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Des News En Séries, Le Blog

20 janvier 2013

[Dawson's Creek] C'était il y a quinze ans...

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   Dawson a commencé aux Etats-Unis il y a quinze ans, jour pour jour. Le 20 janvier 1998. Et un an plus tard en France.  Aujourd'hui, Dawson, Joey, Pacey, Jen, Jack et Andie auraient une trentaine d'années. Et nous, nous les avons ou nous nous en approchons inéxorablement. Quand ils nous ont quitté, notre vie a enfin pu commencer. "It's the end of something simple. And the beginning of everything else". On est devenu des adultes, même si parfois, on n'en a pas l'air, ou on ne veut pas leur ressembler. On a fait des choix, des bons comme des mauvais. Parfois on n'en a pas fait, on s'est laissé porter. On a déjà connu les remords et les regrets. On a aimé. On a été aimé. On a été déçu. On a détesté. Puis on a aimé encore et on va continuer. Le temps est passé si vite que l'on n'a pas eu le temps de se retourner, pas eu le temps de voir tout le chemin parcouru. C'est l'occasion, non ? Plongez dans votre crique et regardez ce que vous y trouvez. Des réponses peut-être. Un écho. De quoi continuer à avancer.

   Les mots de Dawson et Joey, les promesses qu'ils se sont faites, résonnent encore en moi quinze ans après. Et tant pis si ce n'est pas raisonnable d'accorder tant d'importance à une bluette adolescente. Dawson m'a donné du réconfort quand j'en avais besoin. La ville fictive de Capeside, ses belles maisons, ses plages, ses champs, ses forêts, ses ruelles, ses guirlandes lumineuses qui brillaient à longueur d'année, ses balançoires et surtout ses pontons romantiques et ses barques solitaires, m'ont fait rêver, m'ont transporté. Je suis persuadé que ma vision de la vie ne serait pas la même aujourd'hui si Dawson n'avait pas existé. Cela peut paraitre fou à n'importe qui. Mais peut-être pas à vous. Si ma prose ne vous a pas encore perdu, c'est que peut-être nous partageons la même sensibilité et la même nostalgie à l'égard de cette série, de ces personnages, de cette époque. Ce n'est pas triste. C'est simplement beau. Alors je me souviens avec émotion de cette toute première scène : Joey monte à l'échelle, passe par la fenêtre de Dawson, s'asseoit près de lui sur son lit, puis ils commencent à philosopher ensemble sur leur vie qui est en train de changer. Des images qui restent gravées. Je me souviens de Jen qui défie Dieu dans sa maison, face à l'assistance médusée, et de ce que j'ai ressenti à ce moment-là devant ma télévision : le soulagement d'entendre dans sa bouche ce que j'avais toujours pensé sans trouver les mots justes pour l'exprimer. C'est ce que les héros de Dawson ont toujours réussi : non pas parler comme les adolescents parlaient vraiment mais comme ils auraient aimé parler, avec toute la poésie et la rage que cela supposait. Ils étaient la voix de notre génération. Je me souviens du coming-out de Jack, si douloureux. Je me souviens du premier baiser de Dawson et Joey, de leur première rupture. De leur deuxième. Du "Ask Me To Stay" de Pacey à Joey. De leur première fois. De l'impuissance et de l'injustice ressenties face à ce couple qui détruisait Dawson et ce en quoi je croyais. Des crises de folie d'Andie. De la mort d'Abby. De celle de Mitch. De l'amitié de Jack et Jen, indestructible. Du regard rassurant de Grams. De tant de mélodies. De tant de larmes. Du discours final de Jen à l'attention de sa fille, avant qu'elle ne rende son dernier souffle. Je me souviens du dernier épisode comme si c'était hier. Du vide que j'ai ressenti après. De ma sériephilie qui n'a fait que s'accroitre pour le combler. Je me souviens de tout, sauf de la dernière saison qui ne méritait que d'être oubliée. 

  Je dédie ce message d'amour à Kevin Williamson qui, en nous faisant partager un bout de sa vie, a changé les nôtres. A tous ceux qui ont vécu ces années-là avec moi, qui ont partagé ma passion pour la série, de près ou de loin, qui ont fait preuve de patience parfois parce que je pouvais en parler des heures sans m'en lasser, et qui, s'ils me lisent aujourd'hui, se reconnaitront forcément. Et je le dédie aussi à tous ceux que j'ai rencontré au fil des années qui ont suivi et avec qui j'ai eu des discussions passionnées, enfammées, sur la série, sur la notion d'âme soeur, qui m'est si chère, et sur tout le reste. A tous les romantiques de la Terre. Je pense très fort au petit cahier que j'ai confectionné de mes blanches mains, quand j'étais encore jeune et innocent, qui contient tous les titres d'épisodes, tous les castings et toutes les chansons de Dawson, bien rangé au fond de mes souvenirs. 

   "Do you think every Joey has a Dawson and every Dawson has a Joey ?"

 

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Les quelques chansons de Dawson qui m'ont le plus marqué...

Jewel - Hands
 
Alanis Morissette - That I Would Be Good
 
Mary Beth Maziars - Hold On
 
Sarah McLachlan - I Will Remember You
 
Jann Arden - Good Mother
 
Billie Myers - Kiss The Rain
 
The Pretenders - I'll Stand By You
 
Chantal Krevaziuk - Feels Like Home
 
Heather Nova - Heart And Shoulder
 
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19 janvier 2013

Underemployed [Saison 1]

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 Saison 1, 12 épisodes // 390 000 tlsp. en moyenne

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   Underemployed, c'est mon petit coup de coeur de la fin de l'année 2012. J'avais beaucoup aimé le pilote (La preuve) et la suite de la saison ne m'a pas du tout déçu. Il y a eu quelques épisodes plus faibles, mais dans l'ensemble, j'ai passé un excellent moment avec cette bande d'amis on ne peut plus attachante. Et ce qui est génial avec eux, c'est que l'on pourrait les détester pour tout un tas de raisons, mais non. Sophia, comme tout écrivain, est très autocentrée. Miles manque de maturité et se révèle souvent égoïste, même si son charme naturel lui permet toujours de se rattraper. Lou est un peu benêt parfois. Daphne ne sait pas faire des choix. Et Raviva... elle a beaucoup de défauts qui la rendent très irritante ! Mais "judgemental" est un adjectif qui lui convient bien. Je sais que de nombreux téléspectateurs l'ont trouvé insupportable. Pas moi. J'ai trouvé ça courageux de ne pas avoir cherché à l'adoucir au fil du temps. Elle reste fidèle à elle-même, contre vents et marées. Elle est chainte et elle le restera. Ses sautes d'humeur n'ont jamais entamé la mienne. Les gens comme elle, dans la vie, je ne veux pas en entendre parler, mais à la télé c'est l'occasion de les analyser à distance et de peut-être percer leur mystère. Je n'ai pas percé celui de Raviva, mais il y a clairement une insécurité chronique et un manque de confiance en elle qui la précipite vers ces réactions excessives. Le développement de sa relation avec Lou n'est pas ce que j'ai préféré suivre chaque semaine, mais j'ai trouvé qu'il s'en dégageait de vraies questions. Peut-on être heureux dans sa vie de couple quand un enfant débarque et que l'on n'a pas encore la maturité nécessaire pour l'accueillir malgré tout l'amour qu'on lui porte ? Peut-on encore avoir de l'ambition professionnelle et artistique dans ces conditions ? Doit-on rester ensemble pour le bébé même quand tout semble vouloir nous séparer ? Je me suis laissé prendre au jeu, surtout lors de ces épisodes où ils ont des tentations chacun de leur côté et qu'ils ne parviennent plus à y résister. L'histoire entre Raviva et Jamal n'était pas tout à fait touchante, car lui n'a pas réussi à sortir de son rôle de dragueur qui n'en a rien à faire que sa proie soit prise et maman. L'affaire entre Lou et Bekah était plus légère et amusante, excitante aussi avec tout le côté "relation au bureau". Par contre, le grossier collègue de Lou nous en a gâché des scènes... 

   Comme on pouvait s'y attendre et comme on l'espérait tous un peu au fond, plus les intrigues amicales et amoureuses ont pris de l'importance, moins l'aspect "génération chômage et petits boulots" a été développée, mais les auteurs ont toujours su y revenir à un moment donné et retomber sur leurs pattes avec panache. Le moment où Sophia quitte enfin son job où il se faisait traiter comme une merde par les clients et sa boss était très libérateur. Mais, curieusement, j'ai moins aimé ce qu'ils ont fait du personnage à partir de là. D'abord, elle est largement passé au second plan après avoir été plus ou moins présentée comme l'héroïne. Ses voix-off ont d'ailleurs rapidement disparu et je trouve ça toujours dommage d'arrêter en cours de route, surtout que ce n'était pas du tout raté ici. Sa vie amoureuse n'a pas été autant traitée que celle des autres. On pourrait rétorquer qu'elle était trop prise par l'écriture de son livre et qu'après tout, une célibataire au sein d'un groupe, ce n'est pas choquant. Manque de pot, c'est tombé sur la lesbienne. Cela dit, le vent qu'elle s'est mangée auprès d'une hétéro était un passage assez marquant et révélateur de la complexité d'être une femme lesbienne dans notre société où elles sont encore trop invisibles, contrairement à leurs comparses masculins homosexuels. Toute l'histoire autour de la publication de son livre à la fin de la saison ne m'a pas totalement convaincu. J'ai trouvé ça déjà vu. Mais ça m'a quand même touché, surtout vis à vis de Daphne, alors je ne la renie pas non plus. J'aurais voulu que ce soit traité différemment, et sans faire passer Sophia pour une idiote qui ne s'attendait pas à ce genre de réaction !

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   Les déboires professionnels et amoureux de Daphne m'ont passionné, pour le coup. Le moteur de la série, c'est indéniablement elle. Et la révélation du casting, c'est Sarah Habel ! Elle est excellente dans la comédie comme dans le drama. Elle est mignonne. Elle a tour pour elle ! J'ai été très fan de son histoire avec Todd, parce que je trouvais qu'il y avait une super alchimie entre eux deux. Mais lorsque Miles s'est découvert des sentiments pour elle, j'ai eu l'impression d'une évidence. On ne pouvait pas rêver meilleure configuration pour comprendre le trouble de la jeune femme, partagée entre deux hommes qui ont, a priori, les capacités de la rendre heureuse. A partir de là, comment choisir ? Suivre son instinct... C'est Miles qui finit par gagner son coeur, si l'on peut dire, mais le moment de la séparation avec Todd était encore plus fort. Daphne termine la saison plus sûre d'elle dans son métier, une évolution qui était d'ailleurs très intéressante à suivre en parallèle, et plus libre que jamais côté coeur, face à des tas de possibles. Tant que Miles sera loin en tout cas. Etant donné que l'on ne connaitra sans doute jamais la suite de ses aventures puisque MTV a sacrifié Underemployed en ne lui donnant pas vraiment sa chance, on peut considérer cette fin comme efficace. Ce n'est pas un happy-end, ni une fin triste. C'est doux-amer, avec une pointe d'optimisme. C'est donc tout à fait à l'image de la série. 

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// Bilan // Les héros attachants et tellement réels d'Underemployed vont me manquer, en espérant retrouver leurs interprètes rapidement. Malgré ses failles, ce show a fait preuve de beaucoup de coeur, à défaut de faire preuve de beaucoup d'imagination. Les séries générationnelles manquent cruellement aujourd'hui. Il y a Girls, et c'est à peu près tout. Underemployed ne deviendra pas la prochaine, mais elle s'est bien battue et méritait un plus joli destin. Tout comme The L.A. Complex... Il n'y a pas que le monde du travail qui est cruel avec es jeunes adultes, la télévision aussi.

18 janvier 2013

Tueurs En Séries [Entrez dans la "Maison Close"]

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Au sommaire : - Un nouveau capitaine pour "The Walking Dead" - "Dexter" en avance - Le câble rafle les Golden Globes - "Bones" renouvelée, pas de saison 2 pour "Life's Too Short", "Lip Service" annulée - On répond à vos questions : "Once Upon A Time", "The Big C" - La bande-annonce de "Hemlock Grove" - Rencontre avec l'équipe de "Maison Close" - Un beatbox par les Stark de "Game Of Thrones" !

  



17 janvier 2013

Once Upon A Time [2x 11]

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The Outsider // 8 240 000 tlsp.

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   Il avait mal commencé cet épisode de Once Upon A Time. Je m'étais même préparé psychologiquement à m'ennuyer ferme pendant 42 minutes. La perspective de suivre Belle dans ses aventures ne m'excitait guère. Le personnage a peiné à convaincre depuis son arrivée, et on peut en dire autant d'Emilie de Ravin, qui n'est pas Ginnifer Goodwin ni Lana Parilla au niveau de la qualité du jeu. Pourtant, dans cet épisode, je l'ai trouvé plutôt bonne. Peut-être aussi parce qu'on lui a donné de quoi s'amuser un peu. J'aime assez le fait que Belle ne soit pas super bad ass. On en a bien assez de personnages féminins comme ça entre Emma, Snow et Mulan, auxquelles j'ajouterai également Red même si elle a encore beaucoup à prouver. Belle est douce et fragile, naïve, brave, mais pas complètement idiote non plus. Rumplestiltskin pourrait faire n'importe quoi, elle lui pardonnerait quand même. Elle seule a réussi à percer la carapace de l'homme et comprendre qui il était vraiment, alors rien ne semble pouvoir abîmer leur amour. Pas même Hook. C'est beau. Oh que c'est beau. Etonnamment, les scénaristes ont choisi de ne pas perdre de temps et de confronter directement Gold et Hook, après qu'il ait évidemment enquiquiné Belle, au cours de scènes relativement réussies. Et je dois dire que Crochet s'est enfin révélé comme une menace sérieuse. Il n'est pas que charmeur et beau parleur donc. La fin de l'épisode était choquante, car on ne s'attendait pas à ce que 1/ Il tire sur Belle 2/ Il efface sa mémoire 3/ Il se fasse renverser ! La douleur de Gold a été parfaitement retranscrite par Robert Carlyle pendant le court instant où on lui a demandé de pleurer bien fort. Tout ça m'a donné envie de voir la suite. Je suis particulièrement curieux de découvrir l'idendité du chauffard. Mais les possibilités ne sont pas énormes s'il s'agit d'un personnage que l'on connait déjà : ce sera soit August soit l'ex d'Emma. Obviously. Un truc m'a vraiment dérangé dans tout ça : l'absence totale de Cora ! 

   Côté flashbacks, l'objectif était surtout de creuser un peu plus le personnage de Belle et de boucher quelques trous. On découvre ainsi comment Mulan s'est associée au Prince Phillip pour retrouver Aurora. C'était surprenant, donc toujours bon à prendre. En prime, l'experte en arts martiaux a enfin esquissé un sourire, ravissant d'ailleurs. Il en faudra plus pour que je l'apprécie, mais c'est un début. Et puis on sait maintenant à quel moment Belle s'est faite capturée par l'Evil Queen. Pas que cette information nous taraudait l'esprit non plus... Et puis il y a toute la partie à Storybrooke aux côtés d'Emma, Henry et les autres, qui était assez mal écrite, très plate et pas émouvante du tout. La mort d'Archie ne nous affecte pas, étant donné qu'on l'a très peu vu et qu'en plus, on sait qu'il n'est pas vraiment mort. Les personnages eux-mêmes ont l'air désespérés de l'avoir perdu, mais quand il était vivant, tout le monde s'en cognait de ses étâts d'âme ! Bref, c'est le genre de détail qui ne passe pas bien. A part ça, il est surtout question d'amorcer le prochain objectif de la fine équipe : regagner Fairytale Land, tout en faisant du monde extérieur à Storybrooke une menace, ce thème n'ayant jamais été vraiment abordé depuis le pilote. Une progression logique en somme.

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// Bilan // Plus réussi que l'épisode précédent, ce The Outsider parvient à atteindre la plupart de ses objectifs : renforcer le personnage de Belle, enclencher la vengeance de Hook, amorcer la suite de la saison à Storybrooke et nous surprendre un maximum en cours de route. En revanche, la gestion des personnages qui ne sont pas dans le feu de l'action laisse toujours grandement à désirer...

16 janvier 2013

The Carrie Diaries [Pilot]

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Pilot // 1 600 000 tlsp.

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What About ?

La jeunesse de Carrie Bradshaw bien avant qu'elle ne philosophe sur l'amour et le sexe dans "Sex & the City", alors qu'elle est en dernière année de lycée dans une petite ville de Nouvelle-Angleterre dans les années 80 et qu'elle rêve déjà de New York. Sa mère est morte au début de l'été et elle sait que cette année sera différente pour elle, mais elle est loin d'imaginer que ce sera à ce point...

Who's Who ?

Créé par Amy Harris (Sex & the City, Gossip Girl). Adapté de l'oeuvre de Candace Bushnell. Produit par Josh Schwartz (Newport Beach, Chuck) et Stephanie Savage(Gossip Girl, Hart Of Dixie). Avec AnnaSophia Robb (Jumper, Soul Surfer), Austin Butler (Life Unexpected), Katie Findlay (The Killing), Ellen Wong (Combat Hospital), Brendan DoolingFreema Agyeman (Doctor Who, Londres Police Judiciaire), Matt Letscher (Eli Stone, Brothers & Sisters), Stefania Owen (Running Wilde)...

What's More ?

 Ni Darren Star ni Michael Patrick King, les têtes pensantes de Sex & The City, ne sont impliqués dans cette préquelle. 

Avant d'être un projet pour la CW, il était envisagé de faire de The Carrie Diaries une série pour HBO, puis finalement un film. 

So What ?

    Le meilleur moyen de ne pas être déçu par un pilote est de ne rien en attendre. Depuis le temps, on le sait. Mais c'est pourtant un piège dans lequel on tombe encore régulièrement. Il y a des projets comme ça, on n'y peut rien, ils nous excitent ! Dans le cas de The Carrie Diaries, je suis passé par différentes phases. L'indifférence d'abord, quand on a appris qu'un projet était développé. Je pensais qu'il ne verrait jamais le jour. La curiosité, au moment où la CW a décidé d'en commander un pilote. Qui va jouer la nouvelle Carrie ? Quid de Miranda, Charlotte et Samantha ? Tout ça tout ça. Puis l'excitation, lorsque la série a été validée et que le premier trailer, pas dégueulasse, a été dévoilé. Et enfin de nouveau l'indifférence, parce qu'on l'a attendue trop longtemps. J'aurais vraiment préféré que la chaîne la lance dès la rentrée, au lieu d'Emily Owens par exemple... Mais il y avait une certaine logique à attendre la fin de Gossip Girl. Pourtant, au final, c'est à Hart Of Dixie que m'a le plus fait penser The Carrie Diaries, pour citer un exemple récent. Cela vient peut-être de la voix-off, ou de la fraîcheur qui se dégage du pilote. C'est un peu l'histoire inverse d'ailleurs : dans l'une, une citadine qui a besoin d'air frais et d'un nouveau départ rejoint la campagne; dans l'autre, elle la quitte, à mi-temps, pour prendre du bon temps à New York. Dans les deux cas, il est question d'une quête indentitaire, d'une adolescente ou d'une jeune adulte, peu importe. Avec une certaine finesse et tout en sobriété, ce premier épisode réussit à rendre mademoiselle Bradshaw attachante et ses réflexions peuvent parler aux télespectateurs de 15 à 35 ans, soit parce qu'on a les mêmes, soit parce qu'on les a eues il n'y a pas si longtemps que ça, soit parce qu'on se souvient avec émotion de l'époque où on les a eues. Loin de moi l'idée de vouloir exclure les plus de 35 ans, mais on va dire que la probabilité pour qu'ils s'intéressent à la série est moindre...

   AnnaSophia Robb est vraiment charmante et douée. Elle a su trouver le ton juste, sans jamais verser dans l'imitation ou la caricature, pour incarner cette icône de la mode et de la télévision en devenir. Et puis disons le franchement : elle est plus agréable à regarder que Sarah Jessica "Poney" Parker. Que j'aime beaucoup par ailleurs, hein... La vraie bonne idée de départ, c'est d'ouvrir sur le deuil de la mère de Carrie. Cela confère d'emblée une atmosphère empreinte de délicatesse et d'émotion. Les scènes entre Carrie et sa soeur -dont on n'a jamais entendu parler dans Sex & The City d'ailleurs, comme le reste de sa famille en gros- sont particulièrement réussies, tout comme celles avec son père, qui m'ont touché. Les séquences avec ses copines de lycée sont très sympathiques aussi. Bien entendu, on ne retrouve pas la même ambiance que dans la série de HBO, ni le même genre de langage hyper cru. Mais c'est logique, vu l'âge des personnages, et on sent quand même la filliation. Je suis moins fan des passages entre Carrie et Sebastian, le garçon sur lequel elle craque. En premier lieu parce qu'elles sont classiques de chez classiques et qu'elles peinent à donner le sentiment qu'il sera vraiment important dans sa vie. Ensuite parce que je ne trouve pas Austin Butler très bon. Déjà dans Life Unexpected, il n'était pas formidable. Et puis il ressemble tellement à Chord Overstreet de Glee, la bouche protubérante en moins... Les copines de Carrie ont l'air fun. J'ai envie de les connaître davantage. Il en va de même pour son pote gay qui ne s'assume pas encore. Son pré-Stanford. C'est là que le contexte des années 80 prend toute son importante. Son évolution sera intéressante. Non parce qu'il faut avouer qu'à part les fringues et la musique, résolumment tournée vers les morceaux phares de ces années-là mais dans des versions plus modernes -et sur ce choix, je suis assez partagé- on ne peut pas dire que l'on se sente très dépaysé. Le charme propre à cette époque a un peu de mal à se dégager, et je trouve en même temps que c'est bien de ne pas en faire trop. L'aspect presque intemporel peut avoir du bon. Et puis il y a tout ce qui se passe à New York. Disons que c'est ce qui donne un souffle plus épique au pilote et qui lui permet aussi de se différencier des autres teen shows du genre. Cette ado qui s'émerveille de cette autre vie, qui se voudrait adulte avant l'âge, qui est déjà ambitieuse et rêveuse... disons que ça m'a vraiment parlé. J'ai envie de la suivre dans son voyage, et tant pis s'il est de courte durée ou s'il vire au plaisir coupable. 

   Ce pilote de The Carrie Diaries est comme un rite de passage. Et il se trouve que l'héroïne, ainsi que les auteurs, l'ont passé haut la main selon moi ! Il ne tombe pas dans les écueils propres à ce genre d'adaptation. Il ne cherche pas à impressionner, juste à raconter une histoire simple mais pas vraiment banale, qui peut parler à tout le monde et qui a du charme. Welcome back Carrie, tu nous avais manqué !

What Chance ?

C'est mal parti pour la série, aprè un lancement très décevant sans effet de curiosité, mais si par miracle elle réussissait à se maintenir autour des 1,6 millions, elle ne serait pas moins bien lotie que pas mal d'autres séries de la chaîne comme Hart Of Dixie, 90120 ou Nikita. Alors, pourquoi pas y croire un peu ? 

How ? 



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15 janvier 2013

Grey's Anatomy [9x 10]

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Things We Said Today // 9 340 000 tlsp.

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   Oh oh. Voilà un épisode qui est complètement passé à côté de son sujet et de l'émotion qu'il était censé nous procurer. Tout était réuni pour que l'on retienne notre souffle et que l'on lâche une larme ou deux. En fin de compte, on s'est un peu ennuyé et on est resté les yeux secs. Pourquoi ? Parce que les scénaristes se sont un peu trop éparpillés, voulant offrir un rôle à chacun des personnages, anciens comme nouveaux, alors qu'il aurait fallu, au moins pour cette fois, se concentrer sur Bailey et Ben, puis sur Richard et Adele en parallèle, afin de souligner peut-être avec un plus gros trait le parallèlisme de leurs deux histoires : pendant que les uns se marient, les autres se séparent... pour l'éternité. Grey's Anatomy a toujours assez bien assumé ses ficelles parfois un peu grosses, ses effets miroir peu subtiles et son sens exarcerbé du dramatique. Pourquoi pas là ? Nous avions laissé Bailey remplie de doutes avant la pause hivernale. Allez-t-elle oui ou non se marier ? La réponse me semblait évidente : oui. Et j'imaginais déjà un beau discours de Richard pour l'en convaincre. Au lieu de ça, Ben est simplement venu lui toucher deux-trois mots à l'hôpital et il n'en a pas fallu plus pour que le coeur de la chirurgienne chavire, que ses doutes s'envolent et qu'elle prononce son "I Do" devant la foule en délire. J'ai trouvé ça trop facile et bien peu émouvant. En plus de ça, ce mariage méritait une meilleure mise en scène. Le réalisateur ne s'est pas foulé ! Quant à l'opération d'Adele, elle était étonnamment peu tendue. Cela aurait presque pu être n'importe quel autre patient. Certes, le visage de Richard et des médecins se décomposaient au fur et à mesure, mais on était trop souvent distrait par d'autres scènes pour vraiment se sentir impliqué. Et pourtant... Adele quoi ! Je l'aime de tout mon coeur ce personnage. J'attendais sa mort avec impatience, si je puis dire. Elle méritait des adieux plus grandiloquents. Même le passage "My Funny Valentine" était raté car trop court. En revanche, l'idée d'annoncer la nouvelle de cette manière était excellente, d'une pudeur extrême et superbe. J'espère que le prochain épisode rendra hommage comme il se doit au couple Weber. Puis Catherine, la mère d'Avery, pourra faire son retour et emmener Richard vers son prochain voyage...

   D'autres couples ont eu leurs moments difficiles dans cet épisode, mais avec des nuances d'espoir bienvenues. Je ne comprends toujours pas ce que Cristina et Owen font. Ils couchent ensemble. Ils divorcent. Mais ils s'aiment quand même. Et puis il y a la "lawsuit", qui est censée tout expliquer mais qui n'explique en fait rien. Je n'aime vraiment pas la tournure que prennent les événements. Mais je suis sans doute trop capricieux... Pour Callie et Arizona, on est dans la continuité des épisodes précédents, avec cette difficulté chronique à avancer, au sens propre comme au sens figuré. C'est toujours empreint de beaucoup de tendresse et c'est touchant, bien sûr, mais on commence à s'ennuyer un peu en leur compagnie. Peut-être qu'il serait temps de passer à la vitesse supérieure. Au bout de dix épisodes, ça me semble nécessaire. Mais c'était courageux de ne pas se précipiter, hein... Et puis il y a toute la partie résidents + internes, qui m'avait bien amusé à l'épisode précédent, mais qui a versé dans la prévisibilité que je craignais. Jackson et Stephanie me plaisent bien ensemble, mais j'aurais préféré qu'ils ne consomment pas tout de suite, Grey's style. Qu'il y ait un vrai jeu de séduction, un suspense. Pour le moment, ça ressemble à une redite de Jackson/April, et une redite plus générale encore de bien d'autres histoires dans le passé de la série. Le duo Shane/April m'a moyennement amusé cette fois. Je sentais ce bon gros vent venir à des kilomètres à la ronde et ça m'embête un peu que Shane soit présenté limite comme un demeuré depuis qu'il est arrivé. Il tarde à montrer autre chose de sa personnalité. Pour Jo et Karev, on nage dans du classique aussi : alcool + confessions. C'était trop forcé à mon goût. Mais dans l'absolu, je n'ai rien contre à les voir ensemble. Jo mérite sans doute mieux mais enfin... Tout le monde mérite mieux qu'Alex de toute manière ! Sinon, il y a les motards qui ont envahi le Seattle Grace et dont on se contrefout. Ils sont caricaturaux et sans intérêt. Un hommage à Sons Of Anarchy bien raté !

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// Bilan // C'est ce qui s'appelle se rater. Quand tous les éléments sont réunis pour que l'épisode soit grand, c'est d'autant plus rageant ! Dommage...

13 janvier 2013

Episodes [Saison 2]

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Saison 2, 9 épisodes // 3 760 000 tlsp.

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   Sans grande difficulté, on peut dire que la deuxième saison d'Episodes est plus réussie que la première. On peut même aisément ajouter qu'elle es devenue plus drôle que 30 Rock, dont les deux dernières saisons sont assez affligeantes et ont largement perdu de vue l'aspect "coulisses de la télévision" pour davantage se pencher sur les amourettes de ses personnages principaux. Ici, Episodes a trouvé le juste milieu. Les deux sujets sont traités sur un pied d'égalité et s'entremêlent obligatoirement puisque Matt Le Blanc couche avec la femme -aveugle- de son boss et ce même boss couche -toujours- avec sa directrice de la fiction. Cela engendre des parallèlismes intéressants et tout finit par se rejoindre et se savoir dans le final. Ce vaudeville -parce que c'est exactement ce que c'est- aurait pu devenir très lourd sur la longueur mais sur 9 petits épisodes, ça fonctionne parfaitement ! Parmi mes coups de coeur, je dirais que toutes les blagues sur le handicap de Jamie m'ont fait beaucoup rire. Jamie manque de tomber dans une marre à un enterrement. Jamie joue au golf... C'est cruellement délicieux. Son mari, Merc Lapidus, ne vaut pas un Jack Donaghy mais il se défend très bien, avec ses coups de colère légendaires agrémentés de noms d'oiseaux au kilomètre. C'est à se demander pourquoi John Pankow est si peu présent à la télévision depuis l'arrêt de Dingue de Toi. Il assure ! Sa relation avec Carol est intéressante, puisque l'on ne comprend jamais très bien ce qu'elle fait avec lui. On aimerait dire que c'est de la "promotion canapé" -et ça a peut-être commencé comme ça- mais elle a l'air d'en être sincèrement amoureuse. Sa rebellion progressive au fil de la saison fait plaisir à voir, jusqu'à la libération dans le final, avec un sacré cadeau en prime : la place de son désormais ex ! De manière générale d'ailleurs, ce dernier épisode était très réussi, dans une tonalité différente des précédents, clairement plus dramatique avec une réalisation et un montage particulièrement soignés. Pour en revenir à Carole, c'est de loin mon personnage préféré de la série ! Elle est vraiment attachante. Ses appels téléphoniques sont toujours un grand moment. Kathleen Rose Perkins est une star de la comédie en devenir. Je le sens ! Carol a en plus réussi à décoincer un peu Beverly en créant un lien d'amitié avec elle. En gros : elle est indispensable à Episodes

   La relation compliquée entre Beverly et Sean est évidemment au centre de la saison, mais le fait qu'ils soient séparés les rend bien plus supportables : Sean m'a fait rire lorsque Morning s'est entichée de lui; et Beverly m'a disons... amusé quand elle a osé accepter un date avec le frère de Morning, joué par James Purefoy. Lui n'a une fois de plus pas brillé, mais Tamsin Greig a enfin pu se lâcher un peu plus à l'écran. L'évolution du "couple" au fil des épisodes reste néanmoins assez prévisible. C'est un peu moins vrai pour Matt et Jamie, surtout qu'il y a la stalker de l'acteur qui vient brouiller les pistes à un moment donné, mais ça marche quand même assez bien et ce que j'en conclus c'est que les personnages sont devenus plus réels dans cette saison 2 et plus attachants. Matt reste un OVNI parce que la caricature de l'acteur à l'égo démesuré n'est jamais très fine, ni réussie, mais c'est autre chose que Tracy Jordan ! De là à faire gagner un prix à Matt Le Blanc... Oui oui, il a remporté le Golden Globe du meilleur acteur dans une comédie l'an passé ! Autre point fort appréciable : les auteurs ont beaucoup moins joué -voire pas du tout- sur les différences entre le mode de vie anglais et l'American way of life. C'était devenu lourd en saison 1 et ça tournait déjà en rond ! Le petit plus qui les a rendus plus sympathiques malgré eux : leur assistante totalement incompétente, une version allégée d'April dans Parks And Recreation. On ne pouvait que compatir face à ses réflexions toutes plus idiotes les unes que les autres.

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   Et sinon, les coulisses de la télévision dans tout ça ? Je n'ai vraiment pas été déçu sur cet aspect. Là où ils restaient parfois encore un peu timides en saison 1, les scénaristes ont foncé en saison 2 ! A partir du moment où le pilote de Puck est commandé en série et que le tournage commence, ils prennent un plaisir fou à égratigner dès qu'ils peuvent les dirigeants de chaine et de départements. On est bien évidemment dans la caricature, mais ça sent le vécu. Je ne peux pas l'assurer, n'observant ce milieu que de très loin, mais il me semble qu'Episodes propose au final un portrait assez réaliste de la situation actuelle des networks. On insiste beaucoup sur le rapport aux audiences, sur la pression exercée sur les producteurs et les scénaristes pour aller le plus possible là où le public est censé vouloir qu'ils aillent selon "des études" toujours un peu nébuleuses. Le poids de Matt Le Blanc devient même un sujet de railleries et de discorde. Ca m'a d'ailleurs fait penser à ce cher Nathan Fillion, qui va sûrement finir par exploser. Mais ABC n'a pas l'air de vouloir qu'il maigrisse à tout prix puisque ça fait deux saisons que c'est comme ça... Comme quoi ! Non et puis il y a tout ce discours sur les 18/49 ans, sous-jacent, sur lequel j'aurais aimé qu'ils insistent davantage. La lâcheté des puissants est soulignée par le fait que Beverly et Sean sont toujours ceux qui doivent annoncer les mauvaises nouvelles aux acteurs. Enfin il y a des tas de choses qui m'ont fait beaucoup rire. Je ne parle même pas des réunions entre responsables, toujours tordantes, et du sort sans pitié qui est réservé à Merc Lapidus parce qu'un show à succès lui est passé sous le nez. Comment ne pas penser à tous ces anciens d'ABC ou de NBC qui se sont fait virer pour les mêmes raisons ? C'était d'ailleurs très marrant de passer par le site Deadline pour annoncer la nouvelle. Ce site a une véritable influence dans le milieu maintenant. Nikki Finke peut ruiner une carrière si elle le veut !

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// Bilan // Le plus triste avec Episodes, c'est que tout ce qu'elle raconte, à peu de choses près, est vrai. Mais le plus amusant, c'est qu'elle réussit à en faire une comédie douce-amère, un peu osée, qui a beaucoup de faiblesses mais qui tient la route au final, et à laquelle on finit par s'attacher. Il faudra maintenant attendre début 2014 pour avoir la suite ! Un rythme à l'anglaise voire même à la française, qui parait franchement  hors-sujet...

12 janvier 2013

American Horror Story [2x 10 & 2x 11]

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The Name Game // Spilt Milk 

2 210 000 tlsp. // 2 510 000 tlsp.

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    Après une période un peu creuse où les intrigues des différents protagonistes tournaient en rond, soulignant le problème habituel du huis clos quand il doit durer sur la longueur -les allers-retours sont obligatoires mais lassants- Asylum se lance dans sa dernière ligne droite avec panache et facétie, en offrant presque deux mini-season finale dans l'esprit ! Dans The Name Game, les auteurs se débarrassent de deux figures importantes de la saison et de l'institution d'une très belle manière, surprenante et significative. Alors que Monsignor Timothy n'est pas mort malgré sa crucifiction, il cherche la rédemption en essayant de sauver l'âme de Sister Mary Eunice, en vain. Elle lui inflige alors des sévices perverses, pouvant s'apparenter à un viol même si l'homme y prend un plaisir coupable; et c'est probablement le pire traitement qu'elle pouvait lui réserver vu ses convictions et la promesse qu'il a faite à Dieu. Il doit alors se résoudre à l'unique solution qui pourra libérer la jeune femme : la tuer. Elle sera morte mais enfin libre. Sa chute était superbe, de même que le baiser que l'ange de la mort lui a déposé sur les lèvres. Elle aurait pu définitivement disparaitre de la sorte, mais c'était sans compter Arden, éperdument amoureux d'elle, qui a choisi de partir avec elle, de brûler avec elle. Ma foi, pour un Nazi de son espèce, c'est un départ on ne peut plus approprié. On ne peut pas faire romantisme plus macabre. On regrettera simplement que ce montre ait pu choisir sa mort. Le suicide est presque un cadeau que la vie lui fait. Pour Timothy, peut-on réellement parler de rédemption désormais ? Je ne le crois pas. Il a malgré tout commis un terrible pêché...

   Pendant ce temps, la venue de Thredson à Briarcliff ressemblait à un retour en arrière. J'ai beau apprécier le personnage, pour toute l'horreur qu'il dégage, j'avais le sentiment qu'il était arrivé au bout de ce qu'il pouvait faire et dire. Par conséquent, ses scènes avec Lana et Kit était un peu ennuyeuses. Spilt Milk m'a donné raison. Cet épisode magnifiquement réalisé -et je pèse mes mots- l'a achevé comme il se devait : des mains de Lana. Elle a tiré, il a explosé. Le face à face était intense. Mais le bébé qu'elle porte en elle est toujours là, bien vivant, et il lui rappelera à jamais l'enfer qu'elle a vécu, quoiqu'elle fasse. Le fait qu'elle renonce à s'en débarrasser, à une période où l'avortement était secret, encore plus mal jugé qu'aujourd'hui, m'a quelque peu déçu et c'était en même temps logique puisque l'on sait que ce fils a grandi et est devenu le nouveau Bloody Face. Mais je ne sais pas. Je m'attendais à un twist qui n'est pas venu. Et puis honnêtement, sa décsion est très mal justifiée. Les flashs qui lui viennent en tête aurait tout aussi bien pu la motiver à poursuivre l'intervention afin de ne plus avoir de lien avec le meurtrier. "No More Death". Mouais. La fin de l'épisode est troublante : on nous laisse sur l'image d'une Lana en souffrance mais aimante. Cet enfant, malgré lui, va-t-il la rendre folle ? J'ai le sentiment qu'elle ne trouvera plus jamais la paix.  Une petite partie de moi a encore l'impression qu'à force de montages parallèles et autres stratagèmes de réalisation, on nous pousse à croire que Lana est bien la mère de Johnny alors qu'en fait pas du tout...

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   Et si c'était l'enfant de Kit et Grace ? C'est une théorie que j'ai déjà émise dans ma review précédente et dont je ne parviens pas à me débarrasser. J'ai sans doute tout faux, mais je n'arrive pas à comprendre où les scénaristes veulent en venir avec le couple. Je n'arrive plus vraiment à les trouver mignons d'ailleurs. Leur quasi-bonheur ne sied vraiment pas à l'endroit, ni à la série. On sait qu'il est toujours de courte durée, et le retour d'Alma pourrait bien en être la preuve, mais il y a quelque chose qui me dérange. Peu-être que je compare inconsciemment cette relation à celle qu'Evan Peters a porté à l'écran dans la première saison avec Taissa Farmiga. Bizarrement, elle semblait plus réelle. Bizarrement parce qu'il jouait un fantôme. Et qu'elle l'est devenue aussi. Ici, Kit est bien vivant, jusqu'à preuve du contraire. Mais Grace ? Où en est-elle ? C'est l'un des questions auxquelles les derniers épisodes vont devoir répondre et c'est clairement sur celle-là que les auteurs n'ont pas intérêt à se rater. Malheureusement, après avoir introduit des aliens, je vois mal comment ils pourraient réussir à nous satisfaire... C'est peut-être le délire de trop, qui n'aurait eu son charme que s'il s'était avéré imaginaire ! Un peu comme, dans un tout autre style, la fameuse scène chantée, dansée et parfaitement exécutée par Jessica Lange sur le morceau The Name Game, qui a donné son titre à l'épisode. Vous voyez, c'est un peu comme si Les Revenants s'étaient mis à délirer sur La Danse d'Hélène ! Blague à part, c'était un super moment, qui restera forcément l'un des plus marquants de la saison (mais parmi beaucoup d'autres). Ryan Murphy n'a pas pu s'en empêcher !

   Spilt Milk, c'est tout de même le départ définitif de Lana de Briarcliff -au cours d'une superbe séquence sur le thème de Candyman- mais le sentiment d'accomplissement n'est pas total. Ni les médias ni la police n'ont l'air de réellement vouloir s'intéresser à l"institution et ses prisonniers. L'histoire de Lana fascine, et à travers elle celle de Bloody Face, mais personne ne semble vouloir l'aider pour autant. Et c'est à mon avis une des raisons qui fera qu'elle ne s'en sortira jamais : elle n'aura jamais été entendue. Et elle n'aura jamais réussi à sauver Jude. Comme on pouvait s'y attendre, l'axe final de la saison sera centré sur ce personnage, le seul auquel on tient qui est encore enfermé là-bas, dans les pires conditions qui soient d'ailleurs et aux yeux du monde, elle est morte, elle n'existe plus. Je suis très curieux de voir comment va se dénouer cette intrigue. Quel rôle va jouer le Monsignor, qui a finalement gagné en importance maintenant que tous les autres ont disparu, et qui n'a pas l'air de vouloir retourner dans le droit chemin. Je suis toujours peu convaincu par la prestation de Joseph Fiennes, mais il va falloir faire avec...

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// Bilan // La saison 2 d'American Horror Story est toujours aussi fascinante, même dans la dernière ligne droite alors que plusieurs intrigues se clôturent et que quelques personnages disparaissent. L'heure du jugement dernier approche... Et Pepper est aussi excitée que nous à cette idée !

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10 janvier 2013

Once Upon A Time [2x 10]

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The Cricket Game // 9 100 000 tlsp.

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   Le Fall Finale de Once Upon A Time laissait présager un retour à la normale dans la construction des épisodes, avec l'habituelle alternance Fairytale Land (passé)/Storybrooke (présent), qui peut vite devenir lourde et facile. C'est basiquement ce que nous a offert cet épisode malheureusement, avec en supplément un air de déjà vu dont on se serait volontiers passé. Pour le moment, l'arrivée de Cora et de Hook dans la bourgarde enchantée n'entraîne que des situations téléphonées. Je n'ai pas de problème avec le fait que la mère souhaite faire souffrir sa fille sur la longueur, et lui faire perdre tout ce qui lui reste -donc pas grand chose- d'autant que ça permet de la faire traîner dans les parages un petit moment, mais si c'est pour faire accuser Regina de meurtre, quel manque d'inspiration pour une soi-disante very big bad de son espèce ! C'est peut-être voulu, sûrement même, puisque ça fait directement écho à "l'incarcération" de Snow la saison dernière, pourtant innocente, mais j'espère vraiment que cela nous ménera vers quelque chose de plus ambitieux par la suite. Et puis, aussi sceptique soit-elle de nature, Emma aurait quand même pu tout de suite se dire que tout ça n'était qu'une grotesque mise en scène. Elle aurait pu légitimement penser à Cora, aussi. Je sais pas, même en y croyant pas trop, c'est la première chose qui nous serait venue à l'esprit à sa place, non ? Bref. C'est assez décevant.

   Et ce n'est pas la fausse-mort de Jiminy qui va me calmer ! Qu'est-ce que ça coûtait de vraiment le tuer ? Ce n'est pas comme si le personnage était utile. Il était régulier en saison 1, pour rien. Il ne l'est plus depuis cette saison 2. Et si on s'en séparait définitivement puisque l'on ne sait pas quoi en faire de toute façon ? Il n'est pas assez beau pour intéresser qui que ce soit. C'est bête à écrire, mais le souci vient forcément un peu de là. J'imagine très bien ABC envoyer des notes à la production pour leur demander de s'en servir le moins possible parce qu'il ne fait pas rêver qui que ce soit... Et puis ça a eu l'effet inverse de celui escompté sur moi, ce kidnapping : on nous dit en gros que Cora est très méchante, oui, mais qu'elle préfére toujours manipuler les gens à sa guise plutôt que de les tuer. Cette méthode radicale-là, j'aimerais que l'on n'aie pas peur de nous la montrer, show familial ou pas. Ou au moins qu'elle lui écrase le coeur, ce sera toujours plus poétique !

   Ce que je préfère nettement retenir de cet épisode, c'est l'excellentissime prestation de Lana Parilla ! On l'a un peu moins vu depuis le début de la saison, alors ça fait toujours plaisir de la retrouver plus habitée que jamais par son personnage. La scène où elle était sur le point de passer de vie à trépas sous les yeux de la Cour tout entière, dont ceux de Snow et Charming, était très réussie, très émouvante, et ce malgré les horribles fonds verts habituels qui nous gâchent constamment le plaisir. Les événements qui la poussent à redevenir mauvaise aussi rapidement, après s'être assagie en gros 24 heures, m'ont beaucoup moins convaincu. Et puis les relations entre les personnages manquent toujours de subtilité... Enfin vous l'avez compris, j'ai décidé d'être en colère contre Once Upon A Time. Donc c'est comme ça, et puis c'est tout !

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// Bilan // Si cet épisode est à l'image de ce qui nous attend dans la suite de la saison 2, alors la situation est préoccupante. Mais je laisse encore le bénéfice du doute à la série. 

9 janvier 2013

Political Animals [Saison 1]

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6 épisodes // 2 120 000 tlsp. en moyenne.

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   Le pilote de Political Animals était loin d'être parfait (lire ma critique ICI), mais j'avais bon espoir que la mini-série, pouvant devenir une "vraie série", s'améliore rapidement, efface quelques unes de ses faiblesses et embrasse naturellement sa destinée, celle d'une grande saga familiale, portée par un casting quatre étoiles. Comme une certaine Brothers & Sisters en son temps, qui ne s'est pas bâtie en un jour. Et d'une certaine manière, elle y est parvenue. Si les épisodes 2, 3 et 4 sont dans la même veine que le premier, voire même un peu moins bons, cherchant leur rythme et se perdant parfois dans des considérations peu engageantes, les deux dernières pièces de cette première et désormais unique saison étaient exaltantes et excitantes... pour la suite, qui ne viendra jamais. Elle a trouvé sa voie, comme des tas d'autres séries, après une poignée d'épisodes, au moment des au-revoirs, qui se sont transformés en adieux. C'est rageant. La faute à qui ? En premier lieu à USA Network. Quand on a un tel bijou entre les mains, on ne le bazarde pas de la sorte. Political Animals a dû s'en sortir face à une concurrence câblée très rude et déjà bien installée, sans lead-in fort et sans campagne promotionnelle à la hauteur de l'événement. C'était quand même la première série de Sigourney Weaver, bon sang ! Et puis ce format de 6x 42 minutes n'était vraiment pas adapté à cette histoire. Pour le coup, USA n'est peut-être pas seule à blâmer. Est-ce que l'actrice a refusé d'en faire plus ? Est-ce que Berlanti lui-même a préféré partir là-dessus par manque de temps ? A mon avis, Political Animals aurait dû être un grand soap politique de prime-time sur un network, pas sur une chaîne du câble. Elle aurait parfaitement eu sa place sur ABC ou même NBC. Elle n'aurait pas forcément marché, mais on en aurait davantage entendu parler, ses chances auraient été plus grandes. Et puis les scénaristes auraient pu développer des arcs plus longs, plus ambitieux, plus approfondis, sur au moins 13 épisodes, ou plus en cas de succès. Mais plutôt que de contempler ce qu'elle aurait pu être, analysons ce qu'elle a été et ce qu'elle ne sera plus jamais. 

   Elaine Barrish. Voilà une héroïne qui avait des choses à dire, de l'humour à revendre et un charisme incroyable. Une femme politique comme on en voit trop peu souvent dans la vie et à la télévision. Une mère de famille qui a fait beaucoup d'erreurs, qui en paye le prix, mais qui n'abandonne pas les siens et qui ne baisse jamais les bras. Elaine Barrish n'est pas parfaite et ne prétend pas l'être. J'aurais aimé suivre son parcours et son évolution sur plusieurs années, au fil de ses ambitions, de ses coups durs, de ses coups bas et de ses grands moments de joie. En six épisodes pourtant, elle a réussi à nous montrer les différentes facettes de sa personnalité. J'ai tout particulièrement aimé ses scènes avec son ex-mari, ancien Président des Etats-Unis, Bud Hammond, où elle se montrait plus vulnérable. Bien des années après, ils avaient l'air de s'aimer toujours aussi fort et malgré ses infidélités et toutes les tempêtes qu'ils ont essuyé ensemble ou séparement. Bud est un personnage que j'ai mis du temps à apprécier, tant je le trouvais caricatural et dégoûtant dans les premiers épisodes. Mais il a dévoilé peu à peu son humanité et son interpréte, Cirian Hinds, a trouvé le ton juste. Sigourney Weaver n'a pas eu ce problème et a tout de suite incarné son rôle à la perfection. Elle a souvent surpassé les scénarios, donnant de l'ampleur à des scènes peut-être un peu faciles, ou manquant de subtilité. Political Animals ne pouvait pas rêver meilleure tête d'affiche. Lorsque les auteurs se sont aventurés plus en profondeur dans les affaires politiques, ils ont souvent échoué à rendre les enjeux crédibles et forts. Peut-être parce qu'Elaine Barrish était toujours plus intéressante que ses interlocuteurs, et ce malgré le talent d'Adrian Pasdar, de Dylan Baker et de Roger Bart, parmi les figures les plus importantes qui l'entouraient. On en revient au format de la série : avec plus de temps, chacun aurait pu être développé comme il le méritait et, ainsi, les affrontements comme les collaborations auraient eu plus d'impact. Pourtant, lorsqu'Elaine trouve un terrain d'entente avec Garcetti, le Président actuel, il se dégage quelque chose de fort grâce à la mise en scène. Et lorsque son avion sombre dans l'océan, on chavire avec lui et la Nation. Qu'est-ce que ça aurait été si ça s'était passé en mi-saison ou même en fin de saison, après avoir appris à mieux le connaitre ! Et Collier, cette ordure, on aurait aimé avoir le temps nécessaire pour adorer le détester ! Quel gâchis...

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   Mais Political Animals, c'est aussi l'histoire d'un pacte passé entre une figure importante de la politique et une journaliste ambitieuse, semble-t-il prête à tout pour gravir les échelons et décrocher des scoops. Dès leur première scène ensemble, Sigourney Weaver et Carla Gugino m'avaient fait forte impression, et cela s'est confirmé à chaque fois qu'elles se sont croisées, c'est à dire pas si souvent que cela. Mais même individuellement, Susan Berg a fait des merveilles. Ses séquences avec son patron, ex-amant par ailleurs, étaient pleine de panache. Le rapide ajustement en un triangle amoureux m'a un peu moins convaincu au départ, mais il a fini par porter ses fruits, notamment dans l'épisode 5 où Susan se remémore ses premières années au journal alors que sa rivale prend un chemin pas si éloigné du sien, mais encore plus impitoyable. Si le dispositif était efficace dans cet épisode-là, le recours systématique aux flashbacks dans la série m'a souvent dérangé car il était rarement justifié. Il est toujours préférable que les personnages se dévoilent par eux-même, à travers des gestes et des confidences. Qu'on nous impose des morceaux de leur passé pour justifier leurs actions au présent ne fonctionne pas à tous les coups. Je suppose que le format -on y revient toujours- ne permettait pas de faire autrement. Rajoutez à cela un montage hasardeux et une réalisation un peu trop clinquante, à la limite du toc, qui sont pour le coup impardonnables, et vous obtenez un résultat confus et vraiment pas à la hauteur de la distribution !

   Dans son volet politique, la série s'est montrée très inégale, mais dans son volet familial, elle a réussi à faire quelques merveilles. Encore une fois, elle a utilisé des ficelles classiques, propres à tous les soaps, mais elle n'a jamais versé dans le ridicule pour autant. L'intrigue de T.J., le fils "difficile" de la famille puisque homosexuel ET drogué, m'a beaucoup touché. Elle a toujours permis de relier tous les personnages entre eux, que ce soit pour être à son chevet ou pour le pousser à enfin grandir et changer. Il m'a souvent fait penser à Justin dans Brothers & Sisters. Sebastian Stan a habité son rôle avec conviction, et avouons qu'il est en plus terriblement craquant. Ses quelques scènes un peu osées étaient les bienvenues (il y en a quand même une où un mec sniffe de la coke sur ses abdos !) et étaient d'ailleurs les seules qui ne seraient peut-être passées si Political Animals avait été diffusé sur un network... Celles de l'autre fils, Douglas, le sage qui révèle peu à peu ses failles, étaient plus softs. Mais je me souviens vivement des passages dans l'avion avec Susan, qui étaient ultra hot. L'alchimie entre Carla Gugino et James Wolk crevait l'écran ! Et rien que pour leur "couple", je regrette qu'il n'y ait pas de suite. La petite amie de Doug, Anne, n'a eu aucun intérêt jusqu'au 5ème épisode. Mais pour cela, il a fallu qu'elle fume un pétard avec la grand-mère ! Et c'est surtout cette dernière qui était irrésistible. J'ai vraiment pris du plaisir à voir Ellen Burstyn dans un rôle lumineux, qui la change de ceux qu'elle a tenu dans Big Love ou le film Another Happy Day dernièrement. Certes, le personnage n'a pas été très approfondi et servait surtout de ressort comique, mais elle a eu de belles scènes avec sa fille et T.J. Bref, j'ai beau avoir beaucoup de reproches à faire à la série, elle a au moins réussi l'essentiel : rendre ses héros attachants. Ah et elle a aussi un super générique !

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// Bilan // Désespérément inaboutie, Political Animals est loin d'avoir tenu toutes ses promesses, celles que son excellente distribution laissait présager et celles que son histoire permettait. Tantôt indigeste, tantôt trop légère, elle n'a pas réussi à trouver le ton et le rythme justes, mais elle était en nette progression sur la fin, prouvant qu'elle était capable du meilleur si on lui laissait encore un peu de temps. On se souviendra surtout de sa famille atypique, mais pas si éloignée de n'importe quelle autre; et de ses personnages attachants, avec lesquels on aurait assurément aimé passer plus de temps. De ce "soap politique", on ne retiendra donc que le soap.  

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7 janvier 2013

Scandal [2x 01 > 2x 09]

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Saison 2, épisodes 1 à 9 // 6 530 000 tlsp. en moyenne

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   Après une première saison très courte mais parfaitement maîtrisée, Scandal avait encore tout à prouver, d'autant que peu d'yeux avaient eu la bonne idée de se poser sur elle, les préjugés sur les oeuvres de Shonda Rhimes n'aidant pas. Ni le pilote d'ailleurs, qui était bon, mais qui donnait la fausse impression que l'on allait assister à un procedural certes un peu inhabituel dans ses thèmes mais procedural quand même. Et le procedural, on est tous d'accord : c'est le mal ! Que nenni donc. Scandal est extrêmement feuilletonnante malgré ses "cas du jour", régulièrement abandonnés d'ailleurs quand la pression est à son maximum chez Pope & Associates. C'est à dire souvent. Grâce au  cliffhanger précédent, le "Who really is Quinn Perkins?" très efficace, la deuxième saison pouvait démarrer soit sur une frustration de ne pas avoir la réponse à LA question et de devoir encore attendre un, deux, trois, dix épisodes (et le public d'ordinaire peu patient aurait fui); soit sur une réponse, satisfaisante ou pas, qui permettrait en tout cas de faire avancer les intrigues,  quitte à passer à autre chose rapidement. Scandal a choisi la sécurité mais pas la facilité : on apprend dès le Season Premiere la véritable identité de la jeune femme, et je n'ai ressenti aucune déception à ce sujet, assez content même que ce ne soit pas une affaire trop alambiquée et soapy à mort. Car, même si la série utilise de nombreux ressorts classiques du genre, elle va bien plus loin, notamment dans l'exploration du monde de la politique au plus haut niveau de l'Etat. On est à mi-chemin entre un univers réel et un univers fantasmé, tant dans l'aspect ultra-glamour que dans l'aspect ultra-conspirationniste. C'est très américain, très Kennedy. C'est too much, mais parfaitement assumé. 

   Rhimes et son équipe savent exactement ce qu'ils font, ou en donnent du moins l'impression, et ne reculent devant rien pour surprendre, toujours à un rythme effréné. Il est absolument impossible de s'ennuyer ne serait-ce qu'une seule seconde devant un épisode, et quelque soit le personnage mis en avant à ce moment-là. Il n'y a d'ailleurs pas de maillon faible. Quinn passe au second plan une fois la révélation faite, et Harrison peine parfois à trouver sa place mais maintenant, au moins, il n'a plus Stephen pour lui faire de l'ombre, Henry Ian Cusick ayant quitté la série entre les deux saisons. Les scénaristes ne se sont pas encombrés d'explication. J'espère qu'un jour, ils trouveront une bonne idée pour permettre son retour le temps de quelques épisodes. Je suis sûr qu'il y avait des choses à dire sur ce personnage, il n'y avait juste pas assez de place pour lui au départ, ce que l'acteur n'a pas tellement dû apprécier. Abby a ainsi pu gagner du temps d'antenne, associée à David Rosen (l'excellent Joshua Malina est devenu régulier) qui est un ennemi de plus en plus sérieux et crédible pour Olivia; Huck a été le focus d'un épisode et a été globalement très présent, offrant parmi les meilleures scènes de ce début de saison, très "Dexterienne" d'ailleurs; et Mellie, la femme du Président, a pris de l'envergure, tout en exerçant une certaine fascination grâce à son tempérament de feu, sa position délicate, peu enviable, mais dont elle sait tirer un grand bénéfice. Cyrus reste l'un de mes personnages favoris de la série, si ce n'est mon préféré. Son ambiguïté est toujours désarmante et j'aime par dessus tout ses moments de complicité avec Olivia, un verre de vin à la main. Le fait que son mari, reporter à la Maison Blanche, reprenne ses activités, a beaucoup apporté à tous les points de vue et a ajouté une dimension nécessaire à la série. Shonda n'a pas encore eu sa série sur des journalistes, malgré ses tentatives. Elle sera un peu moins frustrée comme ça ! Les fins d'épisodes sont toujours aussi soignées, le meilleure exemple après le coup de feu étant la fin du 5ème épisode, lorsque l'on découvre "le complot" avec tous ces personnages réunis à une même table, dont Olivia... 

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   Ce que cette saison 2 a également réussi, en tous cas partiellement, c'est de faire parler d'elle ! De plus en plus de gens se mettent à regarder Scandal, à force d'en entendre du bien, les articles élogieux se multiplient dans la presse et l'épisode Happy Birthday, Mr. President, l'une des meilleures heures de télévision de 2012, est peut-être LE moment pivot qui a permis à la série de ne plus être aussi confidentielle. En terme d'audience, il y a eu clairement un rebond à cette occasion. Sur le long terme, il ne faut toutefois pas s'attendre à des merveilles, mais si cela peut permettre de la sauver une année de plus alors ce sera déjà pas si mal. Pour en revenir à ce fameux épisode, il m'a littéralement scotché et vraiment touché. Il était prenant et passionnant, mais ce que je retiens surtout, ce sont les séquences où Olivia se remémore ses premiers instants heureux avec Fitz, ce moment où ils ont osé passer à l'acte, même si c'était fou, dangereux, risqué. Wouah ! Ce qui me fait penser d'ailleurs que Scandal se permet, mine de rien, de repousser certaines limites en terme de contenu explicite. Plutôt que de montrer -ce qu'elle ne peut de toute façon pas faire qu'elle le veuille ou non- elle titille et se permet d'aller un peu plus loin que les dramas de networks habituels, à quelques exceptions près comme The Good Wife, avec laquelle elle partage décidément de nombreux points communs. Abby et David sont assez forts pour ça. Je me souviens tout particulièrement d'une scène où elle le chevauche à même le sol, dirigeant les opérations presque comme si elle le violait. Une affaire de dominant/dominé somme toute classique... si l'on était sur le câble ! Un jour, on remerciera peut-être la série pour avoir franchi certaines barrières. Il en faut pour que la cause avance...

   Ce qui est formidable avec Scandal pour un sériephile, c'est que les invités de marque s'enchaînent. C'est toujours un plus très apprécié. On savait que Shonda était une grande fan de Buffy et qu'elle casait dès qu'elle le pouvait certains acteurs dans Grey's Anatomy et Private Practice (comme Nicholas Brendon, Emma Caulfield, Alexis Denisof...). Mais elle adorait aussi Gilmore Girls (comme on a pu le constater avec Liza Weil et Keiko Agena) et Everwood ! Pour cette dernière, c'est carrément un festival, un super crossover où les anciens se croisent : Debra Mooney (dans un rôle génial), Tom Amandes, Brenda Strong... et on attend plus que Treat Williams et Gregory Smith pour que la fête soit complète. 

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// Bilan // Dans cette série où tout scandale en engendre un autre, où les choix de chaque personnage ont une influence sur la vie des autres, et parfois de la Nation tout entière, où chacun de leurs secrets sont déterrés un à un, il n'y a pas de place pour la lenteur, la tiédeur et l'ennui. Chez Olivia Pope, on est constamment à fleur de peau, toujours entre deux crises à gérer, entre deux enquêtes à mener, entre deux conférences de presse à organiser, entre deux désirs à assouvir, entre deux larmes à écraser. Nous, téléspectateurs fascinés, nous retrouvons emportés dans ce flot continu de paroles, dans ce tourbillon médiatique, dans cette grande valse des sentiments, avec la sensation que rien ne peut plus arrêter Scandal. La machine est définitivement lancée.

5 janvier 2013

Les séries que j'attends le plus en 2013 sont...

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   En 2013, The Big C rendra son dernier souffle, Arrested Development renaîtra de ses cendres, la clinique de Private Practice fermera ses portes, les plateaux de 30 Rock s'éteindront, Breaking Bad nous offrira une ultime saison qui a tout intérêt à être mémorable, les Girls seront de retour, de même que la cinglée d'Enlightened, les dissipés Gallagher de Shameless US, les joyeux acooliques de Cougar Town... et je ne parle même pas de toutes celles et ceux qui égaieront notre été ! Et puis il y a tous les petits nouveaux qui tenteront par tous les moyens de nous séduire. Et c'est à eux que je souhaitais consacrer un article en ce début d'année, histoire de leur souhaiter bonne chance car, clairement, il leur en faudra ! 2012 nous a apporté les grandes The Newsroom et Scandal, les suscitées Girls et Enlightened, la déjà regrettée The L.A Complex, la charmante Bunheads, la risquée mais réussie suite de Dallas, les entraînantes Nashville et Smash... La cuvée 2013 s'annonce-t-elle meilleure ? Voici mon Top 10 (qui n'inclut évidemment pas tous les projets) !

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1. THE FOLLOWING (FOX)

Joe Carroll, un serial killer diabolique, utilise la technologie pour créer une secte de tueurs en séries, tous reliés les uns aux autres alors qu'ils sont dispersés aux quatre coins des Etats-Unis. L'ancien agent du FBI Ryan Hardy, qui l'a traqué et capturé par le passé, qui a même écrit un livre sur lui et qui connait la moindre de ses ruses, se voit contraint de reprendre du service...

When ? Le lundi 21 Janvier

Why ? C'est la dernière chance pour la FOX cette saison de trouver un hit -après s'être ramassée assez logiquement avec The Mob Doctor et Ben & Kate-  et, franchement, The Following a toutes les cartes en main pour en devenir un grand ! Kevin Williamson et les serial killers de toutes sortes, ça fonctionne (presque) à tous les coups : Scream, Souviens-toi l'été dernier, The Vampire Diaries... Un affrontement Kevin Bacon/James Purefoy ne peut pas passer inaperçu, ni laisser indifférent. Une série de cette envergure, d'une telle noirceur, sur un network, c'est presque miraculeux et le signe que l'écart de qualité entre les "Big Four" et les chaînes câblées se resserrent doucement. Les annonceurs comme les marketeux de la chaîne font tout pour que ça marche. Les premières critiques sont dithyrambiques, dont celle du blog, basée sur le script du pilote, que vous pouvez toujours lire ICI. Alors tout porte à croire qu'il faudra compter sur The Following ces prochaines années, et j'y crois dur comme fer !



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2. THE AMERICANS (FX)

 Phillip et Elizabeth Jennings, deux espions du KGB dont le mariage a été arrangé, s'installent avec leurs deux enfants dans la banlieue de Washington au début des années 80, juste après l'élection de Ronald Reagan à la Présidence. Se sentant une certaine affinité pour le mode de vie américain, le couple voit ses convictions mises à rude épreuve. Assumer une double identité va devenir de plus en plus difficile pour eux, d'autant qu'en cette période de Guerre Froide, le moindre faux pas peut leur coûter la vie...

 When ? Le mercredi 30 janvier

Why ? C'est simple : je vois déjà en The Americans le nouveau Homeland, avec le même type d'engouement public et critique; les mêmes louanges pour Keri Russell et Matthew Rhys que pour Claire Danes et Damian Lewis; je vois déjà des nominations et des prix, ainsi que de belles audiences pour FX... Bref, je le sens bien, très bien même, et j'espère vraiment ne pas me tromper car rien ne pourrait me rendre plus triste que de voir The Americans se planter lamentablement... à moins que le résultat ne soit pas à la hauteur des espérances ! 

 



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3. MASTERS OF SEX (Showtime)

La vie et les amours de William Masters et Virginia Johnson, deux chercheurs spécialisés dans l'étude des comportements sexuels dans les années 80...

When ? Courant 2013 (au printemps ou à l'été)

Why ? Après les comédies qui parlent constamment de sexe sans jamais rien montrer (Mon Oncle Charlie, 2 Broke Girls), les séries qui en font leur fond de commerce, qui en parlent -plus ou moins bien- et qui en montrent pas mal (Sex & The City, Tell Me You Love Me, True Blood, Californication) voici celle qui en fait carrément l'étude, qui en retrace l'histoire et l'évolution, sur un ton résolument moderne : Masters Of Sex ! Derrière ce titre provocateur se cache peut-être l'un des projets les plus ambitieux et passionnants de ces dernières années. En plus, Lizzy Caplan et Michael Sheen, on aime bien. Et puis parce que l'autre nouveau drama de Showtime, Ray Donovan, un mélange de Scandal et Dirt apparemment, ne me dit rien qui vaille malgré un casting pas dégueulasse. En attendant le retour de Homeland, on pourrait carrément s'en satisfaire, voire prendre notre pied !

 



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4. BATES MOTEL (A&E) / HANNIBAL (NBC) / HEMLOCK GROVE (Netflix)

Une plongée dans le passé du fameux Norman Bates, futur propriétaire de l'hôtel de "Psychose", alors qu'il partage une relation très complexe avec sa mère, Norma. Pourquoi est-il devenu un serial killer ?

When ? Le lundi 18 mars

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La relation étrange entre le célèbre psychiatre Hannibal Lecter et l'un de ses patients, un jeune profiler du FBI nommé Will Graham, torturé par sa fascination dévorante pour les serial killers...

When ? Courant 2013 (en gros une fois que toutes les nouveautés de NBC auront floppé). 

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Dans les bois de Hemlock Grove en Pennsylvanie, près de l'aciérie abandonnée de Godfrey, est retrouvé le corps mutilé et sans vie d'une jeune fille. Une chasse à l'homme s'ensuit mais les autorités ne sont pas certaines que ce soit d'un homme dont elles devraient être à la recherche...

When ? Courant 2013 (probablement à l'automne)

Why ? American Horror Story a creusé un sillon qui ne demandait qu'à être inondé de projets. En admettant que The Following se détache des autres grâce à un concept plus fort, il en reste donc trois autres qui tenteront leurs chances, chacun avec leurs atouts... et leur faiblesses. Bates Motel s'appuiera sur le cultissime Psycho, ce qui conduit à des attentes énormes, mais pourra compter sur l'expertise de Carlton Cuse, l'un des maitres de Lost. Hannibal pourra se targuer d'être une création Bryan Fuller, de reposer sur un trio infernal Mads Mikkelsen/Hugh Dancy/Laurence Fishburne et sur l'histoire bien connue de Lecter, de pouvoir compter aussi sur plein de guests dont Gillian Anderson, mais, et c'est un grand "mais", elle sera diffusée sur NBC, probablement dans une case inadaptée, avec un lead-in désastreux. Hemlock Grove est la moins excitante du lot, avec un casting tout juste correct, et sa réussite dépendra en grande partie de l'impact qu'auront les créations originales de Netflix sur le public américain. Mais elle a ses chances... 

 



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5. MONDAY MORNINGS (TNT)

Le quotidien de cinq chirurgiens à l'hôpital Chelsea General alors qu'ils repoussent sans cesse les limites de leur don, quitte à faire des erreurs. Celles-ci font l'objet d'une conférence top secrète tous les lundis au cours de laquelle tous les médecins se réunissent pour passer les complications et les erreurs en revue et tenter d'en tirer des enseignements pour leurs futures interventions...

When ? Le lundi 4 février

Why ? Ai-je encore besoin de le préciser ? Je suis raide dingue de l'oeuvre de David E. Kelley. Après la déconvenue audimatique (et injuste) d'Harry's Law, le créateur semble avoir compris qu'il fallait élargir ses horizons et retourne donc à la dramédie médicale, comme à l'époque de Chicago Hope, et débarque pour la première fois sur le câble (certes, sur l'une des chaînes les plus sages). Visuellement, il a l'air de vouloir proposer quelque chose de plus moderne aussi. Monday Mornings, c'est l'occasion ou jamais pour lui de se réinventer sans avoir à copier les autres. Familière mais pas si classique ? C'est la bonne impression qu'elle me donne...

 

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6. HOUSE OF CARDS (Netflix)

Frank Underwood, homme politique rusé et vieux briscard de Washington, est prêt à tout pour conquérir le poste "suprême"...

When ? A partir du 1er Février

Why ? House Of Cards me fait franchement craindre la prise de tête, d'autant que l'univers dans lequel elle se déroule ne me fascine pas, mais David Fincher + Kevin Spacey + Robin Wright (surtout Robin Wright en fait), ça met en confiance et ça donne quand même très envie. Et puis c'est avec elle que Netflix va sauter dans le grand bain ! Elle a l'air taillée pour faire date. Autant que Les Soprano pour HBO, Dexter pour Showtime, The Shield pour FX, Spartacus pour Starz et Mad Men pour AMC ? Je crois bien que oui...

 



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7. ZERO HOUR (ABC)

En tant qu'éditeur du magazine "Modern Skeptic", Hank Foley consacre sa vie a débusquer des indices, élucider des mythes et même révéler au grand jour des complots. Mais lorsque sa jeune épouse est kidnappée pour d'obscure raisons, il s'embarque dans l'une des plus mystérieuses aventures de l'histoire de l'humanité. Une carte au trésor cachée dans une vieille montre qu'elle détenait pourrait mener à une découverte cataclysmique. Hank doit déchiffrer les énigmes, les symboles et autres secrets que renferment cette carte, avant que les réponses ne tombent entre de mauvaises mains. Avec l'aide de deux jeunes associés et d'un agent du FBI, il s'engage dans une véritable course contre la montre pour retrouver sa femme et sauver l'humanité d'une gigantesque conspiration.

When ? Le 14 février

Why ? Anthony Edwards a manqué à la télévision pendant toutes ces années. Il était temps qu'il rentre aux bercails ! Zero Hour n'était certainement pas le pari le plus sûr pour lui puisque ses chances de survie sont très maigres. Le concept est ambitieux, sans doute trop pour un network avec des moyens limités. Et puis, on lui reprochera d'aller dans tous les sens, j'en suis certain ! Sa case est l'une des pires qui soit : celle de Last Resort en début de saison et de tout un tas d'autres échecs depuis la fin d'Ugly Betty. Mais même si je ne crois pas en son succès, je crois en sa qualité. Le script du pilote m'a passionné, fasciné même, suffisamment pour oublier certaines facilités... Vous pouvez lire la review ICI

 



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8. BANSHEE (Cinemax)

Banshee, une petite ville des Etats-Unis en territoire Amish, est quelque peu perturbée par un nouvel arrivant énigmatique, expert en arts martiaux, qui se fait passer pour le remplaçant du shérif récemment assassiné. Il a bien l'intention de faire régner la loi mais à sa manière, concoctant des plans qui ne servent que son intérêt, jamais celui de la population...

When ? Le 11 janvier

Why ?  Si le nom d'Alan Ball à la production exécutive rassure, cela ne permet pas de faire oublier que c'est Cinemax qui va diffuser Banshee, la chaîne à qui l'on doit pour le moment Strike Back, Femmes Fatales et Le Transporteur (le même que M6, c'est une coproduction), des séries de gros bourrin. Après avoir lu le script, je suis rassuré sur au moins un point : ce ne sera pas que du sexe et de la violence, et ce ne sera pas tout le temps gratuit, mais que de sexe et de violence quand même ! La bande-annonce m'a, quant à elle, permis de constater que la série allait tenir la route visuellement, avec des plans soignés et des moyens conséquents. Mais ni le script ni la bande-annonce n'ont su combler mon attente principale : la communauté amish est bien moins représentée que prévu dans cette histoire, à première vue. Banshee ne sera sûrement pas aux Amish ce que Big Love a été aux Mormons...

 



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9. THE GOODWIN GAMES (FOX)

 Deux frères et une soeur se retrouvent après la mort de leur père. Mais pour hériter de sa fortune, ils doivent suivre les règles étranges fixées par cet homme excentrique et facétieux et composer avec un quatrième concurrent sorti de nulle part...

When ? Courant 2013, très probablement quand la FOX aura diffusé tous les épisodes commandés de Ben & Kate, donc aux alentours du moins d'avril.

Why ? The Goodwin Games est la seule comédie à venir qui m'excite un tant soit peu (j'ai délibérement mis de côté Orange is the new black de Neflix et la créatrice de Weeds, Jenji Kohan, car la diffusion en 2013 n'est pas assurée). Les créateurs de How I Met Your Mother reviennent avec un concept original et des acteurs que j'aime bien (Becki Newton, Scott Foley). Cela suffit à éveiller ma curiosité. Et tant pis si la FOX semble déjà prête à la sacrifier. Vu sa situation actuelle, elle ferait bien de lui laisser sa chance... Elle aura 7 épisodes pour convaincre, dans le meilleur des cas. 

 



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10. THE CARRIE DIARIES (The CW)

La jeunesse de Carrie Bradshaw bien avant qu'elle ne philosophe sur l'amour et le sexe dans Sex & the City, alors qu'elle est en dernière année de lycée dans une petite ville de Nouvelle-Angleterre dans les années 80 et qu'elle rêve déjà de New York. Sa mère est morte au début de l'été et elle sait que cette année sera différente pour elle, mais elle est loin d'imaginer que ce sera à ce point...

 When ? Le 14 janvier

Why ? J'ai hésité à placer The Carrie Diaries dans ce top, mais je dois bien reconnaître que l'idée d'une série pour ados se déroulant dans les années 80 me plait bien. En revanche, j'ai dû mal à faire confiance à Josh Schwartz, à la CW et à un Sex & The City avec peu de sexe et sans Samantha, Charlotte et Miranda (en tout cas dans un premier temps). Ce serait moche d'égratigner le mythe de Carrie Bradshaw, même si l'auteure, Candace Bushnell, est dans le coup. Elle est juste là pour amasser l'argent, non ? Pas de Darren Star ou de Michael Patrick King à la production, ça inquiète. Alors gros raté ou sympathique guilty-pleasure ? Hâte de pouvoir trancher !

 



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Et en France ? Ce serait vous mentir que de dire que j'attends avec impatience Jo, Crossing Lines, La Croisière et quelques autres futurs chefs d'oeuvres de la fiction française, mais je tiens quand même à signaler l'arrivée d'Odysseus sur Arte, dont l'histoire -celle d'Ulysse- et l'univers ne me tentent a priori pas du tout, mais j'espère quand même que ce sera une bonne surprise; Ainsi que Tiger Lily très prochainement chez France 2, autour d'un groupe de rock féminin formé dans les années 80. Et côté retours, puisque Les Revenants ne nous feront pas le plaisir de nous envahir à nouveau en 2013, il faudra miser sur... Une Famille Formidable, le classique indémodable à la mécanique trop bien huilée, ou encore Fais pas ci fais pas ça, que je ne regarde toujours pas mais qui a l'air très bien. Oui oui. J'aurais aimé que d'autres me viennent à l'esprit, mais non. Ah si : Sous le soleil de St Tropez ! Pour le fun, quoi. 

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Chez les anglais ? Je suis beaucoup moins au fait de l'actualité, mais je jetterai un oeil à The Fall, que j'attends depuis approximativement six mois; à Utopia aussi, plutôt alléchante; peut-être même à The Village et Drifters.

 

4 janvier 2013

Tueurs En Séries [Preview 2013]

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Au sommaire : C'est le Preview 2013 ! Au programme : des retours (Cougar Town, Game Of Thrones, Justified, Arrested Development...), des adieux (Breaking Bad, The Office, 30 Rock...), les nouveautés par thématique (The Following, Bates Motel, House Of Cards, The Goodwin Games, The Carrie DiariesTop Of The Lake, Masters Of SexLa Croisière, Vikings, Mr. Selfridge, Lazy Company...

Enjoy et bonne année !

2 janvier 2013

Bunheads [1x 02 > 1x 10]

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Saison 1, épisodes 2 à 10 // 1 350 000 tlsp.

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   Chers lecteurs, puis-je vous demander un petit effort supplémentaire avant de vous lancer dans la lecture de cette critique ? Ce serait de lire ou relire la review que j'avais faite cet été du pilote de Bunheads. Pas parce que je la trouve formidable, simplement parce que j'y ai dit beaucoup de choses que je ne répéterai pas, par flemme, par manque de temps et parce que je n'en vois pas tellement l'intérêt. Merci d'avance ! Ca se passe ICI.

   A vrai dire, mon avis n'a pas tellement changé depuis le pilote. Je n'ai pas senti une grande évolution, et les défauts sont à peu près toujours les mêmes, mais Bunheads se vit presque plus comme une expérience qu'autre chose. On n'est pas dans de l'underground, bien sûr; on ne parle pas d'un objet télévisuel non identifié non plus; mais elle relève d'une écriture différente de ce dont est habitué, que ce soit sur ABC Family ou ailleurs. Les débuts sont d'ailleurs assez compliqués car on ne sait pas du tout on l'a va, la créatrice ne semble pas le savoir non plus, et on nous embarque dans une aventure pas du tout balisée, où nous n'avons aucun point de repère. Comme l'héroïne finalement, qui découvre petit à petit cette ville et ses habitants étranges. On se doute bien qu'elle va se mettre à enseigner dans l'école de danse de Paradise, mais cela se met en place progressivement, sur plusieurs épisodes. Comme dans la vie finalement : on prend souvent du temps avant de trouver sa voie et prendre des décisions. En cela, la parcours de Michelle est intéressant, et a matière à l'être encore davantage par la suite. On remarque soit dit en passant que ses histoires de coeur, comme celles de ses élèves, ne sont pas au centre de tout, ce qui est assez osé dans une série de cette chaîne, qui s'adresse en premier lieu aux adolescentes. Toute cette première partie de saison (puisque les épisodes qui commenceront en janvier correspondront à la suite de la saison 1 et non à une saison 2) parlent aussi du deuil. Celui de Michelle à l'égard de son mari, à qui elle ne sera pas restée unie longtemps, mais qui aura indéniablement changer sa vie; et celui d'une mère à l'égard de son fils. Le tout sans jamais verser dans le larmoyant. Le 10ème épisode est néanmoins assez triste, mais permet de franchir une étape importante dans l'acceptation de cette mort, de cette absence.

   On est dans un univers très très proche de celui de Gilmore Girls, et la série séduit par son charme avant tout, bien plus que par la qualité de ses intrigues ou l'intérêt de ses personnages. Elle plait par sa façon de parler du quotidien avec une extrême légéreté et une douce-folie, à laquelle tout le monde ne peut pas adhérer d'ailleurs. C'est typiquement le genre de série que l'on aime ou que l'on déteste. Tourner tout un épisode autour d'une fuite, ce n'est pas commun par exemple. Tout comme proposer une longue scène dans la file d'attente d'un café. Elle est bavarde, très bavarde, et je suppose que ça en a fait fuir plus d'un. Si le délire était poussé jusqu'au bout, visuellement notamment, on se retrouverait presque face à une série de Bryan Fuller. Je regrette parfois que le budget soit si faible et que les décors soient en carton. Quand bien même, le souhait d'Amy Sherman-Palladino, la créatrice et productrice, est certainement plus de briller par ses dialogues soignés, référencés et piquants, et ses portraits gentiment caricaturaux mais amenés à évoluer, que par tout autre considération plus ou moins artistique. C'est un esprit libre et c'est ce qui transpire de tout son travail. C'est aussi son plus gros défaut malheureusement : on a souvent l'impression que tous les personnages, malgré leurs spécificités, sont fondés dans le même moule. Ils sont tous très énergiques, même si Michelle les surpasse tous. Ils manient tous la langue avec beaucoup de facilité, ils parlent constamment à une vitesse ahurissante et, quelque soit leur âge, ils ont tous des tas de références. Cela en devient embarrasant par moment, même si je n'ai pas d'exemple précis en tête (j'aurais dû les noter !). On a dû mal à croire que des ados de 14 ans qui puissent avoir une telle culture cinématographique, qui plus est dans petit ville où chaque virée au cinéma se transforme en événement ! Cela n'empêche pas chacun d'entre eux d'être attachant et, ma foi, c'est sans doute là l'essentiel. Malgré une volonté clairement affichée de traiter chaque danseuse sur un pied d'égalité, ce sont toujours Sasha et Boo qui sortent du lot, en étant d'ailleurs très opposées. Ginny et Melanie sont peut-être tout simplement plus communes, mais loin d'être désagréables. Et elles sont toutes plus intelligentes et profondes que les adolescentes classiques de la télévision, pas une n'est tête à claques, et ça fait vraiment du bien.

   Michelle et Fanny font figure de modèles pour elles, mais elles ont aussi beaucoup à apprendre de ces jeunes filles, et bien sûr à apprendre l'une de l'autre. Les premiers épisodes sont surtout centrés sur leur relation et leurs échanges, toujours vifs et tordants, mais il fallait clairement aller plus loin rapidement et ne pas en faire de simples machines à vannes. Les séquences plus tournées vers l'émotion qu'elles partagent sont aussi réussies que leurs joutes verbales. Sutton Foster et Kelly Bishop prennent un plaisir non dissimulé à jouer ensemble. Elles nous embarquent facilement. Les seuls moments où l'on pourrait s'ennuyer, ce sont ceux des numéros de danse. Ils ne sont pas si nombreux et pas systématiques, et quelque part nécessaires aussi pour respirer un peu, mais disons que je les zapperais volontiers. Et puis il y a une dernière chose dont je voulais parler, plus polémique. On se souvient que Shonda Rhimes, Mme Grey's Anatomy, avait vivement critiqué sa consoeur pour ne pas avoir davantage de minorités dans Bunheads. Honnêtement, je ne l'avais pas remarqué avant qu'elle en parle, et si elle ne l'avait pas fait, j'aurais certainement mis du temps avant de m'en rendre compte. Mais elle marque un point : tout le monde est blanc à Paradise. Ou presque. Une afro-américaine au moins parmi les quatre jeunes héroïnes (ou une latina, ou une asiatique...) n'aurait pas fait de mal, ne serait-ce que pour toutes les jeunes télespectratices puissent se sentir plus facilement concernées et représentées. Les personnalités de chacune devraient suffire, et leurs couleurs de peau importent peu, mais quand même... Et là où je deviens peut-être parano, c'est que j'ai eu l'impression que Palladino a ensuite pris un malin plaisir à intégrer quelques visages moins clairs pour les faire souffrir. Je pense surtout à cette jeune danseuse métisse qui s'en prend systématiquement plein la tronche par Fanny ! Je veux dire : elle aurait pu être blanche, comme toutes les autres, mais non elle est noire ! Le débat pourrait durer des heures et je ne tiens pas particulièrement à me lancer, mais j'espère que dans la suite de la série, une plus grande diversité sera favorisée. 

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// Bilan // Bunheads est une série drôlement atypique, dans sa structure et son écriture, qui ne prend jamais ses téléspectateurs pour des débiles, qui ne verse pas dans le sirupeux, qui respire la fraîcheur et qui gagne en profondeur à l'issu de sa première salve d'épisodes. Elle gagne à être connue !

31 décembre 2012

Deception [Pilot]

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Pilot // Diffusion le 7 janvier sur NBC

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What About ?

 Une jeune détective retourne incognito auprès de la riche famille au sein de laquelle elle a grandi en tant que fille de la gouvernante, pour résoudre le meurtre de l'héritière célèbre qui était autrefois sa meilleure amie...

Who's Who ?

 Créé par Liz Heldens (Boston Public, Friday Night Lights, Mercy Hospital). Réalisé par Peter Horton (Grey's Anatomy, Dirty Sexy Money). Avec Meagan Good (Californication), Victor Garber (Alias, Eli Stone), Tate Donovan (Newport Beach, Damages), Laz Alonso (Breakout Kings, Avatar), Wes Brown (90210, Hart Of Dixie)Katherine LaNasa, Marin Hinkle...

What's More ?

 Le pilote a été commandé par NBC sous le titre Notorious, avant de se transformer plus tard en Infamous, puis la chaîne a finalement opté pour Deception. Le pire des trois, non ?

So What ?

   Après le "succès" surprise de Revenge l'an passé sur ABC, il fallait s'attendre à voir éclore des projets similaires sur les autres chaînes. NBC, qui se cherche toujours une identité et qui touche du coup un peu à tous les genres -du judiciaire, du médical, du musical, du familial, du cop-show, du fantastique, du J.J. Abrams et de la comédie à gogo se partagent l'antenne- s'est donc empressée de développer son soap à elle et a confié cette tâche à Liz Heldens, une scénariste et productrice à qui elle fait confiance depuis qu'elle a largement contribué au succès d'estime de Friday Night Lights. Elle a par la suite créé Mercy et supervisé Love Bites et Prime Suspect. Autant dire que créativement, elle se cherche elle aussi ! Lors de la saison des pilotes 2012, Deception n'a été commandée que très tardivement, mi-février, bien après les autres dramas. Et quand on voit le résultat, on ne peut s'empêcher de penser que tout a été fait dans la précipitation, de l'écriture -bâclée- au choix du casting, où le très bon -Victor Garber- côtoie le très mauvais -pas la peine de les citer, on les oubliera très vite- avec une Meagan Good en héroïne, qui n'est ni bonne ni mauvaise. Elle manque de charisme, c'est certain, mais elle n'est pas franchement aidée par son personnage, qui n'inspire qu'une vague sympathie. C'est une brave fille, cette Joanna, mais qu'a-t-elle de plus ou de moins qu'une autre ? A côté, Emily Thorne passerait pour Patty Hewes !

   Les Bowers, la famille au coeur du récit, semble très loin des Grayson de Revenge. Ils ne donnent pas l'impression d'être des gens biens. Non. Mais ils n'ont pas non plus l'air d'être des pourritures finies. Ils ne semblent même pas avoir l'extravagance des Darling de Dirty Sexy Money. Bref, Deception annonce très vite la couleur : elle n'a pas l'intention d'être juicy ni de s'appuyer sur un quelconque second degré. Elle veut être classe, avec de beaux décors; elle veut séduire la ménagère avec une intrigue policière qui prend beaucoup de place dans ce pilote, sans doute trop; et elle veut paraître intelligente en amorçant en filigrane le thème de la lutte des classes par exemple -une belle illusion dont se berce toujours Revenge d'ailleurs- et tout ça en nous sortant des flashbacks classiques et mal fichus, volontairement flous afin de créer la confusion et donner envie d'en apprendre davantage sur le passé des personnages. Et ça ne marche pas du tout. Ces gens-là ont l'air encore moins intéressants que la fine équipe de Gossip Girl. Qui a tué Vivian et pourquoi ? On s'en contrefiche. 

   Vous voyez le problème du pilote de Deception, pour moi, il est très simple : à aucun moment je n'ai eu le sentiment que la créatice croyait en son histoire et en ses personnages. Cela ressemble à une commande passée pour honorer un contrat, faite sans envie et sans ambition. Le résultat est donc à l'image de l'investissement : nul. J'aimerais dire qu'il y a du potentiel, mais même pas. Les jeux de mots avec le titre de la série vont pleuvoir, mais force est de constater que Deception en est une belle. 

What Chance ?

Contrairement à un Do No Harm, qui na vraiment aucune chance de fonctionner avec une diffusion le jeudi à 22h après le carré comédie flopesque, Deception hérite d'une bonne case, celle de Revolution pendant sa pause, le lundi à 22h. Si celle-ci a été capable d'atteinde régulièrement les 8 millions, c'est surtout grâce à The Voice qui la précédait. Deception n'aura pas ce lead-in et donc ne fera certainement pas de tels scores. Mais si elle parvenait à tourner autour des 5 millions avec un bon taux sur les 18/49 ans, qui sait ce qui pourrait lui arriver...

How ? 

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