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Des News En Séries, Le Blog
cbs
21 février 2013

Super Clyde [Pilot Script]

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SUPER CLYDE

Comédie (Single-Camera) // 22 minutes

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Ecrit par Greg Garcia (My Name is Earl, Raising Hope). Pour CBS Television Studios. 40 pages. 

 Clyde, le doux mais névrosé employé d'un fast-food, décide de devenir un super-héros lorsqu'il hérite de 100 000 dollars de son oncle excentrique qui vient de mourir. Il veut mettre cet argent au profit du bien et espère par la même occasion soigner son problème d'anxiété et son agoraphobie. Mais il doit aussi s'occuper de son grand frère et de sa grande soeur, encore plus immatures que lui... 

Avec Rupert Grint (Happy Potter), Justine Lupe (Harry's Law), Tyler Labine (Invasion, Reaper),  Stephen Fry, ... (casting en cours)

 

   Mesdames, messieurs, Greg Garcia did it again ! Si vous avez aimé Earl et que vous êtes dingue de Raising Hope, il y a à peu près 0 chance pour que Super Clyde ne vous plaise pas. Le scénariste applique la même recette de loufoquerie et de tendresse que dans ses deux autres oeuvres. On pourrait presque les voir comme une trilogie d'ailleurs, mais ne nous avançons pas trop ! Ce pilote est quand même destiné à CBS... et au-delà du fait que les places sont chères sur le network, cette série n'a rien à y faire ! C'est très bien que la chaîne cherche à de diversifier, mais y'a-t-il vraiment une chance pour qu'elle ose préférer ce projet, forcément plus coûteux et ambitieux, à une énième sitcom de Chuck Lorre (Oui, je pense à toi Mom) ? 

   Si Clyde est bien le héros de cette comédie, ne nous y trompons pas : il y est surtout question d'une famille "larger than life", de deux frères et une soeur, qui n'ont plus de parents, ni d'oncle, certes, mais qui savent occuper l'espace ! Leur passé nous est d'abord raconté sous forme de flashbacks, lesquels sont introduits malicieusement par des vignettes façon comics, puisque Clyde en est évidemment un lecteur assidu. Comme Garcia sait si bien les écrire, ils sont le fruit d'un savant mélange de nostalgie douce-amère et de blagues potaches, qui nous font instantanément adhérer aux personnages. Leur bêtise et leur naïveté les rend touchants. Ce pourrait être des cousins des Chance. Ils évoluent dans le même univers, celui qui n'appartient qu'à l'auteur. Randoph, l'ancien homme à tout faire de l'oncle, vit désormais avec eux et apporte aussi sa touche d'excentricité, ainsi qu'un peu d'ironie. La formule de la série se déploie à deux niveaux : d'un côté Clyde, qui se lance des missions pour aider son prochain, mais qui se fourre du coup illico presto dans les ennuis (ici, la femme qu'il est censé aider le prend pour un stalker); et de l'autre sa soeur Faith, une ancienne obèse qui cherche à se venger de ses anciens camarades d'école à l'aide d'une petite liste qui n'est pas sans rappeler celle d'un certain Earl... Entre les deux, il y a Duke, le grand frère, qui assure les pitreries et qui cultive un sens prononcé pour le mauvais gôut; et l'intérêt amoureux de Clyde, une certaine Jolene, assez peu présente mais so sweet

   Super Clyde a tout de la comédie attachante feel-good. Le seul reproche qu'on peut lui faire finalement, c'est de ne pas être si originale que ça dans son originalité !

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5 octobre 2012

How I Met Your Mother [8x 02]

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The Pre-Nup // 8 170 000 tlsp.

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   Cet épisode d'How I Met Your Mother m'a fait beaucoup rire, je dois dire. Pour une fois, Bob Odenkirk a été utilisé à bon escient. Ses précédentes apparitions m'avaient beaucoup déçu et n'étaient pas à la hauteur du grand Saul Goodman qu'il interprète dans Breaking Bad. C'est un peu bête et injuste de raisonner comme ça mais les deux personnages semblent si proches tout en évoluant dans deux univers totalement différents que l'on attend que l'un soit aussi drôle et fou que l'autre. Et on sait ce dont l'acteur est capable en plus. Marshall et Lilly, comme d'habitude, n'ont pas servi à grand chose mais ils ont quand même occasionné quelques rires grâce à l'art ancestral du jeté de bébé perpétué depuis des générations par les Eriksen. Et puis Robin, dans l'une de ses crises d'égo farfelues, a été gross et tordante. Son petit ami est inintéressant au possible par contre -et Michael Trucco confirme au passage qu'il a le charisme d'une huître- mais la Scherbatsky n'a besoin de personne pour faire le show !

   Ted évoque en début d'épisode le "Summer Of Love" que l'on a raté et auquel on aurait pourtant beaucoup aimé assister -ou que l'on daigne au moins nous en faire un résumé- puis il passe directement au "Fall Of Break-ups". C'est une erreur stratégique : autant on sait comment et pourquoi Quinn s'est bien intégrée à la bande, autant on ignore totalement comment Victoria et Nick ont fait. On nous les impose dans les scènes de groupe comme rarement les auteurs ont osé faire. Encore, ils auraient pris une part active dans l'action... mais non, ils se retrouvent à faire de la figuration en arrière-plan et c'est un peu humiliant ! Nous, par conséquent, on ne peut pas du tout s'attacher à eux faute de matière suffisante. Etant donné que l'on sait déjà dans les grandes lignes ce qui va se passer dans le futur grâce aux flashforwards, notre implication dans les affaires courantes est drôlement compliquée. Quinn, Victoria et Nick ne peuvent plus être vues que comme des obstacles. Dans le cas de Ted et Victoria, c'est pire que tout : c'est l'ex de celle-ci, Klaus, qui assure toute la partie comique avec un sacré panache. Mais eux... eux ils restent assis sur leur canapé ou dans leur lit à attendre que ça passe. Boring... 

   Dès les premières secondes de The Pre-Nup, on apprend qu'un couple va se séparer à la fin. Je ne suis pas contre jouer sur le suspense, mais dans un cas comme celui-là où le résultat est si évident, est-ce bien nécessaire ? Comme on s'y attend donc, c'est le couple Quinn/Barney qui rend les armes. Une rupture trop prématurée, dans le sens où le duo fonctionnait vraiment bien et qu'il pouvait encore nous divertir un moment selon moi. Alors que si Victoria ou Nick partent demain, on ne verra pas la différence. Ou au pire, on s'en réjouira ! La vérité, c'est que Becki Newton n'était plus libre ensuite à cause du début du tournage de la première saison de The Goodwin Games, nouvelle série des créateurs de How I Met pour la Fox et attendue à la mi-saison. Alors même si l'histoire du contrat prénuptial était amusante et nous a permis de retrouver un Barney en grande forme, ses conséquences sonnaient faux. La rupture s'est faite sans véritable émotion et c'est bien triste quand on pense que Quinn est depuis le début de la série le seul personnage récurrent à avoir réussi son intégration. Et les tentatives n'ont pas manqué !

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// Bilan // D'un point de vue purement comique, cet épisode était une jolie réussite. Mais, à cause de sa construction, il n'a fait que mettre encore plus avant les défauts de ce début de saison et les limites désormais atteintes par le concept de la série. Il n'y a plus aucun suspense... 

29 septembre 2012

Partners [Pilot]

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Pilot // 6 560 000 tlsp.

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What About ?

Partenaires en affaires et amis de longue date, Charlie et Louis - l'un est gay et l'autre hétéro - sont engagés chacun de leur côté dans une relation de couple sérieuse. Soit quatre personnes impliquées dans trois relations...

Who's Who ?

 Sitcom créée par David Kohan et Max Mutchnick (Will & Grace, Good Morning Miami).Avec David Krumholtz (Numb3rs), Michael Urie (Ugly Betty), Sophia Bush (Les Frères Scott), Brandon Routh (Chuck, Superman Returns), Tracy Vilar...

What's More ?

Les créateurs se sont basés sur leur propre expérience pour écrire la série. Eux aussi sont meilleurs amis et partenaires professionnels de longue date, et l'un est hétéro, l'autre homo.

Le projet leur a toujours tenu énormément à cœur, si bien que la version 2012 est en réalité leur troisième tentative ! En 2007 d'abord, ils produisent un pilote sans titre pour CBS qui raconte le quotidien de deux scénaristes, l'un hétéro, l'autre homo, et de leurs assistants sexy. On retrouve au casting Brian Austin Green, Jay Mohr et Jessica Capshaw. La chaîne n'est pas convaincue et ne donne pas suite. Le duo retente sa chance la saison suivante, en 2008, mais pour ABC cette fois. A nouveau, un pilote est commandé et il porte un titre : Fourplay. L'histoire est plus proche de celle de Partners et met en scène Alan Tudyk, Ty Burrell et Josh Cooke dans les rôles principaux. Là encore, le projet n'est pas commandé en série. La chance leur sourit finalement 4 ans plus tard avec CBS.

Le concept de Partners peut paraître original et pourtant, une série portant le même nom et racontant une histoire similaire a été proposée en 1995 sur la FOX. Elle n'a pas rencontré le succès et n'a duré qu'une saison mais les similitudes sont frappantes : les deux héros, meilleurs amis, joués par Jon Cryer et Tate Donovan, étaient aussi architectes et la copine de l'un d'entre eux se prénommait également Alicia ! De plus, le réalisateur du pilote était le même que celui dePartners : James Burrows. Les créateurs n'ont pas caché qu'ils étaient fan dushow et qu'elle les a inspirés. Faute avouée à moitié pardonnée ?

L'excellente Molly Shannon faisait partie du premier pilote tourné, mais elle a été éjectée de la deuxième version. L'assistante, RoRo, prévue en tant que régulière au départ n'est finalement plus que récurrente.

(AlloCiné)

So What ?

    L'expression anglaise "Third Time's the charm" ne s'applique définitivement pas à Partners. C'est la troisième fois, comme vous avez pu le lire ci-dessus, que le duo de créateurs tente de mettre sur pied ce concept, il est vrai, assez alléchant sur le papier. Pour la première fois, ils ont réussi à obtenir une commande en série. Je me demande si les précédentes versions étaient vraiment pires que celle-là... Partners est en tout cas la preuve vivante qu'une bonne idée de départ ne suffit pas pour faire une bonne série. Pourtant, s'il y a bien des scénaristes qui paraissaient capables d'en faire un hit, c'est eux,  les têtes pensantes de l'hilarante Will & Grace. Analysons donc le pourquoi du comment de cet échec, que je ne qualifierai toutefois pas de "cuisant" car je n'ai pas passé un moment profondément désagréable en compagnie de Louis et Charlie.

   D'abord, c'est inévitable, il le faut le dire : Partners aurait pu naître à la fin des années 90 ou au début des années 2000. Elle ne porte aucune trace de modernité en elle -ce qui est en profond désaccord avec le propos- et cela ne vient pas uniquement de son format multicaméra. Regardez 2 Broke Girls, elle sonne très actuel malgré ce "handicap". Ou regardez Hot In Cleveland, elle a su en faire un atout pour jouer sur la nostalgie de la bonne vieille sitcom "réconfortante" où les vannes fusent pour notre plus grand plaisir. Ici, le manque de rythme est flagrant et les bonnes blagues font vraiment défaut. Il y en a quand même deux ou trois, qui font volontiers sourire, mais ce n'est pas suffisant. Et puis, surtout, les créateurs n'hésitent pas à faire du recyclage. Vous vous souvenez quand Jack se frottait avec gourmandise aux seins de Karen dans Will & Grace ? Eh bien Louis fait pareil avec son assistante, RoRo. Et je ne connais pas cette Tracy Vilar mais elle a encore du chemin à parcourir avant d'arriver ne serait-ce qu'à la cheville de Megan Mullally... Bref, j'espère que c'était plus un hommage, un clin d'oeil, qu'un manque d'inspiration. Je ne parle même pas des références datées ou épuisées (West Side Story, Clay Aken...), qui n'aident vraiment pas à se sentir à l'aise !

    Ensuite, la distribution laisse franchement à désirer. Le meilleur, sans conteste, c'est Michael Urie, qui fait du Michael Urie certes -ou du Marc St James (Ugly Betty) si vous préférez- mais qui parvient à rendre son personnage extraverti parfaitement attachant en une vingtaine de minutes seulement. Les meilleures répliques sont les siennes. On nage en plein cliché, bien entendu, mais ce n'est pas un problème pour moi. J'adore The New Normal après tout ! Je suis déjà moins convaincu par David Krumholtz, mais c'est plus son personnage, pas très intéressant, sans relief, que l'acteur qui en est à mon avis responsable. Globalement, le duo fonctionne bien en tout cas. Si Partners n'était centrée que sur eux deux, on passerait presque un bon moment ! Sauf que ça se gâte quand leurs deux moitiés respectives entrent en scène. Sophia Bush n'est pas une bonne actrice de drama -mais il est vrai que jouer pendant tant d'années dans un mauvais drama n'aide pas à démontrer l'étendue de son talent- et apparemment pas une bonne actrice de comédie non plus ! Elle est sans doute très sweet, et elle est mignonne comme tout, et sa voix rauque a du charme, tout ça je veux bien l'admettre. Mais elle n'est pas drôle ! Elle n'est pas Debra Messing. Le clou du spectacle, on le doit à Brandon Routh. Le voir dans Partners, ce n'est pas seulement se dire qu'il n'est pas du tout au place, c'est aussi réaliser que sa carrière suit une trajectoire tragique : il est passé de nouveau Superman et gros espoir d'Hollywood à second rôle dans une sitcom classique et pas drôle. 

   Enfin, pointons du doigt le plus gros problème de ce pilote : il ne possède aucune subtilité. Je ne parle pas de subtilité dans l'humour, car ce n'est pas un gage d'hilarité, mais de subtilité dans la présentation des personnages et de leurs relations. Pourquoi les faire dire "Ah ah ah... Louis et Charlie se comportent comme un petit couple... et ah ah ah, ils oublient qu'ils sont déjà en couple... et ah ah ha, on est donc quatre personnes impliquées dans trois relations ! Gros LOL ! Cheers !". Pourquoi ne pas simplement nous montrer sans le souligner combien ils sont unis les uns aux autres, bon gré mal gré, et combien cela peut être amusant pour nous de suivre leurs aventures semaine après semaine ? Le simple fait de mettre dès le pilote Louis et Charlie au bord de la rupture professionnelle et amicale gâche tout. 

   Partners est une association vouée à l'échec, on ne peut plus décevante. Elle manque de tout : d'humour, de légèreté, de folie, de modernité, de subtilité... et son casting finit de gâcher le peu de potentiel qu'il lui restait. Le "Will &... Jack" du pauvre en quelque sorte !

What Chance ?

La série a pris un si mauvais départ qu'il semble peu probable que 1/ Elle monte en puissance au fur et à mesure 2/ CBS le lui en laisse la chance. Ce sera sans doute la première nouvelle comédie annulée cette saison !

How ? 

Le générique vachement sympa de Partners
26 septembre 2012

How I Met Your Mother [8x 01]

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Farhampton (Season Premiere) // 8 660 000 tlsp.

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   Les auteurs de How I Met Your Mother ne s'en cachent plus : cette 8ème saison risque bien d'être la dernière de la sitcom et ils ont écrit ce Season Premiere comme si c'était le dernier. En cas de renouvellement pour une 9ème saison -ce qui arrivera bel et bien à mon avis- ils trouveront un moyen de continuer l'aventure, quitte à ce que la quête de la "mother" cède sa place à une autre et tant pis si le titre n'est plus d'actualité ! Des tas de possibilités s'offrent à eux :

- "What happened after I met Your Mother", ou la vie après la rencontre, jusqu'à la naissance des enfants. L'idée la plus simple et sans doute la moins intéressante.

- "How I Met Your Father", qui serait un pari risqué puisque un spin-off dévoilant tout le parcours de la mère avant de rencontrer Ted. Ca réglerait le problème des renégociations salariales, remarque. Mais bon courage pour faire adhérer le public à une nouvelle bande... C'est une mission (quasi) impossible. 

- "How I Lost Your Mother", qui raconterait comment Ted et la mère en sont venus à se séparer. Ce serait triste. Mais pas autant que mon intuition depuis plusieurs mois : celle que la mère est en fait morte !

- "Oh, by the way kids, I left some stuff out !", ou une compilation de tout ce que Ted a oublié de raconter à ses enfants, mélangeant différentes époques. Ce serait tout à fait dans l'esprit de la série.

   En attendant, on peut dire que l'on n'avait jamais été aussi proche de LA révélation. Et de voir enfin le bout du tunnel permet de sentir de nouveau impliqué par cette histoire qui ne nous intéressait plus tellement depuis longtemps, tant on savait son dénouement lointain. J'ai beaucoup aimé la manière dont l'intrigue improbable de Ted et Victoria s'est dénouée grâce aux sages paroles de Klaus (sur un super morceau intitulé The Funeral et signé Band Of Horses). Enfin, techniquement, l'affaire n'est pas encore tout à fait réglée mais ça ne saurait tarder. Victoria n'est pas la bonne pour Ted non plus et il le sait très bien. La partie Ted/Victoria était en tout cas la plus divertissante de l'épisode alors pourtant qu'elle partait très mal. L'obsession de Ted pour que la jeune femme laisse un mot à son fiancé quitté était touchante et ses pitreries pour l'aider à réparer son acte peu courtois étaient amusantes. L'intervention d'Andrea la Géante, la soeur de Klaus, était un plus sympathique. 

   Je suis malheureusement un peu moins convaincu par le triangle amoureux Robin/Barney/Quinn. La dernière est sur un siège éjectable, on le sait tous. On ne sait pas comment ça va arriver précisément mais ça va arriver, et dans pas longtemps parce que Becki Newton ne va bientôt plus être disponible ! Ca gâche du coup le plaisir alors que le duo avec Barney fonctionne très bien et que le personnage a totalement trouvé sa place au sein du groupe. Ce qui n'est pas le cas du mec de Robin, joué par Michael Trucco. Et lui, je sais pas pourquoi, je sens qu'on va se le coltiner un moment ! Ah lalala... Pauvre Quinn. Le monologue de Barney de 52 secondes sur le passif Ted/Robin/Barney (c'est un vrai soap en fait cette série !) était un excellent moment, parfaitement exécuté par Neil Patrick Harris, même si je les soupçonne d'avoir un peu triché sur le montage... Concernant Marshall et Lily, on ne peut être que déçu par leur utilisation dans ce Season Premiere. Le running gag de la fatigue des jeunes parents, déjà pas très original en soi, s'est très vite épuisé. Et puis les visions du couple étaient paresseuses. Les auteurs auraient pu faire preuve de plus d'imagination en ne nous mettant pas systématiquement le coup de l'aquarium et des poissons. J'ai quand même ri de bon coeur. J'ai confiance pour la suite de la saison les concernant : ce sont les seuls dont on ne sait pas trop ce vers quoi ils se dirigent. Ce sera sans doute rien de spécial mais il y a moyen de nous surprendre au moins. Ce sera plus dur pour les autres...

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// Bilan // How I Met Your Mother démarre sa 8ème et peut-être dernière saison sur un épisode pas hilarant ni super émouvant mais correct. On sent que la fin est proche et c'est ça qui nous touche le plus finalement...

5 septembre 2012

Elementary [Pilot]

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Pilot // Diffusion le 27 septembre

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What About ?

 Après être tombé en disgrâce à Scotland Yard et passé par la case désintox, le détective Sherlock Holmes doit désormais, sur ordre de son père, être accompagné nuit et jour du Dr Joan Watson, afin qu'il ne commette aucun nouvel écart. Consultant pour la police de New York, il entraîne ainsi la jeune femme dans ses folles enquêtes. Lui, habitué à toujours être la personne la plus intelligente où qu'il se trouve, et elle, humaine et hantée par une erreur qu'elle ne parvient pas à se pardonner, forment un duo complémentaire. Elémentaire ?

Who's Who ?

Drama créé par Robert Doherty (Médium) et produit par Sarah Timberman et Carl Beverly (Unforgettable, A Gifted Man). Réalisé par Michael Cuesta (Homeland, Dexter, Six Feet Under). Avec Jonny Lee Miller (Eli Stone, Dexter, Dossier Smith, Trainspotting), Lucy Liu (Charlie et ses drôles de dames, Ally McBeal, Dirty Sexy Money, SouthLAnd), Aidan Quinn (Légendes d'automne, Prime Suspect, Weeds)...

What's More ?

 Steven Moffat, le créateur du Sherlock anglais, avait été approché par CBS dans un premier temps pour développer une adaptation américaine de la série à succès. Face à son refus, la chaîne n'a pas abandonné l'idée et s'est tournée vers d'autres scénaristes et producteurs pour travailler sur un projet dans la même veine.

Jonny Lee Miller, la star de cette version, et Benedict Cumberbatch, celle de Sherlock, se connaissent très bien et sont même amis. Ils ont tous les deux joué, en alternance, le mythique rôle du professeur Frankenstein sur les planches à Londres sur une mise en scène signée Danny Boyle. 

So What ?

   La polémique entourant Elementary me fatiguait avant même d'avoir commencé et cela fait six mois qu'elle dure, bien que les choses se soient calmées dernièrement, les fervents défenseurs de la série anglaise et admirateurs de Benedict "Bogdanoff" Cumberbatch se retrouvant à court de matière et d'argument. Ridicule, vous avez dit ridicule ? Oui, car le mythique détective n'appartient qu'à une seule personne, Sir Arthur Conan Doyle, et certainement pas à Steven Moffat et à la BBC. L'idée même de placer le personnage dans un contexte moderne n'est tout de même pas révolutionnaire. Il faut avoir l'honnêteté de le reconnaître. Ce qui n'enlève rien aux qualités de Sherlock, apparemment très nombreuses. C'est donc le moment de cette review où je vous avoue que je n'ai pas vu cette version. Je vous donne l'autorisation de m'insulter. Que CBS veuille s'engouffrer dans la brèche, ouverte rappelons par le film de Guy Ritchie et non le show de la BBC, est somme toute assez logique, inévitable même. L'occasion était trop belle. Mais pourquoi tant de haine ? En évitant le petit jeu des comparaisons stériles -que je serais bien incapable d'orchestrer vu mes connaissances sur le sujet- il faut reconnaître que la chaîne américaine a fait les choses bien, très bien même ! Elementary n'est peut-être pas à la hauteur de Sherlock, mais ce pilote est fichtrement réussi quand même !

   En théorie, pourtant, la série avait à peu près tout pour me déplaire, qu'elle soit policière étant son premier crime. Au bout du compte, ce n'est effectivement pas la première enquête de Sherlock que je retiens, même si je me suis facilement pris au jeu, amusé par les facéties et les déductions farfelues mais crédibles qui font tout le charme de ce héros atypique -bien que le dénouement soit un peu facile et certainement peu surprenant pour les habitués du genre- mais plutôt son alchimie d'ores et déjà très forte avec Watson, qui a pris les traits d'une femme pour la première fois. A mon avis, c'est la meilleure idée de cette version, même si elle l'inscrit automatiquement dans une mode actuelle initiée par Brennan et Booth dans Bones, Lisbon et Jane dans Mentalist ou encore Castle et Beckett dans Castle, la série la plus proche d'Elementary des trois citées d'ailleurs puisque l'écrivain partage de nombreux points communs avec Holmes, ce qui ne doit pas être innocent. Le scénariste du pilote s'amuse intelligemment dès la scène d'ouverture avec l'idée que les deux personnages puissent former un couple mais cela ne rassure pas nécessairement sur ses intentions sur le long terme. Quoiqu'en dise Robert Doherty, soit sous la pression des fans, soit sous celle de la chaîne, il sera bien obligé, surtout si la série dure longtemps, d'aborder franchement le sujet tôt ou tard. En attendant, ce n'est pas une tension sexuelle sous-jacente qui rend la fine équipe si agréable à suivre, mais la partie de ping-pong qu'ils entreprennent à coup de répliques assassines et inspirées, cherchant chacun de leur coté à percer le mystère de l'autre car, bien évidemment, ils cachent quelques secrets qui serviront à alimenter en fils rouges la suite de la saison et même de la série. Rien de très original à l'horizon toutefois, on reste dans du convenu. Et si Watson, comme dans toutes les autres versions, avait été un homme ? Eh bien les fans de Sherlock auraient encore davantage crié au scandale et cette énième réappropriation du mythe n'aurait rien apporté de nouveau. On peut regretter la dynamique masculine bien sûr, surtout qu'elle aurait pu s'accompagner d'une ambiguïté intéressante entre les deux enquêteurs, mais on est sur CBS, ça avait donc de toute façon très peu de chance d'arriver... Les prestations de Jonny Lee Miller et Lucy Liu sont en tous points irréprochables, lui ne tombant pas dans la caricature de l'extravagant légèrement hystérique et elle évitant la transparence et la féminité à outrance. Le chef de Sherlock n'apporte en revanche pas grand-chose à l'heure actuelle. De manière générale, il y a trop peu de personnages secondaires. Sur le long terme, pourtant, ils deviendront essentiels pour éviter une certaine monotonie.

   Les héros, déjà attachants et plus complexes que la moyenne, la réalisation, nerveuse et rythmée, et les compositions musicales, utilisant essentiellement des violons, apportent à Elementary un cachet inattendu, qui la font passer de cop-show traditionnel à procedural amusant et singulier. Une entrée en matière solide et prometteuse.

What Chance ?

 A moins d'une surprise incroyable, Elementary devrait être le prochain gros succès de CBS, dans la case où The Mentalist a excellemment perfomé pendant 4 saisons (le jeudi à 22h après Person Of Interest). Et ce n'est pas Scandal ou le magazine d'information de NBC qui vont lui faire peur...

How ? 


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9 août 2012

Super Fun Night [Pilot Script]

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Ecrit par Rebel Wilson pour Warner Bros. Television et CBS. 53 pages.

Trois jeunes geekettes un peu coincées tentent par tous les moyens de passer une soirée "super fun" chaque vendredi. Mais le résultat est souvent loin de leurs espérances...

Avec Rebel Wilson (Mes meilleures amies), Kevin Bishop (L'Auberge Espagnole), Jenny Slate (Saturday Night Live), Alan Ritchson (Smallville), Edi Patterson...

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Selon Moi

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   Le sort de ce pilote est encore en suspens : développé puis tourné pour CBS, il n'a pas été pris (au profit de Partners et Friend Me) mais il a tapé dans l'oeil d'ABC qui était, il y a quelques semaines, selon le site Deadline, "sur le point de la commander". Depuis, plus de nouvelles. Une chose est sûre : si ABC souhaite vraiment en faire une de ses nouvelles comédies, il va falloir procéder à quelques modifications car tout sonne dans Super Fun Night comme une sitcom CBS classique ! A commencer par le format : il s'agit d'un multi-camera et un passage en single-camera s'impose afin de s'associer au mieux à des séries comme Happy Endings ou Don't Trust The B-----. Cela signifie donc que le pilote doit être ré-écrit entièrement. Les blagues peuvent rester les mêmes, d'autant qu'elles sont bonnes à 80%, mais la mise en scène doit être entièrement revue. Il y a cependant un passage façon "Sex & The City" ou les trois filles marchent dans la rue, cheveux au vent, avec un look improbable, qui ne fait pas très multi-camera dans l'esprit. J'ai l'impression que si ça n'avait tenu qu'à Rebel Wilson, la créatrice, elle en aurait fait une single, mais CBS oblige, elle n'a pas tellement eu le choix...

   La meilleure façon de décrire Super Fun Night, même si c'est réducteur, c'est de dire qu'il s'agit d'un Big Bang Theory au féminin sauf que, bien heureusement, toutes les répliques ne tournent pas autour des obsessions geeks des héroïnes. Il y a des références, notamment à une certaine Xena La Guerrière, mais cela reste léger et amusant. Dans tout le pilote, elles essayent en vain de passer une super soirée mais le destin joue toujours contre elle. Il faut dire qu'elles sont prêtes à troquer à tout moment leurs parures scintillantes pour un pyjama, une pizza et un DVD. Mais Kimmie (Rebel Wilson) est bien décidée à changer de vie. On suit un peu sa vie au bureau, et ce sont à mon sens les passages les moins inspirés, entre des péripéties avec sa robe et une agrafeuse et sa rencontre avec ses nouveaux collègues dont une pimbêche qui est tout son opposé et un anglais voué à devenir son intérêt amoureux de la série. La soeur de Kimmie et son frère apparaissent quelques secondes, pour des passages pas extraordinaires. C'est donc essentiellement lorsque les trois filles sont réunies -la plupart du temps donc- que la comédie bat son plein et qu'on sourit franchement. Dans ces moments-là, elle est efficace et n'aurait vraiment pas dénoté aux cotés de 2 Broke Girls par exemple. Je ne sais pas ce qui a retenu CBS de la commander -si ce n'est un manque de place dans sa grille- mais je sais pourquoi ABC s'y est intéressé : il y a là un vrai potentiel et Rebel Wilson est sans doute une actrice sur laquelle il faudra compter dans le futur, d'autant que le cinéma lui tend les bras. La version mainstream de Lena Dunham en quelque sorte...

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Selon UglyFrenchBoy

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    Parfois, une comédie peut s'attarder sur des tabous avec humour. Ce n'est pas le cas ici. Parfois, une comédie arrive à naviguer aisément entre rire et émotion. Ce pilote en est dénué. Parfois encore, une comédie aborde un sujet prompt à faire naître une certaine forme de réflexion chez le public. Inutile de dire que Super fun night est loin du compte. Qu'apporte alors ce pilote ? Pas grand-chose. Le script de Rebel Wilson, ultra scolaire (on dirait un premier brouillon après la lecture de trois chapitres de « Écrire son premier scénario pour les nuls »), provoque, tout au mieux, de l'apitoiement. On sourit à quelques reprises, notamment lors des premières pages, mais pour combien de soupirs ? L'ensemble est consternant.

   On pourrait présenter Super Fun Night comme, plus ou moins, le pendant féminin d'un Inbetweeners. Tous les défauts du genre sont ici concentrés avec, en prime, les inconvénients du format multi-camera ou du moins ceux que l'on devine. Même dans une version single-camera, comme il en a été question pour un projet de reprise par ABC, il faudrait une réécriture complète. Sur le papier, les répliques sont peu subtiles, le tout est poussif et il est impossible d'imaginer le casting, quelle que soit l'énergie insufflée, sauver la donne.

   Les héroïnes, dont les traits sont grossis et exagérés comme il est coutume dans les sitcoms, découvrent la ville. Un « running gag », si l'on peut dire, consiste à imaginer que les gens « dehors » après minuit finissent capturés au Mexique... S'agit-il d'une référence d'un film culte chez les « dorks » ? Toujours est-il que l'auteure veut forcer le rire du public: quand les filles croisent un SDF, elles s'immobilisent espérant être confondues avec des statues (si si). Celui-ci verse alors son urine au pied de l'une d'elle... J'imagine parfaitement la scène accompagnée de 3 minutes de rires pré enregistrés façon mauvais remake des pitreries de Rowan Atkinson. Dans le même genre, l'héroïne craque sa robe, portée à l'origine pour les besoins de son travail, et tente alors de la rattraper... avec une agrafeuse. Trop à l'étroit dans sa tenue, elle imite un robot tout en se déplaçant d'une manière saccadée... Même la peu regrettée Work it n'aurait pas osé.

   En d'autres termes : c'est laborieux et affligeant.

13 juin 2012

Preview CBS [Saison 2012/2013]

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VEGAS

D'après l'histoire vraie de Ralph Lamb, un cowboy devenu le shérif de Las Vegas, la ville de tous les vices, durant les années 60 et 70...

L'avis de François :  L’une des grandes inconnues de la saison. Est-ce qu’une série non formula show (mais un peu cop quand même) peut arriver à creuser son trou sur CBS ? La quasi-totalité des tentatives ces dernières se sont soldées par des échecs plus ou moins cuisants : Jericho, Harper’s Island, Swingtown, Three Rivers, Viva Laughlin, Joan of Arcadia… Afin de mesurer les risques, CBS a tout prévu : un casting 5 étoiles, une promo insistant sur l’aspect cop show et puis surtout une concurrence très facile (Private Practice, Parenthood). Vegas sera-t-elle (enfin) la bonne tentative ? Taux de réussite : 30%.

L'avis de Lulla : Après l'énorme succès tout récent de la mini-série Hatfields & McCoys, après Hell On Wheels qui se débrouille bien sur AMC et après Longmire qui a bien débuté sur A&E, je suis plutôt confiant sur les chances de réussite de Vegas, nouveau projet détournant le genre du western. Il a en plus obtenu une case en or où la concurrence n'est pas énorme (le mardi à 22h face à Parenthood et Private Practice). Les critiques devraient être cléments, surtout vu le casting, et les plus de 49 ans devraient facilement s'y intéresser. Les jeunes, c'est déjà une autre histoire... Taux de réussite : 65%.

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ELEMENTARY

Une version moderne des aventures de Sherlock Holmes dans le New York contemporain. Ancien consultant chez Scotland Yard, l'enquêteur britannique rejoint les forces de police new-yorkaises, secondé par son assistante personnelle Joan Watson.

L'avis de François : L’un des projets événements de la saison. La marque Sherlock Holmes revisitée par la chaîne mère des fictions policières. On se méfie toujours des séries au succès garanti mais celui-ci semble tout de même bien parti. Attention tout de même, la série récupère la case de Mentalist, les attentes en termes d’audience sont ainsi très élevées. En face, la concurrence est absente : Scandal sur ABC et littéralement un écran noir sur NBC. Taux de réussite : 60%.

L'avis de Lulla : Les fans du Sherlock anglais ont beau s'insurger de ce projet depuis des mois, ils seront les premiers à regarder au moins le pilote non pas pour se faire une idée d'ailleurs mais pour pouvoir cracher dessus avec encore plus d'arguments, qu'ils soient justes ou non. Mais en sortant du microcosme des sériephiles qui ne représente finalement pas grand chose à l'échelle nationale, je vois très clairement les américains se passionner pour les enquêtes de ce détective, à mi-chemin entre le Mentalist (dont il récupère la case) et le Dr House. Succès garanti ! Taux de réussite : 80%.

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MADE IN JERSEY

 Une avocate, originaire d'un milieu populaire, fait de ce qui pourrait passer pour un défaut son plus bel atout ! Elle se distingue de ses collègues de la prestigieuse firme de Manhattan pour laquelle elle travaille, par ses connaissances de la rue...

L'avis de François :  La série a toutes les chances de devenir la nouvelle Close to HomeUne héroïne sympathique, des intrigues simples et bouclées : bienvenue le vendredi sur CBS. Néanmoins, elle ne semble pas posséder le côté très républicain âgé de Blue Bloods et de CSI : NY. Etonnant qu’elle ne soit pas plutôt proposer en début de soirée pour conserver le duo d’enfer Les Experts Manhattan / Blue Bloods. Taux de réussite : 45%.

L'avis de Lulla : Les premières images de Made In Jersey m'ont fait penser à la série de USA Network Fairly Legal. Les deux héroïnes se ressemblent en tout cas et pas seulement physiquement. Je l'aurais plus vu associée à The Good Wife, même si elle semble bien plus légère et (beaucoup) moins bien écrite. Coincée entre Les Experts Manhattan et Blue Bloods, elle ne sera pas très à son aise à mon avis mais elle n'aura pas à se débrouiller toute seule. Bref, il y a des chances que ce soit l'échec annuel de CBS ! Je la vois bien être remplacée par Golden Boy en mi-saison, qui ne fera d'ailleurs pas nécessairement mieux. Taux de réussite : 40%.

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PARTNERS

Partenaires en affaires et amis de longue date, Charlie et Louis - l'un est gay et l'autre hétéro - sont engagés l'un et l'autre dans une relation de couple sérieuse. Soit quatre personnes impliquées dans trois relations.

L'avis de Lulla : Parfaitement à sa place entre How I Met Your Mother et 2 Broke Girls, je vois assez mal comment Partners pourrait se solder par un échec, à vrai dire. Elle a l'air tout à fait sympathique, ses héros semblent attachants et la bande-annonce m'a plutôt fait marrer, sauf quand j'ai reconnu quelques blagues de Will & Grace honteusement recyclées par les créateurs. Taux de réussite : 70%.

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Sans oublier la sitcom Friend Me et le drama Golden Boy à la mi-saison. 

31 mai 2012

2 Broke Girls [Saison 1]

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Saison 1, 24 épisodes // 11 280 000 tlsp. en moyenne

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   Vulgaire ? Oui, 2 Broke Girls est vulgaire ! Et vous savez quoi ? C'est là sa qualité numéro un ! C'est précisément pour cela que je l'adore : elle repousse les limites habituelles de la sitcom de network en osant les blagues -parfois lourdes, je le reconnais- sur le sexe, le sexe et encore le sexe ! Les auteurs parviennent ainsi avec brio mais sans finesse aucune à contourner certaines difficultés.  Ils ne peuvent par exemple pas se permettre de mettre dans la bouche de leurs héroïnes des "dicks" ou des "cocks", ni même leur faire prononcer  le mot "fuck", pourtant, d'une manière ou d'une autre, c'est toujours de ça dont elles parlent abondamment. Enfin surtout Max. Et quelque part, c'est fidèle à une réalité rarement montrée en télévision dans ce format-là : les jeunes parlent de sexe à longueur de journée, c'est l'une de leurs principales préoccupations et, contrairement aux idées reçues, ça ne concerne pas que les garçons, loin de là. 2 Broke Girls offre la possibilité de retrouver à l'écran des femmes libérées, provocatrices parfois, bien des années après Carrie et sa bande dans Sex & The City. Rien que ça, c'est jubilatoire (et je pense notamment à chaque ouverture d'épisode dans le dinner avec une Max toujours gonflée à bloc -et je ne parle pas que des seins énormes de l'actrice- qui en est un bel exemple) ! Cependant, il ne s'agit pas là de réaliser une étude des moeurs sexuelles modernes, même si le cynisme ambiant dans la série pointe souvent du doigt une certaine forme d'hypocrisie sur "la chose" et bien d'autres choses encores, mais simplement de faire rire de bon coeur et de divertir autrement. Autrement que How I Met Your Mother et son romantisme indécrottable, autrement que The Big Bang Theory, Mike & Molly et toutes les autres. Même si ça me fait mal de le dire, la comédie actuelle qui se rapproche le plus de 2 Broke Girls est Two And A Half Men (Mon Oncle Charlie). Mais ce qui fait toute la différence, c'est que l'une est machiste et l'autre, quelque part, féministe. Oui, le mot est lâché et le débat ouvert !

   Comme beaucoup de nouvelles comédies lancées cette annnée et qui avaient bien commencé (qualitativement en tout cas), 2 Broke Girls a perdu peu à peu de sa saveur et de sa force de frappe. Est-ce une lassitude liée au propos même de la série, finalement assez restreint ? Probable. Car s'il y a une chose qui est restée intacte du début à la fin de cette première saison, c'est l'efficacité du duo Kat Dennings/Beth Behrs. La complémentarité des deux personnages ainsi que le talent et la complicité des deux actrices ont énormément joué dans mon appréciation de la série. Je suis à peu près sûr que le public présent lors des enregistrements s'éclate vraiment. Un peu comme à l'époque de Friends. On sent que les rires ne sont pas automatiques mais mérités. Le débit assez impressionnant des dialogues permet, quand une blague tombe à plat -ce qui arrive de temps en temps- de passer très vite à autre chose. Par contre, les auteurs ont tendance à abuser des comiques de répétition, ce qui peut rendre parfois certaines blagues efficaces la première fois nettement moins marrantes la deuxième puis le troisième voire, en cas de manque flagrant d'inspiration, la quatrième fois. Mais la lassitude ressentie doit aussi provenir des personnages secondaires. Dès le pilote, ma crainte était qu'ils tournent vite en rond de ce coté-là et ça n'a pas raté. Han, le boss des filles, est peut-être celui qui s'en sort encore le mieux car il est du genre surprenant, comme lorsque dans le final, il dévoile ses talents de jockey. Il y a matière à faire encore plein de choses autour de lui, si toutefois les scénaristes acceptent de se pencher plus franchement sur son cas. En revanche, Oleg est d'une lourdeur extrême. C'était très problèmatique dans les premiers épisodes et puis disons que l'on s'y habitue. L'arrivée de la nouvelle voisine, jouée par l'excellente Jennifer Coolidge, a permis de bousculer la dynamique en cours de saison mais une nouvelle routine entre elle et lui s'est finalement installée. Elle possède un peu plus d'enjeux mais elle est néanmoins blasante. Sophie, elle-même, n'est pas à la hauteur de ses camarades féminines de jeu. Je déteste son accent d'ailleurs. Il est exaspérant et me gâche la plupart des répliques. Et puis il y a Earl, sinon. Il faut s'accrocher parfois pour comprendre ce qu'il raconte (surtout quand on regarde la série sans sous-titres) mais il a tendance à faire monter un peu le niveau des blagues en général. Après, s'il disparait du jour au lendemain, je ne suis pas certain qu'il nous manque longtemps. Ou qu'il nous manque tout court en fait !

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   Pour le moment, il y a assez peu de personnages récurrents dans 2 Broke Girls, en dehors de Sophie qui doit être contractuellement considérée comme tel mais qui est présente dans tous les épisodes depuis son arrivée. On notera toutefois que la maman des enfants que Max garde et qui apparait de temps en temps est très amusante dans son genre. C'est très bien de ne pas en abuser justement. On s'en lasserait très vite. Et puis il y a Johnny, le coup de coeur de Max, un mec dont l'attitude est franchement détestable et dépasse l'entendement -surtout dans le dernier épisode- mais qui est tellement craquant -merci Nick Zano, le sosie officiel de Brad Pitt dans ses jeunes années- que l'on serait prêt, comme Max, à tout lui pardonner sur le champ ! Oui, c'est aussi honteux que ça en a l'air. Mais que voulez-vous... la chair est faible. J'espère que le personnage reviendra la saison prochaine, malgré le "goodbye" dans le final. Ce serait trop bête de se priver de l'alchimie entre les acteurs. A moins de trouver un duo qui fonctionne encore mieux... La vie amoureuse de Caroline a été beaucoup plus calme, mais elle a su nous amuser autrement. Avec Chestnut, son cheval, notamment. Ses problèmes d'argent ont évidemment été au centre de l'attention et on ne peut qu'admirer son optimisme à toute épreuve, qui contrebalance bien le cynisme de Max. Ce qu'il y a de plus fun dans 2 Broke Girls et qui est aussi son seul fil rouge quelque part, c'est les tentatives désespérées et très variées des héroïnes pour se faire un peu d'argent ou d'en économiser. L'épisode des coupons de réduction m'a bien fait rire par exemple, d'autant que malheureusement, la folie des coupons existe vraiment aux Etats-Unis (un peu moins en France) ! Et c'est flippant. Ce qui est regrettable en revanche, c'est de ne pas utiliser mieux le système de la tirelire qui apparait à la fin de chaque épisode. Souvent, on ne comprend pas bien pourquoi la cagnotte augmente ou baisse. Ce devrait être un enjeu phare pourtant. Ce devrait être... la cerise sur le cupcake

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// Bilan // 2 Broke Girls est l'une des meilleures nouvelles comédies de la saison passée, une de celles qui apportent vraiment quelque chose de nouveau, de frais et qui n'est pas consensuelle ! Elle est tout ce que New Girl n'est pas : efficace, osée, irrévérencieuse même, ce qui ne peut définitivement pas plaire à tout le monde. Tant qu'elle ne laisse pas indifférent, on peut dire que le pari est relevé ! Il va maintenant lui falloir entrer vraiment dans la cour des grands en adoptant un format un peu plus feuilletonnant où notre attachement pour les héroïnes sera récompensé. Ces filles fauchées-là, elles sont terribles !

29 avril 2012

Coming Next [Round 8: CBS/Dramas]

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Une saison des pilotes classique pour CBS : les mêmes ingrédients inlassablement, avec beaucoup de flics et d'avocats, mais plus d'héroïnes que d'habitude ! La chaîne n'a pas un grand besoin de nouveautés donc trois de ces sept projets seulement devraient voir le jour a priori...

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Tous les synopsis et visuels suivants sont tirés du dossier La Saison des Pilotes 2012 d'AlloCiné

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 1. APPLEBAUM

Créé par Sherri Cooper & Jennifer Levin (Brothers & Sisters). Réalisé et produit par Chris Columbus (Harry Potter à l'école des sorciers, Maman, j'ai raté l'avion...).


Les aventures de Juliet Applebaum, une femme au foyer qui se transforme en détective privé pour sortir de son ennui quotidien...


Avec Rachelle LeFevre (A Gifted Man, Off The Map, Twilight), Jay Mohr (La Nouvelle vie de Gary, Suburgatory), Rhys Coiro...

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2. GOLDEN BOY

 Créé et produit par Greg Berlanti (Everwood, Brothers & Sisters) et Nicholas Wootton (Chuck, New York Police Blues).


La montée en puissance d'un "simple flic" qui devient au fil des années officier, puis détective et enfin commissaire...


Avec Theo James (Downton Abbey, Bedlam), Chi McBride (Pushing Daisies, Boston Public), Kevin Alejandro (True Blood, Southland), Holt McCallany (Lights Out), Bonnie Somerville (Cashmere Mafia)...

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3. TROOPER

 Créé par Aron Eli Coleite (Heroes). Produit par Jerry Bruckheimer (Les Experts).
Réalisé par Craig Gillespie (Fright Night)


Une mère de famille reprend son travail de flic à New York après quelques années d'arrêt pour élever ses enfants...


Avec Mira Sorvino (Mimic, Un tueur pour cible), Jay Hernandez (Hostel, Six Degrees), Lily Pilblad, Quinn Shephard...

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4. WIDOW DETECTIVE

 Créé par David Hubbard.
Réalisé par Davis Guggenheim (Melrose Place 2.0).


Un officier de police, qui a perdu trois de ses partenaires au cours d'interventions, devient le père de substitution, le mari et l'amant de certains membres de leurs familles respectives...


Avec John Corbett (United States of Tara, Parenthood, Sex & the City), Eriq La Salle (Urgences), Jennifer Beals (The L Word, Lie To Me, Chicago Code), Paula Marshall, Natalie Martinez, Elyes Gabel...

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5. BABY BIG SHOT

 Créé par Dana Calvo (Franklin & Bash, Greek) et produit par Kevin Falls (Journeyman, Franklin & Bash).


Une avocate, originaire d'un milieu populaire, fait de ce qui pourrait passer pour un défaut son plus bel atout ! Elle a des connaissances que ses collègues de sa firme de Manhattan ne possèdent pas...


Avec Janet Montgomery (Black Swan, Merlin, Entourage), Pablo Schreiber (Weeds), Kyle MacLachlan (Twin Peaks, Sex & the City, Desperate Housewives), Stephanie March (New York Unité Spéciale), Toni Trucks...

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6. ELEMENTARY

Créé par Robert Doherty (Médium) et produit par Sarah Timberman et Carl Beverly (Unforgettable, A Gifted Man).
Réalisé par Michael Cuesta (Homeland, Dexter, Six Feet Under)


Les enquêtes de Sherlock Holmes traitées sous un angle plus moderne dans un New York contemporain.


Avec Jonny Lee Miller (Eli Stone, Dexter), Lucy Liu (Charlie et ses drôles de dames, Ally McBeal), Aidan Quinn (Légendes d'automne, Prime Suspect), ...

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7. RALPH LAMB

 Créé par Nicholas Pileggi (Les Affranchis) et Greg Walker (FBI : portés disparus).
Réalisé par James Mangold (Walk the Line, 3h10 pour Yuma).


D'après l'histoire vraie de Ralph Lamb, un cowboy devenu le shérif de Las Vegas, la ville de tous les vices, durant les années 60 et 70...


Avec Dennis Quaid (L'étoffe des héros, Le Jour d'après), Michael Chiklis (The Shield, No Ordinary Family), Carrie-Anne Moss (Matrix, Memento), Taylor Handley (Newport Beach, Hidden Palm), Jason O'Mara (Terra Nova)...

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A vos votes ! (dans cette phase du "Coming Next", vous pouvez voter pour autant de pilotes que vous le souhaitez).

 

 

25 avril 2012

Coming Next [Round 7: CBS/Comédies]

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 Alors que CBS rencontre un beau succès avec ses sitcoms, How I Met Your Mother, The Big Bang Theory, Mon Oncle Charlie et Mike & Molly ayant été rejointes par 2 Broke Girls cette année, l'heure est, probablement, à l'ouverture d'un deuxième carré sitcom le jeudi soir. Et pour cela, il faut miser sur les bons projets, les plus compatibles. Evidemment, au cas où les nouveautés se planteraient, Rules Of Engagement pourrait revenir en roue de secours, comme toujours... Voici les huit prétendantes, quasiment toutes destinées à séduire avant tout la cible des 18/49 ans :

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Tous les synopsis et visuels suivants sont tirés du dossier La Saison des Pilotes 2012 d'AlloCiné

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1. SUPER FUN NIGHT

Créé par Rebel Wilson. Produit par Conan O'Brien.


Trois jeunes femmes un peu coincées tentent par tous les moyens de passer une soirée "super fun" chaque vendredi. Mais le résultat est souvent loin de leurs espérances...


Avec Rebel Wilson (Mes meilleures amies), Kevin Bishop (L'Auberge Espagnole), Jenny Slate (Saturday Night Live), Alan Ritchson (Smallville), Edi Patterson...

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2. MY IDIOTIC TWENTIES

 Créé par Nick Stoller (Les Muppets, Sans Sarah rien ne va !)


Un jeune homme a le coeur brisé lorsque sa petite amie le quitte et il n'est pas au bout de ses peines car elle travaille à quelques mètres seulement de lui dans une agence de pub...


Avec Adam Campbell (Harpers' Island), Brie Larson (United States Of Tara), Amanda Lund, Michael Angarano (Will & Grace), Chris Smith, Randall Park...

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3. OVER AND OUT

Créé par Mike Lisbe & Nate Reger.
Réalisé par Fred Savage.


A l'âge de 46 ans, un veuf qui élève ses deux enfants adolescents décide d'entrer à l'académie de police alors qu'il vient de perdre son emploi...


Avec Martin Lawrence, Ethan Suplee (Earl), John Amos (Men In Trees, The Mary Tyler Moore Show), P.J. Byrne (Comment tuer son Boss ?), Regina Hall (Ally McBeal, Scary Movie)...

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4. UNTITLED LOUIS C.K. & SPIKE FERESTEN COMEDY

 Créé par Louis C.K. (Louie) et Spike Feresten.

Des jeunes tentent de réaliser leurs rêves en ces temps de crise...


Avec Dan Byrd (Cougar Town), Ashley Tisdale (High School Musical, Hellcats), Ryan Hansen (Veronica Mars, Party Down), Patti Murin...

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5. OH FUCK,  IT'S YOU!

 Créé par Greg Malins (How I Met Ypur Mother) et Greg Berlanti (Everwood, Brothers & Sisters).


Suite à des ennuis de santé, Nick réalise que Wendy, sa meilleure amie et partenaire en affaires depuis 15 ans, est la femme de sa vie. Il lui faut alors trouver un moyen de lui annoncer la nouvelle...


Avec David Walton (Perfect Couples, Bent), Joanna Garcia (Better With You, Reba, Privileged), Greg Grunberg (Alias, Heroes, Love Bites)...

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6. UNTITLED FALCONE & DORF COMEDY

Créé par Ben Falcone. Produit par Melissa McCarthy (Mike & Molly, Gilmore Girls, Bridesmaids).


David Gell a 37 ans et se voit contraint de retourner vivre chez ses parents...


Avec Ben Falcone, Rachael Harris (Very Bad Trip), Judd Hirsch (Damages, Numb3rs), Emily Rutherfurd (Old Christine), Andrea Martin... 

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7. FRIEND ME

 Créé par Alan Kirschenbaum et Ajay Sahgal. Produit par Kim et Eric Tannenbaum.

Réalisé par Pamela Fryman (How I Met Your Mother).


Deux amis d'une vingtaine d'années quittent leur ville natale de Bloomington, dans l'Indiana, pour débuter une nouvelle vie à Los Angeles. Alors qu'Evan préfère rentrer chez lui après le boulot, Rob l'embarque contre son gré pour de folles aventures à travers la ville...


Avec Christopher Mintz-Plasse (Fright Night, Kick-Ass), Nicholas Braun (10 Things I Hate Aout You), Dan Ahdoot...

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8. PARTNERS

 Créé par David Kohan et Max Mutchnick (Will & Grace).


Partenaires en affaires et amis de longue date, Charlie et Louis - l'un est gay et l'autre hétéro - sont engagés chacun de leur côté dans une relation de couple sérieuse. Soit quatre personnes impliquées dans trois relations...

Avec David Krumholtz (Numb3rs), Michael Urie (Ugly Betty), Sophia Bush (Les Frères Scott), Brandon Routh (Chuck, Superman Returns), Elizabeth Regen, Lucy Davis (The Office), Molly Shannon...

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A vos votes ! (dans cette phase du "Coming Next", vous pouvez voter pour autant de pilotes que vous le souhaitez).

 

 

 

5 octobre 2011

A Gifted Man [Pilot]

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 Pilot // 9 450 000 tlsp.

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What About ?

Brillant et charismatique neurochirurgien, le Dr Michael Holt mène un train de vie luxueux que lui permet une clientèle haut de gamme. Sa vie matérialiste et très axée sur sa carrière est bouleversée lorsqu'il se met à voir le fantôme de son ex-épouse. Anna va lui permettre de faire preuve de compassion et de venir en aide à des patients sans le sou et sans assurance qui ne peuvent se payer le luxe d'obtenir des soins adaptés car trop coûteux. Il reste cependant difficile pour un esprit aussi cartésien que le sien d'accepter de parler à l'esprit de son épouse disparue. Pourtant, Anna a encore besoin de lui pour l'aider à fermer toutes les portes laissées ouvertes suite à sa mort subite. Jusqu'où Michael acceptera-t-il d'aller ? 

Who's Who ?

Créé par Susannah Grant (Erin Brockovich, In Her Shoes...) et réalisé par Jonathan Demme (Le Silence des Agneaux). Avec Patrick Wilson (Little Children, Watchmen), Jennifer Ehle (Le discours d'un roi), Julie Benz (Buffy, Dexter, No Ordinary Family), Margo Martindale (Justified, The Riches)...

So What ?

   Entre les séries policières, toujours très nombreuses, les séries "à concept" en voie de perdition et le revival des comédies, les vrais bons gros dramas émouvants et subtils se font rares par les temps qui courent. J'avais un petit espoir que A Gifted Man comble ce vide. Le pitch me déplaisait depuis le départ, rappelant vaguement la médiocre Ghost Whisperer, mais l'équipe derrière et devant la caméra avait de quoi laisser rêveur. Susannah Grant n'est pas la plus mauvaise scénariste d'Hollywood, au regard de ses expériences passées; Jonathan Demme n'est pas un novice; et Patrick Wilson est un excellent acteur. Sa prestation dans Little Children aux cotés de Kate Winslet m'a beaucoup marqué. Bref, je me disais que si ces talents débarquaient tout à coup et tous ensemble à la télévision, c'est que le projet en valait la peine. Après 42 minutes d'ennui, mon relatif enthousiasme s'est évanoui. 

 Ce pilote n'est pas mauvais. Non. Mais il n'est pas bon non plus. Il est finalement à l'image de son héros : froid, distant, trop sérieux. Michael Holt est un être presque antipathique, mais en même temps très humain, très vrai. Je trouve courageux d'avoir choisi d'en faire un héros, mais le pari n'est pas gagné à mon sens. J'ai trouvé légitime qu'il se pose des questions au sujet de ce phénomène étrange qui l'habitait en cherchant, en tout bon cartésien, des explications rationnelles à ses visions. J'ai apprécié qu'il ne passe pas l'épisode à se morfondre, à s'énerver ou à nier l'évidence. Mais je n'ai pas été touché. Les scènes avec sa femme, surtout celle des retrouvailles, étaient empreintes d'une belle émotion mais dès qu'elle a disparu, le charme s'est rompu. Il n'est revenu que lorsqu'elle est réapparue. C'est très facile de tomber dans le ridicule lorsque l'on parle de fantômes. A Gifted Man n'a pas ce défaut-là. Wilson est suffisamment convaincu pour être convaincant. Mais que dire de sa soeur, incarnée par Julie Benz, qui trouve le moyen d'être très désagréable envers lui alors qu'il vient de lui donner une somme conséquente d'argent ? Elle ne m'a pas plu. Aux dirigeants de CBS non plus visiblement puisque l'actrice ne sera finalement pas régulière. Le talent de Margo Mardindale est quelques peu gâché par ce rôle d'assistante sans intérêt, qui aurait pu être interprété par n'importe qui. Je ne doute pas qu'elle gagnera en importance par la suite, mais elle restera probablement un accessoire. Les cas médicaux ? Je ne les ai pas trouvés intéressants. Ils sont terriblement banals, malgré leur résonnance vis à vis du héros. Paraît que CBS a demandé d'accentuer l'aspect médical de la série et, par conséquent, atténuer la partie familiale et feuiletonnante. Tout ce qu'il faut pour ne pas m'encourager à poursuivre en somme...

   A Gifted Man n'a pas les épaules assez larges et le coeur assez grand pour donner ce qu'on attend de lui : de l'émotion avant tout, un peu d'esprit aussi. Si j'avais eu une montre à mon bras, je crois que je l'aurais beaucoup regardée, car la série ne peut même pas se targuer d'être rythmée et prenante. Il y avait du potentiel derrière tout ça, j'en suis certain, mais il n'a pas été exploité et, au vue des évolutions exigées par CBS, il n'est pas prêt de l'être !

What Chance ?

 Je ne vois pas la série passer l'hiver. CBS préférera sans doute donner sa chance, dans cette case, à sa seule roue de secours de mi-saison en drama : The 2-2 avec Leslie Sobieski et De Niro à la production.

How ?

3 octobre 2011

How To Be A Gentleman [Pilot]

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Pilot // 8 980 000 tlsp.

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What About ?

 Andrew Carlson, chroniqueur dans un journal, est un homme bon, poli et gentil, expert des bonnes manières, bourré de principes, donc quelque peu inadapté au monde moderne. Lorsque son rédacteur en chef lui demande de rendre ses articles plus sexy, il engage une vieille connaissance de l'époque du lycée, Bert Lansing, héritier d'un club de fitness, pour lui apprendre à devenir un "vrai" mec...

Who's Who ?

 Créée par David Hornsby (Philadelphia). Avec David Hornsby, Kevin Dillon (Entourage), Dave Foley, Mary Lynn Rajskub (24), Rhys Darby (Flight Of The Conchords), Nancy Lenehan (Worst Week)...

So What ?

   Je pensais qu'avec Whitney, on avait touché le fond cette année an matière de comédie. Et je le pense toujours d'ailleurs. Mais ce que je n'avais pas prévu, c'est que How To Be A Gentleman soit aussi mauvaise. Pour aller encore plus loin, je crois me sentir capable de m'infliger un deuxème épisode de la sitcom de NBC. En revanche, il ne me reste pas assez de force pour donner une deuxième chance à celle de CBS.

   Sa médiocrité est d'autant plus embarrassante que les comédiens de Gentleman possèdent une certaine réputation. Je ne suis pas fan du tout d'Entourage mais il parait que Kevin Dillon y est excellent dans le rôle de Johnny Drama, considéré comme culte par certains. Je ne suis pas non plus sensible à l'humour de Philadelphia mais c'est de là que vient le créateur et acteur principal de cette nouveauté. Ils forment un duo mal assorti absolument grotesque. A la limite, Andrew réussit à être amusant dans l'intro -originale- et de temps à autre. Mais alors Bert... C'est le type de personnage que je déteste à la base de toute façon et Kevin Dillon a l'air très à l'aise dans le rôle, comme s'il était vraiment comme ça dans la vie. Mais j'ignore à quel moment il fallait rire à ses interventions, même si le vrai-faux public a tenté de me guider. Les gags le concernant étaient d'une pauvreté abyssale. A la limite, les personnages secondaires réussissent mieux leurs tentatives mais s'ils restent globalement inoffensifs. Je suis assez fan de la mère, Nancy Lenehan étant excellente. Mais elle avait mieux à faire dans Worst Week. Je connais mal Mary Lynn Rajskub mais j'ai une certaine tendresse pour elle. Après avoir fait des guests dans Raising Hope et Modern Family, je trouve ça triste qu'elle se retrouve là-dedans. On ne lui a vraiment rien proposé de mieux ? J'ai du mal à le croire. Avec le peu de matériel offert, elle parvient tout de même à tirer le pilote vers le haut. Quant à Rhys Darby, il est naturellement drôle. Son étrange charisme, sa voix et ses expressions faciales font tout. Les scénaristes se sont reposés sur cela et n'ont pas cherché à lui donner, en plus, de bonnes répliques. Dommage. Et si je ne parle finalement que du casting dans ma critique, c'est parce qu'il n'y a vraiment rien d'autre à dire.

   How To Be A Gentleman est une tromperie de bout en bout : le titre est mensonger, puisque ce n'est pas le gentleman qui inculque les bonnes manières au beauf de service mais le beauf de service qui apprend au gentleman comment gagner en virilité; le casting est enthousiasmant sur le papier mais totalement décevant à l'écran; et le propos... c'est la grande tendance de cette année dans les comédies -quand elles ne sont pas emmenées par des femmes- qui consiste à décrypter l'homme moderne, écrasé par les femmes, qui tente de trouver sa nouvelle place dans la société en bombant du torse, en prétendant qu'il a la plus grosse et en se ridiculisant au bout du compte. Même l'homme des carvernes semblait plus évolué... un propos dépassé et machiste en somme. 

What Chance ?

 Aucune. Avec un lancement encore plus raté que celui de Shit My Dad Says l'an dernier, la sitcom est déjà condamnée. Tant mieux : il faut libérer ces bons acteurs. Ils méritent mieux que ça... Rules Of Engagement va-t-elle encore revenir à la rescousse ?

How ?

27 septembre 2011

Person Of Interest [Pilot]

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Pilot // 13 330 000 tlsp.

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 What About ?

 Mr. Reese, un ex-agent paramilitaire de la CIA présumé mort et devenu un sans-abri qui erre sans but dans les rues de New York, est recruté par Mr. Finch, un millionnaire reclu, lui-même présumé mort, pour travailler sur un projet top-secret visant à protéger des personnes en danger de mort, dans le dos du Gouvernement...

Who's Who ?

 Créée par Jonathan Nolan (MementoLe prestige, The Dark Knight) et J.J. Abrams (Alias, Lost, Fringe). Avec Jim Caviezel (Le Prisonnier 2009, La Passion du Christ), Michael Emerson (Lost, Saw), Kevin Chapman (Rescue Me, Brotherhood), Taraji P. Henson (Boston Justice, Eli Stone)...

So What ?

   Alors qu'Unforgettable, l'autre nouveau drama de CBS, n'est qu'un énième cop-show au twist bancal qui n'apporte strictement rien, Person Of Interest propose enfin une alternative à ce que les téléspectateurs connaissent déjà par coeur en offrant une formule efficace et ambitieuse, qui consiste non pas à résoudre des crimes mais à les empêcher; des héros charismatiques, suffisamment mystérieux pour que leur histoire nous importe et pas que le temps de quelques épisodes; et l'ouverture vers une mythologie comparable à ce que l'équipe de J.J. Abrams a fait avec Fringe. On commence "petits bras" afin d'accrocher le téléspectateur, puis on montre les muscles une fois qu'ils sont acquis à notre cause. Voilà enfin une série policière de network qui prend des risques et transcende le genre auquel elle appartient. Pas trop tôt...

   Person Of Interest raconte avant tout l'histoire d'une machine secrète inventée par le Gouvernement américain après les attaques du 11 Septembre, dont le mécanisme consiste à entasser dans des banques de données gigantesques toutes les informations reçues grâce aux caméras de surveillance et aux micros cachés à travers tout le pays, et ici, plus particulièrement à New York. Cela est censé permettre en premier lieu d'éviter de nouvelles tragédies comparables à la destruction des tours jumelles, mais celui qui a conçu la bête s'est rendu compte qu'elle pouvait avoir une autre utilité. Il se transforme alors en Zorro des temps modernes avec son nouvel équipier afin de combattre le crime et sauver des vies, ce que tous deux n'ont pas pu faire par le passé avec des êtres qui leur étaient chers. On se retrouve alors au beau milieu d'une jungle de visages, de corps et de voix inconnus dans la paranoïa la plus totale. La réalisation, correcte mais pas incroyable, retranscrit bien cette sensation d'étouffement. L'aspect addictif de la série se dévoile peu à peu, ainsi que toutes les possibilités qu'elle est capable d'engendrer, en plus d'une critique politique succincte mais intéressante.

   Ainsi, Person Of Interest ne se contente pas d'être rythmée et prenante, elle est aussi... intelligente ! Jim Caviezel, peut-être un peu trop en dedans dans ce pilote, et Michael Emerson, encore trop proche de Benjamin Linus, sont néanmoins très convaincants et leur duo possède un potentiel énorme qui ne demande qu'à être exploité. On en sait suffisamment pour que notre curiosité soit piquée, mais trop peu pour s'en contenter. C'est souvent comme cela qu'une grande série commence...

What Chance ?

 CBS a pris un véritable risque en proposant la série le jeudi à 21h en lieu et place de ses sacro-saints Experts premiers du nom, lequel a été payant la première semaine mais risque de ne pas l'être sur la longueur, surtout si elle venait à se complexifier...

How ?

26 septembre 2011

Unforgettable [Pilot]

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Pilot // 14 090 000 tlsp.

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 What About ?

Ex-flic, l'énigmatique Carrie Wells a le don de se souvenir d'absolument tout, de chaque date, lieu, événement. Le moindre détail reste gravé dans son esprit. Les bons souvenirs, et les plus atroces, comme la découverte du cadavre de sa sœur alors qu'elle n'était qu'une enfant. Un souvenir effroyable qui la hante encore aujourd'hui, d'autant que ce crime n'a jamais été résolu. 

Alors qu'elle mène une vie nouvelle à New York, Carrie, témoin d'un meurtre, est amenée à collaborer avec l'enquêteur chargé de l'affaire, qui s'avère être son ancien partenaire et petit-ami. En dépit de ses sentiments confus pour le détective Al Burns, Carrie décide d'intégrer de façon permanente son équipe pour aider à résoudre les affaires criminelles - et éventuellement élucider l'assassinat mystérieux de sa sœur. Tout ce qu'elle doit faire est de se souvenir.

Who's Who ?

Créée par Ed Redlich (The Practice, Felicity, FBI: Portés Disparus, Shark) et John Bellucci. Avec Poppy Montgomery (FBI: Portés Disparus, L'île de l'étrange), Dylan Walsh (Nip/Tuck), Michael Gaston (Damages, New York Police Judiciaire, Mentalist), Kevin Rankin (Justified, Big Love, Friday Night Lights), Daya Vaidya...

So What ?

   Après avoir épuisé tout ce qu'il pouvait exister d'Experts à travers les Etats-Unis, de dossiers classés, de personnes disparues, la nouvelle tendance chez CBS -et certaines de ses consoeurs- pour renouveler le genre de la série policière, c'est de faire appel à des consultants, qu'ils soient mentalistes, écrivains, anthroplogues, détecteurs de mensonges vivants, mathématiciens ou que sais-je encore. Dans Unforgettable, on a en quelque sorte toucher le fond : il s'agit cette fois d'une... comment dit-on d'ailleurs ? Une rememberer ou plus scientifiquement une hyperthymésique, c'est-à-dire une femme qui se souvient d'absolument tout. Je veux bien croire que cela existe mais tout de même, cela ressemble surtout à une tentative désespérée de la part du créateur et des producteurs d'offrir un nouveau cop-show soit disant différent mais finalement profondément classique. Arrivera un jour où les téléspectateurs ne seront plus dupes... mais, apparemment, ce jour n'est pas encore arrivé !

   Le plus grand problème d'Unforgettable, à la limite, ce n'est pas sa banalité affligeante. Mais parlons-en quand même ! L'héroïne, par le plus grand des hasards, se retrouve à travailler avec son ancien partenaire qui est aussi un de ses ex. On sait très bien où cela va nous mener : une tension sexuelle constante, un "Will They ? Won't They" des plus usés... Carrie a perdu un être cher -sa soeur- dans son enfance et c'est la seule chose dont elle ne parvient à se souvenir à cause du traumatisme. En clair, on nous refait le coup du Mentalist, ce qui signifie trois ou quatre épisodes, en début, mi et fin de saison pour faire avancer cette intrigue feuilletonnante, et rien que du procédural basique autour. La liste est encore longue, il est préférable de s'arrêter là. Mais figurez-vous qu'en plus de tout ça, Unforgettable bénéficie d'une écriture très approximative et d'une absence totale de rigueur.

   Je ne parle même pas de l'enquête du jour en elle-même, extrêmement prévisible du début à la fin, mais plutôt de tous ces petits détails qui vous gâchent un visionnage. En vrac : tous les flics qui se réunissent pour l'enterrement de la victime en fin d'épisode alors qu'ils ne la connaissaient même pas (que Carrie y assiste, j'aurais compris, ou même que l'un d'eux l'accompagne, mais tous...); Carrie qui agit comme si elle était encore une "vraie" flic, qui obtient très facilement tout ce qu'elle veut de la part de la police (tests en tous genres), qui ne connait visiblement pas ce qu'est un mandat de perquisition et qui s'approche des suspects sans attendre un soutien en cas de pépin... et on trouve en plus le moyen de nous dire qu'elle était l'une des meilleures à l'époque ! Les différents flashbacks sur son passé sont amenés de façon stupide du type "elle fait couler le robinet => elle pense à sa soeur morte qui trempe dans une flaque" ou "Oh un arbre ! Oh ça me fait penser à la forêt où j'ai retrouvé son corps". Ri-di-cu-le. Cela dit, j'apprécie le sens de l'ironie des scénaristes : la mère de Carrie est atteinte d'Alzheimer et ne souvient donc de rien, soit tout l'inverse de sa fille. Vous en voulez encore ? Eh bien il y a plus grave que tout ça: Unforgettable ne peut pas tenir la route sur la longueur telle qu'elle nous est présentée. En effet, si Carrie peut utiliser son don pour résoudre cette affaire, c'est parce qu'elle a des souvenirs de la victime et qu'elle a vécu le drame de l'intérieur. Or, cela ne pourra pas être le cas à chaque épisode ! A quoi va alors lui servir sa mémoire exceptionnelle ? Se souvenir de choses qu'elle n'a pas vues, de scènes auxquelles elle n'a pas assistées ?  Je ne comprends vraiment pas ce qu'ils comptent faire.

   Le pilote d'Unforgettable est bancal sur le fond comme sur la forme, malgré son efficacité immédiate. On peut y trouver un intérêt visuel, les scènes de "souvenirs" étant bien réalisées mais pas logiques puisque l'on ne voit pas vraiment à travers les yeux de l'héroïne mais comme s'il y a avait un troisième protagoniste, sans compter qu'elle voit même ce qui s'est déroulé hors de son champ de vision. On peut se réjouir de retrouver Poppy Mongtomery qui est une actrice sympathique; mais moins du rôle dont a écopé Dylan Walsh, qui avait sans doute bien mieux à faire que ça après Nip/Tuck. On peut, on peut... mais la vérité c'est que cette série poussive prouve surtout que les cop-shows sont en bout de course, que tout a été dit et redit, vu et revu, jusqu'à la prochaine mode. Ce pilote ne me laissera pas un souvenir impérissable. Je crois même que je préférerais l'oublier...

What Chance ?

 Bien calibrée, Unforgettable devrait fonctionner tout au long de l'année et obtenir une deuxième saison sans difficultés. Elle fera aussi les beaux jours de TF1 dans quelques mois (années ?). CBS a encore réussi son coup !

How ?

23 septembre 2011

2 Broke Girls [Pilot]

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Pilot // 19 350 000 tlsp.

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What About ?

 Max est une serveuse un peu désabusée qui n'a jamais eu beaucoup d'argent mais assez de malice pour s'en sortir dans la vie. Caroline est une fille à papa d'apparence superficielle, qui se retrouve du jour au lendemain sans un sou mais qui reste optimiste. Ce drôle de duo va alors devoir travailler ensemble et partager un appartement pour le meilleur et pour le pire, en attendant de réaliser leurs rêves...

Who's Who ?

 Créée par Whitney Cummings (Whitney) et Michael Patrick King (Sex & The City, Will & Grace, The Comeback). Avec Kat Dennings (Urgences, Thor), Beth Behrs, Noah Mills, Garrett Morris, Jonathan Kite...

So What ?

    Whitney Cummings est très forte : elle aura réussi pour sa première saison télévisuelle à créer et jouer dans la pire sitcom de l'année, Whitney, et co-créer la meilleure, ou l'une des meilleures, 2 Broke Girls. A moins que tout le mérite ne revienne à Michael Patrick King, Mr. Sex & The City, dont on retrouve ici indéniablement la patte. Dans un univers fortement féminin, il est à nouveau parvenu à créer des personnages forts -clichés certes mais Carrie, Samantha, Miranda et Charlotte l'étaient aussi mais avec de plus jolies tenues- et aux répliques assassines et diablement efficaces ! Car l'un des particularités de cette sitcom multi-caméra qui aurait bien mérité un traitement visuel plus soigné, c'est qu'elle n'hésite pas à aller loin dans les blagues, quitte à ce qu'elles paraissent racistes, super vachardes voire déplacées. Il y en a notamment une sur le handicap du physicien Stephen Hawking qui m'a fait halluciner. Je ne m'attendais pas à ça. Mais à partir du moment où tout le monde en prend plus ou moins pour son grade, quelque soit la minorité à laquelle il appartient, je n'y vois aucun inconvénient. Et c'est le cas ici ! La pop culture est passée au crible. Le résultat n'est pas toujours très naturel mais tant que c'est amusant... Les héroïnes semblent elle-même dotées de second degré. Il n'y a rien de pire dans une comédie que des personnages qui se prennent trop au sérieux.

   Le défaut de ce pilote est tout simple : ses cinq ou six premières minutes, hyper caricaturales, qui servent à planter grossièrement le décor sans aucune originalité. Max nous est tout de suite présentée comme LA fille rebelle, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, un peu féministe sur les bords et on se dit qu'il y a un gros risque pour qu'elle nous gonfle rapidement. Puis, à partir du moment où Caroline débarque, tout devient plus drôle, pas nécessairement plus original, mais plus efficace en tous cas. La complicité entre les deux actrices semble être une évidence. Les producteurs ne se sont vraiment pas plantés en les choisissant. La dynamique est instantanément convaincante. Les one-liner fusent et 80% d'entre eux font au minimum sourire, et la plupart du temps bien plus que ça. En revanche, les personnages secondaires sont d'une pauvreté affligeante et je redoute déjà toutes les scènes dans le futur qui inclueront le cuisto lourd. Le boss et l'hôte d'accueil me donnent un peu plus d'espoir. Il faudra peut-être se rabattre sur les clients du diner... 

   2 Broke Girls bénéficie d'un pilote globalement réussi, qui prouve que même avec un casting de débutants, trois bouts de ficelle et des idées pas révolutionnaires, on peut offrir un divertissement de qualité. Il suffit d'un peu de talent, en fait... L'uniforme des deux serveuses va devenir culte !

What Chance ?

 Avec un lancement comme celui dont elle a bénéficié -après l'épisode de Mon Oncle Charlie à 28 millions- la sitcom a "samplé", comme on dit dans le jargon, très largement, plus que n'importe quelle autre série de CBS -ou d'une autre chaîne d'ailleurs- depuis plusieurs années. Ce serait vraiment pas d'bol si elle perdait la moitié de ces curieux en l'espace de seulement quelques épisodes. J'ai bon espoir pour elle, surtout quand on voit que Mike & Molly a réussi son pari l'an passé...

How ?

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