Tueurs En Séries [Spéciale Monte-Carlo / Partie 3]
Au programme : Zapping, moments volés, ambiance, dérapages, sifflotage... C'est le dernier volet de nos émissions spéciales consacrées au 53ème Festival de Monte-Carlo !
Dallas [Saison 1]
Saison 1, 10 épisodes // 4 420 000 tlsp. en moyenne
Le retour de Dallas était un gros pari pour TNT, que tout le monde considérait plus ou moins comme perdu d'avance, moi y compris. Je n'y croyais pas. Pas seulement parce que les remakes ou reboots se vautrent quasi-systématiquement, aussi parce que je pensais vraiment que le public américain était passé à autre chose, que les jeunes ne s'y intéresseraient pas une seule seconde et que, si par miracle le pilote réussissait à engendrer une certaine curiosité, la suite se ferait seulement devant une poignée de nostalgiques, pas assez nombreux pour assurer le minimum syndical requis par la chaîne câblée. Finalement, les choses se sont passées mieux que prévu : le premier épisode a cartonné, la baisse par la suite n'a pas été brutale mais progressive et la série a réussi à se maintenir à un niveau suffisant pour décrocher une saison 2. Je suis à peu près sûr que si elle n'avait pas été programmée l'été, son destin aurait été tout autre mais on aura une réponse à cela très vite puisque les prochains épisodes inédits sont attendus en Janvier 2013, en pleine saison ! Une folie que je ne vois pas récompensée... En attendant, si ce nouveau Dallas a fonctionné et plutôt plu, c'est parce qu'il est parvenu à insuffler du sang neuf tout en respectant parfaitement l'oeuvre originale, laquelle était vraiment bonne et emblématique, malgré sa mauvaise réputation en France, totalement injustifiée. Dallas est et restera LE soap de référence (non, ce n'est ni Dynastie ni Melrose Place).
Après deux premiers épisodes convaincants (rappelez-vous), la série a quelque peu ronronné pendant environ 4 semaines. Le schéma était le même : on s'ennuyait ferme pendant les 20 premières minutes, avec des situations et des dialogues convenus, qui tournaient en rond, des détails sur le business qui ne nous intéressaient pas vraiment mais qui donnaient un peu de poids et de crédibilité aux événements, puis tout s'accélerer grâce à un rebondissement plus ou moins inattendu qui relançait la machine jusqu'à la fin des 42 minutes hebdomadaires de coups bas. Un peu décourageant donc. J'avoue que je n'étais alors pas particulièrement pressé de voir l'épisode suivant. A partir du moment où Maria Del Sol -enfin celle qui se faisait passer pour elle- meurt tragiquement, écrabouillée contre le toit d'une voiture mais encore fraîche et séduisante comme dans tout bon soap qui se respecte, on peut dire que la saison démarre vraiment et que ça devient juicy. Les masques tombent. Rebecca tout particulièrement, qui a passé les premiers épisodes a soufflé le chaud et le froid, révèle son vrai visage et nous surprend de rebondissement en rebondissement jusqu'à l'ultime, très bien trouvé et qui promet de grands moments par la suite. JR, quant à lui, est en roule libre, même s'il est depuis le premier épisode LE personnage sur lequel on peut de toute façon toujours compter, scène après scène. Comme dans la version originale, en fait. Larry Hagman a pris beaucoup de ride mais pas son personnage, toujours rusé et mauvais jusqu'à la moelle. L'acteur impressionne : malgré ses 80 ans passés, il fait toujours preuve de vivacité ou alors les réalisateurs font un sacré bon boulot pour nous le faire croire. Et puis on sent qu'il prend un pied fou à retrouver son alter-ego maléfique. On dirait que ça lui fait du bien.
Ce bon vieux Bobby n'est pas en reste : il parvient toujours à se sortir de tous les pièges tendus par son frère avec classe et dignité. On aimerait évidemment qu'il se fasse un peu plus menaçant de temps en temps, mais hausser le ton est déjà un sacré effort pour cet éternel gentil. Il a trouvé une alliée parfaite en Ann, sa nouvelle femme. Elle est son pendant féminin, même si les auteurs laissent entrevoir qu'elle n'est pas aussi honnête que lui et quelques secrets viendront prochainement ébranler leur joli couple. Et si la série, surtout avec les jeunes, ne réussit pas toujours à offrir des dialogues convaincants et des scènes aussi déchirantes qu'elle le voudrait, avec Bobby et Ann, on est dans du vrai drama de qualité où les prestations des interprétes sont pour beaucoup dans la réussite de l'entreprise. Patrick Duffy et Brenda Strong forment un couple solide dont l'alchimie est évidente. Et pour ne parler que d'elle quelques instants : wouah, quelle actrice ! On savait déjà qu'elle était bonne mais Desperate Housewives n'a jamais pu l'exploiter au maximum de son potentiel vu les circonstances. Même chose pour Everwood. Là, on a vraiment l'impression de découvrir une grande actrice, qui n'a pas encore eu la carrière qu'elle méritait. Elle a plusieurs scènes dans cette première saison bouleversantes. Celle du final, face à Mitch Pileggi, est forcément la plus marquante. Et pour terminer sur les "historiques", la nouvelle Sue Ellen me plait, finalement. On a quand même hâte qu'elle retourne à la bouteille mais, en attendant, elle s'en sort plutôt bien. Elle aurait moins de regrets quand elle fait quelque chose de "mal", ce serait mieux aussi. Sa campagne pour devenir gouverneur peut devenir un arc intéressant en saison 2, en espérant qu'il soit exploité à fond. Au début de la saison, elle était peu présente et c'était bien dommage. Sinon, je ne tiens pas à évoquer Lucy. Je ne pourrais que devenir grossier... Et Cliff Barnes, ça c'est génial d'avoir fait revenir Cliff Barnes ! Pendant ce temps-là, tous les meilleurs chirurgiens de la Terre travaillent jour et nuit pour rendre de nouveau Joan Van Ark potable en vue d'une future guest...
Place aux jeunes maintenant. Semaine après semaine, je dois dire que Jesse Metcalfe et surtout Josh Henderson n'ont cessé de m'impressionner. Face à JR et Bobby, ils ont réussi l'exploit de ne pas paraître ridicules, ce qui est déjà une petite victoire en soi. Est-ce qu'ils ont été incroyables de justesse pour autant ? Non. Mais peu importe, ils font le job et on finit par s'attacher à eux. John Ross est un personnage vraiment intéressant, qui apporte beaucoup, et dont la complexité du lien avec son père et le reste de sa famille est exploité à fond. Christopher... Christopher est le fils de Bobby quoi. Il est gentil. Trop gentil. Il est un peu ennuyeux. Son histoire avec Rebecca a été bien traitée. Ses sentiments pour Elena, en revanche, c'est une autre histoire. Mon impression après le pilote s'est confirmée au sujet de Jordana Brewster : elle est mauvaise et elle n'est pas capable de jouer la chic fille. C'est la grosse erreur de casting. Et même sans ça, le personnage est sans saveur. Elle ne dit jamais rien d'intéressant. Elle ne fait jamais rien d'intéressant. Elle se contente d'être là et tout le monde lui tombe dans les bras. C'est incompréhensible. Je ne sais pas ce que les scénaristes comptent lui réserver pour la saison 2 mais il va falloir soit s'en débarrasser, ce qui est peu probable vu son importance au sein du conflit entre John Ross et son cousin, soit lui inventer du caractère voire une toute nouvelle personnalité !
// Bilan // Dallas 2012 est la bonne surprise de l'été, tant on imaginait mal comment elle pourrait fonctionner et être réussie. Cynthia Cidre l'a fait et on peut définitivement l'applaudir pour ça. Au fur et à mesure de la saison, après un démarrage poussif, la série gagne en intérêt et en intensité. Le soap n'est pas mort les amis ! Pas tant que Larry Hagman sera vivant en tout cas...
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Petite photo souvenir avec Larry Hagman et Linda Gray. Mythiques.
Dallas [1x 01 & 1x 02]
Changing Of The Guard (Pilot) // Hedging Your Bets
6 860 000 tlsp.
What About ?
Au ranch de Southfork, 20 ans plus tard, les Ewing se déchirent toujours sur fond de trahisons, secrets et autres drames. John Ross et Christopher, les fils respectifs de J.R. et Bobby, reprennent les affaires familiales, poursuivant par la même occasion les querelles de leurs pères...
Who's Who ?
D'après la série originale Dallas créée par David Jacobs (Côte Ouest). Adaptée par Cynthia Cidre (Cane). Avec Jesse Metcalfe (Desperate Housewives, Chase), Josh Henderson (Desperate Housewives, Over There), Jordana Brewster (Fast & Furious, Chuck), Julie Gonzalo (Veronica Mars, Eli Stone), Larry Hagman (Dallas, Nip/Tuck), Patrick Duffy (L'homme de l'atlantide, Dallas, Notre belle famille, Amour, Gloire et Beauté), Linda Gray (Dallas, Models Inc., Melrose Place), Brenda Strong (Everwood, Desperate Housewives)...
So What ?
20 ans que Dallas s'est éteinte. Pendant les 10 premières années suivant la fin de la série culte, la télévision américaine a essayé, saison après saison, d'en recréer la magie sans jamais y parvenir. Bien sûr, en matière de soap de prime-time Melrose Place est un must-see, ou l'exception qui confirme la régle. Mais pour un unique Melrose Place (en excluant les teen soaps comme Beverly Hills), combien d'échecs lamentables ? Models Inc. en 1994, Central Park West en 1995, Malibu Shores et Savannah en 1996, Pacific Palisades (Brentwood) en 1997, Hyperion Bay en 1998, Titans en 2000... Puis les soaps ont commencé à envahir l'ensemble du petit écran mais d'une autre manière, à l'ère des séries hyper-feuilletonnantes (Lost), des dramas "de prestige" (Six Feet Under), des dramédies (Desperate Housewives, Brothers & Sisters, Dirty Sexy Money) ou de la télé-réalité, qui en ont tous repris certains ingrédients. Si bien qu'aujourd'hui, la mode étant un éternel recommencement, les diffuseurs semblent vouloir redonner ses lettres de noblesse au genre en revenant à son essence, débarrassé de tout artifice. Revenge, il y a quelques mois, a ouvert la voie, prouvant que le public n'y était pas réfractaire. Mais, chronologiquement, puisque cela fait bientôt deux ans que le projet a été mis sur pied, après maintes rumeurs de remakes en séries ou au cinéma, c'est Dallas, la reine incontestée du genre -même si les puristes diront que c'est Dynastie- qui crée l'événement ! Et, contrairement à un 90210 ou un Melrose Place 2.0, qui n'ont pas su proposer des histoires convaincantes en utilisant certains personnages de l'oeuvre originale uniquement comme des accessoires, Dallas 2012 assume totalement son statut de suite et allie de façon très maline le "old school" au moderne. Et je ne m'attendais pas vraiment à ça de la part de la scénariste Cynthia Cidre, responsable justement d'un des plus récents échecs de soap moderne, Cane, en 2007.
La véritable force de ce Dallas 2012, c'est qu'il parvient en un peu moins d'une heure à satisfaire ceux qui ont suivi, de près ou de loin, la série originale, en la respectant totalement dans le ton et en rendant sa forme plus moderne, plus qualitative, et ceux qui débarquent, qui savent à peine qui sont J.R. et Bobby, mais dont la curiosité a été piquée grâce à l'énorme plan marketing de la chaîne TNT depuis un an. L'ancienne génération, très présente, nous est présentée en parallèle de la nouvelle, prometteuse, et les deux se mêlent peu à peu brillamment, ouvrant des possibilités infinies en matière de rebondissements et de cliffhangers. En la matière, le deuxième épisode enfonce d'ailleurs le clou bien comme il faut ! Chez les anciens, Larry Hagman impressionne toujours autant, même si des sous-titres sont franchement nécessaires pour comprendre ce qu'il marmonne à présent. Comme dans la série originale, c'est sur ses épaules que la série repose, quoi que les autres fassent. Patrick Duffy se défend cependant toujours bien face à lui et on prend grand plaisir à le voir évoluer maintenant aux cotés de Brenda Strong l'interprète et surtout la voix de Mary Alice Young dans Desperate Housewives, enfin vivante. Elle a une présence de dingue, dont on regrette de ne pas voir pu davantage profiter. Sue Ellen, pour le moment, c'est ma petite déception. Elle n'est plus le déchet de la grande époque, ce qui est plutôt rassurant pour le personnage mais décevant pour nous. Espérons que ses vieux démons la rattrapent vite ! Est-il bien nécessaire de mentionner Lucy, sinon ? A ce stade, sa présence ne relève que du clin d'oeil. A tout moment, on attend l'arrivée de Gary et Valene, les héros de Côte Ouest -car il est de notoriété public que le spin-off a toujours été supérieur à la série mère- mais il faut garder des cartouches pour plus tard (et trouver le temps de rendre Joan Van Ark présentable...).
Chez les jeunes, les choix de casting avaient de quoi faire peur sur le papier mais, curieusement, Josh Henderson et surtout Jesse Metcalfe ne s'en sortent pas si mal dans les rôles des successeurs de J.R. et Bobby. Ils n'ont clairement pas le même charisme et ne l'auront certainement jamais, mais leurs prestations sont correctes et s'affineront certainement avec le temps. Jordana Brewster me laisse très perplexe dans le rôle de la chic fille mais comme personne ne reste gentil bien longtemps à Southfork de toute façon... Julie Gonzalo, par contre, je l'aime beaucoup depuis longtemps et le second épisode laisse clairement entendre que son personnage n'est pas un saint ! Tant mieux. Ce sera l'occasion de la découvrir dans un autre registre. Le triangle amoureux qui se dessine n'est pas des plus originaux qui soit, ni aucune autre des intrigues mais on ne demande pas à ce nouveau Dallas de révolutionner quoi que ce soit, juste de nous offrir le divertissement promis et de profiter de sa présence sur le câble pour aller un peu plus loin que ce que la série originale pouvait se le permettre à l'époque sur un grand network. Mais sur ce dernier point, on peut dire que tout est très sage pour le moment. Etonnamment d'ailleurs, au cours du pilote, les beaux mâles ne se dévêtissent pas, comme pour nous dire que ce n'est sur leur plastique que les scénaristes misent mais sur leur talent. La donne change toutefois légèrement dans le deuxième épisode.
Dallas 2012 n'est ni un remake ni une vague suite du soap phare des années 80 mais une 15ème saison, en quelque sorte. Les années ont beau avoir passé, rien n'a vraiment changé à Southfork, pas même le générique, pour notre plus grand plaisir (coupable). Il faut prendre la série pour ce qu'elle est et là, sans aucun doute, tout se passera bien ! La guerre chez les Ewing ne fait que (re)commencer !
How ?
Eli Stone [2x 13]
Flight Path (Series Finale) // 2 7oo ooo tlsp.
Eli Stone a commencé sur "Faith" de George Michael et se termine sur un grand halo de lumière, accompagné d'un happy-end. Comme pour nous dire que tant qu'on a la foi, quelle qu'elle soit, tout va bien. Je suis un peu triste que si peu de gens aient eu l'occasion de se plonger dans l'univers un peu fou de cet avocat rêveur et utopiste, car Eli Stone fait partie de ces rares séries qui vous mettent du baume au coeur et qui bousculent vos émotions à travers quelques scènes, en quelques mots et quelques notes de musique. On reconnaît bien là l'ami Greg Berlanti, créateur de la série aux cotés de Marc Guggenheim. On lui doit déjà la simple et charmante Everwood, mais aussi Brothers & Sisters, Jack & Bobby et Dirty Sexy Money. Toutes ces séries possèdent un point commun malgré toutes leurs différences : elles traitent de la relation père/fils, et même plus largement de la relation père/enfant, avec beaucoup de justesse et de pudeur. Voilà une thématique universelle qui parle à tous. L'épisode final d'Eli Stone réconcilie le père et le fils Stone dans une scène magnifique, amenée de manière peu subtile certes, mais qui touche profondément si l'on s'est investi émotionnellement dans les doutes et les pérégrinations du héros au cours de ces 26 épisodes. Une bien belle conclusion qui permet de ne pas terminer la série sur un goût amer comme c'est trop souvent le cas pour les séries stoppées en pleine course.
Ce Series Finale n'est clairement pas à la hauteur de certains épisodes de la saison 1 mais il me réconcilie avec Eli Stone après quelques déceptions au cours des derniers épisodes. Sans doute par manque de moyen, en effets spéciaux et en droits d'auteur, il a fallu faire une croix sur les scènes chantées et dansées si sympathiques et sur les visions impressionnantes d'Eli. On a tout de même droit dans ce final à un crash d'avion un peu brouillon. Il a fallu aussi faire une croix sur les interventions hilarantes de Patti mais, pour le coup, je ne comprends pas pourquoi. Loretta Devine va me manquer et j'espère la retrouver très vite dans une autre série (puisque c'est foutu pour Legally Mad). En revanche, la série nous a toujours gâté en guest-stars et ce dernier épisode ne déroge pas à la règle avec la présence de Jaime Murray (Dexter, Les Arnaqueurs VIP) et la trop courte apparition de Gregory Smith (Everwood) sous forme de clin d'oeil. A noter qu'il se cherche toujours capillairement parlant et il n'arrive décidément pas à se trouver. C'est une catastrophe ! Le cas du jour, le dernier, est particulièrement émouvant et s'accorde parfaitement avec les intrigues d'Eli et des autres personnages. Taylor et Matt décident de se marier, Jordan voudrait reconquérir sa femme et Eli avoue, sans le vouloir, son amour pour Maggie à son père. Sans s'en rendre compte, il a également sauvé la vie de Grace, son âme-soeur, que l'on ne voit pas évidemment mais qui n'a jamais quitté notre esprit depuis son unique apparition dans l'épisode 2 de la saison 2. Y'a pas à dire, Eli va me manquer.
// Bilan // C'est sur un bien belle note que s'achève pour nous la drôle de vie d'Eli Stone et de ses amis. On aurait aimé que cela continue, tant la mythologie de la série paraissait riche, mais le sort en a décidé autrement. Pour tous ceux qui n'ont jamais eu l'envie ou l'occasion de se pencher sur la série, pensez-y ! Elle vaut le coup. Bye Bye Eli !
Eli Stone [2x 12]
Tailspin // 2 7oo ooo tlsp.
Eli Stone a retrouvé un peu de sa folie et de son originalité à travers cet épisode. Notamment via les frasques, certes discrétes, de Patti : "I Don't Do TP (Toilet Paper) !". Mais aussi, et surtout, grâce aux visions d'Eli. Celle du début d'épisode avait un goût de déjà-vu (ce n'est pas la première fois qu'un avion passe au dessus de sa tête en manquant de l'écraser) mais la suite était pleine de surprises, et je retiens surtout l'apparition de Grace à 16-17 ans. D'ailleurs, l'actrice a été plutôt bien choisie avec sa mimique finale, si caractéristique du jeu de Katie Holmes. Je suis persuadé que si la série avait duré, l'actrice serait revenue, pourquoi pas pour le dernier épisode, histoire de clôturer dignement la saison... ou la série ! Là, ils n'ont pas eu le temps. La vision d'Eli, liée à celle de son père, n'avait pas grand grand intérêt en soi mais c'était une belle idée. Les apparitions de Mr Stone sont toujours très fortes en émotion, celle-ci n'a pas dérogé à la règle.
Le cas de la semaine était intéressant, très lié à l'actualité encore une fois, puisque consacré aux fameux parachutes dorés dont on parle beaucoup en ces temps de crise. Et la série s'est permise de ressortir sa carte magique : l'utopie ! Bien-sûr que le procès mené par Eli et Jordan est totalement utopiste mais c'est justement tout l'intérêt de la chose. N'est-ce pas ce dont on a besoin par les temps qui courent ? A coté de ça, la rivalité entre Weathersby et Posner a été bien utilisée à l'occasion du remise de prix. L'occasion pour Tom Amandes de jouer le salaud imbu de lui-même à la perfection ! Dans mes souvenirs, Posner n'était pas aussi con. On se dirige vers une Maggie de retour au cabinet Weathersby, puisque les méthodes de Posner la dégoûte et à juste titre ! Sinon, pas mal de guests dans cet épisode, pas de grands noms mais des visages que les sériphiles connaissent bien : Kurt Fuller, Gina Torres, Todd Grinnell et toujours Kerr Smith bien-sûr.
// Bilan // On a connu mieux mais cet avant-dernier épisode d'Eli Stone est correct, avec pas mal de bonnes idées. Il manque malheureusement toujours quelque chose.
Eli Stone [2x 11]
Mortal Combat // 2 7oo ooo tlsp.
Vous voyez la tête que fait Eli sur l'image ci-dessus ? Eh bien j'ai fait la même après avoir regardé cet épisode ! "Whaaaat ?" J'ai l'impression que la série perd de toute sa richesse et de toute sa folie depuis quelques épisodes. Comme si les scénaristes, savant la série condamnée, avaient baissé les bras. C'est bien dommage. Il suffit de se pencher sur les personnages : que leur reste-t-il de leur esprit d'antan ? Matt commence à devenir quelqu'un de bien depuis qu'il sait qu'il va être père, Maggie est devenue une pro du barreau alors qu'il y a encore quelques temps elle ne savait même pas ce qu'était une jurisprudence, Eli, notre héros bien-aimé, n'entend plus de chansons dans sa tête et ses hallucinations sont de moins en moins folles et pertinentes... Et que dire de cette pauvre Patti qui n'apparaît plus que 15 secondes par épisode ? Ah et Keith a complêtement disparu ! Non, ça ne va plus du tout ! Il y a tout de même une évolution intéressante, concernant Maggie, c'est qu'elle devient vilaine ! Depuis qu'elle a couché avec Eli, elle est odieuse. Elle a vendu son âme au diable en décidant de travailler avec Posner (qu'on ne voit plus non plus d'ailleurs) et elle va même jusqu'à flirter avec l'ennemi, en la personne de Kerr Smith, qui dévoile ainsi enfin l'intérêt de son personnage qui errait depuis quelques temps dans les parages sans que l'on sache pourquoi.
La totalité de l'épisode est consacrée à un procès, un procès pas super amusant, ce qui rend l'ambiance encore plus lourde qu'elle ne l'était déjà, mais heureusement intéressant. Il permet d'engager une réflexion sur la place du journalisme aujourd'hui aux Etats-Unis (et ça vaut pour le reste du monde) et le respect de plus en plus bafoué du 1er amendement de la Constitution Américaine qui, rappelons-le, correspond à la liberté de la presse et à la liberté d'expression (à la liberté de religion aussi mais on est hors-sujet là). Bien évidement, on est dans une série sur un grand network, le sujet n'est pas plus approfondi que ça mais c'est déjà pas mal de l'aborder. L'issu du procès n'est pas particulièrement optimiste par ailleurs.
// Bilan // Où est passé le vrai Eli Stone, celui qui amuse et qui étonne ? Déjà mort ?
Eli Stone [2x 1o]
Sonoma // 2 5oo ooo tlsp.
Eli Stone est de retour pour un dernier tour de piste, ABC l'ayant annulée, elle aussi. Difficile de faire autrement vu ses scores d'audience en même temps. Ca se confirme en tous cas avec cet épisode : la saison 2 est un peu moins bonne que la première dans l'ensemble. Cet épisode était assez prometteur et puis il était finalement juste sympathique. Depuis quelques temps, les scénaristes galéraient un peu pour réunir les personnages principaux puisqu'ils sont divisés dans deux firmes différentes. Plutôt que de s'affronter, cette fois ils collaborent lors de "vacances" à Sonoma. Les intéractions entre eux étaient bonnes. Matt et Taylor forment un couple attachant, tout le temps en train de se chamailler, on sent malgré tout qu'ils s'aiment très fort. Ils sont amusants. Les vannes entre Eli et Matt sont toujours les bienvenues et puis la romance entre Eli et Maggie n'a jamais vraiment été exploitée jusqu'ici, le moment semble venu. Ils couchent ensemble ! C'est un événement quand même ! Malheureusement, on n'insiste pas tellement là-dessus. Ils s'engueulent déjà et se font la tête. C'est pas énervant mais presque. Concernant le cas juridique de la semaine, il est plutôt ennuyeux en lui-même. Le seul intérêt, c'est que la juge soit l'ex-petite-amie de Matt, ce qui provoque forcément chez elle des réactions étranges. Matt puis Taylor se retrouvent en garde à vue !
La partie qui m'a le plus ennuyé, c'est celle de Nathan et du Dr Chen à propos des pratiques du Dr Lee et du fameux journal de Aaron. On est en plein dans la mythologie de la série mais ce n'est pas aussi intéressant qu'en saison 1. En fait, je n'aime pas trop ces deux personnages. Ils ne sont pas drôles et ils se prennent la tête inutilement. Le coup du double anévrisme pour Eli est assez bien trouvé mais je ne vois pas trop où cela peut nous mener. A sa mort dans le dernier épisode ? Je ne sais pas si les scénaristes ont réussi à boucler les intrigues et puis cela irait à l'encontre de ses visions de la saison 1. J'aimerai le voir accomplir son destin mais peu de chance que ça arrive... Autrement, j'adore toujours autant Patti. Elle était mignonne avec Jordan. Mais ce n'est pas la peine de les mettre en couple, hein...
// Bilan // Tout cela reste hautement sympathique mais il manque quelque chose. Et je ne parle pas de la traditionelle scène chorégraphiée du début qui était vraiment très courte. On se demande bien l'intérêt de dépenser du fric dans des décors et des costumes, ainsi que dans des droits musicaux, pour si peu !