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Des News En Séries, Le Blog
8 octobre 2011

Charlie's Angels [Pilot]

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Angel With A Broken Wing (Pilot) // 8 760 000 tlsp.

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What About ?

Trois filles superbes sont recrutées par l'agence Townsend pour remplir des missions qui ne sont pas sans danger...

Who's Who ?

Créée par Alfred Cough et Miles Milar (Smallville). Remake de la série des années 70. Avec Minka Kelly (Friday Night Lights, Parenthood), Rachael Taylor (Transformers, Grey's Anatomy), Annie Ilonzeh, Ramon Rodriguez...

So What ?

    "Nous ne sommes pas des flics. Nous sommes des anges." "Nous ne sommes pas les anges de la vengeance, nous sommes les anges de la justice". "Ces filles ne sont pas des saintes, ce sont des anges"... Vous en voulez encore ? Perso, j'ai eu ma dose de répliques à vous sortir les yeux de leurs orbites. Ils sont d'une facilité déconcertante -les métaphores anges/démons, paradis/enfer se multiplient tout au long du pilote et c'est horriblement lourd- et récités sans la moindre conviction. Je ne voudrais pas accabler les actrices étant donné qu'elles ne pouvaient pas, même en le voulant très fort, faire du bon travail avec un tel script et de tels dialogues, mais tout sonne absolument faux du début à la fin. On n'est pas loin de la parodie. La scène qui suit la mort de leur copine -la seule Ange qui savait à peu près jouer rend l'âme ironiquement au bout de quelques minutes- est un excellent exemple de médiocrité. Le twist que je viens d'évoquer, qui conduit à l'arrivée de Minka Kelly (qu'est-elle allée faire dans cette galère mon Dieu ?), était bien trouvé mais qui suit un minimum l'actualité des séries a compris dès l'ouverture qu'un truc clochait. Il s'agissait cependant de la seule "bonne" surprise de ce pilote. Le reste du scénario est prévisible, sans une once d'originalité et bien pire encore : sans une seconde d'efficacité ! 

   Non parce que je ne sais pas vous, mais moi, je ne m'attendais pas en regardant le pilote de Charlie's Angels a du grand art. La série originale, de ce que j'en ai vu, n'était pas un chef d'oeuvre non plus mais son aspect kitsch seyait bien à l'époque. Tout ce que j'espérais c'est que cette nouvelle version soit amusante, rythmée et donc efficace. Qu'elle fasse un effort de second degré, qu'elle mette l'accent sur l'humour. Un peu à la manière d'un Chuck quoi (même si j'ai vite lâché vu que ce n'est pas trop mon truc). Ou, exemple beaucoup plus parlant : comme la série de films sortie dans les années 2000 ! Sauf que la mignonne Minka Kelly, l'affreuse Rachael Taylor et la transparente Annie Ilonzeh n'arrivent pas à la cheville des excellentes Lucy Liu, Cameron Diaz et Drew Barrymore (qui produit quand même ce truc). Et ce ne sont pas les créateurs de Smallville qui étaient sur le coup... Le nouveau Bosley est une caricature du latino basique. Quant à Charlie... ils ont bien fait de le garder comme une "simple" voix. Cela passe beaucoup moins bien aujourd'hui qu'il y a 30 ans mais c'est la marque de fabrique de la franchise alors... Coté réalisation, les décors naturels de Miami ne suffisent pas à la rendre intéressante. Il y a quelques bonnes idées de temps en temps et on voit qu'ABC a mis les moyens mais, globalement, c'est plus ridicule qu'autre chose. 

   Charlie's Angels s'ajoute à la longue liste des remakes de séries des années 60-70 qui ont raté leur lifting. C'est qu'avec tout ça, le pilote d'Hawaii Five-O passerait presque pour un modèle de réussite. Il faut avouer que lui, malgré ses défauts, était efficace et fun. ABC s'est sentie pousser des ailes en ayant l'idée de déterrer cette vieillerie, mais ce premier épisode ne décolle jamais. Les anges se sont brûlées les ailes. Bienvenue en enfer, bitches !

What Chance ?

Comme prévu, la sauce n'a pas prise et ce dès le lancement ! Une annulation dans les prochaines semaines est plus qu'envisageable. ABC a plein de cartouches de mi-saison : ça tombe bien (Missing, The River, Scandal, Good Christian Bitches...) !

How ?

 

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5 octobre 2011

A Gifted Man [Pilot]

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 Pilot // 9 450 000 tlsp.

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What About ?

Brillant et charismatique neurochirurgien, le Dr Michael Holt mène un train de vie luxueux que lui permet une clientèle haut de gamme. Sa vie matérialiste et très axée sur sa carrière est bouleversée lorsqu'il se met à voir le fantôme de son ex-épouse. Anna va lui permettre de faire preuve de compassion et de venir en aide à des patients sans le sou et sans assurance qui ne peuvent se payer le luxe d'obtenir des soins adaptés car trop coûteux. Il reste cependant difficile pour un esprit aussi cartésien que le sien d'accepter de parler à l'esprit de son épouse disparue. Pourtant, Anna a encore besoin de lui pour l'aider à fermer toutes les portes laissées ouvertes suite à sa mort subite. Jusqu'où Michael acceptera-t-il d'aller ? 

Who's Who ?

Créé par Susannah Grant (Erin Brockovich, In Her Shoes...) et réalisé par Jonathan Demme (Le Silence des Agneaux). Avec Patrick Wilson (Little Children, Watchmen), Jennifer Ehle (Le discours d'un roi), Julie Benz (Buffy, Dexter, No Ordinary Family), Margo Martindale (Justified, The Riches)...

So What ?

   Entre les séries policières, toujours très nombreuses, les séries "à concept" en voie de perdition et le revival des comédies, les vrais bons gros dramas émouvants et subtils se font rares par les temps qui courent. J'avais un petit espoir que A Gifted Man comble ce vide. Le pitch me déplaisait depuis le départ, rappelant vaguement la médiocre Ghost Whisperer, mais l'équipe derrière et devant la caméra avait de quoi laisser rêveur. Susannah Grant n'est pas la plus mauvaise scénariste d'Hollywood, au regard de ses expériences passées; Jonathan Demme n'est pas un novice; et Patrick Wilson est un excellent acteur. Sa prestation dans Little Children aux cotés de Kate Winslet m'a beaucoup marqué. Bref, je me disais que si ces talents débarquaient tout à coup et tous ensemble à la télévision, c'est que le projet en valait la peine. Après 42 minutes d'ennui, mon relatif enthousiasme s'est évanoui. 

 Ce pilote n'est pas mauvais. Non. Mais il n'est pas bon non plus. Il est finalement à l'image de son héros : froid, distant, trop sérieux. Michael Holt est un être presque antipathique, mais en même temps très humain, très vrai. Je trouve courageux d'avoir choisi d'en faire un héros, mais le pari n'est pas gagné à mon sens. J'ai trouvé légitime qu'il se pose des questions au sujet de ce phénomène étrange qui l'habitait en cherchant, en tout bon cartésien, des explications rationnelles à ses visions. J'ai apprécié qu'il ne passe pas l'épisode à se morfondre, à s'énerver ou à nier l'évidence. Mais je n'ai pas été touché. Les scènes avec sa femme, surtout celle des retrouvailles, étaient empreintes d'une belle émotion mais dès qu'elle a disparu, le charme s'est rompu. Il n'est revenu que lorsqu'elle est réapparue. C'est très facile de tomber dans le ridicule lorsque l'on parle de fantômes. A Gifted Man n'a pas ce défaut-là. Wilson est suffisamment convaincu pour être convaincant. Mais que dire de sa soeur, incarnée par Julie Benz, qui trouve le moyen d'être très désagréable envers lui alors qu'il vient de lui donner une somme conséquente d'argent ? Elle ne m'a pas plu. Aux dirigeants de CBS non plus visiblement puisque l'actrice ne sera finalement pas régulière. Le talent de Margo Mardindale est quelques peu gâché par ce rôle d'assistante sans intérêt, qui aurait pu être interprété par n'importe qui. Je ne doute pas qu'elle gagnera en importance par la suite, mais elle restera probablement un accessoire. Les cas médicaux ? Je ne les ai pas trouvés intéressants. Ils sont terriblement banals, malgré leur résonnance vis à vis du héros. Paraît que CBS a demandé d'accentuer l'aspect médical de la série et, par conséquent, atténuer la partie familiale et feuiletonnante. Tout ce qu'il faut pour ne pas m'encourager à poursuivre en somme...

   A Gifted Man n'a pas les épaules assez larges et le coeur assez grand pour donner ce qu'on attend de lui : de l'émotion avant tout, un peu d'esprit aussi. Si j'avais eu une montre à mon bras, je crois que je l'aurais beaucoup regardée, car la série ne peut même pas se targuer d'être rythmée et prenante. Il y avait du potentiel derrière tout ça, j'en suis certain, mais il n'a pas été exploité et, au vue des évolutions exigées par CBS, il n'est pas prêt de l'être !

What Chance ?

 Je ne vois pas la série passer l'hiver. CBS préférera sans doute donner sa chance, dans cette case, à sa seule roue de secours de mi-saison en drama : The 2-2 avec Leslie Sobieski et De Niro à la production.

How ?

3 octobre 2011

How To Be A Gentleman [Pilot]

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Pilot // 8 980 000 tlsp.

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What About ?

 Andrew Carlson, chroniqueur dans un journal, est un homme bon, poli et gentil, expert des bonnes manières, bourré de principes, donc quelque peu inadapté au monde moderne. Lorsque son rédacteur en chef lui demande de rendre ses articles plus sexy, il engage une vieille connaissance de l'époque du lycée, Bert Lansing, héritier d'un club de fitness, pour lui apprendre à devenir un "vrai" mec...

Who's Who ?

 Créée par David Hornsby (Philadelphia). Avec David Hornsby, Kevin Dillon (Entourage), Dave Foley, Mary Lynn Rajskub (24), Rhys Darby (Flight Of The Conchords), Nancy Lenehan (Worst Week)...

So What ?

   Je pensais qu'avec Whitney, on avait touché le fond cette année an matière de comédie. Et je le pense toujours d'ailleurs. Mais ce que je n'avais pas prévu, c'est que How To Be A Gentleman soit aussi mauvaise. Pour aller encore plus loin, je crois me sentir capable de m'infliger un deuxème épisode de la sitcom de NBC. En revanche, il ne me reste pas assez de force pour donner une deuxième chance à celle de CBS.

   Sa médiocrité est d'autant plus embarrassante que les comédiens de Gentleman possèdent une certaine réputation. Je ne suis pas fan du tout d'Entourage mais il parait que Kevin Dillon y est excellent dans le rôle de Johnny Drama, considéré comme culte par certains. Je ne suis pas non plus sensible à l'humour de Philadelphia mais c'est de là que vient le créateur et acteur principal de cette nouveauté. Ils forment un duo mal assorti absolument grotesque. A la limite, Andrew réussit à être amusant dans l'intro -originale- et de temps à autre. Mais alors Bert... C'est le type de personnage que je déteste à la base de toute façon et Kevin Dillon a l'air très à l'aise dans le rôle, comme s'il était vraiment comme ça dans la vie. Mais j'ignore à quel moment il fallait rire à ses interventions, même si le vrai-faux public a tenté de me guider. Les gags le concernant étaient d'une pauvreté abyssale. A la limite, les personnages secondaires réussissent mieux leurs tentatives mais s'ils restent globalement inoffensifs. Je suis assez fan de la mère, Nancy Lenehan étant excellente. Mais elle avait mieux à faire dans Worst Week. Je connais mal Mary Lynn Rajskub mais j'ai une certaine tendresse pour elle. Après avoir fait des guests dans Raising Hope et Modern Family, je trouve ça triste qu'elle se retrouve là-dedans. On ne lui a vraiment rien proposé de mieux ? J'ai du mal à le croire. Avec le peu de matériel offert, elle parvient tout de même à tirer le pilote vers le haut. Quant à Rhys Darby, il est naturellement drôle. Son étrange charisme, sa voix et ses expressions faciales font tout. Les scénaristes se sont reposés sur cela et n'ont pas cherché à lui donner, en plus, de bonnes répliques. Dommage. Et si je ne parle finalement que du casting dans ma critique, c'est parce qu'il n'y a vraiment rien d'autre à dire.

   How To Be A Gentleman est une tromperie de bout en bout : le titre est mensonger, puisque ce n'est pas le gentleman qui inculque les bonnes manières au beauf de service mais le beauf de service qui apprend au gentleman comment gagner en virilité; le casting est enthousiasmant sur le papier mais totalement décevant à l'écran; et le propos... c'est la grande tendance de cette année dans les comédies -quand elles ne sont pas emmenées par des femmes- qui consiste à décrypter l'homme moderne, écrasé par les femmes, qui tente de trouver sa nouvelle place dans la société en bombant du torse, en prétendant qu'il a la plus grosse et en se ridiculisant au bout du compte. Même l'homme des carvernes semblait plus évolué... un propos dépassé et machiste en somme. 

What Chance ?

 Aucune. Avec un lancement encore plus raté que celui de Shit My Dad Says l'an dernier, la sitcom est déjà condamnée. Tant mieux : il faut libérer ces bons acteurs. Ils méritent mieux que ça... Rules Of Engagement va-t-elle encore revenir à la rescousse ?

How ?

30 septembre 2011

Hart Of Dixie [Pilot]

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Pilot // 1 880 000 tlsp.

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What About ?

Après avoir obtenu son diplôme en médecine, Zoe Hart doit faire face à la dure réalité : le brillant futur qu'elle s'était imaginée ne se déroulera pas comme prévu. Son petit ami la quitte, elle n'obtient pas le job de ses rêves alors, sur la proposition d'un vieil homme mystérieux, elle part s'exiler à Bluebell, une petite ville en Alabama, pour exercer le métier de médecin généraliste...

Who's Who ?

 Créée par Leila Gerstein (Gossip Girl, Eli Stone, Newport Beach). Produite par Josh Schwartz (Newport Beach, Chuck, Gossip Girl). Avec Rachel Bilson (Newport Beach, Chuck), Scott Porter (Friday Night Lights, The Good Wife), Jaime King (The Class, Kitchen Confidential), Cress Williams (Grey's Anatomy, Prison Break), Wilson Bethel (Generation Kill, Les feux de l'amour)...

So What ?

     Je pense que quelque chose cloche chez moi. Psychologiquement je veux dire. Pourquoi est-ce que je tombe systématiquement sous le charme des séries qui se déroulent dans des petites bourgardes paumées des Etats-Unis ? Cela en devient embarrassant, surtout dans le cas d’Hart Of Dixie puisqu’objectivement, ce n’est pas ce qu’on peut communément appeler une « bonne série ». Ce qui m’a achevé ? Les paysages, avec la mer, les pontons, le vent dans les cheveux des héros… Cela me rappelle évidemment Dawson et je crois que le problème vient irrémédiablement de là. Tout ce qui peut me ramener à cette époque de ma vie, à cette série qui m’a tant marqué, me plait. Alors la troisième et dernière nouveauté de la saison sur la CW est très loin d’être parfaite mais elle me parle. Un peu comme Life Unexpected qui jouait avant tout sur la nostalgie dans un esprit anti-Gossip Girl. Sauf qu’il y a des manières de le faire plus ou moins subtiles. Hart Of Dixie échoue à ce niveau-là en installant ses intrigues sans aucune finesse et en marquant sa différence sans chercher la nuance.

   Partir du principe que tous les gens de la campagne ont un grand cœur et sont généreux, c’est une utopie un peu ridicule, dans laquelle Men In Trees, Everwood ou Bievenue en Alaska sur des thèmes proches n’étaient pas complètement tombées. A Bluebell, tout le monde est beau et gentil et accueille Zoe les bras ouverts. Tout le monde sauf la peste du village bien entendu, sosie de Nelly Olson (incarnée par Jaime King). Elle a le mérite de tempérer le temps qu’elle apparait la niaiserie ambiante avec son esprit bitchy. Rachel Bilson est, comme à son habitude, terriblement craquante avec son joli minois, ses mimiques mignonnes, sa voix reconnaissable parmi mille… Est-elle crédible en jeune médecin ? Non. Pas un seul instant. Mais ce n’est même pas de sa faute. Ce n’est pas une question de jeu, ni même d’écriture, mais de physique. On va pas la plaindre non plus hein la petite… Les scénaristes ne perdent pas de temps pour installer les enjeux amoureux qui, comble de l’originalité, ne se traduisent pas par un triangle cette fois mais par un carré ! Le jeune homme de bonne famille contre le bad boy; la chic fille contre la pestouille… On connait ces schémas par cœur. Ils sont ennuyeux à souhait. Scott Porter et Wilson Blethel ne dégagent pas un charisme incroyable mais leurs intéractions avec Rachel Bilson sont réussies.

   Hart Of Dixie nous donne un peu l’impression de plonger dans un univers parallèle à Newport Beach dans lequel Summer Roberts jouerait au docteur, loin de l’Orange County. Passée la perturbation initiale, il est facile de se laisser prendre au jeu. C’est frais, léger, amusant mais ça manque cruellement d'originalité et de folie. Carrément dispensable mais totalement regardable.

What Chance ?

 Un destin à la Life Unexpected attend Hart Of Dixie. Elle sera annulée, un peu injustement parce que Gossip Girl, 90210 & Co font à peine mieux. Mais c'est ainsi...

How ?

27 septembre 2011

Person Of Interest [Pilot]

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Pilot // 13 330 000 tlsp.

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 What About ?

 Mr. Reese, un ex-agent paramilitaire de la CIA présumé mort et devenu un sans-abri qui erre sans but dans les rues de New York, est recruté par Mr. Finch, un millionnaire reclu, lui-même présumé mort, pour travailler sur un projet top-secret visant à protéger des personnes en danger de mort, dans le dos du Gouvernement...

Who's Who ?

 Créée par Jonathan Nolan (MementoLe prestige, The Dark Knight) et J.J. Abrams (Alias, Lost, Fringe). Avec Jim Caviezel (Le Prisonnier 2009, La Passion du Christ), Michael Emerson (Lost, Saw), Kevin Chapman (Rescue Me, Brotherhood), Taraji P. Henson (Boston Justice, Eli Stone)...

So What ?

   Alors qu'Unforgettable, l'autre nouveau drama de CBS, n'est qu'un énième cop-show au twist bancal qui n'apporte strictement rien, Person Of Interest propose enfin une alternative à ce que les téléspectateurs connaissent déjà par coeur en offrant une formule efficace et ambitieuse, qui consiste non pas à résoudre des crimes mais à les empêcher; des héros charismatiques, suffisamment mystérieux pour que leur histoire nous importe et pas que le temps de quelques épisodes; et l'ouverture vers une mythologie comparable à ce que l'équipe de J.J. Abrams a fait avec Fringe. On commence "petits bras" afin d'accrocher le téléspectateur, puis on montre les muscles une fois qu'ils sont acquis à notre cause. Voilà enfin une série policière de network qui prend des risques et transcende le genre auquel elle appartient. Pas trop tôt...

   Person Of Interest raconte avant tout l'histoire d'une machine secrète inventée par le Gouvernement américain après les attaques du 11 Septembre, dont le mécanisme consiste à entasser dans des banques de données gigantesques toutes les informations reçues grâce aux caméras de surveillance et aux micros cachés à travers tout le pays, et ici, plus particulièrement à New York. Cela est censé permettre en premier lieu d'éviter de nouvelles tragédies comparables à la destruction des tours jumelles, mais celui qui a conçu la bête s'est rendu compte qu'elle pouvait avoir une autre utilité. Il se transforme alors en Zorro des temps modernes avec son nouvel équipier afin de combattre le crime et sauver des vies, ce que tous deux n'ont pas pu faire par le passé avec des êtres qui leur étaient chers. On se retrouve alors au beau milieu d'une jungle de visages, de corps et de voix inconnus dans la paranoïa la plus totale. La réalisation, correcte mais pas incroyable, retranscrit bien cette sensation d'étouffement. L'aspect addictif de la série se dévoile peu à peu, ainsi que toutes les possibilités qu'elle est capable d'engendrer, en plus d'une critique politique succincte mais intéressante.

   Ainsi, Person Of Interest ne se contente pas d'être rythmée et prenante, elle est aussi... intelligente ! Jim Caviezel, peut-être un peu trop en dedans dans ce pilote, et Michael Emerson, encore trop proche de Benjamin Linus, sont néanmoins très convaincants et leur duo possède un potentiel énorme qui ne demande qu'à être exploité. On en sait suffisamment pour que notre curiosité soit piquée, mais trop peu pour s'en contenter. C'est souvent comme cela qu'une grande série commence...

What Chance ?

 CBS a pris un véritable risque en proposant la série le jeudi à 21h en lieu et place de ses sacro-saints Experts premiers du nom, lequel a été payant la première semaine mais risque de ne pas l'être sur la longueur, surtout si elle venait à se complexifier...

How ?

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26 septembre 2011

Unforgettable [Pilot]

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Pilot // 14 090 000 tlsp.

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 What About ?

Ex-flic, l'énigmatique Carrie Wells a le don de se souvenir d'absolument tout, de chaque date, lieu, événement. Le moindre détail reste gravé dans son esprit. Les bons souvenirs, et les plus atroces, comme la découverte du cadavre de sa sœur alors qu'elle n'était qu'une enfant. Un souvenir effroyable qui la hante encore aujourd'hui, d'autant que ce crime n'a jamais été résolu. 

Alors qu'elle mène une vie nouvelle à New York, Carrie, témoin d'un meurtre, est amenée à collaborer avec l'enquêteur chargé de l'affaire, qui s'avère être son ancien partenaire et petit-ami. En dépit de ses sentiments confus pour le détective Al Burns, Carrie décide d'intégrer de façon permanente son équipe pour aider à résoudre les affaires criminelles - et éventuellement élucider l'assassinat mystérieux de sa sœur. Tout ce qu'elle doit faire est de se souvenir.

Who's Who ?

Créée par Ed Redlich (The Practice, Felicity, FBI: Portés Disparus, Shark) et John Bellucci. Avec Poppy Montgomery (FBI: Portés Disparus, L'île de l'étrange), Dylan Walsh (Nip/Tuck), Michael Gaston (Damages, New York Police Judiciaire, Mentalist), Kevin Rankin (Justified, Big Love, Friday Night Lights), Daya Vaidya...

So What ?

   Après avoir épuisé tout ce qu'il pouvait exister d'Experts à travers les Etats-Unis, de dossiers classés, de personnes disparues, la nouvelle tendance chez CBS -et certaines de ses consoeurs- pour renouveler le genre de la série policière, c'est de faire appel à des consultants, qu'ils soient mentalistes, écrivains, anthroplogues, détecteurs de mensonges vivants, mathématiciens ou que sais-je encore. Dans Unforgettable, on a en quelque sorte toucher le fond : il s'agit cette fois d'une... comment dit-on d'ailleurs ? Une rememberer ou plus scientifiquement une hyperthymésique, c'est-à-dire une femme qui se souvient d'absolument tout. Je veux bien croire que cela existe mais tout de même, cela ressemble surtout à une tentative désespérée de la part du créateur et des producteurs d'offrir un nouveau cop-show soit disant différent mais finalement profondément classique. Arrivera un jour où les téléspectateurs ne seront plus dupes... mais, apparemment, ce jour n'est pas encore arrivé !

   Le plus grand problème d'Unforgettable, à la limite, ce n'est pas sa banalité affligeante. Mais parlons-en quand même ! L'héroïne, par le plus grand des hasards, se retrouve à travailler avec son ancien partenaire qui est aussi un de ses ex. On sait très bien où cela va nous mener : une tension sexuelle constante, un "Will They ? Won't They" des plus usés... Carrie a perdu un être cher -sa soeur- dans son enfance et c'est la seule chose dont elle ne parvient à se souvenir à cause du traumatisme. En clair, on nous refait le coup du Mentalist, ce qui signifie trois ou quatre épisodes, en début, mi et fin de saison pour faire avancer cette intrigue feuilletonnante, et rien que du procédural basique autour. La liste est encore longue, il est préférable de s'arrêter là. Mais figurez-vous qu'en plus de tout ça, Unforgettable bénéficie d'une écriture très approximative et d'une absence totale de rigueur.

   Je ne parle même pas de l'enquête du jour en elle-même, extrêmement prévisible du début à la fin, mais plutôt de tous ces petits détails qui vous gâchent un visionnage. En vrac : tous les flics qui se réunissent pour l'enterrement de la victime en fin d'épisode alors qu'ils ne la connaissaient même pas (que Carrie y assiste, j'aurais compris, ou même que l'un d'eux l'accompagne, mais tous...); Carrie qui agit comme si elle était encore une "vraie" flic, qui obtient très facilement tout ce qu'elle veut de la part de la police (tests en tous genres), qui ne connait visiblement pas ce qu'est un mandat de perquisition et qui s'approche des suspects sans attendre un soutien en cas de pépin... et on trouve en plus le moyen de nous dire qu'elle était l'une des meilleures à l'époque ! Les différents flashbacks sur son passé sont amenés de façon stupide du type "elle fait couler le robinet => elle pense à sa soeur morte qui trempe dans une flaque" ou "Oh un arbre ! Oh ça me fait penser à la forêt où j'ai retrouvé son corps". Ri-di-cu-le. Cela dit, j'apprécie le sens de l'ironie des scénaristes : la mère de Carrie est atteinte d'Alzheimer et ne souvient donc de rien, soit tout l'inverse de sa fille. Vous en voulez encore ? Eh bien il y a plus grave que tout ça: Unforgettable ne peut pas tenir la route sur la longueur telle qu'elle nous est présentée. En effet, si Carrie peut utiliser son don pour résoudre cette affaire, c'est parce qu'elle a des souvenirs de la victime et qu'elle a vécu le drame de l'intérieur. Or, cela ne pourra pas être le cas à chaque épisode ! A quoi va alors lui servir sa mémoire exceptionnelle ? Se souvenir de choses qu'elle n'a pas vues, de scènes auxquelles elle n'a pas assistées ?  Je ne comprends vraiment pas ce qu'ils comptent faire.

   Le pilote d'Unforgettable est bancal sur le fond comme sur la forme, malgré son efficacité immédiate. On peut y trouver un intérêt visuel, les scènes de "souvenirs" étant bien réalisées mais pas logiques puisque l'on ne voit pas vraiment à travers les yeux de l'héroïne mais comme s'il y a avait un troisième protagoniste, sans compter qu'elle voit même ce qui s'est déroulé hors de son champ de vision. On peut se réjouir de retrouver Poppy Mongtomery qui est une actrice sympathique; mais moins du rôle dont a écopé Dylan Walsh, qui avait sans doute bien mieux à faire que ça après Nip/Tuck. On peut, on peut... mais la vérité c'est que cette série poussive prouve surtout que les cop-shows sont en bout de course, que tout a été dit et redit, vu et revu, jusqu'à la prochaine mode. Ce pilote ne me laissera pas un souvenir impérissable. Je crois même que je préférerais l'oublier...

What Chance ?

 Bien calibrée, Unforgettable devrait fonctionner tout au long de l'année et obtenir une deuxième saison sans difficultés. Elle fera aussi les beaux jours de TF1 dans quelques mois (années ?). CBS a encore réussi son coup !

How ?

24 septembre 2011

The Playboy Club [Pilot]

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 Pilot // 5 020 000 tlsp.

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What About ?

Un groupe de femmes, toutes plus jolies les unes que les autres, travaille dans les années 60 pour le club "Playboy" à Chicago, devenu rapidement un lieu incontournable de la nuit. Maureen est la petite nouvelle au passé mystérieux; Carol Lynne est la star établie du club, qui sait que ses jours sont comptés face aux nouvelles arrivantes et qui doit donc agir en conséquences pour assurer ses arrières; Nick Darlton est un habitué des lieux et leur dénominateur commun...

Who's Who ?

 Créée par Chad Hodge (RunawayTru Calling). Avec Eddie "Poissard" Cibrian (Sunset Beach, New York 911, Vanished, Invasion...), Laure Benanti (Eli Stone), Amber Heard (Hidden Palms), David Krumholtz (Numb3rs), Leah Cudmore, Naturi Naughton, Wes Ramsey...

So What ?

    Chers amis, si vous attendez de moi une critique assassine de The Playboy Club et une comparaison accablante avec Mad Men, vous avez cliqué au mauvais endroit. Vous m'en voyez désolé. Non, ici, on défend la série, bien que l'on puisse déjà la considérer comme une cause perdue. Je ne peux nier l'évidence. Loin de moi l'idée de réduire ses qualités à son ambiance, ses décors, ses costumes et sa réalisation classe et soignée, mais c'est quand même en grande partie ce qui m'a fait apprécier le pilote. Cela pourrait paraître superficiel et léger de ma part, mais je suis vraiment admiratif du travail réalisé pour créer une identité propre à la série et un univers qui n'appartient qu'à elle. Le sujet était évidemment propice à cela mais le résultat visuel aurait pu ne pas être à la hauteur et il l'est pourtant. Musicalement, The Playboy Club sonne juste. Celle qui est censée incarner la Tina Turner des années 60 ne lui ressemble vraiment pas beaucoup et l'imitation n'est pas du tout convaincante mais la musique est bonne et c'est l'essentiel. La scène où toutes les bunnies se mettent à danser au son d'un air connu m'a énormément plu. Elle était même trop courte. Il s'en dégageait une liberté et une joie de vivre intense et communicative, et ça fait du bien.

   Là où le bât blesse, c'est que le scénario n'est pas à la hauteur de l'apparat. Il n'est pas mauvais, il est juste classique. The Playboy Club avait besoin de s'affirmer comme une série singulière jusqu'au bout. Elle ne l'est finalement qu'en surface. Trop rapidement, un triangle amoureux se met en place entre la nouvelle bunny, la bunny en chef et un des clients du club qui les fait toutes tomber. Amber Heard, dans le rôle de Maureen, signe une composition fadasse, qui consiste surtout à faire la tronche parce qu'elle a quand même failli se faire violer et a tué accidentellement son agresseur. Elle ne le vit pas si mal que ça et c'est un peu embarrassant. Elle ne pense qu'à coucher avec Nick Darlton, lequel n'a que cette idée en tête aussi. Mais nous sommes sur NBC, pas sur HBO, AMC ou Showtime. Il n'est pas question de faire dans le sulfureux. Une série qui se déroule dans un tel milieu -même s'il n'est pas question de call-girls ou de prostituées- se devait d'être sensuelle souvent et sexuelle de temps en temps. Elle ne sera apparemment ni l'un ni l'autre. Pas un bout de têton, pas la moindre paire de fesse. Si Maureen et Nick doivent coucher ensemble, ce ne sera pas en notre présence ou alors les lumières éteintes et les draps épais et remontés. Se priver de belles chevauchées entre Amber Heard et Eddie Cibrian, ça c'est criminel ! Le personnage de Carol Lynne nous offre Dieu merci un peu plus d'espoir de ce coté-là et Laura Benanti est parfaite, mais ne me prenez pas pour un pervers surtout ! Soyez juste francs : vous vouliez regarder Playboy Club parce qu'elle s'annonçait chaude et sexy. Vous ne l'avez pas aimé en grande partie parce qu'elle ne l'était pas !

   The Playboy Club s'adresse finalement bien plus aux femmes qu'aux hommes, tous clichés sur le public mis à part. Ce qui semble intéresser le créateur de la série, c'est bien plus l'émancipation de la femme à cette époque que tout ce qui a attrait à la mafia, l'argent sale, la corruption, les petites magouilles et les grands complots. L'intention est parfaitement louable mais à trop vouloir plaire à tout le monde, on ne plait à personne ! Toutes ces bunnies ont beau avoir l'air amusantes -et je suis persuadé qu'elles peuvent rapidement devenir attachantes- on préférerait les voir s'effeuiller au sens propre comme au sens figuré. On aurait aimé apprendre à les connaître davantage dans ce pilote. Pour tout le reste, Mad Men et Boardwalk Empire -je sais que l'époque n'est pas tout à fait la même- remplissent déjà parfaitement leurs contrats. On voulait autre chose et on ne l'a pas vraiment obtenu. Reste alors les pompons, les paillettes et l'odeur de cigarette.

What Chance ?

 Je crois que l'audience du pilote se suffit à elle-même. Aucune remontée miraculeuse n'est envisageable. Par contre, une baisse continue est tout à fait possible ! Les petites lapines ne passeront pas l'hiver... et Eddie Cibrian n'aura pas perdu sa réputation de chat noir ! 

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How ?

19 septembre 2011

Free Agents [Pilot]

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Pilot // 6 120 000 tlsp.

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What About ?

Alex et Helen, très attirés l'un par l'autre, sont agents artistiques et travaillent dans la même société. Lui sort tout juste d'un divorce difficile, elle a perdu son fiancé il y a un an. Après avoir passé une première nuit ensemble, la confusion la plus totale règne dans leurs esprits. Doivent-ils reprendre une vie de célibataire ou s'engager dans cette nouvelle relation ?

Who's Who ?

 Créée par John Enbom (Party Down, Veronica Mars) et Chris Niel. Adaptée de la série anglaise du même nom. Avec Hank Azaria (Les SimpsonFriends, Dingue de Toi), Kathryn Hahn (Preuve à l'appui, Hung), Mo Mandel (Love Bites), Anthony Head (Buffy, Merlin), Al Madrigal (La nouvelle vie de Gary), Natasha Leggero... 

So What ?

   La série anglaise Free Agents n'a duré que six épisodes. La question n'est pas de savoir si la version américaine va marcher, puisqu'il est déjà clair que non, mais plutôt si elle va tenir plus longtemps que sa cousine ! Mon petit doigt me dit que oui, le double même. Mais pas plus. Et ça tombe plutôt bien à vrai dire : l'idée de départ ne permettrait pas d'en faire 4 saisons de 22 épisodes. De toute façon, construire un drama ou une comédie autour d'un possible couple ne tient jamais la route. C'est très bien pour un film d'1h30. C'est trop peu pour une série.

   Ce pilote m'a effectivement donné l'impression de regarder les vingt premières minutes d'une romcom comme il y en a des tas, sauf que pour une fois, les personnages ont dépassé la vingtaine, et même la trentaine. Mais, au fond, ça ne change pas grand chose. Le passé de chacun, difficile, est évoqué rapidement mais sans véritable émotion. Je n'ai pas vu la série originale mais, venant des anglais, je suis à peu près sûr que la balance entre la comédie et le drama était plus équilibrée. C'est pile ce qu'il fallait pour que l'on s'attache davantage à eux. J'ai pris un certain plaisir à les suivre dans leurs premières péripéties mais, au bout du compte, je n'ai pas tellement envie d'assister aux suivantes. Au cinéma, les deux rôles principaux auraient été interprétés, au hasard, par... disons Jennifer Aniston et... Bradley Cooper. Ici, le choix des producteurs s'est porté sur Hank Azaria et Kathryn Hahn. Cela fait forcément moins rêver mais cela donne peut-être aussi une plus grande impression de réalisme. Ce ne sont pas des gravures de mode, comme la majorité des téléspectateurs quoi. Le duo fonctionne plutôt bien. L'alchimie n'est pas parfaite mais ils sont crédibles. Les répliques fusent, même un peu trop, si bien que l'on passe à coté de certaines blagues puisqu'il faut déjà se concentrer pour comprendre la suivante. Les réfèrences pop culturelles sont bien trouvées dans ce pilote, je pense notamment au dialogue sur Sarah Michelle Gellar et Freddie Prince Jr., assez surprenant.

   Mais Free Agents possède une plus grande ambition que d'être une simple comédie romantique : elle se veut aussi comédie de bureau ! Les personnages passent finalement plus de temps sur leur lieu de travail que chez eux. C'est à la fois son originalité et son plus gros défaut : leurs collègues sont insupportables ! Les hommes en font des tonnes et trop de beauferie tue clairement la beauferie. C'est un peu comme si Bigard avait écrit la version française de The Office, vous voyez. Anthony Head, en patron obsédé par le sexe, sort quand même du lot. Il est tout de suite à l'aise dans son rôle et pour cause : il tenait le même dans la version originale. Les femmes sont peu présentes dans cet univers de mec. Il y a juste une assistante, qui en fait un peu trop, mais qui est indispensable pour compenser. 

  Je m'excuse par avance pour les clichés mais Free Agents a la capacité de plaire autant aux hommes qu'aux femmes, en alternant les moments "romantiques" et les passages plus crus. Le mélange ne fait peut-être pas toujours bon ménage, mais le résultat reste séduisant. Ce ne sera pas la comédie de l'année, c'est certain, mais ce ne sera pas la plus mauvaise non plus. 

What Chance ?

 Sa première audence, très décevante, semble avoir scellé son destin : 13 épisodes et puis s'en va. 

How ?

17 septembre 2011

Whitney [Pilot]

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Pilot // Diffusion à venir

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What About ?

Whitney réalise que son couple a sombré peu à peu dans l'ennui. Ils ne font plus l'effort de se faire beau l'un pour l'autre, le sexe se fait de plus en plus rare, et les disputes de plus en plus nombreuses. Déterminée à y remédier, Whitney passe à l'action et accumule les désillusions, jusqu'à se retrouver aux urgences. Après tout, pourquoi se prendre la tête ? Même s'il n'est pas parfait, son couple fonctionne et l'amour est toujours là !

Who's Who ?

Créée par Whitney Cummings (vue dans Tell Me You Love Me). Avec Whitney Cummings, Chris d'Elia (Glory Daze), Zoe Lister (Salt, Very Bad Cops), Jane Kaczmarek (Malcolm, Raising The bar), Rhea Seeborn (Franklin & Bash, Head Cases), Dan O'Brien...

So What ?

    Qui connaissait Whitney Cummings il y a encore trois mois ? Personne. Qui se rappellera encore d'elle dans trois mois ? Personne ! Voilà l'entrée en matière qui je m'attendais à écrire avant d'avoir vu le pilote de Whitney. Vous savez, cette nouvelle série de NBC écrite, produite et jouée par cette femme inconnue. Sauf que maintenant que je l'ai vu, j'ai deux certitudes : 1/ La sitcom est aussi mauvaise qu'elle en avait l'air sur le papier et dans la bande-annonce 2/ Whitney Cummings a la capacité de devenir une star de la comédie US (à la télé en tous cas), si toutefois on la laisse entre de bonnes mains, et donc de préfèrence pas les siennes. Sa prestation ici n'est pas éblouissante mais elle a indéniablement quelque chose qui la rend sympathique et craquante, donc possiblement attachante au bout de quelques épisodes. 

   Il en existe des tas de sitcoms multi-caméras pas très drôles et prévisibles, qui forcent bien comme il faut sur les rires enregistrés en post-production. CBS en a même fait sa marque de fabrique avec succès. On s'attendait moins à cela de la part de NBC. Cependant, les séries en question bénéficient toujours d'une petite originalité, un mini truc qui fait que le sentiment de déjà-vu n'est pas total. Je pense à Mike & Molly, qui est une comédie romantique tout à fait classique, mais dont les héros sont gros/obèses (je vous laisse en décider). Je pense aussi à Happily Divorced, qui fonctionne comme des tas d'autres comédies de couple sauf que le mari est maintenant gay. Dans le cas de Whitney, il n'y absolument rien qui soit original. Des héroïnes comme elle, on en déjà connu des tas. Christina Applegate et Jenna Elfman, entre autres, peuvent en témoigner. Des maris comme lui, emasculés et simplets, il y en a à la pelle à la télé ! C'est même la grande mode. Des amies de l'héroïne -idiotes ou pochtrones- et des amis du héros -machos, dragueurs, lourds et pervers- c'est presque obligatoire, vu qu'il n'y a pas vraiment mieux à faire. Venant de la chaîne qui a quand même diffusé pendant de longues années Dingue de Toi, une des meilleures comédies de couple qui existe, si ce n'est la meilleure, c'est sacrément triste. NBC, comment en es-tu arrivée là ? Vous remarquerez donc que j'ai soigneusement évité d'évoquer dans ma critique la scène de l'infirmière coquine, prévisible à la ligne de dialogue près de bout en bout. Comme le reste d'ailleurs, globalement. Je ne cache pas que deux-trois vannes m'ont fait sourire, notamment quand la mère de Whitney, jouée par l'excellente Jane Kaczmarek, débarque. Mais c'est trop peu. Comme on s'en doutait, Whitney est totalement dispensable. Circulez : y'a rien à voir !

   

What Chance ?

 Quelle mouche a piqué NBC ? Pourquoi diffuser cette chose après Parks And Recreation et The Office, qui sont d'un niveau bien bien supérieur ? Sans prendre trop de risques, je crois que l'on peut dire que Whitney sera vite déprogrammée au profit de 30 Rock, laquelle reviendra ainsi plus vite que prévu ! En gros, elle assure l'intérim pendant que Tina Fey s'occupe de son nouveau né. Quitte à choisir, Up All Night aurait eu bien plus sa place dans cette case du jeudi 21h30...

How ?

20 minutes de blagues résumées en 4 minutes :

 

14 septembre 2011

The Secret Circle [Pilot]

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Pilot // 3 040 000 tlsp.

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What About ?

 Cassie, une adolescente californienne, doit retourner vivre dans la ville où sa mère a grandi lorsque celle-ci meurt dans d'étranges circonstances. La jeune fille découvre alors qu'elle est une sorcière, comme le veut la légende...

Who's Who ?

Créée par Kevin Williamson (DawsonVampire Diaries). Avec Britt Robertson (SwingtownLife Unexpected), Thomas Dekker (Heroes, Terminator, Kaboom), Gale Harold (Queer As Folk, Desperate Housewives), Natasha Henstridge (La mutante, Eli Stone), Jessica Parker Kennedy, Shelley Hennig (Des jours et des vies), Phoebe Tonkin (H20), Louis Hunter...

So What ?

   Il y a deux types de pilotes de dramas : ceux qui font preuve d'une certaine humilité en étant quasiment construits comme des petits films de 42 minutes, qui peuvent presque se suffire à eux-même, ce qui rend l'échec, si échec il y a, un peu moins amer; et il y a ceux, plus prétentieux mais aussi plus ambitieux, qui posent clairement les bases de l'intrigue principale et de plusieurs histoires secondaires dont le fil sera déroulé tout au long de la saison, alors encore fictive au moment de l'écriture et du tournage. Le pilote de The Secret Circle rentre dans cette dernière catégorie. On sent à chaque instant que les scénaristes et les producteurs savent très bien où ils vont -le fait qu'il s'agisse d'une adaptation de romans n'y est certainement pas étranger- et sont surtout persuadés qu'ils obtiendront une commande en série. Ils prennent donc leur temps pour installer le personnage principal et son nouvel entourage, ainsi que l'univers peu banal dans lequel elle est plongée.

   On ne peut pas prétendre à la fin de cet épisode être en mesure de cerner les héros et leurs intentions. Ils ont un passé commun, une histoire compliquée, émaillée d'événements tragiques, et il semble se cacher là une mythologie solide et réfléchie, et à deux niveaux : dans le passé, à travers les personnages adultes, bien souvent parents -les épisodes flashbacks devraient intervenir au moment opportun- et dans le présent, avec leurs enfants, qui font tous partie du fameux "cercle secret" que l'héroïne est contrainte et forcée de rejoindre. A priori, le manichéisme n'aura pas ici sa place. Tout se met en route doucement, avec juste ce qu'il faut pour que ce soit crédible, si tant est qu'une telle histoire puisse l'être. Cassie ne tarde pas à utiliser ses pouvoirs pour faire stopper l'orage et elle semble rapidement s'adapter à la situation mais les prochains épisodes mettront certainement davantage en avant sa souffrance. Là, les auteurs n'avaient pas vraiment le temps de s'appesantir, on les en pardonne. Brittany Robertson est parfaite dans ce rôle, tout comme dans ses précédentes prestations d'ailleurs. Elle rayonne. Les autres acteurs jeunes, pour la plupart quasi-inconnus, lui tiennent tête dignement. On peut déjà déceler une certaine alchimie entre Robertson et Thomas Dekker, même si les prémices de leur romance sont sans aucune surprise. Et, ma foi, Gale Harold est convaincant en grand méchant sorcier. Je dis ça avec d'autant plus de faclité et de franchise que je n'ai jamais été très fan de l'acteur (Le Brian Kinney de Queer As Folk ne m'a jamais fasciné). Visuellement, The Secret Circle n'a rien à envier à Vampire Diaries. L'ambiance est à peu près la même, bien qu'une soit tournée à Atlanta et l'autre à Vancouver. Les effets-spéciaux, que ce soit ceux des gouttes d'eau ou de la maison en flammes, sont très corrects. 

   The Secret Circle a le mérite de commencer sur un bien meilleur épisode que sa grande soeur Vampire Diaries il y a trois ans. Je craignais que les sorcières parviennent moins facilement à m'hypnotiser que les vampires mais elles ont fait un assez bon boulot, malgré un manque flagrant d'humour ! La recette magique de Kevin Williamson n'est donc pas encore usée ! Je suis enchanté de me lancer dans cette petite série qui s'annonce sympathique et maîtrisée. Tiendra-t-elle la longueur ? Tout est visiblement prévu pour et la suite s'annonce prometteuse.

What Chance ?

    Parfaitement calibrée pour être diffusée après Vampire Diaries, la série a toutes ses chances de fonctionner. Le degré de risque est proche de 0 ! Je lui prédis donc un joli parcours sur la CW cette année et un renouvellement pour une saison 2 en Mai 2012. 

How ?

13 septembre 2011

Wonder Woman [Pilot]

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Pilote // Inédit à la télévision

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 What About ?

Les nouvelles aventures de la célèbre princesse amazone, qui n'est pas qu'une justicière mais aussi une chef d'entreprise...

Who's Who ?

Créée et produite par David E. Kelley (High Secret CityAlly McBeal, Boston Justice...). Avec Adrianne Palicki (Friday Night Lights, Lone Star), Liz Hurley, Cary Elwes (X-Files, Saw), Justin Bruening (Le retour de K2000, All My Children), Tracie Thoms (Wonderfalls, Cold Case)...

So What ?

   Rares sont les occasions de chroniquer les épisodes pilotes de séries non commandées par leurs chaînes (à mon grand désespoir d'ailleurs). On se souvient quand même de ceux de Pretty/Handsome (parfait), de Babylon Fields (correct) et d'Aquaman (aussi désatreux que prévu), qui avaient malgré tout filtrer sur le net, certainement volontairement de la part de la production. Cette année, c'est Wonder Woman qui a trouvé son chemin sur la toile. Il faut dire que s'il y a un projet dont on a parlé tout le printemps, c'est bien celui-là ! NBC a carrément joué le jeu en proposant même une preview du très attendu costume de l'héroïne dans les colonnes de Entertainment Weekly, qui a été suivie d'une débacle parmi les fans de la série originale. Un tel buzz avait de très grandes chances de résulter sur une commande en série. Après tout, la direction de NBC n'a pas hésité à s'embarrasser des remakes de Bionic Woman et Knight Rider par le passé, qui n'étaient pas des chef d'oeuvres et c'est peu de le dire ! Elle n'aura pourtant jamais laissé sa chance à Wonder Woman de montrer ce qu'elle avait dans le pantalon... 

    La première question qui vient forcément à l'esprit : pourquoi David E. Kelley a-t-il accepté de se laisser embarquer dans cette galère (là où Joss Whedon avait eu la bonne idée d'abandonner à temps lorsqu'il était question d'une version cinématographique) ? On lui reproche souvent ne faire que des séries judiciaires mais quand on regarde un peu tout ce qu'il a entrepris en dehors, on sait pourquoi il s'obstine dans son domaine de prédilection ! Il est quasiment impossible de retrouver la touch E. Kelley dans Wonder Woman, à l'exception d'une scène (à découvrir dans le lecteur vidéo plus bas) où Diana Prince aka Wonder Woman fait savoir qu'elle déteste la poupée qui a été faite d'elle, notamment à cause de sa poitrine beaucoup trop volumineuse ! On le reconnait bien là... On pourrait aussi simplifier le propos de la série, qui renvoit à celui des séries judiciaires, en considérant l'héroïne comme une justicière des temps modernes (mais un peu ringarde quand même). Elle partage le même utopisme que bon nombre des avocats qui ont fait la renommée du créateur. Toujours est-il qu'il n'y a dans ce pilote aucune émotion , aucun humour et aucune excentricité -malgré les diverses tentatives sans la moindre subtilité- qui sont pourtant ses marques de fabrique ! 

   Ce pilote rencontre un autre problème de taille : Adrianne Palicki. Si l'actrice a fait ses classes dans Friday Night Lights, et a bien failli poursuivre son ascension grâce à l'excellente Lone Star, elle signe ici une prestation désastreuse. Est-ce vraiment de sa faute ? Elle n'a pas du tout l'air de prendre du plaisir à incarner ce rôle mythique en tous cas. Plus globalement, Wonder Woman se devait d'être rayonnante et lumineuse, drôle et pourquoi pas cynique, elle passe juste 40 minutes à faire la gueule en "kickant des ass" du mieux qu'elle peut. A aucun moment on n'a donc de l'empathie pour elle, et surtout pas quand elle commence à se lancer dans des tirades ridicules visant à montrer combien c'est difficile d'être une super-héroïne. On veut bien la croire mais who cares ? Les personnages secondaires, interprétés par des acteurs allant d'un niveau moyen à un niveau mauvais, sont transparents et auraient certainement eu du mal, même au bout de trois épisodes, à devenir attachants. Reste Liz Hurley dans le rôle de Veronica Cale, l'ennemie jurée de Diana Prince, plutôt convaincante et qui réduit en miettes Adrianne Palicki lorsqu'elles partagent une scène. Et Liz Hurley n'est pourtant pas une actrice de renom, mais elle s'est apparemment achetée du charisme au cours de toutes ces années où on ne la voyait plus (et elle a aussi trouvé un très bon chirurgien). En matière d'effets spéciaux, difficile de juger l'épisode puisqu'ils ne sont pas finalisés ici mais le niveau me semble tout à fait correct. La réalisation n'est pas époustouflante mais correcte. La scène d'ouverture au milieu d'Hollywood Boulevard est plutôt bien fichue. Ce nouveau Wonder Woman était condamné d'avance, commandé ou pas par NBC, et ce n'est certainement pas vers David E. Kelley qu'il fallait se tourner. Moi, j'aurais bien imaginé une version "jeune" pour la CW. Ca n'aurait certainement pas été meilleur mais la série aurait au moins été à sa place !

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How ?

Un extrait du pilote :



5 septembre 2011

Necessary Roughness [Pilot]

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Pilot // 4 670 000 tlsp.

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What About ?

Une psychologue sexy de Long Island, fraîchement divorcée, intervient auprès d'une équipe de football professionnelle afin de boucler ses fins de mois. Très vite, d'autres sportifs, musiciens ou politiques viennent la voir pour qu'elle les aide à supporter les affres de la célébrité...

Who's Who ?

Créée par Elizabeth Kruger (Les téléfilms des soeurs Olsen) et Craig Shapiro (Miami Medical). Avec Callie Thorne (Sur Ecoute, Prison Break, Rescue Me), Marc Blucas (Buffy), Mehcad Brooks (True Blood, Desperate Housewives), Amanda Detmer (What About Brian, Private Practice, Man Up), Scott Cohen (Gilmore Girls), Hannah Marks (Weeds), Concetta Tomei (Providence), Patrick Johnson...

So What ?

    Les femmes tentent de prendre le pouvoir sur USA Network après quelques années de suprématie masculine. L'Annie Walker de Covert Affairs et la Kate Reed de Fairly Legal ont ainsi été rejointes cet été par Dani Santino, l'héroïne de Necessary Roughness. Moins jeune que ses acolytes, elle ne se distingue quasiment que par son âge et sa profession, puisqu'elle est évidemment, comme les autres, brillante et amusante. C'est ce que l'on appelle communément "une femme forte" avec tous les clichés que cela implique. Lorsqu'elle découvre que son mari la trompe, elle le quitte en jettant tous ses costumes Prada par la fenêtre (littéralement). Elle reste seule et triste une heure ou deux, se décide à sortir avec sa meilleure amie puis rencontre très vite un homme qui fait chavirer son coeur. Cet enchaînement est sans surprise, mais le charme de Callie Thorne opère. Elle n'est pas aussi pétillante qu'une Sara Shahi, ou aussi badass qu'une Piper Perabo, mais elle se défend bien. C'est peut-être lorsqu'elle assume son rôle de mère qu'elle est la plus attachante. Mais sa nouvelle situation familiale est, là encore, cousue de fil blanc. On connait tout de suite les tenants et les aboutissants. Les enfants sont très caricaturaux, la mère aussi mais elle a le mérite d'être drôle.

   Si USA avait déjà ses agents de la CIA, ses détectives en tous genres, son voleur, son médecin et ses avocats, elle manquait d'une fine psychologue. Dani est celle qui leur fallait. Mais des psy à la télé, il y en avait déjà plein. Il a donc été décidé de la faire évoluer dans le monde du sport, histoire de bousculer l'ordre établi. Le premier cas auquel elle est confrontée offre évidemment ses moments drôles, le patient étant du genre flambeur, bling bling et capricieux. Mais aussi des passages plus sérieux, complètement ratés tant ils sont traités de manière naïve et simpliste. Le footballeur étant en plus incarné par Mehcad Brooks, l'un des comédiens les plus mauvais de sa génération, cela n'arrange rien à l'affaire. La voix-off de l'héroïne n'aide pas non plus, tant elle dit des banalités à base de "Mon père me disait que la vie, c'est comme le football. Il y a des gagnants et des perdants (...)". Peut-on encore écrire cela en 2011 ? Je vois mal le monde du sport comme un terrain fertile pour raconter des histoires très différentes à chaque épisode. La discipline aura beau changer, les problèmes reviendront sans doute souvent au même. Curieusement, c'est le cas "normal" que Dani traite au cours de l'épisode qui m'a le plus séduit. C'était paradoxalement plus original.

   Necessary Roughness poursuit la tradition de la chaîne USA, qui propose des séries sympathiques, colorées et rythmées, en y ajoutant ici une touche féminine bienvenue mais qui ne parvient pas à rendre la dramédie plus originale ou passionnante que ses consoeurs. On est désespérement en terrain connu et rien ne surprend jamais. Il faut ne pas avoir grand chose d'autre à regarder pour s'attacher à Necessary Roughness... 

3 septembre 2011

Death Valley [Pilot]

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Pilot // 1 858 000 tlsp.

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What About ?

Les exploits d'une unité des forces spéciales de la police de Los Angeles, fondée en 2009 lorsque la vallée de San Fernando a été envahie par des zombies, des vampires et des loups-garous. Alors que les scientifiques cherchent encore une réponse à la cause de ce chaos, les membres de cette équipe d'intervention sont chargés d'éradiquer les monstres, ou du moins les contenir dans la vallée...

Who's Who ?

Créée par Spider One. Avec Tania Raymonde (Lost, Cold Case, Malcolm), Charlie Sanders, Bryan Callen (How I Met Your Mother), Bryce Johnson (Popular, Pretty Little Liars),  Caity Lotz (Mad Men), Toby Meuli...

So What ?

     Après la réussite de Teen Wolf (Lire la critique), MTV refait confiance aux so fashion loups-garous, en les accompagnant des classiques vampires et des so lame zombies, dans une comédie horrifique et gore qui remplit parfaitement son contrat : nous divertir une vingtaine de minutes. Ni plus ni moins. A la manière d'un Reno 911 ou d'un Bienvenue à Zombieland, elle traite sous forme de mockumentary les péripéties d'une bande de bras cassés face à un quotidien qui n'est pas si éloigné de notre réalité. C'est là que naît le plus intéressant décalage mis en place par la série : dans le monde de Death Valley, il est normal de croiser un loup-garou en pleine transformation à un feu rouge et de le traiter comme un alcoolique au volant; et on ne s'étonne pas de voir une prostituée vampire échanger ses charmes contre quelques gouttes de sang. Le danger est suffisamment grand pour que l'on s'inquiète un minimum pour les personnages. Le rythme est maintenu tout du long, même si certains duos sont plus amusants à suivre que d'autres, et, étonnamment, ce sont le femmes qui s'en sortent le mieux malgré le machisme ambiant. L'humour n'est pas fin mais ce n'est absolument pas ce que l'on attend de la série de toute façon. En revanche, les blagues se répétent déjà au cours du premier épisode. De mauvaise augure pour la suite ?

   Ainsi, on ne rit jamais aux éclats devant Death Valley, mais on prend du bon temps. Les acteurs ont l'air de s'éclater (et certains se font d'ailleurs bien éclater) tandis que leurs personnages sont des caricatures sans jamais tomber dans le ridicule ou le too much. Coté effets-spéciaux, les maquillages sont aussi réussis que ceux de The Walking Dead à mon sens et l'ambiance nocturne sonne très Southland, ce qui est indéniablement une qualité. Malgré toutes ces louanges, je suis assez pessimiste sur l'avenir de la série tant j'ai le sentiment que l'essentiel a été dit et montré dans le pilote. Oh, il y aura forcément quelques bonnes trouvailles dans les prochains épisodes mais l'ensemble risque de devenir très rapidement répétitif !

 How ?

20 août 2011

Suits Vs. Franklin & Bash [Pilotes]

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Pilot # Pilot

4 640 000 tlsp. # 2 740 000 tlsp.

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What About ? 

Avocat très ambitieux d'une grosse firme de Manhattan, Harvey Specter a besoin de quelqu'un pour l'épauler. Son choix se porte sur Mike Ross, un jeune homme très brillant mais sans diplôme, doté d'un talent certain et d'une mémoire photographique très précieuse. Ensemble, ils forment une équipe gagnante, prête à relever tous les défis. Mike devra cependant user de toutes les ruses pour maintenir sa place sans que personne ne découvre qu'il n'a jamais passé l'examen du barreau.

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Amis de longue date, Jared Franklin et Peter Bash sont deux avocats arrogants aux méthodes peu orthodoxes. Remarqués par le ponte d'une grosse firme, ils sont recrutés par le prestigieux cabinet. L'occasion pour eux de s'attaquer à de gros morceaux et apporter un peu de folie à un système qu'ils considérent trop rigide...

Who's Who ?

Créée par Aaron Korsh (The Deep End, Raymond, Voilà!). Avec Gabriel Macht (Bad Company, Raisons d'état), Patrick J. Adams, Meghan Markle (Fringe), Gina Torres (Alias, Huge, 24), Rick Hoffman (Samantha Who?, Bernie Mac Show)... 

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Créée par Kevin Falls (Shark, Journeyman, A la Maison Blanche) et Bill Chais (Shark, Dirty Sexy Money). Avec Mark-Paul Gosselaar (Sauvés par le gong, New York Police BluesRaising The Bar), Breckin Meyer, Dana Davis (10 Things I Hate about you, Heroes, The Nine), Garcelle Beauvais (La vie de famille, New York Police Blues), Reed Diamond (Dollhouse, Journeyman, Homicide, Amy), Kumail Nanjiani, Malcolm McDowell (Heroes, Entourage)...

So What ?

    Afin de bousculer un peu les habitudes, j'ai décidé de tenter une critique croisée de deux nouveautés lancées cet été qui possèdent pas mal de points communs et qu'il me semblait pertinent de confronter. Ce sont en effet toutes les deux des dramédies judiciaires, qui adoptent un ton résolument moderne, bâties autour d'un couple de héros. Suits est signée USA Network, la chaîne qui ne connait aucun bide depuis quelques années et qui fabrique toute ses séries dans le même moule; tandis que Franklin & Bash est diffusée sur TNT, une des chaînes câblées américaines les plus suivies (la plus suivie même ?), mais qui n'a pas vraiment d'identité en matière de fictions originales (on y trouve de tout). C'est Suits qui a remporté la bataille de la meilleure audience. A juste titre ?

   Au feeling, je pensais franchement que je serais plus emballé par Franklin & Bash, d'une part parce que le casting me parlait davantage, et d'autre part parce qu'elle me paraissait plus fun et plus légère, donc plus adéquate à la période estivale et à mes envies du moment. Je ne me suis pas vraiment trompé la concernant, mais j'ai clairement sous-estimé Suits. Elle est plus sérieuse, c'est vrai, plus classique aussi et, finalement, on dirait presque que Franklin & Bash correspondait davantage à USA et elle à TNT. Il y a une politique à laquelle aucune série de USA n'échappe : celle dite "du ciel bleu". Regardez bien : il fait toujours un grand soleil dans Burn Notice, Royal Pains, White Collar & co. Suits, pourtant, nous plonge dans un univers plus froid, plus gris, mais sans tomber pour autant dans l'excès inverse. Tout se joue évidemment au niveau des personnages mais, là aussi, il y a du pour et du contre. Par exemple, si j'apprécie Bash, j'ai beaucoup plus de mal avec Franklin. Ils font tous les deux un peu trop leurs malins à mon goût et j'ai tendance, dans la vie comme dans la fiction, à haïr les frimeurs de tous poils. Mais disons que Bash est plus attachant et semble plus "vrai" que Franklin. On sent que les scénaristes cherchent à tous prix à rendre ce dernier "bigger than life", le plus extravagant possible et il en ressort un sentiment de "trop" tout le temps. La série dans son ensemble souffre de ce même problème : elle n'est pas si cool et amusante que cela mais elle essaye d'être cool et amusante. Vous comprenez la subtilité ? Ah et à ce propos : de la subtilité, elle n'en a pas ! Son point fort, par contre, c'est qu'elle est forcément plus surprenante que Suits. On ne peut pas vraiment deviner la manière dont les héros vont se comporter au tribunal. Tout est possible et c'est une perspective excitante. Les décors, la musique et les personnages secondaires sont aussi plus attrayants du coté de Franklin & Bash. Et au niveau du rythme, ça va vraiment trop vite, à 2000 heures et ça en devient presque épuisant à suivre. 

   Suits bénéficie du format habituel des pilotes de USA : un peu plus d'une heure. Je m'en plains souvent, je pense par exemple à celui de Covert Affairs qui m'avait paru interminable, mais dans ce cas précis, ça ne m'a particulièrement dérangé. L'avantage de ce système, et je pense qu'il a été mis en place précisement pour cela, c'est qu'il permet de mettre l'intrigue principale en place sans se précipiter. Le résultat est donc forcément plus convaincant. Il faut bien une bonne vingtaine de minutes avant que le pitch de départ de Suits énoncé plus haut ne soit en marche. Il n'en faut même pas dix pour F&B. Les personnages bénificient également automatiquement d'un portrait plus approfondi. On s'attache à eux plus facilement. Harvey surtout avait bien besoin de ça: il aurait sinon été réduit à la caricature de l'avocat prétentieux et rebelle pour qui on ne peut qu'avoir du mépris. On a le temps de se rendre compte qu'il est plus que ça et il est même assez drôle dans le fond. C'est un autre humour que celui de Franklin quoi... Mike est plus proche de Bash, mais en vachement plus attachant et le coup de coeur a été, pour ma part, instantané. Et c'est là aussi qu'intervient le talent des acteurs. Ceux de F&B sont peut-être plus connus, mais ceux de Suits ont clairement une palette d'émotions plus large à leur dispostion. Mark-Paul Gosselaar a prouvé depuis longtemps qu'il n'était pas que le beau gosse qui rendait toutes les adolescentes chiennes à la grande époque, même si son physique très avantageux fait toujours partie intégrante de ses rôles (le contraire serait difficile en même temps). Il ne se prive d'ailleurs pas de montrer dans le pilote que ses fesses n'ont pas pris un poil de graisse et ne serait-ce qu'une seule ride avec les années (ça m'a d'ailleurs très étonné que TNT laisse passer ça, c'est pas le genre de la maison même si c'est pas grand chose). Mais ce petit Patrick J. Adams, lui, est une vraie révélation et je me demande pourquoi il n'obtient un rôle principal que maintenant après avoir écumé ces dernières années à peu près tous les shows possibles pour des apparitions. Son duo avec Gabriel Macht fonctionne à merveille et tout de suite. Je suis beaucoup moins convaincu par Breckin Meyer mais je n'arrive pas encore à le dissocier de son rôle. Coté personnages secondaires, malgré la présence toujours appréciable de Gina Torres, je ne suis pas plus emballé que ça. Disons que l'on a affaire à des gens très classiques, que l'on retrouve dans toutes les séries judiciaires...

    Si je devais faire une comparaison un peu bidon, je dirais que Franklin & Bash est le fast-food de la série judicaire -vite engloutie, vite digérée- tandis que Suits correspond plus à un bon resto -sans prétention, sans extravagance. Pour le menu gastronomique, par contre, c'est à The Good Wife qu'il faut s'adresser ! 

18 août 2011

The Lying Game [Pilot]

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Pilot // 1 390 000 tlsp.

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 What About ?

 Deux jumelles séparées à la naissance, qui viennent d'apprendre l'existence l'une de l'autre, vivent dans deux milieux opposés et dans deux villes différentes. Lorsque la plus aisée disparaît, l'autre prend sa place et part à sa recherche. Elle découvre alors les nombreux secrets de sa soeur...

Who's Who ?

Créée par Charles Pratt Jr. (Santa Barbara, Melrose Place, All My Children, Desperate Housewives) et adapté des romans de Sara Shepard. Avec Alexandra Chando (As The World Turns), Kirsten Prout (Kyle XY), Blair Redford (Les feux de l'amour, Passions, Switched At Birth, 90210), Allie Gonino (10 Things I hate About You), Andy Buckley (The Office)...

So What ?

Je ne voudrais pas tomber dans le préjugé facile (et faux) sur les soaps qui seraient "bas de gamme" avec de mauvais acteurs, de mauvais scénaristes et de mauvais réalisateurs mais, quand on scrute un peu le parcours de l'équipe créative de The Lying Game et de sa (jeune) distribution, on se rend compte que nombre d'entre eux viennent de là et ça peut expliquer, en partie, pourquoi la série est aussi ratée ! Alors que Pretty Little Liars est considérée, à juste titre, comme un guilty-pleasure, avec tout ce que cela peut impliquer de négatif ET surtout de positif, sa soeur spirituelle n'est rien que guilty. Pour le plaisir, on repassera donc... ou pas ! 

Dire que les acteurs ne sont pas convaincants serait presque trop gentil. Ils ne sont pas bons, vraiment pas bons. Alexandra Chando, qui incarne les deux héroïnes, est peut-être la plus douée du lot. Elle ressemble pas mal à Nina Dobrev... de dos, mais elle ne lui arrive pas à la cheville ! Elle interpréte les deux soeurs jumelles de la même manière, en mettant très rapidement de coté les nuances qu'il était possible et fortement conseillé d'appliquer à son jeu. Ou alors elle a voulu effacer les traits si grossiers de leurs portraits tracés par l'auteur. Le reste de la troupe propose des prestations soit insipides, soit affligeantes, mais les répliques sont tellement pauvres qu'il n'y avait de toute façon pas grand chose à en tirer. Les personnages secondaires sont des caricatures mais pas des caricatures second degré que l'on prend plaisir à voir évoluer. Juste des caricatures, sans relief, sans humour, sans émotion. Le boyfriend good looking et donc prétentieux; le bad boy(friend), la rivale au regard noir, la meilleure amie écervélée (x2), les parents dépassés... Tout y passe: un festival. Que reste-t-il au milieu de toute cette médiocrité ? Des décors plaisants (enfin les passages où l'on entrevoit la ville de Phoenix, rarement utilisée en fiction et d'autant plus dans une série pour ados), de la musique pop (mais choisir Teenage Dream de Katy Perry est d'une facilité déconcertante), et un mystère fil-rouge (un peu brouillon et laborieux à se mettre en place) qui donnerait presque envie, à lui tout seul, de voir la suite. Oui je l'avoue, j'ai eu envie de savoir qui était vraiment Sutton au bout du compte. Malgré ma curiosité -qui me perdra un jour définitivement- je n'irai pourtant pas plus loin. ABC Family, qui commençait à trouver une vraie crédibilité à mes yeux après Greek, Huge et la bonne surprise Switched At Birth, a fait une erreur cette fois-ci. The Lying Game ne méritait pas une commande en série et la sentence du public est d'ailleurs tout de suite tombée : 1,3 millions pour un lancement, même en plein mois d'août, c'est médiocre.

 En fait, The Lying Game, c'est ce que la CW aurait fait de Ringer (la nouvelle série avec Sarah Michelle Gellar qui débute à la rentrée et dont le pitch est très très proche) si CBS n'avait pas été à l'origine du projet en cherchant donc à s'adresser à un public plus large que celui, très restreint, des 15/24 ans. Résultat des courses : ça ne ressemblera ni à ce que fait CBS, ni à ce que fait la CW -mais vraiment tant mieux- pendant que ABC Family s'amuse à faire du CW tout craché à travers The Lying Game. Tous les rôles sont inversés, tout le monde se ment et le thème des séries en question est donc, quelque part, drôlement bien respecté ! Et si chacun reprenait tranquillement sa place ? 

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