Grey's Anatomy [9x 23]
Readiness Is All // 8 970 000 tlsp.
On se plaint pendant quelques semaines qu'il ne se passe pas grand chose dans Grey's Anatomy -même si ce n'est pas tout à fait vrai : pas grand chose de super excitant serait plus juste- et l'épisode introduisant le final nous en met plein les yeux, plein la tête et plein le coeur ! Oops, Shonda Rhimes dit it again! Si les nouveaux internes doivent se contenter de petits morceaux d'intrigues pas particulièrement accrocheurs -mais nécessaires- car uniquement centrés sur leur évolution professionnelle, les "historiques" sont tous servis avec du drama comme on l'aime dès qu'ils tournent la tête. Enfin presque tous. Si je reconnais qu'il ne fallait pas trop en faire autour du cas Bailey, je pensais quand même que l'on aurait droit à quelque chose de plus consistant. Là, je ne vois vraiment pas où les scénaristes veulent nous amener en dehors d'un éventuel retour à la normale qui nous ferait nous exclamer : "Tout ça pour ça !?". Eh oui. Peut-être peut-on admettre que, parfois, une intrigue n'a pas nécessairement besoin d'être étirée sur la longueur pour être signifiante dans le parcours du personnage concerné. Il est fort possible que Miranda ne vive plus son métier tout à fait de la même façon après ce qui s'est passé. Mais la vie continue, les malades affluent, elle doit remonter en selle et pardonner illico presto Richard pour ce qu'elle considère comme une trahison mais qui n'en est pas vraiment une.
Meredith est enceinte... Elle tombe dans les escaliers... Oh wait? On nous ressort du placard le plus vieux twist des soaps comme ça, sans vergogne ? Non ! Les auteurs s'amusent juste à nous faire peur et essayent, en vain, de nous faire croire que l'héroïne et son McBaby sont en danger. Son accouchement ne pouvait évidemment pas se dérouler normalement et certainement pas en dehors de la période cruciale du season finale ! Je sais que la saison se terminera dans la joie pour le couple. Je ne me fais aucun souci là-dessus ! Cela ne m'a pas empêché de ressentir comme de l'effroi lorsque le visage de la future maman s'est décomposé et de fondre devant les dernières scènes du couple, toujours aussi mignonnes. Cristina va-t-elle elle aussi devenir mère la semaine prochaine ? Mais non. Mais non. Hein Shonda que c'est non non non ? Cristina va juste redevenir célibataire et ce sera bien. Et peu importe si Owen devient père ou pas d'ailleurs. C'est vers ce chemin qu'ils se dirigent, désormais conscients l'un comme l'autre qu'ils n'en ont plus pour très longtemps. Tout ce que j'attends de leur séparation, c'est qu'elle soit déchirante. Comme les précédentes. Et plus encore ! Parce qu'il faut que ce soit la dernière et qu'elle reste gravée dans nos mémoires.
April ! Matthew ! Mais qu'est-ce qu'ils sont ultra cute ces deux-là ! Totamement délirante et émouvante cette demande en mariage tout sauf conventionnelle. J'ai cru à un rêve d'April au début. Mais pas surprenante. Ca fait des semaines que j'en parle. Matthew a beau être un gentil garçon, ça le démange clairement dans le bas du ventre et il préfère se marier à une fille qu'il connait finalement très peu plutôt que d'attendre encore pour tremper son biscuit. Sous couvert bien sûr d'avoir trouver son âme soeur. Pourquoi est-ce que je deviens cynique alors que j'adore ce genre d'histoire ? Allez savoir. Ca fait du bien une scène comme celle-là. Quant au nuage Jackson, il n'est pas tout à fait dissipé, il ne faut pas rêver, mais la tempête va peut-être l'emporter un peu plus loin quelques temps. J'ai quand même peur d'un truc : Crazy Shonda ne pourra pas s'empêcher de sortir sa faucheuse préférée et nous tuer quelqu'un dans le final. Et désolé de le dire : Matthew est un candidat sérieux à l'élimination. L'acteur n'est pas régulier, ils ont eu leur moment de joie intense avant le final et non pendant, et April crie à pleins poumons dans la bande-annonce... Mais ce n'est peut-être qu'un leurre. Je l'espère en tout cas. N'arrachez pas Matthew à April comme ça. Ce serait vraiment trop dégueulasse. Tuez plutôt Leah :-)
Suite au cliffhanger de l'épisode précédent, on pouvait s'attendre à une très grosse colère d'Alex mais les scénaristes ont préféré créer la surprise en faisant de Jo une jeune fille plus perturbée et violente que prévu. A moins d'un aveu en guise de rebondissement dans le final, c'est elle qui a envoyé Jason à l'hôpital après qu'il l'ait frappée et non Alex. Intéressant. Le parallèle entre les deux personnages est évident : Alex était Jo il y a quelques années, mais il a grandi et il n'est plus une brute épaisse. Il a d'autres défauts, une liste longue comme ça même, mais reconnaissons-lui une meilleure maîtrise de ses pulsions. Il a deux-trois trucs à apprendre à Jo. Et elle à lui, certainement. Pile au moment où il allait enfin confesser son amour, un arbre lui a coupé la parole et a accessoirement défoncé la vitre. Allez, on repousse le moment au prochain épisode. Ce qui n'a pas été repoussé, c'est le craquage total d'Arizona ! Avec Lauren, elles n'auront pas mis beaucoup de temps à se tourner autour. Il faut dire que la jeune femme est plutôt du genre entreprenante, tout en sachant très bien que sa cible est mariée et maman. Cela ne fait probablement pas d'elle une bonne personne. Mais on l'aime quand même. Parce qu'on aime Hilarie Burton (pour moi c'est une révélation, pour d'autres c'est une évidence). Evidemment c'est super moche pour Callie et on ne souhaite pas qu'elles se séparent mais ce hook-up est si excitant... Elles sont comme deux adolescentes / deux personnages de Grey's Anatomy façon les jeunes années. C'est rafraîchissant.
// Bilan // Et la magie renaît alors que la tempête se prépare... A travers ce bel épisode, Grey's Anatomy nous fait la promesse que la saison 9 se terminera dans les larmes, celles de nos héros et les nôtres, qu'elles soient de panique, de tristesse ou de joie. Il n'en faut pas plus pour faire battre mon petit coeur un peu plus fort à l'idée d'y être déjà. Je file chercher mon coupe-vent et je reviens !
En bonus, la poignante reprise "I'm Gonna Be (500 Miles)" par Sleeping At Last
Grey's Anatomy [9x 21]
Sleeping Monster // 8 240 000 tlsp.
Le concept du Sleeping Monster, très bien expliqué par Bailey en voix-off, est probablement ce que je retiendrais de cet épisode moyen, pas à la hauteur des enjeux exposés à l'épisode précédent. Ils trouvent une résolution bien trop rapide à mon goût, qui entraîne certes des répercussions psychologiques sur quelques personnages, mais qui oublie de donner de l'envergure à cette fin de saison. Comme un virus qui s'insinue lentement sous votre peau jusqu'au au plus profond de votre chair, certains sentiments vous envahissent et finissent par vous paralyser. C'est ce qu'expérimente Miranda Bailey tout au long de ces 42 minutes et certainement au-delà. Au fur et à mesure qu'elle doit revenir avec précision sur les opérations qui ont coûté la vie à deux de ses patients, qu'elle doit justifier le moindre de ses gestes, le doute s'installe dans son esprit alors qu'elle est pourtant une chirurgienne irréprochable et que c'est probablement la seule chose dont elle est consciente et fière. Quand il s'agit de son physique, de ses amours et de son rôle de mère, elle est bien moins sûre d'elle et ça on le sait depuis longtemps. Comme d'habitude, la composition de Chandra Wilson est impeccable. Les prix qu'elle a remportés pour ce rôle sont loin maintenant, mais il est toujours bon de lui offrir régulièrement le matériel dramatique qu'elle mérite. Elle a tenu l'épisode à bout de bras et je me demande, maintenant, ce que l'avenir lui réserve. N'y aurait-il pas de la démission dans l'air ? Ce que je regrette, c'est que l'affaire n'ait pas pris d'ampleur. Tout portait à le croire, du père de famille -marié à une Katherine Heigl de 60 ans- qui s'était rendu compte du petit manége de la "CDC" à la jeune patiente future journaliste -sosie de Jennie Garth pré-Beverly Hills- qui a passé Callie et Arizona sur le grill. On ne peut pas vraiment parler de montée en pression à ce niveau-là, mais je m'attendais quand même à ce que ça débouche sur quelque chose de grave. Et je suppose que le communiqué de presse censé être envoyé à la fin n'y changera rien. Les faits seront oublié au prochain épisode. Il n'en restera plus que les conséquences. Et encore. Sur Bailey uniquement...
Chez Alex Karev, c'est le sentiment amoureux qui l'envahit et c'est quelque chose auquel il n'est toujours pas habitué car il a tout simplement rarement aimé. Et quand il a osé, il a toujours été déçu. J'appelle ça le karma, mais c'est un autre débat... Cette histoire n'avance pas assez rapidement. On l'étire trop en longueur. On sait bien que son rival va vite disparaître de toute manière. D'abord parce que son interprète Charles Michael Davis sera l'un des Originals de la CW, ensuite parce que c'est typiquement le genre de personnage qui ne reste pas longtemps, comme la dernière petite amie d'Alex, les prétendants de Bailey et tous ces autres que l'on a oublié. Il n'y aura peut-être pas beaucoup de happy end quand la saison s'achèvera, mais j'en prédis un pour le couple Alex/Jo. Par ailleurs, je constate que la jeune femme ne tient pas du tout ses promesses. Depuis qu'elle en est réduite à être un intérêt amoureux, il ne lui arrive plus rien d'autre. Pendant ce temps-là, Leah fait son trou et elle ressemble de plus en plus à Meredith. Je ne vois qu'une solution pour la rendre intéressante : qu'elle se révèle être une psychopathe schizophrène qui idolâtre l'héroïne au point de vouloir la tuer -et lui voler son bébé- pour prendre sa place ! Allez je déconne... Quoique ! On a bien eu un truc du genre dans Private Practice après tout...
April, c'est les remords qui la ronge et comme toujours dans ces cas-là, elle s'épanche auprès de Jackson. Qui n'en a rien à faire obviously ! Vous comprenez, depuis qu'il gère l'hôpital, il a autre chose à faire que d'écouter ses jérémiades. Ou alors il en a juste marre... un peu comme nous quoi ! Le retour et les excuses (?!) de Matthew le gentil ambulancier viennent heureusement mettre un terme à notre douleur... temporairement j'imagine. La April va se marier pour les mauvaises raisons dans peu de temps. On le sait, on le sent. Dernière "contaminée" de la semaine : Cristina. Elle a compris qu'elle était en train de perdre Owen peu à peu. Son désir d'enfant a été ravivé comme jamais par son petit patient et cette fois, même s'il n'a encore rien exprimé à ce sujet, il n'en démordra. Et elle, on lui fait confiance pour ne pas céder. Si elle imagine déjà la fin de leur histoire, c'est parce qu'elle sait pertinemment qu'elle ne changera pas d'avis. Sa décision est irrévocable. Enfin j'espère que je ne suis pas en train de m'en convaincre tout seul. Rassurez-moi ! En tout cas, ça c'est émouvant. Assister consciemment à la fin de son histoire d'amour, c'est affreux. La dernière scène partagée par Cristina et Alex était mignonne. Et ça nous changeait de celle, devenue traditionnelle, de Meredith et Derek dans le lit conjugal qui s'aiment si fort. Parce que l'amour c'est beau. Les enfants c'est le bonheur. Et les maisons en fond vert, ça coûte pas cher.
// Bilan // Grey's Anatomy se refuse encore à donner de l'ampleur à ses intrigues et préfère rester en surface. Shonda Rhimes a beau annoncer un final surprenant et explosif, il n'y a aucun signe avant-coureur de cela à ce stade.
Grey's Anatomy [9x 18]
Idle Hands // 9 390 000 tlsp.
Je suis déçu. Déçu parce que le rachat de l'hôpital n'a pas pris la tournure -dramatique- que j'espérais. Tout semble arrangé maintenant. Je continue de croire que c'est un leurre mais, en attendant, on s'ennuie un peu. Les scénaristes ont encore opté pour un ton léger sur cet épisode, mais au bout de neuf saisons, les blagues ne peuvent plus avoir tout à fait la même fraîcheur. Certaines marchent quand même, notamment le petit jeu de Karev qui consiste à humilier le nouveau petit ami de Jo. C'était potache, quoi. Sympathique. D'autres peinent davantage à nous faire sourire, je pense par exemple à April qui essaye d'expliquer son cas à Bailey en prenant une métaphore un peu ridicule, qui est filée jusqu'au bout. J'adore toujours la tête que fait Chandra Wilson quand un personnage lui parle de sa vie privée, mais à part ça... déjà vu all over again. Et puis j'aimerais autant qu'on le voit le petit ami d'April plutôt que l'entendre en parler. Mais ça, c'est le problème habituel avec les compagnes/compagnons qui sont extérieurs à l'hôpital. C'est jamais facile de les intégrer. Et heureusement que les médecins du Seattle Grace ne couchent pas qu'exclusivement entre eux ! La fascination autour de la nouvelle machine m'a déplu. Je ne sais pas bien comment l'expliquer, mais c'était vraiment le genre d'intrigue qui sonnait faux. C'était surjoué dans la comédie. Dans le registre léger toujours, mais tendre à la fois, nous avons bien sûr Callie et Arizona, enfin de retour à "Sexy Town" après tant de mois d'abstinence. Rien à redire là-dessus. Les auteurs n'ont pas cherché à précipiter les choses et ils ont bien fait. Qu'est-ce qui les attend maintenant que les principales épreuves dans la guérison d'Arizona sont passées ?
Le plus dramatique dans l'épisode, on le doit en fait aux patients. Comme la semaine dernière, ils sont un peu trop présents à mon goût. Toutefois, l'intrigue de l'institutrice était vraiment touchante. Celle du père hystéro qui finit par craquer dans les bras de Derek... disons qu'elle était prévisible, mais pas inintéressante sur le principe : Shane avait besoin de ce type de leçon dans son apprentissage. Le seul souci, c'est qu'on est déjà passé par là, nous. Des dizaines et des dizaines de fois auparavant. Les inquiétudes de Meredith à l'égard de la santé de son bébé, ça tourne un peu en rond. Cela fait plusieurs épisodes que l'on en parle. J'espère qu'après l'échographie -un passage mignonnet s'il en est- elle va changer de disque. Je l'adore et elle a toutes les raisons du monde de se faire du souci, mais c'est chiant. Plus chiant encore : les tractations et petites cuisines internes entre les médecins et les nouveaux membres du Conseil de l'hôpital, dont Cristina. En fait non, ce n'était pas chiant dans les faits, juste sur le principe. Et c'est un peu tout le problème de ce nouvel environnement. Les enjeux ne sont pas assez forts, les changements pas assez radicaux. On nage dans un entre-deux qui ne correspond pas à la promesse de base. Il est encore temps de se rattraper...
// Bilan // C'est rare que je dise une chose pareille, mais allons-y : cet épisode de Grey's Anatomy sonnait... creux ! Rien n'y était vraiment palpitant, rien n'y était profondément ennuyeux... C'était tiède. Et ça tirait quand même un peu plus sur l'eau froide que sur l'eau chaude.
Grey's Anatomy [9x 15]
Hard Bargain // 8 570 000 tlsp.
"All Along it was a fever (...)
Pardon si je m'égare dans cette review. Mais après avoir vu ce magnifique épisode de Grey's Anatomy, le meilleur de la saison 9 jusqu'ici, j'ai ressenti le besoin d'écouter une petite dizaine de fois de suite la chanson Stay de Rihanna, qui est passée au cours d'une scène à ma grande surprise. Ce n'est pas vraiment le genre d'artiste que l'on a l'habitude d'entendre dans la série, encore moins quand le titre en question est en train de se transformer en hit. J'en suis en tout cas intoxiqué et il m'a mis dans un état émotionnel proche de la dépression. J'exagère, bien entendu. Mais Grey's Anatomy a le pouvoir, encore aujourd'hui, de nous faire ressentir des émotions fortes, qui ne font que prendre de l'ampleur selon l'état psychologique dans lequel on se trouve lorsqu'on la visionne. Je crois que c'est pour ça que je ne cesserai jamais de la regarder, même quand elle sera terminée. Comme quelques autres, elle m'accompagnera toujours. Je vous avais prévenu que j'allais m'égarer...
Dans une ambiance sombre et pluvieuse, rappelant vaguement un polar où tout le monde comploterait en secret, nos chers médecins sont plus que jamais dans la tourmente alors que le rachat de l'hôpital est sur le point d'être signé. La scène d'ouverture est saisissante, confrontant les points de vue divergents des uns et des autres avec angoisse et fureur. Si Callie et Derek font front, soutenus par une Meredith qui ne se mouille pas trop, Arizona est catégoriquement contre le plan qu'ils sont en train d'élaborer, à savoir : racheter eux-même le Seattle Grace avec l'indemnisation conséquente qui leur a été versée suite au crash. La solution à laquelle nous avions évidemment tous pensé et qui est ici, d'une certaine manière, remise en question face à sa complexité. Pendant ce temps-là, Cristina copule joyeusement avec Owen et ne donne par conséquent pas (encore) son avis sur la question. D'emblée, je me suis rangé du côté d'Arizona, qui exprime extrêmement bien, avec rage et sincérité, les raisons qui font que cette entreprise est à la limite de l'absurde et de la bêtise. La culpabilité de Derek et son besoin constant d'héroïsme sont finement pointés. Pour autant, comme elle et comme Cristina par la suite, je me suis laissé séduire par l'idée. Non pas qu'elle me paraisse moins folle à la fin de l'épisode. Mais elle me parait vitale pour eux. Cet hôpital est leur point de repère, leur boussole. Ils seront perdus sans lui, livrés à eux-même. Ils pourraient s'en sortir, bien entendu. Mais le combat mérite d'être mené, quelle qu'en soit l'issue. En prenant le partie d'entrer davantage dans le détail des procédures, les auteurs parviennent à rendre les enjeux encore plus forts qu'il ne l'étaient, à les ancrer dans la réalité et notre attention n'en est que plus soutenue. L'intervention de Bailey, bien que rapide, est très pertinente; et le point de vue d'Owen n'est pas délaissé, fort heureusement. On est avec la petite bande, mais on est avec lui aussi. Leurs combats respectifs sont de toute façon les mêmes, ils sont nés de la même envie et du même besoin. Et il y a de la culpabilité des deux côtés. Même l'avis des infirmières, les grandes oubliées de la série, est montré. Quant au docteur Cahill, elle donne quelques clés sur le petit mystère qui l'entoure, ce qui la rend touchante. Cette partie est au final on ne peut mieux maîtrisée. Avec ce qu'il faut d'humour aussi avec les affiches de Derek partout dans les couloirs !
Les autres intrigues n'ont pas la même intensité, c'est vrai, mais elles ne sont pas faibles pour autant. Elles reposent essentiellement sur la sympathie que l'on a pour les personnages, ou plutôt la sympathie que l'on se découvre pour eux ! Je n'en ai toujours pas pour Alex -et je n'en aurai jamais- mais je le redis comme la semaine dernière : sa relation hésitante avec Jo me plait. Il est très agréable de les voir apprendre à s'apprivoiser. Et puis elle, elle est... je l'aime beaucoup et puis c'est tout ! Pour April et Matthew, j'ai été victime d'une prémonition. Dès le début de l'épisode, en le voyant troublé, dire un peu n'importe quoi face à elle, j'ai eu la sensation d'une April-bis au masculin. Je me suis dit qu'ils s'étaient drôlement bien trouvé et là, ça m'a frappé : et s'il était vierge "lui aussi" ? Eh bien ça n'a pas raté. Il se réserve pour le mariage. Comme April... il y a quelques mois. Malgré le mensonge de cette dernière, j'ai trouvé tout cela très mignon, très léger. Même la scène entre la jeune femme et Jackson a presque réussi à me faire regretter leur couple. En même temps, contrairement à beaucoup d'entre vous, je les ai longtemps soutenus. Ce n'est pas du tout le moment de les remettre ensemble. Mais quand ils seront plus mûrs l'un et l'autre, peut-être que... Et puis je terminerai par une romance que je sens poindre, mais je me trompe peut-être complètement : Cahill ne serait-elle pas en train de tomber amoureuse d'Owen ? Sa déclaration d'admiration ressemblait à s'y méprendre à une déclaration d'amour ! Et je dois dire qu'avec les nouvelles complications qui attendent le couple Owen/Cristina, je ne serai pas du tout contre... Et par la même occasion, ça sentirait pas un peu mauvais la rupture entre Callie et Arizona ? Oh mon Dieu je n'espère pas... Mais je crois que ce rachat, surtout s'il foire, va laisser des traces au-delà des murs du Seattle Grace, dans les foyers de chacun...
"(...) I want you to stay"
// Bilan // C'est ça un beau et grand épisode de Grey's Anatomy. C'est une ambiance particulière, chaleureuse, de la tension et de l'émotion, de la bonne musique aussi. C'est un ensemble solide, tangible. C'est le pendant et c'est l'après.
Grey's Anatomy [9x 14]
The Face Of Change // 8 910 000 tlsp.
"I'm Not Big Into Change". A qui le dis-tu, Alex, à qui le dis-tu ! (et pourquoi c'est toi qui dit ça d'ailleurs ? Pourquoi c'est toi qui assure la voix off de cet épisode ?). Il y a deux manières d'appréhender le changement, celui qui vous angoisse et vous oblige à vous remettre en question : s'apitoyer, le nier, le refuser, le détester jusqu'à l'intégrer, car il devient un jour ou l'autre la nouvelle norme; ou l'accepter, l'apprivoiser, le laisser vous porter jusqu'au prochain, car la vie est faite de changements successifs. En général, on passe toujours par la première phase avant d'embrasser la suivante. Les médecins du Seattle Grace se retrouvent cette semaine confrontés à différents changements, d'ordre professionnels et amoureux, et ils ne réagissent évidemment pas tous de la même manière quand il s'agit de les gérer. Callie et Richard refusent de voir la vérité en face. Pour eux, le Seattle Grace ne doit pas se laisser envahir par l'ennemi, l'acheteur de l'hôpital. Ils cherchent d'abord à voir la bête de plus près, et ils y trouvent exactement ce à quoi ils s'attendaient : du rendement, mais pas de passion. Pegasus est présenté de manière un peu trop caricaturale à mon goût, mais il n'en est pas moins fidèle à notre société et à ses maux. Le duo fonctionne en tout cas très bien et offre quelques moments sympathiques. Tout cela les amène, sans trop tarder, vers la solution que nous avions tous déjà imaginée : le rachat du Seattle Grace par ceux qui ont été touchés par le crash de plein fouet. Pour que cela arrive maintenant, je suppose que ça ne va pas marcher malgré toute la bonne volonté de Callie. Alors qu'est-ce qui va clocher ? Je les vois mal tous refuser l'idée... Voilà un changement qui a bien du mal à passer, mais qui ne semble pas irréversible. Et ça, c'est rare...
La fermeture des urgences est encore dans tous les esprits et personne n'a envie de se résigner. Surtout pas April, qui s'ennuie terriblement de son propre aveu et qui trouve une aventure en ambulance... avec son ambulancier préféré bien sûr... pour se distraire un peu. Elle va finalement ramener un patient dans un état grave au Seattle Grace et demander la coopération de tous ses collègues pour le sauver. C'était très enthousiasmant de les voir travailler tous ensemble sur un même cas, mélangeant en plus les anciens et les petits nouveaux. J'étais même étonné que personne ne rechigne à participer, tout particulièrement Derek, dont ce n'est pas vraiment le genre. Bref, c'était tendu et prenant. L'autre cas médical du jour, plus métaphorique vu le thème de l'épisode puisqu'il était question de changement de sexe, m'a un peu moins séduit mais avant tout parce qu'il n'a pas été approfondi comme il aurait dû, faute de temps suffisant. Le rendu était donc factice. Le sujet était beau pourtant. L'ancien couple April/Jackson apprend à vivre les changements post-opération, et cela se déroule, naturellement, en se jetant dans d'autres bras. Jackson n'a pas attendu longtemps, et sa relation avec Stephanie semble très épanouissante de l'extérieur, tandis qu'April a mis un peu plus de temps mais se sent fin prête à tenter l'expérience avec son charmant prétendant. Je ne sais pas très bien pourquoi ce couple me plait, mais il me plait ! Du côté d'Alex et de Jo, l'évolution est plus lente alors que la finalité est évidente. C'est un choix risqué, puisque l'on risque de s'ennuyer s'ils mettent trop de temps à se décider, mais c'est en même temps courageux. Je n'avais pas du tout envie que Jo se retrouve avec Alex à la base, mais je commence doucement à me faire à l'idée. Ils étaient mignons, là, avec leurs donuts... Je sais, il m'en faut peu !
// Bilan // Il ne se passe peut-être pas mille choses dans cet épisode, mais il en ressort quand même un sentiment de consistance grâce au thème du jour, exploré avec pertinence à travers les différentes intrigues. On regrettera surtout un manque de surprise évident et une subtilité qui semble de plus en plus souvent en option dans Grey's Anatomy.
Grey's Anatomy [9x 13]
Bad Blood // 8 930 000 tlsp.
Vous vous attendiez à du gros drama et des larmes à J-1 de la fermeture du service des urgences du Seattle Grace ? Eh bien non, vous n'en aurez pas, si ce n'est un pincement au coeur lorsque Hunt éteint les lumières et les moniteurs des salles autrefois bondées, qui seront désormais désertées jusqu'à nouvel ordre. Je suis plutôt satisfait de cette approche légère, étant donné qu'elle ne le restera probablement pas longtemps. Au fond, les médecins ont du mal à y croire et ne se rendent peut-être pas encore compte de la gravité de la situation. Comme nous, ils voient ça comme un problème passager. Or, on connait Shonda : elle n'a pas introduit cette intrigue pour la résoudre au bout de deux épisodes. On en a jusqu'à la fin de la saison, voire au-delà, et c'est ce qui s'appelle avoir de la suite dans les idées ! Difficile de savoir ce que l'avenir nous réserve de ce point de vue-là, mais les possibilités sont multiples et une réduction de l'effectif n'est pas totalement exclue, malgré les dires du Dr Cahill. Comme je le disais la semaine dernière, dans un contexte économique mondial comme le nôtre actuellement, c'est une storyline qui a une véritable résonance chez les téléspectateurs. Les internes ont-ils raison d'avoir peur pour leur place ? A priori, je dirais que non, puisque ce ne sont certainement pas eux qui coûtent le plus cher à l'hôpital. Mais ne dit-on pas qu'il n'y a pas de petites économies ? Et puis, clairement, ils sont trop nombreux. Ce n'est certainement pas un hasard. Tout est réfléchi ! Je crains que Heather, encore absente de cet épisode, ne soit l'une des victimes étant donné que l'actrice a été castée sur un pilote (Legends, pour TNT) et qu'il a de grandes chances d'être retenu. C'est dommage, c'est celle que je préfére (mais pas tellement pour le personnage pour l'instant, pour Tina Majorino avant tout). Jo semble hors de danger. Shane aussi, parce que c'est le seul garçon de la bande. Reste donc Leah et Stephanie. Si cette dernière ne parvient pas à sortir de l'ombre de Jackson, il n'est pas impossible qu'elle jarte. Quant à la première, c'est notre souhait à tous qu'elle quitte les lieux ! Elle est physiquement irritante. Pardon.
Pourtant, dans cet épisode, Leah a eu sa première heure de gloire de la saison en travaillant aux côtés de Cristina sur un cas mêlant convictions personnelles et éthique. Cela nous rappelle les meilleures heures médicales de Grey's Anatomy. On a du coup une sensation de déjà vu, mais l'affaire est bien menée, rythmée. Elle est même amusante par moment, avec l'utilisation des caméras fraîchement installées pour surveiller les médecins et leur respect des nouvelles procédures. Et puis émouvante sur la fin, avec une jolie chanson choisie bien comme il faut. Leah nous rappelle alors la Meredith des débuts. J'ai choisi Meredith parce qu'il y a physiquement une ressemblance. Mais ce genre de situation est aussi arrivé à Cristina, Izzie et tous les autres. Bref, je me plaignais dans ma review précédente d'un manque flagrant de cas médicaux intéressants depuis quelques temps, mais cet épisode m'a prouvé qu'ils étaient encore capables d'en inventer ! C'est juste que c'est souvent au détriment des histoires personnelles de nos héros, qui ont tendance à stagner dans ces cas-là. Karev, Callie et Arizona étaient également confrontés à un cas épineux, mais dans un genre différent. Une adolescente exécrable qui refuse de sortir de son lit pour réapprendre à marcher, estimant que sa vie est fichu... Ring a bell ? Oui, on sentait venir à des kilomètres à la ronde le parallèle avec la situation d'Arizona, et ça n'a pas raté ! Tout était donc très prévisible devant cette intrigue... tout sauf le fait de nous sortir des musiques à la Dexter (voire carrément de Dexter, je n'ai pas vérifié) lorsque la gamine se mettait à grogner. C'était un choix artistique étrange, qui me rappelle les voix mettaliques de Meredith et Cristina un peu plus tôt dans la saison. Cela rendait les scènes presque parodiques et je ne pense pas que c'était le but recherché. Si ça avait été le cas, ils nous auraient carrément sorti la musique de L'Exorciste ! En tout cas, sur la toute fin, les auteurs ont quand même réussi à nous surprendre en ne rendant pas le déroulement du speech d'Arizona aussi doux et simple que prévu.
Le troisième cas médical était le moins passionnant, mais il avait l'avantage d'impliquer le Dr Cahill, presque malgré elle au départ. Comme je l'avais décelé lors de l'épisode précédent, il semble bien que la femme garde en elle une blessure, liée à un patient, une opération, mais les scénaristes ont choisi de ne pas traiter le sujet frontalement dans cet épisode. Cela signifie qu'ils souhaitent développer le personnage sur la longueur, et c'est une bonne nouvelle. Je l'aime bien. Le twist sur sa mission dans les dernières minutes de l'épisode est assez excitant puisqu'il annonce un changement encore plus grand que prévu sur le papier. J'imagine déjà un casting d'enfer pour trouver l'acteur ou l'actrice qui interprétera l'acheteur du Seattle Grace, et donc le nouveau grand patron de nos héros. Mais peut-être aussi que ça ne conduira pas à de profondes modifications. Dans tous les cas, cette saison 9 a une ligne directrice forte et ce n'est pas du luxe. Même si les audiences sont toujours très acceptables, Scandal qui est diffusée juste après (et qui est excellente) pourrait arriver à son niveau voire la dépasser d'ici au mois de Mai. Ce sera toujours une victoire de Shonda quoi qu'il arrive, mais quand même... Grey's Anatomy ne doit pas et ne peut pas se terminer dans l'indifférence ! Un départ en fin de saison 10 la tête encore haute, ce serait beau et mérité. Avec tout ça, je n'ai pas parlé des gentillets Hunger Games de Meredith, Miranda et Richard. Que dire d'autre à part que c'était plutôt fun ? Idem pour le duo Derek/April, en mode cerveaux on fire.
// Bilan // Un épisode sympathique, que l'on oubliera vite, certes, mais qui met en place des intrigues importantes pour la suite de la saison 9.
Grey's Anatomy [9x 10]
Things We Said Today // 9 340 000 tlsp.
Oh oh. Voilà un épisode qui est complètement passé à côté de son sujet et de l'émotion qu'il était censé nous procurer. Tout était réuni pour que l'on retienne notre souffle et que l'on lâche une larme ou deux. En fin de compte, on s'est un peu ennuyé et on est resté les yeux secs. Pourquoi ? Parce que les scénaristes se sont un peu trop éparpillés, voulant offrir un rôle à chacun des personnages, anciens comme nouveaux, alors qu'il aurait fallu, au moins pour cette fois, se concentrer sur Bailey et Ben, puis sur Richard et Adele en parallèle, afin de souligner peut-être avec un plus gros trait le parallèlisme de leurs deux histoires : pendant que les uns se marient, les autres se séparent... pour l'éternité. Grey's Anatomy a toujours assez bien assumé ses ficelles parfois un peu grosses, ses effets miroir peu subtiles et son sens exarcerbé du dramatique. Pourquoi pas là ? Nous avions laissé Bailey remplie de doutes avant la pause hivernale. Allez-t-elle oui ou non se marier ? La réponse me semblait évidente : oui. Et j'imaginais déjà un beau discours de Richard pour l'en convaincre. Au lieu de ça, Ben est simplement venu lui toucher deux-trois mots à l'hôpital et il n'en a pas fallu plus pour que le coeur de la chirurgienne chavire, que ses doutes s'envolent et qu'elle prononce son "I Do" devant la foule en délire. J'ai trouvé ça trop facile et bien peu émouvant. En plus de ça, ce mariage méritait une meilleure mise en scène. Le réalisateur ne s'est pas foulé ! Quant à l'opération d'Adele, elle était étonnamment peu tendue. Cela aurait presque pu être n'importe quel autre patient. Certes, le visage de Richard et des médecins se décomposaient au fur et à mesure, mais on était trop souvent distrait par d'autres scènes pour vraiment se sentir impliqué. Et pourtant... Adele quoi ! Je l'aime de tout mon coeur ce personnage. J'attendais sa mort avec impatience, si je puis dire. Elle méritait des adieux plus grandiloquents. Même le passage "My Funny Valentine" était raté car trop court. En revanche, l'idée d'annoncer la nouvelle de cette manière était excellente, d'une pudeur extrême et superbe. J'espère que le prochain épisode rendra hommage comme il se doit au couple Weber. Puis Catherine, la mère d'Avery, pourra faire son retour et emmener Richard vers son prochain voyage...
D'autres couples ont eu leurs moments difficiles dans cet épisode, mais avec des nuances d'espoir bienvenues. Je ne comprends toujours pas ce que Cristina et Owen font. Ils couchent ensemble. Ils divorcent. Mais ils s'aiment quand même. Et puis il y a la "lawsuit", qui est censée tout expliquer mais qui n'explique en fait rien. Je n'aime vraiment pas la tournure que prennent les événements. Mais je suis sans doute trop capricieux... Pour Callie et Arizona, on est dans la continuité des épisodes précédents, avec cette difficulté chronique à avancer, au sens propre comme au sens figuré. C'est toujours empreint de beaucoup de tendresse et c'est touchant, bien sûr, mais on commence à s'ennuyer un peu en leur compagnie. Peut-être qu'il serait temps de passer à la vitesse supérieure. Au bout de dix épisodes, ça me semble nécessaire. Mais c'était courageux de ne pas se précipiter, hein... Et puis il y a toute la partie résidents + internes, qui m'avait bien amusé à l'épisode précédent, mais qui a versé dans la prévisibilité que je craignais. Jackson et Stephanie me plaisent bien ensemble, mais j'aurais préféré qu'ils ne consomment pas tout de suite, Grey's style. Qu'il y ait un vrai jeu de séduction, un suspense. Pour le moment, ça ressemble à une redite de Jackson/April, et une redite plus générale encore de bien d'autres histoires dans le passé de la série. Le duo Shane/April m'a moyennement amusé cette fois. Je sentais ce bon gros vent venir à des kilomètres à la ronde et ça m'embête un peu que Shane soit présenté limite comme un demeuré depuis qu'il est arrivé. Il tarde à montrer autre chose de sa personnalité. Pour Jo et Karev, on nage dans du classique aussi : alcool + confessions. C'était trop forcé à mon goût. Mais dans l'absolu, je n'ai rien contre à les voir ensemble. Jo mérite sans doute mieux mais enfin... Tout le monde mérite mieux qu'Alex de toute manière ! Sinon, il y a les motards qui ont envahi le Seattle Grace et dont on se contrefout. Ils sont caricaturaux et sans intérêt. Un hommage à Sons Of Anarchy bien raté !
// Bilan // C'est ce qui s'appelle se rater. Quand tous les éléments sont réunis pour que l'épisode soit grand, c'est d'autant plus rageant ! Dommage...
Grey's Anatomy [9x 09]
Run, Baby, Run // 8 170 000 tlsp.
Le mariage dans Grey’s Anatomy, c’est toujours très compliqué. J’avais de gros doutes quant à la capacité de Shonda Rhimes de se renouveler sur ce coup-là. Un large éventail de situations a déjà été exploité entre la mariée qui ne se pointe pas –le classique qui marche toujours-, l’engagement via post-it –le plus original à n’en pas douter !-, le mariage qui n’est pas légal mais qui se déroule comme sur des roulettes –nos très chères Callie et Arizona- ou encore le mariage sur un coup de tête parce que la mort n’est pas loin. Celui de Bailey ne s’annonçait pas très excitant, étant donné que le marié ne nous intéresse pas le moins du monde et que l’heureuse élue était encore moins excitée que nous par l’événement à venir ! Mais, finalement, les auteurs en ont fait une très belle histoire dans cet épisode, très drôle au départ –avec cette histoire de demoiselle d’honneur- et de plus en plus émouvante au fur et à mesure que le doute s’insinuait dans l’esprit de la mariée, jusqu’à la surprise finale, permettant d’éviter la redite. Certes, Bailey ne se pointe pas à son mariage, mais ce n’est pas tout à fait de sa faute et la mort probable d’Adele devrait changer ses perspectives. Elle aura deux choix : soit se dire que le mariage, c’est quand même un engagement magnifique, peu importe qu’il soit le premier, le deuxième ou le neuvième, et elle rejoindra donc son cher et tendre in extremis –j’entends déjà Richard lui faire un long discours les trémolos dans la voix- ; soit elle considérera que Ben n’est pas son Adele, et elle arrêtera là leur relation. J’ai évidemment une grosse préférence pour la deuxième solution, qui me semblerait à la fois la plus honnête et la plus évidente, afin de se débarrasser d’un personnage qui est franchement de trop même en n’apparaissant jamais.
Pendant ce temps-là, Cristina et Owen se sont avoués qu’ils avaient encore des sentiments l’un pour l’autre –c’est en tout cas comme cela que je traduis leur assaut sauvage de la fin de l’épisode- et que leur mariage pouvait être sauvé, s’il n’y avait pas ce procès. Se dirige-t-on vers un vrai divorce, un « faux » divorce ou l’annulation du divorce ? Je suis toujours très partagé. J’aimerais que ces deux-là se séparent une bonne fois pour toutes, par principe, parce que les valses hésitations ont trop duré, mais lorsqu’ils sont ensemble, l’alchimie est tellement évidente… Je crois que les scénaristes eux-mêmes n’arrivent pas à se résoudre à leur rupture. Il va pourtant falloir se décider… Aux anciens couples, de nouveaux en gestation viennent s’ajouter grâce aux internes, qui prennent de plus en plus de place pour mon plus grand plaisir. Associée à Jackson, Stephanie marque des points supplémentaires (en plus d’être absolument magnifique en tenue de soirée, les cheveux lissés). J’aime déjà leur possible couple. La timidité de la jeune fille face à lui est touchante. Et du coup, je n’ai plus du tout envie qu’il renoue avec April. J’ai malheureusement l’impression que ça ne va pas être si simple que ça. Et elle ne tombera sûrement pas dans les bras de Shane. Ils ne vont pas ensemble, je trouve, et ce serait un peu too much en plus de caser tous les internes dès maintenant. Parce qu’à côté de ça, bien entendu, le rapprochement de Jo et Alex se concrétise. Je n’en attends qu’une chose : qu’une analogie soit faite entre la petite nouvelle et Izzie. Au-delà de ça, étant donné que je ne veux pas le bonheur d’Alex…
La nouvelle petite altercation entre Arizona et Callie était anecdotique et pas très finement amenée, mais c’était intéressant d’évoquer son sentiment de féminité perdue. C’était également important de la mettre face à l’image qu’elle renvoie maintenant, plusieurs mois après son amputation. Elle avait tous les droits d’être en colère au départ, et aigri, voire même méchante, mais aujourd’hui, elle doit vivre avec cette nouvelle donnée et prendre soin de son couple et de sa famille, comme avant. Je suppose que le retour du sexe est la prochaine étape dans sa guérison. Enfin, la sœur de Derek, Lizzie, après une courte apparition à l’épisode précédent, a dévoilé tout son potentiel. En plus, j'avais l'impression de retrouver la Neve Campbell de La Vie à Cinq ! Joie. Au-delà de sa personnalité affirmée, elle a fait preuve d’une perspicacité et d’une franchise rafraichissantes, qui devraient amener notre héroïne vers le craquage tant attendu au sujet de la mort de sa propre sœur. A terme, Meredith devrait trouver chez les Shepherd la famille qu’elle n’a jamais eue. J’imagine déjà un épisode spécial où elle organiserait un grand dîner avec tout le monde, pourquoi pas pour annoncer sa grossesse par la même occasion. Ce serait une nouvelle preuve de son évolution, de son chemin vers la sérénité.
// Bilan // Encore un épisode solide de Grey's Anatomy, drôle et touchant, qui évite les écueils de son énième intrigue de mariage, pour offrir quelque chose de différent, de sincère, de profondément humain.
Grey's Anatomy [9x 08]
Love Turns You Upside Down // 9 100 000 tlsp.
Le pari de cet épisode de Grey's Anatomy est osé puisqu'il repose presque entièrement sur les nouveaux internes du Seattle Grace. On les côtoie depuis maintenant huit épisodes, on s'est habitué à les voir déambuler dans les couloirs derrière les stars du show, mais ils ont rarement eu l'occasion de briller par eux-mêmes. Leur tour est venu ! A travers leurs yeux neufs, c'est un retour aux sources qui s'opére et qui nous rappelle les premiers épisodes de la série, si légers et si efficaces. Cette époque où l'on s'est pris de sympathie pour Meredith, Cristina, Izzie, George, Karev et les autres, avant d'en tomber amoureux et de devenir accros à leurs histoires de corps, de cul et de coeur, c'était il y a bientôt dix ans !
Il est toujours extrêmement difficile de réussir l'intégration de nouveaux personnages lorsqu'une série a plusieurs années au compteur. Urgences, puisque c'est la référence ultime, a su amener de nouveaux visages au fur et à mesure de ses premières saisons et certains d'entre eux sont devenus aussi emblématiques que ceux qui étaient là depuis le départ. Je pense à Abby Lockart, Elizabeth Corday, Luca Kovac et quelques autres, qui sont ici les équivalents d'Arizona, de Teddy ou d'Owen. Puis, aux alentours de la 9ème saison justement, une nouvelle vague de médecins a pris possession du Cook County. Vous savez : les Neela, Les Pratt, les Samantha, les Archie... Ces personnages n'avaient vraiment pas la même saveur que leurs prédécesseurs. Les acteurs n'étaient pas aussi bons. Urgences n'était plus tout à fait Urgences et j'ai fini par abandonner, comme beaucoup d'autres. Je n'ai rien vu des 13ème et 14ème saisons. J'ai fait l'effort de voir quelques épisodes de la 15ème, histoire de retrouver Benton, Carol Hathaway et bien sûr le Dr Ross, même si je savais bien que je serai déçu. A priori, Grey's Anatomy n'ira pas jusque là, c'est d'ailleurs à souhaiter. Elle tient encore la route aujourd'hui, mais combien de temps lui reste-t-il avant de n'être plus que l'ombre d'elle-même ? Aussi sympathiques soient les nouvelles recrues, je n'imagine pas la série reposait sur eux et quelques résistants. Mais suivre leur parcours pendant encore une ou deux saisons, je ne dis pas non. Cet épisode a prouvé qu'il avait des choses à dire et des choses à apporter, qu'ils existaient.
Si je puis me permettre d'abord une petite critique : pourquoi y'a-t-il si peu de nouveaux personnages masculins ? A la base déjà, ils étaient en infériorité numérique. Rectifier le tir à cette occasion n'aurait pas fait de mal. Cela dit, je n'ai rien contre le petit Shane, seul représentant tout neuf de la gent masculine. Une fois passé outre son air de demeuré, il est même plein de potentiel. Ce que l'on sait de lui pour le moment, c'est qu'il est sensible, pas très mature et que les femmes ne semblent pas être son centre d'intérêt principal. Attention, ne me faite pas dire ce que je n'ai pas dit ! Simplement, dans Grey's, on a l'habitude que les personnages soient rapidement liés les uns aux autres amoureusement ou sexuellement. Ce n'est pas (encore) le cas avec lui, bien que son duo avec Kepner ait été très efficace. En revanche, on a dès le départ destiné Jo à Alex et leur rapprochement, sous forme de cas médical et de confidences, s'est opéré dans cet épisode. J'ai trouvé très factice leur complicité parce que les remarques d'Alex étaient totalement gratuites et basées sur du vent. Vu comme il insistait, en gros lourd qu'il a toujours été, on se doutait que Jo avait vécu à peu près tout l'inverse de ce qu'il avait imaginé. Les scénaristes n'ont fait preuve d'aucune subtilité lorsque la jeune femme a réagi très violemment à un abandon. Elle aussi a été abandonnée plus jeune et a passé son enfance et son adolescence dans des foyers. On n'est pas allé jusqu'à nous sortir les violons, tout est resté relativement sobre, mais ce n'en est pas moins une situation vue et revue en télévision. Je lui espérais un passé plus surprenant. Mini-Heigl -car c'est comme ça que je vais la surnommer maintenant, en alternance avec Mini-Izzie- me reste en tout cas très sympathique. Et puis j'aime bien l'actrice. Je la trouve rayonnante et de plus en plus charismatique. Quant à Heather, disons qu'elle n'est pour le moment qu'un ressort comique : la semaine dernière avec le fauteuil roulant, cette fois-ci avec les coups de fils aux soeurs de Derek. Mais ça marche très bien ! Elle me fait vraiment rire et je suis heureux de retrouver l'actrice après ses passages remarqués dans Veronica Mars et Big Love. Stephanie est un peu plus en retrait depuis le début, mais elle n'en est pas moins intéressante. Je la trouve même attachante, mais je ne saurais pas dire pourquoi. Il n'y a objectivement aucune raison de s'attacher à elle maintenant. Qu'a-t-elle fait de si formidable ? Rien. Juste un bon feeling. Et puis la scène où elle doit annoncer au père de son patient qu'il est dans un état critique était très réussie. C'est peut-être la seule fois où le système du ralenti, adopté dans cet épisode, s'est montré réellement efficace. Enfin il y a aussi eu le dernier ralenti de l'épisode sur les mots de Meredith, très significatif. Bon, Leah, sinon, c'est la peste de la promotion. Je pense qu'elle ne va pas faire long feu, mais c'est toujours utile d'avoir un personnage comme celui-là dans les parages. Le seul grand arc qui a été exploité ici, c'est celui de l'opération imminente de Derek. L'occasion de faire la rencontre d'une autre de ses soeurs, incarnée par la culte Neve Campbell ! Mais pour en savoir plus sur elle, il faudra revenir au prochain épisode. On a hâte !
// Bilan // Pari risqué... pari réussi ! Les nouveaux internes n'ont sûrement pas la carrure de nos héros phares, mais ils ont su mener à tambour battant cet épisode qui leur était consacré. Love Turns You Upside Down ne restera pas dans les annales, mais il était frais et amusant.
Grey's Anatomy [9x 06]
Second Opinion // 8 840 000 tlsp.
Depuis le Season Premiere vous vous demandiez ce qui était arrivé au pilote de l'avion après le crash ? Eh bien ce sixième épisode de la saison 9 répond à cette question : il est paralysé. J'espère que l'on reviendra sur son cas le moment venu. N'y a-t-il pas un chirurgien du Seattle Grace capable de le sauver ? Derek ? Ce serait peut-être la plus belle manière de boucler la boucle... soigner celui qui, bien malgré lui, les a conduit droit vers l'enfer... et ce qui serait encore plus fort, c'est que ce soit la première opération du Dr Mamour après avoir retrouvé l'usage total de sa main endommagée. Pour le symbole. Comme on pouvait s'en douter, sa situation n'est pas désespérée : Callie ne sait pas encore comment, ni quand, mais elle a retrouvé la force et le courage de chercher une solution pour le soigner. Elle se relève petit à petit, tout comme sa femme, Arizona, pour qui c'est le cas littéralement. Elle sort enfin de son lit pour retourner pour la première fois jusqu'à l'hôpital avec sa prothèse de jambe, toute seule, comme une grande... ou presque ! Cela ne serait en effet pas arrivé si vite sans un stratagème bien huilé, imaginé par Bailey, qu'il était très amusant de voir se mettre en place. Enfin le plus amusant, c'était de voir Bailey autant s'amuser ! Je suis très heureux que l'intrigue judiciaire -oui, je crois qu'on peut bel et bien la définir comme ça- se poursuive face caméra, là où d'autres séries n'auraient même pas pris la peine de la traiter tout court. C'est atypique dans Grey's Anatomy, c'est frais. Et c'est prenant aussi, puisque le dernier rebondissement relance complètement l'affaire et met tout le monde dans une position délicate. On regretterait presque qu'Alicia Florrick ne soit pas chargée de l'affaire... on le regrette même carrément à vrai dire. Pour le moment, les avocats choisis -ou plutôt les acteurs- manquent un peu de charisme. On aurait forcément préféré que la production dégote un gros nom pour l'occasion. Il est encore temps d'introduire un nouveau personnage...
Piloté par Chandra Wilson en personne, pour la 7ème fois, cet épisode a permis à l'actrice/réalisatrice de mettre en scène un cas médical qui lui tenait à coeur et dont elle a soufflé l'idée aux scénaristes. Le clochard dont s'occupe Jo -décidément la nouvelle interne qui intéresse le plus les scénaristes- est atteint de la même maladie que sa fille, qui transforme le souffrant en une machine à vomi pendant des périodes plus ou moins longues. Autrement dit un cauchemar, surtout quand on est hémétophobe comme moi... Etonnamment, ce cas est traité avec une certaine légéreté. Cela n'empêche pas faire passer le message, bien au contraire. La maladie est si rare qu'elle est encore méconnue du corps médical et lui donner un tel coup de projecteur ne peut qu'être bénéfique pour faire avancer la cause. Après avoir un peu oublié qu'elle était une série médicale, Grey's Anatomy donne à nouveau la parole aux patients et à leur entourage au cours de cet épisode. Le cas dont s'occupe Meredith n'est pas très développé mais néanmoins touchant. Celui de Cristina est davantage utilisé pour montrer que, dès son premier jour au Seattle Grace, la jeune chirurgienne titulaire est en grande forme. Elle a beaucoup appris dans le Minnesota, pas seulement en terme de savoir faire, aussi du côté des rapports humains. Elle ne se comporte pas avec ses élèves comme un tyran... ou plutôt disons qu'elle ne s'en contente pas. Elle leur transmet ses connaissances en douceur, en leur apprenant à se faire confiance et à se dépasser. Elle est allée à bonne école, indéniablement ! Quand elle n'est pas avec Heather et Shane, elle envoie vanne sur vanne comme à la grande époque et ça fait un bien fou.
Il faut dire qu'il y en a qui tendent le bâton pour se faire battre. Je parle bien sûr d'April, dont les contradictions dans cet épisode correspondaient à la fois de trop ! On a bien compris comment elle fonctionnait. Cela fait dix fois qu'on nous le répète. Il est temps de passer à la vitesse supérieure et c'est qui semble enfin s'amorcer lorsque Jackson lui avoue qu'il l'aime. Ce couple si improbable au départ devient de plus en plus charmant, quand il n'est pas irritant du moins. Le maître de l'agacement, j'ai nommé Alex, était soft cette semaine avec une intrigue mignonne, montrant que pour une fois, il a pris en compte ce qu'on lui a dit, ou plutôt ce qu'Arizona lui avait signifié avec rage dans un de ses moments de colère post-crash. Il a apparemment compris que le moment était venu d'agir en adulte responsable. Acheter la maison des Grey ? Pourquoi pas. C'est un premier pas. Apprendre à vivre avec ses lourds bagages et ses souvenirs ? Il le lui faudra. On est content que la demeure reste dans la "famille". Il était hors de question d'abandonner un lieu si culte. Ou c'était un gros morceau de la série qui disparaissait avec lui. La cohabitation Alex/Cristina devrait faire des merveilles...
// Bilan // La nouvelle dynamique de cette 9ème saison de Grey's Anatomy semble s'être parfaitement installée. Les auteurs jonglent avec aisance entre les personnages historiques et les petits nouveaux, qui s'imposeront naturellement par la force des choses au fur et à mesure. Tout va bien.