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Des News En Séries, Le Blog
nbc
22 avril 2013

Undateable [Pilot Script]

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UNDATEABLE

Comédie (Multi-Camera) // 22 minutes

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Créé par Adam Sztykiel (Le Témoin Amoureux, Date Limite). Produit par Bill Lawrence (Scrubs, Cougar Town). Pour Warner Bros. Television, Doozer & NBC. 56 pages.

Suite au départ de son meilleur ami et colocataire, fin prêt pour une vie à deux, Danny Beaman, un célibataire qui multiplie les aventures sans lendemain et qui s'en satisfait, fait la rencontre de Justin, le jeune propriétaire d'un bar qui cherche un appartemment... et l'amour, depuis toujours. Il décide de le prendre sous son aile, lui et sa bande d'amis qu'il surnomme les "Undateables" car ils sont tous moins doués les uns que les autres pour draguer...

Avec Chris d'Elia (Whitney, Glory Daze), Brent Morin, Rick Glassman, Briga Heelan (Cougar Town, Jane By Design), Bianca Kajlich (Rules Of Engagement), Ron Funches, Matthew Wilkas (Gayby)...

 

   Après Friends With Better Lives (CBS) et Holding Patterns (NBC), me voilà face à ma troisième "sitcom de pote" de la saison. Ce n'est encore une fois pas une grande réussite, mais j'ai tout de même préféré ce projet aux deux autres, bien qu'il soit celui dont le pitch est le plus simple et le plus classique. Un mec sûr de lui qui en aide un autre bien moins confiant pour rencontrer des filles, c'était par exemple plus ou moins l'idée de How To Be A Gentleman, une comédie que tout le monde a déjà oublié mais pas moi : je ne comprends toujours pas comment elle a pu arriver à l'antenne ! Personne d'ailleurs, puisqu'elle l'a quittée au bout de deux semaines de diffusion. Et puis How I Met Your Mother part aussi -un peu- de ce principe, même si elle a su dès le départ être bien plus que ça. 

   La réussite d'Undateable dépendra en grande partie de la capacité de Chris d'Elia -que je ne porte pas franchement dans mon coeur puisqu'il fait partie du casting de cette horreur de Whitney- à ne pas être trop irritant. Il interprète LE douchebag de base, tête à claques, imbu de sa personne, moqueur... Bref, le genre de mec que l'on a envie de croiser le moins possible à l'écran comme dans la vie. Mais regardez Neil Patrick Harris : il a su rendre son Barney drôle et attachant malgré le gros potentiel imbuvable de son personnage. Ses répliques et ses extravagances ont bien aidé pour faire diversion, il faut dire. Ce n'est pas franchement le cas de Danny Beaman, qui n'a l'air ni barré ni particulièrement ingénieux. Bon courage donc à l'acteur pour en faire quelque chose de supportable. Il a quand même quelques bonnes répliques, et son gentil cynisme qui pointe de temps à autres n'est pas pour me déplaire. Mais peut mieux faire ! Quant à Justin, il est assez attachant d'emblée. Je n'ai pas de remarques désobligeantes à faire à son égard, si ce n'est qu'on se demande un peu comment il s'est retrouvé à devenir gérant d'un bar alors qu'il a, a priori, suffisamment de neurones pour faire quelque chose de disons plus intellectuel ! Il est par exemple très doué en statistiques. C'est amusant. Il a toujours une donnée à transmettre. Faudrait juste pas en abuser. Quant à son groupe d'amis, on passe d'une caticature à une autre mais il ressort de chacun d'eux une maladresse touchante. Burski est le gros lourdeau de service, il arbore une queue de cheval qu'il trouve cool et il porte des t-shirts "à messages" tout à fait ringards et graveleux: Shelly est black, timide et bizarre, voire creepy; Brett est gay, très beau et, par conséquent, cherche la perfection qui n'existe évidemment pas; Maddy est la serveuse mignonne qui se fait directement draguer par Danny, mais que Justin aime secrétement depuis des années. Et puis sinon, Danny a une soeur, très franche et survoltée, qui me plait bien. C'est souvent elle qui fait avancer le pilote au final. Elle apparait peu mais elle semble indispensable. Cet ensemble de personnages est plutôt prometteur, mais il va falloir, si commande il y a, offrir à chacun d'entre eux un peu plus que la caricature dans laquelle ils sont enfermés au départ. Et c'est faisable !

   Le script d'Undateable pourrait se transformer en un pilote agréable et marrant si l'alchimie entre les acteurs est immédiate. Les dialogues sont plutôt bons et les personnages ont du potentiel. Mais mon petit doigt me dit que l'on risque davantage de se retrouver avec un Guys With Kids qu'avec un How I Met Your Mother (je n'ai pas fait l'affront de citer Friends)...

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20 avril 2013

I Am Victor [Pilot Script]

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I AM VICTOR

Drama // 42 minutes

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Ecrit par par Mark Goffman (À la Maison blanche, Studio 60 on the Sunset Strip). Produit par Katie Jacobs (Dr House). Adapté du roman de Jo Nesbø. Pour Universal Television. 64 pages. 

Victor Port est un avocat spécialisé dans le divorce qui possède un point de vue unique sur les relations amoureuses. Bien qu'il soit marié -à la fille de son patron- et père de deux enfants, il ne peut s'empêcher de séduire constamment, notamment ses clientes, et de coucher avec la plupart d'entre elles. Lorsque la nouvelle recrue de son cabinet s'avère être sa conquête de la veille, son petit manège se complique...

Avec John Stamos (La Fête à la maison, Urgences), Megan Dodds (Les Experts: Manhattan), Matthew Lillard (Scream, Scooby-Doo), Terry Kinney (Oz, Mentalist, NYC 22), Lorenza Izzo, Josh Zuckerman (Desperate Housewives, 90210), Angela Sarafyan (The Good Guys), McKaley Miller (Hart Of Dixie), Kosha Patel...

 

  I Am Victor fait d'ores et déjà partie de ces séries pour lesquelles j'ai de la sympathie mais que je ne regarde pas par manque de temps. Une liste qui a contenu et contient actuellement des Castle, Body Of Proof, Bones ou Dr House. Si je tombe sur un épisode, je trouve ça sympa, mais je ne vais pas vers elles. I Am Victor s'inscrit dans cette vague de shows avant tout procéduraux, mais qui tiennent tout de même à accorder une large place à leurs personnages, dont l'évolution est plus lente et simpliste que dans un drama classique mais progressive quand même. Le héros est censé être atypique, mais il ne l'est pas vraiment puisqu'il a les qualités et les défauts de ceux des séries suscitées : il est très franc, soupe au lait, limite méchant parfois, mais drôle, charmant -John Stamos multiplie les scènes à demi-nu dès le pilote- et c'est le meilleur dans son domaine, évidemment. La recette pourrait paraître usée, mais elle semble ici fonctionner à merveille d'autant qu'il ne s'agit pas d'une série policière ni d'une série médicale mais d'une série judiciaire et il n'en reste finalement pas tant que ça à l'antenne actuellement (en dehors des câblées Suits et Franklin & Bash, un peu dans le même esprit d"ailleurs, et l'excellente The Good Wife, qui joue dans une autre cour). En revanche, FOX prépare la sienne, Rake, avec Greg Kinnear et réalisée par Sam Raimi. Sans avoir lu le script de cette dernière mais en connaissant l'enthousiasme généré par la série originale australienne dont elle est adaptée, je suppose qu'elle est meilleure...

    Le début de ce pilote fait irrémédiablement penser à celui de Grey's Anatomy : une coucherie hasardeuse -Meredith et Derek- qui se transforme en relation de travail gênante. Mais à part cela, je n'ai pas eu le sentiment de lire une histoire vue et revue. C'est-à-dire que la façon dont Victor Port gère sa vie sentimentale est assez originale et entraîne un certain nombre de questions auxquelles l'auteur prend soin de ne pas répondre. La femme de Victor sait-elle qu'il couche à droite et à gauche ? On suppose que oui, mais elle ne dit rien. Ce n'est pas pourtant pas une femme soumise. Elle a du caractère, elle est très moderne. En fait-elle autant de son côté ? C'est tout ce que j'espère. Ne serait-ce que pour le message délivré par la série. Ce qui m'a dérangé en fait, c'est que la star du show ne soit pas une femme. Là, pour le coup, on serait sorti du schéma machiste habituel de l'homme à femmes. Je suis certain que les Américains sont prêts à avoir ce type d'héroïnes sur un grand network. Il faut bien que les Tara, les Cathy ou les Nurse Jackie aient servi à quelque chose ! On peut être une femme qui aime beaucoup (trop) les hommes sans être une pute, non ? Bref. C'est pour cela que je mise beaucoup sur l'épouse de Victor. Le triangle amoureux qui se dessine est intéressant, d'autant que selon le bon plaisir de monsieur, il peut se transformer à tout moment en rectangle, en losange ou que sais-je encore... Au niveau des personnages secondaires, on a un duo de petits jeunes, assistants de Victor, prometteurs et amusants, qui se cherchent eux aussi, qui se sont apparemment déjà trouvé d'ailleurs, mais qui ont trop peur de perdre leur job si on l'apprend. Alors que Victor n'est évidemment pas dupe de leur petit jeu de séduction. Le grand patron, père protecteur, n'est pas intéressant de prime d'abord. Quant aux enfants de Victor, ils ne sont pas assez développés à ce stade pour émettre un quelconque jugement.  Disons que bien utilisés, ils peuvent être des pièces importantes. Le personnage incarné par Matthew Lillard a un gros potentiel grandguignolesque -il tente de se suicider dans le pilote, mais la scène est cocasse- et devrait être une alternative marrante à "Kalinda". Le cas de divorce du jour -il n'y en a qu'un seul et c'est parfait comme ça, ne changez rien par la suite- est farfelu et emmène tout ce petit monde dans une banque de sperme notamment. Très efficace ! 

   I Am Victor ne devrait pas avoir de mal à séduire les dirigeants de NBC. Ce n'est pas une série conceptuelle, elle est efficace et classique dans le bon sens du terme. Le charme de ses interprètes, John Stamos en tête, devrait faire le reste. Un duo avec Chicago Fire pourrait le faire. Un boost avec The Voice ne lui ferait pas de mal lors du lancement... Allez, j'arrête de m'emballer ! Deux producteurs se sont barrés. La commande s'éloigne...

18 avril 2013

Holding Patterns [Pilot Script]

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HOLDING PATTERNS

Comédie (Multi-Camera) // 22 minutes

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Créé par Justin Spitzer (The Office). Pour Universal Television & NBC. 55 pages. 

La veille de son mariage avec Sabrina, sa petite amie de longue date, Griffin Brady, ainsi que sa meilleure amie et le frère de celle-ci, sont victimes d'un crash d'avion. Ils survivent tous au drame mais leurs vies ne seront plus jamais les mêmes...

Avec Erinn Hayes (Worst Week, Parenthood, Guys With Kids), Humphrey KerLuka Jones (Up All Night), Kate Lang Johnson (Perdons Unknown), Nelson Franklin (New Girl, The Office, Traffic Light), Oscar Núñez (The Office), Kimiko Glenn...

 

   Après le Friends With Better Lives de CBS, voici l'autre sitcom "d'amis" de la saison, pour NBC cette fois : Holding Patterns. Son point de départ a le mérite d'être bien plus original. Il est même presque excitant, non ? Mais le problème est immuablement le même : une fois le pilote passé, et éventuellement les deux ou trois épisodes suivants qui feront forcément référence au crash d'une manière ou d'une autre, qu'en restera-t-il ? A part une éventuelle philosophie de vie pour les personnages, sans doute pas grand chose. Et encore, à la fin de ce script, rien ne l'indique. Le synopsis officiel prétend que "leurs vies ne seront plus jamais les mêmes". J'aimerais bien savoir comment... Non, ça deviendra une simple sitcom de potes comme une autre si elle est commandée en série. Mais en soit, si elle est efficace, pourquoi pas ? J'aime à rappeler que Friends, à la base, ça faisait pas super envie. Et pourtant...

    Beaucoup de choses ne vont pas, à commencer par les répliques. Il y en a de bonnes, de temps en temps, voire de très bonnes, plus rarement. Mais dans l'ensemble, on ne peut pas dire que l'on se marre beaucoup. Oh, ne vous attendez pas à pleurer non plus. Le scénariste aurait éventuellement pu jouer sur l'émotion, il est quand même question d'un crash. Mais non, pas vraiment. Il y en a peut-être au moment où l'avion plonge dans le lac, parce qu'un personnage avoue son amour secret pour un autre croyant qu'ils vont tous mourir. Mais ça s'arrête là. Et personne ne meurt, soit dit en passant. Même pas un figurant. Je sais bien que l'on est dans une comédie, mais pour donner un peu plus d'impact et de poids à l'histoire, il aurait peut-être fallu oser un peu plus. Là, franchement, on n'a pas l'impression d'un accident d'avion mais plutôt d'un atterrisage forcé en milieu hostile. Mouais. Tout l'acte 1 est consacré à la préparation du mariage avec des discussions assez banales. L'acte 2 se déroule à l'aéroport puis dans l'avion. On va dire que c'est la meilleure partie, mais c'est bizarrement les passages au téléphone entre la future mariée -partie en avance pour préparer la cérémonie- et son promis qui fonctionnent le mieux sur le papier. Ce qui lui arrive à elle -les organisateurs ont inversé le mariage avec une soirée "sweet sixteen, biches !"- est plus marrant que la panique à bord. L'acte 3 se déroule après le crash, à l'hôpital, et on retombe dans une certaine banalité. Concernant les personnages, j'ai assez peu de choses à dire. On a les âmes soeurs -amis d'enfance- qui se rendent compte qu'ils s'aiment, en fait. Mignonnets. Le frère loser/débile mais pas trop. Bien entendu. Mwarf. La bonne copine awkward, qui parle tout le temps et dit n'importe quoi. Usante. Le bon pote cynique. Pas attachant. Trop tôt pour cela. On est dans des schémas hyper classiques, qui ne sont pas sans rappeler ceux de Friends. Sauf que Ross est une fille et Rachel un mec. Et Monica un mec aussi. Sauf que je ne pense pas qu'il sortira un jour avec le "bon pote cynique". Bref. Côté casting, quand Chyler Leigh et Robert Buckley en faisaient encore partie, on connaissait au moins quelques têtes même si leur confier des rôles dans une comédie semblait inappropriée au regard de leur talent disons plus dramatique. Maintenant, à part Erinn Hayes que j'aime bien... Mais ces petits nouveaux sont peut-être très bons !

   Au concours du "pitch prometteur le plus gâché", Holding Patterns pourrait gagner. Il faut dire qu'il aurait donné quelque chose de plus intéressant en comédie single-camera ou carrément en dramédie. Là, le crash dans des décors en carton, je le sens moyen. Et comme les blagues ne suivent pas vraiment. Je suis quand même curieux de voir ce que ça peut donner, mais je n'y crois pas trop. Remarque, une fois que NBC l'aura couplée à Guys With Kids ou Whitney, tout cela aura peu d'importance...

15 avril 2013

Believe [Pilot Script]

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BELIEVE

 Drama // 42 minutes

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Créé par Alfonso Cuarón (Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban) et Mark Friedman (The Forgotten). Produit par J.J. Abrams et Bryan Burk. Pour Warner Bros. Television, Bad Robots & NBC. 65 pages.

Bo, à 10 ans, est dotée de pouvoirs mystérieux, mais le découvre à peine. Orpheline, elle assiste au meurtre de ses nouveaux parents adoptifs. La femme qui les a assassinés avait pour mission de récupérer la jeune fille. Traquée, elle doit désormais se cacher. Elle est protégée par un homme qui vient de s'évader de prison, aidé et recruté par une organisation secrète. Ensemble, ils parcourent les Etats-Unis...

Avec Johnny Sequoyah, Jack McLaughlin (Crash, Savages, Sécurité Rapprochée), Kyle MacLachlan (Twin Peaks, Desperate Housewives), Delroy Lindo (The Chicago Code, Kidnapped), Jamie Chung (Once Upon A Time, Sucker Punch), Arian Moayed, Sienna Guillory (Resident Evil)...

 

   "One Two Three Four / Tell Me That You Love Me More (...)" C'est sur ces paroles de la sympathique mélodie de Feist, chantonnées par la jeune héroïne de la série au fond d'une voiture qui est sur le point de se renverser, que débute ce pilote (et ça nous change du Ace Of Base de Bloodlines...). Il se termine aussi dessus, mais avec la version originale. C'est une entrée en matière douce, délicate, à l'inverse de tout ce qui suit puisque si l'on devait faire entrer Believe dans une seule case, ce serait celle de l'action. Ne vous attendez pas à du Fringe. Du moins pas tout de suite...

    Dans un premier temps, je n'avais accordé que deux étoiles au script, puis je suis revenu dessus en prenant  un peu de recul, estimant que ce n'est pas parce que je n'ai pas trouvé dans ces quelques pages ce que j'attendais a priori que ce que j'ai lu n'était que de qualité moyenne. Pour moi, ce qui manque à ce premier épisode, c'est une envergure. L'histoire qui nous est racontée ici est celle d'une course-poursuite haletante, vraiment très prenante, dont l'issue est prévisible. De temps en temps, une petite pierre nous ait jetée pour nous faire comprendre qu'il y aura bien des choses à dire sur tel ou tel personnage, et telle ou telle de ses actions, plus tard. Mais là tout de suite, on se contente de nous les présenter brièvement. Il faut d'abord mettre en place l'alliance entre cet homme qui vient de s'évader de prison et cette jeune fille. Ca prend tout l'épisode, mais c'est logique. L'alchimie entre les deux acteurs sera cruciale dans la réussite du pilote et encore plus de la série tout entière. Le scénariste prend soin de les rendre attachants individuellement. Je vois Bo comme une sorte de mini Olivia Dunham. A l'époque où elle subissait des expériences à base de cortexiphan. Le script ne le dit pas, mais je suppose qu'elle n'est pas la seule enfant sur tout le territoire américain à posséder de tels pouvoirs. Leur étendue est d'ailleurs floue : on sait, pour l'heure, qu'elle peut lire l'avenir (ce qui engendre quelques scènes un peu agaçantes qui semblent mener nulle part), jouer avec le feu et ralier les animaux à sa cause grâce à un cri strident (on devrait se régaler niveau effets spéciaux lorsqu'une batterie de pigeons s'abattent sur l'ennemie). Quant au monsieur, à l'image d'un Peter Bishop lorsqu'il a été recruté dans la Fringe Division, on sait peu de choses sur lui, juste ce qu'il faut pour éveiller notre curiosité. Il a une part d'ombre qui intrigue. En ce qui concerne le camp ennemi, leurs intentions nous sont totalement cachées, ce qui n'a rien d'étonnant à ce stade, donc on doit, en gros, compter sur Kyle McLachlan pour faire durer le suspense aussi longtemps que possible. Ses quelques séquences au téléphone n'ont rien de bien excitant, mais on découvre quand même que la société qu'il dirige -même si quelqu'un d'autre doit être au-dessus de lui- possède des outils technologiques très avancés qui font passer l'autre camp pour des amateurs. Bref, je ne peux pas dire grand chose de plus car, encore une fois, c'est de l'action, de l'action et encore de l'action pendant 65 pages.

   Believe se fond sans aucun mal dans le style des productions habituelles de J.J. Abrams, si ce n'est qu'elle semble un peu moins intelligente et réfléchie qu'un Lost ou un Fringe. Elle se garde tellement de cartouches pour la suite qu'elle oublie, par moment, de se présenter comme autre chose qu'une série d'action, divertissante. Elle manque de mystère, d'une aura. Il y a quand même une matière suffisante pour en faire un excellent show

13 avril 2013

Hannibal [Pilot]

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Apéritif (Pilot) // 4 360 000 tlsp.

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What About ?

La relation étrange entre le célèbre psychiatre Hannibal Lecter et son patient, un jeune profiler du FBI nommé Will Graham, torturé par sa fascination dévorante pour les serial killers...

Who's Who ?

Créé par Bryan Fuller (Dead Like Me, Wonderfalls, Pushing Daisies). Réalisé par David Slade (Awake, Twilight 3, 30 Jours de Nuit). D'après l'oeuvre de Thomas Harris. Avec Mads Mikkeslsen (Casino Royale, La Chasse, Royal Affair), Hugh Dancy (The Big C, Adam, Oh My God!, Le Roi Arthur), Laurence Fisbhurne (Matrix, Apocalypse Now, Les Experts), Caroline Dhavernas (Wonderfalls, Off The Map), Hetienne Park, Scott Thompson...

So What ?

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    J'avais peur que The Following, Bates Motel et Hannibal se neutralisent à cause de leurs thèmes proches et de leurs arrivées successives à l'antenne. Ce n'est pas le cas car elles sont toutes les trois très différentes et offrent des sensations diversifiées, pour ne pas dire opposées. Les frissons sont dans tous les cas garantis. A l'efficacité implacable et l'improbabilité savoureuse de The Following se superpose la folie silencieuse, rampante et fascinante de Bates Motel. Hannibal est plus classique dans son approche, avec un format procedural plus prononcé, mais elle parvient dans le pilote, et j'espère par la suite, à s'en détacher pour offrir beaucoup, beaucoup plus que cela. 

   Ce qui saute aux yeux, outre les giclées de sang stylisées à outrance qui m'ont fait malheureusement penser à celles de Spartacus, c'est le goût immodéré de Bryan Fuller pour les atmosphères singulières. Il a troqué sa palette de couleurs criades abondamment utilisée dans Pushing Daisies ou Wonderfalls pour une pâleur hivernale, glaçante, surmontée d'un ciel gris et lourd, percé par instant par un timide rayon de soleil. Il prouve ainsi que la sobriété peut aussi faire partie de son univers, mais une sobriété travaillée, pensée, nourrie. Les séquences les plus chaleureuses sont paradoxalement celles où les actes les plus horribles sont commis... ou celles où Hannibal Lecter se délecte de ses mets infâmes. C'est en réalité assez logique. La vie jaillit une dernière fois avant que la mort ne prenne sa place. Dans la tête du héros, Will Graham -car ne nous y trompons pas, la série s'appelle Hannibal uniquement pour des raisons marketing évidentes- c'est un capharnaüm où les émotions s'entassent comme des objets dans un grenier, jusqu'à ce que la pièce ne déborde. Son don d'empathie est tel qu'il peut ressentir la douleur vécue par le corps qui gît à ses pieds jusqu'à la nausée. Le principe de ces scènes où il revit le meurtre est astucieux et parfaitement mis en scène par le réalisateur David Slade, qui avait déjà fait des merveilles sur le pilote d'Awake. D'ailleurs, ce premier épisode de Hannibal m'a procuré à peu près les mêmes sensations, dans le positif comme dans le négatif. L'ensemble impressionne de virtuosité mais a tendance à laisser, parfois, un peu froid. Et ce malgré tout le mal que se donnent les acteurs. Je dois dire que je n'avais jamais autant aimé Hugh Dancy que pendant ces 42 minutes. Et pourtant, je vous assure que je l'aime. Il m'en a tiré des larmes dans The Big C... Il est ici impeccable. Il retranscrit sans aucune fausse note le trouble de son personnage, de ses doutes à ses débordements. Fishburne est égal à lui-même. Ce n'est pas un acteur dont le jeu me parle, mais il fait le job. Quant aux autres, on les voit trop peu pour se faire un véritable avis. Mais je suis heureux de retrouver Caroline Dhavernas, qui plus est dans un rôle différent de ceux qu'elle a tenu avant.

    Venons-en à Hannibal, donc. On est à la base tous là pour lui. Le scénariste l'a bien compris et nous fait patienter longuement avant sa première apparition, laquelle est très classieuse d'ailleurs, mais décevante quelque part puisque trop facile. Il festoie. On s'attendait un peu à ça (ou alors ce sont les photos promotionnelles qui nous ont conditionné, je ne sais pas...). Mads Mikkelsen semblait le choix parfait sur le papier et il l'est aussi à l'écran (si ce n'est que je comprends rien quand il parle en anglais). Je n'ai pas regretté un seul instant Anthony Hopkins. Je n'ai pas eu la sensation que quelque chose clochait, que ce n'était pas le "vrai" Lecter devant moi. Sa prestation toute en subtilité et en sourire discret installe une connivence entre le téléspectateur et le personnage. Nous savons tous qui il est. Il sait que nous savons. Et il a bien l'intention de ne pas nous dévoiler ses plans d'emblée. Il joue avec nos nerfs, avant de jouer avec ceux de Will et de l'ensemble de la police du coin. Il fait ses coups en douce. C'est une approche bien plus intéressante à ce stade jusqu'à l'inéluctable révélation qui aura lieu dans un, deux, six, douze, vingt ou cinquante épisodes. J'ai peur de ce que va devenir la série dans les épisodes suivants. J'ai peur que les enquêtes prennent le pas sur le reste. J'aurais tendance à faire confiance à Bryan Fuller, mais j'ai quand même peur de m'ennuyer, comme devant Awake justement. 

   Hannibal offre à la "série de serial killer" si tendance en ce moment une autre dimension, plus complexe, plus riche psychologiquement, plus perverse aussi et certainement plus chargée en hémoglobine. Pour le moment, elle est une beauté froide, qui s'apprivoise et se dompte. La monstruosité qui se lie dans le regard de Lecter est comme une promesse qu'il faudra tenir, au risque de nous perdre.

What Chance ?

Comme si NBC n'avait pas voulu que Hannibal marche, elle a choisi de la diffuser dans une case morte, après les comédies flopesques du jeudi, à 22h. Elle aurait pourtant pu utiliser la plateforme de The Voice, au moins pour le lancement mais elle a préféré privilégier une télé-réalité de dating (qui a fait un flop aussi)... L'autre solution aurait été de la proposer en duo avec Grimm le vendredi soir (puisqu'elle n'a pas voulu le faire avec Mockingbird Lane, pourtant si compatible). Les exigences d'audience auraient été moindres. Alors impossible de savoir quel destin attend la série sur la chaîne (quel sera son seuil de tolérance), mais il paraît sombre. Quand on propose une série très "câblée" dans l'esprit, il faut s'attendre à des audiences de chaînes du câble...

How ? 



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12 avril 2013

Bloodlines [Pilot Script]

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BLOODLINES

Drama // 42 minutes

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Créé par David Graziano (Felicity, Terra Nova, SouthLAnd). Produit et réalisé par Peter Berg (Friday Night Lights, Chicago Hope). Pour Universal Television, Open 4 Business & NBC. 61 pages.

Une orpheline de 18 ans nommée Bird Benson se retrouve au cœur d'une bataille ancestrale entre deux familles rivales de tueurs et de mercenaires. Entraînée par un expert en arts-martiaux toute sa jeunesse, elle doit maintenant retrouver sa mère et accepter de la tuer pour pouvoir mener une vie normale...

Avec Skyler Samuels (The Nine Lives Of Chloe King, The Gates), Kadee Strickland (Private Practice), Jonathan Banks (Breaking Bad), Tom Everett Scott (New York Police Judiciaire, SouthLAnd), Chris Zylka (Kaboom, Secret Circle), Tzi Ma (24, Le Flic de Shanghaï)...

 

   Bloodlines, c'est un peu une blague. De mauvais goût. Je compte sur NBC pour ne PAS la commander. Non mais vraiment. Je me doutais bien avant de lire le script que ça n'allait pas me plaire. Du kung-fu, quoi. Je ne sais pas si vous êtes déjà tombé devant Kung Fu, la légende continue quand ça passait tous les soirs sur France 2 (les problèmes de la chaîne en access ne datent pas d'hier, vous remarquerez), mais c'est à peu de différences près la même chose. On s'étonnerait presque que Jackie Chan et je ne sais quel fils de Bruce Lee ne fassent pas un caméo. C'est écrit avec à peu près autant de subtilité qu'un Karaté Kid. Vous me direz, le but est sans doute de divertir et de toucher un public majoritairement masculin. En cela, le pilote doit remplir le cahier des charges. Faut juste aimer quoi. Et ce n'est pas du tout mon cas. Bloodlines risque d'avoir beaucoup de mal à attirer autre chose qu'un public d'amateurs du genre. Parce que les querelles familiales "ancestrales", elles ne servent que de toile de fond. N'espérez pas quelque chose d'un peu soap. On en retrouve quelques ingrédients (il y a des twists improbables), mais l'accent n'est vraiment pas mis là-dessus. Et de toute façon, c'est tellement pas crédible et tiré par les cheveux toute cette histoire... Et si cliché. Toutes ces affaires de "code d'honneur", de "sacrifice", de "vengeance" (des mots martelés à longueur de pages)... ça ne me parle pas. Ca m'ennuie profondément. Ca sonne faux à chacune des répliques. Il n'y a bien que la complicité entre l'héroïne et son papa de substitution qui fonctionne sur le papier. Ils s'envoient des vannes à longueur de temps. C'est amusant. 

   Le plus triste dans tout ça, c'est que la distribution n'est pas mauvaise. C'est d'ailleurs probablement la série estampilée arts martiaux avec le moins de personnages asiatiques je crois. Kadee Strickland aurait vraiment pu choisir un meilleur projet que celui-là après Private Practice. Remarque, elle ne pouvait pas faire plus opposé dans le style. Les fans seront déçus, elle n'apparait qu'en photo pendant les trois premiers tiers de l'épisode, avant de faire une entrée qui se veut... fracassante, mais qui ne l'est pas vraiment puisqu'on pige tout bien avant qu'elle n'apparaisse. Jonathan Banks était cool dans Breaking Bad. Il le sera sûrement ici aussi. Tom Everett Scott n'a jamais servi à grand chose à la télévision. Ce n'est pas avec ce projet que ça va changer. Quant à l'actrice principale, Skyler Samuels, je n'ai pas vu ses exploits dans ses précédents rôles alors je ne me permettrai pas de porter un jugement. Elle est très jolie en tout cas. Les téléspectateurs seront ravis de la voir se battre et se contorsionner dans tous les sens. Elle tue quelqu'un dans la scène d'ouverture. C'est pas mal d'ailleurs comme teaser. Tout le reste de l'épisode, ou presque, consiste à nous montrer son évolution à différents âges. C'est un peu longuet. Quand on arrive au présent -et que l'on revient sur la scène d'ouverture et ses circonstances- on en a déjà marre.

    Bon et puis je me dois de le signaler parce que ça m'a fait un peu halluciner. Il y a trois chansons qui accompagnent trois scènes "importantes" et je me demande vraiment ce qui est passé par la tête du scénariste en les choisissant. C'est de mauvais goût et ça n'a pas de sens. On se tape donc peu après le début de l'épisode, tenez-vous bien... "I saw a sign" d'Ace Of Base. Les paroles sont prises au pied de la lettre, sur un passage qui n'est pas du tout censé être fun. Donc soit le décalage est assumé, auquel cas je suis à peu près sûr que ça ne passera pas bien à l'écran. Soit c'est un vrai choix artistique et ça en dit long sur les goûts du monsieur. J'aurais tendance à dire que le problème vient vraiment de lui vu ses choix suivants. AC/DC pour une scène de rebellion, peut-on faire plus cliché ? Bah lui, il le fait. Et pour une scène romantico-émouvante... Lionel Richie, Stuck On You ! Même Glee n'aurait pas oser tant d'affronts. C'est tellement ringard. J'espère que quelqu'un chez NBC aura la présence d'esprit de dire stop et changer la playlist. Bon, l'auteur cite aussi Elton John par deux fois dans ses descriptions. Je n'ai pas compris son délire. 

   Vous vous souvenez forcément des séquences de Revenge nulles où Emily prend des cours d'arts-martiaux ? Eh bien Bloodlines, c'est ça, en pire et pendant 42 minutes. Autant dire que NBC a tout intérêt à s'en passer. Ah au fait, j'ai oublié de vous dire : à un moment donné, y'a une brique qui se transforme en poussière rien que par la pensée d'un des personnages. Voilà. Tout est dit. C'est ridicule. 

20 mars 2013

Assistance [Pilot Script]

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ASSISTANCE

Comédie (Single-Camera) // 22 minutes

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Ecrit par Leslye Headland (Terriers, Bachelorette). Basé sur sa pièce de théâtre Assistance. Produit par Will Ferrell. Pour Gary Sanchez Productions, Universal Television & NBC. 34 pages.

Les tribulations de Nora Johnson, l'assistante idéaliste d'un producteur de film excentrique et autoritaire, qu'elle admirait avant de l'avoir rencontré et qui la terrifie aujourd'hui. Avec ses collègues, elle essaye tant bien que mal, jour après jour, de satisfaire ses exigences, quitte à faire passer sa vie personnelle au second plan, au grand dam de sa soeur, avec qui elle vit, et de son petit ami...


Avec Krysten Ritter (Breaking Bad, Don't Trust The B), Zach Cregger (Guys With Kids), Alfred Molina (Monday Mornings, Los Angeles Police Judiciaire), Peter Cambor (The Wedding Band, NCIS Los Angeles), Vinette Robinson (Sherlock)... 

 

   Deux étoiles seulement ? Oui. Mais il se pourrait bien que le produit fini en vale trois. Pourquoi ? Parce que c'est typiquement le genre de script un peu faiblard qui peut prendre de l'envergure grâce à sa distribution. J'ai essayé tant bien que mal en le lisant de ne pas imaginer Krysten Ritter dans le rôle principal afin de ne pas être influencé par mon adoration pour son jeu et son timing comique. C'était peine perdue. Je ne voyais que la Bitch de l'appartement 23 évoluer dans ma tête. Et en même temps, si l'héroïne d'Assistance n'est pas aussi manipulatrice et mauvaise que Chloe, elle partage quelques points communs avec elle, qui devraient permettre à l'actrice de délivrer une prestation à peu près équivalente. De la même manière, Alfred Molina est un excellent acteur, je le voyais donc très bien dans le rôle du patron. Lui aussi peut faire des miracles. Quant à Zach Cregger, j'avoue que j'ai un petit faible pour lui depuis Friends With Benefits (qui n'était pas glorieuse) et Guys With Kids (qui l'est encore moins). Bon, pas au point de me faire l'intégrale non plus. Il aura ici plus d'espace pour excercer son talent comique avec sa jolie petite frimousse étant donné qu'il y a finalement assez peu de personnages. Quant à Peter Cambor et Vinette Robinson, je les connais mal mais ils n'ont de toute façon pas hérité de ce que ce pilote a de mieux à offrir.

   En fait, l'épisode est rythmé et prenant dès lors que l'on se trouve au bureau avec Nora et ses collègues. Toutes les répliques ne sont pas bonnes, mais l'ensemble fonctionne plutôt bien. En revanche, lorsque l'héroïne rentre chez elle, et même si son boulot ne la quitte jamais vraiment, on s'ennuie un peu. On se retrouve dans un schéma très classique où Nora passe pour une sale égoïste face à sa soeur, son copain et sa mère, parce qu'elle est en retard, ou parce qu'elle a oublié de faire un truc super important qu'ils lui avaient demandé, ou parce qu'elle passe son temps sur son portable au lieu de les regarder dans les yeux... Un festival de reproches qui deviennent déjà lourds dès le pilote. Je n'ose imaginer ce que ça va donner par la suite. Il va toujours falloir trouver un moyen d'intégrer ces personnages dans les épisodes. J'aurais nettement préféré que l'on se concentre sur sa vie de bureau, avec éventuellement quelques incursions de temps en temps dans sa vie perso. D'un autre côté, cela permet de souffler un peu aussi car le stress ressenti par Nora est communicatif. On étouffe par moment. Tout va tellement vite... 

   Je crois qu'Assistance est une fausse bonne idée en fait. Mettre en lumière les petites mains qui galèrent chaque jour pour répondre aux exigences de leur patron, c'est intéressant à la base. Mais ce que la scénariste de ce projet en a fait est presque trop terre à terre, pas assez excentrique, pour que l'on puisse prendre du recul et vraiment se marrer face à ce qui se passe. Cela rappelera à beaucoup de téléspectateurs leur quotidien, mais sans parvenir à le rendre plus supportable. Reste que la distribution est excellente...

18 mars 2013

NBC's Hatfields & McCoys [Pilot Script]

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Drama // 42 minutes

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 Par John Glenn (L'oeil du mal). Produit par Charlize Theron. Pour ABC Studios & NBC. 62 pages.

A Pittsburgh, lorsqu'un homme puissant est assassiné alors qu'il vient juste de sortir de prison après avoir été condamné pour un crime qu'il n'a pas commis, deux familles rivales légendaires, les Hatfield et les McCoy, se refont la guerre, malgré des années de trêve, afin de prendre le contrôle de la ville...

Avec Virginia Madsen, Rebecca De Mornay, James Remar, Patrick Flueger, Jesse Lee Soffer, Sophia Bush, Nick Westrate, Annie Ilonzeh...

 

   Plutôt que de miser sur Venice/Westside, ABC aurait dû se garder pour elle Hatfields & McCoys, qu'elle produit du coup pour NBC. Ce pilote a bien plus de caractère et d'envergure. Il est par contre beaucoup plus sombre, plus désespéré. C'est peut-être ce qui a déplu aux dirigeants de la chaîne de Disney. On voit bien avec Revenge qu'ils ont du mal à dépasser une certaine limite dans la noirceur. NBC n'est pas en mesure de se poser ce genre de question et encore moins de faire la fine bouche. Pas de grand soleil ni de sable chaud ici, mais des rivières, des forêts humides, de la pluie, des usines... C'est moins glamour, mais il faut se méfier de l'eau qui dort. A Pittsburgh, ça bout à l'intérieur. 

   Tel qu'il est, ce script, sous-titré "Some Feuds Never Die", offre tout ce que l'on on peut attendre d'un soap de prime-time, mais aussi tout ce dont on aimerait se débarrasser une bonne fois pour toutes. Disons qu'il y a des ingrédients qui sont nécessaires, voire indispensables, mais qui ne surprennent plus du tout une fois que l'on a vu Dallas, Côte Ouest, Dynastie, Melrose Place... et tous les ratés du genre. Il faut alors prendre son mal en patience et attendre le rebondissement suivant. Et il y en a beaucoup dans ces 62 pages à vrai dire. Des masques qui tombent, des alliances inattendues qui se forment... du sang, du sexe, des trahisons, des bagarres... et surtout : deux personnages féminins forts, deux divas en puissance, cinquantenaires, que je me plais à imaginer encore plus énigmatiques et impitoyables que Victoria Grayson et Amanda Woodward réunies. Bon, on n'en est pas encore là. Mais leurs débuts sont encourageants. La matriarche McCoy est la plus sympathique des deux. La plus aimante et la plus sincère. Mais quand on la pousse à bout, elle peut devenir mauvaise. C'est cette facette-là qui sera explorée par la suite, j'espère. La matriarche Hatfield est plutôt du genre de celles que l'on adore détester. Elle a bien entendu une bonne raison d'agir ainsi, mais ce qui nous importe présentement c'est les vannes qu'elle envoie et les stratégies qu'elle met en place. Ah oui : c'est la Maire de Pittsburgh. Autant dire qu'elle a le bras très long. Je fais confiance à Virginia Madsen et Rebecca de Mornay pour incarner ces deux personnages avec brio, et ainsi trouver une nouvelle jeunesse à la télévision. Elles le méritent bien. Si les femmes ont le pouvoir dans la série, les -jeunes- hommes ne sont pas en reste. Rien que des chiens fous qui s'amusent à se mordre les uns les autres. On verse souvent dans le cliché avec leurs dialogues, surtout ceux entre les deux frères McCoy. Mais on parvient à s'en accommoder, d'autant qu'on sait qu'ils vont être plaisants à regarder. Sinon, je préfère tout de suite prévenir les fans de Sophia Bush : dans ce pilote, elle n'a pas grand chose à faire et à dire. On n'est pas loin de la figuration. La jeune médecin qu'elle interpréte manque cruellement de développement, mais il y a tellement de personnages qu'il était difficile de leur offrir à tous un temps d'antenne équivalent. Elle prendra sûrement sa revanche par la suite, si suite il y a. 

   Je ne peux en dire plus sur ce pilote, sous peine de gâcher certains effets de surprise, mais je serai en tout cas étonné que NBC ne lui laisse pas sa chance. Elle a quand même validé Deception ! Dans le genre du soap, Hatfields & McCoys est mille fois plus intéressante, avec un véritable ton, une ambiance, des personnages forts, un classicisme aussi, qui a son charme, et une distribution solide. 

11 mars 2013

Brenda Forever [Pilot Script]

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BRENDA FOREVER

Comédie (Single-Camera) / 22 minutes

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Ecrit par Andrew Leeds (Rex is not your lawyer) & David Lampson. Pour Sony Pictures Television, Fedora & NBC. 36 pages.

1995. Brenda, 13 ans, est une jeune fille en surpoids qui n'a pas froid aux yeux, dont les hormones sont en ébullition. Avec sa meilleure amie, Pearl, plus réservée, elle ne rêve que d'une chose : être enfin une adulte et mener la grande vie. En attendant, un garçon de l'école lui plait et elle a bien l'attention de l'attirer dans ses filets... 2013. Brenda, 31 ans, est devenue une jolie femme, elle a maigri, elle est devenue une musicienne accomplie, mais dans sa tête, elle a toujours 13 ans. Alors qu'elle est en couple, elle n'a d'yeux que pour l'un de ses collègues. Contre l'avis de Pearl, qu'elle traîne toujours comme un boulet depuis toutes ces années, et de Neil, son meilleur ami qui est sur le point de se marier, elle décide de proposer à son officiel et à son obsession une partie à trois, à leurs risques et périls...

Avec Ellie Kemper (The Office), Da'Vine Joy Randolph, Stephanie Weir... (casting en cours)

 

   COUP DE COEUR, les amis. COUP DE COEUR. Je suis sûr que ça vous ait déjà arrivé de vous dire, en lisant un livre ou en regardant un film ou une série, que vous auriez aimé en être l'auteur parce que l'histoire vous parle plus que n'importe quelle autre, que vous aviez ça au fond de vous sans avoir la force, le courage ou tout simplement le talent de l'exprimer. Le script du pilote de Brenda Forever m'a fait cet effet. Le premier acte m'a vraiment accroché et j'ai dévoré la suite avec excitation et un début de passion pour cette héroïne amusante, touchante et terriblement humaine, loin, très loin d'être parfaite. Je ne sais pas ce que vaut Ellie Kemper, n'étant pas un téléspectateur de The Office, mais j'espère vraiment qu'elle sera à la hauteur du personnage. J'aurais bien vu Rose Byrne dans ce rôle, ou ma sweet love Katie Holmes. Mais je suppose que Kemper est plus efficace dans la comédie. A voir si elle parvient à être aussi drôle qu'attachante. Avec un tel matériel, si elle échoue, c'est qu'elle n'est vraiment pas douée ou alors qu'on l'a super mal dirigée...

    Je ne sais pas ce que NBC va pouvoir faire de Brenda Forever, sachant que ce n'est ni une comédie familiale (The New Normal, la future série de Michael J. Fox), ni une comédie de bureau (même s'il ne restera plus que Parks And Recreation sans doute après la fin de The Office et 30 Rock), ni tout à fait une comédie sur une bande de potes (à la Go On ou Community). Elle aurait sans doute plus eu sa place sur ABC ou sur la FOX, laquelle aurait pu l'associer à New Girl et The Mindy Project sans difficulté. D'ailleurs, les points communs avec la série de Mindy Kaling sont assez nombreux. L'humour n'est pas tout à fait le même, mais c'est en quelque sorte une version améliorée. Il est déjà arrivé à The Mindy Project de proposer de temps à autres quelques courts flashbacks sur l'enfance ou l'adolescence de l'héroïne, et c'était souvent très réussi. Brenda Forever mise tout sur l'alternance entre ce passé et ce présent, en accentuant l'idée qu'on a beau grandir, viellir, évoluer, on reste toujours l'enfant ou l'adolescent que nous étions, au fond. Et ça me parle. Je trouve ça infiniment touchant. Grâce à une voix-off relativement présente, qui lit en fait quelques morceaux choisis de son journal intime, la jeune Brenda raconte la moindre de ses pensées, des plus débiles aux plus salaces, occasionnant de nombreux rires. Extrait : "I have this craving to touch his lips, to feel his skin against mine. To join our bodies, like in ancient times". C'est souvent naïf et en même temps osé. "Both of us drip sweat. Because it's hot. Because of the fire that's burning inside me. To conserv oxygen, we exhale into each other's mouths..." Bref, spoiler alert : Brenda se prend un avertissement de son école lorsqu'une prof la soupçonne de s'être masturbée en classe. Ce qui provoque évidemment quelques remous cocasses et hilarants avec ses parents. Et dans le présent, la scène du threesome est absolument géniale ! On y a déjà eu droit dans quelques films, mais celle-là a quelque chose en plus, de très direct, de très franc, ça sent le vécu ! Les personnages secondaires fonctionnent bien dans l'ensemble. Et l'esprit des années 90 finit d'achever ce petit chef d'oeuvre, avec plein de références et de la "bonne" musique ("Waterfalls" de TLC)... 

   Je crois que l'unique reproche que je suis en mesure de faire à Brenda Forever, c'est qu'elle n'est PAS une dramédie de 42 minutes. Avec un format de comédie, elle risque de ne pas pouvoir prendre toute l'ampleur qu'elle mérite. Je sens déjà la frustration poindre. Mais avant cela, il faut déjà qu'elle soit commandée et, malheureusement, ce n'est pas gagné. Si NBC n'en veut pas, j'espère qu'une chaîne concurrente aura la présence d'esprit de ne pas abandonner ce petit bijou d'humour, ultra-générationnel. 

4 février 2013

Do No Harm [Pilot]

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Pilot // 3 100 000 tlsp.

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What About ?

Le combat quotidien d'un neurochirurgien dont le dangereux alter ego menace de céder à la folie à tout moment et ainsi détruire son équilibre personnel et professionnel...

Who's Who ?

  Créé par David Schulner (The Event, Trauma, Kings). Réalisé par Michael Mayer (Smash). Avec Steven Pasquale (Rescue Me, Up All Night), Alana De La Garza (New York District), Phylicia Rashad (The Cosby Show), Michael EsperRuta Gedmintas,Mousa Kraish...

So What ?

   Après The Mob Doctor, qui tentait d'introduire des éléments du thriller à la série médicale classique -et qui a échoué lamentablement- Do No Harm fait plus ou moins le même pari, mais en s'appuyant sur la mythique histoire de Dr. Jekyll & Mr Hide, comme pour se donner d'emblée plus d'assurance et de consistance. Et elle échoue aussi, mais un peu moins lamentablement. L'ambitieuse idée aurait pu faire l'objet d'une mini-série en cinq ou six épisodes. Là, peut-être aurait-elle tenu ses promesses ? Steven Moffat l'avait apparemment brillamment réussi pour la télévision anglaise avec son Jekyll il y a quelques années. Mais dans un format drama habituel, avec un pilote de 42 minutes qui se doit à la fois de présenter efficacement non pas un mais deux héros, et de mettre en place une histoire complexe, rien ne fonctionne car rien n'est creusé. Mais ce serait trop facile de se contenter de blâmer les circonstances. Après tout, avec un pitch pas si différent et tout aussi audacieux, si ce n'est plus, Awake avait fait des merveilles l'an passé. Le fait est que Do No Harm est ratée parce qu'elle est mal écrite. 

   Lorsque l'on se lance sur une thématique comme celle du double, il est primordial d'éviter à tout prix le manichéisme en opposant un personnage profondément bon à un personnage profondément vil. Do No Harm fait cette erreur dès le départ en ne proposant aucune nuance. Le Dr Joe Cole est un bourreau de travail et un chirurgien d'exception, comme tout médecin de télévision qui se respecte. Il est apprécié, tant par ses collègues féminines, charmées par sa beauté et sa bonté, que par ses patients, pour qui il a forcément beaucoup d'empathie. Ian Price, son double maléfique, est un fêtard à la libido insatiable, qui violente les femmes et qui mijote des plans diaboliques par se venger de son alter ego qui l'a fait taire pendant cinq ans à coup de médicaments. Ni l'un ni l'autre ne sont attachants, car ni l'un ni l'autre ne bénéficient d'un portrait subtil. Les transitions qui permettent au personnage de passer de l'un à l'autre de ses états sont ridicules. On est dans une imagerie qui relève plus du fantastique, comme s'il allait se transformer en loup-garou. Cela aurait pu être intéressant si la série ne s'était pas prise au sérieux et n'avait pas cherché à s'ancrer dans une certaine forme de réalisme. C'est loin d'être le cas ! Du coup, Steven Pasquale, un acteur relativement neuf qui aurait pu s'épanouir dans ce rôle et se faire connaître, se démène du mieux qu'il peut pour donner vie à ces deux visages, mais c'est peine perdue. Les dialogues ne sont vraiment pas à la hauteur, tout particulièrement en début d'épisode. Le script est paresseux, mal agencé. La scène d'ouverture est particulièrement ratée. Il aurait fallu commencer sur quelque chose de plus frappant qu'une opération somme toute classique. On nous demande d'accepter des choses improbables sans les contextualiser, les expliquer. L'auteur a voulu en garder sous le pied pour plus tard et se refuse donc à nous montrer des moments clés du passé du personnage qui nous auraient pourtant aider à le comprendre. La réalisation tient à peu près la route, en revanche. Les personnages secondaires ne sont d'aucune utilité puisqu'ils n'apportent strictement rien à l'univers de la série. Pas même la jolie Alana de la Garza, convaincante mais pas suffisamment pour que l'on s'attache au possible futur couple.

   Do No Harm manque de caractère et de personnalité, un comble quand on bâtit son histoire sur un héros qui doit assumer une double identité. Ce pilote nerveux avance douloureusement et ne laisse jamais entrevoir le potentiel d'une grande série. Il faudrait être maso pour s'en infliger un deuxième épisode... 

What Chance ?

 En réalisant le plus mauvais score pour le lancement d'une nouvelle série sur un des 4 grands networks de toute l'histoire, on pourrait presque s'étonner que NBC n'ait pas annoncé l'annulation de Do No Harm dans la foulée ! Une chose est sûre : la sentence devrait tomber très rapidement...

How ?



3 février 2013

Parenthood [Saison 4]

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Saison 4, 15 épisodes // 5 310 000 tlsp.

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   "'Parenthood' makes me happy and makes me sad at the same time. Everytime. #TeamBraverman". Voilà une phrase que j'avais tweetée en toute innocence en novembre dernier, sous le coup de l'émotion d'un épisode à nouveau magistral, et qui a été retweetée par le compte officiel de la série, en y ajoutant : "We call it the Braverman effect!". Et c'est exactement ça. Mon ressenti après cette très belle saison, aussi bonne que la précédente qui était déjà la meilleure à ce jour, pourrait se résumer à cela. Je dois dire que c'est un déchirement de n'avoir encore pu passer à leurs côtés que 15 semaines. Mais il me parait raisonnable de s'en satisfaire et s'en contenter. Jusqu'ici, la série est passée entre les gouttes de l'annulation grâce à la faiblesse globale de NBC, mais ça ne pourra pas durer éternellement. Cela dit, je crois en une saison 5. Le président de la chaîne l'a avoué récemment à demi-mots. Et ce ne sont pas les programmes de mi-saison qui peuvent prétendre prendre sa place (Deception, Do No Harm...). Et puis des saisons plus courtes, ça a l'avantage de forcer les scénaristes à ne pas perdre de temps, à ne pas tirer en longueur certaines intrigues. Mais ça a le désavantage de les forcer à faire l'impasse sur certains personnages. Je pense surtout à Camille, que l'on avait jamais aussi peu vu depuis la saison 1 ! Bonnie Bedelia en est vraiment réduite à faire de la figuration. Zeek a pris un tout petit peu plus de place grâce à l'introduction de son protégé, Ryan, mais c'est tout. Les intéractions entre les frères et les soeurs, qui n'ont jamais été énormes, en ont aussi fait les frais. J'ai très peu de souvenirs de scènes entre eux, à part dans l'épisode de Noël et une soirée entre filles. De par leur travail, Adam et Crosby sont souvent ensemble. Mais les autres ? J'essaye de me convaincre que c'est justement assez réaliste de ne pas les voir toujours fourrés ensemble. J'avoue que cela vient aussi de mon deuil de Brothers & Sisters qui n'a jamais été terminé. Mais j'aime vraiment bien quand Sarah vient demander conseil à Adam. Ou que Julia sort de sa belle maison pour parler à Crosby. C'est trop rare à mon goût. Mais fini les jérémiades. Passons aux nombreux compliments !

   On aurait pu imaginer que le départ d'Haddie pour l'université -premier grand moment d'émotion de la saison- permettrait d'offrir plus de place à Amber, puisque les auteurs ont toujours eu tendance à alterner leur présence, mais il a pourtant fallu attendre un bon moment avant que la jeune femme ne se distingue. Et ça valait le coup de patienter ! Sa romance avec Ryan m'a beaucoup plu. Elle a été présentée dès le départ comme une évidence. Et j'aime les évidences. Traiter du traumatisme de la guerre et de la reconstruction nécessaire au retour à travers le prisme de leur histoire était une jolie idée. Matt Lauria n'est pas le plus grand acteur de sa génération, mais elle a su faire passer correctement le trouble de son personnage. J'ai également apprécié ses scènes avec Joel et sa persévérance, encouragée par Zeek et Amber. Il a rapidement su trouver sa place dans l'ensemble, la rupture a donc été déchirante. La mise en scène de ce passage était d'ailleurs parfaite. Les dialogues, les prestations... tout sonnait parfaitement juste ! Lorsqu'Amber a évoqué le passé amoureux de sa mère pour montrer à quel point il était important pour elle de ne pas commettre certaines erreurs, Parenthood était alors en pleine possession de ses moyens, prouvant sa profondeur et son intelligence. Et des erreurs, Sarah en a encore commis des tas dans cette saison 4 ! Le moment de parler de Hank est arrivé. Je sais que beaucoup ont détesté ce personnage. Je ne fais pas partie de ceux-là. En tout cas plus maintenant. Il a ruiné tout ce que Sarah et l'adorable Mark avaient construit et pour cela, il ne mérite que du mépris, mais il a aussi ajouté la dose de drama nécessaire afin de rendre le couple encore plus fort. Je pensais que Ray Romano ne devait rester à l'origine que quelques épisodes, mais ils ont bien fait de le garder car Hank est vraiment un personnage qui s'apprivoise avec le temps et qui n'a dévoilé son potentiel qu'en bout de course. Je n'ai jamais ô grand jamais voulu qu'il remporte le coeur de l'héroïne, mais au fur et à mesure du temps, j'ai compris ce qu'elle pouvait lui trouver. Cette incartade m'a donc semblé crédible. Et puis ça fait du bien de pouvoir dire que là, Sarah, est allée trop loin et ne pas être capable de lui trouver d'excuse. Dans la "vraie vie", ce sont des choses qui arrivent et qui ne s'expliquent pas. J'ai adoré la résolution de l'intrigue dans le dernier épisode : Sarah n'a plus vraiment de choix à faire car il fuit. Littéralement. C'est tout à fait dans l'esprit du monsieur. Il avait trop peur de perdre. Alors maintenant, quel nouveau défi attend Sarah et Mark ? Le bébé... enfin ? Ces deux-là forment l'un des plus beaux couples de la télévision actuellement. Ils ne cessent de m'émouvoir.

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    Plus les saisons passent et plus Drew sort de l'ombre de sa mère et de sa soeur. Je l'aime vraiment bien ce petit. Sa fragilité transpire de chacune de ses répliques. Son histoire avec Amy n'a pas été un focus de la saison, vu que leur séparation est arrivée très tôt, mais ils nous ont offert quand même l'une des meilleures intrigues, de loin la plus osée en plus. On le sait, l'avortement est un sujet tabou aux Etats-Unis, tès controversé, et lorsque la télévision ose en montrer un, il y a polémique. Peut-être parce que les mentalités évoluent quand même un peu, peut-être aussi parce que Parenthood est très discrète, mais il n'y en a pas vraiment eu suite à la diffusion de cet épisode, hormis quelques articles sur internet. Et tant mieux ! Cela aurait été triste de détourner une si belle réussite. C'était si bien fichu que j'ai pleuré pendant tout l'épisode, et j'avais même sangloté devant la bande-annonce une semaine plus tôt ! Les larmes de Drew dans les bras de sa soeur puis de sa mère, je ne les oublierais pas. A noter que c'est la deuxième fois que Jason Katims parvient à imposer une telle histoire. Il l'avait déjà fait dans Friday Night Lights, sans qu'on ne lui tombe dessus là encore et sans que la chaîne y oppose son véto ! Bien joué. En même temps, dans une série comme celle-ci qui met en avant les valeurs du mariage et de la famille, un avortement est un accident bien malheureux, pas la traduction d'un état d'esprit, ni le résultat d'une débauche. C'est pour Amy le fruit d'une simple négligence,  comme pour la plupart des jeunes filles qui sont confrontées à cette expérience douloureuse. Pour une fois, elles ont pu s'identifier à un personnage. Vous l'aurez compris, cet épisode m'a marqué. Mais le grand arc de cette saison, on le doit à Kristina et son cancer. Beaucoup de séries ont traité du sujet. C'est même devenu un classique, quelque part. Brothers & Sisters l'avait fait avec brio il n'y a pas si longtemps que ça. Les différentes étapes de sa maladie n'ont donc plus de secrets pour nous, des séances de chimiothérapie à la scène du rasage de crâne. L'annonce faite à toute la famille, en présence de Haddie, est finalement le passage qui m'a le plus marqué. Je l'ai vu deux fois d'ailleurs, et j'ai pleuré deux fois. Couper le son en ne se concentrant que sur les visages heureux puis décomposés des Braverman était une brillante idée. Le pan de l'intrigue au cours duquel Adam fait preuve de goujaterie en offrant une perruque à sa femme était intéressant aussi. J'ai juste trouvé too much le message vidéo de Kristina à l'attention de sa famille, "au cas où". Ce qui ne m'a pas empêché de chouiner bien entendu. Monica Potter a été exceptionnelle tout du long et j'espère, sans trop me faire d'illusion, qu'elle sera au moins nommée aux Emmy Awards pour ça. Il serait temps que son talent soit reconnu et que Parenthood ne soit plus totalement snobée... Peut-être que ça viendra sur le tard, comme Friday Night Lights

   Max m'a bien éclaté avec son histoire de distributeur automatique. C'était un fil rouge amusant. J'ai absolument adoré l'épisode où il commence à se poser des questions sur la sexualité. Avant que les auteurs ne l'abordent, j'avoue ne pas avoir pensé qu'il allait forcément rencontrer des difficultés dans ce domaine. J'espère que la série durera suffisamment longtemps pour que l'on puisse assister à ses premiers émois. Cela promet d'être déchirant, et pas seulement pour lui, pour ses parents aussi... A côté de toutes ces storylines très fortes, on aurait pu s'attendre à ce que Julia et Joel, à nouveau, héritent des restes mais cela n'a pas été le cas. Ils ont été bien mis en avant à travers l'adoption complexe de Victor. On a l'habitude de voir dans les séries des greffes qui se font relativement facilement. Elles ne prennent en tout cas jamais vraiment le temps de développer le sujet. Parenthood s'est payée ce luxe. Cela a montré ses limites parfois, avec un sentiment de redite inévitable sur certains épisodes, mais ça valait la peine au bout du compte de s'ennuyer de temps en temps. Ce petit Victor était terriblement attachant, et la détresse de Julia m'a plus d'une fois bouleversé. A la limite, ce que je regrette, c'est que l'impact sur Sydney de cette arrivée dans la famille n'a pas été centrale. J'aurais aimé plus de scènes où Julia et Joel lui expliquent la situation. Hormis quelques vexations passagères, elle s'en sort plutôt bien la petite. Mais bon, après tout, tout n'a pas toujours besoin d'être super compliqué non plus. La déception de la saison, et encore, revient donc à Crosby, Jasmine et Jabbar. Disons qu'il ne leur est rien arrivé de passionnant et que, sur la fin de la saison, la guéguerre avec la belle-mère n'était vraiment pas très inspirée. Elle avait même tendance à rendre chacun d'entre eux agaçants : lui parce qu'il ne supportait rien; elle parce qu'elle était incapable de tenir tête à sa mère; et cette dernière parce qu'elle a abusé de leur hospitalité, agissant un peu comme une diva. Bof bof.

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// Bilan // Parenthood, ou le plaisir des choses simples. Le bonheur sans cesse renouvelé de se pencher sur les maux des Braverman. Avoir envie de leur dire que tout va bien se passer. Sentir qu'on fait un peu partie de la famille maintenant.  Ne plus vouloir jamais les quitter.

31 décembre 2012

Deception [Pilot]

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Pilot // Diffusion le 7 janvier sur NBC

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What About ?

 Une jeune détective retourne incognito auprès de la riche famille au sein de laquelle elle a grandi en tant que fille de la gouvernante, pour résoudre le meurtre de l'héritière célèbre qui était autrefois sa meilleure amie...

Who's Who ?

 Créé par Liz Heldens (Boston Public, Friday Night Lights, Mercy Hospital). Réalisé par Peter Horton (Grey's Anatomy, Dirty Sexy Money). Avec Meagan Good (Californication), Victor Garber (Alias, Eli Stone), Tate Donovan (Newport Beach, Damages), Laz Alonso (Breakout Kings, Avatar), Wes Brown (90210, Hart Of Dixie)Katherine LaNasa, Marin Hinkle...

What's More ?

 Le pilote a été commandé par NBC sous le titre Notorious, avant de se transformer plus tard en Infamous, puis la chaîne a finalement opté pour Deception. Le pire des trois, non ?

So What ?

   Après le "succès" surprise de Revenge l'an passé sur ABC, il fallait s'attendre à voir éclore des projets similaires sur les autres chaînes. NBC, qui se cherche toujours une identité et qui touche du coup un peu à tous les genres -du judiciaire, du médical, du musical, du familial, du cop-show, du fantastique, du J.J. Abrams et de la comédie à gogo se partagent l'antenne- s'est donc empressée de développer son soap à elle et a confié cette tâche à Liz Heldens, une scénariste et productrice à qui elle fait confiance depuis qu'elle a largement contribué au succès d'estime de Friday Night Lights. Elle a par la suite créé Mercy et supervisé Love Bites et Prime Suspect. Autant dire que créativement, elle se cherche elle aussi ! Lors de la saison des pilotes 2012, Deception n'a été commandée que très tardivement, mi-février, bien après les autres dramas. Et quand on voit le résultat, on ne peut s'empêcher de penser que tout a été fait dans la précipitation, de l'écriture -bâclée- au choix du casting, où le très bon -Victor Garber- côtoie le très mauvais -pas la peine de les citer, on les oubliera très vite- avec une Meagan Good en héroïne, qui n'est ni bonne ni mauvaise. Elle manque de charisme, c'est certain, mais elle n'est pas franchement aidée par son personnage, qui n'inspire qu'une vague sympathie. C'est une brave fille, cette Joanna, mais qu'a-t-elle de plus ou de moins qu'une autre ? A côté, Emily Thorne passerait pour Patty Hewes !

   Les Bowers, la famille au coeur du récit, semble très loin des Grayson de Revenge. Ils ne donnent pas l'impression d'être des gens biens. Non. Mais ils n'ont pas non plus l'air d'être des pourritures finies. Ils ne semblent même pas avoir l'extravagance des Darling de Dirty Sexy Money. Bref, Deception annonce très vite la couleur : elle n'a pas l'intention d'être juicy ni de s'appuyer sur un quelconque second degré. Elle veut être classe, avec de beaux décors; elle veut séduire la ménagère avec une intrigue policière qui prend beaucoup de place dans ce pilote, sans doute trop; et elle veut paraître intelligente en amorçant en filigrane le thème de la lutte des classes par exemple -une belle illusion dont se berce toujours Revenge d'ailleurs- et tout ça en nous sortant des flashbacks classiques et mal fichus, volontairement flous afin de créer la confusion et donner envie d'en apprendre davantage sur le passé des personnages. Et ça ne marche pas du tout. Ces gens-là ont l'air encore moins intéressants que la fine équipe de Gossip Girl. Qui a tué Vivian et pourquoi ? On s'en contrefiche. 

   Vous voyez le problème du pilote de Deception, pour moi, il est très simple : à aucun moment je n'ai eu le sentiment que la créatice croyait en son histoire et en ses personnages. Cela ressemble à une commande passée pour honorer un contrat, faite sans envie et sans ambition. Le résultat est donc à l'image de l'investissement : nul. J'aimerais dire qu'il y a du potentiel, mais même pas. Les jeux de mots avec le titre de la série vont pleuvoir, mais force est de constater que Deception en est une belle. 

What Chance ?

Contrairement à un Do No Harm, qui na vraiment aucune chance de fonctionner avec une diffusion le jeudi à 22h après le carré comédie flopesque, Deception hérite d'une bonne case, celle de Revolution pendant sa pause, le lundi à 22h. Si celle-ci a été capable d'atteinde régulièrement les 8 millions, c'est surtout grâce à The Voice qui la précédait. Deception n'aura pas ce lead-in et donc ne fera certainement pas de tels scores. Mais si elle parvenait à tourner autour des 5 millions avec un bon taux sur les 18/49 ans, qui sait ce qui pourrait lui arriver...

How ? 

24 décembre 2012

1600 Penn [Pilot]

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Putting Out Fires (Series Premiere) // 6 880 000 tlsp.

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What About ?

Une famille dysfonctionnelle réside à l'adresse la plus connue du pays : 1600 Pennsylvanie Avenue, celle de la Maison Blanche. Le fils ainé, jusqu’alors déjanté, revient au bercail métamorphosé. Non seulement il est devenu la personne la plus fiable, mais il est désormais celui qui cimente les relations au sein du clan... (AlloCiné)

Who's Who ?

Créé par Josh Gad et Jon LovettRéalisé par Jason Winer (Modern Family). Avec Bill Pullman (Independence Day, Lost Highway, Torchwood), Jenna Elfman (Dharma & Greg, Parents par accident, Damages), Martha MacIsaac (Greek), Josh GadAndre HollandAmara Miller...

What's More ?

Brittany Snow (Mes plus belles années, Nip/Tuck, Hairspray, Harry's Law) avait été la première castée sur le projet pour incarner la fille de la famille mais, lors de la "table read", son alchimie avec les autres membres du casting n'a pas été jugée suffisante. Elle a été remerciée et remplacée par Martha MacIsaac. 

So What ?

    L'idée d'une comédie familiale se déroulant à la Maison Blanche me plaisait bien. Ce n'était pas complètement nouveau, mais presque, et après Parks And Recreation ou Spin City, c'était la suite logique ! Le fait que Bill Pullman revienne à la fameuse adresse pour la première fois depuis Independance Day me séduisait aussi. C'est un bon acteur, charismatique, mais la comédie n'est peut-être pas le genre qui lui sied le mieux. Surtout quand il se retrouve avec un personnage mal défini sur les bras. Son président n'est pas incompétent, mais un peu quand même. Il est plus embarrassant qu'autre chose en fait, mais pas autant que son fils ! Josh Gad, qui est aussi le co-créateur de la série, s'est fait plaisir en s'offrant le rôle principal, mais il aurait sans doute été plus malin de n'en faire qu'un personnage dans un ensemble, pas un héros. Il aurait pu être marrant, si on ne le voyait pas autant. Il aurait même pu être touchant, s'il n'en faisait pas des tonnes. Moins de Skip dans les prochains épisodes pourrait être synonyme de hausse qualitative... Je suis toujours pour retrouver Jenna Elfman sur le petit écran, même si elle se rate à chaque fois. Après avoir été une femme active en mal d'amour dans Alex Rose et Accidentally On Purpose, la voilà Première Dame. Il y a du progrès. Cela dit, je ne comprends pas pourquoi elle s'obstine sur cette voie : dans une dramédie ou un drama, elle pourrait tout à fait faire l'affaire. Son passage dans Damages n'était pas mémorable, mais elle n'y était pas du tout ridicule. Ici, elle est fidèle à elle-même : amusante et énergique, mais pas assez pour relever le niveau. Ses scènes avec sa belle-fille sont les plus réussies du pilote, faute de mieux. Les deux autres enfants sont malheureusement très peu présents, mais j'ai bien aimé le fait que la petite, malgré son jeune âge, s'assume comme lesbienne. Ce qui n'est qu'une petite réplique surprenante ici pourrait devenir un gimmick voire une intrigue intéressante par la suite. Le fait que le réalisateur du pilote de Modern Family soit aux commandes me rassurait. Et il est vrai que visuellement, c'est une single-camera de qualité. Les explosions sont bien fichues, par exemple. Et la plupart des plans, sans être incroyables, sont plus recherchés que la moyenne. Mais le manque de rythme vient de l'écriture, et il n'a rien pu faire pour sauver le tout. Josh Gad et Jon Lovett n'ont à mon avis pas trouvé le bon angle d'attaque pour lancer la série. Passer par le retour de Skip à la Maison, pourquoi pas; mais miser à ce point sur lui, comme je l'ai déjà dit, ce n'était pas une bonne idée. Mais j'ai quand même de l'espoir pour les prochains épisodes. Le potentiel est là, il faut maintenant trouver comment l'exploiter au mieux.

   En gros, je voulais aimer 1600 Penn, je pensais vraiment que ce serait le cas, et je ne l'ai trouvé, à mon grand désespoir, que passable, ce pilote. Mais cette comédie possède des atouts indéniables, à commencer par son casting, et avec un peu d'efforts, elle peut grandement s'améliorer. Ce n'est certainement pas ce que j'ai vu de plus mauvais cette année !

What Chance ?

Si même avec un lead-in comme la finale de The Voice1600 Penn n'a réussi qu'à atteindre péniblement 6,8 millions de curieux pour son pilote, derrière The Office, elle devrait rapidement faire d'aussi mauvais scores que 30 RockParks & Recreation et compagnie... 

How ? 

2 décembre 2012

Revolution [1x 09 & 1x 10]

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Kashmir // Nobody's Fault But Mine (Mid-Season Finale)

7 020 000 tlsp. // 8 540 000 tlsp.

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   Kashmir. On pourrait considérer cet épisode comme un épisode de transition, ou, pour les esprits les plus chagrins, comme un épisode de remplissage. Je ne le vois pas comme ça. Il est l'occasion d'approfondir encore un peu plus nos héros en les confrontant, à travers des hallucinations, à leurs plus grandes peurs et cela les rend forcément plus touchants pour nous qui avons parfois un peu de mal à nous attacher à eux justement. Cet épisode est donc nécessaire, voire même essentiel. D'ailleurs, c'est certainement un hasard, mais Last Resort a offert la semaine précédente un épisode partant plus ou moins du même principe, et a tout aussi bien réussi son coup ! Nora, la première à subir les conséquences du manque d'oxygène dans les souterrains, hérite de la vision la plus... la moins... bref, elle croit se faire dévorer par un alligator dans les eaux boueuses. Moi aussi j'ai très peur des crocodiles, alors je me suis senti concerné. Mais, au-delà de ça, on va dire que c'était surtout pour introduire la mécanique de l'épisode en nous faisant sursauter. Et puis le précédent épisode lui était dédié après tout. Chacun son tour. La vision d'Aaron est exactement celle que l'on pouvait imaginer, en rapport avec sa femme qu'il a abandonné. Emouvant. Celle de Charlie concerne son père mort, et c'est touchant là aussi, bien que redondant. Visuellement, le réalisateur n'a malheureusement pas fait preuve d'une grande imagination pour rendre ces scènes encore plus fortes. C'est à Miles que l'on doit les passages les plus intéressants et les plus palpitans, alors qu'il se retrouve face à un Monroe suffisamment séduisant par ses arguments pour qu'il envisage de quitter la Milice et reprendre ses bonnes vieilles habitudes. On se doute bien que c'est impossible à ce stade. Il n'y a absolument aucun véritable enjeu, mais ça marche quand même.

   A côté de ça, le retournement de situation en cours d'épisode concernant le personnage incarné par Reed Diamond n'est pas surprenant une seule seconde. D'abord parce que l'acteur est abonné à ce type de rôles; ensuite parce qu'on connait maintenant la formule de la série qui offre un nouveau méchant chaque semaine. Cela ne pouvait qu'être lui. Il apporte quand même un peu d'action là où l'ensemble est assez introspectif donc plutôt lent. Cela évite de sombrer dans l'ennui. Sans surprise, tous les figurants meurent les uns après les autres. Charlie est blessée, mais ce sera la seule conséquence de la bataille. Une conséquence sans grande importance en plus. Tous les personnages ont été à un moment donné écorchés et s'en sont vite remis. Du côté de Monroe, on écoute du Led Zeppelin, histoire de donner un certain cachet à cet épisode un peu spécial; et on rend Rachel encore plus badass que prévu. Le meurtre qu'elle commet de sans froid est glaçant. 

   Nobody's Fault But Mine. Je le craignais et c'est exactement ce qui s'est passé : en écrivant et en tournant cet épisode, les scénaristes de Revolution ne se doutaient probablement pas que la série partirait en pause pendant quatre mois. Résultat : on attendait un cliffhanger énorme, qui donne super envie de revenir, mais on se retrouve avec un cliffhanger seulement correct, qui m'a d'ailleurs fait penser à du Prison Break dans l'esprit. On en a eu d'autres aux épisodes précédents qui étaient plus forts. J'aurais presque préféré qu'il s'achève sur la confrontation entre Miles et Monroe, qui était clairement le point culminant de l'épisode, celui qui m'a fait retenir mon souffle quelques minutes. Justement parce que j'attendais qu'il se déroule quelque chose de très marquant, je croyais en la possibilité que Miles tue vraiment Monroe. J'y ai cru jusqu'au bout. Il était à deux doigts de le faire, mais les auteurs n'ont pas eu de couilles et ont préféré le laisser s'enfuir, beaucoup trop facilement à mon goût en plus. Sans cesse, on nous rappelle combien le héros a été impitoyable par le passé -Rachel s'en occupe cette semaine lors de ses retrouvailles émouvantes avec sa fille- mais on aimerait bien qu'il lui reste encore un peu de ça parfois. Idem avec Neville : là aussi l'affrontement était intense, mais tout ça pour finalement les enfermer dans un placard... Sérieusement ? Après tout ce qu'il vous a fait, vous auriez pu l'exécuter ! Je dis ça, mais je n'ais pas du tout envie de la série perde Giancarlo Esposito ou Kim Raver. Alors que David Lyons... Cela dit, honnêtement, il était parfait dans cet épisode et il n'avait pas Esposito pour lui faire de l'ombre dans des scènes communes; dans les flashbacks, il a même été très convaincant, notamment lorsqu'il se retrouve en larmes face à Billy Burke. Dommage que ces scènes-là étaient mal insérées dans le récit. C'est le seul reproche que je leur ferai. Si leur mission principale était de faire monter la pression et d'éclairer la relation complexe entre les deux personnages, alors c'est réussi. Ce serait arrivé plus tôt, on aurait même davantage apprécier les précédentes interventions de Monroe. 

   Encore une fois, Rachel s'est montrée impressionnante lors de l'évasion. Elle d'ailleurs buté Strausser bien comme il faut. Une dimension "amoureuse" a été ajoutée au personnage, puisque l'on sous-entend à plusieurs reprises qu'elle a eu une aventure avec Miles à une époque lointaine et que celui-ci tient encore beaucoup à elle. Je n'y avais pas du tout pensé avant, surtout que la série s'appuie assez peu sur les relations amoureuses (et tant mieux), mais c'est assez logique en fin de compte. Un triangle amoureux, avec deux frères... On en reparlera en temps voulu ! Nora a fait de la figuration dans cet épisode, ce que je regrette un peu. Charlie s'est montrée à la hauteur de Miles, à la hauteur de sa mère aussi. Le personnage a très bien évolué et je n'ai plus du tout envie de la frapper. Je suis conquis par l'actrice en plus. Aaron a eu son rôle à jouer avec la bombe, et c'était ma foi sympathique de penser à lui. Quant à Danny... on va lui donner le bénéfice du doute pour l'instant ! Maintenant qu'il rejoint le groupe, il va peut-être gagner en épaisseur. Mais j'avoue que ça ne m'aurait pas dérangé qu'il périsse au moment de l'évasion. Ironiquement, ça aurait eu de la gueule : ça fait dix épisodes que la bande le cherche et quand ils atteignent enfin leur but, il meurt connement. Ah ça m'aurait plu ça... et ça aurait donné un caractère plus événementiel à ce mid-season finale...

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// Bilan // Revolution méritait de partir en pause prolongée sur un plus gros boom que celui-là. Preuve qu'elle a encore pas mal de chemin à parcourir avant d'être celle que l'on attendait depuis le début. Mais, au fil des dix premiers épisodes, elle a su se construire une mythologie simple mais intéressante, avec des personnages qui ont gagné en potentiel au fur et à mesure jusqu'à devenir attachants pour certains. Je suis optimiste pour la suite car le potentiel est enfin là. Suffit de le saisir pleinement maintenant ! En espérant que NBC n'ait pas tout gâché avec sa programmation controversée...

26 novembre 2012

Mockingbird Lane [Pilot]

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Pilot // 5 470 000 tlsp.

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What About ?

 Les Munster forment  une famille tout ce qu'il y a de plus monstrueux ! Herman, le chef du clan, ressemble à s'y méprendre à la créature de Frankenstein. Lily et Grandpa sont des vampires. Quant à Eddie, le fils, c'est un loup-garou ! La nièce,  pour sa part, est désespérément normale. Mais, à part ces petites fantaisies, ils sont des gens comme tout le monde...

Who's Who ?

 Drama créé par Bryan Fuller (Pushing Daisies, Wonderfalls, Dead Like Me). Réalisé par Bryan Singer (Heroes, X-Men, Usual Suspects, Dr House). Avec Eddie Izzard (The Riches, Treasure Island), Jerry O'Connell (Sliders, Preuve à l'appui, The Defenders), Portia De Rossi (Ally McBeal, Better Off Ted), Charity Wakefield (Any Human Heart), Mason Cook, Cheyenne Jackson, Beth Grant...

What's More ?

 Ce pilote, tourné en juin dernier (après la saison des pilotes officielle), n'a pas convaincu NBC; une première saison n'a donc pas été commandée. Toutefois, la chaîne l'a diffusé pour Halloween, une manière d'amortir un tout petit peu le coût de production qui se serait élevé à 10 millions de dollars.

So What ?

   La malédiction Bryan Fuller continue... et voyez-vous, je commence à me dire qu'il le cherche bien ! Après les échecs de Wonderfalls sur la FOX et de Pushing Daisies sur ABC, Mockingbird Lane, sa dernière tentative, est carrément morte-née sur NBC. Contrairement à plein d'autres pilotes produits chaque année qui ne sont pas mauvais mais qui, pour des tas de raisons que nous autres pauvres mortels ne pouvons pas comprendre, sont jetés à la poubelle, celui-ci a au moins eu la chance de voir la lumière du jour en une soirée d'octobre propice aux monstres et aux frayeurs. Quand est-ce que tu retourneras sur le câble, Bryan ? Tu te souviens que Dead Like Me avait réussi l'exploit de se décliner en deux saisons et un téléfilm sur Showtime ? C'était pas Byzance, mais c'était déjà ça. Ton style, ton écriture, ton univers, petit Tim Burton de la télévision, ils ne plairont jamais à un très large public. C'est terrible, mais c'est ainsi... Ton Hannibal, toujours pour NBC, peut d'ores et déjà trembler !

   Comme la majorité des sériephiles Français, je n'ai jamais eu la chance de voir la série originale The Munsters, diffusée aux Etats-Unis entre 1964 et 1966 et devenue culte là-bas grâce à ses multiples rediffusions. Mais je trouvais néanmoins le concept intéressant et original, même s'il plane au-dessus de sa tête l'évidente influence de La Famille Addams. J'ai été très déçu que NBC ne tente pas le coup, d'autant que, coté drama, le reste de son offre pour la saison 2012/2013 n'était vraiment pas alléchante. Cela représentait un véritable risque, c'est certain, mais, à une époque, elle savait en prendre et cela a souvent été payant. Cela dit, après avoir découvert le produit final, si je reste toujours persuadé qu'elle est passée à côté de quelque chose, je comprends mieux ses réticences. Visuellement, je n'ai strictement aucun reproche à faire. On sent que de l'argent a été dépensé, on est loin de l'univers carton-pâte mais délicieusement kitsch (et assumé) de Pushing Daisies. Cela a peut-être un peu moins de charme, mais saluons l'effort. La réalisation est à la hauteur des espérances. L'autre Bryan -Singer- a fait du bon boulot. Le directeur de casting, lui aussi, s'est bien débrouillé. Eddie Izzard est brillant, parfait pour le rôle; Portia de Rossi est resplendissante; Jerry O'Connell est enfin supportable, largement même; le petit Mason Cook s'en sort honorablement; et Charity Wakefield est une belle découverte à suivre de près. Bref, jusqu'ici, tout va bien ! 

   Non, le souci avec Mockingbird Lane est plus profond : c'est bordélique, pas aussi drôle que prévu, pas aussi touchant qu'espéré... et finalement pas aussi consistant et prometteur pour la suite qu'il aurait fallu. Pas assez efficace quoi ! Par exemple, je trouve que le pilote est trop centré sur le jeune garçon et la découverte de sa vraie nature. C'est logique que le sujet soit traité dès le premier épisode, mais en faire l'axe principal ? L'ouverture elle-même est un peu décevante. Il y avait sans doute mille choses à faire plus percutentes. J'aurais bien apprécié qu'on nous offre un cliffhanger en fin d'épisode également. Histoire  qu'une suite et une envie de revenir s'imposent à nous. Le coeur qui bat trop fort et qu'il faut remplacer était une belle idée en revanche, joliment mise en image. Ma plus grande déception vient des dialogues. Beaucoup de répliques sont bonnes, mais il y en a en contrepartie au moins autant de ratées. 

   Avec Mockingbird Lane, Bryan Fuller a sans doute eu les yeux plus gros que le ventre. Si la série est audacieuse, elle est aussi décevante à bien des égards. Une telle entreprise, mélangeant les tons et les genres, ne pouvait pas déboucher sur une réussite immédiate. Les Munster avaient besoin de temps pour s'installer, mais NBC n'en avait pas à leur offrir...

What Chance ?

   Est-ce que c'est vraiment mort de chez mort pour Mockingbird Lane ? Non, pas tout à fait. Selon plusieurs sites, NBC attendait quand même de voir l'audience avant de prendre une décision ferme et définitive. Près d'un mois plus tard, on est toujours sans nouvelle. Pourtant, pour un vendredi, réunir 5,2 millions de curieux n'est pas chose aisée, surtout avec une telle série. En plus, elle a permis à Grimm de marquer son record ! Le duo va très bien ensemble. Mais, entre la très probable baisse d'audience entre le premier épisode et l'éventuel deuxième, et un lancement de la production qui ne peut pas se faire tant que le tournage d'Hannibal n'est pas terminé, cela repousserait le retour de la famille à une date bien trop lointaine. Alors on va dire que c'est presque mort, et que c'est moche.

How ? 


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