Damages [3x 11]
All That Crap About Your Family // 75o ooo tlsp.
Patty Hewes est au plus mal, Damages aussi. Nul n'ignore désormais que la série est menacée d'annulation par FX et que ses producteurs cherchent à lui trouver une nouvelle maison. A mon avis, elle ne la trouvera pas et cette si grande oeuvre s'arrêtera comme ça, sur le 13ème épisode de la 3ème saison (qui durera exceptionnellement 90 minutes). Pourquoi suis-je si fataliste ? Parce que je préfère me faire à cette idée, quitte à avoir une bonne surprise au final. C'est plus sage. En attendant, revenons-en à Patty qui flanche comme jamais elle n'a flanché jusqu'ici. A chaque fois qu'elle avance dans l'affaire Tobin, un élément la fait reculer contre son gré. Cette fois, c'est la bêtise conjointe de Tom et d'Ellen qui est responsable du nouvel échec cuisant de l'avocate. Elle s'en prend d'ailleurs à Ellen avec une violence verbale rare, bien aidée par les litres de Whisky qu'on la suppose avoir bu. J'étais mal à l'aise lors de cette scène. Preuve qu'elle a parfaitement fonctionné ! Dans un autre genre, le renvoi d'Alex Benjamin ne m'a pas mis spécialement à l'aise non plus. Si Patty a été plus éteinte cette saison que les précédentes, elle se réveille enfin et ça fait mal. On peut remercier son ex et son fils pour l'avoir poussée à bout. Pendant ce temps-là, Frobisher travaille toujours sur le film de sa vie accompagné d'un acteur de plus en plus louche, qui tient absolument à entrer dans la peau du personnage en vivant ce qu'il a vraiment vécu et en partageant ses secrets. Je commence enfin à comprendre l'utilité de cette intrigue parallèle : d'une manière ou d'une autre, ce projet de film n'est qu'un prétexte pour tirer les vers du nez d'Arthur, lui faire avouer ce qu'il a fait de plus moche et, peut-être à la fin, le faire emprisonner comme il se doit. A-t-on demandé à l'acteur de jouer le rôle de l'acteur pour faire tomber Frobisher ? Patty aurait-elle pu avoir cette idée tordue ? L'a-t-il fait de son propre chef car il est lié à une ou plusieurs victimes de l'affaire Frobisher ? Ca devient tout à coup beaucoup plus intéressant !
Ellen n'est pas franchement à la fête non plus. Elle apprend la vérité sur cette femme dont elle avait gardé un souvenir lointain et qui n'était autre que sa nounou, qui aurait pu devenir sa mère adoptive si sa vraie mère l'avait abandonnée comme elle l'envisageait pendant un temps. Les scénaristes s'amusent en inventant une histoire à laquelle on n'aurait jamais pu penser. C'est toujours agréable de se faire surprendre de la sorte ! Après, l'intérêt reste relatif. Oui, ça permet de creuser encore un peu plus le personnage d'Ellen, d'expliquer ses motivations et son ambition sans borne. Mais un dialogue comme celui qu'elle a eu avec David aurait pu suffire. A ce propos, j'ai trouvé cette scène "rêvée" simple mais magnifique.
Et puis il y a les Tobin qui n'ont définitivement que l'argent toujours l'argent à l'esprit. C'est tout ce qui compte pour eux : s'assurer un avenir de luxe. Et qu'importe le prix ! Ils sont tous plus mauvais les uns que les autres, avec un petit bémol pour Carol qui est plus victime de ses congénaires qu'aute chose. Joe n'hésite pas à faire tuer la fille de Danielle Marchetti et de son père. Enfin... On apprend avec stupéfaction que c'est lui son père, pas son père. Ca paraît compliqué dis comme ça mais c'est très simple en fait. Marilyn dévoile à son tour son coté sombre en ne révélant pas à son fils sa paternité et en le rassurant même sur le bienfondé de son geste. Je crois qu'il est inutile de chercher un coupable en particulier dans cette famille. Ils le sont tous. Sans exception. Et Leonard Winstone est sans doute le pire...
// Bilan // Encore un bon épisode de Damages. On peut désormais dire sans problème que la saison 3 est excellente ! Elle se perd parfois un peu en chemin mais elle retrouve toujours sa route. Le panneau "Stop" n'est plus très loin et il reste pourtant encore de nombreux kilomètres à parcourir. C'est tout le paradoxe...
Damages [3x 10]
Tell Me I'm Not Racist // 654 ooo tlsp.
Pour la deuxième fois de la série et de la saison, Damages se retrouve dépourvue de flashforward. Les scénaristes s'en sont bien mieux sortis que la première fois, sans doute grâce au fait que la fin de saison approche désormais à grand pas et que le rythme s'accélère naturellement au présent. Pas de temps morts donc, d'autant que Arthur Frobisher était aux abonnés absents. C'est pas plus mal comme ça. Plus que jamais, cet épisode a mis en avant la grande thématique de la saison : la famille. Il y a les Tobin évidemment, dont l'affaire n'a jamais cessé de piétiner. Concrétement, elle n'avance pas plus dans cet épisode que les précédents, on n'apprend rien de consistant. On nous confirme juste que Leonard Winstone est plus anarqueur qu'avocat à travers le retour de son père qui est bien décidé à obtenir une part du gâteau. Tel père tel fils. Eh bien curieusement, c'est suffisant pour nous tenir en haleine. On comble intelligemment en poussant le portait de Marilyn Tobin un peu plus dans la caricature de la femme riche qui s'ennuie terriblement dans la vie et qui se donne bonne conscience en participant à des oeuvres caritatives. Lily Tomlin est toujours impeccable. Et puis Tessa Marchetti est plus que jamais au centre de toutes les attentions. Patty a bien failli la ralier à son camp définitivement grâce à l'aide d'Ellen mais c'était sans compter le patron de cette dernière qui rattrape vite son retard. Clairement, Ellen le sous-estime. C'est vrai qu'il ne paye pas de mine comme ça... Au final, le plus intéressant, ce sont les victimes de la fraude de Tobin (trop peu présents) qui souhaitent que Patty ne les représente plus puisqu'il n'y a toujours pas eu de résultat concrêt. De quoi mettre le feu aux poudres dans la relation entre Patty et Tom. Les pièces du puzzle se mettent en place doucement mais sûrement.
La famille toujours avec Ellen et les grands soucis que lui causent sa soeur. C'est qu'elle commence à devenir mauvaise la droguée ! On va rapidement dériver vers autre chose, de très surprenant : Ellen ne serait pas la fille de sa mère ! Elle se souvient soudainement d'une femme chez qui elle dormait régulièrement et dont elle semblait proche. On nous propose à cette occasion une scène rêvée courte mais fascinante dans sa mise en scène. Alors, quel est ce lourd secret que cachent les Parsons ? J'aurais tendance à penser qu'il ne faut pas aller vers l'évidence, c'est autre chose que ce que l'on s'imagine, d'autant qu'Ellen y pense elle-même instantanément. Ce doit être autre chose. J'espère que c'est glauque et violent. Cette saison, la série a laissé un peu tomber cet aspect de sa personnalité et c'est un peu dommage. Il y a bien la mort de Tom mais bon...
// Bilan // Le Season Finale de Damages approche (plus que trois épisodes cette saison) et ça se sent ! On passe à la vitesse supérieure de façon à amener tranquillement les révélations, les derniers rebondissements puis le dénouement. Il n'y a rien à jeter dans cet épisode, même les intrigues minimes ou celles qui tombent un peu comme un cheveu sur la soupe. Elles doivent bien avoir un sens...
Damages [3x 07]
You Haven't Replaced Me // 92o ooo tlsp.
Tout vient à point... Damages a levé le voile, ou une partie du voile, cette semaine sur Leonard Winstone. Enfin, ce n'est pas son vrai nom à vrai dire. C'est là qu'il devient encore plus intéressant et intriguant qu'il ne l'était déjà. Qui est cet homme qui a menti pendant tant d'années aux Tobin sur son identité ? Et pourquoi l'a-t-il fait ? Sa conversation avec Patty lui rappelle qu'il n'est pas un Tobin et qu'il ne le sera jamais, quoi qu'il fasse. Voilà qui est suffisant pour le pousser à rendre visite à sa pauvre mère mais il se rend compte qu'elle est morte il y a plus de 5 mois et que son père ne l'a jamais prévenu. On commence alors à comprendre quelle importance Louis Tobin avait à ses yeux. C'était son père de substition car ses relations avec le sien étaient et sont toujours conflictuelles. Martin Short est impeccable dans toutes ses scènes. A la manière de Zeljko Ivanek il y a deux ans, j'espère qu'il explosera après Damages. Il le mérite. Parce que bon, CinéMagique (Comprendra qui pourra)... Il s'avère que Leonard Winstone cache un autre secret dont on ne connaît pas encore bien la nature. Ses empreintes sont sur le sac d'Ellen retrouvé dans la poubelle du clochard et passé par l'appartement de Tom. Il n'en faut pas plus pour relancer l'intérêt des flashs qui patinaient un peu depuis deux épisodes.
Mais cet épisode est aussi marqué par le retour de la collaboration entre Patty et Ellen. Cette dernière finit par craquer, se rendant compte que les intentions de son actuel patron sont tout sauf altruistes. J'ai littéralement adoré le jeu du chat et de la souris entre les deux héroïnes qui en sont arrivées à un point où elles voient parfaitement clair dans le jeu de l'autre. On n'a plus le sentiment que Patty a toujours une longueur d'avance et ça change un peu la donne. Cette évolution est la bienvenue et montre combien Ellen s'est endurcie et a grandi aux cotés de son mentor. Maintenant, elle est son exacte réplique quelques années en moins. Par ailleurs, j'ai apprécié le petit voyage de Tom aux Caraïbes. C'était rafraîchissant. Ca contraste sacrément avec l'ambiance bleutée des flashs et l'atmosphère sombre et rougeyante de New York. Et puis ça fait toujours un pincement au coeur de savoir qu'il ne sera plus dans quelques mois, et quelques épisodes pour nous. D'ailleurs, nous venons d'entrer dans la deuxième et dernière partie de la saison. Logiquement, le rythme devrait s'accélérer mais pour y voir plus clair en revanche, il faudra attendre encore. Et c'est ce qui est bon dans Damages.
// Bilan // Probablement un des meilleurs épisodes de cette saison jusqu'ici. Il réunit Patty et Ellen de manière jouïssive et il donne à Leonard Winstone toute l'envergure qu'il mérite. Tant pis si l'affaire n'avance pas beaucoup.