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Des News En Séries, Le Blog
giancarlo esposito
27 août 2011

Breaking Bad [4x 05 & 4x 06]

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Shotgun // Cornered

1 750 000 tlsp. // 1 670 000 tlsp.

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    Six épisodes plus tard, la saison 4 de Breaking Bad en est toujours au même point, ou presque. Je m'en veux de reprocher aujourd'hui la lenteur de la série alors que cela a toujours fait partie de son identité mais les lenteurs d'hier me semblaient avoir un sens alors que désormais, j'ai surtout l'impression que les scénaristes se regardent le nombril en attendant de trouver une idée miraculeuse pour relancer l'intérêt. Ces deux épisodes privilégient la manipulation psychologique au supense et à l'action. C'est compliqué d'en faire un reproche, je ne me sens pas très à l'aise avec ça, mais je ne peux que vous faire part, humblement, de mon ressenti : je me suis beaucoup ennuyé. 

   Le stratégème de Gus est brillant : il est conscient qu'il ne peut pas s'en prendre à Walter alors il fait en sorte de chacune de ses révoltes se retournent contre lui. Les femmes de ménage n'ont rien demandé, mais elles vont être gravement punies par sa faute. Même s'il est devenu un être très égoïste et cupide, même s'il ne touche plus toujours terre comme il le montre clairement à Skyler lors d'un coup de sang mémorable, il ne supporterait pas que son entourage paye les pots cassés. En somme: Walter n'a définitivement plus de marge de manoeuvre, d'autant que sa femme est en train de reprendre peu à peu sa place initiale. C'est elle qui commande ! Gus va encore plus loin en instrumentalisant Jesse, lequel se laisse passivement en faire. Mais là où il fait une erreur à mon avis, c'est vis à vis de Mike. Le fidèle Mike. Je pense qu'à un moment donné, il n'aura plus que le choix de se retourner contre son "maître" même si cela semble encore peu probable. Avec un bon concours de circonstances, ça peut le faire. C'est actuellement la seule porte de sortie de Walter et Jesse. On sent, qui plus est, qu'à force de passer du temps avec Jesse, Mike s'y attache quelque part. Mais mon analyse est peut-être fausse. Ca me semble trop facile en fait... Ce qui est sûr, c'est que Jesse est en train de prendre la place de dominant dans le duo qu'il forme avec Walter.

   A cause de Walter lui-même, Hank reprend l'enquête sur le meurtre de Gale alors qu'il était prêt à laisser tomber. Malheureusement pour nous, cette intrigue n'aura pas droit de citer dans l'épisode 6, délayant à nouveau les futurs rebondissements. Il est vrai que maintenant, plus grand chose ne sépare Hank de la vérité... Je ne serais pas étonné si Skyler prenait part dans une mission à haut-risques visant à l'éloigner le plus possible de cette terrible vérité, dont elle ne connaît pas elle-même tous les tenants et les aboutissants. J'aimerais en tous cas qu'elle prenne de plus en plus de poids dans toute cette histoire, et qu'elle sorte un peu plus souvent de chez elle. Sa petite virée du jour n'avait pas grand intérêt mais elle était symboliquement forte. Elle ne peut pas abandonner Walter. Elle ne peut pas abandonner tout court. 

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// Bilan // Breaking Bad est en train de perdre des points dans mon petit coeur de sériephile et ça me fait de la peine. Elle est en train de jouer avec mes nerfs : jusqu'à quel point puis-je accepter sa lenteur ? Jusqu'à quel point peut-elle avancer ainsi à l'aveuglette ? La série a perdu de sa force et de son intensité. 

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28 juillet 2011

Breaking Bad [4x 01 & 4x 02]

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Box Cutter (Season Premiere) // Thirty-Eight Snub

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    "Well, get back to work !". Vince Gilligan et les auteurs de Breaking Bad ont suivi à la lettre l'ordre de Gus après avoir pu se reposer une année entière et ils n'ont pas perdu la main pour jouer sur nos nerfs. Le temps qui s'est écoulé leur a permis, j'espère, de réfléchir longuement à la saison 4 et de rattraper les quelques faiblesses de la précédente, excellente bien sûr mais pas du niveau de la 2ème, qui était en tous points exceptionnelle. La saison 3 avait démarré très fort puis le soufflet était un peu retombé, à mesure que Hank s'affaiblissait d'ailleurs. Ce Season Premiere ne m'a pas autant scotché que je l'aurais souhaité. Un tel temps d'attente était difficile à (ré)compenser. Malheureusement, le second épisode ne m'a pas franchement rassuré. Pendant quelques instants, je me suis sérieusement posé la question suivante : et si tout avait été dit sur Walter White et Jesse Pinkman ?

   A vrai dire, à l'heure actuelle, c'est surtout Jesse qui m'inquiète. Il a commencé très très bas lorsqu'on l'a rencontré au début de la série, puis il a trouvé le moyen d'aller encore plus bas, au troisième dessous, avant de remonter un peu la pente mais pas suffisamment pour parler d'espoir. Plutôt que de l'amener peu à peu vers une rédemption et peut-être même une délivrance, les auteurs, à travers le cliffhanger de la fin de la saison précédente, ont choisi de le replonger dans sa culpabilité et sa solitude. L'impression de déjà vu est inévitable, malgré le talent immense d'Aaron Paul. On le connaît trop bien maintenant, Jesse. On sait que son grand sourire et ses blagues mal venues au terme du premier épisode ne sont qu'une facade. Il est sans aucun doute celui qui a été le plus choqué par le geste ô combien précis et fatal de Gus. Il n'est pas prêt de s'en remettre. Le personnage est condamné à ne pas évoluer. Il va certainement poursuivre sa lente agonie jusqu'à ce qu'il ne respire plus. J'étais toutefois ravi de retrouver Skinny Pete et Badger. Ils ont égayé à leur manière la tristesse ambiante.

   Je m'inquiète moins pour Walt dans le sens où son chemin est tracé depuis longtemps maintenant et on le sait : il prend chaque saison de plus en plus confiance en lui. Sa montée en puissance est impressionnante. Mais, là encore, le geste de Gus, qui représentait quand même un grand moment de télévision, a changé la donne pour au moins quelques épisodes. Il n'y a plus que la peur qui motive Walt. Il veut la mort de Gus. Il veut le prendre de court et le tuer avant que lui ne le tue. Jesse a pourtant raison : Walt n'est pas facilement remplaçable et pas seulement parce qu'il est compliqué de trouver un chimiste qui accepte ce genre de tâche, avant tout parce qu'il est le meilleur. Gus n'est donc pas prêt de passer à l'acte, si toutefois il a vraiment envisagé de zigouiller notre héros. En tous cas, pour Walt, le message est clair : s'il veut le tuer, il va falloir qu'il se débrouille tout seul. Ce n'est pas Mike qui va l'aider. 

   Giancarlo Esposito a sans aucun douté signé sa prestation la plus impressionnante de la série à ce jour en exécutant Victor, son bras droit. C'est "amusant" de voir à quel point les scénaristes ont réussi à nous manipuler alors que c'était l'option la plus évidente et la plus logique. C'est là que la lenteur légendaire de Breaking Bad porte le plus ses fruits : pendant que Gus se changeait méthodiquement, sans prononcer un mot, et que Walter, Jesse, Mike et Victor le suivaient du regard tantôt apeurés tantôt confiants, nous téléspectateurs avions largement le temps de réfléchir à toutes les éventualités sur ce qu'allait faire Gus. Et tout à coup, tuer Victor n'était plus qu'une option crédible parmi tant d'autres. Chapeau les artistes !

   Skyler débute sa saison mollement lorsqu'elle cherche à savoir où peut bien se trouver Walt, mais elle permet de réintroduire dans l'équation Saul, lequel a définitivement pété un plomb. La situation devient plus prometteuse lorsqu'elle décide de prendre le taureau par les cornes en démarchant elle-même le propriétaire de la laverie auto(matique) qu'elle souhaite racheter avec Walt. On a toutes les bonnes raisons de penser que l'ancien couple s'apprête à nous offrir le meilleur grâce à cette association professionnelle inattendue, d'autant que leur amour peut ressurgir à tous moments. Je n'ai jamais caché que leur relation était ce qui me passionnait le plus dans la série après le duo Walt/Jesse évidemment. J'en attends donc beaucoup, et beaucoup plus que de Hank et Marie qui sont dans une impasse et qui risquent fort de faire du surplace. Hank était vraiment plus intéressant quand il n'était pas alité. Même si la crédibilité de la série en prendrait un coup, j'aimerais vraiment qu'il se remette vite pour que l'on passe à autre chose. Après tout, il y a une enquête sur le meurtre de Gale qui va commencer. C'est pas vraiment son rayon a priori mais avec ce qui lui est arrivé, Hank redeviendra peut-être un "simple flic". 

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// Bilan // A de maintes reprises lors des trois premières saisons, il y avait de quoi crier au génie en regardant Breaking Bad. So far, disons qu'une transition s'effectue et que les scénaristes ont décidé de prendre leur temps, comme d'habitude. Sauf qu'il faut parfois aussi savoir accélérer le mouvement pour ne pas ennuyer le fan qui attend beaucoup et qui a été habitué à bien mieux...

26 juillet 2010

Breaking Bad [3x 13]

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Full Measure (Season Finale) // 1 56o ooo tlsp.

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   Ca me crève le coeur de ne mettre que trois étoiles au final de Breaking Bad, qui reste l'une des meilleures séries actuelles, mais je me dois d'être honnête et fidèle à mon ressenti : comme pour l'épisode précédent, j'ai été déçu. J'en profite pour ne pas remercier ceux qui m'ont assuré que le cliffanger était énorme ! Il est fort et intéressant mais il n'est pas surprenant et il ne vaut pas celui de l'année dernière qui résultait d'un schéma construit tout le long de la saison avec génie. Celui-ci est plus brut, plus direct et souffre aussi de la comparaison avec le cliffhanger précédent qui était limite plus réussi car plus surprenant. Ce qui s'est passé là était inévitable. Les rôles se sont inversés. Jesse n'est plus le bad guy. Sa stupidité l'a souvent amené à faire de mauvais choix, en particulier cette saison, mais au final, c'est à Walt qu'il faut en vouloir. Et puis si l'on remonte dans le temps, si Walt n'avait pas laissé mourir Jane de toute façon, la suite aurait été complètement différente et certainement pas à son avantage. L'évolution des deux personnages est le gros point fort de cet épisode et de cette saison, et l'image finale d'Aaron Paul en larmes, tirant malgré lui, est puissante. C'est indéniable. Tout comme de nombreuses scènes de cet épisode, notamment celles qui incluaient Mike. Cette fin de saison l'a fait monter en puissance et j'espère qu'il sera important en saison 4. En plus, il est un peu responsable de tout ce qui se passe suite à son conseil à Walt d'adopter la Full Measure et non les Half Measures... Gus est très présent aussi, il en impose toujours autant mais il a prouvé qu'il n'était pas infaillible non plus. Il n'aurait pas dû sous-estimer Walt, surtout après ce qu'il a été capable de faire à l'épisode précédent !

    Si ce final doit souffrir de quelque chose, c'est bien de l'absence totale de Hank et de Marie. Enfin surtout de Hank. Il a été tellement important dans la première partie de la saison et tellement inutile dans la deuxième. C'est vraiment dommage. Les scénaristes sont vraiment passés à coté de quelque chose. Ils se rattraperont sans doute plus tard mais je ne peux m'empêcher d'être déçu. Je ne m'étais pas imaginé de scénarios précis, juste qu'il aurait son importance dans le final. De même, après la "montée en grades" de Skyler, je pensais qu'elle aurait à voir avec le cliffhanger de fin de saison. Même pas. Elle n'apparaît quasiment pas. La scène d'ouverture de l'épisode est pas mal mais on se demande bien ce qu'elle vient faire là. Elle aurait plus eu sa place en début de saison, lorsque Walt n'était même pas autorisé à entrer chez lui. J'ai comme l'impression que les scénaristes ne savaient pas trop quoi mettre et se sont rabattus sur la première idée venue. Sinon, ce qu'il faut retenir de l'épisode outre sa fin, c'est bien la scène façon western du début, avec le face à face Walt/Gus en présence de Mike. Ca c'était flippant et intense.

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// Bilan // Le succès critique de Breaking Bad n'est pas monté à la tête de ses auteurs. Cette saison maîtrisée et sans surrenchère particulière en est la preuve. Ils auraient pu en faire des tonnes, ils ont privilégié la cohérence et l'évolution des personnages. Si la première partie de la saison a été particulièrement réussie, étonnante et éprouvante, la deuxième a été plus calme, plus prévisible et moins choquante. La tension a baissé d'un cran. Elle reprendra de plus belle en saison 4, c'est certain. Mais pour l'heure, une petite déception me traverse. La série n'en reste pas moins surlecultante. Vivement l'été 2011 ! Dieu que c'est loin...

19 juillet 2010

Breaking Bad [3x 12]

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Half Measures //

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   Comme son nom l'indique, cet avant-dernier épisode de la saison 3 de Breaking Bad fait dans la demi-mesure et c'est bien dommage. On en attend plus de la série. A ce stade-là la saison dernière, la pression était à son comble. Cette année... disons que la pression ne monte qu'un tout petit peu à la fin de l'épisode et encore. Ce cliffhanger donne l'impression d'être fabriqué mécaniquement à cet effet. C'est évidemment choquant d'assister à cette mise à mort de sang froid commise par un Walt qui semble possédé par l'esprit de disons... Heinsenberg, son double maléfique. Mais est-ce véritablement logique ? Je me pose sérieusement la question. Il n'a pas pu le faire dans l'unique but de protéger Jesse. Leur relation est compliquée et s'apparente souvent à un schéma père/fils. Pour autant, si un enfant n'avait pas été impliqué dans l'affaire, est-ce que la réaction de Walt aurait été la même ? Je ne pense pas. Le déclic se fait vraiment quand il entend parler de ce meurtre aux infos. Les appels au secours de Jesse, il ne les a pas entendus. Résultat, comme Mike le détective le lui a conseillé (au cours d'une scène excellente) : il n'y est pas allé par quatre chemins. Cet événement risque de réunir Jesse et Walt pour un bon moment, ce qui est préfèrable, et faire monter d'un cran les enjeux. Les répercussions sont plus dangereuses que jamais...

   A coté de cette grande intrigue prenante mais pas à la hauteur d'une fin de saison à mon sens, plusieurs historiettes occupent notre temps avec plus ou de moins de réussite. Autant j'avais adoré le retournement de situation dans le comportement de Skyler à l'épisode précédent, autant je suis perplexe aujourd'hui de ce que cela pourrait donner. Ben oui, on peut dire que pour la première fois depuis le début de la série, ils sont tous les deux à peu près sur la même longueur d'onde, ou sont sur le point de l'être. On ne pouvait pas poursuivre sur leurs éternels affrontements de toute façon. Croisons les doigts pour que les scénaristes réussissent à tirer le meilleur de ce rebondissement, et le meilleur d'Anna Gunn aussi qui est, j'en suis intimement persuadé, capable d'encore mieux. Du coté de Marie et Hank, outre le passage amusant mais un peu glauque de la masturbation, il n'y a rien à en retirer. C'est chiant et pas dignes des personnages, et pas digne de Breaking Bad non plus. Passage obligé ? Peut-être. Mais on nous avait tant promis avec Hank...

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// Bilan // Bien que cet épisode n'ait rien de honteux, la déception domine. Il y aurait eu encore 5 épisodes derrière, je ne dis pas. Mais il n'y en a plus qu'un... Mais que fait la police ?

13 juillet 2010

Breaking Bad [3x 11]

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Abiquiu // 1 32o ooo tlsp.

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   Après un épisode spécial de toute beauté, Breaking Bad fonce la tête la première vers sa fin de saison. Je suppose que l'on nous prépare quelque chose d'énorme mais, pour le moment, difficile de dire ce vers quoi l'on se dirige précisément. Qui va en sortir meurtri ? Hank ? Il est déjà dans un sale état mais on peut toujours faire pire. Ses quelques scènes de l'épisode étaient fortes, vu son état psychologique, mais disons qu'on est un peu en dehors de ce qui nous intéresse vraiment. La chasse à l'homme, le business, tout ça... Il est en colère, il en veut au reste du monde et s'en prend logiquement à la personne qui lui est la plus proche : Marie. Classique et toujours un peu rageant. Mais compréhensible. Pendant ce temps, Skyler se transforme peu à peu en une autre femme. Toujours battante mais prête à défier la loi désormais. Je ne pensais pas que son implication dans les affaires de Walt prendraient tant d'ampleur mais c'est ce que j'ai toujours souhaité et c'est clairement ce qu'il fallait faire avant que le personnage ne devienne antipathique (je sais que beaucoup la trouve antipathique depuis longtemps mais pas moi). Et puis c'est l'occasion pour Anna Gunn de changer un peu de registre et prouver qu'elle est capable de mieux, qu'elle peut tenir tête à un Bryan Cranston sans aucun souci. J'aime ça. Sa rencontre avec Saul est mémorable tant elle l'a mouché en deux secondes. Saul, qui a toujours été amusant tout en étant intelligent, commence à montrer ses limites. Et sa mysoginie ne fait plus aucun doute. Pour lui, si une femme prend part aux magouilles, c'est la ruine assurée ! Personnellement, je crois qu'au contraire Skyler va devenir une alliée de poids.

   Les scénaristes n'ont pas oublié Jesse et lui offre d'ailleurs la scène d'ouverture, qui se trouve être un flashback de la période où Jane était encore en vie. Il en ressort une évidence : Jane était un personnage charismatique et passionnant qui a disparu trop tôt. Mais c'est aussi pour cela que sa mort était si terrible. Aucun regret ! Dans cet épisode, Jesse lui trouve une remplaçante, si l'on peut dire. Il s'agit également d'une ex-droguée et elle ressemble à Jane à bien des niveaux. La petite différence, en attendant d'autres plus grandes, c'est qu'elle a un fils. C'est à partir de ce moment-là que Jesse renonce à l'utiliser pour vendre sa merde. Vous voyez, il n'est pas complètement pourri. Là où ça devient carrément passionnant, c'est quand on apprend qu'elle est liée au meurtre par un enfant survenu en saison 2. On s'en souvient encore tous, c'était particulièrement choquant. Ainsi, une fois de plus, Jesse se dirige vers le chemin le plus dangereux...

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// Bilan // Une mise en place efficace pour une fin de saison que j'espère explosive, histoire d'atteindre le niveau de la saison précédente...

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1 juillet 2010

Breaking Bad [3x 09]

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Kafkaesque // 1 61o ooo tlsp.

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  Kafkaesque ou l'épisode de la métamorphose. On croyait connaître les personnages de Breaking Bad par coeur mais ils réussissent pourtant encore à nous surprendre et à changer la donne. A force d'erreurs, j'ai fini par sous-estimer Walt. J'étais donc heureux de constater qu'il a tout compris au petit jeu de Gus. Cela fait de lui un adversaire et/ou un allié de taille. Walt donnait l'impression depuis quelques temps de ne plus faire le poids. La scène entre Gus et Walt était donc intense, sublimée par le jeu parfait des deux acteurs. Je sais que je me répéte mais je ne me lasse pas de l'écrire. La scène suivante était pas mal non plus car elle prouve que, malgré son intelligence et sa force de conviction, Walt reste détruit de l'intérieur, dévasté. Il a failli comettre l'irréparable dans une pulsion incontrôlable particulièrement effrayante. Son rapport à la mort est toujours aussi complexe et fascinant. Il a besoin de la tutoyer régulièrement pour se sentir vivant. Mais à force de la tester, ne prend-il pas le risque de l'embrasser définitivement ? Plus surprenante encore, l'attitude de Skyler, qui n'en finit pas de prendre de l'envergure. Elle n'est plus la femme à qui l'on ment. Elle est bien plus que ça, elle n'est plus dupe. Est-elle prête à renouer avec Walt ? C'est l'impression qu'elle donne. Mais ne veut-elle pas simplement se venger en lui soutirant le maximum d'argent possible ? Ca ne lui ressemble pas vraiment mais tout est possible après tout. En tous cas, elle a désormais tout compris de Walt. Leur couple passé, potentiel, en ressort grandi.

   Jesse s'ennuie toujours et devenir millionnaire n'y change rien. C'est peut-être même ça qui l'ennuie le plus. Il aime l'argent mais il aime le gagner à la sueur de son front. Au fin fond de sa cave, tout est trop routinier et trop facile. Il trouve donc la parade pour prendre un peu de bon temps : il manigance un détournement de méth avec l'aide de ses inénarables complices Badger et Skinny Pete qui, on le sait, feront tout foirer à un moment donné. On le reconnaît bien là, ma foi, le Jesse Pinkman. En revanche, de là à ce qu'il tente de vendre ses produits aux membres de son groupe de parole qui essayent justement de se détourner de la drogue... Ca je ne l'aurais pas imaginé. Je ne le pensais pas aussi dégueulasse. C'est une perspective alléchante.


// Bilan // Un épisode étonnant qui permet de relancer les intrigues vers de nouveaux horizons prometteurs.

24 juin 2010

Breaking Bad [3x 08]

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I See You // 1 78o ooo tlsp.

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   Après les dernières minutes du précédent épisode, magistrales et intenses, Breaking Bad avait besoin de souffler et l'a fait avec toute la subtilité et la pudeur qui l'incarnent. Alors que Hank est admis à l'hôpital, Jesse le quitte, heureux et soulagé de retrouver sa liberté même si son visage est toujours difforme, ce qui le rend particulièrement impressionnant. Ce court passage où il sourit dans la voiture, sur le chemin du départ, en répondant qu'il va bien, était saisissant et effrayant. On se retrouve tout à coup avec le Jesse d'avant Jane, d'avant le crash, et j'avais oublié à quel point il pouvait être irritant tout en restant attachant. Pendant tout l'épisode, en attendant que Walt ne revienne de l'hôpital, il s'occupe comme il peut en nous offrant quelques scènes de comédie dont seule Breaking Bad a le secret. Les caser dans un drama pur et dur relève de l'exploit. Vince Gilligan l'a fait (encore). J'ai particulièrement apprécié le moment où Jesse tente de se transformer en sumo. Et comme la série est aussi un plaisir des yeux, le contraste entre le rouge sang des murs du labo flambant neuf et la blouse jaune brillante de Jesse était superbe.

   Alors qu'on se serait imaginé que toute l'attention de l'épisode se porterait sur Hank, il n'apparaît pas une seule fois. Même à la toute fin, lorsqu'il est sur le point de se réveiller, son visage n'apparaît pas à l'écran. Juste sa main. C'est une belle manière de nous priver de sa présence directe tout comme sa famille en a été privée des heures durant. Et on ne fait pas partie de la famille. Pas vraiment. C'est le protocole, comme le dit le médecin. Une fois n'est pas coutume, c'est Marie qui bénéficiera du plus grand temps de parole, notamment dans un dialogue bouleversant où elle accuse les agents de la DEA de ne pas avoir fait leur boulot, de ne pas avoir protéger Hank comme ils auraient dû. Elle n'a pas tout à fait tort même si sa version des faits est incomplète. Betsy Brandt, en tous cas, est aussi bonne actrice que ses comparses. Content qu'elle ait pu le prouver. Les réactions de Skyler étaient intéressantes, notamment cette trève qu'elle entame avec Walt, faisant même preuve d'une certaine indulgence furtive. Je repense en particulier au moment où elle le fait taire avant qu'il ne se lance dans un de ses mensonges par un simple silence et une fuite. C'est fort. Ce que l'on retiendra des scènes de Walt, c'est d'abord sa confrontation avec l'un des cousins de Tuco désormais dépourvu de jambes. On ne nous épargne rien à travers une scène choquante mais nécessaire où la violence déborde des yeux du cousin, montrant à quel point sa haine est grande. Mais ce qui est parfaitement brillant, c'est le rôle de Gus. Cet homme ne cesse d'imposer et de gagner en charisme. Comme il le dit lui-même : il se cache à la vue de tous. Une belle phrase qui résume bien sa tactique. Il pourrait rester dans l'ombre mais au lieu de ça, il s'expose et prend des risques. Tout le monde est à mille lieux de le soupçonner de quoi que ce soit mais c'est toujours plus risqué de faire ce qu'il fait que de rester dans son coin. Au-delà de ça, il est encore plus manipulateur et sans pitié que l'on aurait pu l'imaginer. Son plan est admirable et on n'en connaît qu'une infime partie pour le moment !

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// Bilan // Devant un tel épisode, on ne peut que s'incliner. Breaking Bad atteint son apogée émotionnelle. La tragi-comédie a rarement connu plus bel ambassadeur à la télévision. 

2 juin 2010

Breaking Bad [3x05]

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Màs // 1 61o ooo tlsp.

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  Aux épisodes remplis d'action (ce qui reste assez rare dans l'univers de Breaking Bad de toute façon), je préfère les épisodes bourrés d'émotion comme ce Màs, par opposition au No Màs du Season Premiere, qui marque le retour de Walter dans le business de la drogue, oui, mais qui est avant tout une suite de scènes éprouvantes pour les personnages et les fidèles téléspectateurs que nous sommes. La confusion n'a jamais été aussi présente dans la tête de Skyler. Elle n'assume pas sa relation avec son patron et n'y trouve finalement pas ce qu'elle recherchait, hormis de la tendresse. Elle préfère se confier à son avocate, tenue par le secret professionnel, la seule qui puisse la conseiller et qui va même jusqu'à la bousculer sans produire l'effet escompté. Skyler semble prête à enterrer la hache de guerre avec Walter, comme elle le prouve en lui laissant l'opportunité de serrer son enfant, mais lui est déjà parti. Est-elle soulagée ? Impossible à dire. Elle est totalement perdue et ne sait absolument pas ce qu'elle veut. La scène du dîner était d'une intensité rare et la prestation de Bryan Cranson était encore à couper le souffle. Une fois encore la série prouve que les plus belles émotions ne passent pas obligatoirement pas des dialogues. Un long silence pesant peut suffire et faire même encore plus de ravage dans nos coeurs.

   L'épisode n'en est pas moins bavard, pour mon plus grand plaisir, et offre l'opportunité quasi-unique à Marie de se confier à Hank. Malheureusement, et ce malgré ses efforts, l'homme ne se confiera pas en retour comme elle le souhaitait, quoique éclater sa colère comme il le fait est une forme de confession. Lorsque Marie craque au téléphone, le parallèle entre les deux soeurs et ce qu'elles vivent avec leurs maris respectifs est tout tracé. Elles ne peuvent que se comprendre même si le secret de Skyler est trop lourd. L'enquête de Hank avance grandement en tous cas puisqu'il connaît désormais le visage de Jesse. On en est pourtant qu'au 5ème épisode de la saison ! Il était intéressant de revenir lors de l'intro sur le vol du van qui a tant servi au business de Walt et Jesse et de le relier ensuite à l'enquête. Une chose est sûre, ce que cet épisode laisse entendre clairement c'est que la réunion des deux anciens partenaires n'est pas aussi proche que prévue. Ils sont plus opposés que jamais. Walt finit par craquer et accepte l'offre alléchante de Gus, qui a su trouver les mots justes et dont la tactique -flatter son égo- est imparable. On découvre aussi fasciné que Walt le plan de cet homme à l'intelligence démesurée. A coté, Saul passe pour un sacré toquard (qu'il a toujours été mais un toquard sacrément malin quand même).   

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// Bilan // Breaking Bad est peut-être la série la plus émouvante que j'ai jamais vu. En tous cas celle qui réussit à l'être sans artifices, simplement avec des acteurs brillants et des silences majestueux. Cet épisode est un bel exemple de ce dont elle est capable dans ce domaine.

10 mai 2010

Breaking Bad [3x 04]

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Green Light // 1 36o ooo tlsp.

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   Cet épisode n'avait pas la puissance du précédent mais pour ce qu'on appelle un "épisode de transition", il était sacrément bon ! Transition car il a, me semble-t-il, était celui qui a fait se rejoindre Walt et Jesse dont les trajectoires n'allaient jusqu'ici plus dans le même sens. Walt s'est fait virer de son école après avoir tenté un numéro de charme à la directrice qui ne lui a vraiment pas plu, tandis que Jesse a prouvé que son charme à lui (et ses yeux très très bleus) était plus efficace. C'est vrai qu'Aaron Paul a un visage d'ange. On lui donnerait le bon Dieu sans confession. Et bien plus encore. Pourtant, sans être le Diable incarné, ce petit n'a vraiment aucun sens moral. S'il ne se drogue a priori plus pour le moment, il compte toujours reprendre son petit business. L'instinct de survie sans doute. Il n'y a que ça qu'il sait faire. La mort de Jane à laquelle il a pourtant assisté et qui aurait dû profondément le marquer ne l'a pas empêché de proposer sa merde à une pauvre pompiste naïve. Heureusement pour elle, après le savon que lui a passé Hank, elle ne devrait pas finir comme Jane. Une scène très forte d'ailleurs, l'actrice ayant donné tout ce qu'elle avait ! Et puisqu'on en est à parler de Hank, lui aussi a une trajectoire qui est en train de rejoindre celle de son beau-frère, sauf que le chemin risque d'être encore très long et qu'il n'est pas certain qu'il arrive au bout. Hank est à bout, au bord de la dépression. Quand on croit qu'il va mieux, il replonge. Marie n'a pas fini de s'inquiéter. Et à mon avis, tôt ou tard, Hank va y rester. De préfèrence quand il aura découvert la vérité, ou quand il sera sur le point de la découvrir...

   Moins passionnant à mon goût mais intéressant quand même : l'alliance entre le détective privé et Gus. Voilà deux personnages, surtout le deuxième, qui ont sans doute encore beaucoup à nous offrir. On est encore en mode découverte les concernant. Ils savent se servir de Saul à merveille, lequel me fait toujours bien rire malgré son coté gros lourdeau. Mais l'instrument ultime de Gus, c'est évidemment Jesse, et c'est là que les intrigues se rejoignent pour nous réserver à l'avenir, je l'espère et j'y crois, le meilleur ! Un petit mot enfin sur Skyler et Ted qui entament une relation suivie. J'aime assez voir Skyler dans cette position de "la salope", aux yeux de ses collègues et peut-être même aux yeux de Walt. Le coup de sang de ce dernier à ce sujet était d'ailleurs LE grand moment de l'épisode. Et en même temps, qu'est-ce qu'il était ridicule le pauvre homme. Cette remarque vaut aussi bien pour Walt le malade que pour Ted le lâche !

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// Bilan // C'est l'épisode que j'attendais puisqu'il réunit, mais pas de manière encore définitive, Walt et Jesse. La série est meilleure quand ils sont ensemble. Qu'est-ce que ça va être alors les amis, bon sang !!!

21 avril 2010

Breaking Bad [3x 03]

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I.F.T. // 1 33o ooo tlsp.

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   L’épisode précédent m’avait déçu, j’ai retrouvé dans cet épisode tout ce que j’aime dans Breaking Bad : cette suite de scènes fortes, tendues comme des strings, ces fulgurances de mise en scène, cette violence, cette émotion… J’aurais pu me plaindre du peu de temps d’antenne dont a encore bénéficié Jesse mais je ne le ferais pas car j’ai trouvé chaque seconde de ses apparitions nécessaires et douloureuses. Il a beau avoir pris sa revanche envers ses parents, il est maintenant seul dans sa grande maison à pleurer la perte de l’être-aimé. Il ne sait que faire. Il tourne en rond et il écoute inlassablement le message de répondeur de Jane jusqu’à ce qu’il s’efface et le libère quelque part de l’emprise qu’elle avait encore sur lui au-delà de la mort. Il peut désormais revenir à ses bonnes vieilles habitudes, encouragé par Saul. On attend fébrilement que Walter le rejoigne. Et tout rentrera dans l’ordre.

   Si les affrontements entre Walter et Skyler commençaient à me lasser, ils ont pris une toute autre envergure dans cet épisode, nous offrant des scènes incroyables de tension poussées à leur paroxysme. Je ne peux pas ne pas évoquer le passage d’une dizaine de minutes à la mise en scène brillante, où Walter, contre le gré de Skyler, reprend ses quartiers dans la maison familiale. Plutôt que de souligner le jeu parfait de Bryan Cranston, bien qu’on ne s’en lasse pas, je tirerais mon chapeau à Anna Gunn qui lui tient tête admirablement. La peur de Skyler était palpable, son désarroi aussi. Comprenant que sa stratégie ne fonctionne plus, elle en change et nous surprend tous je crois en couchant avec son patron. Cela la démangeait depuis longtemps, et lui aussi. Mais se servir de cela pour pousser Walter dans ses derniers retranchements était juste l’idée la plus intelligente qui soit. Cette femme est loin d’être idiote. Je n’en ai jamais douté mais je tenais à le dire quand même.

   La drogue peine à retrouver une place au sein de la série mais les scénaristes égrènent les pierres en attendant de se lancer dans la construction de l’édifice. La scène introductive de l’épisode était d’une violence rare et revenait sur les circonstances qui ont amené de bien malfaisants personnages à fixer la tête du mafieux Tortuga sur une tortue ! Souvenez-vous qu’elle a explosé la saison dernière, nous laissant avec un Hank traumatisé. C’est sur cela que l’on revient surtout car Hank ne va visiblement pas mieux. Il aura lui-même un accès de violence choquant dans un bar, manquant de tuer ses adversaires. Pendant ce temps-là, les choses s’éclaircissent autour des compères bottés, qui sont en fait les cousins de Tuco (aurais-je dû le comprendre plus tôt ?), et sur l’implication de Gustavo dans l’affaire. Pour le moment, il protège Heisenberg dont il attend encore quelque chose. Mais pour combien de temps ? Pas sûr que les cousins soient très patients…

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// Bilan // J’ai le sentiment que des trois premiers épisodes de la saison 3 de Breaking Bad, c’est ce dernier qui ressemble le plus à la série que j’aime tant. Les intéractions entre les personnages sont plus nombreuses et plus fortes, l’émotion déborde et tout semble se remettre en marche de tous les cotés. Et puis le réalisateur n’a pas paressé ! De magnifiques plans à nouveau, de belles couleurs. Breaking Bad c’est aussi un plaisir esthétique de tous les instants.

18 avril 2010

Breaking Bad [3x 02]

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Caballo Sin Nombre // 1 55o ooo tlsp.

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   Me pardonnera-t-on si je dis du mal de ce second épisode de la troisième saison de Breaking Bad ? Non parce que j’aimerais en dire beaucoup de bien mais je me contenterais seulement de quelques notes positives. Il y a des choses qui sont rédhibitoires et le coma profond dans lequel les 20 minutes centrales de l’épisode m’ont plongé en font partie. L’introduction était bonne, les dix dernières minutes étaient captivantes, mais au milieu coulait comme une rivière d’ennui. Question d’humeur peut-être. Ou habitude perdue. Le rythme de la série a toujours été très particulier et ça passe parfois un peu moins bien que prévu. Il s’avère que la relation entre Walter et Skyler a atteint un point de non-retour tel que rien ne semble pouvoir les sauver. Les nombreux non-dits, le secret même, est pesant pour tout le monde, y compris pour le spectateur. J’aimerais tellement que Skyker se confie à Mary ou à Hank, ou même à son fils. Ce ne serait pas raisonnable mais Breaking Bad a toujours su nous surprendre. Qu’elle le fasse à nouveau à ce sujet ! Dans tout ça, le point positif, c’est que Walter Jr. (qui ne veut finalement plus qu’on l’appelle Flynn, sans doute pour prouver qu’il est fier de son père dont il ne partage plus le toit mais au moins le prénom) sort de l’ombre et peste contre sa mère, fugue… Il s’affirme et ça me semblait important à ce stade de la saison. Cela dit, il ne faudrait pas que le conflit dure trop longtemps. Les scènes entre lui et Skyler sont pénibles.

   Jesse est bien trop absent durant ces deux premiers épisodes. Bien-sûr, sa petite vengeance personnelle auprès de ses parents est relativement jouïssive bien que cruelle, mais on ne lui offre malheureusement que ça. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’il ne retrouve Walter mais le plus tôt sera le mieux car la série marche définitivement mieux quand le duo est réuni. Le retour de Saul ne m’a pas procuré le plaisir escompté. Il ne m’amuse plus tellement à vrai dire, pour le moment en tous cas. Bob Odenkirk en fait trop et je crois que c’est la première fois que j’émets une critique sur le jeu d’un acteur de la série. Alors j’ai le droit d’abord ! Ne me conspuez pas ! Du coté des messieurs méchants, ça avance. Ils ont déjà trouvé Walter. Je croyais que ça mettrait plus de temps. Cela dit, ils le laissent finalement s’échapper. La tension était à son maximum, ça j’ai beaucoup aimé. Tout comme le clin d’œil-de-verre. D’ailleurs, le plan de la pizza sur le toit m’a vraiment fait rire. J’adore quand la série part dans ce genre de délires en prenant des risques d’ailleurs car je ne suis pas sûr que ça ait fait rire tout le monde. Moi, j’ai trouvé  ça hilarant et je pèse mes mots ! Eh Skyler qui revient dessus au téléphone quelques minutes après… Je crois que les scénaristes voulaient se foutre de sa gueule.

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// Bilan // Je n'ai pas tellement aimé cet épisode et j'assume. On ne peut pas crier au génie toutes les semaines !

30 mars 2010

Breaking Bad [3x 01]

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No Màs (Season Premiere) // 1 95o ooo tlsp.

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   Comme cette affiche de la saison 3 le prouve, Breaking Bad ce n'est pas seulement d'excellents scénarii et des interprétes impeccables, c'est aussi un univers visuel extrêmement soigné. Et c'est le point fort de ce Season Premiere qui nous a offert à trois reprises (en début, en milieu et en fin d'épisode) des scènes sans dialogues sublimes, énigmatiques et éprouvantes. Les paysages désertiques de l'Amérique profonde y sont pour beaucoup mais la manière de les filmer est sans nul autre pareil. C'est d'ailleurs Bryan Cranston lui-même qui a réalisé cet épisode. Du sacré bon boulot. Cet homme est décidément bourré de talent. Je ne parlerais même pas de sa prestation, car tout a déjà été dit mille fois. Il est parfait. S'il est encore difficile, après ces 50 minutes, de savoir vers où l'intrigue principale se dirige vraiment, il y a ces deux nouveaux personnages, The Cousins, des molosses au sang chaud (mexicain), qui foncent droit vers Albuquerque à la rencontre de Walter White. Quel est le but de leur visite ? Pour qui travaillent-ils ? On le saura bien assez tôt. Pour le moment, ils sont inquiétants mais ils peuvent difficilement rivaliser avec Tuco... En parallèle, pour son bien-être et celui de sa famille, Walter décide d'arrêter le deal de drogue et l'annonce à Gustavo la tête baissée. Ce dernier ne devrait pas le laisser partir comme ça. On s'étonne un peu que Walter ne le préssente pas. Il reste naïf malgré tout ce qu'il a vécu ces derniers mois. Sa folie, il l'a gardé et il prouve encore lors de la scène au gymnase où il donne un discours devant tout son lycée pour le moins confus et peu réconfortant. On est aussi gêné que les professeurs présents. Awkward.

   La scène la plus intense de l'épisode aurait mérité d'être plus longue mais niveau surprise, on est gâté ! Qui s'attendait franchement à ce que Skyler perce le secret de Walt de la sorte et à ce moment précis ? On a attendu cet instant pendant deux saisons et il nous file presque entre les doigts. J'imagine que pas mal de téléspectateurs ont été déçus. Personnellement, je suis fan de cette audace. Et puis il reste de toute façon beaucoup de choses à dire. On n'est pas vraiment débarrassé de ce lourd secret puisque seule Skyler est dans la confidence. La prestation d'Anna Gunn était encore en tous points parfaite. De toute façon, je ne vois personne qui joue mal dans cette série. A la limite RJ Mitte mais ce serait politiquement incorrect de dire ça car il est handicapé. Et puis on ne lui a malheureusement jamais vraiment donné l'occasion de faire exploser son talent. Il reste toujours dans l'ombre. J'espère que cette saison corrigera ce défaut, qui n'en est presque pas un d'ailleurs. Jesse est aussi en retrait dans cet épisode. Après quelques jours en rehab, il semble aller mieux. Il semble... Qui peut croire qu'il puisse se sortir de la drogue si facilement ? La mort de Jane l'a sans doute fortement marqué et le crash d'avion est pas mal dans le genre deuxième effet kiss cool. Mais cela sera-t-il suffisant ? Les suites du crash sont assez bien gérées, sans trop en faire, et cela confirme bien qu'il fallait plus y voir une métaphore qu'autre chose. Au fond, comme le dit Walt, la vie continue et tous auront quasiment oublié ce terrible événement dans quelques années.   

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// Bilan // C'est sobrement que Breaking Bad fait son grand retour, avec un épisode subjuguant, qui manque d'un petit quelque chose pour être parfait mais qui reste impressionnant de maîtrise scénaristique et artistique. Un peu perdu en cours de route l'année passée, l'esprit noir et macabre de la série revient fièrement. Prometteur.

11 septembre 2009

Breaking Bad [2x 13]

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ABQ (Season Finale) //

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   Je suis sous le choc. Breaking Bad a joué avec nos nerfs pendant toute la saison. Elle est allée très loin dans le glauque, la crasse, la tristesse, l'horreur. Elle nous a captivé comme rarement une série a réussi à nous captiver. Elle a transformé ses faiblesses en forces et fait de sa lenteur son plus bel atout. Elle a creusé ses personnages jusqu'à l'os. Elle nous a fait vibrer au rythme des pulsations du coeur de Walt. Elle nous a rendu coupable de complicité pour mythomanie maladive. Et elle finit de nous achever sur un cliffhanger plus surprenant que haletant. Dieu que cette série est belle.

   Je serai incapable de faire le moindre reproche à ce Season Finale tant il est bien pensé, tant il est étonnant et tant il est superbe visuellement. Les scénaristes ont pourtant pris des risques mais ils s'en sortent avec brio. Mais avant de parler du cliffhanger, celui par qui le scandale arrive, j'aimerais parler de tous les événements qui rythment l'épisode. La mort de Jane est traitée dans les premières minutes avec une sobriété extrême. Son père, Don, reste stoïque, même lorsqu'il croise le regard coupable et désespéré de Jesse. Il faudra attendre les dernières minutes pour qu'il flanche. Fatalement. La réaction de Jesse est beaucoup plus vive, passionnée et forcément bouleversante. Lorsque Walter vient le chercher dans son repère de drogués, qu'il l'appelle "Son" puis que Jesse éclate en sanglots, c'est terriblement douloureux, même pour les téléspectateurs que nous sommes. Je pense que de découvrir le corps mort de Jane a été un électrochoc pour Jesse et qu'il ne retouchera pas à la drogue, du moins pas dans l'immédiat. La saison 3 risque de nous présenter un Jesse plus fort, plus adulte mais pas forcément plus raisonnable. Ses excès seront sans doute d'un autre ordre... Aaron Paul a été parfait de bout en bout. Je ne lui aurais pas imaginé autant de talent lors de nos brèves rencontres dans Big Love.

   Mais qui aurait pu imaginer que le père barjo de Malcolm serait capable d'interpréter un dealer mythomane et cancéreux avec autant de prestance, de précision et de profondeur ? Bryan Cranston est en fait un grand acteur et le prochain Emmy Award du meilleur acteur doit lui être décerné. C'est définitif. Il y a tant à dire sur sa prestation lors de ce dernier épisode... Son face à face final avec Skyler est d'une incroyable maîtrise, de son coté comme de celui d'Anna Gunn. On ressent la terrible tension qui règne comme si nous étions dans la pièce. Ce moment de vérité, on l'a attendu avec impatience et il est arrivé, et il ne nous a pas déçu. Je ne m'attendais pas à le retrouver là, déjà. Le fait que Walter ait évoqué ses deux portables alors qu'il était sur la table d'opération dans un état second bouleverse tout le chemin parcouru depuis quelques semaines par le couple. Skyler a mené sa petite enquête et elle a découvert tous les mensonges : pas d'argent de la part de Gretchen et Elliott, pas de voyage de 4 jours chez la mère de Walt... Elle ne sait toujours pas le principal et pourtant, il était sur le point de le lui révéler. Je pense que pour la reconquérir, ce qu'il essayera forcément, il lui faudra tout raconter dans le moindre détail. S'il lui avait dit à ce moment-là, elle serait partie quand même. S'il le fait plus tard, selon les circonstances, il y a moyen qu'elle l'accepte. Surtout si elle entre dans les magouilles de son patron. Ce n'est pas aussi grave que le trafic de Walt mais c'est suffisant pour ne pas avoir de leçon à donner. Le cancer semble de plus en plus lointain mais on n'est pas à l'abri d'une rechute.

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   J'ai aimé toute l'ironie contenue dans certaines scènes, comme celle où Walter Jr, enfin Flynn, évoque son père en termes plus qu'élogieux, ou encore celle où Hank pense qu'Heisenberg n'est pas mort tout en collectant des fonds pour sauver Walt, enfin Heisenberg. En revanche, je n'ai pas complètement saisi quel but Gus souhaite atteindre en approchant le département de la DEA et Hank. D'ailleurs, savait-il que Walt était le beau-frère de Hank ou l'a-t-il découvert en venant là, par hasard ? Je pense qu'il savait. Je pense... Le personnage de Gus sera sans doute très important en saison 3, au même titre que Saul et son "nettoyeur" qui ne peuvent qu'aider notre équipe de bras cassés.

   Venons-en donc au cliffhanger, que certains qualifient d'"escroquerie" et j'avoue d'ailleurs que ça a été ma toute première pensée. Puis j'y ai réfléchi et j'ai trouvé ça brillantissime. Les scénaristes ont choisi de mettre en scène le fameux principe de l'effet papillon où chaque battement d'aile compte. Ici, il s'agit des ailes de deux avions qui se percutent en plein ciel, juste au-dessus d'Albuquerque et plus précisément juste au-dessus de la maison de Walt. Il faut bien évidemment voir là une allégorie de tout le mal qu'a pu faire notre héros depuis qu'il a décidé de se lancer dans le trafic de drogue. Sa vie explose, comme ces avions. Si ça n'avait été que cela, j'aurai trouvé ça légèrement tiré par les cheveux et un peu hors-sujet pour une fin de saison. Mais là où les scénaristes sont très forts, c'est que le premier responsable de ce crash n'est autre que Don, le père de Jane ! Il est apparemment aguilleur du ciel et il a repris le travail trop tôt. Mais cela ne serait pas arrivé si Walt avait sauvé Jane lorsqu'il le pouvait. L'effet papillon donc. Je trouve ça splendide. En plus, après quelques recherches et la lecture d'une interview passionnante de Vince Gilligan, le créateur de la série, j'ai appris qu'en assemblant tous les titres des épisodes qui contenaient des élements de flashforwards, on obtenait la phrase très significative : "Seven Thirty-Seven Down Over ABQ". It all makes sense ! Tout était donc pensé depuis le début de la saison. Alors bien évidemment, ces éléments de flashforwards nous ont fait élaborer dans nos têtes mille théories, forcément très éloignées de la vérité, et cela pourrait passer pour un foutage de gueule au final. Je ne le ressens pas du tout comme ça. Je ne trouve pas cette fin frustrante, bien au contraire, et je ne trouve pas non plus qu'elle soit décevante. J'imagine que les deux corps retrouvés dans le jardin de Walt ne sont que des inconnus, passagers des avions. Je tire mon chapeau à l'équipe de la série, tant pour cette surprise finale que pour l'ensemble de la saison.

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// Bilan // S'il y a tant de choses à dire sur ce final, ce n'est pas un hasard. Il est d'une richesse incroyable, tant scénaristiquement que visuellement. Les acteurs sont une fois de plus au top et les scénaristes se sont surpassés pour offrir tension, suspense, surprise et émotion. Un grand moment de télévision que ce final, au même titre que trois autes épisodes extrêmements marquants de cette deuxième saison : "Grilled", "Down" et "4 Days Out". Breaking Bad est magistrale.

26 août 2009

Breaking Bad [2x 11]

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Mandala //

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   A deux épisodes de la fin de la saison 2, je m'attendais à autre chose, peut-être à des intrigues plus intenses. Puis les images inaugurales de l'épisode précédent, si elles correspondent bien au Season Finale, semblent résulter d'événements presque apocalyptiques à l'échelle de la série et je ne les vois pas venir pour le moment... Tout peut basculer rapidement dans l'horreur. La scène inaugurale de cet épisode est particulièrement choquante. Un enfant qui tue ainsi de sang froid, c'est quelque chose que l'on voit rarement déjà et quand bien même, c'est terrible. J'ai cependant eu le sentiment qu'impliquer un enfant comme cela était juste une manière de rendre cette scène "différente". Tuer un dealer, c'est quelque chose de "courant", que l'on a déjà vu mille fois ici ou ailleurs. Mais un dealer tué par un enfant, c'était une première pour moi et pour vous sans doute aussi. En tous cas, cette mort, puisqu'il s'agit de celle d'un des dealers de Jesse, chamboule les plans du duo, surtout ceux de Walt puisque Jesse n'en a pas vraiment. Il faut absolument établir un nouveau partenariat et l'hilarant Saul met Walt sur une piste. Je me suis fait avoir : je n'ai pas imaginé une seule seconde que le dealer pouvait être le manager (qui n'en était pas un d'ailleurs) du fast-food. Si encore j'avais reconnu l'excellent Giancarlo Esposito, peut-être, mais même pas ! Il était méconnaissable. C'est donc sans doute de ce coté-là que les choses vont gravement dégénérées...

   Walt est toujours aussi détestable, dans son comportement avec Jesse notamment. Finalement, il l'utilise comme une marionnette mais il n'a aucune compassion et aucune affection pour lui. Alors que Jesse en a (un peu) pour lui. Et au-delà de ça, si, comme c'est sous-entendu, Walt préfère vendre sa drogue qu'assister à l'accouchement de sa femme, c'est qu'il est définitivement passé du coté obscur de la force. En parlant de Skylar, j'avoue que je ne comprenais pas au début où les scénaristes voulaient en venir mais tout devient plus clair à la fin de l'épisode : face à son patron qui magouille, elle décide, après hésitations, de rester à ses cotés et donc quelque part de cautionner ses actes frauduleux. Si elle apprenait ce que fait Walt pour elle et sa famille, et beaucoup pour lui-même aussi, réagirait-elle de la même façon ? C'est moins sûr. D'autant que ce patron semble lui plaire -magnifique Happy Birthday Mr President !- tandis que Walt, de par son comportement, lui plaît de moins en moins.

   Je ne comprends pas bien quel a été le déclic de Jane pour replonger dans la drogue. Elle se lève un matin et se jette sur je ne sais quelle drogue. Je pensais qu'elle aurait un peu plus de réticence, qu'elle lutterait, mais même pas. La scène où elle ramène des seringues et pique Jesse était absolument hallucinante et glauquissime. Enfin pour moi en tous cas qui ait horreur de ce genre de choses. Ca me fait peur. Le planage intégral de Jesse était bien retranscrit visuellement. Ca faisait un peu kitsch mais je suppose que c'était voulu. Ca passait bien. Je crois de plus en plus à ma petite théorie : Jane est l'un des deux corps morts dans le jardin de Walt.

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      // Bilan // Du glauque comme s'il en pleuvait. Breaking Bad n'est pas qu'une série intense, c'est aussi une série éprouvante. On ne ressort jamais vraiment indemne d'un de ses épidodes. 

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