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Des News En Séries, Le Blog
31 juillet 2011

Happy Endings [1x 04 > 1x 12]

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 Saison 1 // 4 330 000 tlsp.

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    Si mes comptes sont exactes, nous avons eu cette année pas moins de cinq tentatives de sitcoms "de potes" : Mad Love sur CBS, classique mais correcte; Traffic Light sur la FOX, moyenne mais avec un certain potentiel jamais exploité; Perfect Couples sur NBC, la Modern Family du couple franchement ratée; Friends With Benefits sur NBC toujours, mais elle est jugée tellement mauvaise par sa propre chaîne qu'elle n'a pas encore été lancée (ce sera pour le mois d'Août); et enfin Happy Endings sur ABC, la plus prometteuse sur le papier qui a réussi l'exploit de ne pas décevoir, bien au contraire ! Et c'est aussi la seule qui a obtenu, par miracle avouons-le, une saison 2. La preuve que même dans le monde impitoyable des séries, il y a (parfois) une justice. Pour être très honnête, j'ai hésité à faire une review de cette première saison pour la simple et bonne raison que mon ressenti est équivalent à celui que j'avais publié au sujet des deux premiers épisodes (A lire ou à relire ICI). Mais elle le mérite bien alors... 

    Happy Endings est ce qu'on appelle dans le jargon un "grower". On commence à la regarder en se disant que c'est sympa mais qu'il n'y a pas non plus de quoi crier au génie et puis au fur et à mesure que l'on s'attache aux personnages, l'envie de les retrouver se fait de plus en plus pressante. Avec une saison de seulement 12 épisodes (enfin un 13ème jugé médiocre sera programmé à la fin du mois d'Août au milieu de rediffusions), c'est un petit exploit d'avoir réussi à rendre cette petite bande si incontournable. Certains héros bénéficient toutefois de plus d'attentions que d'autres. On sent rapidement qui sont les chouchous des scnénaristes. Peut-être est-ce pour cela que ce sont aussi les miens ? Adam Pally alias Max, le gay qui ressemble à un hétéro, est la plus sympathique trouvaille de ce casting solide. Il n'a jamais besoin d'en faire des tonnes, contrairement à certains de ses comparses, pour nous faire rire. Ses répliques pleines de sacarsme se suffisent à elles-même. Un des épisodes qui m'a le plus marqué est celui de son coming-out auprès de ses parents. C'était une façon fort réussie de traiter du sujet, avec une pointe de nazisme en prime. Car oui, c'est une spécificité de la série : elle adore faire preuve de "gentil" racisme et d'évoquer l'actualité avec humour. Il a d'ailleurs fallu couper une scène faisant réfèrence à Ben Laden dans un épisode diffusé peu de temps après sa mort. L'autre catégorie d'humour qui fait mouche dans Happy Endings, c'est l'hystérie. Penny en est la meilleure représentante même si elle se calme petit à petit de façon à ne pas devenir agaçante. Sa quête du "right guy" est classique mais elle réussit à y apporter une touche personnelle bienvenue. Casey Wilson est juste excellente. Pas étonnant : elle vient de l'école Saturday Night Live. Dans le genre hystérique, son ami Derrick, le gay overzetop, m'a fait littéralement mourir de rire lors de ses deux apparitions. J'espère qu'il reviendra de temps en temps. Si Max et Penny sont mes personnages préférés, c'est aussi parce qu'ils sont très drôles ensemble. 

    Le groupe dans son ensemble fonctionne comme celui de Cougar Town : ils sont tout le temps fourrés les uns chez les autres, ils donnent l'impression de ne quasiment jamais travailler, ils boivent un peu beaucoup (mais pas tellement du vin) et ils pétent régulièrement des plombs en partant des délires absurdes mais tout à fait tordants. Dave, qui est un peu le héros à la base, me plaît bien aussi. Zachary Knighton est vraiment plus dans son élément en comédie qu'en drama. Vers la fin de la saison, lorsque les auteurs reviennent un peu plus sur le mariage raté et ses conséquences pour l'ancien couple, il se passe vraiment quelque chose de touchant. Cela dit, on aurait pu le ressentir dès le départ si ABC n'avait pas fait modifier l'ordre des épisodes. Les numéros 2 et 3 passent en effet en 10 et 11ème position et ils ne sont pas mauvais du tout. La véritable raison du déplacement est que la chaîne voulait que les épisodes suivants le pilote soient les moins feuilletonnants possibles pour accrocher le public le plus large possible. Ca n'a pas marché, mais c'est bien tenté. Parmi les personnages les moins amusants, Alex (Elisha Cuthbert) figure en pôle position. C'est celle qui est la moins définie depuis le départ. On ne sait pas vraiment qui elle est, ce qu'elle veut et elle est toujours un peu détachée des autres, pas aussi présente (surtout au départ à cause des circonstances de l'annulation de son mariage). Mais elle ne m'est pas désagréable et dans le final, toute seule dans son couloir de l'hôtel, elle m'a même ému. Enfin, le couple formé par Jane et Brad a connu de très bons moments mais je suis moins conquis. Disons que Brad se fait quand même pas mal écraser par Jane, beaucoup plus drôle. Lui, c'est le loser de la blague et on se lasse vite de ses bides à répétition. Mais je n'ai pas de repcoches à faire à l'acteur, Damon Wayans Jr. Je le trouve bon et beaucoup plus fréquentable que son père, qui apparaît d'ailleurs dans un épisode. Un des plus ratés de la saison à mon sens ! Leur intrigue commune n'arrivait pas à être drôle et l'émotion forcée sur la fin n'était pas plus convaincante. 

    Happy Endings est avec Raising Hope la meilleure nouvelle comédie de l'année. Elle est évidemment moins colorée, osée et surprenante mais une comparaison entre les deux ne serait de toute façon pas pertinente. Je suis ravi de pouvoir retrouver la petite bande pour une 2ème saison, qui, à moins d'un miracle, sera aussi la dernière. Sa trajectoire me fait un peu penser à celle de Better Off Ted. Deux sitcoms sosu-estimées qui valent vraiment le coup d'oeil et qui donnent indéniablement le sourire. 

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30 juillet 2011

The Big C [2x 04]

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Boo! // 620 000 tlsp.

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   L'épisode sur le sexe, c'est fait. L'épisode sur Halloween, c'est cette semaine et c'est forcément moins fun. Quoique. A vrai dire, ce "Boo!" cumule les maladresses, dont la première, la plus grande, porte un nom : Sean. Moi j'aimais bien le Sean clochard dégueulasse qui se lavait sans aucune pudeur sur un parking, quand il se lavait. J'aime bien aussi le Sean étrangement calme et romantique découvert il y a peu en compagnie de Rebecca. Comprendre le Sean sous médication. Mais le Sean paniqué qui prend une vieille chouette pour Marlene qui, certes, en était une belle dans son genre, je ne l'aime pas. Je le trouve stupide et pas drôle. La seule scène réussie de cette intrigue, c'est celle dans laquelle Andrea intervient. Elle doit avoir un pouvoir magique Gabourey Sidibé. La tenue d'ange... Quel grand moment ! Cela dit, je lui en veux quand même un peu d'avoir conforté Sean dans ses fantaisies. C'était pas très malin. La symbolique de l'envol de l'oiseau à la fin était... comment dire... d'une simplicité déconcertante. Et ce n'est pas un compliment. Puis ce qui m'a le plus agacé, c'est qu'il ne fouille pas avant le grenier. Un détail sans doute, mais qui démontre que cet épisode n'était pas soigné. Il ne faut pas que les scénaristes se sentent obligés de développer à outrance chacun des personnages secondaires. C'est Cathy la star, c'est Cathy qui a un cancer. C'est elle la "brave bitch". Vous ne serez donc pas étonné que j'estime les passages consacrés à Adam superflus et peu engageants mais pas inintéressants, surtout qu'on veut clairement nous amener quelque part. Reste à savoir où et surtout quand...

   Sans surprise, il faut donc se tourner vers notre héroïne pour tirer le meilleur de cet épisode. Sa colère ne faiblit pas et elle s'en prend un peu à tout le monde. Sa nouvelle vie n'est déjà pas follichonne mais la voilà en plus embarquée dans une journée pourrie, émaillée de mauvaises nouvelles à n'en plus finir. Que son traitement soit repoussé d'une journée, c'est agaçant mais pas dramatique. Que Paul se fasse virer par contre, c'est autrement plus problèmatique et je me demande si les scénaristes ne sont pas allés trop loin. Ca fait beaucoup et c'était assez mal amené. Mais quel pied de voir Oliver Platt se mettre dans tous ses états, plus injurieux que jamais ! De manière générale de toute façon, Paul est un personnage que j'apprends peu à peu à aimer après m'avoir laissé une drôle d'impression en saison 1. Il est attachant à sa manière et le duo qu'il forme avec Cathy est de plus en plus efficace en toutes situations. J'aime bien aussi le petit nouveau, Lee, incarné par Hugh Dancy. Mais à la place de Paul, je me méfierais de lui. Je ne sais pas si les scénaristes feront de lui le nouvel intérêt amoureux de Cathy mais pourquoi le choisir si mignon et si charmant alors si ce n'est pas leur intention ? Un sympathique moche aurait tout aussi bien fait l'affaire, s'il s'agissait juste d'égayer un peu ses chimios. Curieux donc de voir la suite des événements mais je pressens que Cathy refusera ses avances, s'il en fait. Histoire de ne pas en faire un Lenny 2, le partage de la maladie en plus. 

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// Bilan // The Big C est en train perdre son âme en accordant plus d'importance aux personnages secondaires qu'à Cathy. Ils ont tous beaucoup d'énergie à revendre et ils font souvent rire mais l'impression de passer à coté de l'essentiel est tenace. 

29 juillet 2011

Tueurs En Séries [Episode du 29 Juillet 2011]

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Au programme cette semaine : Plein feux sur le Comic Con 2011 avec séquences amusantes (Lost, Fringe, Nikita) et bandes-annonces événement (True Blood, Walking Dead, Doctor Who, Dexter, Ringer...); South Park et Merlin renouvelées, la petite nouvelle de Dr. House, la parodie musicale de Psych...

 

28 juillet 2011

Breaking Bad [4x 01 & 4x 02]

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Box Cutter (Season Premiere) // Thirty-Eight Snub

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    "Well, get back to work !". Vince Gilligan et les auteurs de Breaking Bad ont suivi à la lettre l'ordre de Gus après avoir pu se reposer une année entière et ils n'ont pas perdu la main pour jouer sur nos nerfs. Le temps qui s'est écoulé leur a permis, j'espère, de réfléchir longuement à la saison 4 et de rattraper les quelques faiblesses de la précédente, excellente bien sûr mais pas du niveau de la 2ème, qui était en tous points exceptionnelle. La saison 3 avait démarré très fort puis le soufflet était un peu retombé, à mesure que Hank s'affaiblissait d'ailleurs. Ce Season Premiere ne m'a pas autant scotché que je l'aurais souhaité. Un tel temps d'attente était difficile à (ré)compenser. Malheureusement, le second épisode ne m'a pas franchement rassuré. Pendant quelques instants, je me suis sérieusement posé la question suivante : et si tout avait été dit sur Walter White et Jesse Pinkman ?

   A vrai dire, à l'heure actuelle, c'est surtout Jesse qui m'inquiète. Il a commencé très très bas lorsqu'on l'a rencontré au début de la série, puis il a trouvé le moyen d'aller encore plus bas, au troisième dessous, avant de remonter un peu la pente mais pas suffisamment pour parler d'espoir. Plutôt que de l'amener peu à peu vers une rédemption et peut-être même une délivrance, les auteurs, à travers le cliffhanger de la fin de la saison précédente, ont choisi de le replonger dans sa culpabilité et sa solitude. L'impression de déjà vu est inévitable, malgré le talent immense d'Aaron Paul. On le connaît trop bien maintenant, Jesse. On sait que son grand sourire et ses blagues mal venues au terme du premier épisode ne sont qu'une facade. Il est sans aucun doute celui qui a été le plus choqué par le geste ô combien précis et fatal de Gus. Il n'est pas prêt de s'en remettre. Le personnage est condamné à ne pas évoluer. Il va certainement poursuivre sa lente agonie jusqu'à ce qu'il ne respire plus. J'étais toutefois ravi de retrouver Skinny Pete et Badger. Ils ont égayé à leur manière la tristesse ambiante.

   Je m'inquiète moins pour Walt dans le sens où son chemin est tracé depuis longtemps maintenant et on le sait : il prend chaque saison de plus en plus confiance en lui. Sa montée en puissance est impressionnante. Mais, là encore, le geste de Gus, qui représentait quand même un grand moment de télévision, a changé la donne pour au moins quelques épisodes. Il n'y a plus que la peur qui motive Walt. Il veut la mort de Gus. Il veut le prendre de court et le tuer avant que lui ne le tue. Jesse a pourtant raison : Walt n'est pas facilement remplaçable et pas seulement parce qu'il est compliqué de trouver un chimiste qui accepte ce genre de tâche, avant tout parce qu'il est le meilleur. Gus n'est donc pas prêt de passer à l'acte, si toutefois il a vraiment envisagé de zigouiller notre héros. En tous cas, pour Walt, le message est clair : s'il veut le tuer, il va falloir qu'il se débrouille tout seul. Ce n'est pas Mike qui va l'aider. 

   Giancarlo Esposito a sans aucun douté signé sa prestation la plus impressionnante de la série à ce jour en exécutant Victor, son bras droit. C'est "amusant" de voir à quel point les scénaristes ont réussi à nous manipuler alors que c'était l'option la plus évidente et la plus logique. C'est là que la lenteur légendaire de Breaking Bad porte le plus ses fruits : pendant que Gus se changeait méthodiquement, sans prononcer un mot, et que Walter, Jesse, Mike et Victor le suivaient du regard tantôt apeurés tantôt confiants, nous téléspectateurs avions largement le temps de réfléchir à toutes les éventualités sur ce qu'allait faire Gus. Et tout à coup, tuer Victor n'était plus qu'une option crédible parmi tant d'autres. Chapeau les artistes !

   Skyler débute sa saison mollement lorsqu'elle cherche à savoir où peut bien se trouver Walt, mais elle permet de réintroduire dans l'équation Saul, lequel a définitivement pété un plomb. La situation devient plus prometteuse lorsqu'elle décide de prendre le taureau par les cornes en démarchant elle-même le propriétaire de la laverie auto(matique) qu'elle souhaite racheter avec Walt. On a toutes les bonnes raisons de penser que l'ancien couple s'apprête à nous offrir le meilleur grâce à cette association professionnelle inattendue, d'autant que leur amour peut ressurgir à tous moments. Je n'ai jamais caché que leur relation était ce qui me passionnait le plus dans la série après le duo Walt/Jesse évidemment. J'en attends donc beaucoup, et beaucoup plus que de Hank et Marie qui sont dans une impasse et qui risquent fort de faire du surplace. Hank était vraiment plus intéressant quand il n'était pas alité. Même si la crédibilité de la série en prendrait un coup, j'aimerais vraiment qu'il se remette vite pour que l'on passe à autre chose. Après tout, il y a une enquête sur le meurtre de Gale qui va commencer. C'est pas vraiment son rayon a priori mais avec ce qui lui est arrivé, Hank redeviendra peut-être un "simple flic". 

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// Bilan // A de maintes reprises lors des trois premières saisons, il y avait de quoi crier au génie en regardant Breaking Bad. So far, disons qu'une transition s'effectue et que les scénaristes ont décidé de prendre leur temps, comme d'habitude. Sauf qu'il faut parfois aussi savoir accélérer le mouvement pour ne pas ennuyer le fan qui attend beaucoup et qui a été habitué à bien mieux...

27 juillet 2011

Switched At Birth [Pilot]

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This Is Not A Pipe (Series Premiere) // 3 300 000 tlsp.

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What About ?

Deux adolescentes découvrent qu’elles ont été échangées à la naissance. L'une vit dans un quartier pauvre avec sa mère célibataire tandis que l'autre a grandi dans une famille aisée en compagnie de ses deux parents et de son frère...

Who's Who ?

Créée par Lizzy Weiss (Cashmere Mafia). Avec Vanessa Marano (Dexter), Katie Leclerc, Lea Thompson, D.W. Moffett (Hidden Palms, Friday Night Lights), Constance Marie (George Lopez, Demain à la une), Lucas Grabeel (Smallville)... 

So What ?

Avec Greek, la trop courte Huge et aujourd'hui Switched At Birth, ABC Family a su prouver qu'elle valait mieux que l'idée ultra-conservatrice que l'on se fait d'elle. Même Pretty Little Liars n'est pas entièrement à jeter. Reste le point noir Secret Life. Cette nouveauté réussit là où Huge avait échoué : obtenir une certaine profondeur dans la peinture réaliste de l'adolescence, tout en gardant les ingrédients qui ont fait la renommée de la chaîne familiale. Les acteurs et les actrices sont beaux, la richesse des uns fait partie intégrante du show, la pauvreté factice des autres également. Les parents sont bons, même quand ils ne donnent pas cette impression au premier abord. Ils sont aimants. Et les héroïnes sont attachantes, parce qu'elles sont plus intelligentes que la moyenne, souvent drôles, douées d'ironie et lumineuses. Les téléspectateurs de la chaîne ne sont donc pas bousculés dans leurs habitudes, mais l'histoire qu'on leur raconte est sans doute un peu mieux écrite que d'habitude.

Le point de départ de la série est assez original. En tous cas, ça n'avait encore jamais été fait. Pour des raisons d'efficacité, les scénaristes ne prennent malheureusement pas le temps de rendre la situation crédible. Tout se passe très vite et les deux enfants échangés et leurs familles respectives se rencontrent au bout de seulement 5 minutes d'épisode. A aucun moment un recours en justice n'est évoqué, contre l'hôpital et le personnel de l'époque. Dans un pays procédurier comme les Etats-Unis, c'est particulièrement étonnant ! Personne ne pense non plus à faire appel à un psy, alors qu'ils en ont clairement tous besoin. On pourrait également se plaindre de cette opposition riche/pauvre vue et revue, d'autant que la jeune fille élevée dans le luxe est devenue une rebelle (façon ABC Family ou CW) et la jeune fille élevée dans les quartiers malfamés est brillante... oui mais elle est sourde. Et mine de rien, ça change tout. D'abord parce que c'est assez osé de proposer une série avec une handicapée dans l'un des deux rôles principaux. L'effort est à saluer. Ensuite parce que cela implique qu'elle est "différente", tout comme son "opposée" mais pour d'autres raisons. C'est cela qui les rapproche et c'est cela qui rend le discours sur l'adolescence plus universel. Tous les adolescents, pour une raison ou pour une autre, se sentent différents. Les questions que se posent ces jeunes filles peuvent s'appliquer à toutes celles et tous ceux qui regardent la série. Pas besoin d'avoir été échangé à la naissance pour cela. Qui suis-je ? Que vais-je devenir ? Qui aurais-je pu être si... ? On rejoint finalement le propos de Huge mais via un chemin plus facile d'accès. Daphne est très rapidement attachante, elle respire la joie de vivre malgré sa surdité et l'annonce de la nouvelle. Elle est l'héroïne parfaite. Elle est adorable. Katie Leclerc est une belle révélation. Puis j'adore la voir exécuter le langage des signes. C'est sans doute la plus belle langue qui soit ! Bay est moins enthousiasmante dès le départ mais elle est drôle et Vanessa Marano parvient à ne pas la rendre trop énervante malgré un comportement cliché de fille pourrie-gâtée, qui cache simplement une souffrance. La fin du pilote donne indéniablement envie de voir la suite. Comment va se passer la cohabitation ? Daphne et Bay vont-elles devenir amies ? Quid de leurs vies amoureuses ? Pas de gros suspense à l'horizon, pas de terrible secret, mais une jolie petite série simple, feel-good, comme on en a trop peu.

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26 juillet 2011

Weeds [7x 03 & 7x 04]

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Game Played // A Hole In Her Niqab

78o ooo tlsp. // 67o ooo tlsp.

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    Si Weeds est capable de se renouveler avec force et conviction, comme les deux épisodes précédents l'ont prouvé à nouveau, elle n'en reste pas moins la même et s'amuse avec ironie d'un immuable cercle vicieux : les Botwin (et Doug) sont et resteront des losers jusqu'au bout ! Ils n'apprennent finalement jamais de leurs erreurs, Nancy en tête. On sait l'héroïne sincère lorsqu'elle s'entretient les larmes aux yeux avec une hippie (géniale Debra Mooney d'Everwood) sur son fils qui lui manque et qu'elle aimerait récupérer -jolie scène- mais comment la plaindre lorsque, quelques minutes plus tard, elle ment effrontément à cette même personne pour pouvoir mieux satisfaire ses envies pressantes de sexe et d'argent facile ? C'est toute la complexité de Nancy. On la connait par coeur mais elle sait encore nous émerveiller. Je me régale des différentes tenues ridicules et ringardes qu'elle porte à chaque nouvel épisode. C'est le genre de gag récurrent dont je ne suis pas prêt de me lasser. Il faut dire que la styliste se donne à fond ! Alors quand en plus, on assiste à un petit pipi de Nancy culotte à fleurs et collerette intégrées, c'est juste le nirvana. Il ne m'en faut pas plus ! Sérieusement, ça m'a fait rire de longues minutes cette affaire. Cela dit, si ces deux épisodes étaient encore très bons, le drama a tendance à prendre le pas sur la comédie et je préfère quand Weeds atteint un juste équilibre entre les deux genres. 

   En matière de drama justement, les scènes entre Nancy et Silas sont extrêmement bien écrites et, même si je crois l'avoir déjà signalé, je suis véritablement impressionné par les performances de Hunter Parrish, que je n'imaginais pas si bon. Ses aventures dans le milieu de la mode n'auront pas duré longtemps. Il a choisi d'explorer un terrain qu'il connait bien et en compagnie de sa mère pour une association qui s'annonce aussi compliquée qu'explosive. Ils vendent désormais de la drogue ensemble et le titre de la série retrouve tout son sens. Je reste quand même sur mes gardes car je me rends compte, en y réflechissant bien, c'est que c'est sans doute la partie "trafic" de la série qui m'a toujours le moins plu. Je préfère tout ce qui tourne autour en général. Silas a permis d'introduire la nouvelle intrigue (temporaire) d'Andy. Comme à son habitude, il s'est dégoté une petite amie farfelue, artiste, qui n'a d'yeux que pour lui... et son mari, atteint d'un cancer. Géniale scène lorsque ce vieux monsieur annonce sa condition à Andy. On passe avec une aisance incroyable d'une blague sur un hot-dog... poilu, à une discussion plus sérieuse sur la maladie. C'est tout Weeds ça. Sans vouloir donne l'impression d'aimer tout le monde, après Debra Mooney, c'est un plaisir de retrouver également Lindsay Sloane, trop rare. Je m'étais fait la même réflexion en la voyant récemment dans un épisode de Mr. Sunshine où elle était nickel. Qu'attend-on pour l'engager dans un rôle régulier ? Bon et puis je le dis maintenant comme ça ce serait fait : quel plaisir de revoir Martin Short après son excellente prestation dans la saison 3 de Damages ! Son nouveau rôle ici est prometteur. Il me tarde de le revoir... Et pendant ce temps-là, Doug hérite d'une intrigue d'une nullité crasse, absolument pas drôle et pas crédible non plus (mais ce n'est pas le problème). Il a trouvé un poste à Wall Street très facilement, trop facilement. Je suppose que le retour de bâton tombera dans quelques épisodes et là, ça deviendra peut-être intéressant... Shane mériterait bien un peu plus d'attention sinon, mais c'est toujours émouvant de le voir essayer d'impressionner sa mère, ici en reproduisant l'ancienne chambre de sa mère à Agrestic dans leur nouveau chez eux. 

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// Bilan // Tout est bon dans Weeds en ce moment mais s'il ne fallait retenir qu'une seule scène de ces deux épisodes, pour la montrer par exemple à quelqu'un qui ne connait pas la série mais que l'on aimerait convaincre de regarder, c'est sans aucun doute celle se déroulant en Afghanistan. Un gros "WTF!" que peu de séries peuvent se permettre. 


25 juillet 2011

The Big C [2x 03]

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Sexual Healing // 53o ooo tlsp.

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    Entre les pets du Season Premiere et les doigts de pieds pourris de Sean, ainsi que son furoncle "près du trou du cul" dixit l'intéressé, on ne peut pas dire que la saison 2 de The Big C fasse dans la poésie et la distinction. A sa décharge, elle n'en est que plus réaliste ! Car la vie, c'est aussi les pets, les doigts de pieds pourris et les furoncles. Et le cancer. Et l'appétit sexuel, ici présenté plus comme animal qu'autre chose. Il y a celui d'un adolescent en chaleur, qui doit composer avec une petite amie pas encore prête à sauter le pas et qui se tourne donc vers une fille carrément plus open, et puis il y a celui de son père, qui assure ne pas avoir besoin de sexe pour être heureux avec sa femme mais qui se masturbe quand même dès qu'elle a le dos tourné. Un parallèle intéressant que l'on pourrait facilement résumer en une phrase : "Ces hommes, tous les mêmes". Heureusement, la série est plus fine que ça, et Cathy, plus intelligente aussi. Après sa petite escapade sexuelle avec l'ouvrier de la saison 1, elle est bien placée pour savoir que les hormones et les bas instincts sont incontrôlables et elle a trouvé la parade : offrir à Paul un sextoy, et plus précisément un vagin articificiel de toute beauté. On appelle ça un "sleeve" en anglais. Mes connaissances sur le sujet, vrais ou faux vagins, étant plus que limitées, j'ai dû faire quelques recherches et en français, on appelle donc ça soit "vaginette", sans doute parce que ça rend le truc plus mignon qu'il ne l'est vraiment pas, ou un "fleshlight", ce qui ne sonne pas très français j'en conviens. Vous trouverez également en farfouillant un peu des vidéos pour vous expliquer "how to create a fake vagina". Mais ça ne me regarde plus... La scène de masturbation avec accessoire était très crue, très "Sex & The City". On reconnait bien là Jenny Bicks, qui a travaillé sur les deux séries. 

   La relation entre Sean et Rebecca était à contre-pied cette semaine, puisque plus tendre et romantique. Encore que. Je ne vais pas revenir sur les pieds pourris et le furoncle ! Disons que c'était romantique à leur façon et ça m'a beaucoup plu. Un couple solide est effectivement un couple qui est capable d'accepter et même d'aimer les imperfections, physiques ou non, de l'autre. Ils ont atteint ce stade-là, ce qui est très bon signe pour le futur. Du moins tant que Sean prendra ses comprimés, et on sait bien que ça ne durera pas éternellement... Le seul personnage asexué de l'épisode (Dieu nous en préserve ! Oops, c'est méchant) c'est Andrea, qui a élu domicile chez les Jamison grâce à un tour de passe-passe imaginé par les scénaristes qui est hyper facile et pas très crédible mais c'est le résultat qui compte. Et le résultat, il est simple : plus d'Andrea. Vu qu'elle est actuellement le personnage le plus drôle, on ne peut que s'en réjouir ! Je me délecte toujours autant de la moindre de ses répliques. 

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// Bilan // On peut parler de sexe dans une série "sur" le cancer et, en plus, le faire super bien ! C'est la bonne nouvelle du jour. Merci The Big C

24 juillet 2011

True Blood [4x 03 & 4x 04]

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If You Love Me, Why Am I Dyin'? // I'm Alive And On Fire

5 040 000 tlsp. // 5 100 000 tlsp.

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    Après un retour en fanfare, True Blood ralentit sa montée en puissance en s'éparpillant, comme en saison 3, dans tous les sens. A une différence près : j'ai vraiment le sentiment que tout ou presque va finir par se rejoindre de façon naturelle, ce qui permet d'accepter certains chemins de traverse moins efficaces que d'autres. Et surtout, il ne s'agit plus des vampires contre le reste du monde, mais des vampires contre les sorcières, des vampires contre les fées... Les loups-garous, les shapeshifters et autres créatures vont devoir choisir un camp, comme en temps de guerre. Ces nombreuses perspectives d'associations et de destructions sont enthousiasmantes... pour le futur. En attendant, disons que tout n'est pas passionnant. Crystal et sa bande de clodos ont bien failli gâcher la saison de Jason, mais le malheureux a finalement réussi à s'enfuir. On s'en étonne presque d'ailleurs, puisqu'il n'est pas réputé pour être très futé. J'ai bien aimé le voir se la jouer Tarzan avec les panthères. Mais, surtout, j'ai adoré l'idée de cet espère ce viol collectif dont la victime, pour une fois, n'était pas une femme mais un homme, lui. A quel sauce va-t-il être mangé maintenant ? J'aimerais qu'il rejoigne l'un des "groupes" déjà formé et que l'on évite, à nouveau, de le séparer des autres personnages. Quand on regarde bien, il l'est depuis le début malgré quelques interruptions : avec le Fellowship Of The Sun, avec sa copine de la saison 1 lorsqu"il était accro à la V... Va-t-il se transformer en panthère ? J'imagine que non. Les scénaristes vont bien nous trouver une explication "crédible" à sa non-transformation... Peut-être tout simplement parce qu'il est déjà autre chose ? Simple hypothèse. Autre créature en devenir : le fils d'Arlene et de René. Je commence à me demander si ce dernier n'était pas plus qu'un "simple" tueur raciste. Cela expliquerait pourquoi le Mal aurait pris possession du corps de son enfant. Mais, à ce stade, l'explication la plus simple est que le petit est tout ce qu'il y a de plus normal. On ne peut par contre pas en dire autant de la poupée qui l'accompagne, dont l'histoire doit remonter à plusieurs centaines d'années. Desperate Housewives nous a appris une chose cette saison : une intrigue impliquant une poupée, maléfique ou pas, est forcément ridicule. Et c'est bien ce que je ressens face à cette histoire.

   Le personnage qui m'emballe le plus à l'heure actuelle, ce n'est plus Marnie comme lors des deux premiers épisodes, ses sorts m'ayant déjà lassé, mais le (très) grand Eric Northman qui s'est doté d'une dimension humoristique bienvenue. Alexander Skarsgard a su adopter un timing comique parfait. Son "Sorry" à la fin du troisième épisode lorsque Sookie l'accuse d'avoir tué sa fairy-godmother, accompagné d'un sourire gêné, était délicieusement bon ! Comme prévu, les auteurs ont sorti les gros sabots pour opérer le rapprochement tant attendu entre Eric et Sookie mais tant pis, c'est fun et c'est mignon (façon True Blood j'entends). Sookie est de toute façon déjà grandement troublée puisqu'elle ment effrontément pour la première fois à Bill. Oeil pour oeil, dent pour dent, cela dit. Il l'a trahie, elle a bien raison de se venger. Cela permet d'éloigner encore un peu plus la perspective d'une réconciliation et j'aime ça. Dans le même temps, Alcide est ré-introduit et, malheur, il est retourné avec sa traînée, Debbie. C'est décevant de sa part. Son retour fait quand même plaisir à voir, surtout pour sa proximité avec Sookie. Je la trouve un peu rapide sachant qu'ils ne sont pas cotoyés si longtemps que ça mais il lui a sauvé la vie. Ca rapproche. Je préférerais que leur relation reste telle quelle. Tandis qu'Eric poursuit sa déchéance, le roi Bill gagne en puissance. Jamais le personnage n'aurai été aussi intéressant qu'aujourd'hui. Sa particularité, celle qui fait toute la différence, c'est qu'au contraire d'un Russell Edgington ou d'une Sophie-Anne, il n'est pas -encore- corrompu. Il agit pour le bien de sa communauté, quitte à perdre sa compassion. Il pourrait passer pour la pire des ordures actuellement mais c'est bien plus compliqué que cela : il pense être dans le vrai. Jusqu'où tout cela le conduira-t-il ? 

   Le temps d'une belle scène, il retrouve son instinct protecteur vis à vis de Jessica, laquelle est en train de sombrer malgré sa bonne volonté. On n'échappe pas à qui l'on est vraiment. Tous les vampires le savent, elle va le découvrir. Mais c'est sans doute Hoyt qui sera la plus grande victime de sa découverte. Jessica va-t-elle tomber dans les bras de Jason ? C'est l'impression que j'ai eu pendant un court instant. Ca pourrait ne pas me déplaire à vrai dire, mais ma peine pour Hoyt serait alors immense. Et sans Jessica, il faut bien avouer que le personnage ne vaut pas grand chose. Et on a assez de boulets comme ça à Bon Temps, non ? Regardez Andy Bellefleur. Mais j'étais ravi de faire la rencontre de sa grand-mère, Caroline, incarnée par l'inoubliable Mona de Madame est servie, encore bien vivante du haut de ses 82 ans. J'ai beaucoup aimé l'ironie soudaine de la relation entre Portia et Bill, puisqu'ils sont liés par le sang même si la connexion date de très très longtemps. Autant dire qu'ils ne vont pas résister longtemps à leurs envies malgré l'interdit qui plane. On est dans True Blood de toute façon, qui cela peut-il bien choquer ? Je me demande quand même quel rôle va jouer Portia dans tout ça. Son métier d'avocate sera peut-être important par la suite. On insiste pas mal dessus. Dernier personnage sur qui je n'ai encore rien dit : Sam Merlotte et son frère Tommy. Voilà un duo qui devient de plus en plus énervant plus la série avance. Le retour de Joe Lee n'est pas bon signe, du tout. Sauf s'il venait à tuer Tommy. Le plus probable, c'est que Tommy tue son père. Ce qui serait plutôt pas mal aussi. Ensuite, peut-être, le personnage pourra trouver un intérêt. En parallèle, cette Luna dont Sam est en train de tomber amoureux m'intrigue de plus en plus. Janina Gavankar dégage vraiment quelque chose, que je découvre ici puisque je n'ai pas suivi ses prouesses dans The L Word. On sent bien qu'au fond, elle est mauvaise...

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// Bilan // Sous le charme toujours de cette saison 4 de True Blood, vraisemblablement plus riche et plus complexe que les précédentes. Les intrigues les plus ennuyeuses subsistent malheureusement. Jusqu'à quand ?

23 juillet 2011

Nurse Jackie [3x 03 > 3x 12]

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Saison 3 // 576 ooo tlsp. en moyenne

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   La saison 3 de Nurse Jackie avait mal commencé, comme en témoigne ma critique peu élogieuse des deux premiers épisodes de la saison, et dix épisodes plus tard, le bilan est absolument catastrophique ! Le niveau a dramatiquement chuté et je suis d’autant plus en colère que les téléspectateurs ont encore préféré cette année regarder Nurse Jackie plutôt que United States Of Tara. Résultat : il y en a une qui est renouvelée mais qui ne le mérite pas, d’autant qu’elle n’a déjà plus rien à dire, et l’autre est annulée alors qu’elle était excellente et qu’elle avait sûrement encore de belles histoires à raconter. C’est injuste, incompréhensible et franchement rageant.

    Alors que la saison 2 était très décevante du point de vue de l’héroïne et de sa non-évolution, elle tenait encore la route du coté de la galerie de personnages secondaires malgré quelques ratés (le départ de Momo, l’arrivée de Sam, la petite forme de Zoey…) En cette troisième année, même eux n’ont pas réussi à la sauver. A vrai dire, je crois que je ne regarde plus la série que pour Zoey. Dans le final encore, elle m’a fait éclater de rire avec son cri de cinglée après avoir fait la rencontre des filles de Jackie. Sa folie douce peut sauver une mauvaise scène. La performance de Merritt Wever est à saluer car, à mon avis, c’est elle qui fait 80% du travail, pas les scénaristes. Je suis toujours assez client d’O’Hara mais elle a tout de même été très en retrait cette saison, quasi-uniquement liée à Jackie, sans histoire à elle. Et comme il s’agissait la plupart du temps de les faire se disputer… Mon chouchou, le Dr. Cooper, m’a pas mal déçu. Jusqu’ici, il arrivait encore à me faire rire et je dirais même que ce sont tous ses défauts et tous ses caprices énervants qui le rendaient attachants mais je ne marche plus. Sa réaction suite à la séparation de ses mamans, c’était le summum de la puérilité et de la bêtise, tout comme son mariage soudain, inutile, prévisible et très mal géré scénaristiquement. Bref, je misais tout sur Gloria, ma dernière cartouche mais malheureusement, là encore, ce fut la débandade : entre son combat contre l’obésité qui n’a pas été marrant longtemps et son obsession pour les statuts de la chapelle, je ne sais pas ce qui était le plus mal trouvé. Elle est parvenue à me faire sourire voire rire de temps à autres mais ce n’était pas suffisant. Reste donc Thor, toujours cliché, toujours pas drôle ; Eddie, moins psychopathe donc plus à sa place; et Sam, toujours sans intérêt et les auteurs n’ont même pas cherché à lui en trouver un pour tout dire. Un petit nouveau a tenté de se frayer un chemin dans les derniers épisodes, il avait un certain potentiel, mais apprendre que lui aussi était addict, c’était juste trop. Tous les infirmiers et infirmières de New York sont-ils accros ? 

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   On en vient à cette bonne vieille Jackie qui ne change désespérément pas. Ce n’est même plus la peine d’espérer. J’ai pourtant cru en début de saison que l’on allait se diriger petit à petit vers une sorte de rédemption, ou au moins une tentative. Mais non. Elle reste droite dans ses boîtes, fière de ce qu’elle est et absolument pas motivée à se sortir de l’enfer dans lequel elle est entrée. O’Hara se sera donné du mal pour l’aider mais ça n’aura pas été suffisant. Le pire dans tout ça, c’est que les personnages à être au courant de son addiction sont maintenant plus nombreux mais elle arrive pourtant, encore et toujours, à s’extirper de n’importe quelle situation délicate, que ce soit par son ingéniosité ou grâce aux pirouettes super faciles et pas crédibles du tout imaginées par l’équipe de scénaristes. Que Gloria jette finalement le test d’urine, c’est juste super énervant. Le cas Kevin est encore un autre problème, qui n’a pas su être réglé correctement. Sa rébellion a été de courte durée et son aveu final, sous forme de cliffhanger, était d’une part relativement prévisible grâce à quelques indices pas très discrets disséminés au courts des derniers épisodes, et d’autre part super agaçant puisque Jackie trouve le moyen de se faire passer pour une victime. Alors oui, elle se retrouve du coup dans une situation inédite, où elle est libérée de son mari et d’une certaine pression, qui pourrait déboucher sur une saison 4 enfin différente, mais je me suis déjà fait avoir trois fois, je ne me ferais pas avoir une quatrième fois ! Tout ce que j’ai trouvé d’intéressant et surtout de bien écrit, c’est les quelques passages consacrés à la petite Grace. C’était trop redondant par rapport aux deux premières saisons, certes, mais néanmoins émouvant et traité avec beaucoup de justesse. Edie Falco n’a jamais été aussi bonne que dans ces moments-là. Le reste du temps, elle est en pilotage automatique et on ne peut pas lui en vouloir : on ne lui donne rien de nouveau à jouer ! 

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// Bilan // Nurse Jackie est en train de prendre exactement le même chemin que sa cousine Californication : une première saison accrocheuse puis les suivantes qui ne font que se répéter en rendant, en plus, leurs héros détestables. La série n’est plus vraiment drôle, plus tellement médicale (pas un seul cas ne m’a marqué cette année), quasiment plus émouvante, carrément plus profonde. Elle n’est plus grand-chose, juste l’ombre d’elle-même. Peut-elle encore être sauvée ? Tant que les téléspectateurs continueront à la suivre aussi assidument, je ne vois pas pourquoi les auteurs se remettraient en question. Dès lors, aucune amélioration n’est possible. Il serait préférable que la saison 4 soit la dernière et qu’elle conclut, aussi dignement que possible, cette histoire d’une femme à qui tout pouvait réussir mais qui a préféré tout détruire, toute seule, comme une grande. La vraie vie, pourtant, c’est bien une dramédie. Et prends ça dans les dents Jackie ! 

22 juillet 2011

Tueurs En Séries [Episode du 22 Juillet 2011]

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Au programme cette semaine : Quand les seniors prennent le pouvoir, de Betty White à Cloris Leachman; Dexter est bientôt de retour, le teaser; Teen Wolf est renouvelée et ce n'est pas la seule; le gang de The Big Bang Theory fait son clip, la nouvelle bande-annonce impressionnante de Once Upon A Time, Eric Judor tease sa nouvelle comédie Platane pour Canal +...

 

21 juillet 2011

Marchlands

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5 épisodes // 6 98o ooo tlsp. en moyenne 

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What About ?

Des années 60 à nos jours, trois familles se succèdent dans une même maison. Ces trois générations sont reliées par l'esprit d'une jeune fille mystérieusement disparue dans les sixties...

Who's Who ?

Créée par Stephen Greenhorn (Doctor Who) et David Schulner (The Oaks). Avec Alex Kingston (Urgences, Doctor Who), Shelley Conn (Terra Nova, Mistresses), Dean Andrews (Life On Mars, Ashes To Ashes), Jodie Whittaker, Ellliot Cowan (Lost In Austen)... 

So What ?

Vous le savez peut-être, la pérode télé qui m'excite le plus chaque année est celle se déroulant entre Janvier et Mai lorsque les chaînes américaines développent et choisissent leurs nouvelles séries, et les acteurs qui vont avec (d'où la création du Coming Next). C'est toujours, lors des upfronts, un déchirement de voir certains projets s'arrêter net alors que je fondais beaucoup d'espoir en eux. Ce fut le cas de The Oaks en 2008, rejeté par la FOX, qui ne possédait pas un casting particulièrement alléchant, c'est vrai (y figurait quand même Matthew Morrison, Jeremy Renner, Matt Lanter ou encore Shannon Lucio) mais dont l'idée, surprenante, me séduisait beaucoup sur le papier. Il s'agissait de l'histoire de trois familles vivant à trois époques différentes dans une même demeure... hantée. Si l'histoire de Marchlands est similaire, ce n'est pas un plagiat ni un hasard. L'explication est plus simple que ça : la série anglaise est basée sur ce fameux pilote américain jamais diffusé. C'est une vraie curiosité en soi, une première même peut-être. Mais si The Oaks avait survécu, elle n'aurait certainement pas pris le même chemin que Marchlands. A savoir celui de l'ennui et du grand vide. 

Dire que Marchlands m'a déçu serait un euphémisme. Le premier épisode m'avait accroché car, malgré sa lenteur, il ouvrait pas mal de portes qui semblaient intéressantes et qui promettaient une mini-série en cinq épisodes pleine de charme et de suspense. Puis le second épisode est arrivé, et il ressemblait beaucoup au premier et ainsi de suite jusqu'au dernier qui, lui, n'était pas une copie conforme des précédents puisqu'il offrait une conclusion, simple et décevante, à cette histoire finalement très creuse. Dans un premier temps, passer d'une famille et d'une époque à l'autre est un jeu auquel on se prête volontiers, d'autant qu'elles ont toutes de quoi nous accrocher avec des ambiances opposées mais pas clichées. Mon intérêt s'est assez rapidement porté sur les Maynard car menés par une Alex Kingston toujours impeccable et un Dean Andrews que je ne connaissais pas mais qui a clairement un "truc". Puis, voyant que leur intrigue n'avançait que très péniblement, j'ai reporté mon attention sur Mark et Nisha, le jeune couple qui vient tout juste de s'installer. Puisque Shelley Conn va devenir l'une des stars de l'événement Terra Nova, c'était l'occasion de tâter le terrain si je puis dire. Verdict : elle n'est pas mauvaise mais elle n'a rien de spécial. J'ai donc finalement dû me résoudre à m'intéresser aux Bowen mais l'ambiance lourde et déprimante m'a vite coupé l'envie d'approfondir avec eux. La mort d'un enfant, le drame qui les touche, est un sujet extrêmement difficile à traiter et les scénaristes de la série n'ont visiblement pas jugé pertinent d'en explorer la profondeur. Ils se contentent de montrer une mère brisée, brimée, qui doit composer avec l'austérité de sa belle-famille. Ca tient sur un ou deux épisodes, puis, comme avec tous les autres personnages, faute d'évolution, on s'ennuie profondément en attendant un rebondissement qui n'arrive jamais. Même les éléments qui auraient pu être surprenants sont gâchés par la manière dont ils sont amenés.  

Marchlands possède évidemment un aspect fantastique puisque la vraie héroine de l'histoire est cette enfant morte, Alice Bowen, qui hante toujours la maison des décennies plus tard. Elle s'amuse donc à faire peur aux habitants, sans que l'on sache vraiment pourquoi. Elle se lie d'amitié imaginaire avec une enfant, que ses parents prennent pour une folle pendant quatre épisodes. C'est agaçant, c'est long, c'est sans intérêt. La gamine facétieuse fait la même chose avec le jeune couple, ce qui signifie, en gros, faire craquer les marches de l'escalier en bois et ouvrir le robinet d'eau. Passionnant. A aucun moment un frisson ne peut nous envahir puisque la mise en scène est bien trop policée pour ça. A aucun moment, passé les deux premiers épisodes, on ne se pose vraiment des questions sur les circonstances mystèrieuses de la mort de l'enfant. Non, ce que les auteurs veulent apparemment raconter, c'est simplement des situations familiales ancrées dans des contextes temporels et sociaux différents, le reste n'est qu'apparat. Ils sont donc passés à coté de leur sujet et à coté des attentes du public, en tous cas des miennes. Et je ne demandais pourtant pas grand chose... Ma frustration de n'avoir jamais pu voir le pilote de The Oaks reste donc intacte et c'est sans doute mieux comme ça.

20 juillet 2011

True Blood [4x 01& 4x 02]

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She's Not There (Season Premiere) // You Smell Like Dinner

5 42o ooo tlsp // 2 9oo ooo tlsp.

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    La saison 4 de True Blood ne pouvait pas mieux commencer ! J’en suis le premier étonné mais oui, je peux le dire : j’ai aimé ce premier épisode, et j’ai également apprécié le second. Ils étaient très denses, ils ont bouleversé l’ordre établi et ils m’ont touché aussi de temps à autres. J’ai d’abord eu la très étrange sensation de retrouver des personnages que je n’avais plus vus depuis longtemps et qui m’avaient manqués alors que, techniquement, j’ai fini la saison 3 il y a seulement trois jours. Peut-être est-ce dû à ce bond dans le temps, une technique souvent utilisée mais rarement maîtrisée, qui m’a paru ici une excellente idée, particulièrement bien amenée. L’année qui s’est écoulée entre la saison 3 et la saison 4 pour nous correspond à l’année passée sans Sookie pour les habitants de Bon Temps. Mais pour tout dire, il ne s’est pas passé tant de choses que ça en son absence, pour chacun d’entre eux. On nous évite juste quelques pénibles passages inévitables, comme l’accouchement d’Arlene par exemple ou toutes les étapes de formation de Jason jusqu’à ce qu’il devienne officiellement shérif. Le bébé est né et n’est pas très net, à moins que l’esprit malade de la rousse ne lui joue des tours ; et le toyboy à l’accent ridicule porte l’uniforme comme personne. Il se paie même le luxe d’aider Andy Bellefleur, devenu accro à la V. J’ai bon espoir que ce dernier ne termine pas la saison vivant, plus que jamais. Ou alors c’est un boulet que l’on traînera jusqu’au bout…

    J’ai apprécié les quelques passages introduisant le monde des fées lors de la saison précédente et c’est définitivement un univers que j’espérais voir exploré plus en profondeur. Je ne suis pas certain que l’on y retourne de sitôt, mais la dizaine de minutes qui lui a été consacré dans le premier épisode a été passionnante et fascinante. Cela dit, je n’avais plus vraiment l’impression d’être devant True Blood mais face à « Harry Potter » meets « The Walking Dead ». La production a mis les moyens, même si on reste avec un budget de télévision évidemment. Soudain, la série paraissait moins kitsch. Un répit de courte durée. De nombreuses questions sont posées sur les origines de Sookie et de ses comparses et surtout sur la survie de cette espèce apparemment en voie d’extinction à cause des vampires, et j’espère que des réponses seront données. La seule chose qui me dérange en fait, c’est que cela me paraît vraiment trop déconnecté du reste pour pouvoir prendre un jour une place prépondérante. Alors que la nouvelle grosse intrigue consacrée à la sorcellerie trouve tout de suite un sens.

    En premier lieu parce que Lafayette, Jesus et peut-être même bientôt Tara y sont impliqués bon gré mal gré ; et ensuite parce que ces sorciers-là, à leur faible niveau, semblent avoir beaucoup d’emprise sur Eric. Ce qui signifie donc que des sorciers plus expérimentés pourraient être extrêmement dangereux. Je suis rarement fan de tout ce qui touche à la magie noir mais je sens que je pourrais y adhérer cette fois-ci. Il faut dire que Fiona Shaw, en maîtresse du cercle, est particulièrement convaincante, à la fois drôle et effrayante. Elle est, pour le moment, le seul nouveau personnage qui sort véritablement du lot. Mais la future nouvelle petite amie de Sam se défend bien, avec des arguments qu’elle n’a pas mis longtemps à dévoiler. Je ne parle pas seulement de ses seins, et de son corps parfait en général, mais aussi de sa monstruosité à elle. Elle n’est pas un shapeshifter, elle est encore plus puissante que ça puisqu’elle peut prendre une apparence humaine aussi, pas seulement animale. Arrêtez-moi si j’ai mal compris… Le barman semble s’être enfin entiché d’une femme digne de ce nom ! Et il a oublié Tara. Laquelle l’a oublié dans… les bras d’autres femmes. Une Tara lesbienne, quand on y pense, après toutes ses déceptions avec les hommes, c’est la suite logique. Mais ça ne durera sûrement pas. J’ai toujours beaucoup aimé ce personnage, je le précise à chaque review et je le répète encore, mais la saison 3 l’avait trop abîmée. Elle semble enfin avoir séché ses larmes et son nouveau ‘elle’ m’inspire. Je ne peux pas en dire autant de Jason. Il est ma seule véritable déception de ces deux premiers épisodes, essentiellement à cause de Crystal et sa bande, dont j’aurais préféré que l’histoire s’achève silencieusement pendant l’année que l’on a ratée. Une brève explication aurait fait l’affaire…

    Si les vampires se font peu à peu grignoter l’antenne par les autres créatures du show, ils n’en restent pas moins le moteur. Eric a bien failli se faire devancer par Bill dans l’intérêt qu’il représente, l’horrible ex-fiancé de Sookie ayant mis, il faut bien le reconnaître, le paquet pour se distinguer. Heureusement, la fin du second épisode vient réparer ce terrible constat. Cela étant dit, je ne suis pas certain d’avoir bien saisi ce qui lui était arrivé : se la joue-t-il à la Angel, genre je suis toujours vampire mais j’ai retrouvé mon âme (ce qui faciliterait grandement un rapprochement avec Sookie…) ou a-t-il simplement oublié qu’il était un vampire et doit donc réapprendre à vivre dans son corps (ce qui serait assez ennuyeux a priori) ? La première solution a beau être un peu facile, elle me séduit (genre beaucoup beaucoup). Bill assume de plus en plus son statut de grosse enflure, ce qui le rend tout de suite plus intéressant, moins tiède. Je ne m’attendais pas à le voir devenir Roi de Louisiane, et surtout pas qu’il détrône aussi facilement la Reine. Nous voilà donc privés définitivement du talent de Evan Rachel Wood, sous-exploitée jusqu’au bout. Mais une nouvelle ère s’ouvre, en compagnie de Nan Flanagan. J’aime l’idée qu’un personnage resté dans l’ombre depuis le début de la série prenne tout à coup une telle importance. Ca donne l’impression, à tort ou à raison, que tout a été finement pensé et j’adore ça. Je terminerai par Jessica et Hoyt, dont je suis heureux de l’évolution. Ils s’engueulent, mais ils s’aiment. C’est actuellement le couple le plus « normal » de la série en somme. Les attirances de Jessica pour le sang des autres hommes, c’est déjà plus difficile à… avaler mais n’est-ce finalement pas… humain ?

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// Bilan // Il ne faudrait pas que le reste de la saison 4 de True Blood soit aussi bonne que ces deux premiers épisodes, je risquerais d’en devenir fan et je ne veux pas. J’ai tenu bon jusqu’ici…

19 juillet 2011

Weeds [7x 01 & 7x 02]

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 Bags (Season Premiere) // From Trauma Cometh Something

1 19o ooo tlsp. // 62o ooo tlsp.

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   Weeds inaugure sa septième saison (oui, déjà) avec une scène mémorable très drôle et d’une facilité déconcertante qui permet à notre Nancy adorée de quitter la prison dans laquelle elle est maintenant enfermée depuis trois ans pour New York et un centre de réhabilitation, nouveau lieu de ses futures frasques à base de bombes et, très certainement, d’herbes. La dramédie nous revient comme elle nous avait quitté, malgré le bon dans le temps, avec tous les défauts qui la caractérisent (goût prononcé pour l’over the top et les résolutions faciles) et toutes ses qualités aussi (une Mary-Louise Parker parfaite, des rebondissements rock’n’roll et surprenants, des délires à la pelle…) Weeds n’a pas changé mais elle a su constamment évolué en prenant des risques et en changeant de décors. Si bien que je voyais cette saison comme la dernière avant qu’elle ne commence et je ne suis plus tout à fait certain après avoir visionné ces deux épisodes qu’il soit judicieux de dire adieu aux Botwin cette annnée. Ils ont encore beaucoup d’aventures à nous raconter…

   Le Season Premiere est évidemment très introductif, puisqu’il a pour mission de nous présenter ce que sont devenus nos héros pendant les trois ans que nous n’avons pas passés avec eux. Les scénaristes n’ont pas tellement le temps d’approfondir mais fournissent tout de même un panorama crédible (pour du Weeds) des situations de chacun. Ainsi, les bras cassés de Nancy sont restés à Copenhague tout de ce temps. Silas est devenu mannequin, Shane marionnettiste, Andy guide touristique avec des aspirations politiques et Doug… est resté Doug. Je pensais qu’on était débarrassé de lui mais non. Il est encore et toujours là. C’est la seule mauvaise nouvelle de cet épisode. Le plus étonnant dans l’affaire, c’est la relation amoureuse de Shane avec une femme plus âgée, et visiblement hystérique. C’est toujours très difficile de le voir autrement que comme le pré-ado qui se fait expliquer les meilleures techniques de masturbation par son oncle. Alexander Gould a beau avoir grandi, littéralement, et s’être laissé poussé la barbe, il fait toujours jeune et je ne l’imagine absolument au lit avec une femme. Mais passons. C’est dans l’absurdité que Weeds est la plus convaincante après tout !

   Quant à Nancy, on ne saura pas grand-chose de son passage en prison, si ce n’est qu’il ne l’a pas traumatisée, ce dont on se serait douté puisque tel un caméléon, elle sait s’adapter à toutes les situations ; et qu’elle y a vécu une histoire d’amour avec sa compagne de cellule, mais il semblerait que ce soit plus pour tromper l’ennui et préparer son plan post-prison qu’elle s’y soit attachée. A la fin de l’épisode, les scénaristes ont atteint leur objectif : Nancy est libre, et pas seulement parce qu’elle n’est plus enfermée entre quatre murs, aussi et surtout parce qu’elle apprend la mort d’Esteban. C’est un grand soulagement pour tout le monde mais, de mon coté, un doute subsiste quand même quant à la véracité de cette information. On ne présente aucune preuve à Nancy, elle ne cherche elle-même pas vraiment de confirmation… C’est un peu louche, mais j’espère me tromper, la série a besoin de nouveaux dangers. Le second épisode n’en créera pas vraiment de nouveau, si ce n’est que Nancy a déjà su s’attirer pas mal d’emmerdes, à la fois auprès de celui qui s’occupe de son centre de réinsertion, un personnage qui aime parler en rimes et qui devrait nous faire marrer un moment, mais aussi vis-à-vis du frère de sa petite amie de prison, qui fait du trafic de grenades et avec qui elle devrait logiquement s’acoquiner incessamment sous peu. Nancy restant toujours Nancy. Sinon, sa nouvelle copine de chambrée tarée et obsédée nous promet des moments savoureux, surtout en compagnie d’Andy. Il a trouvé un nouveau joujou ! Les aventures de Silas au pays de la mode new yorkaise s’annoncent moins délirantes mais j’ai beaucoup aimé sa scène dans le bureau d’une ponte du mannequinat, parce qu’elle était émouvante et que j’ai trouvé Hunter Parrish très juste. L’acteur a vraiment su faire évoluer son jeu. L’autre séquence émotion implique Nancy, sa sœur et le petit Stevie qui a grandi et qui appelle sa mère « tata ». Dur.

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// Bilan // L’état de grâce dans lequel Weeds se trouve depuis la saison 6 semble vouloir perdurer. Les scénaristes ont trouvé un nouveau terrain de jeu prometteur qui donne le sentiment que Nancy et sa bande n’ont vraiment pas dis leur dernier mot ! Voilà une série qui ne subit pas les affres du temps, sans doute parce qu’elle a toujours su se renouveler sans jamais se trahir.

18 juillet 2011

Happily Divorced [Pilot]

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Pilot // 2 41o ooo tlsp.

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What About ?

Une femme d'âge mûr demande le divorce lorsqu'elle découvre que son mari est gay. La voilà alors de retour dans le petit monde des rendez-vous galants et des ex envahissants...

Who's Who ?

Comédie créée et produite par Fran Drescher et Peter Marc Jacobson. Avec Fran Drescher (Une nounou d'enfer, Du coté de chez Fran), John Michael Higgins (Kath & Kim), D.W. Moffett (Friday Night Lights, Hidden Palms), Tichina Arnold (Martin, Tout le monde déteste Chris)...

So What ?

   J'aurais voulu adorer Happily Divorced, tout comme je suis fana de Hot In Cleveland, mais je crois que Fran Drescher n'est pas assez forte pour battre à elle toute seule Betty White, Valerie Bertinelli, Jane Leeves et Wendie Malick réunies ! Elle est pourtant l'unique attrait de cette nouvelle sitcom multi-caméra des plus classiques, lancée par la chaîne TV Land. La forme ne me dérange pas, le problème ne vient vraiment pas de là. L'histoire de base non plus. Elle est d'ailleurs inspirée de la vraie vie de l'actrice, qui s'est rendue compte sur le tard de l'homosexualité de son mari, ici coproducteur de la série avec qui elle est restée amie. Non, le vrai problème vient de l'écriture des dialogues. Ils ne sont pas seulement prévisibles, ils sont surtout pauvres, très pauvres. Jackpot : on ne rit pas ! Fran a beau s'en donner à coeur joie, et ça se voit, ça ne suffit clairement pas cette fois-ci. Toutes les répliques et toutes les tentatives de blagues sont liées à l'homosexualité du mari et à la bêtise de sa femme, qui ne s'en est jamais rendue compte malgré des signes plus qu'évidents. Et comme c'est partie, j'ai bien l'impression que ce ne sera pas le cas uniquement dans le pilote mais dans tous les épisodes ! Le seul point rassurant dans tout ça, c'est que John Michael Higgins n'en fait pas trop et évite de basculer dans la caricature facile. Il ne se transforme pas tout à coup en Zaza Napoli: le pire est évité !

   Happily Divorced m'a rendu nostalgique d'Une Nounou d'enfer. Ce n'était pas la sitcom du siècle mais qui regardait M6 dans les années 90 connaît forcément tous les épisodes par coeur. La petite bande était attachante, Fran Drescher en faisait des caisses mais ça passait toujours bien et puis les querelles entre C.C Babcock et Niles sont et resteront cultes. Ici, tous les personnages secondaires sont insipides. Il n'y en a que pour Fran. La même erreur avait été faite avec Du coté de chez Fran (Living With Fran en V.O.) sur la WB il y a quelques années mais cela ne leur a visiblement pas servi de leçon. Où est la mère gloutonne ? Où sont Marty et sa perruque ? Et la démarche chaloupée de Grand-Mère Yetta ? Et puis cette idiote de Val, bon sang ! Où est-elle ? Happily Divorced manque également d'enjeux. Bien sûr que dans Une nounou d'enfer l'évolution de la relation entre Fran et M. Sheffield était prévisible mais elle réussissait quand même à nous tenir en haleine. Puis il y avait une vraie folie dans tout ça, un goût assumé et largement moqué du kitsch... Bref, rien ne vaudra jamais The Nanny, il faudra se faire une raison et se repasser les vieux épisodes en boucle, même s'ils ont pris un sacré coup de vieux visuellement. L'humour, lui, est toujours aussi efficace, même après 15 visionnages.

17 juillet 2011

True Blood [Saison 3]

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Saison 3 // 4 97o ooo tlsp. en moyenne

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    Définitivement, je crois que je suis incapable de choisir entre ma répulsion et mon attraction pour True Blood. J’aime autant cette série que je la déteste. Elle a beau me fasciner par bien des aspects, elle m’ennuie aussi souvent et m’agace. J’avais accordé deux étoiles à la saison 1, deux étoiles à saison 2 et il en sera de même pour la saison 3. Pour la jouer très schématique : j’ai trouvé les 4 premiers épisodes tout juste passables, les 4 suivants bons voire très bons et les 4 derniers mauvais, en particulier le final qui était particulièrement médiocre, sans véritables enjeux. C’est de toute façon devenu une tradition désormais : True Blood ne sait pas plus ouvrir ses saisons que les clôturer. Et au milieu coule une rivière de sang…

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    Le plus gros pêché des scénaristes est d’avoir voulu introduire trop de nouveaux personnages alors que la série en comptait déjà beaucoup, dont une bonne partie était largement sous-exploitée. Cela dit, la roue tourne. Lafayette, relativement transparent en saison 2 une fois sa libération de la cave d’Eric, a bénéficié d’une plus grande exposition cette saison même si on l’a très peu vu interagir avec le reste de la bande. Il s’est amouraché de l’infirmier de sa mère (Alfre Woodward n’était pas assez présente) et a enfin eu droit à une romance digne de ce nom. J’ai beaucoup aimé le traitement sobre et réaliste dont ils ont bénéficié. On peut même parler de pudeur, ce qui est la chose la moins répandue dans les rues malfamées de Bon Temps. Un baiser a suffit. Pas de scène de sexe bestiale qui aurait été inutile. Un peu comme si Alan Ball s’amusait à renverser les clichés : les hétéros de la série sont montrés sous un jour très libertin tandis que les homosexuels s’unissent dans la simplicité (et hors-champ). Un joli pied de nez ! True Blood n’en reste pas moins l’une des séries les plus gays de l’histoire ! Le must, c’est que le couple aura même permis d’amener un nouveau pan de l’histoire, que j’imagine important en saison 4 : l’arrivée des sorciers et sorcières dans le village déjà bien possédé par les esprits et les créatures en tous genres. Du renouveau ne fera pas de mal car cette saison a fait énormément de surplace du coté des vampires, et n’a pas accordé beaucoup d’attention aux loups-garous. Leur nouveau représentant, le body-buildé Alcide, est resté très discret pour le moment. Si sa destinée n’est que de prendre la place de Bill dans le cœur de Sookie, alors ce sera une grande déception. A ce propos, ne comptez pas sur moi pour déblatérer des heures durant sur le couple maudit de la série. C’est, en gros, ce que j’aime le moins dans la série. Et ce n’est pas la faute de Sookie, que je n’arrive toujours pas à détester, bien au contraire, mais celle de Bill, qui ne me procure strictement aucune émotion. Il me laisse profondément indifférent. Leur nouvelle rupture m’est donc bien égale. Et j’aime beaucoup la manière dont Sookie se rebelle dans le dernier épisode, même face à Eric. Si seulement elle pouvait dire vrai et ne plus jamais laisser Bill entrer dans sa vie… Sur le fait que Sookie soit une fée, je n’ai pas grand-chose à dire. J’aurais préféré que l’on n’explique jamais son don mais on ouvre là une porte sur une autre dimension qui me semble plus que prometteuse. Le pays des fées. Ca laisse songeur. Ca pourrait paraître parfaitement ridicule mais rien ne l’est jamais vraiment dans True Blood, puisque tout est assumé et jusqu’au bout. On n’est donc plus à une folie près. Concernant le cliffhanger autour de la vaste supercherie orchestrée par Bill, je suis partagé : je trouve l’idée géniale et curieusement crédible mais de là à vouloir en faire LE rebondissement qui nous donne envie de revenir en saison 4…

   Eric est clairement LE personnage de la série qui a le mieux évolué depuis ses premières apparitions. Il fait maintenant partie des indispensables et je suis fan de sa relation avec Pam, qui a trouvé ici une dimension émotionnelle que je ne soupçonnais pas. Je regrette tout de même qu’elle ne possède pas une histoire à elle, déconnectée d’Eric. Ca viendra peut-être… Mr. Northman s’est tout de même fait piquer la vedette par un vampire moins cérébral mais bien plus spectaculaire : le fameux Russell Edington. Denis O’Hare a délivré une performance exceptionnelle et je le soupçonne d’être allé au-delà encore des espérances de l’équipe. Du très bon travail en somme. En revanche, j’aimerais vraiment qu’il ne revienne plus jamais, afin de le laisser intact. Mais je ne me fais pas d’illusions. Avec leurs gros sabots, les scénaristes nous ont bien fait comprendre qu’on le reverrait très vite. Dans le même genre, le Franklin qui a terrorisé Tara dans la première partie de la saison a offert d’excellentes scènes, de celles que l’on ne peut que trouver dans cette série et nulle part ailleurs. Son explosion finale était fidèle au personnage : il ne pouvait que terminer dans cet état. Tara a donc bien commencé la saison si je puis dire, elle l’a bien terminée aussi grâce à une fuite finale qui ne devrait pas durer bien longtemps, mais entre les deux, mon Dieu, j’ai cru que j’allais lui faire avaler ses glandes lacrymales. C’était absolument insupportable de la voir dans cet état de dépression avancée. Je l’aimais beaucoup Tara en saison 1 et je l’ai toujours défendu mais trop, c’est trop. Les auteurs l’ont trop malmené. Il devient urgent de la laisser se reposer en saison 4, en emmerdant quelqu’un d’autre en attendant. Ce n’est pas comme si les candidats se bousculaient… Tiens, Arlene et son bébé maléfique, ça vaudrait pas le coup de s’y attarder plus longuement ? Pondre une vraie bonne histoire à Sam, ce serait pas mal non plus. La rencontre avec ses parents n’a pas atteint, à mon sens, tous ses objectifs. Mais il y a eu des confrontations intéressantes et j’ai aimé le voir prendre davantage sa vie en main. Son frère est un petit merdeux bon à claquer mais il apporte son petit plus. Jason ? Pauvre Jason. Ses pitreries auprès de Bellefleur m’ont amusé deux minutes mais c’est vite devenu lourd. Cela dit, ce n’était rien à coté de ce qu’il nous a fait subir avec sa nouvelle copine. Une redite des saisons précédentes mais en compagnie d’un personnage encore moins intéressant, et je ne parle même pas de sa famille de boulets. A jeter de bout en bout ! Il ne me reste donc plus qu’à parler de Jessica, mon personnage préféré de la série aujourd’hui mais qui a été malheureusement sous-exploité en saison 3. Elle forme avec Hoyt le couple le plus touchant et le plus « vrai » de la série. Comme avec Lafayette, la sobriété domine et le résultat est juste super mignon. La mère de Hoyt me fait bien délirer par ailleurs mais elle était en petite forme cette année. Je compte sur elle et son fusil pour faire du grabuge.

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// Bilan // J’ai presque envie de faire un copie-coller de mon bilan de la saison 2 car, pour la saison 3, il est identique et je crois même qu’il ferait un parfait bilan de la série dans son ensemble. Je trouve True Blood constante dans ses imperfections et ses réussites. Elle est toujours un objet télévisuel étrange et fascinant, nerveux et lent, paradoxal, qu’on ne se lasse pas de contempler, qu’on ne peut pas s’empêcher de critiquer, qui laisse toujours un sentiment d’inachevé, qui est plus boursouflé que jamais… La saison 3 de True Blood n’est pas parvenue à étancher ma soif mais tant que le sang coulera, je le lécherai avec les doigts.

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