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Des News En Séries, Le Blog
11 août 2011

Friends With Benefits [1x 01 & 1x 02]

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Pilot // The Benefit Of The Mute Button

2 370 000 tlsp. // 1 990 000 tlsp.

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What About ?

Un groupe d'amis à Chicago ne jure que par les relations de courte durée, qu'elles soient "d'un soir" ou façon "sex friends". Mais quand les sentiments commencent à s'en mêler, les problèmes commencent...

Who's Who ?

Créée par Scott Neustadter et Michael H. Weber (500 Jours Ensemble). Avec Ryan Hansen (Veronica Mars, Party Down), Jessica Lucas (Melrose Place 2.0), Danneel Harris (Les Frères Scott), Zach Cregger, Andre Holland

So What ?

Comment les scénaristes du magnifique (500) Jours Ensemble ont pu commettre ce Friends With Benefits ? Comment passer d'une telle justesse à une telle superficialité des sentiments ? Certes, le fait qu'ils aient aussi écrit La Panthère Rose 2 était un (gros) indice. Et puis c'est pas comme si NBC ne nous avait pas prévenus ! La comédie se retrouve quand même diffusée en plein mois d'Août ! Ca ne pouvait qu'être mauvais. Encore que l'exemple Love Bites prouve qu'une série reléguée en plein été n'est pas forcément médiocre, juste sans potentiel audimatique. A noter qu'ABC a eu le nez creux : le projet a d'abord été développé pour eux, avant de ne pas en commander un pilote et c'est alors NBC qui a récupéré l'idée. Ils ont bien fait...

 Je viens d'évoquer Love Bites et sans vouloir en faire une réfèrence absolue, ce qui serait ridicule, j'ai trouvé que les deux premiers épisodes de Friends With Benefits étaient dans le même esprit, ou essayaient de l'être du moins (des "vignettes", une voix-off récapitulative à la fin...). C'était réussi d'un coté, et complètement raté de l'autre. Les raisons sont multiples, à commencer par le fait que ce soit censé être une comédie romantique sauf qu'elle n'est pas drôle et pas mignonne. Donc pas une comédie romantique. Les acteurs ne sont pas horriblement mauvais mais on sent que la production n'a pas pu trouver mieux (sachant que deux acteurs ont changé entre le premier pilote et le second, celui diffusé, imaginez alors ce que ça devait donner...). Ryan Hansen m'a moins agacé que d'habitude, ce qui est un petit exploit en soi, et je n'avais pas d'avis sur Danneel Harris, ne l'ayant pas vu à l'oeuvre dans Les Frères Scott, mais elle ne m'a pas fait mauvaise impression. Les autres sont relativement transparents, à commencer par Jessica Lucas, aussi mauvaise que dans Melrose Place. Zach Cregger, mouais. Et Andre Holland ? Il a une ligne de dialogue dans le premier épisode, deux dans le second plus l'après-générique qui lui est consacré. On se serait bien passé de ce personnage, surtout s'il n'est là que pour remplir les quotas (il est noir). Le dernier gros problème de la série, le plus gênant, c'est que le concept même de "sex friends" n'est pas vraiment valable et exploité dans le sens où un seul des "couples" du groupe ne le pratique et encore, on se demande bien pourquoi puisqu'ils sont clairement faits pour être ensemble, ce vers quoi les épisodes suivront se dirigeront sans doute petit à petit. Le deuixème épisode, déjà, s'éloigne pas mal de l'idée de départ sachant que l'une des héroïnes veut passer à la vitesse supérieure et trouver "le bon". Comme si c'était en fait trop osé de montrer des jeunes qui préférent "sexer" qu'"aimer". Mais j'avoue que j'ai rarement vu une sitcom de network parler autant de sexe, même si ça reste très général. Friends With Benefits correspond à peu près à la catastrophe annoncée. Elle est effectivement encore moins bonne que Perfect Couples, Mad Love et Traffic Light, les autres sitcoms du genre lancées cette année. Non vraiment, rien ne vaut Happy Endings !

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9 août 2011

Wilfred [1x 01 & 1x 02]

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Happiness // Trust

2 550 000 tlsp. // 2 040 000 tlsp.

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What About ?

 Les gens voient Wilfred comme un chien. Ryan voit Wilfred comme un homme déguisé en chien. Wilfred est l'alter-ego de Ryan. Il lui permet de sortir de sa coquille, lui qui est si peu sûr de lui et si introverti...

Who's Who ?

Créée par Jason Gann, Adam Zwar, Tony Rogers. Produite par David Zucherman (Le Prince de Bel Air, Les Griffin, King Of The Hill, American Dad!). Avec Elijah Wood (The Faculty, Le Seigneur des anneaux, Eternal Sunshine...), Jason Gann (Wilfred AU), Fiona Gubelman, Dorian Brown (Roomates)...

So What ?

Alors là, il va sérieusement falloir que l'on m'explique en quoi Wilfred est une comédie drôle, qui mérite que l'on s'y intéresse au-delà des deux premiers épisodes (il me fut très pénible d'aller jusqu'au bout).  Ce qui est certain, c'est qu'il s'agit d'une drôle de comédie (notez la différence), parfaitement loufoque, à qui l'on peut tout reprocher sauf son originalité ! Adaptée de la série australienne du même nom, elle est, de ce que j'ai lu et entendu, légèrement différente dans le sens où les américains ont cherché à justifier le concept. On sous-entend que si Ryan voit ce chien, c'est parce qu'il est drogué de médicaments, ou parce qu'il a trop bu, ou les deux à la fois. En réalité, le deuxième épisode venu, on se rend compte qu'il a juste un grain et que ce chien, qui lui même fume et boit, est bien réel dans son esprit malade. J'ai compris le but de l'affaire : ouvrir Ryan au monde. Et c'est assez touchant quand on y pense, d'autant qu'Elijah Wood incarne parfaitement la petite bête fragile et paumée à qui l'on ne peut que vouloir du bien. Passé ce moment de tendresse, Wilfred m'a tout bonnement ennuyé et affligé. Je n'ai pas souri une seule fois (je vous jure !), en partie parce que les dialogues m'ont semblé plats, et les situations bien trop faciles, dignes du film français Didier avec Alain Chabat. Toutes les blagues que l'on pouvait faire sur les "chiens humains" ont été faites dans le pilote, des léchouilles sur le visage et sur les seins, au pipi et caca n'importe où jusqu'à la simulation vulgaire de l'acte sexuel doggy style. Pitié, pourquoi ? Au-delà de ça, Wilfred se comporte comme un chien quand les scénaristes en ont besoin, et comme un humain quand ça les arrange. On veut nous faire passer de la facilité pour de l'originalité. Je ne marche pas. Est-ce que je manque d'humour ? Visiblement. Beaucoup de gens ayant l'air de sincèrement apprécier ce truc... Si vous avez de vrais bons arguments qui pourraient me convaincre de laisser une troisième chance à Wilfred, exprimez-vous, je vous écoute attentivement. Si, comme moi, vous n'avez pas compris cette série du début à la fin et que vous n'avez pas ri, merci de me rassurez. 

27 juillet 2011

Switched At Birth [Pilot]

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This Is Not A Pipe (Series Premiere) // 3 300 000 tlsp.

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What About ?

Deux adolescentes découvrent qu’elles ont été échangées à la naissance. L'une vit dans un quartier pauvre avec sa mère célibataire tandis que l'autre a grandi dans une famille aisée en compagnie de ses deux parents et de son frère...

Who's Who ?

Créée par Lizzy Weiss (Cashmere Mafia). Avec Vanessa Marano (Dexter), Katie Leclerc, Lea Thompson, D.W. Moffett (Hidden Palms, Friday Night Lights), Constance Marie (George Lopez, Demain à la une), Lucas Grabeel (Smallville)... 

So What ?

Avec Greek, la trop courte Huge et aujourd'hui Switched At Birth, ABC Family a su prouver qu'elle valait mieux que l'idée ultra-conservatrice que l'on se fait d'elle. Même Pretty Little Liars n'est pas entièrement à jeter. Reste le point noir Secret Life. Cette nouveauté réussit là où Huge avait échoué : obtenir une certaine profondeur dans la peinture réaliste de l'adolescence, tout en gardant les ingrédients qui ont fait la renommée de la chaîne familiale. Les acteurs et les actrices sont beaux, la richesse des uns fait partie intégrante du show, la pauvreté factice des autres également. Les parents sont bons, même quand ils ne donnent pas cette impression au premier abord. Ils sont aimants. Et les héroïnes sont attachantes, parce qu'elles sont plus intelligentes que la moyenne, souvent drôles, douées d'ironie et lumineuses. Les téléspectateurs de la chaîne ne sont donc pas bousculés dans leurs habitudes, mais l'histoire qu'on leur raconte est sans doute un peu mieux écrite que d'habitude.

Le point de départ de la série est assez original. En tous cas, ça n'avait encore jamais été fait. Pour des raisons d'efficacité, les scénaristes ne prennent malheureusement pas le temps de rendre la situation crédible. Tout se passe très vite et les deux enfants échangés et leurs familles respectives se rencontrent au bout de seulement 5 minutes d'épisode. A aucun moment un recours en justice n'est évoqué, contre l'hôpital et le personnel de l'époque. Dans un pays procédurier comme les Etats-Unis, c'est particulièrement étonnant ! Personne ne pense non plus à faire appel à un psy, alors qu'ils en ont clairement tous besoin. On pourrait également se plaindre de cette opposition riche/pauvre vue et revue, d'autant que la jeune fille élevée dans le luxe est devenue une rebelle (façon ABC Family ou CW) et la jeune fille élevée dans les quartiers malfamés est brillante... oui mais elle est sourde. Et mine de rien, ça change tout. D'abord parce que c'est assez osé de proposer une série avec une handicapée dans l'un des deux rôles principaux. L'effort est à saluer. Ensuite parce que cela implique qu'elle est "différente", tout comme son "opposée" mais pour d'autres raisons. C'est cela qui les rapproche et c'est cela qui rend le discours sur l'adolescence plus universel. Tous les adolescents, pour une raison ou pour une autre, se sentent différents. Les questions que se posent ces jeunes filles peuvent s'appliquer à toutes celles et tous ceux qui regardent la série. Pas besoin d'avoir été échangé à la naissance pour cela. Qui suis-je ? Que vais-je devenir ? Qui aurais-je pu être si... ? On rejoint finalement le propos de Huge mais via un chemin plus facile d'accès. Daphne est très rapidement attachante, elle respire la joie de vivre malgré sa surdité et l'annonce de la nouvelle. Elle est l'héroïne parfaite. Elle est adorable. Katie Leclerc est une belle révélation. Puis j'adore la voir exécuter le langage des signes. C'est sans doute la plus belle langue qui soit ! Bay est moins enthousiasmante dès le départ mais elle est drôle et Vanessa Marano parvient à ne pas la rendre trop énervante malgré un comportement cliché de fille pourrie-gâtée, qui cache simplement une souffrance. La fin du pilote donne indéniablement envie de voir la suite. Comment va se passer la cohabitation ? Daphne et Bay vont-elles devenir amies ? Quid de leurs vies amoureuses ? Pas de gros suspense à l'horizon, pas de terrible secret, mais une jolie petite série simple, feel-good, comme on en a trop peu.

19 mai 2011

Breaking In [Pilot]

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Pilot //9 82o ooo tlsp.

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What About ?

Le quotidien d'une équipe de brillants informaticiens, qui travaillent au sein d'un firme spécialisée dans la sécurité high tech. Tous officient pour un chef manipulateur et sont parfois amenés à prendre des mesures -très douteuses- pour vendre leurs systèmes de sécurité.

Who's Who ?

 Comédie créée par Adam F. Goldberg (Aliens In America, Une Famille Presque Parfaite). Avec Christian Slater (The Forgotten, Au Nom de La Rose, My Own Worst Enemy), Odette Yustman-Annable (Brothers & Sisters, October Road), Michael Rosenbaum (Smallville), Bret Harrison (Reaper, V), Alphonso McAuley, Trevor Moore...

So What ?

J'ai vu le pilote de Breaking In il y a de ça plusieurs semaines maintenant et je n'ai pas pu me résoudre à en écrire une review depuis. Pour tout dire, le souvenir que j'en garde est flou: une intrigue de base qui se met très rapidement en place, des personnages brièvement présentés et pas très attrayants, un rythme effrené... mais je ne me rappelle pas avoir ri une seule fois. Pour moi, Breaking In est un bel objet, très bien réalisé, doté d'un scénario original, mais ce n'est en aucun cas une bonne comédie. A vrai dire, j'aurais bien imaginé la série dans un format de 42 minutes avec des cas plus approfondis. Là, ça aurait pu valoir le coup. Un bon divertissement en somme, un peu à la manière de Chuck lors de ses débuts, avec des éléments feuilletonnants. En épisodes de 22 minutes, je ne vois vraiment pas ce que la série peut offrir et même quel est son intérêt. Je ne comprends pas non plus pourquoi la FOX a choisi de la proposer après American Idol alors que leurs deux publics ne me semblent pas franchement compatibles. Les prestations des acteurs sont correctes. Christian Slater n'est pas mauvais, mais il ne m'inspire pas. Bret Harrison ? C'est le troisième rôle dans lequel je le vois, et j'ai l'impression que c'est toujours le même. Odette Yustman ? Trop terne à mon goût. La seule bonne surprise, c'est Michael Rosenbaum qui n'est pour moi que "le chauve moche de Smallville". Ici, non seulement il n'est pas chauve mais en plus, il n'est pas moche ! Et drôle ? Pas encore. Rien n'est drôle dans ce pilote de toute façon. Mais son personnage à lui, Dutch, au moins, il a du potentiel. Dire qu'il a failli ne pas devenir régulier... Vous l'aurez compris, Breaking In c'est pas mon truc. C'est sympa mais je dis "Out" !

29 avril 2011

Breakout Kings [Pilot]

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Pilot // 2 8oo ooo tlsp.

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What About ?

Des prisonniers experts dans leurs domaines sont recrutés pour accompagner des US Marshalls sillonnant les Etats-Unis afin de mettre la main sur des fugitifs récalcitrants. A chaque fugitif écroué, leurs peines sont réduites. Mais s'ils tentent de les semer: retour à la case départ et peine doublée !

Who's Who ?

 Drama créé par Nick Santora et Matt Olmstead (Prison Break). Avec Laz Alonzo (Southland), Domenick Lombardozzi (The Wire), Brooke Nevin (Les 4400), Malcolm Goodwin, Jimmi Simpson (It's Always Sunny In Philadephia), Serinda Swan...

So What ?

 Mais bon sang pourquoi la FOX est-elle passée à coté de Breakout Kings la saison dernière alors que le panel de téléspectateurs avait adoré ? C'est incompréhensible ! Moi même, qui n'en attendait strictement rien, j'ai été agréablement surpris par l'efficacité avec laquelle les personnages principaux nous étaient présentés et combien ils étaient tous déjà attachants à leur manière ! La série ne joue pourtant pas particulièrement sur la corde sensible ni sur la finesse mais ils sont tous très funs, on a envie de passer un moment avec eux. Un moment de pur divertissement bien entendu. J'ai été plus sensible aux taulards qu'aux deux flics, mais même eux respirent la sympathie. Plusieurs zones d'ombre entourent chacun des protagonistes afin de fournir plus d'informations à leur sujet au compte-goutte.

Si mon programme série n'était pas aussi chargé, je crois que je leur aurais laissé une seconde chance. C'est dire si j'ai été emballé ! Dans le genre série qui ne se prend pas trop au sérieux sur un rythme effrené, je la trouve bien plus efficace et moderne que Human Target par exemple, ou l'horrible The Good Guys, deux programmes en lesquels la FOX a pourtant accordé sa confiance aveugle... Allez comprendre. La plupart des acteurs ne sont pas connus, un peu comme au lancement de Prison Break en fait, mais ils ont été très bien choisis. Quant à la comparaison avec la série suscitée, elle ne tient pas longtemps la route. Là, il n'y a pas vraiment de fil-rouge et rien, quasiment, ne se passe en prison. On trouve également beaucoup plus d'humour. Leur plus gros point commun réside certainement dans ce goût immodéré pour les retournements de situation peu crédibles et les approximations sur lesquels -ça fait partie du jeu- il faut fermer les yeux. Breakout Kings n'est donc pas la série du siècle mais elle tient la route grâce à l'énergie qu'elle dégage.

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5 avril 2011

Body Of Proof [Pilot]

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Pilot // 13 94o ooo tlsp.

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What About ?

Megan Hunt est une brillante neuro-chirurgienne de Philadelphie reconvertie en médecin légiste, suite aux répercussions d'un accident de voiture qui a failli lui coûter la vie. Dotée d'un tempérament volcanique, elle n'a pas son pareil pour faire parler les corps des victimes. Tous ces indices associés à un flair certain lui permettent d'avoir un temps d'avance sur la police et de résoudre des affaires de meurtre...

Who's Who ?

Créée par Chris Murphey. Avec Dana Delany (China Beach, Pasadena, Kidnapped, Desperate Housewives), Jeri Ryan (Shark, Newport Beach, Boston Public, Star Trek: Voyager), Nicholas Bishop, John Carroll Lynch (Fargo, Carnivàle, Juste Cause), Windell Middlebrooks, Geoffrey Arend...

So What ?

 Je vais commencer cette critique en ouvrant une grande parenthèse : mais qu'est-ce qu'ont foutu Steven McPherson et les membres de son équipe ces dernières années avec ABC ? C'est eux qui ont déniché, la même année, les hits que l'on connaît tous (Desperate Housewives, Grey's Anatomy, Lost) et, plus tard, quelques perles comme Brothers & Sisters ou Modern Family. Mais depuis deux ans, c'est un cataclysme. Non seulement les projets choisis ne sont pas bons dans l'ensemble, mais, en plus, ils sont programmés n'importe comment avec des grilles qui laissent franchement à désirer. J'espère que son successeur, Paul Lee, sera à la hauteur et réussira à recréer la magie de 2004... En attendant, je ne comprends pas pourquoi Body Of Proof n'a pas été programmée dès la rentrée sur ABC. Combien de nouveautés étaient bien plus mauvaises et sans avenir ? Au hasard, il y a déjà My Generation et The Whole Truth ! Le score du pilote de la série tend à prouver qu'elle était attendue et qu'elle méritait d'être mise en avant plus tôt. Je lui prédis un avenir à la Castle. Avec Dancing With The Stars en lead-in, ABC ne cherche-t-elle justement pas à nous refaire le coup de la série policière sympathique qui finit par convaincre le public à force d'acharnement ?

En tous cas, le pilote de Body Of Proof m'a fait à peu près le même effet que celui de Castle. Je me suis tout simplement dit que c'était un des rares cop shows que je pourrais tolérer à l'occasion ! Je n'aime pas ça, mais quand les héros ne se prennent pas trop au sérieux, que l'humour tient une place importante et que les dynamiques fonctionnent bien, ça passe. Dans les faits, je n'ai pas regardé le moindre épisode de Castle depuis le premier mais j'ai quand même de la sympathie pour elle. Un peu comme une personne cool que l'on rencontre à une soirée, à qui l'on prend le numéro de téléphone mais que l'on ne rappelle jamais. Cela dit, si je rencontrais Megan Hunt, je crois que je la rappelerais. Ce petit bout de femme a réussi à m'émouvoir en très peu de temps. J'ai parfaitement conscience que tout est réuni pour que l'on soit touché par son histoire et qu'il n'y a rien de subtil et de novateur dans tout ça, mais Dana Delany est tellement convaincante, tant dans les scènes dramatiques que comiques, que je me suis laissé emporté avec plaisir dans sa première enquête. Alors bien sûr, un médecin légiste qui résout des affaires criminelles avec une facilité déconcertante et au nez et à la barbe de personnes dont c'est le métier, ça peut énerver, ça peut même paraître ridicule et ça peut surtout lasser à la longue. Toujours est-il que je l'ai trouvée captivante dans ses théories, ses intuitions et ses convictions. Les personnages secondaires sont quasiment tous séduisants à leur façon. Nicholas Bishop, sosie de Simon Baker, et Dana Delany forment un duo attachant, et je suis à peu près sûr que leur histoire a le potentiel de tenir autant en haleine les téléspectateurs que celle de Castle et Beckett. Non parce qu'on se doute bien qu'il va vite y avoir anguille sous roche. Nous ne sommes plus dupes. Combien de séries policières nous ont fait le coup avant ? Oui, à peu près toutes. Et puis c'est la première fois, je crois, que j'apprécie à peu près un personnage incarné par Jeri Ryan.

Body Of Proof ne fait preuve d'aucune originalité si l'on se réfère aux dernières séries policières à succès telles que Bones ou Castle, ou encore à la médicale Dr. House par certains aspects, mais elle est efficace, portée par une Dana Delany toujours convaincante, dans tous les registres, qu'elle envoie valser ses collègues, qu'elle découvre un indice, qu'elle interroge un suspect, qu'elle craque dans sa voiture, face à sa fille ou seule chez elle... Elle a ce supplément d'âme que je cherche tant, toujours, et qui me donnerait presque envie de me lancer pour de vrai dans une série policière. Vais-je sauter le pas ? 

 

17 février 2011

Mad Love [Pilot]

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Fireworks (Series Premiere) // 8 74o ooo tlsp.

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What About ?

La vie de quatre New Yorkais, dont deux qui sont en train de tomber amoureux l'un de l'autre et deux autres qui se détestent - du moins pour le moment...

Who's Who ?

Créée par Matt Tarses (Sports Night, Scrubs, Worst Week). Avec Jason Biggs (American Pie), Sarah Chalke (Scrubs), Judy Greer (Arrested Development, Miss/Guided) et Tyler Labine (Reaper, Sons Of Tucson, Invasion).

So What ?

Au premier regard, à n'en pas douter, Mad Love est le parfait compagnon de route pour How I Met Your Mother. On s'attend même à croiser Ted, Barney et les autres au détour d'une rue, on s'étonne presque que la nouvelle bande ne s'arrête pas boire une bière au McLaren's. Je me demande d'ailleurs pourquoi CBS n'a pas lancé la sitcom à la rentrée, elle aurait même pu organiser un petit crossover entre les deux séries puisqu'elles se déroulent exactement dans le même univers, avec une réalisation équivalente (Pamela Fryman, la réalisatrice en chef d'How I Met, est aux commandes et ça se voit). Autant assumer jusqu'au bout le copycat. Le seul problème serait venu de Sarah Chalke, déjà présente dans How I Met dans un autre rôle. Je ne vais pas faire la liste des ressemblances mais elles sont nombreuses et on trouve parmi elles : le personnage de Ben, qui ressemble beaucoup à Ted; pour enfoncer le clou il faut avouer que Josh Radnor et Jason Biggs sont proches physiquement; la narration est similaire, jusqu'au choix de la voix-off; New York, alors que cette histoire aurait très bien pu se passer à San Francisco ou à Chicago, ça n'aurait rien changé, juste donné une (fausse) impression d'originalité...

Mad Love n'offre donc strictement rien de nouveau et se complait à réécrire une histoire que l'on connaît déjà par cœur. Sauf qu'elle n'a pas trouvé sa propre identité, comme How I Met Your Mother avait su le faire en son temps avec sa narration particulière, son goût des petits détails et ses multiples retours en avant et en arrière. La vraie force de Mad Love, c'est son casting. Quatre visages connus des téléspectateurs, deux acteurs et deux actrices qui n'ont plus rien à prouver en matière de comédie. Mon coup de cœur revient sans hésitation à Judy Greer, que j'avais déjà adoré dans ses précédents rôles. Le duo qu'elle forme avec Tyler Labine est très efficace, et fait de l'ombre à l'autre couple, qui est juste charmant. C'est forcément cheesy par moment, mais ça reste à un niveau acceptable. Et puis le narrateur nous répète que ce n'est pas une love story alors... le détail amusant, c'est que le premier pilote, qui n'avait pas totalement convaincu la chaîne, comprenait un casting moins prestigieux. Il y figurait Minka Kelly et Lizzy Caplan, que j'aime beaucoup par ailleurs mais qui ne se sont pas encore fait un nom pour le grand public. Contrairement à pas mal de sitcoms, j'aurais tendance à dire que Mad Love n'a pas beaucoup de potentiel d'évolution mais elle part du bon pied !

13 février 2011

Traffic Light [Pilot]

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Pilot // 4 59o ooo tlsp.

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What About ?

Trois amis sont à trois étapes différentes de leurs vies : Mike est marié avec un enfant, Adam vient de s’installer avec sa petite-amie et Ethan est un célibataire endurci, pas mécontent de sa situation…

Who's Who ?

Créée par Bob Fisher. Avec David Denman, Nelson Franklin, Kris Marshall, Liza Lapira, Aya Cash...

So What ?

   La saison ratée des sitcoms « de couples » se poursuit avec une nouvelle pièce à convictions dont on se serait volontiers passé et dont on va d’ailleurs se passer dès la semaine prochaine ! Traffic Light, un temps renommée Mixed Signals, est encore moins bonne que Perfect Couples (au passage, le deuxième épisode de celle-ci est pire que le premier...). Sa spécificité, c’est qu’elle se place davantage du point de vue des hommes que des femmes. Et ça, en général, c’est mauvais signe. L’amitié de ces trois héros est assez crédible et leurs conversations téléphoniques sous forme de gimmicks ne manquent pas de piquant. C’est, je crois, les seuls passages qui m’ont fait esquisser un sourire avec les quelques réparties bien balancées de Lisa, la femme de Mike. Le reste était ennuyeux, poussif et sans la moindre originalité. Hormis le british agaçant, il faut reconnaître que les personnages ne sont pas trop caricaturaux. Mais c’est peut-être aussi pour ça qu’ils ne provoquent ni empathie et sympathie. En plus, il n'y a pas réellement de tête d'affiche. Quant au « concept des feux », il n’est pas très pertinent et il n’aura plus aucun intérêt dès le second épisode. En admettant que la série dure six ans (autant dire qu’il est plus probable que la Terre soit détruite par une météorite d’ici là), on se demandera alors pourquoi la sitcom a été baptisée ainsi. Ma critique se limitera donc à ces quelques mots. Je ne vois sincèrement pas quoi dire de plus. Cette comédie ne comporte strictement aucun intérêt.

13 février 2011

Mr. Sunshine [Pilot]

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Pilot // 10 52o ooo tlsp.

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What About ?

Ben Donovan, le directeur d'un stade de San Diego particulièrement auto-centré, traverse la fameuse crise de la quarantaine aux cotés de ses collègues excentriques, parmi lesquels Crystal, sa patronne, très attirante mais capricieuse; Alice, la mignonne directrice du marketing avec qui Ben partage régulièrement quelques moments intimes; Alonzo, un ancien basketteur continuellement heureux; Heather, l'assistante de Ben qui semble douce mais qui cache en réalité un tempérament de feu; et le fils de Crystal, le nouvel employé un peu débile sur les bords...

Who's Who ?

Créée par Matthew Perry et Alex Barnow. Avec Matthew Perry (Friends), Allison Janney (The West Wing, Lost), Andrea Anders (The Class, Better Off Ted), James Lesure (Las Vegas), Nate Torrence, Portia Doubleday...

  So What ?

    Je crois que je n’aime pas tellement Matthew Perry. Voilà, je l’ai dit ! En fait, c’est celui, avec Matt LeBlanc, que j’appréciais le moins dans la bande des Friends. Je n’ai jamais été très fan des délires de Joey et Chandler ensemble. Disons que son personnage est devenu plus intéressant selon moi dès qu’on l’a systématiquement associé à Monica. Et de manière plus générale, cet acteur ne respire pas la sympathie. Ben m’a tout l’air de lui ressembler pas mal. Il est tout sauf le rayon de soleil annoncé par le titre. Sans parler de anti-héros pour autant, je n’ai rien trouvé d’attachant en lui. Et cette façon de souligner avec aussi peu de subtilité qu’il se sent seul m’a un peu dérangé. Il n’est pas sinistre, mais il n’est pas drôle. Son ironie constante ne m’a pas convaincu. Les personnages secondaires ont bien plus de potentiel.

    De ce point de vue-là, Allison Janney est imbattable ! On savait déjà qu’elle était géniale mais on n’avait pas tellement eu l’occasion de la découvrir dans un registre purement comique et il lui va à ravir ! Dès sa première apparition, on comprend que c’est elle qui apportera la plus grande touche de fantaisie et d’absurde. On pourrait aussi en avoir grâce au lieu même de l’action –l’arena sportive- comme le prouve le pilote avec la venue d’un cirque. Les possibilités sont multiples et c’est en plus original. Le fils de Crystal, Roman, a l’air d’en tenir lui aussi une bonne couche. J’aimerais en dire autant de l’assistante de Ben, mais on la voit trop peu pour se faire une réelle opinion. En tous cas, Portia Doubleday est rayonnante. Andrea Anders aussi, mais on a l’habitude. Elle illuminait déjà The Class à l’époque, puis plus récemment Better Off Ted. Et puisque j’en parle, je trouve qu’il y a pas mal de similitudes entre cette dernière et Mr. Sunshine. Sauf que Better Off Ted avait un héros bien plus charismatique et amusant, et tout un tas de personnages secondaires vraiment délirants. La petite nouvelle ne tient clairement pas la comparaison. Jorge Garcia, le Hurley de Lost, est la première guest-star de la série. Son apparition est loin d’être hilarante mais elle constitue quand même l’un des meilleurs passages de ce pilote. Dommage qu’il ne soit pas régulier, ou au moins récurrent. On risque de ne plus le revoir.

   Mr. Sunshine me fait un peu le même effet que Cougar Town lors de ses débuts chaotiques : c’est amusant de temps en temps, c’est agaçant parfois mais c’est souvent brouillon. Il va falloir moins miser sur Matthew Perry et plus sur le reste du casting et créer une cohésion de groupe, qui débouchera peut-être sur une complicité visible à l’écran… Le potentiel est là, mais il va lui falloir du temps avant d’exploser.

31 janvier 2011

Retired at 35 [Pilot]

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Pilot // 2 o1o ooo tlsp.

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What About ?

David, un brillant jeune homme d'affaires, décide de quitter la jungle new-yorkaise pour se rapprocher de sa famille, en Floride. L'occasion rêvée pour faire un bilan sur sa vie, retrouver son meilleur ami, Brandon, et renouer avec une ancienne conquête, Jessica, toujours aussi sublime. Et puis il y a ses parents...

Who's Who ?

Créée par Chris Case. Avec Johnathan McClain, George Segal, Jessica Walter...

So What ?

Après Hot In Cleveland, la chaîne câblée américaine TV Land lance sa deuxième création originale dans l'esprit old school des sitcoms qu'elle rediffuse à longueur de journée. Encore qu'à mon sens, 3ème planête après le soleil, Cheers ou le Cosby Show, c'était autre chose. Mais c'est la nostalgie qui parle sans doute. En fait, Retired at 35 me fait un peu le même effet que le retour de Dorothée. Je sais que je m'aventure dans un chemin sinueux mais ce que je veux dire par là c'est que Dorothée, j'en suis fan absolu depuis tout petit, elle a bercé mon enfance, c'est un monument à mes yeux, presque-j'ai bien dit presque- une deuxième mère. Mais son nouvel album, je le vomis. Pourquoi ? Parce que j'ai envie d'entendre les anciennes chansons que je connais toujours par coeur, que j'ai écouté mille fois avec mon tout petit coeur tendre de petit garçon. Et c'est d'ailleurs ce qui s'est passé avec son concert à Bercy dernièrement, qui m'a ravi malgré l'aspect extrêmement cheap de la soirée. Retired at 35, c'est la même chose : je préfère voir pour la énième fois un épisode d'Une nounou d'enfer que l'épisode inédit d'une sitcom qui veut se la jouer comme à la grande époque ! Au fond, ce n'est pas mauvais, c'est juste hors-sujet, sans l'aspect nostalgique qui peut tout changer.

Mais je reconnais que si Retired ne me parle pas à moi, elle peut parler à beaucoup d'américains qui ont grandi devant les films cultes de George Segal ou dans les années 90 avec la sitcom Voilà! (Just Shoot Me!) dont il était l'une des stars. C'est sûrement un plaisir pour eux de le retrouver. Et c'est vrai qu'il est plutôt bon. Tout comme Jessica Walter, que je connais déjà un peu plus grâce à son rôle génial dans Arrested Development. Forcément, à coté, ce qu'on lui donne à jouer dans Retired c'est du pipi de chat. Comment ne pas être déçu par sa prestation ? A la limite, même dans 90210 elle était plus drôle ! Quant au héros, Johnathan McClain, j'avoue que je ne comprends pas bien pourquoi lui. Il est ni bon ni mauvais, mais il n'est pas très charismatique et face à George Segal, ça fait un peu tâche. On se retrouve plus ou moins avec la même problèmatique que dans Shit My Dad Says tiens. Sauf que William Shatner, c'est autre chose. Jonathan Sadowski : not so much. Si je préfère mille fois Hot In Cleveland, qui partage pourtant le même goût pour les décors cheap et les situations téléphonées, c'est bien grâce aux actrices, Betty White et Wendy Malick en priorité. Elles ont toutes une force comique séparément, et réunies, forcément, ça envoie ! Il manque cette énergie à Retired malgré les efforts des uns et des autres. Je vais donc passer mon tour cette fois-ci, en croisant les doigts pour que le prochain projet de TV Land avec Fran Drescher voit le jour. Celui-là, je l'attends comme le messie !      

24 janvier 2011

Fairly Legal [Pilot]

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Pilot // 3 88o ooo tlsp.

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What About ?

Kate Reed est l'une des meilleures avocates du barreau de San Francisco. Mais, révoltée par toutes les injustices du système judiciaire dont elle est le témoin , elle change de métier, quitte la cabinet de son père à la mort de ce dernier et devient l'anti-avocat par excellence : une médiatrice...

Who's Who ?

Créée par Michael Sardo. Avec Sarah Shahi (Life, The L Word), Michael Trucco (Battlestar Galactica), Virginia Wiliams, Baron Vaughn...

So What ?

   Après avoir accordé une large place de son antenne à des personnages de sexe masculin (les héros de Burn Notice, Psych, Royal Pains, White Collar…), USA Network tente d’apporter une touche de féminité à ses soirées. Cet été, l’héroïne de Covert Affairs a plutôt pas mal rempli sa mission et c’est au tour de Kate Reed, l’héroïne de Fairly Legal, de mettre son grain de sel. Les séries de USA Network sont lisses mais bonnes. La petite nouvelle ne déroge pas à la règle et elle n’a que le genre auquel elle appartient –le judiciaire- pour se distinguer. Au sein même de son genre, elle a le mérite de ne pas s’intéresser en premier lieu à une avocate mais à… une médiatrice. Mais qui est une ancienne avocate, et qui est entourée d’avocats puisque son père en était un, brillant, ainsi que sa belle-mère et son ex-mari. Le bluff ne dure donc pas bien longtemps.

   Une partie du pilote cherche à nous présenter de la façon la moins laborieuse et didactique possible ce qu’est vraiment une médiatrice, en quoi ce métier a une importance capitale. Il fallait bien passer par là. Le résultat est contrasté : les deux cas de médiation qui nous sont présentés ne sont pas des plus convaincants. Il y a le cas « sérieux », qui ne l’est pas tant que ça, et le cas « amusant » qui ne l’est pas tant que ça non plus, surtout sur la fin avec une conclusion facile et ridicule. Le talent de Kate ne fait aucun doute et le charme de Sarah Shahi est envoutant. Il nous aide à tenir pendant cette longue heure. Car le plus grand défaut des pilotes de USA, c’est indéniablement leur durée. Ce n’est pas faute de le répéter à chaque fois… Cela dit, le rythme est soutenu et on n’a bien souvent pas le temps de s’ennuyer. Les plans très rapprochés caméra à l’épaule sont originaux et audacieux pour une chaîne qui fond toutes ses séries dans le même moule mais je crois bien que niveau originalité, ça s’arrête là. Les personnages secondaires n’offrent rien de bien excitant, même si on apprécie la manière de les présenter, à travers les personnages du Magicien d’Oz qui s’affichent sur l’écran de portable de l’héroïne lorsqu’ils l’appellent. A la limite, l’assistant est sympathique, surtout quand il est à l’origine de quelques références pop bien choisies (Buffy notamment), mais il ne faudra certainement pas attendre beaucoup plus de lui. La belle-mère est caricaturale mais elle laisse peu à peu entrevoir à la fois sa force et ses failles. Le frère est inexistant et la figure du père est un peu trop présente à mon goût, mais sa mort étant toute fraîche, ça peut encore se comprendre. Voir Reed parler à ses cendres m’a tout de même laissé de marbre. Je n’ai pas eu envie de rire, mais l’émotion n’était pas là pour autant. On a vu ça tant de fois… Je n’aime pas du tout Michael Trucco, c’est physique, je n’ai donc pas du tout apprécié le duo d’ex qu’il forme avec Kate. Erreur de casting ! Sinon, j’ai particulièrement apprécié l’atmosphère très bien retranscrite d’un San Francisco chaleureux et coloré.

   Avec sa good vibe et son héroïne haute en couleur mais pas très crédible, Fairly Legal ne révolutionnera pas les séries judiciaires ni la grille de USA Network mais elle pourrait bien, tout comme Harry’s Law, nous faire passer de bons moments. Le charme de Sarah Shahi est ravageur.

23 janvier 2011

Skins US [Pilot]

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Tony (Series Premiere) // 3 3oo ooo tlsp.

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What About ?

La vie de jeunes adolescents américains dans la banlieue de Baltimore.

So What ?

   Après Shameless (et Being Human, que je ne reviewerai certainement pas vu la nullité de l’originale), c’est au tour de Skins de se faire adapter par MTV à la sauce américaine. A la ligne de dialogue près en ce qui concerne le pilote. C’est bien de vouloir respecter l’œuvre originale mais à ce point-là, c’est juste inutile. Et puis ce n’est pas comme si le pilote de base était parfait. Il avait beaucoup de défauts et je dirai même que c’est le plus mauvais épisode de la saison 1. Ils auraient donc pu l’améliorer plutôt que de le copier bêtement. Cela dit, il y a quelques différences. Je vous laisse juger de leur pertinence.

  Tournage au Canada oblige –bien que l’action soit censée se dérouler à Baltimore- il y a de la neige. Le personnage de Maxxie, le danseur gay, a été purement et simplement supprimé et remplacé par Tea, une cheerleader lesbienne, et j’aimerais bien savoir pourquoi. Il n’y a concrètement rien qui puisse le justifier, à part peut-être un besoin de ne pas faire fuir le public très masculin de MTV ? Excuse stupide. Un des arcs les plus réussis de la première saison de la série originale était justement la relation entre Maxxie et Anwar, compliquée par les croyances de ce dernier. Sinon, le détail qui tue mais qui veut dire beaucoup : la housse de couette de Tony ne représente plus un corps de femme nue mais… des araignées ! C’est tout de suite moins amusant. En réalité, malgré les promesses de la chaîne et des producteurs, il s’agit bien d’une version édulcorée et beaucoup plus lisse, jusque dans la réalisation un peu moins inspirée. Le fond du discours reste le même et les personnages restent fidèles à ce qu’ils étaient mais ils sont d’emblée moins attachants. Peut-être parce qu’ils sont tous plus beaux, non ? L’identification marche tout de suite moins facilement. Et puis les acteurs sont a priori moins bons. Mais là-dessus, comme ce sont des débutants, laissons-leur la chance de s’améliorer au fil des épisodes. Jusque là, ils n’ont pas fait preuve de médiocrité.

   Comme on pouvait s’y attendre, ce remake n’a aucun intérêt pour qui a suivi et aimé la série originale. Ce pilote ne fait que ressortir de manière encore plus flagrante les défauts du premier en trouvant même le moyen d’en ajouter. La suite sera peut-être meilleure, sans doute même, mais elle se fera sans moi. Je préfère consacrer mon temps à la troisième génération de la version britannique, qui revient très bientôt et que l’on attend forcément au tournant

16 janvier 2011

The Cape [Pilot]

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Pilot // 8 45o ooo tlsp.

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What About ?

L'officier Vince Faraday était un bon flic essayant de nettoyer sa ville de la corruption généralisée. Victime d'une machination et laissé pour mort, il est obligé de s'enfuir et de se cacher, loin de sa femme et de leur enfant. S'inspirant du comic préféré de son fils, il décide de devenir "The Cape", un super-héros faisant régner la justice dans les rues, effrayant les criminels de tous genres. A la recherche du parrain de la pègre qui l'a voulu mort, Vince rêve de retrouver un jour sa famille...

Who's Who ?

Créée par Tom Wheeler. Avec David Lyons (Urgences, Sea Patrol) dans le rôle de Vince Faraday, Summer Glau (Firefly, Dollhouse) dans le rôle de Orwell, James Frain (24, True Blood) dans le rôle de Peter Fleming, Keith David dans le rôle de Max Malini, Jennifer Ferrin dans le rôle de Dana Faraday, Martin Klebba dans le rôle de Rollo... 

So What ?

C'est "marrant", mais The Cape me ferait presque regretter Heroes. Cette dernière avait tous les défauts du monde mais elle essayait au moins de renouveler le genre de la série de super-héros. The Cape revient aux fondamentaux, en empruntant un maximum à Batman, moins à Superman ou Spiderman puisqu'il n'y a pas ici de dimension extraterrestre ou surnaturelle, pas de super pouvoirs. C'est aussi, bizarrement, ce qui fait que la pilule a du mal à passer pour moi. Tout va trop vite et on ne comprend pas bien ce qui anime vraiment le héros. Pourquoi ne fuit-il pas loin de là avec son fils et sa femme, qui nous offrent d'ailleurs les scènes les plus mièvres de ce pilote, pendant lesquelles je n'ai pas réussi à ressentir la moindre émotion ? C'était tellement plus simple et plus crédible... Il y a tellement de choses difficiles à admettre dans un premier temps que je me sens incapable de m'impliquer par la suite. Ce qui n'arrange rien, c'est que je ne suis pas du tout fan de l'univers comics et que je passe par conséquent à coté des quelques références éparpillées dans le pilote. Dans ces conditions, comment se laisser emporter ? Je me sens presque coupable de ne pas avoir suffisamment gardé une âme d'enfant...

Je dois pourtant reconnaître quelques qualités à cette série et en premier lieu sa belle galerie de "méchants". James Frain, tout particulièrement, est extrêmement charismatique et il aurait tout à fait eu sa place dans un long-métrage du genre. A coté de lui, David Lyons faisait vraiment pâle figure. Du coté de la réalisation, on peut dire que les équipes ont fait du bon boulot et sans doute avec peu de moyens. Rien n'était honteux à l'image. La bande-son composée par Bear McCreary est réussie aussi. J'aime bien les personnages secondaires venant du cirque qui assurent une certaine originalité -la série en manque cruellement- et qui offrent un peu d'humour -elle se prend clairement trop au sérieux-, un peu de légéreté ne fait jamais de mal. Mais au bout du compte, The Cape n'est qu'une énième histoire de super-héros sans supplément d'âme. Je crois que je préfère encore me refaire l'intégrale de Loïs & Clark. Je m'ennuierai moins.         

29 décembre 2010

Perfect Couples [1x 01]

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Perfect Tens // 3 56o ooo tlsp.

What About ?

Trois couples d'amis ont trois définitions très différentes de la perfection amoureuse...

Who's Who ?

Créée par Jon Pollack (Joey, 30 Rock...). Avec Christine Woods (Flash Forward) dans le rôle de Julia, Kyle Bornheimer (Worst Week, Romantically Challenged) dans le rôle de Dave, David Walton (Quarterlife, 100 Questions) dans le rôle de Vance, Mary Elizabeth Ellis (Philadephia) dans le rôle de Amy, Hayes MacArthur (How I Met Your Mother, Worst Week) dans le rôle de Rex et Olivia Munn (Greek, Chuck) dans le rôle de Leigh...

So What ?

Sûrement parce que je préfère les relations longues aux one-night stand, ce premier épisode de Perfect Couples -qui n'est techniquement pas le pilote dans l'ordre de production- m'a donné envie de suivre les aventures de Dave, Julia et les autres quelques semaines supplémentaires, histoire de voir s'il y a là matière à perdurer. Tout repose, selon moi, sur le duo formé par Christine Woods et Kyle Bornheimer (les producteurs ont été bien inspirés de le faire remplacer Kyle Howard). Ils sont les plus normaux de la sitcom, ceux auxquels on peut le plus facilement s'indentifier, et l'alchimie est là. Bon et puis j'aime vraiment beaucoup Christine Woods, la révélation de FlashForward, et je suis ravi de la découvrir dans ce registre qui lui va bien. Les deux autres couples nous offrent des intrigues plus déjantées mais pas nécessairement drôles. Le délire de Rex autour de l'Italie était lourd, pas inspiré, il sera certainement LE personnage énervant de la sitcom. Forcément, sa femme, Leigh, en pâtit. On la voit peu dans cet épisode et il est difficile de situer à quel degré elle se trouve sur l'échelle de la folie. Amy et Vance m'inspirent davantage, même si les deux acteurs en font un peu trop.

Cet épisode, dont le découpage laisse un peu à désirer, donnant parfois l'impression de se retrouver dans une version US de la shortcom de M6 Scènes de Ménage, réussit malgré tous ses scènes de groupe. Si les femmes sont un peu en retrait, la bande de potes masculins est plus convaincante et occasionne quelques sourires bienvenus. Sur la longueur, cela pourrait devenir problèmatique de se forcer à réunir les personnages mais Modern Family, par exemple, a prouvé qu'elle en était capable intelligemment. Perfect Couples est un peu le Modern Family du couple, sauf que la finesse n'est pas de mise et que l'ensemble sent le réchauffé. Combien de sitcoms du même style sont apparues ces dernières années et n'ont pas survécu ? Combien de sitcoms équivalentes ont été ou vont être lancées cette saison ? Cinq autres : Better With You, Traffic Light, Friends With Benefits, Happy Endings et Mad Love. Autant dire que Perfect Couples risque bien vite de se fondre dans la masse. Et puis que vient-elle faire dans le carré du jeudi de NBC ? On se le demande... 

27 octobre 2010

Undercovers [Pilot & 1x 02]

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Pilot // Instructions

8 7oo ooo tlsp. // 7 24o ooo tlsp.

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What About ?

Deux espions mari et femme, Steven et Samantha Bloom, reprennent du service après plusieurs années de repos. Mais, maintenant, ils travaillent ensemble...

Who's Who ?

Créée par J.J. Abrams (Alias, Lost, Fringe) et Josh Reims (Felicity). Avec Boris Kodjoe (Soul Food) dans le rôle de Steven Bloom, Gugu Mbatha-Raw (Bonekickers) dans le rôle Samantha Bloom, Gerald McRaney (Deadwood, Jericho) dans le rôle de Carlton Shaw, Ben Schwartz dans le rôle de Billy Hoyt, Mekia Cox dans le rôle de Lizzy et Carter MacIntyre dans le rôle de Leo Nash.   

So What ?

Après avoir longuement attendu, sans doute parce que je savais pertinemment que je serai déçu, je me suis enfin décidé à regarder les deux premiers épisodes d'Undercovers d'une traite. J'en suis ressorti éprouvé, parce que je n'arrive pas à croire que J.J. Abrams ait pu pondre ça. La série n'a rien de honteux et je l'auraiS même trouvé plutôt bonne si son nom n'y avait pas été associé. Mais là, vraiment, à part une réalisation efficace et des interprétes convaincants (oui, je n'ai pas honte de dire que j'ai apprécié la prestation de Boris Kodjoe) je n'ai pas retrouvé sa patte, ce qui fait que J.J. Abrams est J.J. Abrams. Pas l'ombre d'un mystère en vue (enfin, un embryon disons) et de la superficialité à tous les étages. C'est sympa de voir de gens sexy et dotés d'humour s'embrasser tendrement entre deux courses-poursuites, bien que ça frise parfois le ridicule, mais c'est à peu près tout ce que la série a à offrir. En gros, c'est un Alias privé de toute substance mais avec plus de moyens. C'est divertissant, c'est efficace mais ça manque de tellement de choses... Petit coup de coeur pour Gugu Mbatha-Raw en tous cas. Elle dégage vraiment quelque chose. Le duo fonctionne bien et les personnages secondaires apportent chacun à leur façon de bons moments de comédie. Au final, je ne me vois pas suivre Undercovers semaine après semaine. L'aspect feuilletonnant est trop mince. Je ne m'explique d'ailleurs pas qu'elle ne fonctionne pas mieux, si ce n'est qu'elle est diffusée par NBC. En général, ce genre de séries faciles plaisent au grand public... C'est à n'y rien comprendre ! A moins que ce soit le générique (absolument atroce à tous points de vue en l'espace de seulement 10 secondes) qui les fasse tous fuir ! Premier "faux pas" pour J.J. Abrams. Je mise tout sur ses prochaines productions, Alcatraz notamment.       

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