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Des News En Séries, Le Blog
abc
24 mars 2014

The Winklers [Pilot Script]

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THE WINKLERS

Comédie (Multi-camera) // 22 minutes

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Ecrit, produit et réalisé par Phil Rosenthal (Tout le monde aime Raymond), co-écrit par Max Winkler (New Girl, The New Normal) & Rob Reinis. Pour ABC, 20th Century Fox Television & The Walcott Company. 54 pages.

Jack Conner, un ouvrier en bâtiment un peu rustre, tombe amoureux de la fille d'Henry Winkler, l'acteur mythique héros de "Happy Days", et se voit dans l'obligation d'emménager avec elle dans la grande demeure familiale à Beverly Hills. Au contact de ces gens excentriques et aimants, il va découvrir la tendresse et les petites joies du quotidien...

Avec Domenick Lombardozzi (The Wire, Boardwalk Empire, Breakout Kings), Henry Winkler (Happy Days, Arrested Development, Royal Pains), Judith Light (Madame est servie, Ugly Betty, Dallas 2012), Eve Amurri Martino (Californication), Josh Sussman (Glee, Les sorciers de Waverly Place)...

 

    The Winklers est une sitcom à l'ancienne, que TV Land -foyer de Hot In Cleveland et Happily Divorced entre autres- n'aurait probablement pas refusé si on lui avait proposé. Si ABC s'est battue pour récupérer le projet développé par 20th Century FOX Television autour de Henry Winkler, c'est probablement parce que c'est sur la chaîne que l'acteur est devenu une star de la sitcom US grâce à Happy Days diffusée pendant dix ans. Il était logique qu'il retourne à la maison. L'idée est probablement de réitérer la même opération qu'avec Tim Allen, star de Papa Bricole sur ABC durant huit saisons, désormais à la tête de Last Man Standing depuis désormais trois ans, avec un succès modéré mais suffisant. L'objectif est très clairement de lui trouver la parfaite compagne pour le vendredi soir. The Winklers est la candidate parfaite. 

   Honnêtement, je ne suis pas très client de ce que j'ai lu. Je sais reconnaître les qualités de ce script, plutôt amusant dans l'ensemble, mais il est tellement mais tellement classique et oserais-je dire ringard, que je ne m'imagine pas une seule seconde en regarder plus de deux épisodes. En revanche, il renoue avec une tradition perdue depuis la fin des années 90 qui devrait convaincre un public âgé, présent devant son poste le vendredi soir, et qui a, lui aussi, le droit de rigoler un peu après tout ! Au fond, que les situations soient vues et revues et que les personnages soient des stéréotypes de sitcoms familiales n'est pas très important. Non, ce qui compte c'est que la distribution soit bonne et que leur complicité fonctionne. Et avec Henry Winkler et la géniale Judith Light, on peut au moins être assuré de cela ! Domenick Lombardozzi n'est pas connu pour ses talents comiques mais il a les épaules pour porter le projet. Quant à l'écriture, la réalisation et la production, elles ont été confiées à un vétéran qui a signé l'une des sitcoms les plus populaires EVER de la télévision américaine : Tout le monde aime Raymond. Il maîtrise son sujet et ça se sent. La configuration de The Winklers est à peu près la même puisqu'elle joue elle aussi énormément sur l'opposition entre un couple et les beaux-parents. A noter qu'un bébé est en route, ce qui devrait assurer plein d'intrigues pour l'avenir. Oui, des intrigues que l'on connaît par coeur.

    The Winklers n'est pas faite pour vous, chers lecteurs, mais elle saura sans aucun doute trouver preneur si elle venait à être commandée. Pour Judith Light, on regardera quand même quelques épisodes et qui sait, on se laissera peut-être prendre au jeu... Y'a pas d'âge pour se marrer, non ?

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18 mars 2014

Forever [Pilot Script]

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FOREVER

Drama // 42 minutes 

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Ecrit et produit par Matthew Miller (Chuck, Las Vegas, 666 Park Avenue). Co-produit par Dan Lin (Lego 1 & 2, Sherlock Holmes 1,2,3). Pour ABC, Warner Bros. Television & Lin Pictures. 59 pages.

Le Dr Henry Morgan, un médecin légiste discret mais brillant, étudie la mort pour une raison bien précise : il est immortel. Depuis deux siècles, il parcourt le monde et cherche un remède à sa condition qu'il considère comme une malédiction, aidé par un son meilleur ami, un vieux chauffeur de taxi roublard. Après un accident de métro au cours duquel il a (encore) perdu la vie, il fait la rencontre de la détective Jo Martinez, une veuve au caractère bien trempé avec qui il ne va pas tarder à faire équipe pour résoudre d'épineuses affaires criminelles...

Avec Ioan Gruffudd (Les 4 Fantastiques, Titanic, Ringer), Alana de la Garza (New York Police Judiciaire, Los Angeles Police Judiciaire), Judd Hirsch (Damages, Taxi, Numb3rs, Independance Day), Joel David Moore (Avatar, Bones, Médium), Barbara Eve Harris (Prison Break, Les Experts), Donnie Keschawarz (Damages, 24, Les Soprano, Homeland)...

 

    Il y avait -et il y a toujours- Castle et Beckett, il y aura peut-être bientôt Morgan et Martinez. Avec Forever, ABC semble avoir trouvé le successeur de Castle, même si cette dernière a certainement encore quelques années supplémentaires à vivre. La série est en tout cas exactement dans le même esprit, avec cet équilibre parfait entre polar, comédie et romance, qui a également fait le succès de Bones. On a d'ailleurs droit ici aussi à des scènes de dissection bien dégueulasses que Brennan n'aurait pas reniées ! Et puis il y a cette dimension fantastique supplémentaire, suffisamment bien amenée pour paraître presque naturelle. A travers une voix-off, le héros explique sa malédiction et ce qui l'a amené jusqu'à New York. Les textes ont tendance à se répéter à la longue, martelant toujours les mêmes idées comme si le téléspectateur était stupide mais c'est ainsi que les pilotes de network fonctionnent, afin que celui qui arrive en cours de route puisse comprendre bien tout comme il faut ce qu'il découvre, et reste. Et quand on propose un programme de ce type, très grand public, c'est un mal nécessaire. Mais c'est dit avec suffisamment d'humour et de second degré pour faire sourire et se laisser porter.

   Le pilote est émaillé de quelques flashbacks plus ou moins longs, se déroulant à différentes époques -et plus particulièrement les années 50- qui nous dévoilent une petite partie du mystère qui entoure Henry Morgan. Ca m'a fait un peu penser à ceux de Vampire Diaries. Ou ceux du pilote d'Arrow. Prenez-le comme vous voulez, mais sous ma plume, c'est plutôt positif. Un peu plus et il s'appellait Harry Morgan notre héros dites, comme le papa de Dexter. Je viens juste de m'en rendre compte. Bref. La scène d'ouverture -un accident de métro- est plutôt marquante. Avec Warner Bros. aux commandes, on devrait avoir quelque chose de léché en plus et non des fonds verts de piétre qualité. Une bonne raison de se réjouir. Il y a ensuite un passage se déroulant à la fin du 19ème siècle, sur un navire en train de couler et notre héros se noyant au plus profond des eaux. Qu'est-ce qu'il l'a amené jusque là ? La réponse viendra certainement dans un futur épisode. Le pilote pose des bases et lance plein de boués, qui seront attrapées en temps et en heure. Bien entendu, Harry a perdu son grand amour, Abigail, il y a bien longtemps. Et il y a peu de chance que ce soit de mort naturelle. Une réponse nous est toutefois gracieusement donnée dans ce premier épisode, quant à la véritable identité de son meilleur ami, Abe. Et je dois dire que ça m'a beaucoup plu, d'autant que je ne l'avais pas du tout vu venir. C'est touchant. Au fil des pages, une petite mythologie se dessine et sur deux siècles, il y a des tas de choses à imaginer. Les scénaristes auront de quoi se renouveler. C'est une belle perspective. 

   Et puis il y a l'enquête du jour et tous les tics habituels des séries policières classiques qui vont avec. Je déteste ça donc j'ai soupiré lors de ces passages, fort heureusement peu nombreux. Je n'ai pas du tout aimé le dénouement d'ailleurs. Plus précisément les motivations du meurtrier. J'ai trouvé ça con, vraiment très con. Mais je me fais la même réflexion à chaque fois que je tombe sur un Esprits Criminels ou autres alors ce n'est pas vraiment un indice sur ce que Forever a dans le ventre de ce point de vue. On va dire qu'il n'y a rien de nouveau. On retrouve un peu de Sherlock Holmes / Elementary chez Henry Morgan dans le sens où il fait des déductions incroyables avec rien, sous prétexte que sa longue expérience de vie fait qu'il sait repérer les signes. Vous pouvez être sûr que si je vivais deux siècles, je serai toujours aussi nul au jeu de devinettes ! Le concept a ses limites. C'est un peu ridicule. Mais bon Casle qui comprend tout parce qu'il a écrit trois romans policiers dans sa vie, c'est pas tellement plus crédible. Pourquoi je cherche à défendre Forever au bout du compte ? Parce que je pense qu'elle a vraiment le potentiel de fonctionner, de plaire et de vivre longtemps, très longtemps. Mais peut-être pas éternellement quand même ! Je ne vous ai pas encore touché un mot sur la complicité entre Henry et Jo, mais elle est évidente, attendue, tout ce qu'il y a de vu et revu. Mais ça plaît toujours, non ? Le parallèle intéressant -sans être d'une incroyable finesse on en conviendra tous- c'est d'opposer un immortel à une veuve. Ils ont deux expériences très différentes de la mort et, au fond, il n'y a que lui qui peut la soigner de son infinie tristesse : il ne mourra jamais. Enfin, sachez que si Jo ignore tout de son "don", il y a quelqu'un quelque part qui sait tout et qui le harcèle anonymement pour le lui faire savoir. Quelqu'un qui clame aussi être immortel mais qui reconnaît être mauvais. On l'a notre fil rouge !

   Forever possède les défauts et les qualités du genre auquel elle appartient, la série policière. Mais grâce à son héros immortel qui a vécu mille et une vies, elle a le potentiel de raconter beaucoup d'histoires dans des ambiances très différentes, d'être plusieurs séries dans la même série. On peut déjà s'imaginer des épisodes spéciaux, d'autres chargés en réponses mythologiques (du côté des fins de saisons), même si l'ensemble sera certainement assez classique, répondant à une formule bien rodée. Le nouveau Castle, c'est lui !

11 mars 2014

Galavant [Pilot Script]

 

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GALAVANT

Comédie (single-camera) // 22 minutes

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Ecrit et produit par Dan Fogelman (The Neighbors, Cars, Raiponce, Crazy, Stupid, Love) & Alan Menken ( La petite sirène, Aladdin, La Belle et la bête, Il était une fois…). Pour ABC, ABC Studios & Rhode Island Avenue Productions. 28 pages.

Le Prince Galavant, héros des contes de fées toujours prêt à défendre la veuve et l’orphelin, est en guerre contre l'affreux Roi Richard qui lui a volé l'amour de sa vie, la belle Madalena. Pour la retrouver et réconquérir son coeur, il doit traverser les royaumes, les montagnes et les forêts, combattre des dragons, déjouer les pièges de son ennemi juré.. et chanter !

Avec Joshua Sasse (Rogue), Timothy Omundson (Psych, Amy), Vinnie Jones (Snatch, X-Men l’affrontement final), Mallory Jansen, Karen David, Luke Youngblood (Community), Ben Presley

 

   "Think “The Princess Bride” meets “Monty Python” meets classic Disney". Voilà comment le talentueux et facétieux scénariste Dan Folgelman, déjà heureux papa des excellents Neighbors d'ABC, présente en début de script son Galavant. Un projet unique en son genre, tellement unique qu'il est impossible d'être assuré que tout ce qui semble si prometteur sur la papier ne va pas tourner à la catastrophe à l'écran. Ce n'est pas la première fois qu'une oeuvre tente de parodier les contes de fées et ce ne serait pas la première fois que ça se transformerait en plantade totale. Mais la difficulté principale ne réside même pas là. Non, c'est que ce soit sous le format d'une série et qui plus est musicale qui est culotté ! Seul ABC, qui appartient à Disney rappelons-le, pouvait se le permettre. Mais c'est en même temps curieux d'avoir à l'antenne à la fois Once Upon A Time, qui joue sur les codes et qui mélange les oeuvres, et Galavant qui les tourne à la dérision. C'est comme si la deuxième se moquait de la première en fait ! 

   Afin de mettre toutes les chances de son côté, le créateur s'est adjoint les services du mythique Alan Menken, huit fois oscarisé pour son travail sur les bandes originales de nombreux dessins-animés, pour la direction musicale du show. Autant dire que les morceaux créés pour l'occasion ne devraient pas être dégueulasses. Le script ne contient pas les paroles, mais simplement les notes d'intention de l'auteur en quelques rimes. ABC a elle-même choisi de mettre les petits plats dans les grands en tournant le pilote dans des studios londoniens, profitant d'une taxe offerte par la ville. On ne devrait malheureusement pas échappé aux fonds verts chers à ABC Studios, mais de nombreuses scènes seront tout de même tournées en extérieur.  Bref, je tourne autour du pot car au fond je n'ai pas grand chose à dire. Est-ce que c'est drôle ? Oui. Globalement. Il y a un peu trop de flashbacks et de flashfowards à mon goût, une manière de compliquer artificiellement une histoire que l'on connaît déjà par coeur. Le plaisir ne réside de toute façon pas dans les intrigues, clichées à mort pour la bonne cause, mais dans les dialogues, les chansons et, je suppose, les performances des acteurs qui se doivent d'être excellents en tout. On leur demande beaucoup. Et puis ce script est super séduisant aussi grâce aux descriptions que le scénariste fait au lecteur, tous les petits à côté, les traits d'humour, qui n'auront malheureusement pas de retranscription à l'écran. Du type : pour présenter le personnage d'Isabella, il écrit "Think Jennifer Lawrence. Sure we can get her!" ou concernant l'arrivée fracassante du héros "And not only can Galavant defeat half an army by himself... he can SING while doing it! Here goes our opening song".

   Galavant pourrait tout aussi bien être une daube infâme qu'un petit chef d'oeuvre de comédie. C'est du 50/50. Mais vu les forces en action, l'optimisme est de mise. Reste à savoir si ABC voudra prendre le risque de la commander et surtout trouvera quoi en faire, où la placer dans sa grille... 

8 mars 2014

American Crime [Pilot Script]

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AMERICAN CRIME

Drama // 42 minutes

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Ecrit, produit et réalisé par John Ridley (12 Years A Slave, Les Rois du désert, New York 911). Pour ABC, ABC Studios & Stearns Castle. 60 pages.

L'étude d'un crime odieux, soupçonné d'être raciste, de l'enquête et du procès qui en découlent, aussi bien du point de vue des familles des victimes que de celui des accusés...

Avec Timothy Hutton (Leverage, Kidnapped, The Ghost Writer), Felicity Huffman (Desperate Housewives, Sports Night), Benito Martinez (The Shield, Sons Of Anarchy, Million Dollar Baby), Richard Cabral (SouthLAnd), Elvis Noslasco (Old Boy), Penelope Ann Miller (Mistresses, The Artist), Johnny Ortiz (Ali), Caitlin Gerard (Zach Stone is gonna be famous), W. Earl Brown (Mary à tout prix, Scream, Vanilla Sky), Brent Anderson... 

 

   Avec un titre très générique qui fait irrémédiablement penser à "American Horror Story", il me paraît évident qu'ABC aimerait faire de cette nouvelle série une franchise anthologique qui aurait pour ambition d'explorer en une douzaine d'épisodes maximum chaque année des crimes "exemplaires", renvoyant aux différents mythes américains et aux problèmatiques sociales modernes de ce vaste pays. C'est un projet ambitieux, risqué, très câblé dans l'esprit, qu'il sera très compliqué d'imposer sur un network, qui plus est un network qui n'est pas connu pour ses séries policières (hormis Castle) ou même judiciaires (The Practice et Boston Justice commencent à dater). Mais c'est tout à l'honneur de la chaîne de vouloir se diversifier et avec John Ridley à la tête de cette première saison, le monsieur qui vient d'obtenir un Oscar pour l'excellent 12 Years A Slave, elle devrait au moins être assurée d'un accueil critique élogieux. A noter qu'il a développé cette série de son côté, depuis quatre ans, avant de la présenter aux différentes chaînes. Inutile de préciser qu'il s'agit d'un programme fait pour une case tardive de 22h, du moins si ABC laisse le pilote tel qu'il est écrit : sombre, violent, désespéré.

   Au début du script, lorsque le scénariste présente deux des personnages principaux, il insiste beaucoup sur le fait que ce sont des hommes "normaux". Un homme blanc normal de la classe moyenne qui mène une existence simple comme des millions d'Américains. Jusqu'à ce qu'il apprenne le meurtre de son fils. Un jeune homme normal aussi. Du moins en apparence. On découvre ainsi au fur et à mesure son histoire, celle de sa famille, de son divorce, de son ex-femme (incarnée par Felicity Huffman), de ses deux enfants. Mais tout a basculé. Plus rien n'est normal. Tout devient colère et souffrance. On sent sur ses épaules tout le poids de la culpabilité, ce que Barb, son ex donc, encourage vivement à coup de remarques acerbes. Ces deux héros amers sont complexes, éloignés des personnages un peu lisses que la télévision a tendance à nous servir à coup de stéréotypes et ils ont le potentiel de transmettre énormément d'émotions, ce à quoi les deux acteurs choisis devraient parvenir sans mal. A l'opposé d'eux, derrière un miroir inversé, on suit l'existence d'un autre homme "normal", mais dans une autre normalité. Celle d'un latino américain, veuf, qui habite dans un quartier difficile, qui n'a pas beaucoup d'argent mais suffisamment pour vivre dignement et assurer à ses deux enfants une éducation, tout en leur transmettant des valeurs en lesquels il croit, celles qui lui ont permis de réussir son intégration aux Etats-Unis. Mais tout va basculer pour lui aussi lorsque son fils, qu'il pensait éloigné de toute forme de délinquance, est soupçonné du fameux meurtre. Le parallèle entre ces destins est d'une grande richesse et devrait continuer à être pertinent dans la suite des événements, au cours du procès notamment. Le plus intéressant dans tout cela c'est que le crime raciste n'a pas été perpétué par un homme blanc sur un homme de couleur mais par un homme de couleur sur un homme blanc. C'est presque un contre pied à ce à quoi on pouvait s'attendre, par habitude. 

   Sous une forme qui n'est pas sans rappeler The Killing, le pilote nous entraîne ainsi d'un quartier à un autre, d'une maison à une autre, d'une ambiance à une autre, aux côtés de personnages qui ont tous une importance dans la mécanique de l'enquête mais qui ne sont jamais passifs. Le principal détective chargé de l'affaire montre à quelques reprises qu'il ne se contente pas seulement de faire son job. Il fait preuve d'empathie, il conseille la famille des victimes (car il y en a en réalité deux, mais je ne vais pas tout vous raconter afin de vous laisser quelques surprises). Je ne pense pas que l'on s'attachera pour autant à un moment donné à sa vie personnelle, mais ça ne manque pas. C'est même mieux ainsi. Il y a une récurrence dans la mise en scène, notamment via des plans de la ville pris depuis des fenêtres, submergés par des voix radiophoniques correspondant à des bulletins d'information ou à des débats sur le meurtre. Une manière d'inscrire le fait divers dans l'actualité, de préparer probablement les futurs retentissements médiatiques aussi. A plusieurs reprises, le pilote bascule dans le glauque à travers un couple interracial de drogués. La jeune fille se fait tabasser par un groupe de femmes blacks dans les toilettes d'un bar miteux. Elle est sur le point de se prostituer à un autre moment. Ce sont des personnages auxquels on a du mal à s'attacher jusqu'à une scène qui nous montre combien ils s'aiment, combien le garçon tient à elle. Combien c'est beaucoup plus compliqué entre eux qu'on ne l'imaginait. 

   American Crime pourrait bien se révéler être un petit chef d'oeuvre comme la télévision de network en offre rarement. Ce pilote annonce une série cinématographique, ambitieuse, riche, exigeante, peut-être même bouleversante, qui n'a pas nécessairement des choses à dire très nouvelles ni très originales, mais qui le fait efficacement et sans concession. ABC n'est certainement pas l'écrin qui la mettra le plus en valeur mais j'espère qu'elle saura au moins lui donner sa chance.

3 mars 2014

An American Education [Pilot Script]

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AN AMERICAN EDUCATION

Comédie (Single-camera) // 22 minutes

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Ecrit par Alex Gregory & Peter Huyck (Frasier, King Of The Hill). D'après une histoire de Jack Whitehall & Ben Cavey. Adapté de la série anglaise Bad Education. Pour ABC, ABC Studios & Tiger Aspect Productions. 33 pages.

Alfie Wickers, un jeune prof originaire d'Angleterre aux méthodes d'éducation peu conventionnelles et à l'humour très particulier, s'est fait une place de choix dans le coeur de ses élèves. Mais dans cette école publique de San Diego, sa hiérarchie n'est pas fan de ses excentricités, surtout quand il décide de mettre les bouchées doubles pour conquérir le coeur de la nouvelle prof de chimie...

Avec Jack Whitehall (Bad Education, Fresh Meat), Brittany Snow (American Dreams, Harry's Law, Hairspray, Pitch Perfect), Rosie Perez (Lipstick Jungle, Délire Express), Phil Morris (Smallville, Melrose Place), Devin Ratray (Maman, j'ai raté l'avion)...

 

   Paul Lee persiste et signe ! Le président d'ABC -qui n'a pas eu des résultats très probants depuis son arrivée, il faut bien le dire- s'entête chaque année à commander plusieurs adaptations américaines de comédies anglaises à succès. Ou pas à succès d'ailleurs. Parce qu'il est lui-même anglais. Mais pour un The Office, combien de remakes ratés depuis des décennies ? Beaucoup. Heureusement, la plupart de ses commandes de pilotes ne se transforment pas en commandes de séries. L'an dernier, le script de Spy US était une petite purge (Lire ICI). Celui de Only Fools And Horses US n'était pas meilleure. Et puis il y a eu Family Tools (adapté de White Van Man) qui a vu le jour et qui était extrêmement mauvais. J'avais regardé le pilote anglais pour comparer et je n'avais vraiment pas compris où il avait vu un quelconque potentiel pour une version US. J'ai fait la même chose cette saison avec Bad Education : j'ai eu du mal à aller jusqu'au bout du pilote. Une suite de gags/sketchs moyennement drôles, voire pas drôles du tout parfois, avec un héros insupportable. Pour An American Education, j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle : le pilote est beaucoup plus structuré, mais le héros est toujours là, joué par le même acteur, et s'il est un peu moins agaçant sur le papier, je suis sûr qu'à l'image ce sera encore atroce.

   Ce pilote n'est pas un copier/coller de l'original même si les fondamentaux restent : personnages et enjeux. Les blagues ne sont donc pas les mêmes, certaines sont bonnes, d'autres moins, mais elles sont globalement moins graveuleuses. Sauf une, dans l'intro d'ailleurs, qui m'a fait sourire. C'est la principale adjointe qui s'adresse au héros : "Wickers, my dad used to have a saying about weak people like you: “All fart and no crap.” Well, when Rita Gomez -me- she follows through" / "You must spend a fortune on underwear". Voilà, c'est pas fin, je vous avais prévenu. Il y a beaucoup (trop) de comique de situation où Wickers fait le pitre pour impressionner ses élèves et l'élue de son coeur. Cela ne va pas assez loin pour être embarrassant, mais déjà trop pour que ce soit drôle. L'humour à l'anglaise dans un contexte américain, ça passe ou ça casse. Là, ça casse grave. En plus, l'intrigue du pilote m'a rappelé les pires heures de Glee -laquelle est d'ailleurs citée à plusieurs reprises- puisqu'en gros, Wickers s'est mis en tête de sauver les cours de musique, menacés de disparaître parce que la principale adjointe estime que l'argent de l'école doit être dépensé dans des activités plus utiles, sportives par exemple, pour gagner en notoriété dans l'état de Californie. Ca ne vous rappelle rien ? Si. Bah Wickers est forcément plus drôle que Mr Shue, et Rita Gomez est naturellement moins hilarante que Sue Sylvester. Quant aux élèves, ils interviennent finalement assez peu et n'apportent rien de particulier. En plus, il y a un autre prof lourdingue, dans un autre style. Ca fait vraiment beaucoup de boulets pour une si petite série. La prof de chimie, incarnée par Brittany Snow que j'adore, est mignonnette mais elle ne sert pas à grand chose. Et on a fait le tour de cette bande pas attachante, qui  ne donne même pas envie de lui laisser le temps de faire ses preuves. C'est vraiment le genre de pilote que les gens quittent au fur et à mesure, sans aller jusqu'au bout tant tout est prévisible. 

   Dès son pilote, An American Education passe à côté de son sujet. L'analyse des différences culturelles entre les américains et les anglais s'arrête à une blague sur Harry Potter. Sans caricaturer. Le reste est tout au plus amusant de temps à autres, mais guère passionnant. Et on flaire déjà que la série va suivre une formule hebdomadaire des plus lassantes. Alors même avec une bonne distribution, un bon réalisateur et un peu d'imagination, je ne vois aucun avenir à ce projet. En plus, ABC ne saurait pas vraiment quoi en faire ! J'espère que Paul Lee a déjà acheté son billet de retour à Jack Whitehall. 

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25 février 2014

The Whispers [Pilot Script]

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THE WHISPERS (aka THE VISITORS)

Drama // 42 minutes

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Pilote "X Marks The Spot" écrit par Soo Hugh (Under The Dome, Zero Hour). Adapté de la nouvelle de Ray Bradbury Zero Hour. Produit par Steven Spielberg, Justin Falvey & Darryl Frank (Under The Dome, Falling Skies, The River, Terra Nova). Réalisé par Mark Romanek (Never Let Me Go, Photo Obsession). Pour ABC, ABC Studios, Amblin Television & Grady Girl Productions. 60 pages.

Alors qu'un vaisseau spatial a été retrouvé au beau milieu du désert du Sahara, à des milliers de kilomètres de là, dans les environs de Washington D.C., plusieurs enfants semblent comme possédés par une force invisible qui les pousse à commettre des actes meurtriers sur leur entourage. Deux agents du FBI sont alors chargés de mener l'enquête, ignorant que la course contre une invasion extra-terrestre vient de commencer... 

Avec Lily Rabe (American Horror Story), Milo Ventimiglia (Heroes, Gilmore Girls, Choosen), Barry Sloane (Revenge, Hollyoaks), Derek Webster (Damages, Harry's Law), Brianna Brown (Devious Maids), Catalina Denis (The Assets), Kyle Harrison Breitkopf... 

 

   Il fut un temps où, en manque de X-Files, je surveillais de près tous les projets qui avaient pour toile de fond une invasion extraterrestre ou une grande conspiration. Nombre d'entre eux n'ont pas vu le jour. Mais certains ont réussi à se frayer un chemin jusqu'à l'antenne. Il en est ressorti des choses intéressantes mais pas transcendantes, je pense essentiellement à Surface, Threshold et, dans une moindre mesure, Invasion. Toutes les trois la même année. Celle qui a suivi l'arrivée tonitruante de Lost sur les écrans. Toutes les chaînes voulaient leur série mystérieuse. Et ABC cherchait une compagne cohérente pour son hit. Aucune n'a marché. Puis on a eu toute cette vague de séries high-concept à la FlashForward, The Nine, Day Break... qui n'avaient pas de rapport avec les aliens mais en lesquelles on fondait beaucoup d'espoir et qui nous ont systématiquement déçus, hormis la bonne surprise -éphémère- que fut Prison Break. On pourrait également parler de Heroes. Mais par pitié, ne le faisons pas. Je ne me suis pas encore remis de l'information de son retour en 2015. Le revival cauchemardesque de V est une des pires choses qui soient arrivées à la télévision. J'en pleure encore parfois la nuit, dans le noir. La seule qui a su se distinguer et remettre sur le devant de la scène les aliens avec fraîcheur et modernité, c'est The Event. Prometteuse, elle s'est vite transformée elle aussi en déception mais il y avait de l'idée, de l'ambition... Plus récemment, Falling Skies a fait ce qu'elle a pu. Elle est toujours en vie. Il faut croire qu'elle ne s'est pas si mal débrouillée que ça. Voilà maintenant The Visitors. Malgré le titre, rassurez-vous, elle n'a pas grand chose à voir avec V. Dans ce pilote en tout cas, il n'y a pas de reptiles mangeurs de rats. Mais pas grand chose de neuf à se mettre sous la dent non plus !

   Je ne le sentais pas ce projet. Vraiment pas. Et à défaut de m'avoir convaincu, il a au moins réussi à me tenir en haleine le temps de la lecture. Il faut dire que le scénariste a bien découpé ses scènes, usé et abusé de l'"overlaping", c'est à dire des séquences qui se chevauchent, évitant les temps morts. Un peu à la manière de The Following pour prendre un exemple récent. Mais, pour faire une comparaison culinaire -comme ça, parce que j'en ai envie- The Visitors c'est une table bien dressée, une jolie présentation des mets, c'est appétissant, mais quand on commence à goûter, nos papilles ne s'animent pas. Les ingrédients utilisés ne sont pas frais, ils manquent de saveur, de piquant. Je soupçonne les serveurs d'être en plus hyper maladroits. Milo Ventimiglia, à la limite, on a envie de le pardonner. Mais Barry Sloane ? Derek Webster ? Ils ont le charisme d'une huître. Et perso, j'aime pas les huîtres. Je vais arrêter les métaphores, elles sont franchement ridicules mais il fallait bien se mettre au niveau. Pas que je trouve ce script totalement mauvais au fond. Il est juste d'une grande paresse et l'excitation ne monte jamais vraiment. Si, peut-être au moment où l'on découvre le vaisseau spatial. Mais si ABC fait encore appel aux équipes de V et de Once Upon A Time pour les effets-spéciaux, on est dans la mouise. Rien que d'y penser, ça a cassé le peu d'enthousiasme que j'avais. A bien y regarder, il ne se passe pas grand chose dans ce pilote. La mise en place est efficace mais désespérement vide. Les enjeux ne sont que vaguement définis. La dernière scène nous annonce que le 2 décembre, le Président des Etats-Unis ne sera plus des nôtres. Problème : on ne l'a pas rencontré avant celle-ci. Alors certes, c'est le "Leader of the free world", mais on s'en fiche un peu de lui. De lui et de tous les autres en fait.

   S'il y a bien une chose que rate ce premier épisode -parmi plusieurs possibilités hein- c'est la présentation de ses personnages. Ils sont tous d'un basique à pleurer. Le duo d'agents du FBI est insignifiant. Evidemment, ils ne s'entendent pas et ne sont d'accord sur rien. La belle affaire ! Ils ne dégagent aucune émotion. Pourtant, l'héroïne avait de quoi faire. Elle a un enfant sourd et muet, un mari décédé dans un accident d'avion il y a trois mois et des collègues qui la regardent tous avec pitié. Lily Rabe est excellente, mais elle n'y a rien à faire d'intéressant avec une base si pauvre. Le personnage de Barry Sloane passe son temps quant à lui à s'exclamer. Lui non plus n'a pas de personnalité. Il n'existe pas. Il sert juste à introduire les mystères, face à un fond vert. Et puis il y a tous ces personnages d'enfants. Pitié. Déjà qu'un seul gamin creepy en général c'est lourd et ridicule, mais il y en a au moins 4 ici ! La séquence inaugurale, si elle est bien réalisée, peut éventuellement faire son petit effet -elle sonne très film d'horreur- mais les autres ne sont que des redites moins inspirées. Reste le personnage de Milo Ventimiglia, le seul qui a un peu de potentiel mais essentiellement parce que l'on ne sait pas qui il est vraiment, ou plutôt ce qu'il est devenu. Et lui non plus. Il n'a pas de mémoire. Il ne connaît pas son nom. On soupçonne assez rapidement sa véritable identité. Pas de surprise, il est bien celui que l'on pense. Et maintenant. On fait quoi de tout ça ? Bah sûrement pas grand chose... 

   The Visitors est un énième thriller fantastique produit par Spielberg qui n'a pas d'âme, ni d'originalité, et certainement pas d'avenir. On se laisse prendre au jeu sur le moment, parce que c'est rythmé, bien agencé, mystérieux, puis plus on avance plus on sent le coup foireux arriver. Cette histoire n'a pas le potentiel suffisant, l'envergure nécessaire, pour maintenir l'intérêt sur la longueur et surprendre. Ses héros désincarnés ne sont pas attachants. Il reste bien peu de choses auxquelles se raccrocher. ABC n'a vraiment pas de temps à perdre avec ça. Mais je sens qu'elle va pourtant lui donner sa chance, certainement pour la mi-saison 2015. Et on va tous tomber dans le panneau, se coltiner 3 ou 4 épisodes sans intérêt, peut-être même une saison complète, avant de se dire qu'il est grand temps d'arrêter les frais et se concentrer sur les bonnes séries qui méritent toute notre attention. J'espère me tromper...

20 février 2014

Black-ish [Pilot Script]

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BLACK-ISH aka KEEPIN' IT REAL!

Comédie (single-camera) // 22 minutes

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Ecrit par Kenya Barris (Are we there yet?, The Game). Produit par Larry Wilmore (The Bernie Mac Show). Pour ABC, ABC Studios, Principato-Young Entertainment & Cinema Gipsy Productions...

Dre Johnson, marié, quatre enfants, vient d'être promu dans son agence de publicité. Il devrait logiquement tout avoir pour être heureux mais il ne l'est pas à cause... de sa couleur de peau ! Afro-américain, il déplore que les valeurs de son identité culturelle se soient diluées peu à peu dans la société. Sa femme, très libérale, et son père, très vieux jeu, ont bien du mal à le comprendre, sans parler de ses enfants...

Avec Anthony Anderson (New York Police Judiciaire, Treme, Guys With Kids), Laurence Fisburne (Les Experts, Matrix, Apocalypse Now)...

 

   "I'm sorry Dre. Not everything is about you being black!" lance la femme du héros au cours de l'une de leurs nombreuses disputes de ce premier épisode. Merci à elle ! Je peux vous assurer que ça soulage rudement quand elle lâche cette phrase assassine (qui ne semble pas l'être sortie du contexte). Parce que les 10 minutes qui précédent, Dre les passent à geindre encore et encore sur sa pauvre condition d'afro-américain aisé qui ne retrouve pas les repaires de son enfance et de son adolescence, quand les hommes noirs étaients des putains de pros du rap, de la danse et du sexe. Il se présente d'ailleurs ainsi : "Okay, so, I’m just your standard, regular ol’, massively well endowed, Black dude".  Il déplore qu'aujourd'hui des blancs fassent du rap et vendent des millions de disques tandis que des asiatiques dansent comme des dieux devant la Terre entière. La culture de la rue n'est plus une contre-culture. Les noirs ne sont plus à la mode. Les noirs sont des citoyens comme les autres -en tout cas dans son quartier- et lui, ce qu'il voudrait c'est que rien ne change. Bon. Franchement, n'est-ce pas horrible comme point de départ ? Outrageant même ! Ce qu'il dit n'est pas faux, mais pourquoi s'en attrister ?!

   Moi, je l'ai tout de suite trouvé antipathique le Dre. Y'a quelques moments où il est touchant, parce qu'il n'est pas non plus totalement borné, mais il est surtout agaçant 90% du temps. Typiquement le genre de personnage qui a tout pour être heureux mais qui s'évertue de tout faire toujours foirer, de chercher les complications là où il n'y en a pas...  Et je dois dire que de savoir que c'est Anthony Anderson qui allait l'interpréter n'a rien arrangé. Je ne le déteste pas, mais il a une grosse tendance à devenir lourd très vite quand il joue dans une comédie. Il en fait des caisses et là, on lui en laisse clairement toute la liberté ! Les scènes qui se déroulent sur son lieu de travail -en plus d'être des publicités géantes pour Samsung- sont embarrassantes au possible. Après une ouverture pêchue, Black-ish devient rapidement fatigante, usante. On a pitié pour les enfants et la femme du monsieur. Cette dernière, à force d'être obligée de lui tenir tête constamment et de gueuler plus fort que lui pour se faire entendre, devient saoulante aussi. Heureusement, les enfants adoucissent un peu le propos, le nuance puisqu'ils font justement partie d'une autre génération. Ils ne comprennent absolument pas où leur père veut en venir. On s'identifie forcément à eux. Le plus âgé, Andre Jr., est le plus intéressant, dans le sens où il veut faire plaisir à son père sans pour autant trahir sa personnalité. Leur relation est touchante. Le personnage le plus drôle est sans conteste le grand père qui balance régulièrement des saloperies. Problème : c'est Laurence Fisburne qui a été engagé pour l'incarner et côté comédie, il n'a pas vraiment fait ses preuves malgré sa longue carrière. J'ai vraiment du mal à l'imaginer drôle ! En plus, il est questions qu'il ne s'agisse que d'un réccurent, pas d'un régulier. Des épisodes avec lui, j'en veux déjà pas tellement, alors sans lui, n'en parlons pas ! 

   Black-ish me fait penser à toutes ces comédies centrées sur des hommes à la recherche de leur virilité perdue qui sont arrivées par paquet à l'antenne il y a quelques saisons, avec Last Man Standing pour seule représentante aujourd'hui. Sauf qu'ici, on remplace la virilité par la différence culturelle. C'est très rétrograde, même si la scénariste tente de faire passer un peu d'ironie au milieu de tout ça. Les networks manquent certainement de comédies avec un casting majoritairement afro-américain, mais si celle-ci pouvait ne pas être choisie pour remplir le quota, ce serait pas plus mal. Elle a plutôt tendance à desservir la cause qu'autre chose. Seul espoir : que dès l'épisode 2, elle devienne essentiellement familiale, laissant tomber ses amibitions moralisatrices d'un autre temps. Car les dialogues ne sont pas mauvais...

16 février 2014

Clementine [Pilot Script]

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CLEMENTINE

Drama // 42 minutes

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Pilote "Out of the darkness..." écrit par Dean Georgaris (Paycheck, Un crime dans la tête). Produit par Mark Gordon (Esprits Criminels, Grey's Anatomy). Réalisé par Michael Dinner (Justified, Sons Of Anarchy). Pour ABC, ABC Studios, The Mark Gordon Company. 59 pages.

20 ans après avoir assisté, impuissante, au meurtre de sa mère, Clementine Ross, qui a passé quelques mois en prison pour escroqueries, décide de reprendre sa vie en main et ne plus fuir son passé, en commençant par se rapprocher de sa fille, élevée par son ex-petit-ami et sa femme. Mais Clementine n'est pas une jeune femme comme les autres. Pour elle, rien n'est jamais simple. Elle possède un don... de voyance, héréditaire. Si le secret est bien gardé parmi ses proches, de mystérieux inconnus sont sur sa trace. Et tout se complique quand elle découvre que ses pouvoirs ne s'arrêtent peut-être pas là...

Avec Sarah Snook (Sleeping Beauty, Redfern Now), Kevin Alenjandro (True Blood, Arrow, SouthLAnd), Edwin Hodge (Cougar Town, Jack & Bobby), David Strathairn (Alphas, LA Confidential, Lincoln)... 

 

   Un show sur une voyante, potentiellement procédural. Je pense qu’on est tous d’accord pour dire que cette description est tout sauf bandante. Pourtant, Clementine l’est, bandante… en quelque sorte. La jeune actrice choisie pour l’interpréter, Sarah Snook, semble belle comme jour, fraîche comme le printemps. Ni trop sophistiquée, ni pas assez. Suffisamment en tout cas pour plaire aux hommes et ne pas faire fuir les femmes, qui peuvent s'identifier à elle. C’est important tout ça parce que, comme son nom l’indique, cette série repose entièrement sur les épaules de son héroïne et si quelques personnages qui gravitent autour d’elle ont leur importance, c’est elle qui mène la danse. Je n’ai pas eu un coup de cœur pour ce script, ni pour la série qu’il laisse entrevoir qu’elle va devenir, mais pour Clementine, le personnage. Et parfois, c’est suffisant pour rester et être un peu patient.

   Après tout, quand on analyse le succès de séries policières comme Castle, Mentalist, Bones ou… Medium ( !), à la différence de la génération précédente remplie d’Experts, on ne peut que se rendre à l’évidence : les cas du jour sont simplement là pour faire passer le temps entre deux scènes mettant en avant les héros, leurs relations ambigües et/ou complexes, ou l’exploration de leur passé, leurs blessures, leur intimité en somme. Et souvent, cela s’accompagne d’une bonne dose d’humour qui rend le visionnage encore plus divertissant. La recette est immuable. Clementine entre en partie dans cette catégorie, même si la partie procédurale n’existe pas dans le pilote. D’ailleurs, rien n’indique que la suite ne sera pas entièrement feuilletonnante, mais mon intuition me fait dire que l’objectif est d’amener l’héroïne à travailler en tant que consultante pour la police de Philadelphie. Elle se servirait ainsi de son don de voyance pour attraper les méchants. Il ne faut pas un diplôme en écriture de scénario pour le deviner, d'autant qu'on sait comment les chaînes fonctionnent. Et comme Clementine plait au chef de la police, Ray, ça tombe rudement bien, n’est-ce pas ? Cela dit, je ne demande qu’à être surpris ! 

   Elle est bad-ass Clementine : elle a passé quelques mois en prison, elle triche au poker comme personne, elle tue de sang-froid son pire ennemi à la fin. Elle est fun aussi, notamment aux côtés de son meilleur ami gay, pas assez présent dans ce pilote mais qui devrait délivrer son lot de scènes amusantes parce qu’ils forment un chouette duo, soudé. Et puis elle est vulnérable donc attachante : dans les flashbacks la montrant petite fille assister impuissante à l’exécution de sa mère; auprès de sa propre fille, Lucy, qui pense qu’elle est juste sa tante; face à son père, un homme mystérieux qui en sait plus qu’il ne veut bien en dire. Le scénariste aime son héroïne et ça se sent. J'espère juste que Clementine Ross ne se transformera pas en Melinda Gordon, façon Ghost Whisperer

   Avec Clementine, on est en terrain connu : tout est assez conventionnel, de l’introduction jusqu’au twist final. Les amateurs du genre devraient facilement y trouver leur compte, et les téléspectateurs curieux et patients pourraient être récompensés sur le long cours, si toutefois les auteurs prennent soin de s’attacher davantage à développer et explorer l’univers familial de l’héroïne plutôt que ses éventuelles collaborations avec la police. Je ne me vois pas forcément suivre la série pour être tout à fait honnête, mais j’ai d’ores et déjà une certaine sympathie pour elle. Elle est assez réussie dans son genre, mais pas unique en son genre.

4 février 2014

Sea Of Fire [Pilot Script]

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SEA OF FIRE

Drama // 42 minutes

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Ecrit par Jenna Bans (Desperate Housewives, Grey's Anatomy, Off The Map, Scandal). Adapté de la série danoise Vuurzee. Produit par Laurie Zaks (Castle), Todd Lieberman (La Proposition, Fighter, Clones) & Rob Golenberg (Betrayal). Pour ABC, ABC Studios, Sony Pictures Television, Mandeville Films & Television, VARA. 64 pages. 

A Serenity Falls, petite station balnéaire du Midwest, tout semble aussi paisible que le lac qui dort en son sein. Mais lorsque trois adolescentes apparemment sans histoires s'illustrent dans un film pornographique maison, le calme fait place à la tempète. Le destin de leurs familles et de leurs amis est brisé, tandis que l'une d'entre elles disparaît mystérieusement. L'agent du FBI Leah Pierce est dépêchée sur place pour la retrouver et prêter main forte au shérif local dans son enquête. Un à un, ce sont tous les secrets de la communauté qui sont révélés au grand jour... 

Avec Jennifer Carpenter (Dexter), Jack Davenport (Smash, FlashForward, Pirates des Caraïbes), Jeffrey Nordling (24, Desperate Housewives, Once & Again), Christina Chang (Nashville, 24), Michael Trucco (Battlestar Galactica), Isabelle Cornish (Puberty Blues), Keir Gilchrist (United States Of Tara), Amanda Detmer (What About Brian), Lilli Birdsell... (casting en cours)

 

   Chaque année, tel un marronnier, le retour de Twin Peaks est évoqué dans les médias, un fantasme collectif qui n’aboutira probablement jamais et c’est sans doute mieux ainsi. Pour se consoler, les créatifs américains inventent en parallèle de nouveaux concepts qui ne font que décliner à l’infini l’idée de la petite ville mystérieuse, pleine de secrets, dans laquelle survient un meurtre atroce qui va tout bouleverser. Et à chaque fois, on est tout excité mais on se retrouve avec des séries tièdes, pour ne pas dire mauvaises. Je pense instantanément à Happy Town il y a quelques années sur ABC, mais ce n’est qu’un exemple parmi beaucoup d’autres. Il est toutefois particulièrement parlant ! Ce qui manque en général à ces projets pour qu’il puisse ne serait-ce que pouvoir prétendre être de la même trempe que le show culte de David Lynch, c’est des personnages fascinants, d’excellents acteurs pour leur donner vie, un humour singulier, un goût pour l’étrange et la bizarrerie, un sens aigu du glauque, une certaine liberté et puis… David Lynch tout simplement ? En 2014, c’est Sea Of Fire qui porte d’ores et déjà sur elle l’étiquette "Nouveau Twin Peaks". Est-ce au moins justifié ?

   Oui… mais non. Peut-être que pour les standards danois, Sea Of Fire est ce qui se rapproche le plus de Twin Peaks, mais les américains en ont vu d’autres. Si je devais comparer ce projet à d’autres séries, je dirais que c’est un mélange entre The Killing US –dont on disait déjà qu’elle empruntait à Twin Peaks- et Pretty Little Liars. Et pas seulement parce qu’il y a de la pluie et des jeunes filles qui se textotent des saloperies. Le premier acte du pilote est franchement accrocheur. La suite l’est presque autant, plus classique mais efficace. Le shérif, père de famille paumé, reçoit une lettre anonyme lui indiquant l’adresse d’un site internet : threelittlekittens.com (j’ai checké : le site existe, mais il y est vraiment question de chats !). Il y découvre une vidéo dévoilant sa fille et deux des amies à demi-nues dans des positions lascives, aguicheuses… elles s’embrassent, font l’amour à la caméra… bon, parce qu’on est sur ABC faut pas déconner, la scénariste Jenna Bans précise dans son script : "we go into extreme close ups both to titillate and dodge our good friends at BS&P (broadcasting standarts & practices)". Coquine ! Les plans des ados en chaleur reviennent quand même à plusieurs reprises dans ce premier épisode, notamment à la fin, comme des images subliminales cauchemardesques. Les premières scènes sont ainsi très oppressantes et plantent bien le décor, de même qu’elles présentent efficacement les personnages principaux, répartis en trois familles. On ne peut pas dire qu’ils soient dans l’ensemble très excentriques, mais ils ont pour sûr des qualités indéniables afin de nous offrir du bon soap comme on aime avec mensonges, trahisons et coups de folie.

   On a d’abord la femme du shérif, autour de laquelle le cliffhanger du pilote tourne d’ailleurs –lequel n’est pas aussi choquant que je l’aurais espéré- qui a souvent des absences, ce qui conduit à quelques situations embarrassantes et cocasses, mais qui est surtout franchement dépressive. Elle a justement déjà tenté de se suicider, les marques sur son bras pouvant en témoigner. Elle a de nouveaux coups de sang à revendre ! Et puis sa fille, Merel, est la garce typique, prom queen, qui cache bien son jeu derrière son visage d’ange. Elle a beaucoup de choses à se reprocher, et nombreuses d’entre elles nous sont pour le moment cachées. Elle assume en tout cas pleinement son film amateur et promet de recommencer dès que l’occasion s’en présentera ! La famille de la disparue est quant à elle très religieuse et pour cause : le patriarche est le Révérend du village. Un homme bon, qui croit en la sagesse de ses enfants mais qui ignore clairement tout de leurs agissements : entre sa fille Jane plus que portée sur la chose et son fils qui fricote avec… avec un autre garçon… qui se trouve être le copain… de sa sœur ! Oui, c’est super tordu et c’est ce qui est extrêmement prometteur. La  matriarche est quant à elle très Bree Van de Kampesque, toujours obsédée par les apparences. Je suis moins emballé par la troisième dynastie, dont les contours sont moins définis : la mère est la doctoresse du village, le père est quasi-absent, le fils est drogué et dealer et un peu bi sur les bords –il taille en tout cas une pipe à un garçon pour le détendre- et Sonya a visiblement eu une aventure avec son prof de littérature –ce sont toujours les profs de littérature vous avez remarqué ?- mais c’est de l’histoire ancienne. Il se trouve qu’il n’est pas que prof. Il est aussi cinéaste amateur…

   Au milieu de ce joyeux bordel débarque donc au deuxième acte l’agent Leah Pierce, interprétée par Jennifer Carpenter. Pourquoi a-t-elle accepté de rejouer Debra Morgan ? Je ne sais pas. Elle est dans sa zone de confort en tout cas. C’est une femme beaucoup moins vulgaire, elle est même un peu taiseuse, mais tout aussi directe. C’est le genre de personnage qu’on adore instantanément parce que 1/ On a forcément envie de savoir ce qui l’a rendue comme ça 2/ Elle simplifie les choses et rend l’enquête plus légère, plus fluide, étant donné que ce n’est pas forcément ce qui nous intéresse ici en premier lieu. Elle recadre aussi le shérif, qui a un gros potentiel de casse-couilles moralisateur. Bref, Leah Pierce n’est pas la digne héritière de Dale Cooper, mais on l’aime bien quand même.

   Sea Of Fire est entré immédiatement dans le top de mes plus grosses attentes de la saison des pilotes 2014. Ce premier épisode pose une véritable atmosphère, les bases d’un bon soap mystérieux et légèrement déviant, comme le Desperate Housewives des débuts, l’originalité et l’humour en moins (vu comme ça, ça fait beaucoup), et dévoile une belle galerie de personnages. Je les aurais voulus plus fous, moins stéréotypés, mais ils ont beaucoup de potentiel. Pas de révolution ici, mais du juicy.

NEXT : HIEROGLYPH, TIN MAN, THE MIDDLE MAN, CLEMENTINE, CONSTANTINE, HOW TO GET AWAY WITH MURDER, SENSE 8, SECRETS AND LIES, EMPIRE, AGATHA, COERCION, MADAME SECRETARY, STALKERS UNIT, AMERICAN CRIME, EXPOSED, FOREVER, RUNNER, RED BAND SOCIETY, IDENTITY, JANE THE VIRGIN, WARRIORS, THE ASTRONAUT WIVES CLUB, THE ODYSSEY, SALVATION, THE MYSTERIES OF LAURA, iZOMBIE...

30 décembre 2013

The Black Box [Pilot Script]

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THE BLACK BOX

Drama (13 épisodes commandés) // 42 minutes

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Ecrit par Amy Holden Jones (Mystic Pizza, Beethoven, Proposition indécente). Produit par Ilene Chaiken (The L Word) et Bryan Singer (X-Men, Dr House, Usual Suspects). Réalisé par Simon Curtis (My week with Marilyn, Threesome). Pour ABC, Sierra-Engine Television & Bold Films. 58 pages.

Elizabeth Banks, une célèbre neurologue à qui tout semble réussir, se bat en secret contre une maladie mentale : elle est bipolaire, comme l'était sa mère. Régulièrement, lorsqu'elle ne prend pas ses médicaments, elle est traversée de fulgurance, mais peut aussi se transformer en prédatrice à l'appétit sexuel vorace, ou mettre sa vie gravement en danger. Si sa famille est au courant du mal qui la ronge, son fiancé ignore tout de son état et de ce dont elle est capable. Avec ses patients, elle est en empathie totale, quitte à employer des méthodes peu conventionnelles pour les aider...

Avec Kelly Reilly (L'auberge espagnole, Le casse-tête chinois, Flight, Sherlock Holmes, Eden Lake), Vanessa Redgrave (Les Diables, Le Crime de l'Orient Express, Deep impact Nip/Tuck), Laura Fraser (Breaking Bad, Lip Service), Terry Quinney (Oz, Mentalist), David Ajala (Fast & Furious 6), David Chisum (Sunset Beach), Ditch Davey (Spartacus, Sea Patrol), Ali Wong (Are your here, Chelsea?), Siobhan Williams (Heartland)

 

    Avant la lecture de ce script, j'avais deux remarques en tête. Après avoir lu le script, j'ai mille choses en tête et toujours ces deux mêmes remarques. La première, qui vous paraîtra sans doute futile : "C'est quand même très con d'appeler une série The Black Box quand il y en a une autre qui cartonne sur une chaîne concurrente sous le titre The Blacklist".  Ce serait bête que ça lui porte préjudice, d'autant que ce nom n'est pas représentatif de ce qu'elle propose. Ca lui donne un aspect mystérieux, thrilleresque, qu'elle n'a pas vraiment. Un changement s'impose, ABC. Deuxième remarque : "Kelly Reilly, je t'aime <3". Si vous n'avez pas vu les films que j'ai cités plus haut dans lesquels elle a joué, alors vous ne comprenez pas combien elle méritait depuis longtemps de tenir un premier rôle à la télévision. Il y a bien eu la série policière anglaise Above Suspicion mais je suis prêt à parier, sans l'avoir vue et sans préjuger de sa qualité, qu'elle ne l'utilisait pas au maximum de son potentiel. Elle est ravissante, sexy, drôle, touchante... Elle peut tout faire et le rôle d'Elizabeth Banks, à multiples facettes, va lui permettre de montrer toute l'étendue de son talent ! Tantôt sauvage, tantôt sage comme une image, tantôt chatte, tantôt chienne, tantôt douce, toujours rousse ! Bref, dans quelques mois, vous verrez, vous serez tous amoureux d'elle, si ce n'est pas déjà fait !

   Bon. Avant cela, il va quand même falloir que la série fonctionne et quand on voit tous les flops que s'est ramassée ABC cette saison, on est en droit d'être inquiets. Pour le moment, elle n'a pas de case de diffusion d'annoncée. Va-t-elle débarquer en fin de saison et déborder sur l'été ? Prendre la place de Scandal (puisque sa saison a été réduite à 18 épisodes à cause de la grossesse de Kerry Washington) après Grey's Anatomy ? Ou bien prendre la case maudite du jeudi avant Grey's Anatomy ? Ou se retrouver complètement ailleurs ? Une chose est sûre : ABC y croit suffisamment pour avoir commandé une saison de 13 épisodes sans passer par la case pilote ! C'est le genre d'opération qui est amenée à se multiplier sur toutes les chaînes mais ce n'est tout de même pas anodin. ABC a visiblement vu du potentiel en The Black Box. Et moi aussi. Sa première force, c'est d'avoir une héroïne tout à fait atypique de par sa maladie, à laquelle on ne peut que s'attacher dès les premiers instants. Dans la séquence introductive, elle raconte à sa psy -interprétée par l'excellente Vanessa Redgrave- comment elle a failli mettre fin à ses jours quelques jours plus tôt, et accesoiremment aussi comment elle a copieusement trompé son mec. Mais elle n'était pas tout à fait elle-même. Elle était dans un état second parce qu'elle n'avait pas pris ses médicaments. Elle est pardonnée... sauf qu'elle a choisi de ne pas les prendre ! Et elle répéte l'opération un peu plus tard dans le pilote, ce qui conduit à une séquence très hot qui me fait dire que la série ne peut passer qu'à 22h. Evidemment, une fois tournée, elle le sera un peu moins mais qu'importe ! J'espère quand même que la bipolarité d'Elizabeth ne sera pas que prétexte à la mettre dans tout un tas de situations improbables et qu'un certain réalisme sera conservé.

   L'autre atout de la série, c'est qu'elle est un peu tout à la fois. Le mélange des genres, c'est compliqué à gérer mais The Black Box semble y parvenir honorablement. Elle est donc médicale, puisque l'on suit deux patients d'Elizabeth en plus de tout le reste (un cas sérieux et un autre plus léger, un peu AllyMcBealien mais qui devient tendre au fur et à mesure); elle est aussi familiale, puisque les Banks prennent une place importante, que ce soit le frère, la belle-soeur -incarnée par Laura Fraser, une des révélations de Breaking Bad !-, la nièce mais aussi la mère, décédée mais très présente dans les esprits; Et puis il y a évidemment le côté soap, à la Grey's Anatomy, avec tout plein de beaux médecins qui lui tournent autour, dont son nouveau chef, probablement un addict pour lequel elle finira forcément par craquer. Du coup, son gentil fiancé, je le pressens, va vite devenir un boulet. A moins qu'il ait lui aussi des choses à cacher mais c'est franchement mal parti ! Visuellement, la série se permet quelques excentricités. A plusieurs reprises, la caméra se met du point de vue du patient, dont un qui souffre du syndrôme d'Alice au pays des merveilles et qui voit donc tout ce qui l'entoure de façon déformée. Si c'est bien fichu, ça peut être très amusant. J'espère que les épisodes suivants poursuivront sur cette voie, peut-être même en osant davantage la comédie. L'héroïne n'a pas l'humour d'un Dr House et les gens qui l'entourent ne sont pas tous des excentriques façon cabinet Cage & Fish, mais on pense à ces deux séries. Et tant mieux !

   Je ne sais pas si The Black Box parviendra à tenir ses promesses au-delà du pilote -ça pourrait très vite devenir répétitif et ennuyeux si les scénaristes ne font pas très attention- mais elle a vaiment du potentiel. Elle a un côté classique, rassurant, qui pourrait attirer un public qui n'aime pas trop être bousculé, mais elle fait en même temps preuve d'audace à plusieurs reprises, sur le fond comme sur la forme, ce qui pourrait plaire aux plus sériephiles d'entre nous. L'héroïne a absolument tout pour plaire, surtout avec Kelly Reilly pour l'incarner. Je suis plus réservé sur les autres personnages, qui doivent encore faire leurs preuves. J'espère qu'ABC saura lui offrir toute l'attention qu'elle mérite !

 

A VENIR : LINE OF SIGHT, TURN, HIGH MOON, HAPPYLAND, FATRICK, TIN MAN, HIEROGLYPH...

22 juin 2013

Pilotes Mix [Eté 2013 - Partie 1]

MISTRESSES - ABC 

Les amours d'un groupe d'amies d'une trentaine d'années, qui se sont connues à l'université mais dont les vies ont pris peu à peu des chemins différents. Impliquées dans des histoires complexes, parfois secrètes et souvent scandaleuses, elles bravent les tempêtes ensemble...

Créé par K.J. Steinberg (Gossip Girl, The Nine). Avec Alyssa Milano (Madame est servie, Melrose Place, Charmed), Yunjin Kim (Lost), Rochelle Aytes (Forgotten), Jes Macallan, Jason George (Grey's Anatomy, Sunset Beach), Shannyn Sossamon...

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21010107_20130604124537672   On le sait désormais : lorsque le nom d'Alyssa Milano apparaît au casting d'une nouvelle série, il faut fuir. Loin. Et pourtant, on a tellement de sympathie pour elle qu'on l'aime toujours, quand même, et qu'on lui laisse une chance, au cas où. Dans Mistresses, son nouveau chef d'oeuvre, elle est censée être en quelque sorte la madame tout le monde du show. Celle à laquelle la téléspectatrice "de base" d'ABC, qui vient de se coller deux heures de Bachelorette, a le plus de chance de s'identifier. Malheureusement, on découvre très vite qu'elle est avocate, que son mari est un apollon aux faux airs de Simon Baker -sans le charme- et qu'elle est irrémédiablement attirée par un collègue, qui n'est autre que Jason George, qui restera encore et toujours le Michael de Sunset Beach. On nous l'a tellement vendu comme une bête de sexe irrésistible depuis tant d'années dans tout un tas de séries qu'il ne fait plus aucun effet à personne. Pas même à Alyssa Milano pusqu'il n'y aucune alchimie entre elle et lui. La ménagère annoncée n'en est donc pas une et si la chaîne comptait sur l'effet 50 Shades Of Grey pour faire vibrer celles qui sont derrière leur écran, c'est raté ! On ne peut que noter l'effort de proposer un contenu plus osé que la moyenne sur les networks, mais les scènes de sexe n'en restent pas moins aseptisées, pas excitantes une seconde, dignes des téléfilms érotiques des dimanche soirs de M6 à la grande époque... Toujours le même constat lorsqu'une série de ce type débarque : où est passé l'héritage de Sex & The City, nom d'une pipe !? Et je ne parle pas là de la forme, mais bien du fond.

   Deux des quatres héroïnes de Mistresses passent leur temps à se mordre les doigts d'avoir cédé à leurs pulsions, que ce soit avec un collègue ou un patient, ce qui entraîne diverses séances de flagellation et de pleurnicheries. Dommage pour Yunjin Kim, radieuse mais dans le même registre que dans Lost, avec Sun, le personnage qui l'a révélée aux Etats-Unis. La troisième est une femme qui a été trompée et qui porte donc sur ses amis un jugement biaisé. Elle gâche la fête. Quant à la quatrième, elle est célibataire et adepte des promotions canapé, elle est la Samantha Jones de la série, sans l'expérience et sans le pouvoir. Elle est plus agaçante qu'autre chose, peut-être parce que son interprète ne dégage pas grand chose, à part de la putasserie de bas étage. De plus, son intrigue lesbienne avance à pas d'escargots, comme si les scénaristes n'osaient pas. A moins qu'ils ne souhaitent soigner cette histoire plus que n'importe quelle autre ? Au bout de trois épisodes, dont un qui n'en parle pas du tout, on perd patience. On pourrait avoir de la sympathie pour ces quatre femmes, elles pourraient nous bouleverser si seulement elles ne nageaient pas toutes dans le luxe et la volupté, si leurs problèmes ne paraissaient finalement pas si dérisoires. Et puis Mistresses ne manque pas que de réalisme : elle manque aussi d'humour. Si bien qu'elle ne parvient pas non plus à être fun. C'est pourtant tout ce qu'on lui demandait au départ. Au bout du compte, on a envie de découvrir la version anglaise, si ce n'est pas déjà fait, mais certainement pas de continuer cette adaptation sans âme. 

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DEVIOUS MAIDS - LIFETIME


Quatre femmes de ménage d'origine latine travaillent pour de riches familles au coeur de luxueuses villas de Beverly Hills. Lorsque l'une de leurs amies est tuée dans des circonstances mystérieuses, elles s'interrogent sur leurs rêves et leurs espoirs déçus, sur leurs patrons, tous plus névrosés les uns que les autres, et sur leur avenir...

Créé par Marc Cherry (Desperate Housewives). Avec Ana Ortiz (Ugly Betty), Judy Reyes (Scrubs), Roselyn Sanchez (FBI:Portés Disparus), Dania Ramirez (Heroes), Susan Lucci (All My Children), Drew Van Acker (Pretty Little Liars)...

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   Après avoir visionné le pilote de Devious Maids je me suis sérieusement demandé pourquoi ABC ne lui avait pas donné sa chance (rappelons que le pilote a été tourné pour elle à la base). N'était-ce pas le produit parfait pour reprendre la case sinistrée post-Ugly Betty du jeudi 20h ? Elle aurait certainement été plus à sa place que Last Resort et Zero Hour en tout état de cause ! Et elle aurait également davantage mérité d'être retenue que Mistresses ! En gros, j'aurais fait l'inverse à la place des dirigeants de la chaîne : j'aurais envoyé Mistresses chez Lifetime en duo avec l'affreuse The Client List et j'aurais gardé Devious Maids, que ce soit dans l'année ou pour l'été. Cela étant dit, le nouveau soap de Marc Cherry est loin d'être indispensable. Si Desperate Housewives n'avait jamais existé, il aurait pu paraître presque innovant. Mais Desperate Housewives a bien existé, trop existé même, et reprendre la même formule avec moins de conviction et de panache donne sans surprise quelque chose qui a un gros air de déjà vu, à peine sauvé par son très beau casting et ses quelques éclairs de génie. 

   Tout commence par un mystère et une piscine ensanglantée, qui ne sont pas sans rappeler Melrose Place et The L Word, entre autres. On nage dans la même ambiance friquée. Savoir qui a tué la femme de ménage et pourquoi nous désintéresse très rapidement et cela ne devrait pas s'arranger dans les épisodes suivants. Mais ce qui sauvera peut-être cette intrigue fil rouge c'est qu'elle n'aura pas à se déployer sur 24 épisodes mais sur moitié moins. Marc Cherry nous a prouvé 7 fois qu'il n'en était pas capable après tout... De manière générale, ce ne sont pas les héroïnes qui nous donnent envie de rester, car elles sont franchement transparentes. Elles n'ont pas l'humour de Gaby, ni la perversité de Bree, et encore moins l'énergie de Lynette et la... drôlerie ? folie ? de Susan. On s'attache surtout à Marisol, parce que c'est le personnage le plus développé pour le moment et qu'on a de la sympathie pour Ana Ortiz. Non, la force de Devious Maids réside plutôt du côté des employeurs ! On retrouve grâce à eux la "patte Cherry", la caricature, le cynisme, le vernis qui craque... On les connaît ses coups de griffe, ils ne nous surprennent plus, mais ils s'attaquent là directement à Hollywood, ses acteurs et ses actrices à l'égo surdimensionné (coucou Nicolette Sheridan ?) et ses millionnaires névrosés. Eux ils nous font marrer. Susan Lucci en fait des caisses, par exemple, mais elle le fait bien. Et on croise ainsi plein de têtes familières que l'on prend plaisir à retrouver (Grant Show, Brett Cullen, Tom Irwin, Mariana Klaveno, Valerie Mahaffey...). Mention spéciale à Melinda Page Hamilton, ancienne nonne cinglée, rivale de Gaby, dans la saison 2 de Desperate Housewives, qui excelle ici en maître d'hôtel autoritaire. On rit de bon coeur et on s'imagine finalement assez bien passer quelques semaines en compagnie de ces gens qui vivent dans un autre monde. Devious Maids n'a capturé qu'un tiers de la magie de son aînée à ses débuts, mais cet été, on devrait pouvoir s'en contenter au bord de la piscine, entre deux séances de bronzage. 

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THE FOSTERS - ABC FAMILY

Un couple de lesbiennes -l'une est policière, l'autre enseignante dans une école privée- sont les heureuses mamans de trois enfants : un fils biologique et des jumeaux adoptés, une fille et un garçon. Leur équilibre familial est bousculé lorsqu'elles accueillent une adolescente rebelle au sein de leur foyer...

Créé par Brad Bedeweg & Peter Paige (Queer As Folk). Produit par Jennifer Lopez. Avec Teri Polo (Mon Beau-Père et Moi, A La Maison Blanche), Sherri Saum (Sunset Beach, Rescue Me), Jake T. Austin (Les Sorciers de Waverly Place), David Lambert (Aaron Stone)...

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o_THE_FOSTERS_POSTER_570   Secret Life Of The American Teenager touchant à sa fin, ABC Family avait besoin de continuer à transmettre ses valeurs positives à travers une nouvelle série et c'est The Fosters qu'elle a choisi. Cette fois, elle a pris un écrin aux allures un peu plus modernes puisqu'à la tête de cette nouvelle famille en quête de perfection on retrouve un couple de femmes. Il convient de se réjouir de cette audace, d'autant que l'une est blanche, l'autre noire et qu'elles élèvent, entre autres, des jumeaux hispaniques ! Grâce à Modern Family ou The New Normal, les téléspectateurs ont pu s'habituer à voir des couples d'hommes mais les lesbiennes n'avaient pas encore trouvé leurs équivalents. C'est chose faite. Teri Polo et Sherri Saum forment un duo convaincant au milieu de cet intéressant melting-pot qui fait plaisir à voir. Et je crois qu'une fois que l'on a dit ça, on a expliqué pourquoi on était si indulgent avec The Fosters. Car, pour être honnête, la série n'a pas grand chose à envier à 7 à la maison. Je ne parle pas des sermonts religieux, car il n'y en a pas -en tout cas dans les deux premiers épisodes- mais de cette manière si polissée de traiter de sujets aussi sérieux que la drogue ou la maltraitance. C'est bien gentil. Bien propre. Plein de bons sentiments. Mais c'est charmant aussi. On a envie de se laisser porter car on sent de la sincérité, une envie de bien faire tout en faisant passer un message de tolérance. The Fosters, c'est un refuge télévisuel où les téléspectateurs peuvent sentir un peu de chaleur humaine. Et Dieu sait qu'on en avait besoin !

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TWISTED - ABC FAMILY

Danny Ryder retourne dans sa ville natale après avoir passé 5 ans en prison pour le meurtre de sa tante lorsqu'il avait 11 ans. Reconnaissant sa culpabilité, il refuse toutefois catégoriquement d'expliquer ce qui l'a poussé à agir ainsi, déclenchant une tempête médiatique. Rejeté par ses pairs, il reprendra contact avec ses anciens meilleurs amis, Jo et Lacey, ayant encore du mal à avancer dans leurs vies après le meurtre. De plus, lorsqu'un étudiant est assassiné, tout le monde soupçonne Danny...

Créé par Adam Milch (Greek). Avec Avan Jogia (Victorious), Maddie Hasson (The Finder), Kylie Bunbury, Denise Richards (Sexcrimes, Starship Troopers), Grey Damon (The Secret Circle, Friday Night Lights)...

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Avan_Jogia_Twisted_Poster   A côté de The Fosters, Twisted passerait presque pour Dexter ! Mais ne nous y trompons pas, sous ses allures de thriller, cette autre nouveauté d'ABC Family n'est finalement qu'une série pour ados de plus, avec ce petit twist d'originalité qui lui permet de sortir du lot... pour le moment ! Je vois effectivement mal comment le show pourrait tenir sur la longueur si le héros se révèle, comme on s'en doute tous, non pas un meurtrier mais un petit garçon devenu un homme qui protége avec une conviction incroyable un secret familial sans doute pas très original. Pretty Little Liars, l'autre série d'ABC Family à être passé du côté obscur de la force, possèdait dès le départ une histoire avec plus d'ampleur et de potentiel, ce qui l'a amené là où elle en est aujourd'hui : 4 saisons et un spin-off à venir, Ravenswood

  S'il n'y avait pas ce personnage principal ambigü et charismatique, brillamment incarné par Avan Jogia -dont le physique loin des stéréotypes étonnerait presque- on s'ennuierait ferme. Parents comme enfants n'inspirent pas grand chose et leurs interprètes ne brillent pas franchement. Les deux anciennes meilleures amies devenues rivales manquent de caractère. Et je ne parle même pas des gens transparents qui les entourent. Non, il faut toujours en revenir à Danny pour se sentir un tant soit peu touché et concerné par ce qui se passe. Mais au-delà du héros lui-même, qui intrigue, c'est l'effet qu'il fait sur les autres qui intéresse. Il suscite crainte et dégoût mais il attire aussi. Le goût du danger, l'attrait du mystère. Il pourrait être un vampire, ou un loup-garou, ce serait la même chose. Mais justement, dans cet univers télévisuel peuplé de monstres, c'est refraîchissant d'avoir affaire à un humain de chair et de sang. Ensuite, il est vrai que le discours sur la différence et sur l'acceptation est inéxorablement le même et qu'on le connait par coeur. Twisted mériterait d'être plus fun et mieux fournie dans sa galerie de personnages secondaires afin de pouvoir jouer dans la même cour que Vampire Diaries ou Teen Wolf

19 mai 2013

Once Upon A Time [2x 22]

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And Straight On 'Til Morning (Season Finale) // 7 330 000 tlsp.

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   Contrairement à sa compagne d'infortune du dimanche soir, j'ai nommé RevengeOnce Upon A Time a su rattraper une 2ème saison moyenne et souvent ennuyeuse par deux épisodes finaux réussis, qui donnent très envie de découvrir la suite. En espérant toutefois qu’un retour à Storybrooke n’est pas à l’ordre du jour au bout de trois ou quatre épisodes ! L’avantage, c’est qu’à l’heure actuelle, il n’y a plus que Belle qui soit restée dans la ville, laquelle a été sauvée de justesse d’une destruction où la nature comptait bien reprendre ses droits. Et c’était joliment fait. Il reste aussi les personnages secondaires comme les nains, ou le psy, ou encore Ruby. Mais cette dernière n’est pas prête de réapparaitre puisque l’actrice a été recrutée dans une nouvelle série de CBS, Intelligence, certes produite par ABC Studios mais qui devrait l’empêcher de revenir tout de suite. Elle ne nous manquera pas de toute façon. Les auteurs n’ont pas su développer son potentiel et comme le jeu de Meghan Ory est très limité, je crois qu’il ne faut pas avoir de regrets. Ce qui nous attend entre Neverland et Fairytale Land est autrement plus excitant que toutes les promesses qui nous ont été faites jusqu’ici et qui ont rarement été tenues…

   On ne peut pas dire que les scénaristes aient fait preuve d’une grande subtilité à nouveau, mais ils s’en sont bien sortis dans l’ensemble pour nous donner l’impression que les personnages avaient évolué au fil de la saison et qu’ils étaient prêts à embrasser une nouvelle destinée du côté des gentils et non plus des méchants, en restant bien sûr les puissants. J’ai nommé Regina/The Evil Queen et Mr Gold/Rumplestiltskin, liés par leur attachement respectif à leur enfant, qui décident de ne plus agir égoïstement mais pour le bien commun. J’ai été ému par les scènes entre Regina et Henry, et même celles entre Regina et Emma. J’ai eu le sentiment, pour la première fois, que la méchante Reine avait vraiment changé et qu’il n’y avait plus de retour en arrière possible. J’espère que les auteurs vont s’y tenir, mais je ne me fais pas trop d’illusions. Je suis moins emballé par les passages entre Gold et Belle, d’autant que la potion magique pour sauver la jeune femme est sortie de nulle part. J’aurais préféré que Lacey reste parmi nous un peu plus longtemps. Toute seule à Storybrooke, elle aurait fait des ravages. On aurait bien ri. Tant pis. Il y a un passage que l’on aurait trop vite tendance à oublier : en tout début d’épisode, Gold a bien failli tuer son petit-fils en voulant faire rompre la corde de sa balançoire ! Il faut toujours se méfier de The Dark One à mon avis, même si la nouvelle disparation de son fils dans la suite de l’épisode a en partie changé la donne.

   Je n’ai pas beaucoup aimé le fait que Henry se volatilise de la sorte. Trop facile. Mais les révélations qui ont suivi ont fait oublier ce détail. Tamara et Greg travaillent donc pour le compte de Peter Pan ! Lequel n’est apparemment plus un gentil garçon… Intéressant. J’ai beaucoup aimé le fait que Bae soit devenu proche de Hook, même s'il s'est confié beaucoup trop rapidement sur son père. C’était inattendu et cela a donné encore plus d’épaisseur à un personnage qui en avait déjà pas mal. Hook est tout à la fois : malin, amusant, charmant, inquiétant, bon et méchant. Il est devenu une pièce indispensable de la série. Parmi mes vœux les plus chers pour cette saison 3 : faire la rencontre de deux personnages clés chers à mon cœur : la fée Clochette (je propose Annalynne McCord) et surtout Ariel, la petite sirène (et là, malgré son âge, je veux Joanna Garcia !). Ce serait d’excellentes additions. En revanche, je ne tiens pas plus que ça aux retours de Mulan et Aurore. J’espère que ce sera bref. Sauf s’ils trouvent enfin quelque chose à raconter sur elles. Je termine par mon passage préféré de ce dernier épisode : lorsqu’Emma se jette dans les bras de ses parents en l’appelant enfin, pour la première fois, « Mum » et « Dad ». So cute. Elle aussi a évolué. Elle n’a pas servi à grand-chose quand on regarde bien mais ses pouvoirs mystérieux finissent toujours pas sauver tout le monde. Il serait temps de les expliquer. En faire autre chose qu’une solution de facilité en somme…

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// Bilan // Bien souvent, les histoires qui nous été contées dans cette saison 2 de Once Upon A Time n'étaient que digressions pour faire diversion. On s'est ennuyé, impatienté, on a même failli abandonner. Mais le navire a pris le bon cap dans les derniers épisodes, tant et si bien que la saison 3 s'annonce différente, épique et qui sait, meilleure ? Il y a encore tant de mondes à explorer et de personnages mythiques à rencontrer... Faites que la série retrouve sa magie.

15 mai 2013

Coming Next 2013 [And The Winners Are...]

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Votre drama le plus attendu de la saison est...

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AGENTS OF S.H.I.E.L.D. (ABC)

(46%)

Créé par Joss Whedon (Buffy, Angel, Firefly, Dollhouse), Jed Whedon (Dr Horrible, Dollhouse, Spartacus) et Maurissa Tancharoen (Dollhouse). Réalisé par Joss Whedon. Série dérivée du film Avengers.

Les aventures mouvementées des membres de la "Strategic Homeland Intervention, Enforcement and Logistics Division, plus connue sous le nom de "S.H.I.E.L.D.".

Avec Clark Gregg (Avengers, Iron Man, Thor, A La Maison Blanche), Ming-Na Wen(Urgences, Stargate Universe, Eureka), Iain De Caestecker (The Fades), Chloe Bennet (Nashville), Shannon Lucio (Newport Beach, Prison Break), J. August Richards (Angel), Elizabeth Henstridge...

NB : Pas une grande surprise que cette victoire écrasante de S.H.I.E.L.D., à qui l'on souhaite évidemment un bel avenir parce qu'ABC a grand besoin d'un hit et que Joss Whedon mérite de renouer avec le succès à la télévision.  



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HOSTAGES - CBS (17%)

THE HUNDRED - CW (15%)

BOOMERANG - FOX (13%)

THE SIXTH GUN - NBC (9%)

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Votre comédie la plus attendue de la saison est...

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MIXOLOGY (ABC)

(41%)

Ecrit par Jon Lucas & Scott Moore (Very Bad Trip). Produit par Ryan Seacrest. Pour ABC Studios.

Dans un bar branché de Manhattan, le Mix, cinq filles et cinq garçons qui ne se connaissent pas encore tous, qu'ils soient clients ou employés, sont à la recherche de l'amour, pour un soir ou pour toujours...

Avec Sarah Bolger (Once Upon A Time, The Tudors), Vanessa Lengies (Glee, Mes Plus Belles Années), Adan Canto (The FollowingAdam CampbellGinger GonzagaCraig FrankAlexis CarraKate SimsesBlake LeeAndrew Santino...

NB: Malheureusement, il faudra attendre la mi-saison pour découvrir cette comédie high-concept, dans une case encore indéterminée. L'avenir nous dira s'il ne s'agit que d'une série de potes de plus ou d'un futur hit générationnel !


 

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THE CRAZY ONES - CBS (39%)

US AND THEM - FOX (11%)

BRENDA FOREVER  (9%)

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Merci à tous à nouveau pour votre participation massive et rendez-vous, peut-être, l'année prochaine !

12 mai 2013

Coming Next [La Finale]

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Voici les résultats des différents rounds du Coming Next 2013 ! Rendez-vous un peu plus bas pour élire LE drama et LA comédie que vous attendez le plus, toutes chaînes confondues. Les chaînes américaines nous ont pris de cours en ayant déjà annoncé la quasi-totalité de leurs nouveautés, mais votez quand même pour les projets que vous aviez le plus envie de voir, pris ou pas... 

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Dramas


MARVEL'S AGENTS OF S.H.I.E.L.D. (22%) - GOTHICA (15%) - ONCE UPON A TIME: WONDERLAND (14%) - RESSURECTION (10%) - BETRAYAL (9%) - WESTSIDE (7%) - LUCKY 7 (6%) - BIG THUNDER (5%) - MIND GAMES / RECKLESS / MURDER IN MANHATTAN (3%)- DOUBT (2%) - KILLER WOMEN (1%)

Comédies

MIXOLOGY (24%) - TROPHY WIFE (20%) - SUPER FUN NIGHT (19%) - THE GOLBERGS (14%) - KEEP CALM AND KAREY ON (7%) - PULLING (US) (6%) - DIVORCE: A LOVE STORY (4%) - BAD MANAGEMENT / BACK IN THE GAME / SPY (US) (2%)

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Dramas

THE SIXTH GUN (20%) - BELIEVE (17%) - HATFIELDS & MCCOYS (15%) - CRISIS (14%) - THE BLACKIST (9%) - SECRET LIVES OF HUSBANDS & WIVES / I AM VICTOR (7%) - BLOODLINES / THE NIGHT SHIFT / WONDERLAND (3%) - IRONSIDE (2%)

Comédies

BRENDA FOREVER (20%) - MJF (15%) - ABOUT A BOY (13%) - ASSISTANCE / UNDATEABLE (11%) - GATES (7%) - WELCOME TO MY FAMILY / HOLDING PATTERNS (5%) - SEAN SAVES THE WORLD (4%) - FAMILY GUIDE / JOE, JOE & JANE (3%) - UNTITLED CRAIG ROBINSON (2%) - JOHN MULANEY SHOW (1%) - UNTITLED DANIELS & PADNICK PROJECT (0%)

 

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Dramas

HOSTAGES (27%) - INTELLIGENCE (18%) - ANATOMY OF VIOLENCE (10%) - THE SURGEON GENERAL (9%) -  THE ORDAINED (7%) - BACKSTROM / RECKLESS / THE ADVOCATES (6%) - NCIS:RED (5%) - BEVERLY HILLS COP / SECOND SIGHT (3%)

Comédies

THE CRAZY ONES (19%) - BAD TEACHER / SUPER CLYDE (18%) - MOM (16%) - MOTHER'S DAY (9%) - THE MCCARTHYS (8%) - FRIENDS WITH BETTER LIVES (5%) - THE MILLERS (3%) - WE ARE MEN (2%) - TAD QUILL PROJECT / JACKED UP (1%) - GAFFIFAN (0%)

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Dramas

BOOMERANG (32%) - DELIRIUM (16%) - ALMOST HUMAN (14%) - THE LIST (13%) - SLEEPY HOLLOW (10%) - RAKE (7%) - GANG RELATED (5%) - WILD BLUE (3%)

Comédies

US AND THEM (27%) - TO MY FUTURE ASSISTANT (17%) - SURVIVING JACK (16%) - DADS (12%) - BROOKLYN 99 (10%) - ENLISTED (8%) - TWO WRONGS / THE GABRIELS (5%) 

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THE HUNDRED (24%) - THE SELECTION 2.0 (21%) - STARCROSSED (14%) - THE TOMORROW PEOPLE (13%) - THE ORIGINALS (11%) - REIGN (9%) - BLINK (6%) - COMPANY TOWN (2%)

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Attention, vous ne pouvez voter que pour un seul projet par catégorie ! 

 

 

9 mai 2013

Grilles Imaginaires 2013/2014 [ABC]

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Dans un peu moins d'une semaine, ABC dévoilera à la presse et aux annonceurs sa grille de la saison 2013/2014. Parce que je suis un peu cinglé, je vous dévoile aujourd'hui la mienne. J'ai essayé d'être aussi réaliste que possible. Je vous laisse en juger et je vous invite à vous exprimer en commentaires, m'insulter si vous le souhaitez et imaginer vos propres grilles. Enjoy !

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  • Le dimanche soir, malgré sa baisse, Once Upon A Time doit rester en place. A mon sens, Gothica est un OUAT plus adulte et plus soap, il est facile à marketer. Le duo serait donc compatible. Mais aux dernières nouvelles, la série n’est pas bien partie (en tout cas pour un lancement à l’automne). Le spin-off de OUAT arrivera donc peut-être dès la rentrée. Ou alors elle misera sur Big Thunder, et à mon avis c’est une grosse erreur… Oui donc c’est le choix qui va être fait ! Revenge doit être reléguée à 22h de toutes urgences, probablement pour y mourir tranquillement.

 

  • Le lundi, inutile de changer une équipe qui gagne, même si la tentation de bouger enfin Castle est grande.

 

  • Le mardi, à cause de ce satané « results show » de DWTS, difficile de proposer quelque chose de cohérent. Autant miser à fond sur les vieux. Ils auraient pu être sensibles à Murder In Manhattan. Oui mais il y a Nashville qui ne mérite pas tout à fait d’être annulée. Je la vois bien là, pour 12-13 épisodes. Body Of Proof reprendra ensuite sa place à la mi-saison, à moins que Murder In Manhattan ne soit tentée. Body Of Proof peut-être reléguée un peu n’importe où dans la grille, notamment le vendredi à 21h (là où elle aurait dû commencer lors de la saison 1 d’ailleurs). Quant au déplacement de Shark Tank du vendredi au mardi, c’est risqué puisque le vendredi est satisfaisant en l’état, mais la compatibilité avec DWTS est indéniable. Inutile de placer là des comédies, ABC a pu constater cette année ce que ça avait donné. Seul un déplacement de The Middle aurait pu assurer des audiences satisfaisantes mais c’est très improbable.

 

  • Le mercredi soir, les bonnes audiences surprenantes de How To Live With Your Parents… -enfin pas tant que ça d’ailleurs puisque c’est la première fois qu’ABC se décidait enfin à mettre une série familiale aux côtés de Modern Family…- empêchent un peu le lancement de plus d’une nouveauté. Mais je pense quand même que la chaîne préférera garder la série avec Sarah Chalke en joker pour plus tard ou pour le vendredi. How The Hell Am I Normal? possède un script formidable, elle est très compatible avec The Middle et elle est produite par ABC Studios. Bref, c’est une évidence. Pour Back In The Game, j’y vais à l’aveugle. J’aurais nettement préféré Trophy Wife, mais on dirait bien qu’elle n’emballe plus tant que ça ABC. Comme elle le fait chaque année, ABC peut proposer des programmations bancales à partir de Janvier afin de lancer une ou deux nouveautés avec des commandes réduites en fin d’année. Possiblement Super Fun Night ou Trophy Wife. A 22h, ABC peut tenter d’imposer un soap, comme elle l’a fait deux ans plus tôt avec Revenge. Westside est le plus faible des deux à mon sens, mais Betrayal est peut-être trop sombre et « câblée » pour fonctionner sur ABC. Et comme S.H.I.E.L.D. et Big Thunder sont sombres aussi… Mais je vais miser sur Betrayal quand même.

 

  • Le jeudi soir, pas de changements nécessaires à 21h et 22h. La case de 20h ne peut qu’être dédiée à S.H.I.E.L.D., malgré le peu de compatibilité avec les deux autres séries signées Shonda Rhimes. C’est là qu’ABC pourra en profiter le plus en termes de revenus publicitaires, surtout en cas de succès. Les grands studios hollywoodiens se battront pour que leurs films soient exposés pendant les pauses publicitaires du show…

 

  • Le vendredi soir, je trouverais stupide d’annuler Malibu Country qui parvient à faire des scores tout à fait corrects compte tenu de la case. Mais si ABC veut placer au moins une nouveauté, alors King John sera proposée en duo avec Last Man Standing à la rentrée et Malibu Country pourra toujours revenir plus tard si elle ne marche pas. J’enchaînerais à 21h avec deux autres comédies, single-cam cette fois : How To Live…, même si elle n’est sûrement pas assez solide encore; et Suburgatory, qui a montré ses limites le mercredi mais qui ne mérite pas non plus d’être purement et simplement annulée.

 

  • J’ai pris Lucky 7 pour une éventuelle diffusion à l’été 2014, à la manière de Mistresses cette année. A moins que la chaîne n’ait besoin d’elle avant. Un duo féminin Super Fun Night/Trophy Wife pourrait se glisser le mardi en l’absence de DWTS. Et j’ai fait une croix sur Gothica, à contrecœur, ainsi que sur Influence, qui n’aurait sans doute pas marché mais qui avait l’air de qualité. Et je ne suis pas content de cette grille au final. Vraiment pas. Parce que je ne suis pas satisfait des commandes probables…

 

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