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Des News En Séries, Le Blog
20 février 2011

[Interview] Les Mystères de l'amour

H2L2NE

Interviewer Hélène, Nicolas, José, Béné et surtout Laly, ma préférée, c'est comme un rêve de gosse qui se réalise. Sauf qu'à l'époque, je n'imaginais même pas ça possible et je n'avais pas encore l'ambition de devenir journaliste ! A l'occasion des Mystères de l'amour, diffusée tous les samedis sur TMC, je l'ai fait ! Pour la faire courte : ils étaient tous plutôt sympathiques, à l'exception de Jeanne (Isabelle Bouysse) qui est la femme du patron (Jean-Luc Azoulay) et qui se comporte en conséquence... Les plus sympas ? Laly et CriCri d'amour ! Sinon, José était bien remonté (il avait un peu trop bu au déjeuner je crois... fin de tournage oblige).

Hélène

Laly

Nicolas

CriCri d'amour

Bénédicte

José

Jeanne

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16 novembre 2012

Malibu Country [Pilot & 1x 02]

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Pilot // 8 960 000 tlsp.

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 What About ?

Lorsque Reba Gallagher découvre que son mari, une légende de la musique country, la trompe, elle remet toute sa vie en question. Tout comme son époux, Reba était à deux doigts de devenir une star de la country mais avait finalement choisi de mettre ses aspirations de côté afin de fonder une famille. Le divorce prononcé, Reba décide de reprendre son rêve où elle l'avait laissé. Elle quitte Nashville pour s'installer en Californie, avec sa mère et ses deux enfants...

Who's Who ?

Créé par Kevin Abbott (Reba, Les Craquantes). Produit par Reba McEntire (Reba). Avec Reba McEntire (Reba), Lily Tomlin (Damages, Desperate Housewives), Sara Rue (Popular, Less Than Perfect), Jai Rodriguez (Queer Eye For The Straight Guy), Justin Prentice, Juliette AngeloJeffrey Nordling..

So What ?

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   Le fameux "TGIF" d'ABC dans les années 90 -le carré sitcoms du vendredi soir- on ne l'a connu chez nous qu'éparpillé sur toutes les chaînes. C'était Notre Belle Famille, La Vie De Famille, La Fête à la Maison, Sabrina, Clueless, L'Incorrigible Cory, Dinosaurs... du bon et du moins bon donc, mais du sympathique, du familial, de l'efficace dans la plupart des cas. Cependant, sur la fin, c'était Touche pas à mes fillesGeorge Lopez, Hope & Faith, Life With Bonie, Les Sauvages... et non, l'horrible According To Jim n'était pas diffusée là, mais elle aurait très bien pu ! De médiocres copies en somme. Il était temps que ça s'arrête. C'était en 2005. Le nouveau président d'ABC, Paul Lee, a fait du retour du "TGIF" l'une de ses priorités. Il a commencé par relancer la carrière de Tim Allen l'an dernier avec Last Man Standing, une sitcom à l'ancienne qui ne vaut vraiment pas Papa Bricole. Il enfonce le clou cette saison avec Malibu Country, qui semble ne valoir guère mieux. On est vraiment plus proches des dernières années de la soirée emblématique que des premières...

   Bon, d'abord, il y a Reba. Reba, pour nous Français, c'est rien du tout. On n'écoute pas sa musique et on n'a pas vu sa sitcom éponyme diffusée sur la WB puis la CW. Pour les Américains, c'est une star de la country, et même une star tout court. Les vieux, les jeunes, tout le monde l'adore. Pourquoi ? Parce qu'elle ressemble à madame tout le monde. Enfin ressemblait. Maintenant qu'elle est tirée de partout, elle ne ressemble à personne et surtout à rien. Mais c'est comme ça. C'est Hollywood. Et Nashville aussi apparemment. En tout cas, Reba n'est pas spécialement jolie. Reba aime bien porter des jeans et une chemise, même si elle a tout plein d'argent. Reba n'est pas hyper féminine, mais met une robe de soirée de temps en temps pour qu'on ne la confonde quand même pas avec une lesbienne. En effet, Reba se veut ouverte d'esprit et moderne, mais elle est bien évidemment Républicaine. Reba s'entend donc très bien avec Tim Allen. Reba a un accent du Sud à couper au couteau et, pour prouver constamment qu'elle n'a pas perdu ses racines, elle l'accentue le plus possible, quitte à ce qu'on ne comprenne pas ce qu'elle raconte. Les Américains trouvent ça charmant. De toute façon, quoiqu'elle fasse, Reba plaît. Même quand elle commet Malibu Country, très vaguement inspirée de sa vie -suffisamment pour que le public ait l'impression de bien être face à la chanteuse qu'ils aiment, mais pas assez pour qu'on la prenne pour une has-been cocue- ils sont 9 millions à se ruer devant le pilote ! Ils étaient moins la semaine suivante mais encore trop comparé à la qualité proposée.

   Cette sitcom aurait pu être une bonne surprise. Le personnage de Reba n'est pas très drôle, et l'actrice n'a pas la comédie dans le sang, mais elle est entourée d'une belle petite bande qui relève le niveau, ou qui essaye du moins. Sara Rue, dans le rôle de la voisine intrusive, s'en sort avec les honneurs. Elle est ce que la sitcom a de mieux à offrir apparemment en terme de timing comique. C'est d'ailleurs plus probant sur le deuxième épisode, mais tout est de toute façon légèrement plus réussi dans le deuxième épisode. Lily Tomlin, dans le rôle de la grand-mère, est ma plus grosse déception puisqu'aussi ma plus grande attente. Je l'aime beaucoup et je suis persuadé qu'elle avait mieux à offrir. Le problème ne vient pas du personnage, cliché ambulant de la vieille alcoolique, mais bien de ses répliques qui ne sont pas du tout à la hauteur. La fille de Reba est insipide, interchangeable. Toute l'intrigue sur son voisin/petit-ami gay qui ne l'est pas vraiment est super bizarre. Je n'arrive pas à y déceler de l'humour. Je me demande même si je ne dois pas me sentir offensé. Malibu Country se veut peut-être gay friendly, mais elle s'y prend bien maladroitement. Il se trouve qu'il y a un autre personnage homo, un vrai sans aucun doute cette fois, incarné par un ancien "Queer" de la version américaine de l'émission de relooking. ll est exactement comme on pouvait l'imaginer : outrancier. Et... ça marche ! Les seules fois où j'ai ri devant les deux premiers épisodes, c'était grâce à lui. Sinon, il y a le fils de la famille, un ado bêta pas aussi agaçant que prévu. 

   Contrairement à plein de nouvelles sitcoms qui tentent leur chance chaque année, Malibu Country ne fait pas du neuf avec du vieux, mais du vieux avec du vieux. Elle aurait l'efficacité de Hot In Cleveland, je ne cracherais pas dessus, mais c'est très loin d'être le cas ! Reba-rbatif en somme (sous vos applaudissements !).

What Chance ?

   Si la sitcom se maintient à ce niveau, elle décrochera sans mal une saison complète puis une saison 2. Si ABC souhaite étendre son duo à un carré comme à la grande époque, elle aura besoin d'elle, et de quelques autres vétérans de la télévision prêts à revenir à leurs premières amours. Cela ne devrait pas être trop compliqué ! Tony Danza, par exemple, est déjà dans les starting-blocks

How ? 


25 septembre 2010

[Interview] Dana Delany nous dit tout sur...

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Sympathique, pas langue de bois (j'adore sa façon de parler de Marc Cherry): Dana Delany est un petit bout de femme que j'adore. Dans cette interview réalisée lors du 50ème Festival de Monte-Carlo, elle nous dit tout sur son départ de Desperate Housewives, sa venue dans Castle et sa nouvelle série, Body Of Proof.

8 mai 2012

Clash [1x 01 & 1x 02]

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 Robin: la maladie d'amour // Olivia: Hymen

Diffusion le 9 Mai sur France 2

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Voilà comment France 2 présente Clash, sa nouvelle série : Parents et ados, deux sphères qui cohabitent, se croisent, s’évitent ; deux univers dont l’harmonie et l’entente ne tiennent parfois qu’à un fil ; deux mondes que "Clash" propose de découvrir sous un angle nouveau. Zoom une bande de jeunes et leur famille respective, nous révélant à nous parents que nos ados ne sont peut-être pas ceux que l’on pense, et à nous ados que nos parents ont aussi une vie intime…


   Après Des soucis et des hommes, très imparfaite mais qui allait dans le bon sens (je dis ça en n'ayant vu que deux épisodes mais je pense que c'est suffisant pour au moins lui reconnaître cette qualité), France 2 poursuit sa conquête de la fiction française -non policière- moderne avec Clash. A l'origine présentée comme un Skins français -la chose à ne surtout pas faire afin d'éviter les douloureuses comparaisons- elle en adopte effectivement un format proche : un épisode = un ado. Mais là où la série anglaise présente des jeunes livrés à eux-mêmes -leurs parents sont soit absents soit idiots soit inutiles- Clash propose de dresser le portrait de familles d'aujourd'hui sous le prisme de la relation parent/enfant. Bah oui, on est sur France 2 en prime-time. On n'allait pas laisser les rênes d'une série à des ados ! Il y a(vait) déjà Coeur Océan et Foudre pour ça mais en matinée pendant les vacances scolaires. Clash n'est par conséquent pas très ambitieuse sur la forme -une réalisation correcte, sobre mais certainement pas inventive- pas super trash non plus -même si viennent se glisser de temps à autres des dialogues crus qui feront rougir la ménagère à coup sûr- mais elle aussi va dans le bon sens et s'en sort mieux que Des soucis et des hommes à ce petit jeu-là ! 

   A quoi reconnait-on une "bonne" série française ? A sa capacité à ne pas nous donner envie de zapper au bout de 5 minutes ! C'est triste mais on en est là aujourd'hui. Clash est bourrée de défauts -et je ne vais pas manquer de les énumérer- mais elle tient la route au bout du compte et j'ai sincèrement envie de découvrir les quatre épisodes suivants, en espérant même qu'une saison 2 soit commandée car les auteurs ont d'ores et déjà annoncé qu'ils souhaitaient faire évoluer le concept si la chance leur en était laissée. Même si la comparaison n'est pas tout à fait pertinente, Fais pas ci fais pas ça n'a pas cartonné au départ mais France 2 lui a laissé l'opportunité de grandir et d'évoluer et grand bien lui en a pris !

   Le premier épisode est centré sur un personnage d'ado très caricatural, le genre qui joue au jeu vidéo toute la journée, qui ne se lave pas souvent, qui a constamment sa touffe de cheveux indisciplinée et grasse dans les yeux, qui répond par des 'mouais' ou des 'trop pas' quand on lui parle... le genre qui existe vraiment en fait mais dont les traits sont tellement accentués dans la fiction qu'il en devient ridicule mais drôle. Parfois. Je n'ai pas ri aux éclats face aux frasques de Robin et j'ai trouvé le jeu du jeune acteur franchement limite. Sa mère interprétée par  Laure Marsac n'était pas super juste non plus. Et pourtant, on s'attache à ces deux personnages au fil de l'épisode jusqu'à une belle conclusion, un peu facile et attendue mais néanmoins touchante. Le second épisode, un peu pompé sur le film LOL sur les bords (mais LOL n'a rien inventé non plus), m'a semblé plus équilibré, plus authentique et plus touchant, pas seulement à la fin mais sur toute la longueur, et moins hystérique aussi. La prestation de Christiana Reali, toujours rayonnante, y est pour beaucoup. Celle qui joue sa fille, Camille Claris, s'est très bien débrouillée aussi (et elle ressemble beaucoup à l'héroïne de Clem, qui ressemble elle même à celle de LOL... bref). Les dialogues ne sonnent pas toujours justes, notamment lorsque les ados se lancent dans des tirades au sujet de la politique, mais c'est sans doute là la plus grande difficulté pour les auteurs : capturer la "vraie" voix des ados alors qu'ils ont dépassé la trentaine. Eux aussi sont confrontés au conflit des générations. Tout va très vite. Ils placent autant que faire se peut des expressions typiques du moment. On sent qu'ils se sont amplement renseignés sur la question. Mais c'est trop. C'est maladroit. C'est dommage. Ils compensent avec une jolie bande-originale composée de musiques pop-rock inconnues mais efficaces. Les séries françaises oublient trop souvent l'importance de la musique. 

   Clash, sous ses airs faussement trash, est une série française de bonne facture, familiale, accessible, intéressante jusqu'à une certaine limite. Elle part de situations clichées, vues et revues, pour offrir un portrait plus nuancé et moins excessif des ados et de leurs parents. Elle ne jouit pas toujours d'une grande finesse d'écriture mais le potentiel est là et les acteurs sont bons dans l'ensemble. Clash peut devenir grande !

 



// Bonus //
Deux teasers :

 

10 mars 2012

Tueurs En Séries [Episode du 9 Mars 2012]

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Au programme cette semaine : L'équipe de "Game Of Thrones" au micro pour la sortie de la saison 1 en DVD et la saison 2 à venir le 1er Avril sur HBO, "Terra Nova" s'est éteinte, la campagne sexy pour la nouvelle série de Jennifer Love Hewitt, des infos sur "American Horror Story"et le spin-off de "Battlestar Galactica"...

 

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9 octobre 2009

[Sons Of Anarchy] Katey Sagal au micro !

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Ce soir, Sons Of Anarchy commence (enfin) sur M6 ! Très honnêtement, je ne suis pas un grand fan de la série. L'univers des motards ne me parle pas du tout mais la série est de qualité et je vous conseille quand même de la tenter si ce n'est pas déjà fait. Vous pouvez lire ma critique du pilote (qui date de Septembre 2008) ICI. Avec du recul, je la trouve un peu trop clichée, mais bon...

J'ai eu la chance d'interviewer Katey Sagal pour AlloCiné, je vous propose d'en découvrir la vidéo ! Une rencontre dont je me souviendrai longtemps, cette femme est impressionnante et vraiment sympathique.

Plus d'infos sur cette série

16 juillet 2011

Tueurs En Séries [Episode du 15 Juillet 2011]

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Au programme cette semaine : Les Desperate Housewives bientôt mortes, les tournages de nos séries ont repris, les nouvelles séries anglaises à l'honneur, le grand retour des gentils Bisounours, l'univers impitoyable de Dallas rouvre ses portes, Fais pas ci fais pas ça voit grand, une salve d'heureux renouvellements (Falling Skies...)

22 juillet 2011

Tueurs En Séries [Episode du 22 Juillet 2011]

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Au programme cette semaine : Quand les seniors prennent le pouvoir, de Betty White à Cloris Leachman; Dexter est bientôt de retour, le teaser; Teen Wolf est renouvelée et ce n'est pas la seule; le gang de The Big Bang Theory fait son clip, la nouvelle bande-annonce impressionnante de Once Upon A Time, Eric Judor tease sa nouvelle comédie Platane pour Canal +...

 

18 février 2011

Tueurs En Séries [Episode du 18 Février 2011]

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Au programme cette semaine : Michael Rosenbaum revient pour la fin de Smallville, Adrianne Palicki est la nouvelle Wonder Woman, Paul Wesley parle de la France, que sont devenus les acteurs de Malcolm ?, et les premiers extraits en exclusivité de La Chanson du Dimanche, la série, avec Victoria Abril en guest !

5 novembre 2010

Tueurs En Séries [Episode du 5 Novembre 2010]

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Au programme cette semaine : Rencontre avec les Marines de "The Pacific" à l'occasion de la sortie en DVD de la mini-série ! - Zach Braff visite Courteney dans "Cougar Town" - Le retour de "Supernatural" en France - Pourquoi on aime David Hasselhoff - La nouvelle Wonder Woman pourrait être... - La nouvelle star des jeunes s'appelle Hannah Mantegna...

9 janvier 2010

Tueurs En Séries [Episode du 8 Janvier 2010]

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Petite nouveauté sur le blog : vous pourrez retrouver chaque semaine l'émission Tueurs En Séries, produite pas AlloCiné et que j'écris avec mes talentueux collègues. On en est déjà... au 89ème numéro ! Le temps passe vite. Au programme : des news, des focus, des bande-annonce, des blagues... J'espère que ça vous plaira :-)

Cette semaine : Lost dans les starting-blocks, des (bonnes) nouvelles de Maura Tierney, un preview 2010 sur toutes les nouveautés qui nous attendent et un condensé de Boardwalk Empire !

8 avril 2014

State Of Affairs [Pilot Script]

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STATE OF AFFAIRS

Drama // 42 minutes

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Ecrit, produit et réalisé par Joe Carnahan (The Blacklist, L'agence tous risques, Le territoire des loups). Sur une idée d'Alexi Hawley (Castle, Body Of Proof, The Following). Co-produit par Katherine Heigl & Nancy Heigl. Pour NBC, Universal Television, Bob Simonds Company & Abishag Productions. 58 pages.

Charleston Whitney Tucker, une agent de la CIA aux méthodes peu orthodoxes, a été recrutée directement par la Présidente des Etats-Unis pour devenir sa conseillère spéciale. Sa mission : prévenir les attaques sur le sol américain et cibler les menaces les plus critiques. De par sa position, elle est au centre du pouvoir. Une position qui créé des tensions au sein même de la Maison Blanche et qui allonge sa déjà longue liste d'ennemis...

Avec Katherine Heigl (Grey's Anatomy, 27 robes, En cloque mode d'emploi), Adam Kaufman (Buffy, Dawson, FBI: Portés Disparus), Alfre Wooward (Desperate Housewives, True Blood, Peur Primale), Sheila Vand (Argo), Leslie Odom Jr. (Smash, Les Experts Miami, Person Of Interest), Tommy SavasCliff Chamberlain...

 

   Katherine Heigl fonce droit dans le mur. Mais avant de vous expliquer pourquoi, une précision importante : le script que j'ai lu et dont je vais vous faire la review ici est celui de The Book, titre original du projet, écrit avant même que le rôle principal ne soit offert à l'actrice et la série achetée par NBC. L'ancienne star de Grey's Anatomy, dont la carrière cinématographique s'est rapidement retrouvée dans une impasse, voulait revenir à la télévision et de tous les projets qu'on lui a proposé, c'est celui-ci qui a retenu son attention. La diva et sa cour l'ont ensuite présenté à divers acheteurs potentiels, aussi bien du côté des networks que du câble, et c'est NBC qui l'a emporté. Toutefois, prouvant que l'emballement n'était pas non plus total, c'est uniquement un pilote qui a été commandé et non une première saison directement, comme ça se fait de plus en plus pour les projets les plus chauds. La dernière révision du scénario que j'ai en ma possession, validée par la chaîne, date du 14 janvier 2014, mais il a été annoncé dans la foulée qu'il allait à nouveau être révisé, réécrit même, par Joe Carnahan, qui a oeuvré cette saison sur The Blacklist, le nouveau et seul indéniable hit de la chaîne. En clair : NBC veut Katherine Heigl sur son antenne, Katherine Heigl veut revenir avec cette série à la télévision, donc même si NBC n'a pas été convaincue par ce qu'elle a lu, elle est prête à se lancer dans l'aventure. Et on comprend parfaitement pourquoi elle y tient tant : au-delà de l'argent mis sur la table pour récupérer le projet, il faut avouer que l'actrice représente un véritable aspirateur à 18/49 ans et à ménagères, en tout cas sur le principe. Diffusée derrière The Voice, elle pourrait cartonner. Et je pense d'ailleurs que quelle que soit la qualité finale du produit, NBC se laissera tentée. Elle ne peut pas laisser passer cette opportunité...

   A la lecture, on peut aisément comprendre pourquoi le show n'a pas atterri sur ABC et ça n'a, à mon sens, rien à voir avec les disputes autour du départ de Katherine Heigl de Grey's Anatomy. La chaîne aurait certainement adorer la voir revenir aux bercails : elle est pile dans sa cible ! Non, ce sont clairement les ressemblances avec Scandal qui ont dû poser problème. Et d'ailleurs, ça a aussi dérangé NBC puisque parmi les changements qui vont être opérés dans le version finale du script de Joe Carnahan, le Président des Etats-Unis devient une présidente, jouée par Alfre Wooward, levant ainsi toute ambiguïté sur le lien qui l'unit avec l'héroïne. La manière dont elle est décrite dans The Book est bien trop proche de Olivia Pope & Fitz. Ils ne sont pas amants, certes, mais on sent qu'ils pouvaient aisément le devenir. Là, à moins que la Présidente ne soit lesbienne -et donc Charleston aussi- le risque est moindre. Il y a toutefois quelque chose qui explique leur affection réciproque et qui sera certainement conservée : Charleston a été longtemps la petite-amie du fils du Président, Adam, mort depuis dans des circonstances qui ne sont pas explicitées. Ce qui pose question au sein de la Maison Blanche quant à sa crédibilité. On comprend par ailleurs à demi-mots que les relations entre le Président et sa femme ne sont pas au beau fixe. Toutefois, la Melly de State Of Affairs n'apparaît pas dans le pilote. Là où la série s'annonce également très Scandal-esque, c'est dans le portrait qui est fait de son héroïne : elle est brillante, dure, elle aime suivre son instinct -son "gut", je cite !!!- et se retrouve toujours dans des situations où elle doit questionner son éthique, faire preuve de pragmatisme quitte à aller à l'encontre de ses croyances... bref, elle rencontre les mêmes problèmes qu'Olivia Pope, s'expose aux même dilemmes moraux. Elle aussi a se petite équipe d'experts, lesquels apportent la seule et faible touche d'humour de ce pilote. Il y a une certaine tension sexuelle entre deux d'entre eux, mais elle n'a pas encore été consommée, et il y a un petit nouveau qui débarque, Lucas, tout comme Quinn Perkins arrivait dans le premier épisode de Scandal et permettait d'introduire tout le monde efficacement. Et Lucas, comme Quinn, fait l'objet d'un cliffhanger car il se pourrait bien qu'il soit une taupe... 

   Là où je trouve State Of Affairs encore plus opportuniste, c'est que quand elle ne pique pas tout à Scandal, elle pille Homeland ! Le job que Charleston remplit pour la CIA est à peu près le même que celui de Carrie, Saul et David réunis. Oui, là où il faut trois personnages dans l'une, il n'en faut qu'un seul dans l'autre. On repassera pour la crédibilité, hein ! "Charlie" a bien trop de responsibilités sur ses épaules. Deux affaires, deux "cas", sont traités dans ce pilote et ils sont franchement très mal exposés. Le premier acte est extrêment confus car on ne comprend rien de ce dont les personnages parlent. Trop d'informations fusent en même temps, avec tout un tas de termes techniques propres au fonctionnement de la CIA qui ne sont pas compréhensibles pour le commun des mortels. Bref, ça devient très vite pénible à suivre, surtout que les bulles d'air pour s'en échapper quelques instants sont peu nombreuses, pour ainsi dire inexistantes ! On nous embarque d'une pièce à l'autre, d'un interlocuteur à un autre, d'un écran de surveillance à un autre, d'un poste de télévision à un autre, sans nous laisser le temps de respirer. On peut le voir comme un atout, mais à mon sens, trop de rythme tue le rythme. On finit par se désintéresser de ce qui se passe puisque l'on a pas le temps d'intégrer quoi que ce soit. C'est juste des monsieurs et des madames qu s'agitent. Homeland prend le temps, elle, aussi parce qu'elle le possède, tout simplement. Parce que c'est Showtime et pas NBC. Sur les deux derniers actes, lorsque les deux cas se rejoignent ou plutôt sont mis en compétition -en gros, en résoudre un c'est faire capoter l'autre et vice versa- les choses s'éclaircissent et tout est plus agréable à suivre. L'opération militaire, vaguement décrite, se veut assez spectaculaire, mais la vérité c'est qu'on en a vu des plus impressionnantes dans Homeland justement, ou Zero Dark Thirty par exemple. Je m'avance un peu, certes, mais je ne pense pas me tromper. Pendant ce temps-là, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent concernant l'héroïne, son passé, son présent en dehors de la CIA... On sait juste qu'elle se déplace avec une grosse moto, qu'elle a un sex-friend, un ex -encore vivant lui- dans les parages et un futur potentiel boyfriend en la personne d'Adam. Il n'y a bien que de ce point de vue-là que Charleston peut satisfaire ceux qui ont aimé Katherine Heigl dans Grey's Anatomy et ses multiples comédies romantiques...

    State Of Affairs est le projet le plus opportuniste de l'année, qui ose carrément lier les deux tendances principales de la saison des pilotes côté drama : les thrillers à la Homeland avec du terrorisme dedans et les séries se déroulant à la Maison Blanche façon Scandal. Le résultat est indigeste, agaçant, forcément déjà vu, et il ne sied pas à Katherine Heigl tant il n'est pas là où l'attend et surtout là où on la veut. Je ne suis pas sûr qu'elle puisse s'en tirer sans être totalement ridicule bien qu'elle ait du talent. Et puis dans le genre, Coercion et Odyssey sont bien plus prometteuses à tous les niveaux ! Est-ce que NBC peut commander trois séries aux thèmes similaires ? Je crains que State Of Affairs ne prenne la place d'une autre, plus méritante... Et puis je pense à Madam Secretary sur CBS, qui est d'un tout autre niveau... Non vraiment, State Of Affairs n'est pas affligeante de nullité mais elle n'a pas d'identité propre. Elle ne fait que copier ce que les autres ont (mieux) fait.

20 janvier 2014

The Last Ship [Pilot Script]

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THE LAST SHIP

Drama // 42 minutes

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Pilote "Phase Six" écrit par Hank Steinberg (The Nine, Interpol, FBI Portés Disparus)  & Steven Kane (The Closer). Produit par Michael Bay (Transformers, Pearl Harbor, Armaggedon). Réalisé par Jonathan Mostow (Clones, Terminator 3, U-571). Adapté de William Brickley. Pour TNT & Platinum Dunes. 65 pages.

Après avoir passé plusieurs mois en Arctique pour une mission top secrète, l'équipage de l'USS Nathan James, un destroyer de la NAVY, découvre avec horreur qu'une épidémie a décimé une majeure partie de la population terrestre. La Chine et l'Europe sont en guerre, tandis que le Gouvernement Américain n'est plus. Protégés par les océans, le commandant et les 200 âmes sous ses ordres font partie des derniers survivants de la planète. Une scientifique présente à bord doit absolument trouver un vaccin avant l'extinction totale de l'espèce...

Avec Eric Dane (Grey's Anatomy), Rhona Mitra (Nip/Tuck, Boston Justice, Strike Back), Adam Baldwin (Chuck, Firefly), Michaela McManus (Vampire Diaries, Les Frères Scott, New York Unité Spéciale), Charles Parnell, Travis Van Winkle, Christina Elmore...

 

   L'été prochain, la chaîne câblée TNT va lancer The Last Ship, probablement son projet le plus ambitieux depuis son lancement en 1988, à ranger du côté du Falling Skies de Spielberg et son équipe. Celle qui nous a habitués à des cop-shows de toutes sortes, plus ou moins bien fichus (The Closer, Perception, Rizzoli & Isles, SouthLAnd...) et quelques programmes plus inattendus (Dallas, Mob City, Men of a certain age...) a donc fait confiance à Michael Bay pour produire une série résolument tournée vers l'action sur fond de fin du monde. Ils se sont adressés à la bonne personne. A priori, pas de monstres ni d'extra-terrestes ici, juste un très méchant virus (mortel) qui se propage à la vitesse de la lumière et qui n'épargne personne, pas même le président des Etats-Unis et ses plus proches collaborateurs... enfin personne sauf la femme et les enfants du Commandant Tom Chandler, l'un des deux héros de The Last Ship. Ils ont survécu, reclus dans une cabane quelque part dans les bois. On touche là à l'un des principaux défauts de ce type de show (et de film) : le patriotisme américain exacerbé, quelque peu crispant -vous aurez droit en fin de pilote à une envolée lyrique remplie de prières et d'espoir- et ces bons vieux ressorts plein de bon sentiments mettant en avant les valeurs familiales et le triomphe de l'amour. Moi, ça m'ennuie et me gâche le plaisir.

   Parce que du plaisir, j'en ai quand même pris à la lecture de ce script plutôt bien agencé, qui commence doucement puis qui monte en puissance avant de s'achever sur un cliffhanger pas très original mais efficace. SPOILER ALERT : Il y a un traitre sur le bâteau. On en a pour notre argent (et le premier trailer laisse penser que les moyens ont bien été mis pour que The Last Ship ressemble à quelque chose). On nous promet de beaux plans larges du destroyer, ainsi que du paysage gelé environnant. Une scène se déroule même sur la glace, en compagnie de scientifiques. On n'échappe pas à des envois de missiles tonitruants et de belles explosions à la clé. SPOILER ALERT : Notre pauvre France est détruite sous nos yeux par ces vilains Chinois qui refusent d'admettre que le virus est né par chez eux. On s'étonnerait presque que ce ne soit pas les Russes les responsables de la fin du monde... jusqu'à ce que les Russes tirent sur le vaisseau américain. Forcément. De tous ces clichés on se passerait bien. Mais on sait tous à quoi s'attendre face à ce genre d'histoires de toute façon ! The Last Ship n'a aucunement l'intention de renouveler le genre. Elle se contente surtout de l'adapter au format télé (la première saison comptera 10 épisodes).

   Au bout d'un moment, une fois lassé des scènes d'action en tous genres, je me suis retrouvé face au gros problème de ce pilote : il ne présente pas correctement les personnages en dehors des trois héros principaux. Et encore. Si les personnalités sont rapidement affirmées, on ne peut pas dire qu'il y ait quoi que ce soit qui nous permette de nous attacher à eux. Et on peut craindre le pire sachant que les acteurs choisis pour les incarner ne sont pas de grands tragédiens, si vous voyez ce que je veux dire. Eric Dane, Rhona Mitra et Adam Baldwin, c'est pas l'Actor's Studio quoi. En même temps, ils devraient bien s'en sortir puisqu'on ne leur demande rien. J'ai un peu d'espoir au sujet du Dr Rachel Scott (Mitra), parce que c'est la chic fille qui ne se laisse pas marcher sur les pieds face à tous ces hommes décérébrés. On ne peut que l'aimer. Mais les deux alpha males qui vont très vite se taper dessus m'agacent déjà, en partie à cause de leurs répliques toutes faites, clichées à mort. Le reste des personnages se noient dans la masse pour l'instant. On ne comprend pas qui fait quoi précisément (mais mon ignorance dans le domaine de la NAVY n'aide pas). D'ailleurs, je ne me rappelle déjà plus vraiment d'eux, à part du petit jeune qui vomit en découvrant des corps en putréfaction sur un yatch abandonné. Mais c'est à peu près tout ce qu'il fait. 

   The Last Ship devrait ravir les amateurs des productions cinématographiques de Michael Bay. Les ingrédients sont les mêmes, tous les clichés sont respectés, les personnages sont aussi peu dignes d'intérêt. En cela, le pari est réussi, le divertissement est assuré ! Si vous cherchez de la subtilité, des performances d'acteurs, de l'émotion, je ne vous conseille pas d'embarquer. Vous risqueriez de très vite le regretter !

 

 

A VENIR : FATRICK, HIEROGLYPH, TIN MAN, THE MIDDLE MAN, CONSTANTINE, SECRETS AND LIES, SENSE 8, HERE’S YOUR DAMN FAMILY, SEA OF FIRE, HOW TO GET AWAY WITH MURDER, CLEMENTINE, BAD JUDGE, LIFESAVER...

13 juin 2012

Preview CBS [Saison 2012/2013]

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VEGAS

D'après l'histoire vraie de Ralph Lamb, un cowboy devenu le shérif de Las Vegas, la ville de tous les vices, durant les années 60 et 70...

L'avis de François :  L’une des grandes inconnues de la saison. Est-ce qu’une série non formula show (mais un peu cop quand même) peut arriver à creuser son trou sur CBS ? La quasi-totalité des tentatives ces dernières se sont soldées par des échecs plus ou moins cuisants : Jericho, Harper’s Island, Swingtown, Three Rivers, Viva Laughlin, Joan of Arcadia… Afin de mesurer les risques, CBS a tout prévu : un casting 5 étoiles, une promo insistant sur l’aspect cop show et puis surtout une concurrence très facile (Private Practice, Parenthood). Vegas sera-t-elle (enfin) la bonne tentative ? Taux de réussite : 30%.

L'avis de Lulla : Après l'énorme succès tout récent de la mini-série Hatfields & McCoys, après Hell On Wheels qui se débrouille bien sur AMC et après Longmire qui a bien débuté sur A&E, je suis plutôt confiant sur les chances de réussite de Vegas, nouveau projet détournant le genre du western. Il a en plus obtenu une case en or où la concurrence n'est pas énorme (le mardi à 22h face à Parenthood et Private Practice). Les critiques devraient être cléments, surtout vu le casting, et les plus de 49 ans devraient facilement s'y intéresser. Les jeunes, c'est déjà une autre histoire... Taux de réussite : 65%.

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ELEMENTARY

Une version moderne des aventures de Sherlock Holmes dans le New York contemporain. Ancien consultant chez Scotland Yard, l'enquêteur britannique rejoint les forces de police new-yorkaises, secondé par son assistante personnelle Joan Watson.

L'avis de François : L’un des projets événements de la saison. La marque Sherlock Holmes revisitée par la chaîne mère des fictions policières. On se méfie toujours des séries au succès garanti mais celui-ci semble tout de même bien parti. Attention tout de même, la série récupère la case de Mentalist, les attentes en termes d’audience sont ainsi très élevées. En face, la concurrence est absente : Scandal sur ABC et littéralement un écran noir sur NBC. Taux de réussite : 60%.

L'avis de Lulla : Les fans du Sherlock anglais ont beau s'insurger de ce projet depuis des mois, ils seront les premiers à regarder au moins le pilote non pas pour se faire une idée d'ailleurs mais pour pouvoir cracher dessus avec encore plus d'arguments, qu'ils soient justes ou non. Mais en sortant du microcosme des sériephiles qui ne représente finalement pas grand chose à l'échelle nationale, je vois très clairement les américains se passionner pour les enquêtes de ce détective, à mi-chemin entre le Mentalist (dont il récupère la case) et le Dr House. Succès garanti ! Taux de réussite : 80%.

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MADE IN JERSEY

 Une avocate, originaire d'un milieu populaire, fait de ce qui pourrait passer pour un défaut son plus bel atout ! Elle se distingue de ses collègues de la prestigieuse firme de Manhattan pour laquelle elle travaille, par ses connaissances de la rue...

L'avis de François :  La série a toutes les chances de devenir la nouvelle Close to HomeUne héroïne sympathique, des intrigues simples et bouclées : bienvenue le vendredi sur CBS. Néanmoins, elle ne semble pas posséder le côté très républicain âgé de Blue Bloods et de CSI : NY. Etonnant qu’elle ne soit pas plutôt proposer en début de soirée pour conserver le duo d’enfer Les Experts Manhattan / Blue Bloods. Taux de réussite : 45%.

L'avis de Lulla : Les premières images de Made In Jersey m'ont fait penser à la série de USA Network Fairly Legal. Les deux héroïnes se ressemblent en tout cas et pas seulement physiquement. Je l'aurais plus vu associée à The Good Wife, même si elle semble bien plus légère et (beaucoup) moins bien écrite. Coincée entre Les Experts Manhattan et Blue Bloods, elle ne sera pas très à son aise à mon avis mais elle n'aura pas à se débrouiller toute seule. Bref, il y a des chances que ce soit l'échec annuel de CBS ! Je la vois bien être remplacée par Golden Boy en mi-saison, qui ne fera d'ailleurs pas nécessairement mieux. Taux de réussite : 40%.

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PARTNERS

Partenaires en affaires et amis de longue date, Charlie et Louis - l'un est gay et l'autre hétéro - sont engagés l'un et l'autre dans une relation de couple sérieuse. Soit quatre personnes impliquées dans trois relations.

L'avis de Lulla : Parfaitement à sa place entre How I Met Your Mother et 2 Broke Girls, je vois assez mal comment Partners pourrait se solder par un échec, à vrai dire. Elle a l'air tout à fait sympathique, ses héros semblent attachants et la bande-annonce m'a plutôt fait marrer, sauf quand j'ai reconnu quelques blagues de Will & Grace honteusement recyclées par les créateurs. Taux de réussite : 70%.

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Sans oublier la sitcom Friend Me et le drama Golden Boy à la mi-saison. 

18 septembre 2011

Ringer [Pilot - Les Références]

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 Parce que Ringer voit double, voici une deuxième analyse de la série après la mienne (ICI), signée UglyFrenchBoy, adepte de Sarah Michelle Gellar et de Buffy, qui se propose de nous éclairer sur les nombreuses réfèrences contenues dans ce pilote. Bonne lecture !


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« Ce qui est intéressant dans un miroir, c'est qu'il ne montre pas l'individu tel qu'il est, mais son opposé »

Douglas Sirk

 Miroirs

   Et si le pilote de Ringer était le plus audacieux depuis la courte existence de la CW ? À contre-courant du clinquant ambiant, la série marquant le retour de Sarah Michelle Gellar sur petit écran mise sur une réalisation sobre et sur l’influence « néo-film noir » alliée à celle d’un vieux cinéma européen. Mais est-il réellement question d’audace ou de naïveté de la part de Leslie Moonves, à la tête de CBS, d’avoir pu imaginer qu’un thriller feuilletonnant,  avec une héroïne âgée de plus de trente ans, pouvait avoir sa place sur un network dont le cœur de cible est particulièrement jeune ?

   Le pilote de Ringer ne répond d’ailleurs à aucune règle marketing, au-delà du fait qu’il ne s’agit ni d’une adaptation de livre ni d’un remake. Il déroge à la politique du ciel bleu, aux couleurs vives, à la bande-son privilégiant des titres du format Top40 et il ne voit aucun de ses rôles réguliers en petite tenue dans le premier quart d’heure. Mieux, on évite même une vue du torse de Ioan Gruffudd  avant et après sa douche. Une pudeur inattendue à laquelle s’ajoutent une ambiance, une atmosphère et plus précisément des références aux années 50 et 60. Lors de la scène d’ouverture, Bridget lance accidentellement la lecture de I fall to pieces de Patsy Cline. Un autre titre de l’épisode sera la reprise de 25 or 6 to 4, dont la version originale date de 1969. Quant au We don’t run de Sarah Blasko, on retiendra sa contrebasse sortie tout droit d’un morceau de Shirley Bassey au service d’une pop plus « contemporaine ».

   C’est justement l’alliance d’un cadre moderne et d’une atmosphère d’un autre temps qui qualifie le mieux cet épisode d’introduction. Au-delà de la bande-son, le vintage s’invite également dans le dressing de Siobhan. Entre les « lunettes-mouches », une robe Empire rouge lors de la soirée à l’American Museum of Natural History et un goût prononcé pour le carré en twill de soie, le personnage pourrait sortir tout droit d’un film de Stanley Donen, de Blake Edwards ou encore d’Alfred Hitchcock.

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   Les références au maître du suspense ne se résument pas à une Sarah Michelle Gellar aux faux airs de Vera Miles, mais à des réminiscences de Sueurs froides (course poursuite en ouverture / une femme prenant l’identité d’une autre) et de la Mort aux trousses. Quant à la scène du bateau, elle fait office d’hommage au procédé utilisé, entre autres, par le réalisateur des Oiseaux (voir montage ci-dessus). Tourné en bassin avec pour fond une simple toile, ce contrepoint visuel aux autres scènes plus « modernes », accompagné d’un jeu expressément caricatural, a été considéré à tort comme le résultat d’un prétendu manque de budget. Comme si  CBS Television Studios et ABC Studios (seul ce premier restera producteur pour les autres épisodes) n’avaient pas les moyens d’utiliser un fond vert ou même un vrai tournage en mer, les plans aériens ayant été pris, eux, en extérieur.  Après tout, le pilote tel quel a été validé à l’origine pour occuper la grille des programmes de CBS. Un parti pris artistique donc, signé Richard Shepard, réalisateur lauréat d’un Emmy Award pour la réalisation du pilote de Ugly Betty, qui se veut également une référence à Otto Preminger. 

   Le réalisateur d'origine autrichienne n’est pas le seul européen à avoir servi de modèle. L’utilisation massive de miroirs (chaque pièce du loft de Siobhan en possède au moins un), et plus globalement de reflets, n’est pas sans évoquer Douglas Sirk. Même si le genre est totalement différent, Les demoiselles de Rochefort de Jacques Demy  (voir montage ci-dessous) pourrait lui aussi s’ajouter à la liste des références, notamment pour le plan de Catherine Deneuve devant son portrait. Le film français s’amuse à jouer sur la symétrie, à l’instar de Ringer qui aime proposer, souvent en arrière plan,  plusieurs éléments en duo, de la disposition d’objets dans la penthouse en construction, au logo du motel dans le Wyoming, sans oublier les chaussures dont chaque paire est présentée distinctement dans le dressing de Siobhan.

Double

    En convoquant le souvenir récurrent d’œuvres sorties il y a maintenant de ça 5 à 6 décennies, ce premier épisode confère à Ringer une indéniable singularité. Un côté « rétro / moderne » qui ne peut certes pas pallier les quelques faiblesses d’écriture, mais offrir indéniablement le pilote le plus référencé à The CW dans sa courte histoire. Sa fin, aussi prévisible qu’intrigante, suffit à lancer le  prochain épisode. Après tout, n’est-ce pas la finalité d’un pilote ?

19 mai 2011

Breaking In [Pilot]

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What About ?

Le quotidien d'une équipe de brillants informaticiens, qui travaillent au sein d'un firme spécialisée dans la sécurité high tech. Tous officient pour un chef manipulateur et sont parfois amenés à prendre des mesures -très douteuses- pour vendre leurs systèmes de sécurité.

Who's Who ?

 Comédie créée par Adam F. Goldberg (Aliens In America, Une Famille Presque Parfaite). Avec Christian Slater (The Forgotten, Au Nom de La Rose, My Own Worst Enemy), Odette Yustman-Annable (Brothers & Sisters, October Road), Michael Rosenbaum (Smallville), Bret Harrison (Reaper, V), Alphonso McAuley, Trevor Moore...

So What ?

J'ai vu le pilote de Breaking In il y a de ça plusieurs semaines maintenant et je n'ai pas pu me résoudre à en écrire une review depuis. Pour tout dire, le souvenir que j'en garde est flou: une intrigue de base qui se met très rapidement en place, des personnages brièvement présentés et pas très attrayants, un rythme effrené... mais je ne me rappelle pas avoir ri une seule fois. Pour moi, Breaking In est un bel objet, très bien réalisé, doté d'un scénario original, mais ce n'est en aucun cas une bonne comédie. A vrai dire, j'aurais bien imaginé la série dans un format de 42 minutes avec des cas plus approfondis. Là, ça aurait pu valoir le coup. Un bon divertissement en somme, un peu à la manière de Chuck lors de ses débuts, avec des éléments feuilletonnants. En épisodes de 22 minutes, je ne vois vraiment pas ce que la série peut offrir et même quel est son intérêt. Je ne comprends pas non plus pourquoi la FOX a choisi de la proposer après American Idol alors que leurs deux publics ne me semblent pas franchement compatibles. Les prestations des acteurs sont correctes. Christian Slater n'est pas mauvais, mais il ne m'inspire pas. Bret Harrison ? C'est le troisième rôle dans lequel je le vois, et j'ai l'impression que c'est toujours le même. Odette Yustman ? Trop terne à mon goût. La seule bonne surprise, c'est Michael Rosenbaum qui n'est pour moi que "le chauve moche de Smallville". Ici, non seulement il n'est pas chauve mais en plus, il n'est pas moche ! Et drôle ? Pas encore. Rien n'est drôle dans ce pilote de toute façon. Mais son personnage à lui, Dutch, au moins, il a du potentiel. Dire qu'il a failli ne pas devenir régulier... Vous l'aurez compris, Breaking In c'est pas mon truc. C'est sympa mais je dis "Out" !

7 mars 2011

Episodes [Saison 1]

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   Episodes m'a déçu. Je lui voyais beaucoup de potentiel, malgré un pilote quelque peu raté. Tout ce que j'attendais d'elle n'est jamais vraiment arrivé. Je voulais une critique acerbe et référencée de la télévision en bonne et due forme. Je voulais que l'on me raconte en détails les coulisses du tournage d'un pilote et les étapes qui le précédent puis qui le suivent. Je voulais une série télévisée sur la télévision en somme. Cela dit, on ne nous avait pas fait de promesses. Le concept d'Episodes a toujours été flou, des premiers teasers aux dernières bandes-annonces. Tout ce qu'elle a réussi à faire, mais de manière peu approfondie, c'est de nous montrer comment et pourquoi les remakes américains de séries britanniques sont presque toujours ratés ! Par conséquent, j'ai adoré toutes les scènes où apparaissaient les personnages directement liés à la chaîne fictive en question, du patron cinglé, à son assistante avec qui il couche, jusqu'à la directrice en charge des comédies, malheureusement trop discrète. L'ensemble était parfois trop grossier. Il devenait difficile de distinguer ce qui était crédible et ce qui ne l'était pas. Mais c'était plutôt drôle. J'ai souvent pouffé. Mais très vite, c'est l'idée du rêve américain qui a été remise en question. Les pailletes hollywoodiennes factices. Un sujet donc plus large mais moins original...

   Les sept épisodes ont été assez inégaux, deux en particulier ne m'ont vraiment pas plu. Les deux qui se concentraient bien plus sur le couple star que sur tout le reste. J'ai fini par trouver Sean et Beverly attachants, mais ils ne pouvaient pas s'empêcher d'être agaçants en même temps. Sean fonçait tellement droit dans le mur... Et Beverly était so psychorigide... Le travail des acteurs n'est en revanche pas à remettre en cause. Ils sont bons ! Ce qu'on leur a donné à jouer laissait parfois à désirer, surtout sur la fin. L'enchaînement des événements qui ont conduit au flashforward du pilote n'était pas subtil du tout, et les conséquences dans le dernier épisode m'ont moyennement convaincu. Le cliffhanger est intéressant, même si on le sent venir à des kilomètres ! Il m'a quand même semblé précipité : un pilote n'est pas validé ou refusé à peine tourné ! M'enfin, on va dire que c'est un détail...

   Et Matt LeBlanc dans tout ça ? Je ne l'ai pas trouvé exceptionnel mais il faut reconnaître que c'est grâce à lui que cette série est classée en comédie. Il n'est pas tordant, loin de là. Mais son personnage engendre quelques moments sympas. Les scénaristes s'amusent à mélanger éléments de sa vie réelle et inventions. Il y a quelques piques qui font sourire. La "blague" du sexe énorme est un peu facile, mais, selon les rumeurs, elle est surtout vraie ! Je me souviens aussi d'une réplique sur sa carrière peu fournie au cinéma. Bref, l'acteur fait preuve de second degré mais on aurait aimé qu'il aille un peu plus loin. En tous cas, on n'a pas particulièrement cherché à nous le rendre sympathique et ça, c'est bien. J'avais peur d'une entreprise de réhabilitation (même si ce pauvre homme n'est pas un monstre non plus, juste un has been). Son comportement est très stéréotypé, et je soupçonne Matt LeBlanc de ne pas être comme ça. Mais ce n'est pas naïf, ce n'est pas un Joey bis. C'est rassurant pour lui.


// Bilan // Qu'y a-t-il de plus embarrassant qu'une série qui cherche à dénoncer une superficialité en le faisant de façon... superficielle justement ? Episodes n'est pas une mauvaise série, mais il ne faut pas la prendre autrement que comme un sympathique divertissement, qui aurait mérité plus d'attention de la part de ses créateurs. Il est encore possible de rectifier le tir en saison 2, mais en s'attachant davantage aux coulisses du show dans le show qu'aux personnages, relativement banals dans le fond.  

17 février 2011

Mad Love [Pilot]

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What About ?

La vie de quatre New Yorkais, dont deux qui sont en train de tomber amoureux l'un de l'autre et deux autres qui se détestent - du moins pour le moment...

Who's Who ?

Créée par Matt Tarses (Sports Night, Scrubs, Worst Week). Avec Jason Biggs (American Pie), Sarah Chalke (Scrubs), Judy Greer (Arrested Development, Miss/Guided) et Tyler Labine (Reaper, Sons Of Tucson, Invasion).

So What ?

Au premier regard, à n'en pas douter, Mad Love est le parfait compagnon de route pour How I Met Your Mother. On s'attend même à croiser Ted, Barney et les autres au détour d'une rue, on s'étonne presque que la nouvelle bande ne s'arrête pas boire une bière au McLaren's. Je me demande d'ailleurs pourquoi CBS n'a pas lancé la sitcom à la rentrée, elle aurait même pu organiser un petit crossover entre les deux séries puisqu'elles se déroulent exactement dans le même univers, avec une réalisation équivalente (Pamela Fryman, la réalisatrice en chef d'How I Met, est aux commandes et ça se voit). Autant assumer jusqu'au bout le copycat. Le seul problème serait venu de Sarah Chalke, déjà présente dans How I Met dans un autre rôle. Je ne vais pas faire la liste des ressemblances mais elles sont nombreuses et on trouve parmi elles : le personnage de Ben, qui ressemble beaucoup à Ted; pour enfoncer le clou il faut avouer que Josh Radnor et Jason Biggs sont proches physiquement; la narration est similaire, jusqu'au choix de la voix-off; New York, alors que cette histoire aurait très bien pu se passer à San Francisco ou à Chicago, ça n'aurait rien changé, juste donné une (fausse) impression d'originalité...

Mad Love n'offre donc strictement rien de nouveau et se complait à réécrire une histoire que l'on connaît déjà par cœur. Sauf qu'elle n'a pas trouvé sa propre identité, comme How I Met Your Mother avait su le faire en son temps avec sa narration particulière, son goût des petits détails et ses multiples retours en avant et en arrière. La vraie force de Mad Love, c'est son casting. Quatre visages connus des téléspectateurs, deux acteurs et deux actrices qui n'ont plus rien à prouver en matière de comédie. Mon coup de cœur revient sans hésitation à Judy Greer, que j'avais déjà adoré dans ses précédents rôles. Le duo qu'elle forme avec Tyler Labine est très efficace, et fait de l'ombre à l'autre couple, qui est juste charmant. C'est forcément cheesy par moment, mais ça reste à un niveau acceptable. Et puis le narrateur nous répète que ce n'est pas une love story alors... le détail amusant, c'est que le premier pilote, qui n'avait pas totalement convaincu la chaîne, comprenait un casting moins prestigieux. Il y figurait Minka Kelly et Lizzy Caplan, que j'aime beaucoup par ailleurs mais qui ne se sont pas encore fait un nom pour le grand public. Contrairement à pas mal de sitcoms, j'aurais tendance à dire que Mad Love n'a pas beaucoup de potentiel d'évolution mais elle part du bon pied !

8 juillet 2010

Breaking Bad [3x 10]

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Fly // 1 2oo ooo tlsp.

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   Ce qui est fantastique et admirable avec cet épisode conceptuel de Breaking Bad, qui tourne essentiellement autour de l'extermination d'une mouche, c'est qu'il prête à mille et une interprétations. J'ai beau réfléchir, je ne vois aucune autre série actuelle qui puisse se permettre cela, ou qui s'en donne le droit du moins. Ainsi, à la manière d'un Down magistral la saison dernière, nos deux héros se retrouvent en huis-clos, pas dans le désert cette fois mais dans leur laboratoire high-tech. Alors forcément, les images sont moins belles mais la réalisation, en revanche, n'est pas moins inspirée. Encore des plans originaux et incroyables au service d'une intrigue métaphorique riche de sens.

   Cette mouche alors, que représente-t-elle ? La signification la plus simple, mais pas nécessairement la plus juste, serait de la considérer comme une manifestation du subconscient de Walt ou plus particulièrement de sa culpabilité. Celle qu'il a envers sa famille d'abord, pour avoir tout détruit alors que tout aurait pu être parfait, comme il le dit. Mais celle aussi envers Jane, qu'il a laissé mourir, son père et bien-sûr Jesse. C'était important de revenir sur cet événement au combien marquant de la fin de la saison passée, qui était un peu passé aux oubliettes sans que l'on s'en soucie vraiment. Si l'on poursuit la métaphore, on peut en conclure que si Walt est incapable de reprendre le travail et laisser cette mouche vaquer à ses occupations, c'est parce qu'il est lui-même incapable de produite à nouveau de la drogue avec le poids de cette énorme culpabilité sur ses épaules. Mais pourquoi tout lui revient maintenant ? Est-ce sa nouvelle proximité avec Jesse ? Dans tous les cas, il aurait pu se débarrasser d'une infime partie de sa culpabilité en se confessant à Jesse. Il ne l'a pas fait. Par conséquent, cette mouche, ou plutôt une mouche, revient le hanter chez lui et le hantera encore jusqu'à la fin de ses jours. On comprend alors mieux sa soudaine fulgurance suicidaire à l'épisode précédent.

   Mais on peut voir les choses sous un autre angle, même si le fond du problème reste le même et que les deux interprétations peuvent cohabiter. La mouche pourrait représenter Jesse, celui qui a toujours empêché le business de Walt de véritablement prospérer; celui qui lui a toujours mis des bâtons dans les roues mais pas toujours intentionnellement; le grain de sable qui fait dérailler toute la machine en somme; la mouche qui contamine tout l'environnement. Et peut-être encore plus aujourd'hui, alors que Walt a découvert les plans de Gus ainsi que cette anomalie dans le système qui s'explique par le vol de Jesse de quelques quantités de drogue. Même s'il n'est pas sûr à 100% que c'est lui le responsable, le doute s'est immiscé dans son esprit et il sait de toute façon qu'il ne peut pas lui faire confiance. Mais il sait aussi que c'est lui qui a embarqué Jesse à la base dans ce grand projet et qu'il a donc une très grande part de responsabilité dans tout ce qui leur arrive. C'est une mouche dont il ne pourra de toute façon jamais se débarrasser, sauf en la tuant. Irait-il jusque là ? Ironiquement, c'est Jesse qui tue la mouche. Preuve que s'il le voulait, il pourrait mettre fin de lui même à ce plan foireux.      

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// Bilan // Qu'importe la signification que l'on donne à cet épisode si spécial : il est la preuve vivante que Breaking Bad n'est définitivement pas une série comme les autres, qui ne nous quitte pas quand l'épisode est terminé, dont on ne peut se débarrasser. Breaking Bad, c'est la mouche. 

21 mars 2010

Coming Next 2010 [Et le vainqueur est...]

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1. NO ORDINARY FAMILY (24%) ABC.

2. RAPTURE (21%) Showtime.

3. HMS (14%) CW.

4. UNDERCOVERS (13%) NBC.

5. THE WALKING DEAD (12%) AMC.

6. TERRA NOVA (8%) FOX.

7. SHIT MY DAD SAYS (6%) CBS.

8. T. (2%) HBO.

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Voilà, c'est No Ordinary Family qui gagne (de justesse) cette deuxième saison de Coming Next. Et je suis fier de vous ! C'était mon choix aussi. Undercovers et The Walking Dead étant mes seconds choix. Encore merci à vous pour votre participation et votre fidélité et on croise tous les doigts pour que No Ordinary Family soit commandée par ABC, puis qu'elle soit bonne, et enfin qu'elle soit un succès ! Le network en a besoin et nous aussi... Inutile de préciser que je la commenterais de façon hebdomadaire sur le blog. ^^

11 février 2014

Marry Me [Pilot Script]

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MARRY ME

Comédie (single-camera) // 22 minutes

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Ecrit par David Caspe (Happy Endings). Réalisé par Seth Gordon (The Goldbergs). Pour NBC, Sony Pictures Television & FanFare Productions. 36 pages.

Ensemble depuis six ans, Annie et Jake ne vivent toujours pas ensemble. Elle attend désespérément qu’il la demande en mariage. Le jour où il se lance enfin, rien ne se passe comme prévu. Et si ces ratés successifs étaient le signe qu’ils ne sont pas faits pour être en couple ? Le cap des 7 ans s’annonce difficile, mais ils sont prêts à mettre toute la bonne volonté du monde pour le passer, en commençant par se fiancer… 

Avec Casey Wilson (Happy Endings), Ken Marino (Party Down, Veronice Mars, Dawson)... (casting en cours)

 

   Cette saison, l’une des grosses tendances côté comédies, c’est le retour des couples ! On se demande d’ailleurs un peu d’où ça vient. Aucune comédie récente n’a particulièrement brillé dans ce domaine. Ma théorie, c’est qu’après les comédies familiales en tous genres -The Goldbergs, Trophy Wife et Mom sont trois belles réussites récentes dans le domaine-, après la vague des comédies de potes pour la plupart ratées il y a quelques années (Mixed Signals, Perfect Couples, Friends with benefits, 100 Questions, et autres oubliées) et après les comédies de bureau au succès plus critique que public (The Office, Parks And Rec, Brooklyn 99, The Crazy Ones) les scénaristes n’ont plus eu d’autres choix que de se tourner, à nouveau, vers la comédie romantique. Le modèle du genre est et restera Dingue de toi, partie depuis bien longtemps déjà. Il sera donc intéressant de voir combien de ces projets se démarqueront le plus sur le papier et combien transformeront l’essai. Marry Me a un avantage considérable : elle est écrite par le créateur de Happy Endings, une comédie de potes qui fonctionnait à merveille grâce à l’alchimie de la distribution et les trois paires de personnages : les hilarants Jane et Brad; les attachants Dave et Alex; et les drôlissimes BFF Penny & Max. Ce qui en a fait un digne héritier de Friends, toutes proportions gardées bien entendu.

   Là où Happy Endings commençait par un classique plantage à l'autel suffisamment bien amené pour ne pas sentir totalement le réchauffé, Marry Me fait quelques pas en arrière et débute par l’habituelle demande en mariage. Sauf qu’elle est totalement inhabituelle dans le sens où elle est complètement ratée, catastrophique même ! Pourquoi ? Parce que l’héroïne, Annie, est une hystérique. Vous voyez Penny ? En comparaison, elle passerait presque pour une fille pas très bavarde et plutôt saine d’esprit ! Je suis désolé de le dire mais Annie m’a gonflé. Dès le pilote. C’est un exploit. Et il se trouve qu’elle va être interprétée par… Casey Wilson ! Celle qui incarnait Penny donc. Et il n’y a pas de hasard là-dedans : Casey Wilson est la femme de David Caspe, le créateur. Bref, je ne sais pas s’il y a une part autobiographique dans Marry Me, mais j’espère vraiment pour eux que non. Ce serait très effrayant. J’adore Casey Wilson, mais elle est toujours à deux doigts d’en faire trop. Et ici, je ne vois pas comment elle pourrait ne pas dépasser les limites. On peut éventuellement miser sur sa douceur pour arrondir les angles. Ce qui est également très embêtant, c’est que Jake, le numéro 2 du couple, n’est pas un partenaire à sa hauteur (et soit dit en passant, je suis tout sauf fan de Ken Marino). Il est un peu mou, super victime, il évoluera peut-être dans le bon sens mais en l’état le personnage ne tient pas totalement la route. Tout le pilote consiste à refaire la demande en mariage, histoire de la réussir et n’en garder qu’un merveilleux souvenir, mais à chaque fois l’entreprise échoue car Annie fait n’importe quoi. C’est amusant la première fois, un peu la deuxième, moins la troisième. Je me suis senti plus embarrassé pour eux qu’autre chose au bout du compte. Et ce n’est pas un sentiment que j’apprécie devant une comédie. L’embarras, on ne sait jamais quoi en faire.

   On ne peut pas vraiment dire que la série se rattrape sur les personnages secondaires. La meilleure amie d’Annie, Dennah, est le prototype de la fille « libre » qui refuse l’idée même de l’engagement ; et le meilleur ami de Jake, Gil, est un jeune divorcé qui ne veut plus entendre parler d’engagement non plus. Même si l’auteur ne souligne pas avec un gros trait que ces deux-là vont finir ensemble un jour ou l’autre, on comprend bien que c’est l’objectif. La bonne idée un peu originale c’est qu’Annie a deux papas gays, qui s’appellent tous les deux Kevin. Les petites vannes qu’ils se balancent sont piquantes. C’est peut-être finalement ce que la série a de mieux à nous offrir. Je ne peux pas dire que les répliques ne m’ont pas plu dans l’ensemble puisque c’est du Happy Endings tout craché, donc j’ai adoré 90% du temps. Mais il est certain que sur le papier, sans les mimiques, la complicité et les mots prononcés n’importe comment, on rit moins.

   Marry Me me donne vraiment l’impression d’un copier-coller de Happy Endings recentré sur seulement deux personnages. Un peu comme si Penny sortait avec Dave. Si la série peut nous consoler de l’absence de la petite bande de Chicago alors je ne dis pas non, encore faut-il que la magie soit de nouveau au rendez-vous. A première vue, ce n’est pas gagné. Et sur le longueur, je ne vois pas bien ce qu’elle pourra nous offrir de neuf, semaine après semaine…

 

NEXT : A TO Z, ELLEN MORE OR LESS, DAMAGED GOODS, FITH WHEEL, GOOD SESSIONS, FRESH OFF THE BOAT, LIFESAVER, OLD SOUL, ONE BIG HAPPY, LOVE IS RELATIVE, MISSION CONTROL, SELFIE, SOBER COMPANION, THE MASON TWINS, THE MISTAKE, THE MONEY PIT, THE PRO, TOOKEN, TWO TO GO, CABOT COLLEGE, UNTITLED BRIAN GALLIVAN PROJECT, COSMOPOLITAN, CUZ-BROS, MY THOUGHTS EXACTLY...

24 février 2014

One Big Happy [Pilot Script]

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ONE BIG HAPPY

Comédie (multi-caméra) // 22 minutes

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Ecrit par Liz Feldman (2 Broke Girls, Hot In Cleveland). Produit par Ellen De Generes. Réalisé par Scott Ellis (2 Broke Girls, Weeds, Frasier). Pour NBC, Warner Bros. Television & A Very Good Production. 54 pages.

Lizzy est lesbienne. Luke est hétéro. Ils sont amis depuis l'enfance. Ils vivent dans le même appartement. Et ils ont décidé de faire un bébé ensemble. Tout aurait pu être très simple, oui mais voilà : les tentatives d'inséminations artificielles échouent les unes après les autres et Luke vient de trouver l'amour de sa vie, Prudence, une anglaise sur le point d'être déportée... 

Avec Nick Zano (Ce que j'aime chez toi, 2 Broke Girls, Cougar Town), Elisha Cuthbert (24, Happy Endings)... (casting en cours)

 

   Quand vous lisez le pitch de One Big Happy, vous comprenez immédiatement comment le pilote risque de se terminer : Lizzy finit par tomber enceinte et Luke et Prudence se marient. Si c'est ce que vous aviez imaginé, comme moi, alors SPOILER ALERT! je vous confirme que c'est bel et bien ce qui arrive. Pas de surprise de ce coté-là. Pas de surprise ailleurs non plus. La force de cette sitcom n'est absolument pas dans sa capacité à surprendre, mais dans sa capacité à faire rire. Et entre nous, c'est bien tout ce qui compte. Alors bien entendu, elle ne plaira pas à tout le monde. Parce que c'est une sitcom multi-caméra en premier lieu. Parce qu'elle a un humour qui fonctionne essentiellement sur la vanne (on tourne à six par minutes). Parce que si vous n'aimez pas des séries comme 2 Broke Girls -elle est signée par l'une de ses principales scénaristes- Hot In Cleveland ou Mom, alors vous ne devriez pas y trouver votre compte. Moi, ça me plait énormément. C'est tout ce que j'aime. Et il y a une histoire de gaz et une autre de pipi. Avis aux amateurs.

   Mais il faut bien avouer que la principale référence de One Big Happy, et quelle référence, c'est Will & Grace ! On peut la voir comme une version inversée, puisque ce n'est pas un gay et une hétéro ici, mais une lesbienne et un hétéro. Cela ne fait pas une grande différence. Ce qui est sûr, c'est qu'elle n'aurait probablement jamais existé sans Will & Grace. Et Ellen. Elles ont indéniablement ouvert des voies -et des esprits- qui se sont assez vite refermées malheureusement. Rien d'étonnant que Ellen De Generes soit à la production d'ailleurs. Et que NBC soit à nouveau dans le coup. On peut aussi se dire que Modern Family et de manière moins flagrante The New Normal ont permis d'introniser les familles homoparentales dans les comédies US en prime-time. One Big Happy doit beaucoup aux autres mais trouve assez rapidement son propre style, sa propre dynamique, et son luxe c'est de ne jamais avoir à questionner ou s'excuser de sa modernité. Cette configuration familiale, aussi originale soit-elle, est présentée comme normale. Et ça fait du bien. Sans doute qu'en cas de commande en série, d'autres épisodes traiteront de la difficulté à assumer ce choix. Mais c'est important dans la présentation de ne pas en faire cas. 

   D'avoir choisi Nick Zano pour le rôle principal masculin est une grande idée. Ce mec a un potentiel énorme, comme l'ont prouvé ses passages dans Cougar Town, Happy Endings, 2 Broke Girls et Mom, il est un plaisir pour les yeux et je suis sûr qu'il sera largement à la hauteur du script. Luke est un tombeur attachant, plein de second degré, qui bosse dans un bowling mais qui cache un tempérament de geek. Son rêve : faire carrière dans l'écriture de comics. Concernant Elisha Cuthbert pour le personnage de Lizzy, je suis un peu moins emballé. J'adore la bande de Happy Endings et je suis heureux qu'ils soient tous très demandés en cette saison des pilotes, mais ce n'est clairement pas elle ma préférée. Elle a fini par être convaincante une fois la première saison passée. Espérons qu'elle le soit cette fois dès le pilote. Peut-elle interpréter avec conviction une lesbienne un peu tomboy sur les bords mais pas trop et super coincée ? Là, comme ça, j'ai dû mal à l'imaginer. Aussi parce que j'ai ses couvertures de FHM & co en tête. Mais son imitation d'Ellen De Generes dans Happy Endings était très réussie. C'est peut-être même ça qui lui a permis d'obtenir ce job. Alors... je demande à voir ! Les personnages secondaires ne sont pas encore castés, mais ils ont eux aussi leur charme. Leisha et Roy forment un couple très complice et ils sont les parents d'une petite fille de 5 ans qu'ils aiment très fort, forcément, mais qui, de leur propre aveu, leur a aussi un peu gâché la vie en naissant. Des sidekicks efficaces, mais ce ne sont pas des Jack et Karen. Quant à Prudence, la fameuse entremetteuse, elle est vraiment super drôle et les casteurs n'ont pas intérêt à se tromper en la choisissant. Perso, je prendrais Lucy Punch sans hésiter. Mais si je pouvais, je mettrais Lucy Punch partout de toute façon... Prudence est une chic fille, sous ses airs de pétasse. Elle est très ouverte, très libérée, très franche, mais aussi très amoureuse. Un amour !

   C'est un grand oui pour One Big Happy ! Ma seule tristesse, c'est qu'elle soit destinée à NBC qui a 1/ commandé 15 autres pilotes de comédie 2/ aucun véritable succès dans le genre aujourd'hui. Sur CBS, cette sitcom aurait sans doute pu facilement trouver sa place dans la grille et dans le coeur des téléspectateurs. Je ne voulais pas trop m'attacher à Luke et Lizzy mais je crois que c'est raté... 

6 mai 2014

Weird Loners [Pilot Script]

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WEIRD LONERS

Comédie (Single-Camera) // 22 minutes

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Ecrit par Michael J. Weithorn (Sacrée famille, Un Gars du Queen, The Goldbergs). Produit par Jake Kasdan (Bad Teacher, Freaks & Geeks, New Girl, Ben & Kate). 6 épisodes commandés. Pour FOX & 20th Century FOX Television. 37 pages.

Caryn, Sotch, Zara et Eric ne le savent pas encore, mais ils vont devenir les meilleurs amis du monde. Un lien improbable mais très fort va se créer entre eux lorsque le destin, par d'heureux hasards, va décider de les réunir. Ces phobiques de l'engagement, incapables de mener une vie sociale équilibrée, vont alors découvrir qu'ils sont bien plus épanouis quand ils sont ensemble. Le moment est venu de se serrer les coudes et de vivre enfin vraiment...

Avec Becki Newton (Ugly Betty, How I Met Your Mother), Zachary Knighton (FlashForward, Happy Endings, Parenthood), Nate Torrence (Studio 60, Mr Sunshine, Hello Ladies, Super Fun Night), Meera Rohit Kumbhani...

 

   J'ai ri, mais vraiment ri, au moins trois fois en lisant ce script. C'est rare (particulièrement cette saison). J'ai lu une première fois les lignes en question, qui m'ont fait sourire, et en y repensant deux lignes plus loin, j'ai ri. J'espère que devant le véritable pilote je ne rirais pas en décalé. Ce serait dommage. Pourtant, je n'irai pas jusqu'à dire que Weird Loners est un gros coup de coeur. Je blâme pour cela le fait que c'est l'énième comédie sur une bande de potes plus ou moins losers, qui risque d'avoir du mal à se distinguer des autres passé le premier épisode. La structure de celui-ci fait qu'on se laisse prendre au jeu avec beaucoup de plaisir. Ce qui m'inquiète, c'est l'après. Ce sera quoi un épisode "classique" de Weird Loners ? Je n'en sais rien, donc je suis méfiant. Et c'est peut-être aussi ce qu'ont ressenti les dirigeants de la FOX, emballés par le script mais soucieux pour la suite. Ce qui donne une commande bâtarde de six épisodes. Si par hasard les autres n'étaient pas réussis, elle aura vite fait d'en faire son nouveau Goodwin Games (décalée à l'été malgré un très bon pilote) ou son Us And Them (un pilote suffisamment bon pour commander la série, mais des épisodes suivants apparemment trop mauvais pour ne serait-ce que tenter le coup... du coup les 7 tournés ne seront jamais diffusés !). Et ce serait moche pour Becki Newton, maudite depuis Love Bites

   Je note d'abord deux choses importantes : 1/ les personnages du script sont un peu plus âgés que les acteurs et actrices qui ont été choisis, ce qui change mine de rien un tout petit peu le concept de départ : s'intéresser à des personnages ayant tout juste atteint la quarantaine qui se retrouvent seuls du jour au lendemain et qui se réunissent pour vaincre l'adversité ! FOX n'a pas pu s'empêcher de rajeunir les héros afin de coller davantage au public recherché. 2/ Weird Loners a clairement été écrit dans l'idée de le vendre à une chaîne câblée (FX ?) : les "fuck" et les grossieretés sont nombreuses et impossibles à garder pour FOX -et parfois, elles sont essentielles à la drôlerie de la chose- et certaines situations à caractère sexuelle très explicites ne passeront pas non plus. Bref, la version édulcorée par le network sera sans doute un peu moins bonne que ce qui était prévu à l'origine. Et c'est un mal qui vaut très souvent pour les autres chaînes. On s'étonne souvent de la nullité de certaines séries, on se demande comment elles ont pu être commandées... une partie de la réponse est là : elles ont été nazifiées par le network

   Le post-générique du pilote nous présente chacun des 4 héros un à un, dans leurs environnement naturel. Caryn d'abord, le personnage central, le ciment de la future bande, qui largue un homme qu'elle a rencontré quelques jours plus tôt sur une croisière pour célibataires car, une fois de plus, elle a le sentiment que ce n'est pas le bon. Dans sa tête, le bon, c'est Ryan Gosling. C'est son idéal et elle ne veut personne qui ne s'en approche pas au moins un peu. Et comme elle n'est elle-même pas Scarlet Johansonn, c'est compliqué... Les dialogues au téléphone avec sa mère juive, désemparée de n'avoir toujours pas marié sa fille, sont très drôles. Puis il y a Sotch, qui se fait virer du resto où il travaille parce qu'il a... couché avec la femme du patron ! Il ne peut pas s'en empêcher. Il les fait toutes craquer avec son charme ravageur mais il commence à en avoir un peu marre de ne pas réussir à se poser... plus de deux jours avec la même fille ! Ensuite, nous avons Zara, une artiste torturée mais très libre d'esprit, qui n'a aucune intention de se ranger. Elle est un peu bitch et jette les hommes comme des kleenex. Bisexuelle, elle a en plus l'embarras du choix. Et comme elle est absolument magnifique... bah Ryan Gosling elle l'a eu dans son lit... et elle l'a trompé avec un autre ! Caryn est ahurie d'apprendre une telle chose. Enfin, voici Eric, censé être le plus jeune du groupe, qui n'a pas de vie sociale depuis que sa mère est morte et qu'il s'occupe H-24 de son vieux père. Mais ce dernier meurt alors qu'ils regardent un match de foot. Une nouvelle vie s'ouvre tout à coup à lui.

   Eric est le cousin de Sotch. Et Caryn est la voisine d'Eric. Et Eric rencontre au hasard de ses déambulations dans New York Zara. Et il la présente à Caryn, qui vient tout juste de virer sa junkie de coloc'. Donc Zara prend sa place. Et voilà, notre bande est réunie à la fin du pilote. Si tout cet enchaînement se déroule sous nos yeux avec une certaine prévisibilité, tous les rebondissements sont vraiment amusants et nous permettent de ne jamais décrocher, bien au contraire. Ils nous font rire et on s'attache à eux sans même s'en rendre compte. A la fin, on a vraiment très envie de les retrouver au plus vite. Et ça, c'est magique ! Quand un pilote a réussi ça, alors c'est l'essentiel. 

   Weird Loners a le potentiel de devenir une comédie de potes très drôle et attachante, et elle déjà très en phase avec son temps. Mais quand on voit ce qu'était et ce qu'est devenu New Girl sur FOX, on ne peut que calmer ses ardeurs... et attendre de voir ! 

   

22 avril 2014

Cuz-Bros [Pilot Script]

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 CUZ-BROS

Comédie (multi-camera) // 22 minutes 

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Ecrit et produit par Erik Sommers (Community, American Dad!) & David Caspe (Happy Endings, Marry Me). Réalisé par Pamela Fryman (How I Met Your Mother, Frasier). Pour CBS, CBS Television Studios, Sony Pictures Television & FanFare Productions. 49 pages.

Nick, la trentaine, animateur sportif populaire d'une chaîne locale de Los Angeles, collectionne les conquêtes et trouve sa vie parfaite comme elle est. Lorsque son cousin Barry, un simple d'esprit au coeur tendre, débarque de sa Floride natale, il n'a pas d'autre choix que de l'accueillir chez lui. La cohabitation devient très rapidement compliquée et tout porte à croire que Barry n'est pas près de partir...

Avec Geoff Stults (7 à la maison, October Road, The Finder, Enlisted), Parker Young (Suburgatory, Enlisted), Andrea Anders (Joey, The Class, Better Off Ted), Debra Jo Rupp (That '70s Show, Friends, Better With You), Ian Gomez (Cougar Town, Felicity)...

 

   Rien qu'en lisant le pitch de Cuz-Bros, on s'ennuie. Parce qu'on a l'impression d'avoir déjà vu ça un million de fois. Ce n'est d'ailleurs pas une impression. Clairement, les créateurs de cette sitcom ne se sont pas foulés pour trouver une idée. L'un d'entre eux n'est autre que David Caspe, le créateur d'Happy Endings, également à la tête du pilote Marry Me pour NBC (qui ne fait pas non plus preuve d'une grande originalité). Mais à bien y regarder, l'histoire de départ de Happy Endings n'était pas non plus très neuve. Cela a quand même donné une super série, partie trop vite. Et puis de toute façon, on le sait, les pitchs les plus originaux ne font pas forcément les meilleures séries, et c'est particulièrement vrai pour les sitcoms. On donne souvent l'exemple de Friends. C'est le meilleur qui puisse exister. Malgré tout, c'est le principal problème que j'ai rencontré à la lecture du pilote de Cuz-Bros. Ce sentiment que tout est extrêmement prévisible du début à la fin. Et c'est dommage, parce que c'est plutôt marrant.

   Nick, incarné par le beau gosse Geoff Stults, n'est pas le genre de personnage que j'aime en général. Les mecs super beaux et méga prétentieux, évidemment homme à femmes, ça me gonfle. Sauf quand c'est Barney Stinson, parce qu'avec son excentricité il a justement su réinventer ce stéréotype cher à la comédie. Ou Joey Tribiani, parce qu'il n'était pas si beau que ça mais il y croyait tellement fort que ça le rendait somewhat charmant. Et en plus il était stupide, donc amusant à ses dépens. Je grossis les traits, hein. Bref, Nick EST le stéréotype et rien ne parvient à le sauver, pas même sa prise de conscience en fin de pilote. Barry est disons... moins agaçant parce qu'il a de facto le bon rôle. Il fait n'importe quoi, mais ses actions, même les plus stupides, partent toujours d'un bon sentiment. Quand il fait une bêtise, on a envie de le cajoler. Et encore plus quand on sait qu'il est joué par Parker Young. Qui a vu Suburgatory ou Enlisted sait de quoi je parle. D'ailleurs, de reformer une partie du trio d'Enlisted (même pas encore officiellement morte) dans ce pilote est une excellente idée ! La FOX a bien merdé sur ce coup et CBS a bien raison d'en profiter ! Tout ça pour dire que le duo va marcher parce qu'il y aura suffisamment de complicité entre les acteurs pour que l'on y croit.

    Mais le pilote avance inexorablement comme on pouvait s'y attendre, avec quelques bonnes répliques, quelques situations amusantes, le tout dans un format multi-cam écrit comme si c'était une single-cam, ce qui est étrange. Les personnages secondaires ne brillent pas particulièrement : je m'attendais à ce que la maman de Nick soit hilarante, surtout quand on choisit Debra Jo Rupp pour l'interpréter, mais non, elle n'a rien de spécial. L'actrice saura la rendre spéciale, c'est ce qui est rassurant. Puis les collègues de Nick sont... oh ils ont un peu d'humour, ils sont cyniques, mais rien de formidable à se mettre sous la dent. Stacey, la co-animatrice de Nick, est aussi son intérêt amoureux. Celle qu'il va passer toute la saison à essayer d'avoir parce que c'est en fait la seule qui lui résiste. C'est aussi super classique ça. Boring. Alors il est vrai que la fin est plutôt sweet, lorsque les deux cousins se remémorent leurs souvenirs de jeunesse et se découvrent au moins un point commun : l'un a perdu son père, l'autre sa mère. C'est mignon. 

   Cuz-Bros est un pilote moyen, partiellement amusant mais vraiment trop simpliste et classique pour mériter une commande. De plus, son concurrent direct est le The Odd Couple de Matthew Perry puisque les deux thèmes sont similaires. Et ce dernier a l'avantage, en plus de sa star, d'être plus efficace et d'avoir des personnages féminins qui existent vraiment. 

12 avril 2014

Only Human [Pilot Script]

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ONLY HUMAN

Drama // 42 minutes

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Ecrit par David Marshall Grant (Brothers & Sisters, Smash, Nashville). Adapté de la série israélienne Ran Quartet. Réalisé par Gavin O'Connor (The Americans). Produit par Carl Beverly & Sarah Timberman (Elementary, Unforgettable, Justified). Pour CBS Television Studios, & Timberman-Beverly Productions. 66 pages.

L'enfance, l'adolescence et les premiers pas dans la vie active des quadruplés Lang ont été filmés 24/24 pour une émission de télé-réalité. Puis les caméras se sont arrêtées de tourner et Gary, Diana, Michael et Jonathan ont enfin pu mener leur vie sans la pression médiatique. Après avoir vécu loin de sa famille de médecins pendant trois ans, Gary, le vilain petit canard, est de retour aux bercails où presque rien n'a rien changé. Les vieilles rancoeurs et rivalités sont ravivées, mais le lien qui les unit reste indéfectible...

Avec Jamie Lee Curtis (True Lies, Un poisson nommé Wanda, Halloween, New Girl), Ashton Holmes (Revenge, A History Of Violence, Nikita), Nick Jandl, Anna Brewster, Cameron Scoggins...

 

    Si Parenthood venait à nous quitter cette année, rendez-vous bien compte qu'il n'y aura plus aucun drama purement familial à l'antenne des networks. Plus un. Il restera Shameless sur le câble. Mais c'est tout. Comment en est-on arrivé là ? Les Walker me manquent encore. Les Bravermans me manquent déjà. Est-ce que les Lang de Only Human parviendront à combler ce grand vide ? Je n'en suis pas convaincu pour le moment, selon ce seul pilote. Et puis soyons francs : c'est de tous les projets commandés par CBS cette saison celui qui a le moins de chances de voir le jour. Autant ne pas s'attacher à eux...

    Mais d'abord, un petit cours d'histoire s'impose. En 2010, CBS commande un remake de la série israélienne Ran Quartet, un pilote intitulé The Quinn-Tuplets. C'est Mike Kelley qui est choisi pour l'écrire. Deux ans plus tôt, il se faisait remarquer en imaginant l'excellente série estivale de la chaîne, Swingtown. Depuis, il a créé Revenge, puis en est parti. Amber Tamblyn, Molly Parker, David Giuntoli, Anna Chlumsky et Sam Witwer incarnent les héros de cette série familiale centrée sur des quintuplés. Lorsque vient le moment de choisir ses nouveautés, CBS lui préfère Criminal Minds: Suspect Behavior, The Defenders et Chaos. Trois séries disparues au bout de quelques épisodes. Plusieurs journalistes qui ont vu le pilote sont dépités par la décision de la chaîne. The Quinn-Tuplets fait partie de ces quelques pilotes célèbres pour avoir été honteusement rejetés malgré leur excellence, souvent parce qu'ils ne correspondaient pas aux besoins du moment (mais alors pourquoi commander un pilote dans ce cas ??? Le script suffit à comprendre que ce n'est pas pour eux !). Pourquoi la chaîne décide de relancer le projet 4 ans plus tard ? Je l'ignore. Mais elle a cette fois l'intention de le CBS-iser. Elle fait les choses bien dans un premier temps en assignant la tâche d'écriture à David Marshall Grant, l'une des têtes pensantes de Brothers & Sisters, qui a donc faire ses preuves dans le genre. Mais ils lui demandent aussi une chose : faire que cette série soit familiale ET médicale. Et c'est à mon sens là qu'est tout le problème. Au passage, les quintuplés sont devenus des quadruplés. Admettons. 

   Le pilote commence par une scène qui se veut impressionnante, accrocheuse : l'un des héros est sur la Cordillère des Andes, au Pérou, et manque de se tuer en faisant une mauvaise chute. Cette expérience proche de la mort le pousse à quitter sa vie de bohème aventurier pour retourner auprès des siens, tout particuièrement sa mère, sa soeur et ses deux frères. Pourquoi pas. Bien réalisée, elle peut être du plus bel effet. Mais c'est quand même très très loin de l'ambiance du reste de l'épisode. Un peu hors-sujet quoi. Comme la fausse promesse d'un show tourné vers l'action. La majorité des séquences suivantes se déroulent à l'hôpital, enfin dans un hôpital, où travaille la matriarche, sa fille et l'un de ses fils, et une clinique, où travaille un autre des garçons, qui est gay par ailleurs. Tout cela manque de chaleur. Il n'y a que la dernière scène dans la maison familiale qui en apporte un peu plus, mais c'est déjà trop tard. Si les rapports entre les frères et les soeurs sont assez creusés, avec des ingrédients classiques de rivalités, de camps, de triangle amoureux, les rapports entre les enfants et leur mère sont en revanche très peu traités.

   Jamie Lee Curtis alias Caroline Lang apparaît finalement assez peu. C'est un personnage froid, distant, que l'on suppose évidemment aimant dans le fond, mais qui nécessite bien plus d'un épisode pour être apprivoisé. En soit, c'est plutôt courageux d'éviter le cliché de la mère très présente et même envahissante. Mais au bout du compte, on n'est pas sûr d'avoir envie de passer beaucoup de temps auprès de ces gens qui ne donnent pas l'impression de s'aimer beaucoup. Puis individuellement, ils ne suscitent pas non plus un intérêt fou (les acteurs débutants non plus). Il faut dire qu'ils passent la moitié de leurs temps avec leurs patients, dont on se fiche un peu. On est clairement pas venu pour ça. C'est quand même très ennuyeux qu'ils soient presque tous médecins, en plus d'être peu crédible. Le père mort l'était aussi, évidemment. Et il avait une maladie génétique, qu'il a posiblement transmis à l'un de ses enfants. On nous fait un petit suspense autour de ça. 

    Et la télé-réalité dans tout ça ? Eh bien ça relève de l'anecdotique (ce qui n'était pas le cas dans la première version).  Hormis le fait qu'ils sont parfois reconnus par des patients, une hôtesse de l'air, un passant, ils ont l'air d'être normaux. La célébrité ne semble pas les avoir changés. On dirait qu'ils l'ont bien vécu. Puis ce ne sont pas des Loana ou des Nabilla. Leur real-tv relèvait plus du documentaire que de Big Brother vous voyez. C'est quand même moins amusant. Le sujet sera peut-être creusé plus tard, mais il aurait fallu en parler davantage dès le départ ! C'était la seule originalité de ce pitch quoi ! Alors oui, dans la dernière scène, toujours elle, ils regardent de vieux enregistrements de leur émission. Et ça les émeut. Et peut-être même que ça nous touchera nous aussi. Ce sont des images d'un jour où ils ont tous sauté dans une rivière, du haut d'un rocher. Non sans appréhension pour certains. Le symbole est joli, mais il n'est pas très bien amené. Si ce pilote est le signe d'un plongeon vers l'inconnu pour les héros, je ne vois pas en quoi. Hormis pour Gary, les intrigues développées ici n'aboutissent pas sur une prise de conscience, vers un changement de cap. Bref, c'est un peu brouillon.

  Sur le principe, Only Human avait toutes les cartes en main pour déboucher sur un drama familial un tant soit peu original, mais CBS a apporté bien trop de contraintes à l'auteur pour que l'idée puisse s'épanouir naturellement. Forcer du médical et du procédural là où ce n'était absolument pas nécessaire fait perdre au projet toute sa saveur. C'est triste. Mais de toute façon la chaîne n'aurait pas su quoi en faire. Elle aurait mieux fait de produire le projet pour un concurrent. ABC ou NBC auraient pu en faire quelque chose de bien et à leur image... 

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