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Des News En Séries, Le Blog
showtime
22 juin 2012

Nurse Jackie [Saison 4]

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Saison 4 // 550 000 tlsp. en moyenne

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   Cette année, Jackie Peyton n'a pas seulement laissé pousser ses cheveux -ce qui va bien mieux à Edie Falco entre nous soit dit- elle a aussi... évolué, changé... Oui, enfin ! Après une première bonne saison, une saison 2 décevante et une saison 3 catastrophique (j'en témoigne vigoureusement ICI), la dramédie de Showtime qui a tué United States Of Tara -je ne lui pardonnerai jamais- a enfin accepté de raconter autre chose sur son héroïne que ses habituelles jérémiades stériles et ses coups fourrés. Résultat : on s'ennuie beaucoup moins et on apprend à redécouvrir cette femme, toujours détestable par certains aspects mais nettement plus attachante au bout du compte. Tout est partie d'une prise de conscience, liée au choc de sa rupture avec Kevin qui a inévitablement conduit à des changements radicaux dans sa vie de mère, d'infirmière, de femme et d'addict. Le passage en rehab, bien que trop court à mon goût -ils auraient au moins pu y consacrer trois bons épisodes, depuis le temps que l'on attend ça- l'a libérée en partie de ses démons. Elle ne se drogue plus. Et, étonnamment, alors que la tentation a dû être aussi grande pour les scénaristes que pour le personnage, elle ne rechute pas une seule fois. Le cliffhanger de fin de saison pourrait tout à fait remettre cela en cause mais on n'en est pas là... La Jackie sobre est touchante car on saisit avec plus de clarté pourquoi elle est tombée dans cet enfer en premier lieu et pourquoi elle a si longtemps refusé de s'en sortir, au-delà du phénomène incontrôlable de l'addiction : parce que quand elle plane, elle ne ressent plus toutes ces émotions qui l'envahissent. Elle ne pleure plus. Et Jackie est une hypersensible qui n'a pas du tout confiance en elle et qui ne croit pas pouvoir se contrôler par elle-même. Elle (se) prouve pourtant tout au long de la saison 4, et malgré les tempêtes -le divorce, la pression à l'hôpital- qu'elle en est capable. La constante, quel que soit son état, c'est qu'elle est une bonne infirmière, excellente même. Un exemple pour tous ses collègues. Cela dit, ce n'est encore pas cette saison que les cas médicaux auront été marquants ou même intéressants. De mémoire, il n'y en a eu qu'un qui m'a plu, celui de la femme que tout le monde croit enceinte alors qu'elle ne l'est pas du tout, incarnée par Rosie Perez. Elle a apporté des dialogues intelligents et beaucoup d'humour le peu de temps qu'elle a passé dans les locaux du All Saints Hospital. 

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    Le lien qui s'est créé entre Jackie et l'ado Charlie, rencontré en cure, lui aussi touché par le même mal, a été assez bien exploité et c'était une excellente idée que d'en faire le fils du Dr Cruz, le nouveau boss de Jackie, donc son nouvel ennemi. Il n'aurait pas été inintéressant de nous expliquer plus en profondeur le comportement totalement désinvolte de celui-ci à l'égard de son fils, mais c'est peut-être quelque chose qui viendra suite à sa mort tragique. Cela dit, après tout ce qu'il a fait subir au personnel de l'hôpital et les humiliations qu'ils lui ont réservé en retour, je ne suis pas certain que ce serait très logique de le faire rester à son poste. Gloria était bien meilleure ! C'était d'ailleurs marrant de la voir redevenir une "simple" nurse mais elle m'a quand même moins fait rire que d'habitude et ça vaut, de toute façon, pour tous les personnages secondaires. J'ai l'impression que les auteurs n'arrivent pas à soigner et Jackie et sa troupe en même temps. C'est soit l'un soit l'autre. Cette année, c'était clairement elle. Zoey reste l'atout comique le plus efficace et on ne se lasse pas une seule seconde de ses excentricités. Sa colocation avec Jackie et ses filles était une brillante idée, parfaitement exploitée ! Sa relation amoureuse avec l'ambulancier a en revanche été traitée par-dessus la jambe. Je crois que personne n'a vraiment compris les raisons de leur séparation. Ce qui a super bien marché aussi, c'est le trio Jackie/O'Hara/Zoey. Par contre, j'ai été très déçu pour tous les autres : je ne parle pas de Thor ou de Sam, qui n'ont jamais servi à rien mais qui ont peut-être été encore plus inutiles lors de cette nouvelle salve, mais plutôt de O'Hara, à qui la grossesse n'a vraiment pas réussi comiquement parlant, du Dr Cooper, encore drôle de temps à autres mais beaucoup moins souvent, d'Eddie, plus  absent qu'autre chose, de même que Kevin, dont on a beaucoup entendu parler mais que l'on a peu vu, ce qui n'était pas si dérangeant que ça en soit, certes. Même la petite Grace n'a pas bénéficié de beaucoup de temps d'antenne mais, dans le dernier épisode, elle m'a ému. Ce sentiment de liberté retrouvé, partagé par la mère et la fille, était ennivrant. Le plus beau moment de la saison sans doute. Le plan sur le toit de l'hôpital à la toute fin, avec ce dessin géant de Jackie imaginé par "Jesus", avait une belle et forte symbolique. C'était d'ailleurs beaucoup plus convaincant que le parallèle hyper convenu naissance/mort, bien que l'émotion était présente là aussi.  

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// Bilan // J'avais bien failli ne pas me pencher sur la saison 4 de Nurse Jackie, encore dégoûté par la médiocrité de la précédente, mais j'ai finalement craqué et je ne le regrette pas : sans être exceptionnelle, loin s'en faut, elle a au moins permis de faire évoluer son héroïne et l'amener là où nous ne l'avions encore jamais vue. Une belle opportunité pour Edie Falco de changer un peu de registre et elle l'a pleinement saisie ! Malheureusement, tout cela s'est fait au détriment des autres personnages, condamnés à ne jamais vraiment sortir de l'ombre et à n'être que des accessoires comiques, souvent cassés. Avec le départ des deux créatrices et showrunners de la série, remplacées par un ancien de Dexter, la série va subir de nouveaux changements en saison 5. Fallait-il vraiment la renouveler ? J'ai comme un doute...

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22 avril 2012

Coming Next [Round 6: Sur le câble]

 CABLE

 Les chaînes du câble seraient-elles en perte de vitesse ? Cette saison, pour ma part et pour le moment, il n'y a que Homeland et American Horror Story parmi les nouveautés lancées qui m'ont vraiment plu. Il fallait sinon se tourner vers les valeurs sûres (Damages, True Blood, Weeds, The Big C... proposées l'été dernier) même si certaines, comme Dexter, sont de moins en moins sûres. Le futur arrivage sera-t-il un meilleur cru ? A vous de juger ! Mais n'oubliez pas que le câble fonctionne différemment des networks et qu'il n'y a pas, à proprement parlé, de "saison des pilotes". Il s'agit là d'un échantillon des pilotes commandés ces derniers mois qui n'aboutiront pas forcément cette année, s'ils aboutissent.

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Tous les synopsis et visuels suivants sont tirés du dossier La Saison des Pilotes 2012 d'AlloCiné

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1. CHELSEA HOSPITAL

TNT. Créé par David E. Kelley (Chicago HopeAlly McBeal, The Practice, Boston Justice, Harry's Law).
Réalisé par Bill D'Elia (Harry's Law).


Le quotidien de cinq chirurgiens à l'hôpital Chelsea General alors qu'ils repoussent sans cesse les limites de leur don, quitte à faire des erreurs. Celles-ci font l'objet d'une conférence top secrète tous les lundis au cours de laquelle tous les médecins se réunissent pour passer les complications et les erreurs en revue et tenter d'en tirer des enseignements pour leurs futures interventions...


Avec Jennifer Finnigan (Close To Home, Better With You), Jamie Bamber (Battlestar Galactica), Alfred Molina, Bill Irwin, Ving Rhames, Emily Swallow, Sarayu Rao...

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2. THE VIAGRA DIARIES

 HBO. Créé et produit par Darren Star (Beverly Hills, Melrose Place, Sex & the City, GCB...)
Réalisé par Paul Feig (Mes meilleures amies, The Office, Nurse Jackie)

Anny Applebaum est une journaliste de soixante-dix ans en charge d'une rubrique consacrée aux "baby-boomers" dans un hedomadaire de San Francisco. Toujours à la recherche de nouvelles histoires à raconter, elle enchaîne les rencontres avec des hommes âgés. Récemment divorcée après 35 ans de mariage, elle ne recherche plus l'amour mais espère toujours faire fortune et devenir célèbre...

Pas de casting disponible. Goldie Hawn et Wendy McLendon-Covey ont quitté le projet.

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3. REWIND

 SyFy. Créé par Justin Marks. Réalisé par Jack Bender (Lost, Alcatraz).

Une équipe de militaires et de scientifiques doivent utiliser une nouvelle technologie qui n'a encore jamais été testée pour voyager dans le passé afin de changer des événements qui ont conduit à une attaque terroriste dévastatrice...

Avec Shane McRae, Jennifer Ferrin, Keisha Castle-Hughes, Keon Mohajeri, Robbie Jones...

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4. HURT PEOPLE

Cinémax. Créé par Peter McManus. Produit par Graham King (Camelot, Aviator, Les Infiltrés, Hugo Cabret...). 

 Hollis Brown est un tueur à gages engagé par une famille du crime, laquelle a provoqué la mort de sa femme. Il compte ainsi la venger et retrouver la fille qu'il a eu avec elle mais qu'il n'a jamais connu...

Avec William Petersen (Les Experts)...

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5. L.A. NOIR

 TNT. Créé par Frank Darabont (The Walking Dead). Produit par Michael De Luca (The Social Network).
Réalisé par Frank Darabont.

La bataille épique entre le chef de la police de Los Angeles William Parker et le mafieu Mickey Cohen pendant plus d'une décennie entre les années 40 et 50...

Avec Jon Bernthal (The Walking Dead), Milo Ventimiglia (Heroes, Gilmore Girls), Neal McDonough (Desperate Housewives, Boomtown, Justified), Alexa Davalos (Le Choc des Titans, The Mist), Simon Pegg (Paul, Mission : Impossible - Protocole fantôme), Jeremy Strong...

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6. RAY DONOVAN

 Showtime. Créé par Ann Biderman (Public Enemies, Peur primale, Copycat).

Un spécialiste des litiges les plus compliqués, controversés et confidentiels des familles les plus aisées de Los Angeles, a bien du mal à régler ses problèmes à lui, bien souvent d'ordre familiaux...

Avec Liev Schreiber (Scream 3, Les Insurgés), Paula Malcomson (Hunger Games, Caprica), Jon Voight (24, Heat), Katherine Moennig (The L Word, Young Americans), Peter Jacobson (Dr House), Pooch Hall, Dash Miho, Eddie Marsan...

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7. GRACELAND

USA Network. Créé par Jeff Eastin (White Collar).

Des agents de différentes agences gouvernementales vivent dans une maison secrète de la Californie du sud.

Avec Vanessa Ferlito, Daniel Sunjata (Grey's Anatomy, Rescue Me), Brandon Jay McLaren, Courtney B. Vance (FlashForward), Manny Montana, Aaron Tveit...

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8. THE AMERICANS

FX. Créé par Joe Weisberg. Produit par Graham Yost (Justified, Falling Skies).

Phillip et Elizabeth Jennings, deux espions du KGB qui feignent être mariés, vont s'installer dans la banlieue de Washington dans les années 80. Leurs convictions vont être mises à rude épreuve lorsqu'ils réalisent que leur faux mariage et peut-être plus réel qu'il n'y paraît et qu'en plus, ils sentent une certaine affinité pour le mode de vie américain. Tout ces bouleversements vont compromettre leurs missions et assumer une double identité va être de plus en plus difficile pour eux, qui plus est, dans le contexte de la Guerre Froide où le moindre faux pas peut leur coûter la vie...


Avec Keri Russell (Felicity), Matthew Rhys (Brothers & Sisters), Noah Emmerich (Super 8, The Walking Dead)...

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9. THE CORRECTIONS

 HBO. Créé par Noah Baumbach (Les Berkman se séparent, La Vie aquatique). Adapté de l'oeuvre de Jonathan Franzen.

Les déboires d'un couple âgé et de leurs trois enfants adultes, du milieu du 20ème siècle jusqu'à leur "dernier noël" ensemble, à l'aube du nouveau millénaire...

Avec Ewan McGregor, Chris Cooper, Dianne Wiest, Maggie Gyllenhaal...

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10. MASTERS OF SEX

Showtime. Créé par Michelle Ashford
Réalisé par John Madden (Shakespeare in Love).


La vie et les amours de William Masters et Virginia Johnson, deux chercheurs spécialisés dans l'étude des comportements sexuels...


Avec Michael Sheen (Kingdom of Heaven, 30 Rock), Lizzy Caplan (True Blood, Party Down), Teddy Sears (American Horror Story), Nick D'agosto, Beau Bridges, Caitlin Fitzgerald...

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 A vos votes ! (dans cette phase du "Coming Next", vous pouvez voter pour autant de pilotes que vous le souhaitez).

 

 

14 janvier 2012

House Of Lies [Pilot]

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Gods Of Dangerous Financial Instruments (Series Premiere) // 1 030 000 tlsp.

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What About ?

Marty Kaan est un consultant en finance et management auprès de grandes entreprises, adepte des filles, de la fête et de la frime. Aidé par sa fine équipe d'experts, il sillonne les Etats-Unis à la recherche de nouvelles victimes tout en élevant son jeune fils du mieux qu'il peut alors que son ex-femme, qui est aussi sa concurrente principale, n'en a que faire...

Who's Who ?

Créé par Matt Carnahan (Dirt). Adapté du livre de Martin Khin.  

Avec Don Cheadle (Hors d'atteinte, Ocean's Eleven, Collision...), Kristen Bell (Veronica Mars), Ben Schwartz (Parks And Recreation), Josh Lawson (Romantically Challenged), Dawn Olivieri (Heroes, Vampire Diaries), Donis Leonard Jr...

So What ?

   Il y a quelques mois, lorsque Showtime a annoncé ses commandes en série de Homeland et de House Of Lies, je tirais un peu la tronche. La première ne me disait rien qui vaille, avec un pitch qui me repoussait totalement mais un casting alléchant qui permettait quand même de relativiser, et la seconde n'avait même pas ce dernier atout parce que Don Cheadle n'est pas du tout ma tasse de thé et que Kristen Bell méritait mieux à mon sens qu'un rôle secondaire dans une comédie elle-même secondaire. Je me suis lourdement trompé sur Homeland, qui est à ce jour la meilleure nouveauté de la saison toutes chaînes et tous genres confondus, mais je suis plus sceptique sur House Of Lies

   L'univers des grandes entreprises et de ses grands patrons, Wall Street, le consulting, le management... autant de thèmes et de termes repoussants, surtout en pleine crise financière, qui ont cependant le mérite d'être originaux pour une série, qui plus est une comédie. Déprimante cette "maison de mensonges" ? Non. Elle porte un regard très cynique, voire caricaturale dans le cynisme, sur ce milieu fait de requins et de pourris en grande majorité, mais elle le fait avec extravagance, humour et irrévérence. Clairement, il s'agit du show de Don Cheadle et détester l'acteur revient forcément à détester la série, mais qui n'a pas tellement d'avis sur la question (ou carrément qui l'adore) peut y trouver son compte. Je pense aussi aux fans de Californication qui devraient pouvoir faire le rapprochement entre Hank Moody et Marty Kaan. Ils partagent au moins une passion pour les histoires d'amour compliquées et la débauche. La scène du restaurant -je n'en dirais pas plus pour ne pas gâcher la surprise à ceux qui n'ont pas encore vu le pilote- est totalement dans l'esprit de la série californienne d'ailleurs. Pas étonnant que Showtime ait décidé de les associer le dimanche soir. Il semblerait quand même que House Of Lies possède un peu plus de fond malgré les scènes de sexe récurrentes et une forme plus intéressante aussi, notamment grâce aux interventions du héros face caméra afin de nous donner quelques leçons de communication franchement pas superflues dans ce contexte où le téléspectateur lambda peut vite se retrouver largué. Toutefois, il va falloir ne pas en abuser. Une ou deux scènes de ce type par épisode suffiront largement ! 

   Si la série surprend également à travers son aspect familial touchant -on peut remercier pour cela le fils de Marty ainsi que son père- elle rate la présentation du reste de ses personnages secondaires, tous très transparents dans ce pilote. Je suis pourtant certain qu'ils se révéleront tous un à un au fil de la saison -le contraire serait quand même très étonnant- mais il aurait été judicieux de nous les présenter dès le départ de manière plus claire. On ne sait finalement pas quel est le rôle de chacun au sein de l'équipe. On retient tout juste que Jeannie, le personnage incarné par Kristen Bell, n'est pas le plus effacé de tous et qu'une romance avec Marty aura lieu à un moment ou un autre de la série car il existe une légère tension sexuelle entre ces deux-là, clairement. C'est rassurant quelque part, l'actrice n'a pas accepté ce rôle par dépit visiblement. Elle aura vraiment quelque chose à jouer. L'ex-femme du héros pourrait aussi trouver un intérêt mais elle n'est pour le moment qu'une cold bitch même pas drôle. En revanche, les personnages de passage comme la strip-teaseuse ou le "patron du jour" et sa femme amusent davantage ! C'en est presque inquiétant. 

   Trève de speculations, cette House Of Lies un peu bordélique n'est pas à brûler et Don Cheadle, le propriétaire des lieux, a su trouver la bonne clé pour nous donner envie d'y séjourner un petit moment. Entre une narration originale, une réalisation rythmée, un propos intelligent avec une grosse pointe de cynisme et du potentiel à tous les étages, cette nouvelle comédie n'a pas le charme des autres productions de Showtime en la matière, c'est certain, et elle est encore loin d'être parfaite, mais elle se défend plutôt bien et surtout mieux que prévu !

How ?

22 décembre 2011

Homeland [Saison 1]

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Saison 1 // 1 250 000 tlsp. en moyenne

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   Homeland est à l'image de son pilote (ma critique est à (re)lire ICI) : "éprouvante et passionnante". Ce ne sont pas les seuls adjectifs qui conviennent d'ailleurs, mais la liste est bien trop longue. Ce qu'il faut retenir avant tout c'est que c'est LA meilleure nouveauté de l'année sans aucune contestation possible. Vous pouvez exprimer votre désaccord en commentaires, mais ne comptez pas sur moi pour me laisser convaincre par vos arguments. Certaines séries devraient faire l'unanimité, sans discuter, et Homeland fait clairement partie de celles-là ! Ce que je trouve formidable venant de la part de certains producteurs importants de 24 qui travaillent également sur cette série (Alex Gansa et Howard Gordon pour ne pas les citer), c'est d'avoir réussi à garder un même degré d'intensité, de suspense et de surprise que dans le show de Jack Bauer mais avec tout le fond qui lui manquait cruellement et qui ne faisait de héros qu'une machine (je sais que je caricature mais avouons tout de même que 24 a toujours fait passer le pure divertissement avant tout le reste -et c'était son droit le plus strict après tout- mais moi, ça ne me suffisait pas). 

   Je pourrais écrire un paragraphe entier sur les performances incroyables des acteurs principaux mais ce serait une perte de temps : vous savez déjà qu'ils méritent tous les awards de la Terre ! Notons tout de même que s'il ne fallait retenir qu'un épisode pour Claire Danes ce serait l'avant dernier, The Vest, où elle a joué la folie avec un naturel désarmant. On apprend ainsi que notre héroïne n'est pas simplement un peu dérangée et surmenée, elle est carrément bipolaire ! "Emmy Material", les amis. Elle était aussi très impressionnante lors de son face à face avec Dana, la fille de Brody, ou face à Brody lui-même dans le final. Bref, Claire Danes était déjà excellente dans Angela, 15 ans et, depuis, elle n'a cessé de s'améliorer. Elle n'a pas eu jusqu'ici la carrière qu'elle méritait au cinéma mais c'est bon de constater que la télé est capable de lui offrir des rôles peut-être encore plus gratifiants car ils s'inscrivent dans la longueur. Du coté de Damian Lewis, clairement, le Season Finale est SON épisode. La scène dans le bunker où il est prêt à se faire exploser est certainement l'une des plus intenses que j'ai vu, toutes séries et années confondues. Mon coeur battait à un rythme fou et je crois même qu'il s'est arrêté une bonne dizaine de secondes. La mise en scène était telle qu'elle ne pouvait qu'être réussie mais la prestation de Damian Lewis est ce qui lui a permis de se transformer en très grand moment de télévision. Bon et puis Mandy Patinkin a été très bien aussi tout du long, notamment à travers sa relation si particulière avec Carrie. Mais je crois que j'ai encore plus aimé voir Saul face à sa solitude, lorsque sa femme a fini par le quitter. Je n'arrive d'ailleurs pas à m'enlever de l'idée qu'il y a quelque chose là-dessous qui va au-delà de la lassitude du couple... Ce n'est certainement pas ce que la saison nous a offert de plus intéressant et pourtant, même ça, c'était fort. Morena Baccarin a été parfaite dans son rôle de femme bafouée mais pas vaincue; l'acteur qui jouait Walker, avec sa froideur implacable, était flippant; et puis j'ai beaucoup aimé Virgil. Je sais qu'il est au final très anecdotique mais il a quelque chose de rassurant grâce à son humour et une sorte d'insouciance. J'ai beaucoup aimé sa réplique dans le final d'ailleurs, au sujet de Carrie : "You're crazy and you know you are". Tellement drôle, triste et vrai à la fois... Je l'ai écrit finalement mon paragraphe sur les performances des acteurs !

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   Je parle beaucoup du final parce qu'il est encore tout frais à mon esprit et qu'il m'a de toute façon soufflé, mais la saison dans son ensemble est une très très belle réussite et, pourtant, ce n'était vraiment pas gagné. A plusieurs reprises, j'ai cru que le charme des débuts allait être rompu. J'ai d'abord douté lorsque Carrie a dû faire retirer les caméras de chez les Brody. On s'était habitué à ce système très excitant où l'on devenait finalement nous aussi des voyeurs. On attendait LE moment où Nicholas allait flancher, et ce moment n'est jamais arrivé. Je pensais alors que la série ne serait plus jamais la même mais je me suis lourdement trompé. Elle n'en est devenue que plus exaltante. Lorsque Carrie et Nick se sont embrassés puis ont couché ensemble, je me suis dis que les scénaristes avaient (déjà) "sauté le requin" comme on dit. Que nenni. En l'espace d'un épisode "road trip", ils ont balayé mes inquiétudes. La relation entre les deux héros est alors devenue encore plus complexe et passionnante et elle a précipité la "chute" de Carrie. Et puis on nous a fait croire que Sergeant Brody n'était en fait pas du tout un terroriste. Que Carrie s'était lourdement trompée. Que sa folie avait bien gagné. Là, je ne voyais plus très bien où Homeland pouvait nous amener mais je savais juste que ça ne m'intéressait plus. Sauf qu'un épisode plus tard, tout est rentré dans l'ordre : finalement si, il s'agit bien d'un terroriste et ses motivations nous ont été dévoilées. Elles laissent d'ailleurs un peu à désirer au fond. Un homme serait-il vraiment capable de mourir au nom d'un enfant qui n'était même pas le sien ? Bien sûr, ça va bien au-delà de ça mais je reste dubitatif devant une telle dévotion, un tel sacrifice. Mais c'est justement ce qui est fascinant et ce n'est pas comme si la série avait inventé le concept. Les kamikazes existent vraiment après tout. Les kamikazes américains qui trahissent leur propre pays, c'est plus rare en revanche... En tous cas, la série n'a jamais cessé au cours de cette première saison de nous surprendre en nous amenant là où on ne l'attendait pas. En 2011, quand on est sériephile, ce plaisir de ne pas savoir, de ne pas pouvoir deviner ce qui va se passer, est rare et précieux.  

   Les perspectives pour la saison 2 sont aussi réjouissantes qu'inquiétantes. Les auteurs ont beau nous avoir livré une première salve d'épisodes parfaite, on sait pertinemment que cet état de grâce est fragile. Carrie ne travaille désormais plus à la CIA et si elle devait être ré-engagée, bon courage pour le justifier ! Du coup, Saul devrait jouer un rôle encore plus grand et ce n'est pas pour me déplaire. Combien de temps avant que l'entourage de Brody ne trinque pour ses actions ? Je pense que ses enfants sont à l'abri, même Dana qui flirte avec la vérité sur son père, mais Jessica... je ne la vois pas survivre encore très longtemps. Si le thème de la politique a pris plus d'importante dans les derniers épisodes, il ne fait aucun doute que ce sera l'un des thèmes centraux de la saison 2. Cela devrait permettre d'ajouter de nombreux protagonistes, d'autant qu'Elizabeth Gaines ne fait désormais plus partie du paysage. Je me demande d'ailleurs s'il fallait faire confiance à cette femme. Si Abu Nazir savait que Brody allait se voir proposer un poste, c'est peut-être parce que Gaines était de mèche avec lui et pas seulement parce que ça coulait de source. Il était ensuite préférable de l'éliminer une fois sa mission remplie. Des tas d'autres questions se posent, notamment sur la taupe au sein de la CIA. Il y en a forcément une. Le mystère reste entier au sujet du rasoir, même si la piste Brody est toujours celle que je privilégie. Peut-être n'avons nous pas encore rencontré cette taupe? Ce serait même préférable d'alleurs, histoire de ne pas se lancer dans le jeu du "je retourne ma veste dix fois" propre à des séries comme Prison Break. Homeland vaut mieux que ça. 

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// Bilan // Homeland est une série kamikaze, qui n'a pas eu peur de prendre des risques tout au long de sa première saison et qui nous a constamment donné l'impression qu'elle se tirait une balle dans le pied, avant de toujours se relever et en sortir même grandie. S'il ne fallait retenir qu'une seule série en 2011, c'est inconstablement celle-là. La barre est désormais très très haute. Il ne sera pas aisé de maintenir un tel degré d'excellence par la suite mais le pari s'annonce exaltant !

20 novembre 2011

Dexter [6x 06 & 6x 07]

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Just Let Go // Nebraska

 1 980 000 tlsp. // 1 990 000 tlsp.

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   Il apparait de plus en plus clairement que le thème fil rouge de la saison -la religion- ne soit qu'un artifice utilisé par les auteurs pour cacher les faiblesses de la série, qui ne semble plus avoir grand chose à raconter que ce soit sur son héros ou sur ses personnages secondaires. "Just Let Go" c'est le titre du premier épisode, les dernières paroles Brother Sam que l'on ne regrettera pas particulièrement et aussi ce que j'avais envie de dire à Showtime au sujet de Dexter. Sauf qu'entre temps, la chaîne l'a renouvelée pour deux saisons supplémentaires, sans préciser s'il s'agirait des dernières. Autant dire que l'on n'est pas au bout de nos peines, à moins que les scénaristes osent bousculer l'ordre établi, un peu comme ils l'ont fait à petite échelle avec le second épisode. Vous l'aurez compris, je n'ai rien à dire sur le premier, je vais donc passer mon tour. Mais sur le suivant, voici les quelques réflexions que j'ai à vous soumettre...

   Un épisode road-trip en compagnie de Dexter et de son frère serial-killer mort, c'était une promesse enthousiasmante qui a été tenue avec style, humour et décontraction. Il y a quand même eu quelques faux pas, comme Dexter qui se tape soudainement une caissière dans la remise de la station-service. Certes, il a été poussé par Brian et c'était totalement inattendu de sa part mais j'aurais aimé qu'il résiste un peu plus longtemps à la tentation, histoire de rester un peu plus fidèle au personnage dont ce n'est vraiment pas le genre. Et puis la pipe du Season Premiere était suffisante dans le genre, non ? A part ça, et les parfois trop nombreuses et agaçantes interventions de Brian, je dois dire que j'ai été conquis. Revenir en un seul épisode sur le Ice-Truck Killer, le Trinity Killer et sa famille tout en suivant en parallèle les méfaits du Doomsday Killer était casse gueule mais ils sont parvenus à rendre l'ensemble prenant et surtout pertinent. Le temps de cet épisode, Dexter a ainsi véritablement remis en question ses croyances et le code d'Harry. Tuer pour tuer ? Non, ce ne sera définitivement jamais son truc. Les confrontations entre Dex et Jonah étaient intéressantes, d'autant qu'elles renvoyaient notre héros vers la grande question qui le hante depuis la naissance de son fils -est-ce qu'il lui a transmis son Dark Passenger en héritage ?- sans en faire des tonnes non plus. Bref, ce petit détour par le Nebraska était tout à fait revigorant !

   Du coté de Gellar, rien n'avance. L'homme ne se dévoile toujours pas plus et sa froideur a cessé d'être inquiétante pour devenir simplement ennuyante. Le Miami Metro est en bonne voie de les coincer mais le schéma de la saison étant immuable, il faut absolument tirer sur la corde. Ca marchait plutôt bien jusqu'ici mais je commence à sérieusement me lasser des hésitations de Travis. Je ne trouve d'ailleurs pas Colin Hanks si bon que cela dans le rôle. Il lui manque quelque chose. Du charisme ? Il lui en faudrait quand même un peu plus. Il n'en avait pas besoin au départ mais maintenant qu'il se rebelle, c'est plus problèmatique. A noter que Molly Parker dans le rôle de sa soeur reste encore très accessoire. Je suppose qu'elle se retrouvera au centre de l'affrontement entre les deux hommes dans la dernière ligne droite. Cela permettra certainement d'apporter une ampleur émotionnelle à une intrigue qui en manque cruellement. 

   Pendant ce temps, au cours d'une jolie scène, Quinn est parvenu à redorer un peu son blason auprès de Debra et auprès de nous, téléspectateurs. Ca aurait été encore plus fort si cela avait découlé sur son départ de la série. Que peut-il encore apporter sérieusement ? Les jeux de pouvoir continuent au sein de la police avec une Deb qui apprend que la traque du Doomsday Killer doit absolument déboucher sur une arrestation si elle veut garder son poste. Cela devrait suffire à la motiver et à lui faire oublier, au moins jusqu'à la fin de la saison, que peut-être elle n'est pas faite pour ce job. Nous, on veut juste la voir en action au fond... Louis Greene, l'interne de Masuka, n'a pas une grande utilité pour le moment mais j'aime assez sa présence. Je suis curieux de voir comment il va devenir indispensable (car j'ai ce pressentiment)...

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// Bilan // Il aura fallu un road trip à Dexter pour nous surprendre enfin positivement cette saison, mais le petit rayon de lumière a de grandes chances de disparaitre aussi vite qu'il est apparu. La suite de la saison, entamée à moitié, devrait reprendre la forme classique et usée qui plonge la série depuis deux ans maintenant dans les limbes de l'ennui. 

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5 novembre 2011

Dexter [6x 04 & 6x 05]

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A Horse Of A Different Color // The Angel Of Death 

1 890 000 tlsp. // 1 800 000 tlsp.

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    Debra a pris le contrôle de Dexter : dans ces deux épisodes, mais surtout dans le premier, elle est la star du show tandis que Dexter s'enlise dans des discussions poussives sur la religion avec son nouvel ami le Brother Sam, qui semble définitivement être passé du "bon" coté de la barrière. Cette relation a beau être intéressante et amener des dialogues profonds, elle ne se résume qu'à la religion et je crois que le thème de la saison n'avait pas besoin d'être à ce point omniprésent. Cela en devient oppressant. Est-ce volontaire ? Nous aussi nous retrouvons submergés par cette foi inquiétante présentée sous son aspect le plus attirant à travers Sam et sous son aspect le plus inquiétant via le désormais nommé Doomsday Killer et son disciple Travis, qui pourrait d'ailleurs ne pas le rester longtemps suite à sa brève mais intense rencontre avec Dexter. Je suis quand même très étonné du peu de précautions que les deux serial killers prennent lorsqu'ils commettent leurs actes de barbarie. A ce stade de la saison, on a l'impression que les enquêteurs savent déjà à peu près l'essentiel et qu'ils ne leur restent plus qu'à les pincer (enfin techniquement "le" pincer puisqu'ils ne soupçonnent pas l'existence de Travis). Cela présage une suite de saison qui ne collera pas nécessairement au schéma que la série emprunte habituellement... A moins que le professeur Gellar soit plus malin qu'il n'y parait. Je trouve quand même pour le moment qu'il ne fait pas si peur que ça. Edward James Olmos est parfait mais on ne lui offre pas (encore) l'occasion de briller. 

   Comme je le disais dans l'introduction, c'est la nouvelle vie de Deb, entre l'ombre de ses démons passés et ses nouvelles fonctions de lieutenant, qui rythme les deux épisodes. Elle jure plus que de raison, elle se pose beaucoup de questions sur son look et elle sympathise avec le nouvel enquêteur Mike Anderson, qui fait forte impression. Il a déjà réussi à se rapprocher de Dexter et de Deb en très peu de temps et il semble avoir bien cerné les gens qui l'entourent, sans toutefois en avoir saisi toute la subtilité. Masuka n'est pas qu'un curieux monsieur et il prouve même ces derniers temps qu'il peut avoir une certaine conscience professionnelle. Son intrigue avec ses stagiaires n'est pas particulièrement passionnante mais le simple fait de lui donner une intrigue est un petit miracle. Reste à savoir si elle prendra de l'ampleur à court terme ou si elle ne se contentera de n'être que "ça". Les frasques de Batista et Quinn divertissent convenablement, bien que Quinn soit à baffer de toutes ses forces. Où ses petites encartades vont-elles le mener ? On suppose que Debra va vite devoir lui remonter les bretelles et ça va forcément mal se passer étant donné leur passif, sans compter sa brutalité verbale légendaire... Non, ces perspectives ne sont pas formidables mais elles valent toujours mieux que la telenovela en hiatus -on l'espère pour de bon- de Batista et Laguerta.

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// Bilan // Cette année, les scénaristes de Dexter ont décidé de concentrer leurs efforts sur les détectives de la brigade, sur Debra et, peu à peu, sur le Doomsday Killer. Le héros passe donc légèrement au second plan et quelque part, tant mieux. Ses nouveaux questionnements liés à la foi ont déjà atteint leur limite.

5 octobre 2011

Homeland [Pilot]

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Pilot // 1 200 00 tlsp. (critique postée initialement le 19 Septembre 2011)

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What About ?

Dix ans après la disparition de deux soldats américains lors de l'invasion de Bagdad, l'un d'entre eux réapparaît, il est le seul survivant du bombardement. Lorsqu'il revient aux Etats-Unis, il est accueilli chaleureusement par sa famille, ses amis et le gouvernement. En parallèle, un agent de la CIA qui a passé plusieurs années en Afghanistan reçoit d'un de ses informateurs une note sans équivoque : le héros agirait en réalité en tant qu'espion, préparant la prochaine attaque sur le sol américain...

Who's Who ?

Créée par Howard Gordon (24, Buffy, Angel, X-Files), Alex Gansa (24, X-Files, La Belle et la Bête) et Gideon Raff. Adaptée de la série israëlienne Hatufim. Avec Claire Danes (Angela 15 ans, Temple Grandin, Roméo+Juliette, Esprit de famille), Damian Lewis (Life, Band Of Brothers), Mandy Patinkin (Esprits Criminels, Dead Like Me, Chicago Hope), Morena Baccarin (V, Firefly, Stargate SG1), Diego Klattenhoff (Mercy, Men In Trees, Whistler)...

So What ?

   Showtime avait déjà son serial-killer, sa ménagère-dealer, son écrivain sex-addict, son infirmière drug-addict... et grâce à Homeland, elle a désormais son militaire comploteur-traitre-terroriste. S'il y avait bien en cette rentrée une nouveauté qui ne me tentait pas, c'est celle-là. La guerre et moi, on n'est pas copains -c'est la Miss France qui dort en moi qui parle là- puisque j'ai même résister aux Band Of Brothers, The Pacific et autres Sleeper Cell, pourtant considérés par l'élite voire même le grand public comme ce que l'on fait de mieux en la matière. Pourtant, après avoir vu ce pilote, presque en traînant les pieds, je crois pouvoir dire que Homeland figurera parmi mes favoris cette année. A moins que derrière UnforgettableLast Man Standing, I Hate My Teenage Daughter et Charlie's Angels ne se cachent des chefs d'oeuvre insoupçonnés. 

   Ce qu'il faut d'abord dire aux allergiques comme moi aux conflits au Moyen-Orient, aux gros bazookas et aux treillis, c'est que l'action de Homeland ne se passe pas en Irak mais bien aux Etats-Unis. Bien sûr, quelques flashbacks, violents, sanglants et saisissants, se déroulent là-bas et je suppose que plus la série avancera plus ce type de scènes se multiplieront, mais l'essentiel n'est pas là. Ce que raconte avant tout ce premier épisode, à mon sens, c'est le retour d'un homme, qui a souffert le martyr et vécu l'enfer, au sein de son foyer, auprès de sa femme, dont la vie a forcément changé après tant d'années d'absence, et auprès de ses enfants, dont une fille devenue adolescente et un fils qu'il n'a jamais connu. La scène de leurs retrouvailles à l'aéroport, bien que pudique, n'en est pas moins bouleversante. Le geste le plus terrible, sans doute, étant cette poignée de main que l'enfant tend à son père. Rapidement, Homeland n'élude pas la question du sexe. L'acte se fait alors dans la douleur, animal, même bestial. C'est le début d'une série de non-dits, de maladresses, de grandes souffrances pour le couple trop longtemps séparé. Dans le rôle de la femme, Morena Baccarin délivre une performance bien au-delà des espérances. Elle était une excellente alien froide et implacable dans V. Elle prouve ici que son talent est bien plus grand encore. Sa perruque, ou ce qui lui sert de cheveux, est par contre le grand raté de ce pilote ! C'est dire si le reste est excellent... 

   Au cours de ses 55 premières minutes, extrêmement prenantes, Homeland ne se contente pas de présenter un héros, d'ailleurs excellemment incarné par Damian Lewis, elle parvient également à le détruire puisqu'il n'est pas celui que tout le monde croit. C'est à travers le personnage de Carrie Mathison, un agent de la CIA interprété par la trop rare Claire Danes, que la vérité éclate à nos yeux, mais pas encore à ceux des américains. Elle est persuadée qu'il est un terroriste sous couverture et on ne peut que la croire. D'abord parce que l'on est sur Showtime et qu'un héros se doit de ne pas en être vraiment un, ensuite parce qu'elle est extrêmement convaincante. Son obsession et son état quasi-psychotique auraient pu nous faire douter, et c'est d'ailleurs le cas un quart de seconde, mais si elle avait tort, il n'y aurait pas de série. C'est ainsi qu'une grande histoire de complot s'ouvre, avec téléphones sur écoute, caméras espionnes, bref tout l'attirail habituel ! Face à Claire Danes, le charismatique Mandy Patinkin, sorte de mentor pour son personnage, impressionne autant que d'habitude. Reste à espérer qu'il ne quitte pas, une fois de plus, la série au bout de deux saisons (sauf si le scénario l'exige). Homeland nous présente ainsi des personnages complexes, qui se retrouvent dans des situations encore plus complexes qui ne peuvent que se complexifier. Elle n'en reste pas moins accessible et ça, c'est quelque chose que j'ai vraiment apprécié. J'avais peur d'être rapidement largué et ça n'a pas du tout été le cas. Beaucoup de questions se posent à la fin de ce premier épisode, notamment sur les véritables motivations du sergent Nicholas Brody. Comment a-t-il pu en arriver là ? Les prochains épisodes devront répondre à ces questions, et certainement en poser tout un tas d'autres.

   Homeland arrive à point nommé sur les écrans américains, 10 ans après le 11 Septembre. Ce tragique événement est d'ailleurs évoqué plusieurs fois, subtilement. Il représente la menace sous-jacente, qu'il faut à tous prix éviter, ce pour quoi se bat l'héroïne. Ce pilote, empreint d'émotion et sans fausses notes, semble annonciateur d'une grande série, éprouvante et passionnante...

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How ?

2 octobre 2011

Dexter [6x 01]

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Those Kinds Of Kings (Season Premiere) // Diffusion ce soir

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    Aiguisez vos poignards les amis et déroulez vos bâches en plastique dans votre appart': Dexter est de retour, plein de promesses après une saison 5 proche de la bavure. Honnêtement, qu'en a-t-on retenu à part la relation prenante entre notre héros et Lumen ? Rien. Absolument rien. Et comme Lumen n'est plus là, on repart un peu à zéro dans ce Season Premiere. L'équipe de la série est visiblement consciente désormais de tout ce qui clochait la saison passée et même la saison d'avant pour certaines intrigues. Ainsi, on nous débarrasse (temporairement) du couple soapesque/daubesque Laguerta/Batista après les avoir pourtant réunis dans le final précédent. Pendant l'entre deux saisons, ils se sont séparés, ont divorcé même et cela leur a réussi professionnellement parlant puisqu'ils montent tous les deux en grade. Je reste quand même inquiet au sujet de Laguerta : son nouveau poste pourrait à la fois l'éloigner des autres personnages mais aussi lui offrir une intrigue à elle, qui rejoindra peut-être au final les autres développements mais qui pourrait paraître hors-sujet un bon moment avant de faire sens... Batista, en tant que nouveau lieutenant de la brigade, devrait davantage se fondre dans la masse. Les scénaristes ont d'ailleurs renforcé l'équipe en place en ajoutant quelques stagiaires pour Masuka, dont une belle petite blonde qui risque d'en faire craquer plus d'un. Et ce n'est certainement pas Masuka qui obtiendra ses faveurs ! Angel ? Debra et Quinn sont toujours ensemble, eux, et ce serait assez sympa de les laisser tranquilles cette année. Je crois que je rêve mais bon...

   Venons-en à Dexter, qui a trouvé le temps de recharger ses batteries pendant la pause, de retrouver un semblant d'équilibre entre sa vie familiale, bien aidé par la jeune soeur de Batista devenue la nounou de Harrison (l'autre disparait donc sans explication si je ne m'abuse), et ses meurtres qui se déroulent avec toujours autant de succès et de minutie. La scène d'ouverture tente tout de même de tromper l'ennui et la routine en se jouant de nous : Dex ne s'est pas fait poignarder, il est son propre appât pour régler leur compte à des ambulanciers sans scrupules. Et il ne les tue pas comme il en a l'habitude : place aux défibrilateurs ! Genius. L'autre meurtre de l'épisode nous entraîne dans l'adolescence de Dexter, à l'occasion de son high-school reunion où il ne vient pas seul mais accompagné de son fidèle papa. Cette partie de l'épisode est particulièrement amusante, jouant avec les codes habituels de ce type d'histoire. Une pipe dans une salle de classe plus tard, Dexter retrouve le quaterback qu'il a l'intention de tuer et passe à l'action. Ce meurtre-là est plus classique mais le petit dialogue entre les deux protagonistes est intéressant. Ainsi, le geek dont on se moquait à l'époque du lycée est devenu un homme mûr, attirant (merci la muscu), attendrissant presque malgré lui suite à ce qui est arrivé à sa femme, et donc populaire. Drôle de retournement de situation ! 

   Comme l'affiche promotionnelle l'annonce très bien, cette saison 6 sera placée sous le signe de la religion. Elle est introduite habilement à travers l'entrée à l'école maternelle d'Harrison. Dexter se pose alors des questions sur la croyance, quelque chose qu'il n'a jamais possédé ni compris ni même cherché à comprendre. Quel type d'éducation doit-il inculquer à son fils ? Cela va un peu à l'encontre de sa réaction avec l'ancienne nounou de son fils, qui voulait imposer la religion mais bon... les scénaristes se sont peut-être rendus compte qu'ils avaient fait une erreur en choisissant de ne pas explorer ce succès. Je crois qu'il a complètement sa place dans Dexter. Apparemment, ce thème s'invitera également à travers l'intrigue fil-rouge de la saison qui reste encore bien mystérieuse pour le moment, introduite par quelques scènes très bien mises en scène, à l'ambiance très proche des premières saisons de la série. Edward James Olmos en impose déjà beaucoup dans son rôle, Colin Hanks, qui fait figure de "disciple" un peu moins. Ma curiosité est indéniablement aiguisée... Par contre, ça fait vraiment bizarre de voir des effets spéciaux numériques dans Dexter, lorsque les serpents sortent du ventre du cadavre. Moi qui suis très effrayé par les serpents, je dois dire que j'ai été servi !

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// Bilan // Dexter nous revient plus léger et la série plus amusante que jamais, comme pour nous rappeler qu'être un serial killer, ça peut aussi être excitant et fun ! Ce Season Premiere pose correctement les bases de la saison et insuffle un peu de fraîcheur à une série vieillissante mais qui a toujours le potentiel d'être excellente.

1 octobre 2011

Weeds [7x 13]

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Do Her/Don't Do Her (Season Finale) // 520 000 tlsp.

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   L'épisode précédent ce Season Finale ne donnait que peu d'indices sur la manière dont pouvait se conclure cette saison 7 de Weeds. Après l'avoir vu, je comprends mieux pourquoi : il n'y a pas eu de véritables rebondissements ni de grandes surprises et la plupart des intrigues traitées cette saison n'ont mené à rien. Je regrette amèrement que les scénaristes n'aient pas profité davantage de la situation dans laquelle se trouvait Nancy en début de saison, c'est-à-dire dans sa maison de réinsertion. Les personnages secondaires étaient très bons, leur potentiel n'a pas été exploité. Ils ont préféré repartir rapidement aux racines de la série avec une nouvelle forme de deal de drogues. La série n'a malheureusement plus grand chose à raconter de ce coté-là après tant d'années. Il a alors fallu s'accrocher à tous les à-coté.

   Le conflit entre Nancy et Silas a atteint son apogée dans ce final mais a également trouvé une solution presque trop simple. Mais je reconnais avoir été sincèrement ému par la réconciliation de la mère et du fils. Comme depuis le départ, cela a été traité avec finesse, dans le non-dit et c'était superbe. Il n'aurait de toute façon pas été efficace de faire monter la pression d'un cran supplémentaire et les faire devenir deux vrais étrangers et ennemis dans une probable saison 8. Afin de protéger sa mère, Shane a encore fait preuve d'une grande maturité. Oulette lui a demandé d'entrer dans l'académie de police contre son silence. Shane s'est sacrifié, mais était-ce si difficile à accepter ? Pour le moment, il est tout de même forcé de le cacher à sa famille... La famille a justement été LE thème de la saison, plus que jamais, et le retour de Jill, la soeur de Nancy, était un bonheur de chaque instant. Mary-Louise Parker et Jennifer Jason Leigh sont deux actrices absolument formidables et complétementaires. Ce qu'on leur a donné à dire et à faire était de l'excellent matériel à la base et elles ont su le transcender en offrant des prestations alternant avec brio le rire et l'émotion. La scène dans le métro en est le parfait exemple mais celle avec les mecs chelous qui ont squatté l'appartement de Dimitri était également géniale ! L'idée que Jill puisse être là à temps plein l'an prochain me ravit...

   Andy n'a pas eu grand chose à faire cette semaine, tout comme Doug mais sa seule grosse scène à lui était nullissime, parfaitement dans l'esprit de tout ce qu'il nous a offert cette année. L'argent qu'il a fini par remporter permet quand même de poser la nouvelle situation des Botwin : ils habitent maintenant tous dans une jolie petite maison dans le Connecticut afin d'élever au mieux Steevie. Et c'est l'idée d'Andy ! Mais leur tranquilité retrouvée, qui nous ramène habilement à la première saison, ne va pas durer longtemps : un tireur a été engagé pour assassiner Nancy. Enfin c'est ce que l'on veut nous faire comprendre en tous cas. Et c'est là que je me demande ce qui a traversé l'esprit des auteurs : pourquoi ce cliffhanger ? On sait très bien que l'héroïne ne peut pas mourir. Oui mais voilà : la série n'a toujours pas été renouvelée par Showtime et je me demande si cela n'a pas à voir avec le contrat de Mary-Louise Parker qui arriverait à échéance cette année. Les négociations ne sont sans doute pas finalisées mais je doute que Showtime ne renouvelle pas un de ses plus grands succès (même s'il a pris du plomb dans l'aile cette année). Ainsi, si l'actrice ne revient pas -ce dont je doute grandement- ils peuvent la tuer. Le cac échéant, la scène est suffisamment ouverte pour que tout soit possible. Soit le sniper a raté sa cible et personne n'est mort : nul. Soit Nancy s'est "juste" faite tirer dessus et elle s'en remettra. Soit Soit le sniper a tiré volontairement ou involontairement sur quelqu'un d'autre et là, tout est possible. Je pense que l'on peut écarter l'hypothèse Jill étant donné qu'elle vient à peine de revenir et qu'une nouvelle intrigue la concernant est plus ou moins lancée. Idem pour ses enfants, Steevie et Shane. Ma préférence irait forcément à Doug mais, d'un autre coté, il est tellement inutile que sa mort n'aurait pas plus d'intérêt que son existence. Silas ? Tout semble avoir été dit le concernant maintenant mais je ne vois pas les scénaristes aller dans cette direction. Reste donc Andy. Je pense que c'est lui qui va y avoir droit et qui mourra même ! S'il s'agit de la dernière saison, je pense qu'ils peuvent se le permettre. Ca pourrait changer beaucoup de choses dans les intéractions entre les Botwin. Et ça toucherait Nancy énormément... Non, vraiment, j'aimerais beaucoup que ce soit lui !

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// Bilan // Weeds a connu des épisodes finaux bien plus mouvementés et plus excitants. Rien que celui de la saison dernière était bien meilleur. Mais celui-ci était empreint d'émotion et c'est quelque chose que la série maîtrise aussi très bien, l'émotion. Elle fait le choix de n'user de cet atout que de temps en temps. La réussite n'en est que plus grande ! L'humour était aussi à son top niveau.  La saison 7 avait très bien commencé puis la suite a été très inégale, avec de nouveaux personnages sans saveur. Je veux une saison 8 sans aucune hésitation, mais à condition qu'elle soit la dernière, car, même si la série nous a prouvé maintes fois qu'elle savait se renouveler, toutes les bonnes choses ont une fin.

24 septembre 2011

Weeds [7x 11 & 7x 12]

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Une mère que j'aimerais baiser // Qualitative Spatial Reasoning

750 000 tlsp. // 520 000 tlsp.

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    Alors que les deux épisodes précédents de Weeds me faisaient craindre le pire pour la fin de la saison, les auteurs se sont rattrapés bien que l'on soit toujours en droit d'espérer mieux. Je n'ai pas beaucoup ri, mais j'ai admiré la mécanique bien huilée mise en place à l'approche du final. Toutes les intrigues se rejoignent, ainsi que la plupart des protagonistes importants que l'on a croisé ou recroisé cette année, et l'ensemble donne une impression de cohérence. Une mère que j'aimerais baiser, le premier épisode au titre sulfureux même s'il ne veut techniquement rien dire chez nous, nous replonge dans du Weeds classique où il est question de se moquer de la bonne société et de ses paradoxes. Le décor est cette fois-ci planté dans les Hamptons. Un vent de fraîcheur nous envahit à mesure que Nancy nous démontre ses incroyables talents et Andy son penchant pour les Long Islands Ice Tea. Les langues se délient forcément et un nouveau conflit éclate entre la femme et et son beau-frère. Rien de bien nouveau, malheureusement, mais une scène tout de même très bien écrite et excellement interprétée par Justin Kirk et Mary-Louise Parker. Un bien plus grand conflit encore est né depuis la saison dernière avec Silas et il sera visiblement au centre de la fin de la saison. Un choix intéressant qui peut donner du bon comme du mauvais. Disons qu'on est habitué à ce que Nancy se retrouve face à des menaces plus inquiétantes. Même si Silas a bien grandi, il n'est toujours pas au niveau de sa mère en terme de malice et de manipulation, et il ne l'atteindra même sûrement jamais. Mais il se bat et ça fait plaisir à voir. Sans ichelle Trachtenberg à ses cotés, ce serait encore mieux ! Faite qu'elle ne revienne pas la saison prochaine ! 

   Le second épisode est surtout marqué par la montée en puissance de la bataille menée par la mère et le fils, avec tous les personnages secondaires qui sont amenés à choisir un camp. Andy préfère ne pas rentrer dans ce petit jeu, mais ne va-t-il pas être obligé au final ? L'idée du split-screen n'a rien de révolutionnaire mais elle est utilisée avec pertinence. Mais je me suis aussi rendu compte par la même occasion que la musique était devenue plus qu'optionnelle dans la série. Il n'y en a quasiment plus. C'était pourtant l'une de ses forces par le passé. Que s'est-il passé ? Est-ce vraiment un choix artistique ? Peut-être pour la première fois de la saison, j'ai trouvé les passages au bureau de Doug corrects. La présence de Nancy a dû bien aider. Heylia et Dean ne sont pas revenus par la grande porte mais il était plaisant de les retrouver. Leur couple reste hautement improbable mais il a son charme. Ils me touchent je ne sais pas trop pourquoi. Amusante la scène de braquage avec les masques de Sarah Palin ! Enfin un petit quelque chose d'irrévérencieux.

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// Bilan // Deux épisodes de Weeds plutôt bons qui mettent en place habilement le final de la saison 7, et suffisamment subtilement pour que l'on ne sache pas vraiment à quoi ça attendre. C'est vrai : je ne vois vraiment pas où les scénaristes veulent en venir. Je serai bien tenté de dire que Nancy va faire du mal, physiquement cette fois, encore plus que moralement, à Silas. A moins qu'on le fasse pour elle, ou que ce soit l'inverse ? Curieux de découvrir ce dernier épisode, et pendant ce temps-là, on attend toujours que Showtime se décide à renouveler la série. Ce n'est pas dans ses habitudes de nous faire patienter... Parce qu'elle compte annoncer que la saison 8 sera la dernière ? J'espère...

20 septembre 2011

The Big C [2x 11]

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Fight Or Flight // 540 000 tlsp.

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   Pour que cet épisode de The Big C soit considéré parmi les meilleurs de la saison, il aurait fallu que les intrigues d'Andrea et de Paul ne soient pas si ratées. C'était une super idée d'offrir une histoire d'amour à Andrea et, globalement, de lui donner plus d'importance au sein de la série -c'était primordial en fait, suite à la mort de Marlene- mais ça commence à tourner en eau de boudin. Pardonnez-moi l'expression. La demande en mariage de Myk était bien trop précipitée mais ça ne m'étonne qu'à moitié de la part du personnage, toujours très rapide et excessif. En revanche, je ne m'attendais pas du tout à ce qu'Andrea réagisse aussi positivement et sans tellement se poser de questions. Je pense qu'il n'y a pas de soucis à se faire : ils n'iront pas jusqu'au bout. Mais l'amour rend Andrea aveugle et ça me déçoit. Je pensais qu'elle était de celles -rares- qui ne se faisaient pas avoir. On a un peu tendance à oublier qu'elle n'est qu'une ado, cela dit. Elle-même parle souvent d'elle comme d'une "lady". Cathy, en bonne professionnelle, lui rappelle qu'elle a des cours à écouter et des devoirs à terminer. Ce qui ne me plait pas au sujet de la nouvelle intrigue de Paul ? Tout. Quelle idée est passée par la tête des scénaristes ? Le faire prendre de la coke pour maigrir ! A la base, son but était d'être en meilleure santé que sa femme malade, pas d'être maigre et shooté à mort. Là encore, je ne me fais pas beaucoup de soucis : cette histoire n'ira pas bien loin. Mais alors à quoi bon l'avoir imaginé ? Elle n'apportera rien, juste des complications inutiles pour Cathy.

   Tandis qu'Adam part à la recherche de son oncle et fait la rencontre de d'autres SDF pas particulièrement sympathiques, Cathy se retrouve contrainte et forcée de dîner avec son médecin et sa -plus jeune- femme, apparemment pas idiote mais qui préfère montrer ses gros atouts plutôt que de philosopher (un avant-goût de ce que Laura Benanti, son interpréte, nous offrira dans Playboy Club ?). Ses répliques n'étaient pas toujours de très bon goûts mais elles étaient drôles. Cette façon de désacraliser le Dr. Sherman en parlant de son "large penis" et de son goût prononcé pour le cunnilingus, preuve à l'appui sous forme de dégustation de cannoli, était particulièrement jouïssive. La leçon que Cathy en tire, au détour d'une conversation sur les Italiens, est intéressante et me parle beaucoup. "L'art de ne rien faire". Si seulement je pouvais me le permettre... Je crains que le noël en Italie se déroule hors-caméra. En même temps, s'il a lieu, ce sera la saison prochaine théoriquement puisque c'est encore censé être l'automne actuellement, malgré la neige. 

   L'épisode atteint son paroxysme avec la dernière scène réunissant Cathy et Lee, qui s'engueulent à nouveau mais de manière moins puérile et superficielle que la première fois à Thansgiving. Il s'agit là, ni plus ni moins, d'une question de vie ou de mort. Lee ne veut plus se faire soigner, estimant qu'il est prêt à partir s'il le faut, mais Cathy se refuse à le laisser suivre son choix. On ne peut que la comprendre. Ce n'est pas seulement la peur de perdre un ami qui l'anime, c'est aussi l'effet miroir sur son propre combat. Il est finalement tellement facile de laisser tomber, d'abandonner. Tout patient gravement atteint d'un cancer doit passer par cette phase. Mais si elle dure, là... Non, Lee ne passera pas l'hiver. 

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// Bilan // Malgré ses intrigues secondaires bancales, ce Fight Or Flight met amirablement en lumière le combat de Cathy, sa force, son obstination, alors qu'autour d'elle on fuit (Sean, Rebecca), on abandonne (Marlene, Lee), on choisit la fureur (Andrea). Comment survivre quand tout se meurt ?

16 septembre 2011

[Interview] William H. Macy est "Shameless"

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William H. Macy, bien qu'habitué aux seconds rôles au cinéma, est une sorte de monument. Ca fait quelque chose de le rencontrer, mais pour être très honnête, je ne trouve pas l'interview qui suit particulièrement bonne. Les conditions sont un peu à blâmer : 5 minutes seulement, un acteur pas encore tout à fait réveillé, un petit incident technique qui fait perdre du temps et agace... Jolie rencontre quand même. Le monsieur était fort sympathique, amusant, mais je crois qu'il était plus à l'aise avant et après l'interview, moins pendant. Sinon, il m'a dit qu'il aimait beaucoup mes "souliers". Pas du tout compris ce qu'il leur avait trouvé mais c'est amusant ! Allez, regardez l'interview quand même. Il parle évidemment de son rôle dans Shameless US, de la géniale Sheila/Joan Cusack... 

 

10 septembre 2011

The Big C [2x 10]

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How Do You Feel? // 700 000 tlsp.

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    Les départs se suivent mais ne se ressemblent pas dans The Big C. Après Rebecca, c'est au tour de Sean de s'enfuir, discrétement dans la nuit, en ne laissant qu'une seule trace sur un mur : un message qui résume parfaitement sa souffrance et sa personnalité "Weird Baby + Fucking Parents = Made Me Leave". J'aurais apprécié que les auteurs approfondissement plus longtemps et avec plus de nuances la mort de son enfant et le départ de sa bien-aimée. Il le méritait, le personnage en avait besoin. Mais je suppose que Cathy aura bien vite de ses nouvelles et là, peut-être, ils pourront parler à coeur-ouvert sans se perdre dans des querelles stériles. Le voir s'en prendre à ses nouveaux voisins n'était pas passionnant. Un peu comme sa chasse domestique en début de saison. Et Rebecca a été à peine évoquée, comme si son abandon n'avait finalement pas beaucoup d'importance. C'était pourtant ça le plus grave. 

   Hormis cette intrigue et celle, très anecdotique, autour de l'âge du corps de Paul (sans compter ses magouilles avec Myk qui m'inspirent toujours aussi peu confiance), cet épisode nous a offert du Big C correct. A nouveau, la relation entre Cathy et Lee (lequel est donc heureusement déjà de retour) est montée d'un cran dans l'érotisme. Les touche-pipi en solo dans le bain, c'est fini ! Maintenant, Lee lui tripote les seins. J'allais dire "avec son accord" mais c'est plus que ça: elle l'y encourage vivement ! Je trouve toujours cette attirance étrange mais c'est tout ce qui fait sa force. La connexion spirituelle entre les personnages cherche à se transformer en une réunion des corps. J'ignore jusqu'où les scénaristes iront mais j'ai trouvé très sage de s'arrêter là, au moins pour cette fois. Je n'ai pas vraiment envie de les voir coucher ensemble en fait, mais je suppose que cela finira par arriver. Mais le temps presse. L'état de Lee empire et il se pourrait bien qu'il ne passe pas l'automne. Hugh Dancy a d'ailleurs vraiment l'air malade. C'est troublant. 

   Pendant que Cathy batifolait avec son "ami de cancer", son fils passait du bon temps avec la sienne. Pas d'attouchements ni d'indécence d'aucune sorte (je ne sais pas s'il y en aura un jour d'ailleurs), mais une danse, quelques bons mots et quelques sourires, et une jolie petite scarification. On n'a pas échappé aux clichés habituels sur les "High School Reunions", qui donnent systématiquement l'impression qu'aux Etats-Unis les femmes sont et restent des bitches toutes leurs vies et ne vivent que dans le but d'humilier les autres. Mais à part ça... Ce qu'il faut en tirer est simple : 1/ Adam peut être un gamin attachant dès lors qu'il ne péte pas, ne rôte pas et ne baise pas 2/ Parker Posey est vraiment une excellente d'actrice, qui apporte ici avec elle tout un tas de références à la pop-culture, sans nécessairement les citer, juste à travers ce qu'elle dégage. Alors je ne sais vraiment pas où l'on veut nous amener mais la route est belle...

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// Bilan // Après une série de belles réussites, le charme s'est légèrement rompu pour The Big C. Rien d'alarmant. Cette saison 2 est bonne.

1 septembre 2011

Shameless US [Saison 1]

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Saison 1 // 1 020 000 tlsp.

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    Je vous ai déjà parlé de Shameless US à deux reprises sur le blog, d'abord pour l'excellent pilote (ICI) puis pour le deuxième et le troisième épisode (ICI). Tout au long de la saison 1, les qualités de la série de Showtime sont restées les mêmes, ce qui rend ma tâche difficile puisque je n'ai pas grand chose de nouveau à en dire. Je dois quand même avouer que j'ai trouvé le schéma de certains épisodes un poil répétitif, surtout en milieu de saison. Mais c'est, je crois, la seul critique que je sois capable de faire. Tout le reste sera dithyrambique. Je garde néanmoins toujours en tête qu'il s'agit d'un remake, pour le moment assez proche de l'original paraît-il. Le mérite est donc moindre.

   La plus grande force de Shameless est d'avoir réussi à rendre tous ses personnages -sauf celui de Frank- instantanément attachants. Ils l'ont été du premier au dernier épisode, sans discontinuer. Je suis d'ailleurs incapable de dire qui sont mes préférés. Ils sont tous différents mais tous excellents, et les acteurs offrent des prestations formidables à tous les coups ! Si je devais fonctionner par affinités, je dirais que celui qui me parle le plus est Ian. J'ai d'ailleurs adoré le passage, dans le final, où il fait son coming-out à sa grande soeur. Le "I Know" de cette dernière pour seule réponse, accompagné d'un sourire bienveillant, se suffisait à lui-même. Puis, après un long silence, elle n'a pas oublié d'ajouter "You're still on my shit list", et on reconnaît bien là l'humour de la série, toujours présent aussi sérieux soit le sujet abordé. Même le suicide du père de Karen, autre moment fort du final, a quelque chose d'"amusant". Ce choix de se jeter dans l'eau gelée, un poids autour des pieds... Bon d'accord, dis comme ça, c'est juste glauque. Mais Shameless racontée "juste comme ça", de toute façon, c'est effectivement glauque. Il faut le voir pour le croire : le rythme, l'énergie, la musique, le montage et la modernité contribuent à faire de cette série un rendez-vous télévisuel complet, un plaisir large et riche. On est aussi ému qu'hilare tout au long des épisodes. Il n'est JAMAIS question de misérabilisme et, malgré tout ce que les Gallagher peuvent vivre de dur et de négatif, ils ont un don pour rester positifs et bienheureux.

   Un des épisodes les plus marquants de la saison est celui du retour de la matriarche. J'espérais que les producteurs fassent appel à une actrice connue pour l'interpréter. Dans mes fantasmes les plus fous, j'aurais adoré qu'ils réunissent William H. Macy et Felicity Huffman (mari et femme) à l'écran mais je suppose qu'il n'en a jamais été question pour tout un tas de questions financières et logistiques. N'empêche que ça aurait eu de la gueule ! Pour tout dire, je n'ai même pas retenu le nom de l'actrice choisie mais sa prestation ne m'a pas impressionné. J'en attendais davantage. En même temps, à la base, je ne m'attendais pas du tout à ce qu'on découvre ce personnage dès la saison 1. Je pensais qu'ils garderaient cette cartouche pour plus tard. D'ailleurs, j'ai beau adorer la série, je me demande comment ils vont faire pour tenir aussi longtemps que la série originale si, d'aventure, elle va jusqu'à la saison 8 (voire plus) ! Pour revenir à cet épisode un instant : la fin était parfaitement bouleversante. Le couple formé par Fiona et Steve a connu bien des rebondissements au fil des épisodes mais il n'a jamais perdu de son piquant et de son romantisme. Emmy Rossum et Justin Chatwin sont vraiment très convaincants ensemble. Je ne serais pas étonné qu'ils forment aussi un couple dans la vie... Concernant Lip, je n'ai pas eu un coup de coeur immédiat pour lui mais sa relation avec Karen a pris de l'ampleur au fur et à mesure et, dans le final, ils m'ont définitivement conquis !

   Et puis il y a Frank. Et il me pose vraiment problème. Je ne peux pas dire que je ne l'aime pas, ni même que je le déteste. Il ne me laisse pas indifférent non plus. C'est juste qu'il est... Frank. Je n'ai jamais vu à la télévision un père aussi peu digne et aussi vulgaire. Mais il n'est pas bête ! Il a même de la suite dans les idées quand il est à peu près lucide (donc rarement). Jamais les scénaristes ne portent de jugement sur son comportement. Au contraire même, puisqu'ils le laissent aller toujours plus loin. Il couche quand même avec la petite amie mineure de son fils ! Cette liberté scénaristique-là n'a pas de prix, même sur le câble. C'est très très fort. Les moments où j'aime le plus Frank sont ceux où il est accompagné de Sheila. Cette dernière vaut de toute façon le coup quelles que soient les occasions. L'adjectif "cinglée" ne lui suffit même pas. Elle est incroyable. Je l'adore. Joan Cusack s'éclate et ça se voit. Bon et puis il y a les voisins, Kevin et Veronica, qui ne sont pas indispensables mais qui m'amusent pas mal aussi. 

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// Bilan // Shameless US aurait pu se contenter d'être drôle et très irrévérencieuse et elle aurait déjà été très bonne. Mais elle a eu la bonne idée d'être aussi intelligente et fine, émouvante sans être larmoyante. Cela fait d'elle non seulement l'une des meilleures nouvelles séries de la saison 2010/2011 mais aussi l'une des meilleures séries familiales jamais créées. N'ayons pas peur des mots !

23 août 2011

Californication [Saison 4]

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Saison 4 // 560 000 tlsp. en moyenne

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    La saison 4 de Californication serait-elle la saison de la maturité, à la fois celle du héros et celle de la série ? Non. Mais c'est ce qu'elle aurait dû être et c'est certainement l'objectif que les scénaristes s'étaient fixés, avant de retomber dans leurs affreux travers. Emprisonné, à deux doigts d'être lourdement condamné pour viol sur mineur (quand même), Hank Moody aurait dû changer. Enfin. Je ne m'attendais évidemment pas à ce qu'il devienne un saint et, comme sa fille Becca avoue l'avoir souvent souhaité, qu'il se tranforme en bon père et en bon mari à la routine impeccable qui se lève, embrasse les femmes de sa vie avant de partir au boulot, puis qui revient le soir le sourire aux lèvres, qui les embrasse à nouveau et qui met le pieds sous la table en attendant que son whisky puis son dîner lui soient servis. Non. Je m'attendais juste à ce qu'il apprenne de ses erreurs. Au lieu de ça, il a couché aussi souvent qu'il a pu avec la jeune fille qui reprenait le rôle de Mia dans le film adapté de son bouquin. Mais il faut reconnaître que c'est dans la saison 4 qu'il a le moins de conquêtes différentes. Il est resté un bon bout de temps avec... son avocate. C'était d'ailleurs un plaisir de retrouver Carla Gugino, parfaite dans ce rôle (malgré ses lèvres qui ont doublé de volume). Malheureusement, Abby n'était pas un personnage particulièrement attachant. Comme toutes celles qui sont de passage en somme.

   Le retour de Mia a provoqué les quelques étincelles attendues mais son comportement n'a eu ni queue ni tête. Son témoignage lors du procès était cependant émouvant et l'épisode, dans sa globalité, était plutôt bon pour du Californication. C'était intéressant de revisiter la première saison à travers des scènes inédites, ajoutées de manière relativement maline. Ce n'était pas tellement pertinent pour autant mais il fallait bien un rebondissement, quelque chose auquel s'accrocher. Le retour de Bill était également le bienvenue. On ne l'avait jamais revu depuis tout ce temps. Les auteurs ont tenté d'occuper Karen une partie de la saison avec un nouvel intérêt amoureux incarné par Michael Ealy mais ils se sont vautrés en beauté. Le personnage était transparent, pas même vaguement sympathique. Il était là, sans être là. De toute façon, à partir du moment où Karen s'éloigne de Hank, elle n'a plus d'intérêt. Problème: tout ce qui la lie à Hank a été dit mille fois, visité et revisité. Californicatio n'a absolument plus rien à dire sur le sujet qui soit un tant soit peu original et nouveau. Il en va de même pour la relation père-fille. Becca grandit à vitesse grand V mais les scénaristes ne réussissent pas (et ne cherchent même pas à vrai dire) à en tirer profit. C'est toujours elle qui possède les dialogues les plus touchants et les plus vrais, mais ils finissent quand même tous par se ressembler. Et rien de ce que Hank peut lui répondre n'efface les plaies. Alors oui, au bout du compte, c'est quand Hank, Becca et Karen sont réunis que la série offre ce qu'elle a de meilleur et surtout de plus profond et de plus sincère. Les auteurs le savent bien et s'en servent toujours pour jouer sur la nostalgie et nous donner l'impression que cette nouvelle saison n'est pas vaine. C'est clairement nous prendre pour des idiots...

   Charlie et Marcy font évidemment toujours partie de la fête, mais ils ne sont toujours pas gâtés. Disons qu'ils se sont assagis en s'éloignant l'un de l'autre mais ils ne sont finalement jamais loin et leur vulgarité reprend toujours le dessus. Surtout celle de Charlie, en fait. Il a toujours l'intention de se taper au moins 100 femmes et au terme de cette saison, il en est à 22. Autant dire que la route était encore longue et pénible pour nous. Heureusement, la série sera certainement arrêtée avant qu'il n'atteigne ce chiffre. Sa dernière conquête en date, une cinglée bien évidemment, a égayé les derniers épisodes par sa folie. Elle est une femme "classique" pour la série, avec tout ce que cela comporte de misogyne, mais au moins elle nous fait décrocher quelques sourires, qui sont devenus extrêmement rares devant Californication. Mais ça ne vaut pas Sue, que je m'attendais à revoir à un moment donné mais ce moment n'est jamais arrivé. Marcy est enceinte de Charlie, bien qu'ils ne soient plus ensemble. L'explication donnée est totalement ridicule. Pour le moment, sa grossesse n'a pas vraiment été exploitée. Elle a juste permis de rendre le dîner du final très amusant. Ca c'est un truc que la série réussit en général, les dîner complétement fucked-up ! Un truc qui m'a bien plu sinon au sujet de Marcy, c'est le pitch de série inspiré de sa vie présenté à la direction de Showtime. Ca n'a occupé qu'un épisode mais cette mise en abîme était bien vue. A en faire pâlir Episodes

 

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// Bilan // La saison 3 de Californication s'était achevée sur Rocket Man d'Elton John, la saison 4, elle, s'est tournée vers le You can't always get what you want des Rolling Stones. Très à propos. La série ne nous offrira jamais ce que l'on attend d'elle, c'est plus clair que jamais. Alors c'est vrai que cette saison était globalement moins mauvaise que les précédentes, essentiellement parce qu'elle était moins vulgaire et très tournée vers le passé, et la saison 1 plus précisément, que la nostalgie est toujours un truc qui fonctionne, mais le fait que Hank s'en sorte encore une fois sans passer par la case prison, c'est énervant et l'on comprend à demi-mot que le héros ne changera jamais, quoiqu'il lui arrive. Le final aurait très bien pu servir de conclusion pas trop moche à la série. J'ai même l'impression que les scénaristes ont cru qu'ils n'obtiendraient pas de saison 5. Pas de chance : malgré les audiences faiblardes, Showtime a décidé de poursuivre l'aventure. A quoi bon, bon sang. A quoi bon ?

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