Love Is Relative [Pilot Script]
LOVE IS RELATIVE
Comédie (Multi-Camera) // 22 minutes
Ecrit, produit et réalisé par Dan Mazer (Borat, Brüno, The Dictator, Ali G, Mariage à l'anglaise). Pour CBS, 20th Century FOX Television, 3 Arts Entertainment & Good Humor Television. 40 pages.
Nate et Rose voient leur petit train-train quotidien transformé lorsque Josh, le frère de la jeune femme, s'intalle chez eux après une rupture douloureuse. Ils vont alors voir leur mariage sous une toute nouvelle perspective...
Avec Leslie Bibb (Popular, Urgences, GCB, About A Boy, Iron Man), Jason Jones (Queer As Folk US, The Hit Girls), Barry Rothbart, Utkarsh Ambdukar (The Mindy Project, The Hit Girls)...
Non, ce pitch ne fait pas du tout envie. On en a des comme ça tous les ans, une dizaine. Et ça donne au bout du compte des How To Live With Your Parents... et compagnie, sympathiques avec un peu de chance mais vraiment pas brillants. Le cas de Love is relative est complètement différent : le scénariste Dan Mazer part d'une histoire basique pour en faire quelque chose de flamboyant. Brillant, je n'irai pas jusque là. Tout dépend de votre type d'humour en fait, si vous en avez un. Mais il suffit de regarder la liste des films dont il a écrit le scénario pour vous faire une petite idée... Borat, The Dictator & co sont très spéciaux. Potaches n'est pas un mot assez fort pour les décrire. Ils vont loin dans le délire. Ils osent tout. Pour moi, c'est trop. 2h de Sacha Baron Cohen, je ne peux pas. Mais 20 minutes sans Sacha Baron Cohen, en revanche, ça passe étonnamment ben !
Love is relative est en fait le genre de comédie que l'on ne voit qu'au cinéma, pas à la télévision. Du moins pas sur un network. Parce qu'il y a des régles de bienséance à respecter. Parce qu'on ne peut pas tout dire et tout montrer. Mais c'est en même temps complètement débile. Ces mêmes films passent un jour ou l'autre à la télévision. Oui mais sur le câble. Alors disons que c'est une comédie qui a une histoire networkienne à souhait mais un traitement câblé à mort ! Si NBC ose la commander, elle risque de fortement diviser les critiques et s'en prendre plein la tronche. Vous voyez ce qui s'est passé -à juste titre- pour Dads ? Ce ne sera rien à côté de ça. Rien ! Love is relative n'est pas raciste, ni offensante, mais elle vulgaire. Le genre de vulgarité qui vous crispe si vous n'êtes pas dans le bon état d'esprit. Le genre de vulgarité qui vous fait rire avec culpabilité. Les blagues de cul de 2 Broke Girls à côté, c'est du pipi de chatte. Love is relative ne fonctionne pas sur le sous-entendu, elle fonce tête baissée droit dans le sujet. Vous pourrez donc admirer une belle érection sous les draps, un dialogue surréaliste sur les poils pubiens de l'héroïne, des discussions autour du caca des bébés qui se loge sous leur prépuce (?!), une partie de sexe bestiale dans la chambre d'une petite fille, des héros qui en simulent une autre pour faire pester le petit frère... et un passage qui m'a fait crever de rire : au début du pilote, lorsque Josh surprend sa femme en train de se faire prendre sur la table de la cuisine, le monsieur qui l'honore continue malgré tout, puis finit par s'arrêter à la demande de Josh, avant de subtilement reprendre l'ébat avec des mouvements de bassin légers mais affirmés, s'arrête à nouveau avant que Josh n'explose, puis se retire, referme sa robe de chambre, pour mieux se tripoter en dessous... ! Voilà ce à quoi vous devez vous attendre en regardant Love is relative. Love it or hate it!
Love is relative, clairement, on aime ou on déteste. Soit NBC la commande telle quelle et là je dis bravo pour l'audace. Soit elle l'édulcore et la série perd alors tout son intérêt. La chaîne a suffisamment de bons pilotes de comédies pour ne pas forcément la sélectionner elle, mais je serais vraiment curieux de voir ce qu'elle peut donner de façon hebdomadaire et quelles réactions sa diffusion va entraîner...
GCB [Pilot]
Pilot // 7 600 000 tlsp.
What ?
Amanda Vaughn, une mère de deux enfants qui vient de perdre son mari et qui est complétement ruinée, n'a pas d'autre choix que de retourner vivre dans son Dallas natal dans un quartier huppé, entourée de Gigi, sa mère, envahissante et insupportable, et ses anciennes ennemies botoxées bien décidées à détruire sa réputation. Darlene Cockburn, la chef de bande, va à l'église chaque Dimanche, connaît par coeur les versets de la Bible mais n'hésite jamais à outrepasser certains commandements pour arriver à ses fins. Sharon, l'ancienne reine de beauté, est devenue mangeuse compulsive. Cricket, quant à elle, est désormais une femme d'affaire impitoyable, mais elle ignore que son mari est gay. Heather, qui n'est pas née avec une cuillère en argent dans la bouche, est toujours célibataire...
Who ?
Créee par Darren Star (Beverly Hills, Melrose Place, Grosse Pointe, Sex & The City). Avec Leslie Bibb (Popular, Preuve à l'appui), Kristin Chenoweth (A la Maison Blanche, Pushing Daisies, Glee), Miriam Shor (Swingtown, Damages), Jennifer Aspen (Rodney), Annie Potts (Any Day Now, Designing Women, Men In Trees), Marisol Nichols (The Gates), David James Eliott (JAG), Mark Deklin...
So What ?
2012 sera-t-elle l'année du grand retour des bitches ? Il y en a eu une qui débarquera bientôt sur ABC, à qui il ne faudra pas faire confiance et qui habite dans "l'appartement 23"; il y a l'éternelle Sue Ellen aussi, qui reviendra cet été secouer le ranch de Southfork dans la suite de Dallas mais elle risque de nous faire plus pitié qu'autre chose à la manière de la Amanda Woodward de la CW... et puis il y a les héroïnes de GCB, plus trash que les Desperate Housewives mais ellles vont avoir besoin d'un peu de temps pour faire leurs preuves, si toutefois on leur en laisse. Je ne vais pas vous mentir : j'ai A-DO-RE ce pilote ! Il a pas mal de défauts, dont celui de la surrenchère, mais il m'a vraiment donné très envie de voir la suite. Le principal est donc accompli pour ma part. Mais à ce que j'ai pu lire un peu partout, on est assez peu nombreux à avoir été convaincus...
ll est d'abord essentiel de ne pas chercher à comparer GCB à Desperate Housewives même si ABC a logiquement cherché à la marketer comme son digne successeur. Les deux séries ont évidemment quelques points communs et vont plutôt bien ensemble mais GCB, contrairement à sa grande soeur, a décidé de jouer à fond la carte de la caricature et de l'absurde là où, au moins au début, Desperate cherchait plutôt à proposer quelque chose de fun, certes, mais aussi dramatique en se rapprochant du thriller à travers l'intrigue fil rouge. Ici, pas de fil rouge ni de dimension dramatique ! Beaucoup de fun. Lorsque l'héroïne perd son mari, par exemple, pas question d'en pleurer. Elle est désespérée mais pas au point de perdre son sens de l'humour et de la dérision. De toute façon, elle ne l'aimait plus vraiment. Ses enfants, assez transparents pour le moment, ne semblent pas plus touchés que ça non plus. Je comprends que tout ça puisse déranger un peu le téléspectateur mais il faut vraiment regarder GCB en mode second degré car elle est écrite et pensée de cette manière, comme la plupart des shows de Darren Star d'ailleurs. On pourrait facilement la rapprocher de Grosse Pointe. Encore faut-il avoir vu la série ! Pas évident en France.
Les actrices cabotinent à mort mais la production ne pouvait pas réunir une distribution plus parfaite ! Leslie Bibb, peu crédible en mère de deux enfants avouons-le, est super sweet, super belle et la fin de l'épisode laisse supposer que son personnage va reprendre ses bonnes vieilles habitudes de mean girl. Excellente nouvelle car elle sait faire ça parfaitement : elle a été bien odieuse pendant deux ans dans l'excellente série Popular (la première de Ryan Murphy, moins brouillonne que Glee). Kristin Chenoweth est juste formidable dans tous les rôles qu'elle a eus jusqu'ici et cette Darlene Cockburn ne devrait pas déroger à la régle. C'est elle qui donne tout son rythme au pilote et, même si la plupart de ses actions sont prévisibles, on ne peut que rire de bon coeur à toutes ses répliques. Le fait d'assumer à ce point le fait d'être toute refaite inspire le respect, en plus. Kristin est en intégralement faite de plastique et elle ne cherche pas à s'en cacher. Voilà des actrices qui assument ! On ne peut pas en dire autant de leurs copines de Wisteria Lane... Dans le top 3 des personnages principaux, Cricket m'a tout l'air d'être excellente et, contrairement à sa toute petite et squelettique copine blonde, elle semble avoir gardé un peu de réserve pour la suite. Je sens qu'elle va nous surprendre ! J'adore déjà l'histoire avec son mari gay, et la complicité de celui-ci avec Amanda est très réjouissante. J'ai confiance en Miriam Shor en plus, car elle a su prouver dans Swingtown et Damages toute l'étendue de son talent. Et il ne se limite pas à faire rire. Si par mégarde Cricket se retrouve dans une situation difficile, elle pourrait facilement nous émouvoir. Je suis plus réservé au sujet de Jennifer Aspen, Marisol Nichols et leurs deux personnages mais elles sont un peu trop en retrait dans ce premier épisode pour véritablement juger de leur intérêt. Et puis il y a Annie Potts, excellente en mère d'Amanda. On connait mal l'actrice en France parce que la plupart des séries qui l'ont fait connaître ont été mal diffusées chez nous mais elle est un peu culte aux Etats-Unis. On comprend aisément pourquoi en la voyant dans GCB. Les hommes sont clairement moins intéressants pour le moment, surtout le mari de Sharon, un peu ridicule.
GCB est peut-être over ze top, ultra caricaturale et prévisible, mais son ambiance country (pas si courante), ses détournements religieux malins et osés, ses répliques qui font mouche et ses actrices extraordinaires, suffisent à la rendre d'ores et déjà drôle et attachante, voire même marquante. Elle divise, elle provoque pas mal de réactions épidermiques... bref, elle ne laisse pas indifférent ! Si ses premières audiences avaient été un peu meilleures (et elles auraient pu l'être avec une stratégie plus efficace d'ABC), j'aurais été prêt à parier que le public finirait pas adhérer !
What Chance ?
Jusqu'au lancement, j'ai cru en GCB là où tout le monde pensait, visiblement à raison, qu'elle échouerait. Si le second épisode parvenait à limiter la casse ainsi que les suivants, la série pourrait décrocher in extremis une deuxième saison mais ça va être compliqué...
How ?
[Saison 2011/2012 - Dramas] 2- Good Christian Belles
What ?
Amanda Vaughn, une femme récemment divorcée et mère de deux enfants, décide de retourner dans son Dallas natal dans un quartier huppé, entourée de ses anciennes ennemies botoxées bien décidées à détruire sa réputation. Il y a Sharon, l'ancienne reine de beauté devenue mangeuse compulsive; Darlene Cockburn, la chef de bande qui va à l'église chaque Dimanche, qui connaît par coeur les versets de la Bible mais qui n'hésite jamais à outrepasser certains commandements pour arriver à ses fins, et son mari, un métrosexuel aux allures de cowboy; ou encore Gigi, sa propre mère, envahissante et insupportable...
Who ?
Créee par Darren Star (Beverly Hills, Melrose Place, Grosse Pointe, Sex & The City, Cashmere Mafia). Avec Leslie Bibb (Popular, Preuve à l'appui), Kristin Chenoweth (A la Maison Blanche, Pushing Daisies, Glee), Miriam Shor (Swingtown, Damages), Jennifer Aspen (Rodney), Annie Potts (Any Day Now, Designing Women, Men In Trees), Marisol Nichols (The Gates), David James Eliott (JAG), Mark Deklin...
Where ?
ABC.
When ?
Dans une case inconnue (à la place de Pan Am après Desperate Housewives le dimanche) à partir de la mi-saison.
Why ?
Parce que Darren Star n'a créé que des bonnes séries, même celles qui n'ont pas marché (je vise plus Grosse Pointe que Cashmere Mafia certes) et ce n'est pas un gros républicain conservateur (on se moquera ici allégrement de la religion). Parce que les premières images me donnent la nette impression que ça ne peut pas être mauvais. Un peu décevant au pire mais sympa quoi qu'il arrive. Les dialogues m'ont tout l'air d'être très efficaces. Parce que Kristin Chenoweth est merveilleuse, délicieuse et hilarante ! Parce que Miriam Shor est assez géniale dans son genre aussi. Parce que j'aime bien Leslie Bibb depuis Popular... Bref parce que le casting est très réussi. Parce que Desperate Housewives a LARGEMENT fait son temps et que cette nouveauté semble prête à prendre la relève, et en plus trash ce serait génial mais ne rêvons pas trop. Parce que ça faisait longtemps qu'une série ne s'était pas déroulée à Dallas. Ca nous changera !
Why Not ?
Parce que se servir de la série comme d'un bouche trou en mi-saison m'est incompréhensible (un avis partagé avec beaucoup de commentateurs américains). C'est prendre le risque de faire de ce qui ressemblait à un hit potentiel un éventuel flop. Parce qu'aussi bon soit le casting, il n'est pas aussi populaire que celui de Desperate Housewives à ses débuts. Pas d'équivalents à Teri Hatcher, Marcia Cross ou Nicollette Sheridan. Parce qu'il semblerait que la série ne joue quasiment que la carte de la comédie alors qu'un mélange dramédique m'aurait paru plus judicieux (comme le faisait très efficacement Desperate au départ). Parce que les hommes sont très peu nombreux dans le casting régulier, on se profile donc vers un défilé de beaux gosses qui peut vite se révéler agaçant. Parce que ça suffit, j'arrête de me creuser la tête pour trouver des raisons négatives bateaux : je suis confiant à 90% !
How ?
What Abou You ?
The League [Pilot]
The Draft // 1 ooo oooo tlsp.
What About ?
La nouvelle saison du championnat de Fantasy Football vient de commencer et les membres de "The League" doivent reprendre leurs mauvaises habitudes. Pete, qui a remporté le trophée ces trois dernières années, doit gérer sa femme qui veut qu'il arrête. Ruxin, qui perd à tous les coups, s'adjoint les services d'un génie de 9 ans...
Who's Who ?
Si vous cherchez des stars, vous frappez à la mauvaise porte ! La plupart des acteurs de la série sont des seconds couteaux à qui l'on offre enfin un rôle de premier plan. Vous retrouverez ainsi Nick Kroll, vu l'année dernière dans Worst Week. Il était le collègue pervers de Sam. Mais aussi Stephen Rannazzisi, le prétendant beauf d'Andrea dans Samantha Who?, Jonathan Lajoie, chanteur canadien dont c'est le premier rôle à la télévision américaine, Paul Scheer (vu dans 30 Rock et Parks And Recreation) et Mark Duplass, qui est un peu le héros de la série, pas mal vu au cinéma dans des comédies parmi lesquelles Humpday tout récemment. Les femmes sont peu nombreuses mais elles sont interprétées par des actrices un peu plus connues que leurs collègues masculins : Leslie Bibb (Popular, Urgences, Preuves à l'appui) et Janina Gavankar (The L Word).
So What ?
La chaîne FX, à qui l'on doit des séries telles que Nip/Tuck, The Shield, Damages, Dirt ou encore Sons Of Anarchy, a toujours voulu marquer sa différence en proposant des séries plus "masculines" et plus trash que ses concurrentes directes HBO et Showtime. La comédie est un terrain qu'elle a peut exploré, It's Always Sunny In Philadelphia mise à part, qui dure depuis 5 ans, et Starved, qui n'a duré qu'une saison. The League correspond parfaitement à la cible de la chaîne : les 15/34 ans, possèdant de préfèrence un pénis. Elle met en scène un groupe de grands adolescents un peu geeks, qui ne vivent presque que pour leur passion de la fantasy football. Pour ceux qui ne connaîtraient pas (et j'en faisais partie avant de me renseigner), il s'agit de paris virtuels sur de vrais joueurs de football. C'est un peu compliqué mais peu importe, ce thème n'est qu'un prétexte à montrer les relations hommes/femmes plutôt du point de vue des hommes, dans la trentaine.
Le pilote est drôle. Pas hilarant mais drôle. Il y a de bons moments, notamment la scène où le fumeur de joint toujours à l'ouest de l'équipe chante une petite chanson qui tourne mal pour l'anniversaire de la fille d'un de ses compères. On retrouve bien là l'humour façon FX, pas très fin, c'est vrai, mais amusant. Les personnages nous sont présentés avec une certaine aisance et on évite de trop tomber dans le cliché, excepté le fumeur de joint. Je risque de pas mal parler de lui car c'est le personnage qui m'a le plus plu, sans doute parce que c'est le seul qui soit en dehors du système. Il n'est pas fan de fantasy football mais il a gagné le trophée une année, par hasard et il ne s'en souvient même pas ! Evidemment, quand n'y connaît rien au foot comme moi, certains propos peuvent paraître hermétiques. Il faut essayer de passer outre.
En bref, The League nous fait passer 26 minutes bien agréables où l'on se laisse porter par cette bande tout à fait sympathique qui pourrait devenir attachante avec le temps. Ce n'est pas la comédie de l'année et elle ne fait pas dans la subtilité mais à quoi bon bouder son plaisir ?
// Bonus // Deux teasers très amusants de la série (et qui ne sont pas des extraits des épisodes).