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Des News En Séries, Le Blog
17 mai 2011

[Coming Next] And The Winner Is...

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1. ALCATRAZ (28%)

Les fans de J.J. Abrams ont été plus forts (et plus nombreux surtout) que ceux de Sarah Michelle Gellar ! La dernière production du maître remporte donc cette année le Coming Next et succède à No Ordinary Family, en lui souhaitant (beaucoup) plus de succès ! Il faudra attrendre la mi-saison sur la FOX pour la découvrir, vraisemblablement le lundi à 21h. Voici le trailer :

 

2. RINGER (23%)
A la base, Ringer faisait partie du round CBS, puisque le projet a été developpé par la chaîne. Mais, rebondissement de dernière minute : elle sera finalement diffusée par sa petite soeur, la CW ! Pas une bonne nouvelle du point de vue du budget, mais une excellente pour les chances de réussite de la série qui pourra plus facilement couler des jours heureux sur la petite chaîne que sur le géant peu habitué au feuilletonnant !

 

3. ONCE UPON A TIME (19%)
La dernière fois qu'ABC s'est essayée à ce point à l'originalité, c'était Pushing Daisies, c'était génial mais c'était voué à l'échec, sur un network du moins. La série s'installera chaque dimanche à 20h dès Septembre, juste avant Desperate Housewives. Elle a ses chances...

 

4. SECRET CIRCLE (17%)
Kevin Williamson réussira-t-il à faire ce que l'on attend de lui : offir à la CW un deuxième succès comparable à celui de Vampire Diaries ? Réponse à la rentrée.

 

5. 17th PRECINCT (13%)
Un peu à la surprise générale, NBC n'a pas choisi la série pour la saison prochaine. Vu les talents derrière le projet, on peut supposer que le résultat était vraiment mauvais...
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29 septembre 2012

Partners [Pilot]

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Pilot // 6 560 000 tlsp.

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What About ?

Partenaires en affaires et amis de longue date, Charlie et Louis - l'un est gay et l'autre hétéro - sont engagés chacun de leur côté dans une relation de couple sérieuse. Soit quatre personnes impliquées dans trois relations...

Who's Who ?

 Sitcom créée par David Kohan et Max Mutchnick (Will & Grace, Good Morning Miami).Avec David Krumholtz (Numb3rs), Michael Urie (Ugly Betty), Sophia Bush (Les Frères Scott), Brandon Routh (Chuck, Superman Returns), Tracy Vilar...

What's More ?

Les créateurs se sont basés sur leur propre expérience pour écrire la série. Eux aussi sont meilleurs amis et partenaires professionnels de longue date, et l'un est hétéro, l'autre homo.

Le projet leur a toujours tenu énormément à cœur, si bien que la version 2012 est en réalité leur troisième tentative ! En 2007 d'abord, ils produisent un pilote sans titre pour CBS qui raconte le quotidien de deux scénaristes, l'un hétéro, l'autre homo, et de leurs assistants sexy. On retrouve au casting Brian Austin Green, Jay Mohr et Jessica Capshaw. La chaîne n'est pas convaincue et ne donne pas suite. Le duo retente sa chance la saison suivante, en 2008, mais pour ABC cette fois. A nouveau, un pilote est commandé et il porte un titre : Fourplay. L'histoire est plus proche de celle de Partners et met en scène Alan Tudyk, Ty Burrell et Josh Cooke dans les rôles principaux. Là encore, le projet n'est pas commandé en série. La chance leur sourit finalement 4 ans plus tard avec CBS.

Le concept de Partners peut paraître original et pourtant, une série portant le même nom et racontant une histoire similaire a été proposée en 1995 sur la FOX. Elle n'a pas rencontré le succès et n'a duré qu'une saison mais les similitudes sont frappantes : les deux héros, meilleurs amis, joués par Jon Cryer et Tate Donovan, étaient aussi architectes et la copine de l'un d'entre eux se prénommait également Alicia ! De plus, le réalisateur du pilote était le même que celui dePartners : James Burrows. Les créateurs n'ont pas caché qu'ils étaient fan dushow et qu'elle les a inspirés. Faute avouée à moitié pardonnée ?

L'excellente Molly Shannon faisait partie du premier pilote tourné, mais elle a été éjectée de la deuxième version. L'assistante, RoRo, prévue en tant que régulière au départ n'est finalement plus que récurrente.

(AlloCiné)

So What ?

    L'expression anglaise "Third Time's the charm" ne s'applique définitivement pas à Partners. C'est la troisième fois, comme vous avez pu le lire ci-dessus, que le duo de créateurs tente de mettre sur pied ce concept, il est vrai, assez alléchant sur le papier. Pour la première fois, ils ont réussi à obtenir une commande en série. Je me demande si les précédentes versions étaient vraiment pires que celle-là... Partners est en tout cas la preuve vivante qu'une bonne idée de départ ne suffit pas pour faire une bonne série. Pourtant, s'il y a bien des scénaristes qui paraissaient capables d'en faire un hit, c'est eux,  les têtes pensantes de l'hilarante Will & Grace. Analysons donc le pourquoi du comment de cet échec, que je ne qualifierai toutefois pas de "cuisant" car je n'ai pas passé un moment profondément désagréable en compagnie de Louis et Charlie.

   D'abord, c'est inévitable, il le faut le dire : Partners aurait pu naître à la fin des années 90 ou au début des années 2000. Elle ne porte aucune trace de modernité en elle -ce qui est en profond désaccord avec le propos- et cela ne vient pas uniquement de son format multicaméra. Regardez 2 Broke Girls, elle sonne très actuel malgré ce "handicap". Ou regardez Hot In Cleveland, elle a su en faire un atout pour jouer sur la nostalgie de la bonne vieille sitcom "réconfortante" où les vannes fusent pour notre plus grand plaisir. Ici, le manque de rythme est flagrant et les bonnes blagues font vraiment défaut. Il y en a quand même deux ou trois, qui font volontiers sourire, mais ce n'est pas suffisant. Et puis, surtout, les créateurs n'hésitent pas à faire du recyclage. Vous vous souvenez quand Jack se frottait avec gourmandise aux seins de Karen dans Will & Grace ? Eh bien Louis fait pareil avec son assistante, RoRo. Et je ne connais pas cette Tracy Vilar mais elle a encore du chemin à parcourir avant d'arriver ne serait-ce qu'à la cheville de Megan Mullally... Bref, j'espère que c'était plus un hommage, un clin d'oeil, qu'un manque d'inspiration. Je ne parle même pas des références datées ou épuisées (West Side Story, Clay Aken...), qui n'aident vraiment pas à se sentir à l'aise !

    Ensuite, la distribution laisse franchement à désirer. Le meilleur, sans conteste, c'est Michael Urie, qui fait du Michael Urie certes -ou du Marc St James (Ugly Betty) si vous préférez- mais qui parvient à rendre son personnage extraverti parfaitement attachant en une vingtaine de minutes seulement. Les meilleures répliques sont les siennes. On nage en plein cliché, bien entendu, mais ce n'est pas un problème pour moi. J'adore The New Normal après tout ! Je suis déjà moins convaincu par David Krumholtz, mais c'est plus son personnage, pas très intéressant, sans relief, que l'acteur qui en est à mon avis responsable. Globalement, le duo fonctionne bien en tout cas. Si Partners n'était centrée que sur eux deux, on passerait presque un bon moment ! Sauf que ça se gâte quand leurs deux moitiés respectives entrent en scène. Sophia Bush n'est pas une bonne actrice de drama -mais il est vrai que jouer pendant tant d'années dans un mauvais drama n'aide pas à démontrer l'étendue de son talent- et apparemment pas une bonne actrice de comédie non plus ! Elle est sans doute très sweet, et elle est mignonne comme tout, et sa voix rauque a du charme, tout ça je veux bien l'admettre. Mais elle n'est pas drôle ! Elle n'est pas Debra Messing. Le clou du spectacle, on le doit à Brandon Routh. Le voir dans Partners, ce n'est pas seulement se dire qu'il n'est pas du tout au place, c'est aussi réaliser que sa carrière suit une trajectoire tragique : il est passé de nouveau Superman et gros espoir d'Hollywood à second rôle dans une sitcom classique et pas drôle. 

   Enfin, pointons du doigt le plus gros problème de ce pilote : il ne possède aucune subtilité. Je ne parle pas de subtilité dans l'humour, car ce n'est pas un gage d'hilarité, mais de subtilité dans la présentation des personnages et de leurs relations. Pourquoi les faire dire "Ah ah ah... Louis et Charlie se comportent comme un petit couple... et ah ah ah, ils oublient qu'ils sont déjà en couple... et ah ah ha, on est donc quatre personnes impliquées dans trois relations ! Gros LOL ! Cheers !". Pourquoi ne pas simplement nous montrer sans le souligner combien ils sont unis les uns aux autres, bon gré mal gré, et combien cela peut être amusant pour nous de suivre leurs aventures semaine après semaine ? Le simple fait de mettre dès le pilote Louis et Charlie au bord de la rupture professionnelle et amicale gâche tout. 

   Partners est une association vouée à l'échec, on ne peut plus décevante. Elle manque de tout : d'humour, de légèreté, de folie, de modernité, de subtilité... et son casting finit de gâcher le peu de potentiel qu'il lui restait. Le "Will &... Jack" du pauvre en quelque sorte !

What Chance ?

La série a pris un si mauvais départ qu'il semble peu probable que 1/ Elle monte en puissance au fur et à mesure 2/ CBS le lui en laisse la chance. Ce sera sans doute la première nouvelle comédie annulée cette saison !

How ? 

Le générique vachement sympa de Partners
15 octobre 2012

Nashville [Pilot]

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Pilot // 8 930 000 tlsp.

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What About ?

Grandeur et décadence dans le milieu de la musique country à Nashville, aux cotés d'une star montante, Juliette Barnes, prête à tout pour réussir, et d'une autre au plus haut de sa carrière, Rayna James, qui sent que le vent commence à tourner pour elle...

Who's Who ?

Drama créé par Callie Khouri (Thelma et Louise). Avec Connie Britton (Friday Night Lights, American Horror Story), Hayden Panettiere (Heroes), Eric Close (FBI : portés disparus), Robert Wisdom (Sur écoute, Prison Break, Burn Notice), Charles Esten (Enlightened), Clare BowennSam PalladioJonathan JacksonPowers Boothe...

What's More ?

 L'action de la série se déroule à Nashville, comme son nom l'indique, et elle est bel et bien tournée là-bas ! L'état du Tennessee a même accordé une subvention de 7,5 millions de $ à la production pour qu'elle s'y installe puisque cela favorise la création d'emplois et valorise la ville. 

Bien que les prestations soient en playback, ce sont les vraies voix des acteurs et des actrices qui sont utilisées lors des passages chantés.

La créatrice, malgré l'Oscar qu'elle a remporté pour le scénario de Thelma et Louise en 1991, est peu prolifique. Elle a réalisé le film Mad Money en 2008 et signé quelques scénarios mais n'avait encore jamais participé à une série télévisée.

So What ?

   >> Lire la critique du script du pilote <<

   Alors que l'on croyait que Glee et Smash (et Fame et quelques autres) avaient fait le tour du genre de la série musicale, Nashville arrive à point nommé pour nous rappeler qu'aucune d'entre elles n'avait inspecté de près le monde de l'industrie du disque, qui plus est au coeur de Nashville, la capitale de la musique country aux Etats-Unis. Callie Khouri, la créatrice, était sans doute la mieux placée pour s'aventurer dans cette ambitieuse entreprise puisqu'elle partage son quotidien avec T. Bone Burnett, l'un des producteurs de country les plus célèbres, dont elle a d'ailleurs convoqué le talent pour superviser les compositions originales de la série. Pas étonnant donc que le pilote de Nashville respire à ce point l'authenticité, d'autant qu'il a été tourné sur place et que le réalisateur n'a pas hésité à poser sa caméra dans les plus beaux endroits de la ville (l'état du Tennessee n'a pas aligné les billets pour rien !). 

   En réussissant à convaincre Connie Britton d'incarner Rayna James, la papesse de la country qui doit se réinventer dans un univers de plus en plus concurrentiel et de moins en moins profitable, la créatrice a touché le jackpot ! Pas seulement parce que l'actrice était très demandée et que c'était la preuve, a priori, que son projet avait de l'intérêt -et qu'il en gagnerait du coup encore plus vu sa réputation dans le milieu- mais aussi et surtout parce qu'elle apporte au personnage une dimension et une émotion qui n'existaient pas de manière aussi prononcée sur le papier. En lisant le script, j'avais de véritables inquiètudes quant à l'attrait que pourrait avoir cette héroïne auprès du téléspectateur. Je n'en ai plus. Certes, Rayna n'est pas hyper attachante d'emblée, sachant que l'on n'a pas nécessairement envie de la plaindre alors que tout semble lui réussir sur le plan professionnel mais aussi familial et qu'elle peut parfois adopter des attitudes de diva, comme lors de la scène des répétitions. Mais on découvre petit à petit ses peurs et ses failles, notamment lorsque son père est dans les parages ou que son guitariste lui fait les yeux doux, et on tombe finalement assez rapidement amoureux d'elle. Je suis à peu près sûr que cela ne serait pas forcément arriver sans Connie Britton, en tout cas pas aussi vite. Je ne serais pas étonné le moins du monde si elle était nommée dans quelques mois aux Golden Globes (et plus tard aux Emmys, si toutefois la série tient le coup). Elle le mériterait amplement et ce ne serait que justice après avoir été trop longtemps boudée pour son interprétation de Tami Taylor dans Friday Night Lights. Cela ne risque pas d'arriver à cette chère Hayden Pannetiere, parfaite dans son rôle de peste aux dents longues mais dont on devine malgré tout les limites. Le passage où elle est au téléphone avec sa mère défoncée, cachée dans un placard -même si on a l'impression qu'elle est en train de faire caca- est très révélatrice. Elle n'est déjà pas très subtile en soi mais la jeune actrice n'aide pas à la rendre plus crédible. A l'inverse, la scène où elle est en train d'enregistrer un morceau est ridicule dans le sens où la critique du recours de plus en plus courant à l'autotune chez les jeunes artistes (et les moins jeunes aussi d'ailleurs) tombe totalement à plat puisque la Pannetiere chante parfaitement juste, contrairement à ce que l'on voudrait nous faire croire ! Est-ce que Juliette Barnes peut devenir attachante avec le temps ? Oui ! Elle a quand même du potentiel, soit en tant que super garce que l'on adore détester, soit en tant que jeune chanteuse qui apprend l'humilité au contact de son aînée. J'espère que l'on explorera les deux phases. 

   Mais il ne faut pas oublier l'outsider, Scarlett, le troisième personnage féminin fort qui semble totalement déconnecté du reste des intrigues tout le long du pilote, dans son café, mais qui rejoint intelligemment la partie à la toute fin. Le meilleur numéro musical de l'épisode lui revient d'ailleurs haut la main ! Ce If I Didn't Know Better est diablement enivrant, pas particulièrement commercial mais efficace dans son genre. De toute façon, le but de la série n'est clairement pas de vendre des disques et c'est très bien comme ça. Cela évitera certaines dérives et certains pièges dans lesquels Smash a pu tomber parfois. Je ne parle évidemment pas de Glee, qui assume à fond son business. Clairement, le problème de Nashville ne vient de toute façon ni de ses femmes, ni de ses musiques, mais de ses personnages masculins, caricaturaux et/ou inexistants. Eric Close a la lourde tâche de passer derrière Kyle Chandler dans le rôle du mari de Connie Britton. Il n'est pas mauvais, mais le pauvre avait de toute façon perdu la partie d'avance ! L'avenir politique de la série reposera sur ses épaules, ainsi que sur celles du père de Rayna, et je ne suis pas franchement convaincu pour le moment, tant par les interprétes que par l'intérêt que j'y trouve. En plus, je n'aime pas du tout l'opposition machiste qui est instaurée entre les hommes de pouvoir d'un coté, qu'ils fassent partie de l'industrie ou de la politique, bref ceux qui font les trucs sérieux, et les femmes de l'autre, qui sont là pour divertir, pour se montrer, pour séduire. Je suppose que c'est malheureusement une réalité et que la série ne serait pas tout à fait authentique si elle s'en éloignait... 

   Malgré un certain manque de finesse dans l'opposition entre ses deux personnages féminins principaux, qui devrait s'estomper avec le temps, le premier épisode de Nashville, prometteur, annonce un beau soap riche et intimiste sur l'industrie musicale, la célébrité, la rançon de la gloire, le poids de l'héritage familial, l'ambition politique, le temps qui passe... De quoi faire aimer la musique country même aux plus réticents en somme !

What Chance ?

 Je m'attendais vraiment à ce que Nashville démarre mieux que ça, je suis donc un peu inquiet sur l'avenir que les téléspectateurs lui réserveront. En tout cas, une chose est sûre : elle ne fera jamais le plein sur la cible des 18/49 ans ! Elle n'est pas écrite pour les draguer, ce qui est tout à son honneur mais qui pourrait aussi précipiter sa chute puisque ce sont eux qui font la loi, aussi bien dans l'industrie musicale qu'à la télévision ! Prions pour que Nashville n'arrête pas sa carrière trop tôt...

How ? 


4 novembre 2012

Teen Wolf [Interviews]

Je me suis rendu en avril dernier sur les plateaux de Teen Wolf à Atlanta en Géorgie, grâce à MTV France et pour AlloCiné, alors que les derniers épisodes de la saison 2 étaient en tournage. J'ai pu rencontrer les acteurs principaux ainsi qu'une partie de l'équipe de production. Voici le résultat des interviews, dont je garde un excellent souvenir malgré les longues heures d'attente dans le froid des entrepôts et la nuit blanche, doublée du décalage horaire. L'équipe était vraiment accueillante et sympathique.

 

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Tyler Posey, l'interprète de Scott, parle des nouveaux épisodes, de l'évolution de son personnage, de son entraînement physique, du clip réalisé par Drew Barrymore dans lequel il a joué...

 


 

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Dylan O'Brien, Holland Roden et Colton Haynes se confient sur la saison 2 de la série et sur l'évolution de leurs personnages. Le premier revient également sur la comparaison entre Stiles et le Seth Cohen de Newport Beach, et la deuxième sur son fanatisme pour Lost, dans laquelle elle est apparue...

 


 

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 Jeff Davis (le créateur) et Joseph P. Genier (producteur exécutif) évoquent l'humour de la série, le film original, les influences françaises de la mythologie, le choix de Lacrosse... et parlent également d'Esprits Criminels, la première création de Davis. David Nelson et Erik Porn (maquilleurs spécialistes des effets-spéciaux) parlent de leur métier et du temps de préparation pour créer les loups-garous...

 


8 octobre 2012

666 Park Avenue [Pilot]

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Pilot // 6 900 000 tlsp.

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What About ?

Un jeune couple tout juste débarqué du Midwest emménage dans une résidence new-yorkaise très chic de l'Upper East Side, dont ils deviennent les gérants. Ce qu'ils ignorent, c'est que tous les habitants ont signé un pacte avec le Diable afin que leurs plus profonds désirs soient assouvis et que leur plus grandes ambitions se réalisent. Peu à peu, ils découvrent que des forces obscures se jouent dans cet édifice... (AlloCiné)

Who's Who ?

 Créé par David Wilcox (Fringe, Life On Mars). Réalisé par Alex Graves (Terra Nova, Journeyman, The Nine). Avec Terry O'Quinn (Lost), Vanessa Williams (Ugly Betty, Desperate Housewives), Dave Annable (Brothers & Sisters), Rachael Taylor (Grey's Anatomy, Charlie's Angels), Mercedes Masöhn (The Finder), Robert Buckley (Les Frères Scott, Lipstick Jungle), Erik Palladino (Urgences, Over There)...

What's More ?

L'immeuble qui sert de décor à la série n'est pas celui du 999 Park Avenue à New York mais l'Ansonia, situé dans l'Upper West Side, au 2109 de Broadway. Il a déjà été utilisé au cinéma pour JF patagerait appartement ou Hannah et ses soeurs par exemple.

La série est (très) librement basée sur le roman éponyme de Gabriella Pierce.

So What ?

    Certains d'entre vous l'auront peut-être remarqué mais une nouvelle rubrique est apparue au cours de l'été sur le blog, celle des critiques des scripts de pilotes (ICI). Je l'avais inaugurée justement avec celle de 666 Park Avenue (à (re) lire ICI). J'ai donc découvert ce premier épisode en sachant tout ce qui allait s'y passer. Pour cette raison, tous les effets de surprises n'ont pas franchement fonctionné sur moi. J'ai beau avoir une mauvaise mémoire, je me souvenais à peu près de tout. Il faut dire que je l'avais aimé ce script, dévoré même, et j'avais vraiment hâte de voir s'il allait être respecté et si le passage à l'écran, en terme d'effets spéciaux notamment, allait être à la hauteur de son ambition. J'ai désormais toutes les réponses à mes questions. Enfin presque toutes. Et je tenais à vous en faire part...

   666 Park Avenue n'est pas une série d'épouvante, ni vraiment une série fantastique, pas tout à fait un soap non plus, elle est... on ne sait pas très bien ce qu'elle est et c'est ce qui en fait une véritable curiosité. Mais disons que le terme "Thriller surnaturel" semble approprié. Les influences sont évidentes, L'avocat du Diable étant clairement une réfèrence. Mais le but ici n'est pas nécessairement de faire peur -ou alors si ça l'était, c'est complètement raté- mais plutôt d'installer une ambiance à la fois mystérieuse, inquiétante et mystique, classieuse aussi, qui nous hypnotisera suffisamment pour que l'on souhaite traverser les couloirs sombres du Drake semaine après semaine. Ce ne sont pas les lampes capricieuses, les ascenseurs tueurs ou les murs dévoreurs qui me donnent particulièrement envie de rester, bien qu'ils aient leur charme, mais plutôt les quelques pistes mythologiques lancées, notamment autour d'une possible "secte du dragon". Cela tend d'ailleurs à prouver que la série peut tenir sur la longueur qu'elle adopte ou non un format procedural dans les premiers temps avec un nouvel habitant en proie aux facéties du Diable à chaque nouvel épisode. Il y en a plus de 300 nous dit-on dans ce grand et luxueux immeuble...

   L'ouverture de l'épisode pilote est à mon sens une belle réussite car elle parvient, en quelques secondes seulement, à créer une atmosphère tout à fait singulière tout en mettant en avant le personnage le plus envoûtant de la série, le fameux Gavin Doran, et sa femme, l'énigmatique Olivia. Terry O'Quinn est évidemment parfait dans ce rôle qui semble avoir été écrit pour lui. Le phrase "You disappoint me John" qu'il prononce ne peut d'ailleurs qu'être un clin d'oeil au Locke de Lost, que l'acteur a brillamment incarné pendant 6 ans. Il n'a pas besoin d'en faire trois tonnes ici pour faire flipper. Il n'abuse pas des sourires pervers et des voix d'outre-tombe. Plutôt que de menacer à longueur de temps, Gavin agit. Vanessa Williams est plus en retrait, mais elle est tout aussi convaincante. On lui demande à peu près la même chose que d'habitude, en ajoutant peut-être à son jeu quelques nuances de noir plus prononcées. Par contre, dans le script, il se dégageait quelque chose de beaucoup plus touchant de son personnage, notamment quand elle évoque sa fille morte il y a quelques années. Elle était censée avoir les larmes aux yeux. Ce n'est pas le cas ici. Le botox empêche sans doute l'actrice d'exprimer ce type d'émotion, à moins qu'elle n'en soit tout simplement pas capable, chirurgie ou pas... La vraie bonne surprise de ce pilote pour moi, c'est Rachael Taylor ! Je redoutais le pire après ses performances dans Grey's Anatomy et Charlie's Angels et je l'ai trouvé bizarrement bonne ici. Pas extraordinaire, pas incroyable, mais crédible et attachante. Dave Annable m'a en revanche presque déçu. Il était un peu trop mou, pas assez charismatique. C'est sûr que face à Terry O'Quinn, il avait peu de chance d'impressionner mais on sait grâce à Brothers & Sisters qu'il est capable de beaucoup mieux. On va lui laisser le bénéfice du doute pour le moment et se contenter de blâmer son personnage, pas très énergique et un peu trop ravi de la crêche. Le troisième couple de la série, le moins solide, ralentit un peu le rythme de ce premier épisode avec des scènes répétitives et creuses. Dans le script, elles trouvaient leur intérêt dans la sensualité qui s'en dégageait, à la fois par l'aspect voyeuriste mais aussi par le coté exhibitionniste. Visiblement, c'était too much pour ABC qui voulait du sexy, mais du sexy super soft. On s'étonne d'ailleurs de voir les personnages si habillés, les garçons notamment. A l'origine, les passages shirtless étaient au nombre de 3 (oui, je les ai comptés ! Sue me !). Au final, il n'y en a pas un seul. Annable ouvre sa chemise, mais se glisse dans le bain avant qu'on ait le temps de voir quoi que ce soit, et Robert Buckley a toujours un tee-shirt sur lui. A quoi bon prendre des acteurs au physique avantageux si c'est pour ne pas s'en servir ? 

   D'autres modifications ont eu lieu entre la dernière version du script et le pilote : par exemple, lors de la scène où le fantôme se jette du haut de l'immeuble, sa chute est censée être accompagnée d'images en arrière-plan sur l'intérieur des appartements avec les personnages qui vaquent à leurs occupations. C'était sans doute trop ambitieux, pas évident à retranscrire à l'écran et possiblement trop onéreux. Cela dit, on sent que la série n'est pas produite par ABC Studios, comme Once Upon A Time ou Revenge qui la précédent, mais par Warner Bros. Les moyens ont été mis et l'utilisation de fonds verts dégueu limitée. Ce n'est pas cheap, c'est même plutôt très soigné. La toute fin de l'épisode, le cliffhanger en fait, était plus impressionnante sur le papier et, pour le coup, je ne vois vraiment pas ce qui peut expliquer ce changement de dernière minute. La jeune voisine n'avait pas une vision de Jane en train de courir, apeurée, mais de Jane en larmes et en sang, attachée et baîllonnée à une chaise. L'effet était autrement plus réussi, même si dans le fond, l'idée est la même. 

   Le pilote de 666 Park Avenue manque certainement de finesse et n'annonce pas la meilleure nouveauté de la rentrée, mais il parvient à installer une ambiance singulière et des personnages prometteurs dans un contexte fantastique auquel les networks accordent en général peu de place. Divertissant, efficace et visuellement maîtrisé, il augure au pire un guilty-pleasure tout à fait recommandable, au mieux une bonne série de genre. Alors, sans vouloir me faire l'avocat du Diable, je vous conseille vivement de jeter un oeil dans le judas... à vos risques et périls !

What Chance ?

 Je ne comprends pas pourquoi les américains n'ont pas été plus nombreux à découvrir le pilote. 6,9 millions, c'est un score vraiment très faible, et il y a fort à parier que la série avoisinera rapidement les 5 millions. Un mystère de plus en cette rentrée...

How ? 


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12 septembre 2012

Last Resort [Pilot]

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Captain (Pilot) // Diffusé le 27 septembre

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What ?

Après avoir refusé d'obéir à un ordre de tir de missiles nucléaires jugé suspicieux, l'équipage d'un sous-marin américain fuit jusqu'à un point reculé de la planète. Apatrides et traqués, les marins décident de fonder eux-mêmes leur patrie sur une petite île déjà peuplée ! Le plus petit pays du monde à posséder l'arme nucléaire...

Who's Who ?

Drama créé par Shawn Ryan (The Shield, The Unit, Chicago Code) & Karl Gajdusek (Dead Like Me). Réalisé par Martin Campbell (Le Masque de Zorro, Casino Royale, Green Lantern). Avec Scott Speedman (Felicity), Daniel Lissing (Crownies), Andre Braugher (Men of a Certain Age), Robert Patrick (X-Files), Autumn Reeser (Newport Beach, No Ordinary Family), Daisy Betts (Persons Unknown), Dichen Lachman (Dollhouse), Jessy Schram (Falling Skies, Once Upon A Time), Camille de Pazzis (La Vie devant nous, Pigalle, la nuit)...

What's More ?

La série est tournée à Hawaii, comme actuellement Hawaii Five-O et précemment Lost, The River, Off The Map... 

So What ?

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    Pour des raisons que j'ignore, étant donné que je déteste tout ce qui se rapporte de près ou de loin à l'armée et à la guerre dans la fiction -et oserais-je ajouter "comme dans la vie" en bonne Miss France que je suis ?- Last Resort m'a tapé dans l'oeil depuis l'annonce du projet l'année dernière. Shawn Ryan, pourtant, ne fait pas partie de ma short-list de scénaristes et producteurs que je suivrais jusqu'au bout du monde puisque ses séries ne m'ont jamais tellement intéressé. Je ne remets toutefois pas en cause ni leur qualité ni son talent. La théorie que j'avais pour expliquer cette soudaine attirance et qui s'est vérifiée en regardant avec attention ce pilote, c'est que l'univers au coeur duquel Last Resort propose de nous plonger est vaste et inexploré, donc naturellement intrigant. Dès la lecture du pitch, on sent que l'on a affaire à quelque chose de tout à fait singulier, qui n'appartient à aucun genre en particulier. Ce n'est pas exactement la première fois qu'une série se déroule dans un sous-marin cela dit, certains se souviendront peut-être de Seaquest, police des mers dans les années 90 ou encore de Voyage au fond des mers trois décennies plus tôt, et je vous épargne les quelques mini-séries comme The Deep qui s'y sont aventurées. Mais Last Resort n'a rien à voir avec tout ça : elle s'annonce bien plus riche et ambitieuse.

   Les premières minutes, décisives dans un pilote puisque le téléspectateur est susceptible de partir aussi vite qu'il est arrivé, m'ont laissé une impression mitigée : je n'ai pas compris la moitié de ce que les personnages racontaient dans leur jargon militaire impénétrable, et je ne parle même pas de cette froideur mécanique légendaire qui me donne envie de fuir dans la seconde. Mais, après tout, les termes médicaux qui foisonnaient dans Urgences ne me dérangeaient pas. Je suppose que c'est une question d'habitude. Il y a aussi des codes à apprivoiser. Bref, cette immersion dans l'inconnue, quelque peu claustrophobique puisqu'il faut attendre un bon moment avant de sortir du sous-marin, est totale et excitante. Les événements se déroulent à une vitesse folle, ce qui laisse assez peu de temps et pour s'ennuyer et pour se questionner sur la crédibilité de l'escalade tragique qui est en train de s'opérer sous nos yeux. L'action nous porte de la première à la dernière minute du pilote avec une efficacité redoutable. La réalisation, énergique mais classique, parvient à retranscrire le sentiment d'urgence et de détresse des héros avec fluidité. Comprendre leurs décisions n'est pas une tâche aisée tant on ne sait encore rien d'eux. Leurs motivations elles-mêmes sont encore floues. Mais ce qui transpire du tandem principal, plutôt convaincant d'ailleurs grâce à Andre Braugher et Scott Speedman, largement au-dessus du lot, ce n'est pas seulement de la solidarité, pas seulement de l'amitié, c'est un sens de l'honneur exemplaire, une forme de patriotisme plus complexe que ce que l'on a l'habitude de voir dans les films et séries qui mettent en scène des militaires, puisqu'ils se retrouvent à se retourner contre leur propre pays alors qu'il vient de les trahir. Leur rêve américain s'écroule. Il leur faut tout à coup penser au-delà de leur petit confort, au-delà de leur famille, pour suivre leur instinct en croyant encore aux notions de liberté et de justice. Last Resort touche là à des thématiques fortes qui la rangent définitivement du côté du divertissement intelligent. Il faudra toutefois veiller à ce qu'elle ne devienne pas une propagande grandeur nature telle The Unit en son temps. Il n'y a rien de pire que ça.

   Il se passe tellement de choses au cours de ces 42 minutes que le focus sur chacun des personnages principaux est inévitablement léger. Ils n'ont pour le moment aucune épaisseur particulière en dehors de ceux suscités, mais ils existent et la plupart d'entre eux possède du potentiel. Ils forment en plus un groupe relativement soudé, avec ce qu'il faut de failles et de traitres. La scène de « La Bamba » est un moment très sympathique d'ailleurs, un peu plus léger donc bienvenu. La seule représentante féminine de l'équipage qui soit vraiment mise en avant va avoir la lourde responsabilité de ne pas être qu'un intérêt amoureux. Plusieurs passages en dehors du sous-marin viennent apporter une touche de mystère et plus d'envergure encore à l'histoire. Je pense surtout à ce qui se passe à Washington, en compagnie de la ravissante Autumn Reeser. Sur l'île, notamment avec la française Sophie, il n'y a pour l'instant pas grand-chose à se mettre sous la dent, d'autant que les premiers pas de Camille de Pazzis dans une production américaine laissent à désirer. Le moment où elle se met à pleurer frôle le ridicule. Dans le même genre, les flashbacks de Sam sur ses derniers instants avec sa femme semblent avoir été ajoutés pour remplir le quota « ménagères » de la série. On s'en serait bien passé.

   Les quelques défauts de ce premier épisode de Last Resort n'ont pas réussi à entamer mon enthousiasme et à me gâcher le plaisir, ce qui tend à prouver l'efficacité de l'ensemble. Je ne peux pas m'empêcher d'imaginer ce à quoi la série aurait pu ressembler si elle s'était retrouvée sur une chaîne câblée type Showtime, avec moins de contraintes grand public, peut-être des moyens encore plus conséquents et des saisons réduites à 13 épisodes, mais ce que l'on nous offre là est déjà de haute volée. Il se peut que Last Resort soit la meilleure nouvelle série de network de la saison ! Elle a réussi sa première mission. Bien d'autres l'attendent encore...

What Chance ?

 La stratégie d'ABC qui consiste à proposer Last Resort avant Grey's Anatomy reste bien mystérieuse mais, à n'en pas douter, des études marketing ont été réalisées avant de prendre cette décision. Elle doit donc répondre à une logique. Reste à déterminer laquelle. La seule piste que j'ai : la contre-programmation. Face à X-Factor, les comédies de CBS et NBC et Vampire Diaries, un drama musclé est une alternative intéressante. Une case à 22h aurait cependant été plus adaptée, à mon avis. Au bout du compte, il est extrêmement difficile de prédire les futures scores de la série. Mais là où beaucoup voit un flop se profiler, j'avoue être légèrement plus optimiste...

How ? 

17 mai 2010

Glee [1x 17]

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Bad Reputation // 11 62o ooo tlsp.

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   Voilà un épisode qui redonne espoir en Glee ! Comme vous avez pu le constater à travers mes précédentes reviews, je trouve Glee assez faible depuis son retour, l'épisode spécial Madonna mis à part. Scénario inexistant, numéros musicaux peu inspirés, personnages lassants... Cet épisode s'est efforcé de corriger chacun de ces points avec plus ou moins de succès. Au niveau du scénario pour commencer, disons que l'on ne sort toujours pas de la guerre Sue Vs. le Glee Club mais je crois qu'il va falloir l'accepter car ça fait partie de l'ADN de la série. Il ne reste plus qu'à espérer que les scénaristes feront preuve d'autant d'imagination que cette fois-ci pour sortir de la routine déjà bien installée. Le coup de la vidéo volée par Kurt était assez sympa en soit et j'ai adoré le fait d'aller jusqu'au bout du délire en invitant Olivia Newton-John dans une parodie de son clip Physical. La chanteuse ne manque pas d'humour et de second degré, c'est appréciable. Ce n'était pas hilarant, mais très sympa. Pour contrebalancer ces scènes divertissantes, on nous a remis une couche de la tendre Sue qui s'occupe de sa chère soeur trisomique. Un peu facile mais ça reste encore touchant. Il faudrait juste ne pas en abuser, ou alors en faire une véritable intrigue. J'ai bien aimé aussi l'arrivée d'une nouvelle folle-dingue et elle est en plus interprétée par une actrice que j'adore : Molly Shannon ! J'espère qu'elle va rester dans le coin et que son personnage prendra plus d'importance. Elle a un sacré potentiel en tous cas et m'a fait déjà bien rire dans ses quelques happenings. Par contre, Sue qui motive Emma à traiter Will de "Manwhore", ça m'a moyennement plu. La scène où Emma se lâche était très bien effectivement, et rien que pour ça ça valait le coup, mais je n'aime pas le fait que Sue réussisse à embobiner tout le monde si facilement. Ca ne fait que rendre les personnages débiles et maléables alors qu'ils valent mieux que ça, et Emma en l'occurence vaut mieux que ça.

   En me rendant compte assez tôt dans l'épisode qu'une grande partie allait être consacrée à Rachel, une fois de plus, j'ai eu très peur. C'est le genre de personnage génial au départ dont on se lasse très rapidement. Mais ce qui me plaît beaucoup avec elle précisément, c'est qu'elle est parfaitement consciente de qui elle est, de ce qu'elle représente aux yeux des autres et ça la rend vachement attachante. Et puis quoiqu'on en dise, Lea Michele est une sacrée chanteuse ! L'intrigue de la "Glist" était un bon moyen de rassembler tous les personnages et ils ont été bien utilisés dans l'ensemble. Même Quinn ! Je ne pensais vraiment pas que c'était elle la responsable, mes soupçons se tournaient davantage vers Jesse qui est censé être là pour foutre la merde mais qui n'a pas fait grand chose pour le moment. Joli twist en tous cas et comptant qu'elle soit remise en avant même si un petit solo pour conclure aurait été le bienvenue. Au lieu de ça, on a quand même eu un Total Eclipe Of The Heart vachement sympa (j'adore honteusement cette chanson), et plus tôt dans l'épisode un autre hommage aux années 80 avec Rachel et ses trois garçons qui m'a beaucoup plu. Par contre, le rap de Will en début d'épisode m'a gavé et le Can't Touch This aussi, mais uniquement parce que ce titre m'horripile à la base, et je ne trouve même pas ça drôle.      

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// Bilan // Ambiance années 80 pour un épisode bien agréable de Glee. J'aimerais que ce soit comme ça toutes les semaines...

27 octobre 2012

Once Upon A Time [2x 04]

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The Crocodile // 9 890 000 tlsp.

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   Même si Emma, Snow, Mulan et Aurora n'apparaissent pas dans cet épisode -What a shame!- les auteurs ont su compenser en misant sur Rumplestiltskin, LA valeur sûre de Once Upon A Time avec Regina, qui elle n'est en revanche pas du tout présente. Cette fois, il s'agit de revenir sur la disparition de la femme de la Bête -qui se trouve être un sosie de Courteney Cox (l'atrice Rachel Shelley)- et ajouter au changement radical de personnalité du pauvre homme encore plus de profondeur. On en revient toujours à la magie, au final, mais il n'est pas allé la chercher pour rien, définitivement. Là où l'épisode fait très très fort, c'est quand le Capitaine Crochet vient se mêler à l'affaire puisqu'il est l'amant de Milah et va la perdre sous ses yeux, le coeur écrasé en miettes. Les scénaristes ont même eu la bonne idée de faire de Rumple le crocodile qui lui a arraché la main, remplacée par un crochet luisant. Je désespérais d'avoir un nouveau personnage masculin fort. C'est chose faite ! Et, contrairement à Rumple et à l'Evil Queen, on sait dès son introduction pourquoi il est devenu si mauvais. Ca ne peut que nous aider à s'attacher très vite à lui. Colin O'Donoghue est plutôt convaincant dans le rôle. Bien entendu, c'est une version mannequin de Hook que l'on nous propose mais nos yeux ne s'en plaindront pas... Visiblement, la production a de grands projets pour Crochet puisque l'acteur a récemment été promu régulier pour le reste de la saison. Il est vrai que son alliance avec Cora est très alléchante, et il ouvre la porte vers tout l'univers de Neverland qu'il nous tarde d'explorer. Pensez simplement à Peter Pan et à la Fée Clochette... Alors pour les incarner, je voudrais... Seth Green et AnnaLynne McCord ! Quoi ? Ce sont les premiers noms qui me sont venus. Laissez-moi réfléchir encore un peu. Vous avez des idées ?

    Belle, elle qui est justement devenue régulière pour la saison 2, doit gagner en importance et en intérêt. Pour le moment, malgré les idées de rupture et d'indépendance développées dans cet épisode, elle est encore et toujours associée à la Bête et vit dans son ombre. Dans un monde merveilleux qui ne serait pas celui de Disney, elle se serait lancée dans une histoire coquine avec Ruby, qui ne demande visiblement que ça, mais ici, il faudra se contenter d'une amitié. J'ai d'ailleurs hâte que le Petit Chaperon Rouge sorte de son rôle de bonne copine toujours là pour donner des conseils et filer un coup de main mais qui n'existe pas vraiment par elle même. Le retour de ses instincts animals ne peut qu'être un signe encourageant pour la suite... Comme à peu près tous les autres héros de la série, Belle a une histoire familiale compliquée et un père particulièrement cruel, prêt à lui effacer la mémoire pour qu'elle ne s'accroche plus à Rumple. Bien sûr, il croit le faire pour son bien. Mais évidemment, elle ne peut que le détester après ça, et nous aussi. Le train de la mine, y'a pas à dire, ça fout les chocottes ! Le seul truc qui nous le rend sympathique ce vieux monsieur, c'est que sa boutique s'appelle quand même... "Game Of Thorns" ! La romance entre Belle et Mr. Gold va donc continuer, chose à laquelle on s'attendait dès le début de l'épisode, mais on peut espérer que les auteurs sauront ne pas trop insister là-dessus pour nous raconter d'autres choses concernant les deux personnages. Dans l'un des deux cas, je ne me fais pas de soucis... 

   Sinon, je ne voudrais pas passer sous silence deux choses : Charming qui travaille à la mine en marcel, c'es méga hot, et Charming qui donne des conseils de coeur à Gold, c'est très drôle pour plein de raisons; et... WTF cette histoire de haricot magique ? Je n'ai pas bien compris qui était vraiment le monsieur avec son bonnet rouge (si ce n'est qu'il ressemblait à Prof) et je ne suis même pas certain qu'il possède une identité importante, mais a priori ce n'est pas lui Jack. Si les scénaristes vont jusqu'au bout, c'est très malin d'avoir pensé à ça pour passer d'un monde à l'autre. Chapeau !

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// Bilan // Tout aussi riche que les trois précédents épisodes, The Crocodile démontre plus encore combien cette saison 2 a été mûrement réfléchie et intelligemment construite en amont afin d'utiliser au mieux toujours plus de nouveaux personnages de contes de fée (et pas que). Once Upon A Time n'a pas attendue cette fois la mi-saison ou la fin de saison pour devenir épique ! Elle l'est depuis le premier épisode et compte bien le rester jusqu'au bout.

24 février 2011

Glee [2x 13]

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Comeback // 1o 53o ooo tlsp.

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  Cette semaine, Glee nous plonge au cœur de sa « Justin Bieber Experience » en s’attaquant au phénomène « musical » de ces deux dernières années, qui déclenche une vague d’hystérie chez les jeunes filles en fleur et qui perpétue ainsi la tradition initiée par les Beatles il y a 50 ans (et les 2be3 il y en a 15). Non parce que sans vouloir passer pour un pro-Bieber, dont je me contrefous royalement, j’en ai un peu marre de lire et d’entendre partout des blagues sur ce pauvre gosse qui finira à coup sûr, d’ici cinq ou six ans, dans un centre de rehab. Cet acharnement devient indécent. Je n’aime pas les têtes de turc. Curieusement, les scénaristes de Glee n’ont pas choisi de le caresser dans le sens… de la mèche, et suivent allégrement la tendance en se moquant de sa coupe de lesbienne (blague déjà entendue dans les médias des dizaines de fois) ou en s’amusant de ses fans prépubères, qui ne sont rien de moins que le public cible de la série. Cette condescendance paradoxale me laisse perplexe. Mais à quel jeu peut bien jouer Glee ? On comprend en tous cas pourquoi le jeune chanteur a refusé d’apparaître dans l’épisode… Bien sûr, comme toujours quand la série rend hommage à un artiste, il y une leçon positive à en tirer. Et Justin Bieber peut bien être sujet à moqueries, il n’en est pas moins « rock’n’roll » et son pouvoir de séduction, aussi ridicule soit-il, reste intact. Au fond de moi, je dois reconnaître que j’ai bien rigolé devant les pitreries de Sam. Il n’avait jamais vraiment eu l’occasion de nous faire rire. C’est chose faite ! Face à lui, Dianna Agron était absolument magnifique. C’est triste de la résumer à ça mais ce personnage n’a jamais été vraiment défini. Tantôt tendre tantôt pestouille, on ne sait auquel de ses seins se vouer…

 

 

  Sue Sylvester qui devient gleek… Comment les scénaristes ont-ils pu noyer un poisson aussi gros ? Elle traîne dans la boue les apprenti-chanteurs depuis 1 an et demi et Will trouve encore le moyen de la pardonner en l’invitant à rejoindre la troupe ? Il est encore plus benêt que je ne l’imaginais. Bien sûr qu’elle avait un plan machiavélique derrière la tête ! Je sais bien que tout cela n’est qu’accessoire et que c’est le résultat qui compte (et il était plutôt bon grâce, notamment, au numéro musical final sur Sing de My Chemical Romance) mais je ne peux pas m’empêcher de penser que les scénaristes ne font strictement aucun effort d’imagination pour la mise en place des intrigues. C’est bâclé. C’est dommage. Et pourquoi vouloir encore et toujours contrebalancer la méchanceté de la coach par des scènes d’une facilité déconcertante la plaçant dans un contexte où même Satan fondrait en larmes ? C’est là que la série atteint ses limites et ne s’assume plus. Il ressort de tout ça une bonne initiative : Rachel va écrire sa propre chanson. On nous avait promis en début de saison un épisode spécial chansons originales et j’ai vraiment hâte de le découvrir. On attend forcément l’équipe au tournant. C’est « facile » de reprendre des chansons, quitte à les massacrer, mais c’est moins facile d’en créer de toutes pièces… Au passage, les  tubes de Bieber passent plutôt bien en version Glee. Oserai-je dire mieux ? Et puisque j’évoque les numéros musicaux : celui de Lauren Zizes était assez sympa dans l’intention, même si j’ai toujours du mal à adhérer à cette intrigue amoureuse avec Puck, et le duo Rachel/Mercedes était insupportable. Je n’en peux plus des chansons de gueulardes made in Broadway. Kurt et Blaine étaient absents mais ils n’ont pas manqué. Pas de scènes qui sortent de nulle part par conséquent, et pas d’a cappella prétentieux non plus.

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// Bilan // Pour la première fois depuis ses débuts, Glee réussit à rendre hommage à un artiste habilement, sans en faire des tonnes et de manière à ce que cela serve le récit (contrairement aux épisodes Britney et Gaga qui sortaient un peu de nulle part et qui ne faisaient rien avancer). Ce comeback est bourré de défauts mais les dialogues m’ont semblé plus soigné qu’à l’accoutumée et le rythme plus soutenu. C’était sympa.

 

 

23 mars 2013

Trophy Wife [Pilot Script]

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TROPHY WIFE

Comédie (Single-Camera) // 22 minutes

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Ecrit par Emily Halpern (Private Practice) & Sarah Haskins. Produit par Gene Stupnitsky & Lee Eisenberg (Bad Teacher, The Office). Pour ABC Studios. 34 pages. 

Kate, une ancienne fêtarde, change de vie instantanément lorsqu'elle tombe amoureuse d'un homme qui a déjà trois enfants, très manipulateurs, et deux ex-femmes, très présentes, qui la jugent sans cesse. En emménageant avec lui, elle n'imaginait pas devoir faire autant de sacrifices...

 

Avec Malin Akerman (The Comeback, Watchmen, La Proposition), Bradley Whitford (A la Maison Blanche), Marcia Gay Harden (Damages, Into The Wild, Mystic River...), Michaela Watkins (Enlightened, New Girl), Natalie Morales (The Newsroom, Parks And Recreation)...

 

   Depuis le temps qu'ABC cherche la parfaite compagne à Modern Family, j'ai comme l'impression que si tout se passe comme prévu -si le pilote tourné est à la hauteur du script en clair- elle l'a trouvée en Trophy Wife ! On y retrouve exactement le même type d'humour et d'ambiance -sans les discours face caméra, il ne faut pas pousser non plus- et une même modernité dans le ton avec des schémas familiaux d'aujourd'hui : composés, décomposés, recomposés. Les enfants ne sont pas accessoires, mais ce sont les adultes qui mènent évidemment la danse... avec brio !

    En se basant sur la qualité de la distribution -ils sont tous excellents, même si Marcia Gay Harden, que j'adore, n'est pas spécialisée dans la comédie habituellement- je ne vois pas comment toutes ces bonnes répliques et ces bons dialogues pourraient être gâchés. En même temps, je n'ai pas compris non plus ce qui s'était passé avec The Smart One l'année dernière -où Malin Akerman figurait déjà- (voir la critique) donc on n'est pas à l'abri d'une mauvaise surprise. Toutefois, signe qui ne trompe pas : ABC a commandé ce pilote bien avant les autres, comme la saison dernière avec The Neighbors, ses dirigeants doivent donc la porter dans leur coeur... L'héroïne de cette comédie est d'emblée attachante et sa situation est peu commune : devenir belle mère à 25 ans, d'ados de quinze ans en plus, c'est rare ! Sa bonne volonté n'est jamais récompensée, mais elle se démène tout au long de l'épisode pour prouver à son entourage et à elle-même qu'elle en est capable. C'est touchant. Le prétexte qui est choisi pour la pousser à agir si vivement, c'est que son mari a la grippe. Plutôt ingénieux puisqu'elle doit du coup tout faire à sa place (assister à une réunion parents-élèves notamment), pendant que l'une de ses ex-femmes, la collante et embarrassante Jackie, en profite pour se rapprocher de lui. Le seul défaut de cette idée, c'est que Brad, le mari donc, n'apparait pas sous son meilleur jour. On a un peu de mal à déceler ses traits de personnalité. Il passe la quasi-totalité du pilote allongé, à somnoler. Et puis il y a la soeur de Kate, Meg, qui doit emmener le cadet des enfants à son entraînement de foot. Elle drague le coach et fait n'importe quoi sur le terrain et l'embarrasse terriblement. Un peu classique comme intrigue secondaire, mais ça fonctionne. Au bout du compte, ma seule mini-déception vient du personnage de la première ex-femme, celle qui est interprétée par Gay Harden : elle est un peu bitchy, mais pas assez. Ses répliques manquent de mordant. Sans cela, il aurait été parfait ce pilote...

    Trophy Wife semble être un incontournable de la future grille de rentrée d'ABC, de préférence en duo avec Modern Family pour lui laisser un maximum de chances de triompher. Le script que j'ai lu date de 2011 et ne correspond donc pas à la version finale, ajustée selon les notes du network. En ayant foi en lui, on peut se dire que, peut-être, ce pilote est encore meilleur que prévu ! 

22 juin 2012

Nurse Jackie [Saison 4]

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Saison 4 // 550 000 tlsp. en moyenne

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   Cette année, Jackie Peyton n'a pas seulement laissé pousser ses cheveux -ce qui va bien mieux à Edie Falco entre nous soit dit- elle a aussi... évolué, changé... Oui, enfin ! Après une première bonne saison, une saison 2 décevante et une saison 3 catastrophique (j'en témoigne vigoureusement ICI), la dramédie de Showtime qui a tué United States Of Tara -je ne lui pardonnerai jamais- a enfin accepté de raconter autre chose sur son héroïne que ses habituelles jérémiades stériles et ses coups fourrés. Résultat : on s'ennuie beaucoup moins et on apprend à redécouvrir cette femme, toujours détestable par certains aspects mais nettement plus attachante au bout du compte. Tout est partie d'une prise de conscience, liée au choc de sa rupture avec Kevin qui a inévitablement conduit à des changements radicaux dans sa vie de mère, d'infirmière, de femme et d'addict. Le passage en rehab, bien que trop court à mon goût -ils auraient au moins pu y consacrer trois bons épisodes, depuis le temps que l'on attend ça- l'a libérée en partie de ses démons. Elle ne se drogue plus. Et, étonnamment, alors que la tentation a dû être aussi grande pour les scénaristes que pour le personnage, elle ne rechute pas une seule fois. Le cliffhanger de fin de saison pourrait tout à fait remettre cela en cause mais on n'en est pas là... La Jackie sobre est touchante car on saisit avec plus de clarté pourquoi elle est tombée dans cet enfer en premier lieu et pourquoi elle a si longtemps refusé de s'en sortir, au-delà du phénomène incontrôlable de l'addiction : parce que quand elle plane, elle ne ressent plus toutes ces émotions qui l'envahissent. Elle ne pleure plus. Et Jackie est une hypersensible qui n'a pas du tout confiance en elle et qui ne croit pas pouvoir se contrôler par elle-même. Elle (se) prouve pourtant tout au long de la saison 4, et malgré les tempêtes -le divorce, la pression à l'hôpital- qu'elle en est capable. La constante, quel que soit son état, c'est qu'elle est une bonne infirmière, excellente même. Un exemple pour tous ses collègues. Cela dit, ce n'est encore pas cette saison que les cas médicaux auront été marquants ou même intéressants. De mémoire, il n'y en a eu qu'un qui m'a plu, celui de la femme que tout le monde croit enceinte alors qu'elle ne l'est pas du tout, incarnée par Rosie Perez. Elle a apporté des dialogues intelligents et beaucoup d'humour le peu de temps qu'elle a passé dans les locaux du All Saints Hospital. 

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    Le lien qui s'est créé entre Jackie et l'ado Charlie, rencontré en cure, lui aussi touché par le même mal, a été assez bien exploité et c'était une excellente idée que d'en faire le fils du Dr Cruz, le nouveau boss de Jackie, donc son nouvel ennemi. Il n'aurait pas été inintéressant de nous expliquer plus en profondeur le comportement totalement désinvolte de celui-ci à l'égard de son fils, mais c'est peut-être quelque chose qui viendra suite à sa mort tragique. Cela dit, après tout ce qu'il a fait subir au personnel de l'hôpital et les humiliations qu'ils lui ont réservé en retour, je ne suis pas certain que ce serait très logique de le faire rester à son poste. Gloria était bien meilleure ! C'était d'ailleurs marrant de la voir redevenir une "simple" nurse mais elle m'a quand même moins fait rire que d'habitude et ça vaut, de toute façon, pour tous les personnages secondaires. J'ai l'impression que les auteurs n'arrivent pas à soigner et Jackie et sa troupe en même temps. C'est soit l'un soit l'autre. Cette année, c'était clairement elle. Zoey reste l'atout comique le plus efficace et on ne se lasse pas une seule seconde de ses excentricités. Sa colocation avec Jackie et ses filles était une brillante idée, parfaitement exploitée ! Sa relation amoureuse avec l'ambulancier a en revanche été traitée par-dessus la jambe. Je crois que personne n'a vraiment compris les raisons de leur séparation. Ce qui a super bien marché aussi, c'est le trio Jackie/O'Hara/Zoey. Par contre, j'ai été très déçu pour tous les autres : je ne parle pas de Thor ou de Sam, qui n'ont jamais servi à rien mais qui ont peut-être été encore plus inutiles lors de cette nouvelle salve, mais plutôt de O'Hara, à qui la grossesse n'a vraiment pas réussi comiquement parlant, du Dr Cooper, encore drôle de temps à autres mais beaucoup moins souvent, d'Eddie, plus  absent qu'autre chose, de même que Kevin, dont on a beaucoup entendu parler mais que l'on a peu vu, ce qui n'était pas si dérangeant que ça en soit, certes. Même la petite Grace n'a pas bénéficié de beaucoup de temps d'antenne mais, dans le dernier épisode, elle m'a ému. Ce sentiment de liberté retrouvé, partagé par la mère et la fille, était ennivrant. Le plus beau moment de la saison sans doute. Le plan sur le toit de l'hôpital à la toute fin, avec ce dessin géant de Jackie imaginé par "Jesus", avait une belle et forte symbolique. C'était d'ailleurs beaucoup plus convaincant que le parallèle hyper convenu naissance/mort, bien que l'émotion était présente là aussi.  

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// Bilan // J'avais bien failli ne pas me pencher sur la saison 4 de Nurse Jackie, encore dégoûté par la médiocrité de la précédente, mais j'ai finalement craqué et je ne le regrette pas : sans être exceptionnelle, loin s'en faut, elle a au moins permis de faire évoluer son héroïne et l'amener là où nous ne l'avions encore jamais vue. Une belle opportunité pour Edie Falco de changer un peu de registre et elle l'a pleinement saisie ! Malheureusement, tout cela s'est fait au détriment des autres personnages, condamnés à ne jamais vraiment sortir de l'ombre et à n'être que des accessoires comiques, souvent cassés. Avec le départ des deux créatrices et showrunners de la série, remplacées par un ancien de Dexter, la série va subir de nouveaux changements en saison 5. Fallait-il vraiment la renouveler ? J'ai comme un doute...

31 juillet 2012

GCB [Saison 1]

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Saison 1 // 5 860 000 tlsp.

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   Depuis 10 ans, Darren Star, le créateur de Beverly Hills, Melrose Place et Sex & The City -autant dire qu'on lui doit beaucoup de nos premiers émois sériephiliques- a beaucoup de mal à renouer avec le succès. Peu de gens se souviennent de Cashmere Mafia ou Miss Match -si toutefois ils ont eu connaissance de leur existence un jour- encore moins de télespectateurs savent qu'il a créé en 2009 une telenovela -c'est dire son désespoir- et bien peu d'entre nous se souviendrons de GCB, pourtant sa tentative la plus réussie de ces dernières années. Et je trouve cette déchéance particulièrement triste. Il faut dire qu'ABC n'a jamais donné l'impression d'y croire et n'a pas vraiment joué le jeu. Plusieurs épisodes ont été proposés après des rediffusions, par exemple. Tout ça me semblait particulèrement honteux de leur part après avoir vu le pilote et avant de terminer la 1ère et donc unique saison. Maintenant, je les comprends un tout petit peu mieux mais je ne leur pardonnerai pas pour autant : GCB n'avait pas d'avenir sur le long terme, en tout cas en l'état.

   Pour des raisons que j'ignore, et qui viennent peut-être de la chaîne elle-même -on n'est pas à l'abri d'une contradiction- au fil de ses 10 épisodes, la série s'est refusée à développer des intrigues importantes et soapesques, ce qu'on attendait tout naturellement d'elle. Elle s'est contentée de faire du Desperate Housewives en plus osé et plus vulgaire -et c'est là sa plus grande qualité- mais en moins efficace aussi. Chaque épisode tournait autour d'une fête, ou d'un événement quelconque se déroulant dans ce quartier huppé de Dallas, et permettant aux héroïnes de cabotiner au milieu de décors flamboyants et kitschs. Carlene et ses amis vont à la chasse, organisent une soirée costumée, font un concours de tee-shirts mouillés, préparent un barbecue géant... tous les clichés de la vie en banlieue y passent, souvent pour notre plus grand plaisir coupable. Les scénaristes, les costumiers et les décorateurs ne se refusent rien et poussent le délire aussi loin qu'ils le peuvent, jusqu'à ce que cela devienne épuisant voire indigeste. Les passages plus sérieux semblent factices et manquent de profondeur faute de temps. L'émotion est donc effleurée parfois mais rien de plus. Les enjeux sont assez peu nombreux, les coups de putes sont amusants, inventifs et nombreux mais ils sont toujours vite oubliés pour passer aux suivants. Les personnages ont une capacité à oublier d'un épisode à l'autre assez déconcertante. C'est un peu gênant. Et puis il y a un problème avec la moitié des personnages, qui était visible dès le pilote mais pas plus inquiétant que ça. Au lieu de se résorber naturellement, il s'est accentué. 

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   Mon principal souci vient de Sharon et de son couple plus généralement. Elle était déjà lourdingue sans son mari, son accent hyper prononcé devenu rapidement très irritant n'arrangeant rien, mais elle était juste insupportable en sa présence, lui-même étant du genre pathétique. Son délire de télé-achat, pour prendre un exemle parmi tant d'autres, était vraiment raté. On ne pourra pas dire que les auteurs n'ont pas essayé. Je me demande quand même quelle est la part de responsabilité de Jennifer Aspen, son interprète, dans cette affaire. J'ai l'impression qu'avec une autre actrice, le personnage aurait pu être plus drôle et ses intrigues moyennes pardonnables. Dans le cas d'Heather, c'est beaucoup plus simple : elle n'avait aucune personnalité. Elle se contentait d'aller dans le sens du vent, de manière générale, un coup du coté d'Amanda, un coup dans l'autre camp, sans que l'on sache vraiment pourquoi. Ses quelques intrigues amoureuses se sont toutes soldées par des échecs cuisants, n'étant ni amusantes, ni touchantes... En fait, Heather était "trop normale" pour s'intégrer facilement au  groupe. Le personnage n'aurait pas existé, la série aurait été la même. On ne peut pas dire ça des autres. Pour le coup, je ne pense pas que Marisol Nichols y soit pour quelque chose. Elle a fait ce qu'elle a pu avec le peu qu'on lui a donné. C'est sûr qu'à sa place, Eva Longoria ou Sofia Vergara -puisqu'il s'agissait aussi clairement de remplir un quota latino- auraient peut-être su transcender le matériau d'origine... Et puis au bout du compte, le problème de ces deux personnages vient aussi du fait qu'ils paraissent fades comparés aux autres, en particulier face à Carlene et Cricket. 

   L'atout numéro un du show, c'est évidemment Kirstin Chenoweth et ça, on le savait avant même que la série ne commence. Là où Glee, par exemple, ne lui avait pas donné beaucoup d'espace pour s'exprimer -hormis en chantant- GCB lui laisse toute la place. Honnêtement, absolument aucune autre actrice n'aurait pu incarner ce rôle mieux qu'elle. C'est comme s'il avait été écrit pour elle, et c'est un peu le cas de toute façon (même si la série est adaptée d'un bouquin à la base). Elle en fait des caisses et des caisses mais ça marche à tous les coups. Elle donne du rythme aux épisodes, elle possède les répliques les plus osées, elle est une caricature de caricature... elle donne tout, elle s'éclate et ça se ressent totalement. On peut dire sans aucun doute que GCB n'aurait vraiment pas eu la même saveur sans elle. Carlene est évidemment le personnage le plus irrévérencieux car le plus hypocrite de tous, et elle a de la concurrence. C'est la plus spirituelle mais c'est aussi celle qui pèche le plus. La plupart du temps d'ailleurs, elle s'en rend compte et s'en flagelle mais cela ne l'empêche jamais de recommencer. GCB détourne à chaque épisode un verset de la bible avec brio -mais ça n'aurait certainement pas pu durer sur plusieurs saisons, malgré la richesse de l'oeuvre mythique, sans tourner rapidement en rond et lasser- et ne cherche jamais à s'en excuser. Je ne pense pas qu'elle soit si offensante que cela au final, en partie parce qu'elle n'est jamais cruelle, de la même manière que Suburgatory avec laquelle elle partage de nombreux points communs. Il y a de la bienveillance derrière tout ce faste, ce maquillage et ces provocations verbales, presque de la tendresse même. En particulier vis à vis d'Amanda, la repentie. Elle n'est pas aussi drôle que ses consoeurs, c'est certain, mais elle est attachante. Son histoire avec le frère de Carlene est d'ailleurs très mignonne, sans jamais gnangnan. Leslie Bibb et Eric Winter forment un bien beau couple. La relation d'Amanda avec ses enfants n'est pas du tout exploitée et c'est un euphémisme, mais celle qu'elle partage avec sa mère, plus si conflictuelle que par le passé, est intéressante. Je regrette simplement que Gigi passe trop souvent au second plan. Je la voyais plus haute-en-couleurs. Annie Potts méritait mieux mais elle était néanmoins excellente dès que l'occasion se présentait. Je terminerai sur ma chouchoute, Cricket, et son cher mari. GCB n'a rien inventé, c'est clair, mais leur histoire "d'amour" à eux, qui se révèle être plus une histoire d'amitié qu'autre chose, est très atypique et très touchante. Je ne me souviens d'aucun équivalent à la télévision. Il est gay, elle le sait mais ils restent mariés, pour les enfants en partie, pour le regard des autres aussi, surtout au Texas, mais surtout parce qu'ils se plaisent dans ce confort, dans ce lien si spécial qui les unit. Ils se sont longtemps épanouis ainsi, même s'ils commencent doucement à inspirer à autre chose. Vraiment, ils mériteraient presque un spin-off ! J'espère qu'une nouvelle série/comédie reprendra ce point de départ dans le futur (même si ça peut faire penser à Will & Grace du coup). Cricket m'a permis de confirmer tout le bien que je pensais de son actrice, Miriam Shor. J'espère la revoir très vite... Je n'ai pas évoqué le mari de Carlene, mais dans le genre belle ordure, il était très fort et il avait beaucoup de potentiel. C'est peut-être par lui que les aspects les plus soapesques de la série auraient pu émerger si elle avait duré. Le cliffhanger de fin de saison, surprenant mais très maigre, ne donnait vraiment pas envie de voir la suite...

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// Bilan // GCB avait très bien commencé et a fait preuve de beaucoup d'imagination tout au long de ses 10 épisodes, mettant ses héroïnes dans des positions dingues et parfois hilarantes. Mais elle s'est révélée aussi très répétitive et peu ambitieuse. Elle aurait pu davantage s'épanouir dans un format comédie single-camera de 22 minutes à vrai dire. Tant pis... L'essai n'a pas été concluant mais il valait la peine d'être tenté. Ah... "Amanda, Amanda, Amanda". C'est la phrase culte qui restera !

20 juin 2012

True Blood [5x 01 & 5x 02]

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Turn! Turn! Turn! (Season Premiere) // Authority Always Wins

5 200 000 tlsp. // 4 400 000 tlsp.

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   J'ai mis trois ans avant de comprendre et d'accepter True Blood. Je suis allé à peu près à contre-courant de tout le monde en préférant la saison 4 aux trois précédentes. Et ce n'était aucunement par esprit de contradiction, je vous assure. Du coup, aujourd'hui, alors que la série devient moins hype, que pas mal de fans commencent doucement mais sûrement à lui tourner le dos, que les audiences américaines se tassent, moi, je suis à fond. J'avais vraiment hâte de retrouver la série. Je ne peux nier que le Season Premiere a calmé mes ardeurs cela dit. Le récap' de la saison 4 en 2 minutes chrono m'a filé le tournis pour commencer. Ils devraient nous éviter ça, vraiment. Car c'est là que l'on se rend compte à quel point True Blood, c'est du grand n'importe quoi permanent ! Les gros défauts sautent aux yeux à ce moment-là, comme par exemple l'inutilité et le ridicule de certaines intrigues et/ou de certains personnages et ça ne met vraiment pas dans les meilleures conditions pour entamer une nouvelle salve. Indigeste. Mais je reconnais aussi que j'avais oublié la moitié des choses qui s'étaient passées, il faut donc croire que ce n'était pas totalement idiot.

   D'ailleurs, j'ai eu le sentiment que le début véritable de l'épisode était pile dans le même esprit : tout allait trop vite et il ne s'en dégageait aucune sorte d'émotion. Je pense surtout à l'après explosion de la tête de Tara. Je m'attendais à quelque chose disons... de plus sobre ! Je sais, demander à True Blood d'être sobre c'est comme demander à un clochard d'arrêter de boire : c'est tout à fait vain. On avait laissé Sookie et Lafayette effondrés la saison dernière. Là, ils étaient plutôt vaillants. Heureusement, Pam est ensuite arrivée et elle a sacrément détendu l'atmosphère, et en pyjama s'il vous plaît ! A ce propos, je suis très heureux que les auteurs se penchent plus profondément sur son cas mais les deux premiers flashbacks ne m'ont pas convaincu. Ce serait dommage de s'arrêter là -et totalement illogique- mais il ne faudrait pas non plus en abuser. Ca casse le rythme pour pas grand chose. Pour en revenir à Tara et sa transformation en vampire, je ne suis pas surpris le moins du monde. Les scénaristes s'en servent de punching ball depuis le départ, l'occasion était trop belle pour lui filer des coups supplémentaires. J'espère que l'approche de sa nouvelle condition sera un tant soit peu originale. On a déjà eu droit à une histoire similaire avec Jessica –très réussie en plus- et c'est un classique du genre, un passage obligé, qui devient franchement lassant à mesure que les séries de ce type se multiplient. Pour le moment, en tout cas, la Tara morte et assoiffée de sang n'est pas très différente de celle que l'on a toujours connue : toujours en colère contre le monde entier, mais avec des raisons encore plus légitimes de l'être...

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   Bien entendu, ces deux premiers épisodes, qui servent surtout à poser les bases de la saison, nous balancent quinze intrigues à la fois, quasiment une par personnage principal, ce qui fait qu'aucune n'avance véritablement, aucune n'est aussi approfondie qu'elle le devrait. C'est le reproche que l'on peut constamment faire à True Blood depuis le début et ça n'a fait que s'accentuer avec les années, à mesure que de nouveaux héros ont été introduits. Puis comme personne ne meurt, en plus... La virée de Bill et Eric à la Nouvelle Orléans occupe quand même pas mal de temps d'antenne, dont un gros morceau à la fin de l'épisode 2. C'est indéniablement ce qui provoque le plus de curiosité en ce début de saison. Les auteurs introduisent ainsi les membres de l'Autorité maintenant que Nan n'est plus de ce monde, incarnés, entre autres, par Peter Mensah et Christopher Melon. Ce dernier fait une entrée tonitruante et prometteuse, bien que son monologue soit interminable. Je suis ravi aussi de découvrir la Barb de Cougar Town sous un autre jour. Elle me fait déjà beaucoup rire, rien qu'avec ses expressions en arrière-plan. Le duo Bill/Eric fonctionne à merveille pour le moment. On se surprend à limite les préférer de mèche que l'un contre l'autre. En plus, Sookie n'est pas là pour nous gâcher le plaisir. On attend patiemment qu'Alcide mette le grappin sur elle car on se doute bien qu'elle ne va pas rester célibataire très longtemps et c'est actuellement le candidat le plus sérieux pour prendre la suite des vampires. L'arrivée de la "sœur" d'Eric se fait assez naturellement. Le fait qu'il y ait inceste passe comme une lettre à la Poste. D'une part parce que plus rien ne peut nous surprendre dans le show et d'autre part parce que HBO en a fait son fond de commerce depuis plusieurs années. Je crois bien que ça a commencé avec Six Feet Under, d'ailleurs. Hello, Alan Ball !

   Je vais vite passer en revue tout le reste : Terry nous gonfle déjà bien comme il faut avec ses traumatismes de guerre. Et, franchement, nous, tout ce qu'on veut, c'est que Scott Foley enlève le haut, et le bas, et tout le reste ! Vu qu'un triangle amoureux se profile avec Arlene en son centre, ça ne devrait pas tarder... On ne s'amuse pas tellement plus avec Sam et Luna, le pacte étant de toute façon d'une lourdeur extrême depuis son introduction. Plus de nouveaux protagonistes s'y mêlent, plus on s'ennuie ! C'est l'avantage de cette multiplication des intrigues : lorsque l'une d'elles nous emmerde, on sait que l'on va vite passer à la suivante. Voyons le bon coté des choses ! Bellefleur se fait assez discret, et son duo avec Jason fonctionne toujours à merveille au niveau des dialogues. Toutefois, ce n'est pas une grande saison qui s'annonce pour ce personnage a priori. L'histoire entre Jessica et Jason est nettement plus excitante. Le retour de Newlin m'avait laissé de marbre dans le final, mais c'est finalement assez amusant pour le moment. Est-ce que Jason va craquer ? C'est ce que l'on souhaite tous, mais je sens que l'on va jouer avec nos nerfs et cette affaire va mal finir, dans tous les sens du terme (pour Newlin et pour nous).

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// Bilan // Après un Season Premiere un peu faible en intensité et en enjeux, le deuxième épisode de la saison 5 de True Blood relève le niveau et se permet même, au passage, de ne pas avoir recours une seule fois au sexe pour ce faire ! Un exploit qui méritait d’être souligné : un bon épisode du hit de HBO sans cul, c’est possible. Mais on n’a pas forcément envie que ça devienne une habitude non plus, hein…

23 juin 2012

The Killing (US) [Saison 2]

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Saison 2 // 1 570 000 tlsp.

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   Jusqu'au bout, la version américaine de The Killing aura été incomprise et maltraitée par la presse américaine, ainsi que par les sériephiles ultra-connectés que nous sommes devenus. Je suis à peu près sûr que sans Twitter et l'animosité que cet outil formidable peut parfois propager à une vitesse hallucinante et dans le monde entier, la polémique n'aurait pas duré et la saison 2 n'aurait pas été condamnée avant même d'avoir commencé. Je pense aussi que les journalistes ont un gros problème avec Veena Sud, la créatrice et productrice de la série. Elle s'en est pris vraiment plein la tronche depuis un an et cet acharnement me semble plus qu'exagéré. Alors peut-être que c'est une femme détestable et qu'elle ne mérite que ça, hein. Mais son travail, lui, ne vaut pas une telle déferlante de haine à mon humble avis. On est quand même arrivé à un point où dans les interviews de plein de producteurs, les journalistes leur posent une question comprenant l'expression "The Killing effect" au sujet de leurs fins de saisons. C'est proprement hallucinant ! Le grand crime de la série aura donc été d'achever sa première saison sur un cliffhanger alors qu'on nous avait soi-disant promis une résolution à son terme, ce qui est totalement faux ! Un pur fantasme qui est devenu une réalité à force d'être répété partout. Et quand bien même, je ne vois pas depuis quand une saison doit absolument se terminer sur une résolution. La machine médiatique peut être redoutable quand elle est en marche... Mais en prenant un peu de hauteur sur cette incroyable injustice -qui a dû être violente pour toute l'équipe, des scénaristes aux acteurs, lesquels sont en plus excellents- que vaut vraiment cette saison 2 ?

   Pour vous prouver ma bonne foi, je vais vous avouer franchement que j'ai eu très peur en cours de saison de basculer du coté des haineux. Le doute n'a duré que trois épisodes, tout au plus, mais je me suis vraiment demandé si on ne nous prenait pas pour des buses à un moment donné. Il y a eu un ventre mou où l'enquête n'avançait plus du tout, où plus aucune piste sérieuse n'était envisagée et où on se disait que huit épisodes auraient été bien suffisants pour boucler l'affaire une bonne fois pour toutes. Mais, comme je l'avais dit dans mon bilan de la saison 1, tout l'intérêt de la série repose sur deux choses essentielles : ses personnages, tous intéressants et intrigants à leur façon, et son sens du réalisme. C'est ce qui l'a sauvée même quand elle était au creux de la vague. Clairement, cette enquête aurait pu être résolue par les Experts en 42 minutes. Ils auraient trouvé un poil de cul de Rosie Larsen dans les dents de son voisin et on aurait tous pu aller nous coucher sereins, satisfaits par le travail efficacement accompli   par ces super-héros des temps modernes. The Killing ne mange pas de ce poil là : Linden et Holder ne sont pas des génies, loin de là, ils font régulièrement des erreurs, ils font parfois fausse route malgré leurs intimes convictions, ils sont têtus et bornés -surtout Linden- mais ils la vivent leur investigation, nuit et jour. Obsessionnellement. Au point même où Sarah en devient presque folle. C'est d'ailleurs "amusant" de faire le parallèle entre son parcours et celui de Carrie (Claire Danes) dans Homeland, même si l'une sombre totalement alors que l'autre peut compter sur son co-équipier pour la faire garder les pieds sur Terre. Ce qui m'a le plus lassé et irrité, en fin de compte, c'est le surlignage au feutre jaune fluo de l'aspect "mauvaise mère" de Linden, toujours obligée de trimballer son fils d'un motel à un autre, incapable de lui promettre la sécurité et le confort dont il a besoin. C'était déjà bien assez présent en saison 1 pour ne pas insister à nouveau dessus en saison 2. En plus, l'occasion d'approfondir un peu plus la vie personnelle de Holder a été manquée, de ce fait. Le season finale nous promettait pourtant davantage de ce coté-là. Mais ce qu'on a gagné dans cette deuxième salve, c'est une réelle complicité et dynamique de duo. Je tiens en tout cas une dernière fois à redire toute mon admiration pour Mireille Enos -et ses pulls désormais célèbres- et pour Joel Kinnaman -que le cinéma cherche déjà à nous voler- parce que leurs performances, au diapason, ont été remarquables de bout en bout. 

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   A nouveau, le deuil des Larsen a été traité de manière très sobre mais différemment : Mitch a fui ses responsabilités, abandonnant mari et enfants pendant de longs jours. On aurait pu la détester pour ça mais comment lui en vouloir ? C'était sa manière à elle de dompter son chagrin, loin du regard des siens. Elle est revenue un peu plus forte. J'aurais aimé que ses errances nous soient montrées davantage, cela dit. Sa rencontre avec un sosie de sa fille n'était pas des plus subtiles, mais la prestation de Michelle Forbes a su balayer toutes les faiblesses. Stan, quant à lui, nous a entraîné dans des règlements de compte familiaux pas toujours passionnants et trop obscurs, mais lorsqu'il était avec ses enfants ou avec Terry, il se dégageait une intensité dramatique incomparable. L'une des toutes dernières scènes, lorsque les Larsen découvrent tous ensemble la vidéo réalisée par Rosie sur sa vie, ses rêves et ses espoirs, son amour pour eux, est l'une des plus émouvantes que j'ai vu cette année toutes séries confondues. Devant un moment de télévision comme celui-là, je ne regrette pas une seule seconde d'avoir passé 26 heures de ma vie à moi devant The Killing. D'autant que la résolution du meurtre m'a amplement satisfait. Je n'avais pas vraiment fait de pronostics en amont mais je n'aurais certainement pas parié sur ce coupable-là. Sur le moment et encore aujourd'hui en y réfléchissant, je ne vois rien qui pourrait être incohérent dans toute cette histoire. Les auteurs se sont très bien débrouillés. L'aveu de Terry était déchirant. La mise en image du flashback retraçant cet instant fatidique où tout a basculé -surtout le corps de Rosie dans le coffre de la voiture- était brillamment réalisée, de même que l'introduction du final nous montrant les dernières minutes de Rosie dans la demeure familiale. On ne l'avait finalement jamais vue aussi... vivante. Et elle rayonnait. Katie Findlay, son interprète, a de l'avenir.

    C'est lors de l'exploration du casino et de l'introduction de la réserve indienne à l'épisode 7 que la saison et surtout l'enquête ont vraiment commencé à décoller. L'aspect addictif de The Killing est alors revenu à 100% pour ne plus nous quitter jusqu'à la fin. Donc au moins la moitié de la saison aura été archi prenante ! Pas si mal pour une série qui n'était plus censée que nous décevoir ! Certes, les indiens ont été présentés comme de véritables ordures, ce qui m'a légèrement gêné dans le fond, mais c'était une excellente idée que de s'intéresser à cette communauté, si rare en fiction. J'ai tout de suite pensé à Big Love et Juniper Creek, et j'ai eu un gros pincement au coeur. Me manque... La grosse faiblesse de la saison 1 était sans nul doute l'association, parfois peu naturelle, de la sphère politique à l'affaire. Cette fois, elle a su trouver sa place de manière admirable. Les déboires de Darren Richmond à l'hôpital étaient un peu ennuyeux mais, lorsqu'il a repris sa campagne, d'abord sans grande conviction puis finalement avec vigueur, c'était brillant. Gwen et Jamie ont su trouver la place qu'ils méritaient depuis le début dans le récit, même si je ne suis pas totalement fan de la transformation de Jamie en psychopathe, un peu trop soapienne sur les bords, mais pas si soudaine puisque les épisodes précédents avaient su installer un climat de méfiance à son égard. On sentait que quelque chose clochait mais moi, ce que je pensais, c'est qu'il était carrément tombé amoureux de Richmond. Ce qui est de toute façon sous-jacent. Ses actes ne pouvaient être que motivés par l'admiration et l'amour, ou en tout cas une certaine forme d'amour, dévastatrice et dangereuse. Je n'ai pas détaillé le cas Gwen mais je me suis découvert une affection pour ce personnage qui m'avait laissé indifférent à la base. Tous les protagonistes ont donc gagné en profondeur. La série n'en est ressortie que plus riche et forte.

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// Bilan // Que ce soit pour sa première ou sa deuxième saison, The Killing US mérite toutes les louanges du monde. Elle possèdait un casting parfait, qui a su rendre attachants des personnages qui n'auraient pas dû l'être. Elle a eu l'audace et la capacité de bousculer le genre de la série policière avec un concept simple mais efficace, entraînant une certaine forme d'addiction. Merci aux Danois bien sûr, on ne les oublie pas. Ils sont pour beaucoup dans la réussite de la série, mais les Américains peuvent aussi se vanter d'avoir su l'adapter avec respect. Pourquoi je parle au passé ? Parce que la polémique a tué The Killing et qu'une saison 3 est très peu probable. Cette perspective est loin de m'horrifier cela dit : je trouve la fin de la saison 2 parfaite. Je ne suis pas sûr q'u'il y ait quoi que ce soit à ajouter, même si Linden et Holder, pour sûr, vont me manquer. Quoiqu'il arrive, je garderai en mémoire une douce mélancolie, pleine de gouttes de pluie, à l'égard de la série dans les années à venir. Car plus qu'une enquête, des personnages  ou des rebondissements, The Killing c'était une atmosphère unique. 

21 décembre 2010

Fringe [3x 06]

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6955 kHz // 4 82o ooo tlsp.

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   Entre les références aux chiffres de Lost à peine dissimulées et ce nouveau pan mythologique fascinant et excitant, Fringe marque encore des points en cette saison 3 ! Les "First People", présents sur Terre avant même les dinosaures, ont enterré des machines un peu partout (à travers le monde ?). Tiens, ça rappelle aussi les artefacts de Rambaldi dans Alias. Je trouve cette idée, qui sort certes un peu de nulle part, excellente. Et pour une fois, ce n'est pas Walter qui a tout trouvé tout seul mais Astrid qui a plus aidé que jamais. J'attendais depuis longtemps qu'elle sorte de l'ombre et qu'elle prenne plus d'initiatives. Ce moment est peut-être venu. Ou alors ce n'était qu'une fulgurance. Elle ne ressemblerait pas de plus en plus à l'Astrid d'"Over There" en fait ? Et si... ? Non, je vais trop loin. En tous cas, j'ai hâte d'en découvrir davantage sur ces étranges personnages et, qui sait, leur lien avec les Observers. Il doit bien y en avoir un, non ? C'est fou ce que la série a gagné en complexité et en profondeur en deux saisons...

   Comme d'habitude, si l'enquête est menée à tambours battant, ce n'est pas ce qui nous intéresse le plus. Les personnages sont en train d'évoluer dans des directions inattendues. Dans cet épisode précisément, les rôles semblaient inversés. C'est Peter qui croyait et qui perseverait et c'est Walter qui doutait et qui était prêt à abandonner. Sa conversation sur un banc avec Nina Sharp -toujours trop rare- avait de l'importance. Créer plutôt que détruire... Quant à FauxLivia -j'ai appris qu'on l'appelait comme ça- elle commence doucement à se trahir. Je me demande même par moment si Peter ne se doute pas de quelque chose en cachant extrêmement bien son jeu. C'est-à-dire, pardonnez l'expression : en la sautant ET en lui apportant le petit-déjeuner au lit. Mince, j'ai beau savoir pertinemment que ce n'est pas la vraie Olivia, ça me choque vraiment de les voir roucouler en pyjama. La fin de l'épisode, qui m'a moyennement plu avec cette énième scène devant la machine à écrire, a le mérite de faire passer les choses à l'étape supérieure : Olivia a bien compris par l'intermédiaire d'une projection de Peter qu'il fallait qu'elle s'enfuit. Mais j'aimerais plutôt qu'elle se joue d'abord un peu de Walternate et éventuellement de ses collègues, Broyles surtout. Il n'y a pas de raison que FauxLivia soit la seule à s'amuser !      

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// Bilan // Un épisode important et marquant de Fringe. Un tournant ? Depuis quelques épisodes, on a toujours l'impression d'être à un tournant de la série en même temps...

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1 décembre 2010

Glee [2x 08]

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Furt // 10 41o ooo tlsp.

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 Toujours aussi peu subtile dans son écriture, Glee nous offre un épisode "mariage" qui sort un peu de nulle part et qui atteint bien rapidement ses limites. Etait-il vraiment judicieux de traiter de ce thème dans toutes les intrigues ? Sue qui se marie avec elle-même, c'est délirant si on veut et ce n'est pas si étonnant venant de la part de ce personnage que l'on commence à bien connaître, mais c'est avant tout ridicule. Ce qui sauve la storyline : la présence de Carol Burnett dans le rôle de la mère de Sue, que l'on est ravi de rencontrer même si c'est la déception qui est de mise au final. Le délire autour de sa chasse aux nazis était drôle quand il était évoqué par Sue mais il l'est beaucoup moins en "vrai". Disons que c'était lourd au bout d'un moment. Je reconnais cependant que les scénaristes vont au bout de leur délire, qui est en plus super osé dans l'esprit. L'autre élément salvateur, qui n'est qu'un détail, c'est le jogging de mariée de Sue ! Chapeau aux stylistes ! Beau boulot. Le duo partagé par Jane Lynch et la guest du jour m'a plutôt plu bien que la chanson choisie n'a pas grand intérêt à mes yeux. Ce qui a cloché pour moi ? Le fond. On cherche une fois de plus à expliquer pourquoi Sue Sylvester est devenue Sue Sylvester. A-t-on vraiment envie de le savoir, surtout quand c'est aussi caricatural ? Bien-sûr, on nous a ressorti la soeur trisomique comme à chaque fois. C'est l'excuse à tout, le prétexte à tout. Et hop, le discours sur la différence nous est resservi. Il faudrait sans doute que j'accepte qu'il est à la base du concept de Glee et que l'on n'y échappera plus jusqu'à la fin. Mais c'est bien la preuve que la série ne peut pas tenir sur la longueur...

   A travers l'intrigue de Kurt, décidémment plus mis en valeur que n'importe quel autre personnage cette saison, Sue nous a montré une autre facette de sa personnalité, plus humaine et surtout plus juste. Est-ce que le principal Figgins aurait pris la même décision qu'elle ? Pas sûr. Je trouve en tous cas que cet harcélement envers Kurt a trop duré. Il n'a jamais été hyper crédible mais il ne l'est plus du tout maintenant. Comme en plus Chris Colfer a tendance à en faire des tonnes pour montrer la gravité de la situation, ça passe difficilement. Le départ final ne m'a fait ni chaud ni froid. Kurt sera de retour au Glee Club dans trois épisodes maximum de toute façon... Mais venons-en à la partie la plus réussie de l'épisode : le mariage de Carole et Burt. Ce couple est à mon sens le plus attachant de la série. Pas de drama outrancier avec eux, juste beaucoup de simplicité et de naturel. Leurs discours à destination de Finn et Kurt étaient émouvants, même si j'émet quelques réserves au sujet du lien qui lie ces deux-là. On veut absolument nous les présenter comme deux frères super soudés. C'est trop forcé et surtout trop rapide, mais comme toujours avec Glee. La bague de fiançailles de Big Lips à Quinn en est l'illustration parfaite ! On sent bien que Quinn est réticente mais je trouve ça quand même abusé. Ils sont au lycée merde ! Au niveau des prestations de cet épisode, la seule qui m'a vraiment marqué est l'entrée dans l'église parce que c'était super joyeux et enthousiasmant (pour moi qui déteste les mariages en plus...) mais c'est un copier-coller d'une vidéo YouTube qui a fait le tour du net il y a quelques mois. L'originalité est donc toute relative.    

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// Bilan // En saison 1, je reprochais beaucoup à Glee d'être très inégale d'un épisode à l'autre. En saison 2, pour le moment, ce que je retiens, c'est qu'à peu près tous les épisodes sont du même niveau, un niveau moyen. Mais alors que préférer ?

28 décembre 2010

Fringe [3x 07]

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The Abducted // 4 85o ooo tlsp.

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   C'est sans aucune réserve que je décerne à cet épisode de Fringe le prix de celui le plus hâletant qu'il m'a été donné de voir depuis quelques temps toutes séries confondues. L'enquête de la semaine, celle du Candyman, qui n'avait finalement rien de paranormal, n'était pas seulement passionnante à suivre grâce aux capacités et déductions d'Olivia, mais aussi parce qu'elle faisait considérablement avancer la trame principale. On a appris en un épisode plus de choses sur le Broyles de l'autre univers qu'en trois saisons sur notre Broyles. On pourrait le voir comme une critique mais je trouve au contraire que c'est une belle idée. Et puis après tout, rien ne nous dit que le Candyman n'existe pas dans notre Monde et qu'il n'a pas kidnappé de la même façon le fils de l'agent... Dans ce cas, on aurait beaucoup appris sur lui tout court. Et puis c'était super émouvant. Je retiens toutes les scènes avec le petit garçon mais surtout celle où il parle avec Olivia au borde de l'eau. C'était poignant et super bien joué. Les enfants réussissent bien à la série (même si la nièce d'Olivia n'a toujours pas trouvé son utilité). Je me souviens toujours de l'épisode Inner Child de la saison 1 avec le mini-Observer. L'enquête était sans doute un peu trop rapide et simple pour être parfaitement crédible mais on lui demandait juste d'être prenante et le contrat est entièrement rempli.

   Le peu de temps restant a été accordé à Olivia et sa prise de conscience la conduisant à une fuite, qui a malheureusement échoué in extremis. Mais je ne suis pas certain de vouloir revoir la vraie Olivia dans notre Monde aussi vite, d'autant que cela pourrait signifier la fin de l'alternance Notre Univers/Univers parallèle et ce serait dommage puisque la série a trouvé un rythme de croisière par ce biais. Le chemin risque d'être encore long cela dit et la révélation faite à Peter en fin d'épisode devrait permettre au prochain épisode d'être mémorable ! Sinon, j'aime beaucoup la relation nouée entre Olivia et Henry, même si on n'est pas forcément amené à le recroiser. Je me demande cela dit si sa version non-alternative pourrait avoir un rôle à jouer dans notre Univers.   

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// Bilan // Un grand épisode de Fringe, qui en promet d'autres encore plus excitants et savoureux. La promesse sera-t-elle tenue dans la suite de la saison 3 ?

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29 septembre 2010

Fringe [3x 01]

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Olivia (Season Premiere) // 5 8oo ooo tlsp.

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   C'est sur la promesse d'une ambition folle que Fringe nous avait quitté la saison passée. C'est tout l'univers de la série qui a été bouleversé en l'espace d'un double épisode magistral. Elle revient en forme, embrassant enfin sa destinée et sa mythologie à bras le corps. Après être restée dans l'ombre une bonne partie de la saison 2, pour la bonne cause, celle des Bishop, Olivia réalise un retour fracassant sous forme d'une fuite en avant qui la renvoit inéluctablement en arrière. L'idée d'une course-poursuite de 40 minutes ne m'aurait pas séduit sur le papier. Pourtant, c'était à couper le souffle, tant visuellement que scénaristiquement. Outre les divers clins d'oeil et autres réfèrences, qu'un second visionnage permettrait d'identifier avec précision, c'est tout un nouveau monde inexploré qui s'ouvre à nous. L'immensité de cette prison et le besoin de l'explorer sont autant d'éléments exaltants qui nous tiennent en haleine. Olivia a peur, Olivia se cache pour pleurer (comme les oiseaux ?) mais, inéxorablement, Olivia se perd. Elle devient son Autre, tandis que l'ursupatrice goûte aux lèvres de Peter comme si de rien n'était.

   J'ai toujours fait parti de ceux qui ont défendu Anna Torv, surtout au début de la saison 1 lorsque tout le monde lui tombait dessus. Elle est brillante dans cet épisode mais tout simplement parce qu'elle a la matière parfaite pour. Pas parce qu'elle est soudainement devenue bonne. Elle l'a toujours été. LA scène de l'épisode reste celle de ses retrouvailles avec sa mère, incarnée par l'excellente Amy Madigan, à qui la teinture blonde ne va pas du tout. A ce moment-là, elle n'était déjà plus elle-même, ce qui renforce l'émotion car on est tout aussi désorienté qu'elle. Son duo avec le chauffeur de taxi a fonctionné à merveille. J'en ai profité pour découvrir Andre Royo n'ayant pas été un fidèle de The Wire. Je suppose qu'on le reverra, il veille sur elle. J'ai beaucoup aimé la profondeur (toute relative) apportée avec soin à un personnage qui aurait pu n'être qu'anecdotique si les scénaristes l'avaient voulu. Ils ne sont pas tombés dans cette facilité-là. Les Broyles-nate et autres Charlie-nate manquent eux si ce n'est de profondeur en tous cas de temps de parole. C'est à la fois regrettable et parfaitement pardonnable : on n'en est qu'au Season Premiere et, si j'ai bien compris, un épisode sur deux désormais se situera dans l'autre Monde. Cela signifie moins de loners, voire pas du tout si l'on considère qu'étant donné les circonstances, aucun épisode ne pourra l'être vraiment; mais aussi moins de Peter, ce qui peut servir au personnage dont on sait désormais l'essentiel. Il fait partie de la formule Fringe mais je suis nul en maths, j'ai la conviction qu'il n'est pas indispensable sur une période donnée...

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// Bilan // Suspense, action, émotion. Moteur : Fringe est de retour !

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4 octobre 2010

Parenthood [2x 03]

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I'm Cooler Than You Think // 4 83o ooo tlsp.

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  J'avoue que j'ai dû mal à être convaincu par cette saison 2 pour le moment. En fait, il y a un truc que je ne supporte plus : les personnages qui parlent tous en même temps, les engueulades à répétition franchement irritantes... C'est lourd quoi. J'en ai limite mal à la tête. Si l'on décortique intrigue par intrigue, on se rend compte que tout est toujours conflictuel et pas forcément pour des choses importantes. Si tout se passait bien dans cette famille, il n'y aurait pas de série. On est bien d'accord. Mais trop c'est trop ! Ce sue je regrette particulièrement dans cet épisode, c'est que les scénaristes n'aient jamais cherché à adopter le point de vue des enfants. On ne comprend pas très bien pourquoi Haddie est aussi remontée contre sa mère. On le devine mais elle ne le dit qu'à la toute fin. On ne lui a pas donné la parole plus tôt c'est dommage. La scène était quand même belle. De la même façon, j'adore Amber mais y'a un moment donné il va falloir qu'elle se rende compte que sa mère n'est pas si dingue que ça. C'est d'ailleurs ce qui arrive au final mais ce sera certainement déjà oublié la semaine prochaine. Enfin voilà, je trouve que ces deux intrigues ont été survolées et c'est vraiment dommage. Celle d'Adam avec Max était plus profonde et elle est de toute façon traitée depuis le tout premier épisode de la série. Les inquiétudes d'Adam sont compréhensibles et Peter Krause a su retranscrir cela avec justesse. Je regrette que l'on ne donne pas plus la parole à Gaby par contre. Minka Kelly mérite d'être utilisée un peu mieux que ça à mon sens.

   J'ai bien aimé l'intrigue Joel/Julia au sujet de l'arrivée d'un deuxième enfant dans la famille. Ca se termine de façon mielleuse mais parfois, c'est acceptable. Et comme Parenthood reste une série assez fine quant au traitement de ses personnages, je n'y vois pas d'inconvénient. Tout ne doit pas toujours se terminer dans les larmes et l'aigreur. Mais je reste quand même peu optimiste pour la suite des événements. On va traîner l'intrigue bébé toute la saison. Je suppose que Julia va avoir du mal à tomber enceinte, que ça va créer des tensions dans le couple et bla bla bla. Peut-être même que l'un d'entre eux sera devenu stérile entre temps ! L'intrigue de Crosby et sa belle-mère était intéressante aussi. Les justifications de cette dernière ne m'ont pas suffit personnellement et j'ai trouvé qu'elle passait un peu trop vite de la mamie inquiète à la mamie détendue du string mais ça vaut mieux. C'est pas la peine de nous tenir la jambe avec ça 107 ans ! Assez content à part ça que Sarah ait trouvé un deuxième love interest. Ca peut donner quelque chose d'intéressant si Gordon fait toujours partie du tableau...

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// Bilan // J'ai du mal à comprendre pourquoi les Braverman ne me séduisent plus autant. Je crois que cette famille est trop authentique au final. Elle ne donne pas envie d'en faire partie, contrairement au clan Walker. Puis à force de raconter des toutes petites histoires, on s'ennuie un peu. 

2 août 2010

Hung [2x 04]

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"Sing It Again, Ray" Or "Home Plate" // 2 35o ooo tlsp.

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   Voilà un épisode qui m'a fait beaucoup rire à de nombreuses reprises. On était loin de l'émotion de la semaine dernière, mais ça me va aussi. La scène où Ron péte un plomb au petit-déjeuner sous les yeux éberlués de sa belle-mère était anthologique ! Il voulait juste sa "fucking" omelette quoi. Depuis le départ, ce personnage n'a pas grand intérêt mais s'il pouvait avoir ce genre d'accès de rage de temps en temps, son utilité serait prouvée (et approuvée). Son désir d'enfant et le quiproquo qui s'en suit m'ont amusés. Ca pourrait vraiment être facile et bas de gamme si ce n'était pas aussi bien écrit et s'il n'y avait pas une cohérence d'ensemble. Pendant ce temps-là, on commence à comprendre que Lenore a pris un pouvoir énorme dans les vies de Jessica, Tanya et Ray. Elle connaît leurs secrets et peut les faire chanter ou les manipuler à sa guise, si elle le souhaite. Nulle doute qu'elle s'en servira en temps voulu ! J'aimerais assez que Jessica découvre la nouvelle activité de son ex-mari avant la fin de la saison quand même. Il ne faudrait pas que ça devienne une finalité, le fait qu'elle le découvre. Ce n'est pas si important. Pour revenir sur les moments marrants de l'épisode, grand oui à la scène de cul très originale où la cliente de Ray lui demande de la prendre par derrière (jusque là, tout va bien) en lui chantant "Happy Birthday To You" ad lib. Du grand n'importe quoi qui m'a fait penser aux délires passés de Sex & The City. Samantha aurait pu nous faire ce coup-là ! Ca fait forcément mieux passer l'idée de vieillir...

   La personnalité de Damon continue d'être explorée et on entame un rapprochement encore plus poussé entre Tanya et lui. Je pense vraiment que ça va se finir au lit. Peut-être dès le prochain épisode d'ailleurs ! On ne l'a pas vue le raccompagner ! Non mais plus sérieusement, ces deux-là étaient fait, si ce n'est pour être ensemble, en tous cas pour se rencontrer. Ils sont tous les deux laids, bizarres et paumés. Il y a forcément quelque chose à faire de leurs détresses respectives. Le poème très fleuri de Tanya, intitulé "Phallus", m'a bien fait rire. C'était totalement ridicule dans le fond mais touchant au final. Comme toujours quand elle entreprend quelque chose. C'est la même chose quand elle essaye de rattraper un papier sur un tapis roulant. Forcément, ça dérape... Bref, "I Can't Be Fucked 'Cos I'm Already Fucked", yeah !

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// Bilan // Hung prend parfois des airs de Sex & The City mais avec des moches, mal fringués et qui n'habitent pas New York. Ca me plait, en fait. Voilà ce qu'il reste quand on enlève les paillettes.

6 septembre 2010

Hung [2x 09]

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"Fat Off My Love" Or "I'm The Allergen" // 2 53o ooo tlsp.

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   Depuis le début de Hung, je trouve le jeu de Thomas Jane un peu limite mais cet épisode m'a permis de découvrir qu'il jouait extrêmement bien les mecs qui se font réveiller par une sonnerie de portable. Ah la pose était naturelle, la voix éraillée juste comme il fallait... C'était bluffant ! Plus sérieusement, que ce soit avec Jane (Thomas) ou Jane (Adams), je suis toujours partagé sur les prestations. Ca ne sonne pas juste mais je n'arrive pas à savoir si c'est à cause de leur jeu limité ou de ce que les dialoguistes leur font dire. Je n'ai pas été très convaincu par les crises à répétition de Tanya en tous cas. C'est marrant de temps en temps mais là c'était too much. Elle n'a pas dit des choses complètement stupides cela dit. Je ne parle pas de ses multiples "fucking" mais plutôt du discours sur les gens gentils qui se font toujours avoir. C'est cruel mais un peu vrai. Ca explique en tous cas très bien les dérives récentes de ce personnage, dont la vraie nature est la gentillesse, le respect des règles et la sincérité. Elle voudrait se transformer en Lenore mais elle en est incapable. Elle n'est pas et ne sera pas Lenore. La réponse de Ray est comme toujours très molle. Répond-t-il quelque chose d'ailleurs ? Il se content d'écouter et d'éventuellement pardonner. Un comportement qui ne plaît pas toujours et qui n'est pas très "télévisuel" disons. On s'ennuie toujours un peu avec Ray. Heureusement que les gens autour de lui bougent dans tous les sens, et tant pis si c'est n'importe comment !

   Son renvoi est survolé, et sera sans doute approfondi plus tard. Si ça pouvait être un moyen pour qu'il se consacre uniquement à sa vie de gigolo, ce serait pas mal. J'aimerais que l'on se débarrasse de tout ce superflu pour se concentrer sur l'essentiel. Pas de cliente du jour d'ailleurs, ni de retour d'une ancienne, sauf si l'on compte "Horny Patty". A la limite, ce sont les passages sur Jessica et Ron qui étaient les plus réussis. Le scandale en pleine remise de prix est un coup classique que Hung aurait pu nous éviter mais ce sont les conséquences qui nous importent. De manière un peu attendue, Jessica et Ray s'embrassent et on imagine qu'ils ne vont pas faire que ça dans le lac. J'aimerais beaucoup que le couple se reforme "pour de bon" et que la saison 3, qui vient d'être commandée, se centre sur la double vie de Ray entre son nouveau métier et Jessica. Je rêve sans doute un peu... Une fois de plus, les ados n'ont pas eu grand chose à faire à part observer le désastre. Il y a quand même eu un dialogue intéressant entre Jessica et Darby. "Do You Like Me Fat?". Une curieuse question à laquelle Jessica va tenter de répondre du mieux qu'elle peut. Je n'ai pas pris son "I Like You Fat" pour un mensonge mais plus comme une façon de montrer à Darby la stupidité (légitime) de sa question. Non, évidemment, elle préférerait qu'elle soit mince mais elle est ainsi et ce n'est pas dramatique.    

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// Bilan // Malgré la jolie scène finale, cet épisode de Hung navigue entre deux eaux. Pas mauvais, non, mais pas vraiment bon non plus.

21 août 2010

Hung [2x 07]

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The Middle East Is Complicated // 2 52o ooo tlsp.

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   Bon bon bon... La capture d'écran ci-dessus, je l'offre gracieusement en espérant attirer le pervers. C'est aussi pour cette raison que cette review contiendra un certain nombre de vulgarités. Chatte, bite, couilles, ça marche toujours très bien en mot-clés Google. Ceux qui ont vu cet épisode noterons tout de même que j'ai eu la décence de ne pas tout montrer. Car Rebecca Creskoff a osé tombé le haut mais aussi le bas. Et je ne rigole pas : on voit sa chatte, sa touffe, son pubis. Tout ça. On n'en est pas encore aux grandes et petites lèvres, on reste classe sur HBO mais ça fait tout de même un choc. Ca reste très inhabituel à la télévision américaine, même sur cette chaîne. Parce que finalement, quand on voit autant d'une actrice, c'est qu'elle a un rôle très très secondaire. Là, Lenore n'est certes pas l'héroïne de la série mais c'est un personnage important. Dire que Rebecca va aller se frotter aux Desperate Housewives dans quelques mois ! Ca va drôlement la changer. Plus de ballade la touffe au vent ! J'osais espérer que cela donnerait des idées à Thomas Jane mais ce n'est pas encore pour cette fois... En revanche, la caméra insiste bien sur le paquet dessiné par son jogging. Et je jure que je ne suis pas un obsédé. C'est fait exprès ! Le réalisateur s'amuse bien en tous cas. Reste à savoir si l'acteur met une chaussette dans son boxer pour offrir cette jolie vision... Ah tiens d'ailleurs, vous saviez qu'Alexander Skasgard de True Blood ne portait pas de cache-sexe pendant le tournage de ses scènes dénudées dans la série ? Eh bien maintenant vous le savez ! Allez hop, ce passage va cartonner dans Google.

   Et si je vous parlais de l'épisode maintenant ? Je ne vais pas y aller par quatre chemins : il m'a à nouveau déçu. Je veux dire, c'est pas mal, ça se laisse suivre avec plaisir. Mais où est passé le vrai Hung ? Celui qui est finement écrit ? Après le castor, on nous a ressorti une métaphore pour le vagin. Cette fois, c'était le "hummus". Remarquez, c'était plus original et inspiré. Puis j'adore la voisine hystérique de Ray. Ses apparitions sont toujours bonnes à prendre. La guéguerre virtuelle avec la cliente de Ray m'a bien amusé. C'était, encore une fois, original ! Dans le genre surprenant, tout le monde se met à coucher avec tout le monde. Ray et Lenore, on s'en était douté. Ce n'est qu'une façon pour Lenore d'avoir encore plus d'emprise sur Ray et de foutre en l'air sa relation avec Tanya. Voilà qui me paraît plus logique qu'une envie soudaine de se le taper. Par contre, que Tanya couche avec Charlie, je ne m'y attendais pas du tout. Ca ne m'avait pas traversé l'esprit une seule fois. Au final, ça n'a pas grand intérêt. En revanche, je viens de comprendre que Charlie, malgré son métier, est le personnage le plus censé de la série. Comme quoi... A part ça, les enfants de Ray sont totalement aux abonnés absents et Jessica se découvre des tâches, soit-disant de stress. Elle panique et on s'emmerde un peu. Heureusement que Anne Heche est géniale ! Alors, enceinte ou pas enceinte ? Ah et l'affaire Francis/Mike a perdu de sa faveur à force d'être survolée. 

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// Bilan // Pas plus convaincu par cet épisode que par le précédent, et à peu près pour les mêmes raisons. Il ne faudrait pas que Hung se transforme en Californication bis. On n'en est pas encore là mais attention...

12 août 2010

True Blood [Saison 1]

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   Trois ans plus tard, un peu honteusement, je me suis emparé à mon tour de True Blood. Entre la série et moi, c'est une simple histoire de rendez-vous manqué, un malentendu. J'avais aimé le pilote, que j'avais d'ailleurs vu deux fois comme en témoigne ma critique de l'époque : ICI. Pourquoi n'ai-je pas regardé la suite ? Je me le demande encore. Je ne me souviens plus. Je sais qu'à l'approche de la saison 2, quelques mois plus tard, j'avais repris mon visionnage et j'étais allé jusqu'au bout du troisième épisode, non sans mal. Je me rappelle m'être ennuyé comme rarement devant une série. Du coup, j'ai abandonné. Puis la saison 2 a été acclamée par la critique. J'ai eu la terrible sensation d'être passé à coté de quelque chose et je n'avais en même temps pas du tout envie de me plonger dans True Blood à nouveau. Pourquoi je me lance maintenant ? Parce que la honte devenait trop grande. Et j'aime à croire que The Vampire Diaries, dans un autre registre, m'a réconcilié avec les vampires. Parce qu'eux et moi, depuis toujours, on n'est pas copains !

   Il y a deux semaines donc, j'ai repris la série depuis le début. J'ai revu le pilote, que je connais désormais par coeur, et les deux épisodes suivants qui m'ont au moins autant emmerdé que la première fois, si ce n'est plus ! Je vous jure, je les trouve complétement ratés. C'est à partir du 4ème épisode que j'ai commencé à saisir ce qu'on pouvait trouver de bien à True Blood. Je crois qu'il faut un petit temps d'acclimatation. Tout ce qu'on nous présente est tellement atypique, des décors aux personnages. C'est sans doute trop dense d'un seul coup. Il faut s'habituer au mélange des genres puisque la série réussit à verser à la fois dans le soap, le thriller, le fantastique et même la comédie voire la parodie. C'est là d'ailleurs que le talent d'Alan Ball intervient. Il trouve le moyen de rester subtile et simple là où tous les autres scénaristes seraient tombés dans le piège de la surrenchère. C'est vrai que les scènes de sexe sont un peu trop nombreuses et pas toujours excitantes mais je suis certain que si beaucoup de téléspectateurs ont tenu toute la première saison, c'est grâce à elles. On peut les remercier. Et puis peu de séries, même sur le câble, vont aussi loin dans l'exposition de la chair. C'est on ne peut plus raccord avec les thèmes de la série. Curieusement, la violence est rare quand elle n'est pas sexuelle. Tout le fil rouge de la saison est justement basé sur ce serial-killer qui tue les jeunes (ou moins jeunes) femmes fascinées par les vampires. C'est sans doute ce qui m'a le moins convaincu au fil des 12 épisodes. Ce n'était pas haletant. Je ne me suis jamais sérieusement posé la question : mais qui cela peut-il bien être ? Je n'ai pas cherché à soupçonner untel ou untel. Peut-être était-ce voulu parce que le principal ne réside pas dans cette intrigue et que ce sont ses répercussions et uniquement ses répercussions qui sont intéressantes, sur les personnages bien-sûr et sur Sookie en particulier. D'ailleurs, le dernier épisode est très raté. Entre le meurtrier dont on devine l'identité dès la scène d'ouverture et ces morceaux de flashbacks qui font penser à un épisode des Experts, c'est l'ennui qui domine. Le cliffhanger est bien pourri aussi dans son genre. Très série B. Heureusement, quelques pierres sont jetées pour poser les bases de la 2ème saison, qui s'annonce un peu plus excitante et ceux qui l'ont déjà vu (tous ceux qui me lisent quoi) ne me contrediront sans doute pas !

   La vérité, c'est que derrière tout ce sang ce sont les personnages qui comptent. Je retrouve bien là mon Alan Ball. Sookie ? Eh bien je ne la déteste pas. On m'avait prévenu que j'allais sans doute avoir envie de la claquer à chaque instant et ça n'a pas été le cas. Je ne dis pas que l'idée ne m'a jamais traversé l'esprit mais je l'ai trouvée touchante dans l'ensemble, surtout à partir de la mort de sa grand-mère. Son histoire avec Bill (que je n'aime vraiment pas tant il est un cliché ambulant du vampire) ne m'a pas passionné mais tout le reste, tout ce qui l'a touchée de près ou de loin, m'a intéressé. Et j'aime le fait que l'origine de son don ne soit pas (encore ?) expliqué. C'est assez logique finalement. Dans un monde où se cotoient vampires, loup-garous et êtres-humains, il est inutile d'expliquer la moindre anomalie. La prestation d'Anna Paquin est à saluer. Elle s'améliore au fur et à mesure. Quant à Jason, disons que je l'aime beaucoup parce qu'il m'a fait drôlement rire. Sa bêtise congénitale fait tout son charme (bon, son corps parfait aussi) et il en devient touchant. Son histoire avec le personnage incarné par la toujours convaincante Lizzy Caplan était très réussie d'ailleurs, quoiqu'elle tirait un peu trop en longueur. C'était l'occasion aussi d'offrir un peu d'onirisme. C'était joli. Et mignon. Ma chouchoute pour le moment, c'est Tara. Sa carapace faite d'insultes en tous genres et d'agressivité me plaît énormément. Je trouve Rutina Wesley très douée pour faire passer l'émotion, surtout dans la rage. Son intrigue avec sa mère était déchirante. J'ai adoré ! Lafayette est marrant aussi. Il manque juste d'approfondissement pour le moment. Et puis Sam... Disons qu'il commence à devenir intéressant quand on apprend (sans grande surprise) qu'il est un shapeshifter. Avant, il est juste inintéressant. Et après, il reste parmi les personnages les moins intéressants. Toute la galerie de personnages secondaires est bien travaillée et offre des tas de possibilités, que ce soit du coté des villageois que du coté des vampires. Les personnages qui arrivent en cours de route ont d'ailleurs tendance à voler la vedette aux autres, d'autant que les acteurs sont particulièrement bien choisis. Je n'ai pas d'avis sur le fameux Alexander Skarsgard pour le moment. Je l'ai trop peu vu. Mais il ne m'a pas fait beaucoup d'effet en tous cas. A la limite, je préfère la pute qui l'accompagne tout le temps !

    Pour conclure, en cette saison inaugurale, c'est son style totalement atypique qui sauve True Blood. Elle fait penser à un Twin Peaks qui aurait été envahi par les vampires, ce qui est un joli compliment, mais 15 ans plus tard quand même. Entre fascination et révulsion, je n'ai pas encore choisi. En revanche, l'ennui m'a souvent choisi et c'est ce qui pourrait m'avoir à l'usure si le rythme n'est pas plus soutenu à l'avenir. Je vais déposer mes valises à Bon Temps et prolonger mon séjour. Ce n'est pas la destination de vacances rêvée mais à défaut de pouvoir partir cet été, je vais m'en contenter.

24 juillet 2010

Hung [2x 03]

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"Mind Bullets" or "Bang Bang Bang Bang Motherfucker" // 2 53o ooo tlsp.

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   J'aurai pu n'accorder que deux étoiles à cet épisode dans le sens où il ne fait rien avancer du tout et faire autant de surplace quand on a que 26 minutes à occuper dix fois par an, c'est moyennement recevable. Mais l'étoile finalement gagnée vient du fait que Hung prend le temps d'approfondir les choses et particulièrement dans cet épisode où tout est dans les dialogues, finement écrits et pensés. Je pense en particulier à la séance de cinéma avec Ray, Tanya, Darby et Damon qui était très riche et assez émouvante sans en faire des caisses. C'est une émotion toute simple et furtive qui s'échappe d'un mot ou d'un regard. "I'm not going to climb into any box, and I'm not going to climb out of any box. If there even is a box, someone else put it there. Not me." J'adore cette phrase de Damon un peu naïve mais tellement vraie ! Je suis parfaitement d'accord avec lui. Si Darby et Damon ont une utilité, c'est bien celle de dire des choses censées et intelligentes de temps en temps, et c'est aussi ce qui les différencie de leurs parents, moins réfléchis, qui vivent (trop) dans l'instant. On se retrouve avec un schéma classique mais réaliste où les enfants tentent de ne pas comettre les erreurs de leurs parents mais en faisant cela, en voulant sans cesse se démarquer, font leurs propres erreurs. Le cycle de la vie ! Bla bla bla. Le passage où Darby parle à son père de leur physique à elle et son frère est très libérateur, comme si on s'attardait enfin sur l'éléphant qui est dans la pièce depuis le début ! Notons enfin cette phrase limite choquante si les scénaristes mettent leur promesse à exécution : "If you weren't my sister, I'd try to get to third base with you. But what the hell, I still might !" Je ne sais pas si Hung est la meilleure série pour traiter d'un thème aussi tabou que l'inceste mais ce serait osé, je suis toujours pour.

   La guerre Tanya/Lenore se poursuit et de manière plutôt inspirée cette semaine puisque Tanya ne se laisse pas faire mais nous fait rire tout en se ridiculisant une fois de plus ! Rien de super original, j'en conviens, mais c'était très drôle. La scène de cul entre Ray et la patronne de Tanya était excellente. Hung est capable de ce genre de choses quand elle veut et elle fait bien de ne pas en abuser. Ca lui permet de ne pas tomber dans les travers de... Californication par exemple ! Scène assez inutile par contre entre Tanya et le vrai P.I.M.P. J'attends plus de leur relation.

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// Bilan // "There's a deeper meaning. Look. Try to find it." Le message que passe les scénaristes aux détracteurs de la série est clair, non ?

5 juin 2010

Cougar Town [Saison 1 - Episodes 14 à 23]

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Saison 1 // 7 o1o ooo tlsp en moyenne.

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   Que les choses soient claires : non, vous n'êtes pas dans une dimension parallèle ! Si vous avez lu mes critiques sur Cougar Town en début de saison, vous savez que je ne porte pas la sitcom dans mon coeur et qu'elle m'a déçu à bien des niveaux : un thème sulfureux à peine exploité, une Courteney Cox navrante entourée d'une bande d'hystériques pas drôles, un ton vascillant entre le potache et le médiocre... Bref, je n'ai pas été tendre et je ne regrette pas une seule seconde mes reviews. Elles étaient le reflet parfait de ce que j'ai ressenti en visionnant les épisodes. J'ai lâchement laissé tomber la série après l'épisode 13, un des pires à mes yeux, si ce n'est le pire. J'avais promis de regarder les épisodes suivants et de faire un bilan en fin de saison. Nous y sommes et vous risquez d'être surpris...

   Le fait est que Cougar Town a énormément évolué à partir de l'épisode 14. La mutation s'est faite en douceur et elle est globalement réussie ! On est passé d'une sitcom qui se voulait gentiment trashy en voguant sur la mode des cougars à une série de potes pas banale. Les personnages n'ont pas tellement changé pourtant. Jules n'est plus aussi hystérique et a laissé tomber son obsession du jeunisme, ce qui la rend nettement plus sympathique. Cela dit, il y a encore pas mal de boulot à faire avant qu'elle ne devienne attachante. Courteney Cox a réussi à faire oublier Monica Geller/Bing mais Jules ne sera jamais à la hauteur et c'est surtout ça le gros problème. Son fils, joué par Dan Byrd, a toujours un petit coté super agaçant qui donne envie de lui foutre des claques mais il ne se contente plus de passer dans une pièce en lançant une pique cynique, il reste, intéragit avec tout le monde et il a même une copine, ce qui nous a offert quelques bons moments de comédie. C'est l'amour qui a aussi sauvé Laurie (Busy Phillips). Elle n'est plus seulement la fille facile et idiote. Elle est un peu plus que ça. Les mimiques de l'actrice suffisent à la rendre sympathique. Son duo avec Ellie, qui a toujours été un point fort de la série depuis le début, est toujours aussi efficace, d'autant qu'il est utilisé avec parcimonie. Andy est toujours un sidekick amusant même si les gags le concernant sont souvent très faciles. Le plus gros miracle, on le doit au personnage de Bobby. Je le détestais dans les premiers épisodes. C'est peu de le dire. Son imbécilité chronique m'horripilait. En jouant sur son coté sensible et en réduisant sa part de stupidité, il est devenu peu à peu un grand enfant attachant. Il était même assez émouvant dans l'épisode où il découvre que Jules et Grayson sont ensemble. Ah, justement...

   Il a également été décidé de ne plus tourner autour du pot : Jules et Grayson se plaisent réciproquement depuis des années, ils ont le même âge, ils sont célibataires... on les met ensemble ! Et adviendra que pourra. Alors bien-sûr, les scénaristes grillent ainsi une cartouche précieuse mais il vaut mieux la sortir maintenant que d'attendre que la série finisse par être annulée. De toute façon, il ne faut pas se faire d'illusions, Cougar Town ne durera pas dix ans ! Si elle obtient une troisième saison, elle aura déjà de la chance. Donc autant utiliser ce duo super efficace maintenant ! L'alchimie entre Courteney Cox et Josh Hopkins est parfaite, et ce dernier se révèle être un excellent acteur de comédie. Qui l'eut cru ? Il n'a jamais vraiment eu de rôles drôles auparavant. Ses petites chansons sont devenues un gag récurrent et ça me plaît assez. Ca contribue à "l'esprit de famille" du groupe. Ils ne bossent jamais, ils passent leur temps ensemble, ils boivent comme des trous, ce sont des parents indignes et c'est ce qui fait leur originalité au final ! La série s'est transformée en sitcom familiale, sûrement à la demande d'ABC puisque c'est le thème des deux autres sitcoms de la soirée (The Middle et Modern Family), et ça lui va bien. Elle est encore loin de la perfection cela dit. 


// Bilan // Après avoir découvert la suite de la saison 1 de Cougar Town, j'ai compris pourquoi ABC l'avait renouvelée les yeux fermés, quitte à le regretter plus tard : parce qu'elle est devenue bonne ! C'est aussi simple que ça. Il aura quand même fallu 13 épisodes de rodage, c'est beaucoup, mais le résultat est bluffant. Rares sont les séries qui se relèvent de la sorte. Je ne suis pas accro pour autant mais je suivrais la saison 2 avec plaisir je pense. Je conseille à ceux qui l'avaient abandonnée comme moi de la reprendre et à ceux qui seraient intéressés de la commencer à partir du 14ème épisode. Bon, maintenant, il va sérieusement falloir penser à changer le titre de la série par contre. Paraît que Bill Lawrence et Courteney Cox ne sont pas contre...   

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