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Des News En Séries, Le Blog
28 septembre 2008

Grey`s Anatomy [5x o1]

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Dream A Little Dream Of Me (2-Hour Season Premiere) // 18 470 000.

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   "Shut Up And Let Me Go!" Voilà comment ce season premiere de Grey`s Anatomy, le cinquième, aurait pu être intitulé. Tout le monde dit à tout le monde de fermer sa gueule ! Et je crois que Cristina détient la palme de la scène la plus jouissive de l`épisode, voire de la série ! Elle a osé dire à sa copine Meredith à quel point elle nous faisait tous chier avec ses doutes à la con, et ses plaintes, et ses gémissements ! On se sent terriblement mieux après ça. Est-ce que cela va faire changer le personnage sur le long terme ou est-ce un simple sursaut comme elle a en a eu régulièrement sans que ça change quoi que ce soit au final ? Le temps le dira. Cette saison, Derek et elle devraient enfin se poser en aménageant ensemble. Je ne sais pas très bien à quoi l`on doit s`attendre. Il va forcément se passer des choses à ce niveau. Ca va forcément être compliqué. J`espère que ce sont l`humour et la légéreté qui domineront ces storylines. La toute première scène de l`épisode m`a semblée très réussie. C`était émouvant et Ellen Pompeo jouait bien !!! C`est assez rare pour le souligner. Le sort reservé au personnage de Rose m`a un peu surpris. Qu`elle parte rapidement était une nécessité mais était-ce bien utile de la rendre hargneuse et médisante ? Ca nous laisse sur une mauvaise impression la concernant alors qu`elle était plutôt sympathique à la base. Par contre, sa cruelle blague était savoureuse ! Elle annonce à Derek qu`elle est enceinte avant de pouffer de rire en lui disant que ce n`était qu`une simple blagounette. Pendant deux secondes, on y croit, tout comme lui, et on se dit que la série va un peu loin dans le délire (encore que c`eut été crédible mais too much drama is too much !)

   Le Seattle Grace perd des places au classement des meilleurs hopitaux universitaires ! Il passe de la 5e à la 12ème place. Richard est donc furax et il est bien décidé à faire bouger les choses. Il était temps qu`il se réveille le pauvre ! Ca fait quatre ans que ses médecins passent plus de temps en salle de repos à fricoter qu`en salles d`opération à opérer ! L`idée de voir un Richard plus militaire ne me déplaît pas. Mais il passe pour un sacré con quand, en colère, il s`en prend à Meredith comme si tout était de sa faute. Meredith est la source de bien des problèmes mais sûrement pas de celui-là ! Ce qui m`inquiéte un peu c`est que les cas médicaux prennent plus de temps d`antenne cette saison. Déjà, la saison dernière, c`était un peu trop à mon goût malgré de belles trouvailles. Il ne faudrait pas en abuser. Grey`s n`est pas une série médicale mais une dramédie qui se passe dans un hôpital ! C`est très différent. Déjà, cet épisode est beaucoup trop centré sur l`intrigue médicale du jour. Même si elle était émouvante et prenante, elle manquait d`un petit quelque chose pour nous faire chavirer. Je crois tout simplement qu`elle n`avait pas sa place dans un season premiere. On a surtout envie de retrouver nos personnages préférés. Pas en découvrir de nouveaux qui ne seront de toute façon là que pour l`épisode. C`était un plaisir de retrouver Kathy Baker par ailleurs (Picket Fences, Boston Public ...) mais elle aurait mérité d`être plus mise en avant, peut-être dans une intrigue en solo. Là, elle était un peu noyée dans la masse et son talent n`a pas pu être vraiment exploité.

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   L`intrigue médicale prend tellement de place que le reste est traité soit à la va-vite, soit sans avancée suffisante. Ainsi, à la fin de l`épisode, tous les personnages -ou presque- en sont encore au même point. Il y en a même qui reculent ! Ou qui n`ont jamais vraiment avancé. Je pense en particulier à Izzie. C`est vrai qu`elle n`a pas été spécialement gâtée -Katherine Heigl n`a pas manqué de le faire savoir- et je me demande bien si cette saison relévera le niveau la concernant. On a encore eu droit à un retour de Denny Duquette ! Ca sortait de nul part mais c`était, il me semble, une façon de dire enfin adieu à ce personnage. Et on ne peut pas vraiment blâmer Izzie de penser encore à lui. Peut-on se remettre facilement de ce genre de drame ? J`en doute. Un peu de réalisme ne fait pas de mal à personne, surtout dans une série qui n`a pas forcément l`habitude de s`en soucier ! Alex est toujours un gros con, il le confirme dans cet épisode. Ava n`aura donc servi à rien ? Elle ne l`aura pas adouci ? Dommage. J`espérais un nouveau Alex et il n`en est rien, visiblement. Je me demande encore ce qu`Izzie peut bien lui trouver. Puis je trouve l`acteur de moins en moins beau, soit dit en passant. En ce qui concerne Callie et Erica, je suis un peu perplexe. J`ai hâte qu`elles passent aux choses sérieuses. Je trouve dommage qu`Erica ne soit finalement pas une lesbienne expérimentée mais une lesbienne occasionnelle. Sa première expérience sera avec Callie ! Ca ne me semble pas logique par rapport aux événements de la saison 3 mais bon ... J`espère que les dirigeants d`ABC ne sont pas venus calmer le jeu.

   La Star de cet épisode est sans aucun doute Cristina ! On lui doit les meilleures répliques mais aussi le truc le plus con ridicule et en même temps le plus drôle de l`épisode : elle se prend un stalagtique (et non pas un stalagmite !) dans le ventre ! Rien de mieux pour apprendre à mieux connaître le petit nouveau, Lucius. Le monsieur est un gros dur qui n`a pas peur de s`agraffer ses plaies à vif, sans pousser le moindre cri, sans même sourciller ! Quel homme mon Dieu, quel homme ! Cristina en est toute retournée et tombe instantanément sous son charme. Kevin McKidd me semble être une excellente addition au casting. Il fallait du sang neuf, qui plus est du coté des hommes, et il fallait un love interest pour Cristina après avoir passé une saison à oublier ce satané Burke. Ca va un peu vite entre eux, certes, mais c`est pas plus mal ! Grey`s a toujours été comme ça, vive et rapide (sauf dès qu`il s`agit de Meredith et Derek bien entendu). Un mot pour finir sur les presque absents de l`histoire : George d`abord. On le voit peu et quand on le voit, il est avec Lexi. Normal, Lexi est amoureuse de lui et lui ne le voit pas. On se demande à quoi servait le baiser du season four finale ! Et puis Sloane n`est pas non plus très présent, une fois sorti des cas médicaux. Ca devient une habitude. Peut-être n`aurait-il jamais dû rester dans la série après le départ d`Addison ? Ou alors partir avec elle ... Il devient le confident de Lexi le temps de quelques scènes. Bof. L`autre absente de l`épisode, c`est Bailey. Elle qui brille tant d`habitude doit se contenter de quelques passages brefs et sans grand intérêt. En même temps, il y a beaucoup de personnages, c`est compliqué de traiter tout le monde sur un pied d`égalité.

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// Bilan // Si l`intrigue médicale n`avait pas prise autant de place, ce season premiere de Grey`s Anatomy aurait sûrement été meilleur. Il contient malgré tout plein de bonnes choses et je suis assez confiant quant à cette saison 5. La série reste une valeur sûre.

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// Bonus // La scène culte de l`épisode, rien que pour vous ! Cristina & Meredith dans 50 ans ...

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30 septembre 2008

Desperate Housewives [5x o1]

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You`re Gonna Love Tomorrow (Season Premiere) // 18 44o ooo tlsp.

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   Nous y voilà. Desperate Housewives 2.0. Vous voyez la différence avec le DH d`avant ? Moi pas. Au bout de quelques minutes, on s`est habitué à la nouvelle vie de nos personnages et rien ne nous suprend vraiment, d`autant que l`on savait déjà plus ou moins à quelle sauce ils allaient être mangés grâce aux dernières minutes du season finale précédent. Quelque part, je trouve ça bien de ne pas avoir essayé de révolutionner la série et les personnages. Elle a toujours bien marché avec une certaine mécanique bien huilée, pourquoi en changer en cours de route ? Oh, il y a bien eu quelques pannes d`essences, surtout au niveau du bus des scénaristes. Il y a aussi eu quelques pannes d`audience. Mais rien de vraiment alarmant. Wisteria Lane sera toujours Wisteria Lane ...

   Partie discrétement à la fin de la saison 4, Edie fait son grand retour dans le quartier ! Et elle ne revient pas seule ! Elle est maintenant mariée à un certain David, qui semble avoir réussi à la calmer, et tout semble aller pour le mieux dans sa petite vie. C`est elle qui offre les passages les plus drôles de l`épisode, avec des dialogues à mourir de rire grâce à sa répartie légendaire. La bonne nouvelle, c`est que c`est ce David qui apporte le grand mystère de la saison. Vous savez. Ce truc qui donne super envie dans les premiers épisodes et qui se casse la gueule au fur et à mesure que le dénouement approche. J`ai envie d`être optimiste en disant que ce mystère est différent des précédents et qu`il pourrait, je dis bien pourrait, se révéler être une bonne surprise ! (Je crois que j`avais déjà dis ça avec le mystère de Katherine et au final, si ça n`était pas le pire, ça n`était pas non plus une grande réussite !) David est dangereux, il a été libéré d`un hôpital psychiatrique mais à condition de rendre visite au docteur 1 fois par mois, ce qu`il ne fait plus. Il en a contre un habitant du quartier, que l`on connaît déjà je suppose. Il semble bien décidé à prendre sa revanche. Qui ? C`est la première question. Je doute que l`on puisse tenir très longtemps là-dessus. Viendra ensuite le pourquoi et le comment se venger ... Pour le moment, je ne sais vraiment pas qui est la fameuse personne dont il cherche à se venger. J`espère juste que ce n`est pas encore un truc super tiré par les cheveux, avec histoire de famille sordide à la clé. On nous a déjà fait le coup quatre fois, faudrait trouver autre chose. En tous cas, je ne trouve pas Neal McDonough particulièrement effrayant pour le moment.

   Moi qui passe mon temps à critiquer les storylines de Gaby (depuis deux saisons en tous cas), cette fois, j`ai été convaincu. J`ai toujours trouvé que ça avait été une grande erreur de ne pas la faire devenir mère les deux fois où l`occasion s`est présentée. 5 ans après, elle a deux petites filles, grasses comme tout. Les quelques secondes dans le season finale m`avaient déjà bien faites rire. Idem dans cet épisode. Gaby fait du Gaby mais, pour une fois, tout ne tourne pas autour de son égo démesuré, ça fait du bien ! J`ai hâte de voir, à travers des flashbacks je suppose, comment elle en est venue à changer autant. Physiquement, je trouve ça bien qu`Eva Longoria est acceptée de se faire enlaidir. Bon en même temps, on va pas la féliciter de faire son métier ! Content de voir que Carlos est toujours aveugle. Je n`aurais pas supporté d`entendre parler d`une opération miraculeuse, même si je crains que ça finisse par arriver. Soit ils le tuent, soit ils lui font recouvrer la vue. Je le vois mal rester aveugle advitam eternam. Bref, le personnage de Gaby retrouve un tant soit peu d`intérêt. C`est tardif mais c`est toujours ça de pris. Pourvu que ça dure !

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      Susan sera toujours Susan. A choisir entre la Susan romantique et la Susan gaffeuse, je préfère nettement la dernière. Dans cet épisode, on a malheureusement droit à la Susan romantique. Attention, elle a changé ! Du moins, on veut nous le faire croire. La faute à un stupide accident de voiture qu`elle a eu avec Mike. Une petite fille et sa mère en sont mortes. Il aurait été bon d`accentuer davantage le coté dramatique de l`accident. Mais on sait que DH a depuis bien longtemps choisi de ne plus jamais tomber dans le trop dramatique (le cancer de Lynette était comparable à une vilaine toux ...) Le fait que la culpabilité ait rongé le couple Susan/Mike jusqu`à la séparation (au divorce ?) est intéressant. J`espère que ça sera davantage développé par la suite. Je n`ai évidemment pas cru une seule seconde que Mike était mort. On commence à les connaître les techniques narratives. Gale Harold est un ajout de casting sans grand intérêt pour le moment. En plus d`être de moins en moins beau, il semble annoncer de beaux moments bien niais pour les prochains épisodes. En fait, ce qui est déplaisant dans cette histoire, c`est qu`on sait très bien que tôt ou tard, Mike et Susan remettront le couvert. A quoi bon s`investir dans une histoire vouée à l`echec ? N`y-a-il pas autre chose à raconter sur Susan que ses frasques amoureuses ?

   J`aime beaucoup Lynette mais force est de constater que 5 ans après, elle est toujours confrontée aux même problèmes. En grandissant, ses jumeaux sont devenus plus terribles que jamais. Elle a tout essayé mais rien n`y fait. Ce constat d`échec dans l`éducation de ses enfants est intéressant mais là encore, c`est à peine développé. On est dans DH et dans DH, on fait rien que rigoler. Alors on rigole, plus ou moins. De l`attitude puérile de Tom par exemple, qui retombe en adolescence. Du franc-parler de Lynette. Rien de vraiment nouveau sous le soleil. Je sens que l`on va avoir une ribambelles d`épisodes consacrés aux diverses frasques des gamins Scavo et Lynette qui se déméne pour arranger ça. Je suis même sûr qu`ils vont se retrouver en garde à vue à un moment donné ! C`est tellement prévisible ...

    Bree ne m`inspire plus grand chose depuis quelques temps et ce premier épisode n`arrange rien. La voilà en "Star" de la cuisine, avec son fils chéri Andrew pour agent. Il n`ouvrira pas la bouche de l`épisode, pas plus qu`Orson ou encore le couple gay. Elle traite Katherine comme une sous-merde alors qu`elle lui doit une partie de sa réussite. S`ensuivent une dispute et des coups bas tout juste drôles. Ca manquait de caractère tout ça. C`était un peu mou. Le seul truc intéressant se passe en flashback. On découvre que Danielle est venue récupérer son enfant, prétextant qu`elle pouvait s`en occuper maintenant qu`elle était mariée à un avocat. Un avocat a bien voulu d`elle ? Passons. On sent la souffrance de Bree même si elle l`a bien cherché. Elle n`aurait jamais dû faire ce qu`elle a fait à Danielle ...

   Quelques remarques en vrac : Pourquoi les femmes de la série semblent ne pas avoir vieillies et les hommes, eux, sont couverts de cheveux blancs ? C`est un peu curieux. N`y a-t-il pas un problème au niveau des âges des enfants ? Le gamin de Susan a l`air d`avoir le même âge voire d`être plus jeune que les gamines de Gaby pourtant nées plus tard, logiquement !

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// Bilan // Je vais donner le bénéfice du doute à ce season premiere de Desperate Housewives. J`ai passé un bon moment et c`est le principal. Mais quand on gratte un peu ... on trouve déjà un certain nombre de faiblesses et de failles. On va dire que c`était un épisode de présentation des personnages 5 ans après et que les choses sérieuses commenceront dans le prochain épisode. A part sur Edie et Susan, on n`apprend rien de nouveau par rapport aux dernières minutes du final de la saison 4 et c`est là la plus grande déception.

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9 octobre 2008

Brothers & Sisters [3x o2]

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Book Burning // 1o 33o ooo tlsp.

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   Tous les membres de la famille Walker sont tellement attachants (excepté Tommy bien sûr) qu`il est toujours très difficile de désigner celui que l`on préfère. Je crois malgré tout que ma préfèrence suprême va à Kitty. Parce que Calista Flockhart, je le reconnais, mais pas seulement ! Kitty est au centre de cet épisode alors qu`un grand dîner familial se prépare en présence de la madame qui donne un avis favorable ou défavorable quant à l`adoption d`un enfant par Kitty et Robert. Dès lors que l`on apprend que la famille va être réunie, on sait pertinemment que le repas va se transformer en foire d`empoigne. Et ça ne rate pas ! Curieusement, on ne s`en lasse pas. C`est pourtant comme ça depuis le début de la série ... C`est tellement bien écrit et joué que chaque dispute est différente, ses enjeux sont toujours différents. Parfois elles permettent de faire avancer les intrigues -comme pour le season premiere par exemple-, parfois elles permettent de souder encore un peu plus les personnages, les faire avancer, les faire comprendre certaines choses.

   A la base de la dispute du jour, un livre écrit par Kitty, "A Family in Politics", où un portrait de chacun des membres de la famille Walker est brossé. Kevin va tomber sur le manuscrit, puis Nora, tous les deux vont en parler à Sarah et Justin ... La chaîne classique qui nous fait toujours autant rire. Ce n`est même plus un comique de répétition au point où on en est ! C`est dans les gènes Walker, ça ne s`explique pas. Ces portraits ne plaisent évidemment pas aux intéressés. On connaît le goût de Kitty pour l`honnêteté -et c`est aussi pour qu`on l`aime-, il n`y va donc pas par quatre chemins. Elle force même le trait parce que c`est ce qui drôle aussi dans l`écriture. Au fil de la plume, on se laisse aller, on s`épanche jusqu`à trop en dire, trop en faire et les mots en viennent à dépasser nos pensées. C`est ce qui m`arrive souvent en écrivant mes petites critiques. Solidaire de Kitty je suis. C`est Robert qui va mettre fin à la grande dispute façon Walker et d`une belle manière. Lui qui a un certain recul, n`étant pas un Walker à la base, il sait trouver les mots justes pour leur faire tous comprendre qu`ils agissent constamment avec égoïsme. C`était très fort de sa part ! Kitty et Nora vont se réconcilier dans la plus pure tradition de Brothers & Sisters, c`est-à-dire avec quelques larmes et des dialogues parfaitement ciselés, magistralement interprétés. On ne dira jamais assez que Sally Field est une actrice formidable. Ce qu`exprime Nora est très touchant et cela a dû parler à de nombreuses mères.

   L`autre partie de l`épisode est consacrée au couple Justin/Rebecca qui n`en finit pas de convaincre. C`est quand même un sacré tour de force de la part des scénaristes. Rendre une union pourtant si abjecte à la base si mignonne, ça force le respect. Il est question de sexe. L`idée c`est d`attendre car Justin ne se sent pas vraiment prêt. J`apprécie que la question soit soulevée. Ca peut paraître bête mais si s`embrasser était déjà déstabilisant pour eux, que dire de faire l`amour !? On ne s`éternise heureusement pas trop là-dessus pour parler des 2 millions de dollars de William que Rebecca est censée toucher à l`âge de 25 ans. Holly a le pouvoir de les lui faire toucher tout de suite maintenant. Elle le lui propose. Rebecca pense que c`est une manière pour sa mère de se faire pardonner. Ce que je pense c`est qu`avec ce Ryan qui traîne dans les parages, Holly préfère que sa fille touche tout de suite le pactole plutôt que d`attendre qu`il entre dans la vie des Walker et qu`ils prennent ainsi la moitié de l`argent. Je ne sais pas si c`est juridiquement possible mais Holly ne perd jamais le Nord quand il s`agit de gros sous de toute façon ! Elle reste un personnage difficile à cerner. Je n`arrive pas à la détester même s`il faut reconnaître qu`elle accumule les coups de pute ces derniers temps, alors qu`avant je la voyais plus comme une victime qui essayait de relever tant bien que mal la tête. Là, elle va loin puisque elle engage un détective (appelons-le ainsi) pour retrouver la trace de Ryan ! Je ne comprends pas bien le but de la manoeuvre ... A coté de ça, les personnages de Kevin, Sarah et Tommy sont un peu plus en retrait dans cet épisode mais c`est pas plus mal. Chacun son tour. Ce serait bien que le tour de Saul arrive rapidement quand même. Pauvre Ron Rifkin. Il mérite sa storyline. J`espère qu`un amoureux va lui tomber du ciel quelque part dans la saison.

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// Bilan // Même avec un épisode qui fait du surplace au niveau des intrigues, Brothers & Sisters reste ce divertissement intelligent qui émeut, qui fait rire et réfléchir, qui touche au plus profond par sa justesse. 

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1 novembre 2008

Grey's Anatomy [5x o5]

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Life During Wartime // 15 32o ooo tlsp.

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   Owen Hunt. Ce nom ne nous est pas encore complêtement familier mais il va le devenir, j'en suis sûr. Ce nouveau personnage, dont nous avions eu un aperçu il y a quelques épisodes, est exactement ce dont Grey's Anatomy avait besoin. J'ai presque envie de le comparer à Addison Montgomery quand elle est arrivée en saison 2. Les deux personnages sont très différents mais ils font parti de ceux qui arrivent et qui bouleversent tout sur leur passage. Pour son premier jour au Seattle Grace, on peut dire qu'il ne s'est pas fait que des amis. Sloane et surtout Shepperd sont déjà jaloux comme tout. Un nouveau mâle plus charismatique qu'eux qui débarque, ça leur fait forcément peur. Ca fait un moment que Derek n'est cantonné qu'à ses relations amoureuses. Cette nouvelle rivalité va peut-être sortir le personnage de la passivité. Hunt va bien évidemment avoir droit à sa love story et c'est Cristina l'heureuse élue. Ca tombe bien, ça fait une saison qu'elle reste bloquée sur sa séparation d'avec Burke. Il est temps de passer à autre chose. Elle ne veut plus tomber amoureuse de qui que ce soit à l'hôpital mais comme c'est de toute façon l'endroit où elle passe le plus clair de son temps ! Alors qu'il l'avait embrassée la dernière fois, Hunt préfère en rester là avec elle. Ca ne va pas durer et c'est ce qui est bon !

   Afin de marquer l'arrivée de Hunt comme il se doit, les scénaristes ont décidé de frapper fort. Le médecin dévoile à ses éléves médusés des cochons en rang d'oignon qu'il s'empresse de poignarder ! A eux de les soigner. Si Cristina se lance à corps et à coeur perdus dans l'ouvrage, Izzie refuse catégoriquement de se lancer dans cet exercice de style. On s'en souvient avec le petit Bambi qu'elle avait soigné la saison dernière : c'est une grande défenseuse de la cause animale. Alors forcément, on savait très bien quelle serait sa réaction, on connaissait d'avance ce qu'elle allait dire à Hunt, c'était absolument sans surprise. Pourtant, ça ne m'a pas déplu. Je préfère tellement la voir comme ça plutôt qu'à se lamenter sur son sort. Là où elle a été agaçante, c'est quand elle n'a pas compris qu'Alex était en train de lui faire comprendre, avec toute la maladresse qui le caractèrise, qu'il voulait une relation amoureuse exclusive avec elle. Cela va de soi pour le commun des mortels mais avec Alex, c'est toujours plus compliqué. Cette pauvre Izzie n'a rien compris. A la fin de l'épisode quand même, elle a un éclair de génie et tout est bien qui commence bien. J'espère que cette fois, leur couple va tenir quelques temps. C'est vraiment lassant de voir les couples se faire et se défaire dans cette série.

    Comme la semaine dernière, une grosse opération est organisée afin de faire parler du Seattle Grace. Pour le moment, le chef a eu de la chance, tout s'est bien passé, mais je sens qu'à vouloir trop en faire, il va se brûler les ailes. De toute façon, j'ai le sentiment que cette saison sera sa dernière. Il commence doucement à passer le relais à Bailey. Elle s'en sort admirablement bien jusqu'ici d'ailleurs. Elle n'hésite pas à remettre Hahn en place quand elle va trop loin. Et c'est trop facile de prétexter ensuite qu'elle a eu une attitude exécrable parce que le matin même, les choses ne s'étaient pas passées comme elle aurait aimé avec Callie. Parlons-en d'ailleurs. Eh bien j'ai trouvé ça rondement bien mené, en plus d'être très émouvant. Après avoir passé la nuit avec Callie, Erica a une révélation : elle se rend compte qu'elle est gay. Elle l'a toujours été sans même le savoir. Elle utilise une comparaison relativement poétique entre les lunettes qui lui ont permis de découvrir ce qu'étaient les feuilles quand elle était petite, à Callie qui lui a fait découvrir ce qu'est l'amour maintenant qu'elle est grande. Di comme ça, ça paraît absurde mais je vous assure que c'était très convaincant dans sa bouche. Puis elle s'est mise à pleurer et ça a fait fuir Callie qui n'a pas ressenti la même chose. Elle a pris son pied mais pas au point de se sentir tout à coup lesbienne. Elle veut alors se rassurer en recouchant avec Mark (qui n'aura jamais été aussi utile que cette saison). Dans un premier temps, on a envie de la baffer pour ce qu'elle est en train de ruiner. Puis on comprend que ce qu'elle vit actuellement est compliqué, qu'elle est pleine de doutes et de peurs et à la fin de l'épisode, elle fait le choix de ne pas abandonner. Elle avoue même à Erica son encartade avec Mark. J'espère que la suite de leur histoire sera aussi bien menée.

   Les soeurs Grey sont relativement peu présentes mais Lexi a tout de même le temps de se rapprocher un peu de Cristina et de revenir sur ses propos du dernier épisode concernant George (toujours l'ombre de lui-même). Et Meredith nous fait découvrir son "Anatomy Jane", une poupée avec laquelle elle jouait quand elle était petite et qu'elle se balladait gaiement dans les couloirs de l'hôpital. Le temps d'une petite engueulade avec le Chef et tout reprend son cours habituel. En continuant de faire les cartons chez sa mère, elle et Derek découvrent qu'Ellis n'avait pas tenue qu'un seul journal intime mais une dizaine ! Je suppose que l'un d'entre eux referme un terrible secret qui nous sera dévoilé plus tard dans la saison. Le cas échéant, ça n'aurait aucun intérêt. Sauf peut-être celui non négligeable pour Meredith de faire son deuil et d'apprendre des écrits de sa mère.

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// Bilan // Avec l'arrivée du Dr Hunt, la série semble reboostée. Pourvu que ça dure !

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27 octobre 2008

Desperate Housewives [5x o5]

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Mirror, Mirror // 15 62o ooo tlsp.

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   Voilà un épisode qui sort de l'ordinaire grâce à une construction narrative différente mais pas forcément très habile. N'aurait-il pas été plus efficace de distiller les grosses informations sur les 5 ans écoulés sur plusieurs épisodes plutôt que dans un seul ? Ca aurait davantage maintenu l'intérêt. Ensuite, je me demande si cet épisode clôt le chapitre "bond de 5 ans" définitivement. Reste-t-il encore des choses que nous ne savons pas ? A priori, nous avons là toutes les réponses aux questions que nous nous posions. Et à celles que nous ne nous posions pas d'ailleurs. L'effet miroir à travers lequel les housewives (et Dave !) se remémorent leur passé proche manque totalement de subtilité, en plus d'être trop redondant - 1 regard dans le miroir/Premier flashback/Un deuxième regard dans le miroir/Deuxième flashback - mais ça donne un ensemble très cohérent. Le coup des scènes qui se rejoignent est par contre bien foutu.

   Le flashback de Bree est peut-être celui qui réserve le plus de surprises. On commence d'abord par un dîner très gay qui a lieu la veille du grand départ d'Orson pour la prison. Il est l'occasion de retrouver Bob et Lee quelques instants. Bien que leurs interventions soient drôles, ainsi que celle d'Andrew, je trouve dommage de les cantonner au simple fait qu'ils soient homos. C'est d'autant plus énervant quand on sait que ça vient de Marc Cherry, plus homo tu meurs. Alors ils font forcément des blagues sur la fameuse savonnette dans les douches des prisons. La seule autre fois de la saison où on les a vus pour le moment, c'est quand ils mataient Jackson sortir à poil de chez Susan. Là encore, c'état drôle. Mais la caricature m'agace. Auront-ils un jour une storyline consistante rien qu'à eux ? Je sais que ce ne sont que des personnages secondaires mais quand même ... Pour en revenir à Bree, on apprend qu'elle est retombée dans l'alcoolisme à la suite des départs successifs d'Orson et de Benjamin. Et c'est Katherine qui l'a aidée à se relever. J'ai trouvé ça très touchant. On regrette qu'il ne s'agisse que d'un rapide flashback d'ailleurs. Ca aurait mérité un vrai traitement sur quelques épisodes. Oui mais le bond de 5 ans ... Toute la partie au présent où Orson fait un caprice à Bree pour qu'elle accepte qu'il travaille avec elle était moins réussie cependant.

   Le flashback de Susan est celui qui réserve le moins de surprises a contrario. On assiste à la première rencontre de Susan et Jackson. Puis à l''évolution de leur relation. On ne sait pas très bien où l'on se situe dans le temps. On suppose que ça n'est pas très vieux. Quelques mois simplement. Au présent, Jackson annonce à Susan qu'il l'aime (je pensais que c'était une chose acquise) et qu'il veut emmenager avec elle. Elle refuse. Il la quitte. Un "Je te suis tu me fuis" devrait les occuper pendant quelques épisodes. Je baille déjà rien que d'y penser.

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   Pauvre Lynette. Elle n'est vraiment pas gâtée cette saison. Horreur, malheur ! Tom s'est fait électrocuté ! Pas de soucis. Il va faire un tour du coté de la célèbre chambre d'hôpital où tous les malades de la série sont passés. Après avoir frôlé la mort, il décide de croquer la vie à pleines dents et de se trouver une nouvelle jeunesse. Cette histoire n'était pas subtile pour deux sous. Vraiment pas. Pas drôle non plus. Et à peine émouvante. Ce qui est émouvant, c'est de voir ce couple traverser les années sans jamais se quitter, malgré les épreuves. Maintenant, il n'est arrivé que ça à Lynette pendant 5 ans ??? Qu'est-ce qu'elle a dû se faire chier la pauvre. Je crains que ce personnag ait défintivement atteint ses limites. Allez, une rechute de son cancer, tuez-la et n'en parlons plus ! Je l'adore hein. Mais je préfère la voir mourrir plutôt que survivre à travers des histoires sans intérêt. De toute façon, elle ne mourra jamais. Je ne sais même pas pourquoi j'ose l'envisager.

   Parfaite occasion d'enchaîner sur Gaby dont j'ai souvent souhaité la mort ces deux dernières années ! Son flashback est également sans surprise mais ses répliques sont tellement drôles que l'on passe outre. Va pour cette fois (je deviens beaucoup trop indulgent la concernant). Elle était stérile mais un miracle a eu lieu ! Alleluïa. Passons ce pénible détail. Parce que Carlos ne voulait pas se protéger, il n'y a pas eu un mais deux accidents. On regrette de ne pas avoir assisté aux accouchements. Ca aurait été folklorique. Enfin voilà, y'a pas grand chose à dire quoi. C'était sympa à suivre.

   Last but not least ! Dave ! A l'occasion des 70 ans de Mrs MCluskey, il a décidé de lui faire sa fête, dans tous les sens du terme (enfin sauf celui qui consisterait à l'avoir honorée, faut pas pousser !). Devant tous ses voisins, il la fait passer pour une vieille femme que la démence guette. Peut-être qu'Alzheimer aurait suffit comme explication mais les scénaristes sont tellement facétieux ! Ils adorent en remettre un couche. Alors oui, Dave est effrayant mais plus ça va, plus il perd de son mystère. Vous savez pourquoi ? Parce que j'ai ma petite théorie sur l'identité de sa victime mystère. Et j'y crois dur comme fer. A la fin de l'épisode, nous apprenons que c'est un homme dont il s'agit. Petite déception. Les hommes de Desperate sont tellement moins intéressants que leurs femmes. Mais c'est justement l'occasion d'en rendre un intéressant, prenons ça avec philosophie ! J'ai envie d'éliminer d'office Carlos. A tort peut-être. Mais tout aveugle qu'il est, ça serait trop compliqué de monter toute une histoire autour de lui maintenant. Orson ? Il a déjà eu son mystère à lui. En deux ans, il a déjà été bien gâté. Reste donc ... Tom et Mike. Tom est un mec bien, il n'a jamais rien fait de mal. Certes, depuis quelques temps il devient complêtement benêt, mais ce n'est pas une raison pour vouloir le tuer ! Donc Mike. Lui aussi a déjà eu son mystère en première saison. Mais c'est loin maintenant. Voici donc ma théorie : lors de l'accident de Susan et Mike, les deux morts de la voiture d'en face étaient le fils/la fille et la femme de Dave. Cela a ruiné sa vie donc il veut ruiner celle du conducteur/meurtrier. Qu'en pensez-vous ? Le simple fait que j'ai pu y penser après seulement cinq épisodes me fait dire que c'est trop facile, que ça ne peut pas être ça mais bon ...

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// Bilan // Malgré un manque de subtilité flagrant, cet épisode est assez réussi. Il nous apprend beaucoup de choses et de manière relativement originale. Les storylines de Susan et Lynette sont très faibles qualitativement mais celles de Bree et de Gabrielle rattrapent le coup, chacune dans deux registres différents. Quant au mystère de Dave ... hum ... espérons que ma théorie soit la mauvaise. Sinon, ils ont sacrément raté leur coup !

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8 novembre 2008

Pink [Funhouse]

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   Après Alanis Morissette, c'est au tour de Pink de parler d'amour déçu dans son nouvel album, Funhouse. Le titre est trompeur d'ailleurs. "It used to be a Funhouse", in fact. En Janvier 2008, elle divorce d'avec son mari Carey Hart, champion de motocross. Le mariage n'aura duré que deux ans. Cela explique probablement les textes plutôt tristes de l'album dans leur grande majorité. So What?, le premier single, est d'ailleurs entièrement consacré à son ex mais sur un ton volontairement moqueur et finalement très drôle. Le clip très Pink renforce cette impression. Ce titre est absolument parfait, très énergique et enthousiasmant. Deux autres titres aux paroles franchement négatives ont le mérite de bien bouger : Funhouse et Bad Influence. Ils s'inscrivent en plus dans une volonté de proposer un univers cohérent, ambiance "western" coté bar. C'est quelque chose qu'elle avait déjà un peu exploré avec l'album Try This, d'où peut-être cette impression de déjà-vu. Plus rock, le titre Ave Mary A dépote pas mal. Là encore, c'est le désespoir qui domine le texte, avec un petit coté religieux qui me déplaît. "Where is the light ?". This is how it goes down reste dans l'esprit rock, avec des paroles légèrement bitchy.

20081010   Puis vient toute une tripotée de chansons mid-tempo ainsi que quelques ballades plutôt jolies et touchantes. Sober, le deuxième single, évoque l'état de dépression et d'auto-destruction qui suit les ruptures. Finalement, le texte est positif malgré l'amertume : "How do I feel this good sober ?" Ce titre est terriblement efficace. Il fait parti de ceux que l'on écoute en boucle jusqu'au dégoût total. One Foot Wrong, It's All Your Fault et Please Don't Leave Me restent en tête avec plaisir. Elles mettent particulièrement bien la voix de Pink en valeur. Crystal Ball et Glitter in the air sont un peu ennuyeuses mais les textes sont jolis. I Don't Believe You est magnifique, la plus belle ballade de l'album. Could'Ve Had Everything conclut l'album sur une note peu positive. Il n'y a qu'une seule chanson que je n'aime pas du tout : Mean. Pink se la joue diva de la country et ça le fait pas.

   Au final, cet album est beaucoup plus profond et inspiré au niveau des textes que tous les précédents. Encore dans I'm Not Dead, pourtant un très bon album, on avait l'impression que la crise d'adolescence de Pink n'était toujours pas terminée. Il y avait aussi plus de provocation, quelques paroles très cul ... J'aurais beaucoup de mal à choisir entre ces deux albums. Ce qui est certain, c'est que Funhouse est un compagnon de route bien agréable à l'oreille, avec des mélodies efficaces et de l'émotion.


Une prestation live de Sober

It's All Your Fault

17 novembre 2008

Ciné Mix [Octobre 2oo8]

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EDEN LAKE 29820749

18989694Jenny et son petit-ami ont décidé de passer un week-end tranquille à la campagne, loin du bruit de Londres. Alors qu'ils installent leur tente au bord d'un lac, un groupe de jeunes s'installe près d'eux avec leur rottweiler et mettent la radio à fond. Ils leur demandent de baisser le son et c'est à partir de ce moment-là que le cauchemar va commencer ... // Eden Lake un simple thriller qui lorgne du coté du film d'horreur ? Certainement pas ! Ce film anglais est bien plus que ça. On retrouve bien-sûr les ingrédients habituels du genre. On va même assez loin dans les démonstrations de torture, âmes sensibles s'abstenir (la personne qui m'accompagnait ne s'en est toujours pas remise). Le plus fascinant est que pour une fois, le mal ne vient pas d'un terrible serial-killer ou d'un monstre étrange assoiffé de sang mais d'un groupe d'adolescents ordinaires, quoique rebels, très arrièrés et probablement pas très intelligents. Leur cruauté va crescendo et on assiste impuissant à un spectacle de plus en plus dure. Une allégorie de la violence et de la jeunesse en mal de repères très bien vue. La prestation de Kelly Reilly est remarquable, quoique ce type de films n'est pas ce qu'il y a de mieux pour juger du talent d'une actrice. Elle crie très bien en tous cas et même recouverte de sang et de boue, elle est magnifique. Ca n'est pas donné à tout le monde !

VICKY CRISTINA BARCELONA 29820760

18952203Vicky et Cristina sont deux très bonnes amies qui ont décidé de passer l'été à Barcelone, l'une à la découverte des trésors culturels de l'Espagne, l'autre à la découverte des trésors cul tout court du pays. Un soir, au restaurant, elles font la rencontre d'un homme charmeur, Juan Antonio, qui propose de les emméner passer un week-end à Oviedo, afin de visiter la ville, de boire, de manger et, accessoirement, de baiser. Les événements vont très vite prendre une tournure innatendue ... // Après Match Point et Le rêve de Cassandre, Woody Allen revient avec un nouveau film qui a du chien, à l'image de son trio d'actrices. Je pourrait vous parler de Penelope Cruz et de Scarlett Johansson, mises en avant sur l'affiche, mais je préfère me concentrer sur Rebecca Hall. C'est la moins connue mais c'est la plus douée et c'est surtout celle qui hérite du personnage le plus intéressant, celui de Vicky. Ses répliques sont souvent cinglantes, elle ne se laisse pas faire (sauf une fois ...) et elle a des principes, qu'elle finira par bafouer pour notre plus grand plaisir. Javier Bardem est à nouveau excellent, dans un rôle très éloigné de celui qu'il tenait récemment dans l'excellentissime No Country For Old Men. Il a un de ces charismes ... il est impressionnant ! Malgré d'évidentes qualités, je suis resté un peu sur ma faim. J'avais imaginé le film beaucoup plus sensuel, voire torride. Il ne l'est pas tant que ça. Le dénouement laisse à désirer. Je m'attendais à quelque chose de tragique et il n'en est rien. Ma déception vient probablement de mon imagination que j'avais trop laissé divaguer avant de voir le film. Je le recommande vivement néanmoins !

4 novembre 2008

Californication [2x o6]

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Coke Dick & First Kick //

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   Et vas-y que je joue le jeu de la surrenchère ! Je te colle une paire de fesses là, un dialogue bien vulgaire par ici, une paire de seins par là. On prépare notre coup depuis le début de la saison, allez on se lance : Charlie s'improvise acteur porno pour un film qu'il finance. Et sa femme l'encourage, entre deux rails de coke. On est fiers, on est trop libres, on est sur le câble ! On peut faire ce qu'on veut. Allez, on va faire coucher Lou avec Mia. Elle a 16 ans donc on est trop des ouf sans limites. Puis on s'en fout, depuis le début on dit que c'est une pute cette gamine ! Oh et puis l'autre gamine, la pure, l'innocente Becca, on lui vire sa storyline avec son petit-ami pour le moment. C'est trop intellectuel, c'est pas assez cul. Et si on parlait de vomi ? On n'en parle pas assez à la télévision. On pourrait aussi glisser un peu d'amour et de jalousie dans tout ça, histoire de se donner bonne conscience. Avec un peu de chance, les gens croiront que notre série est profonde, en fait (...)

                                          Des News En Séries, en direct de la salle des scénaristes de Californication.


// Bilan // Mais de qui se moque-t-on franchement ?

   

18 décembre 2008

Eli Stone [2x o8]

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Owner of A Lonely Heart // 5 ooo ooo tlsp.

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   Quel ne fut pas ma surprise quand j'ai vu débarquer à la fin de cet épisode Melinda Clarke, l'ex-garce culte de Newport Beach (The OC), Julie Cooper ! ABC croit tellement en la série qu'elle n'a pas jugé bon de communiquer sur la présence de ce guest de luxe. Oh, ça n'aurait sûrement pas changé grand chose à la médiocre audience mais bon, c'est un peu dommage. Ce n'est d'ailleurs pas sa première apparition de la saison dans une série puisque Chuck et Les Experts l'ont également accueillie. C'est toujours un plaisir de la revoir même si ce fut de courte durée cette fois. Je suppose qu'elle sera au générique du prochain épisode. Elle joue une rivale du Dr Chen, le Dr Lee ! Et elle permt à Eli d'avoir une nouvelle vision bien triste et qui le met dans une sale position : Nate et Beth ne vont pas se marier, contrairement à ce qu'ils lui ont annoncé quelques heures plus tôt. Pour des raisons que l"on ignore encore, Beth va s'y refuser au dernier moment. Je parie qu'elle va se rendre compte qu'elle est encore amoureuse d'Eli ! Leur petite conversation dans cet épisode n'était certainement pas anodine. Content de la revoir en tous cas, ça faisait longtemps ! On ne l'a même pas vu lorsque c'était l'anniversaire de Nate il y a deux épisodes, chose assez étrange.

   Une que l'on ne devrait pas revoir, c'est Ashley (Bridget Moynahan) ! L'étrangeté d'Eli lui a fait peur alors elle l'a quitté. Les petits mots de Maggie n'ont pas dû aider, encore qu'elle n'a fait que dire la vérité. Comme le fait si bien remarquer Eli, elle est terriblement jalouse la Maggie. J'espère qu'ils se mettront ensemble d'ici la fin de la série, histoire de. Pour revenir sur Ashley un instant, je ne la regretterais pas ! Chen et même Maggie n'arrêtent pas de dire que c'est une fille fantastique, très drôle ... Mais le peu qu'on l'a vu, elle n'avait pas l'air spécialement drôle et certainement pas fantastique. Petit décalage qui m'a un peu dérangé. Puis on dirait une copie conforme de Taylor mais en brune en fait. Le même type de froideur. Bof. Je préférais mille fois Grace. Eli aussi d'ailleurs. Concernant Taylor, elle a appris une triste vérité sur sa mère et sur son père, à l'occasion du divorce de ce dernier (dont elle se charge ! invraisemblable mais on s'en fout un peu en même temps ! Eli a des visions !!! A partir de là, rien ne peut plus être vraisemblable). Sa mère ne l'a pas exactement abandonné. Va-t-on la rencontrer ? J'aimerai beaucoup. En tous cas, les scènes entre Taylor et Jordan étaient vraiment pas mal. Ils s'engueulent tout le temps pour un oui ou pour un non mais là, c'est autre chose !

   Du coté du cas juridique de l'épisode, on se lance dans un schéma classique : Eli a une vision >>> Il doit aider cette personne à s'en sortir car elle est promise à un grand avenir >>> Il y arrive. Ca fonctionne bien. La dynamique entre Eli et Keith est bonne et puis l'affaire est plutôt originale (une petite génie qui est accusée d'avoir voulu construire une bombe alors qu'au contraire, elle travaillait sur une fusion avec le froid. Je ne vais pas rentrer dans les détails d'autant que je ne suis pas scientifique pour un sou. Mais enfin son invention pourrait sauver l'humanité, rien que ça ! Et Eli l'a vu : elle gagnera le prix nobel dans 40 ans !). J'ai particulièrement aimé la jeune actrice que je ne connaissais pas : Danielle Panabaker. Elle a joué dans Shark, essentiellement. Elle m'a fait un peu penser à Amber Tamblyn. J'ai même cru que c'était elle pendant un moment.

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// Bilan // Un épisode sans doute un peu plan plan mais pas désagréable du tout.

22 février 2009

Ciné Mix [Janvier 2oo9]

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Coup de Coeur


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Ray, une mère de famille sans le sou que son mari vient d'abandonner, doit trouver un moyen de subvenir à ses besoins et à ceux de ses deux enfants. Elle habite dans une une petite ville au Nord des Etats-Unis, à la limite de la frontière Canadienne, près de la rivière Saint Lawrence. L'hiver, la rivière est gelée, il n'existe donc plus de frontière physique entre les deux pays. L'occasion idéale de faire passer des clandestins ... // Entre drame et thriller, ce film séduit avant tout par sa simplicité. L'histoire est poignante et réaliste, et Melissa Leo, dans le rôle principal, est d'une extrême justesse. Le sujet aurait pu prêter à de grands discours sur la précarité, à de grandes leçons politiques mais ils sont judicieusement évités pour ne garder que l'histoire, sans aucune fioriture. Les paysages gelés sont magnifiques, évidemment

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Les Autres Films


LE BAL DES ACTRICES dnes_v2_poll_stars4mini

19015871Une réalisatrice veut faire un documentaire sur les actrices, toutes les actrices : les populaires, les inconnues, les intellos, les comiques, les oubliées... Filmant tout, tout, tout, avec ou sans leur accord, la réalisatrice va se prendre au jeu et se laisser dévorer par ces femmes aussi fragiles que manipulatrices... // Un OVNI, j'ai adoré ! On ne sait pas très bien à quel genre de spectacle on assiste mais on se laisse porter par le talent de toutes ces actrices, par le second degré de certaines ... C'est parfois cruel mais sans doute plus réaliste que n'importe quel film traitant du sujet. Les numéros chantés sont excellents pour la plupart, c'est autre chose que ceux d'Agathe Cléry, pour donner un exemple récent. Mention spéciale à Karine Viard, toujours excellente !

19027228SLUMDOG MILLIONNAIRE dnes_v2_poll_stars3mini

Jamal Malik, 18 ans, orphelin vivant dans les taudis de Mumbai, est sur le point de remporter la somme colossale de 20 millions de roupies lors de la version indienne de l'émission Qui veut gagner des millions ? Il n'est plus qu'à une question de la victoire lorsque la police l'arrête sur un soupçon de tricherie. Sommé de justifier ses bonnes réponses, Jamal explique d'où lui viennent ses connaissances et raconte sa vie dans la rue, ses histoires de famille et même celle de cette fille dont il est tombé amoureux et qu'il a perdue. // Ah les couleurs // Que les couleurs sont belles ! Que le scénario est original ! Que les aventures de Jamal sont palpitantes ! Que Danny Boyle est un excellent réalisateur (quand il veut) ! Oui mais le principe même du film se retourne contre lui : que c'est redondant et agaçant au bout d'un moment ! Peut-être que si ça n'avait pas été chronologique... On est content de découvrir Dev Patel dans un autre registre que celui de Skins ! Maintenant, parler d'Oscar pour ce film me semble un peu fort, non ?

LES NOCES REBELLES dnes_v2_poll_stars3mini

19027676Dans l'Amérique des années 50, Frank et April Wheeler se considèrent comme des êtres à part, des gens spéciaux, différents des autres. Ils ont toujours voulu fonder leur existence sur des idéaux élevés. Lorsqu'ils emménagent dans leur nouvelle maison sur Revolutionary Road, ils proclament fièrement leur indépendance. Jamais ils ne se conformeront à l'inertie banlieusarde qui les entoure, jamais ils ne se feront piéger par les conventions sociales. Et pourtant ... // J'ai eu l'impression que tout le film était basé sur les performances de Winslet et Dicaprio. Qu'il n'existait que pour les réunir et pour nous montrer à quel point ils sont bons. Et ils le sont ! Mais je me demande si avec d'autres acteurs, j'aurai ressenti la même intérêt. C'est un beau film indéniablement, mais il est trop froid, trop académique. Et son réalisme laisse un goût amer. Comment peut-on encore croire au couple en sortant de la salle ?

25 avril 2013

The Sixth Gun [Pilot Script]

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THE SIXTH GUN

Drama // 42 minutes

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Ecrit par Ryan Condal. Adapté du comic-book de Cullen Bunn & Beian Hurtt. Produit par Carlton Cuse (Lost, Bates Motel). Réalisé par Jeffrey Reiner (Friday Night Lights, The Event, Awake). Pour Universal Television & NBC. 66 pages.

Lorsque le dernier des six pistolets mythiques de l'Ouest, le plus puissant et le plus dangereux, refait surface dans les mains d'une innocente jeune fille nommée Becky Montcrief, les forces du mal se réveillent. Des vilains que tout le monde pensait morts partent à la recherche de l'objet avec la ferme intention de tuer Becky, le seul moyen de le posséder pleinement à leur tour. Seul Drake Sinclair, un combattant égoïste mais courageux, met tout en oeuvre pour s'interposer...


Avec Laura Ramsey, Michiel Huisman (Treme, Nashville), James LeGros (Ally McBeal, Sleeper Cell, Mercy, Girls), W. Earl Brown (Rogue, Scream, Deadwood), Elena Satine (Magic City), Graham McTavish (Le Hobbit, 24), Pedro Pascal (The Good Wife, Lights Out, Red Widow), Chin Han (Arrow, Last Resort), Alis Hodge (Leverage)...

 

   Avec le script de The Hundred, la CW frappe fort, mais avec celui de The Sixth Gun, NBC va encore plus loin. Pardonnez par avance mon enthousiasme, qui vous fera miroiter une série tout à fait exceptionnelle que l'on aura peut-être jamais la chance de voir portée à l'écran ou dont le pilote ne sera pas en live à la hauteur de ce qu'il est sur le papier, mais je me dois de vous faire part de mon ressenti le plus brut. Au fil des pages, j'ai eu l'impression d'être face à un hit en puissance. Rien que ça. Je sais que c'est dangereux de dire ça, surtout que l'on parle là d'un projet développé par NBC. Mais il a le potentiel de contribuer au sursaut du network, initié par The Voice et Revolution, dans une bien moindre mesure. Il a un côté The Walking Dead, renforcé par ses origines -il s'agit aussi de l'adaptation d'un comic-book- que l'on ne peut ignorer. Et puis pardon de l'évoquer une fois de plus, mais Lost n'est pas loin non plus. Pas dans le thème, ni dans les personnages et encore moins dans le déroulement des événements, mais dans l'aura. Carlton Cuse est d'ailleurs de la partie côté production et on murmure que le pilote aurait coûté la bagatelle de 10 millions de dollars. S'il y a une chose dont on peut être sûr, c'est que visuellement, on aura droit à quelque chose de surperbe. Le tournage s'est déroulé dans le Nouveau Mexique, au coeur de ses sublimes paysages désertiques, très cinématographiques, de quoi se consoler un peu de la disparition de Breaking Bad quii surviendra cet été. 

   Vous décrire The Sixth Gun n'est pas une mince affaire. Concernant l'histoire, je n'ai pas envie de vous en dire plus que ce qui est déjà évoqué dans le pitch ci-dessus. Ce serait vous gâcher le plaisir. Sachez simplement que le créateur ne s'embarrasse pas de faux-mystères et distille, tout au long du pilote, les principales informations qui nous permettent de comprendre l'origine de ces fameux pistolets. Ce n'est d'ailleurs pas vous spoiler que de dire qu'au terme de ce premier épisode, les enjeux sont clairement définis : une fois les différents camps formés -et il n'y en a pas que deux- nos héros se lancent dans une course-poursuite pour prendre possession des 4 pistolets qui leur manquent et, ainsi, sauver le monde ! Mais il s'agit de sauver leurs peaux avant tout. La scène d'ouverture devrait être la plus impressionnante de toutes les scènes d'ouverture non pas de l'histoire, mais au moins de ces deux ou trois dernières années. L'exécution a intérêt d'être à la hauteur car à l'écrit, c'est fascinant, perturbant même, violent. Elle se déroule dans une abbaye perdue dans le désert. Avec des moines, un prisonnier et des... ! Je laisse libre cours à votre imagination. Dans la suite de l'épisode, il n'y a jamais de temps mort. Il se passe énormément de choses, dans différents lieux (un canyon, une petite ville, une ferme quasi-abandonnée...) avec des personnages très différents et déjà complexes (dont un qui passe l'intégralité de l'épisode dans un cercueil), mais qui finissent tous par rejoindre dans un hôtel luxueux pour une fin d'anthologie ! Prenez cette réfèrence avec des pincettes, mais il y a alors comme une ambiance à la Tarantino façon Django Unchained. Je ne sais d'ailleurs pas comment NBC pourrait programmer la série avant 22h, vu le contenu extrêmement violent de certaines scènes et le potentiel érotique de quelques autres (l'hôtel luxueux que j'évoquais est rempli de prostituées et de clients que l'on est amené à croiser dans des positions plus que charnelles). Les dialogues sont soignés, avec ce qu'il faut d'humour pour détendre l'atmosphère de temps en temps. Les personnages... Ah... C'est un peu compliqué de parler d'eux sans entrer dans les détails. Ce sont des héros atypiques car ils sont à peu près tous mauvais, en dehors de l'héroïne, même si cette dernière n'a pas d'autre choix que d'embrasser sa part d'ombre et devrait être amenée à le faire de plus en plus, qu'elle le veuille ou non. Il y a deux duos de brigands, dont un est sans doute plus attachant que l'autre. Parmi eux, certains protagonistes deviendront forcément irritants par la suite. Le défi sera de nous faire adorer les détester. Il n'y a que deux personnages féminins, mais ils sont aussi forts l'une que l'autre et promettent de grands moments. Retenez bien le nom de Miss Hume. Elle ne devrait laisser personne indifférent ! 

   The Sixth Gun nous entraîne dans une exploration hors du commun, à mi-chemin entre la série western, d'aventure, fantastique et soap, qui n'est pas sans rappeler dans l'esprit la saga La Tour Sombre de Stephen King, même s'il n'est pas question ici de voyages dans le temps (du moins pas encore) et que sa mythologie, aussi riche soit-elle, parait un peu moins complexe (et ce n'est pas un mal). Je la soupçonne d'avoir cette capacité rare à rassembler un public très large, des hommes aux femmes, des jeunes aux moins jeunes. Ce projet unique en son genre doit absolument voir le jour. En revanche, il aurait dû naître sur le câble. Il faut donc espérer que NBC aura la sagesse d'en commander une première saison d'une douzaine d'épisodes, pas plus. Et si on tenait, enfin, "Le nouveau Lost" ? 

30 avril 2013

Beverly Hills Cop [Pilot Script]

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BEVERLY HILLS COP

Drama // 42 minutes

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Créé et produit par Shawn Ryan (The Shield, Terriers, The Chicago Code, Last Resort). Basé sur la saga Le Flic de Beverly Hills. Réalisé par Barry Sonnenfeld (La Famille Adams, Wild Wild West, Men In Black, Pushing Daisies). Pour Sony Pictures Television, Paramount Pictures & CBS. 60 pages.

La suite de la saga, centrée sur les exploits du fils d'Axel Foley, Aaron. Flic infiltré dans un gang de Detroit depuis plusieurs mois, le jeune homme est obligé d'en suivre les membres à Los Angeles. Lorsqu'ils sont tous assassinés sous ses yeux, il rejoint le commissariat de Beverly Hills pour mener l'enquête. Il est alors aidé par son célèbre père...

Avec Brandon T. Jackson (Tonnerre Sous les Tropiques, Percy Jackson, Fast & Furious 4), Christine Lahti (Chicago Hope, Jack & Booby, Hawaii 5-0), David Denman (The Office, Drop Dead Diva), Kevin Pollak, Sheila Vand (Cult) et les participations d'Eddie Murphy et Judge Reinhold.

 

   Je ne vous cache pas que 1/ La saga Le Flic de Beverly Hills n'est pas ma tasse de thé. 2. J'ai dû m'y reprendre à trois fois pour aller au bout de ce script car je m'endormais systématiquement dessus (mais ce n'était pas uniquement à cause de sa qualité). 3/ On s'en fiche au fond de ce que je vais dire puisque, de toute façon, CBS va commander ce pilote en série à n'en pas douter. Quitte à prendre la place d'un projet plus méritant et plus original évidemment. Mais honnêtement, en ayant l'esprit le plus ouvert du monde, je ne trouve pas que Beverly Hills Cop soit si efficace que ça dans son genre. Je m'attendais à quelque chose de plus drôle et de plus vif. C'est très rythmé, les scènes d'action s'enchaînent et les amateurs y trouveront leur compte. Mais ce n'est pas aussi divertissant que prévu. Les répliques amusantes ne fusent pas tant que ça. Ou alors je n'en ai pas toujours saisi l'humour, ce qui est fort possible. Pour la subtilité, évidemment, on repassera. Ca parle de Jay-Z et Beyoncé à un moment donné. Là, c'était à mon niveau. J'ai souri. Le reste... 

   Pardonnez mon cynisme, mais Beverly Hills Cop, c'est quand même l'occasion unique d'avoir un héros black sur CBS ! Le miracle a eu lieu. Et je dirais même deux puisqu'Eddie Murphy n'est pas un simple guest dans ce pilote. Il est très présent, notamment dans le deuxième, le quatrième et le dernier acte. Sauf qu'aux dernières nouvelles, il n'est pas question qu'il apparaisse à chaque épisode. Le personnage est censé avoir sa petite vie tranquille à Detroit. Je me demande bien pourquoi l'acteur n'a d'ailleurs pas accepté d'être régulier. Ce n'est pas comme si sa carrière était à son apogée. Il ne fait plus rien. Ce qui fonctionne dans ce pilote, c'est le duo père/fils : les vannes qu'ils s'envoient, le respect mutuel qu'ils ont l'un pour l'autre et qui parvient occasionnellement à créer un semblant d'émotion ainsi que l'effacité de leur alliance au cours de l'enquête de ce premier épisode. L'un apporte son énergie et sa naïveté, tandis que l'autre joue sur son expertise tout en refusant d'être trop sérieux et trop raisonnable. Bref, dès le deuxième épisode, si Axel n'est plus là, Aaron va avoir un peu de mal à tenir la barraque à lui tout seul, aussi doué soit Brandon T. Jackson. C'est-à-dire que l'on fait une fausse promesse au téléspectateur et ça, en général, ça ne pardonne pas. Et si Beverly Hills Cops faisait un four ? On a presque du mal à l'imaginer, et pourtant... Cette hypothèse n'est pas à écarter. On ne peut pas vraiment dire qu'Aaron puisse reposer sur une équipe attrayante. Ils n'ont pas assez de place dans ce pilote pour exister. Ils se contentent de faire le job. La jolie créature de l'équipe entame évidemment un jeu de séduction avec le héros. Pourquoi se casser la tête à chercher des dynamiques originales ? La scène d'ouverture est assez sombre, mais le reste est beaucoup plus clinquant étant donné le lieu de l'action. Le contraste sera sans doute saisissant. Mais là encore, on est presque dans la fausse promesse. Le teaser n'est pas du tout à l'image de la suite. Ah et puis j'en veux à Christine Lahti d'avoir accepté ce rôle de chef de la police lisse et ennuyeux. Vous vous souvenez de Lauren Holly dans les premières saisons de NCIS ? J'ai eu l'impression que c'était le même rôle, le même personnage. A la fin de l'épisode, Billy Rosewood débarque à son tour. Il est devenu le Maire de Beverly Hills. Cette apparition n'aboutit sur rien, même pas une réplique drôle. C'est un non-événement. 

   Bien que je sois dans l'obligation d'admettre que Beverly Hills Cops n'est pas du tout mon genre de série, si j'avais trouvé ce script efficace, je n'aurais pas hésité à le dire. Mais ce n'est pas le cas. Ou alors je suis passé complètement à côté de ce qu'il avait de véritablement fun. On est dans du CBS typique, plus dans l'esprit de NCIS: Los Angeles ou de Hawaii 5-0 que des Experts ou des Esprits Criminels, certes. Ca veut déconner, mais pas trop. Et dans de jolis décors, avec des belles filles et des grosses voitures. Ca n'apporte rien en clair. Shawn Ryan, le scénariste, nous a habitué à bien mieux..

30 mars 2013

Once Upon A Time [2x 18]

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Selfless, Brave And True // 7 380 000 tlsp.

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   Vous savez à quoi m'a fait penser la scène d'ouverture de cet épisode de Once Upon A Time ? Au pire épisode de Lost de tous les temps, le 9ème de la saison 3 intitulé "Stranger In a Strange Land", dans lequel Jack se souvient de sa petite virée en Thaïlande où il se fait tatouer et entame une relation brève mais torride avec une autochtone. Ici, on retrouve August à Honk Kong, en compagnie d'une locale, qui a la désagréable surprise de devenir "dur de partout". De se transformer en Pinocchio quoi. Mon a priori négatif n'a fait que se confirmer au fil de l'épisode. J'aime bien le personnage et c'est justement pour cela que je trouve qu'il méritait une meilleure conclusion que celle-là. Les auteurs ont voulu réunir les trois intrigues très secondaires et un peu inutiles de la saison -celles d'August, Neal et Greg- pour qu'elles n'en forment plus qu'une. C'était une très mauvaise idée. Ca ne pouvait qu'avoir un rendu bancal ! Une fois la surprise passée -celle autour de l'implication de Tamara- je me suis ennuyé comme pas permis. Comment peut-on s'intéresser à une histoire qui ne rassemble que des seconds coûteaux ? Et puis elle était ridicule cette femme avec son taser. Qui est-elle ? Je m'en fiche un peu. C'est une ennemie qui va faire se massacrer en deux temps trois mouvements par Regina et Gold. Ca se sent. C'est une perspective bien peu alléchante pour cette fin de saison je dois dire...

   Les personnages historiques n'ont pas eu grand chose à se mettre sous la dent. Regina a reconnu Greg, comme ça, subitement, on ne sait comment. On ne perd pas de temps, c'est le seul avantage de cette facilité. On dirait qu'elle a dit vrai pour la disparition de son père, mais la vérité c'est que l'on s'en fiche un peu. On commence à en avoir marre des héros qui cherchent à retrouver leur père, leur fils, leur fille, leur alter-ego ou leur chien. Rayon facilité, la Blue Fairy se pose là. Elle s'est pointée pile au moment où il fallait pour "sauver" Pinnochio alors qu'on ne la voit jamais d'habitude. Cette chère Mary Margaret a repris un peu de poil de la bête. Pour la forme. On a tenté de tracer un parallèle entre son histoire et celle d'August, mais ce n'était ni très clair ni très pertinent. Charming a encore cassé l'ambiance avec ses deux répliques à deux balles. Emma et Henry n'ont servi qu'à faire de la figuration. Ouais, il ne m'inspire vraiment pas grand chose cet épisode comme vous l'aurez remarqué !

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// Bilan // 1 étoile pour les effets-spéciaux réservés à Pinnochio, sans doute les meilleurs de la série jusqu'ici, et une demi-étoile parce que j'ai toujours un faible pour Once Upon A Time même quand elle nous propose un épisode aussi raté.

6 mai 2013

Bates Motel [1x 07]

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The Man In Number 9 // 2 980 000 tlsp.

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Par Ronan.


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    Ma review du précédent épisode commençait ainsi : "disons le tout de suite, cet épisode était excellent". Je vais donc vous faire la version 1 X 07 : disons le tout de suite, cet épisode était nullissime. Bon, ok, il pâtit surtout de la comparaison avec son prédécesseur et mon propos est sûrement exagéré. Mais tout de même ... Force est de constater que Bates Motel est un grand 8 et que, là, nous sommes au plus bas. Mais pourquoi suis-je si méchant ? 

   Parce que l'on tire un trait trop rapidement sur la trame principale des 6 premiers épisodes. En une intro éludée à souhait, l'histoire Summers - Shelby est balayée d'un revers de main. Et tout passe comme une lettre à la poste auprès du Shérif Alex Romero (dont le caractère n'a, pour le moment, toujours aucune épaisseur). Peut-on espérer que tout ceci n'est qu'un leurre et que cet arc narratif n'est pas achevé ? Malheureusement, je pense que les scénaristes vont juste broder d'autres histoires autour de Summers (jusqu'à l'overdose). D'ailleurs cela semble déjà le cas avec l'arrivée d'un nouveau personnage (the man in Number 9, comme l'indique le titre de cet épisode).

   Parce que les scénaristes se moquent de nous : Shelby a tiré un coup de feu sur son esclave sexuelle et, pourtant, son devenir n’intéresse personne. Ni Norma, ni quiconque ne cherche à savoir ce qu'elle est devenue, si elle a été blessée ou autre. La famille Bates est dorénavant préoccupée par l'ouverture du Motel (et, pour faire genre, on voit même des ouvriers s’affairaient sur le chantier). Bref, tout va bien dans le meilleur des mondes. On entend même des petits oiseaux chanter !

   Parce qu'on va un peu vite en besogne, qu'on nous offre des situations caricaturales : nous avions quitté Bradley ravagée par le décès de son père. Coucou la revoilou maquillée comme une voiture volée, jetant Norman comme un malpropre ou s'étirant au club de gym. D'ailleurs, lors de cette scène, Norma observe cette chère Bradley avec une discrétion digne d'une pièce de boulevard. Ah la la... Comment paraitre ridicule pour nous faire ressentir que Norma considère la jeune orpheline comme une ennemie puisqu'elle a couché avec son rejeton !! Toujours à propos de Norma, celle-ci accueille donc dans son motel un homme plus que bizarre, qui réserve toutes les chambres une semaine par mois et qui a des liens avec Summers. Pourtant, elle lui demande juste, sur un air rigolard "j’espère qu'il n'y a rien de louche là-dedans ?". Là, chers lecteur de ce blog, j'ai envie de céder à la mode Nabilla - déjà usée jusqu'à l'os - et vous dire "non mais allo quoi ? T'as été violée par un porc qui faisait un trafic d'esclaves sexuels et t'es pas dérangée plus que cela par la venue d'un de ses potes ? Allo ??". Je n'ose pas non plus évoquer les quelques minutes passées en voiture durant lesquelles Norma, copine comme cochonne avec Emma, passe plus de temps à scruter la jeune malade qu'à regarder sa route. Ceci est sans aucune importance mais c'était drôle à voir. En tout cas, dans ces diverses situations un peu too much, Vera Farmiga, pour la première fois, en fait des caisses et rendrait presque comique son personnage. C'est bien dommage. Dernier point : les scénaristes ont une version légèrement HULKienne de la maladie de Norman : si Bruce Banner devenait un gros monsieur tout vert dès qu'on le contrariait, Norman Bates, lui, devient totalement schizo dès qu'il a un pet de travers. C'est tout de même un peu simpliste.

   Parce que quelques histoires futures semblent extrêmement prévisibles : Dylan fait la connaissance de Bradley et vlatipa qu'on sent que le courant passe entre les deux personnages, sensation appuyée par le fait que le père de Bradley travaillait pour le patron de Dylan. Et le tout sous les yeux de ce pauvre Norman...

   Mais terminons par deux ou trois points positifs puisque l'épisode nous offre tout de même quelques minutes de tensions assez prenantes. Dans un premier temps lorsque Norma pense qu'un individu est entré dans sa maison et, dans un deuxième temps, lorsque Bradley plaque le jeune Bates. A cet instant, la folie, qui fait tout le sel de la série, revient habiter le jeune Bates. Et, c'est aussi l'occasion d'un immense clin d’œil à Psychose ! Dans un troisième temps, lors de la scène finale, quand un événement dramatique surgit (oui, dans mon cœur de midinette, c'était très triste), on retrouve l'osmose névrotique entre Norma et son fils. Mais voilà, c'est bien tout ce qu'il y a de bon dans cet épisode ! Maigre lot de consolation.

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// Bilan // Bates Motel perd de son éclat durant ce 1x 07. Mais soyons indulgent car nous ne pouvons pas croire que la série va se noyer dans un "tout prévisible", car nous ne pouvons pas croire que toute la trame de ce début de saison est définitivement classée, car il reste toujours les scènes familiales pour relever le niveau. Une chose se vérifie cependant : un épisode sur 2 est bon. A ce rythme, le final de la saison pourrait donc être excellent.

7 mai 2013

Gang Related [Pilot Script]

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GANG RELATED

Drama // 42 minutes

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Créé par Chris Morgan (Fast and Furious 4, 5, 6). Pour 20th Century FOX & Imagine Television. 60 pages.

Le membre d'un gang est chargé d'infiltrer la police de San Francisco. Il monte peu à peu en grades, jusqu'à rejoindre les forces spéciales anti-gang. Il est alors partagé entre ses deux "familles"...

Avec Ramon Rodríguez (The Wire, Day Break, Charlie's Angels), Cliff Curtis (Die Hard 4, Missing, Training Day), Terry O'Quinn (Lost, 666 Park Avenue, Le Beau Père), Jay Hernandez (Nashville, Last Resort), RZA (Californication), Sung Kang (Fast & Furious 5 & 6), Inbar Lavi (Underemployed), Shantel VanSanten (Les Frères Scott)...

 

   Autant le dire de but en blanc : je ne suis pas très client de Gang Related. Si la série voit le jour, je suis à peu près sûr que je ne la regarderais pas. Pas mon style. Ce qui ne veut pas dire que ce n'est pas bien. On est clairement dans un univers plus proche de Sons Of Anarchy que de... disons Once Upon A Time ! Mais pas besoin d'avoir lu le script pour l'imaginer. En fait, c'est tellement pas mon truc que je suis un peu embarrassé. Je ne sais pas bien par quel bout le prendre, ce projet. Ce que je peux dire déjà, c'est que ça commence fort avec une scène de course-poursuite impliquant un paquet de bagnoles -qui sont décrites à la marque près, mais je n'y connais absolument rien- et un gros camion. Ca se termine en tonneaux. C'est une bonne manière de nous introduire le personnage principal qui est l'un des conducteurs impliqués. Et des scènes de ce type, il y en a plusieurs. Venant de la part d'un mec qui a bossé sur Fast & Furious, ce n'est pas très étonnant en même temps. Le pilote ne manque pas d'action et il est très rythmé. On passe d'une scène à l'autre souvent de manière brutale, et c'est tout à fait dans l'esprit de ce qui se passe. C'est violent, sombre et... un peu compliqué ! Moi qui n'y connais rien en matière de gangs -et qui ne s'y intéresse pas le moins du monde- j'ai quand même réussi à comprendre les tenants et les aboutissants, qui était qui et qui voulait quoi et pourquoi. J'ai même appris des choses, si toutefois la guerre qui nous est relatée est basée sur des faits réels. Soit j'ai fait preuve de génie soudainement, soit c'est suffisamment bien fichu pour que l'histoire soit à la portée de n'importe quel public. Et c'est ce qu'il faut sur un network. C'est d'ailleurs peut-être ce qui fait qu'elle a sa place sur la FOX, alors que l'on aurait pu imaginer une telle histoire plus adéquate à FX.

   J'ai trouvé qu'il y avait un petit côté Dexter chez le personnage principal. Il est obligé de cacher sa véritable activité à ses collègues. Il doit souvent les devancer afin de ne pas se faire découvrir. Il suit un code d'honneur inculqué par son père adoptif, le plus puissant chef de gang du coin. Celui-ci est vivant mais il se comporte comme Harry, à l'encourager sans arrêt à embrasser sa part d'ombre. Il a une cachette dans son appartement réservé à ses armes. Il a un de ses collègues -qui fait penser à Masuka en moins drôle !- qui se méfie de lui et qui commence -déjà- à comprendre certaines choses. Il est très apprécié de tout le monde. Il passe vraiment pour un mec bien alors qu'il est à peu près tout sauf ça. Son patron, incarné par Terry O'Quinn, le porte aux nues et lui imagine un très grand avenir dans la police. Pour le coup, ça fait davantage penser à Debra. Puis il est évidemment très charmant et attire donc un certain nombre de minettes. Je n'ai pas ressenti de sympathie pour lui mais j'ai quand même eu envie de suivre son parcours et de voir jusqu'où il était prêt à aller. Son dilemme est intéressant, mais j'ai peur qu'il ne tienne pas sur la longueur. Ca pourrait vite devenir rébarbatif. Et si l'on doit se coltiner en attendant des enquêtes fermées dans le monde quand même pas très accueillant des gangs... Il y a un peu d'humour pour alléger le script et rendre certains personnages plus agréables, mais c'est timide. Ca se prend grave au sérieux dans Gang Related. C'est marrant parce que ça m'a parfois fait penser à une version super noire du petit soap de ABC Westside/Venice où il est aussi question de gangs (mais pas autant qu'ici). Ce qui m'aurait plu, c'est un entre deux. Que Westside soit un peu plus sombre et Gang Related un peu moins. 

   Que la FOX préfère donner sa chance à Gang Related plutôt qu'à Boomerang -par exemple- me dépasserait un peu. Ce serait un risque mérité si Gang Related était un chef d'oeuvre, mais ce n'est pas le cas. C'est plutôt pas mal fichu sur le papier et ça explore un univers peu exploité jusqu'ici à la télévision, mais ça n'a ni le goût ni l'odeur d'un hit. Et la FOX a besoin d'un hit. Si j'étais méchant, je dirais que cette série, c'est un peu le The Wire du pauvre. 

20 mai 2013

Bates Motel [1x 09]

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Underwater // 2 480 000 tlsp.

44030376

Par Ronan.


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   Les épisodes se suivent et se ressemblent. Malheureusement. Il n'y a quasiment rien à retenir - ou presque - de ce 1x 09, ce qui est particulièrement inquiétant puisque nous sommes à une semaine du final ! Mais pourquoi diable les scénaristes n'ont pas mieux gérer leurs intrigues et ont préféré précipiter l'essentiel, sans le délayer une seule seconde, lors des six premiers épisodes ? Si, sur le moment, c'était surprenant et franchement bien foutu, on se dit maintenant qu'il y avait de quoi rendre le tout plus complexe et plus tordu.

   Lors du 1x 08, seules les dernières minutes nous donnaient véritablement envie de connaître la suite. C'est le même schéma qui se présente ici et c'est exactement pour la même storyline. Tout le reste est sans grand intérêt, quand ce n'est pas complétement inutile. Emma bouffe un spacecake et fait un mini bad trip. On s'en fout. Au mieux, elle a peut-être tapé dans l'oeil de son cuisinier... Norman a écrit une nouvelle (ah bon ?) et sa professeur veut qu'il retravaille le tout afin de la publier. On s'en fout. On peut juste imaginer que l'enseignante en question éprouve quelques sentiments (ne serait-ce que "maternels") pour le petit Norman. Mais à quoi bon ... Norman rêve qu'il veut tuer Bradley. Sincèrement, qui n'a pas déjà rêvé qu'il faisait du mal à quelqu'un ? Si on veut nous montrer ici que Norman a tout d'un psychopathe, c'est franchement un pétard mouillé. Bref, on s'en fout également ! Dylan tape de plus en plus dans l'oeil de Bradley et réciproquement. C'était couru d'avance et, donc, on s'en fout un peu. Mais ce petit amourachement pourrait amener des problèmes à Dylan. Cela n'est pas follement passionnant mais ça nous fera un petit quelque chose à nous mettre sous la dent. En résumé, en conclusion, il semblerait qu'il n'y ait plus rien de tentaculaire dans toutes ces historiettes, que ce sont juste des ficelles mises bout à bout pour faire en sorte que l'épisode atteigne ses 40 minutes. Cependant, ces petites intrigues pourraient avoir comme point commun de frapper Norman en plein cœur, par touches successives. Si tel est le cas, ce sera évidement intéressant mais le manque de tension autour de ces micro-événements ne nous donne pas suffisamment envie de nous planter devant la suite de la série.

   Mais, soyons indulgents, il y a quelques moments sympathiques dans cet épisode (et ils sont le résultat de séquences familiales ! Il n'y a vraiment que cela qui fonctionne véritablement). Norma a de nouveau la bougeotte. Et on la comprend ! Avec toutes les problèmes qu'elle rencontre depuis son arrivée à White Pine Bay, beaucoup prendraient leurs jambes à leur cou et se sauveraient ! Seul hic : Norman ne souhaite pas déménager car, entre Bradley, Emma et l'influence de Dylan, le jeune homme prend de l'assurance et semble trouver que sa vie devient véritablement intéressante. Le ton monte alors entre les Bates et Norman finit par traiter sa mère de folle. Jusqu'ici tout va bien. Là où nait le véritable malaise, c'est quand la réconciliation entre la mère et le fils se fait... sur l'oreiller. Rien de sexuel, je vous rassure, mais une gentille odeur de soufre qui nous rappelle ce que la série a de meilleur ! Dommage qu'elle n'exploite pas ce coté poisseux plus régulièrement.

   Revenons maintenant au final de ce 1X09 dont je vous parlais dans les premières lignes de cette review. Nous apprenons simplement que le vilain monsieur de la chambre 9 se montre menaçant pour une grosse somme d'argent. Waouh, que c'est original !! Mais cela nous offre une scène très tendue et surtout l'occasion d'applaudir une fois de plus le jeu de Vera Farmiga. Matez la scène sans le son et observez le visage de l'actrice : il vous raconte l'histoire de Norma Bates ! Son abattement, sa lassitude, sa peur, son épuisement... Tout s'exprime à travers ses yeux, le moindre mouvement de ses lèvres, la plus imperceptible contraction musculaire... Elle parvient à nous faire une peine folle. Rien que pour elle - et pour Freddie Highmore - Bates Motel mérite qu'on lui laisse une chance !

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// Bilan // Et voilà : encore un épisode creux qui s'achève. Sans enjeu suffisant pour faire de Bates Motel une série passionnante. Il nous reste juste à souhaiter que le second grand méchant loup de cette saison ne terminera pas simplement avec une balle entre les deux yeux et basta, emballé, c'est pesé, l'histoire est terminée. Si c'est le cas, on pourra conclure que les scénaristes ont fait le choix de nous faire suivre l'évolution psychiatrique des Bates par l'intermédiaire d'intrigues additionnées les unes aux autres et sans envergure. Ce serait un beau gachis.

26 février 2014

Taxi-22 [Pilot Script]

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TAXI 22

Comédie (single-camera) // 22 minutes

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Ecit par Tad Quill (Scrubs, Bent, Perfect Couples). Adapté de la série canadienne Taxi 0-22. Produit par James Gandolfini. Pour CBS Television Studios & Attaboy Films. 36 pages.

Les tribulations personnelles et professionnelles d'un chauffeur de taxi new-yorkais qui n'a pas sa langue dans sa poche. Il ne laisse jamais ses clients lui marcher sur les pieds mais, en famille, il devient un tout autre homme : il laisse son vieux père faire et dire n'importe quoi; il cherche à comprendre son fils, homosexuel et son opposé total; et il est toujours amoureux de sa femme qui l'a quitté il y a plusieurs mois déjà et qui tente de refaire sa vie...

(casting en cours)

 

   Après avoir été développée plusieurs fois sous le regard bienveillant de feu-James Gandolfini, producteur exécutif du projet, d’abord pour HBO puis finalement pour CBS, cette version américaine de la série québécoise est sur le point de voir le jour et je crois qu’il faut s’en réjouir. Non pas que le script m’ait époustouflé, mais Taxi 22 est plutôt originale et offre un regard neuf et moderne sur le père de famille moyen.

   On a l’habitude dans les comédies, et surtout dans les sitcoms pour être plus précis, que la figure paternelle soit aimante, mais surtout un peu rustre, vieux jeu, trop protecteur. Le portrait manque souvent de nuance, de finesse. Parce qu’il est question de faire rire avant tout sans doute. Dans Taxi 22, le scénariste prend le temps de présenter son héros qui, face à des situations inhabituelles, auxquelles il n’était pas forcément préparé, doit improviser en faisant preuve d’ouverture d’esprit, sans perdre pour autant son humour et tout ce qui fait son charme, son franc-parler en premier lieu. Ce qui est assez frappant avec ce Willy c’est qu’il est hyper attachant en très peu de temps bien qu’il aligne les bourdes. Il a un côté Larry (et son nombril). Il fait aussi un peu penser à Louie. Il est très « câblé » en fait, Willy. Ce n’est pas pour rien qu’il intéressait HBO à la base. Je ne peux d’ailleurs pas m’empêcher de penser qu’il aurait été bien plus à sa place là-bas que sur CBS. Qu’est-ce que la chaîne peut bien en faire ?

   Le fait que Willy soit chauffeur de taxi a son importance, mais pas autant que je ne l’avais imaginé au départ. Ce qui m’a un peu déçu sur le moment. L’épisode commence dans son véhicule, où on le voit enchaîner les monologues très drôles face à des clients incrédules ou indifférents. Et là on se rappelle tous de cette fois où un chauffeur de taxi sympathique a décidé de nous faire la conversation pendant tout le trajet, évoquant tour à tour météo, politique, cinéma… le tout s’accompagnant toujours d’un petit côté réac’. C’est toujours embarrassant. C’est plus amusant à regarder de l’extérieur j’ai l’impression ! Le reste de l’épisode se déroule en dehors du taxi, même si l’un des objectifs de Willy est d’obtenir enfin le médaillon qui fera de lui un taxi New Yorkais licencié (comme 13000 autres) et non « clandestin » (comme 37000 autres !). Les scènes avec son fils et le copain de son fils sont franchement drôles, et celles avec son ex-femme –si toutefois il décide de signer les papiers de divorce- sont tendres, un peu mélancoliques aussi. C’est ainsi que Willy montre plusieurs facettes de sa personnalité, qu’il a riche. Ce pilote n’est pas parfait –il oublie un peu de faire des personnages secondaires autre chose que des faire-valoir- mais il dégage définitivement une good vibe.

   Le héros de Taxi 22 est peut-être le seul chauffeur de taxi avec lequel on aimerait passer des heures. Parce qu’il est drôle, parfois malgré lui. Parce qu’il est sympa. Parce qu’il n’a pas sa langue dans sa poche. Parce qu’il est ouvert. Parce qu’il essaye de devenir une meilleure personne qu’il ne l’est déjà. CBS fonce probablement droit dans le mur avec lui, mais ce serait sympa de lui donner le feu vert...

6 mars 2014

Ellen More Or Less [Pilot Script]

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ELLEN MORE OR LESS

Comédie (single-camera) // 22 minutes

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Ecrit par J.J. Philbin (New Girl, Newport Beach). Produit par Jason Katims (Friday Night Lights, Parenthood, About A Boy). Réalisé par Peyton Reed (La Rupture, Yes Man, New Girl). Pour NBC, Universal Television & True Jack Productions. 39 pages.

Ellen, une ancienne obèse trentenaire qui vient tout juste de perdre ses kilos en trop, découvre enfin la "vraie" vie et les relations amoureuses. Pleine d’espoir, prête à mordre la vie à pleines dents, elle se rend rapidement compte qu’être mince ne résoudra pas tous ses problèmes…


Avec Stacey McGunnigle, Joshua Gomez (Chuck), Chris Diamantaopoulos (Episodes, Up All Night)... (casting en cours)

  Tiens. NBC n’a pas vu Super Fun Night apparemment, et n’est pas au courant que cette comédie n’a pas marché chez sa concurrente ABC. Non parce que pour commander un pilote d’Ellen More Or Less, il faut vraiment ignorer son existence. Sur plusieurs points les deux séries se distinguent –le simple fait qu’Ellen ne soit plus obèse là où Kimmie l’est encore et ne cherche d’ailleurs pas à ne plus l’être- mais le genre d’humour comme le fond sont très proches. Et si je ne doute pas que Stacey McGunnigle est une débutante avec  beaucoup de talent, il faut bien avouer qu’elle a peu de chances d’être aussi bonne que Rebel Wilson ! Bref, Ellen More Or Less part avec pas mal de handicaps  et son script ne m’a pas impressionné.


   J’ai ri au début. Un peu. J’ai ri au milieu. Vite fait. Et j’ai ri à la fin. Timidement. Une manière très schématique de vous dire que ce pilote n’est pas à jeter. Il y a de bons moments, quelques répliques qui font mouche et il s’en dégage, globalement quelque chose de sympathique. MAIS, il y a un grand MAIS. Les passages où je n’ai pas ri, qui sont donc quand même conséquents, sont d’un ennui considérable. Le scénariste part parfois dans des délires qu’il semble être le seul à comprendre. Des digressions qui gâchent tout, cassent le rythme et qui ont même tendance à rendre l’héroïne irritante car ils correspondent souvent à des quasi-monologues de la jeune femme face à des interlocuteurs aussi circonspects que nous.


   Et en parlant d’eux, je ne suis pas fan globalement de la galerie de personnages secondaires, qui sont tous des collègues d’Ellen puisque –ah oui, j’ai oublié de le préciser et c’est pourtant un vrai problème- il s’agit essentiellement d’une comédie de bureau ! On ne suit pas Ellen jusque chez elle. Il y a quand même une scène qui se déroule chez sa désagréable mère. Le terrain de jeu du personnage gagnerait à être plus vaste. Sinon, le risque de tourner en rond est maximal ! Le petit début d’amourette entre Ellen et un supérieur hiérarchique fait irrémédiablement penser à celle que Kimmie entretient avec Richard dans Super Fun Night, d’autant qu’une jeune femme se met évidemment en travers de leur chemin. Et puis Ellen passe les ¾ du pilote à se ridiculiser bien malgré à elle face à tout le monde. Si ça marche parfois, ça laisse quand même un sentiment général de gêne. On n’a pas de la peine pour elle, mais de la pitié. A l’actrice d’éventuellement transformer ça en donnant vie à Ellen… La touche émotion de Jason Katims, ici en qualité de producteur, je ne l’ai pas du tout ressentie.


   Le pilote d’Ellen More Or Less est honorable, mais il montre déjà les limites de la potentielle série qu’elle pourrait devenir. Entre le goût de déjà vu, la faiblesse de la galerie de personnages secondaires et une héroïne en roue libre qui en fait des tonnes -à défaut de peser encore une tonne- tout semble indiquer que NBC a tout intérêt à passer son tour. Perso, sur le même thème, je choisis Fatrick, l'autre ancien gros de la saison des pilotes !

4 avril 2014

The Odd Couple [Pilot Script]

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THE ODD COUPLE

Comédie (Multi-camera) // 22 minutes

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Ecrit et produit par Matthew Perry & Joe Keenan (Frasier, Desperate Housewives, Hot In Cleveland). Co-produit par Eric & Kim Tannenbaum (Mon Oncle Charlie), Carl Beverly & Sarah Timberman (Elementary, Unforgettable, Justified). Remake de la sitcom des années 70 The Odd Couple. Pour CBS, Tannenbaum Company & Timberman-Beverly Productions. 49 pages.

Oscar et Felix ont passé la quarantaine mais vivent pourtant en colocation. Il sont divorcés depuis peu de temps et ne s'en sont pas encore vraiment remis. En attendant de trouver les nouvelles femmes de leurs vies, ils se chamaillent à longueur de journée tant ils sont différents. Comme un vrai petit couple !

Avec Matthew Perry (Friends, Studio 60, Mr Sunshine, Go On), Thomas Lennon (Sean Saves The World, Reno 911!, La nuit au musée), Georgia King (The New Normal), Lindsay Sloane (Sabrina, Grosse Pointe, Weeds), Sarah Baker (Go On), Wendell Pierce (The Wire, The Michael J. Fox Show, Treme)...

 

   Bonne nouvelle : après les échecs successifs de Mr Sunshine et Go On (et ce n'était pas vraiment mérité pour cette dernière), Matthew Perry a enfin compris que le genre dans lequel il excelle et dans lequel on l'attend surtout c'est la multi-camera, face à un public, et non la single-camera où sa gestuelle et ses mimiques sont noyées dans les décors, sous les effets. A titre personnel, j'aurais préféré qu'il revienne plus souvent dans The Good Wife ou qu'on lui offre le rôle principal d'un nouveau drama, mais s'il tient tant que ça à faire plutôt de la comédie je n'y vois pas d'inconvénient. La difficulté était de trouver le bon projet et The Odd Couple pourrait bien être celui-là !

   J'ai eu très peur au début. La première scène se déroule sur son lieu de travail, une chaîne de télévision, où il est... journaliste sportif. Ca ne vous rappelle pas quelque chose ? Franchement, cette obsession de l'acteur pour le sport devient gênante. Ok, il était passionné de tennis quand il était ado et a même été classé 17ème junior au niveau national, puis a dû tout arrêter à cause de ses problèmes de drogue, mais il serait temps de passer à autre chose. En plus, ça n'apporte absolument rien à cette série. Au pire, ça la tirera vers le bas puisque les scénaristes seront obligés d'intégrer des intrigues professionnelles parfaitement inutiles. En attendant, cette ouverture totalement déconnectée du reste ne vaut que pour la secrétaire d'Oscar, potentiel réservoir à bonnes répliques. D'ailleurs, tous les personnages ou presque donnent ce sentiment qu'ils peuvent offrir beaucoup à plein régime, lorsque les acteurs et les scénaristes seront bien rôdés. Et de manière générale, je n'ai pas trouvé ce pilote extraordinaire mais prometteur. Il m'a fait le même effet que celui de Mom en fait. C'est pas époustouflant à la lecture mais ça prend de l'ampleur une fois "vivant", surtout quand ce sont Anna Faris et Allison Janney qui régalent ! Et je pense que le duo Matthew Perry / Thomas Lennon peut faire tout autant d'étincelles...

    Je n'ai pas vu un seul épisode de la série originale dont c'est adapté, mais Matthew Perry en étant un gros fan, je suppose qu'il a fait en sorte de la respecter un maximum. Et c'est dans son intérêt puisque The Odd Couple est une véritable institution outre-Atlantique, un classique parmi les classiques, aussi bien à la télévision qu'au théâtre où l'histoire est née. Par contre, ils auraient quand même pu changer les noms des personnages... Oscar et Felix, ça rend le truc super vieillot d'emblée. Cela dit, on ne peut pas dire que la série soit au top de la modernité. Elle l'était dans les années 70 -deux hommes divorcés qui font de la collocation- mais plus tellement aujourd'hui. Qu'importe, ce n'est pas là le plus important. Ce qu'il faut, c'est que le duo fonctionne et s'envoie de belles vannes. C'est ce qu'ils font et ça marche plutôt pas mal dans l'ensemble. On est en plein dans le cabotinage, ça n'est même que ça, donc la difficulté pour les acteurs sera de ne pas verser dans le too much. Ils ont face à eux deux personnages féminins -leurs voisines- qui tiennent la route et surtout leur tiennent tête, permettant au pilote de vraiment décoller dès lors qu'elles entrent en scène. Et vu que l'une des deux est incarnée par la géniale mais sous-exploitée Lindsay Sloane, il y a de quoi se réjouir ! 

   Le pilote de The Odd Couple est imparfait et inégal, mais plus on avance, plus on se laisse prendre au jeu. Les clichés s'effacent peu à peu pour laisser place à une comédie classique mais sympathique. Aux côtés de 2 Broke Girls, Mom et Two and half men, qui fonctionnent sur le même type de duos mal assortis, elle devrait être parfaitement à sa place. Je la vois déjà dans la grille, le jeudi, derrière The Big Bang Theory. Je serais très étonné que CBS ne lui donne pas sa chance...

15 avril 2014

Good Session [Pilot Script]

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GOOD SESSION

Comédie (Single-Camera) // 22 minutes

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Ecrit, produit et réalisé par John Hamburg (Mon beau-père et moi, Zoolander, I Love You Man). Co-écrit et co-produit par Matthew Miller (Chuck, Las Vegas, Forever). Pour CBS & Warner Bros. Television. 42 pages.

Lindsay et Joel forment un couple heureux depuis 12 ans. Afin de déterminer si oui ou non ils sont prêts à élever un enfant, ils se lancent dans une thérapie. Mais, en fouillant dans leurs souvenirs, ils découvrent rapidement qu'ils ont bien plus de problèmes à régler qu'ils ne l'avaient réalisé.

Avec James Roday (Psych), Mandy Moore (Le temps d'un automne, Raiponce, Grey's Anatomy), Rich Sommer (Mad Men), Tracey Ullman (How I Met Your Mother, Ally McBeal), Ana Noguiera (The Michael J. Fox Show), Danielle Nicolet (3ème Planète après le soleil)...

 

   Malgré le gros échec de We Are Men, annulée sans surprise au bout de deux semaines de diffusion, puis l'inexorable chute -absolument pas méritée- de The Crazy Ones (en attendant Bad Teacher), CBS n'a pas perdu espoir d'imposer une comédie single-camera sur son antenne même si, très honnêtement, je ne vois pas pourquoi elle se démène tant alors que son truc c'est les multi-camera et que ça lui réussit plutôt bien depuis des décennies et plutôt mieux qu'à toutes ses concurrentes surtout. Question de fierté peut-être. Excès de confiance. CBS veut montrer qu'elle peut tout réussir. Parmi les pilotes commandés, trois sont donc des single-camera : Gaffigan, qui était une multi l'an dernier et qui a été retravaillée pour 2014, Taxi-22, finalement repoussé faute de trouver le bon acteur pour le rôle principal, et Good Session, dont je vais vous parler maintenant. Aussi sympathique soit-elle, je ne crois pas qu'elle puisse être LE hit qui débloquera la situation de la single-cam sur CBS...

   Quelque part, Good Session est une sorte de Rules Of Engagement plus moderne et plus soigné. Ou alors un sous-sous-sous In Treatment du couple. C'est en tout cas une énième comédie qui tente de nous apprendre comment fonctionne vraiment un couple, de l'intérieur, mais sans tous les clichés habituels. C'est du coup assez rafraîchissant dans un genre où tout a déjà été fait, et souvent assez mal ces dernières années. Du point de vue de la stricture, nous avons avant tout les séances chez la thérapeute, assez réussies dans l'ensemble, qui entraînent des flashbacks, ici sur leur première rencontre, sur la fois où elle et lui se sont rendus compte qu'ils étaient amoureux -et ce n'est pas la même- sur leur première fois également, totalement ratée. Disons que monsieur a été plus que précoce. Lors de ce passage puis quelques autres, le pilote navigue d'ailleurs dans des eaux troubles, pas très networkiennes, mais qui sont très à l'image de ce que le scénariste John Hamburg a pu faire par le passé au cinéma, notamment dans Mes beaux parents et moi. C'est vulgaire et osé, et ça marche à mort. Je pense que les fans de 2 Broke Girls, ou ceux de Mon Oncle Charlie ne devraient pas être trop choqués. Les autres... Il y a également quelques scènes au présent loin du divan, qui permettent de faire intervenir le couple d'amis le plus proche de Joel et Linsday, heureux mais pas tout à fait honnêtes l'un envers l'autre, ainsi que le père de monsieur, qui en est à son sixième mariage, et la soeur aînée de madame, pas du tout sérieuse, excentrique. L'idée est sans doute de nous montrer qu'ils se sont construits en essayant de s'éloigner le plus possible de ces trois modèles pour créer leur truc à eux. C'est vrai qu'au bout du compte ils sont mignons et attachants. Le vrai problème dans le fond, c'est que l'on ne peut pas s'empêcher de penser qu'ils n'ont absolument pas besoin de cette thérapie. Et accessoiremment que le système va vite nous gonfler et ne peut durer indéfiniment... sauf si c'était un drama. Là on pourrait explorer des intrigues plus sombres. 

   Good Session est une comédie qui se prétend plus intelligente qu'elle ne l'est vraiment, et qui n'est pas aussi drôle qu'elle devrait l'être. Mais elle n'en reste pas moins agréable à suivre, sympathique comme tout, amusante, mignonnette, un peu dacalée, osée... Elle n'est malheureusement pas à sa place sur CBS et je la vois difficilement tenir le coup à l'antenne, si toutefois elle parvenait à y accéder.  

4 mai 2014

Cristela [Pilot Script]

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CRISTELA

Comédie (Multi-Camera) // 22 minutes

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Ecrit et produit par Cristela Alonzo & Kevin Hench (Last Man Standing). Co-produit par Shawn Levy (La Nuit au musée, Les Stagiaires, Real Steel, Crazy Night...), Marty Adelstein (Last Man Standing, Prison Break, Teen Wolf) & Becky Clements (Last Man Standing). Pour ABC, 20th Century FOX Television & 21 Laps-Adelstein Productions. 45 pages.

Les tribulations d'une jeune latino-américaine qui vit avec sa mère, sa soeur, le petit-ami de celle-ci et leurs deux enfants, tout en suivant des études de droit. Elle vient de décrocher un stage dans une firme réputée grâce à une bourse scolaire et découvre ainsi un tout nouvel univers..

Avec Cristela Alonso, Roxana Ortega, Carlos Ponce (7 à la maison Lipstick Jungle), Terri Hoyos (Cold Case), Andrew Leeds (Bones, NCIS Los Angeles), Sarah Halford...

 

   Ceux qui suivent assidûment le "Primetime Pilot Panic" du site Deadline le savent : Cristela ferait figure de favori parmi les pilotes d'ABC en course du côté des comédies. Une surprise car, à l'origine, la chaîne ne l'avait même pas commandé ! Elle avait acheté le projet avec "penalty" (donc en acceptant de verser une somme d'argent aux producteurs en cas de non-commande en pilote) mais avait décidé de ne pas poursuivre l'aventure au moment des décisions. Qu'à cela ne tienne, 20th Century FOX Television qui y croyait à fond s'est servi de l'amende payée (aux alentours de 500 000$) pour tourner un pilote sur le plateau de Last Man Standing (qu'ils produisent aussi pour ABC). Face au résultat très convaincant, elle a même testé l'épisode sur un panel avec un résultat au-delà même de leurs espérances : l'héroïne aurait encore plus séduit que Zooey Deschanel dans le pilote de New Girl ou Robin Williams dans celui de The Crazy Ones, autres productions maison récentes. Même s'il faut toujours se méfier de ce genre d'annonces, il n'en reste pas moins que Cristela est devenue tout à un coup une potentielle nouvelle comédie pour ABC. L'histoire est belle, encourageante, surtout pour une scénariste et comédienne de stand-up débutante comme Cristela Alonso. Rien que pour ça, j'aurais voulu adorer le script mais...

   ... mais il est un peu juste. On sent bien que c'est un premier essai, avec les défauts que cela suppose. Un premier essai réussi, ou plutôt prometteur, mais pas tout à fait abouti. Ce qui lui manque à mon sens, c'est la création d'un univers, d'un monde bien à lui. Il y a l'héroïne, il y a sa famille, il y a ses collègues, il y a de bonnes répliques, mais il n'y a pas d'histoire ! Je veux dire par là que ça ne raconte pas grand chose. A ce stade en tout cas. C'est semi-autobiographique apparemment. Et ça se sent. C'est très communautaire en plus. La culture hispanique est hyper présente, je suis du coup passé à côté de pas mal de références. Il y avait déjà de ça dans Ugly Betty, mais de façon plus modérée. C'était un peu plus universel. D'ailleurs, la preuve, c'est qu'il y a quelques phrases en espagnol même pas traduites (je doute qu'elles le soient à l'écran) et même si j'ai compris parce que je le parle un peu, je trouve ça limite pour une série sur un network, censée s'adresser à tous. Franchement, même sans ça, je trouve qu'elle ne serait pas à sa place sur ABC. Sur ABC Family, à la limite oui ! Du coup, la chaîne aurait enfin une sitcom sympa, pas trop idiote, mais sur sa grande soeur, casée entre The Middle et Modern Family ? Nope. Je n'y crois pas. Et puis on sent que c'est cheap, qu'il n'y a deux décors. On ne peut pas trop les blâmer là-dessus. En cas de commande, elle bénéficiera certainement d'un budget plus conséquent. Mais ça n'aide certainement pas à donner de l'envergure à la série. Alors oui, Cristela est un petit bout de femme potentiellement attachant et sa famille est amusante, quoiqu'on nage d'un cliché à l'autre, des hommes machos à la maman qui préférerait que sa fille soit femme de ménage ou caissière plutôt qu'étudiante, parce qu'elle a besoin d'argent tout de suite maintenant. J'aime davantage la partie "bureau" avec ses collègues stagiaires, une blonde fille du patron totalement décérébrée et un gentil garçon avec beaucoup d'humour potentiel amoureux de l'héroïne.

   Cristela est une sitcom low-cost qui a du chien et du charme, mais sans doute pas suffisamment pour devenir un succès populaire. Elle est trop segmentante. Il y a sûrement quelque chose à faire avec Cristela Alonso, mais pas ça. 

29 avril 2014

Gaffigan [Pilot Script]

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GAFFIGAN (2014) 

Comédie (Multi-Camera) // 22 minutes

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Ecrit et produit par par Jim Gaffigan (My Boys) & Peter Tolan (Rescue Me, Rake, Papa Bricole). Réalisé par Seth Gordon (The Goldbergs, Comment tuer son boss ?). Pour CBS, Sony Pictures Television, Fedora Entertainment & Brillstein Entertainment Partners. 42 pages.

Le quotidien mouvementé de Jim Gaffigan, comédien de stand-up passé de mode et père de famille, de sa femme et de leurs cinq enfants, qui partagent un petit deux-pièces new-yorkais...

Avec Jim Gaffigan, Ashley Williams (How I Met Your Mother), Adam Goldberg (NYC 22, The Unusuals, Two Days In Paris)...

 

   "Penis"… "Vagina" Oui, ce pilote contient les mots-clés nécessaires à tout pilote de CBS qui se respecte. Casée entre 2 Broke Girls et Two and a half men, Gaffigan serait parfaitement à son aise. Contrairement à More time with family qui se présente finalement comme une comédie familiale assez classique, très 90s, comme on en a déjà vu beaucoup, celle-ci tente le pari fou d’être un Louie grand public. Et c’est en partie réussi...

   Jim Gaffigan, tout comme Louis C.K., est un grand homme roux avec de l’embonpoint qui exerce le métier de comédien de stand-up, quand il n’est pas un père de famille disons… méga boulet. Dans ce premier épisode, il est pour la première fois depuis longtemps à la maison un jour de vacances et sa femme devant à tout prix boucler un projet, elle lui demande de faire à sa place plusieurs courses dans New York. Il doit présenter un dossier d’inscription à une école, déposer des cupcakes dans une autre, passer par l’église du coin, ce qui semble relativement simple et faisable pour le commun des mortels. Sauf qu’il va faire quelques bêtises en cours de route. Il croise des personnages hauts en couleur dont son meilleur ami, un travesti que l’on prend pour sa femme, un prêtre noir tout juste débarqué aux Etats-Unis et très heureux d’être là ou encore un garde qui bien des années plus tôt était présent à un de ses spectacles au cours duquel sa femme s’est faite insulter de "fat whore" ! Bref, entre sa poisse légendaire, son étourderie chronique et son manque de jugeote, il n’en rate pas une ! Le pilote est rythmé, amusant, un peu vulgaire mais pas trop, pathétique aussi d’une certaine manière. Ce n’est évidemment pas aussi brillant que Louie, ça manque de fond, mais c’est une proposition intéressante que CBS nous fait là.

   Gaffigan, comme son titre l’indique, est un exercice de style entièrement dévoué à son créateur, scénariste, producteur et acteur principal, dont la réussite reposera donc uniquement sur ses épaules. Ne connaissant pas le monsieur, j’ignore si le pilote peut être aussi sympa qu’il en a l’air sur le papier, mais CBS a peut-être trouvé là une sitcom familiale qui sort des sentiers battus, sans révolutionner quoi que ce soit pour autant…

15 février 2014

Here's Your Damn Family [Pilot Script]

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HERE'S YOUR DAMN FAMILY

Comédie (Multi-camera) // 22 minutes

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Ecrit par Ricky Blitt (Les Griffin, Romantically Challenged). Produit par Johnny Galecki (The Big Bang Theory) et Steve McPherson. Pour FOX, Warner Bros. Television & Wonder Monkey Productions. 50 pages.

Un trentenaire qui vit toujours avec sa mère voit son petit quotidien bouleversé quand celle-ci se remarie et propose à son mari et ses trois ados d'emménager avec eux...

Avec Jane Kaczmarek (Malcolm, Raising The Bar), David James Elliott (JAG), Jon HederBrendan Meyer, Peter Dacunha... (casting en cours)

 

   Parce que j’aime beaucoup Jane Kaczmarek, j’avais vraiment envie d’aimer ce pilote. Mais ça se confirme : FOX ne sait pas faire de la sitcom multi-caméra. En tous cas depuis Mariés, deux enfants et That ‘70s Show. Pas qu’elle ait beaucoup essayé non plus. Après l'inconséquente I hate my teenage daughter et la cauchemardesque Dads, voici donc Here’s Your damn family, qui emprunte beaucoup à Notre belle famille, jusqu’au prénom de l’héroïne d’ailleurs : Carole.

   L’histoire est plus ou moins la même, y compris dans les rapports familiaux qui s’installent. Les vannes que les enfants s’envoient pourraient être drôles, mais il n’y a pas d’équivalent à l’excellente Dana ici. Toutes les tentatives des uns et des autres tombent à l’eau. La cheerleader est nulle, le fils du milieu, un fou de Dieu, est inintéressant, et le petit génie est d’un classique à pleurer. Le père n’a pas une seule réplique amusante. La dynamique entre la mère et son fils trentenaire est déjà plus efficace et il s’en dégage quelque chose de sympathique et d'attachant. D’hilarant, certainement pas. Rien ne l’est. Le créateur est clairement obsédé par Cheers et Shelley Long. C’est marrant deux minutes mais ça ne remplit pas un pilote. Puis c’est tellement facile comme référence, tellement déjà vu all over again. Les seuls thèmes qui pourraient avoir du potentiel s’ils sont franchement exploités par la suite et pas simplement effleurés comme dans ce premier épisode, c’est les différences culturelles entre la Californie et le Texas, ainsi que l’affrontement juifs croyants (et vaguement pratiquants) et athées.

   Here’s your damn family a plutôt tout intérêt à ne pas voir le jour : 1/ Pour éviter une nouvelle humiliation critique et audimatique à FOX 2/ Pour libérer Jane Kaczmarek qui mérite vraiment mieux que ça. On est loin du destin de Bryan Cranston... 

14 avril 2014

Exposed [Pilot Script]

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EXPOSED

Drama // 42 minutes

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Ecrit par Charles Randolph (La vie de David Gale, Love et autres drogues). Remake de la série suédoise Annika Bengtzon: Crime Reporter de Lisa Marklund. Réalisé par Patty Jenkins (Monster, The Killing, Betrayal). Pour ABC, Universal Television, TBD Entertainment & Yellow Bird Entertainment. 59 pages.

Anna Loach, journaliste d'investigation pour Rolling Stone Magazine, ne recule devant rien pour découvrir la vérité concernant des affaires controversées sur lesquelles ses confrères n'osent même pas enquêter, quitte à mettre sa vie en grand danger, contre l'avis de son patron, ses collègues et ses proches. Alors qu'elle est sur le point de faire la lumière sur des pratiques douteuses de la police locale, elle reçoit l'aide inattendue et mystérieuse d'un dénommé "Stoya", qui lui révèle les détails d'une conspiration gouvernementale touchant tous les citoyens américains...

Avec Mary Elizabeth Winstead (Die Hard 4, The Spectacular Now, The Thing), Brian F. O'Byrne (FlashForward,  Mildred Pierce), Pedro Pascal (Game Of Thrones, The Good Wife), Fran Kranz (Dollhouse, La Cabane dans les bois), Sandrine Holt (24, House Of Cards, Resident Evil), Ben Barnes (Le Monde de Narnia), Peter de Jersey (Broadchurch)...

 

    Je n'attendais pas grand chose d'Exposed, si ce n'est un show procédural, énième variation de série policière se cachant cette fois derrière un personnage de journaliste têtue pour accomplir ses basses besognes. Il n'en est rien, ou presque. Si l'aspect procédural est inévitable dans les premiers temps, avec une affaire par semaine, la part de feuilletonnant est très très importante et chaque petite affaire, comme dans ce pilote, est en réalité liée à une bien plus grand affaire, une conspiration gouvernementale. Rien que ça. A plusieurs reprises, cette partie de l'histoire m'a fait rouler les yeux. Pas d'incrédulité, mais de surprise. Le scénariste va très loin, quitte à nous entraîner quasiment dans de la science-fiction, sauf que tout cela semble finalement très réel, crédible. Et c'est franchement super flippant.  

   La série s'inscrit dans une paranoïa très actuelle, très post-11 septembre, très Homelandienne, où, au nom de la sécurité du pays, chaque citoyen est surveillé (et pas seulement aux Etats-Unis) par tous les biais possibles et imaginables : nos mails personnels sont lus et stockés sur des serveurs géants pendant des mois, des années; la moindre de nos recherches sur internet est retraçable; nos conversations téléphoniques peuvent être écoutées à tout moment; et, cerise sur le thriller, des drones postés au-dessus des plus grandes villes sont capables de suivre le moindre de nos faits et gestes, la moindre de nos rencontres, du matin au soir, 24/24, 7j/7. C'est ce qui arrive à Anna Loach, nous offrant au passage des points de vue intéressants niveau réalisation, depuis ces fameux outils postés dans le ciel. Toute son enquête du jour, assez passionnante par ailleurs mais très sombre -il s'agit de la disparition d'une jeune fille, liée à des dealers de drogues, des gangs...- est suivie à la trace par une mystérieuse entité gouvernementale qui n'a clairement pas pour unique but de protéger les citoyens, mais aussi de leur cacher de terribles vérités. Le pilote se termine par des menaces violentes proférées à son encontre. Un certain Quigg, à la tête de ce groupe, devient ainsi l'ennemi numéro un de l'héroïne, tandis que son allié, surnommé "Stoya", est un fugitif dont elle ne sait rien, mais pour qui elle a déjà développé des sentiments qui vont bien au-delà du respect, de la gratitude ou d'une certaine forme d'amitié malsaine. Elle est amoureuse quoi... alors qu'elle a déjà un boyfriend de longue date, Oscar, qui se trouve aussi être son patron aux bureaux de la côte Ouest de Rolling Stone, et qui la presse depuis plusieurs mois pour qu'elle vienne vivre chez lui, une idée qu'elle rejette en bloc, soi-disant parce que sa fille de huit ans la déteste. Bref, si Exposed est indéniablement un thriller qui se veut intelligent, rythmé, inquiétant et ultra-moderne, elle n'oublie pas une composante essentielle, particulièrement sur ABC : la romance. Ici trouble et dangereuse. Donc excitante. Scandalienne ?

    L'héroïne n'est pas instantanément attachante. Dans les premières scènes, elle est très bavarde, très désagréable avec ses collègues, trop rentre-dedans, on la soupçonne même d'être un peu prétentieuse. Puis plus le pilote avance et plus sa témérité force le respect et plus on comprend que le rempart qu'elle a construit autour d'elle est absolument indispensable pour qu'elle puisse exercer son métier avec le plus de liberté possible. Elle devient finalement admirable, mais pas héroïque. Elle reste ambitieuse, carriériste et si ses intentions sont louables et son empathie pour les victimes et leurs proches sincère, ses méthodes n'en sont pas moins discutables. Anna Loach est atypique. Elle m'a un peu fait penser à Ellen Parsons de Damages, quelque part. Elle aussi semble avoir un passé familial compliqué. Elle a clairement un problème avec son père, tandis qu'elle reste muette sur sa mère. Elle a en revanche une jolie relation avec son frère, mais cela ne va pas durer vraisemblablement : il n'est rien de moins que le grand chef d'une entreprise qui fabrique des systémes de sécurité de haute technologie... comme justement les drones utilisés par le Gouvernement ! Il y a conflit d'intérêt... Il ne sort jamais sans gardes du corps, sa vie est constamment menacée. La plupart des collaborateurs d'Anna ne sont qu'accessoires dans ce pilote, à l'exception d'un certain Elvis Giroux, pour qui on a rapidement de la sympathie. Il a beaucoup d'humour et on sent une véritable complicité entre eux, qui permet de temps à autres de détendre l'atmosphère. Et c'est vraiment nécessaire !

   Exposed est un pilote extrêmement intéressant, indéniablement réussi, qui impose un ton et une ambiance thrilleresques que l'on attend davantage sur le câble, en tout cas sur le fond, et certainement pas sur ABC, même si la forme est soignée dans ce sens. Pour le moment, la série est facile d'accès, limpide, mais sur une saison entière (de 13 ou 22 épisodes), elle est amenée à devenir beaucoup plus complexe. J'ai le sentiment que la chaîne a de fortes chances de passer son tour. En tout cas, elle ne peut pas se permettre de commander et Exposed et American Crime, qui sont très différentes mais qui jouent quand même dans la même cour et représentent un risque...

24 décembre 2009

Misfits [Saison 1]

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   Ils sont forts ces anglais ! L'avenir des séries "pour ados" est définitivement en Grande-Bretagne. Les Gossip Girls peuvent aller se rhabiller, tout autant que les Beverly Hillsiens et les Frères Scott, plus tellement ados mais toujours aussi con-cons. Après Skins (dont je vous reparlerais très bientôt), Channel 4 a lancé il y a quelques semaines Misfits, une série pas prise de tête qui en a sous la cape...

Super-Zeroes

   Cinq ados délinquants, parce qu'ils prennent de la coke, sont pyromanes ou violents, doivent partager leurs journées autour de travaux d'intérêt général. Ils n'ont pas grand chose en commun jusqu'au moment où un violent orange leur offre des super-pouvoirs ! Il faut bien reconnaître que ce pitch sonne très cliché et qu'il ne fait pas envie. On ne peut pas s'empêcher de penser à Heroes, mais Misfits n'a rien à voir avec cette bouse infâme. Elle possède d'abord quelque chose que Peter, Claire et les autres n'ont pas et n'auront jamais : de l'humour et du second degré ! Les personnages se moquent eux-même de la situation saugrenue dans laquelle ils se retrouvent alors tout de suite, ça passe beaucoup mieux. Et puis ils sont super attachants et cela en l'espace d'un ou deux épisodes. Passons aux présentations.

   Nous avons d'abord Nathan, le petit couillon typique qui passe son temps à se moquer des autres, à les rabaisser et à faire des blagues foireuses, tournant souvent autour du cul. Eh bien étonnament, il n'est pas lourd. Ou alors on s'habitue. Et il sort régulièrement des énormités qui ne peuvent que faire rire. Derrière sa carapace se cache évidemment un garçon pas si sûr de lui, qui a longtemps souffert de l'absence de son père. C'est le seul du groupe à ne pas découvrir son pouvoir tout de suite. Et sans trop en révéler, la découverte sert de cliffhanger de fin de saison. Assez efficace mais que l'on sent venir trop tôt. Chez les garçons toujours, nous avons Simon qui est, je l'avoue, mon chouchou. C'est celui que je trouve le plus touchant et c'est celui qui bénéficie certainement de la personnalité la plus complexe. Au départ, c'est le geek classique, pas bien dans sa peau, rejeté par les autres, qui ne sait pas parler aux filles mais qui, comme tous les garçons de son âge, a des envies et des besoins à assouvir. Son pouvoir ? Celui de devenir invisible, mais pas vraiment à sa guise, il ne le maîtrise pas encore très bien. Et cela va lui attirer pas mal de problèmes. Est-il fou ? Est-il pervers ? La question est posée. Il est en tous cas fortement perturbé et il a du mal à se contrôler. Et puis il a un beau petit cul. Ca ne gâche rien. Le dernier mec de la bande, Curtis, aurait pu être une star de l'athlétisme et représenter les British aux JO de 2012 à Londres si l'on n'avait pas retrouvé sur lui de la coke un soir de débauche. L'orage va lui apporter le don de voyager dans le passé afin de réparer ses erreurs et parfois celles des autres. L'occasion d'ailleurs de nous offrir un épisode assez exceptionnel (le 4ème) qui nous présente les personnages tels qu'ils étaient avant avec multiples retours en arrière et course-correcting. Très casse-gueule mais vraiment réussi !

   Les représentantes des filles sont très différentes puisque l'on a d'un coté Kelly, l'anglaise typique qui parle fort (avec un accent incroyable), qui a le cuissot bien fourni et qui ne se laisse pas faire; et de l'autre Alisha, une petite bombe en puissance qui sait mener les garçons par le bout de la bite et qui, elle non plus, ne se laisse pas faire. La première obtient le pouvoir classique de lire dans les pensées et la seconde, un don très particulier et pas très utile finalement : celui de rendre les garçons fous de son corps rien qu'en les touchant, quasiment jusqu'au viol ! En gros, ce qu'elle savait déjà faire mais en pire. C'est là toute l'intelligence de la série : elle se sert du prétexte des pouvoirs surnaturels pour dresser jusqu'à l'extrême des portraits réalistes d'adolescents typiques un peu paumés. On retrouve forcément ce qui a fait la gloire de Skins mais associé à du thriller, et même à du gore parfois. L'association est inédite et absolument pas indigeste. C'est drôle, rythmé, prenant et souvent inquiétant. La bande-son est géniale, passant du La Roux à du Damien Rice avec une certaine aisance. Visuellement, ce n'est pas aussi beau et poétique que Skins, c'est plus sale, plus sombre, plus urbain et plus désespéré (qui eut cru cela possible ?) mais c'est parfaitement maîtrisé (le générique est pas mal du tout d'ailleurs).

So What ?

   La première saison de Misfits est courte (6 épisodes) et une deuxième saison a déjà été commandée. Je vous invite donc fortement à la découvrir. On a rarement vu une série aussi complète, qui allie avec intelligence des univers a priori opposés. Le fantastique sert à appuyer le ton réaliste du propos. Une façon de raconter l'adolescence autremement, avec beaucoup de justesse. Une belle surprise pour terminer l'année 2009 en beauté !

 


 

// Bonus // Le superbe trailer pour annoncer la saison 1... On regretterait presque qu'il ne s'agisse pas d'un extrait du pilote.

 

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