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Des News En Séries, Le Blog
31 août 2011

The Big C [2x 09]

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A Little Death // 620 000 tlsp.

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    Comme la semaine dernière, j'étais à deux doigts de décerner les sacro-saintes quatre étoiles à cet épisode de The Big C. Mais, comme la semaine dernière, il y a une décision scénaristique qui m'a dérangé. Se débarrasser (momentanément) de Lee est une chose -une triste chose qui me fait bien de la peine- mais en faire maintenant de même avec Rebecca, ça je ne peux pas l'accepter ! Je ne dis pas que son personnage est primordial, d'autant que la série était déjà parfaite avant qu'elle n'arrive, mais se passer des services de Cynthia Nixon et effacer en un épisode seulement l'histoire d'amour de Sean et Rebecca, c'est se tirer une énorme balle dans le pied. Je ne voudrais pas être trop dramatique non plus, je pense quand même qu'elle reviendra assez rapidement. Si ce n'est pas avant la fin de cette saison, ce sera dans la prochaine. En attendant, je m'inquiète beaucoup pour Sean. Que vont-ils faire de lui ? Il avait si bien évolué... 

   Y-a-t-il vraiment des gens quelque part sur cette Terre qui fêtent en grandes pompes la mort d'un bébé foetus (et qui font du morphing sur Photoshop pour voir à quoi l'enfant aurait ressemblé) ? J'ai comme un gros doute. Des gens qui plantent des arbres à cette occasion, ça me paraît effectivement plus plausible. Peu importe de toute façon, l'idée était aussi dérangeante que grandiose ! The Big C a ainsi pu revenir sur ses thématiques principales autour de la vie et de la mort, car tout l'intérêt de la chose était de mettre notre héroïne dans une situation peu banale, que l'on fantasme tous un peu : assister à son propre enterrement ! Je comprends maintenant pourquoi les scénaristes avaient fait ce choix étrange de nommer le futur bébé Cathy. Ce n'était pas juste parce que c'était un peu fou et pas très étonnant de la part de Rebecca: ils avaient déjà cette brillante idée derrière la tête ! Cathy a donc pu se rendre compte qu'elle était populaire et que même ses vieilles amies qu'elle n'avait plus revu depuis ses années lycée/fac avaient fait le déplacement. Mais la plus belle scène, outre l'éloge funèbre poignant parfaitement exécuté par Laura Linney, est celle où Cathy et Paul s'allongent dans un cimetière à l'emplacement où ils pourraient reposer après leurs morts. Cuir au soleil pour l'éternité ? Une belle perspective d'avenir je dois dire. Je veux la même ! 

   Le retour express de Tina, la "rugby slut", n'était pas essentiel et on savait très bien comment cela allait se passer mais le dialogue était fun. Sinon, je suis très heureux que Parker Posey soit associée au personnage d'Adam, cela va peut-être lui permettre d'obtenir enfin une intrigue intéressante qui ne verse pas dans le grotesque. Je soupçonne même une éventuelle émotion poindre à un moment donné. On ne connait pour le moment pas grand chose de cette femme, si ce n'est qu'elle est barrée, qu'elle ressemble à une femme de 30 ans qui ne veut pas grandir et, surtout, que son père est atteint d'un cancer du poumon. Ils ont fait connaissance sur un tchat pour enfants de parents malades. Voilà comment Adam gère aussi bien la situation ! Il en parle avec des inconnus. Une romance va-t-elle naître entre eux ? Je ne sais pas si j'aimerais cela. Cathy, en tous cas, va détester ! De leurs cotés, Andrea et Myk coulent des jours heureux et font l'amour ensemble pour la première fois... dans une camionnette... à la sortie des funérailles. 

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// Bilan // A Little Death enchaîne les situations improbables et osées avec une énergie et une émotion qui ne peuvent pas laisser indifférent. The Big C continue de briller nonchalamment. 

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30 août 2011

True Blood [4x 09 & 4x 10]

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Let's Get Ouf Of Here // Burning Down The House

5 530 000 tlsp. // 5 320 000 tlsp.

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    La fin de la saison est désormais très proche pour True Blood et elle s'accompagne, comme chaque année, malheureusement, d'une baisse de qualité impressionnante. Je ne me suis quasiment jamais ennuyé devant cette saison 4, ce qui relève de l'exploit pour moi, mais alors pendant ces deux épisodes, c'est arrivé plus que de raison ! L'addiction de Bellefleur à la V n'est-elle qu'un prétexte pour légitimiser le titre de la série ? C'est à se le demander. J'ignore si cette intrigue figure dans les romans mais Alan Ball et son équipe auraient été bien inspirés de ne pas la reprendre. D'ailleurs, ignorer le personnage d'Andy aurait été tout aussi inspiré. Je ne le supporte pas depuis le début de la série mais là, je dois dire qu'il bat des records ! Les scènes avec son cousin dans la forêt étaient beaucoup trop longues. Cette histoire ne méritait pas autant de temps d'antenne. Mais elle méritait une conclusion en revanche et on s'en est approché. Autre conclusion bienvenue de ce qui est à mon sens la moins bonne "grosse" intrigue de la saison : le bébé d'Arlene et ses esprits. C'était plutôt intéressant de la rattacher à Lafayette et Jesus, histoire de les occuper. Mais le résultat ne m'a pas tellement convaincu et surtout, ne m'a pas ému. Le but premier des scénaristes j'imagine. Je crois qu'on en avait juste rien à faire de cette femme que l'on ne connaissait pas et ça faisait vraiment trop redite avec la possession de Marnie/Antonia, bien plus passionnante...

   Mais en matière d'intrigues qui s'achèvent, Sam et son frère ont frappé fort puisque ce dernier est finalement mort. Là, il y avait de l'émotion parce que là, on en avait quelque chose à faire. Je n'ai jamais tellement apprécié Tommy mais ses histoires de famille avec ses atroces parents ne pouvaient que créer de la pitié et de la compassion pour lui. Les auteurs ont été bien inspirés de profiter de ce moment douloureux pour rapprocher Sam et Alcide. Et donc Debbie, par extension, elle-même très proche de l'ex de Luna. On a enfin l'impression que les intrigues se rejoignent et tout le monde pourra peut-être y trouver enfin une utilité. Ce qui serait fabuleux, c'est que l'on se sépare de Debbie à terme, qui a vécu bien trop longtemps. 

   L'affrontement entre les sorcières et les vampires se poursuit mais la frustration est de mise puisque le schéma est systématiquement le même : on fait monter la pression pendant tout l'épisode, il se passe enfin quelque chose à la fin, on nous sert un cliffhanger bien efficace, qui est réduit en fumée dans les premières minutes de l'épisode suivant puis il faut à nouveau attendre la fin pour qu'il se passe quelque chose de consistant. Délayer l'action à l'infini, c'est une des grandes forces mais aussi l'une des plus grandes faiblesses de True Blood. Chaque téléspectateur apprécie à sa façon cette technique... Moi j'ai vraiment du mal. On a quand même  eu un beau twist au sujet de Marnie : Antonia n'a pas pris le dessus sur elle comme on le pensait. C'est tout l'inverse : Antonia aimerait arrêter là la guerre, Marnie la convainc (et ne lui laisse de toute façon pas tellement le choix) de continuer. Cela faisait quelques épisodes que je commençais à trouver le comportement d'Antonia très suspect. Je ne comprenais pas pourquoi elle était devenue si mauvaise. Maintenant, j'ai compris : elle n'est pas si mauvaise. Marnie en revanche... J'aimerais tout de même que l'on nous fournisse à un moment donné une explication sur sa haine des vampires. Il doit bien y avoir quelque chose dans son passé qui la pousse à se comporter de la sorte aujourd'hui, alors qu'elle est en position de force. Pendant ce temps, étonnamment, Sookie et Eric ennuient tandis que Bill impressionne. Le personnage est vraiment devenu intéressant et son opposition avec Nan mériterait d'être creusée. Cette lutte de pouvoir est bien plus intéressante que 70% du reste de la série actuellement. 

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// Bilan // Indécrottable, True Blood retombe dans ses habituels travers lorsque l'heure de la fin de la saison sonne. C'est toujours très étrange ce sentiment alors que c'est tout le contraire qui devrait arriver. Il faut d'abord se débarrasser des (mauvaises ou moyennes) intrigues secondaires, ce qui s'avère souvent laborieux, puis faire se rejoindre, sans trop de difficultés cette fois, les intrigues principales. On nous promet alors un feu d'arfices final qui n'a jamais lieu. On verra ce qu'il en sera cette année...

29 août 2011

Misfits [Saison 2]

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Saison 2 // 1 410 000 tlsp. en moyenne

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    La saison 1 de Misfits m'avait emballé (Lire la critique), la saison 2 m'a fait le même effet... enfin presque ! La série anglaise n'a perdu aucune de ses qualités premières : elle est toujours un mélange savamment dosé de Skins rencontre Heroes; elle possède toujours une identité visuelle très marquée, salie, sombre mais belle, et une bande-son moderne et éclectique; elle est toujours animée par une galerie de personnages drôles et attachants au répliques crues, vulgaires mais réalistes; et elle offre toujours beaucoup avec peu de moyens. Mais elle a cependant évolué de manière assez surprenante malgré son succès : sans abandonner, bien heureusement, ses nombreux éléments feuilletonnants, elle a adopté un format plus classique avec, en l'occurence, une nemesis par épisode. On se retrouve donc tour à tour face à une attardée mentale shapeshifter tombée folle -et le terme n'est pas assez fort- amoureuse de Simon, qui veut tuer tous ceux qui l'entoure; un geek ultime qui se comporte comme s'il était dans l'un de ses jeux-vidéos ultra-violents, qui veut évidemment tuer tous ceux qui sont sur son passage; un crazy tatoueur qui se prend pour Cupidon, et qui veut tous les tuer quand ils découvrent ses manigances; un Jesus Christ du pauvre qui veut absorber tous les pouvoirs des autres Misfits; ou encore le plus mal loti des Misfits, avide de célébrité, qui veut tuer tous les autres juste parce qu'ils sont plus forts que lui ! Bref, tout cela n'a pas pas empêché la série de garder toute son originalité, bien que son goût pour le gore se soit estompé. 

   Contrairement à la saison 1 où, en gros, chaque épisode était plus largement consacré à l'un des héros, cette fois chaque épisode était dédié à tout le monde avec une dominante globale axée sur Nathan, Simon et Alisha, qui doivent d'ailleurs être les personnages préférés du public (il n'y a pas de hasard). Ce sont en tous cas les miens. Curtis et Kelly étaient moins présents. Les personnages passant encore plus de temps ensemble qu'en saison 1, j'ai eu le sentiment que les portraits de chacun étaient moins approfondis. On n'a pas revu leurs vies en dehors du Community Center. Cela manquait un peu. Par conséquent, ils sont peu à avoir véritablement évolué à l'exception de Simon, divisé entre celui du passé et celui du futur, et Alisha, avec qui il forme désormais un couple. Le scénariste (oui, il est tout seul) n'a pas lésiné pour rendre leur relation crédible -puisqu'elle était à la base très improbable- à coups de lentes scènes clipées, souvent sensuelles et toujours poignantes. Il y a eu de très belles trouvailles visuelles à cette occasion. Malgré sa fin tragique, le couple formé par Curtis et la petite nouvelle Nikki n'a pas su offrir la même émotion. Du coté de Nathan, pas de véritables évolutions mais toujours des problèmes familiaux avec l'apparition, le temps d'un épisode, d'un frère caché. Le reste du temps, il a simplement fait son Nathan et c'est déjà beaucoup : des jurons au kilomètre ("Twats", "Fuckers", "Wankers"...), des réflexions très en dessous de la ceinture à base de vagins larges et mouillés, de pénis turgescents, de testicules remplies à ras bord et de masturbations trop fréquentes... bref, des petites douceurs qui pourraient être infiniment lourdes mais qui passent pourtant étonnamment bien. On peut remercier pour cela Robert Sheehan, la plus grande révélation du casting ! 

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// Bilan // Misfits a su préserver au cours de sa deuxième saison son charme originel, tout en accentuant sa dimension fantastique et en ajoutant une formule un peu routinière mais pleine de surprises. Toujours plus ambitieuse et aboutie, la "petite" série anglaise est entrée dans la cour des grandes. Le pire est cependant à craindre pour la saison 3, attendue dans quelques semaines : Robert Sheehan (Nathan) a décidé de quitter la série et sera remplacé par un petit nouveau qui aura toutes les peines du monde à faire aussi bien que son prédécesseur... 

27 août 2011

Breaking Bad [4x 05 & 4x 06]

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Shotgun // Cornered

1 750 000 tlsp. // 1 670 000 tlsp.

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    Six épisodes plus tard, la saison 4 de Breaking Bad en est toujours au même point, ou presque. Je m'en veux de reprocher aujourd'hui la lenteur de la série alors que cela a toujours fait partie de son identité mais les lenteurs d'hier me semblaient avoir un sens alors que désormais, j'ai surtout l'impression que les scénaristes se regardent le nombril en attendant de trouver une idée miraculeuse pour relancer l'intérêt. Ces deux épisodes privilégient la manipulation psychologique au supense et à l'action. C'est compliqué d'en faire un reproche, je ne me sens pas très à l'aise avec ça, mais je ne peux que vous faire part, humblement, de mon ressenti : je me suis beaucoup ennuyé. 

   Le stratégème de Gus est brillant : il est conscient qu'il ne peut pas s'en prendre à Walter alors il fait en sorte de chacune de ses révoltes se retournent contre lui. Les femmes de ménage n'ont rien demandé, mais elles vont être gravement punies par sa faute. Même s'il est devenu un être très égoïste et cupide, même s'il ne touche plus toujours terre comme il le montre clairement à Skyler lors d'un coup de sang mémorable, il ne supporterait pas que son entourage paye les pots cassés. En somme: Walter n'a définitivement plus de marge de manoeuvre, d'autant que sa femme est en train de reprendre peu à peu sa place initiale. C'est elle qui commande ! Gus va encore plus loin en instrumentalisant Jesse, lequel se laisse passivement en faire. Mais là où il fait une erreur à mon avis, c'est vis à vis de Mike. Le fidèle Mike. Je pense qu'à un moment donné, il n'aura plus que le choix de se retourner contre son "maître" même si cela semble encore peu probable. Avec un bon concours de circonstances, ça peut le faire. C'est actuellement la seule porte de sortie de Walter et Jesse. On sent, qui plus est, qu'à force de passer du temps avec Jesse, Mike s'y attache quelque part. Mais mon analyse est peut-être fausse. Ca me semble trop facile en fait... Ce qui est sûr, c'est que Jesse est en train de prendre la place de dominant dans le duo qu'il forme avec Walter.

   A cause de Walter lui-même, Hank reprend l'enquête sur le meurtre de Gale alors qu'il était prêt à laisser tomber. Malheureusement pour nous, cette intrigue n'aura pas droit de citer dans l'épisode 6, délayant à nouveau les futurs rebondissements. Il est vrai que maintenant, plus grand chose ne sépare Hank de la vérité... Je ne serais pas étonné si Skyler prenait part dans une mission à haut-risques visant à l'éloigner le plus possible de cette terrible vérité, dont elle ne connaît pas elle-même tous les tenants et les aboutissants. J'aimerais en tous cas qu'elle prenne de plus en plus de poids dans toute cette histoire, et qu'elle sorte un peu plus souvent de chez elle. Sa petite virée du jour n'avait pas grand intérêt mais elle était symboliquement forte. Elle ne peut pas abandonner Walter. Elle ne peut pas abandonner tout court. 

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// Bilan // Breaking Bad est en train de perdre des points dans mon petit coeur de sériephile et ça me fait de la peine. Elle est en train de jouer avec mes nerfs : jusqu'à quel point puis-je accepter sa lenteur ? Jusqu'à quel point peut-elle avancer ainsi à l'aveuglette ? La série a perdu de sa force et de son intensité. 

26 août 2011

Tueurs En Séries [Episode du 26 Août 2011]

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Au programme cette semaine : une récap' des annulations et des renouvellements de ces dernières semaines, Jesse Tyler Ferguson nous raconte la saison 2 de Modern Family, les premières images d'American Horror Story et la campagne virale, J.J. Abrams nous confie un secret, bientôt un remake de Ma Sorcière Bien-Aimée, es réponses à vos questions, la bande-annonce du retour de Grey's Anatomy...

 

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25 août 2011

Private Practice [4x 12 > 4x 22]

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Saison 4 // 7 630 000 tlsp. en moyenne

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    Cela ne m'avait pas frappé jusqu'à cette année mais je trouve qu'Addison, héroïne de Private Practice, a beaucoup de points communs avec Meredith, héroïne de Grey's Anatomy. Elles prennent justement bien souvent des allures d'anti-héroïnes, en préférant l'ombre à la lumière. La tristesse, la mélancolie et le cynisme font partie intégrante de leurs personnalités. Toute bonne héroïne de série qui se respecte a ses démons, ses hauts et ses bas, ses faiblesses mais elles deux vont bien plus loin, ce qui ne les empêchent pas d'être attachantes, bien au contraire. C'est parfois en détestant certaines de leurs attitudes ou certains de leurs choix qu'on les apprécie d'autant plus. Elles sont bien plus humaines qu'une Ally McBeal, par exemple. Je l'ai adorée et elle était un personnage exceptionnel mais elle ne s'inscrivait pas dans notre réalité mais celle fantasmée par David E. Kelley. J'ai d'ailleurs souvent regretté que Private Practice ne s'en rapproche pas davantage, d'autant que le double épisode pilote inséré dans Grey's Anatomy avait des allures d'Ally McBeal (l'ascenseur qui parle, les filles qui bavent devant le standardiste Dell...).

   Cette saison, Addison, comme quasiment tous les autres personnages d'ailleurs, aura connu plus de tourments encore qu'à l'accoutumé. Sa mère s'est mariée avec une femme; puis cette femme, malade, est morte; puis sa mère s'est suicidée pour rejoindre sa bien-aimée... En croyant être miraculeusement tombée enceinte, son désir de maternité l'a rattrapée, ce qui l'a conduite à rompre avec Sam, avant de finalement le retrouver. Et je ne parle évidemment pas de tous ses cas de conscience médicaux. C'était évidemment too much et c'est le plus gros défaut de cette saison qui n'a cessé de multiplier les drames en perdant ce qui lui restait de comique. Mais Addison en ressort plus forte, en tant que femme et en tant que personnage, et c'est sans doute la saison qui a le plus approfondi qui elle était vraiment. Elle a enfin trouvé les réponses qu'elle cherchait sur qui elle était vraiment et ce qu'elle voulait vraiment dans la vie. C'est une belle évolution. La remise en question n'a pas été sans difficultés et j'avoue, parfois, avoir ressenti une déception la concernant. J'avais du mal à la reconnaître. L'épisode de l'enterrement de sa mère était en tous cas très beau et très émouvant. Kate Walsh a pu rappeler combien elle était bonne (ce que l'on a tendance à oublier par habitude). Ses scènes avec son père et son frère, et sa dernière scène avec sa mère, étaient magnifiques. Il manquait peut-être un Derek ou une Callie dans l'assistance mais on mettra cela sur l'emploi du temps chargé des acteurs. Kate Walsh a d'ailleurs été absente deux épisodes : un pour des raisons inconnues, l'autre parce qu'elle était en train de chanter (très discrétement) dans l'épisode musical de Grey's Anatomy

   Les exigences des actrices de la série (pour des raisons familiales sans doute très justifiées) ont conduit à des apparitions/disparitions un poil énervantes. Amy Brenneman n'a pas toujours été là, comme la saison dernière, et Audra McDonald a surtout été présente dans le derniers tiers d'épisodes, afin de préparer son départ de la série puisqu'elle ne sera plus régulière l'an prochain (et à mon avis, il ne faut pas s'attendre à la revoir plus de deux ou trois épisodes). Naomi est un personnage avec lequel je n'ai jamais vraiment réussi à accrocher mais ces derniers temps, ma foi, je commençais doucement à mieux la comprendre. J'étais très surpris que ce soit elle qui "récupère" Betsy au final, comme si les scénaristes voulaient s'en débarrasser. En début de saison, je n'aurais pas apprécié qu'Addison l'adopte mais, en fin de saison, ça aurait eu un sens. Les auteurs souhaitent peut-être montrer tout le processus d'adoption, qui occupera forcément le personnage un bon moment. A ce propos, j'aurais aimé que l'on donne davantage la parole à Sam dans tout ça. Addison a pu s'exprimer longuement sur son désir d'enfant mais Sam, lui, n'a jamais vraiment eu d'arguments convaincants quant à son non-désir d'enfant. Oui il est déjà père et même grand-père mais où est le problème au bout du compte ? Concernant la relation entre Naomi et Fife, tout est allé très vite étant donné que le mec est tombé amoureux d'elle en l'espace de deux nuits, et la bague à l'aéroport était vraiment de trop !

   Après le drame vécu par Charlotte, encore une fois brillamment incarné et raconté, je pensais que les scénaristes la laisseraient, elle et Cooper, un peu tranquilles mais ils ont pourtant eu un problème par épisode jusqu'à leur mariage à Vegas, tout mignon. J'ai plutôt été pris par leurs histoires même si c'était clairement trop. J'ai aussi apprécié que le viol de Charlotte et ses conséquences soient traitées sur la longueur, avec une sorte de cas médical final pour lui permettre, vraiment, de passer à autre chose même si le traumatisme ne s'effacera jamais vraiment. C'est le personnage de la série qui a le plus évolué, positivement. Le couple Violet/Pete reste toujours un gros point faible, même si, de temps à autres, ils sont parvenus à m'émouvoir. Le fait est que Violet, tout comme Addison, tout comme Charlotte et tout comme Naomi, n'est pas le genre de femme que l'on a l'habitude de voir à la télévision. Elle agit toujours de manière très égoïste, bien que les circonstances la poussent naturellement vers les choix qui privilégient son bien-être à elle, avant celui de sa famille et de ses collègues. Elle m'a souvent mis en colère. Je regrette que Pete soit finalement si faible face à elle. Son intrigue à lui, avec sa mère, a trouvé une belle conclusion après avoir été ennuyeuse dans la première partie de la saison. Du coté de Sheldon, pas grand chose à signaler même si sa précense me réjouit toujours. Son histoire avec Alex Kingston m'a bien plu et j'espère qu'on la reverra. Cette actrice est géniale ! Amelia a dû attendre les trois derniers épisodes pour obtenir sa propre intrigue, qui consiste à la faire replonger dans son addiction, et ce n'est pas très intéressant. Les scénaristes n'ont jamais vraiment cherché à nous la faire apprécier, donc ce qu'elle vit, pour le moment, on s'en fiche un peu. Surtout quand c'est aussi prévisible... Mais elle est une confidente, comme Sheldon, qui a sa place dans la série.

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// Bilan // Private Practice a offert sa saison la plus consistante, celle qui a le plus fait évoluer ses personnages jusqu'à une remise en question générale qui servira de point de départ intéressant pour la saison 5 (la dernière ?) mais elle a abusé du drama, les scénaristes s'étant sans doute rendus compte que c'est ce qu'ils faisaient le mieux suite aux réussites "mort de Dell/viol de Charlotte". Il arrive un moment où trop, c'est trop. Les parenthèses comiques se sont réduites come peau de chagrin alors que c'est une part importante de l'ADN de la série. Private Practice a perdu son équilibre mais a aussi beaucoup gagné en parallèle. 

24 août 2011

The Big C [2x 08]

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The Last Thanksgiving // 530 000 tlsp.

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    Après des débuts chaotiques, la saison 2 de The Big C est en train de renverser la vapeur en offrant, à nouveau, un bon épisode. Cela fait même maintenant plusieurs semaines que je trouve que chaque nouvel épisode est meilleur que le précédent. Ce dernier ne déroge pas à la régle, mais j'ai le sentiment cette fois-ci que le prochain aura du mal à être aussi bon ! Est-ce l'effet Thanksgiving ? Certainement. Retrouver tous nos personnages principaux dans une même pièce ou autour d'une même table, c'est du pain béni ! La première à se faire remarquer est sans aucun doute cette chère Andrea, qui bénéficie cette saison d'un portrait plus approfondi. En clair, elle n'est plus seulement "la grosse black qui envoie tout le monde bouler à la moindre occasion". C'est aussi une jeune fille un peu fleur bleue, qui est toute émue par une demande en mariage improvisée ou quand on lui offre un colier en forme de papillon (et tant pis s'il est volé ou acheté grâce à de l'argent volé). Sa réaction au "I Love You" beaucoup trop rapide de son prétendant était là pour nous rappeler que l'amour ne la rend pas pour autant idiote ! J'aime beaucoup cette Andrea plus complexe. Pour revenir un instant sur la demande en mariage, pas si surprenante d'ailleurs, avez-vous remarqué comme moi que les points communs entre Rebecca et la Miranda Hobbes de Sex & The City que Cynthia Nixon interprétait sont de plus en plus nombreux ? Tomber enceinte sans le vouloir lui était arrivé, tout comme demander la main de Steve. J'ignore si c'est fait exprès mais ça ne me choque pas outre mesure. Les deux personnages ont une approche de la vie tout de même très différente, et puis Miranda n'aurait jamais osé demander ce que Rebecca a demandé à Cathy...

   Parce qu'évidemment, un dîner de Thanksgiving qui se déroule sans engueulades à la télévision, ça n'existe pas et c'est pour ça qu'on les aime. Dès le début de l'épisode, on sait pertinemment que Cathy va perdre un de ses faux ongles devant Lee à un moment donné et les scénaristes auraient eu tort de se priver de le faire pendant le repas ! Mais j'ai été très désagréablement surpris par la réaction de Lee (ce qui a fait perdre un demi point à l'épisode). Lui qui est censé être si zen, si cool, si compréhensif...  a comme qui dirait perdu ses nerfs. Ca devait bien arrivé tôt ou tard mais était-il nécessaire d'être à ce point blessant envers Cathy ? Ce qui me rend le plus triste en fait, c'est que le personnage a perdu son énorme capital sympathie en quelques secondes alors qu'il avait beaucoup apporté. Je crains qu'il n'y ait pas de réconciliation et qu'il disparaisse de la vie de l'héroïne, donc de la série. J'ai même cru qu'ils allaient le tuer à la fin de l'épisode mais non : c'était "juste" une ambulance venue chercher une Rebecca apparemment mal en point... Ouf, mais triste je suis quand même. 

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// Bilan // Quand chaque réplique de chaque scène semble relever du génie (j'exagère juste un tout petit peu), c'est qu'on a clairement affaire à un grand épisode de The Big C (oui, je disais plus ou moins la même chose dans mon bilan de l'épisode précédent). L'image de Cathy toute tâchée de sang, une dinde morte à la main, va me marquer un petit moment je crois. 

23 août 2011

Californication [Saison 4]

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Saison 4 // 560 000 tlsp. en moyenne

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    La saison 4 de Californication serait-elle la saison de la maturité, à la fois celle du héros et celle de la série ? Non. Mais c'est ce qu'elle aurait dû être et c'est certainement l'objectif que les scénaristes s'étaient fixés, avant de retomber dans leurs affreux travers. Emprisonné, à deux doigts d'être lourdement condamné pour viol sur mineur (quand même), Hank Moody aurait dû changer. Enfin. Je ne m'attendais évidemment pas à ce qu'il devienne un saint et, comme sa fille Becca avoue l'avoir souvent souhaité, qu'il se tranforme en bon père et en bon mari à la routine impeccable qui se lève, embrasse les femmes de sa vie avant de partir au boulot, puis qui revient le soir le sourire aux lèvres, qui les embrasse à nouveau et qui met le pieds sous la table en attendant que son whisky puis son dîner lui soient servis. Non. Je m'attendais juste à ce qu'il apprenne de ses erreurs. Au lieu de ça, il a couché aussi souvent qu'il a pu avec la jeune fille qui reprenait le rôle de Mia dans le film adapté de son bouquin. Mais il faut reconnaître que c'est dans la saison 4 qu'il a le moins de conquêtes différentes. Il est resté un bon bout de temps avec... son avocate. C'était d'ailleurs un plaisir de retrouver Carla Gugino, parfaite dans ce rôle (malgré ses lèvres qui ont doublé de volume). Malheureusement, Abby n'était pas un personnage particulièrement attachant. Comme toutes celles qui sont de passage en somme.

   Le retour de Mia a provoqué les quelques étincelles attendues mais son comportement n'a eu ni queue ni tête. Son témoignage lors du procès était cependant émouvant et l'épisode, dans sa globalité, était plutôt bon pour du Californication. C'était intéressant de revisiter la première saison à travers des scènes inédites, ajoutées de manière relativement maline. Ce n'était pas tellement pertinent pour autant mais il fallait bien un rebondissement, quelque chose auquel s'accrocher. Le retour de Bill était également le bienvenue. On ne l'avait jamais revu depuis tout ce temps. Les auteurs ont tenté d'occuper Karen une partie de la saison avec un nouvel intérêt amoureux incarné par Michael Ealy mais ils se sont vautrés en beauté. Le personnage était transparent, pas même vaguement sympathique. Il était là, sans être là. De toute façon, à partir du moment où Karen s'éloigne de Hank, elle n'a plus d'intérêt. Problème: tout ce qui la lie à Hank a été dit mille fois, visité et revisité. Californicatio n'a absolument plus rien à dire sur le sujet qui soit un tant soit peu original et nouveau. Il en va de même pour la relation père-fille. Becca grandit à vitesse grand V mais les scénaristes ne réussissent pas (et ne cherchent même pas à vrai dire) à en tirer profit. C'est toujours elle qui possède les dialogues les plus touchants et les plus vrais, mais ils finissent quand même tous par se ressembler. Et rien de ce que Hank peut lui répondre n'efface les plaies. Alors oui, au bout du compte, c'est quand Hank, Becca et Karen sont réunis que la série offre ce qu'elle a de meilleur et surtout de plus profond et de plus sincère. Les auteurs le savent bien et s'en servent toujours pour jouer sur la nostalgie et nous donner l'impression que cette nouvelle saison n'est pas vaine. C'est clairement nous prendre pour des idiots...

   Charlie et Marcy font évidemment toujours partie de la fête, mais ils ne sont toujours pas gâtés. Disons qu'ils se sont assagis en s'éloignant l'un de l'autre mais ils ne sont finalement jamais loin et leur vulgarité reprend toujours le dessus. Surtout celle de Charlie, en fait. Il a toujours l'intention de se taper au moins 100 femmes et au terme de cette saison, il en est à 22. Autant dire que la route était encore longue et pénible pour nous. Heureusement, la série sera certainement arrêtée avant qu'il n'atteigne ce chiffre. Sa dernière conquête en date, une cinglée bien évidemment, a égayé les derniers épisodes par sa folie. Elle est une femme "classique" pour la série, avec tout ce que cela comporte de misogyne, mais au moins elle nous fait décrocher quelques sourires, qui sont devenus extrêmement rares devant Californication. Mais ça ne vaut pas Sue, que je m'attendais à revoir à un moment donné mais ce moment n'est jamais arrivé. Marcy est enceinte de Charlie, bien qu'ils ne soient plus ensemble. L'explication donnée est totalement ridicule. Pour le moment, sa grossesse n'a pas vraiment été exploitée. Elle a juste permis de rendre le dîner du final très amusant. Ca c'est un truc que la série réussit en général, les dîner complétement fucked-up ! Un truc qui m'a bien plu sinon au sujet de Marcy, c'est le pitch de série inspiré de sa vie présenté à la direction de Showtime. Ca n'a occupé qu'un épisode mais cette mise en abîme était bien vue. A en faire pâlir Episodes

 

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// Bilan // La saison 3 de Californication s'était achevée sur Rocket Man d'Elton John, la saison 4, elle, s'est tournée vers le You can't always get what you want des Rolling Stones. Très à propos. La série ne nous offrira jamais ce que l'on attend d'elle, c'est plus clair que jamais. Alors c'est vrai que cette saison était globalement moins mauvaise que les précédentes, essentiellement parce qu'elle était moins vulgaire et très tournée vers le passé, et la saison 1 plus précisément, que la nostalgie est toujours un truc qui fonctionne, mais le fait que Hank s'en sorte encore une fois sans passer par la case prison, c'est énervant et l'on comprend à demi-mot que le héros ne changera jamais, quoiqu'il lui arrive. Le final aurait très bien pu servir de conclusion pas trop moche à la série. J'ai même l'impression que les scénaristes ont cru qu'ils n'obtiendraient pas de saison 5. Pas de chance : malgré les audiences faiblardes, Showtime a décidé de poursuivre l'aventure. A quoi bon, bon sang. A quoi bon ?

22 août 2011

Weeds [7x 07 & 7x 08]

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Vehement V. Vigorous // Synthetics

690 000 tlsp. // 670 000 tlsp.

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    Weeds et sa bande de scénaristes sont montés cette saison dans une montagne russe. Entre les bons voire très bons épisodes s'intercalent des pièces moins réussies. Les épisodes 7 et 8 sont clairement les plus faibles de la saison jusqu'ici. Surtout le 7, qui est d'un ennui total. Voir Nancy en tenue sportive aux couleurs criardes (avec casquette) et talons aiguilles sur un terrain de baseball ne suffit pas. Pas de chance : ils avaient tout misé là-dessus. Notre héroïne qui séduit un homme mûr riche ? On a déjà vu ça des dizaines de fois. Je n'ai pas trouvé d'alchimie particulière entre Mary-Louise Parker et Aidan Quinn, mais il faut dire que le personnage de ce dernier ne comporte absolument aucun intérêt. J'espère qu'il ne restera pas trop longtemps dans le coin. C'est-à-dire qu'après tout ce que Nancy a connu en matière de dangers, et je pense surtout aux cartels mexicains, les hommes new yorkais en costume font bien pâle figure. C'est sans doute pour cela que l'on ne la sent pas particulèrement inquiéte par les derniers rebondissements. Dans le second épisode, le retour de sa compagne de cellule en prison, Zoya, pimente l'intrigue principale de façon un peu plus enthousiasmante. Le trio formé avec Dimitri peut être intéressant -à cet égard, la scène où Nancy se prostitue presque juste pour avoir son sac d'herbes sous les yeux pervers du garçon en dit long sur le personnage mais si rien n'est nouveau sous le soleil-, d'autant que la famille Botwin se retrouve désormais entièrement impliquée. Si seulement ils pouvaient rester tous ensemble jusqu'à la fin de la saison...

   ... car le moins bon de ces deux épisodes est à imputer,  encore une fois, aux intrigues secondaires, trop cloisonnées et même pas amusantes. Le pétage de plomb de Doug ne m'a pas intéressé mais il avait le mérite de... soulager. Son patron était vraiment trop énervant. Un truc qui m'a quand même fait beaucoup rire, c'est quand il confond le référant de Nancy avec le bras droit de U-Turn (back to Season 3). Son racisme primaire ne me lassera jamais ! Le stage de Shane se déroule sans que l'on y trouve un quelconque intérêt. Je suppose que le flic pourra servir aux Botwin en temps voulu mais en attendant, les auteurs auraient pu trouver plus consistant pour nous faire patienter. il n'y a même pas de répliques fortes à se mettre sous la dent. Rien. Le nouveau commerce d'Andy n'amuse que lui. Je crois que c'est, de tous les personnages, celui qui est le moins gâté cette saison. Un nouveau flirt est à prévoir avec la jeune fille incarnée par Michelle Trachtenberg. Pour le moment, je ne lui trouve rien d'original. Mais elle sera cinglée à n'en pas douter ! Reste à voir comment cela va s'exprimer... Silas n'est pas le moins bien pourvu mais, dès qu'il s'éloigne de sa mère, l'intérêt de sa présence reste très limité. Ses combats de boxe en sous-sol et entre mannequins avaient au moins une valeur symbolique (vis à vis du combat qu'il mène jour après jour auprès de sa mère, après une suite de K.O.) mais c'est bien tout. Et ce n'est pas assez. Rendez-nous Heylia !

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// Bilan // Deux épisodes de Weeds remplis d'imperfection, mais dont le plus grand défaut est de ne pas avoir réussi à être drôles. 

20 août 2011

Suits Vs. Franklin & Bash [Pilotes]

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Pilot # Pilot

4 640 000 tlsp. # 2 740 000 tlsp.

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What About ? 

Avocat très ambitieux d'une grosse firme de Manhattan, Harvey Specter a besoin de quelqu'un pour l'épauler. Son choix se porte sur Mike Ross, un jeune homme très brillant mais sans diplôme, doté d'un talent certain et d'une mémoire photographique très précieuse. Ensemble, ils forment une équipe gagnante, prête à relever tous les défis. Mike devra cependant user de toutes les ruses pour maintenir sa place sans que personne ne découvre qu'il n'a jamais passé l'examen du barreau.

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Amis de longue date, Jared Franklin et Peter Bash sont deux avocats arrogants aux méthodes peu orthodoxes. Remarqués par le ponte d'une grosse firme, ils sont recrutés par le prestigieux cabinet. L'occasion pour eux de s'attaquer à de gros morceaux et apporter un peu de folie à un système qu'ils considérent trop rigide...

Who's Who ?

Créée par Aaron Korsh (The Deep End, Raymond, Voilà!). Avec Gabriel Macht (Bad Company, Raisons d'état), Patrick J. Adams, Meghan Markle (Fringe), Gina Torres (Alias, Huge, 24), Rick Hoffman (Samantha Who?, Bernie Mac Show)... 

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Créée par Kevin Falls (Shark, Journeyman, A la Maison Blanche) et Bill Chais (Shark, Dirty Sexy Money). Avec Mark-Paul Gosselaar (Sauvés par le gong, New York Police BluesRaising The Bar), Breckin Meyer, Dana Davis (10 Things I Hate about you, Heroes, The Nine), Garcelle Beauvais (La vie de famille, New York Police Blues), Reed Diamond (Dollhouse, Journeyman, Homicide, Amy), Kumail Nanjiani, Malcolm McDowell (Heroes, Entourage)...

So What ?

    Afin de bousculer un peu les habitudes, j'ai décidé de tenter une critique croisée de deux nouveautés lancées cet été qui possèdent pas mal de points communs et qu'il me semblait pertinent de confronter. Ce sont en effet toutes les deux des dramédies judiciaires, qui adoptent un ton résolument moderne, bâties autour d'un couple de héros. Suits est signée USA Network, la chaîne qui ne connait aucun bide depuis quelques années et qui fabrique toute ses séries dans le même moule; tandis que Franklin & Bash est diffusée sur TNT, une des chaînes câblées américaines les plus suivies (la plus suivie même ?), mais qui n'a pas vraiment d'identité en matière de fictions originales (on y trouve de tout). C'est Suits qui a remporté la bataille de la meilleure audience. A juste titre ?

   Au feeling, je pensais franchement que je serais plus emballé par Franklin & Bash, d'une part parce que le casting me parlait davantage, et d'autre part parce qu'elle me paraissait plus fun et plus légère, donc plus adéquate à la période estivale et à mes envies du moment. Je ne me suis pas vraiment trompé la concernant, mais j'ai clairement sous-estimé Suits. Elle est plus sérieuse, c'est vrai, plus classique aussi et, finalement, on dirait presque que Franklin & Bash correspondait davantage à USA et elle à TNT. Il y a une politique à laquelle aucune série de USA n'échappe : celle dite "du ciel bleu". Regardez bien : il fait toujours un grand soleil dans Burn Notice, Royal Pains, White Collar & co. Suits, pourtant, nous plonge dans un univers plus froid, plus gris, mais sans tomber pour autant dans l'excès inverse. Tout se joue évidemment au niveau des personnages mais, là aussi, il y a du pour et du contre. Par exemple, si j'apprécie Bash, j'ai beaucoup plus de mal avec Franklin. Ils font tous les deux un peu trop leurs malins à mon goût et j'ai tendance, dans la vie comme dans la fiction, à haïr les frimeurs de tous poils. Mais disons que Bash est plus attachant et semble plus "vrai" que Franklin. On sent que les scénaristes cherchent à tous prix à rendre ce dernier "bigger than life", le plus extravagant possible et il en ressort un sentiment de "trop" tout le temps. La série dans son ensemble souffre de ce même problème : elle n'est pas si cool et amusante que cela mais elle essaye d'être cool et amusante. Vous comprenez la subtilité ? Ah et à ce propos : de la subtilité, elle n'en a pas ! Son point fort, par contre, c'est qu'elle est forcément plus surprenante que Suits. On ne peut pas vraiment deviner la manière dont les héros vont se comporter au tribunal. Tout est possible et c'est une perspective excitante. Les décors, la musique et les personnages secondaires sont aussi plus attrayants du coté de Franklin & Bash. Et au niveau du rythme, ça va vraiment trop vite, à 2000 heures et ça en devient presque épuisant à suivre. 

   Suits bénéficie du format habituel des pilotes de USA : un peu plus d'une heure. Je m'en plains souvent, je pense par exemple à celui de Covert Affairs qui m'avait paru interminable, mais dans ce cas précis, ça ne m'a particulièrement dérangé. L'avantage de ce système, et je pense qu'il a été mis en place précisement pour cela, c'est qu'il permet de mettre l'intrigue principale en place sans se précipiter. Le résultat est donc forcément plus convaincant. Il faut bien une bonne vingtaine de minutes avant que le pitch de départ de Suits énoncé plus haut ne soit en marche. Il n'en faut même pas dix pour F&B. Les personnages bénificient également automatiquement d'un portrait plus approfondi. On s'attache à eux plus facilement. Harvey surtout avait bien besoin de ça: il aurait sinon été réduit à la caricature de l'avocat prétentieux et rebelle pour qui on ne peut qu'avoir du mépris. On a le temps de se rendre compte qu'il est plus que ça et il est même assez drôle dans le fond. C'est un autre humour que celui de Franklin quoi... Mike est plus proche de Bash, mais en vachement plus attachant et le coup de coeur a été, pour ma part, instantané. Et c'est là aussi qu'intervient le talent des acteurs. Ceux de F&B sont peut-être plus connus, mais ceux de Suits ont clairement une palette d'émotions plus large à leur dispostion. Mark-Paul Gosselaar a prouvé depuis longtemps qu'il n'était pas que le beau gosse qui rendait toutes les adolescentes chiennes à la grande époque, même si son physique très avantageux fait toujours partie intégrante de ses rôles (le contraire serait difficile en même temps). Il ne se prive d'ailleurs pas de montrer dans le pilote que ses fesses n'ont pas pris un poil de graisse et ne serait-ce qu'une seule ride avec les années (ça m'a d'ailleurs très étonné que TNT laisse passer ça, c'est pas le genre de la maison même si c'est pas grand chose). Mais ce petit Patrick J. Adams, lui, est une vraie révélation et je me demande pourquoi il n'obtient un rôle principal que maintenant après avoir écumé ces dernières années à peu près tous les shows possibles pour des apparitions. Son duo avec Gabriel Macht fonctionne à merveille et tout de suite. Je suis beaucoup moins convaincu par Breckin Meyer mais je n'arrive pas encore à le dissocier de son rôle. Coté personnages secondaires, malgré la présence toujours appréciable de Gina Torres, je ne suis pas plus emballé que ça. Disons que l'on a affaire à des gens très classiques, que l'on retrouve dans toutes les séries judiciaires...

    Si je devais faire une comparaison un peu bidon, je dirais que Franklin & Bash est le fast-food de la série judicaire -vite engloutie, vite digérée- tandis que Suits correspond plus à un bon resto -sans prétention, sans extravagance. Pour le menu gastronomique, par contre, c'est à The Good Wife qu'il faut s'adresser ! 

19 août 2011

Teen Wolf [Saison 1]

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Saison 1 // 1 730 000 tlsp.

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What About ?

Scott McCall est un adolescent tout ce qu'il y a de plus ordinaire. Il n'est pas le plus populaire de son lycée, il n'en est pas la risée non plus... Un soir, son meilleur ami Stiles le convainc de suivre en cachette les recherches de la police pour retrouver un corps dans les bois alentours. Au cours de cette expédition, il se retrouve nez à nez avec une bête étrange et particulièrement féroce. Il réchappe de peu à cette attaque et, chanceux, avec une seule blessure: une vilaine morsure. Le lendemain, Scott se sent bizarre. Sans qu'il le sache encore, sa vie vient de changer. Il est devenu un loup-garou...

Who's Who ?

 Créée par Jeff David (Esprits Criminels). Adapté du film éponyme de 1985 avec Michael J. Fox. Avec Tyler Posey (Brothers & Sisters, Lincoln Heights), Tyler Hoechlin (7 à la maison), Crystal Reed, Dylan O'Brien, Holland Roden, Colton Haynes (The Gates), JR Bourne (Stargate SG-1), Linden Ashby (Melrose Place)...

So What ?

   Mon visionnage de Teen Wolf a commencé comme une bonne blague. C'était limite un pari. De l'annonce du projet jusqu'à sa naissance, je m'en suis moqué allégrement, persuadé que ce serait cheap, ni fait ni à faire, une simple série créée par MTV pour surfer sur la vague des teen shows fantastiques. Je suis donc parti super pessimiste... et là, ce fut le drame. Non seulement le pilote était loin d'être médiocre mais, comble de l'humiliation, il m'a donné envie de voir la suite. Je me suis enfilé les 12 épisodes de la première saison en quelques jours seulement. J'avais pourtant plein d'autres choses à regarder, mais ces loups-garous m'ont envouté je ne sais comment. Je vais tenter de disséquer pour vous ce phénomène étrange...

   Je ne suis pas familier du film culte des années 80 dont est adaptée la série, mais je sais qu'il s'agissait avant tout d'une comédie qui se servait de la transformation du héros en loup-garou pour créer des situations amusantes. Teen Wolf a su garder cet état d'esprit en utilisant énormément l'humour pour dédramatiser les événements et donner l'impression qu'elle ne se prend pas du tout au sérieux, mais le résultat est aussi plus sexy et plus sombre. Elle emprunte évidemment son rythme et la plupart de ses rebondissements à ses cousines Vampire Diaries, Twilight, True Blood (dans une bien moindre mesure) et donc en gros à la littérature fantastique pour ados et jeunes adultes. Il ne faut pas compter sur elle pour renouveler le genre de quelque manière que ce soit, mais elle le maîtrise très bien ! Ma plus grande crainte venait de la qualité des effets-spéciaux et de la réalisation et de ce coté-là, ils ont plutôt assuré. On sent que MTV a sorti les sous sous pour une fois même si les transformations ne sont pas toujours réussies. Il y a un effet que je déteste par-dessus tout et qui est utilisé à outrance : c'est quand un des loups-garous entreprend un grand saut et que le réal passe automatiquement en mode ralenti. Ridicule à tous les coups ! Je ne suis pas fan non plus des bagarres, en général assez mal fichues. Mais le pire du pire, c'est quand les personnages sont en voiture. Il n'y a quasiment aucune série qui réussit à le faire bien, mais il n'y en a en tous cas aucune qui le fait aussi mal ! A part ça, si si, je vous jure, ils s'en sortent bien mieux que prévu.

   On en vient au cas Tyler Posey, qui fait débat mais qui mérite de trouver ici une conclusion : ce n'est pas l'acteur le plus doué de sa génération, il est moyen en comédie pure et en drama, je ne sais pas pourquoi il a été choisi plutôt qu'un autre mais force est de constater que la série tient debout malgré tout. Il a en lui un mélange de force et de vulnérabilité. C'est peut-être là le secret de son recrutement. Sans compter, bien sûr, son corps en parfaite forme malgré son visage disgracieux, et le fait qu'il puisse passer facilement pour un ado de quinze ans alors qu'il en a vingt en réalité. Le physique des acteurs est évidemment l'argument de vente principal. On ne s'étonne donc pas d'assister à un défilé de torses permanent. Tous les prétextes sont bons et le décor des vestiaires du lycée est sans doute le plus utilisé après le manoir en carton de la famille de Derek. Les filles aussi sont très jolies et super bien foutues. Enfin tout ça, c'est banal quoi. Je ne suis même pas certain que ce soit encore pertinent de le relever... Mais mon gros gros coup de coeur dans ce casting, c'est le petit Dylan O'Brien, l'interpréte de Stiles, qui est juste génial et qui me rappelle la grande époque Seth Cohen. Je soupçonne en effet fortement les scénaristes de s'être inspirés de ce personnage de Newport Beach pour écrire celui du meilleur ami du héros. Ou alors l'acteur est fan d'Adam Brody et copie ses mimiques et sa façon de parler (non parce que c'est limite du mimétisme parfois !). La dynamique entre Scott et Stiles fonctionne de la même façon que celle de Ryan et Seth. Alors quand il s'avère en plus que Stiles est amoureux depuis sa plus tendre enfance de Lydia, l'équivalent de Summer (Rachel Bilson) en rousse, avec là aussi beaucoup de similitudes dans le jeu et la gestuelle, je crois qu'il est inutile de poursuivre la démonstration ! Les meilleures répliques sont signées Stiles, il apporte vraient beaucoup à la série. Les parents dans Teen Wolf prennent une plus grande place que dans Vampire Diaries par exemple ou que dans la plupart des séries pour ados (sauf Newport Beach en fait... on y revient) et c'est assez appréciable. Cela dit, pourquoi faut-il que les papas shérifs comportent systématiquement si peu d'intérêt ? 

   La série ne possède pas une mythologie touffue, ce qui est appréciable en saison 1 mais qui pourrait vite devenir un problème plus tard, et elle ne joue finalement pas tellement sur le mystère, si ce n'est sur l'identité du fameux Alpha, ennemi juré de Scott, et c'est bien suffisant. Derek Hale fonctionne, lui, de la même manière qu'un Damon Salvatore mais Tyler Hoechlin maîtrise beaucoup moins bien le fronçage de sourcil, le sarcasme et l'humour noir. C'est un personnage qui aurait pu être excellent et qui n'est finalement que moyen. Mais le personnage le moins bien écrit de tous est sans conteste Jackson. Il change d'attitude d'un épisode à l'autre, sans raison valable, au gré de l'humeur des scénaristes visiblement. Il est énervant la plupart du temps et je n'ai pas bien compris pourquoi son début de romance avec Allison avait été si vite avorté (pour le remettre à plus tard ?). Allison justement, c'est l'héroine typique, la Bella-(Sookie)-Elena de Teen Wolf à qui toutes les jeunes téléspectatrices peuvent facilement s'identifier. Elle fait son job juste comme il faut. La romance entre Scott et elle est crédible, assez touchante dans le fond mais point trop n'en faut. Ce ne sont pas les scènes de grande effusion des sentiments que les auteurs réussissent le mieux. Et, avant que j'oublie, la BO de la série est vraiment top. De la part de MTV, le contraire aurait été outrageant. 

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// Bilan // De la même manière qu'il est très difficile de se sortir de l'engrenage Vampire Diaries lorsque l'on a mis un doigt dedans, il est impossible de ne pas avaler les épisodes de Teen Wolf un à un. Comment font ces séries pour être si addictives en étant (souvent) si prévisibles ? Cela fait partie de la magie de ces créatures, vampires, loups-garous, shapeshifters & co, qui fascinent, qui effraient (bon, pas tellement ici) et qui rendent accros. Teen Wolf n'est pas encore aussi addictive que Vampire Diaries et elle n'est pas aussi bien écrite non plus, mais elle se défend à merveille ! Si moi qui détestais la série avant même de l'avoir vue, j'ai réussi à ravaler ma fierté pour avouer qu'elle n'était pas si mauvaise, loin de là, je compte sur vous pour en faire de même et lui laisser sa chance.

18 août 2011

The Lying Game [Pilot]

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Pilot // 1 390 000 tlsp.

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 What About ?

 Deux jumelles séparées à la naissance, qui viennent d'apprendre l'existence l'une de l'autre, vivent dans deux milieux opposés et dans deux villes différentes. Lorsque la plus aisée disparaît, l'autre prend sa place et part à sa recherche. Elle découvre alors les nombreux secrets de sa soeur...

Who's Who ?

Créée par Charles Pratt Jr. (Santa Barbara, Melrose Place, All My Children, Desperate Housewives) et adapté des romans de Sara Shepard. Avec Alexandra Chando (As The World Turns), Kirsten Prout (Kyle XY), Blair Redford (Les feux de l'amour, Passions, Switched At Birth, 90210), Allie Gonino (10 Things I hate About You), Andy Buckley (The Office)...

So What ?

Je ne voudrais pas tomber dans le préjugé facile (et faux) sur les soaps qui seraient "bas de gamme" avec de mauvais acteurs, de mauvais scénaristes et de mauvais réalisateurs mais, quand on scrute un peu le parcours de l'équipe créative de The Lying Game et de sa (jeune) distribution, on se rend compte que nombre d'entre eux viennent de là et ça peut expliquer, en partie, pourquoi la série est aussi ratée ! Alors que Pretty Little Liars est considérée, à juste titre, comme un guilty-pleasure, avec tout ce que cela peut impliquer de négatif ET surtout de positif, sa soeur spirituelle n'est rien que guilty. Pour le plaisir, on repassera donc... ou pas ! 

Dire que les acteurs ne sont pas convaincants serait presque trop gentil. Ils ne sont pas bons, vraiment pas bons. Alexandra Chando, qui incarne les deux héroïnes, est peut-être la plus douée du lot. Elle ressemble pas mal à Nina Dobrev... de dos, mais elle ne lui arrive pas à la cheville ! Elle interpréte les deux soeurs jumelles de la même manière, en mettant très rapidement de coté les nuances qu'il était possible et fortement conseillé d'appliquer à son jeu. Ou alors elle a voulu effacer les traits si grossiers de leurs portraits tracés par l'auteur. Le reste de la troupe propose des prestations soit insipides, soit affligeantes, mais les répliques sont tellement pauvres qu'il n'y avait de toute façon pas grand chose à en tirer. Les personnages secondaires sont des caricatures mais pas des caricatures second degré que l'on prend plaisir à voir évoluer. Juste des caricatures, sans relief, sans humour, sans émotion. Le boyfriend good looking et donc prétentieux; le bad boy(friend), la rivale au regard noir, la meilleure amie écervélée (x2), les parents dépassés... Tout y passe: un festival. Que reste-t-il au milieu de toute cette médiocrité ? Des décors plaisants (enfin les passages où l'on entrevoit la ville de Phoenix, rarement utilisée en fiction et d'autant plus dans une série pour ados), de la musique pop (mais choisir Teenage Dream de Katy Perry est d'une facilité déconcertante), et un mystère fil-rouge (un peu brouillon et laborieux à se mettre en place) qui donnerait presque envie, à lui tout seul, de voir la suite. Oui je l'avoue, j'ai eu envie de savoir qui était vraiment Sutton au bout du compte. Malgré ma curiosité -qui me perdra un jour définitivement- je n'irai pourtant pas plus loin. ABC Family, qui commençait à trouver une vraie crédibilité à mes yeux après Greek, Huge et la bonne surprise Switched At Birth, a fait une erreur cette fois-ci. The Lying Game ne méritait pas une commande en série et la sentence du public est d'ailleurs tout de suite tombée : 1,3 millions pour un lancement, même en plein mois d'août, c'est médiocre.

 En fait, The Lying Game, c'est ce que la CW aurait fait de Ringer (la nouvelle série avec Sarah Michelle Gellar qui débute à la rentrée et dont le pitch est très très proche) si CBS n'avait pas été à l'origine du projet en cherchant donc à s'adresser à un public plus large que celui, très restreint, des 15/24 ans. Résultat des courses : ça ne ressemblera ni à ce que fait CBS, ni à ce que fait la CW -mais vraiment tant mieux- pendant que ABC Family s'amuse à faire du CW tout craché à travers The Lying Game. Tous les rôles sont inversés, tout le monde se ment et le thème des séries en question est donc, quelque part, drôlement bien respecté ! Et si chacun reprenait tranquillement sa place ? 

17 août 2011

The Big C [2x 07]

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Goldilocks and the bears // 490 000 tlsp.

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   "Soulmate. Not only is it a cliché, it's the reason millions of women are sitting at home and single." Cette vision pessimiste de l'amour, et très "CarrieBradshawienne" des jours de pluie, est au centre de cet épisode à nouveau très réussi de The Big C. Un hymne à toutes les formes d'amour ? En quelques sortes. Il y a d'abord l'amour adolescente, symbolisée par Adam, qui s'en veut terriblement d'avoir tout fait foirer avec celle qu'il pensait être l'amour de sa vie, jusqu'à ce que son oncle bienveillant, en phase de retrouver toute sa tête à l'idée de devenir père, ne lui explique comment se passent vraiment les choses dans nos petits coeurs d'artichauts. Retiendra-t-il la leçon ? Mais l'amour adolescente est également représentée par la toujours très en haute en couleurs Andrea, qui sort pour la première fois avec le collègue de Paul et qui est toute émerveillée par ce qu'elle vit, au point de ne pas se rendre compte que le garçon qu'elle a en face de lui est un voleur (un peu goujat sur les bords en plus... il dit tout vouloir en très gros, ce n'est quand même pas très... fin de sa part). Andrea a beau être une fille vive et intelligente, ce coup-ci, elle a loupé le coche ! Mais je ne la vois pas s'apitoyer sur son sort très longtemps si d'aventure elle venait à découvrir le pot aux roses...

   La diversité, ce n'est pas ce qu'il manque dans le bar où Lee entraîne Cathy et Paul : des bears partout, qu'ils soient panda ou que sais-je encore (pas retenus toutes les subtilités). Lee n'est pas du genre à s'attacher. Il l'avait déjà annoncé deux épisodes plus tôt mais il le met cette fois en pratique. On ne se permettrait pas de juger, mais c'est tout de même un peu violent de le voir agir ainsi... d'autant qu'il a clairement beaucoup d'amour à donner et il sait y faire ! Il va en faire l'étrange démonstration dans une scène finale tout à fait "awkward" où Cathy se caresse dans son bain au son de sa voix... Cet homme a un drôle de pouvoir, "mole-mate" ou pas. La soudaine apparition de Marlene m'a fait pousser un râle de déception avant que je ne me rende compte que l'utilisation qui en était faite, cette fois, était pertinente. Et puis les scénaristes se sont retenus de la faire apparaître à tous les épisodes. Ils peuvent bien aussi se faire plaisir de temps en temps, si ça leur tient tant à coeur. Les dernières secondes, magnifiques, représentent bien l'amour conjugual dans tout ce qu'il a de plus sain, de plus beau et de plus... naïf ? Cathy aime son mari, à n'en pas douter, mais comment interpréter ce qu'elle a fait juste avant, qu'il l'a conduite à fondre en larmes ? L'amour est une chose bien compliquée, qu'on ne saurait expliquer...

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// Bilan // Les meilleurs épisodes de The Big C sont ceux où les dialogues sont truffés de bonnes idées, du début à la fin -et c'est le cas ici- et ceux où l'on peut passer d'un ton à un autre, du plus trivial au plus sérieux en passant par le plus émotif, avec aisance et naturel -c'est aussi le cas ici-. Me happy.

16 août 2011

True Blood [4x 07 & 4x 08]

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Cold Grey Light Of Dawn // Spellbound

5 190 000 tlsp. // 5 140 000 tlsp.

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    Mes craintes de voir True Blood reprendre ses mauvaises habitudes après l'apogée que représentait l'épisode 6 n'étaient finalement pas totalement fondées. Cette saison semble s'articulait de façon beaucoup plus efficace que les précédentes, avec des rebondissements hâletants tout du long et une bonne utilisation des nombreux personnages, même si tous ne sont pas logés à la même ancienne. Mais, clairement, tout finira par se rejoindre d'une manière ou d'une autre. Je n'en veux donc pas totalement à Alcide et Debbie d'exister, mais mon Dieu... ils ont vraiment cassé le rythme de Spellbound avec leur nouveau "pack" dont on se contrefout ! Là où ça devient enfin intéressant, c'est d'une part que le chef de leur meute, Marcus, se trouve aussi être l'ex de Luna, la nouvelle petite amie de Sam (ou en bonne voie de le devenir du moins). Je ne sais pas bien ce que ça peut donner mais cette connexion est quand même la bienvenue. Et puis Alcide vient sauver, une nouvelle fois, Sookie, sous les yeux de sa dulcinée à qui il avait pourtant promis qu'il ne l'approcherait plus. Je reste toujours persuadé qu'Alcide n'aurait jamais dû exister et qu'il vient tout compliquer inutilement quand ça arrange les scénaristes, ou, au contraire, tout faciliter de la même façon, mais il est là et il faut bien faire avec. Du coté de Sam, j'avoue avoir eu beaucoup de peine et pour lui et pour Tommy, même s'il a pris la meilleure décision. Des au-revoirs déchirants, mais certainement pas des adieux. Tommy dans la peau de Maxine, ça valait son pesant de cacahuétes ! La série n'oublie jamais ses petits moments comiques, sans doute mes préférés au bout du compte.

   Si j'étais "over the moon" de voir Sookie et Eric enfin croquer la pomme, je suis beaucoup moins fan de leurs niaiseries dégoulinantes qui ont suivies. Ce ne sont pas les situations, dont le romantisme fantasque m'emporte toujours, qui m'ont gêné mais les dialogues, pas inspirés et redondants. J'espérais mieux. Mais la guerre contre les sorcières et leur décision de rejoindre les forces de Bill devraient les faire se sortir les doigts du cul, littéralement, pour nous divertir autrement dans les prochains épisodes... jusqu'à ce qu'Eric redécouvre qui il est vraiment. Sa période fleur bleue "j'ai tout oublié" nous a bien amusés et attendris mais je crois qu'il est temps que le vrai lui nous revienne... Désormais, Marnie et ses amis jouent dans la cour des grands et ne se contentent plus de théories et de sorts insipides. Marnie m'éclate toujours autant, je dois dire. Mais je regrette tout de même que la défense de Bill (très impressionnante - j'ai tout particulièrement adoré la scène où Pam est enfermée dans son cercueil avec la serveuse hilarante qui se frotte dessus tout en criant toujours plus fort - surréaliste) ait aussi bien fonctionné. Sérieusement ? Un seul vampire mort !? Décevant. Mais j'ose espérer que cela n'était qu'une mise en bouche et que le combat va s'intensifier par la suite... Assez content de voir que Tara a choisi son camp, qui est celui opposé à Sookie, et j'aimerais que Marnie exécute sa promesse et lui apprenne les rudiments de la sorcellerie (avant qu'elle ne passe de vie à trépas car c'est de toute façon son destin). 

   Jessica, la divine Jessica, était plus que jamais au centre de ces deux épisodes et je suis ravi du chemin que les scénaristes ont décidé de prendre pour elle. On se doutait bien que Jason réussirait à la sauver, mais on se doutait moins que pour une fois, il ne réfléchirait pas avec sa bite au moment où elle l'implorerait de consumer leur désir réciproque. Il grandit le petit... mais il ne résistera sans doute pas longtemps. C'était plutôt intelligent de nous montrer dans un premier temps en rêve la rupture de Jessica et Hoyt, vue par Jessica. Cela rendait la réalité de cette rupture encore plus déchirante : c'est Hoyt qui a chassé Jessica et pas l'inverse. C'était violent, mais pas autant que si elle lui avait explosé la tête contre le mur. La vampirette se retrouve donc dans une situation bien plus difficile qu'elle ne l'avait imaginée... Bon et puis sinon la poupée maléfique s'est calmée mais son fantôme, qui chante une version alternative de "Fais dodo, Colas mon petit frère", s'est emparé du corps de Lafayette. Pas très fan de ce rebondissement, qui fait redite. Mais je suis vraiment curieux de voir où cela va nous mener.

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// Bilan // La tragi-comédie horrifique (Pam), la comédie grotesque (Tommy/Maxine), le romantisme cucul la praline (Sookie/Eric), l'ennui intersidéral (Alcide/Debbie), la magie fantastique (Marnie & co), le drame sensible (Jessica/Hoyt/Jason)... tous les genres sont désormais représentés dans True Blood, chacun étant maîtrisés à la perfection. Reste quelques maladresses dont la série ne se débarrassera de toute façon jamais.  

15 août 2011

Super 8

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What About ?

 Été 1979, une petite ville de l’Ohio. Alors qu'ils tournent un film en super 8, un groupe d’adolescents est témoin d'une spectaculaire catastrophe ferroviaire. Ils ne tardent pas à comprendre qu'il ne s'agit pas d'un accident. Peu après, des disparitions étonnantes et des événements inexplicables se produisent en ville, et la police tente de découvrir la vérité… Une vérité qu’aucun d’entre eux n’aurait pu imaginer...

Who's Who ?

 Scénario de J.J. Abrams. Réalisé par J.J. Abrams. Avec Joel Courtney, Kyle Chandler (Demain à la Une, Friday Night Lights), Elle Fanning (Somewhere, Benjamin Button), Gabriel Basso (The Big C), Riley Griffiths, Ryan Lee, Zach Mills, Ron Eldard...

So What ?

 Lorsque le fan (J.J. Abrams) s'associe au maître (Steven Spielberg), cela ne résulte pas simplement sur un bon film, divertissant et touchant, mais aussi et surtout sur un bel hommage au cinéma des années 80, qui pourrait presque être vu comme un passage de flambeau. Steven Spielberg n'est pas mort mais le meilleur de sa carrière est certainement derrière lui. J.J. Abrams, en une vingtaine d'années (car avant Felicity et tout ce qui a suivi, il a signé les scénarios de quelques grands films tels que A propos d'Henry ou Forever Young), a prouvé qu'il était son digne héritier, prêt à prendre la relève ! Si certains en doutaient encore, Super 8 est là pour achever de les convaincre.

 Super 8 est une oeuvre extrêmement riche qui a d'abord vocation à réveiller en nous l'enfant qui fut autrefois ébloui par la laideur de E.T. et la beauté du film éponyme, passionné par une Rencontre du troisième type, ému par Stand By Me... Et si je devais quelques instants évoqué un souvenir plus personnel, ce serait celui de ces moments de complicité avec mon petit frère lorsque nous riions face aux facéties de Choco et sa bande de Goonies, et étions effrayés par les frères Fratelli et emerveillés par les multiples passages secrets et la sublime épave finale du film. Les aventures de Joe, Charles, Alice et les autres évoquent tour à tour ces souvenirs cinématographiques-là, gravés dans la mémoire des trentenaires (et de leurs parents qui ont dû se coltiner ces mêmes films des dizaines et des dizaines de fois jusqu'à ce que la bande de la cassette-vidéo déraille). J'ignore si les enfants d'aujourd'hui seront sensibles à Super 8 et resteront marqués par le film, mais ce serait la preuve ultime que J.J. Abrams et son équipe auront réussi leur pari. Alors évidemment, à partir du moment où l'on a vu tous ces films mythiques, les surprises sont rares devant Super 8. Tout se déroule plus ou moins comme on pouvait l'imaginer. Les codes du genre sont respectés, jamais bousculés. On ne cherche pas ici à réinventer mais simplement à recréer une magie. Malgré la sincérité de l'initiative, on ne peut donc que constater que le film possède ses limites. 

 Super 8 fonctionne également grâce à un deuxième niveau de lecture, celui du film dans le film. Tous les adultes d'aujourd'hui n'ont pas forcément tenté pendant leur enfance de faire leurs propres films mais une majeure partie des cinéphiles, très certainement. Là, J.J. Abrams s'adresse alors à un public moins large mais s'efforce quand même d'inclure tout le monde dans le récit, quitte à être plus explicatif parfois lorsque que quelques détais plus techniques mais pas sorciers viennent s'en mêler. Je pense aux "productions values" et compagnie. On sent que le réalisateur et scénaristes se fait avant tout plaisir et raconte, d'une certaine manière, sa propre histoire. Car quand il était ado, il a fait ses petits films lui aussi et s'est fait remarquer un jour par... Steven Spielberg ! Leur rencontre remonte donc à loin et ce film est l'aboutissement de plusieurs années d'amitié et de respect mutuel. C'est la preuve qu'il ne faut jamais s'interdire de rêver. Les rêves même les plus fous peuvent se réaliser ! 

Mais Super 8 s'adresse aussi aux fans de J.J. Abrams, qui connaissent son oeuvre sur le bout des doigts et qui savent reconnaître les clins d'oeil que le bonhomme a distillé au fur et à mesure de son film : il y a le restaurant, vers la fin, qui s'appelle "Locke" et qui rappelle donc Lost; mais aussi les apparitions de quelques très brèves de quelques figures  importantes de son oeuvre comme Greg Grunberg, toujours présent d'une manière ou d'une autre (mais on l'attend toujours dans Fringe !), ici en acteur de soap, ou encore Amanda Foreman, en présentatrice télé. Il y a sûrement des tas d'autres exemples mais un second visionnage s'impose certainement pour tous les repérer ! On reconnaît un peu de Cloverfield, une production Abrams, à travers les diverses apparitions du monstre, qui se dévoile un peu plus à chaque fois jusqu'à la scène finale qui nous plonge au plus profond de son regard, avec un jeu de miroir sublime entre les yeux du gamin, ceux de sa mère; et ces quelques lignes de dialogues qui semblent anodines qui sont pourtant pleines de sens. L'envol de l'extraterrestre, le pendentif qui part avec lui, c'est un adieu à l'enfance, à la souffrance aussi. C'est simplement magnifique. Si l'émotion était à son comble à ce moment-là, elle l'était aussi lors du visionnage des vieilles images en super 8 de la maman de Joe. Larmes...

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J'ai encore des milliers de choses à dire sur ce film (l'incroyable grâce et la justesse d'Elle Fanning, ces scènes d'action spectaculaires parfaitement maîtrisées, surtout celle du déraillement du train, un spectacle inoubliable, le générique de fin nous dévoilant le fameux The Case...) mais je préfère laisser à chacun son expérience de Super 8. Si je ne peux pas m'empêcher de trouver des défauts au film, me laissant insatisfait, je ne peux que répéter que J.J. Abrams et le nouveau maître (les plus cyniques diront "Oui, le maitre du recyclage" mais ils auraient tort de le réduire à cela même s'il le fait si bien). Il n'a plus rien à prouver à mes yeux. Il pourrait s'arrêter demain, il aurait déjà beaucoup apporté au cinéma. 

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