Revenge [2x 07, 2x 08 & 2x 09]
Penance // Lineage // Revelations
7 730 000 tlsp. // 6 920 000 tlsp. // 7 650 000 tlsp.
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Parfois, j'essaye d'imaginer à quoi ressemblerait Revenge si les pauvres n'existaient pas... et je n'y arrive pas. On a tellement pris l'habitude qu'ils viennent gâcher chaque épisode que c'est presque inconcevable ! Bien sûr, la série y gagnerait énormément. Le naufrage de l'Amanda est comme une carotte que les scénaristes nous agitent sous le nez depuis le Season Premiere. Ils essayent de nous faire croire que si l'on est patients, on sera peut-être récompensé par la mort d'au moins un des Porter. Peut-être même que Declan coulera avec sa bien-aimée, cette chère Charlotte, qui n'est pas pauvre mais qui mériterait bien de le devenir. A un moment la saison dernière, j'ai cru qu'elle devenait enfin intéressante. Cela a duré quelques secondes tout au plus. Au début de cette saison 2, même sentiment fulgurant. Mais on l'a bien vu la saison dernière avec Daniel : les auteurs ne prendront pas le risque de se débarrasser des éléments qui la tirent vers le bas. Declan et Jack seront donc toujours bien vivants. Ce sont les gros méchants frères Ryan qui se noieront dans l'océan. Ils ont été introduits pour cela de toute façon, non ? En tout cas, on peut chaleureusement les remercier de nous pourrir chaque épisode, même quand il s'agit entièrement d'un flasback comme c'était le cas de Lineage. Le père Porter était vraiment aussi bête que ses fils. Heureusement, il y figurait d'autres révélations bien plus croustillantes.
Je n'ai pas trouvé cet épisode spécial réussi, parce qu'il était trop lent, pas joli à regarder -ce filtre gris déprimant...- et qu'il donnait l'impression de faire du remplissage sous prétexte de vouloir éclairer le passé de certains personnages. Je suis ravi d'avoir enfin appris comment Emily et Ashley s'étaient rencontrées. Et je ne suis pas déçu : la petite arriviste était littéralement une pute. On comprend donc aisément son comportement aujourd'hui. Elle bouffe à tous les râteliers et n'hésitent pas à coucher avec qui pourra lui permettre d'avancer dans l'élite des Hampton. Pas de grande surprise donc, mais l'éclaircissement était néanmoins nécessaire à ce stade. Cela me donne un peu d'espoir la concernant : peut-être qu'elle finira par devenir vraiment très vilaine une fois qu'elle se sera prise des baffes de tous les côtés. La façon dont Victoria l'a humiliée dans l'épisode suivant était une belle récompense pour nous après une trentaine d'épisodes de souffrance dès qu'elle apparaissait à l'écran. Lineage a également mis un peu de piment dans l'intrigue trop pépére de Nolan et nous a donné du grain à moudre quant à sa bisexualité, qui ne fait plus aucun doute. Je le sens bien ce petit Marco. Il me fait penser à la pourriture de la saison 1 de Smash. On est face au même type de personnage. Du coup, Padma s'efface peu à peu mais m'est avis qu'elle n'a pas dit son dernier mot... Et puis il y a eu LA rencontre au sommet entre Madeleine Stowe et Adrienne Barbeau. Les scènes de la jeunesse de la Queen des Hampon étaient ridicules à cause des actrices choisies, qui ne ressemblaient pas du tout à leur aînées. Mais les scènes entre ces dernières étaient absolument jouissives. Comme dans tout conte de fée, la méchante l'est devenue à cause de sa chère maman. J'ai hâte de la retrouver au présent maintenant, mais je ne sais pas si c'est prévu. Cela me fait d'ailleurs penser que le père de Conrad a totalement disparu de la circulation. Après les derniers événements, il aurait pourtant tout à fait sa place. Allez, messieurs-dames les producteurs, il est temps de rappeler William Devane... au lieu de nous caster à tour de bras des acteurs de seconde zone tels que le très mauvais Michael Trucco. Sinon, l'épisode diffusé à Thanksgiving nous a également permis d'assister à la première rencontre d'Emily et d'Aiden, et le recrutement de ce dernier par Takeda. Ce n'était pas passionnant, mais j'adhère de plus en plus au personnage d'Aiden. Il est un parfait alter ego pour Emily. C'est autre chose que le gentil Jack...
Concernant toutes les magouilles au sein du Conseil d'Administration de Grayson Globals, je suis mitigé. Ce n'est pas toujours facile à suivre, tant les rebondissements sont nombreux, et ce n'est évidemment pas crédible une seule seconde mais ça, ça fait partie du jeu. Ce qui fonctionne, en revanche, c'est que l'on a vraiment envie que Daniel prenne le contrôle de la société rien que pour le plaisir de voir Victoria et Conrad désemparés, prêts à se lancer dans un nouveau plan machiavélique pour faire tomber leur fils. Et tant pis si l'issue est prévisible. Au moins on est pris dans l'action et on suit avec plaisir le déroulement des opérations. Mais alors Joshua Bowman est tellement mauvais... qui plus est face à Madeleine Stowe et Henry Czerny ! Si les répliques n'étaient pas aussi délicieusement écrites, il gâcherait vraiment tout. Sinon, j'ai adoré le fait que Daniel ait voulu devenir poète à une époque. Ce cynisme... miam ! A part ça, l'épisode Revelations était prenant mais il en manquait grandement, de révélations. Le cliffhanger mettant en scène Victoria qui appelle Emily en pleine nuit n'était pas des plus réussis...
// Bilan // Après un bon début de saison, Revenge reprend certaines de ses mauvaises habitudes. A la même époque l'année dernière, elle prenait son envol, avant de se vautrer littéralement. Impossible donc de savoir de quoi seront faits les prochains épisodes. Il y a suffisamment de bonnes intrigues pour maintenir l'intérêt, mais il faut encore et toujours accentuer l'aspect soap de la série pour que tout fonctionne parfaitement. Et les pauvres doivent couler, se noyer et disparaitre à jamais des Hampton !
Tueurs En Séries [Ainsi Soient-ils, Les Opérateurs...]
Au sommaire : "Franklin & Bash", "Major Crimes" renouvelées - Olivia Munn dans "New Girl", Michael Trucco dans "Revenge" - Les Losties reviennent en force - "Mockingbird Lane" abandonnée ? - Un prequel pour "Downton Abbey" - Une adaptation au ciné de "La Petite Maison dans la Prairie" - On répond à vos questions : "Psych", "Doctor Who" - Zoom sur "Ainsi soient-ils", la nouvelle série évènement d'Arte - Un extrait exclusif des "Opérateurs", nouveau bébé de François Descraques après "Le visiteur du futur".
How I Met Your Mother [8x 02]
The Pre-Nup // 8 170 000 tlsp.
Cet épisode d'How I Met Your Mother m'a fait beaucoup rire, je dois dire. Pour une fois, Bob Odenkirk a été utilisé à bon escient. Ses précédentes apparitions m'avaient beaucoup déçu et n'étaient pas à la hauteur du grand Saul Goodman qu'il interprète dans Breaking Bad. C'est un peu bête et injuste de raisonner comme ça mais les deux personnages semblent si proches tout en évoluant dans deux univers totalement différents que l'on attend que l'un soit aussi drôle et fou que l'autre. Et on sait ce dont l'acteur est capable en plus. Marshall et Lilly, comme d'habitude, n'ont pas servi à grand chose mais ils ont quand même occasionné quelques rires grâce à l'art ancestral du jeté de bébé perpétué depuis des générations par les Eriksen. Et puis Robin, dans l'une de ses crises d'égo farfelues, a été gross et tordante. Son petit ami est inintéressant au possible par contre -et Michael Trucco confirme au passage qu'il a le charisme d'une huître- mais la Scherbatsky n'a besoin de personne pour faire le show !
Ted évoque en début d'épisode le "Summer Of Love" que l'on a raté et auquel on aurait pourtant beaucoup aimé assister -ou que l'on daigne au moins nous en faire un résumé- puis il passe directement au "Fall Of Break-ups". C'est une erreur stratégique : autant on sait comment et pourquoi Quinn s'est bien intégrée à la bande, autant on ignore totalement comment Victoria et Nick ont fait. On nous les impose dans les scènes de groupe comme rarement les auteurs ont osé faire. Encore, ils auraient pris une part active dans l'action... mais non, ils se retrouvent à faire de la figuration en arrière-plan et c'est un peu humiliant ! Nous, par conséquent, on ne peut pas du tout s'attacher à eux faute de matière suffisante. Etant donné que l'on sait déjà dans les grandes lignes ce qui va se passer dans le futur grâce aux flashforwards, notre implication dans les affaires courantes est drôlement compliquée. Quinn, Victoria et Nick ne peuvent plus être vues que comme des obstacles. Dans le cas de Ted et Victoria, c'est pire que tout : c'est l'ex de celle-ci, Klaus, qui assure toute la partie comique avec un sacré panache. Mais eux... eux ils restent assis sur leur canapé ou dans leur lit à attendre que ça passe. Boring...
Dès les premières secondes de The Pre-Nup, on apprend qu'un couple va se séparer à la fin. Je ne suis pas contre jouer sur le suspense, mais dans un cas comme celui-là où le résultat est si évident, est-ce bien nécessaire ? Comme on s'y attend donc, c'est le couple Quinn/Barney qui rend les armes. Une rupture trop prématurée, dans le sens où le duo fonctionnait vraiment bien et qu'il pouvait encore nous divertir un moment selon moi. Alors que si Victoria ou Nick partent demain, on ne verra pas la différence. Ou au pire, on s'en réjouira ! La vérité, c'est que Becki Newton n'était plus libre ensuite à cause du début du tournage de la première saison de The Goodwin Games, nouvelle série des créateurs de How I Met pour la Fox et attendue à la mi-saison. Alors même si l'histoire du contrat prénuptial était amusante et nous a permis de retrouver un Barney en grande forme, ses conséquences sonnaient faux. La rupture s'est faite sans véritable émotion et c'est bien triste quand on pense que Quinn est depuis le début de la série le seul personnage récurrent à avoir réussi son intégration. Et les tentatives n'ont pas manqué !
// Bilan // D'un point de vue purement comique, cet épisode était une jolie réussite. Mais, à cause de sa construction, il n'a fait que mettre encore plus avant les défauts de ce début de saison et les limites désormais atteintes par le concept de la série. Il n'y a plus aucun suspense...
Fairly Legal [Pilot]
Pilot // 3 88o ooo tlsp.
What About ?
Kate Reed est l'une des meilleures avocates du barreau de San Francisco. Mais, révoltée par toutes les injustices du système judiciaire dont elle est le témoin , elle change de métier, quitte la cabinet de son père à la mort de ce dernier et devient l'anti-avocat par excellence : une médiatrice...
Who's Who ?
Créée par Michael Sardo. Avec Sarah Shahi (Life, The L Word), Michael Trucco (Battlestar Galactica), Virginia Wiliams, Baron Vaughn...
So What ?
Après avoir accordé une large place de son antenne à des personnages de sexe masculin (les héros de Burn Notice, Psych, Royal Pains, White Collar…), USA Network tente d’apporter une touche de féminité à ses soirées. Cet été, l’héroïne de Covert Affairs a plutôt pas mal rempli sa mission et c’est au tour de Kate Reed, l’héroïne de Fairly Legal, de mettre son grain de sel. Les séries de USA Network sont lisses mais bonnes. La petite nouvelle ne déroge pas à la règle et elle n’a que le genre auquel elle appartient –le judiciaire- pour se distinguer. Au sein même de son genre, elle a le mérite de ne pas s’intéresser en premier lieu à une avocate mais à… une médiatrice. Mais qui est une ancienne avocate, et qui est entourée d’avocats puisque son père en était un, brillant, ainsi que sa belle-mère et son ex-mari. Le bluff ne dure donc pas bien longtemps.
Une partie du pilote cherche à nous présenter de la façon la moins laborieuse et didactique possible ce qu’est vraiment une médiatrice, en quoi ce métier a une importance capitale. Il fallait bien passer par là. Le résultat est contrasté : les deux cas de médiation qui nous sont présentés ne sont pas des plus convaincants. Il y a le cas « sérieux », qui ne l’est pas tant que ça, et le cas « amusant » qui ne l’est pas tant que ça non plus, surtout sur la fin avec une conclusion facile et ridicule. Le talent de Kate ne fait aucun doute et le charme de Sarah Shahi est envoutant. Il nous aide à tenir pendant cette longue heure. Car le plus grand défaut des pilotes de USA, c’est indéniablement leur durée. Ce n’est pas faute de le répéter à chaque fois… Cela dit, le rythme est soutenu et on n’a bien souvent pas le temps de s’ennuyer. Les plans très rapprochés caméra à l’épaule sont originaux et audacieux pour une chaîne qui fond toutes ses séries dans le même moule mais je crois bien que niveau originalité, ça s’arrête là. Les personnages secondaires n’offrent rien de bien excitant, même si on apprécie la manière de les présenter, à travers les personnages du Magicien d’Oz qui s’affichent sur l’écran de portable de l’héroïne lorsqu’ils l’appellent. A la limite, l’assistant est sympathique, surtout quand il est à l’origine de quelques références pop bien choisies (Buffy notamment), mais il ne faudra certainement pas attendre beaucoup plus de lui. La belle-mère est caricaturale mais elle laisse peu à peu entrevoir à la fois sa force et ses failles. Le frère est inexistant et la figure du père est un peu trop présente à mon goût, mais sa mort étant toute fraîche, ça peut encore se comprendre. Voir Reed parler à ses cendres m’a tout de même laissé de marbre. Je n’ai pas eu envie de rire, mais l’émotion n’était pas là pour autant. On a vu ça tant de fois… Je n’aime pas du tout Michael Trucco, c’est physique, je n’ai donc pas du tout apprécié le duo d’ex qu’il forme avec Kate. Erreur de casting ! Sinon, j’ai particulièrement apprécié l’atmosphère très bien retranscrite d’un San Francisco chaleureux et coloré.
Avec sa good vibe et son héroïne haute en couleur mais pas très crédible, Fairly Legal ne révolutionnera pas les séries judiciaires ni la grille de USA Network mais elle pourrait bien, tout comme Harry’s Law, nous faire passer de bons moments. Le charme de Sarah Shahi est ravageur.