Devious Maids [Pilot Script]
Ecrit par Marc Cherry (Desperate Housewives) pour ABC et ABC Studios. 58 pages.
Quatre femmes de ménage d'origine latine travaillent pour de riches familles au coeur de luxueuses villas de Beverly Hills. Lorsque l'une de leurs amies est tuée dans des circonstances mystérieuses, elles s'interrogent sur leurs rêves et leurs espoirs déçus, sur leurs patrons, tous plus névrosés les uns que les autres, et sur leur avenir...
Avec Ana Ortiz (Ugly Betty), Judy Reyes (Scrubs), Roselyn Sanchez (FBI : portés disparus), Dania Ramirez (Heroes), Susan Lucci (La Force du destin), Grant Show(Melrose Place), Rebecca Wisocky, Drew Van Acker (Pretty Little Liars), Mariana Klaveno (True Blood), Brett Cullen, Tom Irwin (Angela 15 ans)...
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Selon UglyFrenchBoy
Nul doute, le triomphe au box-office de The Help a eu son incidence sur le projet Devious Maids. La nouvelle fiction de Marc Cherry peut ainsi être réduite, du moins par son pilote, à un mélange entre le film de Tate Taylor et Desperate Housewives, le tout teinté d’un aspect telenovela à peine dissimulé. Il faut dire, la série est une adaptation de « Ellas son la Alegría del Hogar », une production mexicaine. Et cela se ressent énormément, dans ses défauts notamment...
Quand Marc Cherry assure que ce projet est « sur le point d’être » ce qu’il a pu faire de mieux dans sa carrière, on ne peut que louer les qualités de commercial de l’individu, ou s’interroger sur sa santé mentale. Mentir honteusement à ce point pour vendre un projet, cela va au-delà même de la bêtise. Dans le long-métrage avec Viola Davis et Emma Stone, il était question d’un rapport maître/serviteur où les archétypes permettaient de trouver un parfait équilibre entre mélodrame et comédie, tout en abordant le combat pour les droits civiques. Devious Maids est très loin de ce résultat. Il place son récit dans l’époque actuelle et les enjeux sont forcément différents. Mais le pilote n’est ni franchement drôle, ni émouvant sur le papier. Et la future série de Lifetime ne lance aucun débat, même si la question de l’immigration est évoquée, forcément de manière superficielle et peu subtile. Jugez plutôt : une des bonniches tente de faire amener son jeune fils, resté dans son pays d’origine, sur le sol Américain coûte que coûte, tandis qu’une autre des héroïnes a échappé, dans son passé, à la patrouille des frontières... à la nage !
Sous le soleil de la Californie, les domestiques essuient donc des humiliations avec des personnages peu enclins à sympathiser avec le personnel, souvent féminins, façon Gabrielle Solis. Forcément, les riches sont des assistés ou des parents indignes, voire les deux. Quant aux servantes, elles ont elles-mêmes un regard condescendant sur leurs employeurs : « I just feel sorry for these folks. Most of them are really unhappy. But they got so much money, they can’t see how miserable they are. » Au milieu de tout ça, le pilote pose une base avec un meurtre présenté dès la scène d’ouverture et un cliffhangher déjà vu dans Desperate Housewives. L’intérêt est assez faible pour ce qui semble être le fil rouge de la première saison. Dans l’importante collection de clichés, on n’échappe bien évidemment pas au fantasme de la soubrette. Le personnage de Valentina, sans doute destiné à toucher un public jeune, s’annonce particulièrement agaçant et sans intérêt. Reste celui de Marisol, interprété par Ana Ortiz, qui est, sans conteste, l’un des rares points positifs de ce pilote...
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Selon moi
J'ai de la peine pour Marc Cherry. Honnêtement, je ne tiens pas à m'acharner sur lui -je l'ai assez fait ces dernières années- mais je suis persuadé que créé par quelqu'un d'autre, ce même script n'aurait pas trouvé preneur, ni chez ABC ni ailleurs. Le précédent projet de Mr Desperate Housewives, bien qu'il n'ait pas abouti, donnait l'impression du peu que l'on en savait qu'il s'agissait de quelque chose d'original, de différent. Et c'est peut-être d'ailleurs ce qui lui a coûté la vie au final. Dans le cas de Devious Maids, non seulement l'idée est creuse et déjà vue mais, en plus, la mise en place n'est même pas efficace !
Je ne m'attendais pas à une grande subtilité, et il n'y en a effectivement pas une once, mais je pensais en revanche que les répliques seraient amusantes et mordantes, comme c'était le cas dans le pilote de Desperate Housewives et globalement tout au long de son existence. Mais non : Cherry ne s'est vraiment pas foulé et refourgue des kilomètres de phrases toute faites, sans âme, sans énergie, sans rien du tout. Si les femmes au foyer pouvaient par moment paraitre effectivement désespérées au début de la série culte, à aucun moment je n'ai eu l'impression que ces femmes de ménage étaient déviantes. La plus jeune d'entre elles, peut-être, parce qu'elle tente de provoquer le jeune homme plein aux as pour qui elle travaille, mais on sent bien que c'est plus de la maladresse qu'autre chose; et très éventuellement la nouvelle venue dans la bande, Marisol, parce qu'elle cache un "terrible" secret, mais c'est tout. On n'a vraiment pas grand chose à se mettre sous la dent franchement. Je crois que même les meilleures actrices du monde ne parviendraient pas à rendre ce script plus vivant. J'ai donc hâte de voir ce que les heureuses élues ont réussi à produire avec un tel matériau de base... Cela dit, est-ce que ça peut-être pire que Jennifer Love Hewitt et sa Client List ? Pas sûr.
Big Love [5x 01]
Winter (Season Premiere) // 1 21o ooo tlsp.
"I'm a bigger person now, I won't go back to being small". Ces quelques mots prononcés par Nicky dans cet épisode suffisent à résumer la décision conjointement prise par HBO et les créateurs de Big Love : cette saison 5 sera la dernière, la série se terminera à son apogée créative. Je ne fais pas partie des déçus de la saison 4. Bien au contraire. J'ai sans doute préféré la saison 3 mais le crescendo destructeur entamé depuis la saison 2 est absolument divin. Big Love n'a plus rien à prouver. Big Love est unique. Big Love est un chef d'oeuvre. Big Love peut s'en aller en paix (oui, je conclus la saison avant même de l'avoir commencée).
Ce Season Premiere débute sur un chant, balayé par le vent du désert, et s'achève sur les premiers flocons de neige, synonymes d'espoir. La scène d'ouverture ne laisse aucun doute sur l'après-élection de Bill : l'égoïsme et l'obstination envers et contre tous du patriarche tout-puissant ont conduit à la déstruction de sa belle et grande famille. Les fissures creusées au fil des années se sont transformées en crevasses. Cet épisode va alors nous exposer, personnage après personnage, l'étendu des dégâts. C'est en cela qu'il n'est pas totalement réussi car les surprises sont peu nombreuses, voire inexistantes. Nous savions que les choses allaient se passer ainsi. Bill savait la souffrance à laquelle il s'exposait, et celle qu'il imposait à sa famille, en choisissant de révéler au monde qui il est, quels sont ses croyances. So monologue en fin d'épisode, alors que Don vient, à notre plus grand soulagement, de le confronter à ses erreurs et ses contradictions, est d'une force inouïe. Pour la première fois peut-être depuis le tout début de la série, il craque. Les larmes ne coulent pas, mais sa voix est tremblante, son visage est décomposé, on peut y lire sa douleur, son amertume et sa honte. Regrette-t-il pour autant ses choix ? Probablement pas. Il n'y a de toute façon plus aucun moyen de revenir en arrière. Accomplir sa destinée, c'est sans doute ce qui le fera tenir jusqu'au bout...
Barb, l'aînée des Sister Wives, est celle qui a le plus souffert de la révélation. Sous son apparente force, on devine ses faiblesses, de plus en plus nombreuses. Elle en est à peu près au même stade que lorsque nous l'avions quittée. Bill semble lui avoir pardonné, Nicky a plus de mal à l'accepter. Mais qui sont-ils pour la juger ? Margene ne se prononce pas, mais on la sent plus proche de Barb, elle aussi a beaucoup souffert. La nouveauté, et pas des moindres, c'est que Barb a trouvé refuge dans l'alcool. A vrai dire, elle cherche à combler un vide et son cheminement de pensée l'a étonnamment menée vers cette idée saugrenue. Doit-on la considérer comme une alcoolique ? J'en doute. Elle n'a pas vraiment cherché à se cacher, Nicky s'en est rendue compte, puis Bill. Ils ne la laisseront pas plonger. N'était-ce pas tout simplement un appel au secours, plus soft qu'une tentative de suicide par exemple ?
Margene perd son boulot, comme on pouvait s'y attendre. Je suis d'ailleurs surpris qu'elle soit surprise ! Elle avait enfin trouvé son truc à elle. La revoilà incomplète, inconsistante. Sa brève rencontre avec un "gourou", incarné par un Grant Show que l'on attendait pas là, pourrait changer sa vision de la vie mais certainement au détriment de sa famille. Le sujet n'est qu'effleuré pour le moment, mais elle a tout à fait le profil pour tomber dans les filets de cet homme (qui chante du Bon Jovi lors de ses meetings tout de même). On avait tendance à associer Ben à Margene ces derniers temps, une des intrigues que j'ai préféré l'an passé, mais ce n'est apparemment plus le cas. Ben était quasiment absent de tout cet épisode. Drôle de sensation. L'absence de Sarah est assez difficile à supporter comme ça. En plus, on a envoyé Tancy à ses cotés ! Les enfants sont de moins en moins nombreux dans la casa Henrickson. Ceux qui restent sont encore trop petits pour avoir un véritable intérêt.
Le jeune Wayne va pourtant apporter sa pierre à l'édifice puisqu'il est persécuté par ses petits camarades à l'école. La réaction de Nicky est immédiate et typique du personnage : elle part en croisade mais aussi maladroitement qu'à son habitude, avec son lot de mensonges habituels. On nous offre alors la partie la plus cocasse et drôle de l'épisode, la seule d'ailleurs. Celle de l'affrontement entre Nicky et un petit garçon pas très malin de 6 ou 7 ans. Bilan : une dent cassée et un nouveau méfait à ajouter à la longue liste de la blonde hystérique. Si tout cela prouve qu'elle n'a pas beaucoup changé et qu'elle ne changera de toute façon jamais, Nicky reste persuadée d'être devenue une bonne personne et pense le montrer en défendant Bill autant qu'elle peut. Elle agit à l'inverse de ses soeurs, comme toujours. Sauf que la situation s'est inversée. Sa fille représente désormais le quota adolescent qui nous manquait. Problème : elle n'a pas l'air très différente d'une Rhonda pour ne citer qu'elle. On croit même reconnaître en elle les traits de la disparue. On sent aussi qu'elle est bien la fille de sa mère, mais ça on l'avait déjà compris la saison passée.
// Bilan // Un Season Premiere de Big Love qui choisit de se concentrer sur les Henrickson, en particulier sur les sister wives, plutôt que sur les intrigues satellites, qu'elles soient politiques ou issues de Juniper Creek. Une décision logique compte-tenu des récents événements mais qui laisse un goût d'inachevé. Si l'essentiel est bien là, tout ce qui aurait pu être considéré comme du superflu par le passé ne l'est plus. Toutes les intrigues forment un ensemble cohérent, et elles méritent toutes d'être traitées à chaque épisode. D'autant que la fin est proche...
Accidentally On Purpose [Saison 1]
Saison 1 // 7 82o ooo tlsp.
En Septembre dernier, j'avais reviewé le pilote d'Accidentally On Purpose avec entrain et enthousiasme. La preuve ICI. 9 mois plus tard et un bébé sur les bras (pour l'héroïne j'entends, pas pour moi !), je suis toujours positif mais sans doute un peu moins. Cela dit, peu importe : la série ne reviendra pas la saison prochaine. C'est comme ça chaque année. CBS lance une sitcom qui ne marche pas dans son carré du lundi et à tous les coups, je l'aime bien. Ce fut le cas pour The Class il y a trois ans, pour Worst Week l'année dernière. Entre les deux, il y a eu The Big Bang Theory que je n'ai pas aimé et qui est toujours des nôtres, en devenant même un joli succès ! Bref, je dois avoir des goûts de chiotte en matière de sitcoms dites "classiques", entendre par là sitcoms tournées en public, multi-caméras, avec rires enregistrés.
C'est vrai qu'à coté des Modern Family, The Middle et autres The Office, 30 Rock & Co., Accidentally On Purpose n'a pas brillé par son originalité et c'est justement ce qui m'a plu. Parmi les autres séries qui ont tenté cette année de revenir aux bonnes vieilles valeurs de la sitcom traditionelle, Accidentally est celle qui s'en est le mieux sortie, avec aplomb et efficacité. Rien à voir donc avec les archi-ratées Hank et Romantically Challenged, pour ne citer qu'elles. Entre le pilote et le reste de la saison, on ne peut pas dire qu'elle ait beaucoup évolué. Elle est restée fidèle à elle-même avec tout de même quelques ajustements bienvenues, surtout la disparition de Grant Show du cast, tellement discréte d'ailleurs que je ne m'en suis rendu compte que dans le final ! Il était inutile, chacune de ses apparitions semblaient forcées. Et puis franchement, l'acteur n'est tout simplement pas fait pour la comédie. Pas sûr qu'il soit fait pour grand chose d'autre d'ailleurs. Mais c'est méchant. Il n'était pas mauvais en partouzeur dans Swingtown. Sinon, Jenna Elfman, qui est quand même censée être à la base le grand atout de la série, est vite devenue la moins intéressante du lot (si je retire le copain black de la course qui n'apparaissait qu'un épisode sur trois). Elle a fait du Jenna Elfman - ce qui est un compliment dans ma bouche- mais du Jenna Elfman qui a veilli. Beaucoup moins pétillante à tendance hystérique que dans Dharma & Greg ou plus près de nous Courting Alex. Ca aurait pu avoir son charme mais ce n'est pas ce que j'attendais d'elle. Cela dit, son duo avec le charmant Jon Foster marchait très bien. On croyait en leur relation, une relation qui a bien fait d'évoluer assez rapidement d'ailleurs. Mais ceux qui sont clairement sortis du lot sont les personnages secondaires, à commencer par celui d'Ashley Jensen, encore plus marrante que dans Ugly Betty dans un rôle similaire mais poussé à l'extrême. L'actrice étant tombée enceinte, elle a n'a pas été présente quelques épisodes et son absence s'est faite ressentir. La belle révélation de la série, c'est Lennon Parham. Son personnage était tordant, celui de son mari aussi. J'espère revoir l'actrice rapidement ailleurs. Et puis Nicolas Wright était parfait dans le rôle du geek loser. C'est vrai que la plupart de ses lignes de dialogue étaient prévisibles mais ça contribuait à une sorte de connivence entre l'acteur, les scénaristes et le public. On sait parfaitement où l'on va, sans surprises, mais on se laisse porter et on s'amuse quand même ! Ca ne marche pas à tous les coups mais Accidentally a réussi ça. J'ai beaucoup aimé le double épisode final qui était justement très prévisible mais super rythmé et très sympa à suivre.
Pour la faire courte, Accidentally On Purpose n'aura définitivement pas marqué les esprits cette année et je l'oublierais moi-même certainement bien vite mais, à chaque fois que j'ai regardé un épisode, j'y ai pris du plaisir. C'est déjà pas si mal ! Je reconnais en revanche que je n'ai vu le final que ce mois-ci alors que la série s'est terminée en Mars. C'est bien la preuve qu'elle est loin d'être addictive. Elle ne me manquera pas l'année prochaine.
Accidentally On Purpose [Pilot]
Pilot // 8 91o ooo tlsp.
What About ?
Billie, une critique de cinéma résidant à San Francisco, tombe -accidentellement- sous le charme d'un homme plus jeune qu'elle lors d'une soirée bien arrosée et tombe -toujours accidentellement- enceinte de lui ! Entre ses amies un peu à l'Ouest et son patron qui est aussi son ex, Billie va devoir tant bien que mal gérer sa nouvelle vie...
Who's Who ?
La sitcom signe le grand retour de Jenna Elfman (Dharma de Dharma & Greg) à la télévision après l'"échec" de Courting Alex en 2006 (qui était fort sympathique) et une (trop) brève apparition dans un épisode de la saison 1 de Brothers & Sisters. Dans le rôle de sa collègue et meilleure-amie, on retrouve Ashley Jensen, qui jouait déjà la meilleure amie de Betty dans Ugly Betty et qui a d'ailleurs bien fait de quitter la série pour Accidentally On Purpose. Elle est ici beaucoup plus libre et beaucoup plus présente ! Lennon Parham joue la soeur de Billie, un peu coincée et simple d'esprit, tandis que Grant Show (Melrose Place, Point Pleasant, Swingtown) tient le rôle de l'ex de Billie, un phobique de l'engagement qui refuse de se marier et de vivre en couple. Enfin, Jon Foster interpréte le "Boy Toy" de l'héroïne, accessoirement père immature de son futur enfant.
So What ?
Me voilà soulagé : 1/ Samantha Who? a trouvé un digne successeur 2/ Jenna Elfman est toujours aussi délirante ! Cette petite série qui débute comme une comédie romantique pas très inspirée a tous les atouts nécessaires pour faire passer un bon moment aux téléspectateurs sans prise de tête et avec quelques sourires voire rires à la clé. Il faut reconnaître qu'elle n'est en rien originale et qu'elle renoue même avec la tradition de la sitcom multi-caméras classique, et avec les rires en boîte s'il vous plaît ! Je sais que beaucoup détestent ça mais c'est l'essence même de la sitcom bon sang ! Et puis très honnêtement, je les ai à peine entendu. Mais c'est peut-être ce qui fait que l'on se sent tout de suite à l'aise : on est en terrain connu. The Office, 30 Rock, How I Met, Worst Week... on aime ou on n'aime pas mais c'est tout sauf classique dans la forme, même si à force ça devient la norme. Accidentally On Purpose arrive à point nommé. On avait besoin d'une sitcom comme cela et tant pis si elle ne marche pas. CBS aura au moins essayé.
Evidemment, vous ne serez pas surpris que je vous dise que l'atout number one de la série est son actrice principale. Dans ce pilote, elle est simplement parfaite. Elle n'en fait ni trop ni pas assez. Billie est un personnage d'emblée attachant et que l'on a l'impression de bien connaître, comme une bonne vieille copine. Peut-être parce qu'elle ressemble à Samantha Newly, à Alex Rose, à Jesse Warner... finalement à toutes les héroïnes de sitcoms passées très girlie. Elle a des mimiques irrésistibles, elle est jolie comme un coeur et elle a des copines très drôles mais qui ne lui volent jamais la vedette ! Le personnage interprété par Ashley Jensen m'a beaucoup plu et m'a tout de suite fait penser à une certaine Andrea. Oui, j'insiste sur la comparaison avec Samantha Who? qui est plus que flagrante. Même la soeur de Billie fait penser à Dena, l'embonpoint en moins. Les personnages masculins ne sont pas aussi effacés qu'habituellement dans ce type de séries. James a son petit caractère et je le déteste déjà. Quant à Zach, il est trognon. Sa bande de potes devrait nous réserver de bons fous rires et, à ce niveau-là, les fans de The Big Bang Theory pourraient y trouver leur compte. Faut-il encore qu'ils ne restent pas trop dans l'ombre...
En bref, Accidentally On Purpose est une sitcom girlie ultra-classique qui ne plaira pas à tout le monde mais qui se laisse suivre avec plaisir et nous ramène quelques années en arrière, à l'époque où la sitcom était reine et où NBC cartonnait du feu de Dieu ! Je crois que j'en suis tombé "accidentally in love".
// Bonus // Un petit trailer !
Private Practice [2x 17]
Wait And See // 11 16o ooo tlsp.
Après un crossover un peu raté avec Grey's Anatomy, Private Practice revient à ses fondamentaux : Addison la magnifique, amours complexes et larmes abondantes. Quelque part, le passage de la bande au Seattle Grace n'aurait pas existé, les intrigues auraient certainement avancé de la même façon. C'était juste une parenthèse. Ainsi, après avoir frôlé la mort, Archer se comporte comme avant : comme une grosse enflure. Naomi était là pour lui quand il en a eu besoin, il lui a dit plein de belles choses et maintenant qu'il va mieux, il recommence à la tromper à droite et à gauche. Addison en est témoin et ne sait pas quoi faire. Couvrir son frère ou dire la vérité à sa meilleure amie ? Après de longues hésitations, elle joue la carte de la sincérité car Addison, elle est comme ça. Le rêve de Naomi vole en éclat et Archer se barre sans même lui dire au revoir. Va me manquer quand même celui-là, il a vraiment apporté quelque chose d'intéressant et j'ai beaucoup aimé voir Addison gérer ce qui lui sert de frère. Elle l'aime mais elle le déteste. Il se trouve qu'il a trompé Naomi, notamment avec Charlotte. J'aime quand deux storylines se croisent habilement comme ça. Charlotte sait qu'elle a fait une connerie, prend son courage à deux mains et l'avoue à Cooper. Et c'est devenu une habitude, une belle habitude : on nous offre une scène magnifique entre les deux personnages. Quelle alchimie entre les acteurs !
Là où le crossover a légérement servi à quelque chose, mais on s'en serait bien passé, c'est que Sam a plus ou moins compris qu'il avait toujours des sentiments pour Naomi quoi qu'il en dise. Et quand il appelle malencontreusement Sonya, Naomi, lors d'un ébat, ça pue très fort. Naomi est libre maintenant, comme par hasard ... Non, ne reformez pas le couple !!! A part ça, Pete soigne une patiente atteinte d'un cancer et celle-ci a plus l'air de venir pour le médecin que pour son traitement. Je me demande l'utilité de cette intrigue qui prend en tout et pour tout 2 minutes dans l'épisode mais je suppose que c'est juste pour offrir quelque chose de plus léger et légitimiser la paye de Tim Daly, qu'il a certainement grosse. Je parle bien de la paye de Tim Daly, hein. Le cas médical du jour est passionnant, l'histoire d'un enfant qui naît avec les deux sexes. Les parents doivent alors prendre une décision difficile et la honte entre forcément en ligne de compte. Le papa ne se sent pas d'assumer un enfant différent et cela touche sa virilité, forcément. Il est hors de question que l'on élève son fils comme une fille, ou que l'on lui coupe tout ce qui dépasse. C'est "marrant" de voir comment le masculin l'emporte dans l'esprit des gens, même inconsciemment. Les sériphiles auront connu les deux acteurs qui interprétent les parents : Emma Caulfield (Buffy) et Erik Palladino (Urgences). Niveau psychologie de comptoir, Violet et Sheldon organisent ensemble une psychothérapie de couple en groupe, et cela a évidemment une raisonnance sur leur relation compliquée, pleine de non-dit. C'est facile et un peu niais sur les bords -notamment quand un couple se rend tout à coup compte à quel point ils s'aiment si fort si fort- mais c'est efficace. Saura-t-on l'identité du père un jour ?
// Bilan // Addison de retour à L.A., les choses peuvent reprendre leur cours normal dans Private Practice. Et les personnages de cette série semblent tellement plus attachants ces temps-ci que ceux de Grey's ... C'est un plaisir, comme d'hab'.
Private Practice [2x 16]
Ex-Life // 14 1oo ooo tlsp.
Cet épisode était censé faire parti de Private Practice mais j'ai vraiment eu l'impression de regarder Grey's Anatomy. On passe plus de temps au Seattle Grace, évidemment, et c'est tout le problème d'avoir fait le choix d'amener Addison et sa bande à Seattle plutôt que Derek et sa bande à Los Angeles. En rien cet épisode ne fait la promotion de Private Practice. C'est un peu dommage puisque c'était le but. Les audiences sont excellentes mais il ne faut pas rêver, elles vont vite retomber une fois le crossover terminé et ce sera un peu de la faute des scénaristes. Autant commencer par ce qui prend le moins de place dans l'épisode : les scènes à Los Angeles ! Une seule intrigue, celle d'une femme qui fait une dépression post-natale et qui va même jusqu'à faire du mal à son bébé pour qu'il s'endorme enfin. En soit, c'est plutôt intéressant. Mais ça n'est évidemment là que pour faire écho à la grossesse de Violet. On se concentre davantage sur ce que ressent Pete vis à vis de tout ça. Et je me demande de plus en plus où Violet a obtenu son diplôme de psychologie parce que quand il s'agit d'elle, elle n'est vraiment pas efficace et perspicace. Tout ça m'a plus irrité qu'autre chose et puis Sheldon est complêtement mis de coté alors que c'est peut-être lui le père, faut pas l'oublier ! La partie sur Charlotte est nettement plus intéressante. Elle ne trouve pas sa place dans cette relation forte qui unit Violet et Cooper. Je trouve qu'elle n'essaye pas suffisamment même si en se mettant deux secondes à sa place, on se dit que ça doit être horrible à vivre ! On n'en veut pas à Cooper car ce qu'il fait pour son amie force le respect.
Au Seattle Grace, ben j'ai du mal à comprendre pourquoi le cas de Archer est si peu mis en avant. Je pensais que ce serait le centre de l'intrigue mais l'autre cas médical prend plus de place. Le fait que le crossover s'étende sur 6 épisodes n'y est certainement pas étranger. D'un coté, c'est parfait pour les audiences. De l'autre, c'est plus difficile à gérer pour les intrigues. Le peu que l'on voit Archer, il est extrêmement antipathique. Les remarques de Bailey sur le sujet sont d'ailleurs très drôles. Derek est également très irritant car il s'élève à la fois contre Addison et contre Archer. Et il se permet de faire une erreur en plus ! J'ai vraiment de plus en plus de mal avec ce personnage décidement insaisissable. L'autre cas médical suit son cours et on trouve le moyen de faire intervenir Addison dans tout ça. Son frère est en train de mourir et on la fait bosser ! Est-il vraiment en train de mourir d'ailleurs ? Visiblement non. On a voulu nous faire peur un instant, et ça marche, mais finalement tout va bien. J'attends toujours que l'on passe à la phase dramatique où Archer mourra dans d'atroces souffrances ... A part ça, on revient sur quelque chose que je croyais clôt : les sentiments de Sam pour Naomi. Il veut se convaincre qu'il est passé à autre chose mais ce n'est clairement pas le cas et Bailey le lui fait bien comprendre. Les scènes qu'ils partagent sont les meilleures de l'épisode. C'est à la fois drôle et touchant, l'intéraction entre les deux personnages fonctionne parfaitement.
// Bilan // Bien que l'on passe aisément des scènes à Seattle aux scènes à Los Angeles, ce crossover est globalement une déception tant il semble passer à coté de ce qui nous intéresse vraiment. Le cas Archer est à peine développé pour laisser place à des conflits irritants et déjà vus entre Addison et Derek.
Private Practice [2x 15]
Acceptance // 12 91o ooo tlsp.
Belle réussite que cette première partie de crossover entre Grey's Anatomy et Private Practice. Enfin en réalité, il n'a pas vraiment commencé. Tous les éléments ont été mis en place pour qu'il puisse vraiment commencer la semaine prochaine. La bonne nouvelle, c'est que cette première partie a déjà bien fonctionné auprès du public. 80% des télespectateurs de Grey's sont restés pour voir la suite. On peut s'imaginer que le taux sera encore meilleur la semaine prochaine. Le but de ce crossover est évidemment de faire la promotion de Private Practice, qui, après de bons débuts, a eu beaucoup de mal à s'imposer seule. J'espère qu'une fois le crossover terminé, les télespectateurs ne fuiront pas Private Practice. Les producteurs s'y sont quand même super bien pris. A une exception peut-être, il aurait mieux fallu faire venir Derek & co à Los Angeles et pas l'inverse, Naomi et Addison à Seattle. Mais c'est certainement plus vraisemblable comme ça. Si on continue à suivre les aventures des autres personnages dans leurs hôpitaux respectifs, il y a moyen pour que les télespectateurs s'attachent à Violet, Pete, Charlotte, Dell et Cooper. Dommage que Sam ne parte pas à Seattle.
Ce qui va amener Addison et Naomi à Seattle, c'est Archer. On sentait bien depuis le début qu'il cachait quelque chose à sa soeur. Et ce quelque chose n'est autre qu'un cancer. Enfin même plus qu'un cancer, on parle de parasites qui lui bouffent le cerveau petit à petit. Effrayants ses spasmes ! On nous présente d'abord son cas comme perdu d'avance avant de voir finalement une lueur d'espoir. Et cette lueur d'espoir s'appelle Derek Shepherd évidemment. Je me demande si Archer ne va pas mourir quand même ... Vous allez certainement me trouver horrible mais cela permettrait de grandes et belles scènes bien marquantes. Et c'est ce qu'il faut pour que le public veuille bien suivre encore Addison dans ses aventures ensoleillées. Oui, je veux que Private Practice marche ! Elle le mérite !
A coté de ça, Cooper doit faire face à des parents qui ont choisi d'abandonner leur fille malade, faute de moyens et de force. C'était forcément très poignant. Dell réalise son premier accouchement mais il a peur d'avoir fait du mal au bébé par inadvertance. Et ce ne sera pas le cas. Et puis Violet annonce enfin à Sheldon et Pete qu'elle est enceinte de l'un d'entre eux, se rendant compte après l'échographique qu'il y avait bien un petit être dans son ventre et qu'il fallait prendre une décision. Elle veut le garder. Pour bien faire durer le truc, on évite soigneusement d'aborder la question du "Mais qui est le père alors ?". Ce sera certainement pour le prochain épisode. Je veux que ce soit Sheldon mais je sens que ça va être Pete. Toutes ces intrigues parallèles à la storyline principale étaient bien plaisantes mais peut-être pas encore assez fortes pour tenir les télespectateurs vraiment en haleine. Peux mieux faire.
// Bilan // On est en dessous de l'épisode de Grey's Anatomy, si l'on doit faire une comparaison. C'est certainement dû aux personnages qui sont attachants mais moins fous, moins drôles ... Dans l'ensemble, on peut dire que cette première partie de crossover est réussie, elle donne envie de voir la suite ... tout de suite !!!
Private Practice [2x 14]
Second Chances // 7 74o ooo tlsp.
Je fondais beaucoup d'espoir dans le retour de ce cher Archer Montgomery, célèbre frère d'Addison, également grand chirurgien, et je ne suis pas déçu. Enfin pas tout à fait. Disons que son arrivée au Pacific Wellcare est un peu facile, presque attendue. Le cas médical qu'il doit gérer avec Addison n'est pas passionnant et pas plus émouvant que ça, il est de toute façon là uniquement pour faire intéragir les deux personnages. Dans un premier temps, ils se comportent comme des gamins, comme quand ils avaient 7 ans, puis ils repassent en mode adulte en se disant des choses matûres et franches. Jolie évolution tout au long de l'épisode. A coté de ça, Archer se tape toujours Naomi et elle voudrait un peu plus que ça. Ce n'est pas son genre car lui se définit comme un feel-good guy mais il va peut-être faire une exception pour elle. J'aime bien l'intéraction entre les deux personnages. Ce n'est pas exceptionnel mais ça prend bien. Maintenant, je m'attendais à une révélation fracassante sur les vraies raisons du retour de Archer -sa première venue était vraiment louche- mais rien.
J'aime beaucoup la tournure que prend la relation Sam/Naomi. Ils sont maintenant amis, c'est clair et net, et ils réussissent à se parler de leurs vies amoureuses respectives sans que cela ne soit difficile pour l'un ou pour l'autre. Ca semble naturel. Je crains que ça ne dure pas très longtemps mais pour le moment, c'est sympa à regarder. Puis Sam me plaît. Il est assez discret dans l'ensemble mais quand il est là, il est touchant et funny. Son coté maladroit certainement. Il ne l'était pas du tout au début de la série d'ailleurs, au contraire. Mais c'est une contradiction qui en vaut la peine ! J'aime beaucoup Charlotte, un des meilleurs personnages de la série -si ce n'est le meilleur- mais là, elle m'a gonflé avec sa fierté. Utiliser ce qu'elle appelle son "humiliation" pour en faire une intrigue sur tout l'épisode me semble un peu faiblard. Quant à la décision de Cooper et Violet d'habiter ensemble, c'est la dernière chose à faire ! Ils vont tomber dans les bras l'un de l'autre et c'est quelque chose qui doit arriver mais pas tout de suite, dans longtemps. C'est une évidence mais qui n'aura plus d'intérêt dès lors qu'ils la découvriront. En attendant, cette cohabitation peut être sympathique tant que ça ne dérape pas. Le cas médical dont s'occupe Naomi et qui requiert l'avis de la psy qu'est Violet n'était là encore pas passionnant. Une mère qui a perdu sa fille souhaite porter l'enfant que sa fille aurait dû avoir grâce à des embryons congelés. C'est curieux, cocasse mais ça s'arrête là. Je n'ai pas trop compris pourquoi Naomi semblait plutôt partante alors que d'habitude, elle est à peu près contre tout mais c'était l'amour, certainement. Quant au reflet entre l'histoire de cette femme et celle de Violet, il était grossier.
// Bilan // Un épisode lambda qui ne vaut que pour les relations entre les personnages. Les cas médicaux sont d'un ennui mortel. La semaine prochaine, l'heure du cross-over avec Grey's est venue !