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Des News En Séries, Le Blog
22 mars 2009

Coming Next [The Winner Is...]

Merci à tous d'avoir participé à Coming Next ces deux derniers mois ! Le projet victorieux a littéralement écrasé tous les autres, à ma grande surprise d'ailleurs. Je vous laisse découvrir les résultats en détails !

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N'hésitez pas à commenter cette victoire ^^

Je vous laisse sur les premières images de Lily, prises sur le tournage de l'épisode spécial de Gossip Girl prévu pour Mai et introduisant le spin-off !

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16 avril 2013

The Carrie Diaries [Saison 1]

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Saison 1, 13 épisodes // 1 140 000 tlsp. en moyenne

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   J'aurais pu ne rien écrire sur la saison 1 de The Carrie Diaries et en resté à ma critique plutôt élogieuse du pilote. J'aurais pu, mais j'avais envie de rendre hommage à cette sympathique série qui m'a fait passer de bons petits moments ces dernières semaines, tout en simplicité (mais j'ai bien conscience que de n'avoir encore rien écrit sur les excellentes saisons 2 de Homeland, Girls et Enlightened rend la démarche légèrement incohérente). Je le fais avec d'autant plus de plaisir que ce sera peut-être tout ce que l'on verra de la jeunesse de Carrie Bradshaw. Le renouvellement n'est pas certain. A la place de la CW, je la couplerai l'an prochain avec Hart Of Dixie le lundi ou le mardi. Ce ne serait pas une grosse soirée en terme d'audiences, mais il parait que les deux shows fonctionnent très bien sur Hulu et compagnie... Bref. Parlons-en, de notre Carrie, de sa famille, de ses amis, de son premier Cosmo et de sa première paire de Manolo. 

    Le pilote ne nous a pas trompé sur la marchandise. Il était à l'image de ce qu'ont donné les épisodes suivants. Il m'est arrivé de m'ennuyer un peu en milieu de saison mais, dans l'ensemble, j'ai vraiment pris du plaisir à suivre ces histoires simples, banales même pour certaines, mais racontées avec sincérité et délicatesse. La voix-off de Carrie, comme dans la série originale, apporte un petit quelque chose de doux et poétique, gentiment ironique parfois -ce n'est évidemment pas du Walt Whitman ni du Victor Hugo- qui permet de fermer les yeux sur les maladresses ou même la prévisibilité des intrigues. Quand on a vu autant de teen show que moi -et je suppose que c'est le cas de la plupart d'entre vous- il ne faut pas s'attendre à être surpris souvent de toute façon. Et puis les textes sont bien écrits, en plus. Je veux dire, ce n'est pas aussi "intelligent" que les propos de Carrie 15 ans plus tard, mais on reconnait par moment sa plume, son style, avec simplement beaucoup plus de naïveté. Ce qui est parfaitement logique. Ce qui me rend triste quand j'y pense, c'est de me dire que tous ces gens qu'elle a cotoyés dans sa jeunesse ne font plus partie de sa vie quelques années plus tard. C'est une réalité à laquelle nous sommes tous plus ou moins confrontés à un moment donné. Mais j'ai le sentiment que Candace Bushnell -qui n'est pas Proust ni Virginia Woolf, on est bien d'accord- a voulu aussi faire passer ce message. Que lorsqu'on grandit, le monde évolue aussi autour de nous et les trajectoires des uns et des autres ne sont plus forcément les mêmes. On s'éloigne, on s'abandonne, on se perd, on se retrouve aussi parfois. Ni Mouse, ni Maggie, ni Larissa, ni même Dorrit ne sont apparus dans Sex & The City -puisqu'ils n'existaient pas à l'époque, même pas dans la tête de l'auteure- et j'aimerais que si la série continue, on nous explique pourquoi. Qu'on se serve de ce qui pourrait être une incohérence comme d'une force. Peut-être que tous ces gens ont trop déçu Carrie et qu'elle a préféré laisser ce passé derrière elle. Mais bon, pardon si je vais un peu trop loin dans mon analyse. Ce n'est que The Carrie Diaries.

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   Lorsque j'y réfléchie, je crois bien qu'il n'y a aucun personnage que je déteste dans cette série. Un exploit ? On va dire que 13 épisodes, ce n'est pas suffisant pour nourrir un sentiment de haine. Quoique je dois bien avoir des contre-exemples. Evidemment, j'ai trouvé cette "nouvelle" Carrie adorable. AnnaSophia Robb est lumineuse, et vraiment douée. J'espère qu'une jolie carrière l'attend. Dans les années 80, notre héroïne avait déjà ce gros défaut -que je partage malheureusement avec elle- celui de tout analyser tout le temps, de se faire des films à partir de rien et de gâcher ainsi son bonheur, incapable d'en profiter deux jours. Son histoire avec Sebastian, c'est à 80% de sa faute si elle échoue. Elle se prend trop la tête. Les 20% restants sont bien évidemment de sa faute à lui. J'avais beaucoup de mal avec lui, et je ne peux pas dire que je l'apprécie vraiment à la fin, mais si l'on doit considérer qu'il est celui qui a fait perdre à Carrie son innocence -et je ne parle pas de sa virginité, et je n'oublie pas la mort de sa mère non plus- alors il se débrouille plutôt bien et devrait continuer à lui faire perdre foi en les hommes. Il a pourtant l'air d'être un mec bien au fond. C'est ce qui fait que je ne le déteste pas. Et puis si l'on parvient à pardonner Maggie pour son écart avec lui, alors on devrait en toute logique lui pardonner à lui aussi, non ?

   Bref. Maggie, tiens, parlons-en. Je l'aime bien. Elle fait n'importe quoi 90% du temps, mais c'est ce qui la rend touchante. Et puis j'aime bien l'actrice, Katie Findlay, qui méritait mieux que de n'être qu'une morte -certes, LA morte- dans The Killing US. Je la préférai au début de la saison cependant, quand elle sortant avec Walt et qu'elle ne voyait rien. C'était suffisamment bien fait pour que l'on ne se dise pas "Mais mon Dieu quelle conne !". Après, c'était moins bien. Elle n'était d'ailleurs pas dans tous les épisodes. Mouse, je l'ai trouvé irritante parfois, trop dans le cliché de l'asiat' qui est en bonne en tout, même en amitié, mais ses défauts l'ont rendue touchante elle aussi. Et ça, c'est indéniablement le signe d'un bon personnage (et d'une bonne série par extension). Larrissa, c'est l'excentrique que je n'ai pas trop aimé dans le pilote mais qui a su m'entraîner dans sa folie au bout du compte. Elle a eu de très bonnes répliques, et puis elle était forcément associée aux scènes se déroulant à New York et ce sont mes préférées. Sans elle, elles n'auraient peut-être pas aussi bien fonctionné. Dorrit, je l'ai trouvé super touchante et de plus en plus au fil de la saison. Je regrette juste qu'elle soit tombée sur un mec aussi compréhensif. Non pas que je lui souhaite du mal mais... Il a été introduit comme un douchebag et il s'est finalement comporté comme un gentleman avec elle. Presque trop facile ! Mais ça ne va pas durer je suppose. Les histoires du père des filles m'ont naturellement moins passionné que les autres, mais si l'on part du principe que les intrigues des adultes dans les teen shows sont souvent hyper boring, alors on peut estimer qu'il s'en est bien sorti ! Puis sa relation avec Carrie est émouvante et sonne juste. Je terminerai par mon petit chouchou, Walt, dont j'espérais très fort que l'évolution soit soignée, sans se presser. Les auteurs ont fait du bon boulot pour l'amener petit à petit à accepter son homosexuaité, je le rappelle à une période où c'était encore plus difficile qu'aujourd'hui. Mais sur ce dernier point, pour le moment, ils n'ont pas trop insisté. J'ai bien aimé le clin d'oeil à Stanford d'ailleurs ! Du coup, on devrait le rencontrer en saison 2 si saison 2 il y a. Walt m'a super touché. Et vous l'aurez compris, puisque c'est quelque chose qui est sans cesse revenu dans ma critique : ils m'ont tous touché et ça, ça permet d'oublier toutes les maladresses. Il n'y a qu'une chose que je ne veux plus revoir : l'expression béate et un peu idiote de Carrie lorsque Sebastian apparait. Ca suffit quoi. Il est même pas si canon que ça ! Oh et je termine sur les musiques : elles étaient super. Je m'y suis fait à ces nouvelles versions de tubes des années 80. 

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// Bilan //
The Carrie Diaries ne réinvente pas le genre du teen show, mais en a pris les qualités et les défauts pour offrir un divertissement sincère et touchant qui aurait presque pu exister sans Carrie Bradshaw et Sex & The City au fond. On ne parlera pas de chef d'oeuvre, ni de guilty-pleasure, simplement d'une bonne petite série légère et sympathique qui a parfaitement relevé le dur défi qu'on lui avait lancé. 

4 mai 2013

Boomerang [Pilot Script]

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BOOMERANG

Drama // 42 minutes

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Ecrit par Davey Holmes (Shameless US, Pushing Daisies, In Treatment). Produit par John Wells (Urgences, New York 911, Shameless US...). Pour Warner Bros. Television, John Wells Productions & FOX. 65 pages.

Les Hamilton, tueurs de père (et mère) en fils, assassinent des gens "gênants" pour le compte d'une organisation gouvernementale secrète depuis des années. Lorsque Sam, le fils prodigue mais rebelle, retourne à la maison, tout se complique. Sa mère est aux anges, sa jeune soeur dont il a toujours été proche aussi, mais son père et surtout son frère voient d'un mauvais oeil son implication dans le business familial...

Avec Felicity Huffman (Desperate Housewives, Sports Night), Anthony LaPaglia (FBI:Portés Disparus, Empire Records), Michael Stahl-David (Cloverfield, My Generation), Patrick Heusinger, Stephanie Jacobsen (Melrose Place: Nouvelle Génération), Rosa Salazar (Parenthood), S. Epatha Merkerson (New York Police Judiciaire)...

 

   L'heure est grave. Aux dernières nouvelles, selon Deadline, Boomerang ne fait pas partie des préférences de la FOX à l'appoche des commandes aux upfronts. Et c'est un scandale ! Je n'ai pas encore lu tous les scripts de la chaîne, mais celui-ci, sans être incroyable, est extrêmement prometteur. Il parvient, avec un sujet plutôt sombre, a offrir quelque chose de franchement fun, de prenant -j'ai rarement lu un script aussi vite et avec autant de gourmandise- et d'attachant. Mais je crois avoir mis le doigt sur ce qui pourrait poser problème aux dirigeants de la FOX : c'est un peu en dehors de ce qu'ils ont l'habitude de proposer. 24, Prison Break, Touch, l'horrible The Mob Doctor, The Following et bien d'autres ont toutes un point commun : elles se prennent relativement au sérieux. Elles font passer l'action avant tout. Elles veulent plaire aux mâââles. Bones et évidemment Glee sont beaucoup plus détendues et ménagères/ados friendly. Mais elles sont encore là. Tout comme Rake, une série judiciaire légère, est sûre de faire partie de la nouvelle grille de la chaîne. En gros, Boomerang est de trop et n'a pas de case qui l'attend. Si elle venait bel et bien à ne pas être commandée, j'espère qu'une autre chaîne -câblée je suppose- pourra reprendre le projet -et avec le même casting s'il vous plaît !- comme ce fut le cas il y a quelques années avec Breakout Kings. Tiens, une série qui ne se prenait pas trop au sérieux justement ! Sur ABC ou NBC, elle aurait eu sa place aussi, mais c'est beaucoup moins probable qu'une des deux la sauve...

   Le premier atout de Boomerang, c'est sans conteste son ancrage familial. Des tueurs, on en mange par dizaine constamment et surtout en ce moment. Ceux-là le font pour l'argent et en famille. C'est leur métier et ils prétendent ne savoir faire que ça. Rien que ça, ça nous change. Si leurs cibles sont en général des gens mauvais -un dealer de drogue et un terroriste dans le pilote- ils ne se considérent pas pour autant comme des justiciers à la Dexter. Ils le vivent vraiment comme un gagne-pain. Dans la scène d'ouverture, c'est la matriarche, Margie, qui ouvre le bal. J'imagine parfaitement Felicity Huffman dans le rôle et, très franchement, on dirait qu'il a été écrit pour elle ! Il fait avant tout appel à son talent comique, qui n'est plus à prouver. C'est elle qui possède les meilleures répliques et qui apporte le plus d'excentricité à l'ensemble. Elle est par exemple capable de penser à la préparation de son repas du soir ou à l'organisation de la fête sweet sixteen de sa fille tout en zigouillant un mec. C'est une bonne mère ET une tueuse méticuleuse. Elle est hyper attachante, drôle et la télévision a besoin de Felicity Huffman. Il y a une très bonne intéraction entre Margie et son mari, Bill. Je pense notamment à une scène où ils se disputent gentiment pendant qu'elle fait son aérobic. J'ai bien ri. Les relations entre le père et ses fils sont complexes et ajoutent un peu de profondeur à une série qui en manque peut-être un peu pour le moment. Sam est clairement la star du show après Margie, et la comparaison est rude avec l'autre frère, Carl, qui passe surtout pour un capricieux et un emmerdeur. Les deux acteurs choisis sont évidemment très mignons, un autre atout non-négligeable. D'ailleurs, l'auteur insiste beaucoup sur les vêtements qu'ils portent, comme si c'était crucial dans l'histoire. Alors que non. Et puis il y a la petite dernière du clan, Gemma, qui n'est pas au courant de l'activité du reste de la famille, ce qui entraîne évidemment quelques quiproquos. La femme de Carl est sans grand intérêt pour le moment, mais à mon avis il faut se méfier d'elle...

   Ah oui, parce que je ne vous ai pas dis : Boomerang est bien partie pour ne pas uniquement fonctionner sur un schéma un épisode = une cible. Déjà, il peut y en avoir plusieurs à la fois. Et ensuite, The Company pour laquelle ils travaillent reste très mystérieuse. Il s'y passe des choses pas nettes et, dans ce premier épisode, les Hamilton sont directement impliqués sans le vouloir dans certaines dérives. Il leur faut donc plus que jamais se méfier de leur entourage, de leur voisinage et aussi de leurs interlocuteurs au sein même de l'agence. Ca rajoute évidemment un peu de piment bienvenu. On n'échappera pas à un format rigoureux dans les premiers épisodes de la saison, d'autant que le scénariste instaure ce qui pourrait devenir un rituel avec le visage de la prochaine cible qui sort d'une imprimante à la fin de l'épisode, mais la logique voudrait que les choses évoluent ensuite vers moins de rigidité.

   Boomerang a vraiment un gros potentiel, notamment sur la longueur. Ce n'est pas un high-concept, mais cela ne l'empêche pas d'être originale à sa façon. Elle possède un casting solide, elle peut plaire à tout le monde, elle est divertissante, amusante et absorbante. Après 65 pages, je n'avais qu'une envie : retrouver cette famille chaque semaine ! Et si ce n'est pas le cas des dirigeants de la FOX alors ils n'ont vraiment rien compris... 

3 mars 2014

An American Education [Pilot Script]

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AN AMERICAN EDUCATION

Comédie (Single-camera) // 22 minutes

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Ecrit par Alex Gregory & Peter Huyck (Frasier, King Of The Hill). D'après une histoire de Jack Whitehall & Ben Cavey. Adapté de la série anglaise Bad Education. Pour ABC, ABC Studios & Tiger Aspect Productions. 33 pages.

Alfie Wickers, un jeune prof originaire d'Angleterre aux méthodes d'éducation peu conventionnelles et à l'humour très particulier, s'est fait une place de choix dans le coeur de ses élèves. Mais dans cette école publique de San Diego, sa hiérarchie n'est pas fan de ses excentricités, surtout quand il décide de mettre les bouchées doubles pour conquérir le coeur de la nouvelle prof de chimie...

Avec Jack Whitehall (Bad Education, Fresh Meat), Brittany Snow (American Dreams, Harry's Law, Hairspray, Pitch Perfect), Rosie Perez (Lipstick Jungle, Délire Express), Phil Morris (Smallville, Melrose Place), Devin Ratray (Maman, j'ai raté l'avion)...

 

   Paul Lee persiste et signe ! Le président d'ABC -qui n'a pas eu des résultats très probants depuis son arrivée, il faut bien le dire- s'entête chaque année à commander plusieurs adaptations américaines de comédies anglaises à succès. Ou pas à succès d'ailleurs. Parce qu'il est lui-même anglais. Mais pour un The Office, combien de remakes ratés depuis des décennies ? Beaucoup. Heureusement, la plupart de ses commandes de pilotes ne se transforment pas en commandes de séries. L'an dernier, le script de Spy US était une petite purge (Lire ICI). Celui de Only Fools And Horses US n'était pas meilleure. Et puis il y a eu Family Tools (adapté de White Van Man) qui a vu le jour et qui était extrêmement mauvais. J'avais regardé le pilote anglais pour comparer et je n'avais vraiment pas compris où il avait vu un quelconque potentiel pour une version US. J'ai fait la même chose cette saison avec Bad Education : j'ai eu du mal à aller jusqu'au bout du pilote. Une suite de gags/sketchs moyennement drôles, voire pas drôles du tout parfois, avec un héros insupportable. Pour An American Education, j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle : le pilote est beaucoup plus structuré, mais le héros est toujours là, joué par le même acteur, et s'il est un peu moins agaçant sur le papier, je suis sûr qu'à l'image ce sera encore atroce.

   Ce pilote n'est pas un copier/coller de l'original même si les fondamentaux restent : personnages et enjeux. Les blagues ne sont donc pas les mêmes, certaines sont bonnes, d'autres moins, mais elles sont globalement moins graveuleuses. Sauf une, dans l'intro d'ailleurs, qui m'a fait sourire. C'est la principale adjointe qui s'adresse au héros : "Wickers, my dad used to have a saying about weak people like you: “All fart and no crap.” Well, when Rita Gomez -me- she follows through" / "You must spend a fortune on underwear". Voilà, c'est pas fin, je vous avais prévenu. Il y a beaucoup (trop) de comique de situation où Wickers fait le pitre pour impressionner ses élèves et l'élue de son coeur. Cela ne va pas assez loin pour être embarrassant, mais déjà trop pour que ce soit drôle. L'humour à l'anglaise dans un contexte américain, ça passe ou ça casse. Là, ça casse grave. En plus, l'intrigue du pilote m'a rappelé les pires heures de Glee -laquelle est d'ailleurs citée à plusieurs reprises- puisqu'en gros, Wickers s'est mis en tête de sauver les cours de musique, menacés de disparaître parce que la principale adjointe estime que l'argent de l'école doit être dépensé dans des activités plus utiles, sportives par exemple, pour gagner en notoriété dans l'état de Californie. Ca ne vous rappelle rien ? Si. Bah Wickers est forcément plus drôle que Mr Shue, et Rita Gomez est naturellement moins hilarante que Sue Sylvester. Quant aux élèves, ils interviennent finalement assez peu et n'apportent rien de particulier. En plus, il y a un autre prof lourdingue, dans un autre style. Ca fait vraiment beaucoup de boulets pour une si petite série. La prof de chimie, incarnée par Brittany Snow que j'adore, est mignonnette mais elle ne sert pas à grand chose. Et on a fait le tour de cette bande pas attachante, qui  ne donne même pas envie de lui laisser le temps de faire ses preuves. C'est vraiment le genre de pilote que les gens quittent au fur et à mesure, sans aller jusqu'au bout tant tout est prévisible. 

   Dès son pilote, An American Education passe à côté de son sujet. L'analyse des différences culturelles entre les américains et les anglais s'arrête à une blague sur Harry Potter. Sans caricaturer. Le reste est tout au plus amusant de temps à autres, mais guère passionnant. Et on flaire déjà que la série va suivre une formule hebdomadaire des plus lassantes. Alors même avec une bonne distribution, un bon réalisateur et un peu d'imagination, je ne vois aucun avenir à ce projet. En plus, ABC ne saurait pas vraiment quoi en faire ! J'espère que Paul Lee a déjà acheté son billet de retour à Jack Whitehall. 

27 mars 2014

Save The Date [Pilot Script]

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SAVE THE DATE

Comédie (Multi-Camera) // 22 minutes

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Ecrit et produit par Jeff & Jackie Filgo (That '70s Show, Une soirée d'enfer). Réalisé par Pamela Fryman (How I Met Your Mother, Frasier). Pour CBS, CBS Television Studios & ABC Studios. 34 pages.

Katie, 35 ans, fraîchement célibataire après avoir été larguée au moment précis où elle pensait être demandée en mariage, noie son chagrin un soir dans l'alcool jusqu'à faire une bêtise : elle réserve la plus belle salle de mariage de Seattle pour le 17 mai 2016. Aucun remboursement de son avance n'étant possible, il lui faut donc trouver l'homme de sa vie à temps !

Avec Maggie Lawson (Pysch, Back In The Game), Michelle Trachtenberg (Buffy, Gossip Girl, Weeds, Mercy), Tom Bennett (Family Tree), Jay R. Ferguson (Mad Men, Surface, Sleeper Cell), Brian Howe (Arrête-moi si tu peux, Gran Torino, Justified), Julie White (Transformers, Go On)...

 

   Quand j'ai lu le pitch de cette comédie, j'ai ri. Mais j'ai ri ! Si vous saviez. Vous aussi peut-être ? Il y a de quoi ! On a rarement lu une idée de départ aussi ridicule. En cherchant bien, on doit pouvoir trouver pire. Genre Cavemen. Mais ça n'arrive pas si souvent. Et heureusement. La CW avait mis la barre haut avec Jane The Virgin. CBS a réussi à faire pire. En association avec ABC, qui produit. Voilà ce que ça donne quand deux networks très opposés font un enfant. Mais trêve de plaisanterie. Je sais que vous êtes des lecteurs observateurs. Vous n'avez donc pas raté les deux étoiles et demi ci-dessus. Non, ce n'est pas une erreur. Je m'attendais à en balancer 0,5, voire 1, ou qui sait 1,5 dans le meilleur des cas ? Et sans les voir venir, des sourires se sont esquissés sur mon visage au fil des pages, qui se sont parfois transformés en petits rires. Et voilà qu'à la fin du premier acte, désorienté, je me suis rendu compte que je prenais un certain plaisir à lire ce Save The Date.

   Il faut quand même que je vous explique. Même si cette histoire d'ivresse et de réservation de salle est bel et bien écrite noir sur blanc et est assumée, d'une part elle n'intervient pas en début d'épisode -ce qui évite d'insister lourdement dessus tout le reste du pilote- mais au milieu, et même après, les scénaristes ont le bon goût de ne pas en faire tout un plat. Au fond, c'est un simple prétexte, un gadget, qui permet de donner un but à l'héroïne et une échéance aux scénaristes. C'est exactement la même chose que la cagnotte de 2 Broke Girls ou le récit de Ted dans How I Met Your Mother en réalité. Et je soupçonne très fortement CBS de la considérer comme un potentiel successeur de cette dernière, au même titre que le spin-off How I Met Your Dad. D'ailleurs, sur le papier, les deux se valent. Mais disons qu'ici le casting est légèrement moins intéressant a priori. Je suppose qu'il n'en restera qu'une au final. Ou aucune.


   Katie est un personnage très frais, très attrayant, gentiment barré sans que ça aille trop loin. Elle m’a plu. Un peu comme si Ted avait été une jolie femme et avait possédé un vrai grain de folie. L’obsession de l’héroïne pour le mariage, surtout en début d’épisode, est relativement agaçante en revanche. Mais elle a quelques répliques qui font bien passer le tout. Elle prend conscience du ridicule de la chose et de l’anti-féminisme total qu’elle véhicule. C’est l’inverse pour sa sœur, qui est demandée en mariage le jour où Katie se fait larguer. Elle accepte sans conviction, avant de péter un plomb d’excitation. Elle et son mari forment un couple mignon, mais qui n’apportera sans doute pas grand-chose de plus que Lily et Marshall. Katie finit le pilote en se mettant en collocation avec le meilleur ami du mec de sa sœur. Ted et Robin, anyone ? Là où Save The Date se détache finalement bien de HIMYM c’est grâce aux parents de Katie, très présents, très drôles, dans le même style que ceux d’Eric dans That ‘70s Show. Ils se taquinent, ils se chauffent… Il est grognon, elle est facétieuse. C’est tordant.


   Et si Save The Date était le « vrai » spin-off de How I Met Your Mother ? Ça se rapproche presque plus d’un plagiat, mais ça marche curieusement très bien. En aucun cas novateur, mais fichtrement efficace !

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11 août 2013

Extant [Pilot Script]

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EXTANT

 Drama // 42 Minutes.

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Ecrit par Mickey Fisher. Produit par Steven Spielberg, Darryl Frank & Justin Falvey (Under The Dome, Falling Skies, The Americans, Terra Nova, United States Of Tara...). Pour Amblin Television & CBS Television Studios. 59 pages.

Après avoir passé un an dans l'espace, où elle a mené et vécu d'étranges expériences, l'astronaute Molly Watts tente de reprendre une vie normale auprès de sa famille composée de son mari, John, un scientifique surdoué, et Ethan, leur fils, un perit garçon pas comme les autres. En effet, il n'est pas le fruit naturel de leur union puisque Molly est stérile : il a été conçu par son père comme le premier prototype d'une future lignée de "Humanichs", des "robots humains". Mais le retour de Molly va justement avoir des conséquences dramatiques sur la planète entière et le destin de l'humanité...

Avec Halle Berry...

 

   Si vous n'avez pas suivi "l'affaire Extant", laissez-moi vous la résumer en quelques lignes : c'est tout simplement l'histoire rare d'un jeune scénariste, Mickey Fisher, qui a participé à un concours de scénarios, qui a remporté le premier prix et qui a ainsi été remarqué par un certain... Steven Spielberg ! Après avoir hésité entre faire du script d'Extant un film ou une série, c'est la deuxième solution qui a été privilégiée par la société de production du cinéaste, Amblin Television, qui en a acquis les droits. Présenté il y a quelques jours à tous les networks et les principales chaînes câblées, le projet s'est littéralement arraché et c'est CBS qui a remporté la mise. Elle a offert de se lancer dans une première saison de 13 épisodes sans passer par la case pilote et de la diffuser l'été prochain aux côtés de son succès estival Under The Dome, déjà produit par Spielberg et Amblin. Autrement dit, les chaînes concurrentes n'avaient aucune chance et il était préférable qu'Extant, qui a une portée grand public grâce à son aspect familial, ne voit pas le jour sur le câble afin de lui assurer une visibilité maximale. Cela dit, les similitudes avec Under The Dome sont peu nombreuses. Si l'on devait faire une analogie avec une autre série, ce serait forcément Fringe...

   En effet, j'ai le sentiment que les deux shows de science-fiction ont des ambitions similaires et traitent des mêmes thèmes dans un contexte différent (mais pas tant que ça). Il y est d'abord question de filiation et d'amour inconditionnel, ce qui fait que ce pilote est empreint d'émotion et qu'il nous conduit à être attaché aux trois personnages principaux presque instantanément. Une rareté ! Il n'y a pas meilleur moyen pour donner envie aux téléspectateurs de poursuivre. C'est plus fort encore qu'un bon cliffhanger (mais il se trouve que le cliffhanger est bon aussi !). C'est essentiel. Et puis de nombreuses questions très "Fringiennes" se dessinent peu à peu : jusqu'où va nous conduire l'évolution technologique ? Est-elle en train de détruire notre humanité ? Et justement, qu'est-ce qui définit notre humanité ? Je suppose qu'Extant ne répondra pas à tout cela de la même manière que Fringe. Déjà, il ne devrait pas y avoir ici de "monstres de la semaine", ni d'enquêtes quelconques. On est dans du feuilletonnant pur et dur. Et puis il y a l'espace, un sujet qui n'a pas du tout été traité dans Fringe. Son équivalent étant les mondes parallèles. J'ignore si l'on passera beaucoup de temps tout là haut dans les épisodes suivants, mais dans le pilote, plusieurs flashbacks nous dévoilent ce qui est vraiment arrivé à l'héroïne à un moment prècis de son voyage. Un passage troublant et émouvant, très important pour la suite... Et puis il y a un petit côté Alien (dans l'idée mais pas dans l'éxécution) qui pourrait plaire à certains comme déplaire à d'autres.

   Les scènes familiales sont vraiment réussies et nous rappellent indiscutablement les valeurs que Spielberg aiment distiller dans ses films. Pas étonnant qu'il s'y soit à ce point intéressé. Le quotidien des américains qui nous est présenté dans Extant est un peu différent du nôtre, mais il est parfaitement crédible et c'est ce qui rend la chose inquiétante. En gros, tous les foyers sont reliés à un système -parlant- qui sert à la fois de banque de données et d'outil pour cuisiner, regarder la télévision, écouter la radio, passer un coup de fil, dormir... Il y a des passages fascinants liés au grand patron d'une entreprise spécialisée dans les nouvelles technologies qui n'est pas sans rappeler Massive Dynamics. Mais il faut remplacer Lenoard Nimoy par un charismatique petit monsieur asiatique dont le corps est préservé dans une curieuse gelée lorsqu'il n'est pas en action. La plupart des personnages secondaires sont assez mystérieux, que ce soit la meilleure amie médecin de Molly, un collègue astronaute officiellement mort, une thérapeute louche ou le directeur d'une entité secrète qui épie 24/24 la petite famille (ça c'est pour le côté paranoïaque façon Homeland).

   Tous les éléments attendus dans un pilote sont réunis dans celui d'Extant pour faire de cette histoire originale et amibitieuse une belle et bonne série, capable de rassember un large public sans pour autant tomber dans la facilité. Le choix des acteurs principaux sera déterminant. Il y a là de très beaux rôles à pourvoir. J'imaginais bien Molly Parker ou Mireille Enos dans celui de l'astronaute, allez savoir pourquoi... Si ce n'est pas déjà fait, ayez hâte de découvrir Extant l'été prochain ! C'est un ordre. Vous ne voudriez pas rater cette mission unique en son genre.

 

A VENIR : Happyland, Wayward Pines, Tyrant, High Moon, The Vatican, The Leftovers...

4 mai 2013

Once Upon A Time [2x 20]

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The Evil Queen // 7 160 000 tlsp.

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    Je crois que ça y est, l'espoir m'a abandonné. Je ne vois pas comment les deux derniers épisodes de cette saison 2 de Once Upon A Time pourraient me satisfaire. A la limite, le cliffhanger me donnera sûrement envie de revenir -parce que je suis faible- mais tout le chemin pour y arriver est semé d'embûches tantôt prévisibles tantôt ennuyeuses à souhait. J'ai très souvent regarder l'heure pendant cet épisode. J'ai filé sur Twitter de temps en temps. J'ai joué un peu à Candy Crush... Le fait est que je ne me sens plus dout investi ni par les histoires ni par les personnages. Et ça me fait vraiment mal au coeur. Je blâme en premier lieu Emma, Snow et Charming qui tournent en rond dans leur appartement à se poser mille questions, toujours les mêmes, sur Regina, s'il faut lui faire confiance ou pas au moins une dernière fois... J'en ai ma claque de ces passages. Le duo Emma/Henry façon saison 1 avait un petit quelque chose de séduisant, mais la nostalgie n'a pas duré longtemps. Et puis ça m'a un peu agacé que le nouveau mensonge de la mère à l'égard de son fils au sujet des haricots magiques n'ait pas fait sourciller le gamin. Bon sang, heureusement qu'Emma a fini par comprendre que quelque chose clochait derrière la gentillesse apparente de Tamara ! Mais bon sang bis, Tamara n'a aucun charisme en tant que méchante. La menace ne prend pas. Il en va de même pour Owen. A la limite, on a un peu de pitié pour lui, on le comprend au fond. Mais Tamara... Tsss. Qu'ils parviennent ou non à leurs fins face à Regina et Rumple, ils resteront des personnages insignifiants, de simples accessoires, des outils scénaristiques sans âme. De toutes petites crottes sur lesquelles on marche sans se retourner dans la forêt enchantée. Oui je suis en colère !

    On ne peut décidemment compter que sur Regina. Enfin façon de parler. Lana Parilla a encore fait du super bon boulot. Ca aide. Les flashbacks n'étaient pas cruciaux. Ils étaient en plus hyper linéaires et un peu ridicules dans le fond : ue personne ne reconnaisse la Reine simplement parce qu'elle a les cheveux sales m'a exaspéré ! Mais c'était en même temps intéressant. Nous aussi on se laisse prendre au piège de Regina à tous les coups. Il y a toujours un moment où on a envie de croire qu'elle est capable de devenir quelqu'un de bien, comme lorsqu'elle se mélange à la populasse et qu'on la rejette quand même. Mais elle trahit notre confiance tôt ou tard. A chaque fois. On nous rappelle habilement qu'elle est capable du pire, au cas où on l'aurait oublié. L'image du massacre de villageois était assez puissante. Elle fait évidemment écho à ce qu'elle s'apprête à faire subir aux habitants de Storybrooke. Bouh-ouh on a peur. Ou pas. Snow passe bien sûr pour une demeurée pour ne pas changer et Henry est un coup très évolué pour son âge, un coup retardé mental. Lorsque Regina vient le voir pour lui dire que c'est une héroïne parce qu'elle va tuer tout le monde afin de couler des jours paisibles avec lui dans la forêt, le gosse ne réagit pas. Non seulement c'est stupide, mais c'est en plus indigne des personnages. Et de dignité, cette saison en manque de plus en plus. 

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// Bilan // Je ne regarde plus Once Upon A Time avec des yeux émerveillés mais le couteau au poignet, prêt à bondir. On ne rêve plus, on ne s'amuse plus devant la série. On s'emmerde et on se moque. Comment a-t-on pu en arriver là si vite ?

16 avril 2014

Babylon Fields [Pilot Script]

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BABYLON FIELDS (2014)

Drama // 42 minutes 

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Ecrit et produit par Michael Atkinson & Gerald Cuesta. Co-écrit, co-produit et réalisé par Michael Cuesta (Six Feet Under, Dexter, Homeland). Pour NBC & 20th Century FOX Television. 53 pages.

Du jour au lendemain, dans la petite ville de Babylon, les morts sortent de leur tombe. Devenus des zombies, ces ex-vivants en pleine putréfaction tentent de reprendre une "existence" normale, au milieu de leurs familles et de leurs amis, naturellement déboussolés. Ils peuvent parler et se souviennent de tout, ou presque. Janine Beltran, neurochirurgienne, et Thomas Wunch, scientifique, unissent leur force pour expliquer l'inexplicable, alors qu'eux-mêmes sont touchés par le retour de leurs proches. C'est alors que des secrets bien enfouis sont déterrés dans le chaos...

Avec  Skeet Ulrich (Scream, Jericho, Los Ageles Police Judiciaire), Virginia Madsen (Candyman Sideways, Hot Spot), Meagan Good (Cousin Skeeter, Deception, Californication), S. Epatha Merkerson (New York Police Judiciaire), Kyle Schmid (Copper, Being Human US), Ritchie Coster (Luck), Yul Vasquez (Treme, Magic City)...

 

   Faulkner -- “The past is never dead. It’s not even past.” J'avais envie de commencer cette review par cette jolie citation, prononcée par l'héroïne au cours du pilote de Babylon Fields. Vous n'êtes peut-être pas sans ignorer que ce projet sur des morts-vivants est, comble de l'ironie, lui-même un revenant. Il a été développé une première fois pour CBS en 2007, ce qui a abouti à une commande de pilote. Amber Tamblyn, Kathy Baker (l'excellente...), Ray Stevenson ou encore Jamey Sheridan faisaient partie de la distribution. Sans surprise, la chaîne a choisi de ne pas aller plus loin, même s'il lui est arrivé de commander de temps en temps des séries très différentes de ce qu'elle avait l'habitude de proposer. Je pense à Viva Laughlin notamment, la plus étonnante de toutes, et on pourrait aussi citer Harper's Island ou Vegas. Mais Babylon Fields allait sans doute trop loin dans le gore et l'étrange, d'autant plus dans une télévision pré-The Walking Dead. Le pilote, toutefois très apprécié par les professionnels de la profession et les critiques, s'est retrouvé disponible sur internet, fait rarissime. Et vous pouvez le (re)voir en bas de cette page. Ce que j'ai consciencieusement fait avant de vous écrire cette bafouille.

    Une fois que l'on a replacé Babylon Fields dans son contexte d'origine, contextualisons cette nouvelle version qui débarque 7 ans plus tard. The Walking Dead est passée par là, ainsi que In The Flesh, Les Revenants et tout récemment Resurrection, traitant toutes plus ou moins du même sujet mais chacune à leur manière, avec leurs spécificités locales. NBC, et plus précisément Jennifer Salke, sa responsable des dramas, ancienne de 20th Century FOX qui a participé au développement du premier pilote, a vu l'opportunité de surfer sur la tendance avec un projet clé en mains. Surtout qu'entre temps, Michael Cuesta, son réalisateur et producteur exécutif, a fait ses preuves sur Dexter et Homeland, rien que ça (et a réalisé les pilotes d'Elementary et Blue Bloods). A l'époque c'était un jeunot et quasi "no one". Mais alors est-ce que Babylon Fields apporte quelque chose à ce que l'on a déjà vu sur les zombies ? La réponse est non. On est à mi-chemin entre The Walking Dead et Resurrection, tandis que l'on retrouve peu de nos Revenants. C'est dommage, c'était la meilleure référence des trois, sans chauvinisme aucun. 

   Là où le premier pilote était très dans l'intime, dans le silence, dans la froideur, dans l'émotion, dans l'irrationnel qui ne cherchait pas être expliqué (en tout cas dans le pilote, qui sait ce qu'aurait donné la suite... ), celui-ci s'annonce plus frontal, plus grandiloquent, plus dans la démonstration, dans le gore, dans le mystère. Il laisse peu de place à l'émotion malheureusement et préfére privilégier l'action et les rebondissements. C'est sans doute plus proche de notre temps, à tort ou à raison. Le premier sonnait très câble. Celui-ci sonne plus network, la violence et le gore mis à part. Et ce n'est pas un détail. Si l'oeuvre originelle est dénaturée, c'est en pleine conscience : l'équipe est exactelent la même. On ne peut pas reprocher à NBC d'avoir voulu le rendre plus grand public et, de fait, plus attrayant... plus vivant ! Peu de choses ont été gardées de l'histoire d'origine. Quelques fragments de scènes, quelques morceaux de personnages.

   L'intrigue adopte d'emblée une position plus scientifique et explicative, ne serait-ce que de par le métier de ses héros principaux. Ils essayent de comprendre, ils cherchent des réponses, et leur quête fait écho à leurs démons personnels. Tout cela est assez bien géré, avec quelques séquences marquantes, inquiétantes, je n'irai pas jusqu'à dire terrifiantes mais elles sont en tout cas indéniablement inconfortables pour le téléspectateur. J'ose espérer que c'est le but recherché, de le bousculer. Ni trop, ni pas assez... Il y a un gros twist, que je n'avais personnellement pas vu venir, et une révélation, prévisible à des kilomètres, qui donnent envie de revenir. Mais je ne suis pas certain que cette série puisse tenir le coup sur le long terme. Cette version a plus d'ampleur que la première, mais peut-être pas encore assez pour nous tenir haleine bien longtemps. Et puis, inévitablement, il y a la religion. Elle est quasiment absente des Revenants, si ce n'est par touche, de façon très sinueuse. Elle est très présente dans Resurrection, du moins de ce que j'en ai vu. Elle a un rôle à jouer dans The Walking Dead, mais sans être trop appuyée, sans insistance. Tout cela est très révélateur. Dans Babylon Fields, en bonne série américaine, elle est représentée par le personnage interprété par Skeet Ulrich, un prêtre qui a la mauvaise surprise de découvrir son frère jumeau, mort, sur le pas de la porte de son église. Double peine pour ceux qui comme moi n'aiment pas du tout cet acteur... Cette partie-là, de mon petit point de vue de français athée, est ennuyeuse. Pourtant, parfois, la croyance peut me fasciner dans la fiction. Mais pas là. Vraiment pas.

   Malgré l'opportunisme évident de sa résurrection, Babylon Fields n'a pas à rougir de son intrigant pilote. Si l'on n'avait pas vu toutes ces séries de zombies naître ces dernières années, elle aurait même été très singulière dans le paysage télévisuel. Mais on les a vues, parfois aimées, parfois détestées, et on n'en a plus envie, surtout pas d'une nouvelle, qui plus est avec un casting si peu alléchant. Associée à Grimm le vendredi soir, elle pourrait cependant s'en sortir honorablement en terme d'audiences. Je ne la vois en tout cas pas faire pire que Dracula et Hannibal... Si NBC ne lui donne pas la vie, je ne la pleurerais.

 

 Découvrez le pilote de Babylon Fields, version 2007 :

26 avril 2014

Love Is Relative [Pilot Script]

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LOVE IS RELATIVE

Comédie (Multi-Camera) // 22 minutes

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Ecrit, produit et réalisé par Dan Mazer (Borat, Brüno, The Dictator, Ali G, Mariage à l'anglaise). Pour CBS, 20th Century FOX Television, 3 Arts Entertainment & Good Humor Television. 40 pages. 

Nate et Rose voient leur petit train-train quotidien transformé lorsque Josh, le frère de la jeune femme, s'intalle chez eux après une rupture douloureuse. Ils vont alors voir leur mariage sous une toute nouvelle perspective... 

Avec Leslie Bibb (Popular, Urgences, GCB, About A Boy, Iron Man), Jason Jones (Queer As Folk US, The Hit Girls), Barry Rothbart, Utkarsh Ambdukar (The Mindy Project, The Hit Girls)...

 

   Non, ce pitch ne fait pas du tout envie. On en a des comme ça tous les ans, une dizaine. Et ça donne au bout du compte des How To Live With Your Parents... et compagnie, sympathiques avec un peu de chance mais vraiment pas brillants. Le cas de Love is relative est complètement différent : le scénariste Dan Mazer part d'une histoire basique pour en faire quelque chose de flamboyant. Brillant, je n'irai pas jusque là. Tout dépend de votre type d'humour en fait, si vous en avez un. Mais il suffit de regarder la liste des films dont il a écrit le scénario pour vous faire une petite idée... Borat, The Dictator & co sont très spéciaux. Potaches n'est pas un mot assez fort pour les décrire. Ils vont loin dans le délire. Ils osent tout. Pour moi, c'est trop. 2h de Sacha Baron Cohen, je ne peux pas. Mais 20 minutes sans Sacha Baron Cohen, en revanche, ça passe étonnamment ben ! 

   Love is relative est en fait le genre de comédie que l'on ne voit qu'au cinéma, pas à la télévision. Du moins pas sur un network. Parce qu'il y a des régles de bienséance à respecter. Parce qu'on ne peut pas tout dire et tout montrer. Mais c'est en même temps complètement débile. Ces mêmes films passent un jour ou l'autre à la télévision. Oui mais sur le câble. Alors disons que c'est une comédie qui a une histoire networkienne à souhait mais un traitement câblé à mort ! Si NBC ose la commander, elle risque de fortement diviser les critiques et s'en prendre plein la tronche. Vous voyez ce qui s'est passé -à juste titre- pour Dads ? Ce ne sera rien à côté de ça. Rien ! Love is relative n'est pas raciste, ni offensante, mais elle vulgaire. Le genre de vulgarité qui vous crispe si vous n'êtes pas dans le bon état d'esprit. Le genre de vulgarité qui vous fait rire avec culpabilité. Les blagues de cul de 2 Broke Girls à côté, c'est du pipi de chatte. Love is relative ne fonctionne pas sur le sous-entendu, elle fonce tête baissée droit dans le sujet. Vous pourrez donc admirer une belle érection sous les draps, un dialogue surréaliste sur les poils pubiens de l'héroïne, des discussions autour du caca des bébés qui se loge sous leur prépuce (?!), une partie de sexe bestiale dans la chambre d'une petite fille, des héros qui en simulent une autre pour faire pester le petit frère... et un passage qui m'a fait crever de rire : au début du pilote, lorsque Josh surprend sa femme en train de se faire prendre sur la table de la cuisine, le monsieur qui l'honore continue malgré tout, puis finit par s'arrêter à la demande de Josh, avant de subtilement reprendre l'ébat avec des mouvements de bassin légers mais affirmés, s'arrête à nouveau avant que Josh n'explose, puis se retire, referme sa robe de chambre, pour mieux se tripoter en dessous... ! Voilà ce à quoi vous devez vous attendre en regardant Love is relative. Love it or hate it! 

   Love is relative, clairement, on aime ou on déteste. Soit NBC la commande telle quelle et là je dis bravo pour l'audace. Soit elle l'édulcore et la série perd alors tout son intérêt. La chaîne a suffisamment de bons pilotes de comédies pour ne pas forcément la sélectionner elle, mais je serais vraiment curieux de voir ce qu'elle peut donner de façon hebdomadaire et quelles réactions sa diffusion va entraîner... 

16 mars 2014

Tin Man [Pilot Script]

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TIN MAN

Drama // 42 minutes

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Ecrit par Ehren Krugen (Scream 3, The Ring 1 & 2, Transformers 2,3,4,5). Produit par John Glenn (L'oeil du mal). Réalisé par D.J. Caruso (Paranoïak, Numéro Quatre). Pour NBC, Universal Television & John Glenn Entertainment. 55 pages.

Dans un futur proche où les robots sont partout dans la société à différents postes, l'un d'entre eux, Adam Sentry, le premier prototype d'une génération plus vraie que nature, est accusé du meurtre de son créateur, Charles Vale. Une avocate commise d'office -humaine- se charge de sa défense à sa demande. Une conspiration semble être marche. Les robots seraient-ils en train de se révolter contre l'humanité ?

Avec Patrick Heusinger (Gossip Girl, Royal Pains), Kristen Connolly (La cabane dans les bois, House Of Cards), Vondie Curtis-Hall (Roméo+Juliette, Chicago Hope), Tim Chiou, Shaun Toub (Homeland), Kathleen York (Desperate Housewives, The Client List), Kara Killmer... 

 

    On a cru l'an passé la mode des robots enclenchée, mais aucun projet tournant autour du sujet n'est passé à la vitesse supérieure à l'exception d'Almost Human, un semi-échec (que j'avais plus ou moins prédis dans ma critique du pilote) qui a préféré privilégier le procédural à la mythologie, au grand dam de ceux, comme moi, qui espéraient un nouveau Fringe. Pendant ce temps-là, très bizarrement, aucune version US de la suédoise Real Humans n'est -officiellement- en développement. Pourtant, son petit côté Desperate Housewives aurait dû séduire les Américains ! Pour la saison 2014/2015, il n'y a à nouveau qu'un seul projet dans cet esprit -en dehors d'Extant, attendue sur CBS cet été (la review)- Tin Man pour NBC. Ses chances d'être commandée en série me paraissent assez fines. La série s'annonce coûteuse et pas hyper grand public. Mais elle a ce que Almost Human n'avait pas : une mythologie, la promesse de feuilletonnant et un aspect procédural très léger. Le grand luxe.

   L'univers dans lequel Tin Man nous plonge n'est pas si différent du nôtre, à l'exception de ces lignées de robots qui sont partout et qui jouent un véritable rôle dans la société, tel des esclaves non-humains. Il y a ceux, comme le héros, qui nous ressemblent à s'y méprendre, ce qui va provoquer quelques couacs en début de pilote. Les policiers ignorant qu'Adam est un robot, ils le traitent juridiquement comme un citoyen. Quand ils découvrent qu'il a une jauge de batterie clignotante sous sa chemise, les ennuies commencent pour tout le monde. A-t-il droit à un procès ? Si oui, en quel honneur ? La loi n'a évidemment rien prévu pour ça puisque jamais un robot n'aurait dû tuer qui que ce soit. Cela soulève de questions éthiques intéressantes, à mettre en parallèle avec le passé -quand les noirs n'avaient pas le droit de vote par exemple, ni aucun autre droit d'ailleurs- mais aussi le présent et un probable futur. Ce qui se déroule ici semble en effet crédible, même si on en est encore loin. Il y a d'autres types de robots : les "True Companions", des jeunes femmes qui n'ont aucun autre but que de donner du plaisir à leur employeur -des putes inépuisables quoi, tant que vous rechargez leur batterie- les "Ultra Legals", des mi-secrétaires mi-avocats qui gérent toute la paperasse des tribunaux grâce aux codes civils intégrés dans leur intelligence artificielle, les "Blue Collars", la première génération de robots qui a vieilli et qui sert maintenant de coursiers, routiers... ou encore les "Fridays", des cyborgs au visage humain dont la fonction n'est pas précisée, et les "Spiders", des serviteurs multi-tâches. Le scénariste a ainsi imaginé un univers riche qui ne demande qu'à être exploité.

   Le défaut du pilote, c'est qu'il ne donne vraiment pas d'idée sur ce à quoi vont ressembler les épisodes suivants. Pire que cela, il ne donne pas le sentiment que la série a possiblement 4 ou 5 saisons sous le capot. En dehors des deux personnages principaux, on dirait que tous les autres ne sont que de passage. Sur le long terme, si les scénaristes doivent se débrouiller avec eux, ça va être compliqué. Les deux flics n'ont pas grand chose à faire ici, quoique l'un des deux est au centre de la scène d'ouverture et au centre de la scène de fermeture, un pseudo cliffhanger qui rate ses effets. Pourquoi ? On a un peu de mal à le comprendre à ce stade. L'ennemi étant invisible dans ce pilote, il y a au moins l'envie de connaître son identité qui pourrait pousser le téléspectateur à revenir mais le scénariste ménage un peu trop ses effets à mon goût. Il donne trop peu. Au final, on sent vaguement qu'un truc énorme se prépare. On aurait préféré en avoir le coeur net.

   Tin Man coûterait sans doute trop cher pour une chaîne comme SyFy, mais c'est pourtant là-bas qu'elle semble davantage avoir sa place. Ce pilote est intriguant, intelligent, relativement efficace en tant qu'unité, mais il donne pas l'impression d'être la première pièce d'une grande oeuvre. Tout au plus le bon premier épisode d'une mini-série qui en compterait six.

22 septembre 2010

[Grey's Anatomy] Interview de Kevin McKidd

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J'ai pu rencontrer en Juin dernier à Londres Kevin McKidd, l'interpète d'Owen Hunt dans Grey's Anatomy. Il était très chaleureux, souriant et assez impressionnant (et encore plus roux en vrai !) A l'occasion du lancement de la saison 7 sur ABC jeudi, mon interview est en ligne sur AlloCiné. Morceaux choisis :

  Le final de la saison 6 justement était très choquant. Comment s'est passé le tournage ?
Kevin McKidd : Ce fut très intense, d'autant qu'on a mis pas mal de temps à le tourner puisqu'il s'agissait d'un épisode de deux heures. On en est tous sortis épuisés et sonnés. Toutes ces morts, ces coups de feux... c'était dur. On est très fiers du résultat. L'acteur qui incarnait le tireur fou était génial et se sentait assez mal vis à vis de son personnage. Ca l'a beaucoup affecté. Il était inquiet, il avait une certaine responsabilité à incarner un tel personnage. Ca a donné du poids à son interprétation. Et puis quand il a été engagé, il ne savait pas qu'il allait finir comme ça, à tuer tout le monde à l'hôpital ! C'était une excellente fin de saison.

En lisant le script, vous n'avez pas eu peur d'y passer vous aussi ?
Kevin McKidd : Si, tout le monde était inquiet. Il y avait de l'électricité dans l'air. N'importe quel personnage pouvait y passer. Et Owen s'est effectivement fait tirer dessus. A ce moment-là, j'ai commencé à penser à mes enfants, au prix de leurs écoles... (rires) Et puis après avoir lu les 20 pages de script j'ai été rassuré. Sa blessure n'est pas mortelle. Après, je pense que les acteurs dont les personnages ont été tués ont été prévenus à l'avance donc personne n'a eu de mauvaise surprise.

Les séries de Shonda Rhimes sont très singulières. Comment définiriez-vous son style ?
Kevin McKidd : Elle écrit avec ses tripes. Je ne devrais certainement pas le dire mais l'épisode est passé depuis longtemps... Dans le final de la saison 5, il était prévu que Cristina tombe enceinte. C'était écrit. Nous aurions alors élevé l'enfant en saison 6. Et puis Shonda Rhimes est venue nous voir en nous disant qu'elle avait fait un rêve et qu'une petite voix lui disait que ce n'était pas le bon moment. Alors elle a changé au dernier moment. C'est ça son style : elle croit en ses personnages, ils vivent dans sa tête, elles les aiment profondément. Et puis elle écrit très bien. Notamment les dialogues. Je repère tout de suite dans un script ce qu'elle a écrit.

Sarah Drew et Jesse Williams deviennent réguliers en saison 7. Vous ne trouvez pas que le Seattle Grace est déjà plein à craquer ?
Kevin McKidd : Pas vraiment. Selon les épisodes, certains personnages sont plus mis en avant que d'autres et ça tourne. Je n'ai pas peur de ça. Et puis il y en a qui sont morts dans le final de la saison 6 alors... (rires). Ce sont deux très bons ajouts de casting en tous cas. Ils apportent une nouvelle énergie et c'est important pour renouveler l'intérêt. Ca ne m'inquiéte pas.

Le reste est à découvrir ICI.

11 avril 2012

Coming Next [3ème Round: FOX/Dramas]

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Rien ne va plus chez la FOX après des années de domination ! The X-Factor US s'est planté, entraînant dans sa chute American Idol que The Voice a ringardisé; Glee est déjà sur la pente descendante; Dr. House est en fin de vie et ne rempilera pas la saison prochaine; Bones est la dernière valeur sûre de la chaîne en matière de dramas alors que toutes les nouveautés de la chaîne, ou presque, se sont vautrées les unes après les autres (The Finder), même les plus attendues comme Alcatraz ou Terra Nova. Touch est la seule à avoir su tirer son épingle du jeu (grâce à un lancement avantageux aussi) mais le répit semble avoir été de courte durée. Coté comédies, c'est pas la joie non plus. Et pourtant, les projets développés pour la saison prochaine sont peu nombreux. Y'a-t-il un futur hit dans le lot ?

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Tous les synopsis et visuels suivants sont tirés du dossier La Saison des Pilotes 2012 d'AlloCiné

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 1. GUILTY

Créé par Marc Guggenheim (Eli Stone). Produit par Greg Berlanti (Everwood, Brothers & Sisters, Jack & Bobby).


 Un brillant avocat aux méthodes peu conventionnelles se voit retirer le droit d'exercer après avoir été accusé de fraude. Il utilise alors son talent pour résoudre les cas qui lui ont été interdits tout en se vengeant en parallèle de ceux qui l'ont dénoncé...


Avec Cuba Gooding Jr. (Jerry Maguire, Pearl Harbor), Eva Amurri (Californication), Jay Harrington (Better Off Ted), Sharon Leal (Boston Public, Hellcats), Julian Morris...

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2. UNTITLED KARYN USHER PROJECT

Créé par Karyn Usher (Prison Break, The Playboy Club).
Réalisé par Brett Ratner (Rush Hour, Le Casse de Central Park).


Une orpheline de 17 ans, dont le père était un éminent membre de la CIA, est recrutée à son tour par l'agence gouvernementale pour devenir l'une des leurs. Elle fait alors la rencontre d'un agent très spécial, qui lui sert à la fois de père adoptif et de mentor dans le monde de l'espionnage...


Avec Saxon Sharbino, Julian McMahon (Nip/Tuck, Charmed), Angela Bassett (Urgences, Malcolm X), Louise Lombard (Les Experts), Rick Schroder (Ricky ou la belle vie, New York Police Blues)...

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3. UNTITLED KEVIN WILLIAMSON SERIAL KILLER PROJECT

 Créé par Kevin Williamson (Dawson, Vampire Diaries, Scream).
Réalisé par Marcos Siega (Dexter, Vampire Diaries).


Un serial killer diabolique utilise la technologie pour créer une secte de tueurs en séries mais un agent du FBI se retrouve alors infiltré au cœur du système...


Avec Kevin Bacon (Mystic River, Footlose, Sexcrimes), James Purefoy (Rome), Natalie Zea (Dirty Sexy Money, Justified), Shawn Ashmore (Smallville), Nico Tortorella, Jeananne Goossen, Valorie Curry, Adan Canto. Et la participation de Maggie Grace (Lost) et Billy Brown (Dexter).

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4. THE ASSET

Créé par Josh Friedman (Terminator : Les Chroniques de Sarah Connor).


A New York, il n'y a pas meilleure espionne qu'Anna King. Capable de mentir à n'importe qui, même à ses proches, quitte à les trahir, elle sait aussi user de ses charmes pour arriver à ses fins. Sa couverture : journaliste-photographe...


Avec Ali Larter (Heroes), Hamish Linklater, Bradley Whitford, Jamie Chung...

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5. UNTITLED ROB WRIGHT AND JOSH BERMAN PROJECT

Créé par Rob Wright (Drop Dead Diva). Produit par Josh Berman.
Réalisé Michael Dinner (Justified).


Une jeune chirurgienne est partagée entre deux mondes : la médecine, au sein de laquelle elle espère faire carrière, et la mafia de Chicago, à laquelle elle est liée à cause d'une grosse dette dont elle ne parvient pas à s'acquitter...


Avec Jordana Spiro (My Boys, Harry's Law), William Forsythe (Boardwalk Empire), Zach Gilford (Friday Night Lights, Off The Map), James Carpinello, Jesse Lee Soffer, Jaime Lee Kirchner (Mercy)...

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A vos votes ! (dans cette phase du "Coming Next", vous pouvez voter pour autant de pilotes que vous le souhaitez).



Et vous pouvez toujours voter pour les projets de comédies de la FOX

 

30 juillet 2008

Critiks Récap` [Du 24 au 3o Juillet 2oo8]

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Swingtown [1x o8] Puzzlerama dnesblog4starsjj0B

Secret Diary of A Call-Girl [1x o7] Episode 7 dnesblog4starsjj0B

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Avec le temps, je me prends au jeu ! Ce 7ème épisode est celui qui m`a le plus convaincu depuis le début. Pourtant, quand on regarde bien, il est tout à fait improbable. Belle cherche un homme pour pouvoir répondre à la demande d`un couple qui souhaite faire l`amour à quatre et Beau, on le surnommera comme ça, son meilleur ami, se propose. Après un premier refus, elle finit par accepter. On passera sur le fait que s`il n`était pas venu la voir pour tenter de la convaincre, elle se serait retrouvé comme une conne devant ses clients puisqu`elle n`avait trouvé personne. On part d`une situation complêtement improbable pour finir sur quelque chose d`assez touchant. Le couple avait en fait besoin d`être regardé pour retrouver une sexualité épanouïe. Un peu étrange, certes. La partie la plus intéressante est évidemment le jeu de la chatte et de la souris entre Belle et Beau. On sait depuis un moment que Beau en pince pour elle, il en profite donc pour tenter quelque chose. Mais Belle résiste et je crois qu`elle a bien fait même si c`est sûrement reculer pour mieux sauter ! Beau est quand même sur le point de se marier merde ! D`ailleurs, ce serait sympa de nous la présenter un jour la future mariée. Elle n`existerait pas, je crois que ce serait pareil ! Bref, quatre étoiles pour les intéractions et les dialogues entre les personnages, notamment toute la partie préparation de la sauterie qui était très amusante.

Weeds [4x o7] Yes I Can dnesblog3starsmq2B

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Arf, je suis déçu. Le très bon épisode précédent laissait présager du meilleur pour la suite et on se retrouve avec un épisode relativement moyen, où toutes les storylines sont très cloisonnées et pour la plupart, même pas intéressantes ni drôles. Après nous avoir aguiché avec son torse depuis quelques épisodes, il fallait bien que le de plus en plus hot Silas enlève le bas ! Si cette aventure avec une femme mûre est une bonne idée, encore faudrait-il davantage l`explorer. Pour le moment, on doit juste se contenter de les voir baiser. Oh, y`a plus désagréable comme visionnage mais bon, c`est un peu frustrant en fait. Ce qui est frustrant aussi, c`est de voir que le petit Shane est devenu l`ombre de lui même depuis le début de la saison et jamais rien de passionnant ne lui arrive. Le voilà en charge de trouver un bonhomme pour construire une deuxième salle de bain. Super ! Il tombe sur des photos de sa mère à demi-nue et ... il se branle en les regardant ! C`est très glauque mais très Weeds. Du coté de Celia, on rêgle les dernières formalités afin qu`elle soit définitivement libre. Ainsi, elle pourra peut-être se lâcher un peu plus ! Même si ses dialogues avec Isabelle sont toujours hilarants, là aussi, on reste sur notre faim avec un personnage qui nous a maintes fois prouvé par le passé qu`elle avait un potentiel énorme. Les idioties de Doug et Andy ne font rire que les scénaristes, je crois. Oh il y a toujours une ou deux lignes de dialogues à retenir mais on s`ennuie. Le petit plus de cet épisode, c`est le retour passager de quelques têtes qui nous manquent, notamment Lupita (que j`avais honteusement oublié) Sanjay et Marvin ! Leurs scènes étaient un peu trop courtes cependant. Quelque chose me dit que maintenant, on est pas prêt de les revoir ... Bon et puis sinon Nancy continue à chercher les embrouilles. Elle commence à énerver Guillermo bien comme il faut et son maire préféré lui a claqué les fesses bien comme elle l`espérait. Nancy est despérante. Cette histoire va finir mal ... 

18 août 2008

90210 [Affiches Promo]

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Promis, ce sera le dernier article consacré à 90210 avant la review du pilot diffusé le 2 Septembre ! De nouvelles affiches promo sont arrivées alors je me devais de vous en faire part, d'autant qu'elles sont très rafraîchissantes, très estivales !

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Et une petite bande-annonce pour la route, avec les premières images de Jennie Garth et Shannen Doherty réunies !

8 septembre 2008

Californication [2x o1]

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Slip Of The Tongue //

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   "Wrong Place. Wrong Time. Wrong Vagina" ! La saison 2 de Californication démarre sur les chapeaux de roue ! Si vous êtes un fidèle lecteur du blog, vous savez peut-être que je n`ai pas été très tendre avec la première saison de la série qui, pour moi, faisait du surplace et se complaisait dans du trash pour faire du trash. Le personnage irrévérancieux d`Hank Moody m`avait fait rire avant de me lasser. A force de trop vouloir toujours tout ramener au cul, il perdait de sa saveur. Il n`a pas changé et au fond, c`est rassurant. Ce ne serait pas Hank Moody sinon. Comme ça fait un peu plus d`un an qu`on l`a quitté, le retrouver n`est pas désagréable. Dans cet épisode, il m`a beaucoup fait rire. Ses répliques sont évidemment très bonnes mais les situations dans lesquelles il se retrouve sont encore meilleures.

   La scène d`ouverture de l`épisode est beaucoup moins réussie que la scène d`ouverture de la première saison dont tout le monde se rappelle : Hank qui rêve qu`une nonne lui fait une gâterie. J`ai d`ailleurs toujours trouvé dommage que ce ne soit qu`un rêve. Cette fois, la saison démarre sur une vasectomie et ma foi, c`est original. On élude adroitement la question du "Et après ?". La saison dernière se finissait sur Karen qui quittait son mariage pour rejoindre Hank et sa fille. Que s`est-il passé juste après ? On ne le saura jamais vraiment. Quelques jours plus tard, en tous cas, Karen et Hank sont toujours heureux et ils envisagent même de quitter L.A pour redémarrer une nouvelle vie. Becca s`y oppose et nous aussi. Et puis Californication ailleurs qu`en Californie, ça sonnerait bizarrement, non ? On ne sait donc pas ce qu`est devenu le futur mari de Karen, si ce n`est qu`il a laissé sa fille Mia à l`abandon. Résultat : elle organise des méga-fêtes dans le jardin de son père, avec alcool, seins siliconés, drogues et capotes à la clé ! Le reste de l`épisode consiste à nous montrer que Hank n`a vraiment pas de chance. Il souffre le martyr suite à sa vasectomie. Il est privé de sexe pendant plusieurs jours, même solitaire. Et ça pour lui, c`est un peu comme le priver de l`usage de ses jambes ! C`est juste pas possible. En voulant honorer Karen, il se trompe de chambre et de vagin et commence à violer avec la bouche une inconnue ! Virés de la fête et fâchés, les deux tourtereaux se font arrêter par la police. Comme ils sont bourrés, le ton monte et Hank finit par se prendre un coup de matraque dans les parties intimes qu`il a particulièrement fragiles ces derniers temps. Il s`évanoui et ainsi se termine le premier épisode de la saison 2 de Californication


// Bilan // Très burlesque, ce premier épisode de la saison 2 de Californication a le mérite de faire bien rire. Il élude les questions brûlantes et remet ça au prochain épisode mais c`est une entrée en matière réussie puisqu`elle donne envie de voir la suite. La grande question de la saison semble être, comme on pouvait s`y attendre : Hank va-t-il réussir à résister à la tentation ? 

1 septembre 2008

Mylène Farmer [Point De Suture]

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o1_ Dégénération dnes_v2_poll_stars3mini

o2_Appelle mon numéro dnes_v2_poll_stars4mini

o3_Je m`ennuie dnes_v2_poll_stars4mini

o4_Paradis Inanimé dnes_v2_poll_stars2mini

o5_Looking for my name dnes_v2_poll_stars3mini

o6_Point de Suture dnes_v2_poll_stars4mini

o7_Réveiller le monde dnes_v2_poll_stars2mini

o8_Sextonik dnes_v2_poll_stars3mini

o9_C`est dans l`air dnes_v2_poll_stars5mini

1o_Si j`avais au moins ... dnes_v2_poll_stars4mini

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   Le 7ème album de Mylène Farmer (si l`on exclu les quatre live, les deux albums de remixes et le best-of Les Mots) est sorti il y a une semaine, jour pour jour. En tant que grand fan depuis une dizaine d`années déjà, je me devais de vous en faire une critique et qui sait, peut-être vous donnez envie de l`écouter ! Je ne piperai mot sur les ventes records de l`album après seulement une semaine ... Je ne voudrais pas vous influencer !

"J`sais pas moi mais faut qu`ça bouge !"

   Le premier single extrait de l`album donnait le ton : Après un Avant que l`ombre ... classieux mais mou, Mylène avait envie que ça bouge et bon nombre de ses fans également ! Dégénération est l`occasion d`un petit clin d`oeil à Désenchantée, son plus gros tube à ce jour. Deux décennies plus tard, elle est toujours là et sa génération est toujours perdue. Les générations suivantes le sont plus encore. Le monde dans lequel nous vivons actuellement est laid. Il ne nous reste alors plus que deux solutions : se battre et faire changer les choses ou rester là à ne rien faire et attendre la fin. Mylène aimerait que ça bouge ! En attendant une révolution, mieux vaut ne pas trop se prendre la tête et prendre le plaisir là où il est ...

5071929   Et dans le domaine du plaisir, Mylène excelle. On l`a connue Libertine, vantant les joies de la sodomie dans Pourvu qu`elles soient douces ..., évoquant l`épineux problème de l`éjaculation précoce dans Pas de doute, parlant sans détour du préservatif, de sa nécessité et de ses inconvénients dans Que mon coeur lâche ... Nul n`ignore que Mylène Farmer aime le sexe et en parle librement dans ses chansons, comme aucune autre artiste n`ose le faire. Encore dans Point de Suture, elle met les petits plats dans les bras et nous raconte ses aventures peu banales avec ... son godemichet ! Sextonik est une petite bombe en puissance, pleine de second degré, tant dans la musique (qui rappelle forcément les séances de gym tonic de Véronique et Davina ainsi que la dance du début des années 90 avec un pont kitschissime mais jouissif, c`est peu de le dire !) que dans els paroles, coquines et remplies de malice. Mylène prend clairement son pied et nous aussi ! Il ne faut surtout pas chercher là une quelquonque satisfaction intellectuelle par contre ! On regrettera simplement que le refrain soit très agaçant à la longue. Appelle mon numéro est elle aussi plutôt coquine et parlera à tous les amateurs d`amour au téléphone. Sur un ton résolument léger, Mylène se frotte contre son "pillow" et rêve que son amant entre dans la pénombre de son intimité.

   Les titres rythmés constituent la majorité de l`album, ce qui promet des tableaux scéniques énergiques voire survoltés, si tout se passe comme prévu pour la tournée à venir en 2oo9 ! Le thème de l`ennui est omniprésent sur l`album et évidemment sur le titre Je m`ennuie, probablement celui qui sonne le plus actuel (parce qu`il faut dire ce qui est : Mylène et Laurent Boutonnant ne renient pas leurs origines et proposent quelque chose qui paraîtra probablement daté pour beaucoup). C`est dans l`air est le titre qui fait l`unanimité et qui a tout intérêt à sortir en single. Sur une voix grave, Mylène dénonce la société actuelle, on aimerait y voir là un une critique déguisée de la politique de Nicolas Sarkozy mais ce serait extrapôler ... Toujours est-il que le message est clair : le monde est laid mais prenons le plaisir là où il est, de toute façon "on finira tous au trou !". Le même message transpire de Réveiller le monde mais en beaucoup moins subtil. Certaines paroles frisent même le ridicule. On ne serait presque pas surpris d`entendre un "La guerre, c`est mal !". Pour couronner le tout, les arrangements ne sont pas à la hauteur de la mélodie. Manque de puissance, consensu mou : le moins bon titre de l`album. Cependant, après maintes et maintes écoutes, on s`y fait ... Quant à Paradis Inanimé, je ne suis pas fan du tout de ce que fait Indochine et on dirait que Mylène leur a piqué une chanson. Donc non merci.

"Tous les points de suture du monde ne pourront me recoudre"

photos___5136__540x480_Que serait Mylène Farmer sans ses ballades larmoyantes ? Une artiste sans aucune profondeur peut-être. Depuis quelques années, on la sent tout de même moins inspirée de ce coté-là. Elle a déjà conté ses blessures en long, en large et en travers. Pas le temps de vivre, Innamoramento, Ainsi soit-je ... sont autant de titres poignants, de ceux qui vous marquent à jamais. Depuis Pardonne-Moi, les ballades de cet accabit se comptent sur les doigts de la main. Il y a Redonne-Moi et Avant que l`ombre ... Point de Suture est un très beau titre, c`est certain. A-t-il la force de certaines anciennes ballades ? Non. Il manque encore le petit quelque chose qui fait chavirer. A force, on a l`impression d`entendre encore et toujours les même mots, sur les même mélodies, c`est lassant et c`est beau en même temps. Si j`avais au moins ... est très belle aussi et clôt (presque) l`album sur une note un peu amère. On a beau s`amuser, rire, danser, on en revient toujours aux même souffrances et aux même blessures. Les plaies ne se referment jamais vraiment. En titre caché, Mylène s`est fait plaisir en interprétant sa version du célèbre Ave Maria. Etant très remontré contre la religion, quelle qu`elle soit, ça me gêne un peu de retrouver un chant religieux sur un album de variété. Ca n`a pas vraiment sa place. En plus, Mylène dans les aïgus, ça peut parfois être un supplice pour les oreilles. Ce n`est pas une catastrophe, loin de là, mais je n`éprouve aucun plaisir à écouter ce titre caché. Un dernier mot sur le nouveau duo avec Moby : Looking for my name. J`ai mis beaucoup de temps avant d`accrocher. Il y a quelque chose de malsain, voire de dérangeant dans ce titre que j`ai du mal à m`expliquer. En tous les cas, les voix de Mylène et Moby ne se marient pas bien  sur les refrains, ce qui est somme toute assez dérangeant. Les couplets son beaux pourtant. Puis la chanson se termine abruptement, sur un goût d`inachevé.


"L`étrange paumée fiancée à l`enténèbrement ..."

   C`est ainsi que Mylène Farmer se définit sur le titre Si j`avais au moins ... Effctivement, elle reste une artiste à part entière, différente de toutes les autres, avec son univers qui plaît ou qui ne paît pas mais qui a le mérite d`être admirablement construit et solide, années après années. Point de suture n`est certainement pas son meilleur album mais il est en tous cas une pièce du puzzle, tantôt savoureuse, tantôt émouvante, qui malgré quelques ratés, est bien au-dessus du lot de tout ce que les artistes de variété française peuvent produire. Il y a une magie qui ne disparaît pas. Elle est l`omniprésente pour moi.


C`est dans l`air

Je m`ennuie

30 décembre 2008

Battlestar Galactica [1x o1]

Thirty Three

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   Je ne commenterai pas un par un chaque épisode de Battlestar Galactica, ce serait trop fastidieux, mais je tenais à commenter ce premier vrai épisode qui prend la suite de la mini-série. Autant le dire clairement tout de suite, je ne suis pas encore totalement convaincu par la série. Je suppose qu'il faut un peu de temps avant de rentrer dans cet univers, d'autant que je ne suis pas un habitué de la SF. J'ai par exemple encore beaucoup de mal à ressentir une quelconque compassion pour tous ces personnages. Je ne les trouve pas encore spécialement attachants, hormis quelques cas bien à part. Il se dégage de la plupart d'entre eux une grande foideur, une impassibilité. Que ce soit le commandant, la présidente ou quelques autres. Je les connais encore assez mal et je suis sûr qu'avec le temps, je vais m'attacher à eux. J'espère que ça ne prendra pas trop de temps. En revanche, les jeunes de l'aventure m'intéressent davantage. Si je trouve toujours Starbuck très clichée, j'ai envie d'en savoir plus sur elle. Et puis j'apprécie Lee et sa relation avec elle. Je suis sûr que ce jeune homme est plein de ressources. Evidemment, Boomer est un personnage extrêmement intrigant puisque l'on sait que c'est un Cylon. D'ailleurs, Starbuck blague là-dessus sans savoir qu'elle a vu juste ! Boomer ne laisse rien paraître sur qui elle est vraiment. Normal, me direz-vous. C'est assez bluffant. On a encore du mal à y croire. Le fait qu'elle apparaisse sur Caprica pour venir en aide à **je ne sais plus comment il se prénomme** nous fait nous poser pas mal de questions ! Quel est le plan des Cylon exactement ? Je sens que le pauvre homme ne va pas faire long-feu. Puis on voit mal comment il pourrait rejoindre ses petits-amis maintenant ....

   Gaïus Baltar est encore une énigme pour moi. Pour tout le monde, je crois. Je ne suis pas vraiment fan des apparitions intempestives de Numéro Six dans sa vie. J'ai du mal à m'y faire et, surtout, je ne comprends pas du tout le message qu'elle veut faire passer. Toutes ses conversations avec Gaïus tournent autour de la religion, visiblement les Cylon croient en Dieu. Maintenant que Gaïus s'est repenti, va-t-elle continuer à le hanter ? Et puis ses apparitions sont de quelle nature exactement ? Ca, ça m'intéresse davantage. Est-ce simplement le fruit de l'imagination de Gaïus ou est-ce quelque chose que les Cylon commandent ? C'est quand même grâce à ça que le Galactica a échappé au pire ! Si Numéro Six n'avait pas dévoilé le plan des Cylon au sujet du vaisseau infesté, qui sait ce qui se serait passé ?

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// Bilan // Ce premier épisode est très rythmé, il ne nous donne pas un seul moment de répit et ça, c'est extra. Maintenant, il y a encore beaucoup de choses qui me génent pour réellement accrocher à Battlestar Galactica. Mais tout le mystère qui entoure les personnages ainsi que leurs ennemis, les Cylon, me donne très envie de découvrir la suite !

5 février 2009

The United States Of Tara [1x o4]

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Inspiration //

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   Inspiration ? C'est certainement l'épisode le moins inspiré des quatre premiers. A quoi cela est dû ? Peut-être au fait que l'on ne voit que furtivement l'un des doubles de Tara, à savoir Alice. Reste tout de même Tara, qui en étant elle-même, est passionnante aussi. Elle est juste moins drôle et moins surprenante. Elle est même un peu banale finalement. C'est presque une mère de famille comme une autre, qui s'ennuie un peu dans sa vie quotidienne et qui n'a plus beaucoup de désir sexuel. Son mari, Max, est obligé de se masturber dans la douche pour combler le manque et se vider. Triste constat. La petite différence avec de nombreux autres ménages, c'est que le problème vient avant tout des doubles de Tara et du fait qu'elle interdit à Max de coucher avec l'un d'entre eux. Ca réduit forcément les possibilités ! Et puis une piste a été ouverte et c'est le premier élément vraiment mystérieux de la série qui prouve qu'elle vise sur le long terme : au départ des dédoublements de personnalité de Tara, il y a eu un traumatisme. Un traumatisme inconnu. Elle ne s'en souvient pas. Sa soeur parle d'un garçon un peu trop insistant dans sa jeunesse mais cela ne semble pas être LA raison. Tara va certainement explorer les méandres de sa mémoire avec sa psy pour comprendre. Ca légitimise parfaitement les scènes chez le psy qui sont de plus en plus nombreuses dans les séries, et pas toujours utilisées à bon escient.

   Buck aurait-il fait des siennes ? La question se pose puisque la cliente de Tara qui l'avait chargée de rédécorer sa maison découvre un de ses murs saccagés d'insultes peinturlurées. Elle accuse illico presto Tara puisqu'elle avait les clés de la maison. Mais est-ce vraiment elle ? Elle n'en a aucun souvenir en tous cas, comme à chaque fois qu'un des doubles surgit. Flippant ! Qui sait ce qu'elle est capable de faire ? Du coté des autres personnages, je suis un peu déçu. Je ne saisi toujours pas bien l'intérêt de l'intrigue de Kate avec son étrange manager qui change d'humeur comme de chemise. Quant à Marshall, j'ai un peu de mal à comprendre -et ça vient peut-être simplement de moi- si ses parents savnt qu'il est attiré par les garçons ou s'ils le supputent -les remarques de sa soeur aidant-. Ils ne l'ignorent pas, c'est certain, puisque Tara le conseille en utilisant bien un "him". Maintenant, on débarque et on ne nous dit pas les choses clairement, c'est déstabilisant. Peut-être qu'il y a simplement beaucoup de non-dits. En tous les cas, cette "secte" dans laquelle il est entré est vraiment très intrigante. Dommage que l'on en voit si peu dans l'épisode ! On en revient toujours au problème de ce foutu format 26 minutes ....


// Bilan // Tara me plaît toujours autant mais les forces de la série ne me semblent pas suffisamment bien exploitées. Et le format est toujours problématique mais ça, de toute façon, ça ne changera pas. Autant se faire une raison. 

17 septembre 2009

Whitney Houston [I Look To You]

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Tous les titres en gras sont en écoute dans le lecteur Deezer de la colonne de gauche

   Whitney Houston ! On avait presque oublié son existence à force d'une absence prolongée. Nous a-t-elle manqué ? Pas vraiment. Est-elle indispensable au monde de la musique ? Pas vraiment. Mais qui peut l'être ? Après ses multiples déboires personnels, à base d'alcool et de drogues en tous genres, la diva est de retour et elle s'en sort honorablement...

   Inévitablement, plusieurs chansons de ce nouvel album intitulé I Look To You font réfèrence au passé douloureux de la star. Le témoignage le plus touchant est sans aucun doute I Didn't Know My Own Strength, une balade pleine d'espoir écrite par Diane Warren. On doit à cette dernière des tubes comme I Don't Wanna Miss A Thing de Aerosmith, Unbreak My Heart de Toni Braxton ou encore There You'll Be de Faith Hill. Ce n'est pas pour rien qu'elle est surnommée "Queen Of The Ballad" ! Ce titre est donc dans la plus pure tradition Warrenienne. On sent l'émotion dans la voix fragile de Whitney. A vrai dire, sa voix a plus que morflé. Elle crachotte tous les deux mots et a beaucoup de mal avec les "ch". Autant dire que ça devient vite un calvaire quand elle prononce "strength". La puissance est toujours là en revanche, mais ce n'est plus aussi fort qu'avant. Contre toutes attentes, l'album est chiche en balades. Il y en a une autre, qui porte le nom de l'album, I Look To You. On peut difficilement faire plus classique et mielleux, R.Kelly s'est surpassé ! Mais c'est efficace, et c'est le principal.

   Le reste de l'album est beaucoup plus punchy. Rien n'y est vraiment mauvais mais rien n'y est vraiment bon non plus. Whitney a fait appel à Akon pour un duo sympathique : Like I Never Left. C'est gentillet, le refrain se retient bien. Elle a également demandé une chanson à Alicia Keys, que j'aime beaucoup, et qui lui a ainsi offert le single Million Dollar Bill. Légèrement rétro, il est parfait pour ouvrir l'album. On y retrouve la Whitney des débuts. Il aurait été intéressant que tout l'album soit dans cet esprit. Malheureusement, c'est un cas à part. Plusieurs titres sont très agréables, comme par exemple Nothin' But Love et Call You Tonight, mais ils sont très lassants. Les choeurs, très présents, donnent un coté ringard à l'ensemble, et les arrangements ne sonnent pas non plus toujours de première fraîcheur. Pourtant, sur un titre comme I Got You, mon favori de l'album, ça rend bien. C'est sans doute ce qui empêchera l'album de vraiment décoller dans les charts du monde entier. Au rayon des curiosités abjectes, il y a A Song For You, une reprise totalement ratée d'une chanson même pas bonne à la base. Elle commence comme une balade piano-voix et se poursuit en dance pourrave. A oublier. 

  En bref, on prend plaisir à retrouver Whitney Houston même si ce n'est plus comme avant. C'est comme une amie que l'on a pas vu depuis longtemps. On est content de la revoir mais on n'a plus grand chose à lui dire et à partager. Et puis on se rend compte que malgré les années, elle n'a pas beaucoup évolué. Il se dégage quand même une jolie émotion de l'album et il contentera sans doute les fans de la première heure tout en intéressant un peu la nouvelle génération qui n'a pas grandi avec la chanteuse. Malheureusement, l'album My Love Is Your Love, sorti en 1998, sonne plus actuel que I Look To You. Ce dernier ne lui arrive pas à la cheville.


// Bonus // I Didn't Know My Own Strength en live chez Oprah !

22 janvier 2011

How I Met Your Mother [6x 14]

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Last Words // 10 54o ooo tlsp.

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   D’aussi loin que je me souvienne, je crois n’avoir jamais eu la larme à l’œil en regardant How I Met Your Mother. Je ne renie pas les jolis moments d’émotion qu’elle a pu nous faire vivre par le passé mais des comme ça, jamais ! Il y avait mille façons de parler de la mort du père de Marshall, un thème qui est relativement peu traité dans les sitcoms habituellement. Les scénaristes ont choisi «  les derniers mots », ceux que l’être cher nous laisse avant de nous quitter et dont on se souvient tout le reste de notre vie. Dans la réalité, est-ce qu’ils comptent vraiment ? Est-ce que l’on s’en souvient au moins ? Je n’en suis pas certain. Surtout quand on a, comme moi, une mémoire de poisson rouge. Mais l’idée était bonne et le résultat plus que convaincant. C’était souvent drôle, sans être hilarant, et vraiment émouvant. J’insiste mais je ne pensais pas qu’ils réussiraient.

   Ce que j’ai particulièrement apprécié c’est qu’ils aient réussi à rester crédibles et réalistes tout en ajoutant la dose habituelle de loufoquerie et d’absurde. Sur ce dernier point, je pense naturellement au duo formé par la mère de Marshall et Lily, qui n’a rien de logique dans un tel contexte, et bien-sûr aux interventions de Mary « Robin » Poppins. Ted et Barney étaient en petite forme mais illustraient bien ce souci que l’on a tous rencontré un jour : comment réconforter un ami en plein deuil ? Comment trouver les mots justes ? Comment lui changer les idées, le faire rire ? Ils se sont plantés et n’ont pas fait preuve d’une grande imagination, mais on ne peut pas leur en vouloir. Les diverses interventions des pères des uns et des autres étaient amusantes. L’occasion de comprendre la mini-polémique Neil Patrick Harris Vs. Eric Braeden. Pour rappel : ce dernier a refusé de reprendre son rôle de père de Robin sous prétexte qu’il avait trop peu de texte. Il n’a pas tort mais par loyauté envers les producteurs et le public, il aurait pu faire un effort. D’un autre coté, on ne perd pas au change : Ray Wise est mille fois meilleur acteur !

// Bilan // Touchant, cet épisode est un bel éclat de rire embué de larmes. Il semblerait que les prochains épisodes se tourneront davantage vers Barney et la recherche de son père.


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26 avril 2013

Once Upon A Time [2x 19]

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Lacey // 7 280 000 tlsp.

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   A trois épisodes du final et après une longue pause, on pouvait légitimement espérer un épisode important de Once Upon A Time, du genre qui relance l'intérêt pour nous entraîner avec excitation dans la dernière ligne droite. Ce n'est pas ce que Lacey a été. Il s'est contenté de ressasser des choses déjà sues par coeur concernant certains personnages, tout en accordant peu de temps à d'autres qui le méritait pourtant, et en introduisant de nouveaux comme s'ils n'étaient déjà pas assez nombreux à Storybrooke. Le résultat ne pouvait donc qu'être décevant, mais pas totalement imbuvable non plus.

   J'ai aimé découvrir Belle sous les traits de Lacey, une fille de petite vertue qui boit de la bière, joue aux billards et se comporte à peu près complètement à l'inverse de ce que l'était avant que l'on efface sa mémoire. En plus, pour une fois, Emilie de Ravin était convaincante, dans son élément. Même de voir Mr Gold demandait des conseils sur le romantisme à Charming m'a amusé. On pourrait se plaindre des auteurs, en arguant qu'ils vont un peu trop loin dans le délire, mais c'est fun ! Et Once Upon A Time ne l'est pas souvent, alors profitons-en ! En revanche, les flashbacks à FairyTale Land paraissaient bien inutiles, à part remettre en perspective une situation que l'on connaissait déjà très bien. Je n'ai pas aimé non plus l'introduction de Robin des Bois et de Keith, le shérif de Nottingham. Ils n'ont été que des accessoires et, au fond, cela aurait pu être n'importe quel autre personnage. On dirait que les scénaristes ont pioché au hasard dans les nombreux qu'il restait. J'espère que les deux reviendront par la suite avec véritablement quelque chose à dire. Mais la production a pris un petit risque : Tom Ellis, qui incarne Robin des Bois, est l'un des héros du pilote Gothica (dans un autre rôle mythique d'ailleurs, celui de Frankenstein). Si la série est commandée, ça va être compliqué pour l'acteur de revenir. 

   J'aurais aimé que l'on creuse davantage le dilemme qui est en train de secouer la famille d'Emma : retourner dans le monde magique ou rester à Storybrooke ? Telle est la question. A n'en pas douter, elle sera au coeur du final, ce qui explique peut-être la timidité avec laquelle elle est traitée jusqu'ici. Le problème, c'est que c'est ça qui nous intéresse vraiment et ce n'est pas là-dessus que les auteurs misent. Il y a un vrai souci de timing. Plusieurs éléments sont mis en place bien trop mécaniquement par dessus le marché, comme le champ de haricots magiques, tenu par Anton, ou les manigances que l'on a du mal à prendre au sérieux de Tamara et Owen. Regina nage au milieu de tout ça avec sa classe habituelle et sa délicieuse perfidie. Mais on doit encore patienter avant qu'elle ne passe à l'action...

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// Bilan // Où sont passés les surprises, les retournements de situation, les personnages que l'on a aimé ou aimé détester ? Once Upon A Time a-t-elle perdu à jamais ce qui faisait d'elle un divertissement hautement recommandable ? Il faut qu'elle retrouve sa voie coûte que coûte. Au boulot, m'sieurs-dames les scénaristes, au boulot ! Hé ho-Hé ho.

9 mai 2013

Almost Human [Pilot Script]

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Drama // 42 minutes

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Créé par J.H. Wyman (Fringe, Dead Man Down). Réalisé par Brad Anderson (Fringe). Produit par J.J. Abrams. Pour Warner Bros, Television, Bad Robot Productions & FOX. 

Dans un futur proche, la police de Los Angeles emploie des androïdes à la plastique semblable aux humains. John Kennex, un policier qui a perdu sa femme quelques années plus tôt dans des circonstances mystérieuses, fait équipe avec l'un d'eux afin de découvrir la vérité...

Avec Michael Ealy (Sleeper Cell, Common Law, FlashForward), Karl Urban (Star Trek), Minka Kelly (Friday Night Lights, Parenthood), Lili Taylor (Six Feet Under, Hemlock Grove), Michael Irby (The Unit, Line Of Fire), Mackenzie Crook (Pirate des Caraïbes, Skins, Game Of Thrones)...

 

   Tout comme avec l'autre production de J.J. Abrams cette saison (Believe pour NBC), j'ai eu le sentiment que Almost Human n'apportait finalement pas grand chose au paysage audovisuel américain actuel, aussi efficace soit l'entrée en matière. Contrairement à Alias, Lost et Fringe en leurs temps. On est dans la lignée de Revolution en fait, sauf que Revolution partait d'un concept fort. Ici... franchement... un flic qui veut venger l'assassinat de sa femme, laquelle était évidemment enceinte au moment des faits... et qui n'est probablement pas vraiment morte de toute façon mais qui est plutôt victime d'un complot intergalactique... Mouais. On ne compte plus les séries qui ont commencé plus ou moins de cette manière. La seule originalité de Almost Human est de se dérouler en 2048, dans un Los Angeles où les voitures volent et dans un monde où les robots sont partout avec pour mission première de protéger les policiers. Peut-être peut-on considérer cela suffisant pour que la série vaille le détour. Mais visuellement et par bien d'autres aspects, j'ai juste l'impression que l'on se retrouvera dans un des mondes parallèles de Fringe, ni plus ni moins.

   La version du script que j'ai lu est une des premières, avant passage du network donc. C'est intéressant de constater que la chaîne a cherché à féminiser et rajeunir le casting puisque le personnage incarné par Lili Taylor -le boss du héros- était à la base un homme et que celui incarné par Minka Kelly -qui apparaît extrêmement peu puisqu'il lui arrive un pépin très tôt dans l'épisode- devait avoir la quarantaine. Il est d'ailleurs précisé qu'il n'y a aucune étincelle entre elle et John. Leur relation est uniquement professionnelle et éventuellement amicale mais certainement pas amoureuse. Je pense qu'en choisissant cette actrice, ça ne va pas du tout être la même chose. Qui ne tomberait pas dans les bras de Minka Kelly ? A moins qu'elle ne soit réservée à Dorian, le robot ? Car Dorian n'est pas un robot tout à fait normal. Il est même le dernier de sa série, sauvé un extremis par John. Il a une déficience qui le rend encore plus humain que n'importe quel robot -d'où le titre- il a donc des émotions et, ma foi, pourquoi ne tomberait-il pas amoureux ? Mais là j'extrapole. Ce n'est pas suggéré dans le pilote. Le duo John/Dorian fonctionne bien sur le papier, le dernier apportant énormément d'humour, mais il est tellement humain finalement qu'on n'est plus très loin d'un duo de flics classique, dont l'un est très Terre à Terre et l'autre un peu excentrique. Personnellemet, ça me pose quand même problème. Les cas auxuquels ils sont confrontés sont évidemment un peu plus originaux que dans un procédural habituel puisque la technologie ayant évolué, pour la police comme pour les meurtriers, les circonstances des meurtres et les enquêtes qui en découlent sont légèrement atypiques. On peut parler de science-fiction, mais on n'est pour l'instant pas dans des affaires comparables à celles de Fringe. Toute la partie feuilletonnante, amenée à devenir mythologique, ne profite pas d'une mise en place hyper alléchante. Le pilote manque énormément de surprises, de rebondissements forts. De personnages aussi. Ils sont assez peu nombreux. Et John Kennex ne m'inspire pas beaucoup. C'est le veuf torturé avec tous les clichés que cela comporte. Il n'est pas sociable, pas sympathique, il ne vit que pour son boulot et pour sa quête. Evidemment, il déteste les robots, ce qui rend la cohabitation compliquée. Oh non vraiment, tout cela n'est pas hyper excitant. 

   Enrobé dans une réalisation efficace, avec de beaux et coûteux effets-spéciaux et des acteurs convaincants, Almost Human parviendra certainement à faire oublier les faiblesses de son scénario. Mais pour convaincre sur la longueur, il va rapidement fallloir enrichir l'univers de la série. Je crois que si une partie de l'équipe de Fringe n'était pas derrière, elle n'aurait jamais vu le jour. Almost Human a failli être bonne. Almost Good (je serai le premier à la faire cette blague, na !).

21 février 2014

Mission Control [Pilot Script]

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MISSION CONTROL

Comédie (single-camera) // 22 minutes

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Créé par David Hornsby (It's always sunny in Philadephia, How To be a gentleman). Produit par Adam McKay(Saturday Night Live, Légendes vivantes), Chris Henchy (Kenny Powers, Very Bad Cops) & Will Ferrell (Kenny Powers, The Spoils Of Babylon). Pour Universal Television & Gary Sanchez Productions. 36 pages.

En 1965, Mary, une femme forte qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, doit redoubler d'effort face à l'astronaute macho, Tom, qui lui sert de partenaire pour un futur voyage en direction de la Lune. Elle peut toutefois compter sur le soutien de ses fidèles acolytes, une bande de petits génies, inadaptés socialement mais attachants...

Avec Krysten Ritter (Breaking Bad, Don't Trust The B*****), Tommy Dewey (The Mindy Project), Michael Rosenbaum (Smallville), Malcolm Barrett (Better Off Ted), Jonathan Slavin (Better Off Ted)... (casting en cours)

 

   Je ne pensais pas qu'après avoir commis l'affreuse How to be a gentleman, probablement l'une des sitcoms les moins subtiles de cette décenie qu'heureusement tout le monde a oublié, son créateur, David Hornsby, aurait droit à une seconde chance. Mais tout le monde la mérite et Mission Control fait office de très belle revanche, surtout si NBC se laisse tenter par une commande en série. Ce projet, c'est un peu Gravity rencontre Masters Of Sex. C'est un mélange étonnant, détonnant, probablement le plus original qui ait été commandé côté comédie cette saison des pilotes. On pourrait arguer que ce n'était pas difficile. Ce ne serait pas faux. Mais ça n'enlève rien à son ambition.

   Comme Bad Judge, produite par la même équipe, je me demande si un format drama n'aurait pas été plus adapté. Mais plus encore que pour Bad Judge, je ne vois pas bien pourquoi Mission Control n'a pas été développé pour FX, ou Showtime, ou pourquoi pas même HBO ! C'est drôle, certes, mais c'est avant tout intelligent. Il y a du fond. Il y a une attache historique. Ce n'est pas très grand public en somme. Miser sur l'intelligence des téléspectateurs, c'est un peu utopique mais c'est beau. Et puis NBC a dû se dire que le tout petit aspect The Big Bang Theory du projet grâce aux 4 geeks qui complètent la galerie de personnages principaux valait bien le coup de se laisser tenter. D'ailleurs, merveilleuse idée que de reformer le duo désopilant de scientifiques de la regrettée Better Off Ted dans le rôle de deux de ces personnages ! En attendant, la force de Mission Control, ce n'est pas eux mais bien le duo de héros, cette femme et cet homme, totalement opposés, qui doivent travailler ensemble et qui n'ont pas d'autres choix que de faire passer la pilule en se vannant constamment. Et ils le font très très bien. Les répliques font mouche à mesure que les personnalités se dessinent et qu'une histoire d'amour/haine apparaît en filigrane. Le petit ami de Mary, Bus, est très drôle aussi dans son genre et il travaille également avec eux. Deux autres femmes font partie de l'équipe, des secrétaires, une qui est maligne, féministe, coquine; une autre qui est idiote, soumise, arriérée. Les intéractions entre les uns et les autres fonctionnent à merveille. Pour peu que la casting consititué trouve rapidement sa cohésion, son alchimie, on peut être sûr de prendre notre pied ! Et comme je le disais déjà plus haut, Mission Control se base aussi sur quelques faits historiques et a visiblement pour ambition de se diriger petit à petit vers la date fatidique du 21 Juillet 1969 et des premiers pas d'un homme sur la Lune. Et si dans cette version alternative, cet homme était une femme ?

   Mission Control est un petit coup de coeur pour moi. Malgré quelques trous d'air au milieu, ce script est un bijou amusant et ingénieux auquel il ne manque plus que des interprètes talentueux et un réalisateur compétent pour briller au firmament de la télévision !

11 mars 2014

Galavant [Pilot Script]

 

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GALAVANT

Comédie (single-camera) // 22 minutes

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Ecrit et produit par Dan Fogelman (The Neighbors, Cars, Raiponce, Crazy, Stupid, Love) & Alan Menken ( La petite sirène, Aladdin, La Belle et la bête, Il était une fois…). Pour ABC, ABC Studios & Rhode Island Avenue Productions. 28 pages.

Le Prince Galavant, héros des contes de fées toujours prêt à défendre la veuve et l’orphelin, est en guerre contre l'affreux Roi Richard qui lui a volé l'amour de sa vie, la belle Madalena. Pour la retrouver et réconquérir son coeur, il doit traverser les royaumes, les montagnes et les forêts, combattre des dragons, déjouer les pièges de son ennemi juré.. et chanter !

Avec Joshua Sasse (Rogue), Timothy Omundson (Psych, Amy), Vinnie Jones (Snatch, X-Men l’affrontement final), Mallory Jansen, Karen David, Luke Youngblood (Community), Ben Presley

 

   "Think “The Princess Bride” meets “Monty Python” meets classic Disney". Voilà comment le talentueux et facétieux scénariste Dan Folgelman, déjà heureux papa des excellents Neighbors d'ABC, présente en début de script son Galavant. Un projet unique en son genre, tellement unique qu'il est impossible d'être assuré que tout ce qui semble si prometteur sur la papier ne va pas tourner à la catastrophe à l'écran. Ce n'est pas la première fois qu'une oeuvre tente de parodier les contes de fées et ce ne serait pas la première fois que ça se transformerait en plantade totale. Mais la difficulté principale ne réside même pas là. Non, c'est que ce soit sous le format d'une série et qui plus est musicale qui est culotté ! Seul ABC, qui appartient à Disney rappelons-le, pouvait se le permettre. Mais c'est en même temps curieux d'avoir à l'antenne à la fois Once Upon A Time, qui joue sur les codes et qui mélange les oeuvres, et Galavant qui les tourne à la dérision. C'est comme si la deuxième se moquait de la première en fait ! 

   Afin de mettre toutes les chances de son côté, le créateur s'est adjoint les services du mythique Alan Menken, huit fois oscarisé pour son travail sur les bandes originales de nombreux dessins-animés, pour la direction musicale du show. Autant dire que les morceaux créés pour l'occasion ne devraient pas être dégueulasses. Le script ne contient pas les paroles, mais simplement les notes d'intention de l'auteur en quelques rimes. ABC a elle-même choisi de mettre les petits plats dans les grands en tournant le pilote dans des studios londoniens, profitant d'une taxe offerte par la ville. On ne devrait malheureusement pas échappé aux fonds verts chers à ABC Studios, mais de nombreuses scènes seront tout de même tournées en extérieur.  Bref, je tourne autour du pot car au fond je n'ai pas grand chose à dire. Est-ce que c'est drôle ? Oui. Globalement. Il y a un peu trop de flashbacks et de flashfowards à mon goût, une manière de compliquer artificiellement une histoire que l'on connaît déjà par coeur. Le plaisir ne réside de toute façon pas dans les intrigues, clichées à mort pour la bonne cause, mais dans les dialogues, les chansons et, je suppose, les performances des acteurs qui se doivent d'être excellents en tout. On leur demande beaucoup. Et puis ce script est super séduisant aussi grâce aux descriptions que le scénariste fait au lecteur, tous les petits à côté, les traits d'humour, qui n'auront malheureusement pas de retranscription à l'écran. Du type : pour présenter le personnage d'Isabella, il écrit "Think Jennifer Lawrence. Sure we can get her!" ou concernant l'arrivée fracassante du héros "And not only can Galavant defeat half an army by himself... he can SING while doing it! Here goes our opening song".

   Galavant pourrait tout aussi bien être une daube infâme qu'un petit chef d'oeuvre de comédie. C'est du 50/50. Mais vu les forces en action, l'optimisme est de mise. Reste à savoir si ABC voudra prendre le risque de la commander et surtout trouvera quoi en faire, où la placer dans sa grille... 

13 mars 2014

Empire [Pilot Script]

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EMPIRE

Drama // 42 minutes

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Ecrit, produit et réalisé par Lee Daniels (Precious, Paperboy, Le Majordome). Co-créé et co-produit par Danny Strong (Game Change, Le Majordome, Hunger Games : la révolte). Co-produit par Timbaland. Pour FOX, 20th Century FOX Television & Imagine Television. 64 pages.

Lucious Lyon, ancienne star du hip-hop, est devenu en l'espace d'une vingtaine d'années l'un des plus riches producteurs de disques Américains. Atteint d'une grave maladie, ses jours sont comptés. Il ne lui reste donc plus beaucoup de temps pour désigner son successeur parmi ses trois fils. Deux sont des artistes débutants, très différents mais soudés, tandis que le troisième est un homme d'affaire prêt à tout pour obtenir la position qu'il croit lui revenir de droit. Alors que la famille est sur le point de se déchirer, Cookie, la matriarche, en prison depuis 20 ans, retourne parmi les siens et sème encore un peu plus le touble. Elle a des comptes à régler et une vengeance à assouvir...

Avec Terrence Howard (Iron Man, Prisoners, Los Angeles Police Judiciaire), Taraji P. Henson (Person Of Interest, Boston Justice), Jussie Smollett, Bryshere Y. Gray, Trai Byer (90210), Malik Yoba (Rasta Rockett, Alphas), Kaitlin Doubleday (Cavemen), Grace Gealey et la participation de Gabourey Sidibé (Precious, The Big C).

 

   La télévision ne sait plus comment réinventer le soap. Et ça se comprend : le meilleur a déjà été fait, de Dynastie à Dallas en passant par Côte Ouest et Melrose Place. L'an dernier, NBC misait sur le classique mais prometteur Hatfields & McCoys, qui n'a pas été commandé en série. ABC tentait Venice, un sous Newport Beach déjà vu all over again. Pas de commande en série non plus. Pendant ce temps-là, Revenge essaye d'être un bon soap depuis trois ans mais n'y parvient pas, Nashville se soapise toujours un peu plus avec une relative aisance et Dallas, la nouvelle version, est bien loin devant ses concurrentes, éternelle. Les networks n'abandonnent pas l'idée de trouver LE bon projet. On a déjà parlé de Sea Of Fire chez ABC, de Salvation chez NBC, deux belles propositions, et voici Empire, qui se débrouille très bien et avec encore plus d'originalité que les deux autres. Si les trois venaient à être validés, on pourrait parler d'une tentative de renaissance du genre et ça ferait du bien...

   La première originalité évidente d'Empire, c'est qu'elle s'attaque à un univers peu visité à la télévision : celui du hip-hop. Starz va tenter le coup avec Power, produit par 50 Cent, mais il ne s'agit pas d'un soap à proprement parlé. Là, on est en plein dedans, avec les ingrédients habituels : des coups bas, des trahisons, des vengeances, du chantage, du sexe, du meurtre, le tout en famille, parce que c'est toujours plus rigolo comme ça. Et le monde de la musique n'est pas qu'un prétexte, une toile de fond. Il fait partie intégrante de la série. Des numéros musicaux sont d'ailleurs prévus (trois environ dans ce pilote), assurés côté production par l'équipe de Timbaland (un peu has-been mais néanmoins experte). Différentes problématiques sont abordées, comme la difficulté d'être riche ET noir dans ce pays où ce n'est pas la norme, d'être rappeur ET gay dans un milieu encore plus homophobe que n'importe quel autre, d'être une ancienne gloire qui tente de rester dans le coup, d'être un débutant avec un nom célèbre mais qui doit quand même faire ses preuves comme n'importe quel autre, de faire partie d'une famille d'artiste sans en être un soi-même... Ce pilote fourmille de pistes intéressantes pour la suite et va au-delà du simple guilty-pleasure qui consiste à empiler les rebondissements. Empire aurait pu naître sur FX au fond, elle y aurait eu sa place. Elle dégage une grosse énergie masculine -hip hop oblige- elle s'appuie sur peu de personnages féminins mais celles qui sont là sont bien là : elles sont fortes et elles savent exactement comment se faire entendre, sans forcément utiliser leurs charmes pour cela. Et puis il y a quand même du sexe pas très network-friendly, l'un des frères ayant recours aux services d'une prostituée aux seins énormes, avec qui il converse tout en lui suçant les têtons. Pendant ce temps, elle lui carresse la tête en lui demandant : "Tell me I’m your mama!". C'est weird.

    Le personnage du père est absolument détestable, et de plus en plus au fur et à mesure. Il manipule tout le monde sans scrupules, c'est lui qui a fait envoyer sa femme en prison par exemple. Mais c'est aussi un meurtrier : il a tué par le passé et il tue dans ce pilote à nouveau. La mère est absolument géniale. Chacune de ses scènes est jouissive. Elle a un humour décapant. Elle a aussi quelques séquences très émouvantes. Les trois frères sont quant à eux suffisamment différents pour qu'on ne les confonde pas  mais c'est Jamal, le plus jeune, qui sort indéniablement du lot et qui a le plus de temps d'antenne. C'est lui qui est gay, en couple, et c'est un petit génie de la musique. Le seul frein pour que sa carrière décolle, c'est son père. Lui préfère miser sur son autre frère, Hakeem, qui est hétéro, pas aussi talentueux mais qui se débrouille bien. Papa Lucious est homophobe de chez homophobe et interdit à son fils de faire un coming-out public. Il y a deux scènes de flashback lorsque Jamal était enfant qui sont absolument bouleversantes et tout à fait horribles à la fois. Le troisième frère est à peu près aussi mauvais que son père mais il est en cours d'apprentissage. Sa femme, une pimbêche aux dents très longues, promet d'être LA bitch que l'on va adorer détester. Je suis déçu par le rôle réservé à Gabourey Sidibé. Elle joue l'assistante de Lucious. Elle est certes amusante mais elle a quatre lignes de dialogue dans deux scènes de 20 secondes... Au bout du compte, le seul truc qui m'a posé problème dans ce pilote, c'est le "language afro-américain" qui sonne toujours un peu faux, en tout cas à l'écrit, à coup de "yo", "nigga", "brotha", "bro", "bitch" à chaque fin de phrase. C'est cliché mais c'est en même temps une réalité. Un faux problème donc je suppose. 

   Empire promet d'être un beau soap, efficace ET intelligent. Un Nashville du hip-hop en quelques sortes avec un point de départ un peu plus fort. Trop segmentant pour devenir un hit, sans doute, mais de trop bonne facture pour être ignoré, surtout vu les forces en puissance : deux des scénaristes/réalisateurs les plus en vus du moment !

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