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Des News En Séries, Le Blog
28 décembre 2010

Fringe [3x 07]

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The Abducted // 4 85o ooo tlsp.

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   C'est sans aucune réserve que je décerne à cet épisode de Fringe le prix de celui le plus hâletant qu'il m'a été donné de voir depuis quelques temps toutes séries confondues. L'enquête de la semaine, celle du Candyman, qui n'avait finalement rien de paranormal, n'était pas seulement passionnante à suivre grâce aux capacités et déductions d'Olivia, mais aussi parce qu'elle faisait considérablement avancer la trame principale. On a appris en un épisode plus de choses sur le Broyles de l'autre univers qu'en trois saisons sur notre Broyles. On pourrait le voir comme une critique mais je trouve au contraire que c'est une belle idée. Et puis après tout, rien ne nous dit que le Candyman n'existe pas dans notre Monde et qu'il n'a pas kidnappé de la même façon le fils de l'agent... Dans ce cas, on aurait beaucoup appris sur lui tout court. Et puis c'était super émouvant. Je retiens toutes les scènes avec le petit garçon mais surtout celle où il parle avec Olivia au borde de l'eau. C'était poignant et super bien joué. Les enfants réussissent bien à la série (même si la nièce d'Olivia n'a toujours pas trouvé son utilité). Je me souviens toujours de l'épisode Inner Child de la saison 1 avec le mini-Observer. L'enquête était sans doute un peu trop rapide et simple pour être parfaitement crédible mais on lui demandait juste d'être prenante et le contrat est entièrement rempli.

   Le peu de temps restant a été accordé à Olivia et sa prise de conscience la conduisant à une fuite, qui a malheureusement échoué in extremis. Mais je ne suis pas certain de vouloir revoir la vraie Olivia dans notre Monde aussi vite, d'autant que cela pourrait signifier la fin de l'alternance Notre Univers/Univers parallèle et ce serait dommage puisque la série a trouvé un rythme de croisière par ce biais. Le chemin risque d'être encore long cela dit et la révélation faite à Peter en fin d'épisode devrait permettre au prochain épisode d'être mémorable ! Sinon, j'aime beaucoup la relation nouée entre Olivia et Henry, même si on n'est pas forcément amené à le recroiser. Je me demande cela dit si sa version non-alternative pourrait avoir un rôle à jouer dans notre Univers.   

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// Bilan // Un grand épisode de Fringe, qui en promet d'autres encore plus excitants et savoureux. La promesse sera-t-elle tenue dans la suite de la saison 3 ?

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1 décembre 2010

Glee [2x 08]

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Furt // 10 41o ooo tlsp.

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 Toujours aussi peu subtile dans son écriture, Glee nous offre un épisode "mariage" qui sort un peu de nulle part et qui atteint bien rapidement ses limites. Etait-il vraiment judicieux de traiter de ce thème dans toutes les intrigues ? Sue qui se marie avec elle-même, c'est délirant si on veut et ce n'est pas si étonnant venant de la part de ce personnage que l'on commence à bien connaître, mais c'est avant tout ridicule. Ce qui sauve la storyline : la présence de Carol Burnett dans le rôle de la mère de Sue, que l'on est ravi de rencontrer même si c'est la déception qui est de mise au final. Le délire autour de sa chasse aux nazis était drôle quand il était évoqué par Sue mais il l'est beaucoup moins en "vrai". Disons que c'était lourd au bout d'un moment. Je reconnais cependant que les scénaristes vont au bout de leur délire, qui est en plus super osé dans l'esprit. L'autre élément salvateur, qui n'est qu'un détail, c'est le jogging de mariée de Sue ! Chapeau aux stylistes ! Beau boulot. Le duo partagé par Jane Lynch et la guest du jour m'a plutôt plu bien que la chanson choisie n'a pas grand intérêt à mes yeux. Ce qui a cloché pour moi ? Le fond. On cherche une fois de plus à expliquer pourquoi Sue Sylvester est devenue Sue Sylvester. A-t-on vraiment envie de le savoir, surtout quand c'est aussi caricatural ? Bien-sûr, on nous a ressorti la soeur trisomique comme à chaque fois. C'est l'excuse à tout, le prétexte à tout. Et hop, le discours sur la différence nous est resservi. Il faudrait sans doute que j'accepte qu'il est à la base du concept de Glee et que l'on n'y échappera plus jusqu'à la fin. Mais c'est bien la preuve que la série ne peut pas tenir sur la longueur...

   A travers l'intrigue de Kurt, décidémment plus mis en valeur que n'importe quel autre personnage cette saison, Sue nous a montré une autre facette de sa personnalité, plus humaine et surtout plus juste. Est-ce que le principal Figgins aurait pris la même décision qu'elle ? Pas sûr. Je trouve en tous cas que cet harcélement envers Kurt a trop duré. Il n'a jamais été hyper crédible mais il ne l'est plus du tout maintenant. Comme en plus Chris Colfer a tendance à en faire des tonnes pour montrer la gravité de la situation, ça passe difficilement. Le départ final ne m'a fait ni chaud ni froid. Kurt sera de retour au Glee Club dans trois épisodes maximum de toute façon... Mais venons-en à la partie la plus réussie de l'épisode : le mariage de Carole et Burt. Ce couple est à mon sens le plus attachant de la série. Pas de drama outrancier avec eux, juste beaucoup de simplicité et de naturel. Leurs discours à destination de Finn et Kurt étaient émouvants, même si j'émet quelques réserves au sujet du lien qui lie ces deux-là. On veut absolument nous les présenter comme deux frères super soudés. C'est trop forcé et surtout trop rapide, mais comme toujours avec Glee. La bague de fiançailles de Big Lips à Quinn en est l'illustration parfaite ! On sent bien que Quinn est réticente mais je trouve ça quand même abusé. Ils sont au lycée merde ! Au niveau des prestations de cet épisode, la seule qui m'a vraiment marqué est l'entrée dans l'église parce que c'était super joyeux et enthousiasmant (pour moi qui déteste les mariages en plus...) mais c'est un copier-coller d'une vidéo YouTube qui a fait le tour du net il y a quelques mois. L'originalité est donc toute relative.    

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// Bilan // En saison 1, je reprochais beaucoup à Glee d'être très inégale d'un épisode à l'autre. En saison 2, pour le moment, ce que je retiens, c'est qu'à peu près tous les épisodes sont du même niveau, un niveau moyen. Mais alors que préférer ?

21 décembre 2010

Fringe [3x 06]

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6955 kHz // 4 82o ooo tlsp.

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   Entre les références aux chiffres de Lost à peine dissimulées et ce nouveau pan mythologique fascinant et excitant, Fringe marque encore des points en cette saison 3 ! Les "First People", présents sur Terre avant même les dinosaures, ont enterré des machines un peu partout (à travers le monde ?). Tiens, ça rappelle aussi les artefacts de Rambaldi dans Alias. Je trouve cette idée, qui sort certes un peu de nulle part, excellente. Et pour une fois, ce n'est pas Walter qui a tout trouvé tout seul mais Astrid qui a plus aidé que jamais. J'attendais depuis longtemps qu'elle sorte de l'ombre et qu'elle prenne plus d'initiatives. Ce moment est peut-être venu. Ou alors ce n'était qu'une fulgurance. Elle ne ressemblerait pas de plus en plus à l'Astrid d'"Over There" en fait ? Et si... ? Non, je vais trop loin. En tous cas, j'ai hâte d'en découvrir davantage sur ces étranges personnages et, qui sait, leur lien avec les Observers. Il doit bien y en avoir un, non ? C'est fou ce que la série a gagné en complexité et en profondeur en deux saisons...

   Comme d'habitude, si l'enquête est menée à tambours battant, ce n'est pas ce qui nous intéresse le plus. Les personnages sont en train d'évoluer dans des directions inattendues. Dans cet épisode précisément, les rôles semblaient inversés. C'est Peter qui croyait et qui perseverait et c'est Walter qui doutait et qui était prêt à abandonner. Sa conversation sur un banc avec Nina Sharp -toujours trop rare- avait de l'importance. Créer plutôt que détruire... Quant à FauxLivia -j'ai appris qu'on l'appelait comme ça- elle commence doucement à se trahir. Je me demande même par moment si Peter ne se doute pas de quelque chose en cachant extrêmement bien son jeu. C'est-à-dire, pardonnez l'expression : en la sautant ET en lui apportant le petit-déjeuner au lit. Mince, j'ai beau savoir pertinemment que ce n'est pas la vraie Olivia, ça me choque vraiment de les voir roucouler en pyjama. La fin de l'épisode, qui m'a moyennement plu avec cette énième scène devant la machine à écrire, a le mérite de faire passer les choses à l'étape supérieure : Olivia a bien compris par l'intermédiaire d'une projection de Peter qu'il fallait qu'elle s'enfuit. Mais j'aimerais plutôt qu'elle se joue d'abord un peu de Walternate et éventuellement de ses collègues, Broyles surtout. Il n'y a pas de raison que FauxLivia soit la seule à s'amuser !      

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// Bilan // Un épisode important et marquant de Fringe. Un tournant ? Depuis quelques épisodes, on a toujours l'impression d'être à un tournant de la série en même temps...

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24 avril 2011

Coming Next [4ème Round: FOX]

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Grâce à l'indétrônable et increvable American Idol, la FOX a encore vécu une belle saison. Pourtant, le Dr. House a perdu quelques plumes et les séries animées du dimanche font de moins en moins recette. Bones, en revanche, vit une de ses meilleures saisons, tandis que Glee a transformé l'essai en belle réussite. Fringe fait figure de survivante malgré ses audiences déclinantes, devenues même ridicules on peut le dire, et Lie To Me et Human Target passent inaperçues. Quant aux nouveautés lancées l'an passé... Il y a d'abord Lone Star, une série extraordinaire, arrêtée au bout de trois épisodes; The Chicago Code, sans doute pas mauvaise mais qui ne décolle pas; Raising Hope, une excellente sitcom, fraîche et amusante, déjà renouvelée pour une saison 2; Traffic Light, un beau flop, et Breaking In, qui, si elle est sauvée, ne le devra qu'à son lead-in (Idol). Le bilan n'est donc pas des plus positifs pour la FOX... La saison prochaine, avec l'arrivée de X-Factor dès l'automne, et logiquement de Terra Nova également, les cases libres sont très peu nombreuses. Très peu des projets qui suivent vont donc être commandés...

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1. ALCATRAZ

Des prisonniers et des gardiens de la célèbre prison d'Alcatraz réapparaissent trente ans après leur disparition dans des circonstances étranges. Des agents du FBI, chargés de les retrouver, vont être confrontés aux nombreux mystères de la prison...

Drama créé par Elizabeth Sarnoff (Lost, Deadwood) et produit par J.J. Abrams (Alias, Lost, Fringe). Avec Sarah Jones (Sons Of Anarchy), Jorge Garcia (Lost), Parminder Nagra (Urgences), Sam Neill, Santiago Cabrera (Heroes)...

 

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2. LOCKE & KEY

Nina Locke et ses trois fils, Tyler, Kinsey et Bode, qui ont survécu à un événement tragique, tentent de reconstruire leur vie à Keyhouse, leur maison familiale à Lovecraft dans le Massachusetts. Cette vieille bâtisse possède une particularité : ses murs renferment des clés secrétes et fantastiques qu'une créature est prête à tout pour récupérer...

Drama créé par Josh Friedman (Terminator: The Sarah Connor Chronicles). Produit par Alex Kurtzman et Roberto Orci (Fringe, Star Trek, Hawaii Five-O) et Steven Spielberg. Avec Miranda Otto (Cashmere Mafia), Nick Stahl (La caravane de l'étrange), Jesse McCartney (Summerland), Sarah Bolger...

 

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3. FAMILY ALBUM

Dave, un père bien décidé à resserrer les liens entre les membres de sa grande famille, embarque tout le monde en vacances d'été...

Comédie créée par Joe Port et Joe Wiseman. Avec Mike O'Malley (Glee), Rachael Harris (Very Bad Trip), Rob Huebel, Joy Osmanski...

 

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4. TOUCH

Un père découvre que son fils autiste et muet peut prédire l'avenir...

Drama créé par Tim Kring (Heroes). Avec Kiefer Sutherland (24).

 

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5. EXIT STRATEGY

Une équipe de 5 experts associée à la CIA a pour mission de déployer ses talents en cas d'opérations qui tournent mal à travers le monde...

Drama créé par Roberto Orci et Alex Kurtzman (Fringe, Hawaii Five-O, Star Trek, Cowboys & Aliens). Avec Ethan Hawke (Bienvenue à Gattaca, Training Day), Megan Dodds (Detroit 187), Tom Sizemore...

 

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6. THE NEW GIRL

Une jeune femme malheureuse en amour s'installe en colocation avec trois garçons un peu attardés à New York après une rupture difficile...

Comédie créée par Elizabeth Meriwether (Sex Friends). Avec Zooey Deschanels (500 jours ensemble), Max Greenfield (Veronica Mars, Ugly Betty), Jake M. Johnson (Sex Friends), Damon Wayans Jr. (Happy Endings)...

 

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7. WEEKENDS AT BELLEVUE

Une psychiatre est en charge du service de psychiatrique de l'hôpital Bellevue tous les week-ends...

Drama créé par Lisa Swerling. D'après l'oeuvre de Julie Holland. Avec Lauren Ambrose (Six Feet Under), Janet McTeer, Amber Stevens (Greek), Eric Winter (Brothers & Sisters, Mentalist), Xzibit...

 

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8. COUNCIL OF DADS

Un homme atteint d'un cancer qui sait qu'il va mourir demande à cinq de ses amis les plus chers d'assister sa femme pour élever leurs deux enfants après sa mort...

Comédie créée par Peter Tolan (Rescue Me). Avec Diane Farr (Californication), Kyle Bornheimer (Worst Week, Perfect Couples), Rick Gomez (What About Brian), Richard T. Jones (Sarah Connor Chronicles), Patrick Breen, Ken Howard...

 

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9. THE FINDER

 Des enquêtes menées par un ex de la police militaire particulièrement habile dans son métier, autrement dit une vraie petite fouine capable de dénicher n'importe quelle information, un philosophe et une badass sexy aussi habile un manche d'hélicoptère à la main que derrière son bar... Spin-off de "Bones".

Drama créé par Hart Hanson (Bones). D'après The Locator de Richard Greener. Avec Geoff Stults (7 à la maison, Happy Town), Saffron Burrows (New York Section Criminelle), Michael Clarke Duncan...

 

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10. LITTLE IN COMMON

Trois familles n'ayant rien en commun sont réunies par leurs enfants qui pratiquent le même sport...

Comédie créée par Rob Thomas (Veronica Mars, Cupid, Party Down). Avec Rob Corrdry, Paula Marshall, Kevin Hart, Gabrielle Union...

 

 

13 janvier 2012

Alcatraz [Pilot - Avant-Première]

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Pilot // A venir, diffusion le 16 Janvier.

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What About ?

302 prisonniers et gardiens de la célèbre prison d'Alcatraz disparaissent dans d'étranges circonstances en 1963. Cinquante ans plus tard, ils réapparaissent un à un à San Francisco de manière inexpliquée, sans avoir vieilli. Un agent du FBI, Rebecca Madsen, est alors chargé de mener l'enquête, aidé d'un geek spécialiste de la prison, Diego Soto, et d'un homme mystérieux au passé trouble nommé Emerson Hauser...

Who's Who ?

 Créée par Elizabeth Sarnoff (Lost, Deadwood), Steven Lilien (Kyle XY) & Bryan Wynbrandt (Kyle XY). Produit par J.J. Abrams (Alias, Lost, Fringe). Avec Sarah Jones (Sons Of Anarchy, Big Love), Jorge Garcia (Lost), Sam Neill (Jurassic Park, La leçon de Piano, A la poursuite d'Octobre Rouge...), Robert Forster (Heroes, Mulholland Drive...), Santiago Cabrera (Heroes, Merlin), Parminder Nagra (Urgences), Jason Butler Harner (L'échange...)

So What ?

   "It's Alcatraz. Things can always get worse" prévient l'un des héros -les plus discrets- de cette nouvelle production J.J. Abrams, attendue sur la FOX la semaine prochaine, ainsi qu'en VOD sur MyTF1.fr. pour les plus argentés des impatients. Il a bien fait de le préciser, le monsieur. Car il faut bien avouer qu'une fois les premières minutes intrigantes passées -qui retranscrivent à la perfection l'ambiance de la célèbre prison lorsqu'elle était encore en service grâce à une réalisation sombre et efficace, qui a d'ailleurs pu bénéficier des décors authentiques de l'île mythique- on s'ennuie un peu face à ce qui ressemble plus à un cop show bien rôdé qu'à un thriller surprenant.

   Le télespectateur est continuellement pris par la main, tout lui est expliqué -du moins ce qui est explicable à ce stade- de façon plutôt simple (trop simple ?) comme si tout ce qui se passait était finalement normal. Notre héroïne, qui a pour mission de remplacer à terme dans nos coeurs Sydney Bristow, Kate Austen, Olivia Dunham et Samantha Bloom, ne semble pas tellement s'étonner ni s'émouvoir de tout ce qui lui arrive. Elle ne parvient jamais dans ce premier épisode à sortir de son rôle d'enquêtrice un peu bad ass sur les bords bien sûr mais terriblement banale. Je ne remets pas pour autant en cause le travail de Sarah Jones, bien qu'elle paraisse un peu trop jeune pour être vraiment crédible -ce qui n'est pas de son ressort en même temps- mais les auteurs n'ont pas su lui donner la place qu'elle méritait et ses répliques sont un peu faibles par moment. Avec un matériel de meilleure qualité, je suis sûr qu'elle peut faire des merveilles. En gros, elle se retrouve dans la même situation qu'Anna Torv au début de Fringe sauf qu'elle transpire naturellement la fragilité et qu'elle parait d'emblée moins froide. Le reste de la distribution est convaincant dans l'ensemble, notamment Sam Neill, qui fera sans surprise un bon méchant devenant peu à peu attachant, et Jorge Garcia, l'atout comique de la série, une sorte de Hurley-bis avec simplement quelques diplômes en plus. La plupart des autres personnages principaux ne nous sont présentés que brièvement -l'un deux n'apparait même qu'en photo- et certains auront probablement du mal à se faire une place alors que le véritable héros de chaque épisode sera le prisonnier "fantôme" du jour, avec tout ce que cela implique de routine typique des procedurals. Ce qui est intéressant néanmoins, mais qui ne fait que transparaitre au cours du pilote, c'est que ces hommes sont des criminels qui ne se sont pas retrouvés à Alcatraz par hasard et on nous demande ainsi, au moins le temps de 40 minutes, de nous intéresser à leur histoire et donc de prendre le risque de s'attacher à eux. On peut espérer que les flashbacks permettront par ailleurs de nous montrer ce qu'était vraiment le quotidien des prisonniers sur l'île, même si on se doute bien que l'on ne va pas nous faire du Oz à 21h sur la FOX ni même du History Channel ! A travers des connexions un peu faciles entre les personnages qui sont révélées petit à petit, on comprend qu'Alcatraz aura également une dimension familiale importante. L'occasion sans doute de renouer avec certaines obsessions de J.J. Abrams dont toutes ses oeuvres sont empreintes. La figure paternelle, notamment, toujours complexifiée à l'extrême. Coté clins d'oeil, hormis des chiffres forcément suspicieux, il m'a semblé qu'une affiche avec le visage de Josh Holloway se cachait en second plan au cours d'une scène, ainsi qu'une rangée de comics Alias. A confirmer toutefois... 

   Bien qu'Alcatraz possède l'odeur et l'essence des meilleures créations de Mr. J.J. Abrams., elle n'en a pas tout à fait le goût. Probablement parce qu'elle n'en est pas vraiment une. Le petit génie du ciné et de la télé est jusqu'ici meilleur créateur et réalisateur que producteur... Si la série soulève quelques questions -Où sont passés ces détenus pendant 50 ans ? Qui les a ramenés et surtout pourquoi ? Quelles sont les véritables intentions de Hauser et certains autres héros aux contours flous ?- elle semble malgré tout manquer d'ambition à ce stade, de mystère consistant, de personnages profonds. Elle n'impressionne pas comme Lost et dans une moindre mesure Fringe l'avait fait dès les premiers instants. Pourtant, notre curiosité est suffisamment piquée pour qu'on ait envie de laisser une chance à Alcatraz de montrer ce que cette île a dans le ventre... 

What Chance ?

    La FOX fait bien de proposer au cours de la même soirée le second épisode à la suite du premier. De cette manière, les téléspectateurs déçus et/ou perplexes seront plus enclin à lui laisser tout de suite une nouvelle chance. Mais si le deuxième épisode n'est pas à la hauteur, il ne faudra pas s'étonner d'une désertion massive la semaine suivante. J'espère qu'Alcatraz aura la chance de grandir et d'évoluer au-delà des 13 épisodes commandés car elle risque de suivre la même trajectoire que Lost et Fringe : un début le plus grand public possible afin de ratisser large avant de prendre des risques et de privilégier le feuilletonnant (et donc de moins marcher). Je ne suis pas très optimiste quant à sa durée de vie malheureusement...

How ?

 

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10 mars 2012

GCB [Pilot]

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Pilot // 7 600 000 tlsp.

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What ?

 Amanda Vaughn, une mère de deux enfants qui vient de perdre son mari et qui est complétement ruinée, n'a pas d'autre choix que de retourner vivre dans son Dallas natal dans un quartier huppé, entourée de Gigi, sa mère, envahissante et insupportable, et ses anciennes ennemies botoxées bien décidées à détruire sa réputation. Darlene Cockburn, la chef de bande, va à l'église chaque Dimanche, connaît par coeur les versets de la Bible mais n'hésite jamais à outrepasser certains commandements pour arriver à ses fins. Sharon, l'ancienne reine de beauté, est devenue mangeuse compulsive. Cricket, quant à elle, est désormais une femme d'affaire impitoyable, mais elle ignore que son mari est gay. Heather, qui n'est pas née avec une cuillère en argent dans la bouche, est toujours célibataire...

Who ?

 Créee par Darren Star (Beverly Hills, Melrose PlaceGrosse PointeSex & The City). Avec Leslie Bibb (Popular, Preuve à l'appui), Kristin Chenoweth (A la Maison BlanchePushing Daisies, Glee), Miriam Shor (Swingtown, Damages), Jennifer Aspen (Rodney), Annie Potts (Any Day Now, Designing WomenMen In Trees), Marisol Nichols (The Gates), David James Eliott (JAG), Mark Deklin...

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So What ?

   2012 sera-t-elle l'année du grand retour des bitches ? Il y en a eu une qui débarquera bientôt sur ABC, à qui il ne faudra pas faire confiance et qui habite dans "l'appartement 23"; il y a l'éternelle Sue Ellen aussi, qui reviendra cet été secouer le ranch de Southfork dans la suite de Dallas mais elle risque de nous faire plus pitié qu'autre chose à la manière de la Amanda Woodward de la CW... et puis il y a les héroïnes de GCB, plus trash que les Desperate Housewives mais ellles vont avoir besoin d'un peu de temps pour faire leurs preuves, si toutefois on leur en laisse. Je ne vais pas vous mentir : j'ai A-DO-RE ce pilote ! Il a pas mal de défauts, dont celui de la surrenchère, mais il m'a vraiment donné très envie de voir la suite. Le principal est donc accompli pour ma part. Mais à ce que j'ai pu lire un peu partout, on est assez peu nombreux à avoir été convaincus... 

   ll est d'abord essentiel de ne pas chercher à comparer GCB à Desperate Housewives même si ABC a logiquement cherché à la marketer comme son digne successeur. Les deux séries ont évidemment quelques points communs et vont plutôt bien ensemble mais GCB, contrairement à sa grande soeur, a décidé de jouer à fond la carte de la caricature et de l'absurde là où, au moins au début, Desperate cherchait plutôt à proposer quelque chose de fun, certes, mais aussi dramatique en se rapprochant du thriller à travers l'intrigue fil rouge. Ici, pas de fil rouge ni de dimension dramatique ! Beaucoup de fun. Lorsque l'héroïne perd son mari, par exemple, pas question d'en pleurer. Elle est désespérée mais pas au point de perdre son sens de l'humour et de la dérision. De toute façon, elle ne l'aimait plus vraiment. Ses enfants, assez transparents pour le moment, ne semblent pas plus touchés que ça non plus. Je comprends que tout ça puisse déranger un peu le téléspectateur mais il faut vraiment regarder GCB en mode second degré car elle est écrite et pensée de cette manière, comme la plupart des shows de Darren Star d'ailleurs. On pourrait facilement la rapprocher de Grosse Pointe. Encore faut-il avoir vu la série ! Pas évident en France. 

   Les actrices cabotinent à mort mais la production ne pouvait pas réunir une distribution plus parfaite ! Leslie Bibb, peu crédible en mère de deux enfants avouons-le, est super sweet, super belle et la fin de l'épisode laisse supposer que son personnage va reprendre ses bonnes vieilles habitudes de mean girl. Excellente nouvelle car elle sait faire ça parfaitement : elle a été bien odieuse pendant deux ans dans l'excellente série Popular (la première de Ryan Murphy, moins brouillonne que Glee). Kristin Chenoweth est juste formidable dans tous les rôles qu'elle a eus jusqu'ici et cette Darlene Cockburn ne devrait pas déroger à la régle. C'est elle qui donne tout son rythme au pilote et, même si la plupart de ses actions sont prévisibles, on ne peut que rire de bon coeur à toutes ses répliques. Le fait d'assumer à ce point le fait d'être toute refaite inspire le respect, en plus. Kristin est en intégralement faite de plastique et elle ne cherche pas à s'en cacher. Voilà des actrices qui assument ! On ne peut pas en dire autant de leurs copines de Wisteria Lane... Dans le top 3 des personnages principaux, Cricket m'a tout l'air d'être excellente et, contrairement à sa toute petite et squelettique copine blonde, elle semble avoir gardé un peu de réserve pour la suite. Je sens qu'elle va nous surprendre ! J'adore déjà l'histoire avec son mari gay, et la complicité de celui-ci avec Amanda est très réjouissante. J'ai confiance en Miriam Shor en plus, car elle a su prouver dans Swingtown et Damages toute l'étendue de son talent. Et il ne se limite pas à faire rire. Si par mégarde Cricket se retrouve dans une situation difficile, elle pourrait facilement nous émouvoir. Je suis plus réservé au sujet de Jennifer Aspen, Marisol Nichols et leurs deux personnages mais elles sont un peu trop en retrait dans ce premier épisode pour véritablement juger de leur intérêt. Et puis il y a Annie Potts, excellente en mère d'Amanda. On connait mal l'actrice en France parce que la plupart des séries qui l'ont fait connaître ont été mal diffusées chez nous mais elle est un peu culte aux Etats-Unis. On comprend aisément pourquoi en la voyant dans GCB. Les hommes sont clairement moins intéressants pour le moment, surtout le mari de Sharon, un peu ridicule. 

   GCB est peut-être over ze top, ultra caricaturale et prévisible, mais son ambiance country (pas si courante), ses détournements religieux malins et osés, ses répliques qui font mouche et ses actrices extraordinaires, suffisent à la rendre d'ores et déjà drôle et attachante, voire même marquante. Elle divise, elle provoque pas mal de réactions épidermiques... bref, elle ne laisse pas indifférent ! Si ses premières audiences avaient été un peu meilleures (et elles auraient pu l'être avec une stratégie plus efficace d'ABC), j'aurais été prêt à parier que le public finirait pas adhérer ! 

What Chance ?

   Jusqu'au lancement, j'ai cru en GCB là où tout le monde pensait, visiblement à raison, qu'elle échouerait. Si le second épisode parvenait à limiter la casse ainsi que les suivants, la série pourrait décrocher in extremis une deuxième saison mais ça va être compliqué...

How ? 

24 mars 2012

Tueurs En Séries [Episode du 23 Mars 2012]

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Au programme cette semaine : "Luck" annulée - "Magic City", "Grimm" et 11 séries de CBS renouvelées - La bande-annonce du jeu vidéo "The Walking Dead" - Castings en séries : Felicia Day, Thomas Calabro, Yunjin Kim et Olivia Wilde - On répond à vos questions : "Episodes", "Revenge", le film "24" - Le teaser de la minisérie "Titanic" - Zoom sur la saison 4 de "Un Village Français" avec Robin Renucci - Quand Walter de "Fringe" nous fait rire...

 

18 avril 2012

Coming Next [Round5: NBC/Comédies]

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 Et s'il était temps pour NBC d'arrêter ses comédies élitistes, hyper référencées, certes souvent excellentes, mais pas assez grand public ? Les pilotes commandés laissent effectivement entendre que le changement est en marche, mais ces nouveautés sauront-elles se frayer un chemin entre The Office, possiblement Community, 30 Rock et Parks And Recreation ? La manoeuvre s'annonce d'ores et déjà très compliquée...

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Tous les synopsis et visuels suivants sont tirés du dossier La Saison des Pilotes 2012 d'AlloCiné

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1. DOWNWARDLY MOBILE

Créé et produit par Roseanne Barr et Johnny Argent.


L'histoire d'une famille optimiste malgré la crise et les problèmes qui s'accumulent, vivant dans un parc à mobile-home, dont la matriarche est la gérante...


Avec Roseanne Barr (Roseanne), John Goodman (Roseanne, Damages), Romy Rosemont (Glee), Mary Birdsong, Greg Cromer...

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2. 1600 PENN

Créé par Josh Gad et Jon Lovett.

Réalisé par Jason Winer (Modern Family).


Une famille dysfonctionnelle réside à l'adresse la plus connue du pays : 1600 Pennsylvanie Avenue, celle de la Maison Blanche. Le fils ainé, jusqu'alors déjanté, revient au bercail métamorphosé. Non seulement il est devenu la personne la plus fiable, mais il est désormais celui qui cimente les relations au sein du clan...


Avec Bill Pullman (Independence Day, Lost Highway, Torchwood), Jenna Elfman (Dharma & Greg, Parents par accident), Martha MacIsaac (Greek), Josh Gad, Andre Holland, Amara Miller...

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3. ISABEL

 Créé par Tom Nursall & Howard Busgang.
Réalisé par Todd Holland (Malcolm).


Une famille de la classe moyenne américaine, traditionnelle mais particulièrement tendue, doit gérer au quotidien les excentricités de l'une des enfants qui possède des pouvoirs magiques...


Avec Marcia Gay Harden (Damages, Into The Wild, Mystic River), Kevin Nealon (Weeds), Sophia Schloss, Abigail Mavity, Skyler Gisondo...

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4. GO ON

 Créé et produit par Scott Silveri (Friends, Joey).


Un irrévérencieux mais néanmoins charmant commentateur sportif se remet de la perte d'un être cher grâce aux membres facétieux d'une thérapie de groupe...


Avec Matthew Perry (Friends, Mr. Sunshine, Studio 60 on the Sunset Strip), Laura Benanti (The Playboy Club, Eli Stone), Julie White (Transformers), Allison Miller (Terra Nova), Suzy Nakamura...

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5. FRIDAY NIGHT DINNER

 Créé et produit par Greg Daniels (The Office, Parks And Recreation). Adapté de la série anglaise éponyme.
Réalisé par Ken Kwapis (The Office).


Deux frères sont tenus de rendre visite à leurs parents chaque vendredi soir pour un dîner préparé rien que pour eux par leur mère, une obsédée des émissions de cuisine. Le cérémonial ne se déroule évidemment jamais comme prévu, entre leur père au comportement souvent étrange, leur grand-mère pas tellement plus normale et un voisin excentrique qui les interrompt systématiquement...


Avec Tony Shalhoub (Monk), Allison Janney (À la Maison blanche, Lost, Mr Sunshine), Kevin Bigley, Gil Ozeri, Aya Cash...

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6. ANIMAL KINGDOM

Créé par Brian Gatewood & Alex Tanaka.
Réalisé par Anthony et Joe Russo (Community, Arrested Development).


Un vétérinaire bougon adore les animaux mais déteste leurs maîtres...


Avec Justin Kirk (Weeds), Tyler Labine (Le Diable et moi), Amy Huberman, Bobby Lee...

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7. SAVE ME

Créé par John Scott Shepherd (Super Papa).


Depuis un accident qui a failli lui coûter la vie, une femme est persuadée d'entretenir un lien spécial avec Dieu. Son couple qui battait de l'aile va alors connaître un sacré bouleversement...


Avec Anne Heche (Men In Trees, 6 jours, 7 nuits), Alexandra Breckenridge (Dirt, American Horror Story), Michael Landes, Lamman Rucker, Heather Burns...

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8. LADY FRIENDS

Créé par Kari Lizer (Old Christine).


Deux amies de longue date qui vivent dans deux univers très différents sont inséparables. Tout sourit à Nicole : elle a des parents et des beaux-parents aimants, un mari attentionné, un entourage en or et sa grossesse se passe à merveille. Sa meilleure amie, Jen, a des parents qui ne croient absolument pas en elle, elle a une forte tendance à faire les mauvais choix, ce qui l'a récemment conduite à se marier avec un mec qui n'a pas tardé à la jeter après seulement 17 jours d'union, et elle a pris beaucoup de poids dernièrement. Et pourtant, Jen est la personne sur laquelle Nicole peut le plus compter...


Avec Minnie Driver (The Riches, Will & Grace), Andrea Anders (Joey, La Classe, Better Off Ted), Josh Hopkins (Cougar Town, Swingtown), Rachel Dratch (Saturday Night Live), Danny Comden...

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9. THE NEW NORMAL

Créé par Ryan Murphy (Nip/Tuck, Glee, American Horror Story) et Allison Adler (Glee, Chuck).
Réalisé par Ryan Murphy (Courir avec des ciseaux, Mange, prie, aime)


Un couple gay qui souhaite fonder une famille fait appel à une amie pour devenir leur mère-porteuse...


Avec Ellen Barkin (Las Vegas Parano, Le Fan), Justin Bartha (Very Bad Trip), Andrew Rannells, Georgia King, Leslie Grossman (Popular)...

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10. SUSAN 313

Créé par Sarah Silverman. Produite par Ron Howard.


Comédie inspirée de la vraie vie de la comédienne Sarah Silverman. L'histoire d'une femme qui retrouve une vie de célibataire après de longues années à vivre en couple et qui se rend compte que ses amis d'hier n'ont plus de temps à lui accorder alors qu'elle les a longtemps laissés tomber....


Avec Sarah Silverman, Harris Wittels, June Diane Raphael, Ken Leung (Lost), Tig Notaro, Jeff Goldblum (La Mouche, Glee)...

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A vos votes ! (dans cette phase du "Coming Next", vous pouvez voter pour autant de pilotes que vous le souhaitez).




Et vous pouvez toujours voter pour les pilotes de dramas de NBC ICI

23 juin 2012

The Killing (US) [Saison 2]

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Saison 2 // 1 570 000 tlsp.

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   Jusqu'au bout, la version américaine de The Killing aura été incomprise et maltraitée par la presse américaine, ainsi que par les sériephiles ultra-connectés que nous sommes devenus. Je suis à peu près sûr que sans Twitter et l'animosité que cet outil formidable peut parfois propager à une vitesse hallucinante et dans le monde entier, la polémique n'aurait pas duré et la saison 2 n'aurait pas été condamnée avant même d'avoir commencé. Je pense aussi que les journalistes ont un gros problème avec Veena Sud, la créatrice et productrice de la série. Elle s'en est pris vraiment plein la tronche depuis un an et cet acharnement me semble plus qu'exagéré. Alors peut-être que c'est une femme détestable et qu'elle ne mérite que ça, hein. Mais son travail, lui, ne vaut pas une telle déferlante de haine à mon humble avis. On est quand même arrivé à un point où dans les interviews de plein de producteurs, les journalistes leur posent une question comprenant l'expression "The Killing effect" au sujet de leurs fins de saisons. C'est proprement hallucinant ! Le grand crime de la série aura donc été d'achever sa première saison sur un cliffhanger alors qu'on nous avait soi-disant promis une résolution à son terme, ce qui est totalement faux ! Un pur fantasme qui est devenu une réalité à force d'être répété partout. Et quand bien même, je ne vois pas depuis quand une saison doit absolument se terminer sur une résolution. La machine médiatique peut être redoutable quand elle est en marche... Mais en prenant un peu de hauteur sur cette incroyable injustice -qui a dû être violente pour toute l'équipe, des scénaristes aux acteurs, lesquels sont en plus excellents- que vaut vraiment cette saison 2 ?

   Pour vous prouver ma bonne foi, je vais vous avouer franchement que j'ai eu très peur en cours de saison de basculer du coté des haineux. Le doute n'a duré que trois épisodes, tout au plus, mais je me suis vraiment demandé si on ne nous prenait pas pour des buses à un moment donné. Il y a eu un ventre mou où l'enquête n'avançait plus du tout, où plus aucune piste sérieuse n'était envisagée et où on se disait que huit épisodes auraient été bien suffisants pour boucler l'affaire une bonne fois pour toutes. Mais, comme je l'avais dit dans mon bilan de la saison 1, tout l'intérêt de la série repose sur deux choses essentielles : ses personnages, tous intéressants et intrigants à leur façon, et son sens du réalisme. C'est ce qui l'a sauvée même quand elle était au creux de la vague. Clairement, cette enquête aurait pu être résolue par les Experts en 42 minutes. Ils auraient trouvé un poil de cul de Rosie Larsen dans les dents de son voisin et on aurait tous pu aller nous coucher sereins, satisfaits par le travail efficacement accompli   par ces super-héros des temps modernes. The Killing ne mange pas de ce poil là : Linden et Holder ne sont pas des génies, loin de là, ils font régulièrement des erreurs, ils font parfois fausse route malgré leurs intimes convictions, ils sont têtus et bornés -surtout Linden- mais ils la vivent leur investigation, nuit et jour. Obsessionnellement. Au point même où Sarah en devient presque folle. C'est d'ailleurs "amusant" de faire le parallèle entre son parcours et celui de Carrie (Claire Danes) dans Homeland, même si l'une sombre totalement alors que l'autre peut compter sur son co-équipier pour la faire garder les pieds sur Terre. Ce qui m'a le plus lassé et irrité, en fin de compte, c'est le surlignage au feutre jaune fluo de l'aspect "mauvaise mère" de Linden, toujours obligée de trimballer son fils d'un motel à un autre, incapable de lui promettre la sécurité et le confort dont il a besoin. C'était déjà bien assez présent en saison 1 pour ne pas insister à nouveau dessus en saison 2. En plus, l'occasion d'approfondir un peu plus la vie personnelle de Holder a été manquée, de ce fait. Le season finale nous promettait pourtant davantage de ce coté-là. Mais ce qu'on a gagné dans cette deuxième salve, c'est une réelle complicité et dynamique de duo. Je tiens en tout cas une dernière fois à redire toute mon admiration pour Mireille Enos -et ses pulls désormais célèbres- et pour Joel Kinnaman -que le cinéma cherche déjà à nous voler- parce que leurs performances, au diapason, ont été remarquables de bout en bout. 

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   A nouveau, le deuil des Larsen a été traité de manière très sobre mais différemment : Mitch a fui ses responsabilités, abandonnant mari et enfants pendant de longs jours. On aurait pu la détester pour ça mais comment lui en vouloir ? C'était sa manière à elle de dompter son chagrin, loin du regard des siens. Elle est revenue un peu plus forte. J'aurais aimé que ses errances nous soient montrées davantage, cela dit. Sa rencontre avec un sosie de sa fille n'était pas des plus subtiles, mais la prestation de Michelle Forbes a su balayer toutes les faiblesses. Stan, quant à lui, nous a entraîné dans des règlements de compte familiaux pas toujours passionnants et trop obscurs, mais lorsqu'il était avec ses enfants ou avec Terry, il se dégageait une intensité dramatique incomparable. L'une des toutes dernières scènes, lorsque les Larsen découvrent tous ensemble la vidéo réalisée par Rosie sur sa vie, ses rêves et ses espoirs, son amour pour eux, est l'une des plus émouvantes que j'ai vu cette année toutes séries confondues. Devant un moment de télévision comme celui-là, je ne regrette pas une seule seconde d'avoir passé 26 heures de ma vie à moi devant The Killing. D'autant que la résolution du meurtre m'a amplement satisfait. Je n'avais pas vraiment fait de pronostics en amont mais je n'aurais certainement pas parié sur ce coupable-là. Sur le moment et encore aujourd'hui en y réfléchissant, je ne vois rien qui pourrait être incohérent dans toute cette histoire. Les auteurs se sont très bien débrouillés. L'aveu de Terry était déchirant. La mise en image du flashback retraçant cet instant fatidique où tout a basculé -surtout le corps de Rosie dans le coffre de la voiture- était brillamment réalisée, de même que l'introduction du final nous montrant les dernières minutes de Rosie dans la demeure familiale. On ne l'avait finalement jamais vue aussi... vivante. Et elle rayonnait. Katie Findlay, son interprète, a de l'avenir.

    C'est lors de l'exploration du casino et de l'introduction de la réserve indienne à l'épisode 7 que la saison et surtout l'enquête ont vraiment commencé à décoller. L'aspect addictif de The Killing est alors revenu à 100% pour ne plus nous quitter jusqu'à la fin. Donc au moins la moitié de la saison aura été archi prenante ! Pas si mal pour une série qui n'était plus censée que nous décevoir ! Certes, les indiens ont été présentés comme de véritables ordures, ce qui m'a légèrement gêné dans le fond, mais c'était une excellente idée que de s'intéresser à cette communauté, si rare en fiction. J'ai tout de suite pensé à Big Love et Juniper Creek, et j'ai eu un gros pincement au coeur. Me manque... La grosse faiblesse de la saison 1 était sans nul doute l'association, parfois peu naturelle, de la sphère politique à l'affaire. Cette fois, elle a su trouver sa place de manière admirable. Les déboires de Darren Richmond à l'hôpital étaient un peu ennuyeux mais, lorsqu'il a repris sa campagne, d'abord sans grande conviction puis finalement avec vigueur, c'était brillant. Gwen et Jamie ont su trouver la place qu'ils méritaient depuis le début dans le récit, même si je ne suis pas totalement fan de la transformation de Jamie en psychopathe, un peu trop soapienne sur les bords, mais pas si soudaine puisque les épisodes précédents avaient su installer un climat de méfiance à son égard. On sentait que quelque chose clochait mais moi, ce que je pensais, c'est qu'il était carrément tombé amoureux de Richmond. Ce qui est de toute façon sous-jacent. Ses actes ne pouvaient être que motivés par l'admiration et l'amour, ou en tout cas une certaine forme d'amour, dévastatrice et dangereuse. Je n'ai pas détaillé le cas Gwen mais je me suis découvert une affection pour ce personnage qui m'avait laissé indifférent à la base. Tous les protagonistes ont donc gagné en profondeur. La série n'en est ressortie que plus riche et forte.

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// Bilan // Que ce soit pour sa première ou sa deuxième saison, The Killing US mérite toutes les louanges du monde. Elle possèdait un casting parfait, qui a su rendre attachants des personnages qui n'auraient pas dû l'être. Elle a eu l'audace et la capacité de bousculer le genre de la série policière avec un concept simple mais efficace, entraînant une certaine forme d'addiction. Merci aux Danois bien sûr, on ne les oublie pas. Ils sont pour beaucoup dans la réussite de la série, mais les Américains peuvent aussi se vanter d'avoir su l'adapter avec respect. Pourquoi je parle au passé ? Parce que la polémique a tué The Killing et qu'une saison 3 est très peu probable. Cette perspective est loin de m'horrifier cela dit : je trouve la fin de la saison 2 parfaite. Je ne suis pas sûr q'u'il y ait quoi que ce soit à ajouter, même si Linden et Holder, pour sûr, vont me manquer. Quoiqu'il arrive, je garderai en mémoire une douce mélancolie, pleine de gouttes de pluie, à l'égard de la série dans les années à venir. Car plus qu'une enquête, des personnages  ou des rebondissements, The Killing c'était une atmosphère unique. 

20 juin 2012

True Blood [5x 01 & 5x 02]

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Turn! Turn! Turn! (Season Premiere) // Authority Always Wins

5 200 000 tlsp. // 4 400 000 tlsp.

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   J'ai mis trois ans avant de comprendre et d'accepter True Blood. Je suis allé à peu près à contre-courant de tout le monde en préférant la saison 4 aux trois précédentes. Et ce n'était aucunement par esprit de contradiction, je vous assure. Du coup, aujourd'hui, alors que la série devient moins hype, que pas mal de fans commencent doucement mais sûrement à lui tourner le dos, que les audiences américaines se tassent, moi, je suis à fond. J'avais vraiment hâte de retrouver la série. Je ne peux nier que le Season Premiere a calmé mes ardeurs cela dit. Le récap' de la saison 4 en 2 minutes chrono m'a filé le tournis pour commencer. Ils devraient nous éviter ça, vraiment. Car c'est là que l'on se rend compte à quel point True Blood, c'est du grand n'importe quoi permanent ! Les gros défauts sautent aux yeux à ce moment-là, comme par exemple l'inutilité et le ridicule de certaines intrigues et/ou de certains personnages et ça ne met vraiment pas dans les meilleures conditions pour entamer une nouvelle salve. Indigeste. Mais je reconnais aussi que j'avais oublié la moitié des choses qui s'étaient passées, il faut donc croire que ce n'était pas totalement idiot.

   D'ailleurs, j'ai eu le sentiment que le début véritable de l'épisode était pile dans le même esprit : tout allait trop vite et il ne s'en dégageait aucune sorte d'émotion. Je pense surtout à l'après explosion de la tête de Tara. Je m'attendais à quelque chose disons... de plus sobre ! Je sais, demander à True Blood d'être sobre c'est comme demander à un clochard d'arrêter de boire : c'est tout à fait vain. On avait laissé Sookie et Lafayette effondrés la saison dernière. Là, ils étaient plutôt vaillants. Heureusement, Pam est ensuite arrivée et elle a sacrément détendu l'atmosphère, et en pyjama s'il vous plaît ! A ce propos, je suis très heureux que les auteurs se penchent plus profondément sur son cas mais les deux premiers flashbacks ne m'ont pas convaincu. Ce serait dommage de s'arrêter là -et totalement illogique- mais il ne faudrait pas non plus en abuser. Ca casse le rythme pour pas grand chose. Pour en revenir à Tara et sa transformation en vampire, je ne suis pas surpris le moins du monde. Les scénaristes s'en servent de punching ball depuis le départ, l'occasion était trop belle pour lui filer des coups supplémentaires. J'espère que l'approche de sa nouvelle condition sera un tant soit peu originale. On a déjà eu droit à une histoire similaire avec Jessica –très réussie en plus- et c'est un classique du genre, un passage obligé, qui devient franchement lassant à mesure que les séries de ce type se multiplient. Pour le moment, en tout cas, la Tara morte et assoiffée de sang n'est pas très différente de celle que l'on a toujours connue : toujours en colère contre le monde entier, mais avec des raisons encore plus légitimes de l'être...

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   Bien entendu, ces deux premiers épisodes, qui servent surtout à poser les bases de la saison, nous balancent quinze intrigues à la fois, quasiment une par personnage principal, ce qui fait qu'aucune n'avance véritablement, aucune n'est aussi approfondie qu'elle le devrait. C'est le reproche que l'on peut constamment faire à True Blood depuis le début et ça n'a fait que s'accentuer avec les années, à mesure que de nouveaux héros ont été introduits. Puis comme personne ne meurt, en plus... La virée de Bill et Eric à la Nouvelle Orléans occupe quand même pas mal de temps d'antenne, dont un gros morceau à la fin de l'épisode 2. C'est indéniablement ce qui provoque le plus de curiosité en ce début de saison. Les auteurs introduisent ainsi les membres de l'Autorité maintenant que Nan n'est plus de ce monde, incarnés, entre autres, par Peter Mensah et Christopher Melon. Ce dernier fait une entrée tonitruante et prometteuse, bien que son monologue soit interminable. Je suis ravi aussi de découvrir la Barb de Cougar Town sous un autre jour. Elle me fait déjà beaucoup rire, rien qu'avec ses expressions en arrière-plan. Le duo Bill/Eric fonctionne à merveille pour le moment. On se surprend à limite les préférer de mèche que l'un contre l'autre. En plus, Sookie n'est pas là pour nous gâcher le plaisir. On attend patiemment qu'Alcide mette le grappin sur elle car on se doute bien qu'elle ne va pas rester célibataire très longtemps et c'est actuellement le candidat le plus sérieux pour prendre la suite des vampires. L'arrivée de la "sœur" d'Eric se fait assez naturellement. Le fait qu'il y ait inceste passe comme une lettre à la Poste. D'une part parce que plus rien ne peut nous surprendre dans le show et d'autre part parce que HBO en a fait son fond de commerce depuis plusieurs années. Je crois bien que ça a commencé avec Six Feet Under, d'ailleurs. Hello, Alan Ball !

   Je vais vite passer en revue tout le reste : Terry nous gonfle déjà bien comme il faut avec ses traumatismes de guerre. Et, franchement, nous, tout ce qu'on veut, c'est que Scott Foley enlève le haut, et le bas, et tout le reste ! Vu qu'un triangle amoureux se profile avec Arlene en son centre, ça ne devrait pas tarder... On ne s'amuse pas tellement plus avec Sam et Luna, le pacte étant de toute façon d'une lourdeur extrême depuis son introduction. Plus de nouveaux protagonistes s'y mêlent, plus on s'ennuie ! C'est l'avantage de cette multiplication des intrigues : lorsque l'une d'elles nous emmerde, on sait que l'on va vite passer à la suivante. Voyons le bon coté des choses ! Bellefleur se fait assez discret, et son duo avec Jason fonctionne toujours à merveille au niveau des dialogues. Toutefois, ce n'est pas une grande saison qui s'annonce pour ce personnage a priori. L'histoire entre Jessica et Jason est nettement plus excitante. Le retour de Newlin m'avait laissé de marbre dans le final, mais c'est finalement assez amusant pour le moment. Est-ce que Jason va craquer ? C'est ce que l'on souhaite tous, mais je sens que l'on va jouer avec nos nerfs et cette affaire va mal finir, dans tous les sens du terme (pour Newlin et pour nous).

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// Bilan // Après un Season Premiere un peu faible en intensité et en enjeux, le deuxième épisode de la saison 5 de True Blood relève le niveau et se permet même, au passage, de ne pas avoir recours une seule fois au sexe pour ce faire ! Un exploit qui méritait d’être souligné : un bon épisode du hit de HBO sans cul, c’est possible. Mais on n’a pas forcément envie que ça devienne une habitude non plus, hein…

31 juillet 2012

GCB [Saison 1]

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Saison 1 // 5 860 000 tlsp.

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   Depuis 10 ans, Darren Star, le créateur de Beverly Hills, Melrose Place et Sex & The City -autant dire qu'on lui doit beaucoup de nos premiers émois sériephiliques- a beaucoup de mal à renouer avec le succès. Peu de gens se souviennent de Cashmere Mafia ou Miss Match -si toutefois ils ont eu connaissance de leur existence un jour- encore moins de télespectateurs savent qu'il a créé en 2009 une telenovela -c'est dire son désespoir- et bien peu d'entre nous se souviendrons de GCB, pourtant sa tentative la plus réussie de ces dernières années. Et je trouve cette déchéance particulièrement triste. Il faut dire qu'ABC n'a jamais donné l'impression d'y croire et n'a pas vraiment joué le jeu. Plusieurs épisodes ont été proposés après des rediffusions, par exemple. Tout ça me semblait particulèrement honteux de leur part après avoir vu le pilote et avant de terminer la 1ère et donc unique saison. Maintenant, je les comprends un tout petit peu mieux mais je ne leur pardonnerai pas pour autant : GCB n'avait pas d'avenir sur le long terme, en tout cas en l'état.

   Pour des raisons que j'ignore, et qui viennent peut-être de la chaîne elle-même -on n'est pas à l'abri d'une contradiction- au fil de ses 10 épisodes, la série s'est refusée à développer des intrigues importantes et soapesques, ce qu'on attendait tout naturellement d'elle. Elle s'est contentée de faire du Desperate Housewives en plus osé et plus vulgaire -et c'est là sa plus grande qualité- mais en moins efficace aussi. Chaque épisode tournait autour d'une fête, ou d'un événement quelconque se déroulant dans ce quartier huppé de Dallas, et permettant aux héroïnes de cabotiner au milieu de décors flamboyants et kitschs. Carlene et ses amis vont à la chasse, organisent une soirée costumée, font un concours de tee-shirts mouillés, préparent un barbecue géant... tous les clichés de la vie en banlieue y passent, souvent pour notre plus grand plaisir coupable. Les scénaristes, les costumiers et les décorateurs ne se refusent rien et poussent le délire aussi loin qu'ils le peuvent, jusqu'à ce que cela devienne épuisant voire indigeste. Les passages plus sérieux semblent factices et manquent de profondeur faute de temps. L'émotion est donc effleurée parfois mais rien de plus. Les enjeux sont assez peu nombreux, les coups de putes sont amusants, inventifs et nombreux mais ils sont toujours vite oubliés pour passer aux suivants. Les personnages ont une capacité à oublier d'un épisode à l'autre assez déconcertante. C'est un peu gênant. Et puis il y a un problème avec la moitié des personnages, qui était visible dès le pilote mais pas plus inquiétant que ça. Au lieu de se résorber naturellement, il s'est accentué. 

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   Mon principal souci vient de Sharon et de son couple plus généralement. Elle était déjà lourdingue sans son mari, son accent hyper prononcé devenu rapidement très irritant n'arrangeant rien, mais elle était juste insupportable en sa présence, lui-même étant du genre pathétique. Son délire de télé-achat, pour prendre un exemle parmi tant d'autres, était vraiment raté. On ne pourra pas dire que les auteurs n'ont pas essayé. Je me demande quand même quelle est la part de responsabilité de Jennifer Aspen, son interprète, dans cette affaire. J'ai l'impression qu'avec une autre actrice, le personnage aurait pu être plus drôle et ses intrigues moyennes pardonnables. Dans le cas d'Heather, c'est beaucoup plus simple : elle n'avait aucune personnalité. Elle se contentait d'aller dans le sens du vent, de manière générale, un coup du coté d'Amanda, un coup dans l'autre camp, sans que l'on sache vraiment pourquoi. Ses quelques intrigues amoureuses se sont toutes soldées par des échecs cuisants, n'étant ni amusantes, ni touchantes... En fait, Heather était "trop normale" pour s'intégrer facilement au  groupe. Le personnage n'aurait pas existé, la série aurait été la même. On ne peut pas dire ça des autres. Pour le coup, je ne pense pas que Marisol Nichols y soit pour quelque chose. Elle a fait ce qu'elle a pu avec le peu qu'on lui a donné. C'est sûr qu'à sa place, Eva Longoria ou Sofia Vergara -puisqu'il s'agissait aussi clairement de remplir un quota latino- auraient peut-être su transcender le matériau d'origine... Et puis au bout du compte, le problème de ces deux personnages vient aussi du fait qu'ils paraissent fades comparés aux autres, en particulier face à Carlene et Cricket. 

   L'atout numéro un du show, c'est évidemment Kirstin Chenoweth et ça, on le savait avant même que la série ne commence. Là où Glee, par exemple, ne lui avait pas donné beaucoup d'espace pour s'exprimer -hormis en chantant- GCB lui laisse toute la place. Honnêtement, absolument aucune autre actrice n'aurait pu incarner ce rôle mieux qu'elle. C'est comme s'il avait été écrit pour elle, et c'est un peu le cas de toute façon (même si la série est adaptée d'un bouquin à la base). Elle en fait des caisses et des caisses mais ça marche à tous les coups. Elle donne du rythme aux épisodes, elle possède les répliques les plus osées, elle est une caricature de caricature... elle donne tout, elle s'éclate et ça se ressent totalement. On peut dire sans aucun doute que GCB n'aurait vraiment pas eu la même saveur sans elle. Carlene est évidemment le personnage le plus irrévérencieux car le plus hypocrite de tous, et elle a de la concurrence. C'est la plus spirituelle mais c'est aussi celle qui pèche le plus. La plupart du temps d'ailleurs, elle s'en rend compte et s'en flagelle mais cela ne l'empêche jamais de recommencer. GCB détourne à chaque épisode un verset de la bible avec brio -mais ça n'aurait certainement pas pu durer sur plusieurs saisons, malgré la richesse de l'oeuvre mythique, sans tourner rapidement en rond et lasser- et ne cherche jamais à s'en excuser. Je ne pense pas qu'elle soit si offensante que cela au final, en partie parce qu'elle n'est jamais cruelle, de la même manière que Suburgatory avec laquelle elle partage de nombreux points communs. Il y a de la bienveillance derrière tout ce faste, ce maquillage et ces provocations verbales, presque de la tendresse même. En particulier vis à vis d'Amanda, la repentie. Elle n'est pas aussi drôle que ses consoeurs, c'est certain, mais elle est attachante. Son histoire avec le frère de Carlene est d'ailleurs très mignonne, sans jamais gnangnan. Leslie Bibb et Eric Winter forment un bien beau couple. La relation d'Amanda avec ses enfants n'est pas du tout exploitée et c'est un euphémisme, mais celle qu'elle partage avec sa mère, plus si conflictuelle que par le passé, est intéressante. Je regrette simplement que Gigi passe trop souvent au second plan. Je la voyais plus haute-en-couleurs. Annie Potts méritait mieux mais elle était néanmoins excellente dès que l'occasion se présentait. Je terminerai sur ma chouchoute, Cricket, et son cher mari. GCB n'a rien inventé, c'est clair, mais leur histoire "d'amour" à eux, qui se révèle être plus une histoire d'amitié qu'autre chose, est très atypique et très touchante. Je ne me souviens d'aucun équivalent à la télévision. Il est gay, elle le sait mais ils restent mariés, pour les enfants en partie, pour le regard des autres aussi, surtout au Texas, mais surtout parce qu'ils se plaisent dans ce confort, dans ce lien si spécial qui les unit. Ils se sont longtemps épanouis ainsi, même s'ils commencent doucement à inspirer à autre chose. Vraiment, ils mériteraient presque un spin-off ! J'espère qu'une nouvelle série/comédie reprendra ce point de départ dans le futur (même si ça peut faire penser à Will & Grace du coup). Cricket m'a permis de confirmer tout le bien que je pensais de son actrice, Miriam Shor. J'espère la revoir très vite... Je n'ai pas évoqué le mari de Carlene, mais dans le genre belle ordure, il était très fort et il avait beaucoup de potentiel. C'est peut-être par lui que les aspects les plus soapesques de la série auraient pu émerger si elle avait duré. Le cliffhanger de fin de saison, surprenant mais très maigre, ne donnait vraiment pas envie de voir la suite...

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// Bilan // GCB avait très bien commencé et a fait preuve de beaucoup d'imagination tout au long de ses 10 épisodes, mettant ses héroïnes dans des positions dingues et parfois hilarantes. Mais elle s'est révélée aussi très répétitive et peu ambitieuse. Elle aurait pu davantage s'épanouir dans un format comédie single-camera de 22 minutes à vrai dire. Tant pis... L'essai n'a pas été concluant mais il valait la peine d'être tenté. Ah... "Amanda, Amanda, Amanda". C'est la phrase culte qui restera !

18 juin 2012

Dallas [1x 01 & 1x 02]

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Changing Of The Guard (Pilot) // Hedging Your Bets

6 860 000 tlsp.

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What About ?

Au ranch de Southfork, 20 ans plus tard, les Ewing se déchirent toujours sur fond de trahisons, secrets et autres drames. John Ross et Christopher, les fils respectifs de J.R. et Bobby, reprennent les affaires familiales, poursuivant par la même occasion les querelles de leurs pères...

Who's Who ?

D'après la série originale Dallas créée par David Jacobs (Côte Ouest). Adaptée par Cynthia Cidre (Cane). Avec Jesse Metcalfe (Desperate Housewives, Chase), Josh Henderson (Desperate Housewives, Over There), Jordana Brewster (Fast & Furious, Chuck), Julie Gonzalo (Veronica Mars, Eli Stone), Larry Hagman (Dallas, Nip/Tuck), Patrick Duffy (L'homme de l'atlantide, Dallas, Notre belle famille, Amour, Gloire et Beauté), Linda Gray (Dallas, Models Inc., Melrose Place), Brenda Strong (Everwood, Desperate Housewives)...

So What ?

   20 ans que Dallas s'est éteinte. Pendant les 10 premières années suivant la fin de la série culte, la télévision américaine a essayé, saison après saison, d'en recréer la magie sans jamais y parvenir. Bien sûr, en matière de soap de prime-time Melrose Place est un must-see, ou l'exception qui confirme la régle. Mais pour  un unique Melrose Place (en excluant les teen soaps comme Beverly Hills), combien d'échecs lamentables ? Models Inc. en 1994, Central Park West en 1995, Malibu Shores et Savannah en 1996, Pacific Palisades (Brentwood) en 1997, Hyperion Bay en 1998, Titans en 2000... Puis les soaps ont commencé à envahir l'ensemble du petit écran mais d'une autre manière, à l'ère des séries hyper-feuilletonnantes (Lost), des dramas "de prestige" (Six Feet Under), des dramédies (Desperate Housewives, Brothers & Sisters, Dirty Sexy Money) ou de la télé-réalité, qui en ont tous repris certains ingrédients. Si bien qu'aujourd'hui, la mode étant un éternel recommencement, les diffuseurs semblent vouloir redonner ses lettres de noblesse au genre en revenant à son essence, débarrassé de tout artifice. Revenge, il y a quelques mois, a ouvert la voie, prouvant que le public n'y était pas réfractaire. Mais, chronologiquement, puisque cela fait bientôt deux ans que le projet a été mis sur pied, après maintes rumeurs de remakes en séries ou au cinéma, c'est Dallas, la reine incontestée du genre -même si les puristes diront que c'est Dynastie- qui crée l'événement ! Et, contrairement à un 90210 ou un Melrose Place 2.0, qui n'ont pas su proposer des histoires convaincantes en utilisant certains personnages de l'oeuvre originale uniquement comme des accessoires, Dallas 2012 assume totalement son statut de suite et allie de façon très maline le "old school" au moderne. Et je ne m'attendais pas vraiment à ça de la part de la scénariste Cynthia Cidre, responsable justement d'un des plus récents échecs de soap moderne, Cane, en 2007. 

   La véritable force de ce Dallas 2012, c'est qu'il parvient en un peu moins d'une heure à satisfaire ceux qui ont suivi, de près ou de loin, la série originale, en la respectant totalement dans le ton et en rendant sa forme plus moderne, plus qualitative, et ceux qui débarquent, qui savent à peine qui sont J.R. et Bobby, mais dont la curiosité a été piquée grâce à l'énorme plan marketing de la chaîne TNT depuis un an. L'ancienne génération, très présente, nous est présentée en parallèle de la nouvelle, prometteuse, et les deux se mêlent peu à peu brillamment, ouvrant des possibilités infinies en matière de rebondissements et de cliffhangers. En la matière, le deuxième épisode enfonce d'ailleurs le clou bien comme il faut ! Chez les anciens, Larry Hagman impressionne toujours autant, même si des sous-titres sont franchement nécessaires pour comprendre ce qu'il marmonne à présent. Comme dans la série originale, c'est sur ses épaules que la série repose, quoi que les autres fassent. Patrick Duffy se défend cependant toujours bien face à lui et on prend grand plaisir à le voir évoluer maintenant aux cotés de Brenda Strong l'interprète et surtout la voix de Mary Alice Young dans Desperate Housewives, enfin vivante. Elle a une présence de dingue, dont on regrette de ne pas voir pu davantage profiter. Sue Ellen, pour le moment, c'est ma petite déception. Elle n'est plus le déchet de la grande époque, ce qui est plutôt rassurant pour le personnage mais décevant pour nous. Espérons que ses vieux démons la rattrapent vite ! Est-il bien nécessaire de mentionner Lucy, sinon ? A ce stade, sa présence ne relève que du clin d'oeil. A tout moment, on attend l'arrivée de Gary et Valene, les héros de Côte Ouest -car il est de notoriété public que le spin-off a toujours été supérieur à la série mère- mais il faut garder des cartouches pour plus tard (et trouver le temps de rendre Joan Van Ark présentable...).

   Chez les jeunes, les choix de casting avaient de quoi faire peur sur le papier mais, curieusement, Josh Henderson et surtout Jesse Metcalfe ne s'en sortent pas si mal dans les rôles des successeurs de J.R. et Bobby. Ils n'ont clairement pas le même charisme et ne l'auront certainement jamais, mais leurs prestations sont correctes et s'affineront certainement avec le temps. Jordana Brewster me laisse très perplexe dans le rôle de la chic fille mais comme personne ne reste gentil bien longtemps à Southfork de toute façon... Julie Gonzalo, par contre, je l'aime beaucoup depuis longtemps et le second épisode laisse clairement entendre que son personnage n'est pas un saint ! Tant mieux. Ce sera l'occasion de la découvrir dans un autre registre. Le triangle amoureux qui se dessine n'est pas des plus originaux qui soit, ni aucune autre des intrigues mais on ne demande pas à ce nouveau Dallas de révolutionner quoi que ce soit, juste de nous offrir le divertissement promis et de profiter de sa présence sur le câble pour aller un peu plus loin que ce que la série originale pouvait se le permettre à l'époque sur un grand network. Mais sur ce dernier point, on peut dire que tout est très sage pour le moment. Etonnamment d'ailleurs, au cours du pilote, les beaux mâles ne se dévêtissent pas, comme pour nous dire que ce n'est sur leur plastique que les scénaristes misent mais sur leur talent. La donne change toutefois légèrement dans le deuxième épisode.

   Dallas 2012 n'est ni un remake ni une vague suite du soap phare des années 80 mais une 15ème saison, en quelque sorte. Les années ont beau avoir passé, rien n'a vraiment changé à Southfork, pas même le générique, pour notre plus grand plaisir (coupable). Il faut prendre la série pour ce qu'elle est et là, sans aucun doute, tout se passera bien ! La guerre chez les Ewing ne fait que (re)commencer !

How ?

 

22 juin 2012

Nurse Jackie [Saison 4]

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Saison 4 // 550 000 tlsp. en moyenne

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   Cette année, Jackie Peyton n'a pas seulement laissé pousser ses cheveux -ce qui va bien mieux à Edie Falco entre nous soit dit- elle a aussi... évolué, changé... Oui, enfin ! Après une première bonne saison, une saison 2 décevante et une saison 3 catastrophique (j'en témoigne vigoureusement ICI), la dramédie de Showtime qui a tué United States Of Tara -je ne lui pardonnerai jamais- a enfin accepté de raconter autre chose sur son héroïne que ses habituelles jérémiades stériles et ses coups fourrés. Résultat : on s'ennuie beaucoup moins et on apprend à redécouvrir cette femme, toujours détestable par certains aspects mais nettement plus attachante au bout du compte. Tout est partie d'une prise de conscience, liée au choc de sa rupture avec Kevin qui a inévitablement conduit à des changements radicaux dans sa vie de mère, d'infirmière, de femme et d'addict. Le passage en rehab, bien que trop court à mon goût -ils auraient au moins pu y consacrer trois bons épisodes, depuis le temps que l'on attend ça- l'a libérée en partie de ses démons. Elle ne se drogue plus. Et, étonnamment, alors que la tentation a dû être aussi grande pour les scénaristes que pour le personnage, elle ne rechute pas une seule fois. Le cliffhanger de fin de saison pourrait tout à fait remettre cela en cause mais on n'en est pas là... La Jackie sobre est touchante car on saisit avec plus de clarté pourquoi elle est tombée dans cet enfer en premier lieu et pourquoi elle a si longtemps refusé de s'en sortir, au-delà du phénomène incontrôlable de l'addiction : parce que quand elle plane, elle ne ressent plus toutes ces émotions qui l'envahissent. Elle ne pleure plus. Et Jackie est une hypersensible qui n'a pas du tout confiance en elle et qui ne croit pas pouvoir se contrôler par elle-même. Elle (se) prouve pourtant tout au long de la saison 4, et malgré les tempêtes -le divorce, la pression à l'hôpital- qu'elle en est capable. La constante, quel que soit son état, c'est qu'elle est une bonne infirmière, excellente même. Un exemple pour tous ses collègues. Cela dit, ce n'est encore pas cette saison que les cas médicaux auront été marquants ou même intéressants. De mémoire, il n'y en a eu qu'un qui m'a plu, celui de la femme que tout le monde croit enceinte alors qu'elle ne l'est pas du tout, incarnée par Rosie Perez. Elle a apporté des dialogues intelligents et beaucoup d'humour le peu de temps qu'elle a passé dans les locaux du All Saints Hospital. 

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    Le lien qui s'est créé entre Jackie et l'ado Charlie, rencontré en cure, lui aussi touché par le même mal, a été assez bien exploité et c'était une excellente idée que d'en faire le fils du Dr Cruz, le nouveau boss de Jackie, donc son nouvel ennemi. Il n'aurait pas été inintéressant de nous expliquer plus en profondeur le comportement totalement désinvolte de celui-ci à l'égard de son fils, mais c'est peut-être quelque chose qui viendra suite à sa mort tragique. Cela dit, après tout ce qu'il a fait subir au personnel de l'hôpital et les humiliations qu'ils lui ont réservé en retour, je ne suis pas certain que ce serait très logique de le faire rester à son poste. Gloria était bien meilleure ! C'était d'ailleurs marrant de la voir redevenir une "simple" nurse mais elle m'a quand même moins fait rire que d'habitude et ça vaut, de toute façon, pour tous les personnages secondaires. J'ai l'impression que les auteurs n'arrivent pas à soigner et Jackie et sa troupe en même temps. C'est soit l'un soit l'autre. Cette année, c'était clairement elle. Zoey reste l'atout comique le plus efficace et on ne se lasse pas une seule seconde de ses excentricités. Sa colocation avec Jackie et ses filles était une brillante idée, parfaitement exploitée ! Sa relation amoureuse avec l'ambulancier a en revanche été traitée par-dessus la jambe. Je crois que personne n'a vraiment compris les raisons de leur séparation. Ce qui a super bien marché aussi, c'est le trio Jackie/O'Hara/Zoey. Par contre, j'ai été très déçu pour tous les autres : je ne parle pas de Thor ou de Sam, qui n'ont jamais servi à rien mais qui ont peut-être été encore plus inutiles lors de cette nouvelle salve, mais plutôt de O'Hara, à qui la grossesse n'a vraiment pas réussi comiquement parlant, du Dr Cooper, encore drôle de temps à autres mais beaucoup moins souvent, d'Eddie, plus  absent qu'autre chose, de même que Kevin, dont on a beaucoup entendu parler mais que l'on a peu vu, ce qui n'était pas si dérangeant que ça en soit, certes. Même la petite Grace n'a pas bénéficié de beaucoup de temps d'antenne mais, dans le dernier épisode, elle m'a ému. Ce sentiment de liberté retrouvé, partagé par la mère et la fille, était ennivrant. Le plus beau moment de la saison sans doute. Le plan sur le toit de l'hôpital à la toute fin, avec ce dessin géant de Jackie imaginé par "Jesus", avait une belle et forte symbolique. C'était d'ailleurs beaucoup plus convaincant que le parallèle hyper convenu naissance/mort, bien que l'émotion était présente là aussi.  

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// Bilan // J'avais bien failli ne pas me pencher sur la saison 4 de Nurse Jackie, encore dégoûté par la médiocrité de la précédente, mais j'ai finalement craqué et je ne le regrette pas : sans être exceptionnelle, loin s'en faut, elle a au moins permis de faire évoluer son héroïne et l'amener là où nous ne l'avions encore jamais vue. Une belle opportunité pour Edie Falco de changer un peu de registre et elle l'a pleinement saisie ! Malheureusement, tout cela s'est fait au détriment des autres personnages, condamnés à ne jamais vraiment sortir de l'ombre et à n'être que des accessoires comiques, souvent cassés. Avec le départ des deux créatrices et showrunners de la série, remplacées par un ancien de Dexter, la série va subir de nouveaux changements en saison 5. Fallait-il vraiment la renouveler ? J'ai comme un doute...

14 août 2012

Go On [Pilot]

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Pilot // 16 100 000 tlsp.

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What About ?

Irrévérencieux mais néanmoins charmant commentateur sportif, Ryan King tente de surmonter tant bien que mal sa peine après le décès de son épouse. Son patron l'oblige à intégrer un groupe de soutien. Guère habitué à travailler en équipe, celui-ci, plus troublé que jamais, va devoir se surpasser et sortir de sa zone de confort. Trouvera-t-il une aide inattendue auprès des autres membres de la thérapie de groupe ? (AlloCiné)


Who's Who ?

Comédie créée par Scott Silveri (scénariste sur Friends, Joey, Perfect Couples). Avec Matthew Perry (Friends, Studio 60, Mr Sunshine), Laura Benanti (Eli Stone, The Playboy Club), John Cho (Off Centre, Star Trek, FlashForward), Julie White (Transformers), Allison Miller (Terra Nova), Suzy Nakamura (10 things I Hate About You, Half & Half)...

So What ?

   Jamais deux sans trois ! Après avoir été au coeur du Studio 60 d'Aaron Sorkin en 2006 et après s'être transformé en Mr. Sunshine pour ABC en 2011, l'ex Friends Matthew Perry aurait pu se dire qu'être la star de sa propre série, ce n'était définitivement pas pour lui. Pourtant, il le veut son Cougar Town, son Episodes ou son The Comeback Web Therapy à lui ! Alors il retente sa chance cette année avec Go On, qui a la double particularité d'avoir été la première nouveauté commandée tous networks confondus en mai dernier mais aussi la première à être lancée cette saison 2012/2013, ouvrant les festivités en plein Jeux Olympiques. Doit-on comprendre par là que NBC la considère comme la plus efficace de ses nouvelles comédies ? Si oui, c'est tout de même un peu inquiétant...

   Attention, j'ai apprécié ce pilote ! Plus que je ne l'aurais imaginé même. Mais une explication s'impose d'abord : je l'avais déjà révélé publiquement lors de ma critique du pilote de Mr Sunshine, je ne suis pas un grand fan de Matthew Perry. Lui et moi, on n'a jamais vraiment réussi à s'entendre, même à la grande époque. Sa participation à The Good Wife il y a quelques mois a failli me réconcilier avec lui mais l'idée même de préférer se lancer dans un autre projet plutôt que de rester dans la série pour de bon m'a mis en colère (un peu). Une partie de moi a donc secrètement envie que Go On se plante pour qu'il revienne emmerder Alicia Florrick (il est attendu dans au moins un épisode de la saison 4, c'est toujours une consolation). Dans Go On, Matthew Perry a (encore) perdu du poids et semble plus à l'aise dans son corps. Son personnage se montre parfois drôle, même si la plupart de ses blagues consistent à se moquer, parfois sans même ouvrir la bouche, de ses nouveaux compagnons de thérapie qui se trouvent être, il faut bien le reconnaître, des cibles faciles. La plupart d'entre eux m'ont fait décrocher quelques sourires, ce qui est déjà une jolie victoire. Ma petite préférence va pour le moment à Anne, la rouquine lesbienne super angry. Les autres n'ont pas beaucoup d'épaisseur à ce stade et c'est en priorité là-dessus que les scénaristes vont devoir travailler lors des épisodes suivants. L'avantage du concept, c'est que des petits nouveaux peuvent arriver à tout moment pour pimenter les choses. Ce pourrait être bien utile si la série était amenée à durer et c'est un prétexte parfait pour faire le plein de guests !

    Ryan étant un veuf qui ne parvient pas à admettre qu'il souffre, l'acteur doit aussi jouer sur la fragilité de son personnage et le fait très bien. C'est dans ces moments-là que je l'ai préféré d'ailleurs, même si je n'attendais pas de Go On à la base qu'elle me touche. Je suis un peu plus réservé sur le futur couple "will they?won't they?" formé par le héros et sa thérapeute -la pétillante Laura Benanti qui gagne à être connue- tant leur histoire est convenue. Mais l'alchimie est là. Quant à la partie "bureau" de la série, j'avoue que je ne la comprends pas. Un peu comme Up All Night l'année dernière, on a un peu l'impression que NBC a mi son grain de sel pour que la comédie ne s'éloigne pas trop de ce qui existe déjà sur son antenne, ce qui n'a pas vraiment de sens puisque ce qui existe déjà ne marche pas ou plus. Du coup, j'aime bien John Cho et l'assistante de Ryan a l'air amusante mais il ne va pas être aisé de les insérer dans les intrigues sans que cela paraisse forcé... 

   Avec le succès critique et parfois public des dramédies des chaînes du câble, en particulier celles de Showtime telles que CalifornicationThe Big C et Nurse Jackie ou de HBO comme Girls, Enlightened ou Hung, il est guère étonnant de constater que les networks se mettent à leur tour à proposer des produits du même type mais un peu plus polissés, qui n'ont pas pour seul objectif de faire rire mais qui veulent aussi émouvoir et faire réfléchir. En bref, Go On s'inscrit parfaitement dans cette tendance, mixant Community aux séries suscitées avec humour et panache. La série a du potentiel. This show must... go on.

 

What Chance ?

 Grâce à une diffusion en plein Jeux Olympiques, Go On part avec une longueur d'avance indéniable sur n'importe quelle autre nouvelle comédie de la saison 2012/2013 : 16 millions d'Américains ont suivi le premier épisode. Combien en restera-t-il à partir du 11 Septembre, le mardi à 21h, face à NCIS Los Angeles, Dancing With The Stars et New Girl ? Sûrement moitié moins, et encore je suis gentil ! Pour autant, j'imagine assez bien la série décrocher une saison complète dans quelques mois et même une deuxième saison un peu plus tard. On est sur NBC ! Si Community et Whitney ont été renouvelées...

How ?

5 septembre 2012

Elementary [Pilot]

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Pilot // Diffusion le 27 septembre

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What About ?

 Après être tombé en disgrâce à Scotland Yard et passé par la case désintox, le détective Sherlock Holmes doit désormais, sur ordre de son père, être accompagné nuit et jour du Dr Joan Watson, afin qu'il ne commette aucun nouvel écart. Consultant pour la police de New York, il entraîne ainsi la jeune femme dans ses folles enquêtes. Lui, habitué à toujours être la personne la plus intelligente où qu'il se trouve, et elle, humaine et hantée par une erreur qu'elle ne parvient pas à se pardonner, forment un duo complémentaire. Elémentaire ?

Who's Who ?

Drama créé par Robert Doherty (Médium) et produit par Sarah Timberman et Carl Beverly (Unforgettable, A Gifted Man). Réalisé par Michael Cuesta (Homeland, Dexter, Six Feet Under). Avec Jonny Lee Miller (Eli Stone, Dexter, Dossier Smith, Trainspotting), Lucy Liu (Charlie et ses drôles de dames, Ally McBeal, Dirty Sexy Money, SouthLAnd), Aidan Quinn (Légendes d'automne, Prime Suspect, Weeds)...

What's More ?

 Steven Moffat, le créateur du Sherlock anglais, avait été approché par CBS dans un premier temps pour développer une adaptation américaine de la série à succès. Face à son refus, la chaîne n'a pas abandonné l'idée et s'est tournée vers d'autres scénaristes et producteurs pour travailler sur un projet dans la même veine.

Jonny Lee Miller, la star de cette version, et Benedict Cumberbatch, celle de Sherlock, se connaissent très bien et sont même amis. Ils ont tous les deux joué, en alternance, le mythique rôle du professeur Frankenstein sur les planches à Londres sur une mise en scène signée Danny Boyle. 

So What ?

   La polémique entourant Elementary me fatiguait avant même d'avoir commencé et cela fait six mois qu'elle dure, bien que les choses se soient calmées dernièrement, les fervents défenseurs de la série anglaise et admirateurs de Benedict "Bogdanoff" Cumberbatch se retrouvant à court de matière et d'argument. Ridicule, vous avez dit ridicule ? Oui, car le mythique détective n'appartient qu'à une seule personne, Sir Arthur Conan Doyle, et certainement pas à Steven Moffat et à la BBC. L'idée même de placer le personnage dans un contexte moderne n'est tout de même pas révolutionnaire. Il faut avoir l'honnêteté de le reconnaître. Ce qui n'enlève rien aux qualités de Sherlock, apparemment très nombreuses. C'est donc le moment de cette review où je vous avoue que je n'ai pas vu cette version. Je vous donne l'autorisation de m'insulter. Que CBS veuille s'engouffrer dans la brèche, ouverte rappelons par le film de Guy Ritchie et non le show de la BBC, est somme toute assez logique, inévitable même. L'occasion était trop belle. Mais pourquoi tant de haine ? En évitant le petit jeu des comparaisons stériles -que je serais bien incapable d'orchestrer vu mes connaissances sur le sujet- il faut reconnaître que la chaîne américaine a fait les choses bien, très bien même ! Elementary n'est peut-être pas à la hauteur de Sherlock, mais ce pilote est fichtrement réussi quand même !

   En théorie, pourtant, la série avait à peu près tout pour me déplaire, qu'elle soit policière étant son premier crime. Au bout du compte, ce n'est effectivement pas la première enquête de Sherlock que je retiens, même si je me suis facilement pris au jeu, amusé par les facéties et les déductions farfelues mais crédibles qui font tout le charme de ce héros atypique -bien que le dénouement soit un peu facile et certainement peu surprenant pour les habitués du genre- mais plutôt son alchimie d'ores et déjà très forte avec Watson, qui a pris les traits d'une femme pour la première fois. A mon avis, c'est la meilleure idée de cette version, même si elle l'inscrit automatiquement dans une mode actuelle initiée par Brennan et Booth dans Bones, Lisbon et Jane dans Mentalist ou encore Castle et Beckett dans Castle, la série la plus proche d'Elementary des trois citées d'ailleurs puisque l'écrivain partage de nombreux points communs avec Holmes, ce qui ne doit pas être innocent. Le scénariste du pilote s'amuse intelligemment dès la scène d'ouverture avec l'idée que les deux personnages puissent former un couple mais cela ne rassure pas nécessairement sur ses intentions sur le long terme. Quoiqu'en dise Robert Doherty, soit sous la pression des fans, soit sous celle de la chaîne, il sera bien obligé, surtout si la série dure longtemps, d'aborder franchement le sujet tôt ou tard. En attendant, ce n'est pas une tension sexuelle sous-jacente qui rend la fine équipe si agréable à suivre, mais la partie de ping-pong qu'ils entreprennent à coup de répliques assassines et inspirées, cherchant chacun de leur coté à percer le mystère de l'autre car, bien évidemment, ils cachent quelques secrets qui serviront à alimenter en fils rouges la suite de la saison et même de la série. Rien de très original à l'horizon toutefois, on reste dans du convenu. Et si Watson, comme dans toutes les autres versions, avait été un homme ? Eh bien les fans de Sherlock auraient encore davantage crié au scandale et cette énième réappropriation du mythe n'aurait rien apporté de nouveau. On peut regretter la dynamique masculine bien sûr, surtout qu'elle aurait pu s'accompagner d'une ambiguïté intéressante entre les deux enquêteurs, mais on est sur CBS, ça avait donc de toute façon très peu de chance d'arriver... Les prestations de Jonny Lee Miller et Lucy Liu sont en tous points irréprochables, lui ne tombant pas dans la caricature de l'extravagant légèrement hystérique et elle évitant la transparence et la féminité à outrance. Le chef de Sherlock n'apporte en revanche pas grand-chose à l'heure actuelle. De manière générale, il y a trop peu de personnages secondaires. Sur le long terme, pourtant, ils deviendront essentiels pour éviter une certaine monotonie.

   Les héros, déjà attachants et plus complexes que la moyenne, la réalisation, nerveuse et rythmée, et les compositions musicales, utilisant essentiellement des violons, apportent à Elementary un cachet inattendu, qui la font passer de cop-show traditionnel à procedural amusant et singulier. Une entrée en matière solide et prometteuse.

What Chance ?

 A moins d'une surprise incroyable, Elementary devrait être le prochain gros succès de CBS, dans la case où The Mentalist a excellemment perfomé pendant 4 saisons (le jeudi à 22h après Person Of Interest). Et ce n'est pas Scandal ou le magazine d'information de NBC qui vont lui faire peur...

How ? 


18 septembre 2012

The Mob Doctor [Pilot]

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Pilot // 5 100 000 tlsp.

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What About ?

Une jeune chirurgienne est partagée entre deux mondes : la médecine, au sein de laquelle elle espère faire carrière, et la mafia de Chicago, à laquelle elle est liée à cause d'une grosse dette dont elle ne parvient pas à s'acquitter...

Who's Who ?

Drama créé et produit par Rob Wright (Drop Dead Diva, Charmed) et Josh Berman (Vanished, Drop Dead Diva). Réalisé Michael Dinner (Justified, Les années coup de coeur). Avec Jordana Spiro (My Boys, Harry's Law), William Forsythe (Boardwalk Empire), Zach Gilford (Friday Night Lights, Off The Map), Zeljko Ivanek (Damages, The Event, Heroes, Big Love), James Carpinello, Jesse Lee SofferJaime Lee Kirchner (Mercy)...

What's More ?

 Rien. C'est bien malheureux à dire mais rien. Ah si : la série se déroule à Chicago et est tournée à Chicago ! C'est assez rare pour le souligner. Par exemple, The Good Wife se déroule aussi à Chicago mais est tournée à New York.

So What ?

    Cela fait des années que producteurs, scénaristes et chaînes de télévision se creusent la tête pour trouver un moyen de renouveler le genre de la série médicale après les succès de St Elsewhere dans les années 80, Urgences dans les années 90 et Grey's Anatomy dans les années 2000. Mais trouver la formule magique n'est pas aisée, comme nous le prouve tous les ratés successifs portant les noms de Three Rivers, Miami Medical, A Gifted Man... et ce ne sont que celles qui ont vu le jour. Il y a chaque annnée des tas de projets développés en ce sens qui finissent à la poubelle. Parmi les plus intéressantes, il y avait Weekends At Bellevue, commandée justement par la FOX il y a deux ans. Elle mettait en scène Lauren Ambrose, l'inoubliable Claire de Six Feet Under, dans le rôle d'une jeune psychiatre recrutée à l'hôpital Bellevue de New York pour superviser l'unité psychiatrique tous les week-ends. Elle était elle-même victime de troubles et de pulsions suicidaires depuis la mort de sa mère un an plus tôt. J'ai eu l'occasion de lire le script cet été et il m'a franchement bluffé. Je ne doute pas que la FOX avait de bonnes raisons de ne pas lui donner sa chance mais là, au moins, on était dans une configuration inédite et prometteuse. Les prémices de The Mob Doctor sont originaux eux aussi, je peux bien lui reconnaitre ça. Mais prometteurs ? Pas le moins du monde ! Ce ne sera certainement pas LA série médicale des années 2010. Mais ça, on l'avait de toute façon compris dès la lecture du pitch...

   Faire original, c'est bien. Eviter le ridicule, c'est mieux ! Et The Mob Doctor est profondément ridicule, malgré ses tentatives grossières de se donner des grands airs. La réalisation est léchée. C'est certain. Mais l'utilisation grandiloquente de la voix-off de l'héroïne en préambule est d'une rare prétention. "I'm not your typical doctor" dit-elle. Ah bon ? Moi je crois bien que si. On te retire tes problèmes avec la mafia et tu es un médecin comme les autres, en tout cas un médecin de télévision comme les autres, avec ses doutes et ses idéaux habituels. Cela ne fait que creuser un écart encore plus grand entre ce que la série a à raconter et ce qu'elle prétend pouvoir raconter. La précédente création du duo, Drop Dead Diva, souffre un peu du même problème : elle voudrait être une bonne série judiciaire en plus d'être une comédie sympathique, louchant gravement du coté d'Ally McBeal. Elle ne parvient pas à atteindre tous ses objectifs, sans doute parce que ses scénaristes ne sont pas David E. Kelley et que trop d'ambition tue l'ambition. Mais, au moins, elle ne se prend pas trop au sérieux. The Mob Doctor voudrait être Les Soprano de la série médicale. Rien que ça. Bah forcément, ça coince. Parce que ce n'est pas possible. Parce que Josh Berman et Rob Wright, malgré tout le respect que je leur dois -par principe- ne sont pas David Chase et Terence Winter. Et parce qu'en plus, on est sur la FOX et pas sur le câble alors la morale doit triompher et l'héroïne ne doit surtout pas aller trop loin. C'est sans doute pour cela que lorsqu'on lui propose un deal pour s'extirper enfin de cette galère, elle le refuse. Et aussi parce que sinon, il n'y aurait tout simplement pas de série. Voyez comme tout ça est bancal ! Les créateurs doivent être de sacrés bons orateurs pour avoir convaincu les dirigeants de la chaîne qu'ils tenaient là un bon concept...

    En s'éloignant un peu de l'histoire principale tout à fait abracadabrantesque et parfois franchement incompréhensible en plus d'être bidon, un autre constat s'impose : tous les personnages secondaires, à peut-être une ou deux exceptions près, sont aussi peu attachants et originaux que Grace. On a la collègue dont les dents rayent le parquet qui n'est même pas une "bonne" bitch. On a le petit ami qui est craquant juste parce qu'il est incarné par Zach Gilford mais, objectivement, il est sans relief. On a son élève rebelle, profondément agaçant pour le plaisir de l'être. On a la mère, caricature de la mère, et le frère, caricature du frère. Et on a, attention, roulement de tambours, le redoutable mafieux Paul Moretti (peut-on faire un nom moins cliché ?), interprété par cet horrible acteur qu'est Michael Rapaport (peut-on faire moins charismatique ?). Au final, je sauverai la petite infirmière qui sauve la mise de Grace dès qu'elle peut, essentiellement parce qu'elle est toute jolie et toute gentille, autrement dit des raisons de haute importance; le vieux mafieux à la retraire, joué par William Forsythe, parce que lui il a du charisme et lui il est bon; et bien entendu le chef de l'héroine parce que sa connivence avec la jeune femme fait plaisir à voir et que l'on aime profondément Zeljko Ivanek même dans une mauvaise série, même avec un mauvais rôle ! Je n'ai pas vraiment parlé de Jordana Spiro. Je dois avouer que je ne comprends pas ce que tout le monde lui trouve (elle a été très demandée ces dernières années lors de la saison des pilotes)Mais en admettant qu'elle ne soit pas mauvaise, je ne pense pas qu'il faille de toute façon lui confier les rènes d'une série. Elle s'en sortirait mieux dans un ensemble show

   Si je résume : rien ni personne ne peut réellement sauver The Mob Doctor du naufrage. Elle n'aurait jamais dû voir la lumière du jour. A moins que le chef de la FOX ait une dette envers Berman et Wright ? Ah mais voilà, c'est ça ! Tout s'explique ! 

What Chance ?

Comment dire ? Elle n'en a strictement aucune ! C'était déjà très mal parti avant que ça commence, mais la première audience a confirmé ce que beaucoup pensait et ce dont j'étais moi-même persuadé : The Mob Doctor ne passera pas l'hiver. Et pour tout dire, probablement pas l'automne non plus ! Je lui laisse encore deux semaines grand maximum...

How ? 

24 décembre 2012

1600 Penn [Pilot]

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Putting Out Fires (Series Premiere) // 6 880 000 tlsp.

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What About ?

Une famille dysfonctionnelle réside à l'adresse la plus connue du pays : 1600 Pennsylvanie Avenue, celle de la Maison Blanche. Le fils ainé, jusqu’alors déjanté, revient au bercail métamorphosé. Non seulement il est devenu la personne la plus fiable, mais il est désormais celui qui cimente les relations au sein du clan... (AlloCiné)

Who's Who ?

Créé par Josh Gad et Jon LovettRéalisé par Jason Winer (Modern Family). Avec Bill Pullman (Independence Day, Lost Highway, Torchwood), Jenna Elfman (Dharma & Greg, Parents par accident, Damages), Martha MacIsaac (Greek), Josh GadAndre HollandAmara Miller...

What's More ?

Brittany Snow (Mes plus belles années, Nip/Tuck, Hairspray, Harry's Law) avait été la première castée sur le projet pour incarner la fille de la famille mais, lors de la "table read", son alchimie avec les autres membres du casting n'a pas été jugée suffisante. Elle a été remerciée et remplacée par Martha MacIsaac. 

So What ?

    L'idée d'une comédie familiale se déroulant à la Maison Blanche me plaisait bien. Ce n'était pas complètement nouveau, mais presque, et après Parks And Recreation ou Spin City, c'était la suite logique ! Le fait que Bill Pullman revienne à la fameuse adresse pour la première fois depuis Independance Day me séduisait aussi. C'est un bon acteur, charismatique, mais la comédie n'est peut-être pas le genre qui lui sied le mieux. Surtout quand il se retrouve avec un personnage mal défini sur les bras. Son président n'est pas incompétent, mais un peu quand même. Il est plus embarrassant qu'autre chose en fait, mais pas autant que son fils ! Josh Gad, qui est aussi le co-créateur de la série, s'est fait plaisir en s'offrant le rôle principal, mais il aurait sans doute été plus malin de n'en faire qu'un personnage dans un ensemble, pas un héros. Il aurait pu être marrant, si on ne le voyait pas autant. Il aurait même pu être touchant, s'il n'en faisait pas des tonnes. Moins de Skip dans les prochains épisodes pourrait être synonyme de hausse qualitative... Je suis toujours pour retrouver Jenna Elfman sur le petit écran, même si elle se rate à chaque fois. Après avoir été une femme active en mal d'amour dans Alex Rose et Accidentally On Purpose, la voilà Première Dame. Il y a du progrès. Cela dit, je ne comprends pas pourquoi elle s'obstine sur cette voie : dans une dramédie ou un drama, elle pourrait tout à fait faire l'affaire. Son passage dans Damages n'était pas mémorable, mais elle n'y était pas du tout ridicule. Ici, elle est fidèle à elle-même : amusante et énergique, mais pas assez pour relever le niveau. Ses scènes avec sa belle-fille sont les plus réussies du pilote, faute de mieux. Les deux autres enfants sont malheureusement très peu présents, mais j'ai bien aimé le fait que la petite, malgré son jeune âge, s'assume comme lesbienne. Ce qui n'est qu'une petite réplique surprenante ici pourrait devenir un gimmick voire une intrigue intéressante par la suite. Le fait que le réalisateur du pilote de Modern Family soit aux commandes me rassurait. Et il est vrai que visuellement, c'est une single-camera de qualité. Les explosions sont bien fichues, par exemple. Et la plupart des plans, sans être incroyables, sont plus recherchés que la moyenne. Mais le manque de rythme vient de l'écriture, et il n'a rien pu faire pour sauver le tout. Josh Gad et Jon Lovett n'ont à mon avis pas trouvé le bon angle d'attaque pour lancer la série. Passer par le retour de Skip à la Maison, pourquoi pas; mais miser à ce point sur lui, comme je l'ai déjà dit, ce n'était pas une bonne idée. Mais j'ai quand même de l'espoir pour les prochains épisodes. Le potentiel est là, il faut maintenant trouver comment l'exploiter au mieux.

   En gros, je voulais aimer 1600 Penn, je pensais vraiment que ce serait le cas, et je ne l'ai trouvé, à mon grand désespoir, que passable, ce pilote. Mais cette comédie possède des atouts indéniables, à commencer par son casting, et avec un peu d'efforts, elle peut grandement s'améliorer. Ce n'est certainement pas ce que j'ai vu de plus mauvais cette année !

What Chance ?

Si même avec un lead-in comme la finale de The Voice1600 Penn n'a réussi qu'à atteindre péniblement 6,8 millions de curieux pour son pilote, derrière The Office, elle devrait rapidement faire d'aussi mauvais scores que 30 RockParks & Recreation et compagnie... 

How ? 

7 décembre 2012

Tueurs En Séries [Sur le tournage de "Community", la nouvelle Websérie de Neil Patrick Harris...]

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 Annulations à tour de bras - "Necessary Roughness" et "No Limit" renouvelées - Un film avec les "Misfits" d'origine ? - Des adaptations du dernier roman de J.K. Rowling et du "Dôme" de Stephen King - La bande-annonce de la saison 2 de "Girls" - On répond à vos questions : "Game of Thrones", "Platane", les anciens des "Frères Scott" - Un calendrier très... sexy de "Walking Dead" - On était sur le tournage de "Community" - La nouvelle websérie de Neil Patrick Harris...

 

23 mars 2013

Trophy Wife [Pilot Script]

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TROPHY WIFE

Comédie (Single-Camera) // 22 minutes

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Ecrit par Emily Halpern (Private Practice) & Sarah Haskins. Produit par Gene Stupnitsky & Lee Eisenberg (Bad Teacher, The Office). Pour ABC Studios. 34 pages. 

Kate, une ancienne fêtarde, change de vie instantanément lorsqu'elle tombe amoureuse d'un homme qui a déjà trois enfants, très manipulateurs, et deux ex-femmes, très présentes, qui la jugent sans cesse. En emménageant avec lui, elle n'imaginait pas devoir faire autant de sacrifices...

 

Avec Malin Akerman (The Comeback, Watchmen, La Proposition), Bradley Whitford (A la Maison Blanche), Marcia Gay Harden (Damages, Into The Wild, Mystic River...), Michaela Watkins (Enlightened, New Girl), Natalie Morales (The Newsroom, Parks And Recreation)...

 

   Depuis le temps qu'ABC cherche la parfaite compagne à Modern Family, j'ai comme l'impression que si tout se passe comme prévu -si le pilote tourné est à la hauteur du script en clair- elle l'a trouvée en Trophy Wife ! On y retrouve exactement le même type d'humour et d'ambiance -sans les discours face caméra, il ne faut pas pousser non plus- et une même modernité dans le ton avec des schémas familiaux d'aujourd'hui : composés, décomposés, recomposés. Les enfants ne sont pas accessoires, mais ce sont les adultes qui mènent évidemment la danse... avec brio !

    En se basant sur la qualité de la distribution -ils sont tous excellents, même si Marcia Gay Harden, que j'adore, n'est pas spécialisée dans la comédie habituellement- je ne vois pas comment toutes ces bonnes répliques et ces bons dialogues pourraient être gâchés. En même temps, je n'ai pas compris non plus ce qui s'était passé avec The Smart One l'année dernière -où Malin Akerman figurait déjà- (voir la critique) donc on n'est pas à l'abri d'une mauvaise surprise. Toutefois, signe qui ne trompe pas : ABC a commandé ce pilote bien avant les autres, comme la saison dernière avec The Neighbors, ses dirigeants doivent donc la porter dans leur coeur... L'héroïne de cette comédie est d'emblée attachante et sa situation est peu commune : devenir belle mère à 25 ans, d'ados de quinze ans en plus, c'est rare ! Sa bonne volonté n'est jamais récompensée, mais elle se démène tout au long de l'épisode pour prouver à son entourage et à elle-même qu'elle en est capable. C'est touchant. Le prétexte qui est choisi pour la pousser à agir si vivement, c'est que son mari a la grippe. Plutôt ingénieux puisqu'elle doit du coup tout faire à sa place (assister à une réunion parents-élèves notamment), pendant que l'une de ses ex-femmes, la collante et embarrassante Jackie, en profite pour se rapprocher de lui. Le seul défaut de cette idée, c'est que Brad, le mari donc, n'apparait pas sous son meilleur jour. On a un peu de mal à déceler ses traits de personnalité. Il passe la quasi-totalité du pilote allongé, à somnoler. Et puis il y a la soeur de Kate, Meg, qui doit emmener le cadet des enfants à son entraînement de foot. Elle drague le coach et fait n'importe quoi sur le terrain et l'embarrasse terriblement. Un peu classique comme intrigue secondaire, mais ça fonctionne. Au bout du compte, ma seule mini-déception vient du personnage de la première ex-femme, celle qui est interprétée par Gay Harden : elle est un peu bitchy, mais pas assez. Ses répliques manquent de mordant. Sans cela, il aurait été parfait ce pilote...

    Trophy Wife semble être un incontournable de la future grille de rentrée d'ABC, de préférence en duo avec Modern Family pour lui laisser un maximum de chances de triompher. Le script que j'ai lu date de 2011 et ne correspond donc pas à la version finale, ajustée selon les notes du network. En ayant foi en lui, on peut se dire que, peut-être, ce pilote est encore meilleur que prévu ! 

27 mars 2013

Bates Motel [Pilot]

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First You Dream, Then You Die (Pilot) // 3 040 000 tlsp.

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What About ?

Après la mort mystérieuse de son mari, Norma Bates décide de refaire sa vie loin de l'Arizona, dans la petite ville de White Pine Bay dans l'Oregon, et emmène avec elle son fils Norman, âgé de 17 ans. Elle rachète là-bas un vieux motel abandonné depuis de nombreuses années, ainsi que le manoir qui trône majestueusement quelques mètres plus loin. La mère et le fils partagent depuis toujours une relation complexe, presque incestueuse. Des événements tragiques vont les pousser à se rapprocher encore davantage. Ils partagent désormais ensemble un lourd secret... 

Who's Who ?

Drama créé et produit par Anthony Ciprinano (12 And Holding, Terre Neuve), Kerry Ehrin (Friday Night Lights) et Carlton Cuse (Lost). D'après le roman et les personnages de Robert Bloch. Avec Vera Farmiga (Les Infiltrés, In The Air, Esther), Freddie Highmore (Arthur et les Minimoys), Nestor Carbonell (Lost, Ringer, Susan!), Mike Vogel (Pan Am, Miami Medical), Max Thieriot (Jumper, Chloë), Keegan Connor Tracy (Once Upon A Time), Olivia Cooke, Nicola Peltz...

What's More ?

 Officiellement, Bates Motel est présentée comme un prequel au film Psychose de Hitchcock, bien que l'action se situe à notre époque et non dans les années 50.

La série n'est pas tournée aux Etats-Unis mais au Canada, dans la ville d'Aldergrove, à l'Est de Vancouver. 

So What ?

    Bates Motel devrait ravir les détracteurs -nombreux et vocaux- d'American Horror Story, car j'ai le sentiment qu'elle en est un peu l'antithèse. Lorsqu'on enlève toutes les boursouflures, les effets de style et les bêtes de foire de la première saison du freak show de Ryan Murphy, que reste-t-il ? Les lambeaux d'une famille déchirée, soumise à d'atroces souffrances, qui finit par se dissoudre dans l'éternité pour trouver enfin le repos. Un voyage au bout de l'enfer, terriblement humain. Bates Motel ne souffre, en tout cas dans ce pilote, d'aucunes de ces digressions "grotestico-fascinantes" qui ont tant fait parler et qui ont détourné l'attention du propos véritable de la série, avec la complicité perverse de son créateur qui aime par dessus tout déstabiliser et choquer. Les auteurs de ce qui est présenté pour des raisons marketing essentiellement comme le prequel de Psychose ont fait le choix de la sobriété. Et on les en remercie. Ainsi, l'oeuvre d'origine est dépoussiérée tout en évitant les salissements, les écorchures. Bien sûr, cette sagesse, il va falloir réussir à la garder le temps que la série durera. Et ce sera difficile. Peut-être devrait-on dès à présent se distancer de Psychose, comme les scénaristes le font brillamment, et laisser cette autre histoire vivre, grandir. 

   Comme seule une série du câble peut se le permettre -malheureusement- ce premier épisode prend le temps d'installer une ambiance particulière, à la fois inquiétante et familière, presque chaleureuse grâce à l'amour qui se dégage des deux protagonistes principaux, Norma et Norman. Le message est clair : il s'agit avant tout de raconter l'histoire forte et singulière d'une intimité quasi-incestueuse entre une mère et son fils. Il est donc inutile, dans un premier temps, de s'attacher à décrire les personnages secondaires, qui ne font que passer. Ils existent, mais ils nous importent peu pour le moment. On sait simplement qu'ils auront un rôle à jouer le moment venu et c'est là l'essentiel. Vera Fermiga incarne à la perfection cette femme énigmatique, dont on attend beaucoup des prochains coups de sang. J'ai adoré le fait qu'elle vive dans un univers rétro, comme si le monde d'aujourd'hui la dépassait complètement et qu'elle préférait se réfugier dans ses souvenirs (ses robes à fleurs d'antan, ses vieux disques, sa voiture mythique) pour oublier la cruauté du temps présent. C'est en plus une belle manière de justifier que la série évolue dans une ambiance 50s, donc comme dans le film, bien qu'elle se déroule en réalité à notre époque. Je n'ai pas pu m'empêcher de me dire qu'une Felicity Huffman ou qu'une Gillian Anderson auraient habité le personnage avant autant de force et peut-être même plus que Farmiga, mais c'est une pensée inutile, je le concède, et qui me passera sans doute très vite. Elle a cet avantage d'être moins connue, pas vraiment idenitifiable pour un rôle précis, donc à nos yeux, elle se glisse facilement dans la peau de l'héroîne. Norma Bates, maintenant, c'est elle. Freddie Highmore m'a aussi fait très bonne impression, si ce n'est qu'il fait plus jeune que son âge. Je lui donnerai plus 14 ans que 17. En même temps, l'acteur en a 20... Contrairement à sa mère, Norman ne vit pas tout à fait dans le passé, mais pas tout à fait dans le présent non plus par sa faute. Il a un iPod, par exemple. Il n'est pas un adolescent comme les autres, mais pas (encore) parce qu'il a l'air d'un psychopathe. Ce n'est pas du tout le cas. Juste parce qu'il est timide, gauche, innocent, d'un calme Olympien. C'est d'ailleurs intéressant de constater que pour une fois dans une fiction, ces traits de caractère semblent attirer certaines jeunes filles. Deux en l'occurence, très différentes l'une de l'autre en plus. Bref, ce Norman est touchant. On a envie de le cajoler, mais on sait qu'un jour ou l'autre, il risquerait de nous planter un coûteau dans le dos, littéralement.

    Si la psychologie des héros est le fil conducteur du pilote de Bates Motel, avec ce sentiment que le trouble s'insinue de plus en plus clairement dans leurs rapports, il ne se passe pas rien. Bien au contraire. Les événements s'enchaînent tranquillement mais sûrement : de la scène d'ouverture troublante, qui pose question, aux différents obstacles que les Bates trouvent sur leur chemin. Le moins subtile dans son portrait, c'est l'héritier du manoir. C'est le campagnard typique qui, en plus d'être idiot, ne trouve rien de mieux à faire que de violer Norma ! Mais si c'est too much sur le principe, c'est quand même intéressant. On aurait par exemple pu s'imaginer que Norman allait arriver à temps pour éviter l'irréparable. Eh bien non. Il débarque après pénétration ! Et ce n'est pas un détail. C'est un message fort lancé par les auteurs. Ici, on ne rigole pas. Ici, on repoussera certaines limites. L'obstacle représenté par les flics du village est un peu plus classique, surtout dans son déroulement. Ca fonctionne, mais on sait très bien qu'ils ne vont rien découvrir. Pas si tôt. Quoiqu'après tout, en étant un peu tordu, on peut se dire que le shérif a vu le corps dans la baignoire mais n'a rien dit pour mieux observer les agissements des Bates... 

   Bates Motel est un thriller intimiste prometteur, qui se démarque des shows de serial killers tant à la mode en ce moment grâce à la sobriété de son écriture, la subtilité de ses interprétes et l'héritage de son passé, lequel ne semble finalement pas si lourd à porter. 

How ?

27 septembre 2009

Modern Family [Pilot]

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Pilot // 12 61o ooo tlsp.

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What About ?

Quand les familles voisines Pritchett, Delgado et Dunphy acceptent qu'un documentaire soit tourné sur leurs vies, elles étaient loin d'imaginer qu'elles allaient tant en révéler... Jay Pritchett a rencontré la très sexy Colombienne Gloria Delgado le jour où sa femme l'a quitté. Leur différence d'âge est pour lui un challenge de tous les jours. Sa fille, Claire, a elle-même bien du mal à gérer sa vie de famille depuis que son mari, Phil, est persuadé d'être en phase avec ses enfants adolescents alors qu'il ne fait que les embarrasser ! Quant au frère de Claire, Mitchell, il vit avec son petit-ami Cameron et ils viennent d'adopter Lily, une petite Vietnamienne... (AlloCiné)

Who's Who ?

Dans le rôle du patriarche de cette grand famille, on retrouve Ed O'Neill, patriarche d'une autre famille célèbre dans les années 90 : les Bundy de Mariés, deux enfants. C'est un plaisir de le retrouver dans un genre qui lui sied mieux que le policier (Dragnet) ou le mystérieux (John From Cincinnati). Sa femme est interprétée par la plantureuse Sofia Vergara, vue dans quelques sitcoms foireuses. Elle n'est pas aussi bonne qu'Eva Longoria mais elle a du chien ! Les deux enfants de Jay Pritchett sont joués par Julie Bowen, une actrice qui ne chôme pas (Lost, Boston Legal, Weeds, Ed...), et Jesse Tyler Ferguson, que j'avais adoré dans The Class, et qui était le seul atout de Do Not Disturb. Leurs compagnons respectifs sont interprétés par Ty Burrell et Eric Stonestreet. Et puis il y a tous les enfants, avec de petits acteurs très talentueux !

So What ?

      Quoi ? Une bonne sitcom familiale ?! Mais on avait plus connu ça depuis Arrested Development ! Modern Family est très très loin de toutes les sitcoms familiales auxquelles ABC nous avait habitués. Rien à voir avec les affligeantes Ma Famille d'abord ou According To Jim par exemple. En prenant la forme d'un documentaire, ou plutôt d'un mockumentary comme on dit, elle se démarque déjà grandement. Nous autres petits français ne pouvons nous empêcher de penser à la série de France 2 Fais pas-ci fais pas-ça, dont ABC avait d'ailleurs récupéré les droits d'adaptation, et qui est plutôt sympathique. Dans ce pilote, les trois familles nous sont présentées séparément dans des situations presque classiques de la vie quotidienne, avant de n'en former plus qu'une lorsque le couple gay annonce à tout le monde qu'ils viennent d'adopter un enfant. Ce système de narration est une brillante idée, ainsi que les quelques confessions face caméra des protagonistes. L'ensemble est très cohérent et vraiment drôle. On ne rit pas forcément aux éclats mais les répliques font mouche et les intéractions entre les nombreux personnages sont très réussies. D'ailleurs, le casting est solide et l'alchimie semble immédiate ! C'est très rare. Un sentiment de réalisme parcourt tout le pilote, pas tellement dans les situations, qui sont tout de même très spéciales, mais dans les relations de couple et les relations familiales. Ou la difficulté d'être en couple et d'être parents, que l'on soit dit "normaux", "gays" ou avec une différence d'âge. Le spectre présenté est suffisamment large pour que chacun puisse se retrouver dans tel ou tel personnage.

En bref, je comprends maintenant pourquoi les critiques américains étaient dithyrambiques au sujet du pilote de Modern Family ! Il est effectivement original et presque parfait, je m'attendais simplement à ce qu'il soit encore plus drôle. J'espère que le public continuera de répondre présent car c'est amplement mérité.


// Bonus // Un trailer pour vous donner une idée de ce que ça donne...

       

14 mai 2010

Fringe [2x 21]

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Northwest Passage // 5 82o ooo tlsp.

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   Dieu que cet épisode de Fringe était bon ! Tout comme le 12ème épisode de la saison 2, Johari Window, il nous plonge au coeur d'une petite communauté de l'Amérique profonde, cette fois bouleversée par le meurtre d'une jeune fille, puis de deux. Mais là où ça se complique, sinon on serait dans une simple et vulgaire série policière, c'est qu'une partie de leur cervelle a été retirée. Que contient-elle ? Des informations sur Peter car Peter est tout l'objet de cet épisode. Il est à la fois recherché par Walter et Olivia, mais de manière modérée disons, mais surtout par Newton. Enfin... Par son propre père. Le vrai. Mr Secretary. Walternate comme on dit désormais ! Ce twist n'est pas une si énorme surprise que cela puisque l'on s'en doutait depuis deux épisodes mais il fait tout de même son petit effet, notamment grâce à la mise en scène et un John Noble toujours excellent dans la moindre seconde de son jeu. Mais, l'intérêt de l'épisode, et ce qu'il fait qu'il est si bon, ne réside pas tant dans la révélation finale mais dans tout son déroulement. Rien que le fait de ne voir quasiment que Peter parmi les personnages réguliers est une grande idée. Comment mieux traiter sa fuite qu'en nous la faisant partiellement partager ?

   Je crois que Peter ne nous a jamais été présenté de manière aussi directe. Il a toujours été un personnage très secret, qui cache ses émotions autant qu'il peut. Un peu comme Olivia au début d'ailleurs. Cet épisode et la révélation sur sa vraie nature font basculer tout ça. Il reste pudique mais il se confie davantage, et en l'occurence à Mathis, la shérif qu'il accompagne dans son enquête. Le duo fonctionne super bien et donne un très bon rythme à l'enquête. Un bon mélange d'action et d'émotion puisque Mathis a évidemment un background intéressant qui sert de caisse de résonance aux maux de Peter. L'atmosphère de la ville m'a fait inéluctablement penser à celle de X-Files dans certains épisodes, et à celle de Twin Peaks aussi toutes proportions gardées. La réalisation était brillante, comme d'habitude. Les quelques passages consacrés à Walter étaient forts en émotion, notamment quand il péte un plomb dans le supermarché. Et j'ai beaucoup aimé le rôle d'Astrid. Elle prend la relève de Peter en attendant son retour. Rien d'étonnant ni rien mais c'était juste émouvant.   

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// Bilan // Un pré-final sans la moindre fausse note.

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28 octobre 2009

Desperate Housewives [6x 05]

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Everybody Ought To Have A Maid // 14 18o ooo tlsp.

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   Je disais dans ma précédente review qu'un bijou se cachait souvent entre deux merdes : le bijou c'était la semaine dernière, la merde c'était cette semaine ! Le mot "merde" étant un peu fort pour qualifier cet épisode, disons simplement qu'il était faible. Certaines intrigues sentaient le réchauffé tandis que d'autres sentaient carrément le moisi. A la rigueur, la meilleure était celle qui opposait à nouveau Susan et Katherine. Les regards équivoques de Katherine à l'égard de Mike étaient amusants, Dana Delany est vraiment plus à l'aise dans la comédie. Le petit clash pendant la fête organisée pour le retour de Julie est tombé à plat. C'était simplement plaisant de voir Susan se taper la honte. En revanche, toute la fin de l'épisode à partir du moment où la gourde tire accidentellement sur la psychopathe était assez jouissive. C'était burlesquement drôle. J'ai particulièrement apprécié l'intervention de Bree pour décharger le gun. Cela faisait longtemps que la Van de Kamp/Hodge républicaine n'avait pas mis ses talents en exergue. Plus généralement, cette intrigue a permis de réunir à plusieurs reprises la plupart des habitants de Wisteria Lane et c'est toujours préférable à des intrigues cloisonnées. La participation des Bolen dans tout ce micmac était la bienvenue, on sent que la famille commence à s'intégrer. Pour autant, le mystère les concernant n'a pas avancé d'un poil. On a juste rappelé que Bolen n'était pas leur vrai nom.

   Par ordre décroissant en qualité, je dirai que c'est l'intrigue de Bree qui arrive en deuxième position. Elle n'était pas mauvaise à la base et elle a permis de retrouver le personnage des débuts de la série l'espace de quelques instants. La Bree bigote, la Bree républicaine, la Bree hautaine et la Bree nouvelle génération étaient toutes réunies. Je n'ai pas tellement aimé le parallèle tracé entre la femme brillante et bourgeoise et la pauvre femme de ménage blasée, avec cet espèce de message : "toutes les femmes traversent les mêmes épreuves, qu'elles soient riches ou pauvres". C'est très simpliste. De même, l'émotion palpable de Bree dans sa dernière scène avec cette femme était poignante. Maintenant, tout cela était beaucoup trop moralisateur à mon goût, avec l'apparition de la Bible notamment. Bree la remet au placard mais on sait très bien que c'est temporaire. Et puis vu la douleur qui se lit sur son visage, on sent bien que Marc Cherry voulait insister sur le fait que c'est trèèèèès trèèèèèèès mal ce qu'elle fait. Boooh, vilaine fille. Qu'on la pende !

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   Sa grossesse mise de coté, Lynette doit se coltiner une intrigue qui tourne au ralenti, qui n'est pas drôle un instant et qui est prévisible du début à la fin. On nous ressort pour la énième fois un laïus sur le couple ô combien formidable et équilibré que forment Lynette et Tom. C'est vrai, ils sont géniaux tous les deux ! Mais on le sait. On ne sait que ça ! Intégrer le petit-copain de McCkuskey n'avait pas grand intérêt, d'autant qu'avec sa vision (normale pour un homme de son âge) de la femme qui obéit à son petit mari, on avait juste envie de le battre, comme il est de coutume dans les maisons de retraite. Seul point positif dans tout cela : Tom nous a donné la clé de la réussite de son mariage. Ce n'est pas vraiment nouveau mais cela a été abordé directement pour une fois, psychologie de comptoir à la clé. Si Tom se laisse "bouffer" par Lynette, c'est pour qu'elle se sente en sécurité. Dis comme ça, ça paraît un peu bizarre mais dans la bouche de Tom, c'était convaincant.

   Oh Gaby... Ben tu m'as grave fait chier. Voilà tout. Comment le dire autrement ? Une fois de plus, elle s'est posée des questions sur ses capacités à être une bonne mère suite à quelques déboires avec la mère d'une copine de Juanita. Il me semble que cela a déjà été abordé la saison dernière avec elle, avec Susan et il y a bien longtemps avec Lynette évidemment. C'est un peu logique que le thème revienne régulièrement puisqu'il est question de femmes d'âge mûr qui ont des enfants et qui apprennent à les élever, entre autres choses, mais je suis sûr qu'il reste encore d'autres histoires plus intéressantes à raconter, surtout avec Gaby qui regorge de potentiel. Les cabotinages d'Eva Longoria ne me font plus tellement rire mais là, je dois dire que c'était pire que tout. Je n'ai rien trouvé d'amusant à cette histoire de clown attaqué par un singe. C'était juste débile et juste super prévisible.

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// Bilan // Cet épisode m'a fait le même effet que les histoires que ma grand-mère me raconte pour la énième fois : j'ai pris mon mal en patience, j'ai cherché le détail que je ne savais pas déjà, je ne l'ai pas trouvé, alors j'ai souri par politesse et je suis passé à autre chose. Period !

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21 novembre 2009

Cougar Town [1x 08]

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Two Gunslingers // 7 92o ooo tlsp.

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   Après deux épisodes ma foi appréciables, Cougar Town retombe dans ses irritants travers : faire de son héroïne une parfaite emmerdeuse qui refuse de vieillir et qui ne supporte pas la solitude. Alors à l'occasion de ses 41 ans, on a dû se taper une blague récurrente sur l'âge que Jules fait réellement aux yeux des gens qu'elle croise. Elle veut du 34 ans maximum, ses copines lui donnent du 36 (plus pour lui faire plaisir qu'autre chose) et les gens lui donnent souvent plus, ce qui l'agace évidemment et nous aussi, forcément. Le début de l'épisode annonçait un peu de changement avec une ambiance différente puisque les filles partaient pour le week-end mais il s'avère que lorsque l'on habite la Floride, partir en vacances, c'est simplement quitter sa maison luxueuse pour une chambre d'hôtel luxueuse et faire exactement les mêmes choses que d'habitude : se prélasser au soleil et blablater. Pour le dépaysement, on repassera ! Au final, il y a du bon et du moins bon dans ce week-end. Les aventures de Jules avec un homme gay à qui elle apprenait à "faire l'hétéro" n'étaient pas des plus trépidantes. En revanche, les engueulades entre Laurie et Ellie étaient vraiment amusantes. Les vannes fusent (Ellie qui surnomme Laurie "Trampolina" notamment !) et les actrices semblent s'amuser autant que nous. A l'avenir, il faudra miser encore plus sur ce duo pour faire de bons épisodes je crois. Quoiqu'on pourrait s'en lasser. Comme d'hab', les mecs étaient de leur coté. Par chance, Bobby était totalement absent. Du coup, Travis a eu plus de temps d'antenne rien que pour lui et quand il n'est pas près de son père, je le préfère. Toujours du mal avec l'acteur, Dan Byrd, mais je crois que c'est inutile de le répéter. Et puis Andy était très présent aussi et il est sorti de son rôle de mari désespéré pour nous offrir un peu plus de fun. Grayson, j'adore toujours, mais j'aurai préféré qu'il passe un peu moins con quand même.


// Bilan // Cet épisode de Cougar Town m'a fait beaucoup penser à... Kath & Kim ! Je sais que je suis un des rares français à avoir suivi cette sitcom l'année dernière et surtout à l'avoir apprécié mais il fallait que je le dise. Malheureusement, les personnages se prennent ici un peu trop au sérieux et la caricature est au final moins subtile, moins tranchée. C'est donc vraiment moins marrant.   

17 juillet 2010

Hung [2x 02]

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"Tucson Is The Gateway To Dick" Or "This Is Not Sexy" // 2 55o ooo tlsp.

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   Les personnages ! C'est ça le secret de Hung. C'est ce qui fait qu'elle est si attachante et si sympathique. Et je me réjouis de constater que cette saison, comme je l'espérais, les enfants de Ray et Jessica vont être davantage développés. C'est en tous cas la promesse de cet épisode. Jessica découvre que sa fille a des élans revandicateurs : elle fait partie d'un groupe de jeunes filles grosses qui crient à qui veut les entendre qu'elles n'en sont pas moins belles ! C'est amusant dans l'idée mais un peu mensonger. On peut être grosse et belle comme grosse et moche. Et dans le lot, il y avait pas mal de moches. Darby elle-même cache bien sa beauté avec tout ce maquillage et cette couleur de cheveux hideuse. Mais c'est ce qui la rend différente et c'est aussi ce qui l'a lie à son frère, tout aussi repoussant physiquement et pas seulement. J'espère qu'on ira au fond des choses mais c'est un bon début. L'incompréhension de Jessica avait quelque chose de ridicule et de touchant à la fois. Touchante, Tanya l'est aussi grandement et ce depuis le début. Ca partait mal avec un énième conflit entre elle et Lenore et c'est finalement parti sur autre chose, de plus amusant et de plus glorifiant pour elle. Elle a peut-être réussi à convaincre une cliente très réticente... Au grand dam de Lenore bien-sûr. Je suis sûr qu'elles feront un duo complémentaire et efficace, un jour. 

  Des intrigues passionnantes ! C'est ça qui manque à Hung. C'est ce qui fait qu'elle n'est pas addictive et qu'elle ne manque pas particulièrement. Ray est assez en retrait dans cet épisode, très occupé à satisfaire la femme enceinte de l'épisode précédent incarnée par Kathryn Hahn (Preuve à l'appui). Cette petite histoire ne cassait pas des briques mais elle se laissait suivre avec plaisir. J'aime bien quand on insiste sur le coté "bon garçon" de Ray, limite niais. Ca ne colle pas du tout avec son nouveau métier et cette association est intéressante. Il nous a offert quelques scènes amusantes avec sa nympho de voisine qui tenait absolument à lui offrir un matelas, histoire qu'ils puissent baiser dans de meilleurs conditions et qu'il soit aussi plus en forme le moment venu. Ca a permis de conclure l'épisode sur une note douce, légérement poétique. Dans le genre amusant, la mère de Jessica et les réfléxions de Lenore sont essentielles !

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// Bilan // Je suis toujours très étonné de la vitesse à laquelle file les épisodes de Hung. Il se passe beaucoup de petites choses pour tous les personnages et on ne voit pas le temps passer. La série la plus reposante de l'été !

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