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Des News En Séries, Le Blog
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30 novembre 2010

The Walking Dead [1x 05]

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Wildfire // 5 6oo ooo tlsp.

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   Si la ressemblance entre The Walking Dead et Lost ne m’a pas frappé dès le départ, elle est pour moi de plus en plus évidente à chaque épisode qui passe. Ce dernier a enfoncé le clou à un point que je n’aurai même pas imaginé. Si l’on omet les scènes gores qui n’existaient pas dans Lost, pas plus que les zombies (encore que), tout le reste pourrait passer pour du copier-coller. Il suffit d’analyser un peu les personnages : le héros malgré lui (Jack/Rick), l’aguicheuse malgré elle (Kate/Lori), le bad guy au grand cœur (Sawyer/Shane), le vieux baroudeur sage (Locke/Dale), les quotas black et asiatiques, les personnages voués à mourir plus tôt que tard… L’effet miroir passe aussi par les plans dans la forêt/jungle, par les discours sur le leadership, les règles, le deuil… Tout ça on l’a déjà vu il y a six ans avec des paysages bien plus beaux, des personnages plus charismatiques et profonds et une fraîcheur que l’on ne retrouvera jamais. Bref, The Walking Dead ne tient pas la route à coté. Je trouve que toutes les scènes censées être émouvantes sont ratées, pour plein de raisons mais avant tout parce qu’il n’y a rien à faire : ces personnages ne sont pas attachants et ne sont pas prêts de le devenir à ce tarif-là. Ne nous manquerait-il pas des flashbacks pour apprendre à mieux les connaître ? Ah oui. Mais ça a déjà été fait !

   N’est pas Michael Giacchino (compositeur de Lost) qui veut. Les compositions de The Walking Dead sont plutôt bonnes mais ne correspondent pas à la série ou ne sont pas lâchées au bon moment. Ainsi, la scène d’évasion (censée être émouvante elle aussi) se déroule sur une musique épique digne d’Autant en emporte le vent. Mais qu’est-ce que ça vient faire là ? Et puisqu’on en est à la bande-son, c’est l’occasion de dire que le mixage est raté de chez raté. Les cigales qui chantent plus fort que les personnages ne parlent et les giclées de sang plus appuyées encore que dans Spartacus, c’est juste super lourd. On frôle régulièrement le ridicule et c’est bien dommage. La série avait-elle besoin de ce défaut supplémentaire ? Elle a bien assez de tares comme ça ! Rayon subtilité on en est toujours au niveau zéro. Je pense surtout « aux femmes  de » qui se comportent de manière bien étrange. Entre celle qui éclate la tête de son mari, qui, il est vrai, n’était ni sympathique ni commode, et celle qui abandonne son mari presque sans éprouver de douleur (la faute à l’actrice ?). Et puis Sarah Wayne Callies… Je la trouve plus inspirée que dans Prison Break (pas difficile) mais elle et Andrew Lincoln n’ont définitivement aucune alchimie.

    Desmond ? J’ai bien cru à son arrivée dans la série au moment où l’on nous présente un illustre inconnu se délivrant face caméra à des expériences chimiques obscures. Il y avait un peu de cette première immersion dans la station du Cygne. J’ai aussi vaguement pensé au Walter White de Breaking Bad. Malgré cet air de déjà-vu, j’ai beaucoup aimé ce passage qui m’a donné de l’espoir sur l’avenir de la série. Il y a quand même des gens quelque part qui cherchent à comprendre ce qui est arrivé et qui découvriront peut-être la vérité un jour. C’est la première fois qu’il y a une lueur d’espoir dans cette série.

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// Bilan // Devant The Walking Dead, je n’éprouve rien d’autre que de l’ennui. Ni peur, ni angoisse, ni émotion. J’ai beau reconnaître qu’elle est plastiquement irréprochable, ça ne suffit pas.

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25 novembre 2010

The Walking Dead [1x 04]

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Vatos // 4 8oo ooo tlsp.

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   Si ma mémoire est bonne, je me suis rarement autant emmerdé devant un épisode de série depuis la rentrée (je ne prends pas en compte les pilotes de The Whole Truth et de Law & Order: Los Angeles) On se retrouve pour la 4ème fois devant autre chose. Cet épisode ne ressemble pas au pilote, pas au deuxième, pas au troisième non plus. C'est perturbant et c'est la preuve flagrante d'un manque de ligne directrice claire. A noter qu'il a été écrit par Robert Kirkman, l'auteur du comic-book, ce n'est pas très rassurant pour l'avenir je trouve. Mon principal problème vient toujours des personnages que je trouve pour la plupart insipides. Une grosse partie de l'épisode est consacrée à la vie du camp et ces gens, je ne les comprends pas. Il y a même des moments où j'ai juste l'impression que ce sont des amis en camping qui ne se supportent plus. L'angoisse est peu présente, sauf dans les dernières minutes mais j'y reviendrai. Les femmes étendent leur linge (Sarah Wayne Callies passe son temps à ça) et les hommes se comportent comme des cons, voire des brutes. Les hallucinations de Jim ne captivent que lui et de toute façon, on ne le connaît pas ce garçon. On ne nous l'a pas présenté auparavant. Et Shane... c'est déjà ma bête noire. L'aspect psychologique n'est absolument pas inspiré pour le moment et je ne vois pas comment tout ce petit monde va pouvoir prendre de l'épaisseur dans ce contexte. La seule scène qui sort du lot est celle qui ouvre l'épisode. En plus elle était jolie. Oui, quand on en arrive à ce genre d'arguments, c'est qu'on n'a pas mieux à dire.

   La partie "action" est beaucoup moins prenante que dans l'épisode 2, en partie à cause du fait que l'on ne comprend pas pourquoi Rick tient absolument à mettre sa vie et celle de ses co-équipiers en danger pour sauver une pourriture comme Merle, qui méritait bien de crever dévoré par les zombies. A la limite, la présence de Daryl, son frère, justifie un peu leurs actions mais comme il est imbuvable aussi dans son genre... Au final: tout ça pour ça. Pas de Merle, plus de voiture, juste un chapeau. Retour au camp. Et là, enfin, les huit dernières minutes sont excellentes et nous en mettent plein la vue. Un nombre impressionnant de zombies envahissent le camp et une des deux soeurs -qui commençait à peine à devenir attachante- est tuée (jusqu'à ce qu'elle se transforme ?). La scène était terrible, et j'ai ressenti pour la première fois une vraie émotion dans The Walking Dead. Tout n'est donc pas perdu.

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// Bilan // Quel ennui, bon sang... Les 5 dernières minutes ne sauvent pas l'épisode mais donnent simplement de l'espoir pour le prochain. Espérons que The Walking Dead termine mieux sa saison qu'elle ne l'a commencée...

23 novembre 2010

The Walking Dead [1x 02 & 1x 03]

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Guts // Tell It To The Frogs

4 707 000 tlsp. // 5 074 000 tlsp.

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   Moyennement convaincu par le pilote de The Walking Dead, je le suis légèrement plus par les deux épisodes suivants. Surtout par le deuxième en fait, où il se passait enfin quelque chose et devant lequel je me suis pas ennuyé ou presque. Et puis c’était vraiment gore pour le coup, bien crade, bien violent, bien glauque. Je ne prends pas un pied monstre à regarder des zombies se faire massacrer et je crois que ça ne changera pas mais je ne peux pas nier que la réalisation est excellente et les effets-spéciaux et maquillages bluffants. L’épisode 2 est donc très tourné vers l’action, on a même dû mal à reconnaître la série présentée dans le pilote. On se retrouve tout à coup avec un tout un tas de personnages autour de Rick, plus ou moins insignifiants d’ailleurs mais le moment n’est pas venu de creuser leur psychologie. Il faut échapper aux zombies coûte que coûte. Le rythme est par conséquent soutenu. Le cas de conscience autour du survivant menotté sur un toit était intéressant mais il était difficile de ressentir une quelconque peine pour lui vu la façon dont il nous est présenté. C’est une ordure et tout ce que l’on souhaite c’est qu’il y reste, de préférence dévoré par les zombies du coin. Cela n’arrivera pas et il ne meurt même pas de déshydratation ou je ne sais quoi puisqu’il réussit à se couper la main et à s’enfuir. Autant dire qu’il va certainement faire baver ses compagnons d’infortune s’il les retrouve. Et ce sera forcément le cas. S’il ne nous avait pas été présenté comme un connard fini, je suis sûr que ça aurait donné quelque chose de plus prenant.


 Le troisième épisode est beaucoup plus « psychologique », on ne voit d’ailleurs quasiment pas de zombies pendant 50 minutes. On s’attache à nous présenter les nombreux personnages survivants avec plus ou moins de brio. Il va encore falloir du temps avant de s’attacher à eux. Par conséquent, l’émotion recherchée n’est pas atteinte, même lors des retrouvailles entre Rick son fils et sa femme. La relation entre Rick et Lori n’est cependant pas inintéressante mais je regrette vraiment le choix des acteurs. Ils ne sont pas mauvais, ils ne sont juste pas exceptionnels. Shane se transforme petit à petit en homme à abattre tant par son comportement violent que par son mensonge à Lori, que l’on découvre stupéfaits : il lui a fait croire que Rick était mort, sans doute pour mieux la récupérer ! Bon, j’imagine que c’est plus compliqué que ça et qu’il a vraiment cru que Rick était mort mais quand même… Vivement que Rick, qui est son meilleur ami je le rappelle, apprenne la vérité. J’ai bien cru que Lori allait l’avouer d’ailleurs quand ils étaient dans la tente.

 

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// Bilan // The Walking Dead s’affirme sans mal comme la série la plus gore créée à la télévision américaine. En revanche, en termes de profondeur, j’attends toujours que la patte AMC pointe le bout de son nez. Pour le moment, c’est finalement assez creux et les personnages manquent tous de charisme dès lors que ce ne sont pas des ordures finies. La marge de progression est conséquente…

4 novembre 2010

The Walking Dead [Pilot]

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Days Gone Bye (Series Premiere) // 5 3oo ooo tlsp.

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What About ?

Après une apocalypse ayant transformé la quasi-totalité de la population en zombies, un groupe de d'hommes et de femmes mené par l'officier Rick Grimes tente de survivre...

Who's Who ?

Créée par Frank Darabont et Robert Kirkman. Avec Andrew Lincoln (L'Arnacoeur, Afterlife, Love Actually) dans le rôle de Rick Grimes, Sarah Wayne Callies (Prison Break) dans le rôle de Lori Grimes, Jon Bernthal (The Class) dans le rôle de Shane, Laurie Holden dans le rôle d'Andrea, Emma Bell dans le rôle d'Amy, Robert Singleton dans le rôle de T-Dog, Jeffrey DeMunn dans le rôle de Dale...

So What ?

"Sleeping Dead". L'expression n'est pas de moi mais elle convient parfaitement à mon ressenti quant à ce pilote très attendu qui m'a l'effet d'un somnifère. D'un point de vue purement esthétique, il est superbe. On pense forcément à 28 jours plus tard et Je suis une légende. Je n'aime pas dire qu'on se croirait au cinéma, mais c'est pourtant ça. AMC a fait chauffer le chéquier et ça se voit. Les zombies ne sont pas ridicules. Je dirais même qu'ils ont rarement autant fait flipper visuellement. Un exploit que ça ne paraisse pas kitsch ! En revanche, dans le pilote en tous cas, ils ne font pas grand chose d'autre qu'effectuer une chorégraphie parfaite et dévorer un cheval. Je m'attendais à sursauter à tout moment et ça n'est pas arrivé une seule fois. C'est un peu dommage, ça fait partie du truc. L'ambition d'AMC est claire : renouveler le genre en insufflant son style, qui est synonyme de profondeur et de lenteur. Ca pourrait même parfois s'apparenter à de la prétention, mais je n'irai pas jusque là. J'aime trop Breaking Bad et l'ambiance de Rubicon pour ça. Toujours est-il qu'il ne se passe pas grand chose dans ce premier épisode, qui consiste en grande partie à suivre le héros, Rick Grimes, dans sa découverte du nouveau monde post-apocalyptique après avoir passé plusieurs jours dans le coma. C'est une introduction envoutante, fascinante parfois, mais pas si oppressante et pas si angoissante que je l'aurais souhaité. Peut-être est-ce dû à l'absence de musique, pas si efficace que ça. Certains passages sont soporifiques et c'est là que la série atteint ses limites. En même temps, un pilote d'1h10, c'est beaucoup trop. 

Mais, et c'est important : il y a du fond. Et ce n'est pas si souvent dans les récits de zombie. On ressent la détresse de Rick, ainsi que celle du père et du fils qui l'accueillent, terrifiés et hantés par le souvenir d'une femme et d'une mère devenue morte-vivante. Il y avait dans ces scènes beaucoup d'émotion. Les scénaristes ont clairement des choses à dire mais ils risquent de prendre leur temps. Au sujet des personnages secondaires, ils sont apparus trop peu pour émettre un jugement. Mais l'entrée en matière ne m'a pas paru très efficace. Je dois dire que j'ai quand même été surpris par la relation entre Lori et Shane. Je ne pensais pas que The Walking Dead verserait dans ce genre d'histoire. Je suis plutôt preneur. Une dernière chose : je ne suis vraiment pas fan de la scène d'ouverture, pas subtile pour deux sous, pas très AMC pour le coup. Le message est tellement évident : nous on est sur le câble et on n'hésitera pas à faire gicler la cervelle des petites filles ! Mouais... Le fait que ce soit un flashforward n'a a priori aucun intérêt en plus.      

The Walking Dead, c'est forcément bien parce que c'est unique en son genre à la télévision, parce que c'est impressionnant visuellement et parce que ça repousse certaines limites. Mais ce qui serait encore mieux, c'est qu'elle fasse tout ça sans prétention et avec un peu plus de rythme. Je serais au rendez-vous pour les épisodes suivants quoiqu'il arrive mais il en faudra plus pour me convaincre. Et ne parlez pas déjà de chef d'oeuvre par pitié !   

29 octobre 2010

The Walking Dead [Interview]

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J'ai rencontré l'équipe de The Walking Dead lors du MipCom à Cannes il y a quelques jours. Voici l'interview... Hormis le vent que j'ai involontairement mis à Sarah Wayne Callies (je n'avais pas vu qu'elle me tendait le bras à la fin), elle s'est très bien passée. Review du pilote sur le site dans quelques jours !

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12 septembre 2010

[Saison 2010/2011 - Drama] 3- The Walking Dead

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What About ?

Après une apocalypse ayant transformé la quasi-totalité de la population en zombies, un groupe de d'hommes et de femmes mené par l'officier Rick Grimes tente de survivre...

Why Not ?

Ne comptez pas sur moi pour faire semblant d'avoir lu les comic-books The Walking Dead, de tout connaître de l'oeuvre de Frank Darabont... en matière de zombies, je suis complètement vierge ! Oh, j'ai dû voir un film ou deux. Je me souviens de 30 Jours de Nuit qui m'avait d'ailleurs bien plu. Mais c'est tout. Je suis plus films d'horreur si vous voulez tout savoir. Donc si The Walking Dead m'attire, ce n'est pas pour les mêmes raisons que d'autres. D'abord, une série de zombies, ça n'existe pas. C'est vrai ! Et on ne peut qu'accueillir à bras ouverts quelque chose qui sort de l'ordinaire. On se plaint tellement que toutes les séries se ressemblent. Cela dit, c'est risqué aussi. On peut se laisser emporter et surprendre par un tel univers pendant 1h30 mais pendant six fois une heure ? Que va-t-il vraiment se passer dans cette série ? Y'a-t-il une "mythologie" ? Parce que si ce n'est qu'une course-poursuites entre humains et zombies, ça risque de vite devenir lassant. Je suis confiant. AMC ne se serait pas laissée embarquer sur un projet trop limité, sans lendemain. Quoiqu'il y a eu The Prisoner mais passons. Et puis des rumeurs font état d'une commande d'une saison d'ores et déjà. Donc il doit bien y avoir de la matière. Et puis je ne sais plus combien de comics exactement sont sortis mais un bon paquet en tous cas...

Les premiers extraits prouvent que l'image est très léchée et qu'elle se distingue de celle de Mad Men ou de Breaking Bad. Les moyens ont l'air d'être là. Les zombies ne paraissent pas ridicules. Reste quand même les acteurs en gros point d'interrogation. J'ai beau avoir une certaine tendresse pour Sarah Wayne Callies, il faut bien avouer que c'est une actrice un peu limitée. Bon après tout, on ne l'a vu que dans un grand rôle et super mal écrit (Prison Break) donc à voir. Je connais mal Andrew Lincoln mais il ne semble pas avoir l'étoffe d'un héros. J'aurais préféré Jonny Lee Miller ou Mark Pellegrino. Des rumeurs les évoquaient. Là encore, je demande à être agréablement surpris ! Bon et puis Jon Bernthal, s'il a le rôle de l'idiot habituel, il sera certainement convainquant mais forcément agaçant... Tout ça pour dire que, contrairement aux apparences, j'ai hâte de découvrir The Walking Dead, ne serait-ce parce qu'elle sera différente de toutes les autres séries et c'est déjà énorme !

// Bande-Annonce //

29 août 2010

[DNES Awards 2009/2010] Meilleur Drama du Câble

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Voici venue la dernière catégorie, sans doute la plus prestigieuse et la plus convoitée. J'en profite pour vous remercier de votre participation tout au long de cette seconde édition des DNES Awards, en espérant que l'initiative et le déroulement vous ont plu. Les résultats seront dévoilés en intégralité Mardi prochain. Un merci particulier à ceux qui ont relayé l'opération sur Twitter !

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Dans la catégorie "Meilleur Drama du Câble", les nommés sont : Big Love (HBO), Breaking Bad (AMC), Damages (FX), Dexter (Showtime), Mad Men (AMC) et Sons Of Anarchy (FX).

Elles ne sont pas passées loin d'une nomination : True Blood (HBO), Treme (HBO), Justified (FX). 

Et puis quoi encore ? Les DNES Awards, c'est pas l'armée du salut ! : Spartacus: Blood & Sand (Starz).

14 août 2010

Rubicon [Pilot & 1x 02]

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Gone In The Teeth (Pilot) // The First Day Of School

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What About ?

Will Travers, un homme hanté par la disparition de sa femme et de son fils lors de l'attaque du World Trade Center, est un brillant analyste pour une agence gouvernementale à New York. Lorsque son patron, qui est aussi son beau-père, meurt dans la collision de deux trains, Will découvre que tout cela n'a rien d'accidentel. Une conspiration, qui pourrait être mondiale, est en marche et il en est malgré lui l'un des pions...

Who's Who ?

Will Travers est incarné par le charismatique James Badge Dale, un habitué des seconds rôles (24, Rescue Me, The Black Donnellys), qui méritait bien qu'on lui fasse confiance, surtout après sa prestation récente dans The Pacific. So I Heard. Il partage l'affiche avec l'inexpressive Jessica Collins (The Nine), l'amusant Dallas Roberts (The L Word), l'amusant mais plus inquiétant Christopher Evan Welch et l'inquiétant tout court Arliss Howard. A noter également la présence imposante de Miranda Richardson (Harry Potter). Rubicon met donc en scène des acteurs peu connus mais qui gagnent à le devenir...

So What ?

  AMC a encore frappé. Après Mad Men (que je regarderai un jour, c'est promis) et l'excellentissime Breaking Bad -on va passer sous silence l'épisode The Prisoner qui n'a pas convaincu tout le monde, loin s'en faut, mais moi oui- la chaîne câblée américaine destinée aux CSP+++ impose son style avec Rubicon. Si les années 60 enfumées et les déserts arides sont loin, la lenteur est leur dénominateur commun. Will et chacun des protagonistes de ce casse-tête pour téléspectateurs avisés traînent le poids de leurs solitudes dans un New York entre ombre et lumière. La mélancolie rampe entre les couloirs froids et les rues sombres. Chaque regard a son importance, chaque silence en dit long. La musique, sublime et rétro, digne des vieux films noirs, souligne majestueusement une ambiance pesante et paranoïaque, presque étouffante. L'art de Will, celui de trouver dans le moindre détail de l'existence et du quotidien un sens caché, un secret, est fascinant tout en laissant perplexe. Et si cette série était trop intelligente pour nous ? Le pilote, nébuleux, a l'élégance de ne pas nous prendre par la main, de nous laisser le choix de suivre ou non Will dans sa quête de vérité, à nos risques et périls. Je mentirais en disant qu'au long de ces deux premiers épisodes, je ne me suis pas ennuyé. Il faut clairement s'accrocher, se laisser porter sans s'effacer, s'impliquer. Puis tenter de rassembler les pièces de ce puzzle qui s'annonce gigantesque à notre rythme et à celui de Will, aussi lent soit-il. Pour l'heure, les pièces sont peu nombreuses et floues. Le suicide qui ouvre l'épisode est à garder à l'esprit à chaque instant. Il est sans doute essentiel. Cette narration à indices et probables fausses pistes me fait penser à un Damages plus ampoulée et moins chaleureux. Je ne dirai pas un mot de plus sur Rubicon. Inutile de palabrer, c'est une série d'envergure qui prendra tout son sens lors de sa conclusion et qui requiert notre plus grande dévotion en attendant. Ca me fait penser à une série culte qui s'est arrêtée récemment mais j'ai perdu son nom... Vous voyez ce que je veux dire ?

// Bonus // Un trailer :

8 juillet 2010

Breaking Bad [3x 10]

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Fly // 1 2oo ooo tlsp.

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   Ce qui est fantastique et admirable avec cet épisode conceptuel de Breaking Bad, qui tourne essentiellement autour de l'extermination d'une mouche, c'est qu'il prête à mille et une interprétations. J'ai beau réfléchir, je ne vois aucune autre série actuelle qui puisse se permettre cela, ou qui s'en donne le droit du moins. Ainsi, à la manière d'un Down magistral la saison dernière, nos deux héros se retrouvent en huis-clos, pas dans le désert cette fois mais dans leur laboratoire high-tech. Alors forcément, les images sont moins belles mais la réalisation, en revanche, n'est pas moins inspirée. Encore des plans originaux et incroyables au service d'une intrigue métaphorique riche de sens.

   Cette mouche alors, que représente-t-elle ? La signification la plus simple, mais pas nécessairement la plus juste, serait de la considérer comme une manifestation du subconscient de Walt ou plus particulièrement de sa culpabilité. Celle qu'il a envers sa famille d'abord, pour avoir tout détruit alors que tout aurait pu être parfait, comme il le dit. Mais celle aussi envers Jane, qu'il a laissé mourir, son père et bien-sûr Jesse. C'était important de revenir sur cet événement au combien marquant de la fin de la saison passée, qui était un peu passé aux oubliettes sans que l'on s'en soucie vraiment. Si l'on poursuit la métaphore, on peut en conclure que si Walt est incapable de reprendre le travail et laisser cette mouche vaquer à ses occupations, c'est parce qu'il est lui-même incapable de produite à nouveau de la drogue avec le poids de cette énorme culpabilité sur ses épaules. Mais pourquoi tout lui revient maintenant ? Est-ce sa nouvelle proximité avec Jesse ? Dans tous les cas, il aurait pu se débarrasser d'une infime partie de sa culpabilité en se confessant à Jesse. Il ne l'a pas fait. Par conséquent, cette mouche, ou plutôt une mouche, revient le hanter chez lui et le hantera encore jusqu'à la fin de ses jours. On comprend alors mieux sa soudaine fulgurance suicidaire à l'épisode précédent.

   Mais on peut voir les choses sous un autre angle, même si le fond du problème reste le même et que les deux interprétations peuvent cohabiter. La mouche pourrait représenter Jesse, celui qui a toujours empêché le business de Walt de véritablement prospérer; celui qui lui a toujours mis des bâtons dans les roues mais pas toujours intentionnellement; le grain de sable qui fait dérailler toute la machine en somme; la mouche qui contamine tout l'environnement. Et peut-être encore plus aujourd'hui, alors que Walt a découvert les plans de Gus ainsi que cette anomalie dans le système qui s'explique par le vol de Jesse de quelques quantités de drogue. Même s'il n'est pas sûr à 100% que c'est lui le responsable, le doute s'est immiscé dans son esprit et il sait de toute façon qu'il ne peut pas lui faire confiance. Mais il sait aussi que c'est lui qui a embarqué Jesse à la base dans ce grand projet et qu'il a donc une très grande part de responsabilité dans tout ce qui leur arrive. C'est une mouche dont il ne pourra de toute façon jamais se débarrasser, sauf en la tuant. Irait-il jusque là ? Ironiquement, c'est Jesse qui tue la mouche. Preuve que s'il le voulait, il pourrait mettre fin de lui même à ce plan foireux.      

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// Bilan // Qu'importe la signification que l'on donne à cet épisode si spécial : il est la preuve vivante que Breaking Bad n'est définitivement pas une série comme les autres, qui ne nous quitte pas quand l'épisode est terminé, dont on ne peut se débarrasser. Breaking Bad, c'est la mouche. 

17 juin 2010

Breaking Bad [3x 07]

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One Minute // 1 52o ooo tlsp.

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   Ce nouvel épisode de Breaking Bad figure parmi les plus violents. C'est peut-être même LE plus violent. La scène finale m'a beaucoup fait penser au film No Country For Old Men des frères Coen (un chef d'oeuvre) par sa tension incroyable, sa froideur à vous glacer le sang, son suspense... Les Cousins n'ont pas le charisme de Javier Bardem mais l'excellente réalisation donne de l'envergure aux personnages. A ce titre, la scène introductive de l'épisode dévoilant un passage marquant de leur enfance est parfaite et prend tout son sens à la fin de ces quarantes minutes éprouvantes. Même si on ne s'attend pas à ce que Hank meurt sur ce parking de supermarché par une balle entre les deux yeux, on craint quand même pour sa vie en se disant qu'après tout dans Breaking Bad tout est possible ! Son heure n'est effectivement pas venue mais je ne vois pas comment il pourrait s'en sortir au bout du compte. C'est dingue l'importance qu'a pris le personnage depuis la saison 1. Je me souviens d'une de ses premières scènes où il sermonnait Walt Jr., je crois, et où il m'avait paru complètement con. J'étais persuadé que je le détesterais. Aujourd'hui, c'est mon personnage préféré de la série. Il est passé par tous les états possibles au cours de l'épisode : de la colère impressionnante aux larmes dans les bras de Marie, en passant par le soulagement, la peur... Dean Norris a fait de l'excellent boulot. Il volerait presque la vedette à Bryan Cranston ces derniers temps.

   Le reste de l'épisode n'est pas sans rebondissements, surtout du coté de Walt et Jesse qui, enfin, se retrouvent. Ils sont à nouveau partenaires. Je n'y croyais plus. La scène la plus marquante pour eux est évidemment celle où Jesse fustige Walt en le rendant responsable de tous ses malheurs. Le jeune homme y va très fort et perd un peu pied. Certes, sa vie s'est largement compliquée depuis que Walt est entré dans sa vie mais d'abord parce qu'il l'a bien voulu au départ, ensuite parce qu'il a fait pas mal de conneries tout seul comme un grand et, quand il dit qu'il a tout perdu, c'est presque drôle. Hormis Jane et quelques "amis", il n'avait déjà plus rien avant de rencontrer Walt. Ca n'en est pas moins poignant quoiqu'il en soit. Aaron Paul est très juste. Et vole lui aussi la vedette à Bryan Cranston !

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// Bilan // Un épisode sacrément intense mais qui souffre, et ça devient une habitude, d'une première partie trop lente et limite ennuyeuse. Lorsque tout commence à s'emballer, c'est simplement magistral !

11 juin 2010

Breaking Bad [3x 06]

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Sunset //

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   Coucher de soleil sur les plaines du Nouveau-Mexique. C'est sans doute cette image, cette ambiance, dont on se souviendra quand la série sera terminée. D'une beauté inouïe. Breaking Bad filme ses paysages comme aucune autre série n'a su le faire. Les dernières scènes de l'épisode font inévitablement penser à "4 Days Out", la meilleure pièce de la série à ce jour selon moi. La destruction du van-laboratoire de nos compères, c'est la fin d'une histoire, assurément. La série aurait pu se terminer symboliquement là-dessus. Mais, heureusement, il reste encore des tas de choses à dire et à faire. Walt et Jesse les feront-ils ensemble ? Il semblerait que l'idée d'une nouvelle collaboration s'éloigne de plus en plus. Autant Walt semble bien parti pour s'en sortir, grâce à son nouveau labo et son nouvel assistant fou de chimie (qui ne m'a pas fait particulièrement bonne impression), autant c'est très mal partie pour Jesse qui n'a rien trouvé de mieux à faire que d'appeller ses potes débilos Badger et Skinny Pete pour lancer un nouveau business. Comment peut-il encore leur faire confiance ? Il doit être vraiment désespéré. Sa bêtise devient presque embarrassante. Il n'a jamais été une flêche mais j'aurai aimé qu'il apprenne de certaines de ses erreurs. Ca n'a pas l'air d'être le cas.

   LA scène de l'épisode est évidemment celle remplie de tension à bord du van en compagnie de Walt et Jesse qui cherchent à échapper à Hank. On n'a jamais été aussi proche d'une explosion de la vérité. Je ne m'attendais pas à ce que Hank retrouve Jesse aussi vite, mais c'est logique, on en revient toujours à la connerie de Jesse qui n'a pas cherché à se cacher en habitant carrément dans l'ancienne maison de ses parents ! En revanche, je m'attendais à ce que Walt, beaucoup plus rusé, les fasse sortir de cette situation grâce à une entourloupe de ce genre. A vrai dire, j'avais même deviné que ce serait exactement ça. Il n'y a sans doute que ça qui aurait pu faire bouger Hank. Dean Norris était encore génial au passage... Peu d'intrigues secondaires, si ce n'est un coup de téléphone de Skyler presque anodin et une scène entre Walt et son fils qui aurait mérité d'être plus forte. Ce qu'il faut retenir surtout c'est le changement de cible des deux frères mexicains : ils ne vont plus s'attaquer à Walt mais à Hank ! Dès lors, je ne donne pas cher de la peau de ce dernier. Je ne crois pas qu'il finira la saison vivant. Mais tout est possible dans Breaking Bad et c'est ça qu'on aime aussi !      

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// Bilan // Si l'épisode n'avait pas mis autant de temps à démarrer (la moitié en gros), je l'aurai sans doute placé dans mon top 3 des meilleurs épisodes de Breaking Bad. Tant pis, la prochaine fois peut-être...

30 mars 2010

Breaking Bad [3x 01]

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No Màs (Season Premiere) // 1 95o ooo tlsp.

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   Comme cette affiche de la saison 3 le prouve, Breaking Bad ce n'est pas seulement d'excellents scénarii et des interprétes impeccables, c'est aussi un univers visuel extrêmement soigné. Et c'est le point fort de ce Season Premiere qui nous a offert à trois reprises (en début, en milieu et en fin d'épisode) des scènes sans dialogues sublimes, énigmatiques et éprouvantes. Les paysages désertiques de l'Amérique profonde y sont pour beaucoup mais la manière de les filmer est sans nul autre pareil. C'est d'ailleurs Bryan Cranston lui-même qui a réalisé cet épisode. Du sacré bon boulot. Cet homme est décidément bourré de talent. Je ne parlerais même pas de sa prestation, car tout a déjà été dit mille fois. Il est parfait. S'il est encore difficile, après ces 50 minutes, de savoir vers où l'intrigue principale se dirige vraiment, il y a ces deux nouveaux personnages, The Cousins, des molosses au sang chaud (mexicain), qui foncent droit vers Albuquerque à la rencontre de Walter White. Quel est le but de leur visite ? Pour qui travaillent-ils ? On le saura bien assez tôt. Pour le moment, ils sont inquiétants mais ils peuvent difficilement rivaliser avec Tuco... En parallèle, pour son bien-être et celui de sa famille, Walter décide d'arrêter le deal de drogue et l'annonce à Gustavo la tête baissée. Ce dernier ne devrait pas le laisser partir comme ça. On s'étonne un peu que Walter ne le préssente pas. Il reste naïf malgré tout ce qu'il a vécu ces derniers mois. Sa folie, il l'a gardé et il prouve encore lors de la scène au gymnase où il donne un discours devant tout son lycée pour le moins confus et peu réconfortant. On est aussi gêné que les professeurs présents. Awkward.

   La scène la plus intense de l'épisode aurait mérité d'être plus longue mais niveau surprise, on est gâté ! Qui s'attendait franchement à ce que Skyler perce le secret de Walt de la sorte et à ce moment précis ? On a attendu cet instant pendant deux saisons et il nous file presque entre les doigts. J'imagine que pas mal de téléspectateurs ont été déçus. Personnellement, je suis fan de cette audace. Et puis il reste de toute façon beaucoup de choses à dire. On n'est pas vraiment débarrassé de ce lourd secret puisque seule Skyler est dans la confidence. La prestation d'Anna Gunn était encore en tous points parfaite. De toute façon, je ne vois personne qui joue mal dans cette série. A la limite RJ Mitte mais ce serait politiquement incorrect de dire ça car il est handicapé. Et puis on ne lui a malheureusement jamais vraiment donné l'occasion de faire exploser son talent. Il reste toujours dans l'ombre. J'espère que cette saison corrigera ce défaut, qui n'en est presque pas un d'ailleurs. Jesse est aussi en retrait dans cet épisode. Après quelques jours en rehab, il semble aller mieux. Il semble... Qui peut croire qu'il puisse se sortir de la drogue si facilement ? La mort de Jane l'a sans doute fortement marqué et le crash d'avion est pas mal dans le genre deuxième effet kiss cool. Mais cela sera-t-il suffisant ? Les suites du crash sont assez bien gérées, sans trop en faire, et cela confirme bien qu'il fallait plus y voir une métaphore qu'autre chose. Au fond, comme le dit Walt, la vie continue et tous auront quasiment oublié ce terrible événement dans quelques années.   

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// Bilan // C'est sobrement que Breaking Bad fait son grand retour, avec un épisode subjuguant, qui manque d'un petit quelque chose pour être parfait mais qui reste impressionnant de maîtrise scénaristique et artistique. Un peu perdu en cours de route l'année passée, l'esprit noir et macabre de la série revient fièrement. Prometteur.

4 janvier 2010

The Prisoner (2009)

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   Michael, un New-Yorkais qui vient de démissionner, se réveille au milieu du désert et tombe sur un homme à l'agonie chassé par des hommes en noir. Perdu, il marche jusqu'à se retrouver dans "Le Village", un endroit aux allures paradisiaques où les habitants ne portent pas de prénoms mais des numéros. Il va très vite comprendre qu'on ne le laissera pas partir. Et puis, pour aller où ? Il n'y a plus rien d'autre que "Le Village"...

   Lorsque ITV, chaîne britannique, et AMC, chaîne du câble américain (Mad Men, Breaking Bad), s'attaquent ensemble à une des séries les plus cultes, Le Prisonnier, cela donne un remake sous forme de mini-série de six épisodes absolument fascinant mais qui peine, malgré toutes ses qualités, à convaincre. Les acteurs ne sont pas à blâmer, ils sont formidables. Ian McKellen en tête ! Il interpréte l'inquiétant Numéro 2, chef du "Village", un idéaliste prêt à tout pour faire de son rêve une réalité, son rêve étant celui de fuir la réalité pour créer un autre monde, entre inconscient et subconscient. Sa folie est poétique et ce monde qu'il appartient est à son image. Noyé dans le désert infini, "Le Village" est un savant mélange entre Disneyland et son mythe des années 50 éternelles; un oasis tel un mirage; un Miami de retraités de tout âge; une banlieue américaine extrême, où tout n'est que ligne droite et obéissance aveugle, une cage dorée; un paradis d'enfer. L'arrivée de Michael, devenu Numéro Six, va bouleverser toutes ses certitudes et le forcer à mener une guerre psychologique qui transformera son image presque divine en celle d'un tyran sans foi ni loi. Jim Caviezel, le Jésus de La Passion du Christ, incarne la lutte intérieure de Numéro Six à la perfection. Celle qui tombe amoureuse de lui et qui se fait manipuler par Numéro Deux jusqu'à la torture psychologique, Numéro Trois-Cent-Treize, est jouée par Ruth Wilson, une anglaise qui a beaucoup de talent et dont on entrendra sans doute reparler. Et puis il y a bien-sûr le fils de Numéro Deux, Numéro Onze-Douze, qui croit en la révolte de Numéro Six et qui tient à découvrir la vérité sur "Le Village", quitte à en payer le prix. Il est incarné par Jamie Campbell Bower, bientôt à l'affiche des deux derniers volets au cinéma d'Harry Potter. Tous sont excellents, tous habitent leurs personnages avec force et conviction.

   Mais d'où vient le problème alors ? De l'idée même du remake ?  Pour être franc, je n'ai jamais vu la série Le Prisonnier. Mon jeune âge n'est pas une excuse. Les DVD existent. Je ne me lancerais donc pas dans un petit jeu des comparaisons qui serait de toute façon stérile. De ce que je sais, de ce que j'ai lu et de ce que j'ai compris, les auteurs de cette version 2009 ont su transposer les enjeux de l'original à notre époque avec un certain succès. Certains thèmes du Prisonnier sont malheureusement éternels, d'autres sont inscrits dans le contexte de l'époque, la Guerre Froide. Il était donc logique d'utiliser cette fois l'Amérique post-11 Septembre. A ce titre, les Tours translucides que Numéro Six distingue au loin, par-delà le Désert, sont les fameuses Twin Towers de New York qui, même dans cet autre Monde, sont présentes, à la fois sublimes et menaçantes. Mais il est impossible de les atteindre. L'explosion qui coûtera la vie à Lucy, la fille dont Michael est tombé amoureux avant de partir en voyage, est une représentation à petite échelle du crash dans le World Trade Center. C'est dans tous ces petits détails qui veulent dire beaucoup que la mini-série dévoilent toute son intelligence et tout son intérêt. De la même façon, les dialogues sont tous à écouter avec la plus grande attention car ils ont un sens, ils vont au-delà même des mots. Cela requiert évidemment une implication forte du téléspectateur, qui n'est pas facilitée par quelques parasites.

   Le vrai problème de The Prisoner 2009, c'est qu'elle tarde trop à se dévoiler. Le montage par exemple, très étrange, schizophrénique, ne prend tout son sens que dans le dernier épisode. Avant cela, il passe pour un simple délire de réalisation, presque une prétention pour complexifier le récit inutilement. Il faut réussir à passer outre et savoir être patient car le téléspectateur est récompensé à la fin. Contrairement à la série originale, la plupart des réponses à nos questions nous sont données au bout du chemin. La lenteur des événements n'aide pas non plus. Il y a clairement ceux qui se laisseront envoûter par l'atmosphère, le charme des lieux et la présence des acteurs, et ceux qui n'y verront qu'ennui mortel et mystère à outrance. Je ne suis pas certain que les auteurs soient à blâmer. Ils ont pris le risque de ne pas être dictatique, quitte à faire fuir une partie du public. C'est un choix. C'est courageux.

So What ?

  De par sa complexité et ses multiples niveaux de lecture, The Prisoner 2009 ne peut qu'être une oeuvre controversée, qui aura de nombreux détracteurs et tout autant de fans dévoués. Je me place du coté de ceux qui ont aimé se perdre dans les labyrinthes du "Village" et qui pensent qu'une deuxième immersion est nécessaire pour comprendre. Un beau voyage dont le départ et l'arrivée sont les moments les plus forts.


// Bonus // Une bande-annonce pour se rendre compte de la beauté des images :

11 septembre 2009

Breaking Bad [2x 13]

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ABQ (Season Finale) //

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   Je suis sous le choc. Breaking Bad a joué avec nos nerfs pendant toute la saison. Elle est allée très loin dans le glauque, la crasse, la tristesse, l'horreur. Elle nous a captivé comme rarement une série a réussi à nous captiver. Elle a transformé ses faiblesses en forces et fait de sa lenteur son plus bel atout. Elle a creusé ses personnages jusqu'à l'os. Elle nous a fait vibrer au rythme des pulsations du coeur de Walt. Elle nous a rendu coupable de complicité pour mythomanie maladive. Et elle finit de nous achever sur un cliffhanger plus surprenant que haletant. Dieu que cette série est belle.

   Je serai incapable de faire le moindre reproche à ce Season Finale tant il est bien pensé, tant il est étonnant et tant il est superbe visuellement. Les scénaristes ont pourtant pris des risques mais ils s'en sortent avec brio. Mais avant de parler du cliffhanger, celui par qui le scandale arrive, j'aimerais parler de tous les événements qui rythment l'épisode. La mort de Jane est traitée dans les premières minutes avec une sobriété extrême. Son père, Don, reste stoïque, même lorsqu'il croise le regard coupable et désespéré de Jesse. Il faudra attendre les dernières minutes pour qu'il flanche. Fatalement. La réaction de Jesse est beaucoup plus vive, passionnée et forcément bouleversante. Lorsque Walter vient le chercher dans son repère de drogués, qu'il l'appelle "Son" puis que Jesse éclate en sanglots, c'est terriblement douloureux, même pour les téléspectateurs que nous sommes. Je pense que de découvrir le corps mort de Jane a été un électrochoc pour Jesse et qu'il ne retouchera pas à la drogue, du moins pas dans l'immédiat. La saison 3 risque de nous présenter un Jesse plus fort, plus adulte mais pas forcément plus raisonnable. Ses excès seront sans doute d'un autre ordre... Aaron Paul a été parfait de bout en bout. Je ne lui aurais pas imaginé autant de talent lors de nos brèves rencontres dans Big Love.

   Mais qui aurait pu imaginer que le père barjo de Malcolm serait capable d'interpréter un dealer mythomane et cancéreux avec autant de prestance, de précision et de profondeur ? Bryan Cranston est en fait un grand acteur et le prochain Emmy Award du meilleur acteur doit lui être décerné. C'est définitif. Il y a tant à dire sur sa prestation lors de ce dernier épisode... Son face à face final avec Skyler est d'une incroyable maîtrise, de son coté comme de celui d'Anna Gunn. On ressent la terrible tension qui règne comme si nous étions dans la pièce. Ce moment de vérité, on l'a attendu avec impatience et il est arrivé, et il ne nous a pas déçu. Je ne m'attendais pas à le retrouver là, déjà. Le fait que Walter ait évoqué ses deux portables alors qu'il était sur la table d'opération dans un état second bouleverse tout le chemin parcouru depuis quelques semaines par le couple. Skyler a mené sa petite enquête et elle a découvert tous les mensonges : pas d'argent de la part de Gretchen et Elliott, pas de voyage de 4 jours chez la mère de Walt... Elle ne sait toujours pas le principal et pourtant, il était sur le point de le lui révéler. Je pense que pour la reconquérir, ce qu'il essayera forcément, il lui faudra tout raconter dans le moindre détail. S'il lui avait dit à ce moment-là, elle serait partie quand même. S'il le fait plus tard, selon les circonstances, il y a moyen qu'elle l'accepte. Surtout si elle entre dans les magouilles de son patron. Ce n'est pas aussi grave que le trafic de Walt mais c'est suffisant pour ne pas avoir de leçon à donner. Le cancer semble de plus en plus lointain mais on n'est pas à l'abri d'une rechute.

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   J'ai aimé toute l'ironie contenue dans certaines scènes, comme celle où Walter Jr, enfin Flynn, évoque son père en termes plus qu'élogieux, ou encore celle où Hank pense qu'Heisenberg n'est pas mort tout en collectant des fonds pour sauver Walt, enfin Heisenberg. En revanche, je n'ai pas complètement saisi quel but Gus souhaite atteindre en approchant le département de la DEA et Hank. D'ailleurs, savait-il que Walt était le beau-frère de Hank ou l'a-t-il découvert en venant là, par hasard ? Je pense qu'il savait. Je pense... Le personnage de Gus sera sans doute très important en saison 3, au même titre que Saul et son "nettoyeur" qui ne peuvent qu'aider notre équipe de bras cassés.

   Venons-en donc au cliffhanger, que certains qualifient d'"escroquerie" et j'avoue d'ailleurs que ça a été ma toute première pensée. Puis j'y ai réfléchi et j'ai trouvé ça brillantissime. Les scénaristes ont choisi de mettre en scène le fameux principe de l'effet papillon où chaque battement d'aile compte. Ici, il s'agit des ailes de deux avions qui se percutent en plein ciel, juste au-dessus d'Albuquerque et plus précisément juste au-dessus de la maison de Walt. Il faut bien évidemment voir là une allégorie de tout le mal qu'a pu faire notre héros depuis qu'il a décidé de se lancer dans le trafic de drogue. Sa vie explose, comme ces avions. Si ça n'avait été que cela, j'aurai trouvé ça légèrement tiré par les cheveux et un peu hors-sujet pour une fin de saison. Mais là où les scénaristes sont très forts, c'est que le premier responsable de ce crash n'est autre que Don, le père de Jane ! Il est apparemment aguilleur du ciel et il a repris le travail trop tôt. Mais cela ne serait pas arrivé si Walt avait sauvé Jane lorsqu'il le pouvait. L'effet papillon donc. Je trouve ça splendide. En plus, après quelques recherches et la lecture d'une interview passionnante de Vince Gilligan, le créateur de la série, j'ai appris qu'en assemblant tous les titres des épisodes qui contenaient des élements de flashforwards, on obtenait la phrase très significative : "Seven Thirty-Seven Down Over ABQ". It all makes sense ! Tout était donc pensé depuis le début de la saison. Alors bien évidemment, ces éléments de flashforwards nous ont fait élaborer dans nos têtes mille théories, forcément très éloignées de la vérité, et cela pourrait passer pour un foutage de gueule au final. Je ne le ressens pas du tout comme ça. Je ne trouve pas cette fin frustrante, bien au contraire, et je ne trouve pas non plus qu'elle soit décevante. J'imagine que les deux corps retrouvés dans le jardin de Walt ne sont que des inconnus, passagers des avions. Je tire mon chapeau à l'équipe de la série, tant pour cette surprise finale que pour l'ensemble de la saison.

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// Bilan // S'il y a tant de choses à dire sur ce final, ce n'est pas un hasard. Il est d'une richesse incroyable, tant scénaristiquement que visuellement. Les acteurs sont une fois de plus au top et les scénaristes se sont surpassés pour offrir tension, suspense, surprise et émotion. Un grand moment de télévision que ce final, au même titre que trois autes épisodes extrêmements marquants de cette deuxième saison : "Grilled", "Down" et "4 Days Out". Breaking Bad est magistrale.

3 septembre 2009

Breaking Bad [2x 12]

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   Un avant-dernier épisode intense, as usual, et éprouvant, as usual. Le début était attendu, sans grandes surprises. Walt a réussi à ramener la meth à temps et récupérer sa grosse somme d'argent également, mais il a raté de peu la naissance de sa fille. Je m'attendais à une réaction plus vive de Skylar mais j'imagine que le bonheur d'être à nouveau mère l'a emporté sur la rancoeur. Et puis, si elle se fie aux mensonges de son mari, que pouvait-il bien faire ? Ce n'est pas de sa faute... Walt a passé, as usual, 90% de son temps à mentir à sa femme, à son fils, à Hank et à Mary. A ce niveau-là, c'est de l'art ! Il manie le mensonge comme personne. J'ai trouvé très fûté de se servir du site créé par Walt Jr. pour transférer l'argent que Walt a "durement gagné". Better Call Saul ! Il faut reconnaître que ce mec a un certain talent pour l'arnaque. Le fameux site existe vraiment d'ailleurs (ICI) et vous renvoie directement vers un site de dons pour les malades du cancer. Une belle idée, et de Walter White Jr. et des producteurs.

   Breaking Bad devrait vraiment être montrée dans les écoles. Je ne vois pas quelle série actuellement pourrait aussi bien montrer les ravages de la drogue et dissuader ceux qui seraient tentés d'essayer. La mort de Jane était extrêmement choquante. Son overdose arrive à point nommé, et c'est sans doute un peu facile scénaristiquement, mais c'est tellement bien mis en scène... Serait-elle morte si Walter avait bougé le petit doigt ? Sans doute. Elle était mal barrée. Mais le fait qu'il n'ait rien fait était évidemment intéressant. Walt est définitivement passé de l'autre coté de la barrière. En revanche, il a montré, pour la première fois peut-être, une certaine affection pour Jesse. Il est venu l'aider, après avoir discuté sans le savoir avec le père de Jane. Une scène très intense d'ailleurs, et qui résonne de façon terrible une fois l'épisode terminé. Il a parlé de Jesse comme d'un neveu, un membre à part-entière de sa famille. C'est dans ces moments-là que je me dis que tout n'est pas perdu pour Walt. Il a encore un coeur.

   J'ignore ce qu'il va se passer maintenant dans le Season Finale. On en est arrivé à un point où de nombreuses intrigues sont terminées. Skylar a accouché, Jesse a perdu Jane et puis Hank et Mary sont momentanément en retrait (ce qui est dommage mais compréhensible). Jesse va devoir mener un dur combat pour rester sobre, et Walt va sans doute l'aider, mais à quoi servirait un Jesse sobre ? Un nouveau rebondissement devrait bousculer l'odre établi mais je n'ai strictement aucune piste. Et je sens que les images de destruction chez Walter ne sont pas extraites du Season Finale...

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// Bilan // Sans doute pas le meilleur épisode de la saison mais le niveau reste tellement haut... On ne dirait pas comme ça mais Breaking Bad est une série extrêmement addictive.

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