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Des News En Séries, Le Blog
peter bishop
6 mars 2011

Fringe [3x 14 & 3x 15]

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6B // Subject 13

4 o2o ooo tlsp. // 4 o2o ooo tlsp.

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   6B. Je n'avais pas oublié combien un épisode stand-alone de Fringe pouvait être fort, mais, ces derniers temps, rien n'était fait pour me le rappeler. J'ai reproché aux épisodes précédents des enquêtes peu passionnantes et baclées afin de laisser plus de place aux bouleversements amoureux et aux sentiments paradoxaux d'Olivia et de Peter. Cet épisode-ci a réussi à combiner les deux avec brio, et avec poésie. Car le fait paranormal du jour est né, comme souvent, d'un amour si fort qu'il a tout dévasté sur son passage. Il a créé une faille interdimensionnelle, qui nous ramène à la mythologie de la série. C'est évidemment très beau, surtout lorsque la vieille dame, incarnée par l'excellente Phyllis Somerville (Marlene dans The Big C), retrouve le temps d'un instant son mari, enfin celui de l'autre monde, et lui parle, avant de le laisser partir pour de bon. Le plus intéressant dans tout ça, c'est certainement la réflexion que mène Walter, puisqu'il se rend compte que le seul moyen à l'heure actuelle d'empêcher la création de ces failles est l'ambre. Et c'est précisément la solution qu'a choisie Walternate, face à un événement équivalent. Est-il alors aussi mauvais que l'est supposément Walternate? Toutes ces questions nous conduisent nous, téléspectateurs, à revoir notre jugement initial sur cet autre monde, pour lequel il ne faudrait peut-être pas avoir de la haine mais de l'empathie. Ces autres "nous" ne tentent-ils tout simplement pas de survivre, plongés dans une situation catastrophique ? On peut évidemment étendre cette réflexion au monde dans lequel nous vivons, à ces pays éloignés du nôtre, à ces gens que nous ne comprenons pas forcément mais qui ne vivent pas ce que nous vivons, qui n'ont pas notre chance... Cet épisode n'oubliera évidemment pas de confronter Olivia à Peter, lequel réclame un dialogue tandis que l'autre fuit. Le baiser, on l'a eu. La suite logique aussi, mais tout en sobriété et en non-dit. Une main qui se tend, un escalier que l'on monte et une caméra qui s'éteint.

  Subject 13. Il y a un an, nous découvrions à l'aide de l'excellent épisode 16 de la saison 2, simplement nommé Peter, les circonstances de l'énlèvement du petit garçon, arraché de son monde par un père ravagé par la douleur. Un an plus tard, les scénaristes de Fringe nous offrent la possibilité de découvrir ce qui s'est passé six mois après, alors que Peter s'est remis de sa maladie. Il n'est pas heureux pour autant. Déraciné, il a conscience de ne pas être à sa place. Il veut quitter ce monde, mourir. Il fugue, se jette à l'eau, glacée, mais sa mère, qui n'a plus la force de se battre, est là pour le sauver in extremis. J'ai trouvé les acteurs extrêmement justes dans cet épisode, en particulier Orla Brady alias Mme Bishop, le petit garçon qui joue Peter et surtout la petite fille qui joue Olivia. Le rythme avait beau être lent, leurs prestations étaient suffisamment fascinantes pour nous accrocher. Et je ne parle même pas de John Noble, excellentissime comme à son habitude. Et puis l'alternance entre notre monde et Over There a été très bien gérée. Ce retour dans le passé n'était pas gratuit, puisqu'il nous a appris plusieurs choses importantes. D'abord que Peter et Olivia s'étaient déjà rencontrés lorsqu'ils étaient enfants. Ce n'est pas si surprenant mais les voir ensemble m'a véritablement ému. Peter est un peu le repère d'Olivia, et inversement. Le concept d'âme-soeurs n'a probablement jamais eu autant de signification que dans Fringe. La scène au milieu des tulipes blanches était magnifique. Nous avons également eu confirmation que c'est la souffrance vécue par la jeune Olivia et infligée par son beau-père qui l'a rendue si spéciale, au-delà des expériences qui ont été effectuées sur elle. Elle nous a aussi montré que ses pouvoirs pouvaient être encore plus grands qu'on ne l'imaginait. C'est habile de faire revenir ce beau-père dans l'histoire. Je suppose que ce n'est pas anodin et qu'il réapparaîtra dans le présent avant la fin de la saison. On n'a plus entendu parler de lui depuis la saison 1... Et puis, cet épisode nous a aussi appris quelque chose d'essentiel : Walternate était doué de compassion bien avant que son fils ne lui soit retiré. Il n'a jamais été un monstre. Le dilemme entre se servir d'Olivia pour ses grandes inventions et la protéger était très significatif. C'est après qu'il est devenu mauvais, en particulier quand il a découvert le principe de la faille interdimensionnelle. Le parallèle entre les deux mères de Peter est intéressant aussi : l'une se bat, l'autre baisse les bras (choisir l'alcool était une solution de facilité, je le regrette). Bref, c'est ainsi que la bataille entre les deux mondes est née. Nous avons désormais, il me semble, toutes les clés en main pour la comprendre. Qu'elle commence vraiment, maintenant ! 

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// Bilan // Une fois de plus, Fringe m'a laissé sans voix, presque tremblant, face à l'envergure qu'elle a désormais prise, face à sa profondeur. Quelle grande série ! 

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22 février 2011

Fringe [3x 12 & 3x 13]

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Concentrate And Ask Again // Immortality

3 7oo ooo tlsp. // 4 1oo ooo tlsp.

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 Lorsque Fringe se mue en soap-opera, c’est toutes mes croyances qui sont bouleversées. Cette série fantastique, dans tous les sens du terme, serait-elle encore plus riche que prévu ? Je déplorais, lors des épisodes se déroulant dans le Monde Parallèle, que la plupart des personnages manquaient d’épaisseur, à l’exception de FauxLivia et de Broyles sur le tard. Le tir est rectifié grâce à l’épisode Immortality qui nous prend par surprise en ayant lieu Over There, alors que l’on croyait s’en être éloigné pour quelques temps, et qui invente une nouvelle dynamique au sein de la Fringe Division tandis que Broyle est porté disparu (mais mort à notre connaissance). Ainsi, l’agent Lee assure l’intérim et se la joue plutôt cool, ce qui apporte un peu d’humour à une série qui en manque parfois dès que l’on s’éloigne des facéties de Walter. Sa complicité avec FauxLivia est parfaitement exploitée. Charlie est également dans les parages, et on le retrouve avec plaisir, mais, à l’exception d’une scène avec une scientifique charmante et farfelue, il se contente d’enquêter. Efficacement, certes. On attend toujours un peu plus de lui, d’autant qu’avant sa mort dans notre Monde, les scénaristes commençaient à explorer son intimité. Mais c’est celle de FauxLivia qui est plus que jamais mise en avant.

 

 Alors que l’on scrute le moindre changement dans l’attitude de la jeune femme depuis son retour parmi les siens, c’est une révélation étonnante qui vient tout emporter : elle est enceinte ! Et pas de son petit-ami, Frank, qui bénéficie lui aussi pour l’occasion d’un portrait approfondi, mais de… Peter. Forcément. L’idée est excellente et se marie parfaitement avec l’ensemble des éléments développés depuis le début de la saison. Et pout ne rien gâcher, Walternate montre à cette occasion un peu d’humanité. L’idée d’avoir un petit-fils le réjouit et le motive plus que jamais à faire revenir Peter près de lui, près de son futur enfant et près d’une FauxLivia sans doute tombée amoureuse lors de son escapade Over Here. Olivia aussi est raide dingue de Peter et le lui fait clairement savoir dans l’épisode Concentrate et Ask Again. Elle n’obtient pas la réponse attendue mais la tendresse que Peter a pour elle se lit dans ses yeux et les mots ne sont pas nécessaires. Cela dit, il est évident aussi qu’il n’a pas oublié FauxLivia. L’heure est donc à la remise en question pour notre héroïne, il va lui falloir clairement se battre pour ne pas le perdre, et ça ne se jouera pas qu’au niveau des sentiments.

 

 Au beau milieu de toutes ces préoccupations d’ordre sentimental, les scénaristes bâclent un peu les enquêtes, à la fois trop classiques et simplifiées à l’extrême pour ne pas prendre trop de temps d’antenne. Celle du premier épisode a un lien fort avec la mythologie de Fringe puisqu’il y est question de Cortexiphan. Mais on n’apprend absolument rien de nouveau à cette occasion et l’ambition fait défaut. Le but avoué est de faire prendre conscience à Olivia de ses erreurs passées en comparant son histoire à celle de ce sujet qui a été exposé au même traitement et aux mêmes souffrances qu’elle pendant son enfance. L’affaire du second épisode est surtout dégueulasse, mais pas particulièrement passionnante. Et encore, il faut avoir une dent contre les insectes. Ce qui n’est pas vraiment mon cas.

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// Bilan // Les enquêtes, faibles comme rarement, sont rattrapées par les relations entre les personnages principaux, toujours plus complexes et plus profondes. Fringe poursuit son évolution générale en oubliant par moment sa formule de base, qui a pourtant participé à son succès.

4 février 2011

Fringe [3x 11]

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Reciprocity // 4 6oo ooo tlsp.

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   La Doomsday Machine. Pardon mais je trouve que ce nom est un peu ridicule tant il est grandiloquent. Mais peu importe, nous avons fait sa rencontre et il faut avouer qu'elle est impressionnante. J'avais quand même la désagréable sensation par moment de me retrouver dans Stargate SG1 mais sans la porte des étoiles. C'est assez perturbant étant donné que je déteste cette franchise (interminable). Il y a un peu de ça, mais beaucoup de Fringe surtout et c'est l'essentiel. Les scénaristes ont réussi, une fois de plus, à partir sur une base simple et classique pour nous amener petit à petit vers quelque chose de plus surprenant et de plus profond. Les changements survenus dans le comportement de Peter m'ont laissé perplexe, dans le bon sens je précise. Je ne suis pas sûr d'avoir compris ce qu'il cherchait à faire. Mais il a l'air déterminé et il a plus que jamais un rôle à jouer. La machine ne répond pour le moment qu'à sa présence. La scène d'ouverture avec le nez qui saigne et l'électromagnétisme m'a évidemment évoqué les dernières saisons de Lost. Les enjeux ne sont toutefois pas la même et ils sont surtout plus clairs : c'est la destruction du monde qui est à venir. Peter sera-t-il, à la toute fin, le grand sauveur de l'humanité ? Si oui, qui aurait imaginé au début de la série que l'on partirait un jour dans de tels délires ? Si Peter est en train de basculer dans le coté obscur de la force, en témoigne son regard presque effrayant en fin d'épisode, Olivia gagne en sérénité en comprenant que FauxOlivia lui ressemble finalement beaucoup et que tout ce qui a pu se passer avec Peter est compréhensible, logique et pardonnable. Si lui n'était pas préoccupé par d'autres considérations, peut-être que l'on aurait pu avoir plus qu'un sourire complice... Un baiser... Je m'étonne moi-même à l'espèrer... Je me désespère.

   Plus que dans n'importe quel autre épisode, j'ai beaucoup aimé les scènes qu'Astrid a partagé avec les uns et les autres, que ce soit avec Olivia, et les sages conseils qu'elle lui a donné, avec Walter, et ce mélange habituel d'émotion et de comédie, ou avec Broyles, et ce geste qui prouve qu'il lui fait confiance. Je commence à croire à nouveau en une Astrid utile, capable de grandes choses. J'aimerais pouvoir en penser autant de Nina Sharp mais elle perd au fil des épisodes de son mystère et de son charisme. A force de la cantonner à un rôle si peu fourni, ce n'est pas très étonnant. Elle sert toujours d'intermédiaire scénaristique entre William Bell et Walter Bishop (je remarque pour la première fois qu'ils ont les mêmes initiales). Une place qui est visiblement condamnée à ne pas évoluer. Du coté de Walter, on assure le quota de comédie avec son incarnation du chimpanzé et on avance dans la mythologie en émettant l'hypothèse qu'il pourrait retrouver tous les morceaux perdus de son cerveau et briller ainsi encore un peu plus. Mais si cela signifie que l'on perdra aussi sa maladresse, je crois que je n'en veux pas. Maintenant, j'imagine que pour un équilibre des forces, face à Walternate, ce serait la meilleure chose qui puisse arriver...

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// Bilan // J'ai l'impression que cet épisode relance la machine (sans jeu de mots) et va permettre à la série de garder l'intensité de la première partie de la saison 3 alors que la pression était retombée depuis deux épisodes. On ne peut que s'en réjouïr. 

26 janvier 2011

Fringe [3x 10]

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The Firefly // 4 87o ooo tlsp.

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  Jusqu’ici, j’ai toujours trouvé les Observers extrêmement fascinants mais ma curiosité commence à s’émousser. Je m’attendais vraiment à ce que l’on en apprenne enfin davantage sur eux et ça n’a pas du tout été le cas. Du tout du tout. En fait, on nous a rabâché à longueur d’épisode ce que l’on savait déjà, dont le fameux discours sur l’effet papillon et les actes de Walter qui ont eu d’évidentes conséquences. Dès lors, le parallèle avec Roscoe Joyce, qui a lui aussi perdu son fils, paraissait trop facile. Jusqu’à ce que les histoires se rejoignent tardivement, mais le mal été fait. Bien sûr, il y avait une belle émotion entre John Noble et le guest du jour, Christopher Lloyd, qu’on prenait beaucoup de plaisir à revoir d’ailleurs et qui était particulièrement juste, mais on joue encore et toujours sur le même thème, le frisson n’est plus le même. La place des Observers dans tout ça n’était pas très claire, leur plan trop flou. Je sais que le mystère et le suspense sont deux ingrédients essentiels de la série et pourtant, cette fois, ça ne passait pas. J’avais trop envie de savoir, trop envie de comprendre tout, tout de suite. Pardonnez-moi.

   Pour la première fois depuis bien longtemps, Olivia est passée au second plan. Son traumatisme se lit toujours sur son visage et sa douleur vis-à-vis de Peter est flagrante. Il y avait un joli dialogue entre les deux « amoureux », si toutefois on peut les considérer comme tels. Au-delà de ça, disons qu’on sent que la situation ne va pas évoluer tout de suite de façon à faire un grand coup d’éclat en fin de saison, dans un sens ou dans un autre. Que doit-on retenir de cet épisode au final ? Pas grand-chose, si ce n’est que les Observers vont peut-être s’installer plus durablement dans le paysage et nous offrir enfin des réponses. Mais pas tout de suite. Pas encore.

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// Bilan // Au regard de cette excellente saison 3, cet épisode n’est pas au niveau. Il se laisse regarder quoi. Un peu comme si les scénaristes avaient cru que la seule présence exceptionnelle de Christopher Lloyd suffirait à captiver.

9 janvier 2011

Fringe [3x 09]

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Marionette // 4 74o ooo tlsp.

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   Cet épisode de Fringe est trompeur. En apparence, il donne l'impression que tout est rentré dans l'ordre : on se retrouve avec une enquête du jour menée par la vraie Olivia et ses fidèles Walter et Peter. Sauf que tout a changé. Olivia aimerait que tout soit comme avant mais elle se rend compte petit à petit que c'est impossible. Son voyage dans l'autre monde la marquera à vie et laissera des traces indélibiles à la fois dans son esprit et dans la matérialité de son quotidien. Cette femme qui lui  a volé sa vie pendant plusieurs semaines, qui a dormi dans son lit, porté ses vêtements, ne lui rendra jamais ces précieux moments perdus. Surtout ceux passés avec Peter. C'est assez effrayant quand on y pense. Les réactions d'Olivia face à cette situation unique respirent la logique et la cohérence. C'est ce qui est formidable avec elle. Elle est intelligente et réfléchie, elle aimerait faire preuve d'indulgence et oublier, elle essaye même, mais elle est humaine et elle ne peut pas totalement pardonner Peter bien qu'elle sache que c'est injuste. Comment a-t-il fait pour ne pas reconnaître que celle qui était face à lui n'était pas son Olivia ? Nous y avons assistés, nous sommes témoins : la fausse Olivia était différente mais elle représentait une sorte d'Olivia heureuse et en paix, une Olivia transformée par l'amour en quelques sortes. Une Olivia qu'elle aurait pu être si elle avait été là. Je trouve le travail sur la psychologie d'Olivia absolument fascinant. Et Anna Torv est à la hauteur.

   Le cas fantastique de la semaine reflète parfaitement l'état d'Olivia, même si cela ne se devine qu'à la toute fin de l'épisode, lorsque le coupable est retrouvé. Non seulement l'enquête est menée à tambours battant mais en plus, elle nous offre quelques scènes macabres hallucinantes comme celle de la poupée désarticulée. Je pense que si j'étais tombé dessus étant enfant, j'aurais été traumatisé à vie ! La scène où l'homme sans yeux fait la rencontre d'Olivia était une sacrée mise en bouche quelques minutes plus tôt, et ma foi, le passage où la jeune femme se réveille était horrible mais avant tout bouleversante. La connexion avec les anciennes expériences de Walter était attendue, puisque c'est presque devenue une coutume. Le cliffhanger qui signe le retour des Observers ne m'a pas fait un effet fou. On a l'habitude de les voir revenir de temps à autres sans que l'on avance beaucoup dans le fond. Mais vu la vitesse avec laquelle la série avance désormais, je me dis qu'on va peut-être enfin comprendre qui ces hommes chauves sont vraiment. Quel est leur but...   

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// Bilan // Bien que cet épisode adopte une forme plus classique que les précédents, il est extrêmement fort à la fois du coté de l'enquête, particulièrement effrayante, que du coté d'Olivia et de sa réinsertion dans ce monde qui est le sien.

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31 décembre 2010

Fringe [3x 08]

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Entrada // 5 13o ooo tlsp.

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   Conscient des quelques faiblesses de cet épisode-événement, je ne peux me résoudre à lui accorder moins de quatre étoiles. C'était épique, c'était passionnant, c'était bouleversant, mais ce n'était pas surprenant. Je pardonne les scénaristes qui ont tout de même réussi à construire une grande histoire. Les 8 minutes 30 qui ouvrent l'épisode, tout en silence et en obscurité, habitées par la menace rampante que représente FauxLivia, étaient magistrales. Peut-être les plus intenses de la série à ce jour. Je me méfie toujours de ce genre de grandes phrases que l'on regrette aussitôt après les avoir écrites mais je suis sûr de mon coup cette fois. C'était vraiment bon. Le détail qui tue : le générique bleu-rouge. Pour contre-balancer cette pluie de compliments, je me dois de relever une scène ratée : celle que partagent Broyles et sa femme dans le Central Park exotique. J'ai bien saisi le message sur l'espoir et l'importance qu'il a eu par la suite mais l'émotion a été effleurée. C'était soit trop rapide, soit mal dialogué, soit les deux. Ils sont passés à coté de cette scène en tous cas. Dommage. Broyles était d'ailleurs le véritable héros de cet épisode, ce que le précédent laissait présager. Un héros qui a d'ailleurs donné sa vie pour tenter de sauver son univers, mais qui a pu partir l'esprit tranquille puisque celui qu'il aime le plus au monde -son fils- a retrouvé la paix. J'espère que notre Broyles prendra lui aussi de l'importance dans les prochains épisodes. C'est l'occasion ou jamais.

   Les conséquences de cet épisode risquent d'être nombreuses et cela renforce mon sentiment ces derniers temps que chaque nouvel épisode de Fringe marque un nouveau tournant dans l'Histoire de la série et de sa mythologie. On peut d'abord imaginer que Peter va radicalement changer de comportement. Comment va-t-il agir avec Olivia ? Leur relation va-t-elle repartir à zéro alors qu'elle était prête à prendre son envol ? Je le crains. Et c'est en même temps une belle façon de relancer l'intérêt. Je ne pensais pas dire ça un jour mais je les veux ensemble désormais. Je les veux en pyjamas dans le même lit. Je les veux qui s'embrassent et qui font l'amour. J'ai tellement peur qu'on coupe ses ailes à la série que j'aimerais au moins avant cela que l'on donne une chance à leur couple. Là encore, c'est l'occasion ou jamais. Le retour d'Olivia dans notre Monde ne marque de toute façon pas la fin de la lutte entre les deux univers. On peut même le voir comme une déclaration de guerre officielle ! FauxLivia est sortie indemne, on n'a pas eu de face à face entre elle et son double... autant dire que la suite de la saison est prometteuse. Les deux Walter n'ont pas eu l'occasion de se rencontrer non plus. Ca aussi c'est quelque chose que l'on attend et qui paraît inéluctable. Et puis je crois par ailleurs toujours en réveil d'Astrid. Pour terminer, parce que je ne l'ai pas assez dit dans mes dernières reviews : Walter est toujours aussi tordant. Son histoire où il racontre s'être trompé de maison et donc de femme une fois dans les années 60 (70 ?) m'a bien fait marrer.   

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// Bilan // Il est rare qu'une saison atteigne son apogée au bout de huit épisodes. Doit-on en conclure que le meilleur de la saison 3 de Fringe est encore à venir ?

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28 décembre 2010

Fringe [3x 07]

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The Abducted // 4 85o ooo tlsp.

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   C'est sans aucune réserve que je décerne à cet épisode de Fringe le prix de celui le plus hâletant qu'il m'a été donné de voir depuis quelques temps toutes séries confondues. L'enquête de la semaine, celle du Candyman, qui n'avait finalement rien de paranormal, n'était pas seulement passionnante à suivre grâce aux capacités et déductions d'Olivia, mais aussi parce qu'elle faisait considérablement avancer la trame principale. On a appris en un épisode plus de choses sur le Broyles de l'autre univers qu'en trois saisons sur notre Broyles. On pourrait le voir comme une critique mais je trouve au contraire que c'est une belle idée. Et puis après tout, rien ne nous dit que le Candyman n'existe pas dans notre Monde et qu'il n'a pas kidnappé de la même façon le fils de l'agent... Dans ce cas, on aurait beaucoup appris sur lui tout court. Et puis c'était super émouvant. Je retiens toutes les scènes avec le petit garçon mais surtout celle où il parle avec Olivia au borde de l'eau. C'était poignant et super bien joué. Les enfants réussissent bien à la série (même si la nièce d'Olivia n'a toujours pas trouvé son utilité). Je me souviens toujours de l'épisode Inner Child de la saison 1 avec le mini-Observer. L'enquête était sans doute un peu trop rapide et simple pour être parfaitement crédible mais on lui demandait juste d'être prenante et le contrat est entièrement rempli.

   Le peu de temps restant a été accordé à Olivia et sa prise de conscience la conduisant à une fuite, qui a malheureusement échoué in extremis. Mais je ne suis pas certain de vouloir revoir la vraie Olivia dans notre Monde aussi vite, d'autant que cela pourrait signifier la fin de l'alternance Notre Univers/Univers parallèle et ce serait dommage puisque la série a trouvé un rythme de croisière par ce biais. Le chemin risque d'être encore long cela dit et la révélation faite à Peter en fin d'épisode devrait permettre au prochain épisode d'être mémorable ! Sinon, j'aime beaucoup la relation nouée entre Olivia et Henry, même si on n'est pas forcément amené à le recroiser. Je me demande cela dit si sa version non-alternative pourrait avoir un rôle à jouer dans notre Univers.   

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// Bilan // Un grand épisode de Fringe, qui en promet d'autres encore plus excitants et savoureux. La promesse sera-t-elle tenue dans la suite de la saison 3 ?

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21 décembre 2010

Fringe [3x 06]

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6955 kHz // 4 82o ooo tlsp.

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   Entre les références aux chiffres de Lost à peine dissimulées et ce nouveau pan mythologique fascinant et excitant, Fringe marque encore des points en cette saison 3 ! Les "First People", présents sur Terre avant même les dinosaures, ont enterré des machines un peu partout (à travers le monde ?). Tiens, ça rappelle aussi les artefacts de Rambaldi dans Alias. Je trouve cette idée, qui sort certes un peu de nulle part, excellente. Et pour une fois, ce n'est pas Walter qui a tout trouvé tout seul mais Astrid qui a plus aidé que jamais. J'attendais depuis longtemps qu'elle sorte de l'ombre et qu'elle prenne plus d'initiatives. Ce moment est peut-être venu. Ou alors ce n'était qu'une fulgurance. Elle ne ressemblerait pas de plus en plus à l'Astrid d'"Over There" en fait ? Et si... ? Non, je vais trop loin. En tous cas, j'ai hâte d'en découvrir davantage sur ces étranges personnages et, qui sait, leur lien avec les Observers. Il doit bien y en avoir un, non ? C'est fou ce que la série a gagné en complexité et en profondeur en deux saisons...

   Comme d'habitude, si l'enquête est menée à tambours battant, ce n'est pas ce qui nous intéresse le plus. Les personnages sont en train d'évoluer dans des directions inattendues. Dans cet épisode précisément, les rôles semblaient inversés. C'est Peter qui croyait et qui perseverait et c'est Walter qui doutait et qui était prêt à abandonner. Sa conversation sur un banc avec Nina Sharp -toujours trop rare- avait de l'importance. Créer plutôt que détruire... Quant à FauxLivia -j'ai appris qu'on l'appelait comme ça- elle commence doucement à se trahir. Je me demande même par moment si Peter ne se doute pas de quelque chose en cachant extrêmement bien son jeu. C'est-à-dire, pardonnez l'expression : en la sautant ET en lui apportant le petit-déjeuner au lit. Mince, j'ai beau savoir pertinemment que ce n'est pas la vraie Olivia, ça me choque vraiment de les voir roucouler en pyjama. La fin de l'épisode, qui m'a moyennement plu avec cette énième scène devant la machine à écrire, a le mérite de faire passer les choses à l'étape supérieure : Olivia a bien compris par l'intermédiaire d'une projection de Peter qu'il fallait qu'elle s'enfuit. Mais j'aimerais plutôt qu'elle se joue d'abord un peu de Walternate et éventuellement de ses collègues, Broyles surtout. Il n'y a pas de raison que FauxLivia soit la seule à s'amuser !      

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// Bilan // Un épisode important et marquant de Fringe. Un tournant ? Depuis quelques épisodes, on a toujours l'impression d'être à un tournant de la série en même temps...

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4 décembre 2010

Fringe [3x 04 & 3x 05]

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Do Shapeshifters Dream Of Electric Sheep ? // Amber 31422

5 22o ooo tlsp. // 4 8oo ooo tlsp.

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   Y'a-t-il actuellement une série plus passionnante et addictive que Fringe ? Je me pose sérieusement la question et je crois bien que la réponse est non. Je me demande du coup comment j'ai pu faire sans elle pendant toutes ces semaines... Si Peter était au centre de la saison dernière, Olivia est revenue plus que jamais en force cette saison en partie grâce à son double maléfique qui est finalement de plus en plus attachant. Impossible de la détester, malgré ses airs de prostituée parfois. On notera d'ailleurs qu'Anna Torv est divine à chaque plan, qu'elle soit blonde, brune, châtain, les cheveux lâchés, attachés, mouillés... Elle est même devenue hyper sexy et elle a réussi plus d'une fois à m'émoustiller, bizarrement. Je suis fan des scènes qu'Olivianate partage avec Peter même si, à la longue, les tentatives de nous faire croire que Peter sait qui elle est vraiment sont lassantes. Mais ça finira bien par arriver... Il est le mieux placé actuellement pour le découvrir en tous cas ! J'essaye de me persuader à ce stade qu'ils n'ont toujours pas couché ensemble mais je sais que je me mens. Et si ce n'est pas encore arrivé, ce n'est plus qu'une question de minutes. L'enquête de l'épisode 4 est mythologique et nous dévoile un peu plus d'informations sur les mystérieux shapeshifters que les scénaristes semblaient avoir abandonné. Le parallèle avec l'état d'Olivianate est flagrant mais relativement subtile malgré tout grâce au jeu d'Anna Torv et de ses multiples nuances. J'aime assez le personnage de Newton, puisqu'il manquait un grand méchant à cette saison si l'on fait abstraction de Walternate, qui n'est pas si mauvais dans le fond. Son dilemme et celui des shapeshifters sont suffisamment bien retranscrits pour que l'on s'y intéresse vraiment. La partie la plus faible de l'épisode est l'arrivée de Walter chez Massive Dynamics. C'était plutôt amusant dans l'ensemble, mais pas très émouvant. Et puis ça m'embête de quitter le laboratoire d'Harvard. C'était plus cosy. Là, tout cet acier est tellement froid !

   Dans l'épisode 6, on met un peu de coté la mythologie de la série pour revisiter vu de l'other side un des premiers épisodes datant de la saison 1 et qui mettait en scène des voleurs de banque capables de traverser les murs (et qui y restaient occasionnellement coincés). J'apprécie le geste, d'autant que l'ajout de la matière Amber à l'intrigue a permis quelques jolis plans. Oui, souvent, Fringe est un plaisir visuel aussi. J'adore ce genre d'effet. L'histoire des deux frères se révéle étonnamment émouvante au fur et à mesure de l'épisode, et elle résonne parfaitement avec la nouvelle condition d'Olivia, prisonnière elle aussi mais d'un monde qui ne lui appartient pas. Ses deux incursions dans son monde et tout le rituel qui a précédé étaient géniales. Là encore, c'était un plaisir visuel en plus d'être intrigant et rythmé. Les parties enquête pures et dures étaient moins réussies, sans doute parce que j'ai toujours du mal à saisir l'intérêt de ces versions alternatives de Broyles, Francis et ce Lee. Olivia est tellement mise en avant que tout le reste semble ne pas avoir d'importance, même Walternate finalement que l'on voit peu, et c'est dommage, vraiment dommage. Je ne suis pas hyper fan des apparitions de Peter dans l'inconscient d'Olivia. Elles sont trop nombreuses, trop faciles... Mais on ne peut pas nier que l'on nous épargne le surplace en ce début de saison 3 et c'est hautement appréciable quand les enjeux sont si nombreux.   

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// Bilan // Au jeu du "j'aime/j'aime pas", ma liste de plaintes quant à ces deux épisodes de Fringe est courte, très courte. Olivia n'a jamais été aussi passionnante, mais au détriment des autres personnages malheureusement. La série fait toujours preuve d'une belle ambition, qu'elle étreint désormais à la perfection après quelques balbutiements compréhensibles. 

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12 octobre 2010

Fringe [3x 02 & 3x 03]

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The Box // The Plateau

5 24o ooo tlsp. // 5 19o ooo tlsp.

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    Je dois avouer que, malgré une absence totale d'ennui, j'ai trouvé cet épisode -The Box- de Fringe un peu mal écrit. Juste un peu. Un exemple tout bête : le métro qui manque de faucher Olivia et Peter. C'était un rebondissement totalement inutile et pas crédible du tout. La ligne est censée être coupée. On ne cherche même pas à nous expliquer ce qui s'est passé et je comprends bien pourquoi : on s'en fout. Oui alors dans ce cas-là il ne fallait même pas le faire !  Mais je vous accorde que ça relève du détail. Le truc qui me dérange aussi, c'est la relation entre Olivianate et Peter. J'ai bien cru qu'ils allaient "le" faire. Là, comme ça, sur le canapé, à deux pas d'un cadavre. Je veux dire : on ne fait pas l'amour dans Fringe ! On ne le dit pas et on ne le montre surtout pas. Je veux bien que les deux se rapprochent mais point trop n'en faut ! Autant j'accepte avec grand bonheur le coté badass de Olivianate, autant je ne peux pas supporter son coté chaudasse. En plus, ça fait passer Olivia, la vraie, pour une grosse frigide et, même si je reconnais qu'elle n'est pas hyper fun, ce n'est pas non plus une nonne ! Rappelez-vous du pilote et de ses scènes in bed with John Scott. Ensuite, et désolé de rester dans le négatif : l'intrigue du jour n'était quand même pas terrible. Elle a l'avantage d'être mythologique mais j'ai quand même l'impression d'un développement hyper compliqué pour en arriver à quelque chose d'assez simple et qui n'est en plus pas particulièrement excitant. Un peu marre des scènes avec la machine à écrire venue d'ailleurs. Ca a fait son effet une fois voire deux, pas dix ! Petite déception aussi sur la lecture du testament de William Bell. Ca manquait un peu d'émotion à mon goût. Avec tout ça, j'ai oublié de vous dire ce que j'ai aimé... Ben rien de précis en fait. C'est juste que c'est Fringe et que c'est quand même vachement bien !

   Pas de chance: le second épisode qui se passe dans le monde alternatif ne m'a pas plus convaincu. Là encore, j'ai passé un bon moment, sans m'ennuyer une seconde, et je n'ai pas relevé d'éléments particulièrement dérangeants dans l'enquête du jour, mais c'était quand même un peu plan plan. Olivia qui se souvient petit à petit, ce n'est pas particulièrement fascinant. On est juste rassuré que ça arrive bien que ce soit un peu tôt. Les petits détails d'Over There sont bien trouvés, j'adore ça. Et l'affaire nous a offert quelques scènes impressionnantes et super bien réalisées. Quel millimétrage ! Mais les versions alternatives de nos chers personnages -Olivia mise à part- se révélent un peu décevantes. Ou en tous cas on ne les a pas assez soignés. La plupart ne sont pas si différents, je pense à Charlie Francis surtout. Broyles reste Broyles. Astrid est devenue un robot. Dommage, je pensais qu'elle prendrait enfin un rôle plus important. Enfin il n'est pas encore trop tard... Et puis Lee, le petit nouveau, ne me fait pas beaucoup d'effet. A la limite, celui que je préfère c'est le copain d'Olivianate mais juste parce qu'il est nice et good-looking. Ce qui n'est donc pas une raison suffisante. Il a un air de Nathan Fillion qui me perturbe soit dit en passant. Enfin voilà, c'était pas mal mais pas du grand Fringe. C'est d'autant plus regrettable qu'il y a matière à faire du grand Fringe !

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// Bilan // Peut-être que j'attendais plus de renouveau de la part de Fringe en ce début de saison. Elle est un peu différente mais pas passez à mon goût et pas forcément dans le bon sens...

29 septembre 2010

Fringe [3x 01]

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Olivia (Season Premiere) // 5 8oo ooo tlsp.

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   C'est sur la promesse d'une ambition folle que Fringe nous avait quitté la saison passée. C'est tout l'univers de la série qui a été bouleversé en l'espace d'un double épisode magistral. Elle revient en forme, embrassant enfin sa destinée et sa mythologie à bras le corps. Après être restée dans l'ombre une bonne partie de la saison 2, pour la bonne cause, celle des Bishop, Olivia réalise un retour fracassant sous forme d'une fuite en avant qui la renvoit inéluctablement en arrière. L'idée d'une course-poursuite de 40 minutes ne m'aurait pas séduit sur le papier. Pourtant, c'était à couper le souffle, tant visuellement que scénaristiquement. Outre les divers clins d'oeil et autres réfèrences, qu'un second visionnage permettrait d'identifier avec précision, c'est tout un nouveau monde inexploré qui s'ouvre à nous. L'immensité de cette prison et le besoin de l'explorer sont autant d'éléments exaltants qui nous tiennent en haleine. Olivia a peur, Olivia se cache pour pleurer (comme les oiseaux ?) mais, inéxorablement, Olivia se perd. Elle devient son Autre, tandis que l'ursupatrice goûte aux lèvres de Peter comme si de rien n'était.

   J'ai toujours fait parti de ceux qui ont défendu Anna Torv, surtout au début de la saison 1 lorsque tout le monde lui tombait dessus. Elle est brillante dans cet épisode mais tout simplement parce qu'elle a la matière parfaite pour. Pas parce qu'elle est soudainement devenue bonne. Elle l'a toujours été. LA scène de l'épisode reste celle de ses retrouvailles avec sa mère, incarnée par l'excellente Amy Madigan, à qui la teinture blonde ne va pas du tout. A ce moment-là, elle n'était déjà plus elle-même, ce qui renforce l'émotion car on est tout aussi désorienté qu'elle. Son duo avec le chauffeur de taxi a fonctionné à merveille. J'en ai profité pour découvrir Andre Royo n'ayant pas été un fidèle de The Wire. Je suppose qu'on le reverra, il veille sur elle. J'ai beaucoup aimé la profondeur (toute relative) apportée avec soin à un personnage qui aurait pu n'être qu'anecdotique si les scénaristes l'avaient voulu. Ils ne sont pas tombés dans cette facilité-là. Les Broyles-nate et autres Charlie-nate manquent eux si ce n'est de profondeur en tous cas de temps de parole. C'est à la fois regrettable et parfaitement pardonnable : on n'en est qu'au Season Premiere et, si j'ai bien compris, un épisode sur deux désormais se situera dans l'autre Monde. Cela signifie moins de loners, voire pas du tout si l'on considère qu'étant donné les circonstances, aucun épisode ne pourra l'être vraiment; mais aussi moins de Peter, ce qui peut servir au personnage dont on sait désormais l'essentiel. Il fait partie de la formule Fringe mais je suis nul en maths, j'ai la conviction qu'il n'est pas indispensable sur une période donnée...

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// Bilan // Suspense, action, émotion. Moteur : Fringe est de retour !

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3 juin 2010

Fringe [2x 22 & 23]

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Over There - Part 1 & 2 (Season Finale) // 5 79o ooo tlsp.

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   Part 1. Qui aurait cru qu'un jour les perruques de Sydney Bristow seraient portées par une autre ? Certainement pas moi. Et vous ? Elles vont aussi bien à Anna Torv qu'à Jennifer Garner, et promis, ce sera ma seule réflexion superficielle de cette critique. Enfin je vais essayer. La première partie de ce deuxième Season Finale de Fringe n'est qu'une introduction à la deuxième partie mais quelle introduction bon sang ! Moi qui déteste les allers-retours en cours d'épisode, cette fois j'ai été conquis car c'était tout simplement pertinent : pourquoi nous faire découvrir d'abord qu'Olivia et Walter sont passés "de l'autre coté" ? Pour nous faire crever d'envie de savoir comment ! Et puis depuis l'épisode précédent, on se doutait bien que c'est ce qui allait arriver de toute façon. Autant entrer tout de suite dans le vif du sujet ! Alrors bien-sûr, on est dans une série aux frontières du réel et il y a des choses qui sont parfois difficiles à accepter. Comme le fait qu'il suffit à Walter de se transformer en magicien-prestidigitateur pour envoyer Olivia et ses compagnons cortexéphaniens dans le monde parallèle. Ou comme le fait que ces compagnons en question sont des Heroes en puissance. Heureusement, les scénaristes ont eu l'heureuse idée de les faire mourir un à un, évitant ainsi de les montrer en train d'utiliser leurs capacités, comparables à des pouvoirs. Il y a bien une boule de feu sortie tout droit d'une main mais ça passe étonnament bien. Leurs morts ne sont malheureusement pas très émouvantes puisqu'on les connaît à peine. Il semblerait bien en tous les cas que l'affaire Jacksonville soit classée. Elle n'aura pas délivré énormément de surprises tout compte fait mais elle a l'avantage de ne pas amener de questions inutiles.

   C'est avec délection que l'on fait la rencontre des versions alternées de nos personnages et c'est clairement la Olivia Dunham d'"Over There" qui fait la meilleure impression ! Elle est, en gros, tout ce que notre Olivia n'est pas. Elle est très souriante, espiègle. Et joueuse aussi. Parfois même, elle minaude. Elle a un petit-ami, elle semble heureuse. Elle est légère et pour cause : elle n'a jamais fait l'objet d'expériences douteuses. Et ça change tout. Voilà une belle occasion pour Anna Torv de prouver que son jeu n'est pas aussi limité que certains le prétendent. Elle est douée pour le bonheur aussi, ouf ! Charlie Francis est de retour mais il n'est pas très différent. Il a toujours la même voix profonde et l'envie irrépressible de gueuler dès qu'il peut. Broyles est là aussi et lui aussi semble plus ouvert, moins sombre. Il n'a pas l'air si terrible cet autre monde, si ce n'est que la nature est morte et que les avancées technologiques ont conduit à des drames humains. Ah et Astrid est vraiment bizarre. Quand je vous dis qu'elle va avoir une sacrée importance à un moment ou un autre... Les scénaristes déposent quelques pierres au passage afin d'aiguiser notre curiosité, en espérant qu'ils les ramassent un jour. Mais le truc le plus génial de cet autre monde, c'est quand même que The West Wing en est à sa... 11ème saison ! J'adore ce genre de clins d'oeils inutiles. Maintenant que la situation est posée et les enjeux dévoilés, Fringe peut se transcender comme il se doit...      

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   Part 2. William Bell est une des pièces maîtresses de ce Season Finale et son association avec Olivia et Walter est à la hauteur des espérances. Leonard Nimoy en impose toujours autant. Les quelques scènes où Walter et William ont l'occasion de se parler trouvent plus leur intérêt dans leurs regards que dans leurs mots. Leur amitié existe toujours malgré tout ce qui s'est passé. William n'est pas aussi méchant qu'on a voulu nous faire croire. Il a peut-être agi égoïstement parfois mais il a toujours été fidèle à son ami et a tenté comme il a pu de réparer ses erreurs. Son sacrifice finira de sceller leur réconciliation. Tout va très vite mais il était inutile de s'appesantir pendant des heures. L'essentiel est dit. L'acteur peut désormais prendre sa retraite tranquillement. John Noble par contre ne peut pas l'envisager pour le moment. Il est même parti pour travailler encore plus puisqu'il n'est plus seulement Walter mais aussi Walternate. Un être froid, distant, rongé par des années de peine et bien décidé à se venger en exterminant la race humaine de l'autre monde. C'est un peu poussif mais ça se tient. Sa scène avec Peter est hyper intense. On sent la confusion du jeune homme, encore plus quand il se rend compte des vrais plans de son vrai père. Mais la scène qui m'a le plus touché est sans aucun doute ses retrouvailles avec sa vraie mère. C'était très émouvant, et quand on y pense, très cruel : car Peter est reparti sans lui dire au-revoir. Elle l'a perdu une deuxième fois. M'étonnerait pas qu'elle se suicide aussi, ce qui ne manquera pas de redoubler la haine de Walternate !

   Entre autres grands moments de l'épisode, le face à face Olivia/Alter-Olivia était génial ! Je ne suis pas friand des scènes de combat en général mais là c'était un beau spectacle. Au-delà de ça, les dialogues étaient empreints d'émotion et la situation absolument improbable dans laquelle ces deux personnages se retrouvent n'en est ressortie que plus crédible. L'échange final des deux corps se voyait venir de loin mais ça n'a pas empêché les dernières scènes d'être prenantes, et surtout, ça ouvre des possibilités très intéressantes pour la saison prochaine, surtout si la fausse Olivia n'est pas découverte tout de suite. Je terminerai en évoquant le premier baiser échangé entre Olivia et Peter, qui, contre toutes attentes, m'a beaucoup plu. Il est arrivé au bon moment et il a été bien préparé. Je retire donc tout ce que j'ai pu dire précédemment lorsqu'ils avaient failli s'embrasser et que j'avais trouvé ça hors-sujet, soudain, décevant... Maintenant qu'ils sont séparés dans deux univers différents, leur histoire apparaît comme une évidence. Fringe a sa Penny et son Desmond. J'ai un peu peur que le schéma de la saison prochaine soit le suivant : Season Premiere mythologique / Succession de stand-alone plus ou moins bons et originaux / Succession d'épisodes mythologiques / Season Finale dans lequel Peter ira chercher Olivia dans l'autre univers. (Et fin de la série ?) Ce ne serait pas forcément mauvais mais j'aimerais être surpris. Et puis il faudra éclaircir les choses à la fois sur les shape-shifters et sur les Observers. J'ai très hâte !       

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// Bilan // Lost nous a quittés, c'est vrai, mais il reste encore quelques excellentes séries prêtes à prendre la relève au mieux, à atténuer la douleur au pire. Fringe en fait partie, de par son créateur bien-sûr, mais aussi et surtout de par son audace. Elle n'a pas toujours été aussi ambitieuse qu'on l'aurait souhaitée, notamment en début de saison 2, mais depuis l'épisode 15 intitulé Peter elle embrasse sa destinée à la perfection. J'espère de tout coeur que la saison 3 suivra cette voie. Et je suis assez confiant puisque les scénaristes ne peuvent plus revenir en arrière. Ils ont enclenché quelque chose d'irréversible à travers ce double Season Finale grandiose et prometteur.

14 mai 2010

Fringe [2x 21]

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Northwest Passage // 5 82o ooo tlsp.

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   Dieu que cet épisode de Fringe était bon ! Tout comme le 12ème épisode de la saison 2, Johari Window, il nous plonge au coeur d'une petite communauté de l'Amérique profonde, cette fois bouleversée par le meurtre d'une jeune fille, puis de deux. Mais là où ça se complique, sinon on serait dans une simple et vulgaire série policière, c'est qu'une partie de leur cervelle a été retirée. Que contient-elle ? Des informations sur Peter car Peter est tout l'objet de cet épisode. Il est à la fois recherché par Walter et Olivia, mais de manière modérée disons, mais surtout par Newton. Enfin... Par son propre père. Le vrai. Mr Secretary. Walternate comme on dit désormais ! Ce twist n'est pas une si énorme surprise que cela puisque l'on s'en doutait depuis deux épisodes mais il fait tout de même son petit effet, notamment grâce à la mise en scène et un John Noble toujours excellent dans la moindre seconde de son jeu. Mais, l'intérêt de l'épisode, et ce qu'il fait qu'il est si bon, ne réside pas tant dans la révélation finale mais dans tout son déroulement. Rien que le fait de ne voir quasiment que Peter parmi les personnages réguliers est une grande idée. Comment mieux traiter sa fuite qu'en nous la faisant partiellement partager ?

   Je crois que Peter ne nous a jamais été présenté de manière aussi directe. Il a toujours été un personnage très secret, qui cache ses émotions autant qu'il peut. Un peu comme Olivia au début d'ailleurs. Cet épisode et la révélation sur sa vraie nature font basculer tout ça. Il reste pudique mais il se confie davantage, et en l'occurence à Mathis, la shérif qu'il accompagne dans son enquête. Le duo fonctionne super bien et donne un très bon rythme à l'enquête. Un bon mélange d'action et d'émotion puisque Mathis a évidemment un background intéressant qui sert de caisse de résonance aux maux de Peter. L'atmosphère de la ville m'a fait inéluctablement penser à celle de X-Files dans certains épisodes, et à celle de Twin Peaks aussi toutes proportions gardées. La réalisation était brillante, comme d'habitude. Les quelques passages consacrés à Walter étaient forts en émotion, notamment quand il péte un plomb dans le supermarché. Et j'ai beaucoup aimé le rôle d'Astrid. Elle prend la relève de Peter en attendant son retour. Rien d'étonnant ni rien mais c'était juste émouvant.   

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// Bilan // Un pré-final sans la moindre fausse note.

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5 mai 2010

Fringe [2x 19 & 20]

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The Man From The Other Side // Brown Betty

5 84o ooo tlsp. // 5 55o ooo tlsp.

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  "The Man From The Other Side", c'est un épisode mythologique de Fringe qui se distingue par une structure inhabituelle où il n'y a pas vraiment "d'enquête du jour" mais qui se concentre sur un thème un peu oublié et qui avait pourtant ouvert la saison avec la mort choquante de Charlie Francis : les shape-shifters. L'action est au rendez-vous avec le retour de Newton dont les agissements et les motivations, malgré les explications de Walter, restent relativement flous. Il veut transporter quelque chose d'un univers au nôtre mais quoi ? On ne le saura pas vraiment. On saura comment par contre et c'est assez fascinant de le voir à l'oeuvre. La scène sur le pont vers la fin de l'épisode était assez géniale en termes de tension et de réalisation. Cela dit, on s'est bien moqué de nous en ne nous montrant quasiment rien. Le mystère reste entier. Ca fait partie du jeu. Et si c'est énervant, c'est aussi ce qui nous donne envie de revenir semaines après semaines alors... L'événement le plus important de l'épisode reste la révélation tant attendue à Peter de sa vraie nature. Sauf que ça ne se passe pas du tout comme prévu ! Walter était sur le point de lui dire la vérité mais Peter a tout compris avant. Et maintenant il lui en veut, il a même fuit. Réaction relativement logique mais pénible. On savait bien qu'il faudrait passer par là. La peine de Walter est immense et on ne peut que compatir. Impossible de choisir un clan. Inutile d'ailleurs. Combien de temps va durer cette brouille ? Pas trop longtemps j'espère...

   Brown Betty est un épisode encore plus inhabituel que le précédent. Il est une parenthèse poétique que j'ai trouvé sublime mais qui manquait malheureusement de rythme. Il y avait des passages ennuyeux même si j'adhère totalement à l'entreprise. Ca m'a fait penser à cette poignée d'épisodes d'X-Files absolument géniaux qui mettaient en scène Mulder et Scully dans des lieux et des situations improbables. Je n'ai plus tous les titres en tête mais le plus réussi est évidemment "Prométhée Most-Moderne". Un chef d'oeuvre parmi les chefs d'oeuvres. Si vous ne l'avez jamais vu, même sans avoir suivi l'ensemble de la série : jetez-vous dessus ! Pour en revenir à nos moutons, l'idée d'un épisode façon film noir était géniale, bien que pas si originale que ça, mais la cerise sur le gâteau était les passages chantés. Je les ai trouvés très réussis car ils étaient discrets, souvent même sans musique. Inutile de sortir l'artillerie lourde avec grosses caisses et chorégraphies. Fringe a fait sa comédie musicale à sa façon. Le plus joli moment était les quelques paroles sussurées par Anna Torv à Joshua Jackson. Très tendre. Au final, l'histoire racontée par Walter à la petite nièce d'Olivia n'était qu'un prétexte pour revenir sur sa culpabilité et sa douleur, une façon d'exorciser. La conclusion est optimiste mais pas niaise du tout. Juste enfantine. Bon et puis il y a The Observer de retour en guise de cliffhanger. Ca c'est cool !    

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// Bilan // La fin de la saison de Fringe approche et c'est vers des directions inattendues que les scénaristes de la série nous ont amenés. Ils s'en sont sortis avec brio en prenant quelques risques. La grande histoire n'a pas beaucoup avancé mais ces digressions valaient le détour !

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21 avril 2010

Fringe [2x 18]

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White Tulipe // 6 62o ooo tlsp.

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  C’est fou le nombre de points communs que Lost et Fringe partagent quand on y pense. C’était particulièrement flagrant dans cet épisode à travers le thème du voyage dans le temps motivé par la perte de l’être-aimé. Dans des univers éloignés et avec des circonstances très différentes, les deux séries traitent du même sujet, à chaque fois avec beaucoup de subtilité et un regard nouveau. J’aime à penser que J.J. Abrams et son équipe ont eu l’idée de créer Fringe lorsqu’ils travaillaient sur Lost, en comprenant qu’ils tenaient là quelque chose de fort et de déclinable. Le clin d’œil, s’il n’est pas que dans ma tête, se poursuit lors de la conversation passionnante entre Walter et Peck où les termes « man of science, man of faith » sont prononcés. J’arrêterais là de parler de Lost mais il faut reconnaître que l’œuvre de J.J. Abrams est tout de même absolument incroyable et riche qu’on l’observe de près ou dans son ensemble. J’espère que la prometteuse Undercovers s’inscrira aussi dans cet élan.

   J’ai beaucoup aimé cet épisode je dois dire et pourtant, il n’apportait rien à la mythologie de la série malgré les apparences et il n’a pas tellement fait avancer le problème. Peter sera-t-il mis au courant de ses origines avant la fin de la saison ? Je commence vraiment à en douter tant elle est proche. Le surplace émotionnel que vit Walter reste néanmoins infiniment émouvant. Le voir écrire sa lettre, à plusieurs reprises, avec autant de conviction que de doutes, était touchant. Chaque regard entre John Noble et Joshua Jackson est intense et nous voilà comme suspendus dans une émotion qui ne cesse plus d’exister. Et je me prends tout à coup pour un poète… La vérité, c’est que je ne sais pas comment combler cette review sans la bourrer de lieux communs et sans faire un inventaire de tout ce qu’il y avait de fort dans cet épisode. C’est étrange mais la série a pris un drôle de virage qui me plaît et qui m’angoisse à la fois : elle est passée de complexe et fascinante à émotionnellement éprouvante. Le complexe et le fascinant me manquent un peu, et les efforts sont pourtant faits pour qu’ils ne soient jamais trop loin, mais je ne peux plus me passer de cette émotion et je me demande comment les scénaristes vont pouvoir gérer l’après révélation… Eux-mêmes ne le savent peut-être encore, c’est pour ça qu’ils retardent l’échéance !

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// Bilan // A nouveau un très bel épisode, parfaitement écrit et parfaitement joué. Il serait irréprochable s’il ne nous éloignait pas un peu plus de ce que l’on attend depuis une vingtaine d’épisodes maintenant… 

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