentiellement sur les planches de Broadway, je lui trouve un certain manque de grâce, aussi bien quand elle joue que quand elle danse. Je lui donne le bénéfice du doute sur ce dernier point puisqu'il s'agissait de la voir exécuter une "dog dance". Il y a plus glamour et sensuel. En revanche, elle possède un timing comique qui a fait ses preuves dès l'intro du pilote et qui devrait faire encore des merveilles par la suite. Je dirais même qu'elle n'a rien à envier à Lauren Graham ! Mais ne nous emballons point trop. Face à Sutton Foster, la créatrice a eu la bonne et logique idée -puisqu'elle vient elle aussi de Broadway- de mettre la main sur Kelly Bishop, sortie pour l'occasion de sa retraite post-Gilmore Girls, parsemée çà et là de quelques apparitions dans Mercy ou The Good Wife. Là encore, l'ombre d'Emily Gilmore n'est vraiment pas loin mais on fait assez vite la paix avec ces sentiments de redite. Depuis quand peut-on se permettre de cracher sur des portraits de personnages qui ne sont pas caricaturaux et instantanément attachants ? J'aurais aimé que le rôle du "mari" de Michelle soit tenu par un acteur plus charismatique -même s'il y a bien pire qu'Alan Ruck- mais de toute façon, on n'est pas forcément amené à le revoir vu le cliffhanger. Et j'adore les pilotes qui s'achèvent sur un cliffhanger

   Bien que la scène inaugurale de la série soit très efficace en terme de rythme et d'humour, les événements qui s'enchaînent juste après sont difficiles à avaler. Tout va très vite et la situation prend alors des allures grand guignolesques peu rassurantes. Il faut savoir fermer les yeux parfois sur ce genre de détails pour mieux se laisser porter ensuite. L'un des plus gros défis pour la scénariste sur ce premier épisode était d'introduire le monde de la danse avec le plus de naturel possible. Le pari est réussi, même si je sais d'avance que ce n'est pas cette partie-là de Bunheads qui m'intéressera le plus. L'avantage, c'est qu'elle est portée par des gamines a priori intéressantes, lesquelles sont incarnées par de jeunes actrices débutantes, toutes fraîches et ravies d'être là. Elles sont chacunes dans leurs rôles : la boulotte marrante (ma préférée, même si sa ressemblance avec Megan Hilty de Smash mais avec 20 ans de moins me perturbe), la bitch, la rebelle et la timide vraiment pas sûre d'elle. Je ne peux pas dire qu'elles m'emballent plus que ça pour l'heure, mais elles ont toutes du potentiel, et bien plus, par exemple, que leurs équivalents gymnastes de Make It or Break It. Elles forment un petit groupe de filles spirituelles pour Michelle et pour Fanny aussi. Il aura quand même fallu quatre personnages pour remplacer dignement Rory ! Sur le long terme, je ne sais vraiment pas si Bunheads peut tenir la route mais la richesse de ses personnages secondaires, donc les habitants de Paradise, sera cruciale, sans compter les potentiels futurs amoureux de Michelle. 

   Bunheads avait tout sur la papier pour n'être qu'une énième série sirupeuse et ennuyeuse, consacrée à des danseuses, typique du style ABC Family, alors qu'elle est au contraire intelligente, amusante et charmante, à l'image de sa créatrice. On se sent bien devant ce premier épisode et flatté d'être convié à suivre la nouvelle vie de Michelle, une héroïne déjà très attachante. En espérant qu'elle ne rejoigne pas trop vite le paradis des séries...

How ?

7 août 2008

Ciné Mix [Juillet 2oo8]

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L`événement


X-FILES : REGENERATION dnesblog3starsmq2B

18948997I Wanted To Believe ... J`aurais aimé que le retour des agents Mulder et Scully au cinéma soit une réussite. Ce n`est pas aussi mauvais qu`on le dit. Les fans purs et durs de la série retrouveront les ingrédients qui ont fait son succès. A un détail près : le fantastique ! Le film en est quasiment dépourvu alors que c`est l`élément qui a toujours fait la diffèrence ! Mulder et Scully sont rappelés par le FBI afin d`enquêter sur la mystérieuse disparition d`un de leurs agents. Un ancien prêtre pédophile qui a des visions va les aider, non sans créer suspicions et chaos intérieurs chez nos deux héros. A l`époque de la série, il y en a eu des histoires de serial-killers ! Mais ils avaient tous en eux quelque chose de différent, de surnaturel ... Ici, nous avons affaire à un simple Frankenstein Russe qui se sert d`êtres-humains pour faire des expériences douteuses. A la moitié du film, on sait déjà quasiment tout des tenants et des aboutissants de l`enquête. Reste juste à localiser le vieux fou en faisant face à quelques contre-temps. Une part de fantastique est insérée grâce au charismatique prêtre mais ça reste très léger pour du X-Files. On ne peut qu`être déçu sur ce point-là. Cependant, on ne peut pas dire que l`on s`ennuie. Les différents rebondissements qui parsément l`intrigue sont plutôt convaincants. Il y a ça-et-là quelques bonnes idées. Mais à aucun moment on ne ressent une réelle tension, une vive implication ou un sentiment de peur ou d`horreur. Rien de marquant, contrairement à de nombreux épisodes de la série qui, en deux fois moins de temps, réussissaient à nous transmettre toutes ces émotions.

Cela reste malgré tout un plaisir de retrouver nos deux agents du FBI préférés. Ils ont vieilli mais ils n`ont pas changé. Mulder a toujours des blagues douteuses à dire (il s`en donne à coeur joie dès qu`il s`agit de l`église et des pédophiles !), il est toujours habité par la foi, toujours hanté par le fantôme de sa soeur Samantha ... Scully travaille désormais dans un hôpital catholique et tente de panser ses blessures suite au départ de son fils William. On reste très vague quant au sort de l`enfant, juste une façon d`écarter discrétement (ou pas) un personnage qui aurait pu plomber le film. De plus, étant très lié à la mythologie de la série, il n`avait pas sa place puisque le film ne l`aborde à aucun moment. C`est donc un choix comprénhensible mais qui aurait pu être mieux expliqué. Cela donne malgré tout une dimension très touchante à Scully puisqu`elle se bat pour sauver la vie d`un enfant contre l`avis de tous, s`accrochant finalement à la foi. Cette foi qu`elle a tant de mal à trouver et à accepter. Le thème de la foi est un des fondements de la série, c`est donc très appréciable d`avoir choisi de l`aborder à nouveau. Dommage que la scène après le générique gâche un peu cela.

Le film est également truffé de petits clins d`oeil, avec notamment l`apparition de Chris Carter quelques secondes dans une scène, mais aussi le répertoire du portable de Mulder rempli de noms de producteurs et autres scénaristes de la série ! Ca, c`est pour permettre au fan acharné de la série d`avoir un sentiment de supériorité par rapport au petit mec perdu qui s`est retrouvé dans la salle un peu par hasard. L`humour est présent mais tout est concentré dans le début du film, ensuite plus rien. On retiendra surtout les blagues de Mulder et le zoom de la caméra sur le portrait de Bush dans les bureaux du FBI, avec la petite musique si familière du générique de la série. Au niveau de la réalisation, on reconnaît bien Chris Carter. Il s`en sort honorablement. Quant aux décors, je les ai trouvés divins, en parfaite adéquation avec l`ambiance sombre des X-Files. Les scènes dans les bois enneigés sont somptueuses et rappellent de bons souvenirs.

Au final, X-Files : Régénération n`est pas un film transcendant mais simplement correct. Il reste à peu près fidèle à la série même si le fantastique est très peu présent au profit d`une enquête assez banale. Les clins d`oeil sont appréciés et les personnages de Mulder et Scully n`ont pas perdu de leur charisme. Une part assez importante est consacrée à leur amour réciproque, chose assez inédite puisque, jusqu`ici, une pudeur mâtinée de mystère régnait en maître sur cet aspect de leur relation. Cette évolution est la bienvenue. Un film qui donne envie de se replonger dans les 9 (ou 7 pour les puristes) saisons de la série, en attendant un hypothétique deuxième film, cette fois consacré à la mythologie des X-Files ...

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Coup de Coeur


LE PREMIER JOUR DU RESTE DE TA VIE dnesblog5starsqq3B

18949329Le Premier Jour du reste de ta vie nous permet de suivre 5 jours décisifs dans la vie des membres d`une même famille. 5 jours où tout a basculé. Ensuite, plus rien n`est comme avant. Si ce film est un petit bijou, c`est d`abord grâce à une réalisation originale. Rémi Bezançon s`est fait plaisir et ça se sent ! Il a fait appel à Sinclair pour s`occuper de la bande-originale et ce dernier est plutôt inspiré. Plus qu`à la Nouvelle Star quand il s`agissait de juger les performances des candidats. Outre les thèmes originaux, quelques chansons très connues ont été choisies pour figurer sur la bande-son. Un excellent choix même si ça doit faire la 1oème fois, par exemple, que l`on entend le sublime Perfect Day de Lou Reed au cinéma. C`est peut-être cela qui donne ce sentiment que l`on ne regarde pas un film français mais un petit film indépendant américain. Il y a quelque chose de très anglo-saxon à la fois dans la mise en scène et dans l`humour. Ca change, ça fait du bien. Les acteurs sont au top, mentions spéciales à Jacques Gamblin, Zabou Breitman (trop rare) et Marc-André Grondin (vu précédemment dans CRAZY). Ils sont aussi bons dans la comédie que dans la drame. Justement, le film a la particularité de jouer sur les deux tableaux à merveille. Tout sonne juste. Impossible donc de ne pas se laisser embarquer par l`émotion ! Bien sûr, le film comporte un certain nombres de défauts (un portrait un peu moins réussi que les autres, des ficelles parfois trop grosses, un arrière-goût de déjà-vu) mais on les oublie vite. On a presque du mal à quitter cette famille, surtout quand Etienne Daho nous chante en guise de générique de fin son touchant Premier Jour ... "Debout peu importe le prix / Suivre son instinct et ses envies / Les plus essentielles" (...)

Autre film


BROKEN ENGLISH dnesblog3starsmq2B

18949730Rien de tel qu`une bonne petite comédie romantique américaine pour se détendre un soir d`été. Pas une du genre de celles que Katherine Heigl collectionne dernièrement hein. Non, une vraie comédie romantique dite "indépendante" avec le moins de niaiseries possible. Parker Posey, qui interpréte l`héroïne du film, c`est tout le contraire de Katherine Heigl. Un regard coquin, une allure de débraillée tout le temps à l`ouest, un humour ravageur et parfois un peu vache envers les autres et envers elle-même. Elle est Nora, une New Yorkaise trentenaire, cynique et évidemment célibataire. Car une fille cynique est toujours célibataire jusqu`au jour où ... elle recontre un petit frenchie de passage dans la mégalopole américaine. Julien, c`est Melvil Poupaud. Un excellent acteur quand il joue dans sa langue d`origine. On a beaucoup plus de mal à distinguer son talent quand il parle en anglais. Non pas que son anglais soit mauvais, mais ça sonne systématiquement faux. Je suppose que les américains ressentent la même chose quand ils regardent un film où un américain essaye de parler correctement français à Paris. Le charme n`est pas le même. N`empêche que ça gâche un peu le plaisir. D`autant que Parker Posey est formidable. Le contraste est parfois saisissant. Puis ce garçon est bien trop parfait pour être honnête. A part ça, on se régale ! Les dialogues sont très bons, plein d`humour, et les scènes tendres ne sont pas niaises. Tout le passage à Paris est particulièrement réussi. Ceci dit, dans un genre assez proche, je préfère mille fois le 2 Days In Paris de Julie Delpy. Plus bavard mais aussi plus déjanté ! Toujours est-il qu`un film comme ça, ça fait du bien sans rendre idiot. Que demander de plus ? 

29 août 2008

The L Word [Saison 1]

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Suite à l`article fort élogieux de Tristana publié au début de l`été sur le blog (que vous pouvez toujours consulter ICI), j`ai décidé de me lancer dans le visionnage de la saison 1 de The L Word, série qui, rappelons-le, raconte les joies et les déboires d`un groupe d`amies lesbiennes dans un Los Angeles branché et résidentiel. Je tiens donc à remercier Tristana pour cette découverte. Si cette première saison est loin d`être parfaite, elle a le mérite de nous présenter des personnages attachants tout en bousculant l`ordre établi. Puisque la comparaison est inévitable, autant commencer par cela : The L Word propose un melting-pot des sexualités, au contraire de sa grande soeur Queer As Folk qui restait confinée dans un communauté très fermée où l`on voulait presque nous faire croire parfois que l`homosexualité était la norme, que tous les habitants de Pittsburg, ou presque, étaient homosexuels ! The L Word a le mérite de parler de toutes les formes de sexualité. Le plaisir saphique est évidemment davantage traité mais certains personnages sont hétérosexuels, d`autres sont des homosexuels en devenir et d`autres sont bisexuels ou à la recherche de leur identité sexuel. Ca fait beaucoup de "sexuel", oui. C`est vrai que la série n`est pas avarde en scènes érotiques mais elles ne sont jamais gratuites et elles sont superbement filmées, au plus près des corps et des souffles. 

Je dois bien avouer que le pilote ne m`avait que très moyennement convaincu. On sentait le potentiel de la série mais, malgré sa durée d`1h1o, il n`avait pas réussi à présenter tous les personnages de manière claire. Il y a beaucoup de personnages et seuls trois ou quatre étaient vraiment mis en avant, tandis que les autres étaient là, tapis dans l`ombre, prêts à raconter leur histoire à eux mais sans jamais qu`on leur en donne la possibilité. Cette erreur a été réparée par la suite, dès le deuxième épisode, et chacune des filles a eu sa ou ses storylines. Un désèquilibre subsiste toujours mais il est moins prononcé. Puisque l`on en est à parler des mauvais points, autant parler tout de suite des scènes inaugurales de chaque épisode. Elles font la singularité de la série mais elles sont trop souvent déconnectées. Ma favorite, pourtant très déconnectée, était celle du policier qui se fait faire une pipe dans les toilettes d`un bar et qui coffre ensuite le pauvre gamin pour racollage. On le revoit plus tard dans l`épisode qui arrête une des filles et il en profite pour tenir un discours à vomir sur lè homosexualité. Ca, c`était bien vu. Après, d`autres scènes teaser sont bien moins réussies, voire carrément ratées. Je ne sais pas si cela va perdurer dans les prochaines saisons mais si ces scènes venaient à disparaître, elles ne me manqueraient pas. Autre problème : la durée des épisodes. La norme sur le câble est de 50 minutes. The L Word s`y plie. Mais là où ces 5o minutes sont par exemple parfaitement utilisées dans Dexter, elles sont souvent gâchées dans The L Word par des lenteurs exagérées. Plus d`une fois je me suis ennuyé devant la série et ça n`est jamais bon signe. Ca manque de rythme. Pourtant, le season finale d`une durée précise de 58 minutes, a parfaitement su les utiliser pour faire quelque chose de rythmé et de prenant. C`est donc possible.

L_Word_2004_6Le point fort de la série vient des personnages. Ils se révélent au fur et à mesure et déjà en une saison, on perçoit une certaine évolution chez bon nombre d`entre eux. Celle par qui la série est introduite, Jenny, est un personnage ambigü, qui suscite chez moi à la fois l`intérêt et l`agacement. A travers elle, nous entrons les yeux grands écarquillés dans le monde des lesbiennes. On se rend très rapidement compte que c`est un monde très proche de celui des hétéros. Jenny se pose trop rapidement à mon goût des questions sur sa sexualité. Elle arrive à Los Angeles, c`est la parfaite minette hétéro, et en une rencontre, son monde bascule. C`est un peu trop gros. Par la suite, ses états d`âmes sont mieux développés et on comprend pas mal de choses. Sa relation avec Tim est passionnante car en constante évolution, passant d`un sentiment à un autre. Marina est là, au milieu de tout ça, avec sa froideur et son mystère forcément attirants. Si Karine Lombard joue souvent comme un pied (est-ce à cause de son accent ?), son personnage n`en est pas moins fascinant ! Dans le season finale, on comprend que derrière cette apparente force se cache une grande fragilité. J`ai hâte que cet aspect de sa personnalité soit plus mis en avant et qu`on la découvre sous un autre jour.

Bette et Tina forment le couple stable de la série. Ensemble depuis déjà plusieurs années, elles envisagent au début de la série de faire un enfant. Tout ne se passera pas comme prévu et que le projet sera momentanément abandonné. Elles me font énormément penser au couple de lesbiennes de Queer As Folk. On retrouve le même schéma et j`ai un peu peur de ne pas être supris, du coup, sur la longueur. C`est typiquement le genre de couple qui va constamment s`aimer et se déchirer jusqu`à ce qu`elles comprennent qu`elles sont faites l`une pour l`autre et que tout se termine sur un happy-end. Malgré ceka, j`ai beaucoup aimé suivre leurs aventures et surtout leurs épreuves. Tina a dû faire face à une fausse couche tandis que Bette la trompait. Elles sont responsables toutes les deux de la plus belle scène de cette première saison, et une des plus belles scènes que j`ai eu l`occasion de voir à la télévision, dans le season finale. Tina vient d`apprendre que Bette la trompe et elles partent dans un corps à corps passionné où l`amour et la violence s`entremêlent. Cette scène est magnifique et marquante.

Alice est un des personnages que l`on connaît le moins. On sait qu`elle a une mère envahissante, qu`elle est bisexuelle et c`est à peu près tout. Ah si, c`est l`amie fidèle, celle qui est toujours là pour les autres. Je l`aime bien mais je reste pour le moment sur ma faim la concernant. Le personnage de Dana a été davantage exploré. C`est la tennis-woman qui n`a pas encore fait son coming-out ni familial ni public et qui a un coeur d`artichaud en plus d`être assez influençable. Elle est parfois touchante mais elle ne m`accroche pas plus que ça. Quant à Kit, c`est la demi-soeur de Bette, hétérosexuelle, chanteuse has been et ancienne alcoolique. Je l`aime bien elle aussi et ses failles semblent intéressantes. Pour le moment, on est encore pas mal dans le flou et on ne sait pas grand chose de son passé, ni le pourquoi de se failles. Et puis il y a Shane, la Brian Kinney au féminin-masculin, qui tombe amoureuse alors qu`elle s`était promise que ça n`arriverait jamais afin de ne pas souffrir. J`ai un peu de mal avec elle pour le moment. Je la trouve un peu dure. Puis on ne sait quasiment rien d`elle. A creuser donc.

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Bilan // La première saison de The L Word est une agréable mise en bouche. Agréable à l`oeil, on se laisse tenter et on y goûte. La première bouchée déstabilise, on est presque déçu car on s`attendait à une saveur plus prononcée puis, après plusieurs bouchées, on se rend compte que c`est avec le temps qu`elle s`apprécie. Une fois la bouchée terminée, on en redemande ! Ca doit être un peu comme un premier cunilingus, en fait.

31 décembre 2008

Beyoncé [I Am ... Sasha Fierce]

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   Je vais vous faire une confidence : les chansons de Beyoncé m'ont toujours laissé indifférent. Bien-sûr, comme tout le monde, je trouvais Crazy In Love super bien balancée et le déhanché de la chanteuse dans le clip parfait. Baby Boy avait un coté envoûtant pas pour me déplaire et Naughty Girl m'a fortement agacé en son temps. Beautiful Liar, le duo avec Shakira, est une chanson que je déteste profondément sans que je sache pourquoi et puis j'admet avoir un faible pour Irreplaceable. Sorti de ces quelques singles, je trouve ses deux premiers albums sans intérêt. Et puis est arrivé le dernier en date, I Am... Sasha Fierce, et là, j'ai eu une révélation, enfin deux : Beyoncé a une magnifique voix et je crois qu'en fait, je l'aime bien.

   Cet album "concept" n'est pas un chef d'oeuvre, loin de là. Mais il est rempli de mélodies très efficaces et une grande émotion s'en dégage. Je parle là des ballades qui constituent la première moitié de l'album. L'autre moitié est beaucoup plus dansante mais elle a su proposer autre chose que ce qu'elle a déjà fait. Les ballades donc. Evidemment, If I were a boy, le premier single, est très efficace. Les paroles sont extrêmement crétines en revanche, Beyoncé enfilant les clichés sur les mecs comme on enfile des perles. Halo, c'est probablement LE tube de l'album. Dès la première écoute, impossible de résister à cette voix et à ces belles paroles. Ensuite, que vous le vouliez ou non, elle est entrée dans votre tête et il est difficile de l'en sortir. Broken-Hearted Girl me plaît également beaucoup. Elle est à la fois lente et rythmée. Si si, c'est possible ! En fait, je vais vous dire : je crois que le succès de Rihanna a donné des idées à ses consoeurs qui se sont tout à coup senties dépassées. Et Beyoncé a réussi à faire quelque chose qui se rapproche de ce que fait Rihanna, sans la copier pour autant. Je ne suis pas en train de dire que Rihanna est la meilleure chanteuse actuelle. Mais son succès fait des envieuses et il faut bien admettre qu'elle propose un univers, visuel notamment, plutôt convaincant et réfléchi (le clip de Disturbia par exemple). Elle-même lorgne pas mal du coté de Madonna et ne s'en cache pas. Bref, petit apparté pour dire simplement que toutes ces ballades regorgent de petits sons électroniques addictifs. Ainsi, Disappear et surtout Scared of Lonely sont vraiment très réussies. Ave Maria, qui pue trop la religion pour moi, est certainement celle qui met le plus en valeur la voix de la nouvelle diva.

   Les chansons up-tempo me font, pour certaines, penser à ce que fait Kelis ! Et j'aime beaucoup beaucoup Kelis. Je ne saurai pas bien comment définir son style mais ce que Beyoncé propose là en est proche. Single Ladies est excellente. Enfin le clip et le buzz qu'il y a eu autour a bien aidé. En réalité, elle est super répétitive et agaçante. Mais enivrante aussi. Dans le même style, on a Diva, autre single, bien sympathique. "Diva is a female version of a hustler" : le ton est donné ! Video Phone et Radio sont assez proches de ce que fait Sean Paul. Et lui, je ne l'aime pas du tout. Mais à la sauce Beyoncé, ça passe drôlement mieux. Il faut dire qu'elle sait chanter, elle. Mais LE tube up-tempo de l'album, c'est Sweet Dreams (rien à voir avec la chanson d'Eurythmics reprise 40 000 fois). Pour le coup, c'est du Rihanna pur jus et c'est vraiment très très bon. Ce serait idiot de ne pas la sortir en single !

   Lassant au bout d'un moment, I Am... Sasha Fierce est malgré tout certainement le meilleur album de Beyoncé à ce jour. Le plus original, le plus émouvant et le mieux produit. Il regorge de tubes en puissance. A acheter, je ne sais pas. Mais à télécharger absolument !


Le clip de Single Ladies

Halo

Sweet Dreams

3 mars 2012

Qui pour succéder aux "Desperate Housewives" ?

Au fil des 8 saisons de Desperate Housewives, de nombreuses concurrentes ont tenté de détrôner la série culte. Aucune n'a réussi mais certaines se sont bien battues pendant que d'autres se sont vautrées ! Tour d'horizon des successeurs potentiels, du passé comme du futur !

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2004. La chaîne ABC, alors en difficultés depuis que la plupart de ses séries phares se sont achevées et qu’aucune de ses nouveautés ne rencontrent le succès escompté, choisit d’accorder sa confiance à un certain Marc Cherry, un nom parmi tant d’autres dans l’industrie télévisuelle. Il a travaillé quelques temps sur la sitcom populaire Les Craquantes avant de créer plusieurs comédies qui ont toutes été des échecs cuisants. Son dernier projet en date, Desperate Housewives, dont l’idée lui est venue en discutant avec sa propre mère, a été rejeté tour à tour par HBO, Showtime et l’ensemble des principaux networks (CBS, NBC et FOX). Pourtant, les prémices de cette histoire novatrice séduisent les dirigeants d’ABC qui en commandent un pilote, lequel devient quelques mois plus tard une série. Une campagne de promotion parfaitement orchestrée plus tard, le 3 Octobre, la série fait ses débuts à l’antenne et parvient à attirer plus de 21 millions d’américains. Le début d’un phénomène…

 

Vidéo promotionnelle de la 1ère saison.

 

2012. Après avoir connu beaucoup de hauts (des audiences énormes, un rayonnement incroyable à l'international, des récompenses) et quelques bas (des scandales, des critiques acerbes, des déceptions d'audience), Desperate Housewives s'apprête à tirer sa révérence au terme de sa 8ème saison, d'un commun accord entre Marc Cherry et ABC. La série a indéniablement marqué la télévision et figurera parmi les programmes les plus cultes des années 2000, au même titre qu'un Lost ou un Grey's Anatomy, d'ailleurs lancées elles aussi en 2004 et sur la même chaîne. Si la première a créé de nombreuses vocations, amenant une vague de séries très feuilletonnantes et conceptuelles qui ont rarement fonctionné sur la longueur (HeroesThe Nine : 52 heures en enfer,InvasionDay BreakFlashForwardThe Event...), Desperate Housewives a probablement boosté le genre de la dramédie, qui n'était pas majoritaire à l'époque, élargi le nombre de femmes héroïnes (ouvrant la voie aux plus déviantes "housewives" telles que Nancy Botwin de Weeds ou Tara Gregson de United States of Tara) mais n'a jamais vraiment été égalée dans le domaine. Il ne faut cependant pas oublier que, malgré son originalité sur la forme, la série était souvent comparée à ses débuts au soap de prime time Côte Ouest qui a fait les beaux jours de la télévision américaine pendant 14 ans !

 

Voici notre tour d'horizon des différentes tentatives de" copies" de la série et de ses potentiels successeurs, avec du Jardins Secrets, du Amas de Casa Desperadas, du Army Wives, du Pretty Little Liars, du GCB, du Devious Maids dedans....

 

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18 août 2012

Americana [Pilot Script]

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Ecrit par Michael Seitzman pour ABC Studios et ABC. 63 pages.

 La vie familiale du célèbre couturier Robert Soulter est bouleversée lorsqu'une jeune styliste pleine d'ambition fait son entrée dans l'entreprise, laquelle n'est autre que la fille de son frère. A moins que ce ne soit la sienne...

Avec Anthony LaPaglia (FBI : portés disparus), Emilie de Ravin (Lost, Roswell), Ken Olin (Brothers & Sisters, Génération pub), Ashley Greene (Twilight, Pan Am), Annabeth Gish (X-Files), Christine Adams (Terra Nova), Tiffany Hines (Nikita)...

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Selon UglyFrenchBoy

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   On aura beau le décrire de quelque manière que ce soit, Americana est le croisement entre Jane by design et Dallas, lorgnant bien évidemment davantage sur cette dernière. Si l’environnement du mannequinat et du textile n’a rien de bien original, il en est de même pour les intrigues. Le pilote laisse aisément entrevoir un  bien trop lourd cahier des charges « soapien ». A lui tout seul cet épisode est un défilé de situations convenues:  l’identité du vrai père de l’héroïne cachée à celle-ci, une famille qui se déchire autour d’un empire, une entreprise sur la pente descente autant sur le plan créatif que financier et, forcément, des coups bas et de l'infidélité.

   La jeune et la plus vieille génération se côtoient ainsi avec son lot d’arrivistes et de corps dénudés, autant du côté de la gent féminine que masculine. La fameuse règle marketing de la scène shirtless avant la fin du deuxième acte est respectée, et plus encore. Les personnages, introduits brièvement, semblent tous servir de faire-valoir à Robert et Alice, respectivement interprétés par Anthony LaPaglia et Ashley Greene. On imagine cette dernière sans problème à l’aise dans son rôle, comme le laissent suggérer les deux extraits parus sur internet.

   Le récit s’aventure légèrement et de manière peu subtile du côté de la satire sociale. Ceux qui ont fait le choix de l’argent sont montrés sous un aspect négatif. Des archétypes, Americana en a donc tout un lot, même s’il est difficile de s’en dispenser lors d’un pilote d’un prime-time soap. Le reproche que l’on peut donc faire au projet est surtout d’avoir proposé quelque chose de très classique. Seule la dernière scène du pilote est surprenante et annonce un fort potentiel au personnage de Francesca, alias Émilie de Ravin.

    Dans l’ensemble, le résultat est commun, et les répliques n’élèvent pas Americana au-dessus de sa condition. Tout est très premier degré. Seule la tirade de Robert, façon Chief Webber dans le pilote de Grey’s Anatomy, se distingue du reste. C’est trop peu pour sortir ce pilote de sa fadeur.

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Selon Moi

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   Americana aurait pu être un super soap... dans les années 90.  Son scénariste, Michael Seitzman, en a visiblement été très friand à l'époque et, avec la résurgence du genre, il a certainement vu l'opportunité d'en créer un nouveau absolument semblable à ses aînés. C'en est même effarant à quel point ce script reprend tout ce qu'on a déjà vu 100 fois, au rebondissement près. Il aurait pu se rattraper sur l'ambiance ou sur le décor mais même pas : l'univers de la mode, parfait pour les coups bas et les coucheries, a déjà été maintes fois utilisé. Amour, gloire et beauté, ça ne vous dit rien ? 20 ans que ça dure quand même ! L'éphémère Models Inc. ? Ugly Betty (qui a eu l'intelligence de jouer à fond la carte du second degré) ? Et il y en a eu d'autres...

   Bref, Americana fait tout sauf dans l'originalité mais on sent une telle bonne volonté de la part de l'auteur qu'on ne peut décemment pas y rester insensible. Je n'ai pas été très surpris tout au long de la lecture, pas à un seul instant même, mais je n'ai pas décroché. Je suppose que le pilote une fois tourné était dans le même esprit : efficace mais déjà vu. Le casting était plutôt pas mal en plus, je suis à peu près sûr que si la série avait vu le jour, je l'aurais volontiers suivi. Mais, tout comme Revenge, je soupçonne Americana d'être trop gentillette au final, avec beaucoup trop de personnages avec un bon fond et trop peu de "vrais" vilains qu'on adore détester. Et puis elle ne faisait de toute façon pas le poids face à Nashville ou 666 Park Avenue. Sur ce coup-là, on peut affirmer qu'ABC a fait le bon choix !

13 novembre 2012

Grey's Anatomy [9x 05]

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Beautiful Doom // 9 260 000 tlsp.

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   Elle est belle l'amitié des "Dark & Twisted Sisters" de Grey's Anatomy. L'une des plus marquantes de la télévision ?  Assurément. Et cela méritait bien un épisode spécial leur étant totalement consacré. Si les deux femmes ont énormément évolué au fil des années et au fil des saisons, elles sont restées soudées, à quelques embrouilles bien normales près, et tous les drames qui leur ont barré la route n'ont fait que les rapprocher. Elles forment l'unique véritable constante de la série. Elles sont leur  "person" respective, et elles sont un peu les nôtres aussi.

   Je me trompe peut-être, mais j'ai le sentiment que ce 5ème épisode de la saison 9 clôt le chapitre du traumatisme post-crash d'avion, en tout cas pour Meredith et Cristina car il reste bien sûr à soigner les blessures physiques et psychiques d'Arizona. En l'absence de Derek, la chirurgienne du Seattle Grace doit jongler entre ses activités professionnelles pour le moins prenantes et sa vie de mère qu'il l'est tout autant. Elle se fait aider par à peu près tous les collègues qui lui passent sous la main, entre les nouveaux internes réticents à cette idée parce qu'ils ne sont pas là pour ça et les résidents qui sont tous ravis de tenir un bébé dans leurs bras quelques instants. Les conseils avisés de Callie puis de Bailey sont les bienvenus et permettent de rappeler combien les personnages sont proches et solidaires, les femmes tout particulièrement. Grey's Anatomy est définitivement une série qui vit avec son temps et qui place la femme dans une position où elle peut tout avoir contrairement aux idées reçues, c'est-à-dire être une femme accomplie au travail et à la maison. Je ne peux m'empêcher de voir Shonda Rhimes en filigrane, qui gère -pour encore quelques semaines au moins- trois séries différentes, qui développe plusieurs projets en tant que productrice, et qui élève on ne sait quand et comment ses enfants dont un nourrisson ! Le combat quotidien de Meredith est tout aussi impressionnant, d'autant qu'elle doit faire face cette semaine à une patiente dont l'âge et le cas lui font furieusement penser à sa défunte soeur Lexie, qu'elle l'admette ou non. Il est vrai que depuis le Season Premiere, le sujet n'a été que trop peu abordé, comme si, au fond, cette mort n'en était qu'une de plus dans une vie qui en était déjà jalonnée. Lexie méritait mieux que ça. Le parallèle médical n'était pas des plus fins, et le cas en lui-même nous importait de toute façon finalement peu. Tout ce qui comptait, c'était que Meredith réalise tout le chemin parcouru, tout le chemin qui lui reste encore à parcourir, pour sa mère, pour sa fille, pour son couple et pour Lexie. 

   Dans le Minnesota, sous une montagne de neige, certes, mais jamais vraiment très loin de Meredith grâce au téléphone -les split-screen et le parallélisme étaient sympas, les échos de voix très bizarres beaucoup moins- Cristina en a aussi compris des choses. Au contact du Dr. Thomas, elle a appris l'humilité, la patience et plein de trucs techniques qu'elle a toujours cru dépassés et qui se sont en fait révélés pertinents. Elle s'est aussi redécouverte à son contact, pas seulement professionnellement, humainement aussi. Elle a ré-appris à rire, à faire confiance, à se lâcher. Dès lors, son retour à Seattle à la fin de l'épisode semblait parfaitement logique et habilement amené. Elle a souffert, énormément, mais elle est maintenant plus forte et douée de compassion. Ses douleurs l'ont fait avancer. Elle était déjà l'une des chirurgiennes les plus douées de sa génération. Elle est maintenant LA chirurgienne la plus douée de sa génération ! Vive Cristina Yang ! Et RIP Dr. Thomas. On ne connaissait pas ce vieux monsieur depuis longtemps mais il était fichtrement attachant et a offert plein de beaux moments d'émotion en ce début de saison. 

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// Bilan // Beautiful Doom n'est pas un exercice de style totalement convaincant, mais un bon épisode malgré tout, qui oscille entre intimisme et classicisme, et qui renforce le lien si particulier qui unit nos héroïnes. Peut-être un peu trop sobre au final, mais touchant et pertinent.

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