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Des News En Séries, Le Blog

9 mars 2013

Tueurs En Séries [Dana Delany défend "Body Of Proof et balance sur "Desperate"]

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Au sommaire : - C'est la fête des renouvellements ! - "Drop Dead Diva" ressuscite - "Zero Hour" et "90210" tirent leur révérence, bientôt la fin de "Dexter" - Un teaser de la saison 6 de "Mad Men" - Duchovny appelle les fans de "X-Files" à se mobiliser - Steven Spielberg veut son "Napoléon" - On répond à vos questions : "Sons of Anarchy", "Doctor Who", "Castle" - Zoom sur "Body of Proof" avec Dana Delany - "Homeland" : les autres vidéos tournées par Brody... 

 

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8 mars 2013

Golden Boy [Pilot]

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Pilot // 10 560 000 tlsp.

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What About ?

La trajectoire fulgurante d'un "simple flic" qui devient en quelques années seulement, de l'âge de 26 ans à celui de 34, officier, puis détective et enfin commissaire, le plus jeune de l'histoire de New York...

Who's Who ?

 Créé et produit par Greg Berlanti (Everwood, Brothers & Sisters, Arrow) et Nicholas Wootton (Chuck, New York Police Blues). Avec Theo James (Downton Abbey, Bedlam), Chi McBride (Pushing Daisies, Boston Public), Kevin Alejandro (True Blood, Southland), Holt McCallany (Lights Out), Bonnie Somerville (Cashmere Mafia)...

What's More ?

Le héros de la série a bien failli être incarné par Ryan Phillippe ! Mais à quelques jours du tournage du pilote, en accord avec la production, il s'est désengagé, estimant qu'il n'était pas prêt à se plier à la rigueur qu'une série de network requiert. 

So What ? 

   Cette année, sans que je me consulte avec moi-même, presque comme un oubli conscient, je suis passé à côté des pilotes de Vegas et de Made In Jersey -ouais, ça fait un choc d'en reparler, on l'avait déjà complètement oubliée celle-là- mais je me suis dit qu'il fallait que je fasse un effort avec Golden Boy. Au moins pour Greg Berlanti. Certainement pas pour CBS. Je ne peux pas dire que je le regrette. Elle a tout de la série de mi-saison typique de la chaîne, que l'on pourrait même considérer comme sa bonne action annuelle. Elle dérive du standard Les Experts/NCIS juste assez pour nous donner de l'espoir. NYC 22 ou Chaos les saisons précédentes ont payé leur "originalité" -même si c'est un bien grand mot- en étant proposées dans des cases horaires moins exposées voire mortes -de préférence le vendredi- avec bien peu de promotion à la clé. Golden Boy a l'avantage d'arriver après un automne et un hiver peu concluants pour les nouveautés. Ni Vegas ni Elementary n'ont été de grand succès -ce n'est pas faute d'avoir essayé- et je ne parle même pas de Made In Jersey ! L'ambitieux Walter Clark avait donc un coup à jouer...

   ... Et il s'en sort pas si mal le bougre ! Je n'ai pas eu un coup de coeur pour Golden Boy, soyons clairs. Mais je l'ai trouvé intéressant ce pilote, de par sa structure narrative d'abord, même si elle s'annonce redondante -le héros ne va quand même pas raconter pendant six ans, dans le meilleur des cas, une nouvelle histoire/enquête de son passé à un journaliste ?!- et de par la dualité qui l'habite. On ne peut pas dire qu'il soit attachant : on apprécie guère les froids, distants et ambitieux monsieurs en général. Mais il est atypique et un peu plus nuancé que cela comme le prouvent les flashforwards. Mais ne nous propose-t-on pas l'inverse de ce que l'on aurait eu envie de voir, c'est à dire un héros qui commence sa carrière plein d'optimisme, d'altruisme et de bienveillance et qui la poursuit -et pas nécessairement la finit- transformé en un monstre d'égoïsme et de prétention ? C'est toute la différence entre CBS et disons... Showtime ! Il faut un happy ending, et on nous le sert ici carrément dès le pilote ! Bref, c'est la bonne idée qui n'en est pas vraiment une. Elle produit l'effet inverse de celui recherché. A-t-on vraiment envie de voir un homme pas cool devenir cool ? Non ! Dans un sens, ce n'est pas plus mal que la série se concentre avant tout sur la période où il n'était pas cool. Il est sans doute plus passionnant au présent que dans le futur. Ses premières altercations avec ses collègues sont réussies. On se plait à le voir se frotter à un Chi McBride bien en forme, pas commode du tout et avec une dose d'humour bienvenue pour détendre l'atmosphère de temps en temps. Parce qu'elle est quand même super tendue. On sent au comissariat comme un gros flottement, beaucoup de non-dits et sur la longueur, ce sera sûrement un élément intéressant à voir se développer. Sauf si ça doit être évoqué trois fois seulement par saison, à la Mentalist. Les personnages secondaires manquent tout de même un peu de charisme pour le moment et tout ça est un peu trop masculin à mon goût. La seule femme de l'équipe se retrouve du coup coincée dans cette représentation. En 2013, ça ne me parait pas très moderne. Façon Prime Suspect. Mais tout ça est amené à évoluer. Tout comme la relation de Walter avec sa soeur, intrigante et touchante du peu qu'on en voit. En revanche, le problème de Golden Boy est sans surprise l'aspect procedural inévitable sur CBS, qui prend beaucoup de place dans ce premier épisode et sans doute dans les suivants. Ce sont les moments où je m'ennuie. Donc souvent. Petite satisfaction néanmoins : la réalisation est dynamique et un peu plus recherchée que la moyenne sur CBS. 

   Ce Golden Boy ne fait pas rêver, mais il a suffisamment de charisme, de charme et même de magnétisme pour nous donner envie de revenir auprès de lui régulièrement...

What Chance ?

 CBS vient d'annoncer que le show resterait diffusé jusqu'a à la fin de la saison après NCIS: Los Angeles, contrairement à ce qui était prévu et ce malgré un départ décevant. C'est un signe de confiance. De là à imaginer que la série dépassera la première saison... je n'y crois pas du tout.

How ? 



7 mars 2013

Once Upon A Time [2x 15]

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The Queen Is Dead // 7 390 000 tlsp.

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    Et si Snow devenait méchante ? C'est vers cette perspective réjouïssante que nous amène cet épisode solide -enfin- de la saison 2 de Once Upon A Time. Pile au moment où l'on pensait les Charming perdus à tout jamais dans leur monde de niaiserie, une lueur d'espoir vient raviver la flamme. Il y a encore du boulot pour rendre le Prince Charmant moins charmant, mais notre héroïne, elle, n'est plus blanche comme neige. De vilaines pensées l'ont envahie et, on l'espère, ne la lâcheront pas de sitôt. Encore une fois, l'excellente Bailee Madison a rayonné dans tous ses flashbacks, son jeu étant toujours plus proche de celui de Ginnifer Goodwin, comme si elle était sa fille ou sa soeur jumelle qui n'aurait pas vieilli. A chaque fois, je n'y peux rien, elle me fascine et me bouleverse. Pour jouer la mère de Blanche Neige, c'était une très bonne idée de faire appel à Rena Sofer. Physiquement, il y a là aussi un vrai lien de parenté. C'est bluffant. Je suis moins fan de son jeu à elle dans cet épisode. Elle n'a pas su trouver le ton juste, versant presque dans la caricature, mais en même temps elle a été payée pour pleurer, tousser et mourir. Alors... Tous ces passages dans le passé, en plus d'être émouvants, nous ont grandement éclairé sur Snow. J'étais ravi de constater qu'elle a eu sa période capricieuse, où elle ne traitait pas forcément les domestiques avec respect -pauvre Mrs Patmore !- mais sa chère maman a su la remettre dans le droit chemin et elle a gardé ses conseils au plus près de son coeur. C'est ce qui l'a amené jusqu'ici et elle constate avec effroi qu'être bonne et aimante ne réussit pas toujours. Les manigances de Cora et Regina sont assez classiques dans le fond, et on a tendance à s'en lasser, mais elles savent encore surpendre de temps à autres, comme lorsque Cora jette littéralement Johanna par la fenêtre ! Et tous les crimes que Cora a commis pour donner le pouvoir à sa fille... Cela explique bien des choses ! Les auteurs ont fait du très bon boulot pour lier intelligemment les destins de chaque personne les uns aux autres. 

   A New York, on prépare malicieusement la suite des événements en ajoutant l'arrivée de Hook aux ingrédients déjà mis en place, très familiaux et familiers. Cela devrait amener "naturellement" Baelfire à rejoindre Storybrooke, chose qui n'était pas gagnée au départ. Le Capitaine Crochet est un vrai bon personnage qui a une capacité rare chez les hommes de la série en dehors de Rumplestiltskin -qui n'est pas son rival par hasard- il ré-flé-chit ! Et il est très doué. Il aurait pu sauvagement assassiner son ennemi. Non ! Il l'empoisonne. C'est plus classe et l'agonie est assurément plus lente et douloureuse. Concernant le comportement de Henry dans cet épisode, j'émet quelques réserves. J'aime bien ce gosse et je me plais à le répéter mais son attitude envers sa mère est un peu too much. Une ligne de dialogue ridicule comme "New York pizza is cheesy, delicious, and doesn’t lie", on s'en passerait volontiers ! Et puis Emma subit encore et toujours tout ce qui se passe autour d'elle. Elle agit deux fois par saison à peu près. De préférence dans le Season Premiere et dans le Season Finale. C'est trop peu. 

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// Bilan // Parce qu'il est émouvant et vraiment bien écrit, ce 15ème épisode de la saison 2 de Once Upon A Time est l'un des meilleurs cette année, si ce n'est le meilleur, et l'un des plus réussis depuis que la série est née. On se dirige peut-être vers une suite et fin de saison à la hauteur de celles de la première...

6 mars 2013

Red Widow [Pilot & 1x 02]

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Pilot // The Contact

7 130 000 tlsp.

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What About ?

Marta Walraven voit sa vie bouleversée lorsque son époux, un parrain de la drogue, est assassiné par un rival. Cette femme au foyer de la banlieue californienne se découvre une ténacité qu'elle ne pensait pas avoir. Décidée à tout faire pour garder sa famille unie et venger la mort de son mari, elle rejoint les affaires familiales, aux côtés de son père et de son frère. Alors qu'elle s'immerge dans le sombre milieu du crime organisé, Marta va mettre à l'épreuve sa propre force, ses ressources et sa détermination comme jamais elle ne l'avait fait auparavant.

Who's Who ?

 Drama créé par Melissa Rosenberg (Dexter, Twilight). Adapté de la série nnéerlandaise Penoza. Avec Radha Mitchell (Silent Hill), Luke Goss (Hellboy II), Goran Visnjic (Urgences), Lee Tergesen (Oz), Jaime Ray Newman (Eastwick, Eureka), Suleka Mathew (HawthoRne, Men In Trees), Sterling Beaumon (Lost), Clifton Collins Jr. (The Event) et la participation de Anson Mount (Hell On Wheels).

What's More ?

 Pendant un temps, le projet était nommé The Life. Finalement, ABC, peu sûre d'elle, a demandé aux internautes de choisir via Facebook leur titre favori. C'est Red Widow qui l'a emporté. 

So What ?

   Les sombres trafics de son mari et de sa famille ont pourri la vie de Marta Walraven ? Eh bien je n'ai aucune pitié pour elle : elle a pourri ma soirée ! Je savais que je n'allais pas aimé le pilote de Red Widow puisque la lecture du script m'avait déjà laissé de marbre il y a quelques mois (ICI), mais j'avais l'espoir fou que les prestations des acteurs amélioreraient le produit final. Il n'en a rien été. Ils se débrouillent comme ils peuvent, mais le matériau d"origine est vraiment trop faible. Et comme le premier épisode est plus une mise en place qu'autre chose, le deuxième diffusé dans la foulée avait pour mission de nous donner une idée plus générale de ce vers quoi les auteurs souhaitaient aller au cours de cette courte première saison de huit épisodes. Je m'attendais éventuellement à un format : un épisode = une mission, mais  il faudra encore attendre le troisième morceau pour le savoir puisque l'annonce de la première mission sert de cliffhanger au deuxième épisode ! En clair, ils essayent en vain de crédibiliser et d'approfondir pendant 42 minutes une histoire qui ne pouvait de toute façon que laisser indifférent. Une manière aussi de nous faire croire que nous ne sommes pas devant un formula show, alors qu'en réalité, un petit peu quand même ! Et ce serait préférable de l'assumer à vrai dire. Peut-être qu'on trouverait plus de plaisir à suivre des missions plutôt que des lamentations, des hésitations et des faux mystères. 

   Avec Red Widow, on est à mi-chemin entre le thriller et le soap. Mais un mauvais thriller, ni prenant ni bien ficelé, et un soap médiocre, paresseux et ennuyeux. Tout est très sérieux, sauf peut-être quand le "Parrain" interprété par Goran Visnjic entre en scène, comme s'il était le seul à avoir compris que tout ça est quand même du grand n'importe quoi et qu'il vaut mieux en rire. Il parvient aussi à être menaçant, voire flippant, et il y a une certaine alchimie entre Radha Mitchell et lui. C'est, je crois, les moments qu'ils partagent qui m'ont permis de ne pas m'emdormir devant tant d'ennui. Il faut dire que tous les personnages sont extrêmement antipathiques (le frère, le père, le fils), quand ils ne sont tout simplement pas inexistants (la mère, la soeur, la meilleure-amie). Oui, bizarrement, ce sont les personnages féminins qui sont les moins bien servis. Même l'héroïne ne parvient pas à être attachante. On ne comprend d'ailleurs jamais vraiment ce qu'elle pense, ce qu'elle veut... On nous promettait pourtant des restes de girl power, non ? Rajoutez par dessus tout ça des clichés à n'en plus finir sur les mafieux, sur les Russes, sur les Colombiens, et par extension, sur les sacro-saints Américains, et vous obtenez une série sacrément indigeste. 

   La Red Widow rejoindra bientôt, et sans surprise, son défunt mari aux pays des personnages partis trop tôt, ou peut-être pas assez vite. Elle est morte de l'intérieur et nous morts d'ennui quand on la regarde. Cela fait beaucoup de cadavres pour une si petite série.

What Chance ?

Je n'ai jamais cru en ce projet, et ce n'est certainement pas avec son premier score (surtout sur les 18/49 ans) que l'espoir est permis. ABC a déniché son nouveau flop de la saison 2012/2013, le cinquième après 666 Park Avenue, Last Resort, Nashville (bah oui...) et Zero Hour. Prochaine victime probable : Mistresses cet été ! 

How ? 



5 mars 2013

Oxygen [Pilot]

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STARCROSSED (aka OXYGEN)

Drama // 42 minutes

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Créé par Meredith Averill (The Good Wife). Produit par Josh Appelbaum et Andre Nemec (Life On Mars US). Pour CBS Television Studios et CW. 60 pages.

Lorsqu'au beau milieu de la nuit, une invasion extraterrestre transforme une ville de l'Illinois en champ de bataille, Emery, 6 ans, tombe nez à nez sur un alien de son âge, qu'elle décide d'héberger à l'insu de ses parents. Les autorités ne tardent pas à le retrouver et lui tirent dessus, laissant la petite fille traumatisée par cette rencontre du troisième type. Dix ans plus tard, alors que les intrus, nommés les Orions, sont restés coupés du monde dans un camp à l'écart de la ville, neuf d'entre eux sont selectionnés pour intégrer un lycée afin de tester leurs capacités d'adaption à la vie humaine. Parmi eux : Roman, le petit alien qui a bien grandi et qui ne va pas tarder à croiser le regard d'Emery...

Avec Aimee Teegarden (Friday Night Lights), Matt Lanter (90210), Grey Damon (Friday Night Lights, Secret Circle), Malese Jow (Vampire Diaries), Titus Makin Jr. (Glee)... (casting en cours)

 

   Des extraterrestres... dans un lycée... on pense tout de suite à Roswell, évidemment. Mais ce serait injuste et malhonnête de taxer d'emblée Oxygen de copieuse alors que la série de Jason Katims -oui, ne l'oublions pas !- s'est arrêtée il y a plus de dix ans. On a quand même le droit de refaire un teen soap avec des aliens à un moment donné, non ? Je ne dirais pas qu'elles n'ont rien à voir l'une avec l'autre, ce serait mentir, mais des tas d'éléments suffisent à les différencier, ne serait-ce que : 1/ Tout le monde sait qui ils sont, ils cachent bien des choses mais certainement pas leur vraie nature 2/ Ils n'ont pas grandi au milieu des humains. Et dans ce pilote, cela amène naturellement de nombreux questionnements. Tout comme Emery et sa meilleure amie Julia -en phase terminale de ce qui semble être une leucémie- ces étrangers suscitent à la fois fascination et dégoût. Les deux jeunes filles parviennent à pénétrer sur leur camp et découvrent ainsi leur mode de vie, leur environnement et effleurent certains de leurs secrets les mieux gardés. C'est un passage fort et en même temps un peu décevant. On s'attend à autre chose, de moins caricatural peut-être, de plus dépaysant (des joueurs de tarots inquiétants, des vendeuses de babioles insistantes et gueulardes... on est ni plus ni moins comme dans un pays oriental... et cette caricature est presque dérangeante quand on y réfléchit bien...). Mais cette partie est néanmoins prenante et offre de quoi alimenter un début de mythologie. On comprend dans les non-dits que l'auteur a d'ores et déjà quelques idées derrière la tête. On ne va pas non plus l'en féliciter en même temps, c'est un peu normal quand on s'attaque à un tel thème !

   Là où Oxygen devient moins palpitante, c'est lorsqu'elle met en place sa structure typiquement CWienne liée aux personnages d'ados et tous les clichés habituels qu'ils véhiculent avec les populaires d'un côté et les aliens de l'autre, lesquels sont ni plus ni moins traités comme un certain... Glee Club ! La série musicale de la FOX est d'ailleurs moquée au détour d'une réplique. Leur avantage, c'est qu'ils sont moins niais. Leur désavantage, c'est qu'ils ne donnent pas tellement envie de faire ami-ami avec eux. Je suis curieux de voir ce que ça va donner à l'écran. Là, comme ça, hormis Roman et sa petite soeur, aucun ne m'a paru attachant, ni même intéressant. Et c'est un peu la même chose chez les Terriens. Emery est l'héroïne typique à qui l'on a envie de faire des câlins et des bisous -et, pour sûr, Aimee Teegarden saura transmettre ce désir chez le téléspectateur- mais tous les autres sont caricaturaux et sans surprise. Dès le premier épisode, elle a trois prétendants, même s'ils ne sont pas tous déclarés : le meilleur ami geek sans doute secrètement amoureux d'elle, à moins qu'il ne se tourne vers Sophia; Grayson, le mec populaire qui les fait toutes craquer mais qui n'a d'yeux que pour Emery; et bien sûr, Roman, l'extraterrestre. On se retrouve en clair avec un rectangle amoureux déjà indigeste ! Les adultes n'ont a priori rien de spécial, ils semblent peu charismatiques et accessoires, à part peut-être celle qui sert de guide aux "Orions Nine". Elle n'est pas nette...

  De la même manière que The Carrie Diaries, Oxygen pourrait se révéler fraîche et sympathique, à défaut d'être originale. Mais je crois qu'elle arrive avec un peu de retard. Lorsque Vampire Diaries était à son apogée, elles auraient formé un super duo. Aujourd'hui, alors que la série de Kevin Williamson est devenue plus sombre et plus adulte, j'ai dû mal à l'imaginer trouver sa place. Je n'ai pas encore lu tous les autres scripts de la CW, mais je suis à peu près sûr que ce sera l'un des plus faibles et des moins ambitieux. Et en même temps, l'un des moins chers aussi ! Et ça, ça devrait peser dans la balance lorsqu'il faudra trancher...

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4 mars 2013

Revenge [2x 10 > 2x 14]

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Power // Sabotage // Collusion // Union // Sacrifice

7 120 000 tlsp. // 6 170 000 tlsp. // 5 750 000 tlsp. // 5 200 000 tlsp. // 5 990 000 tlsp. 

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    J'avoue que je n'avais pas prévu de ne pas parler de Revenge pendant aussi longtemps, mais la vérité c'est que je me suis tellement ennuyé devant les épisodes 10, 11 et 12 que j'ai eu le sentiment que je n'avais absolument rien à en dire. Ils étaient plus inintéressants encore que les plus mauvais épisodes de la première saison. C'est dire. Il y a heureusement toujours une petite intrigue, un petit quelque chose auquel s'accrocher pour tenir bon, mais ce n'est pas suffisant. Pas étonnant que les audiences descendent en flêche pour atteindre un niveau critique. Les bonnes résolutions du début de la saison sont loin. La série se veut toujours plus qu'un soap : elle veut être un thriller, une comédie parfois -ce qu'elle réussit très bien d'une certaine manière- et une critique ô combien subtile de la société avec sa division riches/pauvres toujours aussi ridicule. Il lui suffirait pourtant de se contenter d'être un soap décomplexé pour fonctionner et, bien sûr, de se débarrasser des frères Porter et de toutes les intrigues nullissimes qu'ils apportent (même quand Conrad et Ashley viennent y fourrer leur nez). Je ne cesserai jamais de le dire. C'est ça aussi qui est fatigant avec Revenge : j'ai l'impression d'écrire inlassablement la même critique. Les défauts sont toujours les mêmes, elle n'apprend strictement rien de ses erreurs, erreurs qu'elle traîne toujours pendant dix épisodes en plus car tout avance relativement lentement quand on regarde bien. Et je ne parle pas de tout ce qui est inutile...

   Mais parlons-en quand même : le petit détour d'Emily et Daniel par Los Angeles n'a servi à rien -en plus, il n'y avait évidemment visuellement aucune différence puisque la série est tournée là-bas- et l'introduction du personnage de Jason Prosser, incarné par Dylan Walsh, n'a eu aucun intérêt. De toute façon, toutes les manigances du côté de Grayson Global m'emmerdent plus que tout. C'est brumeux, mal raconté, mal expliqué, pas assez rythmé. Il faut que Revenge arrête de se prendre pour Damages ! Elle le fait très mal. Etroitement liée à cela, l'Initiative n'est pas plus intéressante. Tout est tellement flou et inutilement mystérieux et compliqué dans cette intrigue tranversale que l'on décroche à coup sûr au bout de quelques minutes. Elle nous a quand même apporté un bon cliffhanger dans l'épisode 13, lorsque Victoria tue Helen Crowley. On ne s'y attendait pas pour la simple et bonne raison que l'on n'a pas l'habitude de voir les scénaristes oser autant. On se fichait du personnage, mais c'est un geste fort pour Victoria en revanche. Ah ça, ce n'est pas Emily qui aurait tiré... L'entrée en politique de Conrad pourrait offrir quelque chose d'intéressant, mais je me méfie. Voilà donc pour les Grayson, que l'on a connu bien plus en forme.

   J'ai beau trouver Emily décevante dans cette saison 2, car trop sentimentale, je dois bien reconnaître qu'elle a eu de jolies scènes, essentiellement dans les épisodes 13 et 14 qui sont, de loin, les meilleurs de la saison. L'histoire de sa mère est déjà oubliée, ce que je regrette tant elle n'aura servie à rien, mais elle voit à nouveau la vie qu'elle aurait dû avoir défiler devant ses yeux lorsque Jack et Amanda se marient, sur la plage. Le parallèle avec les flashbacks de son enfance était pertinent. Forcément, elle craque. Et Emily VanCamp était encore une fois parfaite. Il y a également eu un gros flottement entre Aiden et elle pendant quelques épisodes alors que leur vengeance commune a divergé, mais qu'Emily soit avec lui ou avec Daniel, je reste en général de marbre face à ce type de scènes. Elles fonctionnent rarement. Peut-être parce qu'il y a un manque d'alchimie entre les acteurs, ou peut-être parce que ce n'est tout simplement pas palpitant et pas super bien écrit. Heureusement pour elle, Amanda a eu la bonne idée de mourir dans Sacrifice. J'aimais bien le personnage, mais il était arrivé au bout du bout de ce qu'il pouvait apporté. Les auteurs ont bien fait de s'en séparer. J'aurais bien sûr préféré que ce soit Declan qui se noie, mais l'émotion n'aurait pas été la même, que ce soit pour Emily ou pour nous. Pour le coup, là c'était palpitant. Je n'irai pas jusqu'à dire "bien écrit", parce que tout était truffé de grosses facilités et d'âneries de la part de tous les personnages présents sur le bateau, mais l'important c'est que ça fonctionnait quand même et que c'était déchirant à la fin. Et on fermera les yeux sur les horribles fonds verts en mer, dignes du pilote de Ringer. L'arrivée de Nolan en grand sauveteur avait de la gueule malgré tout, pour le symbole. On adore quand Emily et lui se retrouvent, quelque soit la situation. En parlant de Nolan, le triangle "amoureux" qu'il a formé quelques temps avec Marco et Padma n'a pas du tout porté ses fruits. Les scénaristes ne sont pas (encore) allés au bout de l'idée. Et apprendre que Padma est elle aussi manipulée par l'Initiative ne m'a fait ni chaud ni froid. On s'y attendait un peu. Et de toute façon, on s'en fichait pas mal. Padma me fait de plus en plus penser à la transparente Ashley en fait. Ce n'est vraiment pas une bonne chose... 

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// Bilan // Se coltiner quatre épisodes médiocres de Revenge avant de pouvoir en apprécier un et en adorer un autre, ça force le respect, non ? Il n'y a qu'un sériephile pour accepter de s'infliger cela. Si les auteurs de la série continuent à décevoir autant, il n'y aura plus que quelques téméraires pour la regarder d'ici à la fin de la saison 2. Elle aura une saison 3, parce qu'ABC ne va pas tellement pouvoir faire autrement, et puis elle disparaîtra. Il est encore temps de se rattraper, mais il faut agir maintenant ! Revenge est un soap. Qu'il s'assume ENFIN comme tel, nom d'une Victoria Grayson !

3 mars 2013

Hostages [Pilot Script]

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HOSTAGES

Drama // 42 minutes

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Ecrit par Jeffrey Nachmanoff (Le jour d'après). Produit par Jerry Bruckheimer (Les Experts). Adapté de la série isaëlienne Bnei Aruba. Pour Warner Bros. Television & CBS. 58 pages.

Ellen Sanders, une chirurgienne brillante qui exerce dans un hôpital de Washington D.C., est chargée d'opérer le Président des Etats-Unis. Mais ce qui aurait dû être un honneur se transforme en un enfer : elle se retrouve au coeur d'une conspiration politique.  Son mari et ses trois enfants sont pris en otage et leurs ravisseurs lui promettent de les exécuter si elle ne suit pas leurs instructions. Commence alors une course contre la montre pour les sauver...

Avec Toni Collette (Muriel, United States Of Tara), Dylan McDermott (The Practice, American Horror Story), Tate Donovan (Newport Beach, Damages), Billy Brown (Dexter, The Following), Rhys Coiro (Entourage), Quinn Shephard, James Naughton (Gossip Girl)...

 

   Mais que se passe-t-il chez CBS ? Se seraient-ils enfin achetés des couilles ? Ont-ils compris qu'ils ne pourraient pas décliner indéfiniment leurs franchises ? Euh... Ils préparent quand même un spin-off de NCIS: Los Angeles et un reboot du Flic de Beverly Hills, ne l'oublions pas. Mais à côté de ça, ils ont Hostages. Un projet qui aurait pu être développé pour NBC ou ABC, mais qui aurait certainement eu sa place sur la FOX plus que sur n'importe quelle autre chaîne. Je ne voudrais pas me lancer dans des comparaisons qui n'auraient pas grand sens, mais il y a un peu de 24, de Prison Break, de The Following et de... pardon de le dire... The Mob Doctor dans cette histoire ! J'ajouterai même de Vanished, mais qui s'en souvient encore ? On est typiquement dans la série high-concept au pilote hyper rythmé et accrocheur, qui prend le risque de s'effrondrer au bout de quelques épisodes. Il est effectivement difficile d'imaginer une saison complète en partant de ce point de départ. Je ne parle même pas de plusieurs saisons. J'espère que CBS aura la bonne idée de suivre le modèle de The Following : une saison plus courte que la normale -même en cas de succès- et une diffusion en continu. D'ailleurs, je suis prêt à parier que si le show est selectionné, il faudra attendre la mi-saison pour le voir ! La seule case qui me semble convenir à l'heure actuelle, c'est celle du jeudi 22h après Person Of Interest. Mais on n'en est pas là. Ce qu'il faut retenir avant tout, c'est que c'est une série hyper feuilletonnante, sans cas du jour, très éloignée de tout ce dont la chaîne nous a habitué depuis des années. 

    La chose qui m'inquiète le plus, c'est d'être déçu par la prestation de Toni Collette. Je l'adore, je la placerai même volontiers dans le Top 10 de mes actrices préférées. Mais la voir jouer une mère de famille moderne et surtout classique après avoir incarné la troublante Tara aux milles et une personnalités, c'est presque comme un retour en arrière. Mais je comprends en même temps ce qui l'a séduite dans Hostages. Cela reste un rôle fort de femme. Ellen a toujours été accaparée par son boulot, au point de délaisser son mari et ses enfants, et la situation extrême dans laquelle elle est tout à coup plongée la force à réaliser à quel point elle s'est éloignée de sa famille, à quel point son absence a laissé des traces chez chacun de ses membres et, bien sûr, à quel point elle les aime. Jusqu'où est-elle prête à aller pour les sauver ? C'est la question que pose ce pilote et on imagine bien qu'elle ne reculera devant rien, ne serait-ce que pour réparer ses erreurs passées. Tout ça est donc très banal au fond dans la fiction, mais l'actrice a toutes les capacités requises pour élever son personnage dans des sphères émotionnelles qui ne pourront que nous toucher et apporter à ce show essentiellement tourné vers le suspense et l'action une dimension plus universelle. Le reste de la famille tombe dans un schéma relativement classique : la fille un peu paumée, qui se demande si elle ne serait pas enceinte; le fils rebelle, dealer d'herbes; le mari émasculé, qui en veut terriblement à sa femme mais qui l'aime toujours... Et puis il y a les preneurs d'otage, dont l'identité est gardée secrète un petit moment pour certains d'entre eux en tout cas. Ils ont l'air de fonctionner un peu de la même manière que les disciples du tueur en série de The Following. Ils exécutent les ordres, convaincus du bien-fondé de l'entreprise. C'est assez fascinant. On sent qu'il y a des choses à dire sur chacun d'entre eux. Qu'est-ce qui les a amenés là ? Beaucoup de mystère donc, d'autant qu'une fois le pilote fini, on ne sait toujours pas dans quel but ils font tout ça et pour qui. Les opposants politiques du Président ? Cela paraîtrait presque trop évident et trop simple... Les caméras de surveillance partout -à la maison, à l'hôpital, à l'école, dans les rues du quartier- m'ont fait penser à Homeland. Il y a là aussi un sens aïgu de la paranoïa, mais les ressemblances avec la série de Showtime s'arrêtent là. On sent quand même une appétence de plus en plus flagrante des chaînes pour ce type de projets et c'est tant mieux ! Un peu d'ambition ne fait vraiment pas de mal.

   Hostages possède un script solide et efficace et une distribution alléchante. En gros, il ne lui manque plus qu'un feu vert de la part de CBS pour atterrir sur nos écrans, comme elle le mérite. 

2 mars 2013

Tueurs En Séries [Au coeur de "Banshee"...]

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Au sommaire : - "The Americans" renouvelée - Un possible spin-off pour "Once Upon a Time" - Des retours dans "How I Met Your Mother" - Kathy Bates face à Jessica Lange dans "American Horror Story" - Pleins feux sur la détonante "Banshee" - Et les premières images des zombies Anglais d'"In the Flesh" !

 

1 mars 2013

The Selection [Pilot Script]

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THE SELECTION (2.0)

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Drama // 42 minutes

Ecrit par Elizabeth Craft & Sarah Fain (Angel, The Shield, Vampire Diaries). Adapté du roman éponyme de Kiera Cass. Pour Warner Bros. Television et The CW Television Network. 63 pages.

300 ans dans le futur, les Etats-Unis n'existent plus et ont été remplacés par une monarchie répartie en 25 provinces. Une jeune femme pauvre, America Singer, est désignée par le sort lors d'une loterie pour participer à une compétition dans le but de devenir la prochaine reine d'une nation déchirée par la guerre, dont un groupe de rebels a survécu. Elle se retrouve alors face à 24 autres candidates, sans le moindre désir de se battre pour ravir le coeur du prince Maxon, un dragueur invétéré : elle est déjà éperdument amoureuse d'un garçon, Aspen, bien décidé à l'aider à s'évader de sa nouvelle prison dorée... 

Avec Yael Grobglas, Michael Malarkey, Lucien Laviscount, Anthony Head (Buffy, Merlin), Sean Patrick Thomas (Ringer), Peta Sergeant... (casting en cours)

 

    The Selection 2.0, c'est dès le premier acte, je cite : "Prince Maxon fucks the breath out of Lucy (...) as he does her from behind" Vous avez bien lu. Bien entendu, une fois porté à l'écran, cette scène inaugurale, qui ne prend pas de pincettes pour nous faire comprendre que le "Bachelor" est un baiseur invétéré, sera largement édulcorée. Mais des séquences comme celle-là, ce pilote nous en promet quelques autres. Visiblement inspirées par les frasques du Prince Harry, les scénaristes ont offert au personnage un passage où il organise une "pool party" avec ses prétendantes. C'est donc un défilé de lingerie pendant qu'il manie sa queue... de billard, avec une dextérité sans pareil. Bref, Maxon Shreave c'est le Damon Salvatore de The Selection. Il a un sens de l'humour aiguisé, il préfére porter peu de vêtements et il se donne des grands airs de mauvais garçon alors, qu'au fond, il a évidemment un petit coeur fragile qui bat trop fort. C'est sans aucun doute l'un des plus gros atouts de la série. Et si je dis "série" et non "pilote", c'est parce qu'il ne fait aucun doute pour moi après avoir lu ce script que The Selection fera l'événement à la rentrée 2013 sur la CW. Enfin elle essaiera en tout cas... 

   On ne connait pas vraiment les raisons qui ont poussé la chaîne à ne pas la commander lors de sa première version tournée en 2012 -le casting et la réal doivent être en partie responsables- mais le fait que le nouveau pilote soit filmé en Hongrie, chose extrêmement rare voire unique pour une série américaine de network, prouve qu'elle a décidé de mettre le paquet au niveau du décor, en ne se contentant pas de fonds verts canadiens à la Once Upon A Time. Avec son luxueux château et les grands espaces qui l'entourent, The Selection fait clairement preuve d'ambition et méritait bien ça. Est-ce que l'histoire est à la hauteur de tout le foin que je suis en train d'en faire ? Non. Ce n'est pas un chef d'oeuvre non plus. Mais le script est on ne peut plus efficace et équilibré. Il fait la part belle à la romance, mais pas que : les coups de pute entre les candidates façon télé-réalité sont là, les secrets prometteurs de certaines aussi, les rebelles apportent de l'action, du complot en veux-tu en voilà et de belles perspectives d'avenir, et America a tout de l'héroïne attachante typique. Là où le projet n'a pas beaucoup de mérite, c'est qu'il a piqué la moitié de son pitch de départ à Hunger Games (l'annonce de la sélection, le triangle amoureux central, le retour à la paysannerie...) et qu'il cherche aussi vaguement à dénoncer les travers de notre société, qui les ont conduit à sa perte dans cette histoire. Mais il s'en distingue suffisamment pour ne pas parler de plagiat ou de copie. Et il arrive au moment où on n'a pas encore été envahi par les dystopies sur le grand et le petit écran, mais ça ne saurait tarder. La CW tient là un hit en puissance, comme The Vampire Diaries et Arrow précédemment...

28 février 2013

Grey's Anatomy [9x 16]

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This Is Why We Fight // 8 750 000 tlsp.

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    Il va sans dire que ceux qui ne sont pas convaincus par l'intrigue de la revente du Seattle Grace n'ont pas pu se passionner pour cet épisode, qui y était entièrement consacré. J'en suis pour ma part très fan, j'ai donc globalement apprécié ce qui a été fait, même si je me dois d'émettre une grosse réserve, disons d'ordre technique : des décisions comme celles qui sont prises ici par tous les acteurs financiers du deal ne peuvent pas, dans la réalité, se régler aussi rapidement, en l'espace de 24h. Et un homme comme celui que nos chers médecins cherchent à rencontrer puis à convaincre ne se laisse certainement pas approcher de cette façon et si vite ! Trois rendez-vous dans la même journée, vraiment ?! Bien entendu, c'était une excellente manière de faire monter la pression et de stresser autant les protagonistes que nous face à notre écran, mais ça manquait de réalisme et c'est dommage pour une intrigue qui sonnait jusqu'ici très vrai. Il fallait de toute façon que ça avance d'une manière ou d'une autre et ainsi permettre de nouveaux rebondissements. On peut dire que la manière dont l'affaire se résout -temporairement à mon avis- est on ne peut plus surprenante ! On a maintenant l'habitude que Catherine Avery revienne de temps en temps faire un coucou à Richard et à son fils -et c'est toujours un plaisir- donc on ne s'est pas vraiment méfié d'elle. Et là, vlan, elle rachète le Seattle Grace à travers la fondation de son père et confie les clés à Jackson ! On ne l'avait vraiment pas vu venir ce coup-là. Doit-on vraiment prendre tout ça au sérieux ? Je crois que malgré toute la bonne volonté de Catherine, elle s'attaque à une entreprise d'une ampleur qui la dépasse un peu. Et puis c'est trop facile. Quand bien même cela aboutirait, il y aurait des dommages collatéraux. C'est évident. Reste à savoir lesquels... Lla perspective de voir Jackson prendre de l'envergure, en le sortant de ses historiettes romantiques, est également la bienvenue !

   Toutes les scènes réunissant Derek, Meredith, Arizona, Callie, Cristina et leur conseiller étaient très réussies, amusantes et rythmées. On versait par moment dans l'exagération -le coup de l'hélicoptère était-il vraiment nécessaire ?- mais ça ne m'a pas dérangé outre mesure. En revanche, on n'a pas eu assez de Dr Cahill à mon goût, par manque de temps sans doute. Les jours du personnage dans la série semblent comptés et je n'ai vraiment pas envie de la voir partir, pour tout dire. Je m'y suis bizarrement attaché. Je voudrais en savoir plus sur elle. Je voudrais qu'elle s'épanche, et qu'elle se penche dans le lit d'Owen... Tout ça tout ça. Avec son dernière cachotterie en date, ses chances avec lui s'amenuisent et je crois qu'elle l'a bien compris à son grand désarroi. Je suis d'ailleurs presque déçu que le Chief ait accepté aussi rapidement les explications de Cristina. En fait, l'inverse n'aurait pas été logique, mais une partie de moi aurait eu envie d'un peu plus de drama quand même à ce sujet-là. Bon OK, une grosse partie de moi supporte assez mal qu'ils soient en bonne voie de former à nouveau un couple solide. Je ne voulais pas ça ! Je ne suis pas content Shonda... 

   Suivre la panique des internes était une super idée par contre. Déjà, Heather en espionne pour Meredith, c'était très bon. Voir qu'en plus un véritable lien entre elles se tisse fait franchement plaisir à voir. En l'espace de 16 épisodes, ils se sont quand même tous très bien intégrés. Tous sauf celle dont on oublie le nom, parce qu'elle est moche et antipathique au possible: Leah. J'ai toujours des doutes quant à l'utilité de Shane sur le long terme, mais ses quelques scènes avec April, dans cet épisode, étaient bonnes. Jo m'a touché quand elle a avoué qu'Alex allait terriblement lui manquer si un jour elle devait quitter les lieux. On s'appoche tout doucement de la véritable naissance de leur couple, à moins qu'un coup du sort vienne tout chambouler et les emmener sur des chemins amoureux différents... Et en dehors des internes, Bailey a assuré le quota émotionnel dans ses scènes médicales et surtout celles avec Richard. Leur lien indéfectible et sans trace de confusion amoureuse inspire le respect. 

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// Bilan // This is why we love Grey's Anatomy

27 février 2013

The Vampire Diaries [4x 15]

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Stand By Me // 2 910 000 tlsp.

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   Le déni n'est pas un thème très télévisuel. Cet épisode de The Vampire Diaries en est la preuve. Chacune à leur niveau, les héroïnes de la série nient l'évidence. Et nous, pendant ce temps-là, on s'ennuie, on s'agace, on perd patience. Enfin pas complètement, car ce qui les sauve, c'est l'émotion qu'elles dégagent. Les larmes d'Elena ne nous font plus beaucoup d'effet, étant donné qu'elle passe son temps à pleurnicher à intervalle régulier depuis la première saison. Souvent à juste titre, d'ailleurs. Mais là, quand même, on a envie de lui pardonner parce que 1/ Elle perd la toute dernière personne de sa famille qu'il lui restait 2/ Elle fait ainsi le deuil définitif de son humanité. Bref, elle a de très bonnes raisons de se retrouver dans cet état. Le meilleur passage, il est quand elle péte un plomb et qu'elle arrose sa maison d'essence. Elle va jusqu'au bout de son délire et met le feu à ce qui la rattachait encore aux siens. C'est poignant. Le regard de Damon et Stefan quelques secondes plus tôt en dit long sur la situation dans laquelle eux-même se retrouvent : ils veulent aller dans le même sens mais ils ne le connaissent pas, ce sens. Que faire ? Matt, ce cher Matt, n'est pas oublié dans un coin pour une fois. Il apprend lui aussi la mort de Jeremy et ça lui fait forcément quelque chose. Ils étaient devenus potes dernièrement. Son craquage dans la voiture était sans doute un peu too much après tout ce que l'on venait de nous montrer en matière de désespoir mais il avait bien le droit de craquer lui aussi. Donc, maintenant c'est sûr : Jeremy est bel et bien mort. Bravo aux scénaristes d'avoir osé. Merci de ne pas revenir en arrière, par contre... 

   Car c'est encore possible ! Crazy Bonnie, contrairement à Elena, ne termine pas l'épisode en regardant la vérité en face. Sa peine est tellement immense qu'elle l'aveugle complètement. La sorcière, bien aidée par ce satané Shane, a bien l'intention de faire revenir à la vie tous les morts qui ont jalonné sa vie, sa grand-mère et Jeremy en tête ! Y arrivera-t-elle ? Probablement pas. Mais elle risque de mettre un sacré bordel. Elle est peut-être en train de devenir bien malgré elle le pire ennemi de la bande. L'ombre de Willow n'est pas loin... La surprise de l'épisode, c'est qu'après avoir tourné autour du pot un long moment, on nous révèle que... Shane EST Silas ! Je me disais aussi... Aucune annnonce ce casting n'avait eu lieu pour l'incarner. Je m'étais dit qu'il allait falloir attendre encore longtemps avant de le découvrir, mais tout s'explique maintenant. Inutile de dire que je suis très déçu. L'idée n'est pas inintéressante, mais Shane avait déjà du mal à convaincre en petite frappe alors en big bad de très grande envergure, j'ai comme un GROS doute ! Le déni s'invite aussi chez Caroline, qui passe son temps pendue au téléphone alors que Tyler est parti et qu'il ne répond pas ses appels. C'est d'une tristesse infinie, d'autant que c'est profondément humain, toute vampire qu'elle soit devenue. Du côté de Rebekha, pour une fois, on brasse beaucoup d'air. Je ne sais même plus comment elle termine l'épisode...

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// Bilan // Sur la longueur, ce bel épisode nous plonge malheureusement dans un certain ennui. Mais les dernières minutes sont magnifiques, bien que la réalisation en fasse des tonnes pour accentuer l'émotion. Et puis on ne le dit pas assez souvent mais, dans sa globalité, la distribution de The Vampire Diaries assure. 

26 février 2013

Cult [Pilot]

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You're Next (Pilot) // 860 000 tlsp.

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What About ?

Le journaliste d'investigation Jeff Sefton enquête sur la disparition de son frère, Nate. Obsédé par une série télévisée intitulée "Cult", ce dernier se sentait menacé depuis peu. Un pressentiment que ne prenait pas au sérieux Jeff, jusqu'à maintenant. Avec l'aide de Skye, une assistante de production du show de plus en plus suspicieuse quant aux intentions de Billy Grimm, le leader de "Cult", il met à jour les secrets et les zones d'ombre de cet univers entre fiction et réalité...

Who's Who ?

Créé par Rockne S. O'Bannon (Farscape). Produit par Josh Schwartz (Newport Beach, Chuck, Gossip Girl). Réalisé par Jason Ensler (Hart Of Dixie). Avec Jessica Lucas (Melrose Place Nouvelle Génération), Matthew Davis (Vampire Diaries, Damages), Robert Knepper (Prison Break, Heroes), Alona Tal (Supernatural, Veronica Mars)...

What's More ?

 A l'origine développé pour la WB en 2005, le script avait reçu la commande d'un pilote et le premier rôle avait été offert à Matt Bomer, qui est depuis devenu la star de White Collar mais qui n'avait à son actif à l'époque que ses rôles dans Tru Calling et dans le soap Guiding Light. Mais quelques semaines plus tard, les dirigeants de la WB annonçaient l'arrêt de la chaîne pour s'associer à UPN, sa concurrente principale, et former ainsi la CW. Cult ne correspondait alors plus à la ligne édoriale de ce nouveau network et a été abandonné. Warner Bros., le producteur, y croyant dur comme fer, ne l'a pas laissé tomber pour autant et l'a retravaillé pour la CW, qui n'en a toujours pas voulu, l'a ensuite proposé à ABC, qui l'a également refusé au final, jusqu'à ce qu'il réatterrisse chez la CW, qui a changé entre temps de président. Cult a trouvé grâce à ses yeux, ce qui a amené à la commande d'un pilote puis d'une série ! (Vous pouvez reprendre votre respiration !)

So What ?

    Bon eh bien voilà. Cult est la preuve vivante -mais déjà un peu morte quand même- que les idées les plus originales ne sont pas toujours les meilleures ! Mais le plus improbable dans la série finalement, ce n’est pas tant le pitch de base, déstabilisant et alambiqué avec cette mise en abîme ultime du show dans le show, mais le fait que la CW veuille nous faire croire que sa version fictive possède une série qui ait une résonance incroyable dans le pays, vu par des dizaine de millions de téléspectateurs, capable de paniquer les foules sur internet et les réseaux sociaux comme feu-Lost, mais en pire, et que son service marketing soit aussi efficace pour la promouvoir ! Genre le gourou de la secte a droit à ses propres spots publicitaires dans les stations-service ! Certes, c'est bien là que les héroïnes vulgos de Gossip Girl et 90210 auraient eu leur place, ou alors en calendrier coquin dans la cabine des routiers de passage... On ne peut pas reprocher aux dirigeants de la chaîne de ne pas avoir d'humour et de second degré. Parce que là, il leur en fallait beaucoup pour oser se lancer dans cette étrange aventure !

  De toute façon, à partir du moment où le casting de la série, a été assemblé, il paraissait évident que l'on allait avoir affaire à quelque chose de cheap, de mal joué et de so CW. Jessica Lucas, quoi. Pourquoi elle ? Remarque, je m'étais tellement préparé à la trouver horriblement mauvaise que sa prestation ne m'a pas paru si catastrophique que ça ! Alona Tal ? Mouais. Elle n'a pas de charisme. Elle est juste mignonette. Matthew Davis ? Il était correct dans Vampire Diaries, mais il a dû mal à tenir une série sur ses épaules. Là encore, c'est un problème de charisme, encore plus flagrant lorsqu'il se retrouve face à Robert Knepper. L'acteur a beau délivré toujours le même type de prestation puisqu'il accepte toujours le même type de rôles -et en même temps, il ne serait pas crédible en gentilhomme- il dégage quelque chose de puissant qui écrase tout sur son passage. Si Knepper est un James Purefoy moins subtil, Davis est très très loin d'être ne serait-ce qu'un "petit Kevin Bacon". Mais on ne va pas commencer à comparer Cult et The Following. C'est juste amusant de constater qu'elles sont nées la même année, et qu'elles ont commencé à quelques jours d'intervalle. Les similitudes dans le thème et même à travers certains rebondissements existent, mais l'exécution n'a absolument rien à voir. Leur plus gros point commun au fond, c'est que quoi qu'elles fassent, elles ont du mal à paraitre crédibles. Elles se donnent toutes les deux du mal pour ça. Mais il n'y en a qu'une qui s'en sort à ce petit jeu-là. Et ce n'est pas Cult

   Au bout du compte, c'est la fausse série Cult que l'on aurait aimé voir, puisqu'elle semble si fascinante, pas la vraie !

What Chance ?

 Avec un coup d'envoi sous le million de téléspectateurs, même dans la case maudite de la CW (le mardi 21h), Cult ne devrait pas aller au-delà de la saison 1. En la plaçant là, c'est à se demander si la CW avait vraiment envie de lui laisser une chance. Y'avait-il un duo moins incompatible que Hart Of Dixie/Cult ? La chaîne aurait dû la tenter après Arrow ou même Vampire Diaries. Ce n'est pas comme si Supernatural était une jeunette qui avait encore besoin d'un coup de pouce... Même le vendredi avec Nikita elle aurait été mieux lotie ! 

How ?



25 février 2013

Resurrection [Pilot Script]

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RESURRECTION (aka FOREVER aka THE RETURNED)

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Drama // 42 minutes

Ecrit par Aaron Zelman (Damages, The Killing US). Adapté du roman éponyme à paraître de Jason Mott. Pour Brillstein Entertainment, Plan B & ABC Studios. 57 pages.

Le petit Jacob, un américain de 8 ans, est retrouvé au beau milieu d'un champ en Chine. Un agent du service de l'immigration est chargé de le ramener dans le village d'Aurora où il a grandi. Lorsqu'il frappe à la porte de la maison familiale, ses parents n'en croient pas leurs yeux : leur fils est mort bien des années plus tôt et celui qui se présente à eux lui ressemble pourtant comme deux gouttes d'eau, comme s'il n'avait jamais vieilli. Rapidement, les Garland et leur entourge découvrent que le phénomène est mondial. S'agit-il d'un miracle ou le signe annonciateur de l'apocalypse ?

Avec Omar Epps (Dr House), Kurtwood Smith (That 70s Show), Frances Fisher (Titanic), Matt Craven (NCIS, Justified), Samaire Arsmtrong (Newport Beach, Dirty Sexy Money), Nicholas Gonzales (Newport Beach, Melrose Place 2.0), Mark  HildrethDevin Kelley... 

 

   Alors, The Returned, plagiat éhonté de nos Revenants Français ? On s'est légitimement posé la question en découvrant le projet, dont le pitch de base n'est pas sans rappeler celui de la création de Fabrice Gobert pour Canal +. La réponse est... non ! J'ignore si l'auteur du livre dont ce scénario est adapté a vu ou non la série, mais une chose est sûre : il n'en a pas gardé le meilleur ! On est clairement plus proche des prometteurs 4400, devenus rapidement décevants, qu'autre chose... 

   Oubliez d'abord l'ambiance intimiste, confinée voire claustrophobique du petit village montagneux à la Twin Peaks. The Returned se déroule essentiellement dans une bourgade américaine de taille moyenne, entourée de grands espaces, mais qui est assez peu décrite par l'auteur. Elle ne semble donc pas être un personnage en soi. Le réalisateur, Charles McDougall (Sex & The City, Desperate Housewives, Big Love) a toute la liberté pour rendre cet endroit plus mystérieux et plus fascinant qu'il ne l'est sur le papier. Et j'aurai tendance à lui faire confiance. Pas de lac articiel ni de barrage impressionnant, mais des champs, une forêt, une rivière et un petit pont de bois. Un endroit qui respire la simplicité en somme, la joie de vivre. En apparence ? Sans doute. Il s'y est évidemment déroulé des événements tragiques, qui nous sont dévoilés par petits morceaux au fur et à mesure du pilote. Comment est mort le petit garçon ? Etait-il tout seul ? A-t-on cherché à l'aider ? Ce que je regrette, et je préfère en parler tout de suite, c'est que l'on ne s'intéresse dans ce premier épisode qu'à un seul revenant : Jacob Garland. Il n'en existe pas encore d'autres à notre connaissance. J'ai peur que l'on s'achemine vers une formule facile un épisode = un nouveau revenant. En attendant, le petit garçon fait évidemment énormément penser à Victor. Lui aussi est muet au départ, mais comme il ne faut pas perdre de temps, il retrouve rapidement l'usage de la parole jusqu'à se confesser en fin d'épisode. La grande scène de retrouvailles n'est pas aussi réussie et subtile (et drôle quelque part !) que celle de Camille et ses parents dans Les Revenants. Mais si les acteurs sont bons, elle pourrait être larmoyante à souhait. De manière générale, il se dégage de toute façon une grande mélancolie de ce script. C'est sans doute ce qui le rend spécial. La série sera-t-elle tout aussi spéciale ?

    On perd en authenticité et en caractère lorsque l'on se penche sur les autres personnages, plus caricaturaux. Martin Bellamy, l'agent du service de l'immigration, semble faire office de héros. Il est un peu l'homme ordinaire qui se retrouve confronté, bien malgré lui, à des phénomènes extraordinaires. On nous dit que c'est le hasard qui l'a amené jusqu'à Aurora -le nom de la ville va d'ailleurs changer puisqu'elle porte le même que la ville où une tuerie a eu lieu récemment- mais je suis à peu près sûr que l'on découvrira quelques temps plus tard que tout a été calculé, qu'il a été "choisi". D'ailleurs, sa patronne, Catherine Willis, ne semble pas nette. Fait intéressant et pas si anecdotique que ça : Bellamy est black. Après Scandal (et Deception plus pour très longtemps), cela fait du bien de voir que la télévision américaine fait quelques efforts pour ne pas rester majoritairement "blanche". D'ailleurs, The Returned frappe fort aussi du côté de la moyenne d'âge de ses personnages puisque la moitié d'entre eux ont plus de 50 ans ! Le shérif de la ville, on ne peut plus classique d'ailleurs, a la cinquantaine; les parents de Jacob, la soixantaine; et personne n'a moins de 30 ans ! Il y a aussi un prêtre, d'une quarantaine d'années, qui vient nous bourrer de sous-texte religieux bien peu subtiles dont on se serait volontiers passé. Mais il est louche, alors ça donne de l'espoir pour la suite. Le premier rôle féminin pourrait être attachant. Gail fait partie de la famille Garland, elle a perdu sa mère quand elle était plus jeune. Une mère qui reviendra sans doute la hanter... Elle se rapproche évidemment de Martin au cours de ce premier épisode. Ils finiront ensemble... Vous l'aurez compris, bon nombre de choses sont prévisibles dans les relations entre les personnages. C'est dommage, d'autant que l'aspect mystérieux n'est pas assez accentué à mon goût. Il y a toutefois un personnage étrange et chauve, qui fait furieusement penser à un Observer, pour ajouter un peu de piquant à tout ça ! 

   Le script du pilote de The Returned souffre évidemment grandement de la comparaison avec Les Revenants. Il n'est pas aussi délicat, aussi fascinant, aussi singulier. C'est d'ailleurs la première fois qu'une série française, sur un thème équivalent, fait mieux qu'une série américaine ! C'est historique. Mais en se débarrassant de ces comparaisons, il est évident qu'au même titre que S.H.I.EL.D. ou Gothica, ABC tient là un projet différent, prometteur, qui mérite bien plus de voir le jour qu'un énième cop-show classique ou qu'un soap sans ambition. 

 

Ah, au fait, si vous êtes passé à côté des Revenants (je ne vous félicite pas), ma review garantie 100% sans spoilers vous donnera peut-être envie de leur donner une chance. Ca se passe par ICI.

24 février 2013

Tueurs En Séries ["Top Of The Lake", "Hannibal", "Bonnie & Clyde"...]

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Au sommaire : - Les premières images d'"Hannibal" - Emile Hirsch devient Clyde Barrow et il nous en parle - Des news de "Grimm" et "Warehouse 13" - Pleins feux sur "Top Of The Lake" en compagnie de Jane Campion et Holly Hunter - Et un bêtisier venu de l'espace !

 

23 février 2013

Venice / Westside [Pilot Script]

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VENICE / WESTSIDE

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Drama // 42 minutes

Ecrit par Byron Balasco (FBI: Portés Disparus, FlashForward). Produit par McG (Newport Beach, Fastlane, Chuck) et Ilene Chaiken (The L Word). Pour Warner Bros. Television. 61 pages.

A Venice Beach, en Californie, deux familles rivales, qui ont fait fortune ensemble, se sont livré une bataille sans merci pendant plus d'une décénnie pour prendre le contrôle du quartier. Lorsqu'en sortant de prison, Chris Carver retrouve les siens, il tombe nez à nez avec Sophie Nance, son amie d'enfance, qui n'est autre que la fille de celui qui les a ruinés. En entamant une relation amoureuse contre l'avis de tous, ils déterrent la hache de guerre. Dès lors, rien ne va plus sous le soleil...

Avec Jennifer Beals (The L Word, Lie To Me, The Chicago Code), Odette Annable (Dr House, Breaking In), Bruce Greenwood (The River)... (casting en cours)

 

   Si ABC cherchait la compagne idéale pour Revenge, elle l'a certainement trouvée en Venice. Le décor est à peu de choses près le même : de belles et grandes maisons qui longent l'océan, des plages à perte de vue, les bureaux design d'une  entreprise familiale, un restaurant un peu plus modeste... Au fond, que l'on soit dans les Hamptons ou à Venice Beach, sur la côte Est ou sur la côte Ouest, les problèmes des riches et des moins riches sont toujours les mêmes. Ils veulent de l'argent, toujours plus d'argent, soit parce qu'ils n'en ont jamais assez, soit parce qu'ils n'en ont plus, soit parce qu'ils n'en ont jamais vraiment eu. Venice commence comme un soap. Comme n'importe quel autre soap. On pense à Newport Beach, parce que le héros, Chris, a un petit côté Ryan Atwood; et que Sophie est certainement une Marissa en puissance, si toutefois Marissa avait su faire du surf comme une pro. Car oui, le surf prend une place importante dans la série avec quelques séquences clipées que l'on redoute d'avance pour leur potentiel aspect on ne peut plus cliché.

   La galerie de personnages est sans surprise : il y a le papa super méchant, accompagné du fils super méchant en plein apprentissage; le papa mort tué par les méchants, et sa veuve esseulée qui a deux-trois choses à se reprocher; la petite amie bitchy, le frère rebelle, la soeur innocente, l'oncle embarrassant qui ne passera pas la saison... et je pourrais continuer comme ça un petit moment. Tout comme Americana l'an passé (lire la review du script), il s'agit d'un pilote tout sauf original, qui se contente d'aligner les codes du genre et les rebondissements classiques, en prenant pour référence l'histoire de Roméo et Juliette, sans bien sûr en garder l'aspect le plus intéressant : le tragique. Même avec un casting quatre étoiles, en supposant que la chaîne parvienne à attirer de grands noms, la série ne pourra pas faire oublier sa bien maigre ambition de départ. Rien de ce qui est mis en place ne donne particulièrement envie de voir la suite. Mais si le pilote est bien réalisé et si les acteurs ne sont pas mauvais, on tient peut-être là un divertissement honorable. On penche toutefois a priori plus du côté de Deception que de Revenge, laquelle n'est pourtant pas exempte de défauts ! Et quand on voit les résultats réalisés par cette dernière récemment, on se dit qu'ABC a plutôt intérêt à miser sur un autre cheval...

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