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Des News En Séries, Le Blog
10 juin 2012

Preview ABC [Saison 2012/2013]

Toute cette semaine, je vous propose de plonger dans les grilles américaines de la rentrée prochaine, chaîne par chaîne, à la découverte des nouveautés. Un certain François m'accompagne pour commenter celles qui seront ou pas nos coups de coeur de demain. Vous êtes bien entendu cordialement invités à donner votre avis en commentaires !

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666 PARK AVENUE

Un jeune couple tout juste débarqué du Midwest emménage dans une résidence new-yorkaise très chic de l'Upper East Side, dont ils deviennent les gérants. Ce qu'ils ignorent, c'est que tous les habitants ont signé un pacte avec le Diable afin que leurs plus profonds désirs soient assouvis et que leur plus grandes ambitions se réalisent. Peu à peu, ils découvrent que des forces obscures se jouent dans cet édifice...

L'avis de François : De nombreux projets se sont battus pour obtenir la case post-Once Upon A Time. C’est finalement Revenge qui en héritera. ABC a préféré consolider sa case soapy après le départ des Housewives plutôt que profiter du lead-in de sa nouvelle série phare pour en lancer une autre appartenant au même genre. Une stratégie plus marketing qu’éditoriale, les publics des deux séries, jeunes et féminins, étant assez proches. 666 Park Avenue a une carte à jouer si elle parvient à s’inscrire dans cette line-up très féminine. Toutefois, la tâche sera loin d’être aisée face au Foot sur NBC et à Mentalist sur CBS. La case n’a plus observé de succès depuis Brothers & Sisters mais elle parait plus large et prometteuse que Pan Am ou GCB. Taux de réussite : 55%

L'avis de Lulla : Avant d'avoir vu des images de la série, il me semblait particulièrement stupide de ne pas profiter du lead-in de Once Upon A Time pour la lancer. Après, je pense avoir compris pourquoi : sans bien sûr aller aussi loin qu'une série du câble tel que... disons American Horror Story, dont le succès n'est certainement pas étranger à la mise en chantier initiale du projet, 666 semble s'adresser à un public plus adulte et jouera la carte du sexy à fond, comme le prouvent d'ailleurs les choix de casting, tandis queTerry O'Quinn assurera l'intérêt des geeks et Vanessa Williams celui des gays et des ménagères. Ils permettront aussi, de par leur talent indéniable, de donner un peu plus de crédibilité à une série qui risque d'en avoir besoin. En espérant que les effets-spéciaux ne seront pas trop laids... Taux de réussite : 60%.

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NASHVILLE

Grandeur et décadence dans le milieu de la musique country à Nashville, aux cotés d'une star montante et d'une autre au plus haut de sa carrière...

L'avis de François : Un très beau cast, un univers entrainant, mais une bande-annonce qui me laisse dubitatif. La promesse n’est pas assez claire. La série n’est ni vraiment comédie musicale, ni vraiment drama, ni vraiment soap. Là où Revenge, dans cette même case, mettait immédiatement l’accent sur le soap pur et dur. Je pense que ABC fait fausse route en essayant de dramatiser, de rendre quali sa tendance soap. En consacrant Revenge, le public a prouvé qu’il voulait un produit simple, jouissif et efficace. Seul point qui peut sauver Nashville : la concurrence assez faible, surtout sur la cible démographique entre Les Experts surtout positionnés sur les séniors et Chicago Fire sur NBC, dont le succès est loin d’être garanti. Taux de réussite : 25%.

L'avis de Lulla : Revenge nous a appris que même les nouveautés qui semblaient les moins bien parties sur le papier pouvaient créer la surprise. Etant donné que Nashville héritera justement de l'ancienne case du soap dans les Hamptons le mercredi à 22h et que la musique country peut rassembler très largement le public américain, je suis plutôt optimiste. En plus, les premiers retours des critiques sont excellents. Je crois que si la série ne ressemblait pas autant à Smash, j'y croirais même dur comme fer ! Taux de réussite : 70%.

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LAST RESORT

Après avoir refusé d'obéir à un ordre de tir de missiles nucléaires, l'équipage d'un sous-marin américain fuit jusqu'à un point reculé de la planète. Apatrides et traqués, les marins décident de fonder eux-mêmes leur patrie ! Le plus petit pays du monde à avoir l'arme nucléaire...

L'avis de François : Ce projet est une véritable énigme. Le pitch est rocambolesque. Au mieux, ça fait un film, ça s’appelle Battleship et ça fait un bide au cinéma. Mais une série … Sans compter que le cast, Robert Patrick en tête, accentue cette impression d’un mauvais téléfilm des années 90. ABC tente bien de nous expliquer que ce sera très féminin, que Last Resort insistera sur le côté drama, la séparation avec les familles, ma chérie je t’aime, reviens, tout ça. Mais enfin tout de même. Une série pro-army dans un sous-marin… Et puis allez comprendre, la série est programmée le jeudi 20h, en lead-in de Grey’s Anatomy. Quelle est la logique ? D’autant que face à Big Bang Theory et X Factor, la tâche ne sera pas aisée. Le jeudi 20h est un peu la bête noir d’ABC. La chaîne n’est pas parvenue à installer de séries depuis 2006, c’était Ugly Betty. Depuis, nombre de séries se sont cassées la gueule : FlashForward, My Generation, Charlie’s Angels, Missing… La liste est longue et j’ai bien peur que
Last Resort ne tarde à y figurer. Taux de réussite : 10%.

 L'avis de Lulla : Depuis le lancement du projet, Last Resort m'intrigue. Elle n'a objectivement rien à faire sur ABC et aurait eu plus facilement sa place soit sur une chaîne comme FOX, au public masculin plus établi, soit sur CBS, pour sa B.A. hors série policière de l'année. Mais c'est plus encore sur le câble, sur FX par exemple, qu'elle aurait eu le plus grand loisir de s'épanouir, surtout que le créateur, Shawn Ryan, y a officié longtemps avec The Shield. Last Resort va droit dans le mur mais on ne peut pas reprocher à ABC de tenter quelque chose qui sort de l'ordinaire. Puis le casting me plait... ABC saura-t-elle résister à la tentation de commander une saison complète si par le plus grand des hasards la série fonctionnait ? Car c'est clairement avec des saisons de 13 épisodes qu'elle doit se développer, pas plus. Taux de réussite : 25%.

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THE NEIGHBORS

Une famille tout ce qu'il y a de plus "normale" emménage dans une copropriété toute aussi normale en apparence. Mais il s'avère que tous les habitants sont en réalité des aliens, installés sur Terre depuis dix ans, dans l'attente d'instructions de leur planète. Les Weaver sont les premiers humains qu'ils ont l'opportunité de rencontrer. Les deux communautés découvrent que la pression du mariage et les problèmes liés à l'éducation des enfants sont communs à toutes les planètes...

 L'avis de François : Une bande-annonce décriée qui m’a plutôt fait rire. Il faudra bien sûr plusieurs épisodes avant de porter un jugement sur la série. Quoi qu’il en soit, sur le papier, elle parait plus proche de Modern Family que ses consœurs Happy Endings et Cougar TownThe Neighbors semble parfaitement s’intégrer dans la line-up du carré sitcom à succès d’ABC : la parfaite petite banlieue américaine passée sous acide. Recette qui a fait le succès de Modern Family, Suburgatory et dans une moindre mesure, de The MiddleJusqu’ici, on avait un peu l’impression qu’ABC proposait ses coups de cœur dans cette case si convoitée, afin d’en garantir leur succès. Face à la cascade d’échec, la chaîne change son fusil d’épaule. On a une vraie stratégie éditoriale avec une sitcom qui semble compatible avec Modern Family, là ou Cougar/Happy Endings proposaient des univers très différents. Taux de réussite : 60%. 

L'avis de Lulla : Enfin une série familiale dans cette case post-Modern Family ! ABC se rend donc enfin à l'évidence : les comédies de potes, aussi bonnes soient-elles, n'ont rien à faire là. Mais était-il vraiment judicieux de choisir The Neighbors ? Pas sûr. La bande-annonce ne m'a pas autant outré que d'autres mais je reconnais que je m'attendais à beaucoup mieux au vu du pitch, ma foi, assez sympathique et original. Je voulais en fait quelque chose dans la même veine que Suburgatory mais ça n'a pas l'air d'être le cas. How to live with your parents aurait sans doute mieux convenu ici... Rendez-vous pris à la mi-saison, une fois The Neighbors annulée ? Taux de réussite : 40%.

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HOW TO LIVE WITH YOUR PARENTS (FOR THE REST OF YOUR LIFE)

Divorcée depuis presqu'un an, Polly a du mal à subvenir aux besoins de sa fille dans la conjoncture économique actuelle. Pour limiter les dégâts, elle emménage avec Natalie chez ses parents, en se convainquant que la situation est temporaire. Se confrontent alors deux visions opposées de la vie. Face à Polly qui s'efforce d'être une mère parfaite avec des valeurs conservatrices, les parents se révèlent être un couple excentrique et "relax" à la sexualité débridée.

L'avis de François : Très beau cast, sûrement le plus prestigieux de ABC cette saison. Néanmoins, la sitcom bénéficie d’une case très compliquée, en calage de deux saisons de Dancing with the Stars. Le cimetière de séries ayant hérité de cette case est déjà bien peuplé, How to Live aura intérêt à bénéficier d’un solide soutien au sein de ABC pour ne pas y figurer elle-aussi ! Taux de réussite : 30%.

L'avis de Lulla : Je ne crois pas du tout en la diffusion de la série dans la case annoncée. D'ici là, de l'eau va couler sous les ponts, des annulations vont pleuvoir et il y aura de la place ailleurs ! Le casting comme les premières images me donnent confiance, et je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi ABC la garde en stock. Pour lui offrir une meilleure exposition une fois la folie de la rentrée passée ?    Taux de réussite : 45%.

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MALIBU COUNTRY

 Divorcée de sa rock star de mari, Reba Gallagher quitte Nashville avec sa famille pour débuter une nouvelle vie à Malibu. Cette installation sur la côte ouest est un sacré changement pour cette maman qui va devoir trouver sa voie. Avec le soutien des siens, Reba saisit la chance de se lancer dans une carrière musicale.

L'avis de François : Voilà une sitcom qui ne fera pas de vagues. Mais avec un budget visiblement très resserré, une America Darling au casting et un lead-in, Last Man Standing, très compatible, je vois bien Malibu Country être la nouvelle According to Jim de ABC. Une sitcom dont tout le monde se fout mais qui fera son petit bout de chemin avant de couler des jours heureux en syndication. Taux de réussite : 70%.

L'avis de Lulla : Si Last Man Standing a réussi faire son trou, je ne vois pas pourquoi Malibu Country échouerait ! Il sera peut-être même encore plus facile d'y arriver grâce à une diffusion le vendredi, face à une concurrence moindre. Et puis les américains ADORENT Reba et rien que ça, ça devrait suffire au lancement. La qualité -et encore- se chargera de les fidéliser... ou pas. Taux de réussite : 80%.

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The Family ToolsRed Widow et Zero Hour sont attendues à la mi-saison dans des cases inconnues. Mistresses est censée débarquer à l'été 2013 mais, en cas de besoin, le lancement pourrait être avancé.


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9 juin 2012

Men At Work [1x 01, 02 & 03]

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Episodes 1, 2 & 3 // 2 300 000 tlsp. en moyenne

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What About ?

Lorsque Milo replonge dans le célibat après avoir découvert l'infidélité de sa copine, il trouve du réconfort auprès de ses trois meilleurs amis, qui sont aussi ses collègues de bureau au sein d'un magazine. Ces derniers lui promettent alors sexe, alcool et une véritable "bromance"...

Who's Who ?

Sitcom créée par Breckin Meyer (Franklin & Bash, Robot Chicken). Avec Danny Masterson (That '70s Show, Cybill), Michael Cassidy (The OC, Privileged, Hidden Palms, Smallville), James Lesure (Las Vegas, Lipstick Jungle, Mr Sunshine), Adam Bush (Buffy, Point Pleasant)...

So What ?

   Cela ne s'arrêtera donc jamais ? Quand on croit enfin s'être débarrassé de toutes ces comédies cherchant à réhabiliter les "hommes les vrais" sur le petit écran, une tendance qui nous a tout de même offert chef d'oeuvre sur chef d'oeuvre cette saison -Man Up!, Last Man Standing, Work It et How To Be A Gentleman- voilà qu'une autre débarque, sans crier gare, sur une chaîne qui essaye tant bien que mal d'avoir une offre crédible de séries originales à proposer à ses téléspectateurs. Il se trouve que ceux-ci sont majoritairement des hommes... et "des vrais" probablement puisqu'ils se branchent essentiellement sur TBS pour suivre des retransmissions sportives. Le reste du temps, ils s'abrutissent devant des rediffusions de The Big Bang Theory. Men At Work a donc été pensée pour séduire ce même public et ça se sent vraiment. Il n'y a pas une once d'originalité dans la série, si ce n'est peut-être les petits messages qui s'affichent en bas de l'écran pour donner la définition de mots inventés par les personnages sauf que, manque de bol, le système disparait après le pilote ! De toute façon, je crois que c'est la chaîne qui en est l'unique responsable. Les auteurs n'ont rien à voir là-dedans. Autant dire qu'ils sont très difficilement excusables...

   Doit-on féliciter l'acteur Breckin Meyer, star de Franklin & Bash actuellement, d'avoir eu l'idée de ce pitch tout ce qu'il y a de plus banale ? Doit-on féliciter la chaîne de s'être dit qu'elle avait un quelconque potentiel ? Non, ce sont les casteurs qu'il faut féliciter ! En faisant appel à une ex star de That' 70s Show et à trois autres acteurs pour qui on ne peut qu'avoir de la sympathie et qui possèdent en plus un certain timing comique, ils étaient assurés de relever le niveau de base. Il y a une bonne alchimie entre eux, leur amitié est tout à fait crédible à l'écran. Les personnage pris individuellement ne valent pas grand chose en revanche et le héros est sans doute un peu trop mollasson -genre bien pire que Ted Mosby- pour susciter réel intérêt et/ou tendresse. En plus, les deux célibataires endurcis de la bande semblent fonctionner de la même façon, comme si leurs blagues étaient interchangeables. Tout cela manque assurément de caractère. Mais je dois dire que, malgré tous les défauts suscités et en mettant de coté la mysoginie ambiante propre aux sitcoms de potes, je ne me suis pas ennuyé devant ces trois épisodes. D'ailleurs, ce n'est pas un hasard si je ne me suis pas arrêté au premier. Et ce n'est pas pour rien non plus que j'ai presque envie de terminer la saison. Il y a des blagues qui prennent de temps en temps, quelques situations amusantes... Ce serait presque suffisant. J'ai bien dit presque !

   En cette période très courte où les séries de la saison sont terminées et les séries d'été n'ont pas encore commencé, Men At Work est un divertissement acceptable, regardable. Mais d'ici quelques jours, la sitcom sera tout aussi périmée que ses prémices. En 2012, faire ça, ça craint quand même grave du boudin. 

How ?

 

7 juin 2012

Continuum [Pilot]

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Pilot // 900 000 tlsp.

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What About ?

A la poursuite de terroristes extrémistes, une flic venue tout droit du futur se retrouve coincée dans le Vancouver de nos jours. Loin de son époux et de son fils, Kiera Cameron concentre dès lors ses efforts sur la traque de ces fugitifs, avant qu'ils ne commettent d'autres méfaits à notre époque. Elle trouve une aide inattendue en la personne d'Alec Sadler, un jeune génie de la science. Et enrôlée dans les forces policières locales, elle forme une alliance avec son nouveau partenaire, le détective Carlos Fonnegra...

Who's Who ?

Créé par Simon Barry. Réalisé par Jon Cassar (24). Avec Rachel Nichols (Alias, Esprits Criminels, The Inside), Victor Webster (Mutant X, Charmed, Melrose Place Nouvelle Génération, Castle), Erik Knudsen (Jericho), Stephen Lobo (Smallville), Brian Markinson (The Killing US, The L Word, Caprica), Richard Harmon (The Killing US, Caprica), Jennifer Spence (Stargate Universe, Les 4400)... 

So What ?

   Les séries canadiennes, ce n'est vraiment pas mon domaine d'expertise. Et encore moins les séries canadiennes fantastiques et/ou de science fiction. J'ai pourtant voulu m'ouvrir à de nouveaux horizons en tentant Continuum, qui me semblait au moins tenir la route visuellement, et c'est bel et bien le cas, malgré l'évidente utilisation de fonds verts à foison. En même temps, c'est le truc des Canadiens, ça ! Vous l'ignorez peut-être mais Vancouver n'existe pas en fait : c'est un gigantesque fond vert. Je suis moins convaincu par le scénario. Mais une chose me parait évidente : Continuum n'aurait sans doute jamais existé sans Fringe ! On en ressent l'inspiration directe, ne serait-ce qu'à travers cette héroïne badass, un mix entre Sydney Bristow et Olivia Dunham, mais plutôt celle de l'univers parallèle, quoiqu'elle sourit beaucoup moins. Basiquement, Continuum, c'est comme si FauxLivia s'était retrouvée propulsée par inadvertance dans "notre" monde, notre époque, sans savoir comment revenir. Quoi, c'est plus ou moins ce qui s'est passé dans Fringe ? Ah bah oui, mais de manière bien plus complexe évidemment. Rachel Nichols n'est pas une actrice dont j'ai suivi le parcours jusqu'ici mais je lui trouve à première vue les atouts nécessaires pour tenir ce rôle avec talent et conviction. Ses formes se marient très bien à sa combinaison serrée, qui plus est. Son partenaire en 2012 est incarné par Victor Webster, un acteur qui s'incruste un peu partout et qui doit avoir un bon agent parce que franchement, il n'a pas beaucoup de charisme, pas tellement de talent non plus et sa belle gueule d'antan commence à prendre de l'âge. Son personnage n'est qu'introduit brièvement dans le pilote, donc difficile de dire s'il a du potentiel ou non. Mais j'ai quand même un gros doute. La police de Vancouver accepte vraiment trop facilement Kiera. 

   Dans la position du petit génie de service, heureusement sauvé par l'humour qu'il apporte et surtout par un twist intéressant -qui est aussi le seul élément qui m'aurait presque donné envie de poursuivre au delà du premier épisode- on retrouve le jeunot de Jericho, qui m'agaçait au plus haut point à l'époque et qui s'en sort ici, facilement, beaucoup mieux. On a l'impression d'avoir déjà croisé ce personnage une bonne quinzaine de fois, malheureusement. Et puis il y a cette histoire de bad guys en fuite, qui fait un peu penser à du Prison Break indigeste façon saisons 3 et 4. Rien n'est fait pour le moment pour que l'on s'intéresse vraiment à eux. Ils sont méchants, très méchants. De vilains terroristes sans coeur et sans cerveau, des machines. Vive les nuances ! L'héroïne elle-même est très robotique, si bien qu'il se dégage de l'ensemble une grande froideur et aucune émotion. On est donc très loin de Fringe. Je n'ai pas l'impression non plus qu'il faille chercher une quelconque profondeur dans le propos, bien que les thèmes du terrorisme et de la politique soient effleurés...

   L'aspect "saut dans le temps" et lointainement mythologique de Continuum pourrait sauver la série sur le long terme mais, à l'heure actuelle, elle ne ressemble qu'à un cop-show très tourné vers l'action et déguisé en série de science-fiction somme toute assez banale mais moins laide que certaines productions signées SyFy. J'attends d'ailleurs que la chaîne américaine annonce qu'elle en a fait l'acquisition. Après avoir acheté Lost Girl, tout est possible hein !

How ?

 

6 juin 2012

Raising Hope [Saison 2]

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Saison 2, 22 épisodes // 4 800 000 tlsp. en moyenne

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   Quoi de plus navrant qu'une belle saison qui s'achève sur un final vraiment pas terrible voire raté ? Cette année, Raising Hope l'a fait. Mais ce n'est pas très étonnant venant de la part de cette comédie piquante qui a largement fait ses preuves en première année : elle est constamment surprenante, c'est la plupart du temps pour le meilleur mais là, pas de "Chance", c'était pour le pire ! Il fallait oser faire revenir la mère de Hope, censée avoir rendu l'âme dans le pilote sur la chaise électrique. L'idée totalement absurde avait sa place dans une série qui ne s'encombre de toute façon pas d'un quelconque sens du réalisme habituellement et pour notre plus grande joie d'ailleurs, mais alors il aurait été bien plus intéressant de l'exploiter sur le long terme, ce retour. D'autant que Bijou Phillips, dans le rôle de Lucy, est vraiment excellente, chose qu'il avait été difficile de percevoir dans le premier épisode tant on l'avait peu vue. Malheureusement, à peine revenue, elle se fait écraser par un aveugle au volant d'un camion, réglant ainsi tous les problèmes qui commençaient à s'accumuler pour Jimmy. Un peu trop facile à mon goût et pas très original, en plus. On nous avait habitués à bien mieux. J'imaginais très bien Lucy lui mettre des bâtons dans les roues pendant une partie de la saison 3, quitte à adoucir un peu ses pulsions meurtrières. Toutefois, cet épisode final, et plus encore le précédent, semblait surtout fonctionner comme une longue séquence nostalgie au cas où Raising Hope n'avait pas été renouvelée pour une saison supplémentaire, ce qui était probable. Plusieurs personnages marquants sont ainsi revenus pour des caméos au tribunal. D'amusants clins d'oeil qui prouvent qu'en deux petites saisons, la série possède déjà un univers riche. 

   Même si j'ai globalement trouvé la saison 2 de Raising Hope un peu moins fraîche que la première, ce qui tient sans doute plus à un effet de surprise logiquement passé qu'à une véritable baisse de qualité, elle a su donner aux personnages secondaires un peu plus de profondeur et d'utilité, je pense notamment à un épisode qui était largement consacré à Frank, toujours aussi creepy et drôle. C'est bête, mais ce Natsville reconstitué dans sa maison en miniature m'a fasciné ! C'était touchant, d'une certaine manière, et complètement barré, comme d'habitude. Bien que les intrigues se déroulant au sein du supermarché ont été moins nombreuses -et tant mieux- Barney a su trouver sa place, quitte à être utilisé moins souvent mais mieux. Shelley n'a pas forcément été super présente, mais c'est typiquement le genre de personnage qui s'use vite quand on lui accordre trop de temps d'antenne de toute façon. Maw Maw est à nouveau la grande gagnante de la saison, nous offrant les gags les plus grotesques, les plus dégueulasses et les plus hilarants ! Je suis toujours bouche bée devant ce qu'ils font faire à Cloris Leachman ! Elle en mourra, la pauvre ! Jimmy, Burt et Virginia ont été fidèles à eux-même : à mourir de rire. En fait, la grande absente de la saison, c'est Hope ! Peu d'intrigues ont véritablement tourné autour d'elle et de son éducation. Je n'arrive pas à trouver ça dommage, car je pense que les auteurs pourraient vite en faire le tour, du moins tant qu'elle ne grandit pas plus, mais disons aussi que c'est un peu facile de s'en débarrasser comme bon leur semble. Elle est souvent là, en arrière plan, mais ne sert pas à grand chose. Du coté des guests, on notera évidemment la Katy Perry matonne, venue rendre visite à Shannon Woodward (Sabrina) sa meilleure amie dans la vie. Elle n'a pas eu peur de s'enlaidir, et son personnage collait parfaitement à l'univers de Raising Hope, mais on ne peut pas dire que ses scènes resteront dans les annales. C'était sympatoche, quoi. Richard Dean Anderson est venu lui aussi, mais honnêtement, je ne m'en souviens même plus, pas bon signe. David Krumholtz, en aveugle abusé par les Chance, a sans doute permis à la saison de remplir son quota de répliques et de stratagèmes particulièrement irrérévencieux. 

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   Au-delà du rire, Raising Hope sait se faire tendre, et en la matière, l'épisode de St Valentin intitulé Jimmy's Fake Girlfriend était un petit bijou tant dans sa structure que dans la performance des acteurs (même Ashley Tisdale de passage !) et dans l'émotion qui s'en est dégagée ! S'il ne fallait garder qu'un épisode de la série jusqu'ici, ce serait celui-là sans hésiter. Le fait que Jimmy et Sabrina soient enfin ensemble -et on ne peut pas dire que l'on ait attendu tant de temps que ça... d'autres séries auraient mis bien plus de temps à se décider...- a permis de redynamiser la deuxième partie de la saison en offrant des intrigues nouvelles pour les deux personnages. Et ça a aussi permis de rendre Sabrina plus attachante alors que je commençais à la trouver irritante sans trop savoir pourquoi. Pour le moment, l'exploitation de leur couple est assez timide, sauf dans l'épisode Sabrina's New Jimmy, assez réussi dans son genre, où notre héros a pu découvrir la jalousie à loisir. J'espère qu'en saison 3, les scénaristes iront un peu plus loin. Vu que la série n'a sans doute pas plus d'une année ou deux à vivre encore, autant aller de l'avant un maximum. Mais please, pas de saut dans le temps hein ! Ou juste un épisode comme ça, pour de rire. 

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// Bilan // Toujours aussi délirante et amusante, Raising Hope reste pour sa deuxième année d'existence la comédie la plus inventive de la télévision américaine ! Et, comme si ça ne suffisait pas, elle est aussi l'une des plus attachantes, sans jamais tomber dans le cul-cul. Un épisode de Raising Hope, ce n'est pas l'espoir mais l'assurance d'un large sourire pendant vingt bonnes minutes !

5 juin 2012

Pan Am [Saison 1]

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Saison 1, 14 épisodes // 5 390 000 tlsp.

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   Chaque année c'est la même histoire : on s'attache à une nouvelle série, on sait plus ou moins rapidement qu'on a de très fortes chances de la perdre, puis elle nous quitte inévitablement. On est un peu triste. On jure que l'on ne nous y reprendra plus. Et on l'oublie, cette promesse. Cette série aussi, parfois. Mais je crois que je n'oublierai pas Pan Am de sitôt. Pas parce que je l'ai trouvée incroyablement bonne, mais parce que je trouve le sort que lui a réservé le public américain particulièrement injuste. On aimerait toujours voir la prise de risque récompensée et la qualité triompher. L'avénement du câble nous y a même habitué. Mais la réalité finit toujours pas nous rattraper. ABC a tenté, y a cru, a mis toutes les chances de son coté. Mais tout ça n'a pas suffit. On peut toutefois se consoler en se disant que, pour une fois, il n'y a pas eu de déprogrammation sauvage, pas eu d'arrêt brutal du tournage, mais un épisode supplémentaire a en revanche été commandé pour terminer convenablement ce lumineux voyage. C'est rare un tel atterrissage tout doux dans les nuages.

 Oui, je me sens l'âme d'un poète -de pacotille- quand il s'agit d'évoquer Pan Am. C'est de la poésie que les quatre étoiles filantes de la série m'inspirent, je n'y peux rien. J'ai adoré les voir s'agiter dans les airs, parcourir le monde, ouvrir leurs coeurs, se les faire abimer, mais en gardant toujours le sourire et la fraîcheur des premiers jours. Maggie, Kate, Laura et Colette sont des héroïnes exemplaires, irrésistibles, comme on voudrait en voir plus souvent. Bien plus complexes qu'elles n'y paraissent, elles ont dévoilé au fur et à mesure leurs blessures et leurs faiblesses, peut-être pas assez rapidement au goût des téléspectateurs qui se sont très vite détournés d'elles. Cependant, je me refuse à croire qu'elles sont à blâmer de la chute d'audience vertigineuse entre le 1er épisode et le 2ème, puis entre le 3ème et tous les autres. Difficile de déterminer les causes du crash, même en prenant du recul sur la situation quelques mois plus tard. Le fait que la série se déroule dans les années 60 a-t-il été frein pour un certain public, en particulier les sacro-saints 18/49 ans ? C'est fort probable. Quand on parle de Mad Men, ça fait classe, ça fait intelligent, ça fait CSP+. Pan Am, à coté, ça fait low cost, ça fait roman de gare d'aéroport, ça fait ménagère. Il est certain que les exigences des deux séries ne sont pas les mêmes, mais elles auraient très bien pu cohabiter, chacune dans leur genre (d'ailleurs, si la dramédie d'ABC avait obtenu une saison complète, elle se serait retrouvée pile en face de la 5ème saison du show d'AMC !). C'est peut-être en se refusant à suivre un trajet tout tracé que Pan Am a perdu le contrôle. Ceux qui espéraient une série légère et amusante se sont retrouvés, aussi, avec une intrigue d'espionnage qui a pris de plus en plus d'ampleur au fil des épisodes. Ceux qui avaient justement été titillés par cet aspect-là de la série, plus original, se sont ennuyés lorsque les hôtesses se mettaient à rêver de leur prince charmant ou de leur prochaine paire de chaussure. Il faut croire que Pan Am ne pouvait pas se permettre d'aller dans les deux sens pour séduire le plus grand nombre. Il fallait choisir. 

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   Il m'a pourtant semblé, du moins au début, que les scénaristes avaient trouvé le parfait équilibre entre ces deux univers et que les missions de Kate auprès de la CIA se mêlaient à merveille aux affaires de coeur, essentiellement, des trois autres. Je me souviens que le deuxième épisode qui se déroulait à Paris m'avait fait forte impression. C'est même l'un de mes épisodes préférés de la saison. Globalement, les premiers épisodes sont de toute façon les meilleurs. Ceux qui possédaient le plus de fond en tout cas. Ich Bin Ein Berliner, le troisième, était particulièrement réussi dans son genre. Intelligent ET prenant. Les larmes déchirantes de Colette alors que le président américain prononce cette fameuse phrase en allemand m'ont marqué. Le passé du personnage aurait mérité d'être approfondi. Et c'est là que l'on se rend compte des limites de Pan Am : elle ne pouvait traiter de sujets sérieux et graves que superficiellement, de façon à ne pas ennuyer le public venu majoritairement pour se divertir, pas pour s'instruire. Il y avait pourtant beaucoup à faire et à dire sur les conséquences de la guerre sur cette génération, et sur bien d'autres choses. Colette a donc dû se contenter de son histoire d'amour contrariée avec le commandant de bord Dean Lowrey, le personnage masculin principal. Et je crois qu'au moment où la production a recherché ses actrices, elle a oublié qu'il était aussi nécessaire de leur trouver des partenaires à la hauteur. Je n'ai rien contre Mike Vogel, mais il manquait clairement de charisme et rien à voir avec son âge. Le couple Colette/Dean était malgré tout charmant, le plus intéressant de tous ceux qui ont été formés d'ailleurs. Les hésitations de Laura et Ted étaient moins passionnantes à suivre, en majeure partie à cause de Ted lui-même et de son interprète, Michael Mosley. Le personnage m'horripilait au départ et a fini par me séduire sur la fin, mais il était déjà trop tard. L'arrivée de l'actrice Ashley Greene, tout droit de sortie de la saga Twilight, forcément venue pour attirer les jeunes, n'a fait que créer un triangle amoureux inutile, qui n'aurait eu de piment que si le sujet de l'homosexualité de la jeune femme avait été utilisé autrement que comme un effet comique, certes réussi sur le moment mais frustrant. Dans le genre frustrant, il y aussi l'histoire de Bridget Pierce, revenue sans doute trop tôt puis totalement abandonnée.

   Plusieurs hommes de passage ont un peu remonté le niveau général de testostérones, notamment Goran Visnjic associé à Kate (Kelli Garner) pour une romance sur fond d'espionnage très plaisante à suivre mais peut-être trop soft pour les habitués des aventures de James Bond. Maggie est clairement le personnage qui aurait dû être mis plus en avant dès le départ, surtout que Cristina Ricci était la seule actrice de la distribution avec une véritable notoriété. C'est elle qui portait avec le plus d'énergie et d'enthousiasme le propos féministe de la série. Elle aurait dû être au centre. Elle a véritablement brillé dans les derniers épisodes, là où ses collègues Kate et Laura commençaient déjà à s'épuiser, faute de renouvellements dans leurs intrigues. Les voyages, qui faisaient le sel des premiers épisodes et avec des décors plutôt pas mal, étaient moins identifiés sur la fin. Les destinations les plus emblèmatiques ayant déjà été épuisées, on passait de plus en plus de temps à New York -enfin dans des appartements de New York- et de moins en moins en l'air, ou quelque part dans le monde. Il est fort possible que le budget ait été réduit suite aux contre-performances d'audiences, ce qui expliquerait ce choix curieux. L'épisode à Port-au-Prince était en tout cas génial, celui à Moscou pas mal du tout aussi. En vérité, il n'y a pas beaucoup d'épisodes que je n'ai pas aimé quand j'y réfléchis. Et quand je pense à tout ce potentiel gâché, à Colette Valois que je ne reverrai jamais (Karine Vanasse, je t'aime !), j'ai un peu envie de pleurer. 

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// Bilan // Le dépaysement a été garanti avec Pan Am au fil de ses 14 aventures. Les belles hôtesses ont largement rempli leur mission. Il y avait clairement de bons pilotes dans l'avion, mais pas assez de passagers. C'est ainsi que la belle compagnie s'en est allée...

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2 juin 2012

Bunheads [Pilot]

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Pilot // Diffusion le 11 Juin sur ABC Family

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 What About ?

La reconversion d'une danseuse de Las Vegas qui, après s'être mariée à une connaissance lors d'une nuit de folie, devient professeur de danse dans une école tenue par sa nouvelle belle-mère au coeur d'une petite bourgade côtière très calme nommée Paradise...

Who's Who ?

Drama créé et produit par Amy Sherman-Palladino (Gilmore Girls, The Return Of Jezebel James). Avec Sutton Foster (Annie, Les MisérablesYoung Frankenstein, Shrek The Musical, Flight Of The Conchords...), Kelly Bishop (Gilmore Girls, Mercy), Alan Ruck (Spin City, Persons Unknown), Emma Dumont, Kaytlin Jenkins, Bailey Buntain, Julia Goldani Telles...

 So What ?

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   Une fois l'an, ABC Family lance une bonne série (sur deux ou trois, remarque, c'est pas si mal). En 2009, c'était 10 Things I Hate About You, qui pourrit sur mon disque dur depuis lors. En 2010, c'était Huge. Et je la regrette encore. En 2011, c'était Switched At Birth, et je n'ai pas trouvé la motivation -et le temps surtout- pour poursuivre. En 2012, ce sera Baby Daddy. Oops, Bunheads. Je ressors sincèrement charmé de ce pilote pourtant bourré de défauts, certainement parce qu'à la base, je n'en attendais strictement rien. Bien sûr, le nom de la créatrice, Amy Sherman-Palladino, ne m'est pas étranger mais je n'irai pas jusqu'à dire qu'il m'est familier. J'ai vu la première saison de Gilmore Girls sur France 2 et une partie de la deuxième, je ne sais plus très bien comment, et c'est tout. J'avais pourtant beaucoup aimé mais elle fait partie de mes rendez-vous manqués. Chaque sériephile en possède quelques uns, c'est ainsi. J'en ai tout de même vu suffisamment pour me rendre compte, et très vite, que Bunheads partageait de nombreux points communs avec Gilmore Girls. Trop ? 

   Avouons qu'en caricaturant, on pourrait aisément dire qu'Amy Sherman-Palladino s'est contentée de transposer ce qui a fait le succès et la réussite de sa création phare dans le milieu de la danse. La ville de Paradise ressemble à s'y méprendre à Stars Hollow, en tout cas dans l'idée. C'est la petite ville typique où tout le monde se connaît et où aucun secret ne peut survivre bien longtemps. On se sent du coup tout de suite comme chez nous, comme si l'on retournait à la maison. Cette émotion-là est si rare qu'elle est précieuse. Si Bunheads ne parvient pas à convaincre sur le long terme, on pourra toujours lui reconnaître cela. Et puis, avec un peu d'imagination, on peut la voir comme une sorte de spin-off de Gilmore Girls, centré sur une lointaine cousine de Lorelaï Gilmore, non ? Ce n'est pas très difficile en même temps : Michelle Simms, l'héroïne de la série, est semblable à la brave mère de Rory. Elle partage avec elle un même goût pour la folie douce, les erreurs successives et les monologues consistants et pertinents. Une denrée rare sur ABC Family. Cela dit, avec tout le respect que j'ai pour la carrière de Sutton Foster, essentiellement sur les planches de Broadway, je lui trouve un certain manque de grâce, aussi bien quand elle joue que quand elle danse. Je lui donne le bénéfice du doute sur ce dernier point puisqu'il s'agissait de la voir exécuter une "dog dance". Il y a plus glamour et sensuel. En revanche, elle possède un timing comique qui a fait ses preuves dès l'intro du pilote et qui devrait faire encore des merveilles par la suite. Je dirais même qu'elle n'a rien à envier à Lauren Graham ! Mais ne nous emballons point trop. Face à Sutton Foster, la créatrice a eu la bonne et logique idée -puisqu'elle vient elle aussi de Broadway- de mettre la main sur Kelly Bishop, sortie pour l'occasion de sa retraite post-Gilmore Girls, parsemée çà et là de quelques apparitions dans Mercy ou The Good Wife. Là encore, l'ombre d'Emily Gilmore n'est vraiment pas loin mais on fait assez vite la paix avec ces sentiments de redite. Depuis quand peut-on se permettre de cracher sur des portraits de personnages qui ne sont pas caricaturaux et instantanément attachants ? J'aurais aimé que le rôle du "mari" de Michelle soit tenu par un acteur plus charismatique -même s'il y a bien pire qu'Alan Ruck- mais de toute façon, on n'est pas forcément amené à le revoir vu le cliffhanger. Et j'adore les pilotes qui s'achèvent sur un cliffhanger

   Bien que la scène inaugurale de la série soit très efficace en terme de rythme et d'humour, les événements qui s'enchaînent juste après sont difficiles à avaler. Tout va très vite et la situation prend alors des allures grand guignolesques peu rassurantes. Il faut savoir fermer les yeux parfois sur ce genre de détails pour mieux se laisser porter ensuite. L'un des plus gros défis pour la scénariste sur ce premier épisode était d'introduire le monde de la danse avec le plus de naturel possible. Le pari est réussi, même si je sais d'avance que ce n'est pas cette partie-là de Bunheads qui m'intéressera le plus. L'avantage, c'est qu'elle est portée par des gamines a priori intéressantes, lesquelles sont incarnées par de jeunes actrices débutantes, toutes fraîches et ravies d'être là. Elles sont chacunes dans leurs rôles : la boulotte marrante (ma préférée, même si sa ressemblance avec Megan Hilty de Smash mais avec 20 ans de moins me perturbe), la bitch, la rebelle et la timide vraiment pas sûre d'elle. Je ne peux pas dire qu'elles m'emballent plus que ça pour l'heure, mais elles ont toutes du potentiel, et bien plus, par exemple, que leurs équivalents gymnastes de Make It or Break It. Elles forment un petit groupe de filles spirituelles pour Michelle et pour Fanny aussi. Il aura quand même fallu quatre personnages pour remplacer dignement Rory ! Sur le long terme, je ne sais vraiment pas si Bunheads peut tenir la route mais la richesse de ses personnages secondaires, donc les habitants de Paradise, sera cruciale, sans compter les potentiels futurs amoureux de Michelle. 

   Bunheads avait tout sur la papier pour n'être qu'une énième série sirupeuse et ennuyeuse, consacrée à des danseuses, typique du style ABC Family, alors qu'elle est au contraire intelligente, amusante et charmante, à l'image de sa créatrice. On se sent bien devant ce premier épisode et flatté d'être convié à suivre la nouvelle vie de Michelle, une héroïne déjà très attachante. En espérant qu'elle ne rejoigne pas trop vite le paradis des séries...

How ?

1 juin 2012

Tueurs En Séries [Spéciale Nouveautés]

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Au sommaire : Une minisérie pour "L'exorciste" et un projet de série autour de Clarice Starling - Des images de la saison 6 de "Burn Notice" - Jason Gedrick rejoint "Dexter", "Smash" se sépare de quatre personnages - On répond à vos questions : "Teen Wolf", "The Walking Dead", "Devious Maids" - Notre zoom sur les nouveautés de la rentrée - C'est bientôt l'heure de Monte-Carlo 

 

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