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Des News En Séries, Le Blog

4 septembre 2012

The New Normal [Pilot]

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Pilot // Diffusion le 11 septembre

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What About ?

 Bryan et David souhaitent fonder une famille et cherchent la parfaite mère-porteuse. Lorsqu'ils choisissent Goldie, ils ont la mauvaise surprise de découvrir que la grand-mère républicaine de celle-ci est plus que présente dans sa vie. Et quand elle déménage avec sa fille en Californie pour se rapprocher des deux hommes, la vieille femme les suit évidemment...

Who's Who ?

 Comédie single-camera créée par Ryan Murphy (Nip/Tuck, Glee, American Horror Story) et Allison Adler (Glee, Chuck). Avec Justin Bartha (Very Bad Trip), Andrew Rannells (Girls)Georgia KingEllen Barkin (Las Vegas Parano, Le Fan), NeNe Leakes (Glee, The Real Housewives of Atlanta), Bebe Wood...

What's More ?

Gwyneth Paltrow, grande amie de Ryan Murphy depuis sa participation à son premier film, Running With Scissors, et qui a participé à quelques épisodes de Glee, fait un caméo très drôle dans le pilote.

Leslie Grossman apparait elle aussi quelques instants dans le rôle d'une possible mère porteuse. Elle était l'une des actrices principales de Popular, la toute première série de Ryan Murphy (qu'il a beaucoup pompée pour Glee). 

So What ?

    Au lancement de chaque nouvelle série de Ryan Murphy, les débats sont les mêmes : créateur sincère et de talent ou marketeur/provocateur assoiffé de buzz et d'argent ? On y a eu droit à l'époque pour Nip/Tuck, mais Twitter n'était pas encore là pour faire monter la sauce. Glee, bien entendu, à engendrer beaucoup d'amour et de haine. American Horror Story l'an passé a divisé les sériephiles en deux clans. The New Normal ne déroge évidemment pas à la règle, d'autant que les mormons de l'Utah s'y sont mêlés. Mais ne nous attardons pas sur eux, ce serait leur donner trop d'importance (et puis à cause de Big Love, j'ai une certaine sympathie malsaine pour eux). Le créateur, scénariste, producteur et ici même réalisateur savait pertinemment que le sujet ne laisserait pas indifférent mais je pense aussi qu'il lui tenait à coeur d'en parler. C'est sans doute sa série la plus personnelle. Il n'est pas encore papa, mais il aimerait le devenir. Sa co-créatrice, elle, homosexuelle affirmée aussi, est mère. The New Normal, c'est l'alliance de leurs deux visions : celle d'un fantasme, d'un désir profond, et celle d'une réalité. Et dans le monde dans lequel nous vivons, dans l'Amérique qui s'apprête à élire un nouveau président, le fantasme, le désir profond peut devenir réalité.

   Si The New Normal est la première comédie, dans le format en tout cas, de Ryan Murphy, elle fonctionne pourtant de la même manière que ses précédentes oeuvres "lumineuses". On y retrouve le même type d'humour et le même type de héros. La grand-mère raciste et homophobe, qui est à mon avis le meilleur personnage et surtout celui qui apporte le plus de rires dans ce premier épisode, fait irrémédiablement penser à la Coach Sue Sylvester de Glee. Elle aurait pu prononcer les mêmes horreurs ! Ellen Barkin est extrêmement convaincante dans le rôle. J'applaudis et j'en redemande. NeNe leakes, l'une des dernières recrues de Glee toujours, joue plus ou moins le même personnage dans cette nouveauté : elle a une grande bouche et les auteurs s'éclatent à lui faire dire n'importe quoi. Là encore, j'applaudis et j'en redemande. Mais j'ai bien conscience aussi que l'on pourrait vite se lasser. Le troisième personnage qui m'a le plus amusé, c'est Bryan. Andrew Rannells interprète plus ou moins un Cam de Modern Family façon skinny. C'est typiquement le genre de caricature que l'on aime ou que l'on déteste, à la manière d'un Kurt Hummel (saleté de Glee qui s'insère partout dans cette critique !). La toute première scène suffit, à mon sens, à rendre ce jeune homme touchant et légitime dans son combat. Comme sa moitié, David, et leur mère-porteuse, Goldie, il est continuellement dans l'émotion au cours de ce pilote, au bord des larmes. Il est vrai que ce n'est pas vraiment ce que l'on attend d'une comédie à la base, mais n'oublions pas que les temps changent, que c'est l'évolution logique... La querelle entre les "anciens" téléspectateurs et les "modernes" ne fait que commencer ! Et je ne sais toujours pas de quel côté me ranger. Il n'est peut-être pas nécessaire de choisir. Aimons les séries -en particulier les comédies- comme elles viennent, dans toute leur diversité. 

    Sans Modern Family, The New Normal n'aurait peut-être jamais existé. La comédie familiale numéro un du moment lui a ouvert la voie, mais il n'est pas question ici de l'imiter. A sa manière, plus provocante et moins subtile, du Ryan Murphy dans toute sa splendeur en somme, elle tente ainsi de faire évoluer les mentalités avec des personnages caricaturaux mais drôles et/ou touchants et des acteurs parfaitement sélectionnés. Murphy offre toujours des pilotes d'une redoutable efficacité. On n'est jamais sûr que la suite sera à la hauteur -elle l'est rarement- mais on a envie de le savoir en regardant les épisodes suivants.

What Chance ?

 Il est extrêmement difficile de prédire les audiences de The New Normal, tout comme celles de Go On qui lui servira de lead-in le mardi entre 21h et 21h30, puisque NBC ne programme pas de comédies dans cette case habituellement. Ce qui est sûr, c'est que les exigences de la chaîne ont été revues à la baisse depuis longtemps, surtout quand on voit les scores des sitcoms du jeudi soir. 6 millions, ce serait donc presque un succès. A mon avis, elles seront rapidement en dessous mais NBC devrait se montrer clémente...

How ?


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3 septembre 2012

The Mindy Project [Pilot]

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Pilot // Diffusé le 25 septembre

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What About ?

 Mindy Lahiri, une femme médecin trentenaire, gaffeuse, impatiente et désespérément romantique, estime que le moment est venu pour elle de prendre de bonnes résolutions afin que la chance puisse enfin lui sourire en amour et dans tous les autres domaines. Elle a l'intention d'être plus ponctuelle et moins dépensière, de lire plus de livres et de perdre du poids ! En devenant parfaite, elle espère tout naturellement rencontrer enfin son homme parfait...

Who's Who ?

 Comédie single-camera créée et produite par Mindy Kaling (The Office)Avec Mindy KalingChris Messina (Damages, Six Feet Under), Anna Camp (True Blood, The Good Wife, La Couleur des Sentiments), Ed Weeks, Stephen Toblowsky, Bill HaderZoë JarmanDana DeLorenzo... Avec les participations de Ed Helms (The Office) et Richard Schiff.

What's More ?

La série a d'abord été développée pour NBC, qui n'en a pas voulu. On verra en fin de saison si la chaîne mal en point a fait (encore) une erreur ou non...

Après avoir annoncé lors des upfronts que le titre de la série était It's Messy, la Fox s'est ravisée quelques heures plus tard et l'a renommée The Mindy Project.

So What ?

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    Avant l'annonce de ce projet il y a quelques mois, Mindy Kaling était pour moi une illustre inconnue, n'ayant jamais mis un pied dans The Office (ce dont je ne suis pas nécessairement fier mais ce n'est pas le sujet). Apparemment scénariste de talent et actrice "scene stealer", elle m'intriguait donc forcément. Et puis après l'arrivée triomphante cette année à la télévision d'une autre femme aux talents multiples et au physique ingrat, j'ai nommé l'excellente Whitney Cummings Lena Dunham, j'espérais avoir affaire à une contemporaine capable d'autant d'humour et de dérision. Il est bien évidemment inutile de comparer The Mindy Project à Girls, même si l'on peut trouver quelques similitudes dans le propos en cherchant bien. La comédie de la Fox s'adresse à un public plus large et Mindy Kaling l'assume parfaitement, tout en se permettant quelques écarts bienvenus. Plutôt que de citer à titre d'exemple une réplique un peu limite -car il y en a quelques-unes et elles sont bonnes- je préfère évoquer cette scène où l'héroïne de la série se retrouve nez à nez au fond d'une piscine avec une Barbie qui parle. C'est étrange mais pas ridicule et ça définit bien ce pilote !

   Cette Mindy est tout à charmante, amusante et le fait qu'elle soit bien en chair et pas particulièrement jolie, sans parler de sa couleur de peau habituellement réservée aux seconds voire troisièmes rôles voire même figurants, ne la rend que plus rafraîchissante et crédible. Non parce que Zooey Deschanel qui jouait à la fille pas super mignonne dans le pilote de New Girl, c'était justement pas crédible. Là au moins, on sait que Mindy Kaling ne se transformera pas en canon de beauté en cours de route. C'est impossible -Extreme Makeover n'existe plus- et c'est rassurant car dans la vie, ça n'arrive jamais. Et la vie, souvent, c'est pas comme au cinéma ou à la télé. Et c'est ce qu'est en train de comprendre notre héroïne alors qu'elle a été élevée aux comédies romantiques et qu'elle s'est prise tour à tour pour Meg Ryan, Julia Roberts, Sandra Bullock ou Katherine Heigl. Elle est bien évidemment toujours à la recherche de son Hugh Grant mais, pour l'heure, il s'agit surtout de nous montrer ses échecs amoureux successifs et c'est plutôt une partie de plaisir pour nous. Le mariage de son ex qu'elle perturbe bien comme il faut, c'est fun. Son date avec un personnage joué par l'un des anciens partenaires de Kaling dans The Office, c'est fun aussi. Surtout le passage juste avant, dans le taxi, où elle nous délivre un monologue percutant que même les bandes-annonces n'ont pas réussi à dénaturer.

   Ce qui l'est un peu moins, c'est la partie "vie de bureau" avec ses deux collègues tout à fait repoussants. Il y a Jeremy, l'anglais imbu de sa personne avec qui elle couche occasionnellement mais qui ne lui apporte rien de plus, et Danny, l'américain imbu de sa personne lui aussi -puisque tous les médecins le sont apparemment- avec qui elle couchera forcément un jour même si, pour le moment, leur relation est basée sur la compétition et l'humiliation. Dans les deux cas, je ne vois rien de bien prometteur et je ne trouve pas les interprètes à la hauteur. On sait que Chris Messina a beaucoup de talent mais la comédie n'est clairement pas son terrain de jeu de prédilection. J'ai le sentiment de toute façon que l'auteur a passé tellement de temps à peaufiner son personnage à elle qu'elle en a oublié d'en faire autant pour ses acolytes. Même sanction pour sa meilleure amie jouée par Anna Camp, que j'aime beaucoup au demeurant : on la voit très peu et elle n'occasionne aucun rire, aucun sourire même, car elle n'existe pas vraiment. Dans les épisodes suivants, on s'attend à ce que son allure de femme au foyer parfaite soit troquée contre une vraie personnalité et pourquoi pas une bonne dose d'excentricité. Cela me semble primordial... 

   The Mindy Project, comme son héroïne, est un work-in-progress. La marge de progression est importante. En l'état, c'est une comédie sympathique et rythmée mais je suis sûr que Mindy Kaling peut mieux faire !

What Chance ?

 Tout porte à croire qu'étant donné la compatibilité avec New Girl, The Mindy Project fera des scores équivalents. Oui mais sur la fin de la saison 1, les audiences de New Girl devenaient embarrassantes. Des futures performances de New Girl dépendra donc celles de la série. Mais il n'y a pas trop de soucis à se faire, a priori...

How ?


2 septembre 2012

Ben And Kate [Pilot]

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Pilot // Diffusé le 25 septembre

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What About ?

Une mère célibataire accueille chez elle son frère un peu loser et célibataire lui aussi pour l'aider à élever, à sa manière, sa fille de cinq ans. Ils partagent tous les deux une grande complicité depuis qu'ils sont enfants mais dans leurs têtes, elle est devenue une adulte trop vite et lui n'a jamais grandi...

Who's Who ?

Comédie single-camera créée par Dana Fox (New Girl, Thérapie de Couples, Jackpot). Avec Dakota Johnson (The Social Network, 21 Jump Street, le film), Nat Faxon (Grosse Pointe, Reno 911, The Cleveland Show), Lucy Punch (Bad Teacher, The Class), Echo Kellum, Maggie Elizabeth Jones (Nouveau Départ)...

What's More ?

A l'origine, c'est la comédienne issue du Saturday Night Live Abby Elliott qui devait incarner Kate. Mais la production a estimé qu'elle n'était finalement pas faite pour le rôle. 

Le premier titre de la série était Ned Fox Is My Manny, qui s'est transformé en Ben Fox Is My Manny puis finalement en Ben & Kate.

La créatrice s'est librement inspirée de sa relation avec son frère pour écrire la série.

So What ?

    Après un avant-goût doux-amer de la saison 2012/2013 apporté au coeur de l'été par la sympathique et prometteuse Go On et la un peu moins sympathique et beaucoup moins prometteuse Animal Practice, toutes deux en provenance de NBC, c'est au tour de la FOX de lever le voile sur ses nouvelles comédies de la rentrée. Avant de parler de The Mindy Project, annoncée comme la copine parfaite de la New Girl, penchons nous sur Ben & Kate, qui sera associée à Raising Hope dans la nouvelle grille du mardi de la chaîne composée à 100% de comédies et dont le slogan légèrement mensonger est "Laugh Your Fox Off". Non parce que, franchement, Ben & Kate n'est vraiment pas à se taper le cul par terre, pour reprendre l'expression détournée par la Fox. Ce qui ne veut pas dire qu'elle est honteuse. Elle n'est juste pas si drôle que ça mais je suppose que son appréciation se joue sur un point crucial : Ben, le frère débile de Kate. Nous fait-il rire ? Sommes-nous prêts à le supporter toute une saison ? A cette question, pour ma part, je ne suis pas encore capable de donner une réponse claire et nette. Ce que je sais, c'est que pendant ces vingt premières minutes, il m'a laissé de marbre. Comme sa soeur.

   Je ne connaissais pas du tout Nat Faxon et Dakota Johnson. Je savais juste que la deuxième était la fille de Melanie Griffiths et Don Johnson, qui ne sont quand même pas les meilleurs acteurs de leur génération. On peut d'ores et déjà dire qu'elle non plus a priori. Sa performance, comme celle de son acolyte, est inoffensive. Elle ne provoque pas l'hilarité, c'est le moins que l'on puisse dire, puisque sa seule véritable scène "drôle" consiste à montrer par maladresse son soutien-gorge au garçon qu'elle convoite alors qu'elle enlève son pull. D'ailleurs, on ne voit même pas sa tête. Dans ces conditions, je vois mal comment elle aurait pu prouver un talent comique quelconque. En revanche, Kate est mignonne, vaguement touchante et son amour pour son frère est évident à l'écran. Si bien que dans l'émotion, la série atteint son but avec une certaine aisance. Concernant le jeune homme aux dents absolument affreuses, il ne m'a pas agacé et ne m'a pas amusé non plus. C'est plutôt la tête de sa nièce face à ses pitreries qui m'a fait sourire. Je ne m'imagine pas m'attacher à lui mais je ne demande qu'à ce qu'on me prouve le contraire par la suite. Que ce soit dans son cas ou celui de sa soeur, il se dégage en tout cas une simplicité et même un certain réalisme qu'il ne faut pas négliger. La part de folie, et donc de rythme -car ce premier épisode en manque cruellement- on le doit aux deux personnages secondaires, meilleurs amis respectifs des héros. BJ, incarnée par l'épatante Lucy Punch qu'il me tardait de retrouver à l'écran, est exactement comme je l'espérais : extravagante et un tantinet vulgaire. Tommy, joué par Echo Kallum, un petit nouveau à la télé, est un sidekick tout ce qu'il y a de plus classique mais efficace et nécessaire. C'est sur ces deux points forts, et sur la gamine aussi, que la comédie va devoir s'appuyer dans un premier temps si elle veut gagner en drôlerie. 

   Ben & Kate ne forment pas un duo désopilant mais ils sont touchants. Dans un drama, ils auraient été trop light. Dans une comédie, ils ne sont pas assez amusants. Mais la série n'est pas une dramédie à proprement parlé ni une comédie tout à fait aboutie. J'ai de la sympathie pour elle et je ne la laisserai pas tomber comme ça. Je la voulais juste plus drôle et plus barrée...

What Chance ?

   La saison 3 de Raising Hope servira de lead-in à Ben & Kate. Ce n'est pas vraiment un cadeau puisque la comédie de Greg Garcia n'est pas ce que l'on appelle un hit malgré sa qualité, mais de par un pitch de départ assez proche, il semblait logique de les associer. Leurs scores seront donc probablement dans la même lignée. La Fox doit bien avoir conscience qu'elle ne crévera pas les plafonds d'audiences avec ces deux-là. Le but est surtout d'habituer les téléspectateurs à un ton et à un genre qui est assez nouveau sur la chaîne.

How ? 


1 septembre 2012

Scruples [Pilot Script]

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Ecrit par Bob Brush (Les années coup de coeur, Demain à la une) et Mel Harris. Adapté du roman de Judith Krantz. Produit par Tony Krantz et Natalie Portman. Pour Warner Bros. Television et ABC. 57 pages. 

Au début des années 80, le parcours de trois jeunes ambitieux dans le milieu de la mode, qui allient leurs forces pour survivre dans un monde où le pouvoir, le sexe et la vengeance sont rois. Billy Ikehorn vient de perdre son mari, un riche millionnaire âgé, et utilise l'argent qu'il lui a légué pour lancer sa boutique de luxe à Beverly Hills. Valentine O'Neill, une styliste débutante française, la rejoint, accompagnée de Spider Elliott, un photographe qu'elle a rencontré à New York et pour qui elle a développé des sentiments...

Avec Claire Forlani (Rencontre avec Joe Black, Camelot), Karine Vanasse (Pan Am), Chad Michael Murray (Les Frères Scott), Gary Cole (The Good Wife, Desperate Housewves), Boris Kodjoe (Undercovers), Jessica McNamee (Je te promets - The Vow), Gilles Marini (Brothers & Sisters), Aiden Turnen (All My Children), Mimi Rogers (X-Files, Austin Powers)... et la voix de Lindsay Wagner (Super Jaimie, Scruples).

___________

 

Selon moi

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   Je n'ai pas lu le roman de Judith Krantz, ni vu la mini-série qui l'a adapté dans les années 80 avec Lindsay Wagner, Barry Bostwick et notre nationale Marie-France Pisier, j'ai donc découvert l'univers de Scruples au fil des pages de ce script et j'ignore franchement s'il est respectueux de matériau de base. Ce que je sais, en revanche, c'est qu'ABC n'a probablement rien raté en ne transformant pas l'essai en série. Le casting un peu bas de gamme n'a rien dû arranger. On notera toutefois que le rôle de la narratrice, car il y a une voix-off imposante dans la série, est justement tenu par Lindsay Wagner. Un clin d'oeil sympathique. Au-delà de ça... disons que je n'ai pas détesté ce que j'ai lu. Mais je n'ai pas adoré non plus !

   La principale qualité de Scruples, justement, c'est de raconter une histoire. C'est bête à dire mais il y a plein de séries qui ne racontent rien. L'histoire d'une ascension, l'histoire d'une autre époque, d'un autre Hollywood, l'histoire d'une nostalgie, l'histoire de gens talentueux, promis à un bel avenir mais qui doivent suer sang et eau pour y arriver. La voix-off se charge de donner un souffle épique à un récit qui manque un peu de rythme et de surprise. Elle commente l'action et la met surtout en perspective en donnant quelques indices sur ce qui arrivera plus tard, au-delà du pilote. Elle fait des promesses, en quelque sorte. Du coup, on a vraiment le sentiment que l'essentiel n'est pas là. Que ce qui compte vraiment arrivera plus tard. Evidemment, quand on lit le script et que l'on sait déjà qu'il n'y aura pas de "plus tard", l'effort parait particulièrement vain. Ca partait d'un bon sentiment en tout cas... Le pilote nous introduit efficacement aux différents protagonistes et parvient assez rapidement à nous faire adhérer au duo Valentine/Spider. J'imaginais très bien Karine Vanasse et Chad Michael Murray se donner la réplique avec panache. D'ailleurs, je ne porte pas particulièrement le monsieur dans mon coeur mais il aurait sans doute été plus efficace que Mike Vogel dans Pan Am. Ca n'aurait sans doute rien chang2 au destin de la série. Quoique plus de jeunes filles s'y seraient peut-être intérEssées. D'ailleurs, dans Scruples comme auparavant dans Dawson et Les Frères Scott, il se retrouve à poil au bout de 10 minutes.

   Je suis plus suspicieux sur le choix de Claire Forlani dans le rôle principal. Je ne doute pas de son charisme mais le rôle méritait certainement d'être attribué à un visage plus connu des téléspectateurs. En tout cas, Billy est un personnage intéressant, dont on ne sait jamais vraiment si elle a un bon ou un mauvais fond. Les sous-entendus sur l'homosexualité de son mari sont d'ailleurs savoureux. Ce n'est jamais dit clairement, sans doute parce que l'époque ne le permet pas, et c'est intéressant. Malheureusement, au-delà de ça, les conflits entre Billy et les avocats de son mari sont assez ennuyeux à suivre. Sur le long terme, je ne vois pas ce qui aurait pu en ressortir de bien. Sans doute du soap pas très inspiré. La mode sert finalement plus de décor qu'autre chose, mais c'est bizarrement que le sujet est abordé de manière plus frontale que Scruples est plus prometteuse. Le personnage d'Harriet Toppington, une Anna Wintour avant l'heure, tenu par Mimi Rogers -que je suppose parfaite pour ce rôle-, annonçait de bons moments de bitchiness. L'apparition de Gilles Marini dans les dernières secondes, dans un rôle très mystérieux, offrait un cliffhanger intriguant...

   Si je devais comparer Scruples à Americana (lire la critique du script), qui était sa concurrente principale lors de la saison des pilotes, je dirais qu'il se dégage de la première une atmosphère beaucoup plus travaillée, plus classe et plus sexy, quelque chose d'un peu moins facile et d'un peu moins classique aussi mais, en terme d'efficacité instantanée, c'est la deuxième qui s'en sort le mieux. Dans les deux cas, on ne peut pas dire que l'on perde grand chose, si ce n'est un retour de Karine Vanasse à la télévision et ça, c'est triste.

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Selon UglyFrenchBoy

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   Juger Scruples sur le seul script, sans prendre en compte le casting, les producteurs engagés et le livre (ne parlons pas de la mini série) dont ce projet est issu est un exercice difficile. On ignore si le travail d'adaptation de l'ouvrage est fidèle ou, à l'inverse, si des pans entiers du roman ont été recopiés. Par exemple, « In L.A., a wound to the ego never heals. The only cure is revenge » vient-il de la plume de Judith Krantz ou des scénaristes Bob Brush & Mel Harris ? Quel que soit le mérite de ces derniers, ce pilote est plutôt réussi.

   Le schéma narratif est faussement complexe : le récit se situe à la fin des années 70 et s'autorise quelques flashbacks, mais les scènes sont introduites, commentées et parfois conclues par une narratrice dans le présent, autrement dit à notre époque. Avec son recul, celle-ci, ou plutôt Maggie, puisqu'il s'agit d'un personnage secondaire, accompagne le lecteur/téléspectateur. Un procédé peu révolutionnaire mais efficace. Il permet, notamment, d'aborder l'évolution du rapport à la célébrité et, dans une moindre mesure, celui à l'argent. En d'autres termes, à thématique égale, Scruples est un peu la version intelligente d'Americana. Ce dernier est, disons, plus académique et va droit au but en reprenant à la lettre tous les codes du genre.

   À la différence de sa concurrente lors de la saison des pilotes, Scruples peut compter sur un scénario qui soigne le portrait de son héroïne. La présentation de Billy Winthrop Ikehorn est dense et complexe. On ne sait pas vraiment si on peut s'autoriser à ressentir de l'empathie pour elle. Son rapport au deuil est intéressant. Elle n'est pas du genre à être une veuve éplorée, au risque de paraître insensible et arriviste, mais a été une femme aimante et fidèle. Cette ambivalence est particulièrement bien explorée à travers le regard de ses interlocuteurs : croqueuse de diamants pour certains, femme d'affaires émérite et dévouée pour d'autres. Bien sûr, Billy a ses failles, mais elles ne sont pas explorées et devaient faire l'objet des prochains épisodes au vu des événements du dernier acte. Une chose est certaine : incarner Billy nécessite beaucoup de charisme. L'actrice choisie doit littéralement crever l'écran. Je ne suis pas spécialement convaincu du choix de Claire Forlani. J'espère qu'un jour des extraits paraitront sur la toile pour se faire une idée plus précise.

   Ce pilote ne se résume pas qu'à Billy Winthrop Ikehorn, même si elle occupe la majorité des scènes. Les autres protagonistes ne méritent pas spécialement d'être cités, à l'exception du duo Spider et Valentine, respectivement interprétés par Chad Michael Murray et Karine Vanasse. Isolés, les deux personnages sont, sur le papier, joués par les bonnes personnes. Le problème étant que pour leurs scènes communes, une véritable alchimie est nécessaire. La dynamique de leur relation est un des points forts de ce pilote (« Look at us. One unemployed, one unemployable. We're... » « ... hopeless » « deplorable » « ridiculous » « Did we mention drunk ? »). Peut-être même pour cette seule raison, le pilote aurait eu le mérite d'être vu. Est-ce un argument suffisant pour avoir la légitimité d'occuper l'antenne d'ABC ? Peut-être pas...

31 août 2012

Parks And Recreation [Saison 4]

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Saison 4 // 3 730 000 tlsp.

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    Lors de ses trois premières saisons -même si la première est globalement à oublier- Parks And Recreation était une comédie sympathique, amusante, servie par de bons interprétes et on n'avait pas grand chose à lui reprocher. Elle me plaisait, mais je ne ressentais aucune urgence de la retrouver. C'est pour ça que, comme avec 30 Rock, je ne regarde les nouvelles saisons que pendant l'été (et aussi parce qu'il faut bien avoir de quoi faire pendant cette période creuse). Mais cette saison 4, plus ambitieuse que les précédentes -mais pas nécessairement plus drôle- m'a donné envie d'attaquer la saison 5 dès la rentrée (même si je ne le ferai sûrement pas). Toute la saison ou presque s'est articulée autour d'un fil rouge important : la candidature de Leslie Knope au poste de Maire de la ville de Pawnee. On sort donc de la mécanique désormais bien huilée du show pour une aventure plus intéressante d'un point de vue satirique, puisqu'il s'agit de décortiquer le système politique américain à un degré plus élevé que précédemment; du point de vue de l'héroïne aussi, qui s'était fait un peu envahir par les personnages secondaires en saison 3; et du point de vue du groupe aussi puisque la fine équipe est plus soudée que jamais et contamment réunie. C'était aussi l'occasion de faire intervenir quelques guest-stars de choix.

   La première partie de la saison, avant que la campagne ne commence officiellement, est plus classique dans la forme avec une place plus importante accordée à Ron, par exemple, qui doit se dépétrer de "Tammy One" interprétée par l'excellente Patricia Clarkson. C'était très drôle, dans un style différent de "Tammy Two", moins hystérique disons. Les deux apparitions de Megan Mullally étaient évidemment délicieuses et le fait d'apparaitre dans plein d'autres comédies du moment (Happy Endings, Up All Night, Breaking In) n'a pas entâché sa venue. Lors de la campagne, Ron se fait plus discret, un peu trop même. Mais dans un sens, c'est logique. Il faut bien que quelqu'un travaille encore au sein du département. Et puis ce n'est pas un homme de terrain. Tom, quant à lui, ne m'a pas laissé un souvenir impérissable cette année. Il a un peu gâché les premiers épisodes, ses délires d'auto-entrepeneur avec Jean-Ralphio n'ayant pas tenu toutes leurs promesses et devenant lourdingues à la longue. Par la suite, il a surtout été associé à Ann. Les auteurs, qui ne savaient pas vraiment quoi faire de l'un comme de l'autre, ont peut-être trouvé ainsi la bonne solution : les mettre en couple. Mais un couple disons... bizarre. Ann n'est pas vraiment consentante. Et c'est là tout l'intérêt. Il est par contre toujours écrit sur le front d'Ann "Accessoire" et je pense que ce sera comme ça jusqu'à la fin de la série maintenant. On s'y est habitué et on aime bien Rashida Jones alors... Comme lors de la saison précédente, Andy et April ont été quasi-systématiquement associés. C'est une chance pour le premier, qui avait dû mal à exister au départ mais qui a toujours su faire sourire par sa bêtise congénitale, et c'est un peu dommage pour la seconde, qui est encore plus drôle quand elle est sans lui ! D'ailleurs, son association avec Chris en fin de saison était particulièrement savoureuse. Chris, justement, qui est un personnage encore tout frais en comparaison des autres, est paradoxalement l'un de ceux qui a le plus mal vieilli en l'espace de deux saisons seulement. Ses obsessions de perfection et de positivisme constant sont vite devenues lourdes. Heureusement, les scénaristes ont eu la bonne idée de le bousculer en l'emmenant quasiment sur le terrain de la dépression après ses différentes déceptions amoureuses. Son stock de blagues a ainsi pu être renouvelé. 

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    L'autre ajout le plus récent est bien évidemment Ben qui, grâce à sa relation tumultueuse avec Leslie, a pu trouver sa place rapidement dans l'équipe et en prendre une de plus en plus grande. C'est un personnage super attachant et je trouve Adam Scott vraiment bon. Il fonctionne parfaitement en duo avec Amy Poelher. Les ambitions de Leslie associées aux lois au sein des instutions leur ont mis pas mal de bâtons dans les roues en début de saison -et d'autres, encore plus grands, sont à prévoir en saison 5- et ça a donné lieu à plein d'excellentes scènes et surtout à un épisode formidable : The Trial of Leslie Knope. Le retour de Dave (Louis C.K.) le temps d'un épisode pour mettre son grain de sel était en revanche un peu décevant. J'avais d'excellents souvenirs du duo qu'il formait avec Leslie en saison 2 et je n'ai pas retrouvé la même alchimie. En tout cas, après ces problèmes en tout genre et une campagne au cours de laquelle Ben a été un soutien très important, Leslie semble avoir trouvé l'homme de sa vie et c'est très réjouissant. La Leslie seule et aigrie avait fait son temps !

   L'épisode le plus marquant et le mieux écrit cette saison est sans aucun doute The Debate, le 20ème, un passage obligé pour Leslie qui a clairement été un tournant dans sa campagne. Une majeure partie de la drôlerie qui s'en est dégagée venait non pas d'elle mais de ses opposants et plus particulièrement de son opposant principal, Bobby Newport, la caricature du jeune homme riche que l'héritage familial force à se présenter, même s'il n'en a pas vraiment envie et qu'il n'en a surtout pas du tout les capacités. On pourrait éventuellement voir une analogie avec les Bush père et fils. Sous la caricature, Parks And Recreation n'est jamais très loin de la réalité semble-t-il. Paul Rudd était un très bon choix pour interpréter ce personnage et il a été utilisé au mieux. Dans le rôle de sa directrice de campagne, Kathryn Hahn n'a pas démérité. Après ses venues dans Hung, Girls, The Newsroom et son rôle dans la très courte Free Agents, elle a su prouver qu'elle valait mieux que Preuve à l'appui, la série qui l'a fait connaitre (et qui était sympatoche au demeurant). Je l'aurais bien vu rester plus longtemps dans Parks, surtout que les auteurs auraient pu construire un truc autour d'elle et Chris, mais ce n'était pas très logique vis à vis de son métier. On aura peut-être l'occasion de la revoir quand même... Sur l'issue de la campagne et l'élection de Leslie, disons que je suis satisfait. Je m'y attendais, comme tout le monde je suppose. Si elle avait perdu, la série aurait obligatoirement dû régresser en saison 5, à moins de trouver une idée géniale. Et le personnage de Leslie par la même occasion. Sa victoire va permettre de passer au cran supérieur et renouveler l'intérêt des auteurs et des téléspectateurs. 

   Un dernier tout petit paragraphe pour dire combien je suis fou amoureux de Donna et Jerry, qui ne me déçoivent absolument jamais. Chacune de leur réplique -ou même absence de réplique parfois- me fait mourir de rire. Là où certains font des blagues qui tombent parfois à l'eau, eux réussissent toujours leur coup ! Et les auteurs sont absolument cruels avec Jerry : on adore ça. 

   

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// Bilan // Lors de la prochaine cérémonie des Emmy Awards, Parks And Recreation ne figurera pas parmi la liste des nommés dans la catégorie des meilleures comédies de l'année (alors que plusieurs acteurs et guests apparaissent eux dans d'autres catégories, et heureusement d'ailleurs !). Laissez-moi vous dire que c'est une honte ! Préférer dinstinguer Veep, qui réussit moins bien que Parks sur un thème proche, ou The Big Bang Theory (Non mais ?), relève de l'incompétence et d'un manque flagrant d'humour de la part des votants. Et je le dis avec d'autant plus de fermeté que cette saison 4 n'était pas que drôle, elle était aussi intelligente et ambitieuse. 

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30 août 2012

The Inbetweeners US [Pilot]

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First Day (Pilot) // 910 000 tlsp.

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What About ?

 Adolescents ringards, Will, Simon, Jay et Neil ont l'art de progresser vers l'âge adulte en faisant d'un pas en avant... et trois en arrière. Dans leurs efforts désespérés pour impressionner la fille de leurs rêves, ils s'humilient eux-mêmes et subissent les moqueries de leur entourage. Qu'importe, ils ont la "boloss attitude" ! (AlloCiné)

Who's Who ?

 Comédie créée par Damon Beesley et Iain Morris (Flight Of The Conchords). Développé par Brad Copeland (Arrested Development). Avec Joey Pollari, Bubba Lewis (Dirt), Zach Pearlman, Mark L. Young (Big Love), Alex Frnka, Christine Scott Bennett...

So What ?

    Je me suis posé la question de la nécessité d'une chronique sur ce Inbetweeners US, adapté de la série anglaise du même nom, dont je n'ai rien vu à part quelques images furtives peu flatteuses. Et puis je me suis dit que ce serait quand même dommage d'avoir fait l'effort de regarder ce pilote sans que cela ne débouche sur un article, même court. Alors je vais faire court : n'est pas Awkward. qui veut !

   Après l'échec de la version US de Skins, on ne s'attendait pas forcément à ce que MTV retente l'art délicat de l'adaptation. Ses décideurs ont pourtant vu en The Inbetweeners du potentiel et ont peut-être même considéré qu'il s'agissait de la parfaite réplique masculine à Awkward. A tort. Là où Jenna et ses péripéties apportaient quelque chose de frais et d'osé -mais pas de révolutionnaire- dans le monde planplan des séries pour ados actuelles, The Inbetweeners se contente de donner la parole à des personnages qui auraient sans doute pu faire, au mieux, de la figuration dans Awkward. Vous me direz, c'est justement sur ce principe que la série est basée : offrir un peu de visibilité à ces jeunes garçons qui passent inaperçus dans un lycée parce qu'ils ne sont pas des canons de beauté -mais on notera que les acteurs américains choisis sont un peu moins laids que les anglais d'origine- ni des sportifs accomplis et encore moins des petits génies. C'est gentil d'avoir pensé à eux, mais ce n'est pas nouveau : les comédies pop corn des années 90 au ciné ont largement usé le genre et rarement avec succès. American Pie est et restera le must en la matière. Cette énième dérivé n'apporte rien de plus, et certainement pas des héros attachants auxuquels on aimerait consacrer 20 minutes hebdomadaires. C'est ça le fond du problème : si ces mecs ne sont pas populaires, c'est qu'il y a une bonne raison à cela. Ils sont EN-NU-YEUX. Ils peuvent occasionner quelques sourires de temps à autres mais ça ne suffit pas. Et ce n'est pas, en ce qui me concerne en tout cas, des jets de vomi ahurissants comme à la fin du pilote qui réussiront à me convaincre qu'il se cache peut-être là un bon divertissement. En clair, je ne recommanderais même pas The Inbetweeners US à mon petit frère. Mais si vous avez du temps à perdre après tout...

How ?

29 août 2012

Weeds [8x 08 & 8x 09]

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Five Miles From Yetzer Hara // Saplings

770 000 tlsp. // 680 000 tlsp.

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   Nancy Botwin poursuit son chemin ennuyeux vers la rédemption alors que la fin de Weeds est de plus en plus proche au cours de ces deux épisodes à nouveau moyens, sauvés par quelques répliques, quelques passages tendres, quelques souvenirs d'un passé glorieux. Je continue à penser, à tort peut-être, que les scénaristes naviguent à vue et ont commencé la saison en sachant comment ils voulaient terminer la série mais en ignorant comment y arriver. Après tout, c'est comme ça que la plupart des séries sont écrites mais, dans le cas d'une dernière saison pour une série d'une câble, on s'attend forcément à ce qu'un soin plus grand soit apporté. Jenji Kohan a peut-être la tête ailleurs, dans son nouveau projet. Ou alors elle s'est rendue compte qu'elle n'avait vraiment plus rien à dire. En cela, l'intrigue de Shane est une illustration parfaite. L'idée d'un Botwin au sein de la police, ou d'un policier chez les Botwin, avait de la gueule... quand Nancy avait encore le nez dans ses affaires louches. Mais maintenant qu'elle est en dehors de tout cela malgré les tentations, où est l'intérêt ? Je crois tout simplement que les auteurs n'avaient pas encore décidé d'emprunter cette voie pour l'héroïne au moment où ils ont pensé à la ré-orientation de son fils. Du coup, ils se retrouvent à devoir meubler avec une romance mignonnette qui n'a pas tellement sa place dans Weeds. Pas en l'état du moins. Le travail effectué sur Silas est beaucoup plus probant, même si on commence maintenant à tourner en rond. Le road-trip en Caroline du Sud avec sa mère ressemblait un peu à celui qu'ils avaient effectué la saison précédente pour aller chez Heylia (oui, la disparue). Nancy est longue à la détente mais elle commence à comprendre qu'il faut qu'elle laisse son fils faire ses propres choix, même quand ils sont mauvais, et voler de ses propres ailes, quitte à tomber. La petite incursion dans le monde du tabac a permis de traiter un sujet que la série avait omis d'aborder jusqu'ici. Elle le fait malheureusement sans punch et avec un peu trop de naïveté. Ce n'est pourtant pas son genre...

   Du coté d'Andy, les auteurs ne cessent de faire des pas en avant puis des pas en arrière, si bien que l'on ne sait vraiment plus sur quel pied danser. Jill n'est finalement plus sa promise. La pauvre femme a confondu grossesse et ménopause. Elle n'a ainsi jamais attendu d'enfant Botwin. On s'était pourtant fait à l'idée. Eux aussi. Ce rebondissement ne m'a pas plu du tout, alors même que l'idée de base ne m'avait guère convaincu elle-même pourtant. La séparation n'en était pas moins émouvante en tout cas. On ne sait pas bien quel est l'avenir de Jill au sein de la série, enfin dans les quelques épisodes restants mais si ce que l'on a vu d'elle dans le 8ème épisode doit servir de conclusion à son arc alors c'est une belle conclusion. Il n'y avait pas mieux que de terminer sur une comparaison entre sa vie à elle et celle de sa soeur. Constater à quel point elles sont différentes mais en même temps si proches. Ce n'est pas d'une originalité folle mais ça fonctionne, d'autant que Mary-Louise Parker et Jennifer Jason Leigh sont parfaites. Depuis la scène de fin, j'ai en tête jour après jour le guilleret "Ne me quitte pas" de Regina Spektor (qui n'a rien à voir avec le grand classique de Jacques Brel). Jill partie, Andy ne tarde pas à se trouver une nouvelle prétendante. C'est pire que dans How I Met Your Mother... Il jette cette fois son dévolu sur une serveuse tout à fait ravissante et souriante. Elle nous est présentée comme une évidence pour lui. D'où le mariage en guise de cliffhanger. Nouvelle erreur ou début du bonheur ? 

   Pendant ce temps-là, Nancy continue de prendre du bon temps avec son rabbin de voisin. Leur histoire ne soulève pas un enthousiasme fou. Après tous les hommes que notre héroïne a connu, qu'est-ce qui rend celui-ci plus intéressant ? Rien, a priori. Mais sa quasi-normalité correspond bien à la nouvelle Nancy. Si le but des scénaristes est de finir la série en casant tout le monde, ils ne pouvaient pas s'y prendre moins subtilement. Mais j'ose espérer qu'ils ont des projets plus ambitieux. Sauf pour Doug bien entendu. A moins qu'il ne termine avec une clocharde. Il ne mérite pas tellement mieux de toute façon. Cette énième intrigue ridicule du personnage fait autant rouler les yeux que rire. C'est donc une semi-victoire. 

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// Bilan // Dans la banlieue d'Old Sandwich, on s'ennuie grave. On en vient naturellement à regretter Agrestic et les débuts tonitruants de Weeds. C'était forcément mieux avant, surtout plus drôle et plus piquant. Mais les personnages ont aujourd'hui plus de bouteille et ont évolué -à l'exception de Doug- de manière tout à fait satisfaisante. On ne peut que le constater épisode après épisode en cette 8ème et dernière saison. Elle n'offre pas grand chose de plus à mon grand dam...

28 août 2012

True Blood [5x 12]

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Save Yourself (Season Finale) // 5 000 000 tlsp.

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   Parce qu'il a de nouveaux projets en tant que producteur -Banshee et Wichita- et d'autres envies en tête -de cinéma notamment- Alan Ball ne sera plus le showrunner de True Blood à compter de la saison prochaine. Ce final, qu'il a écrit, est donc sa dernière contribution à la série avant un retour, probable, pour la clôturer dans quelques années. On peut dire qu'il se retire sur une note positive, même si ce Save Yourself est loin d'être parfait et conclut de manière un peu brutale une saison qui n'a pas été mauvaise du tout, quelques intrigues secondaires mises à part (je pense bien entendu avant tout au smoke monster). Dans sa structure, ce final se distingue des précédents puisqu'il ne s'agit pas cette fois de boucler l'intrigue fil rouge de la saison dans la première demi-heure et de lancer celle de la suivante saupoudrée de cliffhangers dans la deuxième.

   Tout ou presque se rapporte ainsi à l'Autorité et à la prise de pouvoir de Bill et de cliffhanger, il n'y en a qu'un véritable... qui concerne justement Bill transformé en... Billith ! Comprendre par là qu'il a pris la place de Lilith, qu'il lui a emprunté son manteau de sang, et qu'il est devenu plus bad que jamais ! Je déteste ce personnage depuis le premier jour mais je crois qu'à choisir, je le préfère comme ça. So be it. Qu'il en soit ainsi. Doit-on pour autant comprendre qu'il sera le grand ennemi en saison 6 ? J'en ai bien peur. Il y a aussi cette histoire de Warlock, l'assassin du gentil petit couple Stackehouse. On aura peut-être deux nemesis pour le prix d'une... Bill aura donc survécu à presque tous les membres de l'Autorité, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que Nora, la seule à échapper au carnage des deux-trois derniers épisodes grâce à sa relation pour le moins fusionnelle avec Eric, qui mérite d'être explorée plus longuement. Même Russell Edgington, dont le retour avait été annoncé en grandes pompes à Bon Temps, n'aura pas tenu la distance. A vrai dire, il est carrément mort comme une merde dans les premières secondes du final, nous laissant un goût amer. Le fait qu'il disparaisse éternellement, je m'en fiche. Et je crois que c'est très bien comme ça, non ? Mais de cette manière... C'était vraiment pour le plaisir de surprendre, comme un peu plus tôt dans la saison avec Christopher Meloni et sa venue éclaire et frustrante. Mais pas de "tout ça pour ça" pour autant : il nous aura quand même bien fait marrer le bougre tout au long de la saison, que ce soit grâce à ses répliques toujours bien senties ou sa relation chatoyante avec le Révérend Newlin. Mais la mort la plus fun de l'épisode revient sans aucun doute à Rosalyn, explosée de l'intérieur par Sam après que celui-ci se soit introduit en elle sous la forme d'une mouche ! Only in True Blood. D'ailleurs, au niveau de la réalisation, les passages où l'on se retrouve à la place de la mouche, étaient très sympas. Ce qu'il faut retenir de tout ça au final c'est que, grâce à Luna -je ne pensais pas associer ces mots un jour- les Américains savent désormais qu'il n'y a pas que des vampires qui se baladent dans la nature. Des shapeshifters aussi ! Cela pourrait avoir des conséquences sur la suite des événements même si la série n'est pas toujours douée pour donner de l'ampleur à ce qui se déroule à Bon Temps à l'échelle nationale et même mondiale. On note quand même une amélioration cette saison à ce niveau-là.

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   Nous téléspectateurs ne savons que trop bien qu'il n'y a pas que des shapeshifters dans ce sombre monde, il y a des loups-garous aussi ! Des loups-garous vraiment soporifiques dès qu'ils entrent en scène. Et on a beau être attaché à ce cher Alcide, on a beau trouvé son père sympathique, rien ne semble plus pouvoir sauver leur intrigue. Je ne sais pas, faites-en une websérie que personne ne regardera. Quelque chose comme ça ! Mais épargnez-nous ce supplice. Encore, cette histoire rejoindrait les autres, on aurait l'impression qu'elle n'est pas tout à fait vaine. Mais là, la jonction se fait atrocement attendre. Même pas de Sookie à l'horizon. Si encore c'était drôle... Regardez Bellefleur : tout laissait supposer qu'on allait grave s'emmerder avec lui, sa blonde et sa fée-pute engrossée. Je m'étais préparé à un vaudeville bas de gamme, éventuellement sauvé par les dialogues. Il s'est avéré que ce sont ces passages-là que j'ai préféré dans le Season Finale. Ils étaient joyeux, festifs, dingues. "My light broke" quoi ! Lafayette, Arlene et cette inconnue totalement bourrée ont largement contribué à cette réussite. Alan Ball a voulu se faire plaisir et partir une dernière fois dans un grand délire dont seule True Blood a le secret. Et puis c'était aussi à mon sens une manière pour lui de faire passer un message lorsque Lafayette dit : "It's always the weird stuff that's the best". On l'a souvent critiqué en estimant que faire True Blood après un chef d'oeuvre comme Six Feet Under, c'était une sacrée régression. Je crois qu'il voulait seulement s'amuser. Parler à nouveau de la mort mais d'une autre manière. Et il a réussi ! Et puis en guise de dernier cadeau, il nous offre un baiser enflammé entre Pam et Tara particulièrement jouissif. Plus que toutes les autres histoires, c'est celle-là qui me donne hâte d'être à l'été prochain pour découvrir la suite et l'après Alan Ball, même si je suis à peu près sûr que la série ne sera pas très différente...

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// Bilan // Ce 5ème final de True Blood, différent des précédents dans sa construction, ressemblait plus à un très bon épisode lambda qu'à un dernier épisode de saison. Mythologiquement parlant, il n'était pas d'une grande richesse. "Cliffhangeriquement" parlant, il était un peu paresseux, ne laissant pas, comme on a l'habitude, le sort de la plupart des héros en suspens. En terme de romances, il a très timidement remis en avant le triangle amoureux infernal Bill/Sookie/Eric. Il a en revanche créé un nouveau couple du plus bel effet. Il a fait du ménage, mais pas nécessairement celui que l'on attendait. La plupart des nouveaux personnages apparus cette année ont péri, mais chez les historiques, tout le monde est sain et sauf. Ce n'est pas vraiment une bonne nouvelle pour la suite. Un dégraissage du casting devenait pourtant nécessaire... Ce qui a très largement sauvé ce final, en fait, c'est son coté hypra supra fun. C'est ce que j'ai envie de retenir de lui. Au fond, True Blood est devenu au fil des années la comédie la plus amusante, folle et rafraichissante de l'été. Je crois que c'est ainsi qu'il faut la prendre désormais et ce n'est certainement pas réducteur. La saison 5 dans son ensemble était dans cet esprit mais elle a aussi réussi à produire quelques moments d'émotion forte et a su faire évoluer plusieurs personnages avec brio, Jason, Tara et Pam en tête. L'Autorité n'aura toutefois pas tenu toutes ses promesses et aurait certainement mérité un traitement un peu moins brouillon de la part des auteurs. La série reste ainsi fidèle à elle-même. C'est un grand foutoir maîtrisé et je me surprends comme chaque année à en redemander. Pas vous ?

27 août 2012

Dallas [Saison 1]

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Saison 1, 10 épisodes // 4 420 000 tlsp. en moyenne

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    Le retour de Dallas était un gros pari pour TNT, que tout le monde considérait plus ou moins comme perdu d'avance, moi y compris. Je n'y croyais pas. Pas seulement parce que les remakes ou reboots se vautrent quasi-systématiquement, aussi parce que je pensais vraiment que le public américain était passé à autre chose, que les jeunes ne s'y intéresseraient pas une seule seconde et que, si par miracle le pilote réussissait à engendrer une certaine curiosité, la suite se ferait seulement devant une poignée de nostalgiques, pas assez nombreux pour assurer le minimum syndical requis par la chaîne câblée. Finalement, les choses se sont passées mieux que prévu : le premier épisode a cartonné, la baisse par la suite n'a pas été brutale mais progressive et la série a réussi à se maintenir à un niveau suffisant pour décrocher une saison 2. Je suis à peu près sûr que si elle n'avait pas été programmée l'été, son destin aurait été tout autre mais on aura une réponse à cela très vite puisque les prochains épisodes inédits sont attendus en Janvier 2013, en pleine saison ! Une folie que je ne vois pas récompensée... En attendant, si ce nouveau Dallas a fonctionné et plutôt plu, c'est parce qu'il est parvenu à insuffler du sang neuf tout en respectant parfaitement l'oeuvre originale, laquelle était vraiment bonne et emblématique, malgré sa mauvaise réputation en France, totalement injustifiée. Dallas est et restera LE soap de référence (non, ce n'est ni Dynastie ni Melrose Place).

   Après deux premiers épisodes convaincants (rappelez-vous), la série a quelque peu ronronné pendant environ 4 semaines. Le schéma était le même : on s'ennuyait ferme pendant les 20 premières minutes, avec des situations et des dialogues convenus, qui tournaient en rond, des détails sur le business qui ne nous intéressaient pas vraiment mais qui donnaient un peu de poids et de crédibilité aux événements, puis tout s'accélerer grâce à un rebondissement plus ou moins inattendu qui relançait la machine jusqu'à la fin des 42 minutes hebdomadaires de coups bas. Un peu décourageant donc. J'avoue que je n'étais alors pas particulièrement pressé de voir l'épisode suivant. A partir du moment où Maria Del Sol -enfin celle qui se faisait passer pour elle- meurt tragiquement, écrabouillée contre le toit d'une voiture mais encore fraîche et séduisante comme dans tout bon soap qui se respecte, on peut dire que la saison démarre vraiment et que ça devient juicy. Les masques tombent. Rebecca tout particulièrement, qui a passé les premiers épisodes a soufflé le chaud et le froid, révèle son vrai visage et nous surprend de rebondissement en rebondissement jusqu'à l'ultime, très bien trouvé et qui promet de grands moments par la suite. JR, quant à lui, est en roule libre, même s'il est depuis le premier épisode LE personnage sur lequel on peut de toute façon toujours compter, scène après scène. Comme dans la version originale, en fait. Larry Hagman a pris beaucoup de ride mais pas son personnage, toujours rusé et mauvais jusqu'à la moelle. L'acteur impressionne : malgré ses 80 ans passés, il fait toujours preuve de vivacité ou alors les réalisateurs font un sacré bon boulot pour nous le faire croire. Et puis on sent qu'il prend un pied fou à retrouver son alter-ego maléfique. On dirait que ça lui fait du bien.

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    Ce bon vieux Bobby n'est pas en reste : il parvient toujours à se sortir de tous les pièges tendus par son frère avec classe et dignité. On aimerait évidemment qu'il se fasse un peu plus menaçant de temps en temps, mais hausser le ton est déjà un sacré effort pour cet éternel gentil. Il a trouvé une alliée parfaite en Ann, sa nouvelle femme. Elle est son pendant féminin, même si les auteurs laissent entrevoir qu'elle n'est pas aussi honnête que lui et quelques secrets viendront prochainement ébranler leur joli couple. Et si la série, surtout avec les jeunes, ne réussit pas toujours à offrir des dialogues convaincants et des scènes aussi déchirantes qu'elle le voudrait, avec Bobby et Ann, on est dans du vrai drama de qualité où les prestations des interprétes sont pour beaucoup dans la réussite de l'entreprise. Patrick Duffy et Brenda Strong forment un couple solide dont l'alchimie est évidente. Et pour ne parler que d'elle quelques instants : wouah, quelle actrice ! On savait déjà qu'elle était bonne mais Desperate Housewives n'a jamais pu l'exploiter au maximum de son potentiel vu les circonstances. Même chose pour Everwood. Là, on a vraiment l'impression de découvrir une grande actrice, qui n'a pas encore eu la carrière qu'elle méritait. Elle a plusieurs scènes dans cette première saison bouleversantes. Celle du final, face à Mitch Pileggi, est forcément la plus marquante. Et pour terminer sur les "historiques", la nouvelle Sue Ellen me plait, finalement. On a quand même hâte qu'elle retourne à la bouteille mais, en attendant, elle s'en sort plutôt bien. Elle aurait moins de regrets quand elle fait quelque chose de "mal", ce serait mieux aussi. Sa campagne pour devenir gouverneur peut devenir un arc intéressant en saison 2, en espérant qu'il soit exploité à fond. Au début de la saison, elle était peu présente et c'était bien dommage. Sinon, je ne tiens pas à évoquer Lucy. Je ne pourrais que devenir grossier... Et Cliff Barnes, ça c'est génial d'avoir fait revenir Cliff Barnes ! Pendant ce temps-là, tous les meilleurs chirurgiens de la Terre travaillent jour et nuit pour rendre de nouveau Joan Van Ark potable en vue d'une future guest...

   Place aux jeunes maintenant. Semaine après semaine, je dois dire que Jesse Metcalfe et surtout Josh Henderson n'ont cessé de m'impressionner. Face à JR et Bobby, ils ont réussi l'exploit de ne pas paraître ridicules, ce qui est déjà une petite victoire en soi. Est-ce qu'ils ont été incroyables de justesse pour autant ? Non. Mais peu importe, ils font le job et on finit par s'attacher à eux. John Ross est un personnage vraiment intéressant, qui apporte beaucoup, et dont la complexité du lien avec son père et le reste de sa famille est exploité à fond. Christopher... Christopher est le fils de Bobby quoi. Il est gentil. Trop gentil. Il est un peu ennuyeux. Son histoire avec Rebecca a été bien traitée. Ses sentiments pour Elena, en revanche, c'est une autre histoire. Mon impression après le pilote s'est confirmée au sujet de Jordana Brewster : elle est mauvaise et elle n'est pas capable de jouer la chic fille. C'est la grosse erreur de casting. Et même sans ça, le personnage est sans saveur. Elle ne dit jamais rien d'intéressant. Elle ne fait jamais rien d'intéressant. Elle se contente d'être là et tout le monde lui tombe dans les bras. C'est incompréhensible. Je ne sais pas ce que les scénaristes comptent lui réserver pour la saison 2 mais il va falloir soit s'en débarrasser, ce qui est peu probable vu son importance au sein du conflit entre John Ross et son cousin, soit lui inventer du caractère voire une toute nouvelle personnalité ! 

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// Bilan // Dallas 2012 est la bonne surprise de l'été, tant on imaginait mal comment elle pourrait fonctionner et être réussie. Cynthia Cidre l'a fait et on peut définitivement l'applaudir pour ça. Au fur et à mesure de la saison, après un démarrage poussif, la série gagne en intérêt et en intensité. Le soap n'est pas mort les amis ! Pas tant que Larry Hagman sera vivant en tout cas...

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Petite photo souvenir avec Larry Hagman et Linda Gray. Mythiques.

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26 août 2012

Arrow [Pilot Script]

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Imaginé par Greg Berlanti (Everwood, Brothers & Sisters, Green Lantern) et Marc Guggenheim (Eli Stone, FlashForward), d'après les personnages des comic books 'Green Arrow'. Ecrit par Marc Guggenheim et Andrew Kreisberg (Eli Stone, Fringe, Vampire Diaries) pour Warner Bros. Television, Berlanti Television et The CW. 60 pages. 

Les nouvelles aventures de Green Arrow/Oliver Queen, combattant ultra efficace et surtout archer au talent fou, qui appartient notamment à la Justice League. Disparu en mer avec son père et sa petite amie, il est retrouvé vivant 5 ans plus tard sur une île près des côtes Chinoises mais il a changé : il est fort, courageux et déterminé à débarrasser Starling City de ses malfrats...

Avec Stephen Amell (Private Practice, Hung), Katie Cassidy (Supernatural, Harper's Island Melrose Place Nouvelle Génération), Willa Holland (Newport Beach), Susanna Thompson (Deuxième Chance), David Ramsey (Dexter), Paul Blackthorne (The River, Lipstick Jungle), Colin Donnell (Pan Am), Colin Salmon...

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Selon UglyFrenchBoy 

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   À l'instar de Bruce Wayne ou Tony Stark, Oliver Queen est richissime. Comme pour ses parents éloignés, un événement inattendu va bouleverser son quotidien, en l'occurrence un accident en mer. Événement dont les causes seront bien évidemment développées au fil de la saison et dont la conséquence n'est autre que la naissance d'un super-héros. Sur grand écran, la trilogie de Christopher Nolan abordait le sujet avec une certaine noirceur et un premier degré affirmé, tandis que les aventures de Iron Man, elles, faisaient clairement le choix de la dérision. Lors de son pilote, Arrow semble vouloir lorgner du côté de l'un, sans vraiment aller jusqu'au bout de sa démarche, tout en évitant de ressembler à l'autre. Résultat, le script va droit au but sans vraiment laisser entrevoir les intentions. Sur quel tableau va jouer le nouveau héros de la CW ? Difficile de se prononcer à l'issue de ce pilote très introductif.

   Les récentes images et les bonus disponibles sur internet laissent entrevoir une volonté des producteurs de s'appliquer sur la forme. Qu'en est-il du fond ? Ces dernières années, les adaptations de comic-books ont offert des relectures promptes à la réflexion, que ce soit sur le pouvoir (The Dark Knight), la responsabilité (Spider-Man) ou encore la solitude (Superman Returns), tout en bénéficiant d'une dimension allégorique. Sur le papier, Arrow semble loin de ces ambitions, même si, pour une introduction, il est difficile d'insuffler de tels éléments. La faute est-elle à incomber au duo Greg Berlanti et Marc Guggenheim ? On ne peut qu'être déçu du résultat compte tenu de ces deux noms attachés au projet. Les deux hommes remplissent leur cahier des charges, ne manquant pas plusieurs scènes shirtless du héros, une première scène d'action dès la fin du deuxième acte ou encore des références culturelles utilisées parcimonieusement, entre Lost et Twilight.

   Sans pour autant être une excuse, il ne fait nul doute que Berlanti et Guggenheim devaient bénéficier de peu de liberté pour cette adaptation de la mythologie dont tous les aspects doivent être validés par DC Entertainment et Warner Bros. Television. C'est l'inconvénient de s'attaquer à une marque existante. Malgré l'absence du « supplément d'âme », Arrow est à surveiller de près, le véritable test de ce genre de fiction se réalisant sur la longueur...

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Selon moi

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   Le script d'Arrow est le premier que je lis à destination de la CW. Et je suppose que la chaîne n'en reçoit pas d'aussi bons tous les jours, ou alors ses dirigeants n'ont vraiment aucun goût et font des choix étranges quand on voit ce qui se retrouve à l'antenne. Okay, cette théorie est tout à fait probable. Toujours est-il que cette fois, ils n'ont pas eu à se poser beaucoup de questions : l'archer vert a tout d'une star, c'eut été de la folie que de ne pas lui donner sa chance ! Plus sombre que ses séries habituelles, plus ambitieuse aussi, Arrow est prometteuse par bien des aspects. 

   On parle beaucoup d'elle comme du "nouveau Smallville", ce qui est une comparaison logique mais extrêmement réductrice. Je n'ai suivi que de très loin l'évolution de la série pendant ses dix années d'existence et je suppose qu'elle était beaucoup plus adulte sur la fin qu'au début (mais est-elle devenue bonne ?) mais Arrow, elle, est adulte dès le départ. Tous les personnages ont dépassé la vingtaine, à l'exception de la petite soeur d'Oliver Queen, et approchent doucement de la trentaine quand ils ne l'ont pas encore dépassé. Clairement, les auteurs ne souhaitent pas uniquement s'adresser aux ados mais à un public plus large et plus exigeant, qui n'a pas ses habitudes sur la chaîne et qui peut tout aussi bien être féminin que masculin. C'est ainsi que de manière plutôt surprenante, ce n'est pas l'action qui prime dans ce script, puisque la première scène de ce type arrive tard, mais la description de ce héros, qui n'en est d'ailleurs pas un à proprement parler, ce qui le rend encore plus intéressant et attachant -ça et ses scènes en tenue d'Adam- et l'éloigne du trop gentil Clark Kent. Le pilote prend donc le temps d'installer le personnage dans son nouvel environnement et de lui offrir quelques scènes, parfois touchantes, avec les femmes de sa vie (sa mère, sa soeur, son ex). De temps à autre, des pointes d'humour viennent égayer une histoire qui n'a vraiment rien de drôle. On peut notamment compter sur le meilleur ami d'Olivier, Tommy, qui sera sans doute la caution comique du show.

    A coté de tout ça, l'aspect mythologique tente de se frayer un chemin tant bien que mal. A mon avis, les scénaristes auraient dû insister un tout petit peu plus dessus. On sent qu'ils ne sont pas tellement à l'aise avec les notions de mystère et de suspense et laissent donc assez peu d'éléments sur lesquels cogiter. Les opposants de Green Arrow, ceux qui lui veulent du mal, ne sont pas présentés avec une grande finesse, ils manquent d'envergure. Les quelques flashbacks sur la vie d'Oliver sur son île après l'accident sont assez déceptifs mais c'est apparemment là-dessus que les premiers épisodes vont se concentrer. A titre personnel, c'est quelque chose qui m'intéresse plus que tout ce qui peut bien lui arriver dans le présent. Sans doute des réminiscences de Lost (qui est d'ailleurs citée à un moment). On nous montre brièvement le fameux accident également. J'espère qu'à l'image, le rendu ne sera pas trop cheap. C'est un moment fort du pilote et décisif dans le destin du héros. Ce serait dommage de le gâcher avec un fond vert trop voyant. La fin de l'épisode comprend un petit cliffhanger tout à fait sympathique, qui donne envie de voir au moins le deuxième épisode, histoire de comprendre (parce qu'une explication s'impose). 

   Arrow n'est habituellement pas du tout mon genre de série mais le script, comme le casting (Katie Cassidy !!!) et les premières bandes-annonces, m'ont convaincu d'y jeter un oeil attentif. Il se pourrait bien qu'il s'agisse de l'une des meilleures nouveautés de la saison 2012/2013 ! Et, à coup sûr, la CW a enfin trouver un hit ! Elle n'en a plus connu depuis Vampire Diaries, il était temps...

24 août 2012

Don't Trust The B---- In Apartment 23 [Saison 1]

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Saison 1, 7 épisodes // 5 710 000 tlsp. en moyenne

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     J'aurais bien accordé quatre étoiles à la première saison de Don't Trust The B---- car aucune autre comédie cette saison ne m'a fait autant rire qu'elle et ne m'a autant enthousiasmé (même si Suburgatory, 2 Broke Girls, Modern Family, Cougar Town, Parks And Recreation, Happy Endings et quelques autres se sont bien voire très bien débrouillées). Son pilote était PARFAIT (souvenez-vous). La suite a réussi l'exploit d'être d'aussi bonne facture semaine après semaine. Oui mais voilà : les 13 épisodes prévus et tournés n'ont pas tous été diffusés du fait du lancement très tardif de la série. On en a donc vu 7, qui ne correspondent pas à l'ordre de production (en détails, on a eu droit au pilote puis aux épisodes 2, 9, 4, 3, 7 et 10). On peut supposer qu'ABC a choisi les meilleurs et a gardé les moins bons pour la saison 2, mélangés aux nouveaux tournés. Bref, cette saison courte et tronquée est une mise en bouche extrêmement savoureuse mais Don't Trust The B----  doit encore prouver qu'elle peut tenir la route sur une saison complète (si toutefois ses audiences le lui permettent...). 

   Associer deux opposés et les faire cohabiter, c'est vieux comme la télévision. June et Chloe, que l'on pourrait facilement taxer de gentille et de méchante, ne font jamais rien comme tout le monde et les auteurs se sont creusé la tête pour les mettre dans des positions originales, souvent inédites et surtout osées. Dès le second épisode par exemple, Chloe embarque June pour un rendez-vous galant avec... son père ! Chose que Chloe ne découvre bien évidemment qu'après avoir couché avec lui. Et à chaque épisode, c'est un festival ! Je me souviens aussi de cette scène où Chloe tombe sur June en train de se masturber dans son bain et décide du coup qu'il est temps pour elle de trouver un sex friend pour satisfaire ses désirs. Ou encore de l'intrigue de l'enfant adopté, qui se transforme rapidement en secrétaire esclave. Ce n'est tout de même pas commun ce genre d'histoires dans une comédie de network, surtout que les dialogues qui vont avec sont dans le même esprit : audacieux.  Don't Trust The B---- s'inscrit parfaitement dans cette évolution dont on a pas fini de parler des comédies de network, poussées dans leurs derniers retranchements par celles du câble. Elles sont obligées de dépasser certaines limites établies depuis la nuit des temps pour ne pas creuser un trop grand écart. Parfois, on verse dans la vulgarité facile mais ce n'est pas le cas ici. Malgré les thèmes abordés et certaines blagues qui frôlent le mauvais goût, la série reste classe. Il faut dire aussi qu'elle est très cynique, ce qui lui donne une profondeur insoupçonnée. Les actrices sont excellentes et viennent parfaire un travail d'écriture déjà irréprochable. Et je tiens à mettre Dreama Walker sur un pied d'égalité avec Krysten Ritten. Il serait facile, vu la nature du personnage de cette dernière, de ne retenir que sa prestation. Et ce serait profondément injuste pour la première, qui parvient à ne pas rendre June irritante de naïveté. Le duo fonctionne à merveille et on se régale au moins autant qu'elles. 

    La série pourrait presque fonctionner sans James Van Der Beek dans le rôle de James Van Der Beek. Mais il est la cerise sur le gâteau et, personnellement, je guette chacune de ses apparitions avec avidité. Cela permet d'aller encore plus loin dans le cynisme en exploitant le thème des acteurs has been avec beaucoup de second degré et certainement une pointe de réalisme. En cela, les venues de Kevin Sorbo puis de Dean Cain, respectivement connus pour avoir incarner Hercule et Clark Kent, étaient amusantes, bien qu'anecdotiques. La porte est grande ouverte pour que plein d'autres guests viennent se frotter à Dawson et c'est d'ailleurs déjà prévu en saison 2 avec Mark-Paul Gosselaar, Frankie Muniz... et Busy Phillipps ! En espérant que ce soit la première d'une longue liste d'anciens de Dawson. Il ne faut toutefois pas que cela devienne le "James Van Der Beek show", déjà qu'on a un peu l'impression parfois qu'il a son spin-off à l'intérieur même de la série malgré les efforts des auteurs pour l'intégrer au reste de la bande. La storyline au long cours Dancing With The Stars, que l'on ne peut pas vraiment qualifier de parodique, est très ingénieuse, d'autant que les deux programmes sont sur ABC. James Van Der Beek n'est donc pas le seul à faire preuve de second degré... Je suis assez impatient que l'assistant de James prenne un rôle plus important car ses quelques répliques en saison 1 étaient très drôles. Les autres personnages se font inévitablement écraser par le trio principal et on ne peut pas dire pour le moment que les auteurs fassent en sorte d'éviter ça : ils tournent tous en rond que ce soit le voisin pervers, la voisine groupie et le collègue de boulot de June, dont les blagues tombent souvent à plat. Il ne faut pas nécessairement s'en débarrasser mais juste s'en servir mieux. 

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// Bilan // Ne faites pas confiance à la salo** qui habite à l'appartement 23 mais ayez confiance en moi : cette comédie est hilarante, l'une des meilleures du moment, et l'essayer c'est l'adopter ! Alors foncez !

23 août 2012

True Blood [5x 11]

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Sunset // 4 930 000 tlsp.

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   As Your Maker Alan Ball, I command you... de nous offrir un final de la mort qui tue et pas un épisode comme ce Sunset, assez déplaisant et ennuyeux ! Oserais-je ajouter ridicule ? Cela fait belle lurette que le ridicule ne tue plus dans True Blood d'ailleurs, quoique c'est ce qui est arrivé à cette fée nommée Elder, sortie d'on ne sait où et dont l'utilité n'a pas été flagrante,  simplement tuée par Russell après avoir dansé comme une idiote -et mal- de longues minutes dans sa tenue d'illuminée mais néanmoins chaste pour une fée-pute. Son bla bla sur Ke$ha, entre autres, a permis de sauver le truc mais on était en passe d'obtenir l'un des plus mauvais moments de l'histoire de la série. Ce qui découle de cette mascarade : que les fées n'ont pas inventé l'eau chaude et qu'elles sont bien dans la merde maintenant. C'est un peu triste de se dire que dans les derniers instants de la saison, c'est à elles que Russell va être associé. Espérons quand même qu'il se sorte vite de cette situation pour aller là où il est davantage désiré, genre du coté de l'Autorité. Sans lui, c'est la débandade totale. La venue du Général Cavanaugh m'a redonné un peu d'espoir avant qu'il ne soit, comme tous les autres, exécuté. C'était si évident que ça allait arriver que j'ai cru les auteurs capables de nous prendre par surprise en le gardant un peu plus longtemps. Mais non. Bill est absolument insupportable avec sa Lilith, laquelle commence sérieusement à me gonfler avec sa touffe en carton. Rosalyn m'a fait marrer lors de son irruption au Fangtasia, d'autant qu'elle permet d'amener Pam dans la gueule du loup. Le moment où elle croise Sam -alors qu'il est forcément à poil- était d'ailleurs amusant. Un détail, mais on fait avec ce qu'on a. La seule bonne nouvelle, on l'a doit en fait à Eric et Nora, qui ne sont finalement plus dupes de Lilith depuis que Godric leur est apparu et qui s'enfuient. On aimerait d'ailleurs presque qu'ils disparaissent dans la nature et qu'on ne les revoit plus jamais. Ce serait romantique. Mais ça ne servirait à rien. Je suppose que Nora, à moins d'un coup de théâtre, est bien partie pour rester à Bon Temps quelques temps. Je ne suis pas contre. Je ne suis pas du tout attaché à elle mais la force de son amour pour Eric semble suffisamment grande et sincère pour que quelque chose d'intéressant puisse être construit par la suite. Puis ça nous change un peu du triangle amoureux (et des niaiseries de Arlene, Terry, Andy, Holly...). 

   Une autre romance se prépare nonchalamment on dirait bien : un couple Pam/Tara en saison 6 ? Ce serait tout à fait ignoble -puisqu'il s'agit plus ou moins d'une "mère" et de sa fille- mais ça me réjouit d'avance ! J'espère que les scénaristes oseront sans problème aller dans cette direction. Comme d'habitude, les scènes en leur présence étaient les plus sympathiques, surtout quand elles ont été rejointes par Jessica, qu'on adore toujours autant elle aussi. Malheureusement, c'est à peu près tout ce que ce pré-final nous a apporté. On se doute bien qu'il ne fallait pas compter sur Alcide et son père, dont l'histoire devra certainement attendre la saison prochaine pour être approfondie.

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// Bilan // De très loin le plus faible épisode de cette saison 5 de True Blood ! Pas rassurant du tout pour le final...

22 août 2012

Breaking Bad [5x 05 & 5x 06]

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Dead Freight // Buyout

2 480 000 tlsp. // 2 810 000 tlsp.

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   Dead Freight. Breaking Bad a pris l'habitude de nous délivrer au moins un chef d'oeuvre par saison et mon petit doigt me dit que, celui-là, ils y ont réfléchi pendant des semaines et des semaines, à s'en donner des migraines ! L'idée de Jesse était brillante et elle avait quelque chose d'innocent extrêmement touchant, qui collait parfaitement au personnage. Le détournement d'un train ! Un braquage à grande vitesse ! Wouah. C'est presque comme un fantasme de gamin un peu dérangé qui fonctionne, contre toutes attentes. Pinkman, dont le nom sonne comme une douceur, voulait trouver un moyen de les sortir d'affaire en ne tuant personne. Parce qu'il en a franchement assez de ces corps qui s'entassent et on le comprend. Il l'a trouvé et Walt a mis le plan à exécution avec brio. Les auteurs ne se sont pas privés de nous donner tous les détails, pour bien nous faire comprendre qu'ils sont allés très loin dans le délire mais en restant crédible jusqu'au bout; et le réalisateur a fait en sorte de magnifier le tout avec des plans époustouflants. Le désert américain est définitivement un endroit merveilleux quand la fiction décide de s'y plonger. Breaking Bad a pris, plus que jamais, des allures de western. C'était fantastique. Rien que pour tout ça, on se souviendra longtemps de cet épisode, comme de 4 Days Out, de Fly...

   Mais le cliffhanger s'est chargé d'enfoncer le clou avec force ! Je ne l'ai pas du tout vu venir et j'avais même complètement zappé, à ce stade, la scène d'ouverture avec le gamin, sa moto et son affreuse mygale. Ce n'est pas la première fois qu'un enfant est en danger de mort dans la série, c'est même un récurrence intéressante, mais c'est la première fois que le massacre est aussi rapide et aussi violent. Qu'est-ce qui est passé par la tête de ce Todd dont on ne sait fichtre rien ? Voulait-il impressionner Walt ? N'a-t-il tout simplement pas réfléchi et tirer par automatisme ? Là encore, la réaction immédiate de Jesse est poignante...

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   Buyout. ... et elle est analysée comme il se doit dans l'épisode suivant. Jesse a de nombreuses faiblesses mais la plus importante est sans aucun doute son rapport à l'enfance et aux enfants en général. Sans doute parce qu'au fond, malgré tout ce qu'il a vu et vécu, il en est encore un grand. Déjà, lors de la saison 1, il n'avait pas hésité à se sacrifier pour sauver la peau de son petit frère face à ses parents. Petit frère que l'on a jamais revu d'ailleurs, bizarrement. Cela ne m'étonnerait guère que les derniers événements ne préfigurent un retour, même furtif. Jesse a également protégé en saison 2 l'enfant des toxicomanes chez qui il s'était retrouvé et qui se sont entretués. En saison 3, souvenez-vous, il y a eu l'intrigue du frère de sa petite amie, tué par le camp adverse sans vergogne. Enfin, en saison 4, il y a bien évidemment eu l'affaire de l'empoisonnement du fils de sa copine... Bref, c'est l'enfant de trop. Jesse ne peut pas continuer comme ça, il en a parfaitement conscience, mais je ne m'attendais pas pour autant à ce qu'il demande à cesser toute collaboration avec Walt sur le champ. Pour Mike, dont la faiblesse est la famille en général, la sienne en particulier, on est un peu moins surpris. On se doutait que ça ne collerait pas longtemps avec Walt. Le coup du "Fuck You" avec les enquêteurs se voyait venir des kilomètres à la ronde sinon. Et puisque je suis dans les déceptions, je n'ai pas du tout aimé non plus "Waltgyver", qui réussit en deux-trois tours de magie à se libérer. Je ne suis même pas sûr que ce soit vraiment possible, ce qu'il a fait. Ca contraste bien avec le braquage de l'épisode précédent en tout cas ! C'est d'un tout autre niveau et c'était pourtant une problèmatique nettement plus simple à résoudre à la base... Bon et puis on a connu Mike plus précautionneux et malin. 

   Pendant ce temps-là, les problèmes conjugaux des White commencent doucement mais sûrement à nous courir sur le haricot. Les auteurs se débrouillent quand même bien pour combler en attendant de prendre enfin une décision. La scène où Walt dévoile à Jesse ses motivations était assez troublante. On n'a pas l'habitude de voir le héros se confier de la sorte. Et être sincère par la même occasion. Son discours ne m'a pas convaincu pour autant mais c'était bien essayé. Au fond, comme tout bon mythomane, Walt croit probablement ce qu'il dit, il ne fait plus la différence entre la réalité et ses mensonges... Et puis Skyler qui essaye de se confier à Marie, c'était émouvant aussi. Mais on savait qu'elle n'irait pas au bout de ses confessions, ou alors ce serait la fin de la série. Enfin, le dîner Walt/Skyler/Jesse était tragiquement comique. Je n'ai pas adoré cette scène mais, pendant un court instant, je me suis plu à imaginer un duo Skyler/Jesse cherchant à faire tomber Walt. C'était amusant mais pas très réaliste. C'est pourtant ce qu'il leur faudrait à tous les deux ! A part ça, je n'ai pas évoqué les complaintes de Walt Jr. parce qu'elles ont peiné à m'intéresser. C'est un des rares "fils" de série qui n'était pas trop agaçant jusqu'ici et ce serait bien qu'il garde ce statut jusqu'au bout, quitte à le faire taire à nouveau comme, globalement, dans les quatre saisons précédentes, à deux-trois scènes -très réussies d'ailleurs- près. 

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// Bilan // A coté de Dead Freight, un bijou qui peut d'ores et déjà être couronné comme le meilleur épisode de l'année toutes séries confondues, Buyout ne pouvait pas faire le poids, encore moins avec des idées aussi bancales. Mais il sera vite oublié car ce qu'il annonce est bien plus important...

21 août 2012

Teen Wolf [2x 07 > 2x 12]

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Saison 2, épisodes 7 à 12 // 1 620 000 tlsp.

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   Jeff Davis, le créateur de Teen Wolf, a repris les commandes de la saison 2 en signant 5 des 6 derniers épisodes, ce qui est une véritable prouesse soit dit en passant, surtout qu'il est aussi showrunner. Ce qu'il a indéniablement apporté aux trois derniers épisodes en particulier, c'est de l'émotion, de la vraie, celle qui fait chavirer votre petit coeur de midinette sensible et qui vous réconcilie avec n'importe lequel des héros. Et c'est précisément pour cela que la deuxième partie de la saison 2 est légèrement meilleure que la première (qui elle-même était pas mal non plus). C'est aussi pour cette raison que, par moment, je trouve Teen Wolf plus efficace que Vampire Diaries, bien qu'elle ait l'avantage -pour cette fois en tout cas- de n'avoir à fournir que 12 épisodes par an. Elle est plus constante, plus drôle, elle utilise mieux sa de plus en plus large galerie de personnages et elle ne cherche pas à être inutilement compliquée. Ce sera une autre histoire avec cette commande de 24 épisodes pour 2013, une très mauvaise idée de la part de MTV, mais n'y pensons pas pour l'instant...

   Clairement, en cette deuxième année, ce n'est pas sur Scott que reposait la série mais sur les épaules écaillées de Jackson.   Colton Haynes m'a très agréablement surpris. Je ne m'attendais pas à ce qu'il soit si convaincant à vrai dire. Il est plus qu'une paire de têtons sur pattes ! Son Kanima, en revanche, n'a effrayé personne il me semble. L'idée était bonne et surprenante mais l'exécution visuelle laissait à désirer. C'est ce qui m'a le plus dérangé toute la saison. A chacune de ses apparitions, j'avais l'impression de regarder une très mauvaise série B. Je suppose que le budget ne permettait pas de faire mieux. On ne va pas se plaindre, Teen Wolf ressemble globalement à quelque chose de très sympa. Les scènes clippées sont parfois un peu lourdes et le recours systématique à la musique a tendance à avoir l'effet inverse que celui attendu. On voudrait un peu plus de musique d'ambiance, de composition propre à la série, et un peu moins de pop et d'électro, aussi sympas soient les morceaux choisis. On n'est pas sur MTV pour rien... Si Scott a été en retrait, de même que Stiles, sa dulcinée a davantage été mise en avant grâce à sa famille de tarés, le grand-père, Gerald, en tête. Dans son rôle, Michael Hogan en a vraiment fait des tonnes mais c'est ce qu'il fallait, je crois. A coté, la voix profonde de JR Bourne -le père d'Allison- paraissait presque naturelle !   Allison n'aura vraiment pas été épargnée ces derniers temps -la mort de sa mère étant un point culminant terrible, aussi jouissivement détestable était-elle, comme la scène déjà culte du taille-crayon l'a prouvé- et sa transformation en mode badass, très attendue, n'a pas déçu. J'espère qu'elle ne va pas trop se calmer. On l'aime mieux comme ça. Et puis séparée de Scott, elle n'aura plus que ça à faire de chasser les vilains loups-garous avec son arc et ses flêches ! Et ça tombe plutôt bien : une armée d'aphas est en chemin. Le final, en plus d'avoir réussi à conclure dignement les intrigues, est parvenu aisément à faire monter la pression pour la saison 3 en dévoilant ce qu'il fallait de nouvelles pistes et de nouveaux enjeux. 

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   Par contre, s'il y a bien une chose dont on se fout, c'est du sort qui sera réservé à Erica et Boyd, les amis de Derek. La première avait été introduite avec un certain succès mais elle a vite été mise en retrait et n'a servi que de machine à se battre. Elle a pourtant du potentiel, alors j'espère qu'elle ne mourra pas et qu'il sera exploité plus tard. Pour Boyd, c'est très différent : il n'a servi à rien depuis le début, il n'a aucune personnalité, c'est à peine s'il a ouvert la bouche... On ne pleurerait clairement pas sa mort. Je suis d'ailleurs très étonné qu'elle ne soit pas survenue dans les derniers épisodes. Ca manquait un peu de mort en dehors de Matt, Mrs. Argent et Gerard, qui étaient les méchants de l'histoire. Isaac, lui, est hors de danger. Son histoire était la plus touchante à la base mais il est assez vite devenu antipathique. Mais comme il sera régulier en saison 3 aux dernières nouvelles, on peut espérer une intervention de sa part plus importante. L'idéal serait de lui coller un intérêt amoureux. Ca aide toujours dans ces cas-là. Evitez juste de le pousser dans les bras d'Allison... Ca me fait penser que la série manque cruellement de personnages féminins. J'adore Lydia par dessus tout, cela dit. Je pensais qu'elle serait davantage gâtée en fin de saison et c'est un peu triste de se dire qu'elle n'a été qu'un instrument pour Peter, d'autant que l'affaire a été laborieuse ! L'épisode de sa fête d'anniversaire, le 10ème, était en tout cas remarquable. Il mettait parfaitement en avant les différentes peurs des héros et c'était vraiment poignant. Et les scènes comme ça se sont accumulées vers la fin. Je pense, en vrac, à la mère de Scott qui apprend la vraie nature de son fils, avec horreur; ou à Stiles et Lydia dans le final, qui étaient vraiment trop mignons; à toutes les scènes de complicité et d'émotion entre Stiles et son père, à Stiles qui réussi à marquer des buts pendant le match de Lacrosse... et j'en passe. Oui, Stiles est souvent dans le lot. Je n'y peux rien si c'est le meilleur des personnages et assurément le plus touchant quoiqu'il fasse ! La séparation du couple phare a failli être une belle scène, mais Tyler Posey n'avait vraiment pas l'air dedans. Déjà que quand il est concentrée... Et puis j'ai beaucoup aimé l'idée de terminer sur une note joyeuse, rigolote, parce qu'au bout du compte, Teen Wolf est une série qui ne se prend pas au sérieux. 

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// Bilan // Avant que Teen Wolf ne commence, on s'attendait à un gros nanar. Après le pilote, on s'est dit que ce serait peut-être pas si mal finalement. A la fin de la saison 1, on pouvait aisément la qualifier de divertissante et d'addictive, à la surprise générale. Au terme de cette saison 2, on peut même aller encore plus loin en osant avouer que Teen Wolf est un peu plus qu'un guilty-pleasure ou une énième série pour ados : c'est une bonne série, qui allie parfaitement drama, comédie et fantastique. 

19 août 2012

The Following [Pilot Script]

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Ecrit par Kevin Williamson (Dawson, Vampire Diaries, Scream) pour Warner Bros. Television, Outerbanks Entertainment et FOX. 59 pages.

Joe Carroll, un serial killer diabolique, utilise la technologie pour créer une secte de tueurs en séries, tous reliés les uns aux autres alors qu'ils sont dispersés aux quatre coins des Etats-Unis. L'ancien agent du FBI Ryan Hardy, qui l'a traqué et capturé par le passé, qui a même écrit un livre sur lui et qui connait la moindre de ses ruses, se voit contraint de reprendre du service...

Avec Kevin Bacon (Mystic River, Footlose, Sexcrimes), James Purefoy (Rome), Natalie Zea (Dirty Sexy Money, Justified), Shawn Ashmore (Smallville), Nico Tortorella, Annie Parisse (Rubicon), Valorie Curry, Adan Canto. Et les participations de Maggie Grace (Lost) et Billy Brown (Dexter).

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Selon moi

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J'imagine très bien les dirigeants de la FOX en train de lire le script de The Following et se dire qu'ils ont entre les mains quelque chose de grand, d'inévitable. Un "no-brainer" comme on dit. Bien sûr qu'ils se devaient d'en commander un pilote et bien sûr que le pilote allait être génial et bien sûr qu'il se transformerait en commande de série ! Je ne vois pas comment les choses auraient pu se dérouler autrement. Je ne dirai pas que The Following est unique en son genre en revanche car, par bien des aspects, on est en terrain connu, battu et rebattu. L'agent du FBI à la retraite, abîmé et meurtri par une enquête difficile, on en a déjà croisé des tas au cinéma et à la télévision. A aucun moment les réactions de Ryan Hardy ne sont étonnantes. Ses failles, on les connait par coeur. On sait de toute façon dès le départ qu'il ne pourra pas s'empêcher de reprendre du service. Malgré tout, c'est un héros dont on a envie de suivre les aventures. On veut savoir jusqu'où il est prêt à aller, ce qu'il est encore capable d'endurer et ce que son serial killer de rival lui a préparé. Et Dieu sait que Kevin Williamson ne l'épargne pas dès le premier épisode. D'ailleurs, personne n'est épargné. Et c'est ça qui est le plus fascinant !

Il y a beaucoup de souffrance dans The Following, beaucoup de violence aussi, de sang... Les scènes de meurtre, qui sont de vrais carnages, sont décrites avec beaucoup de détails et paraissent spectaculaires sur le papier, terrifiantes même. Il est par exemple question de l'extraction d'un oeil. Comme ça, sur le vif ! Est-ce que la FOX s'est laissée aller à quelques censures ? Je suppose. Kevin Williamson a poussé le bouchon très loin quand même. Tout comme Vampire Diaries d'ailleurs qui a franchi, mine de rien, certaines limites dans le gore pour la CW, souvent trop sage. C'est d'ailleurs assez étonnant que l'auteur-producteur n'ait pas directement proposé son script à une chaîne du câble. Il a pris un risque, et il a été payant jusqu'ici. Le sera-t-il quand la série sera à l'antenne ? C'est moins sûr. Assurément, c'est un show qui a un potentiel de fou, un casting de malade et une certaine aura avant même d'avoir commencé. Mais ce ne serait pas la première série avec autant d'atouts qui se vautre quand même parce qu'elle n'est pas à sa place... Toutefois, si l'effet de curiosité fonctionne, je vois mal les téléspectateurs partir en cours d'épisode : il est vraiment trop prenant pour ça. Et je ne les vois pas ne pas revenir en masse pour le second : le cliffhanger est trop efficace pour ça. Il faut toutefois s'attendre à ce que les épisodes suivants soient un peu moins feuilletonnants. Williamson, ce génie, a tout prévu : The Following a la capacité d'offrir des "cas du jour" passionnants mais ils ne pourront jamais être sans conséquence sur "la grande histoire".

Et si The Following était le Se7en que la télévision n'a jamais eu, le thriller ultime ?

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Selon UglyFrenchBoy

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Si The Following devait être un thriller sur grand écran, il serait convenu, prévisible, même désuet tant le genre a été trop souvent visité, voire totalement piétiné. L’attrait est donc sans conteste le traitement feuilletonnant pour la télévision. Le résultat fait cependant indéniablement penser à de nombreuses oeuvres cinématographiques. J’y ai vu plusieurs analogies avec 88 minutes, un film plombé par la critique mené par un Al Pacino pas vraiment au meilleur de sa forme, ou encore Zodiac, mais uniquement parr certains aspects. À l’image, la présence de Kevin Bacon ne peut qu’appuyer ce sentiment, l’acteur réalisant son premier vrai détour dans une production télévisuelle. Mais que vaut réellement The Following sur le papier ?

En terme de suspense, je ne suis pas sûr que les amateurs de la franchise CSI et autre Esprits criminels (dont je ne fais pas partie) puissent être totalement surpris. Les aller-retour dans le passé sont attendus. Le traitement des personnages, lui, est assez simpliste. Ryan Hardy, le héros, est décrit par son ennemi juré, dont la voix semble pouvoir être confondue par moment avec celle de Kevin Williamson, comme un « strong protagonist. (...) A flawed, broken man searching for redemption ». Conventionnel ? Peut-être, mais le scénariste ne semble pas s’en cacher et ces caricatures évoluent autour d’une enquête chargée de références aux oeuvres d’Edgar Allan Poe. C’est ici que la série prend son envol. L’auteur du Corbeau, connu pour être l’inventeur du roman policier, joue un rôle essentiel.

Dans l’ensemble, la lecture du script est prenante, fluide. On se retrouve happé par cette enquête. À titre personnel, je place beaucoup d’espoir dans la promesse de la série qui est, comme chacun sait, axée autour de cette secte de serial killers. Le parallèle (évident) avec Charles Manson et les membres de sa (tristement) fameuse « Famille » est prononcé. « Manson, Jim Jones, David Koresh. They were leader. They knew how to connect to people. Inspire them. But they didn’t have internet access... » Autant dire que la série devrait aborder le thème de la dévotion et explorer davantage la fascination obscène exercée par Joe Carroll sur ses disciples. Une perspective dont on ne peut que se réjouir, surtout si celle-ci est développée par le papa de Scream...

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