Dollhouse [2x 09 & 2x 10]
Stop Loss // The Attic
2 13o ooo tlsp. // 2 o6o ooo tlsp.
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A croire que c'est à la demande de Joss Whedon que les derniers épisodes en date de Dollhouse ont été diffusés par deux. A chaque fois, ils se répondent et se complètent parfaitement. Pourtant, ce n'est qu'une envie de la FOX de s'en débarrasser au plus vite. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé la réplique suivante d'Echo : "Maybe in 2010. Who knows for how long we've been off the air ?" Stop Loss était un épisode décevant qui n'a que pour seul intérêt de construire les bases de The Attic, qui est lui énorme ! Mais je vais quand même en parler un peu.
Après avoir centré un épisode sur Sierra il y a quelques temps, les scénaristes ont eu la bonne idée d'en dédier un à Victor, ou devrais-je dire Anthony. Malheureusement, très vite, la grande histoire de la série le rattrappe et la petite sienne est mise au second plan. De toute façon, le background qu'on lui invente n'est pas très intéressant. Victor est un personnage que j'adore quand il se glisse dans la peau d'un psy barré, qu'il se retrouve par inadvertance coincé dans le corps d'une jeune fille en chaleur ou qu'il tente une imitation très réussie de Topher, mais quand il est lui même, il n'est qu'un simple soldat traumatisé. On en a vu d'autres ces dernières années et ça commence à me gonfler. De plus, il se réduit toujours à son amour pour Sierra, tout comme Sierra se réduit à son amour pour lui. Ils sont super mignons ensemble, très attachants, cela m'a fait de la peine de les voir séparés, mais c'est un peu dommage d'en revenir toujours à cela. En dehors de Victor, il est toujours agaçant de voir combien Echo fait ce qu'elle veut maintenant. Le fait qu'elle puisse accéder à n'importe quellles de ses empreintes est plus une facilité scénaristique qu'autre chose. Cela permet de faire avancer les choses considérablement et de la sortir de toutes les situations difficiles en un clin d'oeil. A coté de ça, Adelle reste un personnage profondément antipathique. Pas parce qu'elle est soudainement devenue méchante, juste parce que l'on n'a pas su nous justifier habilement tout ce revirement de situation, qui s'annule d'ailleurs à l'épisode suivant. Cela constitue à la fois un rebondissement énorme et une quasi-incohérence...
Le second épisode commence là où le précédent s'est arrêté : Echo et tous ses amis sont envoyés dans The Attic, cet endroit dont on a souvent entendu parler mais qui restait un mystère. En général, quand on nous fait miroiter quelque chose d'énorme, le résultat n'est pas à la hauteur des espérances. On en attend trop. Curieusement, je n'ai pas ressenti la moindre déception en découvrant ce qu'était vraiment ce lieu. J'étais à mille lieux d'imaginer ce croisement entre Matrix et Eternal Sunshine Of The Spotless Mind. Le concept était super casse-gueule mais il a été parfaitement expliqué et pas une seconde de l'épisode n'était ennuyeuse ou à jeter : prenant du début à la fin ! Je serais même presque tenté de dire qu'aucun personnage n'a été énervant et/ou inutile. Pourtant, à bien y réfléchir, Boyd n'a pas fait grand chose. Mais c'est le seul ! Nous avons donc d'un coté Echo, Sierra et Victor, rejoints par le zombie Dominic, qui doivent faire face à leur pire peur. Et de l'autre, Topher et son assistante qui doivent trouver un moyen de redonner vie à Ballard. Missions réussies dans les deux cas, non sans mal. La première va permettre, si j'ai bien tout compris, d'éviter les événements d'Epitaph One (mais je crois que je n'ai pas tout compris !), et la deuxième nous laisse avec une interrogation : qu'a du sacrifier de Ballard Topher pour qu'il "ressuscite" ? C'est devenu une doll, ok, mais il y a vraisemblablement autre chose. Il ne peut pas avoir perdu son intelligence en tous cas. Elle n'a jamais existé. Quant à Adelle, après ses déboires alcooliques, elle reprend du poil de la bête et compte bien faire tomber Ranssom de l'intérieur avec sa petite armée fraîchement formée. Parfaitement excitant !
// Bilan // Que ça fait du bien de sentir que les scénaristes de Dollhouse se lâchent complètement maintenant que la pression de l'audience n'existe plus (a-t-elle jamais existé ?) ! Chaque épisode nous offre sa tonne de rebondissements, avec plus ou moins d'efficacité, et le deuxième de cette salve était tout simplement le meilleur de la série, au-dessus même d'Epitaph One. Un régal qui nous ferait presque regretter la fin imminente de la série. Qui l'eut cru ?
// Bonus // Coup de coeur pour le titre qui illustre la fin de The Attic : il s'agit de "No, I Don't Remember" d'Anna Ternheim.
Dollhouse [2x 08]
A Love Supreme // 2 13o ooo tlsp.
Le précédent épisode laissait présager le meilleur pour celui-ci mais il en a été autrement. Sans crier gare, on nous ressort le fameux Alpha ! Pour la surprise, c'est réussi. Je ne l'avais pas oublié mais je ne pensais pas le revoir maintenant. Ce qui aurait été génial, c'est qu'il amène avec lui une intrigue solide et intéressante. Sa jalousie psychiatrique envers Ballard parce qu'il a passé l'été avec Echo et qu'elle est, selon lui, tombée amoureuse, ne suffisait pas à justifier son retour à mon sens. En plus, les scénaristes ont voulu faire compliqué avec quelque chose de finalement très simple. Tous ces détours à propos des "clients" habitués d'Echo n'avaient pas grand intérêt, si ce n'est celui de retarder l'échéance : à savoir le retour d'Alpha au sein de la dollhouse. No comment sur la manière dont il entre (les chiottes, littéralement, gros foutage de gueule) et incompréhension totale : pourquoi ne tue-t-il pas tous ceux qui se mettent au travers de son chemin ? Il aurait pu facilement buter Adelle. Ok, scénaristiquement parlant, ça aurait été du gâchis, mais j'ai du mal à croire à sa grande méchanceté alors qu'il ne fait pas grand chose concrêtement. Alan Tudyk était plutôt convaincant, chose qui n'est pas bien difficile face à Eliza Dushku et surtout Tahmoh Penikett, mais il a un peu trop voulu imiter le Joker façon Dark Knight façon Heath Ledger. Son costume aidant, c'est vrai.
Ce qui m'a franchement troué, c'est que tous les protagonistes soient aussi passifs face à Alpha. Ils sont persuadés qu'il est indestructible alors ils ne font rien. Boyd, à part traîner en arrière-plan, ne bouge pas le petit doigt. Topher, il est bien marrant, mais il pense beaucoup trop tard à sa fameuse invention. Pas du tout crédible. Il aurait logiquement dû y penser tout de suite. Et puis Ballard se démène comme il peut et c'est lui qui prend cher au final puisqu'Alpha réussi à effacer sa mémoire, ce qui n'est guère réjouissant pour la suite d'ailleurs, et dévoile au grand jour, enfin surtout à Adelle, les petits plans qu'il avait avec Boyd et Echo. Doit-on considérer que cette intrigue prometteuse est out ? J'ose espérer que non, à moins que l'on nous trouve mieux. Je m'attends de toute façon à un troisième retour d'Alpha d'ici à la fin de la série et n'oublions pas non plus le Dr Saunders. Malgré les engagements d'Amy Acker sur Happy Town (dont ABC tarde d'ailleurs à annoncer le lancement), elle a bien dû trouver un peu de temps pour revenir à la dollhouse ! Pour terminer, une fois encore : mention spéciale à Enver Gjokaj, excellent en psy ! Le peu qu'on l'a vu, Dichen Lachman était géniale aussi.
// Bilan // Après une salve d'épisodes denses, Dollhouse fait une pause Alpha bien mal venue et bien mal gérée.
Dollhouse [2x 07]
Meet Jane Doe // 2 72o ooo tlsp.
Une fois encore, Dollhouse nous offre un épisode dense mais pas aussi bien maîtrisé que les précédents. On sent bien que les scénaristes sont en quelques sortes pris de panique parce que la fin approche et qu'ils ont encore beaucoup de choses à dire. On ne peut pas leur en vouloir d'en caser un maximum en 42 minutes mais pour le coup, on aimerait bien que l'ancien format de 48 minutes soit toujours d'actualité. Ce qui m'a gêné pour tout dire, c'est le début de l'épisode. On passe de Echo libre et clocharde à Echo médecin et amoureuse de Ballard. C'est un peu too much. Mais pour ne rien arranger, voilà qu'Adelle n'est plus à la tête de la dollhouse ! Harding (le génial Keith Carradine) la remplace et prend un malin plaisir à l'humilier. Ca fait beaucoup de nouveautés à avaler et on se sent un peu floué : j'aurai aimé assister à la mise en place du plan d'Echo et Ballard et j'aurai aimé voir Harding destituer Adelle de ses fonctions. D'ailleurs, on ne sait pas bien ce qu'elle fait du coup. Au milieu de tout ça, Boyd ne semble pas avoir changé. Il est toujours bon et il fait le lien entre la dollhouse et les deux fugitifs.
Pour la première fois depuis longtemps, j'ai pris un certain plaisir à suivre les aventures d'Echo. Elle ne m'a pas trop agacé et, même si cette intrigue à la Prison Break-style n'était pas follement passionnante, elle a su m'accrocher de temps à autres. Surtout vers la fin d'ailleurs, quand l'évasion se met vraiment en place. Ballard ne m'a pas été désagréable non plus (même si les tics de Tahmoh Penikett attirent plus encore mon attention que son jeu médiocre) mais j'aurai voulu qu'il soit plus entreprenant avec Echo. Qu'il la baise sauvagement quoi. Je me dis que ça arrivera tôt ou tard, donc autant que ça arrive tôt. Qu'on évacue toute cette tension sexuelle qui n'est que secondaire à la grande histoire ! Bien aimé les scènes d'entraînement, elles m'ont un tout petit peu rappelé le duo Spike/Buffy, lorsqu'ils vivaient leur amour cachés dans les caves de Sunnydale. Un tout petit peu j'ai dis ! Le plan des deux tourtereaux me paraît un peu bancal mais l'on se dirige de plus en plus vers les événements d'Epitaph One, il y a donc des chances qu'il marche...
Le grand changement de comportement d'Adelle m'a moyennement plu. On sentait dès le début de l'épisode que ça allait se finir comme ça et, en même temps, je trouve que ça a été trop mal amené. Et puis c'était trop rapide. Mais on en revient toujours à ce problème d'urgence avec lequel les scénaristes doivent composer. J'ai toujours un problème avec le jeu d'Olivia Williams mais je me lasse de l'écrire. Je suppose donc que vous vous lassez de le lire. A ce propos, si Eliza Dushku et Tahmoh Penikett étaient plus convaincants (et convaincus ?), tout ça passerait tellement mieux... J'ai encore bien aimé les interventions de Topher, et j'ai adoré le fait que Victor et Sierra soient ses scientifiques. C'était un moyen comme un autre de les intégrer un tant soit peu à l'histoire. L'affaire de la grosse arme de destruction massive, je crois qu'on peut la désigner ainsi, me plaît. C'est avec ce genre de trouvailles que la série montre tout son potentiel. De même, il était bien inspiré de faire réfèrence aux autres dollhouses à travers le monde. Ca donne une ampleur, même factice, à l'entreprise.
// Bilan // C'est désormais avec intérêt et non bonne conscience sériephilique que je regarde Dollhouse. Il en aura fallu du temps ! La série est toujours pleine de défauts mais elle utilise enfin son potentiel à bon escient.
Dollhouse [2x 05 & 2x06]
The Public Eye // The Left Hand
2 15o ooo tlsp. // 1 99o ooo tlsp.
Incroyable mais vrai ! 3 bons épisodes de Dollhouse à la suite dont ce double-épisode passionnant, qui ferait presque regretter que la série s'arrête bientôt. Si les scénaristes s'étaient réveillés plus tôt aussi... Y'a pas que les dolls qui "fall asleep" ! En tous cas, ils sont awake et ils ont su utiliser tous les personnages à bon escient sauf Sierra, punie d'avoir eu un épisode à elle la fois dernière. On nous introduit même deux nouveaux personnages possiblement récurrents : un qui ne sert pas à grand chose mais qui est interprété par le grand Ray Wise, et un autre interprété par Summer Glau (Firefly, Terminator : The Sarah Connor Chronicles), sorte d'alter-ego féminin de Topher. Tous deux représentent la DC Dollhouse, et ça fait du bien d'aller voir ce qui se fait ailleurs qu'à Los Angeles en matière d'esclavagisme. Des deux épisodes, ou des deux parties du même épisode, comme vous préférez, c'est le premier que j'ai préféré. Plus surprenant. Qui s'était imaginé que la doll n'était pas Cindy mais le sénateur Perrin lui-même franchement ? Une chose est sûre : tout le monde l'avait remarqué la première fois qu'on l'a rencontré et ça ne s'est pas arrangé depuis : l'actrice qui interpréte Cindy (pas eu la curiosité de chercher son nom) est mauvaise comme tout ! Elle m'a un peu gâché le plaisir. Alexis Denisof était parfait en revanche, un peu dénudé en plus. Quoique ses scènes avec Eliza Dushku ne sonnaient pas juste mais ça c'est à cause des dialogues, très bateaux. Dans le même genre, j'ai de plus en plus de mal avec Adelle DeWitt, et Olivia Williams, dont la froideur est surjouée, au point de rendre le personnage parfaitement imbuvable.
La grande histoire de cet épisode est relativement bien menée, avec ce qu'il faut de rebondissements (peut-être même un peu trop sur la fin, je commençais à m'ennuyer au bout d'1h15), mais le plus intéressant venait bien-sûr de la galerie de personnages. Déjà, l'idée de Topher de transférer son empreinte sur Victor pendant son voyage à D.C. était géniale ! Ca nous a offert quelques scènes vraiment drôles et décalées et la preuve a de nouveau été faite que la vraie révélation de cette série, outre Dichen Lachman, c'est Enver Gjokaj, qui a su jouer Topher à la perfection. Le mimétisme était impressionnant, jusqu'au moindre clignement d'oeil. Le duo Topher/Bennett était très enthousiasmant lui aussi. J'espère qu'on les reverra ensemble. Summer Glau en imposait dans ce rôle. C'est une actrice que je connais mal, ne suivant pas les séries où elle a fait ses armes, mais elle a du talent, c'est indéniable. Le passé de Bennnett est lié à celui d'Echo/Caroline et c'est un élément très intéressant, qui, j'imagine, n'a pas fini de nous réserver des surprises. Caroline est responsable de la "perte" du bras de Bennett, elles étaient les meilleures amies du monde, mais que s'est-il passé vraiment ? Il me semblait qu'avant de devenir une doll, Caroline était une fille bien. Et si on nous avait menti (ou caché un pan de sa vraie personnalité) ? A suivre... Au final de ces aventures, Echo est lâchée dans la nature, Ballard est aux abonnés absents (et si seulement il pouvait le rester !) et Madeleine/November est aux mains de Bennett...
// Bilan // Un double épisode d'un haut niveau, qui a ses défauts, dont une deuxième partie beaucoup plus prévisible que la première, mais qui nous offre en tous cas un bon moment de télévision. Dollhouse n'est pas encore morte (scénaristiquement), qu'on se le dise !