Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Des News En Séries, Le Blog
nbc
15 avril 2012

Coming Next [Round 4: NBC/Dramas]

63320381

 

Si l'on fait les comptes, cette saison, NBC n'aura réussi à lancer que deux nouveautés. Smash d'abord, sachant que son lead-in (The Voice) l'a bien aidé et qu'elle a été renouvelée non pas parce que ses performances sont bonnes mais parce qu'elles sont moins mauvaises que les autres ! Puis Grimm, diffusée le vendredi, sur laquelle on ne misait pas beaucoup mais qui a quand même réussi à se construire une base solide de fidèles. The Playboy Club, Prime Suspect et Awake, malgré leurs qualités indéniables, n'ont pas convaincu. Pour l'année prochaine, la chaîne mise sur des projets tous assez différents les uns des autres, tous les genres étant représentés : du médical au policier, en passant par le soap, la science-fiction et même le western...

__________

Tous les synopsis et visuels suivants sont tirés du dossier La Saison des Pilotes 2012 d'AlloCiné

 __________

 

20052272

1. COUNTY

Créé et produit par Jason Katims (Friday Night Lights, Parenthood).


Le quotidien d'un groupe de médecins, d'infirmières et d'agents administratifs au sein d'un hôpital de Los Angeles en proie à des difficultés financières...


Avec Jason Ritter (The Event, Parenthood, Le Monde de Joan), Michael Imperioli (Les Soprano, Detroit 1-8-7), Aimee Garcia (Dexter), Michael B. Jordan (Friday Night Lights), Jess Weixler, Agam Darshi...

__________

 

DFFSSD

2. REVOLUTION

Créé par Eric Kripke (Supernatural). Produit par J.J. Abrams.

Réalisé par Jon Favreau (Cowboys & envahisseurs, Iron Man)

 

Dans un monde où toute forme d'énergie a mystérieusement cessé d'exister, des personnes s'efforcent de survivre et de retrouver leurs proches...


Avec Giancarlo Esposito (Breaking Bad, Once Upon A Time), Tim Guinee (Iron Man, Blade), Billy Burke (Twilight), Graham Rogers, David Lyons (The Cape), Tracy Spiradakos, Anna Lise Phillips, Andrea Roth (Rescue Me, Ringer)...

__________

 

20052279

3. THE FRONTIER

Créé par Shaun Cassidy (Invasion, Espions d'Etat). Produit et réalisé par Thomas Schlamme (À la Maison blanche, Pan Am).


Dans les années 1840, un petit groupe de voyageurs venant du Missouri traverse l'Amérique en direction de l'Ouest, suivant leur envie d'aventure et leur rêve de richesse, en déjouant les pièges de la nature mais aussi ceux de la vie en communauté...


Avec Jake McLaughlin (Crash), Bridget Regan (Legend of the Seeker), Ethan Embry (Brotherhood), Al Weaver, Megan Ferguson, Clancy Brown...

_________

 

20065829

4. NOTORIOUS

Créé par Liz Heldens (Boston Public, Friday Night Lights, Mercy Hospital)

 

Une jeune détective retourne incognito auprès de la riche famille au sein de laquelle elle a grandi en tant que fille de la gouvernante, pour résoudre le meurtre de l'héritière célèbre qui était autrefois sa meilleure amie...


Avec Meagan Good (Californication), Victor Garber (Alias, Eli Stone), Tate Donovan (Newport Beach, Damages), Neil Jackson, Katherine LaNasa...

___________

 

20052276

5. CHICAGO FIRE

Créé par Michael Brandt & Derek Haas (3h10 pour Yuma). Produit par Dick Wolf (la franchise Law & Order)


Le quotidien dangereux et complexe d'un groupe de pompiers à Chicago...


Avec Jesse Spencer (Dr House), Eamonn Walker (Oz), Taylor Kinney (Vampire Diaries, Trauma), Monica Raymund (Lie To Me, The Good Wife), David Eigenberg (Sex & the City), Lauren German (Hawaii 5-0)...

_________

 

20052277

6. MIDNIGHT SUN

 Créé par Lisa Zwerling (Urgences, The Event, FlashForward). Adapté de la série israëlienne Timrot Ashan.


Une femme agent du FBI enquête sur la mystérieuse disparition d'une secte au coeur de l'Alaska. Elle découvre petit à petit que la région et ses habitants cachent de sombres secrets, entre conspiration politique et désastre environnemental...


Avec Julia Stiles (Dexter, Save the Last Dance), Titus Welliver (Lost, The Good Wife), Michael Raymond-James (True Blood, Terriers), Emma Bell (The Walking Dead), Conor O'Farrell...

___________

 

20074650

7. MOCKINGBIRD LANE

Créé par Bryan Fuller (Dead Like Me, Pushing Daisies). Adaptée de la série des années 60 The Munsters.
Réalisé par Bryan Singer (Usual Suspects, Heroes, Dr House).


Les Munster sont une famille tout ce qu'il y a de plus monstrueux ! Herman, le chef du clan, ressemble à s'y méprendre à la créature de Frankenstein. Lily et Grandpa sont des vampires. Quant à Eddie, le fils, c'est un loup-garou ! Mais à part ces petites fantaisies, ils sont des gens comme tout le monde...


Avec Eddie Izzard (The Riches), Charity Wakefield...

___________ 

 

20052284

8. BEAUTIFUL PEOPLE

Créé par Michael McDonald (Cougar Town)
Réalisé par Stephen Hopkins (Perdus dans l'espace, 24)


Dans un monde futuriste, des familles d'êtres humains robotisés ont été crées pour servir la population... jusqu'à ce que certains d'entre eux se réveillent !


Avec Frances Conroy (Six Feet Under, American Horror Story), Andrea Parker (Le Caméléon, Desperate Housewives), James Murray, Patrick Heusinger, David Conrad, Tovah Feldshuh...

__________ 

 

20052280

9. DO NO HARM

 Créé par David Schulner (The Event, Trauma, Kings).
Réalisé par Michael Mayer (Smash).


Le combat quotidien d'un neurochirurgien dont le dangereux alter ego menace de céder à la folie à tout moment et ainsi de détruire sa vie personnelle et professionnelle...


Avec Steven Pasquale (Rescue Me, Up All Night), Alana De La Garza (New York District), Phylicia Rashad (The Cosby Show), Michael Esper, Ruta Gedmintas, Mousa Kraish...

__________

 

20065839

10. BAD GIRLS

 Créé par Nancy Pimental (Shameless US). Produit par John Wells (Urgences, New York 911, Southland).


L'adaptation américaine de la série britannique Les Condamnées (Bad Girls) sur le dessous d'un pénitencier pour femmes...


Avec Amy Smart (L'Effet papillon), Jaime Pressly (Earl, I Hate My Teenage Daughter), Jurnee Smollett (Friday Night Lights), Zoe Boyle (Downton Abbey), Rick Gonzales, Tracee Ellis Ross...

 __________

 

A vos votes ! (dans cette phase du "Coming Next", vous pouvez voter pour autant de pilotes que vous le souhaitez).



 

Publicité
Publicité
9 avril 2012

Best Friends Forever [Pilot]

  bff_best_friends_forever_nbc_logo

Pilot // 3 940 000 tlsp.

44030376_bis


What About ?

Jessica et Lennon, les meilleures amies du monde, vivent loin l'une de l'autre. Quand Jessica reçoit les papiers du divorce, elle part pour New York et s'installe chez Lennon. Il n'en faut pas beaucoup pour que les deux femmes retrouvent leurs vieilles habitudes. Face à ces retrouvailles, Joe, le petit-ami de Lennon, se sent exclu. Il essaie de se montrer compréhensif, mais très vite, il devient un étranger dans sa propre maison. Et quand sa nouvelle colocataire le découvre nu par accident, cela n'arrange pas les choses.

Who's Who ?

 Créée par Jessica St Clair et Lennon Parham. Avec Jessica St Clair (Weeds, Worst Week), Lennon Parham (Accidentally On Purpose), Luka Jones, Stephen Schneider... 

So What ?

   Ce qui est vraiment super sympa avec Best Friends Forever et qui me rend ultra indulgent, c'est qu'il ne s'agit pas d'une grosse machine calibrée pour marcher, ni d'une comédie faite pour séduire un public plus élitiste comme NBC en a l'habitude depuis quelques années. C'est même tout l'inverse : c'est cheap, c'est un peu vide dans le fond... et dans la forme aussi, ce n'est pas particulièrement drôle, ce n'est pas du tout original non plus. Bref, ça ne ressemble pas à grand chose. Et pourtant, je crois que j'ai aimé ça ! Tout réside dans l'alchimie entre les héroïnes, qui n'est pas étonnante puisque les deux femmes, qui ont aussi créé la série et qui la produisent, sont meilleures amies à la ville comme à l'écran !

   Je pars peut-être dans un délire total car je n'ai rien lu qui puisse le confirmer mais j'ai l'impression que le projet est né de l'envie des deux actrices de prendre leur destin en main puisqu'Hollywood ne semble pas prêt à leur donner leur chance. Jessica Ct Clair n'est pas une totale inconnue, loin de là. Elle a un peu d'expérience maintenant. Mais, malgré son talent indéniable, elle ne parvient pas décrocher un rôle régulier dans une sitcom. La première et la dernière fois, c'était In The Motherhood et ça a rapidement mal tourné. La filmographie de Lennon Panham est encore plus courte et son visage atypique (ni beau ni vraiment laid) n'a pas dû l'aider. Elles auraient pu partir sur l'idée d'une série mettant en scène deux jeunes comédiennes qui galèrent, ce qui aurait été un peu facile mais peut-être plus intéressant au final, mais elles ont préféré se concentrer sur l'amitié indestructible de deux femmes tout ce qu'il y a de plus normales. Elles n'ont pas pris de risques, ce qui fait que le propos atteint déjà ses limites dès le pilote mais le résultat n'en est pas moins frais et sympathique. On se laisse volontiers prendre au jeu, sans s'ennuyer. Les acteurs face à elles ne sont pas vraiment à la hauteur mais ils ne se débrouillent pas si mal compte tenu de leur expérience encore moins grande. Les clichés hommes/femmes ne sont pas trop accentués, malgré mes craintes. Vous allez me dire que je débloque mais j'ai ressenti comme une filiation avec Parenthood. C'est difficile à expliquer. Ca tient peut-être aux scènes d'engueulades où tout le monde parle en même temps et à cette impression globale de simplicité et de sincérité...

   Best Friends Forever ne durera certainement pas une éternité, d'autant que tout le monde l'avait déjà oublié avant même qu'elle ne commence, mais dans un style très dépouillé -de tout- elle a indéniablement un truc. Son truc. 

What Chance ?

Euh... Strictement aucune en fait. 

How ?

L'épisode tout entier est sur YouTube !

 

26 mars 2012

Bent [1x 01 & 1x 02]

20063862

Pilot // Smitten

2 750 000 tlsp. // 2 380 000 tlsp.

44030376

 

What About ?

 Une mère récemment divorcée engage un entrepreneur sexy pour refaire sa cuisine mais se promet de ne pas succomber à ses charmes... et lui fait tout ce qui est en son pouvoir pour ça n'arrive pas !

Who's Who ?

Créée par Tad Quill (Scrubs, Spin City). Avec Amanda Peet (Jack & Jill, Studio 60...), David Walton (Perfect Couples, Quaterlife), Jeffrey Tambor (Arrested Development), Margo Harshman, Joey King...

So What ?

   Cette année, NBC a commandé plus de nouvelles comédies que de raison puisqu'elle a aussi choisi de renouveler quasiment toutes les anciennes, même celles qui faisaient des audiences proches du néant (Community, je parle de toi). Pas étonnant donc que certaines soient utilisées comme des bouche-trous en fin de saison. Mais est-ce que Bent était celle qui méritait le plus (avec Best Friends Forever, mais on en reparlera plus tard...) d'être traitée de la sorte ? Je ne crois pas. Je pense même qu'elle aurait été parfaite en duo avec Up All Night dès la rentrée. Elle possède elle aussi ce petit coté mignonnet qui nous donne envie d'être indulgent et de leur laisser une chance de nous prouver qu'elles sont un peu plus que ça. La comédie avec Christina Applegate, Will Arnett et Maya Rudolph a réussi à trouver rapidement un équilibre qui la rend aujourd'hui charmante à défaut d'être hilarante. Je suis sûr que Bent aurait pu en faire autant si on lui avait donné sa chance. Au lieu de ça, Whitney et Chelsea ont été privilégiées. Allez comprendre...

   L'alchimie entre Amanda Peet et David Walton est instantanée. Leurs dialogues font mouche et on prend vraiment plaisir à les regarder s'envoyer des vannes, même quand celles-ci ne sont pas d'une originalité folle. Grâce à eux, il se dégage indéniablement quelque chose de frais et de spontané de cette comédie romantique qui débute pourtant comme dix mille autres. Alex aurait pu être super agaçante dans le genre de la femme coincée et rabat-joie : elle ne l'est pas. Pete aurait pu être super énervant dans le genre du mec loser et frimeur : il ne l'est pas non plus. En soi, c'est déjà un petit miracle. La fille d'Alex est espiègle et touchante, mais pas forcément super bien utilisée dans ces deux premiers épisodes. Je suis plus partagé sur le père de Pete parce que j'attendais beaucoup plus de Jeffrey Tambor. Il méritait mieux que ça. Et je n'aime pas beaucoup le fait qu'il soit un acteur/artiste raté. Certes, sa réplique sur China Beach et Dana Delany m'a fait marrer. Mais cette manie qu'a NBC de caser des réfèrences télévisuelles à tout bout de champ dans ses séries et de vouloir raconter l'envers du décor, ça devient lourd (surtout quand on voit l'effet répulsif que ça a sur le public). Sinon, les collègues bras cassés de Pete ne m'inspirent pas spécialement confiance mais on a vu pire galerie de personnages secondaires. 

   Bent n'aurait certainement pas pu tenir plusieurs saisons en ne reposant que sur son (futur) couple star mais ce n'était pas une raison pour la gâcher de la sorte ! NBC a encore merdé et on va finir par croire qu'ils le font exprès. 

How ?

5 mars 2012

Awake [Pilot]

 Awake_Poster_Saison_1

 Pilot // 6 240 000 tlsp.

 64205424

 

What About ?

Les vies parallèles et simultanées d'un policier, Michael Britten, qui n'a jamais réussi à se remettre d'un tragique accident de voiture qui a décimé sa famille. Depuis, il vit entre deux réalités : l'une où est encore vivant son fils, l'autre où est encore vivante sa femme...

Who's Who ?

Créée pa Kyle Killen (Lone Star, Le Complexe du Castor). Avec Jason Isaacs (Brotherhood, Harry Potter), Laura Allen (Dirt, Les 4400, Terriers), Steve Harris (Friday Night Lights), Dylan Minnette (Lost, Saving Grace), Wilmer Valderrama (That 70s Show), B.D. Wong (New York Unité Spéciale), Cherry Jones (24)...

So What ?

   Le plus gros défaut d'Awake, et c'est un vrai problème je vous assure, c'est qu'elle est policière. Son héros aurait pu être pompiste, guide de haute-montagne, gynécologue, vétérinaire, professeur, même avocat... ça ne m'aurait pas dérangé, mais il a fallu qu'il soit flic ! Et je comprends parfaitement ce choix pour tout dire. Le sujet est tellement casse-gueule, l'histoire tellement complexe, qu'il fallait d'une manière ou d'une autre que le téléspectateur lambda de NBC puisse se raccrocher à quelque chose qui lui soit familier, comfortable. Le créateur de la série, forcément échaudé par le bide monumental de Lone Star, sa précédente tentative -probablement mon plus grand chagrin sériephilique de ces dernières saisons- a donc décidé d'enfermer son ambitieuse aventure au plus plus profond de l'âme humaine dans la coquille la plus classique et la plus ennuyeuse qui soit à la télévision aujourd'hui. Awake rejoint ainsi cette année Touch, d'une certaine façon, dans la liste de ces cop shows déguisés qui se donnent du mal pour se distinguer du genre auquel ils appartiennent et qui ne réussissent que jusqu'à une certaine limite.

   Ici, le problème est double : on passe -Dieu merci- tellement de temps en dehors de l'enquête du jour qu'elle ne parvient jamais vraiment à retenir notre attention. Pire : les investigations policières manquent déjà pas mal de réalisme en tant normal, le format procedural oblige, mais alors là, étant donné qu'elles sont réglées en trois ou quatre scènes grand maximum et qu'elles se complètent artificiellement, ça dépasse l'entendement et frôle le ridicule. J'ignore comment elles seront traitées dans les prochains épisodes mais je ne vois pas comment je pourrais y trouver mon compte puisqu'en prenant plus de place, elles me dérangeront encore davantage ! Le problème est aussi insoluble que les tourments du héros en somme ! On peut simplement reconnaître que certains éléments feuilletonnants glissés dans la sphère professionnelle du héros aiguisent notre curiosité. Entre les deux réalités, beaucoup de choses changent, le partenaire de Michael notamment et cela aura forcément une importance sur le long terme, au-delà d'être un bon moyen d'éviter une trop grande routine. 

   Le plus triste dans tout ça, c'est que tout le reste est absolument PAR-FAIT. La réalisation est impeccable, sombre, froide, en accord avec le sujet du deuil, mais colorée aussi, par petites touches, pour nous accorder un peu de répit et offrir un semblant d'espoir. Les images sont incroyablement belles. C'est souvent le cas des séries de NBC d'ailleurs, mais ça s'apparente ici plus à un film indé ultra léché. Les acteurs sont au diapason avec un Jason Isaacs brillant en chef d'orchestre ! Même Laura Allen, sur qui j'avais de gros doutes quand le casting a été annoncé, a réussi à me convaincre. Le jeune Dylan Minnette est une belle découverte. Ca fait un bien fou de découvrir Wilmer Valderrama dans un autre registre que celui de la comédie. On est effectivement à mille lieux de That 70s Show. Mais s'il n'y avait que deux prestations à retenir, ce serait celles de Cherry Jones et D.B. Wong, les deux psychiatres de Britten dans les deux réalités parallèles, qui font de leur scènes feutrées et intimes de grands moments épiques. 

   Une dernière petite plainte pour la route : à force d'être gavé aux productions de J.J. Abrams -pour mon plus grand plaisir- je m'attendais à un twist final qui allait relancer la machine et donner encore plus d'envergure à Awake. Genre une scène qui nous révèle qu'il existe une troisième réalité où femme et enfant sont morts. Ou, à l'inverse, une où les deux sont vivants et lui soit mort, soit dans le coma... Mais je suppose que sortir la carte de la simplicité, si l'on peut dire, correspond mieux à cette série. Et puis, au fond, elle ne pose qu'une véritable question pour nous tenir en haleine sur la longueur : quelle est la bonne réalité ? Si, dès le pilote, on suggère qu'il ne s'agit d'aucune des deux, ça risquerait de perdre de son intérêt...

   Au bout du compte, Awake, qui m'a parfois fait penser à Life On Mars du peu que j'en ai vu, est indiscutablement la série de network la plus ambitieuse et complexe de la saison, mais malheureusement pas la plus réussie pour toutes les raisons évoquées. Elle aurait pu s'épanouir plus librement sur une chaîne du câble. Kyle Killen devrait sérieusement penser à se tourner vers FX, par exemple. Il aurait tout à y gagner, et nous aussi.

What Chance ?

   On ne saura probablement jamais le fin mot de l'histoire d'Awake. Les audiences baisseront au fur et à mesure, ça semble inéluctable. Mais, avec un peu de chance, NBC ira au bout des 13 épisodes commandés...

How ?

Awake n'est pas la meilleure nouveauté de la saison, mais c'est elle qui avait la meilleure bande-annonce, et de loin !
24 février 2012

Friday Night Dinner [Saison 1]

friday_night_dinner

Saison 1 // 6 épisodes

44030376

What About ?

Deux frères sont tenus de rendre visite à leurs parents chaque vendredi soir pour un dîner préparé rien que pour eux par leur mère, une obsédée des émissions de cuisine. Le cérémonial ne se déroule évidemment jamais comme prévu, entre leur père au comportement souvent étrange, leur grand-mère pas tellement plus normale et un voisin excentrique qui les interrompt systématiquement...

Who's Who ?

Créé par Robert Popper (Peep Show, The Inbetweeners...). Avec Tamsin Greig (Tamara Drewe, Episodes, Black Books...), Simon Bird (The Inbetweeners), Paul Ritter, Tom Rosenthal, Mark Heap (Green Wing, Desperate Romantics)...

So What ?

  On peut regretter que nos chers amis américains ne cessent de copier leurs cousins anglais mais cela a parfois un avantage : faire connaître des séries anglaises dont on avait jamais ou vaguement entendu parler. Dans le cas de Friday Night Dinner, je dois dire que j'ignorais totalement son existence jusqu'à ce que l'on apprenne que NBC prévoyait d'en faire un remake avec Greg Daniel aux commandes, l'un des rares à avoir réussi à adapter une série anglaise à la sauce américaine mais en mieux (The Office) ! Le concept de la comédie de Channel 4 me semblait intéressant, le casting comprenait deux visages que je connaissais et, par le plus grand des hasards, je me suis retrouvé sur un vol British Airways qui proposait de visionner l'épisode 3 de la saison 1 de la série. Alors je me suis laissé tenter et je n'ai pas été déçu du voyage !

   C'est rare qu'une série me fasse vraiment rire mais certaines situations, plus que des dialogues, m'ont fait glousser en pleine nuit dans cette avion silencieux. Je ne sais pas si ce sont les circonstances qui ont fait que... mais j'ai été instantanément séduit par cette petite famille, attachante à sa manière, réaliste à sa manière aussi, et qui dégage très étrangement une bonne humeur communicative au bout du compte alors qu'ils passent pourtant leur temps à se chamailler pour un oui ou pour un non, et souvent pour rien à vrai dire. Si vous ne devez voir qu'un épisode, voyez donc le 3ème, intitulé "The Curtains". Dès que je suis rentré chez moi, je me suis procuré la saison 1 et je l'ai dévorée très rapidement. Malheureusement, les cinq autres épisodes ne sont pas aussi bons, le pilote étant même le plus faible. Le gros souci à mon avis, c'est que l'auteur n'a pas su profiter des contraintes du format -unité de lieu notamment- pour en faire quelque chose de surprenant. Au contraire, il utilise le même schéma à chaque fois, les même running-gags (en mélangeant les bons et les mauvais) et on se lasse donc rapidement de tout ce beau monde. Le voisin qui sonne à la porte à tout bout de champ, c'est marrant une fois, deux fois, et la troisième, c'est très agaçant. Aussi drôle soit-il tant il est dérangé. Le père qui comprend tout de travers parce qu'il est sourd, ça va bien deux minutes aussi... D'ailleurs, s'il fallait désigner un maillon faible, ce serait clairement lui. A aucun moment il ne m'a fait rire. Sa stupidité est déconcertante. Les deux frères m'amusent, même si leurs taquineries et leurs blagues sont rapidement usées. Et comme la série se refuse à toute évolution... Il y a quelques éléments feuilletonnants mais ils sont infimes. Je suppose que la version américaine saura réparer cette erreur. Elle a donc toutes les chances d'être réussie, surtout avec une distribution comprenant la géniale Allison Janney et l'ancien interpréte de Monk, Tony Shalhoub. Cela dit, Tamsin Greig, dans le rôle de la mère, se débrouille très bien et c'est peut-être ses excellentes prestations qui rendent celles des autres moyennes. La série aurait été plus réussie avec un mari à la hauteur, j'en suis certain. Et je ne parle pas nécessairemment de l'acteur mais surtout du personnage. On ne voit pas beaucoup la grand-mère mais quand elle est là, elle est vraiment drôle ! J'ignore ce que la saison 2 offrira mais un invité par repas, ce serait déjà un bon début. Et de nouvelles blagues aussi. Si l'on creuse un peu, on peut déceler un discours sur la famille intéressant et assez réaliste avec ces deux enfants qui, quand ils reviennent chez leurs parents, retrouvent leurs mauvaises habitudes et redeviennent des gamins face à un exemple parental tout à fait... destabilisant disons. Adam et Johnny n'ont pas l'air particulièrement heureux d'être là au premier abord et pourtant, ils reviennent toujours. Par obligation ou parce qu'au fond, ce cocon les rassure ?

   Friday Night Dinner n'est vraiment pas la comédie du siècle, elle a ses faiblesses, mais c'est une curiosité plutôt sympathique à découvrir et l'engagement est vraiment minimal. Je fonde beaucoup d'espoir en la version américaine qui pourrait tout à fait devenir culte. Je m'avance un peu mais je le sens comme ça !

How ?

Publicité
Publicité
7 février 2012

Smash [Pilot]

19852740

Pilot // 11 500 000 tlsp.

Article paru à l'origine le 22 Janvier 2012

61074943_bis

 

What About ?

 Des artistes new yorkais aux égos parfois surdimensionnés, qu'ils soient compositeurs, paroliers, chanteurs, chorégraphes, s'unissent pour créer un spectacle musical à Broadway basé sur la vie de Marilyn Monroe. L'occasion de découvrir la mise en place et les coulisses d'un événement d'une telle ampleur, entre une productrice peu commode, une phase de castings compliquée où tous les coups sont permis, des répétitions harassantes... le parcours du combattant commence !

Who's Who ?

 Créée par Theresa Rebeck (New York Police Blues, New York Section Criminelle, Canterbury's Law). Produite par Steven Spielberg. Avec Debra Messing (Will & Grace), Jack Davenport (FlashForward), Anjelica Huston (La Famille Adams), Katharine McPhee (American Idol), Megan HiltyChristian Borle, Brian D'Arcy James, Raza Jaffrey...

So What ?

    Smash est l'une des dernières nouveautés à être lancée cette saison 2011/2012 (The River, Awake, Good Christian Belles... suivront prochainement), et il se pourrait bien qu'il s'agisse aussi de la meilleure de toutes, si l'on met les séries du câble à part (donc Homeland, Enlightened...). D'ailleurs, elle en partage l'exigence, ce qui n'est pas étonnant quand on sait qu'elle a été développée à la base pour Showtime par l'actuel président de NBC. A aucun moment ce pilote ne tombe dans la facilité. Il commence par exemple de manière très sobre, outre la petite "blague" d'ouverture que tout le monde avait malheureusement déjà vu dans les bandes-annonces, en entrant dans l'intimité de Julia, l'une des héroïnes, une quarantenaire mariée, un enfant, qui cherche à en adopter un deuxième, compositrice chevronnée qui a toujours rêvé de mettre en scène la vie de Marilyn Monroe et qui se décide enfin, malgré le mauvais timing, à se lancer dans cette aventure avec son meilleur ami et fidèle collaborateur. On est instantanément touché par son histoire, simple,  réaliste, qui promet de beaux moments de drama que Debra Messing saura soutenir avec talent. Puis les événements s'enchaînent rapidement afin de nous amener à la première phase de casting pour trouver LA bonne Marilyn et, à partir de ce moment-là, ce premier épisode s'emballe et nous dévoile tout le potentiel de la série. 

   On ne le dira jamais assez : il n'y a pas de bon drama sans bons personnages. Ca n'existe pas. Dans ce pilote, aucun ne peut nous laisser indifférent. Vraiment aucun. Et pas juste parce qu'ils sont drôles ou énervants ou touchants. Non, avant tout parce qu'ils vivent, ils existent, ils sont. On pourrait leur reprocher d'être des caricatures, chacun à leur façon, mais existe-t-il un milieu plus caricatural que celui du show business et plus particulièrement de Broadway ? Fantasmés ou réels, ils ont tous quelque chose en eux qui donnent envie de les suivre longtemps dans leur quête de gloire, de reconnaissance, de richesse... et d'amour, surtout d'amour. Même le petit assistant malin que l'on ne voit pas beaucoup a du potentiel. Une bonne partie de ce premier épisode et sans doute de cette première saison -que l'on n'espère pas être l'unique- est centrée sur la rivalité entre Karen, la douce mais pas si naïve débutante incarnée par la fantastique Katharine McPhee, indéniablement une star en puissance qui incarne... une star en puissance, et Ivy, l'expérimentée lassée des seconds rôles qui souhaite qu'on lui laisse enfin la chance de briller. On a forcément une tendance à s'attacher plus facilement à la première, parce qu'on sent qu'elle est profondément bonne et qu'elle ne nous décevra jamais, mais la seconde est très touchante aussi dans sa démarche et sa ressemblance avec Marilyn en fait une candidate idéale. Sauf que l'on sait pertinemment qu'elle est prête à écraser sa concurrente de tout son poids ou de la torturer au cours d'une séance de vocalises extrême, pour décrocher le rôle. Elle pourrait donc faire une excellente bitch, émouvante à ses heures perdues, mais pas une grande et belle héroïne qui fait rêver plusieurs générations de femmes. Le passage chorégraphié exécuté par Megan Hilty et ses danseurs, sous la direction du vilain chorégraphe qui n'est sans doute pas si mauvais dans le fond, avait de quoi faire palir bien d'autres séries et films musicaux. C'était impressionnant ! Les passages chantés, heureusement peu nombreux, étaient eux aussi très réussis, notamment les créations originales qui se mêlent parfaitement aux grands classiques si bien qu'un aficionados des comédies musicales ne saurait pas faire la différence entre les deux. Le montage alterné entre les deux stars en devenir lors de leurs auditions respectives est le meilleur moment de ce pilote, d'une puissance rare.

   J'aurais bien écrit tout un paragraphe sur les faiblesses de Smash mais, pour le moment en tous cas, je n'en vois pas vraiment, si ce n'est qu'elle n'est pas aussi facile d'accès que prévu, ce qui l'empêchera peut-être de rattisser aussi large qu'il le faudrait pour en faire un succès. Je continue alors sur les louanges en évoquant maintenant la réalisation, brillante, les décors, qui mettent bien en avant New York sans en faire des tonnes. La série est bel et bien tournée là-bas et pas en studio à Los Angeles, et ça se sent. Il y a cette vibe indescriptible, cette force, propre à cette ville incroyable. La distribution est parfaite, avec un bon équilibre entre les visages connus et ceux qui sont tout nouveaux pour nous. Je suis particulièrement fan d'Anjelica Huston qui réussit parfaitement son entrée dans le monde des séries ! Elle ne pouvait pas espérer meilleur rôle. Il lui va à ravir et l'histoire de son divorce, peut-être la plus faible de cet épisode s'il fallait en choisir une, intrigue magré tout. On est curieux de voir jusqu'à ce quel point il peut devenir moche. Il mettra de toute façon en péril à un moment donné l'entreprise. Il est vrai qu'en réfléchissant un peu, on sait à peu près ce vers quoi on se dirige, quelles seront les difficultés que rencontreront chacun des personnages, mais cela n'enlève en rien l'envie de découvrir la suite. Comme si, finalement, ce n'était pas vraiment ce qui allait se passer concrétement qui nous intéressait mais l'impact que ces événements auront sur les personnages et sur la comédie musicale.

   Smash est l'Etoile parmi les étoiles de cette saison télévisuelle américaine riche et surprenante. Même les meilleurs pilotes dont l'objectif premier est de poser des bases solides et de donner une idée de ce que la série sera par la suite, réussissent rarement à installer avec autant de facilité et de simplicité leurs personnages. On ne peut qu'applaudir des deux mains !

What Chance ?

 Avec un lancement idéal (après The Voice, elle-même boostée la veille par le Superbowl), Smash est le dernier espoir pour NBC d'obtenir un hit cette saison. D'ailleurs, même si la série ne tournait qu'autour des 8-9 millions avec de bons taux sur les 18/49 ans, ce serait déjà fabuleux, inesperé pour la chaîne. C'est faisable, honnêtement, mais ça va quand même être très difficile...

How ? 

20 janvier 2012

Are You There, Chelsea? [Pilot]

19738253

Pilot // 6 180 000 tlsp.

44030376


What About ?

Inspirée de la jeunesse de la comédienne Chelsea Handler, cette comédie est centrée sur une barmaid dans la vingtaine qui n'a pas pour habitude de mâcher ses mots, surtout quand elle a un coup dans le nez, ce qui arrive presque tous les jours...

Who's Who ? 

Créé par Julie Ann Larson (Dharma & Greg, The Drew Carey Show). Adapté du roman de Chelsea Handler. Avec Laura Prepon (That 70s Show, October Road), Chelsea Handler, Jake McDorman (Greek), Lenny Clarke (Rescue Me), Lauren Lapkus, Ali Wong, Mark Povinelli...

So What ?

   Si les toutes jeunes 2 Broke Girls accouchaient d'un spin-off, il ressemblerait certainement à Are You There, Chelsea? (ou comment le titre de série le plus original et le plus long de l'année -Are you there Vodka, it's me Chelsea?- se transforme en le plus nul et insensé de la décennie). Donc une série un peu dans le même esprit mais en moins bien, en gros. N'est-ce pas ça, souvent, le principe d'une série dérivée ? Curieusement, ce n'est pas CBS qui nous offre ce chef d'oeuvre, qui a un gros penchant pour la vulgarité comme le lourd Oncle Charlie et le duo de serveuses suscitées, mais NBC, plutôt connue pour taper dans la qualité quant il s'agit de comédies. Enfin c'était vrai jusqu'à Whitney. Pas étonnant que la chaîne ait décidé de les coupler d'ailleurs. Elles vont très bien ensemble. Mais alors pourquoi ai-je accordé deux étoiles à Chelsea me direz-vous ?

   Eh bien parce que j'ai ri, souvent malgré moi et de temps en temps de bon coeur. Et ça ne se contrôle pas. Je crois que les filles qui jurent, qui parlent de cul et qui se comportent un peu comme des mecs, ça me plaît. Pas pour rien que j'ai adoré Sex & The City, qui est quand même LA référence en la matière (et qui allait plus loin que ça fort heureusement), ou encore Absolutely Fabulous (va falloir que je regarde les nouveaux épisodes d'ailleurs...). Chelsea essaye de surfer sur cette vague-là en se reposant sur l'autobiographie dont elle est adaptée, qui a été un grand succès en librairie aux Etats-Unis et qui méritait bien une adaptation. Peut-être qu'un film ou une série sur le câble aurait été plus adéquat. On sent que les auteurs sont dans la retenue. Ils aimeraient sans doute aller plus loin mais leurs blagues de cul déjà pas très subtiles correspondent au maximum de ce qu'ils peuvent se permettre sur un grand network. Alors du coup, ils tentent de se rattraper sur les personnages secondaires qui forment une galerie bien étrange. On se retrouve avec une petite asiatique avec une très grosse tête, un vrai nain mieux proportionné mais stupide, une grande ficelle toute idiote qui imite très bien les chats et un roux vraiment très roux (mais pas roux pour de vrai). Il y a une nonne aussi, et une lesbienne hypra camionneuse (aka Beist). Enfin bref, des curiosités en tous genres qui sauvent comme ils peuvent une Chelsea aux répliques pauvres, à peine aidée par une soeur un peu trop sobre pour trouver sa place (jouée par la vraie Chelsea d'ailleurs). Je ne suis pas du tout fan de Laura Prepon, qu'elle se la joue comique ou sérieuse mais je crois que je ne l'avais jamais aussi bien toléré qu'ici ! Ce qui est intéressant au bout du compte avec cette comédie, c'est le féminisme qui transparait entre deux blagues foireuses : Chelsea boit comme un homme et l'assume complètement, Chelsea veut toujours être "on top" quand elle fait l'amour et même si elle veut devenir une meilleure personne maintenant qu'elle est tata, Chelsea restera toujours Chelsea.  Elle a des grosses couilles et c'est plutôt cool. Sympa d'avoir cassé le tabou du caca pendant l'accouchement sinon (il fallait que ce soit dit).

   En bref, Are You There, Chelsea? s'en tire mieux que prévu à mes yeux, sans doute parce qu'après avoir enduré Whitney, Work it et toutes les autres sitcoms pourries que l'on nous a pondu cette saison, on revoit automatiquement ses exigences à la baisse. Celle-ci est la moins pire de toutes. J'aurais presque envie de continuer, c'est dire ! Mais j'ai peur quand même : c'est à cause de séries comme celles-là, écrite par des femmes et qui mettent en avant des femmes fortes et indépendantes, que l'on se retrouve avec des Last Man Standing et des How to be a gentleman qui crient à la virilité perdue des hommes à cause de leurs castratrices de femmes. Pitié, écrivez-nous juste de bonnes comédies qui font rire, sans chercher à faire passer des messages ridicules !

What Chance ?

   Difficile de prédire l'avenir de Chelsea étant donné la situation actuelle de NBC. Si elle réussissait à se maintenir au-dessus des 5 millions, elle devrait avoir ses chances mais est-ce vraiment possible ? J'ai comme un gros gros doute. Elle est déjà passée à 4,3 millions face à American Idol...

How ?

Un trailer "amusant", dans le sens où il s'agit d'images provenant du premier pilote, retourné depuis avec la moitié des acteurs qui ont changé ! Pas sûr qu'on ait gagné au change, cela dit.

 

15 janvier 2012

The Firm [Pilot]

19823814

Chapter One (Series Premiere) // Chapter Two

6 320 000 tlsp.

 44030376

 

What About ?

 Mitch McDeere et sa famille ont passé dix ans au sein d'un programme de protection des témoins. Désormais libres de leurs mouvements, déterminés à refaire leur vie et s'écrire un futur, ils se rendent rapidement compte que le danger est partout et que de nouvelles menaces les attendent... 

Who's Who ?

 Créé par Lukas Reiter (The Practice). Adapté de l'oeuvre de John Grisham. Avec Josh Lucas (American Psycho, Un homme d'exception, Hulk...), Molly Parker (Swingtown, Deadwood), Callum Keith Rennie (24, The Killing, Battlestar Galactica), Tricia Helfer (Battlestar Galactica), Juliette Lewis (Tueurs Nés, Une nuit en enfer, Gilbert Grape...), Natasha Calis...

So What ?

   Du haut de mes 26 ans, je dois bien avouer que le roman The Firm de John Grisham, sorti en 1991, puis le film adapté du roman par Sydney Pollack, sorti en 1993, ne font pas vraiment partie de mes références. J'avais entre 6 et 8 ans à l'époque. J'ai tout de même vu le film quelques années plus tard mais il ne m'a pas laissé un souvenir impérissable. La question que je me pose, aujourd'hui, c'est pourquoi ne pas en avoir fait un remake en série, quitte à prendre quelques libertés pour que ça tienne la route sur la longueur, plutôt qu'une suite qui partait forcément avec de gros handicaps ?

   Le premier d'entre eux était de réussir à s'adresser à tous les publics : celui qui a aimé le film il y a 20 ans et qui avait vraiment envie de découvrir cette suite mais qui en attendait forcément beaucoup; celui qui avait vu le film il y a 20 ans ou plus récemment, qui ne s'en souvenait pas plus que ça mais qui avait le sentiment qu'une bonne série pouvait en découler; et celui qui n'avait pas vu le film mais qui était simplement curieux de découvrir cette nouvelle série en ne partant avec aucun a priori. Y'a-t-il un seul de ces publics qui a pu être conquis par ce pilote d'1h25 vraiment trop long ? Je ne pense pas. Sans être mauvais, il est franchement bancal pour les uns et terriblement banal pour les autres. On nous avait promis un thriller haletant et feuilletonnant pour les adeptes du genre avec des histoires fermés pour séduire également les téléspectateurs occasionnels. Hormis les 10 premières minutes, les 10 dernières et l'équivalent de 10 autres au cours de l'heure (et 5 minutes) restante, on est avant tout face à un drama judiciaire procédural comme on en a vu des tas, plus proche du réalisme de Boscho que de l'idéalisme et l'extravagance de E. Kelley. Peu importe le camp dans lequel on se trouve de toute façon. On trouve le temps long et on attend, en vain, que la machine s'emballe !

   Le deuxième handicap, et pas des moindres, était de constituer une distribution aussi solide que dans le film. Pour remplacer Tom Cruise dans le rôle de Mitch McDeere, le choix s'est porté sur Josh Lucas, un acteur que l'on a vu un peu partout mais dont la carrière au cinéma n'a jamais vraiment décollé. Il est bon, il est charismatique, il est convaincant. Molly Parker, je l'aime beaucoup. Elle est un peu trop en retrait malheureusement. Son personnage n'a pas un caractère très affirmé. A l'inverse, je n'ai jamais été très fan de Callum Keith Rennie mais il est à sa place, ici. Quant à Juliette Lewis, elle n'a pas non plus grand chose à faire dans ce premier épisode mais elle apporte la légère touche d'excentricité et d'humour dont la série a gravement besoin. C'est quand même super sérieux, cette histoire. On a rarement l'occasion de souffler ou même de sourire. L'aspect familial du show est attirant. Ce coté "petite firme artisanale" a du charme, mais là encore, ce n'est pas tellement exploité et le cas du jour, guère passionnant mais touchant par moment, prend beaucoup trop de place. On en vient au troisième handicap : comment nous faire avaler que Mitch est assez bête pour tomber deux fois dans le même piège et comment nous faire croire qu'il puisse s'imaginer que ceux qui lui ont pourri la vie il y a des années sont prêts à le laisser tranquille maintenant ? Le créateur n'y arrive tout simplement pas. Notre héros passe pour un mec super naïf alors qu'il est censé être en même temps un brillant avocat. La pilule ne passe tout simplement pas. 

   The Firm n'aurait jamais dû voir le jour sous la forme d'une suite. C'était le meilleur moyen de se rater. Le plantage n'est pas intégral et on sent que l'auteur y a vraiment mis de la bonne volonté, mais au bout du compte, on ne frissonne pas, on ne s'attache pas plus que ça aux personnages, on s'ennuie un peu et on se dit que The Good Wife et Harry's Law sont, dans deux styles très différents, deux séries judiciaires bien meilleures à qui l'on a bien plus envie d'accorder notre temps si précieux ! 

What Chance ?

   L'audience du pilote avait déjà clairement fait passer le message : le public ne voulait pas de cette nouvelle Firm et n'avait même pas de curiosité à son égard. L'audience du deuxième épisode, aux alentours des 4 millions, a enfoncé le clou. NBC se retrouve donc avec 19 autres épisodes sur les bras ! Oh, ça permettra de combler le vide... La série n'est pas une grande réussite mais elle méritait mieux que ça. 

How ?

2 janvier 2012

Pour 2012, je veux...

2012_happy_new_year_wallpapers_16

   2011, c'est fini ! Et pour les sériephiles, on peut dire que 2011 aura un été un bon cru. On a eu droit à de très belles nouveautés du coté du câble, toutes assez différentes les unes des autres : The Killing dans le genre policier pas procédural, Shameless US pour le fun émouvant, Homeland pour la tension constante, American Horror Story pour l'épouvante à la sauce Ryan Murphy, Enlightened pour la comédie noire rayon de soleil, Falling Skies pour les aliens façon Spielberg, Teen Wolf pour les ados velus et j'en oublie forcément, notamment celles que je n'ai as aimé personnellement mais qui ont fait du bruit (je pense à Game Of Thrones par exemple) ! Pendant ce temps-là, les networks ont su se réveiller avec pas mal de bonnes sitcoms puisque le genre est de nouveau à la mode (Suburgatory, 2 Broke Girls, Up All Night, Happy EndingsAwkward...) et quelques dramas de qualité qui sortent/sortaient de l'ordinaire... ou pas (Revenge, Once Upon A Time, The Event, Harry's Law, Pan Am...). La plus grosse déception revient certainement aux "anciennes", qui n'ont souvent pas proposé leurs meilleures saisons. Je pense à Dexter, Breaking Bad, Brothers & Sisters, How I Met Your Mother... mais heureusement, d'autres tiennent encore très bien la route (Grey's Anatomy, Parenthood, True Blood, Misfits, The Good Wife, The Vampire Diaries...) Pour ma part, l'année fut douloureuse en terme d'annulations déchirantes puisque j'ai perdu Brothers & Sisters, United States Of Tara et Big Love. Mais pour chacune d'entre elles, on va dire que le moment était venu. 

   Du coté du blog, je tenais juste à vous remercier à nouveau pour votre fidélité. Après avoir dépassé le million de pages vues en Janvier dernier (500 000 se sont rajoutées depuis), DesNewsEnSeries.Canalblog.fr est devenu DesNewsEnSeries.fr et, il y a quelques semaines, le million de visiteurs a été dépassé ! Merci à tous !

 Place à maintenant à mes voeux pour 2012 :

 

19810032

En 2012, je veux que Desperate se termine en beauté

   Nul n'ignore qu'en Mai 2012, les habitantes de Wisteria Lane vont définitivement fermer boutique après 8 ans. Quoiqu'on pense de Desperate Housewives aujourd'hui, elle fait partie des séries les plus cultes de la dernière décennie et mérite de partir aussi joliment qu'elle est arrivée. A mi-parcours, on peut dire que ça ne va pas être évident de proposer une fin vraiment satisfaisante mais tout peut encore arriver d'ici là et on peut de toute façon d'ores et déjà dire que la saison 8 ne sera pas la plus mauvaise ! C'est déjà ça. J'espère par ailleurs que Good Christian Belles sera à la hauteur pour prendre leur succession dignement...

 

19852469

En 2012, je veux que le soap soit à l'honneur

   En tant que grand fan de soaps depuis ma plus tendre enfance, j'ai toujours espéré que le genre revienne à la mode depuis. Sans succès jusqu'ici. Les rares tentatives récentes se sont toutes soldées par des échecs. Beaucoup de séries s'apparentent cependant à des soaps déguisés (c'était un peu le cas de Big Love par exemple et les exemples sont nombreux). Mais un vrai bon soap bien juicy avec de bonnes bitches dans la plus pure tradition, on l'attend toujours. Clairement, le "succès" surprise de Revenge a ouvert la voie. Chez ABC, les projets du genre se multiplient depuis et la saison des pilotes à venir pourrait ainsi se révéler très croustillante ! The Secret Lives Of Husbland & Wives, Suburban Shootout, One Fifth Avenue, American, Ann of Hollywood, Devious Maids, Wicked Good... Parmi ces titres se cachent peut-être un de nos futures guilty-pleasures ! Mais l'heure de vérité, ce sera cet été sur TNT avec le grand retour de Dallas où ancienne et nouvelle génération vont se cotoyer. Si le public répond présent, on peut se dire qu'il y a de l'espoir...

 

19869123

 En 2012, je veux de bonnes séries françaises (et qu'elles durent)

   Les années passent et, malheureusement, ce souhait ne se démode pas. On nous promet chaque année monts et merveilles, que la fiction française va enfin se réveiller bla bla bla. Puis quand l'année se termine, on fait le bilan et il est moche, très moche. En 2011, Arte est entrée dans la course mais en est sortie perdante audimatiquement parlant si bien qu'en 2012, seul Ainsi soient-ils devrait voir la lumière du jour sur la chaîne franco-allemande. Canal a préféré laisser tomber Pigalle, mais continuera d'offrir l'offre française la plus crédible (mais la plus... payante aussi !). Orange Cinéma Séries va tenter Q.I. mais comme de toute façon personne ne possède ces chaînes... Chez France 2, Les hommes de l'ombre et Clash donnent un peu d'espoir. Mais ça ne fait pas grand chose. Reste donc Fais pas ci fais pas ça. Pas ma tasse de thé à moi mais on ne fait pas mieux. Sur TF1, je crois qu'il est inutile de commenter. Et puis sur M6, on ne mise plus que sur les fonctions basées sur un animateur populaire de la chaîne. Autant dire qu'on est proche du néant créatif. Et les coproductions comme Le Transporteur, c'est bien gentil mais ce n'est pas à propement parler de la fiction française ! Bref, ce n'est a priori pas en 2012 que la situation va évoluer mais l'espoir fait vivre...

 

 NBC

En 2012, je veux que NBC renaisse de ses cendres... ou pas 

   Au début, c'était amusant de voir NBC, la chaîne reine des années 90, se vautrer toujours un peu plus. Mais on en est arrivé aujourd'hui à un niveau où ce n'est même plus drôle. Je serai toujours de la #TeamABC mais il faut reconnaître que c'est beaucoup moins drôle de se battre contre une cause perdue donc j'espère que les choses vont s'arranger pour la chaîne du paon. D'un autre coté, cette chute a sans doute été bénéfique pour nous sériephiles. Est-ce que des Friday Night Lights, Parenthood ou Parks And Recreation auraient survécu à une autre époque ? Certainement pas. Ca devient quand même très embarrassant pour tout le monde cette histoire. Faites donc que Smash soit un succès et le premier d'une longue liste pour NBC ! Il est temps que NBC et ABC joignent leur force pour faire tomber CBS de son trône ! 

 

   En 2012, à titre plus personnel, je veux...

   En vrac : trouver enfin le temps d'accorder à mes intégrales d'Alias, Boston Legal et Seinfeld les visionnages qu'ils méritent (mais aussi Greek) / Re-tenter Mad Men et reprendre Justified et Sons Of Anarchy. Il est temps que je devienne un homme, un vrai ! / M'intéresser davantage aux "séries du monde", il y a tant de bijoux un peu partout... / Trouver la force et le courage d'écrire ma série à moi... et si j'arrive déjà à faire tout ça, ce sera énorme ! 

 

BONNE ANNEE SERIEPHILIQUE 2012 A TOUS !

14 novembre 2011

Prime Suspect [Pilot]

19796244

Pilot // 6 050 000 tlsp.

44030376_bis

What About ?

Dans l'univers majoritairement masculin de la police, l'inspecteur Jane Timoney sait se faire respecter. Ultra déterminée, sans concession et peu encline à l'expansivité, elle traque le crime et ne lâche jamais sa proie.

Who's Who ?

Créée par Alexandra Cunningham (Desperate Housewives, Fastlane). Co-produite par Peter Berg (Friday Night Ligths). Avec Maria Bello (Payback, History Of Violence, Urgences...), Brian F. O'Byrne (Brotherhood, Flash Forward), Kirk Acevedo (Oz, Fringe), Kenny Johnson (Sons Of Anarchy, The Shield), Peter Gerety (Mercy, The Wire, Brothers & Sisters), Tim Griffin (Grey's Anatomy), Aidan Quinn (Weeds, Légendes d'automne), Damon Gupton...

So What ?

    Prime Suspect, voyez-vous, c'est un peu l'anti-Rizzoli & Isles. Tout comme Maria Bello, voyez-vous, c'est un peu l'anti-Angie Harmon. On a le droit d'aimer les deux, cela dit, tant que l'on est capable de reconnaître que l'une est plus qualitative que l'autre. Adaptée de la série anglaise du même nom, vieille de 20 ans, Prime Suspect aurait très bien pu voir le jour il y a quelques années sur le câble, genre sur FX. La série originale, c'était un peu le Damages de la police en fait, avec Helen Mirren à la place de Glenn Close. Cette version américaine arrive donc tardivement, pas vraiment sur la bonne chaîne et son propos -la place d'une femme au sein d'un commissariat machiste- parait quelque peu dépassé. Mais après tout, que sait-on de la situation aujourd'hui ? A-t-elle tant évolué que ça ? Est-ce que ce n'est pas la télévision qui déforme la réalité ? Ma foi, ce pilote me fait m'interroger et ça, c'est déjà un bon début !

   Je l'avoue, j'aime quand une série est colorée, que ses personnages sont beaux, glamours, que ses décors sont soignés. C'est ma superficialité qui s'exprime. C'est la part de rêve dont j'ai besoin pour survivre. Mais, de plus en plus, j'aime quand une série ose me salir un peu, m'éclabousser. J'aime quand elle me fait perdre mes repères. A ce petit jeu-là, Prime Suspect est très forte : on ne peut pas faire moins féminine que son héroïne, on ne peut pas faire moins sympathiques que ses collègues et on ne peut pas faire moins gris et déprimant que son New York. Tout ce que je déteste en somme. Et pourtant, je crois j'ai réussi à tolérer ce pilote, à ne pas voir le temps passer et je crois même qu'au fond, je l'ai apprécié. Oh, pas au point de continuer. Faut pas déconner ! Mais je suis prêt à reconnaître qu'il s'agit d'une bonne série policière, probablement pas à la hauteur du drama original puisqu'elle semble emprunter un chemin plus classique, mais qui a parfaitement sa place à la télévision en tout cas. L'enquête du pilote n'est pas des plus originales mais qu'importe : c'est tout sauf ce qui nous intéresse. Le rapport entre les personnages est bien plus passionnant à décrypter. J'ai eu très peur que les collègues de Timoney soient insupportables mais, heureusement, passé la scène d'introduction, ils font preuve d'un peu plus de nuances. Je me vois mal passer une heure chaque semaine en leur compagnie cela dit, alors que je crois pouvoir me plaire aux cotés de Jane. Voilà une femme forte qui inspire le respect. Maria Bello est parfaite, le rôle était fait pour elle (et non pour Maura Tierney qui était pressentie à la base et que je n'aime pas). On ressent son aggressivité, sa violence contenue; sa capacité à user d'humour aussi et de cynisme en toutes situations. On n'aimerait pas l'avoir comme amie mais elle tranche avec les héroïnes que l'on a l'habitude de côtoyer. Elle n'a qu'un gros défaut : son affreux chapeau !

   Prime Suspect est une série policière différente, plus nerveuse et radicale que l'ensemble de la production actuelle sur les networks, qui offre un terrain de jeu fertil à Maria Bello. Ce n'est pas un univers dans lequel j'aime être abandonné, d'où mon absence de désir d'y retourner, mais on peut regretter que le public n'y soit pas plus sensible. Elle méritait de fonctionner, plus qu'Unforgettable par exemple...

What Chance ?

    Les carottes sont déjà cuites pour Timoney mais elle a l'avantage d'avoir le soutien de sa chaîne, NBC, qui n'a de toute façon pas grand chose d'autre à mettre à l'antenne actuellement. Je ne sais pas si ça aurait changé grand chose mais je l'aurais plus vue le mercredi soir en duo avec New York Unité Spéciale plutôt qu'après le carré sitcoms du jeudi, où elle n'a franchement rien à faire ! C'était plus une case pour Harry's Law...

How ?

24 septembre 2011

The Playboy Club [Pilot]

19796281

 Pilot // 5 020 000 tlsp.

 44030376_bis

What About ?

Un groupe de femmes, toutes plus jolies les unes que les autres, travaille dans les années 60 pour le club "Playboy" à Chicago, devenu rapidement un lieu incontournable de la nuit. Maureen est la petite nouvelle au passé mystérieux; Carol Lynne est la star établie du club, qui sait que ses jours sont comptés face aux nouvelles arrivantes et qui doit donc agir en conséquences pour assurer ses arrières; Nick Darlton est un habitué des lieux et leur dénominateur commun...

Who's Who ?

 Créée par Chad Hodge (RunawayTru Calling). Avec Eddie "Poissard" Cibrian (Sunset Beach, New York 911, Vanished, Invasion...), Laure Benanti (Eli Stone), Amber Heard (Hidden Palms), David Krumholtz (Numb3rs), Leah Cudmore, Naturi Naughton, Wes Ramsey...

So What ?

    Chers amis, si vous attendez de moi une critique assassine de The Playboy Club et une comparaison accablante avec Mad Men, vous avez cliqué au mauvais endroit. Vous m'en voyez désolé. Non, ici, on défend la série, bien que l'on puisse déjà la considérer comme une cause perdue. Je ne peux nier l'évidence. Loin de moi l'idée de réduire ses qualités à son ambiance, ses décors, ses costumes et sa réalisation classe et soignée, mais c'est quand même en grande partie ce qui m'a fait apprécier le pilote. Cela pourrait paraître superficiel et léger de ma part, mais je suis vraiment admiratif du travail réalisé pour créer une identité propre à la série et un univers qui n'appartient qu'à elle. Le sujet était évidemment propice à cela mais le résultat visuel aurait pu ne pas être à la hauteur et il l'est pourtant. Musicalement, The Playboy Club sonne juste. Celle qui est censée incarner la Tina Turner des années 60 ne lui ressemble vraiment pas beaucoup et l'imitation n'est pas du tout convaincante mais la musique est bonne et c'est l'essentiel. La scène où toutes les bunnies se mettent à danser au son d'un air connu m'a énormément plu. Elle était même trop courte. Il s'en dégageait une liberté et une joie de vivre intense et communicative, et ça fait du bien.

   Là où le bât blesse, c'est que le scénario n'est pas à la hauteur de l'apparat. Il n'est pas mauvais, il est juste classique. The Playboy Club avait besoin de s'affirmer comme une série singulière jusqu'au bout. Elle ne l'est finalement qu'en surface. Trop rapidement, un triangle amoureux se met en place entre la nouvelle bunny, la bunny en chef et un des clients du club qui les fait toutes tomber. Amber Heard, dans le rôle de Maureen, signe une composition fadasse, qui consiste surtout à faire la tronche parce qu'elle a quand même failli se faire violer et a tué accidentellement son agresseur. Elle ne le vit pas si mal que ça et c'est un peu embarrassant. Elle ne pense qu'à coucher avec Nick Darlton, lequel n'a que cette idée en tête aussi. Mais nous sommes sur NBC, pas sur HBO, AMC ou Showtime. Il n'est pas question de faire dans le sulfureux. Une série qui se déroule dans un tel milieu -même s'il n'est pas question de call-girls ou de prostituées- se devait d'être sensuelle souvent et sexuelle de temps en temps. Elle ne sera apparemment ni l'un ni l'autre. Pas un bout de têton, pas la moindre paire de fesse. Si Maureen et Nick doivent coucher ensemble, ce ne sera pas en notre présence ou alors les lumières éteintes et les draps épais et remontés. Se priver de belles chevauchées entre Amber Heard et Eddie Cibrian, ça c'est criminel ! Le personnage de Carol Lynne nous offre Dieu merci un peu plus d'espoir de ce coté-là et Laura Benanti est parfaite, mais ne me prenez pas pour un pervers surtout ! Soyez juste francs : vous vouliez regarder Playboy Club parce qu'elle s'annonçait chaude et sexy. Vous ne l'avez pas aimé en grande partie parce qu'elle ne l'était pas !

   The Playboy Club s'adresse finalement bien plus aux femmes qu'aux hommes, tous clichés sur le public mis à part. Ce qui semble intéresser le créateur de la série, c'est bien plus l'émancipation de la femme à cette époque que tout ce qui a attrait à la mafia, l'argent sale, la corruption, les petites magouilles et les grands complots. L'intention est parfaitement louable mais à trop vouloir plaire à tout le monde, on ne plait à personne ! Toutes ces bunnies ont beau avoir l'air amusantes -et je suis persuadé qu'elles peuvent rapidement devenir attachantes- on préférerait les voir s'effeuiller au sens propre comme au sens figuré. On aurait aimé apprendre à les connaître davantage dans ce pilote. Pour tout le reste, Mad Men et Boardwalk Empire -je sais que l'époque n'est pas tout à fait la même- remplissent déjà parfaitement leurs contrats. On voulait autre chose et on ne l'a pas vraiment obtenu. Reste alors les pompons, les paillettes et l'odeur de cigarette.

What Chance ?

 Je crois que l'audience du pilote se suffit à elle-même. Aucune remontée miraculeuse n'est envisageable. Par contre, une baisse continue est tout à fait possible ! Les petites lapines ne passeront pas l'hiver... et Eddie Cibrian n'aura pas perdu sa réputation de chat noir ! 

19796282

How ?

20 septembre 2011

Harry's Law [Saison 1]

19695817

Saison 1 // 9 380 000 tlsp. en moyenne

44030376_bis

    Le fan de David E. Kelley que je suis ne pouvait pas passer à coté de sa nouvelle création, Harry's Law, lancée à la mi-saison par NBC et qui, à la surprise générale dont celle du network en premier lieu, a très bien débuté et a continué de fonctionner convenablement tout au long de sa courte saison 1 (composée de 12 épisodes). De la même manière que Body Of Proof sur ABC pour les séries policières, cette dramédie judiciaire ne révolutionne en rien le genre et n'est certainement pas l'oeuvre la plus réussie de Kelley, mais elle est tout à fait sympathique et m'a fait passer de bons moments, à quelques rares exceptions près. Ma critique de la saison sera ainsi très proche de celle du pilote (ICI), mais je pensais sincèrement que le créateur rectifierait le tir plus rapidement. Les défauts du premier épisode sont les mêmes dans les pièces suivantes, mais ils passent de moins en moins bien au fur et à mesure. On sent quand même une évolution positive sur les deux derniers épisodes.

   Ainsi, je ne supporte pas les thèmes musicaux qui sont plus ringards que ringards. Ils donnent un aspect hyper vieillot à la série et elle n'avait vraiment pas besoin de ça ! Ils sont bien trop grandiloquents et exaltés, et ce en toutes circonstances. Je n'aime pas non plus les séquences de transition avec des plans de Cincinatti tournés façon générique de Melrose Place, si vous voyez ce que je veux dire. Ma théorie ? NBC voulait que la série soit le moins chère possible et a donc racheté de vieux thèmes musicaux et d'anciennes images d'ambiance pour emballer grossièrement son produit. Si ces problèmes ne sont pas une entrave réelle à l'appréciation d'Harry's Law pour moi, elles ont dû en rebuter plus d'un, surtout parmi les jeunes. C'était déjà un risque en soit de faire d'une femme dans la soixantaine une héroïne. Certes, Boston Justice avait un peu défriché le terrain en la matière, ainsi que Blue Bloods cette même saison, mais ça reste culotté et, jusqu'ici, ça a plutôt payé ! Il faut dire que le rôle est parfaitement taillé pour Kathy Bates : elle excelle et ce sont, de loin, ses scènes les meilleures. Petit à petit, le personnage dévoile un peu de son passé et montre ses émotions, en dehors des cas qu'elle traite. Ces instants sont précieux et la rendent d'autant plus attachante. Je regrette en revanche que l'aspect cartoonesque d'Harriet, très accentué dans le pilote, ait disparu par la suite. Mais il me semble que c'était un des plus grands reproches faits à la série. Les affaires traitées par le cabinet ne sont pas toutes bonnes, d'autant que l'aspect ghetto, bien qu'original, a tendance à vite ennuyer et tomber dans les clichés. Les gangs, les réglements de compte... ça va deux bien deux ou trois épisodes, puis ça gave. On n'est pas dans The Wire !

   Très curieusement, les meilleurs personnages d'Harry's Law, outre l'héroïne, ne sont pas les réguliers mais les récurrents. La standardiste d'Harry, Jenna, montre très vite ses limites. Une vraie déception pour Brittany Snow qui méritait amplement mieux. Elle est associée systématiquement au personnage de Malcolm, tandis qu'une romance se noue entre eux. Pas particulièrement enthousiasmante dans l'idée, elle ne l'était pas non plus dans les faits. Plus Jenna devenait agaçante, plus Malcolm devenait insipide. La sauce n'a vraiment pas pris et David E. Kelley a pris la décision, en saison 2, de se débarrasser de ces deux personnages pour les remplacer par deux nouveaux, on l'espère plus dans l'esprit des héros qu'il a l'habitude de créer. Car Harry's Law manque cruellement d'excentricité et ça ne peut définitivement pas passer dans une de ses séries, justement célèbres et aimées pour cela (même si The Practice n'en avait pas besoin pour être excellente). Si Adam est le régulier le plus intéressant malgré des histoires d'amour pas toujours passionnantes (mais sa rupture avec Chunhua était par exemple très bien écrite et émouvante), c'est clairement du coté de Tommy Jefferson -le grand Tommy Jefferson- qu'il faut se tourner pour se marrer ! Dans l'univers de Kelley, il ne détonne pas. Il est parfaitement à sa place. Il aurait fait de sacrées étincelles dans Ally McBeal et Boston Justice ! Ici, il tire le niveau par le haut et ne se contente pas d'être le pitre de service. Il m'a vraiment ému par moment. Mais n'était-ce pas un peu une forme de pitié d'ailleurs ? Peu importe. Il sera régulier dans la deuxième saison et c'est une super nouvelle. Paul McCrane, dans le rôle d'un avocat souvent opposé à Harry, est tout aussi bon. Il a d'ailleurs été récompensé aux Emmys pour ses prestations. Avec lui et quelques autres, il n'y a pas de doutes : on est bien dans une série de E. Kelley !

   Dans le fond comme dans la forme, Harry's Law évolue peu au cours de sa première saison. Elle ne parvient pas à dépasser le stade du divertissement agréable mais dispensable. Elle a pourtant toutes les cartes en main pour devenir une grande. Je fais confiance à David E. Kelley pour transformer l'essai avec la saison 2 qui commence demain sur NBC !

18 septembre 2011

Up All Night [Pilot]

19796247

Pilot // 10 950 000 tlsp.

44030376_bis

What About ?

Fini les soirées de débauche, entre alcool, danse et karaoké, pour Reagan et Chris. Ils sont désormais les heureux parents d'une petite Amy ! Tandis que monsieur reste à la maison pour s'occuper du nouveau né, madame tente de mener sa vie professionnelle le plus normalement possible mais c'était sans compter sa collègue et meilleure amie Ava, star d'un talk show, bien plus capricieuse et immature que n'importe quel enfant... 

Who's Who ?

 Créée par Emily Spivey (scénariste sur le Saturday Night Live). Avec Christina Applegate (Mariés, deux enfants, JesseSamantha Who?), Will Arnett (Arrested DevelopmentRunning Wilde30 Rock), Maya Rudolph (Saturday Night Live, Away We Go, Mes meilleures amies), Nick Cannon...

So What ?

   Présenter Up All Night n'est pas une mince affaire: la qualifier de comédie pure serait mensonger étant donné qu'elle n'est vraiment drôle que pendant de courts instants, et la définir comme dramatique ne serait pas juste non plus car ce n'est pas demain la veille que l'on pleurera à chaudes larmes en la visionnant. Est-ce alors une dramédie ? Oui, mais pas dans le sens "Showtimien" du terme. Le couple star ne vend pas de la drogue, n'en prend pas non plus et n'est pas obsédé par le sexe. Ce sont des gens plutôt normaux, mais pas des parents lisses. Ils jurent devant leur enfant -qui ne comprend de toute façon rien pour le moment- et ils n'assurent pas vraiment dès qu'il s'agit de le calmer, de le nourrir ou de changer sa couche. La série se permet donc quelques irrévérences -malgré les "bip"- ça et là mais pas de quoi se relever la nuit ! Les scénaristes évitent toutefois soigneusement de nous ressortir les blagues habituelles que l'arrivée d'un bébé dans une famille provoque. C'est appréciable.

   Up All Night ne fait pas preuve d'une grande originalité de manière générale mais elle propose quand même un schéma du couple un peu différent de ce dont on a l'habitude de voir : c'est la femme qui travaille et qui subvient aux besoins de la famille, tandis que c'est le mari qui reste à la maison à s'occuper du bébé, à moins qu'il ne passe plus de temps sur ses jeux vidéos. Les féministes vont a-do-rer ! Les scènes "familiales" ne sont donc pas d'une grande drôlerie mais elles parviennent sans difficulté à rendre le couple crédible et attachant. Mignon. C'est le mot ! Ils sont mignons. C'est très inattendu de la part de Christina Applegate et Will Arnett, que l'on a plus l'habitude de voir gesticuler dans tous les sens. Ils doivent être contents de s'essayer à un autre registre, plus subtil. Moi, je suis quand même un peu frustré. J'aime à la folie Christina quand elle crie et qu'elle saute partout. Il faut chercher du coté de Maya Rudolph, enfin régulière dans une série, pour trouver un peu plus d'extravagance. Son personnage me plait, elle a de bonnes répliques, mais je suis moins fan du coté "coulisses de la télévision" qui a été ajouté dans la seconde version du pilote (celui-ci donc). On a déjà 30 Rock, qui le fait très bien, pourquoi s'acharner ? Il y avait plein d'autres univers professionnels à explorer pourtant... 

   Up All Night n'est pas une comédie à dormir debout, mais une dramédie curieuse et attachante. Si elle a tout intérêt à gagner en efficacité dans l'humour, elle doit impérativement garder sa légéreté et son charme discret. 

What Chance ?

 Malgré un bon démarrage (en grande partie grâce à la promotion intensive pendant tout l'été et la diffusion après la finale d'America's Got Talent), je crains que Up All Night soit condamnée à l'échec. Sa case est loin d'être idéale -elle aurait davantage eu sa place dans le carré sitcoms du jeudi- mais elle bénéficiera peut-être de la clémence de NBC...

How ?

17 septembre 2011

Whitney [Pilot]

da19738270

Pilot // Diffusion à venir

 44030374_bis

What About ?

Whitney réalise que son couple a sombré peu à peu dans l'ennui. Ils ne font plus l'effort de se faire beau l'un pour l'autre, le sexe se fait de plus en plus rare, et les disputes de plus en plus nombreuses. Déterminée à y remédier, Whitney passe à l'action et accumule les désillusions, jusqu'à se retrouver aux urgences. Après tout, pourquoi se prendre la tête ? Même s'il n'est pas parfait, son couple fonctionne et l'amour est toujours là !

Who's Who ?

Créée par Whitney Cummings (vue dans Tell Me You Love Me). Avec Whitney Cummings, Chris d'Elia (Glory Daze), Zoe Lister (Salt, Very Bad Cops), Jane Kaczmarek (Malcolm, Raising The bar), Rhea Seeborn (Franklin & Bash, Head Cases), Dan O'Brien...

So What ?

    Qui connaissait Whitney Cummings il y a encore trois mois ? Personne. Qui se rappellera encore d'elle dans trois mois ? Personne ! Voilà l'entrée en matière qui je m'attendais à écrire avant d'avoir vu le pilote de Whitney. Vous savez, cette nouvelle série de NBC écrite, produite et jouée par cette femme inconnue. Sauf que maintenant que je l'ai vu, j'ai deux certitudes : 1/ La sitcom est aussi mauvaise qu'elle en avait l'air sur le papier et dans la bande-annonce 2/ Whitney Cummings a la capacité de devenir une star de la comédie US (à la télé en tous cas), si toutefois on la laisse entre de bonnes mains, et donc de préfèrence pas les siennes. Sa prestation ici n'est pas éblouissante mais elle a indéniablement quelque chose qui la rend sympathique et craquante, donc possiblement attachante au bout de quelques épisodes. 

   Il en existe des tas de sitcoms multi-caméras pas très drôles et prévisibles, qui forcent bien comme il faut sur les rires enregistrés en post-production. CBS en a même fait sa marque de fabrique avec succès. On s'attendait moins à cela de la part de NBC. Cependant, les séries en question bénéficient toujours d'une petite originalité, un mini truc qui fait que le sentiment de déjà-vu n'est pas total. Je pense à Mike & Molly, qui est une comédie romantique tout à fait classique, mais dont les héros sont gros/obèses (je vous laisse en décider). Je pense aussi à Happily Divorced, qui fonctionne comme des tas d'autres comédies de couple sauf que le mari est maintenant gay. Dans le cas de Whitney, il n'y absolument rien qui soit original. Des héroïnes comme elle, on en déjà connu des tas. Christina Applegate et Jenna Elfman, entre autres, peuvent en témoigner. Des maris comme lui, emasculés et simplets, il y en a à la pelle à la télé ! C'est même la grande mode. Des amies de l'héroïne -idiotes ou pochtrones- et des amis du héros -machos, dragueurs, lourds et pervers- c'est presque obligatoire, vu qu'il n'y a pas vraiment mieux à faire. Venant de la chaîne qui a quand même diffusé pendant de longues années Dingue de Toi, une des meilleures comédies de couple qui existe, si ce n'est la meilleure, c'est sacrément triste. NBC, comment en es-tu arrivée là ? Vous remarquerez donc que j'ai soigneusement évité d'évoquer dans ma critique la scène de l'infirmière coquine, prévisible à la ligne de dialogue près de bout en bout. Comme le reste d'ailleurs, globalement. Je ne cache pas que deux-trois vannes m'ont fait sourire, notamment quand la mère de Whitney, jouée par l'excellente Jane Kaczmarek, débarque. Mais c'est trop peu. Comme on s'en doutait, Whitney est totalement dispensable. Circulez : y'a rien à voir !

   

What Chance ?

 Quelle mouche a piqué NBC ? Pourquoi diffuser cette chose après Parks And Recreation et The Office, qui sont d'un niveau bien bien supérieur ? Sans prendre trop de risques, je crois que l'on peut dire que Whitney sera vite déprogrammée au profit de 30 Rock, laquelle reviendra ainsi plus vite que prévu ! En gros, elle assure l'intérim pendant que Tina Fey s'occupe de son nouveau né. Quitte à choisir, Up All Night aurait eu bien plus sa place dans cette case du jeudi 21h30...

How ?

20 minutes de blagues résumées en 4 minutes :

 

13 septembre 2011

Wonder Woman [Pilot]

19697886

Pilote // Inédit à la télévision

44030375_p

 What About ?

Les nouvelles aventures de la célèbre princesse amazone, qui n'est pas qu'une justicière mais aussi une chef d'entreprise...

Who's Who ?

Créée et produite par David E. Kelley (High Secret CityAlly McBeal, Boston Justice...). Avec Adrianne Palicki (Friday Night Lights, Lone Star), Liz Hurley, Cary Elwes (X-Files, Saw), Justin Bruening (Le retour de K2000, All My Children), Tracie Thoms (Wonderfalls, Cold Case)...

So What ?

   Rares sont les occasions de chroniquer les épisodes pilotes de séries non commandées par leurs chaînes (à mon grand désespoir d'ailleurs). On se souvient quand même de ceux de Pretty/Handsome (parfait), de Babylon Fields (correct) et d'Aquaman (aussi désatreux que prévu), qui avaient malgré tout filtrer sur le net, certainement volontairement de la part de la production. Cette année, c'est Wonder Woman qui a trouvé son chemin sur la toile. Il faut dire que s'il y a un projet dont on a parlé tout le printemps, c'est bien celui-là ! NBC a carrément joué le jeu en proposant même une preview du très attendu costume de l'héroïne dans les colonnes de Entertainment Weekly, qui a été suivie d'une débacle parmi les fans de la série originale. Un tel buzz avait de très grandes chances de résulter sur une commande en série. Après tout, la direction de NBC n'a pas hésité à s'embarrasser des remakes de Bionic Woman et Knight Rider par le passé, qui n'étaient pas des chef d'oeuvres et c'est peu de le dire ! Elle n'aura pourtant jamais laissé sa chance à Wonder Woman de montrer ce qu'elle avait dans le pantalon... 

    La première question qui vient forcément à l'esprit : pourquoi David E. Kelley a-t-il accepté de se laisser embarquer dans cette galère (là où Joss Whedon avait eu la bonne idée d'abandonner à temps lorsqu'il était question d'une version cinématographique) ? On lui reproche souvent ne faire que des séries judiciaires mais quand on regarde un peu tout ce qu'il a entrepris en dehors, on sait pourquoi il s'obstine dans son domaine de prédilection ! Il est quasiment impossible de retrouver la touch E. Kelley dans Wonder Woman, à l'exception d'une scène (à découvrir dans le lecteur vidéo plus bas) où Diana Prince aka Wonder Woman fait savoir qu'elle déteste la poupée qui a été faite d'elle, notamment à cause de sa poitrine beaucoup trop volumineuse ! On le reconnait bien là... On pourrait aussi simplifier le propos de la série, qui renvoit à celui des séries judiciaires, en considérant l'héroïne comme une justicière des temps modernes (mais un peu ringarde quand même). Elle partage le même utopisme que bon nombre des avocats qui ont fait la renommée du créateur. Toujours est-il qu'il n'y a dans ce pilote aucune émotion , aucun humour et aucune excentricité -malgré les diverses tentatives sans la moindre subtilité- qui sont pourtant ses marques de fabrique ! 

   Ce pilote rencontre un autre problème de taille : Adrianne Palicki. Si l'actrice a fait ses classes dans Friday Night Lights, et a bien failli poursuivre son ascension grâce à l'excellente Lone Star, elle signe ici une prestation désastreuse. Est-ce vraiment de sa faute ? Elle n'a pas du tout l'air de prendre du plaisir à incarner ce rôle mythique en tous cas. Plus globalement, Wonder Woman se devait d'être rayonnante et lumineuse, drôle et pourquoi pas cynique, elle passe juste 40 minutes à faire la gueule en "kickant des ass" du mieux qu'elle peut. A aucun moment on n'a donc de l'empathie pour elle, et surtout pas quand elle commence à se lancer dans des tirades ridicules visant à montrer combien c'est difficile d'être une super-héroïne. On veut bien la croire mais who cares ? Les personnages secondaires, interprétés par des acteurs allant d'un niveau moyen à un niveau mauvais, sont transparents et auraient certainement eu du mal, même au bout de trois épisodes, à devenir attachants. Reste Liz Hurley dans le rôle de Veronica Cale, l'ennemie jurée de Diana Prince, plutôt convaincante et qui réduit en miettes Adrianne Palicki lorsqu'elles partagent une scène. Et Liz Hurley n'est pourtant pas une actrice de renom, mais elle s'est apparemment achetée du charisme au cours de toutes ces années où on ne la voyait plus (et elle a aussi trouvé un très bon chirurgien). En matière d'effets spéciaux, difficile de juger l'épisode puisqu'ils ne sont pas finalisés ici mais le niveau me semble tout à fait correct. La réalisation n'est pas époustouflante mais correcte. La scène d'ouverture au milieu d'Hollywood Boulevard est plutôt bien fichue. Ce nouveau Wonder Woman était condamné d'avance, commandé ou pas par NBC, et ce n'est certainement pas vers David E. Kelley qu'il fallait se tourner. Moi, j'aurais bien imaginé une version "jeune" pour la CW. Ca n'aurait certainement pas été meilleur mais la série aurait au moins été à sa place !

vlcsnap_2011_09_10_15h09m26s38

How ?

Un extrait du pilote :



Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 > >>
Des News En Séries, Le Blog
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 2 498 049
Derniers commentaires
Archives
Publicité