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Des News En Séries, Le Blog
7 juillet 2011

Saison 2011/2012 - Dramas] 4- Smash

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What ?

Des personnes d'horizon divers s'unissent pour créer un spectacle musical à Broadway basé sur la vie de Marilyn Monroe. L'occasion de découvrir la mise en place et les coulisses d'un événement d'une telle ampleur. Entre une productrice peu commode et les castings, le parcours du combattant commence...

Who ?

Créée par Theresa Rebeck (New York Police Blues, Canterbury's Law, Catwoman). Avec Debra Messing (Will & Grace, The Starter Wife), Jack Davenport (FlashForward), Anjelica Huston (La Famille Adams), Katharine McPhee (American Idol), Megan Hilty, Christian Borle...

Where ?

NBC. 

When ?

Dès la mi-saison, après la seconde saison de The Voice.

Why ?

Parce que la promesse d'un "Glee" plus adulte, sous-entendu avec de vraies intrigues, des choix de chansons judicieux mais peut-être aussi moins de fun, est diablement tentante. Parce que Debra Messing est vraiment une excellente actrice, extraordinaire dans la comédie, mais qu'il lui reste à faire ses preuves dans un registre plus dramatique. Parce que Katharine McPhee aurait pu devenir une grande star à l'époque d'American Idol, dont elle a remporté la 5ème saison, mais qu'elle est un peu passée à coté de son destin comme tant d'autres. C'est une seconde chance que j'aimerais la voir pleinement saisir. Parce que pour la première fois de sa carrière, Anjelica Huston sera régulière dans une série. C'est l'occasion de la redécouvrir. Parce que Spielberg est à la production (ce qui devient une habitude tant il fourmille de projets en télé) et qu'il aurait été très impliqué cette fois-ci sur le développement du pilote. Parce que NBC tient peut-être là sa revanche sur plusieurs années de galère. Le succès surprise de The Voice (fort sympathique télé-crochet au demeurant) est un signe encourageant pour la série, qui bénéficiera en plus de son lead-in. Parce que TF1 l'a achetée. Ce n'est pas un argument à vrai dire mais je ne savais pas où le placer ! Reste à savoir ce qu'elle va bien pouvoir en faire...

Why Not ?

Parce que NBC tente d'avoir son "Glee" à elle et la démarche en elle-même, bien que compréhensible commercialement, est assez déplorable dans le fond. C'est comme ça que l'on se retrouve avec des tas de séries qui se ressemblent trop, en cas de succès. Parce que les producteurs ont décidé de faire le pari de "la chanson originale". C'est assez culotté mais est-ce bien raisonnable ? Je crains que le public n'y soit pas réceptif, aussi bonnes soient les créations en question. Et si elles sont trop calibrées pour marcher, elles ne colleront pas vraiment avec l'aura prestigieuse que NBC tente clairement d'installer autour de la série.

How ?

What About You ?

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18 mars 2011

Tueurs En Séries [Episode du 18 Mars 2011]

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Au programme cette semaine : Sarah Shahi vient présenter Facing Kate (Fairly Legal en VO), le dessinateur du comics The Walking Dead vient parler de la série, les photos des tournages des pilotes les plus attendus (Charlie's Angels, 17th Precinct...), la date du départ de Steve Carrel de The Office, Terra Nova repoussée, The Kennedys sur France 3...

17 mai 2011

Happy Endings [Pilot & 1x 02]

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Pilot // The Quicksand Girlfriend

7 3oo ooo tlsp. // 5 7oo ooo tlsp.

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What About ?

Comment un groupe d'amis peut-il résister à la séparation de deux d'entre eux le jour de leur mariage au pied de l'autel ? Alex et Dave avaient tout du couple parfait, et pourtant...

Who's Who ?

 Comédie créée par David Caspe. Avec Zachary Knighton (FlashForward), Elisha Cuthbert (24), Eliza Coupe (Scrubs), Damon Wayans Jr. (Ma Famille d'abord), Adam Pally, Casey Wilson...

So What ?

 Chaque année, je m'insurge lorsque de nombreux internautes critiquent les pilotes de comédies commandés par les chaînes, râlant que les pitchs ne sont pas originaux. Bah oui, ça m'énerve, parce que quand on regarde bien, les sitcoms les plus drôles et les plus connues à travers le monde n'avaient pas forcément des pitchs originaux non plus. Le meilleur exemple, c'est quand même Friends ! "Six amis célibataires cherchent l'amour à New York en se serrant les coudes". Wouahou. Certains rétorqueront que Friends était la première à le faire. Faux ! Cheers, 10 ans plus tôt, c'était exactement la même chose. Et plus tard, How I Met Your Mother a également prouvé qu'on pouvait partir d'une base classique pour offrir du neuf. Tout ça pour dire que pour qu'une sitcom soit réussie, il ne lui faut pas nécessairement une idée de départ originale mais des personnages bien écrits et drôles et surtout, que le directeur du casting fasse du bon boulot ! Reste ensuite l'inconnue déterminante : y'aura-t-il une alchimie de groupe ?

Le pitch d'Happy Endings est relativement commun, malgré le prétexte du mariage raté qui n'aura plus de conséquences d'ici à la fin de la première saison, mais la sitcom réussit, à mon sens, là où ses consoeurs Perfect Couples et Traffic Light ont échoué cette saison : provoquer... l'hilarité ? Non, je n'ai pas ri comme un fou jusqu'à l'étouffement devant les premiers épisodes mais j'ai beaucoup souri, un peu ri, et je suis surtout resté admiratif devant les dialogues qui n'étaient pas faciles. Les blagues ne se sentaient pas venir à des kilomètres à la ronde, globalement, et c'est déjà une grande réussite en soi. Et puis il y a ces individualités amusantes qui forment un groupe cohérent et attachant. Mon petit coup de coeur va à Penny, de loin celle qui m'a fait le plus rire. Elle est un peu la caricature de la célibataire loseuse pas très jolie mais qui ne se laisse pas abattre (longtemps). Le duo qu'elle forme avec Max, le "gay" de la bande fonctionne à merveille, surtout quand elle cherche à le remplacer, en vain. Max justement, est tout sauf une caricature. Il est l'inverse de la caricature de l'homosexuel habituel dans les comédies. A vrai dire, sans ses remarques sur les hommes, il pourrait très bien passer pour un hétéro. Il est limite pas crédible en homo mais c'est ce qui fait toute son orginalité. Fallait y penser ! En plus, dans les grandes "comédies d'amis" jusqu'ici, il n'y avait pas d'homo (Will & Grace exceptée évidemment). Sans doute parce que ça réduisait les possibilités de romances entre les personnages. Dave, qui est un peu le héros, dans le pilote en tous cas, me plait bien. Je suis ravi de découvrir Zachary Knighton dans un autre registre après FlashForward, et je crois que la comédie lui sied mieux. On le sent plus dans son élément. Brad est le dumbass du groupe, pas le personnage que je préfère d'office mais qui peut être amusant à l'occasion. Les deux blondes ? Pas encore réussi à cerner leurs personnalités respectives mais Alex, je ne l'aime pas beaucoup. Elle n'a pas le rôle le plus facile il faut dire puisque c'est elle qui a abandonné Dave...

Je comprends pourquoi ABC a choisi de renouveler Happy Endings pour une saison 2 alors que ses scores d'audience ne sont pas fameux. Elle a du potentiel et elle mérite bien une deuxième chance, qu'elle aura certainement beaucoup de mal à saisir, certes. De toutes les nouvelles comédies lancées cette année, elle est à mon sens la meilleure après Raising Hope, dans un style très différent. On se demande pourquoi elle a débuté en dernier d'ailleurs...

4 juin 2011

Love Bites [Pilot]

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Firsts (Series Premiere) // 2 64o ooo tlsp.

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What About ?

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Who's Who ?

 Créée par Cindy Chupack (Sex & The City, Men In Trees). Avec Becki Newton (Ugly Betty) et Greg Grunberg (Felicity, Heroes), et les participations de Krysten Ritter, Jennifer Love Hewitt, Lindsay Price, Pamela Adlon, Kyle Howard, David Giuntoli...

 So What ?

 Love Bites est un OTNI (Objet Télévisuel Non Identifié), au destin bouleversé. D'abord prévue pour la rentrée 2010 sur NBC dans la case post-sitcoms du jeudi à 22h, elle a été repoussée une première fois en raison de la grossesse de Becki Newton, l'actrice étant censée incarner une vierge. Alors prévue en mi-saison, toujours dans la même case, la série doit faire face à deux nouveaux rebondissements : la créatrice et productrice doit quitter ses fonctions pour des raisons personnelles et Jordana Spiro, la co-star, est bloquée sur My Boys, la sitcom qui l'a révélée et dont l'annulation n'est toujours pas décidée (elle sera annulée quelques semaines plus tard). Toute l'histoire doit alors être repensée. L'héroïne devient enceinte et mère-porteuse de sa propre soeur et... c'est tout. NBC, sentant le carnage arriver, réduit sa commande d'épisodes passant de 13 à 9 et repousse à nouveau la diffusion à une date indéterminée. J'ai longtemps cru que la série ne serait jamais diffusée, la chaîne ayant un passif en la matière (The Single Tables et Day One notamment). Elle décide finalement de la proposer pendant l'été dans la même case que prévue à l'origine, sauf que Love Bites se retrouve non pas avec des inédits en lead-in mais avec des rediffusions. Le signal est clair : on diffuse la série parce qu'on l'a payée mais on fait tout pour qu'elle ne puisse pas obtenir de saison 2. De toute façon, toute l'équipe créatrive et le casting sont déjà passés à autre chose... A vrai dire, elle aurait à mon avis dû être pensée, dès le départ, comme une série d'été. Elle est donc à sa place, finalement.

 Si je n'ai pas donné de synopsis à la série au début de cet article, c'est parce qu'elle n'en a pas vraiment. On peut parler d'anthologie, comme cela se faisait beaucoup il y a 30-40 ans à la télévision américaine, mais ce serait faux. On en est pas loin, certes, mais elle ne répond pas à la définition exacte du genre : "série dont chaque épisode constitue une histoire complète. Il n'y a pas de personnages récurrents et la trame des histoires suit un thème bien spécifique. Seul le narrateur ou la voix du narrateur sont des éléments itératifs de la construction d'une anthologie." Ici, il n'y a pas de narrateur mais bien une héroïne, qui intervient plus ou moins dans les histoires, mais plus que moins quand même; il n'y a pas une vignette par épisode mais trois; et chaque épisode suit bien un thème spécifique mais, dans ce pilote, c'est celui des premières fois et c'est franchement tiré par les cheveux tout en étant... original. On évoque une fausse première fois, un premier vrai orgasme et la presque réalisation d'un "premier" fantasme. Je suis ressorti de cette première collection charmé mais pas totalement convaincu.

 On reconnaît d'abord clairement le talent de Cindy Chupack pour traiter des relations amoureuses de façon moderne et rythmée. Cependant, les trois histoires ne se valent pas et la deuxième est franchement moins réussie que les autres. Elle bascule même dans le ridicule à une ou une deux reprises. Mais elle est aussi celle qui met le plus en exergue un des gros problèmes de Love Bites : ce n'est pas une série de network mais une série du câble. Là, elle aurait le loisir d'aller jusqu'au bout des choses, sans se contenter de suggérer. Je pense surtout au godemichet dont on parle, que l'on entend même vibrer mais que l'on ne voit jamais. Et, plus généralement, à chaque fois que la série tentera de parler de sexe, elle ne pourra rien montrer. Imaginer Sex & The City sans les parties de jambes en l'air endiablées de Samantha ! L'histoire qui m'a le plus plu est sans aucun doute celle de la vraie-fausse Jennifer Love Hewitt. C'était un peu trop long à se mettre en place mais franchement amusant. Autres bons points : tous ces acteurs connus ou moins connus que l'on prend plaisir à redécouvrir; une bande-son très actuelle; un (vrai) générique bien sympathique; et des allers-retours aux quatre coins des Etats-Unis, ici entre New York, Los Angeles et San Francisco. J'espère que les prochains épisodes s'aventureront aussi dans des plus petites villes. Outre le concept bancal, le plus gros point négatif est la présence plus que limitée de la délicieuse Becki Newton. Franchement, pour si peu, elle aurait pu tourner alors qu'elle était enceinte et la production n'aurait eu aucun retard ! Entre autres points négatifs, je dirais que le concept même de l'anthologie ne permet pas réellement de s'attacher aux personnages, il faut alors que l'histoire soit vraiment forte ou drôle pour nous tenir en haleine, et ce n'est pas toujours le cas dans ce premier épisode.

Love Bites n'est pas la catastrophe annoncée, elle est même assez sympathique dans la forme et légère comme une brise d'été dans le fond. Je prendrais plaisir à suivre les prochains épisodes, avant qu'elle ne disparaisse aussi vite qu'elle est arrivée !

2 août 2011

Ciné Mix [Janvier-Juillet 2011]

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   SOMEWHERE. Une histoire touchante mais ennuyeuse, qui a tendance à mener... nulle part. AU-DELA. Très certainement le plus mauvais Eastwood depuis des lustres ! Jusqu'au bout, on ne sait pas vraiment où il veut en venir. Les premières images de tsunami sont impressionnantes mais le reste... Et puis c'est long, trop long. LE DISCOURS D'UN ROI. Ce film n'a pas volé son Oscar, même si je lui ai préféré Black Swan, moins classique. Colin Firth est incroyable. La messe est dite.

 

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    BLACK SWAN. Un film inclassable qui vous entraîne dans un tourbillon d'émotions et une descente aux enfers obsédante. Profond. Noir. Sublime. SEX FRIENDS. Ou l'art, pour Natalie Portman, de prouver que l'on peut être à l'aise dans un genre (le drama dansant) mais aussi dans la comédie prévisible mais bien balancée. 127 HEURES. La réalisation de Danny Boyle est à elle toute seule une bonne raison de voir ce film. Les plans sont magnifiques. Les heures passent pour le héros mais l'ennui n'a pas sa place, jusqu'à ce que l'horreur vienne vous prendre aux tripes pour ne plus vous lâcher jusqu'à la délivrance.

 

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   NEVER LET ME GO. Une histoire étrange mais humaine, infiniment puissante et poignante. Visionnaire ? Peut-être. PAUL. Pour le fun, rien que pour le fun. On s'amuse et on s'attache à cette bande de losers et leur nouvel ami. MA PART DU GATEAU. Klapisch nous a habitués à mieux. Karine Viard sauve le film, mais pas suffisamment pour rendre la fin franchement ratée acceptable. 

 

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    RANGO. Visuellement, je n'ai pas de reproches à faire à ce spectacle. Mais ce n'est pas du Pixar et ça se sent. Le message n'est finalement pas très éloigné de celui de Wall-E par exemple, mais tout est moins subtil et moins touchant. LES YEUX DE SA MERE. Excessif, ce film n'en est pas moins réussi. Il souffre d'un "trop" et la crédibilité du scénario laisse sincèrement à désirer mais tout se joue du coté des acteurs, tous très justes, de Deneuve à Marina Foïs, en passant par Nicolas Duvauchelle et Géraldine Pailhas, laquelle me laisse toujours un goût d'inachevé dans son interprétation, quelque soit le film. THE COMPANY MEN. John Wells n'a pas son pareil pour traiter avec réalisme la condition sociale, ici post-crise économique, et l'a prouvé avec les différentes séries sur lesquelles il a travaillé, mais dans le format d'un film, il semble moins à l'aise, moins libre, même engourdi. The Company Men est loin d'être raté, mais il est un peu trop gentillet au final.

 

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   MORNING GLORY. En voyant l'affiche, on s'attend à une comédie gentillette, voire un peu coconne sur une héroïne lumineuse mais pas très maline qui terminera avec l'homme de ses rêves à la fin. Il y a un peu de ça mais le film vaut carrément mieux. Rachel McAdams est effectivement rayonnante mais son personnage ne s'arrête pas là. Harrison Ford est irrésistible en vieux bougon. Et le tout égratigne le monde de la télévision avec délection. RABBIT HOLE. C'est avec peu de mots que Nicole Kidman et Aaron Echkart, au diapason, composent une partition parfaite, fine et délicate. C'est donc les seuls mots que j'écrirais sur ce film dramatiquement beau. MR. NICE. La première partie du film est ennuyeuse, clichée sur les années 60/70 et la drogue, l'alcool, les partouzes... La deuxième partie, qui donne la part belle à Chloe Sevigny, est bien plus convaincante mais le mal est déjà fait. 

 

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    SCREAM 4. Le défi était presque impossible à relever et pourtant, ils l'ont fait ! Ce quatrième volet, bien qu'absolument pas nécessaire, est fidèle à l'esprit originel de la trilogie, basculant même par moments dans le jubilatoire. ET SOUDAIN, TOUT LE MONDE ME MANQUE. Inventif et moderne, ce film porté par la toujours éblouissante Mélanie Laurent, séduit plus par sa justesse et son humour que par la profondeur de son propos ou sa subtilité. DE L'EAU POUR LES ELEPHANTS. Le "Titanic" du cirque ? Certainement pas ! Mais un film hollywoodien très classique, dans le bon sens du terme, mais avec les défauts qui vont avec : de la prévisibilité et du manichéen en veux-tu en voilà.

 

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   BON A TIRER (BAT). Sans Christina Applegate dans l'un des rôles principaux, je ne serais sans doute pas allé voir ce film (on ne se refait pas) qui sentait mauvais dès l'affiche. Comme prévu, en plus d'être vulgaire et trop rarement drôle, cette comédie trouve le temps d'être frustrante et misogyne. MINUIT A PARIS. Je n'aime pas tellement Owen Wilson mais il est bien meilleur chez Allen que dans la comédie suscitée. Le pari(s) de Woody est réussi malgré les clichés et Carla Bruni. Magique et surréaliste, il marque les esprits d'une jolie manière. THE TREE OF LIFE. Malgré la présence, parfois insoutenable, de la religion, cet arbre de vie est une des plus belles choses qu'il m'ait été donné de voir au cinéma à ce jour. Les images sont sublimes, gracieuses, éblouissantes. C'est ce que l'on retient au bout du compte. Tant pis pour les défauts et les longueurs. 

 

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   LE GAMIN AU VELO. Le visionnage de ce film n'a pas été qu'une partie de plaisir à cause de son aspect inquiétant. Il est douloureux de voir ce gamin errer sans but, triste comme les pierres, seul et en manque de son père. Mais il y aussi de la douceur et un regard bienveillant de la part des réalisateurs qui touche du début à la fin. LA DEFENSE LINCOLN. A part pour prouver que Matthew McConaughey peut être un bon acteur quand il fait le bon choix de projet, j'ai du mal à trouver une utilité à ce film. Qui a suivi assidument quelques séries judiciaires aura vite compris de quoi il retournait. Mais ce n'est pas mauvais... LE COMPLEXE DU CASTOR. Décidément, Kyle Killen (Lone Star, Awake) a du talent à revendre. C'est un bon scénariste, mais qui n'a pas là rendu son meilleur travail. Ou alors est-ce Jodie Foster qui n'a pas su sublimer ses écrits ? Je parle de la Jodie Foster réalisatrice, pas l'actrice, toujours impeccable, au même titre que Mel Gibson. Le film est au final aussi déprimant que le héros est déprimé. 

 

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    BEGINNERS. Raconter les hauts et les bas d'une histoire d'amour aussi singulière qu'universelle, ce n'est pas nouveau et ce sera encore fait mille fois. Mais avec beaucoup d'imagination, d'humour et de fantaisie, on parvient à faire original. Un des plus beaux rôles d'Ewan McGregor au passage, ça ne se rate pa. BLUE VALENTINE. Le pendant sombre et désenchanté de Beginners. A voir pour le couple extrêmement convaincant et juste porté par Michelle Williams, qui n'a plus rien à prouver, et Ryan Gosling, qui se révèle peu à peu. C'est dur, c'est triste, ça coupe même l'envie d'aimer, mais c'est trsè réussi. LES TUCHE. Comme dans la plupart des comédies françaises, les meilleures blagues -les seules même- sont dans la bande-annonce. Toutes les autres tombent à plat. J'adore Isabelle Nanty mais il faudrait que je pense à arrêter d'aller voir ses films. Les Tuche sont quand même attachants dans le fond mais le film aurait dû être mille fois plus drôle. Et pas de Stéphanie de Monaco au final: c'est un scandale !

 

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   IL N'EST JAMAIS TROP TARD. Le duo Tom Hanks/les lèvres de Julia Roberts tient toutes ses promesses. Il m'a donné le sourire, même si tout cela était un peu facile et un peu niais. DERRIERE LES MURS. J'ai rarement autant regretté d'être allé voir un film. Au point où je me suis même demandé comment j'avais pu croire, ne serait-ce que quelques instants, que ça pouvait être réussi. D'en ennui terrible, dès les quinze premières minutes. D'un ridicule total jusqu'à l'apothéose finale. Il n'y a bien que Laetitia Casta qui s'en sort dignement. Et encore. C'est vraiment pour lui trouver un point positif. La 3D ? Je ne vois absolument pas son intérêt ici. J'AIME REGARDER LES FILLES. Le casting, rempli de talents inconnus mais prometteurs, n'est pas la seule richesse de ce petit film français très touchant, drôle mais mélancolique.

 

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    BAD TEACHER. La meilleure comédie américaine de 2011 ? Décomplexée, un peu trash et vulgaire, elle tient la route de bout en bout. Cameron Diaz est évidemment excellente en salope sans pitié mais la révélation du film, c'est sans aucun doute Lucy Punch ! ABSENT. A force de pudeur, ce film argentin ne tient pas toutes ses promesses. Il ennuie même beaucoup sur la fin, malgré une surprise de taille. Traiter un tel sujet sur le ton du thriller, c'était osé et original mais c'est essentiellement raté. Le reste l'est heureusement un peu moins. 

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17 juillet 2011

True Blood [Saison 3]

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Saison 3 // 4 97o ooo tlsp. en moyenne

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    Définitivement, je crois que je suis incapable de choisir entre ma répulsion et mon attraction pour True Blood. J’aime autant cette série que je la déteste. Elle a beau me fasciner par bien des aspects, elle m’ennuie aussi souvent et m’agace. J’avais accordé deux étoiles à la saison 1, deux étoiles à saison 2 et il en sera de même pour la saison 3. Pour la jouer très schématique : j’ai trouvé les 4 premiers épisodes tout juste passables, les 4 suivants bons voire très bons et les 4 derniers mauvais, en particulier le final qui était particulièrement médiocre, sans véritables enjeux. C’est de toute façon devenu une tradition désormais : True Blood ne sait pas plus ouvrir ses saisons que les clôturer. Et au milieu coule une rivière de sang…

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    Le plus gros pêché des scénaristes est d’avoir voulu introduire trop de nouveaux personnages alors que la série en comptait déjà beaucoup, dont une bonne partie était largement sous-exploitée. Cela dit, la roue tourne. Lafayette, relativement transparent en saison 2 une fois sa libération de la cave d’Eric, a bénéficié d’une plus grande exposition cette saison même si on l’a très peu vu interagir avec le reste de la bande. Il s’est amouraché de l’infirmier de sa mère (Alfre Woodward n’était pas assez présente) et a enfin eu droit à une romance digne de ce nom. J’ai beaucoup aimé le traitement sobre et réaliste dont ils ont bénéficié. On peut même parler de pudeur, ce qui est la chose la moins répandue dans les rues malfamées de Bon Temps. Un baiser a suffit. Pas de scène de sexe bestiale qui aurait été inutile. Un peu comme si Alan Ball s’amusait à renverser les clichés : les hétéros de la série sont montrés sous un jour très libertin tandis que les homosexuels s’unissent dans la simplicité (et hors-champ). Un joli pied de nez ! True Blood n’en reste pas moins l’une des séries les plus gays de l’histoire ! Le must, c’est que le couple aura même permis d’amener un nouveau pan de l’histoire, que j’imagine important en saison 4 : l’arrivée des sorciers et sorcières dans le village déjà bien possédé par les esprits et les créatures en tous genres. Du renouveau ne fera pas de mal car cette saison a fait énormément de surplace du coté des vampires, et n’a pas accordé beaucoup d’attention aux loups-garous. Leur nouveau représentant, le body-buildé Alcide, est resté très discret pour le moment. Si sa destinée n’est que de prendre la place de Bill dans le cœur de Sookie, alors ce sera une grande déception. A ce propos, ne comptez pas sur moi pour déblatérer des heures durant sur le couple maudit de la série. C’est, en gros, ce que j’aime le moins dans la série. Et ce n’est pas la faute de Sookie, que je n’arrive toujours pas à détester, bien au contraire, mais celle de Bill, qui ne me procure strictement aucune émotion. Il me laisse profondément indifférent. Leur nouvelle rupture m’est donc bien égale. Et j’aime beaucoup la manière dont Sookie se rebelle dans le dernier épisode, même face à Eric. Si seulement elle pouvait dire vrai et ne plus jamais laisser Bill entrer dans sa vie… Sur le fait que Sookie soit une fée, je n’ai pas grand-chose à dire. J’aurais préféré que l’on n’explique jamais son don mais on ouvre là une porte sur une autre dimension qui me semble plus que prometteuse. Le pays des fées. Ca laisse songeur. Ca pourrait paraître parfaitement ridicule mais rien ne l’est jamais vraiment dans True Blood, puisque tout est assumé et jusqu’au bout. On n’est donc plus à une folie près. Concernant le cliffhanger autour de la vaste supercherie orchestrée par Bill, je suis partagé : je trouve l’idée géniale et curieusement crédible mais de là à vouloir en faire LE rebondissement qui nous donne envie de revenir en saison 4…

   Eric est clairement LE personnage de la série qui a le mieux évolué depuis ses premières apparitions. Il fait maintenant partie des indispensables et je suis fan de sa relation avec Pam, qui a trouvé ici une dimension émotionnelle que je ne soupçonnais pas. Je regrette tout de même qu’elle ne possède pas une histoire à elle, déconnectée d’Eric. Ca viendra peut-être… Mr. Northman s’est tout de même fait piquer la vedette par un vampire moins cérébral mais bien plus spectaculaire : le fameux Russell Edington. Denis O’Hare a délivré une performance exceptionnelle et je le soupçonne d’être allé au-delà encore des espérances de l’équipe. Du très bon travail en somme. En revanche, j’aimerais vraiment qu’il ne revienne plus jamais, afin de le laisser intact. Mais je ne me fais pas d’illusions. Avec leurs gros sabots, les scénaristes nous ont bien fait comprendre qu’on le reverrait très vite. Dans le même genre, le Franklin qui a terrorisé Tara dans la première partie de la saison a offert d’excellentes scènes, de celles que l’on ne peut que trouver dans cette série et nulle part ailleurs. Son explosion finale était fidèle au personnage : il ne pouvait que terminer dans cet état. Tara a donc bien commencé la saison si je puis dire, elle l’a bien terminée aussi grâce à une fuite finale qui ne devrait pas durer bien longtemps, mais entre les deux, mon Dieu, j’ai cru que j’allais lui faire avaler ses glandes lacrymales. C’était absolument insupportable de la voir dans cet état de dépression avancée. Je l’aimais beaucoup Tara en saison 1 et je l’ai toujours défendu mais trop, c’est trop. Les auteurs l’ont trop malmené. Il devient urgent de la laisser se reposer en saison 4, en emmerdant quelqu’un d’autre en attendant. Ce n’est pas comme si les candidats se bousculaient… Tiens, Arlene et son bébé maléfique, ça vaudrait pas le coup de s’y attarder plus longuement ? Pondre une vraie bonne histoire à Sam, ce serait pas mal non plus. La rencontre avec ses parents n’a pas atteint, à mon sens, tous ses objectifs. Mais il y a eu des confrontations intéressantes et j’ai aimé le voir prendre davantage sa vie en main. Son frère est un petit merdeux bon à claquer mais il apporte son petit plus. Jason ? Pauvre Jason. Ses pitreries auprès de Bellefleur m’ont amusé deux minutes mais c’est vite devenu lourd. Cela dit, ce n’était rien à coté de ce qu’il nous a fait subir avec sa nouvelle copine. Une redite des saisons précédentes mais en compagnie d’un personnage encore moins intéressant, et je ne parle même pas de sa famille de boulets. A jeter de bout en bout ! Il ne me reste donc plus qu’à parler de Jessica, mon personnage préféré de la série aujourd’hui mais qui a été malheureusement sous-exploité en saison 3. Elle forme avec Hoyt le couple le plus touchant et le plus « vrai » de la série. Comme avec Lafayette, la sobriété domine et le résultat est juste super mignon. La mère de Hoyt me fait bien délirer par ailleurs mais elle était en petite forme cette année. Je compte sur elle et son fusil pour faire du grabuge.

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// Bilan // J’ai presque envie de faire un copie-coller de mon bilan de la saison 2 car, pour la saison 3, il est identique et je crois même qu’il ferait un parfait bilan de la série dans son ensemble. Je trouve True Blood constante dans ses imperfections et ses réussites. Elle est toujours un objet télévisuel étrange et fascinant, nerveux et lent, paradoxal, qu’on ne se lasse pas de contempler, qu’on ne peut pas s’empêcher de critiquer, qui laisse toujours un sentiment d’inachevé, qui est plus boursouflé que jamais… La saison 3 de True Blood n’est pas parvenue à étancher ma soif mais tant que le sang coulera, je le lécherai avec les doigts.

25 juillet 2011

The Big C [2x 03]

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Sexual Healing // 53o ooo tlsp.

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    Entre les pets du Season Premiere et les doigts de pieds pourris de Sean, ainsi que son furoncle "près du trou du cul" dixit l'intéressé, on ne peut pas dire que la saison 2 de The Big C fasse dans la poésie et la distinction. A sa décharge, elle n'en est que plus réaliste ! Car la vie, c'est aussi les pets, les doigts de pieds pourris et les furoncles. Et le cancer. Et l'appétit sexuel, ici présenté plus comme animal qu'autre chose. Il y a celui d'un adolescent en chaleur, qui doit composer avec une petite amie pas encore prête à sauter le pas et qui se tourne donc vers une fille carrément plus open, et puis il y a celui de son père, qui assure ne pas avoir besoin de sexe pour être heureux avec sa femme mais qui se masturbe quand même dès qu'elle a le dos tourné. Un parallèle intéressant que l'on pourrait facilement résumer en une phrase : "Ces hommes, tous les mêmes". Heureusement, la série est plus fine que ça, et Cathy, plus intelligente aussi. Après sa petite escapade sexuelle avec l'ouvrier de la saison 1, elle est bien placée pour savoir que les hormones et les bas instincts sont incontrôlables et elle a trouvé la parade : offrir à Paul un sextoy, et plus précisément un vagin articificiel de toute beauté. On appelle ça un "sleeve" en anglais. Mes connaissances sur le sujet, vrais ou faux vagins, étant plus que limitées, j'ai dû faire quelques recherches et en français, on appelle donc ça soit "vaginette", sans doute parce que ça rend le truc plus mignon qu'il ne l'est vraiment pas, ou un "fleshlight", ce qui ne sonne pas très français j'en conviens. Vous trouverez également en farfouillant un peu des vidéos pour vous expliquer "how to create a fake vagina". Mais ça ne me regarde plus... La scène de masturbation avec accessoire était très crue, très "Sex & The City". On reconnait bien là Jenny Bicks, qui a travaillé sur les deux séries. 

   La relation entre Sean et Rebecca était à contre-pied cette semaine, puisque plus tendre et romantique. Encore que. Je ne vais pas revenir sur les pieds pourris et le furoncle ! Disons que c'était romantique à leur façon et ça m'a beaucoup plu. Un couple solide est effectivement un couple qui est capable d'accepter et même d'aimer les imperfections, physiques ou non, de l'autre. Ils ont atteint ce stade-là, ce qui est très bon signe pour le futur. Du moins tant que Sean prendra ses comprimés, et on sait bien que ça ne durera pas éternellement... Le seul personnage asexué de l'épisode (Dieu nous en préserve ! Oops, c'est méchant) c'est Andrea, qui a élu domicile chez les Jamison grâce à un tour de passe-passe imaginé par les scénaristes qui est hyper facile et pas très crédible mais c'est le résultat qui compte. Et le résultat, il est simple : plus d'Andrea. Vu qu'elle est actuellement le personnage le plus drôle, on ne peut que s'en réjouir ! Je me délecte toujours autant de la moindre de ses répliques. 

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// Bilan // On peut parler de sexe dans une série "sur" le cancer et, en plus, le faire super bien ! C'est la bonne nouvelle du jour. Merci The Big C

20 août 2011

Suits Vs. Franklin & Bash [Pilotes]

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Pilot # Pilot

4 640 000 tlsp. # 2 740 000 tlsp.

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What About ? 

Avocat très ambitieux d'une grosse firme de Manhattan, Harvey Specter a besoin de quelqu'un pour l'épauler. Son choix se porte sur Mike Ross, un jeune homme très brillant mais sans diplôme, doté d'un talent certain et d'une mémoire photographique très précieuse. Ensemble, ils forment une équipe gagnante, prête à relever tous les défis. Mike devra cependant user de toutes les ruses pour maintenir sa place sans que personne ne découvre qu'il n'a jamais passé l'examen du barreau.

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Amis de longue date, Jared Franklin et Peter Bash sont deux avocats arrogants aux méthodes peu orthodoxes. Remarqués par le ponte d'une grosse firme, ils sont recrutés par le prestigieux cabinet. L'occasion pour eux de s'attaquer à de gros morceaux et apporter un peu de folie à un système qu'ils considérent trop rigide...

Who's Who ?

Créée par Aaron Korsh (The Deep End, Raymond, Voilà!). Avec Gabriel Macht (Bad Company, Raisons d'état), Patrick J. Adams, Meghan Markle (Fringe), Gina Torres (Alias, Huge, 24), Rick Hoffman (Samantha Who?, Bernie Mac Show)... 

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Créée par Kevin Falls (Shark, Journeyman, A la Maison Blanche) et Bill Chais (Shark, Dirty Sexy Money). Avec Mark-Paul Gosselaar (Sauvés par le gong, New York Police BluesRaising The Bar), Breckin Meyer, Dana Davis (10 Things I Hate about you, Heroes, The Nine), Garcelle Beauvais (La vie de famille, New York Police Blues), Reed Diamond (Dollhouse, Journeyman, Homicide, Amy), Kumail Nanjiani, Malcolm McDowell (Heroes, Entourage)...

So What ?

    Afin de bousculer un peu les habitudes, j'ai décidé de tenter une critique croisée de deux nouveautés lancées cet été qui possèdent pas mal de points communs et qu'il me semblait pertinent de confronter. Ce sont en effet toutes les deux des dramédies judiciaires, qui adoptent un ton résolument moderne, bâties autour d'un couple de héros. Suits est signée USA Network, la chaîne qui ne connait aucun bide depuis quelques années et qui fabrique toute ses séries dans le même moule; tandis que Franklin & Bash est diffusée sur TNT, une des chaînes câblées américaines les plus suivies (la plus suivie même ?), mais qui n'a pas vraiment d'identité en matière de fictions originales (on y trouve de tout). C'est Suits qui a remporté la bataille de la meilleure audience. A juste titre ?

   Au feeling, je pensais franchement que je serais plus emballé par Franklin & Bash, d'une part parce que le casting me parlait davantage, et d'autre part parce qu'elle me paraissait plus fun et plus légère, donc plus adéquate à la période estivale et à mes envies du moment. Je ne me suis pas vraiment trompé la concernant, mais j'ai clairement sous-estimé Suits. Elle est plus sérieuse, c'est vrai, plus classique aussi et, finalement, on dirait presque que Franklin & Bash correspondait davantage à USA et elle à TNT. Il y a une politique à laquelle aucune série de USA n'échappe : celle dite "du ciel bleu". Regardez bien : il fait toujours un grand soleil dans Burn Notice, Royal Pains, White Collar & co. Suits, pourtant, nous plonge dans un univers plus froid, plus gris, mais sans tomber pour autant dans l'excès inverse. Tout se joue évidemment au niveau des personnages mais, là aussi, il y a du pour et du contre. Par exemple, si j'apprécie Bash, j'ai beaucoup plus de mal avec Franklin. Ils font tous les deux un peu trop leurs malins à mon goût et j'ai tendance, dans la vie comme dans la fiction, à haïr les frimeurs de tous poils. Mais disons que Bash est plus attachant et semble plus "vrai" que Franklin. On sent que les scénaristes cherchent à tous prix à rendre ce dernier "bigger than life", le plus extravagant possible et il en ressort un sentiment de "trop" tout le temps. La série dans son ensemble souffre de ce même problème : elle n'est pas si cool et amusante que cela mais elle essaye d'être cool et amusante. Vous comprenez la subtilité ? Ah et à ce propos : de la subtilité, elle n'en a pas ! Son point fort, par contre, c'est qu'elle est forcément plus surprenante que Suits. On ne peut pas vraiment deviner la manière dont les héros vont se comporter au tribunal. Tout est possible et c'est une perspective excitante. Les décors, la musique et les personnages secondaires sont aussi plus attrayants du coté de Franklin & Bash. Et au niveau du rythme, ça va vraiment trop vite, à 2000 heures et ça en devient presque épuisant à suivre. 

   Suits bénéficie du format habituel des pilotes de USA : un peu plus d'une heure. Je m'en plains souvent, je pense par exemple à celui de Covert Affairs qui m'avait paru interminable, mais dans ce cas précis, ça ne m'a particulièrement dérangé. L'avantage de ce système, et je pense qu'il a été mis en place précisement pour cela, c'est qu'il permet de mettre l'intrigue principale en place sans se précipiter. Le résultat est donc forcément plus convaincant. Il faut bien une bonne vingtaine de minutes avant que le pitch de départ de Suits énoncé plus haut ne soit en marche. Il n'en faut même pas dix pour F&B. Les personnages bénificient également automatiquement d'un portrait plus approfondi. On s'attache à eux plus facilement. Harvey surtout avait bien besoin de ça: il aurait sinon été réduit à la caricature de l'avocat prétentieux et rebelle pour qui on ne peut qu'avoir du mépris. On a le temps de se rendre compte qu'il est plus que ça et il est même assez drôle dans le fond. C'est un autre humour que celui de Franklin quoi... Mike est plus proche de Bash, mais en vachement plus attachant et le coup de coeur a été, pour ma part, instantané. Et c'est là aussi qu'intervient le talent des acteurs. Ceux de F&B sont peut-être plus connus, mais ceux de Suits ont clairement une palette d'émotions plus large à leur dispostion. Mark-Paul Gosselaar a prouvé depuis longtemps qu'il n'était pas que le beau gosse qui rendait toutes les adolescentes chiennes à la grande époque, même si son physique très avantageux fait toujours partie intégrante de ses rôles (le contraire serait difficile en même temps). Il ne se prive d'ailleurs pas de montrer dans le pilote que ses fesses n'ont pas pris un poil de graisse et ne serait-ce qu'une seule ride avec les années (ça m'a d'ailleurs très étonné que TNT laisse passer ça, c'est pas le genre de la maison même si c'est pas grand chose). Mais ce petit Patrick J. Adams, lui, est une vraie révélation et je me demande pourquoi il n'obtient un rôle principal que maintenant après avoir écumé ces dernières années à peu près tous les shows possibles pour des apparitions. Son duo avec Gabriel Macht fonctionne à merveille et tout de suite. Je suis beaucoup moins convaincu par Breckin Meyer mais je n'arrive pas encore à le dissocier de son rôle. Coté personnages secondaires, malgré la présence toujours appréciable de Gina Torres, je ne suis pas plus emballé que ça. Disons que l'on a affaire à des gens très classiques, que l'on retrouve dans toutes les séries judiciaires...

    Si je devais faire une comparaison un peu bidon, je dirais que Franklin & Bash est le fast-food de la série judicaire -vite engloutie, vite digérée- tandis que Suits correspond plus à un bon resto -sans prétention, sans extravagance. Pour le menu gastronomique, par contre, c'est à The Good Wife qu'il faut s'adresser ! 

31 juillet 2011

Happy Endings [1x 04 > 1x 12]

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 Saison 1 // 4 330 000 tlsp.

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    Si mes comptes sont exactes, nous avons eu cette année pas moins de cinq tentatives de sitcoms "de potes" : Mad Love sur CBS, classique mais correcte; Traffic Light sur la FOX, moyenne mais avec un certain potentiel jamais exploité; Perfect Couples sur NBC, la Modern Family du couple franchement ratée; Friends With Benefits sur NBC toujours, mais elle est jugée tellement mauvaise par sa propre chaîne qu'elle n'a pas encore été lancée (ce sera pour le mois d'Août); et enfin Happy Endings sur ABC, la plus prometteuse sur le papier qui a réussi l'exploit de ne pas décevoir, bien au contraire ! Et c'est aussi la seule qui a obtenu, par miracle avouons-le, une saison 2. La preuve que même dans le monde impitoyable des séries, il y a (parfois) une justice. Pour être très honnête, j'ai hésité à faire une review de cette première saison pour la simple et bonne raison que mon ressenti est équivalent à celui que j'avais publié au sujet des deux premiers épisodes (A lire ou à relire ICI). Mais elle le mérite bien alors... 

    Happy Endings est ce qu'on appelle dans le jargon un "grower". On commence à la regarder en se disant que c'est sympa mais qu'il n'y a pas non plus de quoi crier au génie et puis au fur et à mesure que l'on s'attache aux personnages, l'envie de les retrouver se fait de plus en plus pressante. Avec une saison de seulement 12 épisodes (enfin un 13ème jugé médiocre sera programmé à la fin du mois d'Août au milieu de rediffusions), c'est un petit exploit d'avoir réussi à rendre cette petite bande si incontournable. Certains héros bénéficient toutefois de plus d'attentions que d'autres. On sent rapidement qui sont les chouchous des scnénaristes. Peut-être est-ce pour cela que ce sont aussi les miens ? Adam Pally alias Max, le gay qui ressemble à un hétéro, est la plus sympathique trouvaille de ce casting solide. Il n'a jamais besoin d'en faire des tonnes, contrairement à certains de ses comparses, pour nous faire rire. Ses répliques pleines de sacarsme se suffisent à elles-même. Un des épisodes qui m'a le plus marqué est celui de son coming-out auprès de ses parents. C'était une façon fort réussie de traiter du sujet, avec une pointe de nazisme en prime. Car oui, c'est une spécificité de la série : elle adore faire preuve de "gentil" racisme et d'évoquer l'actualité avec humour. Il a d'ailleurs fallu couper une scène faisant réfèrence à Ben Laden dans un épisode diffusé peu de temps après sa mort. L'autre catégorie d'humour qui fait mouche dans Happy Endings, c'est l'hystérie. Penny en est la meilleure représentante même si elle se calme petit à petit de façon à ne pas devenir agaçante. Sa quête du "right guy" est classique mais elle réussit à y apporter une touche personnelle bienvenue. Casey Wilson est juste excellente. Pas étonnant : elle vient de l'école Saturday Night Live. Dans le genre hystérique, son ami Derrick, le gay overzetop, m'a fait littéralement mourir de rire lors de ses deux apparitions. J'espère qu'il reviendra de temps en temps. Si Max et Penny sont mes personnages préférés, c'est aussi parce qu'ils sont très drôles ensemble. 

    Le groupe dans son ensemble fonctionne comme celui de Cougar Town : ils sont tout le temps fourrés les uns chez les autres, ils donnent l'impression de ne quasiment jamais travailler, ils boivent un peu beaucoup (mais pas tellement du vin) et ils pétent régulièrement des plombs en partant des délires absurdes mais tout à fait tordants. Dave, qui est un peu le héros à la base, me plaît bien aussi. Zachary Knighton est vraiment plus dans son élément en comédie qu'en drama. Vers la fin de la saison, lorsque les auteurs reviennent un peu plus sur le mariage raté et ses conséquences pour l'ancien couple, il se passe vraiment quelque chose de touchant. Cela dit, on aurait pu le ressentir dès le départ si ABC n'avait pas fait modifier l'ordre des épisodes. Les numéros 2 et 3 passent en effet en 10 et 11ème position et ils ne sont pas mauvais du tout. La véritable raison du déplacement est que la chaîne voulait que les épisodes suivants le pilote soient les moins feuilletonnants possibles pour accrocher le public le plus large possible. Ca n'a pas marché, mais c'est bien tenté. Parmi les personnages les moins amusants, Alex (Elisha Cuthbert) figure en pôle position. C'est celle qui est la moins définie depuis le départ. On ne sait pas vraiment qui elle est, ce qu'elle veut et elle est toujours un peu détachée des autres, pas aussi présente (surtout au départ à cause des circonstances de l'annulation de son mariage). Mais elle ne m'est pas désagréable et dans le final, toute seule dans son couloir de l'hôtel, elle m'a même ému. Enfin, le couple formé par Jane et Brad a connu de très bons moments mais je suis moins conquis. Disons que Brad se fait quand même pas mal écraser par Jane, beaucoup plus drôle. Lui, c'est le loser de la blague et on se lasse vite de ses bides à répétition. Mais je n'ai pas de repcoches à faire à l'acteur, Damon Wayans Jr. Je le trouve bon et beaucoup plus fréquentable que son père, qui apparaît d'ailleurs dans un épisode. Un des plus ratés de la saison à mon sens ! Leur intrigue commune n'arrivait pas à être drôle et l'émotion forcée sur la fin n'était pas plus convaincante. 

    Happy Endings est avec Raising Hope la meilleure nouvelle comédie de l'année. Elle est évidemment moins colorée, osée et surprenante mais une comparaison entre les deux ne serait de toute façon pas pertinente. Je suis ravi de pouvoir retrouver la petite bande pour une 2ème saison, qui, à moins d'un miracle, sera aussi la dernière. Sa trajectoire me fait un peu penser à celle de Better Off Ted. Deux sitcoms sosu-estimées qui valent vraiment le coup d'oeil et qui donnent indéniablement le sourire. 

15 juillet 2011

The Big C [2x 02]

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Musical Chairs // 58o ooo tlsp.

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   C’est l’automne en été dans The Big C, malgré mes dires sur la critique de l’épisode précédent. J’ai dû tourner la tête au moment où la mention « Fall » est apparue à l’écran. Le Season Premiere avait plein de défauts, mais pas celui-là. Je ne regrette donc pas de lui avoir accordé deux étoiles plutôt qu’une après de longues minutes d’hésitation. Tout semble rentrer dans l’ordre dans le petit monde de Cathy, si l’on part du principe que le désordre est aujourd’hui sa norme. Elle est de retour à l’école, accueillie chaleureusement par les plus lèche-culs de ses étudiants et en fait même profiter malgré lui son fils chéri. Adam, qui était relativement discret en saison 1, est désormais au centre de toutes les attentions. Quand on regarde bien, il lui arrive trois histoires différentes dans cet épisode, même si la dernière, celle où il trompe sa petite-amie avec une fumeuse de shit, est plus prometteuse pour la suite. Qu'il soit dorloté par ses petits camarades ou qu'il refuse de totalement grandir, on s’en fiche un peu au fond. Pour le moment en tous cas. On veut juste un peu d’action, qui n’implique pas de préférence des bruits grossiers. J’ai appris à apprécier ce personnage plutôt agaçant à la base et, pour tout vous dire, je l’assimile un peu à mon petit frère. Ils ont quelques traits communs bien que lui ne soit pas roux, fort heureusement (ma croisade anti-roux se poursuit). Non loin d’Adam, Andrea est de retour et j’ai pris un pied monstre à la retrouver. Ses répliques sont cultes, dignes des sitcoms des années 90 type « Une nounou d’enfer » (pas sûr que vous le preniez comme un compliment mais moi, oui). Sa franchise est sa plus grande arme. J’espère qu’elle remplacera d’une certaine manière Marlene dans le rôle de la confidente de Cathy (tandis que le fantôme de la morte restera hors-champ, merci bien).

   Rebecca aurait pu postuler pour le job à plein temps, on peut même considérer qu’elle était la mieux placée ! Mais c’était sans compter son naturel quelque peu… déroutant. Là aussi, j’ai savouré ses répliques, qui étaient, pour le coup, dignes des plus grands soaps des années 80 et 90. Elle jouait évidemment la garce, mais la garce qui s’ignore, dénuée de second degré. Quand elle pense à nommer sa future fille Cathy, elle est sérieuse. Vraiment ? Je suis carrément fan de cette femme et Cytnhia Nixon en aurait presque volé la vedette à Laura Linney ! Par ailleurs, je souhaite officiellement m’excuser auprès des auteurs contre qui j’ai pesté la semaine dernière. Ce n’était peut-être pas une si mauvaise décision que ça de révéler le secret de Cathy à Sean. Ca permet de se débarrasser d’un poids qui serait très vite devenu trop lourd pour se concentrer sur autre chose. Cet autre chose, actuellement, c’est la maladie de Sean. J’ai hâte de découvrir l’autre Sean, celui qui regarde la télé, mais à condition qu’il ne squatte pas son corps à plein temps. On risquerait de le trouver désespérément banal comme frère et futur père. Puis le conflit a débouché sur une jolie scène de réconciliation qui m’a touché. Allez, vous êtes pardonné.

   Dans le couple Jamison, il semblerait que les rôles soient en train de s’inverser. Paul devient le raisonnable du couple tandis que Cathy n’en fait qu’à sa tête, en colère contre la Terre entière et plus particulièrement contre son nouveau médecin, interprété par un Alan Alda très inspiré. J’aime beaucoup la sincérité de son discours, même s’il refuse d’avouer qu’il a menti à la petite mamie en lui faisant croire qu’elle était en parfaite santé afin qu’elle profite au mieux des derniers jours qui lui restaient à vivre. C’est un beau geste, dont on n’aimerait simplement pas être la victime. Dommage que la mort de Nadine ait été si prévisible à partir du moment où elle a donné son numéro de téléphone à Cathy. La scène était alors très claire dans ma tête et le résultat a été fidèle à ce que j’avais imaginé. Le petit numéro de magie était-il indispensable ? Non. Mais Laura Linney y était magnifique et il mettait bien en scène le parallèle entre le médecin et le magicien, pas novateur, certes, mais bien vu.

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// Bilan // Pas de fantôme de Marlene dans The Big C cette semaine, pas de pets non plus, mais une qualité retrouvée malgré quelques maladresses subsistantes. Mes doutes se sont dissipés : la série que j’ai tant aimée en première année semble bien de retour. On a perdu Tara Gregson il y a quelques semaines, mais, Dieu merci, Cathy Jamison est toujours vivante !

11 septembre 2011

Happily Divorced [Saison 1]

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Saison 1 // 1 690 000 tlsp. en moyenne

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    Je sais que je prends des risques ces derniers temps entre mon coming out spécial Hot In Cleveland (ICI) et cet article -je vous l'annonce d'ores et déjà- assez élogieux au sujet de Happily Divorced. Ma crédibilité va en prendre un coup mais tant pis ! Je le répéte : un bon sériphile se doit d'assumer tous ses coups de coeur. La nouvelle série de Fran Drescher n'en est pas vraiment un, et encore moins un coup de foudre, comme en témoigne ma critique du pilote publiée au début de l'été (ICI). Dès lors, il y a deux solutions : soit la sitcom s'est améliorée en cours de route, soit je me suis habitué à sa médiocrité ! Dans tous les cas, au terme des 10 épisodes de cette première saison, je peux dire sans honte que je serai présent au Printemps 2012 pour découvrir la saison 2 et ses 12 nouveaux épisodes. Je n'irai pas jusqu'à dire que j'ai hâte mais presque...

   Le fait est que, comme je le craignais, 70% des blagues de Fran et son entourage tournent autour de l'homosexualité de Peter, l'ex-mari. Pas de quoi crier à l'homophobie pour autant : on s'amuse gentiment des clichés habituels (qui sont en plus assez vrais, mais ça c'est une autre histoire). Oui, un gay est plus enclin qu'un hétéro à aimer les chemises roses, l'opéra, les fringues et à se préoccuper de son apparence et de son poids. C'est un fait. Et, comme je le disais déjà pour le pilote, John Michael Higgins n'en fait pas des caisses donc la caricature passe d'autant mieux. Sa quête de l'homme de sa vie et ses maladresses deviennent même touchantes par moment. Tout comme celle de Fran, même si elle a forcément de gros airs de déjà vu. Mais alors que valent les 30% de blagues restantes ? Elles sont plutôt bonnes, parfaitement dans l'esprit de celles de La Nounou d'Enfer. Les scénaristes, dont Fran Drescher et Peter Marc Jacobson eux mêmes, ont bien compris que la majeure partie du public ne regarde la sitcom que par nostalgie pour la série culte. Les clins d'oeil sont donc nombreux et on prend un pied monstre à retrouver le temps d'un épisode Renee Taylor, qui jouait la mère de Fran, aux cotés de la nouvelle, et Charles Shaughnessy, le fameux "Mr. Sheffiiiiiield" transformé pour l'occasion en "Mr. Sherwooood", un cinquantenaire bisexuel intéressé par les parties à trois ! Les temps ont changé : The Nanny n'aurait sans doute pas pu se permettre ça ! Peter Marc Jacobson, le co-créateur de la série et ex-mari de Fran Drescher, est lui aussi apparu dans un épisode ! Du coté des guests dont on se fiche un peu, Ian Ziering, figure emblèmatique de Beverly Hills, et Lou Diamond Phillips, sont également venus rendre visite. Et pour aller encore plus loin, on a une guest qui n'en est même pas une tant on avait oublié l'atrice en question : vous vous souvenez d'Angie Everhart ? Non ? Bon ben voilà. Mais si si je vous jure, elle a eu son quart d'heure de gloire dans les nineties !

    Le pilote d'Happily Divorced souffrait beaucoup de la mauvaise utilisation du casting secondaire mais les choses se sont nettement améliorées par la suite. Ils ne valent toujours pas les Niles, C.C. Babcock et autres Val de The Nanny, mais ils se débrouillent. Une tradition s'est instaurée : à chaque épisode, Fran rend visite à ses parents. Ce sont pour moi à chaque fois les scènes les plus drôles. Le cynisme de la mère est efficace et son duo avec son mari tout autant ! Je suis moins fan des interventions de Cesar, parce qu'il ne vaudra vraiment jamais Niles. Je n'aimais pas du tout Judi au départ mais je m'y suis finalement attaché. J'aimerais juste qu'elle arrête de nous casser les oreilles en chantant à chaque épisode ! On a compris que Tichina Arnold avait une voix de ouf. Peut-on passer à autre chose ? Quant à Fran, c'est Fran. Même quand l'actrice en fait des tonnes et des tonnes, on se laisse emporter. Ses mimiques et sa gestuelle sont les mêmes, rien n'a changé. Et c'est parfait comme ça. Il ne faut pas y toucher. 

   Happily Divorced n'arrive toujours pas à la cheville de Hot In Cleveland, malgré l'évident ravalement de facade entamé entre le pilote et les épisodes suivants. Je retrouve pourtant par instant le plaisir que me procurait Une nounou d'enfer à la grande époque, et c'est déjà pas si mal. Je n'attendais absolument rien de la sitcom et j'ai pourtant eu envie de voir toute la saison et même maintenant de continuer au-delà. Fran Drescher est arrivé à ses fins avec moi. Une telle voix et un tel charisme ne peut de toute façon pas laisser indifférent ! Non ? Oui, je tombe moi aussi dans le cliché du gay qui ne pouvait qu'aimer cette série, malgré tous ses défauts...

20 septembre 2011

Harry's Law [Saison 1]

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Saison 1 // 9 380 000 tlsp. en moyenne

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    Le fan de David E. Kelley que je suis ne pouvait pas passer à coté de sa nouvelle création, Harry's Law, lancée à la mi-saison par NBC et qui, à la surprise générale dont celle du network en premier lieu, a très bien débuté et a continué de fonctionner convenablement tout au long de sa courte saison 1 (composée de 12 épisodes). De la même manière que Body Of Proof sur ABC pour les séries policières, cette dramédie judiciaire ne révolutionne en rien le genre et n'est certainement pas l'oeuvre la plus réussie de Kelley, mais elle est tout à fait sympathique et m'a fait passer de bons moments, à quelques rares exceptions près. Ma critique de la saison sera ainsi très proche de celle du pilote (ICI), mais je pensais sincèrement que le créateur rectifierait le tir plus rapidement. Les défauts du premier épisode sont les mêmes dans les pièces suivantes, mais ils passent de moins en moins bien au fur et à mesure. On sent quand même une évolution positive sur les deux derniers épisodes.

   Ainsi, je ne supporte pas les thèmes musicaux qui sont plus ringards que ringards. Ils donnent un aspect hyper vieillot à la série et elle n'avait vraiment pas besoin de ça ! Ils sont bien trop grandiloquents et exaltés, et ce en toutes circonstances. Je n'aime pas non plus les séquences de transition avec des plans de Cincinatti tournés façon générique de Melrose Place, si vous voyez ce que je veux dire. Ma théorie ? NBC voulait que la série soit le moins chère possible et a donc racheté de vieux thèmes musicaux et d'anciennes images d'ambiance pour emballer grossièrement son produit. Si ces problèmes ne sont pas une entrave réelle à l'appréciation d'Harry's Law pour moi, elles ont dû en rebuter plus d'un, surtout parmi les jeunes. C'était déjà un risque en soit de faire d'une femme dans la soixantaine une héroïne. Certes, Boston Justice avait un peu défriché le terrain en la matière, ainsi que Blue Bloods cette même saison, mais ça reste culotté et, jusqu'ici, ça a plutôt payé ! Il faut dire que le rôle est parfaitement taillé pour Kathy Bates : elle excelle et ce sont, de loin, ses scènes les meilleures. Petit à petit, le personnage dévoile un peu de son passé et montre ses émotions, en dehors des cas qu'elle traite. Ces instants sont précieux et la rendent d'autant plus attachante. Je regrette en revanche que l'aspect cartoonesque d'Harriet, très accentué dans le pilote, ait disparu par la suite. Mais il me semble que c'était un des plus grands reproches faits à la série. Les affaires traitées par le cabinet ne sont pas toutes bonnes, d'autant que l'aspect ghetto, bien qu'original, a tendance à vite ennuyer et tomber dans les clichés. Les gangs, les réglements de compte... ça va deux bien deux ou trois épisodes, puis ça gave. On n'est pas dans The Wire !

   Très curieusement, les meilleurs personnages d'Harry's Law, outre l'héroïne, ne sont pas les réguliers mais les récurrents. La standardiste d'Harry, Jenna, montre très vite ses limites. Une vraie déception pour Brittany Snow qui méritait amplement mieux. Elle est associée systématiquement au personnage de Malcolm, tandis qu'une romance se noue entre eux. Pas particulièrement enthousiasmante dans l'idée, elle ne l'était pas non plus dans les faits. Plus Jenna devenait agaçante, plus Malcolm devenait insipide. La sauce n'a vraiment pas pris et David E. Kelley a pris la décision, en saison 2, de se débarrasser de ces deux personnages pour les remplacer par deux nouveaux, on l'espère plus dans l'esprit des héros qu'il a l'habitude de créer. Car Harry's Law manque cruellement d'excentricité et ça ne peut définitivement pas passer dans une de ses séries, justement célèbres et aimées pour cela (même si The Practice n'en avait pas besoin pour être excellente). Si Adam est le régulier le plus intéressant malgré des histoires d'amour pas toujours passionnantes (mais sa rupture avec Chunhua était par exemple très bien écrite et émouvante), c'est clairement du coté de Tommy Jefferson -le grand Tommy Jefferson- qu'il faut se tourner pour se marrer ! Dans l'univers de Kelley, il ne détonne pas. Il est parfaitement à sa place. Il aurait fait de sacrées étincelles dans Ally McBeal et Boston Justice ! Ici, il tire le niveau par le haut et ne se contente pas d'être le pitre de service. Il m'a vraiment ému par moment. Mais n'était-ce pas un peu une forme de pitié d'ailleurs ? Peu importe. Il sera régulier dans la deuxième saison et c'est une super nouvelle. Paul McCrane, dans le rôle d'un avocat souvent opposé à Harry, est tout aussi bon. Il a d'ailleurs été récompensé aux Emmys pour ses prestations. Avec lui et quelques autres, il n'y a pas de doutes : on est bien dans une série de E. Kelley !

   Dans le fond comme dans la forme, Harry's Law évolue peu au cours de sa première saison. Elle ne parvient pas à dépasser le stade du divertissement agréable mais dispensable. Elle a pourtant toutes les cartes en main pour devenir une grande. Je fais confiance à David E. Kelley pour transformer l'essai avec la saison 2 qui commence demain sur NBC !

29 août 2011

Misfits [Saison 2]

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Saison 2 // 1 410 000 tlsp. en moyenne

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    La saison 1 de Misfits m'avait emballé (Lire la critique), la saison 2 m'a fait le même effet... enfin presque ! La série anglaise n'a perdu aucune de ses qualités premières : elle est toujours un mélange savamment dosé de Skins rencontre Heroes; elle possède toujours une identité visuelle très marquée, salie, sombre mais belle, et une bande-son moderne et éclectique; elle est toujours animée par une galerie de personnages drôles et attachants au répliques crues, vulgaires mais réalistes; et elle offre toujours beaucoup avec peu de moyens. Mais elle a cependant évolué de manière assez surprenante malgré son succès : sans abandonner, bien heureusement, ses nombreux éléments feuilletonnants, elle a adopté un format plus classique avec, en l'occurence, une nemesis par épisode. On se retrouve donc tour à tour face à une attardée mentale shapeshifter tombée folle -et le terme n'est pas assez fort- amoureuse de Simon, qui veut tuer tous ceux qui l'entoure; un geek ultime qui se comporte comme s'il était dans l'un de ses jeux-vidéos ultra-violents, qui veut évidemment tuer tous ceux qui sont sur son passage; un crazy tatoueur qui se prend pour Cupidon, et qui veut tous les tuer quand ils découvrent ses manigances; un Jesus Christ du pauvre qui veut absorber tous les pouvoirs des autres Misfits; ou encore le plus mal loti des Misfits, avide de célébrité, qui veut tuer tous les autres juste parce qu'ils sont plus forts que lui ! Bref, tout cela n'a pas pas empêché la série de garder toute son originalité, bien que son goût pour le gore se soit estompé. 

   Contrairement à la saison 1 où, en gros, chaque épisode était plus largement consacré à l'un des héros, cette fois chaque épisode était dédié à tout le monde avec une dominante globale axée sur Nathan, Simon et Alisha, qui doivent d'ailleurs être les personnages préférés du public (il n'y a pas de hasard). Ce sont en tous cas les miens. Curtis et Kelly étaient moins présents. Les personnages passant encore plus de temps ensemble qu'en saison 1, j'ai eu le sentiment que les portraits de chacun étaient moins approfondis. On n'a pas revu leurs vies en dehors du Community Center. Cela manquait un peu. Par conséquent, ils sont peu à avoir véritablement évolué à l'exception de Simon, divisé entre celui du passé et celui du futur, et Alisha, avec qui il forme désormais un couple. Le scénariste (oui, il est tout seul) n'a pas lésiné pour rendre leur relation crédible -puisqu'elle était à la base très improbable- à coups de lentes scènes clipées, souvent sensuelles et toujours poignantes. Il y a eu de très belles trouvailles visuelles à cette occasion. Malgré sa fin tragique, le couple formé par Curtis et la petite nouvelle Nikki n'a pas su offrir la même émotion. Du coté de Nathan, pas de véritables évolutions mais toujours des problèmes familiaux avec l'apparition, le temps d'un épisode, d'un frère caché. Le reste du temps, il a simplement fait son Nathan et c'est déjà beaucoup : des jurons au kilomètre ("Twats", "Fuckers", "Wankers"...), des réflexions très en dessous de la ceinture à base de vagins larges et mouillés, de pénis turgescents, de testicules remplies à ras bord et de masturbations trop fréquentes... bref, des petites douceurs qui pourraient être infiniment lourdes mais qui passent pourtant étonnamment bien. On peut remercier pour cela Robert Sheehan, la plus grande révélation du casting ! 

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// Bilan // Misfits a su préserver au cours de sa deuxième saison son charme originel, tout en accentuant sa dimension fantastique et en ajoutant une formule un peu routinière mais pleine de surprises. Toujours plus ambitieuse et aboutie, la "petite" série anglaise est entrée dans la cour des grandes. Le pire est cependant à craindre pour la saison 3, attendue dans quelques semaines : Robert Sheehan (Nathan) a décidé de quitter la série et sera remplacé par un petit nouveau qui aura toutes les peines du monde à faire aussi bien que son prédécesseur... 

23 septembre 2011

2 Broke Girls [Pilot]

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Pilot // 19 350 000 tlsp.

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What About ?

 Max est une serveuse un peu désabusée qui n'a jamais eu beaucoup d'argent mais assez de malice pour s'en sortir dans la vie. Caroline est une fille à papa d'apparence superficielle, qui se retrouve du jour au lendemain sans un sou mais qui reste optimiste. Ce drôle de duo va alors devoir travailler ensemble et partager un appartement pour le meilleur et pour le pire, en attendant de réaliser leurs rêves...

Who's Who ?

 Créée par Whitney Cummings (Whitney) et Michael Patrick King (Sex & The City, Will & Grace, The Comeback). Avec Kat Dennings (Urgences, Thor), Beth Behrs, Noah Mills, Garrett Morris, Jonathan Kite...

So What ?

    Whitney Cummings est très forte : elle aura réussi pour sa première saison télévisuelle à créer et jouer dans la pire sitcom de l'année, Whitney, et co-créer la meilleure, ou l'une des meilleures, 2 Broke Girls. A moins que tout le mérite ne revienne à Michael Patrick King, Mr. Sex & The City, dont on retrouve ici indéniablement la patte. Dans un univers fortement féminin, il est à nouveau parvenu à créer des personnages forts -clichés certes mais Carrie, Samantha, Miranda et Charlotte l'étaient aussi mais avec de plus jolies tenues- et aux répliques assassines et diablement efficaces ! Car l'un des particularités de cette sitcom multi-caméra qui aurait bien mérité un traitement visuel plus soigné, c'est qu'elle n'hésite pas à aller loin dans les blagues, quitte à ce qu'elles paraissent racistes, super vachardes voire déplacées. Il y en a notamment une sur le handicap du physicien Stephen Hawking qui m'a fait halluciner. Je ne m'attendais pas à ça. Mais à partir du moment où tout le monde en prend plus ou moins pour son grade, quelque soit la minorité à laquelle il appartient, je n'y vois aucun inconvénient. Et c'est le cas ici ! La pop culture est passée au crible. Le résultat n'est pas toujours très naturel mais tant que c'est amusant... Les héroïnes semblent elle-même dotées de second degré. Il n'y a rien de pire dans une comédie que des personnages qui se prennent trop au sérieux.

   Le défaut de ce pilote est tout simple : ses cinq ou six premières minutes, hyper caricaturales, qui servent à planter grossièrement le décor sans aucune originalité. Max nous est tout de suite présentée comme LA fille rebelle, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, un peu féministe sur les bords et on se dit qu'il y a un gros risque pour qu'elle nous gonfle rapidement. Puis, à partir du moment où Caroline débarque, tout devient plus drôle, pas nécessairement plus original, mais plus efficace en tous cas. La complicité entre les deux actrices semble être une évidence. Les producteurs ne se sont vraiment pas plantés en les choisissant. La dynamique est instantanément convaincante. Les one-liner fusent et 80% d'entre eux font au minimum sourire, et la plupart du temps bien plus que ça. En revanche, les personnages secondaires sont d'une pauvreté affligeante et je redoute déjà toutes les scènes dans le futur qui inclueront le cuisto lourd. Le boss et l'hôte d'accueil me donnent un peu plus d'espoir. Il faudra peut-être se rabattre sur les clients du diner... 

   2 Broke Girls bénéficie d'un pilote globalement réussi, qui prouve que même avec un casting de débutants, trois bouts de ficelle et des idées pas révolutionnaires, on peut offrir un divertissement de qualité. Il suffit d'un peu de talent, en fait... L'uniforme des deux serveuses va devenir culte !

What Chance ?

 Avec un lancement comme celui dont elle a bénéficié -après l'épisode de Mon Oncle Charlie à 28 millions- la sitcom a "samplé", comme on dit dans le jargon, très largement, plus que n'importe quelle autre série de CBS -ou d'une autre chaîne d'ailleurs- depuis plusieurs années. Ce serait vraiment pas d'bol si elle perdait la moitié de ces curieux en l'espace de seulement quelques épisodes. J'ai bon espoir pour elle, surtout quand on voit que Mike & Molly a réussi son pari l'an passé...

How ?

21 septembre 2011

Mon Oncle Charlie [9x 01]

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Nice To Meet You, Walden Schmidt (Season Premiere) // 28 740 000 tlsp.


   Il existe des événements incontournables dans la vie d'un sériphile et, qu'on le veuille ou non, quoi que l'on pense de Mon Oncle Charlie, ce Season Premiere de la sitcom numéro un aux Etats-Unis en était un. Après les innombrables frasques de Charlie Sheen, qu'il est inutile de répéter ici, son renvoi qui a fait grand bruit et le choix d'Ashton Kutcher pour le remplacer, la curiosité, plus que l'attente, était énorme. Comme 28 millions d'américains, dont une quinzaine qui représentent le noyau dur des fans, et un certain nombre de petits français, j'ai donc visionné ce fameux épisode. Dois-je vous préciser que je déteste cette série ? C'est le degré zéro de l'humour pour moi. Non seulement les blagues sont faciles et prévisibles, mais, en plus, elles sont systématiquement vulgaires et je m'étonne d'ailleurs encore de son succès incroyable auprès d'un public pourtant réputé prude. En même temps, c'est aussi le pays où les films de Judd Apatow font un carton. Paradoxe quand tu nous tiens !

   Cela dit, j'ai choisi de ne pas noter l'épisode pour la simple et bonne raison que je ne me sens pas légitime à critiquer un épisode qui joue, en grande partie, sur la nostalgie et qui s'adresse donc, avant tout, plus aux fans qu'aux téléspectateurs occasionnels. Il faut savoir que mes connaissances en Mon Oncle Charlie se limitent au générique (que j'ai toujours trouvé ridicule mais original et horriblement entêtant) et à deux épisodes visionnés dans l'avion, parce que je n'avais pas vraiment le choix (enfin si, mais je n'aime pas non plus The Big Bang Theory, bien que ce soit plus supportable, et il faut bien les occuper les 12 heures de trajet...). J'ai quand même compris, par exemple, que la scène de l'enterrement mettait en scène toutes les anciennes conquêtes du héros. Une bonne idée, sans doute, mais pas super bien exploitée. Si l'on ajoute à cela le fait que seule la mère de Charlie soit peinée -et encore- par la mort de son fils, cette ouverture ne possédait strictement aucune émotion. C'est un choix, que je n'apprécie guère même s'il est forcément singulier, qui prend surtout la forme d'un réglement de compte entre Chuck Lorre -le créateur et producteur de la sitcom- et Charlie Sheen. Le personnage est mort comme une merde, explosé par le métro de Paris. Oui, carrément ! L'épisode est coupé en deux parties distinctes, la première étant consacrée à l'ancien héros, et la deuxième au nouveau.

   L'introduction de Walden Schmidt se fait de façon symbolique. Alan, effrayé par son apparition derrière la fenêtre, jette les cendres de Charlie au beau milieu du salon. Puis suivent des scènes pas du tout inspirées qui ne parviennent même pas à faire sourire -ou alors très timidement- pour justifier le fait que le personnage de Kutcher achète déjà la maison de Malibu (il est riche, il vient de se faire larguer...). Le poster promo de la saison  (voir ci-dessous) et la venue de l'acteur dans le talk-show d'Ellen De Generes à poil trouvent une justification dans l'épisode puisqu'apparemment, Walden est quelque peu exhibitionniste. Les producteurs auraient eu tort de se priver de profiter du corps de Monsieur Demi Moore. C'est peut-être l'occasion d'attirer un public plus féminin que d'habitude et puis, franchement, on n'aurait pas aimé voir Charlie Sheen faire de même à l'époque de son règne ! J'ai l'impression que cela va devenir un gimmick mais je ne serai pas là pour en attester. Un petit mot quand même sur le "petit" Jake, dont l'interpréte, Angus T. Jones, est quand même payé 350 000 dollars pour littéralement lâcher un pet (lequel n'est même pas le fruit de ses efforts - du moins je l'espère) et ce sera son seul fait d'arme de l'épisode. Je le croyais attaché à Charlie, mais il n'a pas du tout l'air peiné ma foi.  Le seul truc qui m'a vraiment fait plaisir en fait, c'est l'apparition surprise et fidèle aux personnages de Dharma & Greg (autre série culte de Chuck Lorre), qui viennent visiter la maison. Quant au "To Be Continued" de fin, il est un peu honteux : cet épisode se suffit amplement à lui-même. Mais je comprends que CBS essaye d'en profiter un maximum...

   J'ignore si Ashton Kutcher apportera une dynamique différente dans Two and a half men et parviendra vraiment à la renouveler étant donné que son personnage a l'air finalement assez proche de Charlie, mais l'humour, lui, n'évoluera clairement pas. Rien d'étonnant à cela : pourquoi changer une formule qui marche (quand il suffit de prononcer le mot "pénis" pour rendre la salle hilare) ? Cette sitcom restera définitivement un grand mystère pour moi. Elle est médiocre, à mon sens, et le restera. Je me demande combien de téléspectateurs ont apprécié sur les 28 millions...

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6 septembre 2011

Revenge [Pilot]

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 Pilot // 10 020 000 tlsp.

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What About ?

Une jeune femme retourne vivre dans les Hamptons où elle a grandi sous le pseudonyme d'Emily Thorne, avec pour objectif de détruire ceux qui ont brisé son enfance et gâché la vie de son père. Elle est prête à tout pour le venger...

Who's Who ?

Créée par Mike Kelley (Swingtown). Avec Emily VanCamp (EverwoodBrothers & Sisters), Madeleine Stowe (Le Dernier des Mohicans), Connor Paolo (Gossip Girl), Gabriel Mann, Joshua BowmanAshley Madewke (Secret Diary Of A Call Girl), Henry CzernyChrista B. Allen, Nick Wechsler...

So What ?

   "This is not a story about forgiveness" nous martèle celle dont la vengeance est un plat qui se mange... empoisonné. Blonde ou brune, douce ou torturée, nostalgique ou haineuse, Amanda Clarke devenue Emily Thorne pourrait bien nous conter la plus soap des séries de l'année. Très librement adaptée du Comte de Monte-Cristo de notre cher compatriote Alexandre Dumas, Revenge reprend les ingrédients qui ont fait le sel de tous les plus grands feuilletons, en y ajoutant une pincée de modernité et de douceur-amère. Habilement construit, lorgnant du coté de Damages, ce pilote nous dévoile d'abord les événements tragiques se déroulant à la fin de l'été pour mieux revenir ensuite sur les prémices de la vengeance entamée 5 mois plus tôt. Orchestré par une Emily VanCamp inspirée, prête à dévoiler une nouvelle facette de son talent, plus sombre, il est rythmé par les surprises, les faux-semblants, les premiers mystères, les premiers indices et les douces mélopées d'Angus & Julia Stone, particulièrement bien insérées dans le récit, qui enveloppent de tendresse et de nostalgie une héroïne troublante et déjà attachante. Les vagues de l'océan, prisonnières à l'infini, n'auront pas suffit à effacer les souvenirs et les douleurs de cette enfant meurtrie...

   Non loin de Point Pleasant mais bien plus proche de Newport Beach, Revenge ou le conte de fées qui a très mal tourné possède sa méchante reine, une dénommée Victoria, incarnée par la charismatique Madeleine Stowe. A elle seule elle cristallise tout le mal qu'une communauté fortunée peut faire à un honnête homme, perdu au coeur d'une spirale infernale. Si Emily a visiblement plus d'un tour dans son sac, elle a trouvé une rivale de taille à laquelle se mesurer. La confrontation s'annonce enthousiasmante même si l'on sait qui gagnera à la fin, si conclusion il y a. Romeo & Juliet semblent aussi s'inviter à la table de Revenge, tant il semble qu'une opposition va se former au fil de l'histoire entre la famille Grayson, et plus particulièrement le prétentieux Daniel, fils prodige, et la famille Porter, menée par Jack, le romantique et doux rêveur. Si seulement les acteurs choisis ne paraissaient pas si insipides...

   Avec Revenge, ABC a toutes les cartes en main pour nous offrir un soap-opera digne d'intérêt, comme on en attendait plus, qui n'a pas vocation à durer des années et qui aurait d'ailleurs sans doute fait une meilleure mini-série estivale qu'un drama de pleine saison. La mise en place de l'intrigue est efficace et faussement complexe. Elle parvient ainsi à capter notre attention du début à la fin sans en avoir l'air. Les personnages principaux prennent un peu plus d'épaisseur au fur et à mesure, même s'il reste encore beaucoup de boulot pour certains. Je n'ai désormais plus qu'une hâte: que les secrets profondément enfouis dans le sable des Hamptons des prochaines victimes de la machination d'Emily soient déterrés. 

What Chance ?

Face aux Experts, à l'Unité Spéciale et à l'American Horror Story, entre autres, Revenge n'a pour ainsi AUCUNE chance de survie. Si toutefois ABC parvient à la garder à l'antenne jusqu'au 13ème épisode, elle pourrait malgré tout obtenir une fin satisfaisante. Et peut-être que ce serait mieux comme ça...

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How ?

30 septembre 2011

Hart Of Dixie [Pilot]

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Pilot // 1 880 000 tlsp.

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What About ?

Après avoir obtenu son diplôme en médecine, Zoe Hart doit faire face à la dure réalité : le brillant futur qu'elle s'était imaginée ne se déroulera pas comme prévu. Son petit ami la quitte, elle n'obtient pas le job de ses rêves alors, sur la proposition d'un vieil homme mystérieux, elle part s'exiler à Bluebell, une petite ville en Alabama, pour exercer le métier de médecin généraliste...

Who's Who ?

 Créée par Leila Gerstein (Gossip Girl, Eli Stone, Newport Beach). Produite par Josh Schwartz (Newport Beach, Chuck, Gossip Girl). Avec Rachel Bilson (Newport Beach, Chuck), Scott Porter (Friday Night Lights, The Good Wife), Jaime King (The Class, Kitchen Confidential), Cress Williams (Grey's Anatomy, Prison Break), Wilson Bethel (Generation Kill, Les feux de l'amour)...

So What ?

     Je pense que quelque chose cloche chez moi. Psychologiquement je veux dire. Pourquoi est-ce que je tombe systématiquement sous le charme des séries qui se déroulent dans des petites bourgardes paumées des Etats-Unis ? Cela en devient embarrassant, surtout dans le cas d’Hart Of Dixie puisqu’objectivement, ce n’est pas ce qu’on peut communément appeler une « bonne série ». Ce qui m’a achevé ? Les paysages, avec la mer, les pontons, le vent dans les cheveux des héros… Cela me rappelle évidemment Dawson et je crois que le problème vient irrémédiablement de là. Tout ce qui peut me ramener à cette époque de ma vie, à cette série qui m’a tant marqué, me plait. Alors la troisième et dernière nouveauté de la saison sur la CW est très loin d’être parfaite mais elle me parle. Un peu comme Life Unexpected qui jouait avant tout sur la nostalgie dans un esprit anti-Gossip Girl. Sauf qu’il y a des manières de le faire plus ou moins subtiles. Hart Of Dixie échoue à ce niveau-là en installant ses intrigues sans aucune finesse et en marquant sa différence sans chercher la nuance.

   Partir du principe que tous les gens de la campagne ont un grand cœur et sont généreux, c’est une utopie un peu ridicule, dans laquelle Men In Trees, Everwood ou Bievenue en Alaska sur des thèmes proches n’étaient pas complètement tombées. A Bluebell, tout le monde est beau et gentil et accueille Zoe les bras ouverts. Tout le monde sauf la peste du village bien entendu, sosie de Nelly Olson (incarnée par Jaime King). Elle a le mérite de tempérer le temps qu’elle apparait la niaiserie ambiante avec son esprit bitchy. Rachel Bilson est, comme à son habitude, terriblement craquante avec son joli minois, ses mimiques mignonnes, sa voix reconnaissable parmi mille… Est-elle crédible en jeune médecin ? Non. Pas un seul instant. Mais ce n’est même pas de sa faute. Ce n’est pas une question de jeu, ni même d’écriture, mais de physique. On va pas la plaindre non plus hein la petite… Les scénaristes ne perdent pas de temps pour installer les enjeux amoureux qui, comble de l’originalité, ne se traduisent pas par un triangle cette fois mais par un carré ! Le jeune homme de bonne famille contre le bad boy; la chic fille contre la pestouille… On connait ces schémas par cœur. Ils sont ennuyeux à souhait. Scott Porter et Wilson Blethel ne dégagent pas un charisme incroyable mais leurs intéractions avec Rachel Bilson sont réussies.

   Hart Of Dixie nous donne un peu l’impression de plonger dans un univers parallèle à Newport Beach dans lequel Summer Roberts jouerait au docteur, loin de l’Orange County. Passée la perturbation initiale, il est facile de se laisser prendre au jeu. C’est frais, léger, amusant mais ça manque cruellement d'originalité et de folie. Carrément dispensable mais totalement regardable.

What Chance ?

 Un destin à la Life Unexpected attend Hart Of Dixie. Elle sera annulée, un peu injustement parce que Gossip Girl, 90210 & Co font à peine mieux. Mais c'est ainsi...

How ?

30 septembre 2011

Pan Am [Pilot]

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 Pilot // 11 060 000 tlsp.

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What About ?

  Embarquement immédiat dans les vols de la compagnie aérienne la plus glamour des années 60 : la Pan American World Airways. Destination : New York, Paris, Berlin et bien d'autres villes du Monde. A bord : de jolies hôtesses, accueillantes et chaleureuses, dont les passés respectifs renferment de mystérieux secrets; le commandant de bord et son co-pilote; et bien évidemment des passagers, tous plus différents les uns que les autres...

Who's Who ?

 Créée par Jack Orman (JAG, Urgences, Men Of A Certain Age) et produite par Thomas Schlamme (A la maison blanche, Studio 60). Avec Christina Ricci (La Famille Adams, Casper, Ally McBeal), Margot Robbie (Neighbours), Kelli Garner (My Generation), Karine Vanasse, Michael Mosley (Scrubs, Kidnapped), Mike Vogel (Parents à tous prix, Miami Medical)...

So What ?

    Toutes les petites filles ont rêvé un jour d'être hôtesses de l'air (ou vétérinaires, ou maîtresses d'école, ou chanteuses, ou, aujourd'hui, candidates de Secret Story) et plein de petits garçons ont envisagé de devenir pilotes d'avion (ou pompiers, ou sportifs, ou chanteurs, ou, aujourd'hui, candidats de Secret Story). Les protagonistes de Pan Am ne se sont pas contentés d'en rêver : ils le sont devenus et, à la vue du pilote, ils ne doivent pas le regretter. A commencer par la petite nouvelle, Laura, qui découvre en même temps que nous cet univers glamour, presque surréaliste qui, quand on gratte un peu, se révèle bien plus bien sombre et dangereux qu'il n'y parait. 

   Plutôt que de singer Mad Men, Pan Am se propose de traiter cette même époque -les années 60- avec plus de légéreté mais pas moins de rigueur, et davantage du point de vue des femmes. Les héroïnes ont ainsi droit à des séquences de flashbacks qui ne s'insérent pas toujours bien dans le récit mais qui atteignent leur objectif : nous les faire aimer sans plus attendre. A ce petit jeu-là, Laura et sa soeur Kate s'en tirent particulièrement bien. La première parce qu'elle représente un véritable fantasme et que sa décision de quitter son fiancé et abandonner la petite vie bien rangée qui l'attendait inspire un certain respect et insuffle une énergie folle au pilote. La seconde parce qu'elle apporte à la série un autre aspect, particulièrement intriguant, qui convoque la CIA, l'espionnage très en vogue à l'époque de la fameuse Guerre Froide. Autant de thèmes prometteurs qui devraient permettre à la série d'approfondir son propos. Le cliffhanger de ce premier épisode y est d'ailleurs étroitement lié et donne très envie de voir la suite. Colette, la petite française pas clichée, doit pour le moment se contenter d'une intrigue plus axée sur ses amourettes mais sa situation parvient déjà à émouvoir. Maggie, assez discrète contre toutes attentes puisqu'elle est incarnée par Christina Ricci, l'actrice la plus connue de la distribution, est une hippie qui adore voyager et qui, au fond, n'a choisi ce métier que pour cette raison. Les hommes de la série, peu nombreux, enthousiasment moins mais paraissent néanmoins sympathiques. Esthétiquement parlant, malgré l'omni-présence de fonds verts, Pan Am offre un résultat soigné, qui se veut moins chic et travaillé que Playboy Club, mais du coup peut-être aussi plus réaliste et dépaysant. 

   Plus encore qu'un soap avec une âme, Pan Am revisite avec panache et intelligence une période de l'histoire où tout était possible, où les femmes ont commencé à s'affirmer, à se battre pour se faire entendre et pas seulement se faire contempler, mais aussi où la Guerre Froide faisait rage, étouffait l'insouciance et empêchait la totale légéreté. Au petit jeu des comparitifs, le Pan Am d'ABC l'emporte sur le Playboy Club de NBC, parce qu'il est bien plus finement écrit et parce qu'il ouvre un champ de possibilités plus vaste. Autant s'envoyer en l'air de là-haut !

What Chance ?

 Difficile de dire pour le moment si tout planera pour Pan Am dans les prochaines semaines mais, les critiques étant particulièrement bonnes dans l'ensemble, il se peut qu'une bonne partie des curieux qui ont regardé le pilote continueront. Elle a des chances d'obtenir une saison complète...

How ?

13 septembre 2011

Top Séries 2010/2011

TOP DRAMAS

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1. BIG LOVE - Saison 5

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2. THE BIG C - Saison 2

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3. THE GOOD WIFE - Saison 2

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4. UNITED STATES OF TARA - Saison 3

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5. BREAKING BAD - Saison 4

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6. BROTHERS & SISTERS - Saison 5

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7. THE KILLING US - Saison 1

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8. FRINGE - Saison 3

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9. GREY’S ANATOMY - Saison 7

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10. SHAMELESS US - Saison 1

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11. WEEDS - Saison 7

19591833

12. THE VAMPIRE DIARIES - Saison 2

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13. TRUE BLOOD - Saison 4

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14. MISFITS - Saison 2

19513136

15. PARENTHOOD - Saison 2

 Harry's Law, The Event ou encore Private Practice ont raté de peu leur place dans le Top. A ceux qui se soucient de ne pas voir Boardwalk Empire, Game Of Thrones ou encore Sons Of Anarchy, ne le prenez mal : ce ne sont pas des séries que je regarde car elles ne me correspondent pas mais je ne les considère pas pour autant comme de mauvaises séries... Et puis Damages est absente du top car je rattrappe la saison 4 seulement maintenant mais elle aurait certainement eu sa place dans le top 10. 

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 TOP COMEDIES

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1. RAISING HOPE - Saison 1

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2. MODERN FAMILY - Saison 2

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3. AWKWARD - Saison 1

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4. COUGAR TOWN - Saison 2 / HAPPY ENDINGS - Saison 1

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5. HOT IN CLEVELAND - Saison 2

J'ai un peu de retard sur certaines comédies comme Louie, Parks And Recreation et 30 Rock, dont je n'ai pas vu les nouvelles saisons, mais elles auraient certainement pu apparaître dans le classement.

13 septembre 2011

Wonder Woman [Pilot]

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Pilote // Inédit à la télévision

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 What About ?

Les nouvelles aventures de la célèbre princesse amazone, qui n'est pas qu'une justicière mais aussi une chef d'entreprise...

Who's Who ?

Créée et produite par David E. Kelley (High Secret CityAlly McBeal, Boston Justice...). Avec Adrianne Palicki (Friday Night Lights, Lone Star), Liz Hurley, Cary Elwes (X-Files, Saw), Justin Bruening (Le retour de K2000, All My Children), Tracie Thoms (Wonderfalls, Cold Case)...

So What ?

   Rares sont les occasions de chroniquer les épisodes pilotes de séries non commandées par leurs chaînes (à mon grand désespoir d'ailleurs). On se souvient quand même de ceux de Pretty/Handsome (parfait), de Babylon Fields (correct) et d'Aquaman (aussi désatreux que prévu), qui avaient malgré tout filtrer sur le net, certainement volontairement de la part de la production. Cette année, c'est Wonder Woman qui a trouvé son chemin sur la toile. Il faut dire que s'il y a un projet dont on a parlé tout le printemps, c'est bien celui-là ! NBC a carrément joué le jeu en proposant même une preview du très attendu costume de l'héroïne dans les colonnes de Entertainment Weekly, qui a été suivie d'une débacle parmi les fans de la série originale. Un tel buzz avait de très grandes chances de résulter sur une commande en série. Après tout, la direction de NBC n'a pas hésité à s'embarrasser des remakes de Bionic Woman et Knight Rider par le passé, qui n'étaient pas des chef d'oeuvres et c'est peu de le dire ! Elle n'aura pourtant jamais laissé sa chance à Wonder Woman de montrer ce qu'elle avait dans le pantalon... 

    La première question qui vient forcément à l'esprit : pourquoi David E. Kelley a-t-il accepté de se laisser embarquer dans cette galère (là où Joss Whedon avait eu la bonne idée d'abandonner à temps lorsqu'il était question d'une version cinématographique) ? On lui reproche souvent ne faire que des séries judiciaires mais quand on regarde un peu tout ce qu'il a entrepris en dehors, on sait pourquoi il s'obstine dans son domaine de prédilection ! Il est quasiment impossible de retrouver la touch E. Kelley dans Wonder Woman, à l'exception d'une scène (à découvrir dans le lecteur vidéo plus bas) où Diana Prince aka Wonder Woman fait savoir qu'elle déteste la poupée qui a été faite d'elle, notamment à cause de sa poitrine beaucoup trop volumineuse ! On le reconnait bien là... On pourrait aussi simplifier le propos de la série, qui renvoit à celui des séries judiciaires, en considérant l'héroïne comme une justicière des temps modernes (mais un peu ringarde quand même). Elle partage le même utopisme que bon nombre des avocats qui ont fait la renommée du créateur. Toujours est-il qu'il n'y a dans ce pilote aucune émotion , aucun humour et aucune excentricité -malgré les diverses tentatives sans la moindre subtilité- qui sont pourtant ses marques de fabrique ! 

   Ce pilote rencontre un autre problème de taille : Adrianne Palicki. Si l'actrice a fait ses classes dans Friday Night Lights, et a bien failli poursuivre son ascension grâce à l'excellente Lone Star, elle signe ici une prestation désastreuse. Est-ce vraiment de sa faute ? Elle n'a pas du tout l'air de prendre du plaisir à incarner ce rôle mythique en tous cas. Plus globalement, Wonder Woman se devait d'être rayonnante et lumineuse, drôle et pourquoi pas cynique, elle passe juste 40 minutes à faire la gueule en "kickant des ass" du mieux qu'elle peut. A aucun moment on n'a donc de l'empathie pour elle, et surtout pas quand elle commence à se lancer dans des tirades ridicules visant à montrer combien c'est difficile d'être une super-héroïne. On veut bien la croire mais who cares ? Les personnages secondaires, interprétés par des acteurs allant d'un niveau moyen à un niveau mauvais, sont transparents et auraient certainement eu du mal, même au bout de trois épisodes, à devenir attachants. Reste Liz Hurley dans le rôle de Veronica Cale, l'ennemie jurée de Diana Prince, plutôt convaincante et qui réduit en miettes Adrianne Palicki lorsqu'elles partagent une scène. Et Liz Hurley n'est pourtant pas une actrice de renom, mais elle s'est apparemment achetée du charisme au cours de toutes ces années où on ne la voyait plus (et elle a aussi trouvé un très bon chirurgien). En matière d'effets spéciaux, difficile de juger l'épisode puisqu'ils ne sont pas finalisés ici mais le niveau me semble tout à fait correct. La réalisation n'est pas époustouflante mais correcte. La scène d'ouverture au milieu d'Hollywood Boulevard est plutôt bien fichue. Ce nouveau Wonder Woman était condamné d'avance, commandé ou pas par NBC, et ce n'est certainement pas vers David E. Kelley qu'il fallait se tourner. Moi, j'aurais bien imaginé une version "jeune" pour la CW. Ca n'aurait certainement pas été meilleur mais la série aurait au moins été à sa place !

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How ?

Un extrait du pilote :



26 septembre 2011

Unforgettable [Pilot]

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Pilot // 14 090 000 tlsp.

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 What About ?

Ex-flic, l'énigmatique Carrie Wells a le don de se souvenir d'absolument tout, de chaque date, lieu, événement. Le moindre détail reste gravé dans son esprit. Les bons souvenirs, et les plus atroces, comme la découverte du cadavre de sa sœur alors qu'elle n'était qu'une enfant. Un souvenir effroyable qui la hante encore aujourd'hui, d'autant que ce crime n'a jamais été résolu. 

Alors qu'elle mène une vie nouvelle à New York, Carrie, témoin d'un meurtre, est amenée à collaborer avec l'enquêteur chargé de l'affaire, qui s'avère être son ancien partenaire et petit-ami. En dépit de ses sentiments confus pour le détective Al Burns, Carrie décide d'intégrer de façon permanente son équipe pour aider à résoudre les affaires criminelles - et éventuellement élucider l'assassinat mystérieux de sa sœur. Tout ce qu'elle doit faire est de se souvenir.

Who's Who ?

Créée par Ed Redlich (The Practice, Felicity, FBI: Portés Disparus, Shark) et John Bellucci. Avec Poppy Montgomery (FBI: Portés Disparus, L'île de l'étrange), Dylan Walsh (Nip/Tuck), Michael Gaston (Damages, New York Police Judiciaire, Mentalist), Kevin Rankin (Justified, Big Love, Friday Night Lights), Daya Vaidya...

So What ?

   Après avoir épuisé tout ce qu'il pouvait exister d'Experts à travers les Etats-Unis, de dossiers classés, de personnes disparues, la nouvelle tendance chez CBS -et certaines de ses consoeurs- pour renouveler le genre de la série policière, c'est de faire appel à des consultants, qu'ils soient mentalistes, écrivains, anthroplogues, détecteurs de mensonges vivants, mathématiciens ou que sais-je encore. Dans Unforgettable, on a en quelque sorte toucher le fond : il s'agit cette fois d'une... comment dit-on d'ailleurs ? Une rememberer ou plus scientifiquement une hyperthymésique, c'est-à-dire une femme qui se souvient d'absolument tout. Je veux bien croire que cela existe mais tout de même, cela ressemble surtout à une tentative désespérée de la part du créateur et des producteurs d'offrir un nouveau cop-show soit disant différent mais finalement profondément classique. Arrivera un jour où les téléspectateurs ne seront plus dupes... mais, apparemment, ce jour n'est pas encore arrivé !

   Le plus grand problème d'Unforgettable, à la limite, ce n'est pas sa banalité affligeante. Mais parlons-en quand même ! L'héroïne, par le plus grand des hasards, se retrouve à travailler avec son ancien partenaire qui est aussi un de ses ex. On sait très bien où cela va nous mener : une tension sexuelle constante, un "Will They ? Won't They" des plus usés... Carrie a perdu un être cher -sa soeur- dans son enfance et c'est la seule chose dont elle ne parvient à se souvenir à cause du traumatisme. En clair, on nous refait le coup du Mentalist, ce qui signifie trois ou quatre épisodes, en début, mi et fin de saison pour faire avancer cette intrigue feuilletonnante, et rien que du procédural basique autour. La liste est encore longue, il est préférable de s'arrêter là. Mais figurez-vous qu'en plus de tout ça, Unforgettable bénéficie d'une écriture très approximative et d'une absence totale de rigueur.

   Je ne parle même pas de l'enquête du jour en elle-même, extrêmement prévisible du début à la fin, mais plutôt de tous ces petits détails qui vous gâchent un visionnage. En vrac : tous les flics qui se réunissent pour l'enterrement de la victime en fin d'épisode alors qu'ils ne la connaissaient même pas (que Carrie y assiste, j'aurais compris, ou même que l'un d'eux l'accompagne, mais tous...); Carrie qui agit comme si elle était encore une "vraie" flic, qui obtient très facilement tout ce qu'elle veut de la part de la police (tests en tous genres), qui ne connait visiblement pas ce qu'est un mandat de perquisition et qui s'approche des suspects sans attendre un soutien en cas de pépin... et on trouve en plus le moyen de nous dire qu'elle était l'une des meilleures à l'époque ! Les différents flashbacks sur son passé sont amenés de façon stupide du type "elle fait couler le robinet => elle pense à sa soeur morte qui trempe dans une flaque" ou "Oh un arbre ! Oh ça me fait penser à la forêt où j'ai retrouvé son corps". Ri-di-cu-le. Cela dit, j'apprécie le sens de l'ironie des scénaristes : la mère de Carrie est atteinte d'Alzheimer et ne souvient donc de rien, soit tout l'inverse de sa fille. Vous en voulez encore ? Eh bien il y a plus grave que tout ça: Unforgettable ne peut pas tenir la route sur la longueur telle qu'elle nous est présentée. En effet, si Carrie peut utiliser son don pour résoudre cette affaire, c'est parce qu'elle a des souvenirs de la victime et qu'elle a vécu le drame de l'intérieur. Or, cela ne pourra pas être le cas à chaque épisode ! A quoi va alors lui servir sa mémoire exceptionnelle ? Se souvenir de choses qu'elle n'a pas vues, de scènes auxquelles elle n'a pas assistées ?  Je ne comprends vraiment pas ce qu'ils comptent faire.

   Le pilote d'Unforgettable est bancal sur le fond comme sur la forme, malgré son efficacité immédiate. On peut y trouver un intérêt visuel, les scènes de "souvenirs" étant bien réalisées mais pas logiques puisque l'on ne voit pas vraiment à travers les yeux de l'héroïne mais comme s'il y a avait un troisième protagoniste, sans compter qu'elle voit même ce qui s'est déroulé hors de son champ de vision. On peut se réjouir de retrouver Poppy Mongtomery qui est une actrice sympathique; mais moins du rôle dont a écopé Dylan Walsh, qui avait sans doute bien mieux à faire que ça après Nip/Tuck. On peut, on peut... mais la vérité c'est que cette série poussive prouve surtout que les cop-shows sont en bout de course, que tout a été dit et redit, vu et revu, jusqu'à la prochaine mode. Ce pilote ne me laissera pas un souvenir impérissable. Je crois même que je préférerais l'oublier...

What Chance ?

 Bien calibrée, Unforgettable devrait fonctionner tout au long de l'année et obtenir une deuxième saison sans difficultés. Elle fera aussi les beaux jours de TF1 dans quelques mois (années ?). CBS a encore réussi son coup !

How ?

22 octobre 2011

Man Up! [Pilot]

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Pilot // 7 780 000 tlsp.

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What About ?

Le quotidien de trois amis et collègues à trois étapes différentes de leurs vies : Will est marié, Kenny est divorcé et fait la guerre à son ex, et Craig est encore célibataire mais encore éperdument amoureux de son ex...

Who's Who ?

Créée par Christopher Moynihan (100 Questions). Avec Christopher Moynihan (According To Jim, Coupling), Dan Fogler (Kung Fu Panda), Mather Zickel (Reno 911, The Cape), Teri Polo (Felicity, Sports Night, The West Wing, Bienvenue en Alaska), Amanda Detmer (What About Brian, Private Practice, Necessary Roughness), Henry Simmons (Shark, New York Police Blues)...

So What ?

   Il y a quelques années, l’ancien président d’ABC, Steven McPherson, avait pété un plomb en commandant les deux sitcoms Carpoolers -pilote désatreux mais épisodes suivants corrects- et, surtout, l’inoubliable Cavemen -le pilote le plus embarrassant jamais vu- qui restera comme l’une des plus grosses bêtises de son règne. Aujourd’hui, son successeur, Paul Lee, ose lancer à son tour trois nouvelles sitcoms centrées sur des hommes alors que c’est quelque chose qui n’a jamais vraiment marché, que ce soit sur les networks ou sur le câble, à quelques rares exceptions, sur une chaine qui s’adresse en plus principalement aux femmes. En attendant « Work It » -probablement la pire de toutes- et après Last Man Standing -médiocre mais pas suffisamment pour faire fuir le public apparemment- voici donc Man Up!, qui n’est pas bonne non plus mais s’il ne fallait en choisir qu’une, ce serait celle-là. (Je n’ai pas mentionné le How To Be A Gentleman de CBS, ma mémoire essayant de le bloquer à tout jamais).

   Le simple fait que Man Up! soit une comédie single-camera et non multi-camera lui donne un avantage certain. Visuellement, on est très proche d’un Modern Family et la ressemblance va jusqu’au choix de certains interprètes, en particulier Teri Polo et Mather Zickel qui forment un couple qui rappelle immanquablement Claire et Phil Dunphy. Les Keen pourraient d’ailleurs être leurs voisins. Problème de taille : ils sont beaucoup moins drôles et complices ! Leur fils est un « simple » enfant de télévision : quasi-muet, sans intérêt. On est donc loin de ce que Malcolm, Modern Family ou The Middle ont pu apporter. Les autres héros n’ont pas d’enfants. Le problème est donc vite réglé ! Parlons-en de ces deux-là : ce sont des losers, qui ont soi-disant perdu toute virilité en se laissent mener par le bout du nez par leurs copines/femmes. Ils sont évidemment lâches, peureux, débiles… A nouveau, le propos est ringard et ridicule et ne tient pas debout, pas plus que l’obstination du père a trouvé un cadeau pour son fils qui représente bien l’homme qu’il est en train de devenir. Je ne comprends pas cette obsession de l’homme moderne pour sa virilité perdue –n’est-ce pas une invention au fond ?- et je regrette que les séries télévisées se mettent à reléguer la tendance. Tout ça n’est qu’une question d’évolution logique vers un peu plus d’équité entre les hommes et les femmes, de toute façon. Rien qui mérite que l’on s’offusque. N’en déplaise à un certain Eric Zemmour…

    Le pilote de Man Up! ne jouit pas d’un casting attractif, ne dispose pas d’un propos intéressant et ne contient pas de bonnes blagues mais lorsque l’on a vu Last Man Standing et How to be a gentleman, l’indulgence est de rigueur, l’optimisme aussi : il y a là un petit potentiel qui mériterait d’être exploité dans les épisodes suivants.  

What Chance ?

 Les "fans" de Last Man Standing n'ont même pas laisser sa chance au pilote de Man Up! en le fuyant comme la peste. C'est assez incompréhensible et inquiétant mais pas si étonnant... ABC aurait certainement dû l'associer à Modern Family, même si la qualité est loin d'être la même !

How ?

29 octobre 2011

Tueurs En Séries [Episode du 28 Octobre 2011]

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Au programme cette semaine : The Walking Dead renouvelée - Unforgettable et Person Of Interest confirmées - Beau succès pour Once Upon a Time, mauvaise passe pour Boss - Les Experts recrutent en vue du départ de Catherine - Le projet secret de Joss Whedon... - On répond à vos questions : Damages, Christopher Meloni - Les premières images de Magic City - Covert Affairs : on a rencontré Piper Perabo et Christopher Gorham - Notre corps à corps avec Steven Seagal !

 

4 novembre 2011

Tueurs En Séries [Episode du 4 Novembre 2011]

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Au programme cette semaine : Homeland et American Horror Story renouvelées, Jonah Hill nous parle de Allen Gregory, une réunion Scrubs dans Cougar Town, focus sur le programme court Vestiaires, la bande-annonce de Treasure Island, Le Flic de Beverly Hills bientôt sur le petit écran, The Good Wife invite la soeur de Dexter, un nouveau projet de série pour Simon Astier, on répond à vos questions :Game Of Thrones, The Lying Game, Smash...

11 novembre 2011

Ciné Mix [Octobre 2011]

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   DRIVE. Grâce à sa B.O. 80s envoûtante devenue super hype, grâce à ses acteurs formidables (Ryan Gosling impressionne, Carey Mulligan parvient à ne pas qu'être une sous-Michelle Williams) et grâce à sa réalisation frôlant la perfection, Drive peut bien se permettre de ne pas raconter grand chose. DREAM HOUSE. Réussir à rater un film avec Daniel Craig, Naomi Watts et Rachel Weisz n'était pas chose aisée mais Jim Sheridan l'a fait ! C'est ce que l'on appelle un accident industriel. Le twist en milieu de film est très étonnant quand on a pas vu la bande-annonce mais, une fois passé, Dream House n'a strictement plus aucun intérêt. Le dénouement est navrant, tout comme les raisons de ce foutu bordel. 

 

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    LA COULEUR DES SENTIMENTS. Le titre français d'une niaiserie sans nom ne doit surtout pas vous tromper : The Help est un excellent film, très émouvant mais pas tire-larme, extrêmement drôle aussi. Toutes les actrices, sans exception, sont formidables et elles méritent toutes d'être récompensées avec autant de ferveur. Autant toutes les citer : Viola Davis, Octavia Spencer, Emma Stone, Jessica Chastain, Bryce Dallas Howard, Anna Camp et Allison Janney.  LE SKYLAB. Le cinéma de Julie Delpy est d'une étonnante richesse : elle parvient avec son Skylab à raconter une histoire de famille simple et chaleureuse et d'une justesse incroyable avec une facilité déconcertante. Les comédiens sont d'un naturel désarmant. Il s'en dégage une grande tendresse et une sacrée intelligence. 

 

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    POLISSE. De la même manière qu'un Entre les murs, proche du documentaire, Polisse se glisse dans un quotidien sinistre, étouffant, anxiogène qui réussit pourtant à devenir fascinant, drôle et touchant grâce à une réalisation nerveuse et des acteurs saisissants. Maiwenn ne se censure jamais et veut tant dire qu'elle déborde. Qu'importe : ce film coup de poing marque et bouleverse. LES AVENTURES DE TINTIN - LE SECRET DE LA LICORNE. On s'amuse comme des gosses devant ce Tintin de Spielberg. On ne rit pas beaucoup, malheureusement, mais on se laisse emporter quand même. Le passage au Maroc est particulièrement scotchant ! Le réalisateur a réussi son pari mais Tintin n'est pas Indiana Jones, la fidélité vis à vis du héros laisse quelque peu à désirer. A mettre devant tous les yeux en somme, sauf devant ceux des puristes tintinophiles !

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