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Des News En Séries, Le Blog
30 septembre 2012

The Neighbors [Pilot]

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Pilot // 9 220 000 tlsp.

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What About ?

Une famille tout ce qu'il y a de plus "normale" emménage dans une copropriété toute aussi normale en apparence. Mais il s'avère que tous les habitants sont en réalité des aliens, installés sur Terre depuis dix ans, dans l'attente d'instructions de leur planète. Les Weaver sont les premiers humains qu'ils ont l'opportunité de rencontrer. Les deux communautés découvrent que la pression du mariage et les problèmes liés à l'éducation des enfants sont communs à toutes les planètes... (AlloCiné)

Who's Who ?

 Créé par Dan Fogelman (Crazy, Stupid, Love, Cars). Avec Jami Gertz (Twister, Une famille presque parfaite, Ally McBeal, Urgences...), Lenny Venito (La Guerre des Mondes, Men In Black II), Simon Templeman (Voilà!), Toks OlagundoyeTim JoClara Mamet...

What's More ?

 Avant de devenir The Neighbors, le projet a porté les titres de Wonderful World et Down To Earth (mon préféré). 

So What ?

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   Le traumatisme Work It est encore dans tous les esprits, quelques mois plus tard. Les amoureux de la sitcom et de l'humour ne pardonneront jamais ABC de leur avoir infligé ça. C'est peut-être pour ça que The Neighbors a été accueillie avec autant de méfiance par la Terre entière dès les upfronts de mai. Sans oser le dire trop fort, moi je ne l'avais pas trouvé si horrible que ça la première bande-annonce dévoilée à l'époque. Pour être franc, je l'avais même trouvée prometteuse. En fait, je ne vais pas tourner autour du pot plus longtemps. Je vous regarde droit dans les yeux, amis lecteurs sériephiles, et je vous l'avoue : j'ai apprécié le pilote de The Neighbors, qui est bien loin de la catastrophe annoncée. Sont attachants ces aliens cinglés !

   Ce n'est pas la première fois que les extra-terrestres s'invitent à la table familiale : tout le monde se souvient de Alf (que j'ai toujours trouvé ridicule... allez comprendre), ou peut-être de 3ème planète après le soleil, si vous faisiez partie de ces chanceux qui avaient Série Club à la fin des années 90. Il y a aussi eu Loin de ce monde, dont je garde un souvenir très tendre. Et puis Mork And Mindy également, la sitcom -spin-off de Happy Days- qui a révélé Robin Williams dans les années 70 mais qui n'a jamais été diffusée chez nous. Il incarnait justement un alien, et il tombait amoureux d'une humaine. Et ils vécurent heureux et eurent un bel enfant. Et puis je me suis abstenu de citer Salut les Musclés et leur extra-terrestre Hilguege mais oui, il y eu ça aussi... En d'autres termes, The Neighbors, aussi originale soit-elle, n'a rien inventé !

   Elle fonctionne un peu de la même manière que Suburgatory, lancée l'an dernier sur ABC et qui est tout à fait recommandable. Les voisins de Tessa ne sont finalement pas si différents de ces aliens. Leurs obsessions et leurs excentricités ne sont pas tout à fait les mêmes, mais ils se comportent de façon tout aussi déroutante. Sur le long terme, on peut supposer que le but de The Neighbors est à la fois de se moquer gentiment de l'American way of life et de faire passer un message de tolérance, banal peut-être mais qui correspond parfaitement aux valeurs du network de Disney. Cela dit, je ne suis pas certain que les enfants y trouvent vraiment leur compte. Pas mal de blagues, sans être d'une intelligence incroyable, requièrent un minimum de culture générale. Par exemple, si l'auteur n'avait pas insisté lourdement dessus, je n'aurais pas compris que les aliens portaient tous un nom de sportif américain connu, parce que je suis complètement nul en nom de sportif américain connu (et en nom de sportif tout court). Par contre, j'ai tout à fait compris la réplique à double sens qui m'a fait éclater de rire : "I fear our little Dick may have exposed himself again!". Le coup des larmes de liquide vert m'a bien plu aussi. Evidemment, pour se laisser prendre au jeu, il ne faut pas être trop regardant sur les effets-spéciaux, qui ne sont pourtant pas si mauvais pour un budget de comédie. Il ne faut pas non plus s'attendre à des prestations comiques incroyables. Les comédiens qui incarnent les aliens sont plutôt bons, voire très bons. Petit coup de coeur perso pour la mère de famille. Ceux qui interprètent les humains sont moins impressionnants. Jami Gertz et Lenny Venito forment néanmoins un couple simple et sympathique, façon The Middle. Je pense que la série peut tenir sur la longueur. Il y a plein de thèmes à explorer, plein de situations incongrues dans lesquelles embarquer les familles, d'un coté comme de l'autre. Il y a matière à faire de The Neighbors une comédie marquante. 

   Je ne suis pas fou, vous savez. Je n'étais sous l'influence d'aucune drogue en regardant le pilote de The Neighbors. J'ai été sincèrement convaincu par cette entrée en matière excentrique, qui n'a pas oublié d'être attachante. Jamais une comédie n'aura autant mérité d'être qualifiée d'OVNI !

What Chance ?

 Cela fait maintenant 4 ans que l'on attend qu'ABC se décide enfin à diffuser une série familiale aux cotés de Modern Family et non une série "de potes" comme Cougar Town puis Happy Endings et plus récemment Don't Trust The B-----. Maintenant qu'ils se sont enfin décidés, on verra si ça fonctionne mieux. Pour le moment, l'effet curiosité et gros lead-in ont permis d'offrir un bon démarrage à The Neighbors mais rien n'assure que cela va durer. Au pire, la chaîne a toujours dans ses cartons The Family Tools et surtout How To Live With You Parents (For The Rest Of our Life), familiales également, pour prendre la relève...

How ?


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18 octobre 2012

Arrow [Pilot]

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Pilot // 4 140 000 tlsp.

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What About ?

 Les nouvelles aventures de Green Arrow/Oliver Queen, combattant ultra efficace issu de l'univers de DC Comics et surtout archer au talent fou, qui appartient notamment à la Justice League. Disparu en mer avec son père et sa petite amie, il est retrouvé vivant 5 ans plus tard sur une île près des côtes Chinoises. Mais il a changé : il est fort, courageux et déterminé à débarrasser Starling City de ses malfrats... (AlloCiné)

Who's Who ?

Créé par Greg Berlanti (Everwood, Brothers & Sisters, No Ordinary Family) et Marc Guggenheim (Eli Stone, Flash Forward). Réalisé par David Nutter (Mentalist, X-Files, Urgences, Entourage). Avec Stephen Amell (Hung, Private Practice), Katie Cassidy (Supernatural, Melrose Place), Willa Holland (Newport Beach), Susanna Thompson (Deuxième Chance), David Ramsey (Dexter), Paul Blackthorne (The RiverLipstick Jungle), Colin Donnell (Pan Am), Colin Salmon...

What's More ?

 Le réalisateur du pilote d'Arrow, David Nutter, est un habitué de l'exercice puisqu'il a aussi mis en scène ceux de Smallville, Roswell, Supernatural, Terminator: les chroniques de Sarah Connor, Mentalist et bien d'autres ! 

So What ?

 >> Lire la critique du script du pilote <<

    Avant The Dark Knight, les films et les séries de super-héros, c'était souvent beaucoup d'effets spéciaux, de testostérone et de dialogues creux, mis au service de scénarios peu originaux, pour ne pas dire inexistants. C'était fun et c'était familial. C'était du pop corn sucré. Le monde aimait s'en goinfrer. Après The Dark Knight, les choses ont changé. C'est encore du pop corn et le monde aime toujours s'en goinfrer, mais c'est salé. Les effets spéciaux sont de plus en plus réussis, la testostérone a laissé place aux neurones, les dialogues se sont musclés et ils sont désormais mis au service de scénarios plus originaux, plus malins, pour ne pas dire plus intelligents. Bref, il y a eu un avant et après The Dark Knight, et je le reconnais alors même que je n'ai pas du tout aimé le film. Pas parce que j'ai trouvé ça mauvais mais parce que ce n'est pas mon truc. Les super-héros ne m'ont jamais branché. A part peut-être Lois & Clark, à l'époque, mais c'est parce que j'étais facilement impressionnable à 8 ans et que j'étais amoureux de Teri Hatcher (quand je vous dis que j'étais facilement impressionnable !). Smallville, c'était Lois & Clark. Arrow, c'est un peu le Dark Knight de la CW, toutes proportions gardées. C'est beau, impressionnant même (pour un produit télé) -alors qu'est-ce que ce serait si j'avais 8 ans !- sombre, bien burné, bien écrit, bien réalisé, bien joué. Et ça n'oublie pas d'être fun. En gros : c'est bête que ce ne soit pas mon truc !

   Pourtant, le pilote d'Arrow m'a donné très envie de voir la suite de la saison, alors que je suis à peu près sûr de décrocher au bout d'une dizaine d'épisodes, que ce que je vois me plaise ou non. Tout est clairement construit dans cette optique, en particulier les quelques flashbacks qui émaillent le récit d'Oliver Queen au présent, avec une voix-off qui n'était peut-être pas nécessaire, mais ça se discute. Il ne nous donne que des bribes de son aventure sur les mers et sur son île, probablement pas déserte, et c'est précisément ça qui m'intéresse, ça qui me fera rester encore un peu. Que lui est-il vraiment arrivé pendant ces 5 ans ? Pourquoi a-t-il tant changé ? On touche là à quelque chose de psychologique et d'introspectif qui n'est pas du tout la marque de fabrique de la CW. Je ne m'attends pas à du In Treatment, bien entendu, mais je me réjouis de cette finesse inattendue. Le retour d'Oliver à Starling City n'est pas déplaisant à suivre non plus. Les scénaristes ont su imposer une phase d'introduction pour nous présenter chacun des personnages principaux qui se fait de plus en plus rare dans les pilotes, tant il faut aller vite, proposer de l'action tout de suite pour que le téléspectateur ne zappe pas, quitte à le laisser froid car des bagarres et des courses-poursuites, ça n'a pas grand intérêt quand les protagonistes nous sont étrangers. On a donc une galerie intéressante de protagonistes, avec une mention spéciale pour la maman de notre archer vert, à qui l'on doit un cliffhanger efficace, très soapien, ainsi que son ex-petite amie, très attachante et touchante. La distribution est plutôt solide pour ne rien gâcher: Katie Cassidy va enfin pouvoir construire un personnage sur la longueur; Colin Donnell est un sidekick amusant, Susanna Thompson en impose; et Stephen Amell, dans le rôle-titre, est une star en puissance dont les abdos sont déjà entrés dans la légende. En plus, il a du charisme le bougre. Il est loin d'être mauvais. La CW a misé sur le bon étalon ! A part cette pluie de compliments, bien sûr que des choses m'ont gêné, comme l'irréalisme totale de la plupart des situations, l'idée même que le justicier réussisse à cacher sa véritable identité rien qu'en portant une cagoule... Mais ça fait partie du genre, ça fait partie du jeu. Il suffit de se laisser porter et d'apprécier.

   La CW cherchait désespérément son nouveau Smallville, mais à condition qu'il soit plus adulte, plus sombre, plus crédible, et qu'il lui permette d'élargir son coeur de cible. En choisissant Arrow, la chaîne ne s'est clairement pas trompée (pour une fois). Elle a touché sa cible en plein coeur ! 

What Chance ?

 A moins que la CW ne s'arrête brutalement, Arrow est bien partie pour durer quelques années. A vrai dire, la série pourrait même tout à fait lui survivre !

How ?


26 novembre 2012

Mockingbird Lane [Pilot]

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Pilot // 5 470 000 tlsp.

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What About ?

 Les Munster forment  une famille tout ce qu'il y a de plus monstrueux ! Herman, le chef du clan, ressemble à s'y méprendre à la créature de Frankenstein. Lily et Grandpa sont des vampires. Quant à Eddie, le fils, c'est un loup-garou ! La nièce,  pour sa part, est désespérément normale. Mais, à part ces petites fantaisies, ils sont des gens comme tout le monde...

Who's Who ?

 Drama créé par Bryan Fuller (Pushing Daisies, Wonderfalls, Dead Like Me). Réalisé par Bryan Singer (Heroes, X-Men, Usual Suspects, Dr House). Avec Eddie Izzard (The Riches, Treasure Island), Jerry O'Connell (Sliders, Preuve à l'appui, The Defenders), Portia De Rossi (Ally McBeal, Better Off Ted), Charity Wakefield (Any Human Heart), Mason Cook, Cheyenne Jackson, Beth Grant...

What's More ?

 Ce pilote, tourné en juin dernier (après la saison des pilotes officielle), n'a pas convaincu NBC; une première saison n'a donc pas été commandée. Toutefois, la chaîne l'a diffusé pour Halloween, une manière d'amortir un tout petit peu le coût de production qui se serait élevé à 10 millions de dollars.

So What ?

   La malédiction Bryan Fuller continue... et voyez-vous, je commence à me dire qu'il le cherche bien ! Après les échecs de Wonderfalls sur la FOX et de Pushing Daisies sur ABC, Mockingbird Lane, sa dernière tentative, est carrément morte-née sur NBC. Contrairement à plein d'autres pilotes produits chaque année qui ne sont pas mauvais mais qui, pour des tas de raisons que nous autres pauvres mortels ne pouvons pas comprendre, sont jetés à la poubelle, celui-ci a au moins eu la chance de voir la lumière du jour en une soirée d'octobre propice aux monstres et aux frayeurs. Quand est-ce que tu retourneras sur le câble, Bryan ? Tu te souviens que Dead Like Me avait réussi l'exploit de se décliner en deux saisons et un téléfilm sur Showtime ? C'était pas Byzance, mais c'était déjà ça. Ton style, ton écriture, ton univers, petit Tim Burton de la télévision, ils ne plairont jamais à un très large public. C'est terrible, mais c'est ainsi... Ton Hannibal, toujours pour NBC, peut d'ores et déjà trembler !

   Comme la majorité des sériephiles Français, je n'ai jamais eu la chance de voir la série originale The Munsters, diffusée aux Etats-Unis entre 1964 et 1966 et devenue culte là-bas grâce à ses multiples rediffusions. Mais je trouvais néanmoins le concept intéressant et original, même s'il plane au-dessus de sa tête l'évidente influence de La Famille Addams. J'ai été très déçu que NBC ne tente pas le coup, d'autant que, coté drama, le reste de son offre pour la saison 2012/2013 n'était vraiment pas alléchante. Cela représentait un véritable risque, c'est certain, mais, à une époque, elle savait en prendre et cela a souvent été payant. Cela dit, après avoir découvert le produit final, si je reste toujours persuadé qu'elle est passée à côté de quelque chose, je comprends mieux ses réticences. Visuellement, je n'ai strictement aucun reproche à faire. On sent que de l'argent a été dépensé, on est loin de l'univers carton-pâte mais délicieusement kitsch (et assumé) de Pushing Daisies. Cela a peut-être un peu moins de charme, mais saluons l'effort. La réalisation est à la hauteur des espérances. L'autre Bryan -Singer- a fait du bon boulot. Le directeur de casting, lui aussi, s'est bien débrouillé. Eddie Izzard est brillant, parfait pour le rôle; Portia de Rossi est resplendissante; Jerry O'Connell est enfin supportable, largement même; le petit Mason Cook s'en sort honorablement; et Charity Wakefield est une belle découverte à suivre de près. Bref, jusqu'ici, tout va bien ! 

   Non, le souci avec Mockingbird Lane est plus profond : c'est bordélique, pas aussi drôle que prévu, pas aussi touchant qu'espéré... et finalement pas aussi consistant et prometteur pour la suite qu'il aurait fallu. Pas assez efficace quoi ! Par exemple, je trouve que le pilote est trop centré sur le jeune garçon et la découverte de sa vraie nature. C'est logique que le sujet soit traité dès le premier épisode, mais en faire l'axe principal ? L'ouverture elle-même est un peu décevante. Il y avait sans doute mille choses à faire plus percutentes. J'aurais bien apprécié qu'on nous offre un cliffhanger en fin d'épisode également. Histoire  qu'une suite et une envie de revenir s'imposent à nous. Le coeur qui bat trop fort et qu'il faut remplacer était une belle idée en revanche, joliment mise en image. Ma plus grande déception vient des dialogues. Beaucoup de répliques sont bonnes, mais il y en a en contrepartie au moins autant de ratées. 

   Avec Mockingbird Lane, Bryan Fuller a sans doute eu les yeux plus gros que le ventre. Si la série est audacieuse, elle est aussi décevante à bien des égards. Une telle entreprise, mélangeant les tons et les genres, ne pouvait pas déboucher sur une réussite immédiate. Les Munster avaient besoin de temps pour s'installer, mais NBC n'en avait pas à leur offrir...

What Chance ?

   Est-ce que c'est vraiment mort de chez mort pour Mockingbird Lane ? Non, pas tout à fait. Selon plusieurs sites, NBC attendait quand même de voir l'audience avant de prendre une décision ferme et définitive. Près d'un mois plus tard, on est toujours sans nouvelle. Pourtant, pour un vendredi, réunir 5,2 millions de curieux n'est pas chose aisée, surtout avec une telle série. En plus, elle a permis à Grimm de marquer son record ! Le duo va très bien ensemble. Mais, entre la très probable baisse d'audience entre le premier épisode et l'éventuel deuxième, et un lancement de la production qui ne peut pas se faire tant que le tournage d'Hannibal n'est pas terminé, cela repousserait le retour de la famille à une date bien trop lointaine. Alors on va dire que c'est presque mort, et que c'est moche.

How ? 


13 août 2012

Breaking Bad [5x 02, 5x 03 & 5x 04]

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Madrigal // Hazard Pay // Fifty-One

2 290 000 tlsp. // 2 200 000 tslp. // 2 290 000 tlsp.

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   Madrigal. Après un Season Premiere de qualité mais peu surprenant, Breaking Bad passe à la vitesse supérieure avec un second épisode absolument brillant, en majeure partie centré sur Mike, ce bon vieux Mike, un personnage arrivé en cours de route mais qui s'est parfaitement intégré à la série, au point de devenir presque aussi attachant qu'un Jesse ou qu'un Hank. Tout l'objet de l'épisode est de savoir s'il va accepter, oui ou non, de rejoindre le business d'Heisenberg. On se doute fortement de la réponse, mais cela n'empêche pas de suivre avec grand intérêt ce qui va le motiver à prendre sa décision. Et là, le parallèle avec Walt est on ne peut plus intéressant : lui aussi a besoin d'argent, lui aussi est prêt à tout pour protéger sa famille -ce que l'on nous dévoile de manière furtive, avec pudeur- mais la différence, c'est que lui ne s'en sert pas comme d'une excuse pour justifier sa soif de pouvoir. Mike est un meurtrier, Mike n'est pas quelqu'un de bien, mais Mike n'est pas et ne sera jamais Walt. Mike est plutôt génial, en fait. Du coup, on adore Mike. Et on adore encore plus sa confrontation avec Hank, assez jouissive.

   Après la mort de Fring, il fallait s'attendre à ce que de nouveaux joueurs entrent en scène et les scénaristes ont trouvé un excellent moyen d'en introduire. Nom de code : Madrigal. Activité : société allemande à qui la franchise de restaurants "Los Pollos Hermanos" appartient. Deux visages en faisant partie nous sont présentés : d'abord Mr Schuler, un exécutif, qui, dans l'énorme teaser, mange du poulet goulûment en testant des sauces avant de se suicider avec un défibrilateur dans les toilettes -du grand Breaking Bad- puis une certaine Lydia, dont on ne connait pas bien la position au sein de la compagnie mais qui a fourni à Fring un ingrédient crucial pour la préparation de la meth. En clair : Walt va avoir besoin d'elle et c'est Mike qui va faire la connexion. Je suis déjà fan de cette femme, assez proche de Fring d'ailleurs dans l'esprit : froide, méticuleuse et profondément mauvaise. On sent toutefois qu'il est facile de la destabiliser. Elle aussi a une famille... Walt et Jesse sont un peu plus en retrait dans cet épisode mais leur recherche commune de LA cigarette dans l'appartement du plus jeune était très fun. Quand on commence à comprendre la dernière manipulation en date de Walt, c'est le moment que Jesse choisit pour littéralement s'effrondrer. Un grand moment. Walt n'en a que faire... Walt a tout prévu. Walt est une putain d'ordure !

   Hazard Pay. Je serai plus bref sur cet épisode, qui m'a néanmoins bien emballé lui aussi. En fait, je suis absolument fou amoureux de cette idée de couverture pour les activités de Walt et Jesse : une société spécialisée dans la fumigation qui recouvre les maisons d'une toile colorée. J'adore parce que, quand même, il fallait y penser et ça reste dans l'esprit de la série, mais aussi parce que c'est propice à offrir de superbes images -le réalisateur s'est donc fait plaisir- et enfin parce que c'est -je suppose en tout cas- une référence au meilleur épisode toutes saisons confondues de X-Files : Prometheus Post-Moderne (saison 5, épisode 5), écrit et réalisé par Chris Carter. Je rappelle au passage pour ceux qui l'igorent peut-être que Vince Gilligan, le créateur de Breaking Bad, a fait ses armes sur la série culte. Ceci explique cela. Au-delà de ça, les auteurs ne perdent pas de temps pour mettre en place la réorganisation de la petite entreprise de Walter White, explictant les postes et les missions de chacun. Mike est extrêmement important pour son bon fonctionnement, son speech aux employés de l'entreprise de fumigation étant d'ailleurs assez éloquent. Jesse Plemmons (Friday Night Lights, Battleship) incarne l'un d'entre eux : je suppose qu'il aura son importance par la suite. On nous montre déjà qu'il n'est pas bête du tout et pourrait être d'une grande utilité en cas de besoin. Et du besoin, il y en aura forcément ! En parallèle, Jesse quitte Andrea, ce qui est indéniablement un pas en avant vers sa rédemption. C'était la bonne décision à prendre. Il pourra toujours la retrouver le moment venu, à condition que ce moment existe un jour. Et puis sinon, ça ne va vraiment pas fort pour Skyler....

   Fifty-One. ... et c'est tout l'objet de ce quatrième épisode, qui marque aussi le milieu de cette cinquième saison. Oui, déjà ! J'ai toujours été un fervent défenseur du personnage de Skyler pendant que bon nombre d'entre vous lui crachiez franchement à la gueule, la jugeant hyper "casse-couilles" et psycho-rigide. Ce qui n'était pas faux en soi, mais un peu réducteur, surtout vu sa situation. Mais ça, c'était avant. C'était à une époque où Walt pouvait encore été considéré comme un héros et qu'on l'aimait beaucoup malgré ses agissements plus que douteux. Aujourd'hui, la tendance s'est inversée. On adore le détester et on prend pitié pour Skyler, qui n'a vraiment pas mérité tout ça. On est à la limite de la violence domestique, Walt est à deux doigts de lui en mettre une. Et, à vrai dire, son attitude insinueuse est encore plus ravageuse. Le mal n'est pas -encore- physique, il est intérieur et il la ronge. Il ne s'agit plus seulement de culpabilité vis à vis de Ted. C'est toute sa vie qu'elle remet en question. A-t-elle envie de mourir ? Non. A-t-elle envie que Walt meurt ? Oui ! Et elle le dit très clairement. Elle espère que son cancer va revenir et l'emporter. En attendant, elle est seule au monde. Elle ne peut parler à personne, même pas à sa soeur qui ne comprendrait pas et qui a de toute façon la langue bien trop pendue, comme elle nous le prouve à nouveau (j'adore de plus en plus Marie au passage, elle est un excellent élément comique). Anna Gunn délivre une performance incroyable, sa meilleure en date. Je souhaite vivement qu'elle soit récompensée pour ça dans les futures cérémonies. Ce ne serait que justice. La scène de la piscine était extraordinairement brillante. La réalisation y est aussi pour beaucoup. Elle était d'ailleurs au top dès le teaser, avec Walt et Walt Jr. qui prennent du bon temps au volant de bolides. Le drame familial, le jour des 51 ans de Walt, était au coeur de ce Fifty-One, et c'est clairement ce qu'il avait de mieux à offrir, mais le trio Jesse/Lydia/Mike n'était pas en reste. J'aime de plus en plus cette femme. J'espère qu'elle ne va pas mourir tout de suite...

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// Bilan // La saison 5 de Breaking Bad est peut-être courte mais elle est aussi intense, très intense. Deux de ces trois épisodes étaient vraiment exceptionnels, et l'autre était très bon. Autant dire qu'à mi-chemin, le bilan est plus que positif ! Il est inespéré.

12 novembre 2012

Glee [4x 05]

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The Role You Were Born To Play // 5 680 000 tlsp.

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   Glee a disparu des écrans pendant quelques semaines, comme chaque année à cette période, et, encore une fois, je peux dire qu'elle ne m'a pas manqué une seule seconde. Et pourtant, le précédent épisode était excellent, l'un des meilleurs de la série, si ce n'est le meilleur, à ce jour. Le problème de ce 5ème épisode, c'est qu'il se déroule sans Rachel, sans Kurt et sans New York. Et c'est de loin la meilleure partie de la série aujourd'hui, la seule qui me donne envie de continuer. Alors forcément... Le retour en grâce de Finn me laisse perplexe. Je n'ai jamais caché l'agacement que me procurait ce personnage. Ici, il a passé 70% du temps à se plaindre de sa pauvre vie et de son absence de future. Je n'arrive pas à ressentir une quelconque pitié pour lui en fait. Il est vraiment trop bête. En faire un mentor pour le nouveau personnage, Ryder, n'est absolument pas pertinent et certainement pas convaincant non plus. Alors le faire carrément diriger le Glee Club en l'absence de Mr Shue ! Je me réjouis du départ de ce dernier, d'autant que son histoire avec Emma devenait insupportable à suivre tant elle tournait en rond, mais je ne suis pas impatient du tout de voir Finn à l'oeuvre. Encore plus s'il se retrouve avec Sue dans les pattes ! Les auteurs ne savent toujours pas quoi faire du personnage et lui font faire un nouveau pas en arrière après les derniers pas en avant. Toute sa tirade sur cette pauvre Unique n'était même pas drôle. Elle a quand même eu quelques répliques excellentes. Cela dit, j'ai beau détester le personnage de Kitty, elle lui a carrément volé la vedette de ce point de vue là ! Des punchlines osées et énergiques, très Sue Sylvester de la grande époque. 

   Pour revenir quelques instants sur le nouveau incarné par Blake Jenner, je suis très partagé. Il est censé être un mini-Finn mais il a d'ores et déjà plus de charisme que lui et il n'a pas l'air complêtement abruti. En fait, il me fait davantage penser à Sam (Chord Overstreet), qui n'était pas particulièrement bête à l'origine mais qui l'est devenu au fur et à mesure et encore plus au contact de Brittany dernièrement. Bref, je n'ai pas tellement d'avis sur Ryder pour le moment, mais je ne pense pas qu'il apportera grand chose à McKinley. Il est en plus directement envoyé dans le triangle amoureux de la saison, maintenant rectangle, aux cotés de Jake, Marley et Kitty. Il est tellement sans saveur, tellement classique sur le fond comme sur la forme, tellement cliché de la série pour ados... Non vraiment, il n'y a rien à en tirer. Sinon, Mike Chang et Mercedes sont revenus... pour rien ! Les scénaristes n'avaient apparemment pas de meilleures idées donc on les a improvisés juges des auditions pour la comédie musicale Grease (un choix très ennuyeux en plus). Ce qu'ils deviennent sinon ? On s'en fout ! Ils n'ont même pas essayé de faire quelque chose de consistant autour de Mike et Tina. Une scène leur a suffit. Je ne suis pas dingue de ce couple, mais bon quand même... Ah et Beist était de retour aussi ! Et ça, c'était cool. C'était peu être trop facile et trop évident, mais j'aurais bien aimé qu'on l'associe à Unique.

   Même si Blaine était peu présent dans cet épisode, on a trouvé le temps de lui offrir un solo, sur Hopelessly Devoted To You et c'était une jolie prestation mais rien d'inoubliable. Aucune autre ne l'était d'ailleurs, mais j'ai bien aimé le Blow Me (One Last Kiss) de Unique et Marley. Il était plein d'énergie, tout en force. Pas mal. Juke Box Hero m'a plus ennuyé qu'autre chose et c'était vraiment too much pour la première prestation de Ryder, censé être sur la réserve. Déjà que tout le monde à McKinley semble savoir chanter et danser... Born To Hand Jive était sympa, mais je n'ai aucune affinité avec la chanson. Même problème pour Everybody Talks, mais Jacob Artist et Becca Tobin étaient plutôt bons scéniquement parlant. 

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// Bilan // Le Glee de cet épisode était peu inspiré et même ringard. Rendez-nous Rachel, Kurt et New York et abandonnez définitivement McKinley ! 

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20 novembre 2012

Grey's Anatomy [9x 06]

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Second Opinion // 8 840 000 tlsp.

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   Depuis le Season Premiere vous vous demandiez ce qui était arrivé au pilote de l'avion après le crash ? Eh bien ce sixième épisode de la saison 9 répond à cette question : il est paralysé. J'espère que l'on reviendra sur son cas le moment venu. N'y a-t-il pas un chirurgien du Seattle Grace capable de le sauver ? Derek ? Ce serait peut-être la plus belle manière de boucler la boucle... soigner celui qui, bien malgré lui, les a conduit droit vers l'enfer... et ce qui serait encore plus fort, c'est que ce soit la première opération du Dr Mamour après avoir retrouvé l'usage total de sa main endommagée. Pour le symbole. Comme on pouvait s'en douter, sa situation n'est pas désespérée : Callie ne sait pas encore comment, ni quand, mais elle a retrouvé la force et le courage de chercher une solution pour le soigner. Elle se relève petit à petit, tout comme sa femme, Arizona, pour qui c'est le cas littéralement.  Elle sort enfin de son lit pour retourner pour la première fois jusqu'à l'hôpital avec sa prothèse de jambe, toute seule, comme une grande... ou presque ! Cela ne serait en effet pas arrivé si vite sans un stratagème bien huilé, imaginé par Bailey, qu'il était très amusant de voir se mettre en place. Enfin le plus amusant, c'était de voir Bailey autant s'amuser ! Je suis très heureux que l'intrigue judiciaire -oui, je crois qu'on peut bel et bien la définir comme ça- se poursuive face caméra, là où d'autres séries n'auraient même pas pris la peine de la traiter tout court. C'est atypique dans Grey's Anatomy, c'est frais. Et c'est prenant aussi, puisque le dernier rebondissement relance complètement l'affaire et met tout le monde dans une position délicate. On regretterait presque qu'Alicia Florrick ne soit pas chargée de l'affaire... on le regrette même carrément à vrai dire. Pour le moment, les avocats choisis -ou plutôt les acteurs- manquent un peu de charisme. On aurait forcément préféré que la production dégote un gros nom pour l'occasion. Il est encore temps d'introduire un nouveau personnage...

   Piloté par Chandra Wilson en personne, pour la 7ème fois, cet épisode a permis à l'actrice/réalisatrice de mettre en scène un cas médical qui lui tenait à coeur et dont elle a soufflé l'idée aux scénaristes. Le clochard dont s'occupe Jo -décidément la nouvelle interne qui intéresse le plus les scénaristes- est atteint de la même maladie que sa fille, qui transforme le souffrant en une machine à vomi pendant des périodes plus ou moins longues. Autrement dit un cauchemar, surtout quand on est hémétophobe comme moi... Etonnamment, ce cas est traité avec une certaine légéreté. Cela n'empêche pas faire passer le message, bien au contraire. La maladie est si rare qu'elle est encore méconnue du corps médical et lui donner un tel coup de projecteur ne peut qu'être bénéfique pour faire avancer la cause. Après avoir un peu oublié qu'elle était une série médicale, Grey's Anatomy donne à nouveau la parole aux patients et à leur entourage au cours de cet épisode. Le cas dont s'occupe Meredith n'est pas très développé mais néanmoins touchant. Celui de Cristina est davantage utilisé pour montrer que, dès son premier jour au Seattle Grace, la jeune chirurgienne titulaire est en grande forme. Elle a beaucoup appris dans le Minnesota, pas seulement en terme de savoir faire, aussi du côté des rapports humains. Elle ne se comporte pas avec ses élèves comme un tyran... ou plutôt disons qu'elle ne s'en contente pas. Elle leur transmet ses connaissances en douceur, en leur apprenant à se faire confiance et à se dépasser. Elle est allée à bonne école, indéniablement ! Quand elle n'est pas avec Heather et Shane, elle envoie vanne sur vanne comme à la grande époque et ça fait un bien fou. 

   Il faut dire qu'il y en a qui tendent le bâton pour se faire battre. Je parle bien sûr d'April, dont les contradictions dans cet épisode correspondaient à la fois de trop ! On a bien compris comment elle fonctionnait. Cela fait dix fois qu'on nous le répète. Il est temps de passer à la vitesse supérieure et c'est qui semble enfin s'amorcer lorsque Jackson lui avoue qu'il l'aime. Ce couple si improbable au départ devient de plus en plus charmant, quand il n'est pas irritant du moins. Le maître de l'agacement, j'ai nommé Alex, était soft cette semaine avec une intrigue mignonne, montrant que pour une fois, il a pris en compte ce qu'on lui a dit, ou plutôt ce qu'Arizona lui avait signifié avec rage dans un de ses moments de colère post-crash. Il a apparemment compris que le moment était venu d'agir en adulte responsable. Acheter la maison des Grey ? Pourquoi pas. C'est un premier pas. Apprendre à vivre avec ses lourds bagages et ses souvenirs ? Il le lui faudra. On est content que la demeure reste dans la "famille". Il était hors de question d'abandonner un lieu si culte. Ou c'était un gros morceau de la série qui disparaissait avec lui. La cohabitation Alex/Cristina devrait faire des merveilles...

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// Bilan // La nouvelle dynamique de cette 9ème saison de Grey's Anatomy semble s'être parfaitement installée. Les auteurs jonglent avec aisance entre les personnages historiques et les petits nouveaux, qui s'imposeront naturellement par la force des choses au fur et à mesure. Tout va bien.

28 janvier 2013

Glee [4x 11]

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Sadie Hawkins // 6 790 000 tlsp.

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   "I Don't Know How To Love Him". En repoussant une fois de plus les limites du ridicule, Glee nous a bizarrement offert un de ses meilleurs épisodes depuis longtemps, énergique et enthousiasmant, comme à la grande époque de la saison 1. En évitant un maximum de l'intellectualiser -et c'est ce que nous devrions faire à chaque fois, même si c'est dur- on prend un pied formidable à suivre toutes ces mini-intrigues qui fourmillent dans tous les sens. Partir sur l'idée d'un bal Sadie Hawkins, où les filles invitent les garçons et non pas l'inverse, c'était s'assurer de créer des moments forts. Sauf qu'actuellement, à Lima, hormis le triangle amoureux naze Jake/Marley/Kitty, devenu rectangle avec l'ajout de Ryder, il n'y a pas de grande histoire d'amour. Les auteurs ont donc dû en créer de toutes pièces et ont fait ce qu'ils ont pu avec ce qu'ils avaient. Cela donne des associations pour le moins étranges. La pire, mais en même temps la plus fun à suivre et la plus touchante aussi, était ce Tina/Blaine sorti de nulle part. Je me plains régulièrement de l'exposition nullissime accordée à Tina, mais je dois dire qu'à chaque fois qu'elle se retrouve sur le devant le scène, ce n'est pas très concluant. Cette fois, elle s'humilie devant tout le Glee Club en faisant une grande déclaration en chanson à Blaine, qui débouche sur une invitation puis un grand "Non". Ouch. Mais j'ai bien ri. C'était vraiment drôle. Là où c'est totalement stupide en fin de compte, c'est que l'homosexualité de Blaine n'est un secret pour personne. Certes, ce n'est pas toujours évident de savoir si quelqu'un est gay ou non... mais elle était censé le savoir, elle ! Pourtant, à aucun moment Tina ne semble s'en soucier. Et lorsque le jeune homme lui explique ce qu'il en est, elle a l'air surprise ! Mais elle a vécu sur une autre planète depuis deux ans ou quoi ? En plus, on veut nous faire croire qu'elle est devenue sa meilleure amie. Ah ? Ils ont dû avoir deux scènes ensemble dans toute la série... Contrairement aux apparences, j'ai adoré cette partie ! 

   "Tell Him". Là où ça se complique grave, c'est que Blaine se découvre une attirance pour... Sam ! Ses incroyables lèvres fonctionnent apparemment comme un aimant. Quinn, Mercedes, Brittany... Elles ont toutes craqué. Moi pas bien comprendre.  Le crush de Blaine aurait pu être tout à fait ridicule, mais j'y ai finalement complétement adhéré. Une question d'humeur, sûrement... C'était mis en scène avec beaucoup d'humour en tout cas, de décalage, donc ça passait très bien. Cette histoire n'est sans doute pas terminée et j'ai hâte d'en connaître la suite, même si je la vois mal engendrer quelque chose de concret. Sam et Blaine sont très occupés par la théorie du complot en parallèle, visant à faire tomber les Warblers qui auraient triché aux sectionals en se dopant. Donc non, les scénaristes ne sont pas capables de sortir la série de son moule habituel et le Glee Club finira sans doute sa saison aux Nationals. Admettons. Sam m'a bien fait marrer et a prouvé qu'il n'était bête que selon les humeurs des auteurs et les besoins du scénario. Pendant ce temps-là, Marley devait choisir entre ses deux prétendants, Jake et Ryder. Et elle a fait le bon choix selon moi. Ils m'ennuient un peu tous les deux, mais ils sont mignons. Et j'aime bien Marley... jusqu'à ce qu'elle m'agace ! Je ne sais pas si l'on peut encore parler de triangle, de rectangle ou de pentagone amoureux, mais ça bouge aussi du côté de Kitty, qui se laisse plus ou moins séduire par Puck, lequel s'invente d'ailleurs scénariste et reçoit des compliments -qui ont l'air sincères !- de la jeune cheerleader. Le duo fonctionne super bien grâce aux répliques bien senties du style : "I have every flavor of Cheerio you could imagine : original, honey nut..." ou "I know how to spell : Leave my brother a-l-o-n !" et d'autres dont je ne me souviens plus mais qui m'ont éclaté. Il ne manquerait plus que Kitty tombe enceinte de lui, et ce serait du Quinn/Puck all over again !

   "I Only Have Eyes For You". Du côté de New York, on ne peut pas dire que ce soit l'éclat' totale pour Rachel, qui est franchement super conne quand elle s'y met. D'engueuler Brody parce qu'il a 45 minutes de retard -et apparemment pas de portable pour la prévenir... ce qui peut arriver certes !- ne m'a pas choqué outre mesure. En revanche, qu'elle finisse par lui proposer de venir habiter avec elle -et Kurt bien sûr, qui n'a pas son mot à dire visiblement- c'est juste une de ses décisions les plus stupides ever ! On a bien compris qu'elle voulait se lâcher, être spontanée, mais seriously? On s'amusait davantage avec Kurt, qui a fait la découverte de la chorale underground de NYADA, équivalente au Glee Club, nommée The Adam's Apples. Déjà, ça c'est drôle. Et leur prestation sur "Baby Got Back", que j'ai découverte à cette occasion, était très entraînante. D'ailleurs, les blagues "de cul" fusaient dans cet épisode ! Hormis cette chanson, on a eu droit au jeu de mot avec "Uranus", au matage intensif de Tina du cul de Blaine... Je crois que Ryan Murphy n'engage que des pervers et des frustrés en fait. Cela expliquerait beaucoup de choses. Mais Kurt donc. Eh bien j'ai trouvé son crush à lui très mignon aussi, et plus réaliste que celui de Blaine forcément. Difficile de savoir ce que vaut cet Adam à ce stade, mais ça commence bien. Bref, tout ça donnait très envie d'avoir son crush à soi aussi... à moins d'en avoir déjà un ! Et la playlist était assez géniale. J'ai bien aimé la chanson de Tina; j'ai a-do-ré le Tell Him, parce que Marley y était superbe et que ça m'a rappelé Ally McBeal dont c'était l'un des titres phares; le No Scrubs par les mecs était très réussi, LA bonne surprise; et le Locked Out Of Heaven des filles était top aussi, d'autant que je fais une fixette sur ce titre depuis qu'il est sorti. "Can I just stay heeeeeeeeeeere... Spend the rest of my days he-he-here (...)".

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// Bilan // "Would you like to go to the dance with me?" Oui, Glee ! Oui !

16 février 2013

Glee [4x 14]

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I Do // 5 130 000 tlsp.

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   Crazy Glee continue. Cette semaine encore, des couples improbables se forment, d'autres se font et se défont, avec en toile de fond le mariage de Will et Emma, qui n'aura finalement pas lieu. C'est fou comme tout le monde n'en avait rien à faire, des personnages aux scénaristes. Une fois qu'Emma disparait de l'église, on ne la revoit plus et on en parle quasiment plus. Nouvelle preuve, s'il en fallait une, que ce couple n'intéresse plus personne depuis bien longtemps. Mais alors pourquoi ne pas les avoir marié une bonne fois pour toutes ? Pourquoi faire traîner en longueur l'inévitable ? Pourquoi avoir inventé ce baiser entre Emma et Finn pour ne rien en faire, du moins pour le moment ? Tout ça me dépasse un peu. C'était la complication de trop. L'épisode n'avait pas besoin de ça. Il aurait pu fonctionner exactement de la même manière si le mariage s'était déroulé comme prévu. Ce que je retiens de l'avant-cérémonie, c'est surtout les répliques de Sue -en robe de mariée- qui étaient hilarantes. Et ne me lancez pas sur Will, qui ne m'avait pas DU TOUT manqué ! Le montage sur la chanson Getting Married Today était parfait (Jayma Mays a sacrément assuré), sauf quand Matthew Morrison jouait au ténor de supérette. Amber Riley m'a impressionné avec sa voix d'enfant de choeur ultra aigüe. Bref, le plus intéressant, c'était quand même l'after, avec free booze !

   Pour une fois, le retour des anciens et le mélange avec les nouveaux paraissaient tout à fait naturels, l'événement du jour réunissant logiquement tout le monde à Lima. A ma grande surprise, j'ai beaucoup aimé les scènes entre Finn et Rachel, surtout celle avec les pétales de fleur et les "She Loves Me. She Loves Me Not". C'était niais, mais inspiré. Et on sentait la pression monter au fur et à mesure. C'était vraiment très réussi. Un petit côté Dawson et Joey, avec tout le discours sur l'évidence, sur l'inéluctable finalité de leur histoire ? Oui, je crois. Je suis beaucoup moins fan de la conclusion de l'épisode, entre Brody qui est en fait un gigolo -ce qui ne m'étonne pas du tout vu son comportement depuis le début- et qui va donc briser le coeur de Rachel, et cette grossesse imprévue qui est l'histoire la plus éculée des séries pour ados -après le triangle amoureux- et que Glee nous a déjà servi par le passé avec Quinn, en plus ! Bien sûr, tout l'intérêt de la chose va être de savoir qui est le père... Du moins, c'est l'intérêt que les auteurs y voient. Moi, d'ores et déjà, tout ce qui m'intéresse, c'est de savoir si elle va le garder ce bébé (ou nous faire une fausse couche bien pratique). Cela ne collerait absolument pas avec ses ambitions et son histoire avec sa propre mère biologique si elle n'avortait pas. Mais on est dans Glee, pas dans Parenthood. Et sur la FOX, s'il vous plait. Les chances sont maigres pour qu'elle en arrive là. Allez, peut-être que le test s'est planté ! En tout cas, moralement, le message est encore très limite : tiens, petite traînée, tu as couché avec deux hommes différents en l'espace de très peu de temps, alors voilà ta punition !" Sinon, le duo Rachel/Finn sur We've Got Tonite était sympathique. 

   Signe du grand paradoxe "Gleeien" habituel, tout le monde couche avec tout le monde dans cet épisode, et le montage avec les chambres d'hôtel était d'ailleurs très bien trouvé. L'idée la plus curieuse ? La partie de jambes en l'air Santana/Quinn ! Non mais franchement ? Je veux bien croire que nous vivions dans une époque où les gens sont plus ouverts et curieux dans leur sexualité -et vraiment, tant mieux !- mais dans le microcosme du lycée de McKinley, ça fait pas un peu beaucoup ? J'espère que ce ne sera que l'histoire d'une nuit un peu folle. Il faut que ce ne soit que ça ! Après avoir été tout et n'importe quoi, faire de Quinn une lesbienne serait vraiment toucher le fond du manque d'idée. Autant remercier Dianna Agron et la laisser faire des miracles -ou pas- ailleurs. C'est une de celles qui a à mon avis le plus de chance de réussir dans ce métier... Puis elle est tellement belle ! Pendant ce temps, Blaine et Kurt ont remis le couvert et je dois dire qu'on ne nous les avait jamais montrés aussi sexués ! C'était rafraichissant. Par contre, l'attitude de Kurt m'a un peu surpris. Est-il vraiment du genre à faire ça à son ex, le reprendre puis le jeter ? Leur duo sur I Just Can't Get Enough était pas mal, mais la chanson a tendance à me taper sur le système. Et Chris Colfer aussi. La rencontre entre Betty et Artie m'a beaucoup plu. C'était drôle et punchy. Osé aussi. C'est pas tous les jours que l'on nous montre deux handicapés dans le même lit, qui se font des blagues sur le sexe qu'ils viennent de faire en plus ! Et puis il y a eu toute la partie Jake/Marley/Ryder, qui était d'une pauvreté abyssale en terme de subtilité. C'était atroce de voir, à chaque fois, Ryder terminer ses scènes avec la mine triste, comme si on avait pas compris la première fois. Jake s'est révélé assez minable, ce qui m'embête un peu parce que je l'aimais bien. Ryder m'a laissé finalement assez indifférent. J'ai eu du mal à le trouver attendrissant tant c'était forcé. Et Marley est encore passée pour une girouette. Elle vaut mieux que ça, mais elle se laisse pourtant toujours faire. Le morceau You're All I Need To Get By ne m'a pas plu. Comme le veut la tradition, l'épisode s'est terminé sur une chanson collégiale. Excellente idée que de miser sur Ellie Goulding et son Anything Could Happen pas très connu auprès du grand public. Mais j'ai quand même de plus en plus de mal avec ces scènes finales...

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// Bilan // Plus que potable, cet épisode était franchement cool. La mise en scène était inspirée. Mais parmi les bémols : des prestations musicales assez plates et encore des intrigues très bancales. 

18 mars 2013

NBC's Hatfields & McCoys [Pilot Script]

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Drama // 42 minutes

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 Par John Glenn (L'oeil du mal). Produit par Charlize Theron. Pour ABC Studios & NBC. 62 pages.

A Pittsburgh, lorsqu'un homme puissant est assassiné alors qu'il vient juste de sortir de prison après avoir été condamné pour un crime qu'il n'a pas commis, deux familles rivales légendaires, les Hatfield et les McCoy, se refont la guerre, malgré des années de trêve, afin de prendre le contrôle de la ville...

Avec Virginia Madsen, Rebecca De Mornay, James Remar, Patrick Flueger, Jesse Lee Soffer, Sophia Bush, Nick Westrate, Annie Ilonzeh...

 

   Plutôt que de miser sur Venice/Westside, ABC aurait dû se garder pour elle Hatfields & McCoys, qu'elle produit du coup pour NBC. Ce pilote a bien plus de caractère et d'envergure. Il est par contre beaucoup plus sombre, plus désespéré. C'est peut-être ce qui a déplu aux dirigeants de la chaîne de Disney. On voit bien avec Revenge qu'ils ont du mal à dépasser une certaine limite dans la noirceur. NBC n'est pas en mesure de se poser ce genre de question et encore moins de faire la fine bouche. Pas de grand soleil ni de sable chaud ici, mais des rivières, des forêts humides, de la pluie, des usines... C'est moins glamour, mais il faut se méfier de l'eau qui dort. A Pittsburgh, ça bout à l'intérieur. 

   Tel qu'il est, ce script, sous-titré "Some Feuds Never Die", offre tout ce que l'on on peut attendre d'un soap de prime-time, mais aussi tout ce dont on aimerait se débarrasser une bonne fois pour toutes. Disons qu'il y a des ingrédients qui sont nécessaires, voire indispensables, mais qui ne surprennent plus du tout une fois que l'on a vu Dallas, Côte Ouest, Dynastie, Melrose Place... et tous les ratés du genre. Il faut alors prendre son mal en patience et attendre le rebondissement suivant. Et il y en a beaucoup dans ces 62 pages à vrai dire. Des masques qui tombent, des alliances inattendues qui se forment... du sang, du sexe, des trahisons, des bagarres... et surtout : deux personnages féminins forts, deux divas en puissance, cinquantenaires, que je me plais à imaginer encore plus énigmatiques et impitoyables que Victoria Grayson et Amanda Woodward réunies. Bon, on n'en est pas encore là. Mais leurs débuts sont encourageants. La matriarche McCoy est la plus sympathique des deux. La plus aimante et la plus sincère. Mais quand on la pousse à bout, elle peut devenir mauvaise. C'est cette facette-là qui sera explorée par la suite, j'espère. La matriarche Hatfield est plutôt du genre de celles que l'on adore détester. Elle a bien entendu une bonne raison d'agir ainsi, mais ce qui nous importe présentement c'est les vannes qu'elle envoie et les stratégies qu'elle met en place. Ah oui : c'est la Maire de Pittsburgh. Autant dire qu'elle a le bras très long. Je fais confiance à Virginia Madsen et Rebecca de Mornay pour incarner ces deux personnages avec brio, et ainsi trouver une nouvelle jeunesse à la télévision. Elles le méritent bien. Si les femmes ont le pouvoir dans la série, les -jeunes- hommes ne sont pas en reste. Rien que des chiens fous qui s'amusent à se mordre les uns les autres. On verse souvent dans le cliché avec leurs dialogues, surtout ceux entre les deux frères McCoy. Mais on parvient à s'en accommoder, d'autant qu'on sait qu'ils vont être plaisants à regarder. Sinon, je préfère tout de suite prévenir les fans de Sophia Bush : dans ce pilote, elle n'a pas grand chose à faire et à dire. On n'est pas loin de la figuration. La jeune médecin qu'elle interpréte manque cruellement de développement, mais il y a tellement de personnages qu'il était difficile de leur offrir à tous un temps d'antenne équivalent. Elle prendra sûrement sa revanche par la suite, si suite il y a. 

   Je ne peux en dire plus sur ce pilote, sous peine de gâcher certains effets de surprise, mais je serai en tout cas étonné que NBC ne lui laisse pas sa chance. Elle a quand même validé Deception ! Dans le genre du soap, Hatfields & McCoys est mille fois plus intéressante, avec un véritable ton, une ambiance, des personnages forts, un classicisme aussi, qui a son charme, et une distribution solide. 

26 août 2012

Arrow [Pilot Script]

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Imaginé par Greg Berlanti (Everwood, Brothers & Sisters, Green Lantern) et Marc Guggenheim (Eli Stone, FlashForward), d'après les personnages des comic books 'Green Arrow'. Ecrit par Marc Guggenheim et Andrew Kreisberg (Eli Stone, Fringe, Vampire Diaries) pour Warner Bros. Television, Berlanti Television et The CW. 60 pages. 

Les nouvelles aventures de Green Arrow/Oliver Queen, combattant ultra efficace et surtout archer au talent fou, qui appartient notamment à la Justice League. Disparu en mer avec son père et sa petite amie, il est retrouvé vivant 5 ans plus tard sur une île près des côtes Chinoises mais il a changé : il est fort, courageux et déterminé à débarrasser Starling City de ses malfrats...

Avec Stephen Amell (Private Practice, Hung), Katie Cassidy (Supernatural, Harper's Island Melrose Place Nouvelle Génération), Willa Holland (Newport Beach), Susanna Thompson (Deuxième Chance), David Ramsey (Dexter), Paul Blackthorne (The River, Lipstick Jungle), Colin Donnell (Pan Am), Colin Salmon...

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Selon UglyFrenchBoy 

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   À l'instar de Bruce Wayne ou Tony Stark, Oliver Queen est richissime. Comme pour ses parents éloignés, un événement inattendu va bouleverser son quotidien, en l'occurrence un accident en mer. Événement dont les causes seront bien évidemment développées au fil de la saison et dont la conséquence n'est autre que la naissance d'un super-héros. Sur grand écran, la trilogie de Christopher Nolan abordait le sujet avec une certaine noirceur et un premier degré affirmé, tandis que les aventures de Iron Man, elles, faisaient clairement le choix de la dérision. Lors de son pilote, Arrow semble vouloir lorgner du côté de l'un, sans vraiment aller jusqu'au bout de sa démarche, tout en évitant de ressembler à l'autre. Résultat, le script va droit au but sans vraiment laisser entrevoir les intentions. Sur quel tableau va jouer le nouveau héros de la CW ? Difficile de se prononcer à l'issue de ce pilote très introductif.

   Les récentes images et les bonus disponibles sur internet laissent entrevoir une volonté des producteurs de s'appliquer sur la forme. Qu'en est-il du fond ? Ces dernières années, les adaptations de comic-books ont offert des relectures promptes à la réflexion, que ce soit sur le pouvoir (The Dark Knight), la responsabilité (Spider-Man) ou encore la solitude (Superman Returns), tout en bénéficiant d'une dimension allégorique. Sur le papier, Arrow semble loin de ces ambitions, même si, pour une introduction, il est difficile d'insuffler de tels éléments. La faute est-elle à incomber au duo Greg Berlanti et Marc Guggenheim ? On ne peut qu'être déçu du résultat compte tenu de ces deux noms attachés au projet. Les deux hommes remplissent leur cahier des charges, ne manquant pas plusieurs scènes shirtless du héros, une première scène d'action dès la fin du deuxième acte ou encore des références culturelles utilisées parcimonieusement, entre Lost et Twilight.

   Sans pour autant être une excuse, il ne fait nul doute que Berlanti et Guggenheim devaient bénéficier de peu de liberté pour cette adaptation de la mythologie dont tous les aspects doivent être validés par DC Entertainment et Warner Bros. Television. C'est l'inconvénient de s'attaquer à une marque existante. Malgré l'absence du « supplément d'âme », Arrow est à surveiller de près, le véritable test de ce genre de fiction se réalisant sur la longueur...

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Selon moi

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   Le script d'Arrow est le premier que je lis à destination de la CW. Et je suppose que la chaîne n'en reçoit pas d'aussi bons tous les jours, ou alors ses dirigeants n'ont vraiment aucun goût et font des choix étranges quand on voit ce qui se retrouve à l'antenne. Okay, cette théorie est tout à fait probable. Toujours est-il que cette fois, ils n'ont pas eu à se poser beaucoup de questions : l'archer vert a tout d'une star, c'eut été de la folie que de ne pas lui donner sa chance ! Plus sombre que ses séries habituelles, plus ambitieuse aussi, Arrow est prometteuse par bien des aspects. 

   On parle beaucoup d'elle comme du "nouveau Smallville", ce qui est une comparaison logique mais extrêmement réductrice. Je n'ai suivi que de très loin l'évolution de la série pendant ses dix années d'existence et je suppose qu'elle était beaucoup plus adulte sur la fin qu'au début (mais est-elle devenue bonne ?) mais Arrow, elle, est adulte dès le départ. Tous les personnages ont dépassé la vingtaine, à l'exception de la petite soeur d'Oliver Queen, et approchent doucement de la trentaine quand ils ne l'ont pas encore dépassé. Clairement, les auteurs ne souhaitent pas uniquement s'adresser aux ados mais à un public plus large et plus exigeant, qui n'a pas ses habitudes sur la chaîne et qui peut tout aussi bien être féminin que masculin. C'est ainsi que de manière plutôt surprenante, ce n'est pas l'action qui prime dans ce script, puisque la première scène de ce type arrive tard, mais la description de ce héros, qui n'en est d'ailleurs pas un à proprement parler, ce qui le rend encore plus intéressant et attachant -ça et ses scènes en tenue d'Adam- et l'éloigne du trop gentil Clark Kent. Le pilote prend donc le temps d'installer le personnage dans son nouvel environnement et de lui offrir quelques scènes, parfois touchantes, avec les femmes de sa vie (sa mère, sa soeur, son ex). De temps à autre, des pointes d'humour viennent égayer une histoire qui n'a vraiment rien de drôle. On peut notamment compter sur le meilleur ami d'Olivier, Tommy, qui sera sans doute la caution comique du show.

    A coté de tout ça, l'aspect mythologique tente de se frayer un chemin tant bien que mal. A mon avis, les scénaristes auraient dû insister un tout petit peu plus dessus. On sent qu'ils ne sont pas tellement à l'aise avec les notions de mystère et de suspense et laissent donc assez peu d'éléments sur lesquels cogiter. Les opposants de Green Arrow, ceux qui lui veulent du mal, ne sont pas présentés avec une grande finesse, ils manquent d'envergure. Les quelques flashbacks sur la vie d'Oliver sur son île après l'accident sont assez déceptifs mais c'est apparemment là-dessus que les premiers épisodes vont se concentrer. A titre personnel, c'est quelque chose qui m'intéresse plus que tout ce qui peut bien lui arriver dans le présent. Sans doute des réminiscences de Lost (qui est d'ailleurs citée à un moment). On nous montre brièvement le fameux accident également. J'espère qu'à l'image, le rendu ne sera pas trop cheap. C'est un moment fort du pilote et décisif dans le destin du héros. Ce serait dommage de le gâcher avec un fond vert trop voyant. La fin de l'épisode comprend un petit cliffhanger tout à fait sympathique, qui donne envie de voir au moins le deuxième épisode, histoire de comprendre (parce qu'une explication s'impose). 

   Arrow n'est habituellement pas du tout mon genre de série mais le script, comme le casting (Katie Cassidy !!!) et les premières bandes-annonces, m'ont convaincu d'y jeter un oeil attentif. Il se pourrait bien qu'il s'agisse de l'une des meilleures nouveautés de la saison 2012/2013 ! Et, à coup sûr, la CW a enfin trouver un hit ! Elle n'en a plus connu depuis Vampire Diaries, il était temps...

25 juillet 2012

Damages [5x 01 & 5x 02]

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You Want To End This Once and For All? (Season Premiere) // Have You Met The Eel Yet?

Audience inconnue

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   Depuis le premier épisode de la première saison de Damages, on attend un affrontement direct, brutal et saignant entre les deux héroïnes de Damages, Patty Hewes et Ellen Parsons. Et c'est précisément ce que nous promet cette 5ème et ultime saison avec ses deux premiers épisodes brillants, où chaque seconde compte. La bienséance voudrait que l'on soit dans le camp de la plus jeune, d'autant que Rose Byrne est irrésistible, mais, dans les faits, on adore tellement détester la doyenne, en grande partie grâce à une Glenn Close constamment magistrale, que l'on change un peu d'avis à chaque cliffhanger. A mesure que l'une prend l'avantage sur l'autre, avant qu'un nouveau rebondissement ne vienne bousculer l'ordre établi, on se dit qu'il n'y aura de toute façon aucune gagnante dans ce combat. Si toutefois Patty venait à gagner la nouvelle affaire qui l'oppose à Ellen, si toutefois Ellen n'exposait pas ses secrets, que lui resterait-il de toute façon ? Sa vie est devenue misérable. Elle n'est plus que haine et solitude. Et Ellen n'y est pour rien ! Tout porte donc à croire qu'elle mourra seule et malheureuse. Quant à son ancienne protégée, devenue sa grande rivale, elle ne semble pas avoir un futur plus radieux, au contraire : le traditionnel flashforward de la saison la montre les yeux écarquillées, allongée dans une mare de sang au pied d'un immeuble dont elle semble avoir sauté, à moins que l'on ne l'ait poussée (plus probable). Dans trois mois, Ellen Parsons sera vraisemblablement morte (on peut encore penser qu'elle est "juste" inconsciente... mais bon...). C'est indéniablement culotté de commencer la saison sur une telle révélation. Ca aurait pu l'être encore plus si Tom n'était pas déjà passé par là en saison 3. Les circonstances étaient différentes et son importance moindre mais quand même. On se rend d'ailleurs compte à quel point il manque lorsque Patty n'a plus que ce vieux machin bougon et quasiment atteint d'Alzheimer pour enquêter pour elle. Mais c'est aussi une question de budget : comme dans la saison 4, DirecTV fait en sorte de réduire les coûts en réduisant le nombre de personnages secondaires afin de ne pas avoir à se priver de posséder quelques têtes d'affiche importantes aux cotés des deux actrices principales. 

   En l'occurence, cette année, ce sont Ryan Phillippe, John Hannah, Jenna Elfman (enfin dans un rôle dramatique, merci mon Dieu !) et Janet McTeer qui se partagent les affaires courantes avec jusqu'ici grande justesse. Et il n'y a pas de raison que ça change. Le premier est au coeur de l'affaire de la saison, largement inspirée de Wikileaks qui a fait la une des journaux il y a quelques mois. Un excellent choix, qui nous amène dans un univers encore jamais exploré dans la série, très différent de l'ambiance des saisons précédentes. C'est sans doute un peu moins caractérisé puisque l'on parle d'internet, que les lignes sont un peu floues, mais le personnage de Channing McClaren se fait un plaisir -pervers- de nous embarquer dans ses magouilles à l'échelle mondiale. Son "second", si l'on peut dire, comme tous les personnages qui ont eu un rôle équivalent dans les affaires précédentes, se fait encore discret dans les deux premiers épisodes mais nul doute qu'il sortira bien vite de l'ombre et saura nous surprendre. Naomi Walling, en dommage colatéral pas si innocente qu'elle en a l'air, a offert dès le départ à l'intrigue une dimension humaine. Sa fille est là pour prendre le relais. Dommage que la jeune actrice, Alexandra Socha, soit si moyenne. Elle ne parvient pas à émouvoir comme elle devrait. Ce qui n'était pas le cas de Jenna Elfman, particulièrement bonne. J'espère qu'on la reverra abondamment en flashbacks par la suite (et c'est bien parti vu sa relation mystérieuse avec Channing). Quant à Kate Franklin, énigmatique et inquiétante, voire même fascinante, elle fait un pont idéal entre Patty et Ellen, et semble partager beaucoup de leurs qualités et de leurs défauts. Elle devient instantanément une pièce maîtresse dès lors que Patty la manipule et qu'elle prétend en savoir beaucoup sur le passé de la célèbre avocate. Mais quelles sont ses véritables motivations ? Pourquoi se réveille-t-elle maintenant, 25 ans plus tard ? Est-ce que Patty est justement responsable de l'arrêt de ses activités professionnelles, en tout cas dans le milieu juridique ? 

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// Bilan // Déjà beaucoup de questions se posent en ce début de saison 5 de Damages et le rythme est soutenu dans les deux premiers épisodes. L'ultime affaire s'annonce passionnante avec des protagonistes aussi prometteurs que leurs prédécesseurs. L'affrontrement entre Patty et Ellen est d'ores et déjà grandiose. Les regards qui en disent long, les petites et les grandes piques, les coups de pute... Tout y est. Il ne manque plus que le sang coule. Et il coulera, assurément. On ne pouvait pas espérer plus efficace entrée en matière. 

8 septembre 2012

Revolution [Pilot]

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Pilot // Diffusion le 17 septembre

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What About ?

 Le monde bascule dans une ère sombre lorsque l'électricité cesse soudainement de fonctionner. Sans technologie moderne, les hôpitaux, les transports et les moyens de communication ne sont plus opérationnels. La population doit réapprendre à vivre...

15 ans plus tard, la vie a repris son cours. Lentement. Sereinement ? Pas vraiment. Aux abords des communautés agricoles qui se sont constituées, le danger rôde. Et la vie d'une jeune femme est bouleversée lorsque la milice locale débarque et tue son père, qui semble être mystérieusement lié au blackout. Ces révélations l'amènent à se mettre en quête de réponses sur le passé, dans l'espoir d'un futur meilleur. (AlloCiné)

Who's Who ?

Drama créé par Eric Kripke (Supernatural). Produit par J.J. AbramsRéalisé par Jon Favreau (Cowboys & envahisseurs, Iron Man). Avec Elizabeth Mitchell (Lost, V), Giancarlo Esposito (Breaking Bad, Once Upon A Time), Tim Guinee (Iron Man, Blade, The Good Wife), Billy Burke (Twilight), Graham RogersDavid Lyons (The Cape), Tracy Spiradakos, JD Pardo, Anna Lise Phillips, Maria Howell, Zak Orth...

What's More ?

 A l'origine, c'est Andrea Roth, vue dans Rescue Me et dans l'unique saison de Ringer, qui devait incarner le personnage de Rachel Matheson. Mais, après le tournage du pilote, l'actrice a été remerciée et remplacée par Elizabeth Mitchell, sans doute parce qu'elle était plus connue et déjà habituée à l'univers de J.J. Abrams, un atout indéniable.

Anne Lise Phillips, qui incarne Maggie, devait être régulière à la base mais ne le sera finalement plus. Elle disparaîtra probablement dès le second épisode.

So What ?

    Il y a encore quelques années, J.J. Abrams, c'était le nouveau Spielberg. C'était Dieu. Et j'étais le premier à l'encenser dès que l'occasion se présentait. J'étais un bon disciple et j'y croyais. Et puis il a fait des films, c'était la suite logique. Et ils étaient souvent bons, mais pas ma tasse de thé. Et puis il a produit, produit et encore produit. Il en a oublié d'écrire et de créer. Par conséquent, il a perdu un peu de place dans mon coeur et j'ai préféré reporter mon amour sur Carlton Cuse et Damon Lindelof, ceux à qui l'on doit vraiment Lost et qui en ont drôlement bavé pour accomplir ce qu'ils ont accompli : une oeuvre riche et unique qui marquera la télévision à tout jamais. J.J., pendant ce temps-là, a commis une faute de goût terrible en inventant Undercovers, qui a marqué les esprits non pas par sa médiocrité -il ne faut tout de même pas exagérer- mais par son manque de densité et d'originalité (et son générique ô combien ridicule). Ce n'était vraiment pas digne de lui. Puis il y a eu Alcatraz la saison dernière, une production encore, efficace pour les amateurs de procedurals mais frustrante pour les fans de SF et tous les autres. Alors, si Revolution a bien des défauts, on peut quand même saluer la volonté d'Abrams de ne pas se fourvoyer une nouvelle fois dans un projet sans envergure et on ne peut pas lui reprocher de ne pas avoir mis les moyens suffisants -ce pilote est très beau- mais on ne peut pourtant qu'être déçu par le résultat. NBC et J.J. Abrams, ce n'est définitivement pas une combinaison gagnante !

   Puisqu'il faut désigner un responsable, laissez-moi vous le livrer directement sur un bûcher : Eric Kripke ! Je n'ai rien contre cet homme, même si je n'ai jamais regardé Supernatural, mais son script aurait dû être brûlé tant il est paresseux. Il donne l'impression d'avoir été forcé de l'écrire. On sentait bien en découvrant le pitch qu'il y avait quelque chose de bancal dans toute cette histoire de disparition des sources d'énergie mais on ne pouvait pas s'empêcher d'être excité rien qu'en imaginant ce à quoi cela pouvait ressembler. Après des ouvertures comme celles de Lost ou de Fringe, ou même celles de FlashForward et The Event pour sortir de l'écurie Bad Robot, et en sachant que c'est Jon Favreau qui est derrière la caméra, on était en droit d'attendre de Revolution quelque chose d'un peu plus spectaculaire. Bien sûr, on l'a eu notre avion qui s'écrase, c'est la moindre des choses. Mais à part ça, une jolie petite famille mange sa dernière glace alors que le monde est en train de s'écrouler. C'est aussi bête que ça. Il faudra s'en contenter -et c'est tout ce que l'on verra de l'excellente Elizabeth Mitchell- puisque le scénariste a probablement préféré garder le reste en stock pour de futurs flashbacks. Rater son entrée sur une série comme celle-là, alors que tant d'autres ont échoué auparavant en faisant pourtant mieux à ce stade du pilote, c'est de très mauvais augure. La suite n'a fait que confirmer la première impression : c'est mou et on s'ennuie, comme si Jericho, à l'époque, ne nous avait pas suffi...

   Dans un deuxième temps, on nous présente sans grande conviction un monde post-apocalyptique ressemblant furieusement au Moyen-Age ou carrément à l'âge de pierre. Nos nouveaux héros vagabondent en se faisant autant chier que nous -on les comprend dans un sens, il n'y a vraiment rien à faire dans le coin- en particulier la petite fille du prologue qui a bien grandi et qui est devenue, forcément, une belle et jolie jeune femme. Si le personnage en lui-même est tout sauf original et intéressant (on pense forcément à l'héroïne de Hunger Games en plus de toutes les autres), la débutante choisie pour l'incarner s'en sort admirablement bien. Tracy Spiradakos est dans la plus pure tradition des actrices Abramsiennes. Elle parvient à toucher à plusieurs reprises et démontre un certain potentiel. Il ne reste plus qu'à lui donner matière à l'exploiter. La plupart des autres personnages ne possédent pour le moment strictement aucune épaisseur, au point où cela en devient embarrassant. Ils n'ont pas de personnalité. On ne peut même pas parler de caricatures : ils n'existent même pas. Et ils ne nous donnent certainement pas envie de les suivre dans leurs aventures. L'arrivée de Neville, le gros méchant de l'histoire -pour le moment- permet de secouer un peu tout ça. Merci à Giancarlo Esposito pour sa classe inimitable et son charisme. A partir de ce moment-là, l'interminable exposition cesse enfin pour laisser place à une troisième phase où les personnages ont enfin un but : il faut retrouver Miles et sauver le petit blondinet qui sera très certainement super tête à claques dans les prochains épisodes et dont on regrettera amèrement le sauvetage. Le rythme s'accélère alors et le mystère s'épaissit, à coup de cliffhangers attendus mais qui donnent irrémédiablement envie de revenir en deuxième semaine, et plus si affinités. La triste (?) réalité, elle est là : on a beau trouver ce pilote partiellement raté et complètement dénué d'humour, on se laisse quand même prendre au jeu au bout du compte. 

   Le pilote de Revolution prend son temps pour poser le décor et la situation mais oublie complètement de soigner les portraits de ses protagonistes principaux. En clair : il passe à coté de l'essentiel et annonce une série tout sauf... révolutionnaire (elle était facile) ! Elle mérite toutefois qu'on lui laisse une seconde chance, ne serait-ce que pour son actrice principale, pour Elizabeth Mitchell aussi et par principe : ne pas regarder une nouvelle série hyper feuilletonnante de network c'est encourager la prolifération des procedurals. Alors mobilisons-nous et croisons les doigts ! Il se cache peut-être quelque chose de bien tout là-bas dans le noir...

What Chance ?

L'avantage de Revolution, sans doute le seul, c'est d'être programmée après The Voice, soit la seule case potable de toute la grille de NBC tant en nombre de téléspectateurs total qu'en points sur les 18/49 ans. Est-ce que cela sera suffisant pour la sauver d'une petite mort inéluctable ? Pas sûr, d'autant que Smash revient en Janvier et que cette case c'est assez logiquement la sienne aussi...

How ?


28 septembre 2012

Tueurs En Séries [Dexter et Downton Abbey sont de retour !]

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Sommaire: Retour sur les moments forts des Emmy Awards, avec la rafle d'"Homeland" - "Treme", "Army Wives", "White Collar" & Co. renouvelées - Poppy Montgomery se souvient - Tous les projets alléchants de la chaîne FX - On répond à vos questions : "Merlin", "Once Upon A Time" - Pleins feux sur "Dexter" - Le casting de "Downton Abbey" nous parle de la saison 3...

 

12 octobre 2012

Awkward. [Saison 2]

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Saison 2 // 1 870 000 tlsp. en moyenne

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   La première saison d'Awkward. avait surpris son monde. Personne ne l'avait vue venir, la petite comédie de MTV. Et pourtant, elle a su allier humour et originalité à des qualités d'écriture indéniables. Elle est vite devenue addictive et indispensable. Le petit rayon de soleil de l'été 2011. En 2012, elle n'a malheureusement pas brillé aussi fort. Il fallait s'y attendre. On en attendait beaucoup (trop). Et la fraîcheur des débuts ne peut pas durer éternellement. Je ne cherche cependant pas à trouver des excuses aux auteurs. Ils ont globalement fait du bon boulot mais certains de leurs choix ont laissé à désirer et certains personnages ont déjà épuisé leur potentiel. Je pense surtout à Tamara en fait. Je l'aimais bien la première année, elle me faisait vraiment rire avec ses expressions et son état de transe constant. Mais elle s'est vite révélée épuisante. Elle parle trop, tout le temps, trop vite. Et son obsession pour ce Ricky Schwartz ne l'a vraiment pas aidée à devenir supportable. On n'a jamais compris ce qu'elle lui trouvait. Je crois que si on avait pu lui demander, elle n'aurait vraiment pas su quoi répondre. Alors l'idée de la caser avec Jake à la fin de la saison est surprenante et semble sortir de nulle part mais je demande à voir. Je ne suis pas totalement contre. Si le but n'est que de provoquer une réaction de la part de Jenna, sans chercher à développer un peu plus les personnalités de Tamara et Jake, alors ce n'est pas la peine.

   A l'inverse, certains personnages ont un potentiel qui tarde à être exploité. Sadie et ses "You're Welcome" (que j'imite à la perfection entre nous soit dit) ne me lassent pas et on ne peut pas dire que la garce a été peu présente cette saison. Mais c'est toujours pour jouer la garce justement, pas tellement pour l'approfondir. Je suis pourtant sûr qu'il y a plein de choses à dire à son sujet. J'attends donc le moment où les scénaristes se pencheront vraiment sur son cas. Lissa ? On s'en fiche un peu de Lissa. C'est à peine si je me suis rendu compte de ses (nombreuses) absences. Elle n'est clairement pas indispensable au bon fonctionnement de la série. Ming, une fois cette saison, a été débarrassée de son fichu bonnet. Elle a même eu un amoureux et elle a pu participer à des des fêtes. C'était un peu l'année de la libération pour elle en clair. Pour autant, ses scènes semblaient plus servir d'interludes qu'autre chose. Elle m'intrigue beaucoup. J'aimerais en savoir plus sur elle. J'espère que la saison 3 saura me contenter...    Le meilleur ajout de la saison, le seul peut-être, c'est sans conteste Becca et sa "mafia des asiatiques" ! Quelle brillante idée ! Sans déconner, c'était vraiment très drôle. J'aurais voulu en avoir davatantage mais les scénaristes ont bien fait de ne pas trop en abuser. Ils avaient un peu fait cette erreur avec Valerie en saison 1. Au sujet de la conseillère d'orientation déjantée, devenue temporairement principale, elle nous a encore offert des passages hilarants, entre ses imitations, ses gestes incongrus, son don pour s'incruster partout et tout plein d'autres délires. Desi Lydic est promise à un bel avenir. C'est un peu la nouvelle Christina Applegate. Faudrait juste qu'elle pense à se barrer de The Client List. Elle vaut mieux que ça !

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   La saison a mis du temps à trouver son rythme. Les premiers épisodes étaient corrects mais il leur manquait le petit quelque chose qui rendait tous ceux de la saison 1 parfaitement excellents. A partir du 4ème épisode, on sentait déjà une amélioration lors du petit voyage initiatique de Jenna en compagnie des adorateurs de Dieu. C'était piquant, légèrement irrévérencieux. Pile ce qu'il nous fallait. Le 5ème épisode a été à mon avis un tournant : c'est à partir de là que la saison 2 a vraiment démarré. A vrai dire, je ne sais plus très bien ce qui m'a à ce point plu mais je me souviens m'être dit "Voilà le Awkward que j'aime tant !". Dans l'épisode 6, c'est l'arrivée de la meilleure amie de Lacey qui est venue bousculer l'ordre établi. Le personnage en lui-même n'avait pas grand intérêt mais qu'est-ce qu'il m'a fait marrer ! Il y aussi Kristofer Polaha qui a débarqué dans la série en parallèle dans le rôle du premier amour de Lacey. Je n'aime pas cet acteur, je n'y peux rien. Son personnage ne m'a pas plu non plus. Je veux dire : personne ne peut arriver à la cheville de Kevin Hamilton ! Lacey glisse que son mari l'a vraiment traitée comme de la merde à une époque. J'espère que ce sujet sera exploré plus tard. On a dû mal à l'imaginer méchant. Il est si charmant ! La séparation des parents de Jenna était l'une des intrigues les plus fortes de la saison. C'était vraiment touchant. Leur réconciliation est arrivée à point nommée. C'est rare que les personnages adultes d'une série dite "pour ados" réussissent à plaire autant. Normal ici : ce sont de grands adolescents ! Valerie n'est pas tellement plus mature. Après la résolution de l'intrigue "lettre", un nouveau mystère a fait son apparition : mais qui donc lit le blog censé être privé de Jenna ? Les auteurs n'ont pas trop insisté dessus et ont bien fait vu la réponse : c'est le petit gay de la série, qui est très drôle d'ailleurs, mais très peu présent aussi. On s'attendait forcément à mieux. Cela n'apporte rien concrètement.

   Bien entendu, une majeure partie de la saison est consacrée au triangle amoureux Matty/Jenna/Jake. On en a marre des triangles amoureux. Mais vraiment. Alors c'est dur de faire original et prenant. Awkward a en partie réussi son coup, l'originalité étant que Jake est longtemps resté dans l'ignorance sur le passé de Matty et Jenna. On attendait tous que la vérité éclate au grand jour et, grâce à Sadie, cela n'a pas traîné. Le petit couple n'a donc pas tellement eu le temps d'être heureux mais de toute façon, ça n'aurait pas été très amusant pour nous. Les confrontations entre Matty et Jake étaient géniales, de même que le compromis qu'ils ont réussi à trouver. Bien sûr, on savait tous qu'il ne tiendrait pas la route mais c'est bien d'avoir essayé. J'aurais préféré que Jenna ne fasse pas de choix au final. Pas cette saison en tout cas. Qu'elle se laisse l'opportunité de rencontrer quelqu'un d'autre. Ou de faire autre chose de sa vie. Mais je conçois qu'une adolescente "normale" n'a en général pas d'autre centre d'intérêt. Matty l'a donc emporté. Je suppose que cela contente une majeure partie des fans de la série. Pour ma part, je n'ai jamais réussi à choisir mon camp. J'aime beaucoup Jake. Mais j'aime beaucoup Matty aussi. Et je crains le pire pour la saison 3. Si Jenna est frappée du syndrôme Joey Potter, on est très mal barré...  

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// Bilan // J'aime toujours beaucoup Awkward. et son ton décomplexé, sa fraîcheur (un peu moins fraîche) et sa sincérité, mais il a manqué quelque chose à la saison 2 pour atteindre le niveau de la première. Le fait que la saison 3 comporte 20 épisodes me soucie beaucoup je dois dire (idem pour Teen Wolf) mais, avec un peu de chance, cela permettra d'explorer davantage les personnages secondaires qui méritent eux aussi leur heure de gloire. Parce qu'au fond, Jenna on l'aime bien mais elle ne deviendrait pas un peu agaçante avec ses hésitations à tout hasard ? 

12 octobre 2012

Tueurs En Séries [La réunion Melrose Place, Metal Hurlant...]

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Au sommaire : - "Boardwalk Empire" & "Pretty Little Liars" renouvelées - Quelles nouveautés ont obtenu des saisons complètes ? - "Touch", "Community" et "Whitney", repoussées - Le film "Bad Teacher" adapté à la télé ? - Seth McFarlane nous parle des Pierrafeu et Diane Kruger de "The Bridge" - On répond à vos questions : "Entourage", "Hit And Miss" - La BA de la série britannique "Switch" - Pleins feux sur "Métal Hurlant" - Une réunion pour les 20 ans de "Melrose Place"...

 

9 novembre 2012

Tueurs En Séries ["Veep" avec Armando Iannucci, Battlestar Galactica...]

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Au sommaire : - la date du final de "Fringe", NBC dévoile sa grille de mi-saison - USA Network fait son grand ménage - "Wilfred" et "The Paradise" renouvelées - Un spin-off pour "NCIS LA" ? - "Battlestar Galactica : Blood & Chrome" disponible sur Youtube - La bande-annonce de "The Americans" - Le retour de "L'incorrigible Cory" ? - On répond à vos questions : "Gossip Girl", "Once Upon A Time", Zachary Levi - Un clip de et avec Idris Elba - Pleins feux sur "Veep" en compagnie de son créateur - La bataille ultime entre Doc Brown et Doctor Who !

5 avril 2013

Tueurs En Séries [Ces films adaptés en séries passés inaperçus...]

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Au sommaire : - "Game of Thrones" renouvelée - David Tennant et Billie Piper présents pour les 50 ans de "Doctor Who" - "Skins", la dernière salve cet été - La première BA du nouveau "Saint" - Une annulation et des renouvellements en masse - "Under The Dome" se dévoile - On répond à vos questions : "Luther", "How I Met Your Mother", "True Blood" - Zoom sur 5 séries oubliées et adaptées de célèbres films - Jon Hamm n'a pas toujours été un "Mad Men" - Un bonus signé Dexter...

 



26 décembre 2012

The Walking Dead [3x 01 > 3x 08]

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Seed // Sick // Walk With Me // Killer Within // Say The Word // Hounded // When The Dead Come Knocking // Made To Suffer

10 870 000 tlsp. // 9 550 000 tlsp. // 10 510 000 tlsp. // 9 270 000 tlsp. // 10 370 000 tlsp. // 9 210 000 tlsp. // 10 430 000 tlsp. // 10 480 000 tlsp.

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   L'époque où The Walking Dead était surrestimée et où son succès, insolent, était immérité, est révolue. Depuis le départ de Frank Darabont au milieu de la saison 2, ce n'est plus tout à fait la même série et ses audiences se sont envolées. Rarement un gros départ sur un show de cet envergure n'aura été si positif. Glen Mazzara, son remplaçant, a su trouver le ton juste et le rythme parfait pour raconter cette histoire de survivants et de zombies, où l'homme est un loup pour l'homme. La mauvaise nouvelle, c'est qu'il ne fera plus partie de l'équipe dès la saison 4, car AMC est un loup pour les showrunners. Les dialogues sont encore trop peu soignés à mon goût, mais ils sont en même temps moins nombreux. Une manière efficace de régler le problème. Et les séquences de massacre m'ennuient encore parfois car elles se ressemblent toutes, ce qui n'empêche pas la réalisation d'être inspirée, voire virtuose, et ultra-référencée. Mais si je n'y trouve pas mon compte, c'est parce que les zombies ne m'intéressent pas le moins du monde. Je ne suis pas venu pour ça. Les amateurs de "walkers" en ont pour leur argent, et c'est la moindre des choses puisque c'était la promesse de départ, et à peu près tout ce qu'elle réussissait au début d'ailleurs. Et c'est tout ce que je reprocherai à cette première partie de saison 3, passionnante et on ne peut plus divertissante ! Plus profonde aussi, à mesure que la douleur et le désespoir s'accentuent... 

   Ce qui a réussi en premier lieu à ces huit épisodes, c'est le changement de décor. La ferme où l'on étouffait, malgré les grands espaces qui l'entouraient, a été troquée contre une prison sale et abandonnée, qu'il a d'abord fallu désinfester avant de se l'approprier. Le symbole est fort : nos héros sont prisonniers du Monde, où qu'ils aillent, mais c'est dans cet endroit clos, entouré de barbelés, qu'ils sont les plus libres. A cet endroit, qui devient peu à peu familier et curieusement rassurant, s'ajoute quelques virées sur les routes et dans les villages alentours, toujours très (at)tendues, qui permettent à plusieurs protagonistes de se frôler, sans jamais se découvrir ou se retrouver. Puis on nous invite à explorer un deuxième univers parallèle, qui paraitrait presque paradisiaque à côté, celui du petit village colonial de Woodbury où l'ordre règne grâce à l'autorité suprême, l'intrigant Gouverneur, qui n'aura de cesse de fasciner. Le troisième épisode, qui lui est entièrement dévolu, est absolument parfait. La saison trouve ainsi son équilibre entre ces deux décors opposés, et ces deux groupes amenés, à terme, à violemment s'affronter. La pression monte d'épisode en épisode, au fur et à mesure que les enjeux se font plus précis, et Made To Suffer, le mid-season finale, est le point d'orgue qui annonce une suite encore plus terrifiante et impitoyable maintenant que la guerre froide entre les deux camps a laissé place à une bataille sans merci. 

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   De nouvelles pertes viennent endeuillées nos survivants, après celle de Shane, inévitable, et celle de Dale, regrettable. Mais l'on constate que le concept de la série est plus fort que les personnages -ce qui n'est pas très étonnant vu le temps qu'ils ont mis à devenir attachants- puisque personne ne manque vraiment une fois qu'ils disparaissent. Dans le cas de T.Dog, ce n'est pas du tout une surprise. On se demandait déjà comment il avait pu arriver jusque là ! Il a été inexistant pendant les deux premières saisons, et les auteurs n'ont même pas jugé bon de lui offrir une belle sortie. Il meurt, et personne ne semble s'en soucier. Il faut dire qu'il a mal choisi son moment... La presque perte de Hershel était troublante, car on ne s'attendait pas à tant vouloir qu'il reste en vie. La disparition momentanée de Carole m'a agréablement inquiété. Depuis qu'elle n'est plus une veuve éplorée ou une mère dépressive, elle a gagné toute ma sympathie. Et puis on lui doit indirectement le plus gros fou rire -enfin le seul- de ce début de saison : lorsqu'on lui dit qu'elle ressemble à une lesbienne, parce qu'elle a les cheveux courts ! Ah ah. Bien évidemment, la seule mort qui nous a véritablement importé, c'est celle de Lori. Elle était aussi inattendue que choquante ! Tout à coup, la série nous a enfin offert de vrais grands moments d'émotion. Beaucoup de téléspectateurs détestaient Lori -sentiment que je n'ai jamais vraiment partagé- mais tous ont été touchés par sa mort, preuve qu'elle n'était pas si dispensable. On ne regrettera pas le jeu approximatif de Sarah Wayne Callies en revanche. Ce décès est en tout cas la meilleure chose qui pouvait arriver à Rick et Carl d'un point de vue scénaristique. Ils ont beaucoup évolué depuis le début de la série, mais cet événement traumatique les changera à jamais. Et, pour l'heure, cela est synonyme de folie pour Rick, qui bascule à pieds joints dedans grâce à un Andrew Lincoln étonnamment bon; et de maturité pour Carl, qui n'a plus d'autre choix que de grandir en vitesse accélérée. Ses agissements dans le 8ème épisode sont d'ailleurs impressionnants et permettent d'introduire très efficacement un nouveau groupe de personnages emmené par un certain Tyreese, bien connu des lecteurs du comic-book, qui fait forte impression dès son arrivée. 

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   Outre ce dernier, que l'on apprendra à connaître dans la deuxième partie de la saison, le casting s'est élargi et bonnifié grâce à Michonne. Cette put*** de bad ass de Michonne ! Pour le coup, ses scènes de massacre à elle je les ai adorées. Les tronches qu'elle tire à longueur de temps sont merveilleuses. C'est quand elle est seule d'ailleurs qu'elle est la plus convaincante. Dès qu'Andrea est dans les parages, ça se gâte un peu. Pourtant, j'adore Andrea depuis le début et je continue de la soutenir malgré ses choix hasardeux mais néanmoins compréhensibles, mais elle aussi je la préfère seule, ou avec le Gouverneur, mais pas associée à Michonne. Je ne sais pas ce qui s'est passé les concernant, leur duo semblait prometteur, mais ça n'a pas fonctionné. Partie remise ? Et le Gouverneur, donc. Avant de le découvrir, j'avais lu un peu partout qu'il s'agissait d'un personnage plus détestable que détestable, absolument atroce, donc j'ai forcément été déçu de découvrir un homme charmeur, clairement malsain, certes, mais pas en surface. Je m'attendais à tout moment à ce qu'une séquence affreuse dévoile son vrai visage, mais les auteurs ont préféré une approche disons... progressive. Ca commence par des aquariums remplis de têtes vivantes, puis par son goût prononcé pour les combats humains Vs. zombies, afin d'amuser son peuple en délire et assouvrir ses plus bas instincts; il a même failli violer Maggie et j'ai presque été déçu qu'il ne passe pas à l'acte; mais ce n'est que lorsque que l'on découvre son secret que tout fait sens, et ce n'est que lorsque Michonne massacre sa petite fille, passée de l'autre côté du monde, que l'on comprend que c'est à partir de maintenant qu'il va devenir plus détestable que détestable, et absolument atroce. Et c'est diablement excitant ! J'ai trouvé ça très malin et très fin de la part des auteurs de nous le faire découvrir de cette manière. Et j'ai été sincèrement ému par sa dernière scène avec sa fille. Elle était bouleversante. Je la garderai toujours en tête, je pense, quoiqu'il fasse par la suite. Pas que cela doive l'excuser de quoi que ce soit, bien entendu... David Morrissey est un excellent acteur, et il a ici toute la largesse qu'il lui faut pour s'exprimer. On regrettera quand même son peu de ressemblance avec le véritable Gouverneur des Comics, mais maintenant qu'il a perdu un oeil, la transformation peut commencer. 

   Cette saison a aussi marqué le retour de Merle sur le devant de la scène, en bras droit du Gouverneur. Pour le coup, tout est à gerber chez lui, et c'est un personnage que l'on prend un pied fou à détester. Pour autant, je trouve presque dommage d'avoir achevé cette première partie sur son affrontement avec son frère. Certes, c'est quelque chose que l'on attendait depuis un moment et on était loin d'imaginer que ça se passerait de la sorte, devant la clameur de la foule et face à une Andrea horrifiée, mais je ne trouve pas cela assez fort. On n'avait de toute façon pas besoin d'un cliffhanger énorme pour revenir, mais ce n'est pas le climax que j'espérais. Qu va gagner ? Daryl ou Merle ? Dans The Walking Dead, tout est possible alors je préfère éviter de faire un pronostic. Mais il est certain que sur le long terme, Daryl sera plus intéressant que Merle. D'autant qu'une histoire semble se tramer entre Carole et lui. Ce serait dommage de ne pas l'exploiter. Il reste si peu d'amour dans cette série... Maggie et Glenn sont toujours trop mignons, mais un couple plus âgé serait le bienvenue aussi. Et oui, je ne suis pas venu pour les zombies, mais je suis venu pour la psychologie de personnages plongés dans un univers post-apocalyptique. L'amour est un sentiment qui a plus que jamais sa place dans la série. 

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// Bilan // En l'espace de deux demi-saisons, The Walking Dead s'est muée en une très grande série et ses audiences correspondent désormais à sa qualité. Je suis le premier à être surpris par le plaisir que j'ai pris à suivre ces huit premiers épisodes, qui sont toujours passés à une vitesse hallucinante. La suite s'annonce tout aussi excellente !

4 septembre 2012

The New Normal [Pilot]

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Pilot // Diffusion le 11 septembre

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What About ?

 Bryan et David souhaitent fonder une famille et cherchent la parfaite mère-porteuse. Lorsqu'ils choisissent Goldie, ils ont la mauvaise surprise de découvrir que la grand-mère républicaine de celle-ci est plus que présente dans sa vie. Et quand elle déménage avec sa fille en Californie pour se rapprocher des deux hommes, la vieille femme les suit évidemment...

Who's Who ?

 Comédie single-camera créée par Ryan Murphy (Nip/Tuck, Glee, American Horror Story) et Allison Adler (Glee, Chuck). Avec Justin Bartha (Very Bad Trip), Andrew Rannells (Girls)Georgia KingEllen Barkin (Las Vegas Parano, Le Fan), NeNe Leakes (Glee, The Real Housewives of Atlanta), Bebe Wood...

What's More ?

Gwyneth Paltrow, grande amie de Ryan Murphy depuis sa participation à son premier film, Running With Scissors, et qui a participé à quelques épisodes de Glee, fait un caméo très drôle dans le pilote.

Leslie Grossman apparait elle aussi quelques instants dans le rôle d'une possible mère porteuse. Elle était l'une des actrices principales de Popular, la toute première série de Ryan Murphy (qu'il a beaucoup pompée pour Glee). 

So What ?

    Au lancement de chaque nouvelle série de Ryan Murphy, les débats sont les mêmes : créateur sincère et de talent ou marketeur/provocateur assoiffé de buzz et d'argent ? On y a eu droit à l'époque pour Nip/Tuck, mais Twitter n'était pas encore là pour faire monter la sauce. Glee, bien entendu, à engendrer beaucoup d'amour et de haine. American Horror Story l'an passé a divisé les sériephiles en deux clans. The New Normal ne déroge évidemment pas à la règle, d'autant que les mormons de l'Utah s'y sont mêlés. Mais ne nous attardons pas sur eux, ce serait leur donner trop d'importance (et puis à cause de Big Love, j'ai une certaine sympathie malsaine pour eux). Le créateur, scénariste, producteur et ici même réalisateur savait pertinemment que le sujet ne laisserait pas indifférent mais je pense aussi qu'il lui tenait à coeur d'en parler. C'est sans doute sa série la plus personnelle. Il n'est pas encore papa, mais il aimerait le devenir. Sa co-créatrice, elle, homosexuelle affirmée aussi, est mère. The New Normal, c'est l'alliance de leurs deux visions : celle d'un fantasme, d'un désir profond, et celle d'une réalité. Et dans le monde dans lequel nous vivons, dans l'Amérique qui s'apprête à élire un nouveau président, le fantasme, le désir profond peut devenir réalité.

   Si The New Normal est la première comédie, dans le format en tout cas, de Ryan Murphy, elle fonctionne pourtant de la même manière que ses précédentes oeuvres "lumineuses". On y retrouve le même type d'humour et le même type de héros. La grand-mère raciste et homophobe, qui est à mon avis le meilleur personnage et surtout celui qui apporte le plus de rires dans ce premier épisode, fait irrémédiablement penser à la Coach Sue Sylvester de Glee. Elle aurait pu prononcer les mêmes horreurs ! Ellen Barkin est extrêmement convaincante dans le rôle. J'applaudis et j'en redemande. NeNe leakes, l'une des dernières recrues de Glee toujours, joue plus ou moins le même personnage dans cette nouveauté : elle a une grande bouche et les auteurs s'éclatent à lui faire dire n'importe quoi. Là encore, j'applaudis et j'en redemande. Mais j'ai bien conscience aussi que l'on pourrait vite se lasser. Le troisième personnage qui m'a le plus amusé, c'est Bryan. Andrew Rannells interprète plus ou moins un Cam de Modern Family façon skinny. C'est typiquement le genre de caricature que l'on aime ou que l'on déteste, à la manière d'un Kurt Hummel (saleté de Glee qui s'insère partout dans cette critique !). La toute première scène suffit, à mon sens, à rendre ce jeune homme touchant et légitime dans son combat. Comme sa moitié, David, et leur mère-porteuse, Goldie, il est continuellement dans l'émotion au cours de ce pilote, au bord des larmes. Il est vrai que ce n'est pas vraiment ce que l'on attend d'une comédie à la base, mais n'oublions pas que les temps changent, que c'est l'évolution logique... La querelle entre les "anciens" téléspectateurs et les "modernes" ne fait que commencer ! Et je ne sais toujours pas de quel côté me ranger. Il n'est peut-être pas nécessaire de choisir. Aimons les séries -en particulier les comédies- comme elles viennent, dans toute leur diversité. 

    Sans Modern Family, The New Normal n'aurait peut-être jamais existé. La comédie familiale numéro un du moment lui a ouvert la voie, mais il n'est pas question ici de l'imiter. A sa manière, plus provocante et moins subtile, du Ryan Murphy dans toute sa splendeur en somme, elle tente ainsi de faire évoluer les mentalités avec des personnages caricaturaux mais drôles et/ou touchants et des acteurs parfaitement sélectionnés. Murphy offre toujours des pilotes d'une redoutable efficacité. On n'est jamais sûr que la suite sera à la hauteur -elle l'est rarement- mais on a envie de le savoir en regardant les épisodes suivants.

What Chance ?

 Il est extrêmement difficile de prédire les audiences de The New Normal, tout comme celles de Go On qui lui servira de lead-in le mardi entre 21h et 21h30, puisque NBC ne programme pas de comédies dans cette case habituellement. Ce qui est sûr, c'est que les exigences de la chaîne ont été revues à la baisse depuis longtemps, surtout quand on voit les scores des sitcoms du jeudi soir. 6 millions, ce serait donc presque un succès. A mon avis, elles seront rapidement en dessous mais NBC devrait se montrer clémente...

How ?


2 octobre 2012

Private Practice [6x 01]

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Aftershock (Season Premiere) // 6 450 000 tlsp.

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   Pour son 6ème (et dernier ?) retour à l'antenne, Private Practice a choisi de surprendre en déployant une structure  d'épisode inhabituelle, chaque personnage obtenant son morceau à lui, le tout rythmé par un cas médical qui touchait chacun d'entre eux d'une manière ou d'une autre, de près ou de loin. Les scénaristes ont parfaitement su mener à bien cette entreprise casse-gueule et aucune partie n'était plus faible qu'une autre. Cela leur a même permis de ménager le suspense sur certaines questions. Mais je m'interroge tout de même sur le but de l'opération. Est-ce une façon de dire : Addison n'est plus l'unique star du show -ce que l'on a pourtant bien compris depuis longtemps- et si on veut continuer sans elle, on le peut ! On a en effet appris pendant l'été que Kate Walsh souhaitait stopper sa participation à la série au terme des 13 épisodes commandés. En cas de renouvellement pour une saison complète, elle quitterait donc l'Oceanside. Chose totalement impensable pour moi, quoique l'on veuille nous faire croire. 

   Violet. C'est avec elle que l'épisode commence et se termine et c'est visiblement sur elle que les auteurs ont décidé de miser en ce début de saison. Je ne suis pas contre. Je l'ai toujours beaucoup aimé. Je me faisais une joie de la voir devenir une femme de prisonnier ! Je trouvais l'idée intéressante et pas si courante. Manque de pot, Shonda Rhimes s'est supposément brouillée avec Tim Daly -qui n'a pas été très malin il faut dire et a déclaré dans une interview que ce job était plus alimentaire qu'autre chose et que si ça devait s'arrêter demain, il n'en serait pas peiné !- du coup Pete ne part pas en prison : il meurt ! Oui, encore un mort dans la série (et je ne compte pas ceux de Grey's Anatomy). Y'a un moment où trop c'est trop. Je n'aimais pas le personnage mais j'aurais préféré qu'il obtienne une "fin" plus originale. Cela dit, l'annonce de Violet à Cooper était originale ! Jusqu'au bout, on ne savait pas bien ce qui lui était vraiment arrivé...

    Addison. Elle a donc choisi Jake. C'est trop bête. Vraiment trop bête. Mais ce n'est pas étonnant : si elle doit terminer la série avec quelqu'un -et le contraire serait étonnant- ce sera avec Sam. C'est en tout cas ce que la logique voudrait. Il faut donc trouver un moyen de rallonger la chose. Jake sert ainsi de passerelle. Addison s'invente des probèmes : Jake serait trop parfait... C'est sans doute vrai. Et c'est certainement pour ça que je le trouve si ennuyeux. J'espère que ses intrigues d'ici à l'épisode 13 ne se résumeront pas à lui. Elle vaut mieux que ça...

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   Cooper & Charlotte. Pas de répit pour la petite famille ! Voilà que Charlotte est enceinte... de triplés ! Combien va-t-elle en perdre ? Vu que sa grossesse est risquée, tout porte à croire que les complications seront nombreuses et douloureuses. Les réactions de Cooper m'ont beaucoup amusé en tout cas. Il est si fier de ses spermatozoïdes ! Charlotte est restée fidèle à elle-même, avec sa grosse carapace de fille dure et autoritaire. Quand elle aura ses bébés dans les bras, elle sera la plus heureuse des femmes, il n'y a pas de doute. 

   Sam. Monsieur a une nouvelle copine, l'infirmière Stephanie, incarnée par Justina Machado. La rebound girl en somme. Elle a l'air tout à fait sympathique mais je me réserve mon jugement pour plus tard, quand on aura mieux appris à la connaître. Physiquement en tout cas, je ne trouve pas qu'ils aillent très bien ensemble. Moralement, le coeur de Sam est toujours occupé par Addison. Il n'a pas besoin de l'exprimer pour qu'on le comprenne. Il est en juste en train de se persuader qu'il est heureux et que tout va bien... 

   Amelia & Sheldon. La jeune femme fête sa première année de sobriété. On est content pour elle. Après toutes les épreuves qu'elle a traversé, c'est un véritable exploit. On se demande quand même à quel moment et comment les choses vont se compliquer pour elle. Le peu de choses qui arrive à Sheldon se déroule toujours hors-écran. C'est extrêmement frustrant. Il entretient une relation particulière avec son ex-femme, mais on ne la voit encore pas. Et là, c'est le drame. On nous sort une maladie de nulle part pour monsieur ! Vu sa position dans le bureau de Sam, on peut en déduire qu'il s'agit d'un cancer du colon. Super... Un futur mort de plus à l'Oceanside ? Ils auraient pu trouver mieux pour lui, vraiment. Je sais qu'il n'a jamais vraiment inspiré les scénaristes mais bon...

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// Bilan // Malgré un Season Premiere riche et bien construit, j'ai toutes les peines du monde à trouver encore un véritable intérêt à Private Practice. Cette saison 6 bonus ressemble à la saison de trop. On nous rajoute une couche de drames en tout genres qui n'étaient pas nécessaires. Enfin il fallait bien raconter quelque chose...

3 décembre 2012

Grey's Anatomy [9x 07]

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I Was Made For Lovin’ You // 8 950 000 tlsp.

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   S’il y a bien un couple qui  est « fait pour être ensemble » dans Grey’s Anatomy, comme l’indique le titre de ce sympathique épisode, c’est à n’en pas douter Derek et Meredith, qui poursuivent leur rêve de vie à deux en se laissant surprendre par les hasards de la vie. Voilà que la jeune maman adoptive se retrouve enceinte ! La nouvelle est étonnante, presque miraculeuse, et j’avoue que les miracles dans les séries me dérangent toujours un peu car, dans la vie, ce ne sont que des chimères. Et les séries sont censées être le miroir de la vie. Oh, je vous vois venir… Non, pas toutes. Et Grey’s Anatomy n’est pas la série la plus réaliste qui soit de toute façon, même si on voudrait y croire (sauf quand il y a une bombe dans les parages, une fusillade ou un accident d’avion). N’empêche que cette grossesse me dérange un peu. Après, je comprends les scénaristes : que peuvent-ils bien raconter de nouveau sur les Shepherd s’ils sont heureux ? Eh bien les rendre encore un peu plus heureux ! Ils ont atteint ce degré-là de bonheur, et personne n’a envie qu’on le leur retire. Et puis ce n’est pas demain la veille que Derek va nous passionner, avec ou sans main en bon état de marche, avec ou sans Callie pour l’opérer… En parlant d’elle : le couple qu’elle forme avec Arizona est aussi une évidence et les retrouvailles de la petite famille à la fin de l’épisode faisaient vraiment plaisir à voir (même s’il a encore fallu fermer les yeux sur la laideur de leur petite fille). La chute d’Arizona était un moment fort, que j’aurais peut-être voulu voir se résoudre autrement que sur un fou rire, en tout cas sur le coup. Je l’aurais bien vue pleurer toutes les larmes de son corps sur le sol du bloc opératoire, avant d’en rire avec Callie en lui racontant. Le gimmick avec Heather et sa chaise roulante m’a bien fait glousser.

   L’évidence ne vaut pas pour tout le monde. On peut par exemple se poser des questions au sujet du futur mariage de Miranda avec Ben. C’est très amusant de la voir peu enthousiaste à cette idée. C’est très Bailey. Mais entre ça et le fait que l’on n’a pas vu Ben depuis un moment, je me demande si la cérémonie va réussir à nous toucher. On en est presque à un point où on s’en fout, en fait. Et ça ne devrait pas être le cas : c’est Bailey quand même ! A côté de ça, je reconnais volontiers que je lui dois mon plus gros rire de l’épisode, au moment où elle signifie clairement à Cristina, avec malice et un peu de moquerie,  qu’elle a changé et qu’elle s’intéresse aux autres maintenant, à ses élèves notamment. On notera d’ailleurs que le cas médical sur lequel elle a travaillé était touchant et a permis de mettre en valeur Shane, qui gagne à être connu j’en suis sûr malgré sa tête à claques ! D’évidence, il n’y en a plus tellement entre Cristina et Owen. Cela fait un moment que je suis pour la séparation pure, simple et définitive du couple. Cela fait longtemps qu’ils ont atteint un point de non-retour et je ne vois vraiment pas comment ils pourraient remonter la pente avec crédibilité. Et puis j’avoue que j’ai peur que les auteurs reviennent encore sur le non désir d’enfant de Cristina. Je redoute qu’ils fassent machine arrière à chaque instant. C’est une trop belle intrigue en l’état, il ne faut plus y toucher. Jamais. Mais je ne suis pas bête : je vois bien le petit stratagème qui est en train de se mettre en place dans l’atelier d’écriture. Le procès contre l’hôpital et contre Owen va se mêler à leur histoire d’une façon ou d’une autre. Reste à savoir si ce sera la goutte d’eau qui fait déborder le vase et noie les espoirs de Cristina, ou ce qui les réunira pour de bon…

   Je ne sais pas si consacrer tout un paragraphe à April et Jackson est bien mérité, ou bien sérieux. Je vais faire court : pourquoi ? Pourquoi nous avoir inventé cette histoire vue et revue de retard dans les règles, de crainte d’être enceinte, de déclarations enflammées et spontanées mais irréfléchies, puis de réactions opposées lorsque tout retombe et que la peur se dissipe ? Pourquoi ne pas avoir au moins tenté de surprendre en rendant April vraiment enceinte et en faisant douter les deux tourtereaux, chacun de leur côté, une fois l’euphorie retombée ? Je ne sais pas si ça aurait été franchement mieux sur le long terme, mais ça nous aurait changé un peu et on aurait peut-être ressenti un peu plus de compassion et pour l’un et pour l’autre… Ce couple qui était loin d’être une évidence au départ peine à le devenir. 

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// Bilan // Si certaines intrigues n’ont pas pris la tournure que j’espérais, les autres continuent de me divertir et de me toucher bien assez pour que je ferme les yeux… pour l’instant. Mais gare aux redites, aux conclusions qui ne viennent pas et à l’ennui qui pourrait se profiler en conséquence.

 

14 décembre 2012

Fringe [5x 06, 5x 07 & 5x 08]

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Through The Looking Glass And What Walter Found There // Five-Twenty-Ten // The Human Kind 

2 470 000 tlsp. // 2 700 000 tlsp. // 2 710 000 tlsp.

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   C'est beau, mais c'est triste, et c'est chiant. Et c'est ainsi que je résumerai avec une pointe de déception ces trois épisodes de Fringe, qui nous rapprochent un peu plus de la fin et qui nous préparent paradoxalement très bien à son absence. Cette dernière saison n'est décidément pas à la hauteur. Les scénaristes misent tout sur l'émotion, sans doute parce qu'ils savent qu'ils ont toujours excellé en la matière, mais oublient de nous embarquer dans une aventure palpitante, étonnante ou singulière. Quoique sur ce dernier point, Through The Looking Glass... était très intéressant, à mi-chemin entre Inception et Matrix. Mais le concept aurait mérité d'être exploité plus à fond, et il s'en est encore dégagé de l'ennui, à mon grand désarroi. Nos héros se sont montrés très passifs, tout particulièrement Olivia. Il n'y a vraiment que Walter qui nous a fait du grand Walter, que ce soit dans ses vieux enregistrements ou au présent. Pendant quelques instants, le Walter instable, inquiétant, mauvais, a refait surface. Et c'était flippant. Et John Noble était grand. L'atmopshère très film d'horreur, les décors soignés, la réalisation impeccable sont autant d'éléments qui font que cet épisode était remarquable, mais a-t-il fait avancer quoi que ce soit au final ? Je n'ai pas tellement l'impression. Les clins d'oeil au passé, comme celui renvoyant au petit Observer de la saison 1 si touchant et si fascinant ou le retour du virus du tout premier épisode, sont des bonus appréciables. Mais ça s'arrête là. 

   Il y a deux enjeux maintenant dans la série, et pas des moindres : venger la mort d'Etta et sauver le monde. Cela aurait dû être suffisant pourtant pour faire monter la pression. Or, il n'y a pas vraiment de sentiment d'urgence dans tout ce qui se déroule sous nos yeux. La transformation de Peter est en tout cas un point d'intrigue intéressant, qui me passionnerait peut-être encore davantage si je trouvais Joshua Jackson plus convaincant. Il n'est pas mauvais, attention, mais il n'est pas incroyable non plus. Et là, il atteint ses limites. Son "imitation" des Observers n'est pas très réussie, mais c'est bien essayé. Au niveau des effets-spéciaux pour nous faire entrer dans la tête d'un petit bonhomme chauve, je suis encore impressionné par ce qu'ils réussissent à faire avec un "petit" budget. Pas un centime n'est perdu. C'est de l'art ! Dans Five-Twenty-Ten, l'accent est surtout mis sur Nina Sharp, jusqu'ici la grande absente de cette saison. Elle méritait bien son épisode à elle, son dernier sans doute. Chacune de ses scènes m'a beaucoup touché, que ce soit lorsqu'elle revoit Olivia ou lorsqu'elle est confrontée à l'ancien Walter. On sent tout le poids du passé, des douleurs accumulées, des erreurs commises... Pour une fois, la relation entre Nina et Bell est évoquée avec plus de clareté grâce à une photo d'elle plus jeune, qu'il a gardée dans son coffre fort comme s'il s'agissait de l'un de ses plus grands trésors. Et c'est sans doute le cas. Le peu de coeur qui lui restait, il l'a offert à elle. C'était touchant et inattendu. J'ai aussi beaucoup aimé la fin de l'épisode sur la chanson de David Bowie "Man Who Sold The World". C'est la deuxième fois qu'on nous fait le coup cette saison, et ça a encore marché. Tant pis si ça ne ressemble pas vraiment à Fringe d'avoir recours à la musique pour sublimer les émotions. Ce n'est pas comme si elle en avait vraiment besoin de toute manière... 

   Dans The Human Kind, Olivia reprend enfin du poil de la bête et redevient la femme d'action que l'on a tant admiré dans les quatres saisons précédentes. Sa mission est de récupérer un aimant qui l'attend depuis 20 ans dans une ferme reculée. Elle se retrouve alors confrontée à une medium incarnée par l'excellente et trop rare Jill Scott qui sait qui elle est, quelle est sa souffrance, ce qui donne lieu à quelques dialogues savoureux, tendres et émouvants, qui n'apportent aucun élément nouveau en soi mais qui aident peut-être Olivia à trouver les mots justes lorsqu'elle se retrouve face à un Peter toujours en pleine transformation, sur le point de perdre sa faculté de ressentir, de se souvenir et tout simplement d'aimer, ce qui fait qu'il est humain. Sa force en somme, face aux robotiques Observers. Mais ce petit détour s'est quand même révélé décevant. Un climat de suspicion et de dangerosité a été installé un peu pour rien. Ce n'est qu'ensuite que ça se complique vraiment pour Olivia. Elle se fait capturer et nous sort alors l'artillerie lourde pour s'en sorti, comme au bon vieux temps. La "balle qui a sauvé le monde" et qui renvoit directement à Etta est encore une fois celle qui lui permet de s'en sortir indemne. Mais sans son super stratagème digne de Macgyver, elle serait entre les mains de Windmark. Pendant ce temps-là, le jeu du chat et de la souris entre Peter et son ennemi juré ne m'a pas particulièrement passionné. Ce n'était pas non plus hyper tendu. Les petites expériences de Walter manquaient de piquant, mais elles avaient de l'intérêt pour nous expliquer comment fonctionne le cerveau des Observers. Never too late. Et la fin, comme d'habitude, était superbe. Le "I Love You" d'Olivia m'a donné des frissons et ça faisait longtemps que ce n'était pas arrivé. Tout compte fait, Peter ne se transformera visiblement pas en petit homme chauve. Le sauvetage de la Terre ne peut donc plus que passer par le plan de Walter, qui tarde à montrer son efficacité...

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// Bilan // Je la voulais autrement cette dernière saison de Fringe. Plus intense. Grandiose. Elle parvient surtout à être bouleversante. J'aimerais pouvoir dire que ça me suffit, mais ce n'est pas le cas. Elle n'est pas que ça et ne peut pas nous quitter comme ça.

17 juillet 2012

Teen Wolf [2x 01 > 2x 06]

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Saison 2, épisodes 1 à 6 // 1 760 000 tlsp. en moyenne

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      Après une première saison étonnament bonne -on ne misait quand même pas beaucoup sur elle- et franchement addictive, Teen Wolf est de retour, pleine de promesses et plus gay que jamais. Non parce qu'on n'en parle pas assez mais ça existe le gay soapQueer As Folk en était un, d'une certaine manière, mais ce serait bien triste de la réduire à ça. Les vrais de vrais, c'est Dante's Cove par exemple, ou The Lair (avec des vampires). Honnêtement, je n'ai jamais eu la curiosité -malsaine- de les regarder, mais j'en ai vu quelques images furtives et ça n'avait vraiment pas l'air fameux. Teen Wolf a un petit coté comme ça parfois, mais avec beaucoup plus de moyens, de bien meilleures intrigues -enfin je suppose hein- et, surtout, avec un seul personnage qui est réellement gay et qui, en plus, n'est que secondaire. Danny était même quasiment invisible dans la saison 1. Il a pris de l'importance et c'est tant mieux. Pas qu'il soit très intéressant pour le moment mais il a du potentiel. Cela dit, je le vois surtout mourir avant la fin de la saison. Il faut bien qu'il y en ait un... Alors non, la série ne met pas en scène d'histoire(s) amoureuse(s) entre deux hommes mais elle joue à fond la carte du sous-texte et ne s'en cache absolument pas. C'était déjà le cas en saison 1, notamment lorsque l'attitude de Stiles à l'égard de son meilleur pote devenu loup-garou était légèrement ambigüe, mais ça l'est encore plus en saison 2. Les deux amis se retrouvent au beau milieu d'une boîte spécialisée en jeunes éphébes dénudées, par exemple; Stiles doit inventer un bobard à son père et tente de lui faire croire -pendant genre 30 secondes- qu'il est homosexuel; et puis on nous offre constamment la vision de torses nus aux muscles saillants, surtout ceux de Colton Haynes alias Jackson et jamais ceux de Dylan O'Brien alias Stiles parce que c'est un petit jeu qui a été instauré entre l'acteur, les producteurs et les fans. Ils se refusent à le montrer, ce qui donne parfois des scènes amusantes dans les vesiaires où tout est fait pour qu'on ne le voit pas shirtless. Dans le contrat de Colton en revanche, il doit y avoir une ligne l'obligeant à pointer des têtons au moins une fois par épisode. C'est pas possible autrement. Bon, les entrepôts du tournage à Atlanta en plein hiver doivent bien aider. Pour le coup, cet étalage de chair n'est pas fait que pour plaire au public gay. Mais vous voyez ce que je veux dire. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si le créateur, Jeff Davis, est lui-même homosexuel (en même temps, c'est le cas de 50% des scénaristes, non ?). Bref, tout ça est très réjouissant, particulièrement en cette période estivale où le plaisir des yeux n'est pas à négliger. Teen Wolf prend très dignement le relais de Vampire Diaries pendant la trève de ce point de vue mais pas seulement.

   Clairement, cette saison 2 a pour mot d'ordre d'être "plus" tout : plus sexy donc, on l'aura bien compris; mais aussi plus amibitieuse, avec une mythologie qui prend de l'ampleur et un bestiaire qui s'agrandit; plus drôle, en tout cas dès que Stiles est dans les parages, on se marre bien, quitte à ne plus utiliser le personnage que pour ça; plus sombre et plus gore, avec un corps coupé en deux sous nos yeux qui donne le ton dès le Season Premiere; et puis je ne sais pas si plus de moyens ont réellement été accordés à la production mais c'est l'impression que ces six premiers épisodes donnent. J'allais dire plus musicale aussi, mais si mes souvenirs sont bons, les morceaux s'enchaînaient déjà en saison 1, quitte à en faire trop. Il faut bien que MTV garde d'une manière ou d'une autre son identité de base après tout ! 

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  Dans cette première partie de saison, les auteurs jouent énormément sur le mystère : mais qu'est-il vraiment arrivé à Jackson et Lydia après avoir été mordus ? Pour le premier, la réponse nous a finalement été donnée après pas mal de rebondissements, souvent inattendus. Il n'est pas un loup-garou mais un "kanima", une espèce de lézard bien dégueulasse dont les apparitions sont toujours un peu à la limite du ridicule mais on se laisse vite prendre au jeu. Pourquoi pas après tout ? J'ai juste du mal à être effrayé par cette chose. Et pourtant, je déteste les reptiles. Reste à savoir maintenant qui est son "maître". J'ai bien ma petite idée, si l'on part du principe que c'est quelqu'un que l'on connait déjà : l'un des profs de la bande, pas le coach mais l'autre. Il cache forcément quelque chose... Le cas Lydia n'est pas encore résolu en mi-saison et on ne peut pas dire que l'on ait beaucoup avancé. Mais les scénaristes ont très bien su combler avec quelques scènes très réussies façon slasher movie. J'aime bien le personnage depuis le départ mais il restait toujours un peu trop en retrait. Finalement, elle prend sa revanche, de même que Jackson, alors que le héros et sa belle passent, eux, un peu en second plan. Toutefois, si Allison a perdu un membre de sa famille en fin de saison dernière, elle en a gagné dans le même temps un autre : son grand-père ! Plus flippant encore que le père et la mère réunis -pourtant, Victoria Argent se débrouille très bien dans le genre avec ses faux airs de Kimberly Shaw- il a des répliques assez savoureuses. J'ai hâte qu'il passe à l'action, parce qu'il parle beaucoup pour l'instant mais ne fait pas grand chose. C'est un peu le cas de tout le monde d'ailleurs, sauf celui de Derek. Il a trouvé ses trois disciples : un geek, une blonde et un black. Tous les quotas sont remplis, c'est fabuleux. Le premier manque un peu de charisme, mais son histoire est assez touchante. Son père était une ordure -avec un petit rôle à contre-emploi pour John Wesley Shipp, l'ancien papa de Dawson qui avait aussi enfilé le collant de Flash- et Derek l'a "sauvé". Erica manquait de confiance en elle et en devenant louve-garou (quoi, ça se dit pas ?) elle est devenue une mini-pute qui ne laisse pas totalement insensible Scott, quoiqu'il en dise. Il faut dire qu'elle a des arguments de poids. Gage Golightly joue les bitchs à merveille. Je n'ai rien à dire sur Boyd, le troisième. Il est assez transparent pour le moment (sans mauvais jeu de mots... puisqu'il est noir). Il va vite claquer en gros... Ce sang neuf apporte indéniablement quelque chose à ce début de saison, mais il y a peut-être, de ce fait, un peu trop de personnage pour que tout le monde soit logé à la même enseigne... D'autant qu'il y a aussi le mystérieux photographe et un nouvel intérêt pour Lydia qui arrive dans l'épisode 6. En clair, ça se bouscule à Beacon Hills !

   J'ai toujours le même reproche à faire à Teen Wolf qu'en saison 1 : les scènes romantiques, surtout entre Scott et Allison, sont niaises au possible et peu crédibles. L'alchimie entre les deux acteurs ne saute pas aux yeux. Peut-être aussi parce que Tyler Posey a un jeu très limité. J'aimerais dire qu'il s'est amélioré mais ce n'est vraiment pas le cas. C'est d'autant plus gênant que c'est le héros... Les autres se débrouillent toujours très bien. On a quand même eu droit à quelques jolis moments d'émotion grâce à Lydia ou même Jackson, ensemble et séparément. Là, justement, l'alchimie est évidente entre Holland Rosen et Colton Haynes. Il se passe quelque chose. Ils crévent l'écran. Sinon, je n'en ai pas encore parlé mais c'est pourtant une petite révolution : la saison 2 possède... un générique ! Et il est assez réussi qui plus est. Il met assurément dans l'ambiance. J'ai juste pas compris ce que ces corps féminins plein de boue venaient faire là... [MISE A JOUR: On me dit dans l'oreillette qu'il s'agit du liquide noir dont Lydia et Jackson ont été victimes !]

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// Bilan // Jusqu'ici, la saison 2 de Teen Wolf ne déçoit pas. Malgré tous les efforts déployés par la production, je ne la trouve pas cependant pas particulièrement meilleure que la première. Mais on s'amuse toujours beaucoup. C'est sexy, c'est fun et c'est très second degré. On ne lui en demande pas tellement plus pour tout dire. 

13 octobre 2012

Revenge [2x 02]

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Resurrection // 8 360 000 tlsp.

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   "What now revenger?" La saison 2 de Revenge partait mal avec un Season Premiere raté et, dans un coin de ma tête, je commençais déjà à faire le deuil de tous les espoirs que j'avais fondés en la série. Mais alors avec ce deuxième épisode, pour le coup, les scénaristes m'ont bluffé ! Toutes les impasses dans lesquelles les personnages se trouvaient et qui promettaient de nous ennuyer pendant un petit moment ont été abandonnées au profit de plans machiavéliques absolument d'enfer ! Victoria et Conrad Grayson nous ont offert une scène d'anthologie à coup de répliques délicieusement perverses -"So it's true? Even the devil himself didn't want you?"- et à coup de... coups justement, la reine des Hamptons se retrouvant sérieusement amochée après avoir été frappée par son mari à sa demande, lequel ne s'est pas privé, l'occasion était trop belle ! Inutile de préciser que Madeleine Stowe a sorti le grand jeu pour l'occasion. Les deux personnages ont beau ne plus être ensemble, ils sont unis pour l'éternité par leur soif d'argent et de pouvoir, et quand on dit qu'ils sont prêts à tout pour arriver à leurs fins, c'est presque un euphémisme ! Franchement, Amanda Woodward et Peter Burns ne les auraient pas renié. Je préfère toutefois tempérer ce grand élan d'enthousiasme -je ne suis pas fun je sais- en indiquant qu'au bout du compte, aussi bon soit cet épisode en terme de rebondissements, il a tendance à renvoyer la série à son point départ : Victoria et Conrad complotent, Emily veut à tout prix se venger pour ce qu'ils ont fait subir à sa famille (son père et sa mère), Charlotte est de retour à la maison, Daniel est toujours dans les parages et, clairement, ses sentiments pour Emily ne se sont pas envolés, ni ceux d'Emily à son égard... Heureusement, de nouveaux protagonistes sont là pour pimenter l'affaire.

   On ne sait toujours pas grand chose d'Aiden mais, une chose est sûre, il y a de la tension sexuelle dans l'air comme suggéré lors du premier épisode de la saison avec leur petite bagarre. Dès le début de Resurrection, on savait bien qu'il serait là au bon moment pour l'extirper d'une sale situation donc on peut dire que le cliffhanger était prévisible et pas à la hauteur du reste. Et je ne suis pas particuulièrement content que l'homme aux cheveux blancs soit mort. Les auteurs ont un peu trop tendance à se débarrasser facilement des nuisibles sans qu'Emily ne se salisse les mains. Je me demande d'ailleurs jusqu'où elle est prête à aller au sujet de la grossesse d'Amanda. Comme le fait remarquer Nolan, c'est "very dark", même de sa part, de jouer sur la véritable identité du géniteur du futur bébé et ce pour la simple et bonne raison qu'elle ne le fait pas par rapport à sa vendetta, puisque ce n'est pas du tout lié, mais par pure égoïsme. Elle n'atteint jamais vraiment les personnes à qui elle veut faire du mal, mais elle réussit très bien à en faire à ceux qui n'y sont pour rien. Amanda est clairement celle qui s'en prend le plus dans la tronche depuis le début. Celle qui le mérite le plus pourtant, en dehors de Victoria et Conrad qu'il faut protéger pour des raisons évidentes, c'est Ashley. Vraiment, ce personnage est insupportable malgré sa présence très limitée. C'est quand même intéressant de constater qu'elle joue un double jeu avec Daniel et va tout rapporter à Papa Grayson. Je souhaite vivement que les scénaristes aillent encore plus loin en inventant une histoire entre Conrad et elle. Ce serait soapesque à mort. Fabuleux. Pendant de temps-là, Nolan est toujours en grande forme verbale et l'équipe de la série semble avoir décidé de lui donner plus de place au sein des intrigues. C'est une bonne nouvelle, à ceci près qu'ils ont aussi choisi de lui servir sur un plateau un nouvel intérêt amoureux. Qui est... une femme ! Et là, je ne suis pas d'accord. Certes, on ne nous a jamais dit qu'il était homosexuel. Un mystère a toujours plané sur ses véritables attirances. Mais je n'ai pas envie qu'il soit bisexuel. Je trouve que c'est trop facile et j'ai l'impression que l'ombre de Kalinda Sharma n'est pas loin... En toute bonne foi, j'avoue qu'il y a une bonne alchimie entre Nolan et sa prétendante, laquelle semble être un bon personnage. Donc, wait and see !

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// Bilan // Outrageusement bon, ce deuxième épisode de la saison 2 de Revenge prouve une chose en laquelle je ne croyais plus vraiment : la série peut être un excellent soap si elle veut. Suffit d'en avoir vraiment envie et d'assumer. Espérons qu'elle prenne ce chemin-là...

30 octobre 2012

Grey's Anatomy [9x 04]

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I Saw Here Standing There // 8 760 000 tlsp.

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   Même au cours d'un épisode qui joue à fond la carte de la comédie -quitte à transformer notre Bailey adorée en comédienne de stand-up (on attend presque les applaudissements de la foule en délire)- Grey's Anatomy parvient à faire évoluer ses personnages. Dans une atmopshère plus proche des premières saisons, on assiste donc à un cas médical hors-norme, et c'est vraiment le cas de le dire, qui permet de faire revenir Catherine Avery au Seattle Grace. C'est toujours un plaisir et on espère sincèrement qu'elle prendra une place plus importante encore au cours de la saison. J'aime l'idée qu'elle revienne de temps en temps bousculer l'ordre établi mais de manière à ce que son histoire avec Richard prenne davantage de poids et gagne en crédibilité, il serait préférable d'inscrire sa présence sur la longueur. On a par exemple hâte qu'elle se retrouve face à Adele, ce qui devrait finir par arriver. Mais les scénaristes semblent vouloir garder cette intrigue au chaud pour plus tard. La relation du "couple", si tant que l'on puisse en parler en ces termes, inhabituelle pour des gens de cet âge mais qui semble malgré tout saine et robuste, contraste avec les hésitations et le flou artistique autour de Jackson et April. J'aurais vraiment aimé que l'on explore davantage la foi de la jeune femme, qui n'a été traitée jusqu'ici que de manière comique hormis une ou deux scènes la saison dernière. Je sais que c'est le genre de sujet casse gueule qui ennuie 90% du temps, mais je sentais Grey's Anatomy capable de le faire bien. Ce qui me chagrine le plus en fait, c'est que je sens la suite venir à des kilomètres : les tourtereaux vont nous faire un mariage express, histoire de permettre à April d'être le plus en accord possible avec ses croyances, même si c'est de la triche puisqu'elle a couché avant le mariage. Mais je serai ravi de me tromper... En tout cas, la scène entre Catherine et April était excellente, de même que celle entre Richard et Jackson. 

   Nous n'en sommes qu'au 4ème épisode de la saison, il est donc parfaitement logique que les conséquences du crash sur les personnages restent fortes. J'ai toutefois beaucoup de mal à prendre du plaisir à suivre les aventures de Derek reconverti en professeur. C'est la bonne occasion de mettre en avant l'un des nouveaux internes, qu'il semble vouloir prendre sous son aile, mais à part ça... Le couple Derek/Meredith, je persiste et signe, a toujours sa place dans la série pour le principe et pour la beauté du geste mais, dans les faits, il n'a plus grand chose à apporter. Notre héroïne est associée en partie à une autre interne, celle dont je ne connais pas le prénom mais qui est incarnée par la sympathique Tina Majorino. Le duo fonctionne mieux que celui suscité et j'ai bon espoir que le nouveau personnage se fasse une place confortable au Seattle Grace dans la poignée de saisons qu'il reste à la série. Jo est plus en retrait cette semaine et c'est tant mieux. C'était le moment de s'attarder sur les autres avant qu'ils ne soient officiellement déclarés figurants ! Mais le sang le plus neuf dans cet épisode ne vient pas des nouveaux internes. Il faut aller du coté de la clinique de Cristina pour cela et, paradoxalement, il est surtout apporté par ce bon vieux chirurgien aux méthodes archaïques qui a beaucoup à apprendre de sa collègue et vice versa. J'aime vraiment beaucoup cette intrigue, à la fois amusante, touchante et sous haute tension lorsqu'un patient est impliqué. Etait-ce nécessaire d'inventer une aventure entre Cristina et son chief ? Non. Mais ça ne fait pas de mal non plus alors... Kevin McKidd étant à la réalisation de cet épisode, son personnage est assez peu présent à l'écran mais l'acteur a tenu à lui offrir quelques scènes introspectives pas inintéressantes. De là à terminer là-dessus, je ne suis pas sûr.

   On recense encore une autre nouvelle tête dans la série à travers la storyline d'Arizona. Le moment est venu pour elle de porter une prothèse, Ethan Embry débarque donc dans le rôle de l'expert en la matière. Je ne connais pas bien cet acteur mais il m'a fait bonne impression ici. Il sera bientôt dans Once Upon A Time également. Il n'est pas voué à rester longtemps dans Grey's mais on sera ravi d'en profiter le temps que cela durera. Il faut reconnaitre qu'il a le beau rôle : il est celui qui parvient, grâce à sa position, à redonner le sourire à Arizona même si cela ne dure quelques secondes. Que c'était intense pourtant ! Et il a permis de débloquer en elle quelque chose. Alex, avouons-le, n'a pas démérité non plus au cours de la rapide scène où il a échangé avec elle. Notre petit rayon de soleil reprend donc des couleurs et offre à Callie un instant de chaleur, une trêve. Joli moment !

 

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// Bilan // Un petit épisode de Grey's Anatomy tourné essentiellement vers la comédie après un début de saison particulièrement dramatique est tout à fait appréciable. 

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