08 août 2013

Penny Dreadful [Pilot Script]

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PENNY DREADFUL

Drama // 52 minutes

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 Dans le Londres de l'époque Victorienne, Vanessa Ives, une jeune femme puissante aux pouvoirs hypnotiques, allie ses forces à celles d'Ethan, un garçon rebelle et violent aux allures de cowboy, et de Sir Malcolm, un vieil homme riche aux ressources inépuisables. Ensemble, ils combattent un ennemi inconnu, presque invisible, qui ne semble pas humain et qui massacre la population...

Ecrit par John Logan (Aviator, Gladiator, Skyfall). Réalisé et produit par Sam Mendes (Skyfall, American Beauty, Les Noces Rebelles). Pour Showtime Networks, Desert Wolf Productions & Neal Street Productions. 53 pages.

Avec Eva Green (Camelot, Casino Royale, Dark Shadows), Josh Hartnett (The Faculty, Pearl Harbor), Timothy Dalton (Permis de tuer, Tuer n'est pas jouer)... (casting en cours

 

   Je crois pouvoir dire en toute humilité que j'ai fait du bon boulot pour résumer l'histoire très floue à la lecture du script de ce fameux Penny Dreadful. Ce n'est pas pour rien que tous les sites américains se contentent de parler du projet comme d'un "thriller horrifique psychosexuel reprenant des figures mythiques de la littérature". C'est beaucoup plus simple -et un peu mensonger d'ailleurs- que d'essayer d'expliquer de quoi il retourne vraiment. A vrai dire, je ne suis même pas sûr que la dernière phrase de mon synopsis soit tout à fait valable, tant les indices sur la suite de l'aventure sont peu nombreux. C'est en tout cas ce que j'ai cru comprendre. Deux choses à savoir quand même : 1/ Oui, les âmes sensibles vont peut-être rendre leur quatre heures. La première scène est sanglante, répugnante, Hannibal style. Il y en a deux-trois autres qui ne sont pas plus ragoutantes. 2/ Le "psychosexuel" de la promesse de départ je le cherche encore. Il y a certes une évidente tension érotique entre les deux protagonistes principaux, mais pas une scène de sexe dans ce pilote. Pas même un baiser. Une paire de fesses ? Un torse ? Non. Les pervers seront très déçus. Mais ils finiront bien par se dessaper j'imagine. 

   Clairement, ce qui a attiré Showtime avant tout et qui l'a décidée à commander une saison complète de Penny Dreadful sans passer par la case pilote, c'est l'équipe prestigieuse derrière. Sam Mendes + John Logan, c'est forcément super enthousiasmant, d'autant que l'achat s'est fait dans la foulée du succès public et critique de Skyfall. On peut-être à peu près sûr que, visuellement, la série sera irréprochable. Ce sont des noms qui peuvent attirer un beau casting qui plus est, et ça aussi c'est important. Bon, pour le moment, Eva Green et Josh Hartnett, c'est pas non plus le nirvana, surtout que la première joue encore une fois le même rôle et que le second est à la limite du has-never-been. Mais ils ne sont pas mauvais. Ce qui cloche quand même, pardon de le dire, mais c'est ce script en lui-même. Je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus puissant. C'est très bien écrit. C'est très littéraire, très soigné. Mais c'est vide de substance. Les scènes s'enchaînent et manquent de liant. On ne sait pas où on va. On ne sait pas qui sont les personnages. Ce qu'ils veulent. Il n'y a aucune progression dans les révélations. On sait aussi peu de choses sur eux au début du pilote qu'à la fin. Comme si John Logan avait écrit un film dont il manquait la deuxième heure, l'essentiel en somme.

   Je ne suis personne pour critiquer le travail de John Logan, on est bien d'accord, mais je le soupçonne de ne pas avoir abordé ce projet comme une série mais comme un film de 8 heures. L'erreur à ne pas faire. Mais c'est sa première création pour la télévision après tout. Accordons-lui le bénéfice du doute. Je ne vous cache pas que je me suis du coup fortement ennuyé par moment. Je n'ose imaginer ce que ça va donner une fois porté à l'écran. Alors je ne suis pas la cible puisque je ne suis pas client des shows en costumes, mais genre pas du tout du tout. Je suis certain que nombreux d'entre vous y trouveront toutefois leur compte. Si vous aimez des séries comme Ripper Street, par exemple, ou Copper. Ou Hannibal. Il y a un peu de tout ça, avec un soupçon de fantastique. Ah et oui, on croise bel et bien un certain Dorian Gray ou même Frankenstein. Mais on nous demande de faire semblant de ne pas avoir compris qui ils étaient avant que l'on veuille bien nous l'annoncer en grande pompe. C'est un peu ridicule. Ca tomble à plat. Le cliffhanger, c'est quand même que "le jeune médecin" fait des expériences douteuses et dangereuses sur des corps d'humains morts. Wouah. On ne s'en serait pas douté ! Vous voyez, ABC a développé et tourné un pilote dans le même esprit, Gothica (la critique est disponible ICI), la saison passée. Eh bien Penny Dreadful m'a fait encore plus regretter sa non commande ! L'équipe était moins prestigieuse et évocatrice mais il y avait de vrais rebondissements dans le pilote et on ne nous prenait pas pour des cons. C'était plus facile d'accès, plus "populaire" mais ce n'est pas forcément un gros mot ! 

   Penny Dreadful me fait l'effet d'un projet hyper prétentieux, "trop" cinématographique, pas vraiment adapté aux exigences télévisuelles et déjà survendu des mois avant sa diffusion. Je ne suis pas certain que Showtime ait misé sur le bon cheval. Il aurait eu davantage sa place sur Starz. Mais puisque je ne suis pas dans la cible de ce type de série, c'est peut-être moi qui n'ai juste pas compris son attrait. On en reparlera l'hiver prochain !

 

A venir : THE LEFTOVERS, TYRANT, EXTANT, HIGH MOON, THE VATICAN, WAYWARD PINES...

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09 janvier 2012

Camelot [Interview]

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Eva Green alias Morgane, Joseph Fiennes alias Merlin et Jamie Campbell Bower alias Arthur se confient "Camelot", qui a débuté sur Canal + (et qui a été annulée par Starz depuis mon interview !)

 

 

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12 avril 2011

Camelot [Pilot]

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Homecoming (Series Premiere) // 1 13o ooo tlsp.

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What About ?

A la mort soudaine du Roi Uther, le chaos menace de s'abattre sur le royaume. Le magicien Merlin, dit "l'enchanteur", alerté par les visions d'un sombre futur, installe sur le trône le jeune et impétueux Arthur, fils caché du roi, élevé depuis sa naissance comme un simple paysan. Mais la froide et ambitieuse Morgane, fille rejeté d'Uther, entend bien empêcher ce demi-frère de régner, n'hésitant pas à user de forces surnaturelles pour parvenir à ses fins et se réapproprier ce qu'elle estime lui revenir de droit. En ces temps obscurs, le jeune souverain va devoir prendre des décisions difficiles et relever le défi d'unifier un royaume brisé.

Who's Who ?

 Créée par Michael Hirst (The Tudors) et Chris Chibnall (Doctor Who). Avec Jamie Campbell Bower (The Prisoner 2009, Twilight, Harry Potter) dans le rôle d'Arthur, Eva Green (Casino Royale, Innocents, Kingdom Of Heaven) dans le rôle de Morgan, Joseph Fiennes (Shakespeare In Love, FlashForward) dans le rôle de Merlin, Claire Forlani (Rencontre avec Joe Black) dans le rôle de la Reine Igraine, Tamsin Eggerton dans le rôle de Guenièvre, James Purefoy (Rome) dans le rôle du Roi Lot...

So What ?

 Vous savez, il y a deux types de séries que j'exécre : les policières et les historiques. Mais quand je dois écrire une critique, c'est la seconde catégorie qui m'effraie le plus. Les procédurals m'ennuient mais j'arrive à peu près à tenir éveillé devant, surtout si les personnages font preuve d'un peu d'humour, tandis que les séries d'époque me plongent systématiquement dans un profond sommeil. Sans doute parce que j'étais en forme (ou que j'avais beaucoup dormi avant), Camelot ne m'a pas vraiment fait cet effet somnifère. Mais elle ne m'a pas plu pour autant malheureusement. A sa décharge, il n'y a rien qui m'intéresse moins que la légende Arthurienne. Qu'elle soit vue par Disney ou par Alexandre Astier. Alors revue et corrigée et par la chaîne Starz, tout de même responsable de la daube apocalyptique Spartacus, et Michael Hirst, Mr. Les Tudor, c'est, en gros, ma vision de l'enfer télévisuel. Avec tant d'a priori, je n'ai pu qu'être agréablement surpris : ce Camelot est divertissant et possède quelques atouts. Les créateurs ont tellement voulu se démarquer des précédentes (et nombreuses) oeuvres qui ont traité le mythe qu'ils ont presque inventé une autre histoire avec d'autres personnages dont seuls les noms nous rappellent leur origine historique.

Arthur n'est pas impressionnant, ce n'est pas une montagne de muscles. C'est un paysan, presque chétif. Jamie Campbell Bower le campe avec conviction mais sans charisme. J'ai envie d'être indulgent sur ce dernier point car je crois que c'est tout simplement voulu afin de montrer l'évolution du personnage au fil des combats, des épisodes et des saisons. La légendaire opposition entre la sorcière Morgan et l'enchanteur Merlin est revisitée à travers le prisme de la magie noire. Les deux ennemis sont sombres, très sombres, et Eva Green et Joseph Fiennes se ménent une bataille sans merci afin d'être celui qui lancera le regard le plus noir. Au bout de 45 minutes, leur petit manège est déjà fatiguant. On a connu Eva Green plus inspirée, même si elle incarne son personnage avec la classe qu'on lui connait. Morgan devrait suivre le chemin inverse de son rival Merlin en commençant très méchante pour s'adoucir petit à petit. L'actrice aura donc certainement l'occasion d'exercer ses talents de façon plus diversifiée et sans forcément tomber la robe (même si c'est une règle chez elle visiblement : elle n'accepte que les rôles qui exigent qu'elle apparaisse nue, l'inverse des autres actrices, une façon comme une autre de se démarquer). On en vient au cas Joseph Fiennes/Merlin, qui est le plus difficile à avaler. Je vous ai déjà dit que je n'étais pas du tout attaché à la légende originelle mais ça me choque quand même de voir le magicien relativement jeune et sans sa longue barbe. Cela aurait pu passer si l'acteur ne nous avait pas refait le coup de la mono-expression, qu'il a savemment exercée toute une année dans FlashForward. Bon et puis la boule à zéro, ça ne lui va vraiment pas. Je ne suis pas non plus fan de l'actrice choisie pour incarner Guenièvre. Trop bimbo et juste pas bonne.

Camelot n'est certainement pas le ratage que j'avais imaginé, et je suis heureux de constater qu'il ne s'agit pas là d'une alternance violence/sexe comme dans l'autre série de Starz. Les décors et les costumes sont sublimes, qui plus est. Le rythme est soutenu. Mais où se cache l'émotion ? Où se sont perdus les bons dialogues ? Pourquoi s'attache-t-on plus aisément aux méchants qu'aux gentils ? Et les scènes de combats, que je déteste en général, pourquoi sont-elles si rares ? Et la magie ? Où est passée la magie ? La série part de loin mais elle a toutes les cartes en mains pour se transformer en un divertissement de bonne facture. 

08 avril 2011

Tueurs En Séries [Episode du 8 Avril 2011]

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Au programme cette semaine : Eva Green, Joseph Fiennes et Jamie Campbell Bower nous ouvrent les portes du royaume de Camelot, John Barrowman nous tease la saison 4 de Torchwood, Schwarzy is back dans la peau de The Governator, les premières images des aventures outre-Atlantique du Doctor Who, des nouvelles de Haven et de Brothers & Sisters... (et ma voix)