The Event [1x 08 & 1x 09]
For The Good Of Our Country // Your World To Take
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Après Simon et Sterling, c'est au tour du vice-président Raymond Jarvis d'obtenir son épisode, émaillé de flashbacks plus ou moins intéressants. Je regrette toujours que la série ait perdu la (dés)tructure de ses premiers épisodes, qui rendait l'ensemble moins monotone. For The Good Of Our Country s'efforce à nous présenter à la fois comment Jarvis a obtenu son poste et quelle est la nature de sa relation avec le président Martinez, et comment il est devenu l'un des pions d'une conspiration encore très floue. Le véritable rôle du vieux Dempsey, interprété par l'excellent Hol Hollbrook, est cependant un peu plus clair : il n'est pas l'ennemi pervers que l'on imaginait. Il agit pour la bonne cause, si l'on peut dire. Celle de son pays, comme le titre de l'épisode l'indique. Et du monde peut-être aussi, mais on s'interdit de l'évoquer. Vous savez le problème dans tout ça, le truc qui risque vite de me faire décrocher ? C'est le syndrôme Prison Break (ou 24, comme vous préférez). Les retournements de situation interminables, les personnages qui ne sont pas ceux que l'on croit, et qui retourne leur veste à de multiples reprises selon le sens du vent. Ca me gonfle. Ca empêche de s'attacher aux personnages, à force de tous les soupçonner lorsqu'un climat de paranoïa s'installe. The Event n'a pas encore atteint le point de non-retour, et ne l'atteindra sans doute jamais vu que sa vie risque d'être courte. Mais je regrette son penchant pour ce type de rebondissements.
Sean et Leila retrouvent peu à peu leur place de héros après avoir été écartés quelques épisodes. Les scénaristes n'avaient visiblement pas grand chose à dire les concernant dans le premier épisode puisque l'on doit se contenter d'une blessure et de la recherche d'un médecin de toute urgence. La détermination et le courage de ces deux-là ne sont plus à prouver. Alors on s'ennuie un peu. Dans le deuxième épisode en revanche, le rythme s'accélère un peu puisqu'ils sont fin prêt pour partir à la recherche de la petite Samantha, toujours perdue quelque part avec des gamines qui ont des têtes de vieilles. Ils ne vont pas apprendre grand chose mais la course-poursuite dans les hautes-herbes était palpitante et particulièrement bien réalisée. C'est bien de savoir s'en contenter.
Un peu comme dans V où il faut toujours se tourner vers les visiteurs pour passer les meilleurs moments, c'est avec les extra-terrestres que The Event fascine le plus. La lutte de pouvoir entre Sophia et son fils est évidemment infiniment plus passionnante et mieux écrite que les aventures d'Anna et ses sbires. Les portraits des deux protagonistes sont approfondis, autant que faire se peut. Ils ne sont pas unidimensionnels. Les interprétes sont excellents. Toutes les conditions sont réunies pour les rendre attachants. Je ne portais pas tellement d'intérêt à Thomas jusqu'ici mais je suis prêt à raviser mon jugement.
// Bilan // The Event a réussi à confectionner en peu de temps de solides portraits d'hommes et de femmes. Le problème à l'heure actuelle est que les intrigues qui les accompagnent ne sont pas dignes d'intérêt, pas toujours à la hauteur. Je crois encore beaucoup en la série. Pas en son succès, qui n'arrivera plus, mais en sa qualité.