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Des News En Séries, Le Blog
the cw
26 février 2012

The L.A. Complex [Saison 1]

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Saison 1 // 44030377


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   "I Feel Like We're On The Edge Of Something Great" est une réplique de The L.A. Complex et probablement ce que j'aurais pu m'exclamer après avoir visionné le pilote de la série, dont j'avais fait une review très positive et je ne le regrette absolument pas. La suite a été à la hauteur des promesses, même si six épisodes seulement, c'est extrêmement frustrant. En une rapidité hallucinante, tous les personnages sont devenus très attachants. Que va-t-il advenir d'eux ? La série n'a que moyennement fonctionné au Canada, son pays d'origine, et ne fera certainement pas des scores incroyables sur la CW dans quelques semaines. Mais la barre n'étant pas très haute, tout est encore possible. On croise les doigts...

   Raquel. L'actrice trop âgée, prête à tout pour décrocher un rôle. Dès le pilote, je n'ai pas caché que ma préfèrence allait tout naturellement vers elle. C'est probablement le personnage le plus ambigü et surprenant du lot. On ne sait jamais vraiment si elle est sincère ou si un plan se cache derrière ses sourires, ses bonnes actions et ses déclarations d'amour ou d'amitié. Il se trouve qu'elle agit rarement par simple altruisme, mais elle a un bon fond, c'est certain. Elle l'a montré à l'occasion avec Connor d'ailleurs. Son parcours jalonné d'innombrables déceptions est probablement plus authentique que n'importe quel autre... Connor. Alors que le pilote laissait entendre que l'on suivrait son parcours de mannequin (chose finalement pas si courante dans une série), les auteurs ont préféré le confronter à la réalité d'un mannequin devenu acteur grâce à sa belle gueule et ses atouts physiques de taille mais qui n'est pas assez bon pour tenir la distance au sein d'une série médicale à la Grey's Anatomy. Et le propos est finalement encore plus original. C'est sans aucun doute le personnage au parcours le plus sombre et on se pose sérieusement la question de savoir si ce n'est pas la mort qui l'attend au bout du chemin... Sa descente aux enfers est poignante. On regrettera juste qu'il soit trop souvent déconnecté des autres héros. Tariq. J'avoue qu'en regardant le pilote, sans oser le dire, je trouvais un peu dommage qu'il n'y ait pas de personnage homosexuel, ne serait-ce que pour avoir un spectre le plus large possible. On découvre dans le second épisode que c'est lui qui endosse ce rôle et, là encore, les scénaristes n'ont pas choisi un chemin tout tracé, vu mille fois ailleurs. Si le jeune homme s'assume, ce n'est pas du tout le cas de son amoureux... le rappeur star du label où il fait son stage ! Peut-on considérer leur histoire comme réaliste ? Le doute est permis. Les acteurs se débrouillent à merveille pour faire passer les situations même les plus improbables. Il y a quelque chose de franchement excitant dans cette relation sauvage et passionnée, en plus. L'épisode où le couple s'évade à la montagne a toutefois montré les limites de leur histoire. J'aurais vraiment voulu y croire mais c'était too much trop vite. Le tout plein de muscles qui se laisserait presque tenter par un scrapbook... hum. 

   Nick. Le comique qui a du mal à débuter et, effectivement, à aucun moment au cours des épisodes il ne se montre véritablement drôle sur scène. En dehors, en revanche, il l'est vraiment ! A son insu. Je l'aime beaucoup, il m'amuse. Mais je n'arrive pas à m'enlever de la tête que c'est un Seth Cohen bis. Il a les mêmes atouts que le héros de Newport Beach, la même façon de parler (trop), les mêmes mimiques, et il se retrouve plus ou moins dans la même situation à la fin de la saison 1 : lui qui n'arrive jamais à attirer rien qu'un seule fille dans ses filets en a désormais deux qui s'intéressent fortement à lui ! Déjà vu donc, mais sympathique. Abby. Elle est l'une des prétendantes de Nick et, petit à petit, se fond dans la masse après avoir été plus ou moins présentée comme l'héroïne. Je pense que c'est le personnage le plus faible. Elle est "trop parfaite" pour être vraie. Elle a tous les talents (actrice, chanteuse, musicienne). Elle est jeune, jolie, gentille, franche... bref, elle est presque ennuyeuse mais elle trouve quand même le moyen d'être attachante à sa façon. Alicia. A la base, je ne l'aimais pas beaucoup. Elle semblait trop superficielle, la petite danseuse de la bande. A vrai dire, elle l'est. Mais c'est ce qui fait son charme, ça et une certaine innocence. Mais pas tout à fait. Bref, elle est plus complexe qu'il n'y parait. Et son parcours nous entraîne là où on ne l'attendait pas : dans le milieu du porno ! Cela reste assez léger mais, pour une fois, pas de morale à deux balles. Sans être présentée comme un cadre idyllique non plus, l'industrie du sexe -si importante à Hollywood, on a tendance à l'oublier- n'a pas l'air aussi terrible qu'on le dit. On s'y amuse aussi. Très vite cependant, le piège se referme sur Alicia et les conséquences seront intéressantes. Et si elle devenait vraiment une actrice X ?

    Los Angeles. On peut dire qu'il s'agit d'un personnage à part entière. Même si la série n'est tournée qu'en partie dans la cité des anges, les plans de transition et les quelques scènes sur le toit de la résidence font rêver. Enfin, me font rêver du moins. L'énergie de cette ville immense où tout est possible, les pires choses comme les meilleures, est parfaitement retranscrite. Elle vous aspire, elle peut vous détruire, vous porter au sommet... Elle est sans limites. Il est facile d'y entrer mais il est bien plus difficile d'y rester. Les auteurs ont su créer une intimité dans l'immensité grâce à ce Melrose Place bis pour artistes sans le sou. On peut grandement remercier pour cela le petit groupe qui chante plusieurs fois par épisode depuis son balcon. Cela confère une atmosphère très chaleureuse avec une pointe de mélancolie. Les personnages vont et viennent dans cet espace clos où ils se sentent bien, rassurés, protégés, mais où ils ne pourront pas évoluer éternuellement, comme le prouve Raquel lorsqu'elle apprend qu'elle est enceinte. Elle a passé l'âge... Il n'y a pas d'âge pour aimer The L.A. Complex en tout cas ! La série brasse tellemnent de sujets que chacun peut s'y retrouver, même sans avoir l'âme d'un artiste. Les problèmes financiers, l'instabilité émotionnelle, les jeux d'apparence, le besoin d'amour, de reconnaissance, de liberté... cela touche tout le monde et à tout âge de la vie.

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// Bilan // The L.A. Complex aurait pu se contenter d'être sympathique et fun, comme tant d'autres, mais elle ne s'est pas arrêtée là. Elle a choisi d'être sincère, réaliste et authentique, grâce à des personnages vrais, attachants, différents, pas caricaturaux, et en osant parfois plus que n'importe quelle autre série du genre. Elle a absolument tout pour plaire. Elle mérite un parcours plus long... 

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6 décembre 2011

Ringer [1x 09 & 1x 10]

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Par UglyFrenchBoy 

Shut Up And Eat Your Bologna // That's What You Get For Trying To Kill Me

1 830 000 tlsp. // 1 600 000 tlsp.

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   Il y a quelques semaines, un commentaire de ce blog décrivait Ringer comme un « méli-mélo d'intrigues à tiroirs ». On ne peut être plus d’accord avec cette description. Malgré tout, la volonté de bien faire des producteurs,  le schéma narratif un peu moins fluide que les autres productions à l’antenne et la présence de Sarah Michelle Gellar continuent de susciter notre curiosité. Les deux derniers épisodes diffusés sur The CW sont fidèles à l’esprit de la série : certaines semaines, on y reste juste pour voir comment les choses évoluent, pour la promesse que Ringer laisse espérer. Et parfois, peut-être moins souvent, on arrive à apprécier un épisode pour ce qu’il est.  Mon bilan, à ce stade, c’est qu’il se dégage une atmosphère assez sombre. Jamais l’hommage au film noir tant évoqué ne se fait à ce point ressentir que lors du 10e épisode, qui marque aussi la pause hivernale. La dernière scène fait office d’une conclusion idéale : le sort de deux personnages est scellé, plusieurs questions ont des réponses et la série laisse une porte grande ouverte avec le retour de Siobhan sur le sol américain.  D’aucuns diront qu’il s’agit d’un effet cheap (split screen) et un jeu caricatural. J’y ai retrouvé une référence évidente. Le film noir ou « neo-noir » est pessimiste par essence. Le fatalisme inhérent  à ces productions est parfaitement présent dans ce dernier épisode. Le précédent était peut-être plus « classique », mais pas totalement inintéressant…

   Shut up and eat your bologna comprend de nombreux flashbacks. Le procédé peut être ennuyeux, mais il arrive qu’il serve correctement le récit. Il est agréable de voir qu’au 9e épisode de la série, une scène du pilote est expliquée.  La fuite de Bridget est désormais justifiée : elle n’a pas quitté la Wyoming uniquement par peur de la menace Macawi, mais aussi parce que Jimmy, employé par Charlie, l’a encouragée. La fugitive n’a pas vraiment assommé un flic, du moins pas volontairement (merci pour cette courte réminiscence de Buffy), ni dérobé son arme. L’héroïne est donc un peu plus irréprochable, un bon comme un mauvais élément. Reste à savoir comment Jimmy s’est auto-ligoté à la douche de la chambre du motel…  Pour revenir à Bridget, elle déçoit quand il s’agit d’en découvrir plus sur son double. Après avoir posé les bonnes questions à l’avocat de sa sœur, la tâche est beaucoup moins aisée face à sa psychologue. L’échange entre les deux femmes est embarrassant. C’est avec un vrai manque de subtilité, et cette fois une utilisation inutile du flashback, que Bridget prend conscience qu’elle aime vraiment Andrew.  En revanche, on en apprend un peu plus sur la note dérobée dans le dossier de Siobhan, ou du moins celui de Cora Farrell.  Cette dernière se fait prescrire des antidépresseurs pour la paranoïa (depuis quand cette profession a le droit de prescrire des médicaments ?) et craint pour sa sécurité. Serait-ce pour cette raison qu’elle a fait venir Bridget à New York en premier lieu ?

   Shut up and eat your bologna marque également l’apparition tant attendue… des jumeaux de Gemma et Henry ! Même si on ne voit pas vraiment leur visage, les deux petits bambins sont roux, comme la fausse couleur capillaire de leur mère. Cette dernière est également vivante. Une doublure de Tara Summers est d’abord embauchée, idéal pour une raison budgétaire et pour éviter de gâcher la surprise avec le nom de l’actrice affiché à l’écran. On se doutait bien que le personnage n’était pas mort à ce stade : à aucun moment dans les échanges  entre Charlie et Siobhan, le mot « meurtre » n’a été prononcé, sans compter le titre évocateur de l’épisode suivant.

   Dans une série qui enchaîne les incohérences, je considère la façon dont Malcolm suspecte Charlie comme ingénieuse. La présence d’un produit pour l’haleine à base d’alcool dans la salle de bain d’un sponsor aurait pu être une négligence de plus, comme la coupe de champagne dans les mains de Bridget lors de sa fête d’anniversaire (épisode 4) l’a été, mais c'est le point de départ des doutes de l’invité pour son hôte. Il faudra attendre That's what you get for trying to kill me (le titre en question), soit deux semaines si on suit la diffusion américaine,  pour que les hostilités soient officiellement déclarées entre Charlie et le duo Malcolm / Bridget. Et tandis que cette intrigue avance à grands pas, ce qui se passe du côté du Wyoming reste toujours aussi peu captivant. Les faiblesses du début de la série n’étaient peut-être pas uniquement dues au personnage incarné par Mike Colter. Tout est décevant  du côté de l'État le moins peuplé des États-Unis, principalement la trop courte apparition de la méconnaissable Amber Benson, sans la moindre interaction avec Buffy Sarah Michelle Gellar. Même pour payer le loyer, l’actrice aurait pu se contenter de mieux/plus.

   Quant à Jason Dohring, je ne vois pas où les auteurs veulent en venir. Si ce n’est  qu’à chaque scène, je n’ai de cesse de m’interroger sur l’utilité de sa présence en dehors d’un clin d’oeil pour sériephiles. La « relation » entre Juliet et son professeur n’annonce rien de bon. La référence à Bella et Edward de Twilight pour justifier la différence d’âge aurait très bien pu être remplacée par Buffy et Angel. Regrettable, même si ce n’est qu’un détail. Le vrai test pour juger l’écriture de Ringer va être de savoir si et comment les auteurs vont mener la suite de la trame narrative et réunir la relation M.Carpenter / Juliet avec le plan démoniaque de Siobhan, qui semble, pour notre plus grand plaisir, tenir les rênes coûte que coûte.

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// Bilan // Le retour de Siobhan et la future confrontation avec sa sœur laissent espérer le meilleur pour la suite. Il est appréciable de constater une atmosphère sombre et qu’en dehors des acteurs « réguliers », tout le monde est en danger. Plus Bridget parle, plus son entourage disparait. Un constat qui confère à la série une noirceur insoupçonnée, ou plutôt inespérée.  Si la deuxième partie de la saison reste fidèle à l’ambiance du dernier épisode, le pari peut être gagné.

8 novembre 2011

The Vampire Diaries [3x 08]

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Ordinary People // 3 510 000 tlsp.

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    Alors que la première partie de la saison 3 de Vampire Diaries est sur le point de toucher à sa fin, voilà un épisode majeur pour la mythologie de la série qui nous raconte, sans aucune subtilité, l'histoire des Originals qui remonte à la nuit des temps. On commence par des dessins sur les murs décryptés par Alaric -enfin utile- puis on poursuit avec un face à face Elena/Rebekah bien peu naturel dans son déroulement -pourquoi la jeune fille s'épanche-t-elle aussi facilement tout à coup ?- mais très efficace dans les flashbacks. On se laisse littéralement embarquer par cette histoire émouvante de gens ordinaires -comme le titre l'indique- touchés par la tragédie et trahis par l'un des leurs.

   Pour résumer les choses : la famille de Klaus et les loups-garous vivaient en voisins en toute quiétude jusqu'à ce qu'un jour, le jeune fils de la famille, fasciné par leurs transformations, s'approche d'un peu trop près et se fasse dévorer. Tout le conflit a commencé ainsi. La mère de Klaus était la Sorcière Originale et a jeté un sort sur son fils, dont le père biologique n'était pas Michael mais un loup-garou. Les vampires ont été créés pour combattre les loups-garous avec les avantages certains d'être plus puissants et "immortels". Klaus était alors le seul point commun entre les deux races de prédateurs. Il y a Tyler aussi, maintenant. Et puis Klaus s'est vengé en tuant sa mère mais en faisant croire à Rebekah que c'était Michael le coupable. Bref, une histoire très soap, qui m'a un peu fait penser à celle de Lost d'ailleurs avec le meurtre de la mère et la rivalité entre les frères (Elijah est effectivement de retour pour notre plus grand plaisir). Les scénaristes ont fait du très bon boulot je trouve. C'était passionnant, bien trouvé et touchant. Cela dit, maintenant que l'on sait tout ça et que Michael est dans les parages, tandis que Klaus ne va pas tarder à faire son retour, je me demande ce qu'il reste à dire sur les Originals... Je suppose que l'on ne connaît pas encore toute l'histoire, d'autant qu'il y a d'autres enfants dans cette famille qui ne nous ont pas encore été présentés. Que va-t-il advenir de Rebekah ? Je me suis attaché à elle. Je n'aimerais pas déjà la perdre. Pas grand chose à dire en ce qui concerne Damon et Stefan. Ils occupaient l'espace convenablement mais ce n'est pas vraiment ce qui nous intéressait ici.

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// Bilan // Débarrassé de Caroline, Tyler, Jeremy, Matt et Bonnie (à part une courte apparition pour cette dernière), cet épisode, qui prépare les événements du bal de "homecoming", était solide et fort malgré des facilités énormes pour introduire le récit de Rebekah et les retours dans le lointain passé de la famille originale. On en viendrait presque à regretter que Vampire Diaries soit une série pour ados. C'est parfois ce qui l'empêche d'être plus ambitieuse et plus profonde. 

27 octobre 2011

Ringer [1x 06]

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 Par UglyFrenchBoy

The Poor Kids Do It Everyday // 1 810 000 tlsp.

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   D’aucuns diront de Ringer qu’elle est « mal écrite ». Mais comment qualifie-t-on l’écriture d’une fiction ? Et qu’est-ce qu’une « série mal écrite » précisément ? Après un rapide sondage sur Twitter, les réponses s’accordent plus ou moins pour définir de la façon suivante: un caractère « artificiel », « de trop grosses ficelles narratives », « des personnages qui tournent en rond », une accumulation « de clichés, de lieux communs », des « dialogues creux » ou encore des « intrigues simplistes et paresseuses ». Ces critères, ou du moins ces défauts, s’appliquent-ils à Ringer ? Il est encore trop tôt pour avoir un avis catégorique sur la question. Mais à ce stade, son évolution va dans le bon sens, même si en matière de clichés, la série n’en manque pas…

   Lors du précédent épisode, Juliet évitait ainsi la cure de désintoxication… au profit de l’école publique ! Réaction : « Why am I being punished ? » Eléments de réponses : pour avoir mis en pagaille le loft de ses parents ? Pour être fréquemment en état d’ébriété ? Pour consommer des stupéfiants ?  Ou peut-être pour avoir traité sa belle-mère de « putain » (whore) ? Reste que la situation est  une vraie caricature de l’adolescente fortunée pour qui l’éducation gratuite  représente la punition suprême. Il est question pour Andrew d’isoler sa fille de ses mauvaises fréquentations. L’intention prête à sourire au vu du portrait de ses nouveaux camarades de classe dans ce sixième épisode. Pour rester dans le caricatural, Juliet fait son entrée dans l’établissement comme dans un centre pénitencier. 90210 ne l’aurait sans doute pas traité différemment… Puis, le « can I borrow 5 bucks » laisse sans voix. Vraiment ? Heureusement, l’invraisemblance de la situation est rattrapée  par la nouvelle élève qui distribue un billet de 20 dollars avant de lâcher, avec une arrogance habilement dissimulée, un « Now you and your family can eat for a whole month ». Si Juliet s’en sort, il n’en est pas de même pour Macawi qui représente, sans aucune nuance, le mal absolu et toujours avec une quasi absence de réplique. Son intrigue, ou du moins celle autour de Malcolm, fait du sur place et reste inintéressante. Le regard de Macawi à l’agent Machado en dit évidemment long sur sa personnalité, mais, paradoxalement surprend quand on sait que l’individu s’entoure d’un homme suffisamment stupide pour laisser des cigarettes avec son ADN sur le lieu de la disparition. Pour des prétendus spécialistes du crime organisé, on a vu plus crédible !

   D’autres personnages vont commettre des aberrations dans la même veine. D’abord Bridget  qui, lors d’un des multiples messages sur le répondeur de Gemma (« Don’t be boring » est désormais phare), en dit trop. Pour une personne sur ses gardes, notamment après le message enregistré lors de son appel au secours sur le bateau par le FBI, annoncer un « I would like to be the friend to you that my sister never was » est assez stupide. Puis, Henry, de son côté, va garer le véhicule de sa femme disparue sur le « long term parking » de JFK. Si l’on devait choisir un endroit sur Terre où la présence de caméras de surveillance immortalise le moindre fait et geste de tous les individus, le premier aéroport américain en termes de passagers devrait arriver juste derrière la Maison Blanche ou le Pentagone. Puis, sous la pression, le personnage interprété par Kristoffer Polaha va même jusqu’à accuser (celle qu’il croit être) Siobhan du meurtre de sa femme. Pour le justifier, celui-ci avance un prétendu silence: « I realized there had to be a reason you didn't call me. And it hit me. You didn't want our phone records showing that we were in contact the night Gemma went missing ». La faute  ne serait-elle pas à incriminer aux scénaristes ? En effet, la veille au soir, soit dans l’épisode précédent, Henry indiquait que Bridget/Siobhan l’avait appelé « à six reprises » avant de le voir à 23h15 ! Mettons cet oubli sous le coup du stress. Mais pour quelle raison ce dernier accuse-t-il l’héroïne de la disparition de Gemma ? Flashback. Huit mois plus tôt, Siobhan sous entend vouloir se débarrasser d’Andrew et Gemma lors d’une de leurs retrouvailles crapuleuses. L’action se situe dans la chambre à coucher du loft de Siobhan. On avait pourtant cru comprendre par l’agent du FBI et par Henry lui-même que les deux amants avaient pour habitude de se retrouver à l’hôtel en lieu et place de sa résidence particulièrement surveillée…

  En fin d’épisode, Bridget va protéger son secret en innocentant Henry puisque celle-ci laisse volontairement ses empreintes. Récemment, un épisode de Law & order SVU (avec le très bon T.R. Knight en guest) a mis en lumière une information intéressante: les jumeaux partagent le même ADN, mais pas les mêmes empreintes digitales. Espérons juste que les scénaristes de Ringer n’oublient pas ce détail pour la suite. D’ailleurs, si Bridget voulait être impliquée n’aurait-il pas été plus judicieux qu’elle laisse, par exemple, un cheveu ?

   En dehors de ces incohérences, l’absence de Gemma est inquiétante. Aucun rôle féminin autre que ceux de Sarah Michelle Gellar ne vient contrebalancer un Malcom ou un agent Machado un peu fade. Et ni l’intermittente Jaime Murray ni la relative importance (soudaine) de Juliet ne  peuvent faire le poids. J’attends donc avec impatience Mädchen Amick, fantastique dans Twin Peaks. La description de son personnage semble intéressante. En attendant, il faudra faire avec Jason Dohring, encore un membre de la gent masculine. Cette première apparition est cependant une vraie déception. Les univers de Veronica Mars et Buffy se sont entrecroisés à plusieurs reprises et partagent de nombreux fans en commun (Le maître Joss Whedon a lui-même fait une apparition dans la série). On aurait donc pu s’attendre à  une interaction, même minime, entre Logan et Sarah Michelle Gellar. Quant à son rôle de professeur, sa participation était trop anecdotique pour se permettre le moindre commentaire sur sa prestation d’acteur. Comme son nouveau personnage le dit lui-même, au cours de l’une de ses rares répliques,« everyone desserve a fresh start » ! Heureusement, la fin de l’épisode est à nouveau réussie avec une Siobhan finalement de retour et dont le plan machiavélique suscite toujours autant d’interrogation

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// Bilan // Si la trame narrative n’est pas vraiment limpide, celle-ci a au moins le mérite de pouvoir compter sur un déroulement imprévisible quand il le faut. Alors Ringer une série « mal écrite » ? On penche malgré tout pour répondre par la négative…

25 octobre 2011

Ringer [1x 05]

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Par UglyFrenchBoy

A Whole New Kind Of Bitch // 1 710 000 tlsp.

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   On peut pardonner beaucoup de choses à Ringer. Au vu de la genèse du projet, de son diffuseur et surtout de son interprète principale (dont l’aura et le capital sympathie sont incommensurables), il est facile de faire abstraction de quelques maladresses. Suite à un récent débat avec Btvs27, celui-ci est venu à la conclusion suivante: « La surconsommation des séries a eu le mauvais effet d’annihiler toute patience aux spectateurs et tout repère. A force de tout voir tout de suite, ils attendent de chaque série la même chose ». Une question se pose alors : qu’attendre de Ringer ? Un thriller efficace ? Pas vraiment. Une série novatrice ? L’originalité n’est pas l’une de ses qualités. Un divertissement de bonne facture ? Il est certes encore trop tôt pour se prononcer, après tout seuls six épisodes ont été diffusés, mais à ce stade, celui-ci a eu moins le mérite de créer une forme de frustration à chaque fin d’épisode. Un bon cliffangher peut-il pour autant pallier des défauts toujours présents ? J’ai décidé d’arrêter de me lamenter chaque semaine sur le dispositif du loft de Siobhan (au moins il a le mérite de rester identique depuis l’épisode 2)  ou de la réalisation et de me concentrer sur d’autres points, à commencer par le contenu…

   Là où le bât blesse c’est l’incohérence de certains éléments importants, et dans le cas suivant un élément presque fondamental. Selon Sarah Michelle Gellar, le script du pilote de Ringer était déjà écrit en 2009. Une série en préparation depuis deux ans et qui repose sur l’usurpation d’identité entre deux jumelles n’a semble-t-il pas prévu de signe distinctif entre les deux sœurs. Il semble évident que tôt ou tard celui-ci aurait été exploité. Les producteurs, eux, assurent que depuis le début un plan sur trois saisons a été élaboré. On ne peut donc être que déçu par cette brûlure au poignet dans un cours de cuisine particulièrement étonnante puisque ni Andrew ni Henry n’ont remarqué son absence au bras de Bridget. Sans compter que cette facilité scénaristique a été totalement improvisée à la dernière minute : le bras droit de Siobhan n’a aucune trace dans ses scènes parisiennes comme l’atteste la capture d’écran ci-dessous…

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   Abstraction faite de cette incohérence, place à l’inconséquence des personnages. Dans ce cinquième épisode, notre chère Bridget doit ainsi faire face à deux nouvelles menaces. En plus de la mafia sur son dos et d’un agent du FBI pour le moins entreprenant, elle doit affronter sa belle-fille, Juliet. Celle que l’on avait laissée dans les bras de sa belle-mère à côté d’une cuvette de toilette (présentée de la sorte la scène peut paraître tout sauf touchante…), revient à la charge plus provocante et indisciplinée que jamais. La raison ? La demoiselle a appris de la bouche de sa mère qu’Andrew avait une liaison avec Siobhan alors qu’ils étaient toujours mariés. Le jeu du « Je te déteste moi non plus » devient lassant surtout quand la résolution du problème se résume à quelques mots, pas forcément convaincants, et surtout déjà formulés. A croire qu’entre le début et la fin de l’épisode Bridget est devenue persuasive puisqu’il en sera de même avec Gemma, la « deuxième menace » donc, désormais au courant de la liaison entre son mari et Siobhan. On notera qu’une relation adultérine de plusieurs années a été découverte seulement deux semaines après l’arrivée de Bridget dans la peau de sa sœur. A croire que le mensonge n’est pas son fort.

   Tout au long de l’épisode, Gemma va changer d’attitude et d’approche. D’abord, elle réfute l’identité de Bridget, puis accepte un déjeuner avec elle avant d’y couper court et de l’envoyer paitre. Puis, se rend à son domicile et lui propose de coucher avec Henry pour prouver son infidélité. Ainsi, elle pourra empêcher son futur ex-mari de toucher le moindre centime ou d’obtenir la garde des enfants (toujours absents à l’écran) puisque les deux tourtereaux avaient prévu une  « infidelity clause » sur leur contrat prénuptial. La rousse s’improvise donc demi-proxénète. Après une première tentative d’excuses vaines, Bridget rencontre son nouveau sponsor. A nouveau un lien est fait entre l’addiction aux substances illicites et sa situation d’usurpation d’identité. Le parallèle n’est pas toujours évident à comprendre, mais le conseil prodigué est: quel que soit le choix à faire, il faut toujours garder sa dignité. Siobhan, elle, ne l’aurait pas appliqué n’hésitant pas à utiliser son corps pour parvenir à ses fins, comme en témoigne ses prouesses parisiennes. Même si on ne sait pas si Bridget fait réellement l’amour avec Andrew, celle-ci ressent, à la différence, des sentiments à son égard. Dans le cas présent, elle décide donc de rester « digne » et refuse le chantage de Gemma. En lieu et place, elle propose de nouvelles excuses, à peu près similaires à celles faites quelques heures auparavant. Curieusement, celles-ci ont l’effet escompté. Gemma renonce… Du moins jusqu’à ce qu’elle apprenne que Henry a été mis au courant de ses intentions. Un cercle sans fin ? Pas vraiment, l’éventuel décès de la jeune femme viendra clore cet épisode. Mais Gemma est-elle vraiment morte ? L’actrice Tara Summers n’étant, contrairement à ce que l’on aurait pu penser, pas régulière, une réponse affirmative est envisagée. Force est de constater que les scénaristes ont réussi à attiser notre curiosité pour une semaine supplémentaire et le téléspectateur se pose de nouvelles questions. N’est-ce finalement pas là les prémices d’un divertissement réussi ?  

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// Bilan // Toujours des incohérences. Les relations entre les personnages sont souvent mal exploitées. Mais, au milieu de ça, ou du moins à la fin, les scénaristes proposent une nouvelle surprise. La série a au moins le mérite de réussir la plupart de ses cliffanghers. A ce stade, ces ruses permettent de faire abstractions des maladresses. Jusqu’à quand ?

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10 octobre 2011

Ringer [1x 04]

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Par UglyFrenchBoy

It's Gonna Kill Me But I'll Do It // 1 500 000 tlsp.

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   Lancées avec seulement un mois d’intervalle, les séries Ringer et Lying game ont fait l’objet de comparaisons inévitables, a fortiori quand les deux fictions sont diffusées sur des chaînes ciblant des jeunes téléspectateurs. Très vite, la première s’est élevée au-dessus de sa non-concurrente, ainsi que des autres séries mettant en scène des jumeaux. Ces dernières sont souvent caractérisées par l’opposition  dans la personnalité des personnages centraux, dont les intentions sont souvent soit bonnes, soit mauvaises, sans juste milieu.

   Le point fort qui se dégage de Ringer est donc son absence de manichéisme surprenante. Bridget, qui n’a pas les moyens, ni l’allure ou la perversité  de sa sœur, du moins en apparence, n’en est pas pour autant un parangon de vertu. En plus d’un passé de junkie, strip-teaseuse et même prostituée, la jeune femme a beau suivre son traitement à la lettre dans le cadre de sa cure de désintoxication, elle attaque un agent chargé de sa protection, lui vole son arme, et, un peu plus tard, usurpe avec une certaine aisance l’identité de Siobhan (pilote). Sa culpabilité sera de courte durée  (épisode suivant) et elle tombe même amoureuse du mari de sa sœur qu’elle croit décédée, sans en toucher mot au principal concerné (troisième épisode). Et ce, sans compter sa probable implication dans la disparition du fils de Siobhan. Quant à celle-ci, aussi machiavélique soit-elle, on comprend, via un flashback, que sa relation avec Henry était sincère. Le coup de téléphone lors du test de grossesse (géant) était déjà une première indication. Reste que l’amoureuse de Paris a un plan en tête et son pion n’est autre qu’un employé d’une sous-division de l’empire bâti par son mari, à qui elle dérobe d’ailleurs un dossier intitulé « account transfers »…

  Siobhan a beau avoir un temps d’antenne plus important que lors des deux précédents épisodes, que ce soit via les flashbacks ou son escapade dans la Ville Lumière, c’est Bridget qui capte tout particulièrement notre attention. Nous sommes donc le 30 septembre (date de naissance indiquée sur la carte d’identité de sa sœur lors du pilote) et l’héroïne fête son anniversaire. Un événement qu’elle n’avait pas vraiment en tête et qui vient contrecarrer ses plans pour se rendre dans les Hamptons et se débarrasser des preuves pouvant l’incriminer. C’est en compagnie d’Andrew qu’elle se retrouve à souffler ses 32 bougies (la pièce d’identité indiquait également 1979). Mais pas seulement, puisque Henry et Gemma sont également du voyage. À partir de la dixième minute, une fois le quatuor réuni, les choses sérieuses peuvent commencer. Pas de chassés-croisés, au grand dam du personnage incarné par Kristoffer Polaha qui devient subitement supportable, mais des informations  sur la véritable nature des sentiments de chacun. Si Gemma découvre déjà le pot aux roses, sa réaction est à la hauteur de la trahison. Entre incompréhension face à une Bridget visiblement amoureuse d’Andrew et colère, elle assiste avec détachement au spectacle livré devant elle lors du repas, jusqu’à son départ impromptu, écœurée. L’envoutant morceau électro-pop Until we bleed du groupe Kleerup, bénéficiant du timbre de Lykke Li, confère à cette scène une dimension particulière.

   De son côté, après avoir fait preuve d’une étonnante force de caractère, Bridget se retrouve déjà sur la corde raide. On pourrait être agacé par ces effets et une héroïne en danger permanent, mais il en ressort une curiosité amplifiée, notamment suite à cette révélation finale. Un cliffangher à la hauteur des espérances, ou du moins de celles que l’on avait plus. Difficile d’anticiper la réaction de Gemma, doublement trompée. Bridget trouvera-t-elle enfin une alliée ? Pour la première fois, Ringer parvient à susciter de la frustration chez le téléspectateur, non pas pour son écriture ou sa mise en scène, mais celle de devoir attendre une semaine avant l’épisode suivant.

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// Bilan //  Si la trame narrative de Ringer semblait jusqu’ici confuse, cet épisode a de quoi réconcilier ceux (déjà) fâchés avec la série. On note une absence de manichéisme, particulièrement bienvenue : quand l’absence de morale de l’une surgit, le téléspectateur devient témoin d’une faille de l’autre. Néanmoins, le cas de Bridget reste pour le moment le plus intéressant et la petite avance que le téléspectateur a sur elle la rend encore un peu plus attachante. Loin du tumulte, Siobhan ne procure pas la même émulsion. 

3 octobre 2011

Ringer [1x 03]

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Par UglyFrenchBoy

If You Ever Want A French Lesson // 1 980 000 tlsp.

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   Entre l'hommage à l'atmosphère « film noir » et le soap, Ringer pouvait déconcerter au cours de ses deux premiers épisodes.  Désormais, les « craintes » de voir CW insuffler ses recettes éculées dans le projet de CBS se confirment. Malgré des personnages plus âgés que la moyenne de ses téléspectateurs, le network continue de distiller les éléments visuels marquants de ses shows ciblant les plus jeunes, comme Gossip Girl et 90210. La venue de Bridget pour les essayages de robes en est le parfait exemple. Au cours du précédent épisode, la reconstitution grotesque en studio  du loft de Siobhan, son éclairage peu naturel et une « nouvelle » image aux couleurs plus chaudes et contrastées, voire presque saturées, marquaient une rupture. L’effet « glow » (semi-private joke) est lui aussi un peu plus accentué. Dans ma précédente critique, j’avais même évoqué le presque halo autour de Gemma lors d’une scène digne des Feux de l’amour où Tara Summers n’était pas sans rappeler Michelle Stafford. Ironie du sort, cette dernière fait une brève apparition dans ce nouvel épisode. Un clin d’œil au célèbre soap ? En attendant, Ringer peine à trouver une identité visuelle. Si la forme palliait dans un premier temps les faiblesses d’écriture, il est désormais temps de s’intéresser au fond…

   Tandis que les personnages secondaires restent fidèles à ce que l’on attend d’eux, Bodaway Macawi machiavélique, Jaime Murray  manipulatrice  et provocante sous les traits d’Olivia Charles et  Juliet… insignifiante, l’évolution de Bridget Kelly constitue le point fort de la série. Son adaptation dans un milieu qui lui est totalement étranger est progressive. Dès le pilote, elle est contrainte de développer un sens de l’observation aiguisé. Désormais, elle sait poser les bonnes questions à ses interlocuteurs et, par chance, son statut de femme enceinte excuse ses confusions. Surtout, pour la première fois, Bridget n’est plus passive. Il aura fallu attendre ce troisième épisode pour que Sarah Michelle Gellar insuffle à son personnage une certaine force de caractère. Je faisais partie de ceux qui s’attendaient à ce que Bridget se transforme en Buffy à la moindre menace. Plus besoin d’une force physique exceptionnelle ou de combats chorégraphiés, notre héroïne s’affirme enfin et utilise un agent du FBI en guise d’assurance face à son corbeau.

   En parallèle, elle semble s’avouer des sentiments pour Andrew.  Une relation qui, moralement, est presque dérangeante. Prendre la place de sa sœur supposée morte est une chose, mais vivre également sa vie de couple et la sauver alors que  celle-ci semblait atteindre un point de non-retour (un cabinet d’avocat a été chargé d’effectuer les premières démarches en vue d’un divorce) en est une autre. La fin de l’épisode et la scène illustrée par le « Glory Box » de Portishead illustre parfaitement les intentions de Bridget qui ne se contente plus de rattraper toutes les erreurs de  Siobhan. En témoigne l’évocateur « I guess I'm just trying to look at things with a new appreciation ». Et si l’on en faisait de même avec Ringer ?

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// Bilan // Si tant est que l'on puisse faire abstraction de sa forme, Ringer commence à offrir matière à s'intéresser à son fond. Les personnages secondaires restent anecdotiques et archétypaux à ce stade, mais le double rôle de l'héroïne gagne en épaisseur. Ce troisième épisode soulève davantage de questions et promet ainsi de susciter notre intérêt pour encore quelques temps. 

23 septembre 2011

Ringer [1x 02]

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par UglyFrenchBoy

She's Ruining Everything // 1 940 000 tlsp.

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   D’aucuns ont reproché à Ringer un début « poussif », auquel le terme « introductif » aurait été plus adéquat.  Pour ce deuxième épisode, la série donne raison à ses détracteurs, si un tant soit peu une œuvre peut avoir des « détracteurs » après seulement deux semaines d’existence. Force est de constater que le pilote de la série a divisé le public, tout comme cette suite. Mais si certains peuvent voir une progression ou une régression, il est surtout ici question de rupture. Sans doute livré clé en main à The CW par CBS, pour laquelle la série été développée en premier lieu, Ringer est désormais exclusivement entre celles du diffuseur de 90210, des Frères Scott et de Gossip Girl. L’aura que possédait le pilote a disparu au profit d’une production dans la lignée de cette dernière. Quant à l’atmosphère et aux références à Douglas Sirk / Otto Preminger et Alfred Hitchcok, ils laissent leur place à une inspiration pour le travail de  Josh Schwartz et Stéphanie Savage. On ne peut qu’exprimer une certaine forme de déception.

   Le changement de network, même si tous deux appartiennent au même groupe, se ressent en premier lieu à l’image. La directrice de la photographie du premier épisode n’est désormais plus créditée. Richard Shepard, réalisateur lauréat d’un Emmy Award, cède sa place (comme il est souvent coutume pour un réalisateur de pilote) à une nouvelle équipe dont les CV semblent témoigner une aptitude à s’adapter à un cahier de charges strict plutôt qu’à celle d’imprégner une quelconque identité visuelle. Résultat, She's Ruining Everything (notons le titre évocateur) semble sorti tout droit du daytime. L’influence soap est présente, les personnages sont presque nimbés de lumière lors de la cocktail party. Certes, on ne distingue pas encore le halo qui caractérise si bien Les Feux de l’amour, mais la confrontation entre Henry et Gemma (et les reflets dans la chevelure rousse de celle-ci) pourrait se passer telle quelle à Genoa City. Comme tout bon soap qui se respecte, le rythme est ici assez lent. L’épisode ne répond guère aux questions soulevées par l’énigmatique Siobhan à Paris et son coup de fil lapidaire à la fin du pilote, et se focalise sur le corps de l’agresseur de Bridget à New York. Les premières réactions du public reprochent d’ailleurs une intrigue quasi exclusivement centrée sur celui-ci, ou du moins ce qu’il en reste. Je dirais cependant que les conséquences de l’acte de l’héroïne constituent l’atout majeur de l’épisode. Généralement, dans le cas d’un meurtre, savoir ce que devient le corps de la victime se traduit par une ellipse. Si l’on regrette que la culpabilité ne soit que si brièvement exprimée, la réaction de Bridget n’en est pas moins intéressante. On se retrouve à avoir de l’empathie et exprimer en même temps une forme d’angoisse, au point où nos réactions peuvent se confondre avec celle de l’héroïne.  On regrettera néanmoins les seconds rôles croisés sur sa route, en particulièrement un Nestor Carbonell qui n’a pour seul intérêt que l’application de son eye liner.

   Là où l’influence des cols blancs de The CW se ressent est dans un équilibre son / image très différent du pilote, une introduction trop explicative, la répétition de scènes diffusées 10 minutes auparavant en flash, sans doute pour situer le téléspectateur somnolant, ou encore l’étalage de la richesse et toutes les caricatures inhérentes à cet exercice empruntés à Gossip Girl. Le loft utilisé lors du premier épisode, réellement tourné à New York, est ici vulgairement reconstitué en studio, sans le moindre miroir (dont la présence massive était pourtant liée au thème de la série) et avec une chambre à coucher qui ne respecte ni la disposition, ni le style de celle occupée en premier lieu.

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// Bilan // Sarah Michelle Gellar fait preuve d’une classe folle dans un simple "Je voudrais retirer de l’argent s’il vous plait" lors de son escapade parisienne. Un Paris qui se résume à l’accueil d’une banque mais à lui seul plus crédible que le déménagement, en coulisses, de la série de la côte Est pour s’installer à Los Angeles. En changeant de lieux de tournage, Ringer dépayse involontairement ses téléspectateurs. Une transposition décevante à l’écran qui trouve ici une résonance toute particulière…

18 septembre 2011

Ringer [Pilot - Les Références]

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 Parce que Ringer voit double, voici une deuxième analyse de la série après la mienne (ICI), signée UglyFrenchBoy, adepte de Sarah Michelle Gellar et de Buffy, qui se propose de nous éclairer sur les nombreuses réfèrences contenues dans ce pilote. Bonne lecture !


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« Ce qui est intéressant dans un miroir, c'est qu'il ne montre pas l'individu tel qu'il est, mais son opposé »

Douglas Sirk

 Miroirs

   Et si le pilote de Ringer était le plus audacieux depuis la courte existence de la CW ? À contre-courant du clinquant ambiant, la série marquant le retour de Sarah Michelle Gellar sur petit écran mise sur une réalisation sobre et sur l’influence « néo-film noir » alliée à celle d’un vieux cinéma européen. Mais est-il réellement question d’audace ou de naïveté de la part de Leslie Moonves, à la tête de CBS, d’avoir pu imaginer qu’un thriller feuilletonnant,  avec une héroïne âgée de plus de trente ans, pouvait avoir sa place sur un network dont le cœur de cible est particulièrement jeune ?

   Le pilote de Ringer ne répond d’ailleurs à aucune règle marketing, au-delà du fait qu’il ne s’agit ni d’une adaptation de livre ni d’un remake. Il déroge à la politique du ciel bleu, aux couleurs vives, à la bande-son privilégiant des titres du format Top40 et il ne voit aucun de ses rôles réguliers en petite tenue dans le premier quart d’heure. Mieux, on évite même une vue du torse de Ioan Gruffudd  avant et après sa douche. Une pudeur inattendue à laquelle s’ajoutent une ambiance, une atmosphère et plus précisément des références aux années 50 et 60. Lors de la scène d’ouverture, Bridget lance accidentellement la lecture de I fall to pieces de Patsy Cline. Un autre titre de l’épisode sera la reprise de 25 or 6 to 4, dont la version originale date de 1969. Quant au We don’t run de Sarah Blasko, on retiendra sa contrebasse sortie tout droit d’un morceau de Shirley Bassey au service d’une pop plus « contemporaine ».

   C’est justement l’alliance d’un cadre moderne et d’une atmosphère d’un autre temps qui qualifie le mieux cet épisode d’introduction. Au-delà de la bande-son, le vintage s’invite également dans le dressing de Siobhan. Entre les « lunettes-mouches », une robe Empire rouge lors de la soirée à l’American Museum of Natural History et un goût prononcé pour le carré en twill de soie, le personnage pourrait sortir tout droit d’un film de Stanley Donen, de Blake Edwards ou encore d’Alfred Hitchcock.

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   Les références au maître du suspense ne se résument pas à une Sarah Michelle Gellar aux faux airs de Vera Miles, mais à des réminiscences de Sueurs froides (course poursuite en ouverture / une femme prenant l’identité d’une autre) et de la Mort aux trousses. Quant à la scène du bateau, elle fait office d’hommage au procédé utilisé, entre autres, par le réalisateur des Oiseaux (voir montage ci-dessus). Tourné en bassin avec pour fond une simple toile, ce contrepoint visuel aux autres scènes plus « modernes », accompagné d’un jeu expressément caricatural, a été considéré à tort comme le résultat d’un prétendu manque de budget. Comme si  CBS Television Studios et ABC Studios (seul ce premier restera producteur pour les autres épisodes) n’avaient pas les moyens d’utiliser un fond vert ou même un vrai tournage en mer, les plans aériens ayant été pris, eux, en extérieur.  Après tout, le pilote tel quel a été validé à l’origine pour occuper la grille des programmes de CBS. Un parti pris artistique donc, signé Richard Shepard, réalisateur lauréat d’un Emmy Award pour la réalisation du pilote de Ugly Betty, qui se veut également une référence à Otto Preminger. 

   Le réalisateur d'origine autrichienne n’est pas le seul européen à avoir servi de modèle. L’utilisation massive de miroirs (chaque pièce du loft de Siobhan en possède au moins un), et plus globalement de reflets, n’est pas sans évoquer Douglas Sirk. Même si le genre est totalement différent, Les demoiselles de Rochefort de Jacques Demy  (voir montage ci-dessous) pourrait lui aussi s’ajouter à la liste des références, notamment pour le plan de Catherine Deneuve devant son portrait. Le film français s’amuse à jouer sur la symétrie, à l’instar de Ringer qui aime proposer, souvent en arrière plan,  plusieurs éléments en duo, de la disposition d’objets dans la penthouse en construction, au logo du motel dans le Wyoming, sans oublier les chaussures dont chaque paire est présentée distinctement dans le dressing de Siobhan.

Double

    En convoquant le souvenir récurrent d’œuvres sorties il y a maintenant de ça 5 à 6 décennies, ce premier épisode confère à Ringer une indéniable singularité. Un côté « rétro / moderne » qui ne peut certes pas pallier les quelques faiblesses d’écriture, mais offrir indéniablement le pilote le plus référencé à The CW dans sa courte histoire. Sa fin, aussi prévisible qu’intrigante, suffit à lancer le  prochain épisode. Après tout, n’est-ce pas la finalité d’un pilote ?

5 juillet 2011

[Saison 2011/2012 - Dramas] 5- Ringer

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What ?

 Une jeune femme troublée, Bridget, tente de fuir la mafia en prenant l’identité de sa riche sœur jumelle, Siobhan. Mais elle va très vite découvrir que celle-ci a également des problèmes et est recherchée...

Who ?

Créée par Eric C. Charmelo et Nicole Snyder (Supernatural). Avec Sarah Michelle Gellar (Buffy), Kristofer Polaha (North Shore, Life Unexpected), Nestor Carbonell (Lost, Susan!), Ioan Gruffudd (Les 4 Fantastiques) ...

Where ?

The CW.

When ?

Le mardi à 21h après 90210 dès le 13 Septembre.

Why ?

Parce que Sarah Michelle Gellar, évidemment. Je ne suis pas un fan acharné de l'actrice mais elle a du talent et ça devenait embarrassant de la voir succèder les flops au cinéma (enfin surtout en Direct To DVD). Un retour en grâce à la télévision ne lui ferait pas de mal ! Elle est en plus ici productrice exécutive, elle devrait donc avoir son mot à dire sur les intrigues (et toucher un plus gros chèque). Parce que CBS. Vous le savez sans doute déjà mais la série a été développée à la base pour la chaîne, qui en a commandé un pilote, qui a jugé le résultat bon mais pas en accord avec sa ligne éditoriale. En soit, c'est un point positif ! Tout ce qui ne rentre pas dans le moule CBS vaut le coup d'oeil, par principe. Parce que l'idée de départ laisse présager une série très feuilletonnante et il en faut ! Parce que Nikita a un peu échoué dans sa mission la saison dernière, alors on compte beaucoup sur cette nouvelle héroïne bad ass au passé trouble et au destin qui semble l'être tout autant pour nous passionner. Parce que Nestor Carbonell, Richard dans Lost, est de retour. 

Why Not ?

Parce qu'il y a toujours un petit coté ridicule à voir une même actrice jouer le rôle de soeurs jumelles. Ca sonne en général un peu faux. A Sarah d'éviter cela... Parce que Kristofer Polaha n'est pas, à mon sens, un bon acteur. C'est assez pénible de le voir jouer, encore plus quand il s'aventure dans un registre plus sérieux j'imagine. Je ne demande qu'à être agréablement surpris ! Parce que la CW pourrait bien édulcorer le concept de base maintenant que la série lui appartient, et parce qu'elle a moins de moyen que CBS. Il faut s'attendre à une différence de rendu entre le pilote et les épisodes suivants. ABC Studios, qui a co-produit le pilote, s'est en plus retiré du projet. Parce que Ringer aura pour lead-in 90210, soit une incompatibilité particulièrement prononcée, sans compter la case, qui est historiquement celle des plus gros flops de la chaîne. 

How ?

What About You ?

8 mai 2011

Coming Next [La Finale]

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Merci à tous pour vos nombreux votes ! Le moment de la finale est venu. Vous ne pouvez voter, cette fois, que pour un seul projet parmi les cinq gagnants des premiers rounds. Qui succèdera à No Ordinary Family (et sera plus chanceuse on l'espère) ?

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Once Upon A Time (12,5%) / Georgetown (12%) / Appartment 23 (11%) / Good Christian Bitches (11%) / Pan Am (10%) / Revenge (8,5%) / The River (7,5%) / Damage Control (6,5%) / Charlie's Angels (6%) / Hallelujah (6%) / Suburgatory (5%) / Bad Mom (4%)

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Alcatraz (28%) / The New Girl (17%) / Weekends At Bellevue (12,5%) / Locke & Key (12%) / Touch (10%) / Exit Strategy (5%) / The Finder (5%) / Family Album (4,5%) / Little In Common, (4%) / Council Of Dads (2%)

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Secret Circle (38%) / Hart Of Dixie (26%) / Awakening (15,5%) / Heavenly (7,5%) / Danni Lowinski (7%) / Cooper & Stone (6%)

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Ringer (25,5%) / Person Of Interest (14,5%) / Homegrown (12%) / The Assistants (11,5%) / How To Be A Gentleman (11,5%) / The Rememberer (7,5%) / The Doctor (7%) / Untitled Susannah Grant Project (5%) / Vince Uncensored (4%) / Hail Mary (1,5%)

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17th Precinct (20%) / Playboy (14%) / Grimm (12%) / REM (12%) / Reconstruction (9%) / Smash (8,5%) / Wonder Woman (8%) / Untitled Emily Spivey Project (Alpha Mom) (7,5%) / Free Agents (4,5%) / A Mann's World (4%)

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17 avril 2011

Coming Next [3ème Round: The CW]

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 Année après année, la situation de la CW s'aggrave. La norme, maintenant, c'est de réunir moins de 2 millions de téléspectateurs, sauf cas exceptionnels. Gossip Girl, 90210, Les Frères Scott et Hellcats ne fonctionnent pas du tout sur le public global mais elles se rattrapent toutefois sur la cible des femmes de 18 à 34 ans et c'est apparemment suffisant pour tenir la tête hors de l'eau. Le seul véritable succès de la chaîne reste Vampire Diaries, malgré quelques premiers signes de faiblesse ces derniers temps. Après 10 ans, Smallville va s'achever alors qu'elle fait encore des audiences convenables pour le niveau de la chaîne, Supernatural se maintient correctement et Nikita marchouille. Life Unexpected, quant à elle, paye sa maturité. Elle a été annulée, n'étant pas assez forte sur les cibles, alors qu'elle réunissait à peu près autant de téléspectateurs que d'autres séries de la chaîne... Dawn Ostroff, la présidente de la chaîne, devrait quitter ses fonctions à la fin de cette saison. Est-ce synonyme d'un nouveau départ ? Les projets commandés ont au moins le mérite de s'écarter de la simple bluette pour adolescentes pour explorer quelques terrains plus fertiles. De là à parler de renaissance, on en est encore loin !

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1. AWAKENING

Deux soeurs ennemies, zombies, qui peuvent parler, boire, manger et aimer comme n'importe quel autre être-humain, s'affrontent alors que leurs congénères refont surface, bien décidés à ne faire qu'une bouchée de la race humaine. Jenna est la végétarienne de la famille, ancienne boulimique, qui tente de vivre comme n'importe quelle autre jeune fille de son âge. Elle a d'ailleurs un petit-ami humain, qu'elle n'ose pas présenter à ses parents de peur qu'ils le rejettent. Jayce est la zombie organique, qui aime chasser. Cela pose problème à ses parents également puisque le monde entier pense que les zombies ont disparu dans les années 60...

Drama créé par Bill Laurin et Glenn Davis (Les Repentis). Avec Lucy Griffiths (Robin Hood), Meredith Hagner (Lights Out), Titus Welliver (Lost, The Good Wife), Brian Hallisay (Privileged)...

 

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2. COOPER & STONE

Deux détectives débutantes spécialisées dans la culture pop résolvent des crimes à Chicago...

Drama créé par Laurie Harent. Avec Alexandra Breckenridge (Dirt, Life Unexpected), Vanessa Ferlito (Les Experts Manhattan), David Ramsey (Dexter), Riley Smith...

 

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3. HART OF DIXIE

Une jeune médecin hérite d'un cabinet médical d'une petite ville du Sud des Etats-Unis habitée par d'extravagants personnages. Dès son arrivée, elle est courtisée par un pêcheur bad-boy qui lui dédie une chanson ainsi que par un avocat de bonne famille. Elle fait également la rencontre d'une infirmière qui pourrait bien devenir sa mère porteuse...

Drama créé par Leila Gerstein. Produit par Josh Schwartz (Newport Beach, Chuck, Gossip Girl). Avec Rachel Bilson (Newport Beach), Scott Porter (Friday Night Lights), Jaime King, Nancy Travis, Cress Williams...

 

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4. HEAVENLY

Une avocate et un ange devenu humain, après en avoir fait la demande à Dieu, travaillent main dans le main pour sauver la vie de leurs clients...

Drama créé par Richard Hatem (The Gates, The Lost Room). Avec Ben Alridge, Lauren Cohan (Vampire Diaries), Elizabeth Ho, Ryan Eggold (Dirt, 90210)...

 

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5. SECRET CIRCLE

Une adolescente californienne, Cassie, doit retourner vivre chez sa mère à Salem. Elle découvre alors qu'elle est une sorcière, comme le veut la légende, et qu'elle est loin d'être la seule...

Drama créé par Elizabeth Craft et Sarah Fain (Buffy), remplacées par Kevin Williamson (Dawson, Scream, Vampire Diaries). Adapté des romans de L.J. Smith, auteure de Vampire Diaries. Avec Britt Robertson (Life Unexpected, Swingtown), Thomas Dekker (Heroes, Terminator), Gale Harold (Queer As Folk, Hellcats), Natasha Henstridge (La Mutante, Eli Stone)...

 

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6. DANNI LOWINSKI

Une coiffeuse change de carrière et obtient un diplôme en droit. Alors qu'elle peine à se faire embaucher, elle décide d'ouvrir son propre cabinet juridique dans un centre commercial...

Drama créé par Jennie Snyder (90210), adapté de la série allemande éponyme. Avec Amanda Walsh, Carla Gallo, Neal Bledsoe...

 

15 septembre 2010

Nikita [Pilot]

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Pilot // 3 57o ooo tlsp.

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What About ?

Ex-criminelle devenue agent secret au sein d'une organisation mystérieuse, Nikita se retourne contre ses employeurs, quand ceux-ci font assassiner l’homme qu’elle aime. Un drame qui lui ouvre les yeux, lui faisant réaliser que la Division transforme des jeunes désorientés en machine à tuer pour servir d’obscurs desseins. Alors que Nikita se promet de détruire la Division, Michael, l'agent qui l'a créée, responsable depuis de nouvelles recrues, est chargé de la "ramener" !

So What ?

Tiens. Ce que je viens de voir était vraiment le pilote d'une série de la CW ? Ca n'en a pourtant ni le goût (l'acidulé) ni l'odeur (la merde). Honnêtement, ABC, USA ou la FOX auraient pu nous pondre la même chose. Elles l'ont fait d'ailleurs, mais il y a plusieurs années. Toutes les surprises sont bonnes à prendre en tous cas en cette rentrée et celle que nous réserve Nikita est plutôt bonne dans l'ensemble. Ne comptez pas sur moi pour suivre avec assiduité cette série et vous en écrire des reviews semaine après semaine, mais si le coeur m'en dit, je visionnerais peut-être les épisodes suivants plus tard dans l'année ou l'été prochain.

Dans le genre "pilote efficace et rythmé qui présente correctement les personnages, qui plante habilement le décor et qui pose franchement la situation", Nikita se défend bien. Le contrat est rempli. Seul les options "originalité et subtilité" lui font défaut. Il ne faut pas trop en demander non plus. En réalité, les créateurs de la série ont réussi à faire un mélange digeste de la série originale La Femme Nikita avec Alias et Dollhouse. On retrouve des éléments de toutes ces séries d'espionnage au féminin. On notera d'ailleurs le clin d'oeil en scène d'ouverture au film original : le Nikita de Luc Besson. Bien-sûr, c'est beaucoup moins violent. Mais c'est cool d'y avoir pensé. C'est aussi une façon d'assumer l'héritage là où d'autres l'auraient royalement ignoré. Si je résume : l'histoire de base, on l'a prise à La Femme Nikita. Le coup du petit-ami mort que l'on souhaite venger, ça vient d'Alias (une pensée pour Covert Affairs qui a repris l'idée à sa sauce cet été sauf que le petit-ami n'est pas mort : il a disparu). Et puis la voix-off en début et fin d'épisode et le thème de la manipulation viennent tout droit de Dollhouse, qui n'avait elle-même pas inventé grand chose à part l'ennui et la déception. Le gros avantage, c'est que Maggie Q est beaucoup plus charmante et talentueuse que Eliza Dushku, qui certes n'avait pas mise la barre très haute. Les scènes en maillot de bain ou en soutif sont là pour appâter le chalan, d'autant que le public testostéroné bien burné concerné n'a pas ses habitudes sur la chaîne. On ne leur en voudra pas de mettre toutes les chances de leur coté.

Le reste du casting est passable. Disons que Shane West (Once & Again, Urgences) n'a jamais été très inspiré mais ce rôle-là en particulier ne lui va pas particulièrement bien. Lyndsy Fonseca doit encore faire ses preuves mais elle s'en sort pas si mal pour une fille qui a commencé comme boulet dans Desperate Housewives. Son rôle a le mérite d'attiser la curiosité, de donner plus d'envergure à l'ensemble. Melinda Clarke (Newport Beach) est au rendez-vous et c'est appréciable de la retrouver, surtout que pour une fois on ne mise pas que sur sa plastique de cougar. J'ai pas tellement d'avis sur les autres. Xander Berkeley (24) notamment, qui ne me fait ni chaud ni froid. Question budget, on sent bien que J.J. Abrams n'est pas derrière mais le résultat est très correct. La série manque d'une unité visuelle propre mais elle copie bien. Les scènes d'action sont assez réussies mais bon, c'est pas du tout mon truc. Je suis facilement impressionnable du coup. Et puis on sent qu'il y a un plan derrière tout ça, une petite ambition. Quelque chose qui donnerait presque envie de s'accrocher en somme même s'il y a plus primordial que Nikita. En résumé : plus dispensable et déjà-vu tu meurs. Pour les amateurs du genre, ce sera sans doute un divertissement fréquentable. Pour la CW, c'est sans doute, si ça continue de "marcher" (à son niveau donc), une ouverture vers une évolution de sa cible et peut-être une montée en gamme, toute relative...      

What Else ?

Bah un trailer pardi !

14 septembre 2010

Hellcats [Pilot]

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A World Full Of Strangers (Series Premiere) // 3 o2o ooo tlsp.

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What About ?

Pour réaliser son rêve de devenir avocate et quitter Memphis et sa mère alcoolique, Marti Perkins est contrainte de rejoindre les Hellcats, la légendaire équipe de pom-pom girls de l’université locale. De sa prestation dépend sa bourse d’études, et donc son avenir. La jeune femme se retrouve propulsée en pleine compétition, la coach des Hellcats étant déterminée à accéder aux championnats nationaux...

So What ?

Non mais au secours quoi ! Je ne vais pas faire une tartine sur le pilote de Hellcats car il n'en vaut vraiment pas la peine, comme la plupart des autres séries de la CW à vrai dire. Laissez-moi juste le temps de vous expliquer pourquoi il est si mauvais. Avant toute chose, si la série a vu le jour, c'est clairement grâce au succès de Glee. Elle veut s'inscrire dans la même mouvance tout en oubliant que ce qui a le fait succès de Glee, du moins au début, ce sont ses personnages extravagants et son ton décalé, parfois osé. Ici, il n'y a rien de tout ça. Ce n'est pas juste classique, sans originalité et sans surprise, c'est carrément super ringard ! J'imagine que les pom-pom girls ne sont pas passées de mode aux Etats-Unis, et elles ne le seront sans doute jamais, mais toute la vague de teen movies de ce style, c'était il y a 10 ans ! Alors bien-sûr, il y a eu High School Musical entre temps qui a été un succès planètaire malgré sa "médiocrité efficace". Sans compter tous les navets type "Sexy Dance", qui trouvent un public (d'adolescentes un peu co-connes de 12 ans et demi). Et puis il faut avouer que toutes les séries de Disney Channel ne sont pas plus réussies mais pourtant fonctionnent. Et si l'on se base sur le score du pilote (mais la chute est à venir), la CW n'a pas fait un si mauvais calcul. Le truc, c'est que la série aurait pu être bien écrite malgré son thème hyper léger. Elle aurait pu être fun. Elle aurait même pu être attachante. Tout ça n'est pas incompatible.

Au lieu de ça, on nous sert des scènes ridicules : l'héroïne qui danse sur son vélo, dans la rue, puis dans son salon; ou qui improvise trois saltos sur la pelouse du campus après avoir appris qu'elle était admise chez les Hellcats; ou qui plus généralement accompagne chacun de ses mouvements par un rictus peu gracieux sur son visage. Elle est rebelle alors elle use de second degré avec son meilleur-ami supra ring' lui aussi, qui semble tout droit sorti des années 80, et dont elle est sans doute secrétement amoureuse, à moins que l'idiote ne s'en soit pas encore rendue compte. Enfin vous voyez le genre. C'est ça pendant 40 minutes. Un défilé de clichés, servi avec des ralentis ridicules pour faire durer le massacre. On ne nous épargne même pas la scène du peignoir volé. Un classique de chez classique. A ce moment-là, j'ai eu sacrément honte pour toute l'équipe de la série. De la bitch ? Rassurez-vous, il y en a. Mais de la soft façon Gossip Girl et 90210 bien-sûr. L'action se situe à Memphis ? Oui et alors ? Les gens n'ont pas d'accent et les décors naturels sont passe-partout. Les acteurs et les actrices ? Malgré mon affection pour Sharon Leal et Gail O'Grady, je suis dans l'obligation de constater que ça pèche même à ce niveau-là. La star du show n'a pas de charisme dès lors qu'elle arrête de danser, ses nouvelles "copines" ne sont pas meilleures et la galerie de personnages masculins, plus que légère, n'offre même pas un plaisir des yeux. Leurs corps ne sont pas dégueulasses mais leurs têtes... ils sont vilains quoi ! Si même sur ça, la CW se rate, mais où va le monde ? Je vous le demande. Pour ma part, Hellcats, c'est plié. Je ne me suis pas fait chier pendant le visionnage du pilote mais strictement RIEN ne m'a donné envie de revenir en deuxième semaine. Pire, ça m'a presque rendu impatient de retrouver Glee ! Je préfère perdre mon temps à faire quelques abdos et quelques pompes sur ma moquette. Ce sera plus utile et moins atroce.      

What Else ?

Une bande-annonce bien-sûr. De 30 secondes. Et je vous assure que c'est bien suffisant. L'essentiel y est résumé. Pas la peine de regarder le pilote.

26 juillet 2010

Séries, Ton Classement Impitoyable [Life Unexpected]

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Deuxième (et dernier) article signé de ma blanche main pour le classement de Cole sur Le Blog TV News. Il est consacré à Life Unexpected.

"Chers lecteurs, j’ai troqué la vulgarité de mon précédent article contre un peu de tendresse. Je vais vous parler d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. En ce temps-là, quand j’étais encore jeune et vigoureux, je passais mes samedi après-midi à attendre 17h, l’heure de « Dawson » puis, une fois l’épisode terminé, je remplissais mon petit cahier consacré à la série où je répertoriais casting, chansons passées dans l’épisode, scènes et dialogues marquants… Bref, j’étais ridicule mais je vivais ma passion à fond. Tout sériphage est capable de faire ce genre de témoignage honteux. Même Cole. Que dis-je ? Surtout Cole, qui découpait dans les magazines les photos d’Heather Locklear et de Lisa Rina puis les collait dans un album spécial garces de la télé sur lequel il fantasmait des nuits durant. Eh bien « Life Unexpected » nous ramène à cette belle époque, fin des années 90, début des années 2000, où la chaîne américaine The WB connaissait ses heures de gloire avec « Dawson », « Everwood », « Gilmore Girls », « Buffy » et quelques autres. Des séries pour ados qui n’étaient pas toutes d’une grande finesse mais qui réussissaient à rester réalistes tout en nous faisant rêver. Les années ont passé, elles sont mortes les unes après les autres, plus ou moins dignement, puis la CW est arrivée et la querelle entre les anciens et les modernes a commencé."

La suite, c'est par ICI.

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