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Des News En Séries, Le Blog
14 février 2012

The River [1x 01 & 1x 02]

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Magus (Series Premiere) // Marbeley // 7 950 000 tlsp.

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What About ?

Un aventurier célèbre, star de la télévision, est porté disparu lors d'un voyage au fin fond de l'Amazonie. Durant des années, accompagné de sa femme et de son fils, le Dr Emmet Cole a partagé - via son show télé - ses découvertes de contrées éloignées. Aujourd'hui, la chaîne finance une expédition filmée façon télé réalité pour tenter de le retrouver. Une équipe de cameramen suit de près les recherches menées entre autres par la famille et des amis du disparu. Tous embarquent à bord d'un bateau qui remonte l'Amazone et va les amener à faire des rencontres pour le moins effrayantes...

Who's Who ?

Créée par Michael R. Perry (Dead Zone, Millenium) & Oren Peli (Paranormal Activity). Avec Eloise Mumford (Lone Star), Thomas Kretschmann (La Chute, Wanted, King King) Joe Anderson (Across The Universe) Paul Blackthorne (Lipstick Jungle, 24, The Dresden Files) Leslie Hope (24)...

So What ?

   Tôt ou tard, cela devait arriver : la télévision allait s'emparer du phénomène Paranormal Activity/ Rec. & co pour l'adapter au format série. Alors apprendre que ce sont ceux qui en sont à l'origine qui allaient s'y coller avait quelque chose de rassurant et d'excitant, si tant est que le genre nous plaise. Et c'est mon cas, à petite dose. J'attendais donc The River avec une certaine impatience, d'autant que l'on a absolument rien de comparable à l'antenne actuellement et que le genre de l'horreur se résume à The Walking Dead, mais elle est finalement bien plus et bien moins que ça (comprendra qui pourra). Je ne peux qu'être déçu par le résultat, je ne m'attendais pas à tant d'inconsistance et si peu de fun...

   Le format du "found footage" est-il adaptable à la télévision ? The River prouve que oui. J'avais peur que les tremblements de caméra ne passent pas et nous donnent plus la nausée qu'autre chose mais non. On s'y habitue vite et le réalisateur a su ne pas en abuser. On peut d'ailleurs globalement saluer son travail sur le pilote, qui met particulièrement bien en avant les décors. Pour une fois, on a la chance de ne pas avoir affaire à un fond vert. C'est très appréciable. Ca l'aurait été encore plus si le scénario avait été à la hauteur des ambitions mais il ne l'est vraiment pas. On nous plonge très rapidement au coeur de l'Amazonie, ce qui n'est pas une mauvaise chose en soi, mais on oublie de nous présenter les personnages dignement. On doit donc se contenter d'une suite de clichés face à une famille dysfonctionnelle dont on survole les maux. On ne s'attend pas à une grande profondeur de ce point de vue là dans un film mais dans une série, c'est beaucoup plus génant. On est censé s'attacher à eux, avoir envie de suivre leurs aventures semaine après semaine et pourtant, je ressors de ces deux épisodes plus agacé qu'autre chose par le petit groupe. Il faut dire que les acteurs ne sont pas non plus super convaincants dans l'ensemble. ABC a vraisemblablement considéré que le concept se suffisait à lui-même et que la distribution avait peu d'importance. Pourtant, elle en a forcément, surtout lorsqu'on demande de jouer des choses tout à fait invraisemblables, voire ridicules ! Dans ma ligne de mire, une des dernières scènes du pilote, qui sonne comme l'apothéose du grand n'importe quoi. Leslie Hope s'époumone sous la tempête tandis tout le monde s'agite autour d'elle afin d'avoir la peau de cette bête mystèrieuse qui leur a causé bien des sueurs froides. Il y avait quelque chose de profondément embarrassant à ce moment-là pour les acteurs et la production. Presque de la pitié. Et ce sentiment a été accentué avec l'intrigue du second épisode, "le monstre de la semaine", lorsque la pauvre jeune fille qui ne parle pas un mot d'anglais est "habitée" par l'esprit de l'aventurier star, à travers une libellule qui s'est infiltrée dans son oesophage. C'est aussi stupide que ça en a l'air. Au bout du compte, l'aventure n'existe pas. Le fil rouge est traité en second plan. Tout ce que les auteurs souhaitent, c'est nous effrayer avec une nouvelle histoire chaque semaine. Il faut vraiment être très peureux pour se laisser prendre au jeu...

   The River est une déception sur le fond, mais une jolie réussite sur la forme. Le rejet du feuilletonnant est un mal qui ne cesse d'accroître et qui nous gâche les séries les plus prometteuses. The River en est la dernière victime en date. Combien en faudra-t-il encore avant que les chaînes et le public ne se réveillent et donnent de nouveau leur chance à ces séries qui nous font vibrer chaque semaine et qui vont un peu plus loin que le divertissement basique ?

What Chance ?

Huit épisodes suffiront pour prouver que The River aurait fait une bien meilleure série d'été, avant de disparaître définitivement du paysage.

How ?

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13 février 2012

Touch [Pilot]

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Pilot // 12 010 000 tlsp.

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What About ?

Martin Bohm, père célibataire veuf, est hanté par son incapacité à communiquer avec son fils de 11 ans, très perturbé depuis la mort de sa mère. Mais tout change le jour où il découvre que celui-ci est un petit génie, qui voit ce que personne d'autre ne remarque et qui est capable de connecter entre eux deux événements qui semblent ne rien avoir en commun à la base...

Who's Who ?

 Créée par Tim Kring (Heroes, Preuve à l'appui). 

Avec Kiefer Sutherland (24), David Mazouz, Gugu Mbatha-Raw (Undercovers), Danny Glover (L'Arme fatale, La couleur pourpre...)...

So What ?

   Après la débâcle Heroes, un des plus grands gâchis sériephiliques de ces dernières années, Tim Kring s'est donné beaucoup de mal pour réussir son retour médiatique. A travers le script de Touch, il a trouvé les mots justes pour séduire Keifer Sutherland, finalement aussi étonné que nous de revenir si rapidement à la télévision, une saison seulement après la fin de 24. Une fois ce pilote visionné, on comprend parfaitement ce qui a pu plaire à l'acteur, car on ne peut que partager son enthousiasme : une scénario ingénieux et ambitieux en premier lieu; un personnage principal charismatique, dont la quête est profondément touchante, mais qui, par bien des aspects, n'a pas grand chose en commun avec le cultissime Jack Bauer qu'il connait par coeur; et surtout une message positif tout à fait rassurant en ces temps de crise et d'individualisme, en partant de l'idée de que nous, être humains de la planête Terre, sommes tous liés les uns aux autres. Effet papillon, six degrés de séparation... autant de concepts bien connus brassés intelligemment pour offrir un pilote convaincant, même quand il verse parfois dans l'invraisemblable, le trop plein de coincidences. On soupire un instant puis on se dit que c'est quand même vachement bien... pour l'instant.

   Je ne suis pas un grand fan de 24, et je n'en ai d'ailleurs pas vu grand chose pour être honnête, mais je suis heureux de constater grâce à Touch que Kiefer Sutherland n'est pas un acteur mono-expressif. C'est Jack Bauer qui devait l'être, tout simplement. L'intérêt de la série ne résidait sans doute pas dans ses prestations mais dans l'action, les twists et une certaine forme d'originalité lorsque le show a été lancé. Il a l'occasion ici de s'appuyer sur une palette d'émotions d'emblée plus large, en majeure partie grâce à la relation que son personnage, Martin Bohm, entretient avec son fils, que l'on dit "autiste" pour résumer même si le mot n'est jamais prononcé dans le pilote (sans doute pour éviter toute polémique). Le fait que le petit garçon soit muet est d'ailleurs, à mon avis, une grande force de la série et aide le concept à ne pas paraître ridicule. S'il parlait, son "don" pourrait rapidement devenir risible. Vous l'imaginez expliquer tout ce qu'il a compris à son père ? Les enfants savants, ça passe mal à l'écran. Du coup, Bohm se retouve dans la position de celui qui doit déchiffrer les signes et s'agiter sur le terrain. Le duo fonctionne à merveille ainsi, avec tout ce que cela implique d'émouvant à travers l'apprivoisement progressif et le dévouement sans failles. Le personnage de l'assistante sociale n'est pas inintéressant mais il va avoir du mal à se faire naturellement une place dans la suite de la série sans que cela paraisse forcé ou répétitif. De manière générale de toute façon, je suis assez pessimiste sur les prochains épisodes. Aussi réussi soit ce pilote, il pose finalement les bases d'un procédural à histoires bouclées qui ne tiendra la route que si les auteurs prennent autant de soin à peaufiner leurs intrigues que dans le pilote. On pourrait très rapidement tomber dans le prévisible et le tiré par les cheveux le cas échéant. Il n'y a véritablement que l'évolution entre le père et son fils qui m'intéresse et je suppose qu'entre le pilote et le dernier épisode de la première saison, l'avancée sera très limitée...

   En bref, Touch a toutes les cartes en main pour être considéré comme un divertissement haut de gamme, avec un concept de départ fort (et fort casse-gueule) mais des épisodes indépendants à qualité variable. N'étant pas client du genre, je risque fortement de passer mon tour, mais je reconnais que ce pilote parfaitement exécuté m'a plu et touché, et je préfère rester sur cette bonne impression.

What Chance ?

   Après un beau lancement derrière American Idol, le destin de Touch est difficile à prévoir (mais le fils du héros doit bien le connaître, lui...). Si la FOX la diffuse bien le lundi soir à la place d'Alcatraz à partir de Mars, il y a de fortes chances qu'elle voit ses audiences fondre comme neige au soleil au fil des semaines. Mais on peut d'ores et déjà s'attendre à un renouvellement, étant donné que la chaîne va certainement déjà annuler coté drama The Finder, Terra Nova, Fringe et House (et c'est sûr à 100% pour cette dernière). 

How ?

20 janvier 2012

Are You There, Chelsea? [Pilot]

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Pilot // 6 180 000 tlsp.

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What About ?

Inspirée de la jeunesse de la comédienne Chelsea Handler, cette comédie est centrée sur une barmaid dans la vingtaine qui n'a pas pour habitude de mâcher ses mots, surtout quand elle a un coup dans le nez, ce qui arrive presque tous les jours...

Who's Who ? 

Créé par Julie Ann Larson (Dharma & Greg, The Drew Carey Show). Adapté du roman de Chelsea Handler. Avec Laura Prepon (That 70s Show, October Road), Chelsea Handler, Jake McDorman (Greek), Lenny Clarke (Rescue Me), Lauren Lapkus, Ali Wong, Mark Povinelli...

So What ?

   Si les toutes jeunes 2 Broke Girls accouchaient d'un spin-off, il ressemblerait certainement à Are You There, Chelsea? (ou comment le titre de série le plus original et le plus long de l'année -Are you there Vodka, it's me Chelsea?- se transforme en le plus nul et insensé de la décennie). Donc une série un peu dans le même esprit mais en moins bien, en gros. N'est-ce pas ça, souvent, le principe d'une série dérivée ? Curieusement, ce n'est pas CBS qui nous offre ce chef d'oeuvre, qui a un gros penchant pour la vulgarité comme le lourd Oncle Charlie et le duo de serveuses suscitées, mais NBC, plutôt connue pour taper dans la qualité quant il s'agit de comédies. Enfin c'était vrai jusqu'à Whitney. Pas étonnant que la chaîne ait décidé de les coupler d'ailleurs. Elles vont très bien ensemble. Mais alors pourquoi ai-je accordé deux étoiles à Chelsea me direz-vous ?

   Eh bien parce que j'ai ri, souvent malgré moi et de temps en temps de bon coeur. Et ça ne se contrôle pas. Je crois que les filles qui jurent, qui parlent de cul et qui se comportent un peu comme des mecs, ça me plaît. Pas pour rien que j'ai adoré Sex & The City, qui est quand même LA référence en la matière (et qui allait plus loin que ça fort heureusement), ou encore Absolutely Fabulous (va falloir que je regarde les nouveaux épisodes d'ailleurs...). Chelsea essaye de surfer sur cette vague-là en se reposant sur l'autobiographie dont elle est adaptée, qui a été un grand succès en librairie aux Etats-Unis et qui méritait bien une adaptation. Peut-être qu'un film ou une série sur le câble aurait été plus adéquat. On sent que les auteurs sont dans la retenue. Ils aimeraient sans doute aller plus loin mais leurs blagues de cul déjà pas très subtiles correspondent au maximum de ce qu'ils peuvent se permettre sur un grand network. Alors du coup, ils tentent de se rattraper sur les personnages secondaires qui forment une galerie bien étrange. On se retrouve avec une petite asiatique avec une très grosse tête, un vrai nain mieux proportionné mais stupide, une grande ficelle toute idiote qui imite très bien les chats et un roux vraiment très roux (mais pas roux pour de vrai). Il y a une nonne aussi, et une lesbienne hypra camionneuse (aka Beist). Enfin bref, des curiosités en tous genres qui sauvent comme ils peuvent une Chelsea aux répliques pauvres, à peine aidée par une soeur un peu trop sobre pour trouver sa place (jouée par la vraie Chelsea d'ailleurs). Je ne suis pas du tout fan de Laura Prepon, qu'elle se la joue comique ou sérieuse mais je crois que je ne l'avais jamais aussi bien toléré qu'ici ! Ce qui est intéressant au bout du compte avec cette comédie, c'est le féminisme qui transparait entre deux blagues foireuses : Chelsea boit comme un homme et l'assume complètement, Chelsea veut toujours être "on top" quand elle fait l'amour et même si elle veut devenir une meilleure personne maintenant qu'elle est tata, Chelsea restera toujours Chelsea.  Elle a des grosses couilles et c'est plutôt cool. Sympa d'avoir cassé le tabou du caca pendant l'accouchement sinon (il fallait que ce soit dit).

   En bref, Are You There, Chelsea? s'en tire mieux que prévu à mes yeux, sans doute parce qu'après avoir enduré Whitney, Work it et toutes les autres sitcoms pourries que l'on nous a pondu cette saison, on revoit automatiquement ses exigences à la baisse. Celle-ci est la moins pire de toutes. J'aurais presque envie de continuer, c'est dire ! Mais j'ai peur quand même : c'est à cause de séries comme celles-là, écrite par des femmes et qui mettent en avant des femmes fortes et indépendantes, que l'on se retrouve avec des Last Man Standing et des How to be a gentleman qui crient à la virilité perdue des hommes à cause de leurs castratrices de femmes. Pitié, écrivez-nous juste de bonnes comédies qui font rire, sans chercher à faire passer des messages ridicules !

What Chance ?

   Difficile de prédire l'avenir de Chelsea étant donné la situation actuelle de NBC. Si elle réussissait à se maintenir au-dessus des 5 millions, elle devrait avoir ses chances mais est-ce vraiment possible ? J'ai comme un gros gros doute. Elle est déjà passée à 4,3 millions face à American Idol...

How ?

Un trailer "amusant", dans le sens où il s'agit d'images provenant du premier pilote, retourné depuis avec la moitié des acteurs qui ont changé ! Pas sûr qu'on ait gagné au change, cela dit.

 

15 janvier 2012

The Firm [Pilot]

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Chapter One (Series Premiere) // Chapter Two

6 320 000 tlsp.

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What About ?

 Mitch McDeere et sa famille ont passé dix ans au sein d'un programme de protection des témoins. Désormais libres de leurs mouvements, déterminés à refaire leur vie et s'écrire un futur, ils se rendent rapidement compte que le danger est partout et que de nouvelles menaces les attendent... 

Who's Who ?

 Créé par Lukas Reiter (The Practice). Adapté de l'oeuvre de John Grisham. Avec Josh Lucas (American Psycho, Un homme d'exception, Hulk...), Molly Parker (Swingtown, Deadwood), Callum Keith Rennie (24, The Killing, Battlestar Galactica), Tricia Helfer (Battlestar Galactica), Juliette Lewis (Tueurs Nés, Une nuit en enfer, Gilbert Grape...), Natasha Calis...

So What ?

   Du haut de mes 26 ans, je dois bien avouer que le roman The Firm de John Grisham, sorti en 1991, puis le film adapté du roman par Sydney Pollack, sorti en 1993, ne font pas vraiment partie de mes références. J'avais entre 6 et 8 ans à l'époque. J'ai tout de même vu le film quelques années plus tard mais il ne m'a pas laissé un souvenir impérissable. La question que je me pose, aujourd'hui, c'est pourquoi ne pas en avoir fait un remake en série, quitte à prendre quelques libertés pour que ça tienne la route sur la longueur, plutôt qu'une suite qui partait forcément avec de gros handicaps ?

   Le premier d'entre eux était de réussir à s'adresser à tous les publics : celui qui a aimé le film il y a 20 ans et qui avait vraiment envie de découvrir cette suite mais qui en attendait forcément beaucoup; celui qui avait vu le film il y a 20 ans ou plus récemment, qui ne s'en souvenait pas plus que ça mais qui avait le sentiment qu'une bonne série pouvait en découler; et celui qui n'avait pas vu le film mais qui était simplement curieux de découvrir cette nouvelle série en ne partant avec aucun a priori. Y'a-t-il un seul de ces publics qui a pu être conquis par ce pilote d'1h25 vraiment trop long ? Je ne pense pas. Sans être mauvais, il est franchement bancal pour les uns et terriblement banal pour les autres. On nous avait promis un thriller haletant et feuilletonnant pour les adeptes du genre avec des histoires fermés pour séduire également les téléspectateurs occasionnels. Hormis les 10 premières minutes, les 10 dernières et l'équivalent de 10 autres au cours de l'heure (et 5 minutes) restante, on est avant tout face à un drama judiciaire procédural comme on en a vu des tas, plus proche du réalisme de Boscho que de l'idéalisme et l'extravagance de E. Kelley. Peu importe le camp dans lequel on se trouve de toute façon. On trouve le temps long et on attend, en vain, que la machine s'emballe !

   Le deuxième handicap, et pas des moindres, était de constituer une distribution aussi solide que dans le film. Pour remplacer Tom Cruise dans le rôle de Mitch McDeere, le choix s'est porté sur Josh Lucas, un acteur que l'on a vu un peu partout mais dont la carrière au cinéma n'a jamais vraiment décollé. Il est bon, il est charismatique, il est convaincant. Molly Parker, je l'aime beaucoup. Elle est un peu trop en retrait malheureusement. Son personnage n'a pas un caractère très affirmé. A l'inverse, je n'ai jamais été très fan de Callum Keith Rennie mais il est à sa place, ici. Quant à Juliette Lewis, elle n'a pas non plus grand chose à faire dans ce premier épisode mais elle apporte la légère touche d'excentricité et d'humour dont la série a gravement besoin. C'est quand même super sérieux, cette histoire. On a rarement l'occasion de souffler ou même de sourire. L'aspect familial du show est attirant. Ce coté "petite firme artisanale" a du charme, mais là encore, ce n'est pas tellement exploité et le cas du jour, guère passionnant mais touchant par moment, prend beaucoup trop de place. On en vient au troisième handicap : comment nous faire avaler que Mitch est assez bête pour tomber deux fois dans le même piège et comment nous faire croire qu'il puisse s'imaginer que ceux qui lui ont pourri la vie il y a des années sont prêts à le laisser tranquille maintenant ? Le créateur n'y arrive tout simplement pas. Notre héros passe pour un mec super naïf alors qu'il est censé être en même temps un brillant avocat. La pilule ne passe tout simplement pas. 

   The Firm n'aurait jamais dû voir le jour sous la forme d'une suite. C'était le meilleur moyen de se rater. Le plantage n'est pas intégral et on sent que l'auteur y a vraiment mis de la bonne volonté, mais au bout du compte, on ne frissonne pas, on ne s'attache pas plus que ça aux personnages, on s'ennuie un peu et on se dit que The Good Wife et Harry's Law sont, dans deux styles très différents, deux séries judiciaires bien meilleures à qui l'on a bien plus envie d'accorder notre temps si précieux ! 

What Chance ?

   L'audience du pilote avait déjà clairement fait passer le message : le public ne voulait pas de cette nouvelle Firm et n'avait même pas de curiosité à son égard. L'audience du deuxième épisode, aux alentours des 4 millions, a enfoncé le clou. NBC se retrouve donc avec 19 autres épisodes sur les bras ! Oh, ça permettra de combler le vide... La série n'est pas une grande réussite mais elle méritait mieux que ça. 

How ?

14 janvier 2012

House Of Lies [Pilot]

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Gods Of Dangerous Financial Instruments (Series Premiere) // 1 030 000 tlsp.

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What About ?

Marty Kaan est un consultant en finance et management auprès de grandes entreprises, adepte des filles, de la fête et de la frime. Aidé par sa fine équipe d'experts, il sillonne les Etats-Unis à la recherche de nouvelles victimes tout en élevant son jeune fils du mieux qu'il peut alors que son ex-femme, qui est aussi sa concurrente principale, n'en a que faire...

Who's Who ?

Créé par Matt Carnahan (Dirt). Adapté du livre de Martin Khin.  

Avec Don Cheadle (Hors d'atteinte, Ocean's Eleven, Collision...), Kristen Bell (Veronica Mars), Ben Schwartz (Parks And Recreation), Josh Lawson (Romantically Challenged), Dawn Olivieri (Heroes, Vampire Diaries), Donis Leonard Jr...

So What ?

   Il y a quelques mois, lorsque Showtime a annoncé ses commandes en série de Homeland et de House Of Lies, je tirais un peu la tronche. La première ne me disait rien qui vaille, avec un pitch qui me repoussait totalement mais un casting alléchant qui permettait quand même de relativiser, et la seconde n'avait même pas ce dernier atout parce que Don Cheadle n'est pas du tout ma tasse de thé et que Kristen Bell méritait mieux à mon sens qu'un rôle secondaire dans une comédie elle-même secondaire. Je me suis lourdement trompé sur Homeland, qui est à ce jour la meilleure nouveauté de la saison toutes chaînes et tous genres confondus, mais je suis plus sceptique sur House Of Lies

   L'univers des grandes entreprises et de ses grands patrons, Wall Street, le consulting, le management... autant de thèmes et de termes repoussants, surtout en pleine crise financière, qui ont cependant le mérite d'être originaux pour une série, qui plus est une comédie. Déprimante cette "maison de mensonges" ? Non. Elle porte un regard très cynique, voire caricaturale dans le cynisme, sur ce milieu fait de requins et de pourris en grande majorité, mais elle le fait avec extravagance, humour et irrévérence. Clairement, il s'agit du show de Don Cheadle et détester l'acteur revient forcément à détester la série, mais qui n'a pas tellement d'avis sur la question (ou carrément qui l'adore) peut y trouver son compte. Je pense aussi aux fans de Californication qui devraient pouvoir faire le rapprochement entre Hank Moody et Marty Kaan. Ils partagent au moins une passion pour les histoires d'amour compliquées et la débauche. La scène du restaurant -je n'en dirais pas plus pour ne pas gâcher la surprise à ceux qui n'ont pas encore vu le pilote- est totalement dans l'esprit de la série californienne d'ailleurs. Pas étonnant que Showtime ait décidé de les associer le dimanche soir. Il semblerait quand même que House Of Lies possède un peu plus de fond malgré les scènes de sexe récurrentes et une forme plus intéressante aussi, notamment grâce aux interventions du héros face caméra afin de nous donner quelques leçons de communication franchement pas superflues dans ce contexte où le téléspectateur lambda peut vite se retrouver largué. Toutefois, il va falloir ne pas en abuser. Une ou deux scènes de ce type par épisode suffiront largement ! 

   Si la série surprend également à travers son aspect familial touchant -on peut remercier pour cela le fils de Marty ainsi que son père- elle rate la présentation du reste de ses personnages secondaires, tous très transparents dans ce pilote. Je suis pourtant certain qu'ils se révéleront tous un à un au fil de la saison -le contraire serait quand même très étonnant- mais il aurait été judicieux de nous les présenter dès le départ de manière plus claire. On ne sait finalement pas quel est le rôle de chacun au sein de l'équipe. On retient tout juste que Jeannie, le personnage incarné par Kristen Bell, n'est pas le plus effacé de tous et qu'une romance avec Marty aura lieu à un moment ou un autre de la série car il existe une légère tension sexuelle entre ces deux-là, clairement. C'est rassurant quelque part, l'actrice n'a pas accepté ce rôle par dépit visiblement. Elle aura vraiment quelque chose à jouer. L'ex-femme du héros pourrait aussi trouver un intérêt mais elle n'est pour le moment qu'une cold bitch même pas drôle. En revanche, les personnages de passage comme la strip-teaseuse ou le "patron du jour" et sa femme amusent davantage ! C'en est presque inquiétant. 

   Trève de speculations, cette House Of Lies un peu bordélique n'est pas à brûler et Don Cheadle, le propriétaire des lieux, a su trouver la bonne clé pour nous donner envie d'y séjourner un petit moment. Entre une narration originale, une réalisation rythmée, un propos intelligent avec une grosse pointe de cynisme et du potentiel à tous les étages, cette nouvelle comédie n'a pas le charme des autres productions de Showtime en la matière, c'est certain, et elle est encore loin d'être parfaite, mais elle se défend plutôt bien et surtout mieux que prévu !

How ?

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10 janvier 2012

Jane By Design [Pilot]

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Pilot // 1 600 000 tlsp.

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What About ?

 A 16 ans, Jane se fait embaucher dans une entreprise suite à un malentendu. Il lui faut alors jongler entre sa vie de lycéenne, les cours et son nouvel emploi d'assistante pour un haut cadre dans le monde impitoyable de la mode. Elle touche son rêve du bout des doigts mais son mensonge lui portera forcément préjudice un jour...

Who's Who ?

 Créée par April Blair (Bienvenue à Monte Carlo). Avec Erica Dasher (The Lake), Andie MacDowell (Quatre mariages et un enterrement, Short Cuts, Un jour sans fin...), India de Beaufort (Les frères Scott), Nick Roux (Lemonade Mouth), Matthew Atkinson, David Clayton Rogers...

So What ?

    ABC Family, si tu tenais tant à avoir ton Ugly Betty à toi, il y avait peut-être moyen de commander une saison 5 de la série avec America Ferrera, quitte à faire des coupes budgétaires pour ne pas avoir à augmenter ton coût de grille. D'autant que depuis la saison 3, Betty avait bien plus sa place sur la petite soeur familiale d'ABC tant les bons sentiments l'avait bouffée, au détriment de son aspect soap déjanté. J'ai l'impression que Jane By Design est ainsi née de cette frustration : il fallait à la chaîne une série dans le même esprit. Mais avec moins de moyens, moins d'idées, moins de bons acteurs (voire pas du tout) et quelques contraintes inhérentes à la chaîne -tout le monde il est (trop) beau- on se retrouve avec du sous-sous-sous Ugly Betty, un produit bien fade qui ne tient même pas la route. Même le pilote The Lying Game était plus réussi. Il donnait en tous cas davantage envie de voir la suite ! Là, sincèrement... Je sais juste que quelques scènes des prochains épisodes ont été tournées à Paris et je suis curieux de voir ce que ça va donner (comme quoi, elle a pas un budget totalement ridicule non plus). Le générique est sympa sinon, je regrette presque de ne plus être amené à le revoir. 

   Le problème ne vient pas tellement du pitch de départ, il n'est en tous cas pas plus invraisemblable que ceux de Switched At Birth ou tout un tas de téléfilms made in Disney, mais plutôt des personnages, tous plus inintéressants les uns que les autres. L'héroïne est mignonne, mais son histoire -père mort, mère partie, frère au chômage- est pénible à découvrir et pas touchante une seule seconde. C'est tellement facile. La jeune fille est sympathique, c'est indéniable, mais elle ressemble tellement à toutes les autres qu'au bout de huit séries fondues dans le même moule -et je suis gentil sur le nombre- on est incapable de s'y attacher. Son meilleur pote -qui est forcément amoureux d'elle en secret- ressemble également à tous les meilleurs potes de toutes les héroïnes de toutes les autres séries. Quoiqu'il arbore sur la tête une crête Vivelle Dop du plus bel effet. Je ne crois pas en avoir vu ailleurs. Super ! Bon et puis il y a la Wilhelmina de Jane By Design ou le "Diable" du Diable s'habille en Prada du pauvre, incarnée par Andie MacDowell. L'actrice cherche désespèrement à revenir depuis plusieurs années. Elle avait tente un "soap gothique" intitulé Prince of Motor City pour ABC mais la série n'avait pas été commandée. Puis elle devait rejoindre Lone Star en récurrente mais la série a été annulée avant qu'elle n'arrive. Vraiment pas de chance. Elle s'est donc rabattue sur Bienvenue à Monte Carlo avec Selena Gomez, Katie Cassidy et Leighton Meester, ce qui l'a amenée sur Jane By Design puisque la créatrice est la même. Triste carrière que la sienne aujourd'hui. Elle apparaît dans ce premier épisode uniquement par webcam, un choix assez étrange mais original, pour le coup. On a surtout l'impression que l'actrice voulait juste tourner de chez elle mais bon, ça ne va pas pouvoir durer. Je vous épargne la liste complète des personnages, ils sont tout plus caricaturaux et inspides les uns que les autres. Notons tout de même que le styliste n'est pas gay, évidemment, et que Jane craque pour lui, bien entendu, mais son assistant, lui, l'est, et à fond s'il vous plait ! Brrrrr...

   Jane By Design est bien trop formatée pour intéresser autre chose que son public cible -les fillettes de 12 à 16 ans passionnées de mode, enfin qui achétent des fringues à Pimkie tous les samedis après-midi quoi- en témoigne la bande-son omniprésente qui ne sert qu'à couvrir des dialogues sans intérêt prononcés par des personnages ennuyeux à propos d'histoires superficielles. Et c'est bien dommage car dans ABC Family, il y a "Family". 

How ?


6 janvier 2012

Work It [Pilot]

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Pilot // 6 140 000 tlsp.

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What About ?

Deux anciens commerciaux devenus chômeurs réalisent que le monde d'aujourd'hui est dirigé par les femmes et que, pour trouver du travail et retrouver le succès, il va tout simplement leur falloir : se déguiser en femmes ! L'occasion d'apprécier encore plus leurs soirées "entre mecs" dans le bar local, où ils peuvent être eux-même...

Who's Who ?

 Commise par Ted Cohen et Andrew Reich (qui, croyez-le ou non, ont était producteurs sur Friends, mais ils ont aussi créé Romantically Challenged donc...). Avec Ben Koldyke (How I Met Your Mother, Big Love), Amaury Nolasco (Prison Break), Rebecca Mader (Lost), Rochelle Aytes (The Forgotten, Detroit 1-8-7), John Caparulo...

So What ?

   Sérieusement Paul Lee (Mr. ABC) ? Dans tous les pilotes de sitcoms multi-caméras que tu as commandé l'an passé, il n'y en avait pas une meilleure que celle-là ? Smothered avec Marcia Gay Harden et Adam Arkin était pire ? Bon, je peux éventuellement l'admettre puisqu'on la doit aux mêmes créateurs que Work It. Mais Other People's Kids, My Frickin' Family et Lost & Found aussi ? Elles n'avaient pas l'air excitantes sur le papier, je veux bien te l'accorder, mais à coté de Work It, tout paraît plus excitant, non ? Honnêtement, ce qui me fascine le plus avec cette nouvelle sitcom, ce n'est pas la daube qu'elle est à proprement parlé mais comment elle a réussi à braver toutes les épreuves ô combien difficiles que parcourt toute nouveauté. D'abord, il y a vraiment eu des gens qui ont eu cette idée (EN 2012) et qui se sont dit que ça pouvait faire une bonne série. Puis il y a eu des gens assez bêtes pour acheter leur script pourri. Et ces mêmes gens en sont venus, quelques semaines plus tard, à en commander un pilote. Même pas un pilote de présentation de 8 minutes, hein. Non, un vrai pilote de sitcom de 22 minutes !? Et finalement, dans un élan de connerie abyssale, ils en ont carrément commandé une première saison !

    Mais on peut aller encore plus loin en se demandant comment les acteurs principaux ont pu en être réduits à accepter ces rôles. Et ne me rétorquez pas que c'est la crise pour tout le monde ! Please. Certes, Amaury Nolasco, mauvais comme un cochon, ne pouvait pas vraiment espérer mieux mais Ben Koldyke, très drôle dans How I Met et très juste dans Big Love, pouvait prétendre à mieux. Ah oui parce qu'en plus de n'être absolument pas drôle -bon OK, y'a un moment où ça devient tellement ridicule que l'on en rit nerveusement- Work It se veut dans l'air du temps en prétextant un contexte social fantasmé -et pourtant totalement assumé- dans lequel les femmes seraient sur le point de voler leurs boulots aux hommes. Si seulement l'équilibre (salarial notamment) pouvait exister pour commencer... Et ça, franchement, c'est bien plus offensant que sa nullité crasse. Si le point de départ est risible -et le mot est faible- le déroulement du pilote l'est encore plus. Personne -absolument personne- ne se rend compte que ces personnes sont des travestis. Encore, ils auraient particulièrement soigné leur transformation, je ne dis pas. Mais là... Je veux bien prendre la chose au second degré s'il le faut mais, même comme ça, tout est trop invraisemblable pour être drôle. Les répliques sont d'une grande pauvreté et la ribambelle de (vrais) personnages féminins qui se succèdent est terriblement insipide. Ne comptez pas sur les décors, les costumes ou la réalisation pour sauver l'ensemble. C'est limite amateur. Oh et puis non : c'est amateur.

   Work It est absolument INDEFENDABLE ! Je crois que si elle s'était un peu moins prise au sérieux, elle aurait pu être coupablement fun. Mais ce n'est malheureusement pas le cas. Cette sitcom ne mérite même pas de mépris : l'indifférence serait plus adéquate. Les idées qu'elle véhicule sont particulièrement ignobles et suffisent à couper l'envie d'en voir ne serait-ce qu'une seconde supplémentaire. Il y a deux types de sitcoms nulles : celles qui ne vous font pas rire vous mais qui trouvent quand même preneurs ailleurs -on se dit alors que ce n'est qu'une question d'humour- et celles qui sont universalement et inexorablement reconnues comme des daubes infames. Bref, on a finalement trouvé pire que Cavemen

What Chance ?

 Après un départ raté, la sitcom n'ira sans aucun doute pas au-delà des 13 épisodes. Mais seront-ils tous diffusés ? Probablement pas. Si Mr Sunshine n'a pas réussi l'année dernière, en étant très moyenne mais tout à fait regardable, je ne vois pas comment Work It réussirait ce nouvel exploit ! La bonne nouvelle donc, c'est que Cougar Town va certainement pouvoir revenir plus vite (et se vautrer car elle n'aura rien à faire dans cette case en duo avec Last Man Standing...)

How ?

15 décembre 2011

I Hate My Teenage Daughter [Pilot & 1x 02]

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Pilot // Teenage Family Night 

6 800 000 tlsp. // 5 380 000 tlsp.

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What About ?

Deux femmes d'âge mûr et divorcées, Annie et Nikki, sont mamans de deux adolescentes qui correspondent exactement au genre de filles qu'elles détestaient et qui leur menaient la vie dure quand elles étaient au lycée...

Who's Who ?

 Sitcom créée par Sherry Bilsing (Friends, Joey, Old Christine) et Ellen Kreamer (Old Christine). Avec Jaime Pressly (Earl, Jack & Jill), Katie Finneran (Wonderfalls, The Inside), Aisha Dee (Grand Galop), Kristi Lauren, Kevin Rahm (Desperate Housewives, Amy, Jesse), Chad Coleman (The Wire), Eric Sheffer Stevens (As The World Turns). 

So What ?

   Vous savez pourquoi j'ai préféré I Hate My Teenage Daughter à Last Man Standing et How To Be A Gentleman cette saison ? Parce qu'elle n'est pas aussi paresseuse et ringarde que les autres et, surtout, elle donne le pouvoir aux femmes et non aux hommes. Rien ne vaut une série avec plein de femmes qui s'entretuent à coup de vannes bien bitchy ! Cela marche excellemment bien avec 2 Broke Girls, parce que l'écriture y est soutenue et les actrices formidables, le résultat est beaucoup moins amusant avec Teenage Daughter mais il reste quand même quelques bonnes répliques de temps à autres et les actrices ont plutôt l'air convaincu de ce qu'elles racontent (plus que nous en tous cas). En revanche, comme dans 2 Broke Girls d'ailleurs, les hommes sont effacés et franchement pas drôles et je regrette d'ailleurs que les deux héroïnes soient divorcées. Il aurait été plus intéressant qu'elles soient dans deux schémas familiaux différents afin de varier un minimum les plaisirs. Si l'une est gourmande voire vorace -et cela constitue 80% des blagues qui viennent d'elle- l'autre souffre d'une personnalité moins affirmée. Au bout de deux épisodes, on ne sait pas vraiment qui elle est et de quel trait de son caractère l'on pourrait facilement se moquer. Puis il est assez difficile d'imaginer Jaime Pressly en gentille mère de famille. Elle a quand même une bonne tête de connasse prétentieuse et sa nouvelle coupe au carré n'y change rien ! Dans le même genre, j'ai l'impression que Kevin Rahm (Lee dans Desperate Housewives) essaye de jouer l'hétéro mais n'y parvient pas vraiment alors qu'il a pourtant eu plein de rôles d'hétéro avant et qu'il l'est peut-être lui même dans la vie. Bref, y'a plein de truc qui clochent.

   I Hate My Teenage Daughter aurait pu être une sitcom sympathique pour ABC Family ou la CW si elle en faisait encore (et elle en refera bientôt) mais elle n'a absolument rien à faire sur la FOX ! La chaîne se cherche en la matière, certes, mais elle va carrément sur la mauvaise voie avec celle-ci, c'est certain ! Après, quatre connasses qui s'envoient des vannes, basiquement, ça ne me déplait pas. Ma critique est aussi superficielle que la série.

What Chance ?

 Après deux audiences médiocres derrière The X-Factor (qui n'est pas un carton mais qui n'est pas un si mauvais lead-in pour autant), rien ne pourra sauver la sitcom de l'annulation. Reste à savoir si elle va intervenir avant ou après la nouvelle année...

How ?

21 novembre 2011

Pilotes Récap' [Le Bilan de la rentrée 2011]

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    Chaque saison télévisuelle depuis 2004, celle où sont arrivées d'un coup d'un seul Desperate Housewives, Lost, Grey's Anatomy et le Dr. House (et Boston Justice !), c'est le même refrain dans le petit cercle des sériephiles : "Mouais, bof. Y'a rien de très excitant cette année". Ce qui a prodigieusement le don de m'agacer car on est jamais à l'abri d'une bonne surprise : un pitch et un trailer ne suffisent pas toujours à mesurer la qualité d'une nouveauté, ou disons plutôt qu'on repère très vite les daubes mais toutes les autres méritent qu'on leur laisse une chance. La liste ci-dessous, classée par étoiles, permet donc de jeter un rapide coup d'oeil sur les nouveautés qu'il faut à tout prix éviter, celles à qui il faut laisser une chance et celles qu'il ne faut surtout pas manquer ! Et je suis heureux de pouvoir vous annoncer que cette année, malgré les pronostics pessimistes habituels, le bilan est tout de même beaucoup plus positif (alors même que plein d'autres nouveautés prometteuses ne seront lancées qu'en 2012).

   Cela dit, il ne s'agit là que d'un classement des pilotes. Dans la plupart des cas, il continue de refléter mon avis sur les épisodes suivants (sauf pour celles dont je n'ai pas encore vu la suite comme Pan Am, Hart Of Dixie ou Person Of Interest). Ce que l'on peut dire à ce stade, c'est que le genre de la comédie va très bien. Je crois n'en avoir jamais suivi autant de différentes en même temps. Suburgatory et 2 Broke Girls sont de véritables coups de coeur mais Up All Night se débrouille bien aussi. En revanche, après six épisodes, je placerais New Girl sous les deux étoiles. Une grosse déception pour ma part. Le charme de Zooey ne suffit pas... 

 

Cliquez sur les titres pour lire les critiques complètes

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HOMELAND


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ONCE UPON A TIME 

SMASH

ENLIGHTENED 

SUBURGATORY

DON'T TRUST THE B---- IN APARTMENT 23


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AMERICAN HORROR STORY

GCB

BOSS

AWAKE

2 BROKE GIRLS

REVENGE

PAN AM

PERSON OF INTEREST

SCANDAL


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UP ALL NIGHT

PRIME SUSPECT annulée

THE PLAYBOY CLUB annulée

TOUCH

THE SECRET CIRCLE

HART OF DIXIE

MISSING

HOUSE OF LIES

BEST FRIENDS FOREVER


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RINGER

FREE AGENTS annulée

NEW GIRL

THE FIRM 

TERRA NOVA annulée

BENT

ARE YOU THERE, CHELSEA?

LUCK annulée


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UNFORGETTABLE

A GIFTED MAN

GRIMM

THE RIVER

I HATE MY TEENAGE DAUGHTER  annulée


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MAN UP! annulée

THE CLIENT LIST 

 

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CHARLIE'S ANGELS annulée

WHITNEY

HOW TO BE A GENTLEMAN annulée

LAST MAN STANDING


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WORK IT  annulée

14 novembre 2011

Prime Suspect [Pilot]

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Pilot // 6 050 000 tlsp.

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What About ?

Dans l'univers majoritairement masculin de la police, l'inspecteur Jane Timoney sait se faire respecter. Ultra déterminée, sans concession et peu encline à l'expansivité, elle traque le crime et ne lâche jamais sa proie.

Who's Who ?

Créée par Alexandra Cunningham (Desperate Housewives, Fastlane). Co-produite par Peter Berg (Friday Night Ligths). Avec Maria Bello (Payback, History Of Violence, Urgences...), Brian F. O'Byrne (Brotherhood, Flash Forward), Kirk Acevedo (Oz, Fringe), Kenny Johnson (Sons Of Anarchy, The Shield), Peter Gerety (Mercy, The Wire, Brothers & Sisters), Tim Griffin (Grey's Anatomy), Aidan Quinn (Weeds, Légendes d'automne), Damon Gupton...

So What ?

    Prime Suspect, voyez-vous, c'est un peu l'anti-Rizzoli & Isles. Tout comme Maria Bello, voyez-vous, c'est un peu l'anti-Angie Harmon. On a le droit d'aimer les deux, cela dit, tant que l'on est capable de reconnaître que l'une est plus qualitative que l'autre. Adaptée de la série anglaise du même nom, vieille de 20 ans, Prime Suspect aurait très bien pu voir le jour il y a quelques années sur le câble, genre sur FX. La série originale, c'était un peu le Damages de la police en fait, avec Helen Mirren à la place de Glenn Close. Cette version américaine arrive donc tardivement, pas vraiment sur la bonne chaîne et son propos -la place d'une femme au sein d'un commissariat machiste- parait quelque peu dépassé. Mais après tout, que sait-on de la situation aujourd'hui ? A-t-elle tant évolué que ça ? Est-ce que ce n'est pas la télévision qui déforme la réalité ? Ma foi, ce pilote me fait m'interroger et ça, c'est déjà un bon début !

   Je l'avoue, j'aime quand une série est colorée, que ses personnages sont beaux, glamours, que ses décors sont soignés. C'est ma superficialité qui s'exprime. C'est la part de rêve dont j'ai besoin pour survivre. Mais, de plus en plus, j'aime quand une série ose me salir un peu, m'éclabousser. J'aime quand elle me fait perdre mes repères. A ce petit jeu-là, Prime Suspect est très forte : on ne peut pas faire moins féminine que son héroïne, on ne peut pas faire moins sympathiques que ses collègues et on ne peut pas faire moins gris et déprimant que son New York. Tout ce que je déteste en somme. Et pourtant, je crois j'ai réussi à tolérer ce pilote, à ne pas voir le temps passer et je crois même qu'au fond, je l'ai apprécié. Oh, pas au point de continuer. Faut pas déconner ! Mais je suis prêt à reconnaître qu'il s'agit d'une bonne série policière, probablement pas à la hauteur du drama original puisqu'elle semble emprunter un chemin plus classique, mais qui a parfaitement sa place à la télévision en tout cas. L'enquête du pilote n'est pas des plus originales mais qu'importe : c'est tout sauf ce qui nous intéresse. Le rapport entre les personnages est bien plus passionnant à décrypter. J'ai eu très peur que les collègues de Timoney soient insupportables mais, heureusement, passé la scène d'introduction, ils font preuve d'un peu plus de nuances. Je me vois mal passer une heure chaque semaine en leur compagnie cela dit, alors que je crois pouvoir me plaire aux cotés de Jane. Voilà une femme forte qui inspire le respect. Maria Bello est parfaite, le rôle était fait pour elle (et non pour Maura Tierney qui était pressentie à la base et que je n'aime pas). On ressent son aggressivité, sa violence contenue; sa capacité à user d'humour aussi et de cynisme en toutes situations. On n'aimerait pas l'avoir comme amie mais elle tranche avec les héroïnes que l'on a l'habitude de côtoyer. Elle n'a qu'un gros défaut : son affreux chapeau !

   Prime Suspect est une série policière différente, plus nerveuse et radicale que l'ensemble de la production actuelle sur les networks, qui offre un terrain de jeu fertil à Maria Bello. Ce n'est pas un univers dans lequel j'aime être abandonné, d'où mon absence de désir d'y retourner, mais on peut regretter que le public n'y soit pas plus sensible. Elle méritait de fonctionner, plus qu'Unforgettable par exemple...

What Chance ?

    Les carottes sont déjà cuites pour Timoney mais elle a l'avantage d'avoir le soutien de sa chaîne, NBC, qui n'a de toute façon pas grand chose d'autre à mettre à l'antenne actuellement. Je ne sais pas si ça aurait changé grand chose mais je l'aurais plus vue le mercredi soir en duo avec New York Unité Spéciale plutôt qu'après le carré sitcoms du jeudi, où elle n'a franchement rien à faire ! C'était plus une case pour Harry's Law...

How ?

9 novembre 2011

Boss [Pilot]

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Listen (Series Premiere)  // 660 000 tlsp.

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What About ?

Dans les coulisses du pouvoir de la ville de Chicago, le maire, Tom Kane, atteint de dégénérescence mentale, tente de cacher son état à son entourage, lequel est bien trop occupé pour se rendre compte du moindre signe inhabituel. Sa femme et lui ne partagent plus rien, ses collaborateurs ont trop de respect  pour lui et le craignent trop pour poser la moindre question, et Ben Zajac, qui s'imagine en futur gouverneur de l'Illinois, est rongé par l'ambition. Sa fille, Emma, est la seule à soupçonner que quelque chose ne tourne pas rond mais elle est encore loin de la vérité...

Who's Who ?

Créée par Farhad Safinia (Apocalypto). Produit par Gus Van Sant (Harvey Milk, Elephant, Will Hunting) et Kelsey Grammer. Avec Kelsey Grammer (Frasier, Back To You, Hank), Connie Nielsen (Gladiator, L'associé du diable), Kathleen Robertson (Beverly Hills, Girls Club), Hannah Ware, Martin Donovan (Dead Zone, Weeds, Pasadena), Jeff Hephner (Hellcats, Newport Beach)...

 So What ?

    Comme Les Soprano en leurs temps ont fait de HBO la grande chaîne que l'on connaît, comme Dexter, lui aussi, a permis à Showtime de monter en gamme, sans oublier Mad Men qui a changé le visage d'AMC, aujourd'hui Boss offre à Starz l'occasion de gagner en maturité. Oubliez Spartacus, Camelot et même la récente extension US de Torchwood : Starz vient officiellement d'entrer dans la cour des grands grâce à ce pilote réalisé par... Gus Van Sant, qui devrait donner le ton à l'ensemble de la série, déjà renouvelée, avant même sa diffusion, pour une deuxième saison.

   Le réalisateur, qui n'avait encore jamais mis un pied à la télévision, sublime une histoire sombre et puissante en dirigeant tous nos regards vers ses protagonistes, dirigeants ou accessoires du pouvoir, aux failles innombrables. Ils sont à peu près tous détestables, ce qui est fascinant d'une certaine manière mais qui moi me dérange profondément. J'ai besoin de m'attacher, j'ai besoin de tenir à eux et, après ce pilote, je ne crois pas cela possible. Je ne suis même pas certain d'avoir envie de voir la suite, à vrai dire. La politique vue par Aaron Sorkin m'intéresse, avec tout ce que cela peut impliquer d'utopique et de surréaliste. Mais la politique profondément cynique et donc réaliste comme celle de Boss aurait plutôt tendance à me faire fuir... C'est bien là mon seul (gros) problème avec la série car il faut bien le dire : absolument tout le reste est parfait. Les acteurs sont brillants et cela fait un bien fou de (re)décrouvrir Kelsey Grammer dans un rôle dramatique. Dans une moindre mesure, j'adorais Claire dans Beverly Hills donc je suis content de retrouver enfin Kathleen Robertson dans un rôle important. C'est peut-être d'ailleurs pour ça (à moins que ce ne soit son prénom, Kitty ?) qu'il s'agit pour le moment du seul personnage qui provoque en moi un semblant de sympathie et d'empathie. La scène de sexe dont elle est l'une des deux concernés est d'ailleurs très très belle, délicatement violente... la meilleure trouvaille de Gus Van Sant dans ce pilote (même s'il y en a plein d'autres). Je ne vais pas revenir sur les performances des uns et des autres, il n'y en a de toute façon pas de plus faibles, mais c'est là que réside pour moi le besoin de continuer à suivre Boss. Je veux voir de quoi ils sont encore capables. 

   Boss possède l'envergure qu'aucune autre série de Starz n'a eu jusqu'ici. Elle aurait très bien pu naître sur HBO d'ailleurs, personne ne s'en serait étonné. Prétentieuse ? Peut-être un peu dans le fond. Mais ambitieuse surtout. Et prometteuse. Douloureuse ? 

How ?

1 novembre 2011

Grimm [Pilot]

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Pilot // 6 500 000 tlsp.

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What About ?

Des enquêtes policières se déroulant dans un monde peuplé par des personnages des contes de Grimm, menées par Nick Burckhardt, un descendant de la célèbre famille et détective beau gosse qui se met à voir certains êtres humains comme des animaux. Il se sent alors doté d'une mission, celle de protéger les autres humains de ces bêtes. Eddy Monroe, un ancien loup-garou féroce qui reste dans le droit chemin grâce à un savant mélange de médicaments, un régime et... des séances de fitness, lui prête main forte...

Who's Who ?

Drama créé par David Greenwalt (Angel). Avec David Giuntoli (Privileged), Silas Weir Mitchell (Prison Break), Reggie Lee (Prison Break, Persons Unknown), Kate Burton (Grey's Anatomy), Sasha Roiz (Caprica), Russell Hornsby (In Treatment, Lincoln Heights), Bitsie Tulloch (Quarterlife)...

So What ?

    Cette année, dans sa tentative désespérée de se trouver enfin de nouveaux succès, NBC tente de dépoussiérer les bons vieux cop shows qui vampirisent la télévision en proposant Grimm, qui mélange -pas très habilement- les éléments classiques qui font le succès du genre avec une touche de fantastique inspirée des contes sombres des frères Grimm. Mon envie de saluer l'initiative est toutefois grandement tempérée par la qualité de la série. Ce n'est ni un bon cop show, ni une bonne série fantastique. Qu'est-ce que c'est alors ? Un procedural fade qui ne peut même pas rattraper les faiblesses de son scénario par des acteurs de qualité ou une belle photographie et/ou une bonne réalisation.

   Tout comme son héros, Grimm manque de caractère. David Giuntoli n'a pas beaucoup de charisme, sa belle gueule mise à part (et ce n'est pas censé faire partie du charisme). On ne se sent à aucun moment proche du personnage puisqu'il n'offre rien auquel s'accrocher et ne fait passer aucune émotion à part l'ennui. Pourtant, il a une fiancée qu'il aime très fort (enfin on suppose puisqu'il veut la demander en mariage) et la femme qui l'a élevé est sur le point de mourir. L'enquête du jour tente vaguement de rappeler à notre bon souvenir l'histoire du petit chaperon rouge. Enfin, en gros, les victimes portent un pull rouge quoi. Parfois, le manque de subtilité a du bon, en fait... L'implication du héros dans l'investigation est plus que limitée, ce sont les autres qui font tout le boulot. Les "monstres" ne sont pas tellement effrayants, pas plus que l'ambiance instaurée. Elle se veut sombre et inquiétante, elle ressemble plutôt à une gentille petite ballade en forêt pour cueillir des champignons par temps pluvieux. Sauf que les flics tombent sur des morts à la place. La belle affaire ! Aucun des personnages secondaires n'est développé et il n'y a bien que le loup-garou qui apporte un peu de fantaisie et d'humour. 

   Grimm n'a pas la moindre ambition, si ce n'est celle de divertir sans bousculer. Comme si NBC n'avait pas voulu faire fuir les ménagères en leur proposant un produit qui les perturbe trop. Sauf que le public jeune auquel la série semble vouloir plus directement s'adresser (diffusion après Chuck) ne va pas être séduit par ce pilote mollasson et cette mythologie maigre, bien peu intriguante. Les fées ne se sont pas penchées sur le berceau de Grimm

What Chance ?

    Coup de chance ? Le pilote de Grimm a obtenu une audience presque correcte pour un vendredi soir (surtout avec un lead-in à 3,4 millions) mais les rediff de CBS en face ont probablement dû aider, sans compter l'effet curiosité qui n'existera plus dès la semaine prochaine. Je ne pense pas que ce conte durera plus d'un chapitre...

How ?

22 octobre 2011

Man Up! [Pilot]

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Pilot // 7 780 000 tlsp.

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What About ?

Le quotidien de trois amis et collègues à trois étapes différentes de leurs vies : Will est marié, Kenny est divorcé et fait la guerre à son ex, et Craig est encore célibataire mais encore éperdument amoureux de son ex...

Who's Who ?

Créée par Christopher Moynihan (100 Questions). Avec Christopher Moynihan (According To Jim, Coupling), Dan Fogler (Kung Fu Panda), Mather Zickel (Reno 911, The Cape), Teri Polo (Felicity, Sports Night, The West Wing, Bienvenue en Alaska), Amanda Detmer (What About Brian, Private Practice, Necessary Roughness), Henry Simmons (Shark, New York Police Blues)...

So What ?

   Il y a quelques années, l’ancien président d’ABC, Steven McPherson, avait pété un plomb en commandant les deux sitcoms Carpoolers -pilote désatreux mais épisodes suivants corrects- et, surtout, l’inoubliable Cavemen -le pilote le plus embarrassant jamais vu- qui restera comme l’une des plus grosses bêtises de son règne. Aujourd’hui, son successeur, Paul Lee, ose lancer à son tour trois nouvelles sitcoms centrées sur des hommes alors que c’est quelque chose qui n’a jamais vraiment marché, que ce soit sur les networks ou sur le câble, à quelques rares exceptions, sur une chaine qui s’adresse en plus principalement aux femmes. En attendant « Work It » -probablement la pire de toutes- et après Last Man Standing -médiocre mais pas suffisamment pour faire fuir le public apparemment- voici donc Man Up!, qui n’est pas bonne non plus mais s’il ne fallait en choisir qu’une, ce serait celle-là. (Je n’ai pas mentionné le How To Be A Gentleman de CBS, ma mémoire essayant de le bloquer à tout jamais).

   Le simple fait que Man Up! soit une comédie single-camera et non multi-camera lui donne un avantage certain. Visuellement, on est très proche d’un Modern Family et la ressemblance va jusqu’au choix de certains interprètes, en particulier Teri Polo et Mather Zickel qui forment un couple qui rappelle immanquablement Claire et Phil Dunphy. Les Keen pourraient d’ailleurs être leurs voisins. Problème de taille : ils sont beaucoup moins drôles et complices ! Leur fils est un « simple » enfant de télévision : quasi-muet, sans intérêt. On est donc loin de ce que Malcolm, Modern Family ou The Middle ont pu apporter. Les autres héros n’ont pas d’enfants. Le problème est donc vite réglé ! Parlons-en de ces deux-là : ce sont des losers, qui ont soi-disant perdu toute virilité en se laissent mener par le bout du nez par leurs copines/femmes. Ils sont évidemment lâches, peureux, débiles… A nouveau, le propos est ringard et ridicule et ne tient pas debout, pas plus que l’obstination du père a trouvé un cadeau pour son fils qui représente bien l’homme qu’il est en train de devenir. Je ne comprends pas cette obsession de l’homme moderne pour sa virilité perdue –n’est-ce pas une invention au fond ?- et je regrette que les séries télévisées se mettent à reléguer la tendance. Tout ça n’est qu’une question d’évolution logique vers un peu plus d’équité entre les hommes et les femmes, de toute façon. Rien qui mérite que l’on s’offusque. N’en déplaise à un certain Eric Zemmour…

    Le pilote de Man Up! ne jouit pas d’un casting attractif, ne dispose pas d’un propos intéressant et ne contient pas de bonnes blagues mais lorsque l’on a vu Last Man Standing et How to be a gentleman, l’indulgence est de rigueur, l’optimisme aussi : il y a là un petit potentiel qui mériterait d’être exploité dans les épisodes suivants.  

What Chance ?

 Les "fans" de Last Man Standing n'ont même pas laisser sa chance au pilote de Man Up! en le fuyant comme la peste. C'est assez incompréhensible et inquiétant mais pas si étonnant... ABC aurait certainement dû l'associer à Modern Family, même si la qualité est loin d'être la même !

How ?

16 octobre 2011

Last Man Standing [Pilot]

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Pilot // 12 953 000 tlsp.

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What About ?

Un père de famille doit se battre au quotidien pour préserver ce qui lui reste de virilité alors qu'il n'est entouré que de femmes...

Who's Who ?

 Créée par Jack Burditt (30 Rock, Voilà!, Frasier). Avec Tim Allen (Papa Bricole, Toy Story, Super Noël...), Nancy Travis (Presque Parfaite, Becker), Hector Elizondo (Chicago Hope, Grey's Anatomy), Kaitlyn Dever (Justified), Molly Ephraim, Alexandra Krosney...

So What ?

   Deux tendances totalement opposées semblent se dessiner en terme de comédies en cette rentrée : celles qui mettent en avant des femmes malignes (les 2 Broke Girls, l'héroïne de Suburgatory), qui se croient malignes (Whitney) ou qui ne le sont que par intermittence (la New Girl); et puis d'un autre coté celles qui font la part belle aux hommes de cro-magnon et/ou beaufs de service (How To Be A Gentleman, bientôt peut-être Man Up!). Les succès de How I Met Your Mother, Modern Family, The Office et j'en passe n'auront donc servi à rien à la fois en terme de ton, de réalisation et de message ?

   20 ans après le lancement de Papa Bricole, Tim Allen est donc de retour sur ABC dans un rôle équivalent à celui qu'il a tenu pendant 8 saisons, la seule grosse différence ici étant qu'il n'est plus entouré de trois fils mais de trois filles. L'homme moderne qui assume ses émotions et sa part de féminité n'existait pas à l'époque. C'était, au mieux, une douce utopie. Les temps ont heureusement bien changé et celui qui pouvait être attachant et amusant dans les années 90 n'est qu'un plus qu'un pauvre imbécile totalement dépassé et conscient de l'être, et pas vraiment prêt à changer pour autant ! Nulle doute que le but de la série sera de le faire évoluer dans le bon sens mais, en attendant, il va falloir se taper des blagues profondément médiocres à base de clichés sur les hommes, "les vrais", les durs. Savoir changer un pneu, pêcher de gros poissons, allumer un barbecue... semblent être les éléments essentiels pour les définir. Moi, ça me fait peur; ça me débecte même. Il semble y avoir derrière tout ça un bon gros message Républicain à vomir, où les pensées progressistes n'ont pas leur place. La scène de la crèche m'a d'ailleurs choqué sur le coup : il retire le fils de sa fille du lieu parce qu'ils s'amusent à construire des mosquées avec des coussins. Obama est d'ailleurs raillé à l'occasion. On peut saluer l'audace -tout comme celle, gentillette, de se moquer de la concurrence directe, à savoir Glee- mais franchement, produire ça en 2011 et en être fier, c'est inquiètant. Comme en plus ça a marché, ça va donner de supers idées aux dirigeants de chaînes... Je n'ai pas parlé de la prestation de Tim Allen en elle-même mais que dire si ce n'est qu'il m'a l'air carrément surestimé le monsieur ?

   Last Man Standing est une sitcom qui ne tient pas debout et qu'on a juste envie de laisser tomber sur-le-champ ! 

What Chance ?

 Les deux premiers épisodes ont très bien marché mais rien ne dit que cela durera. Je crois que pour le bien de la télévision américaine, il faut que la sitcom se plante dans les prochaines semaines...

How ?

9 octobre 2011

Terra Nova [Pilot]

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Genesis (Part 1&2) // 9 220 000 tlsp.

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What About ?

 Les Shannon, une famille ordinaire vivant en 2149 alors que la Terre se meurt, est envoyée dans le passé, 85 millions d'années plus tôt à l'ére préhistorique. Ils rejoignent "Terra Nova", une organisation humaine à qui des scientifiques offrent une seconde chance pour reconstruire une civilisation. Mais la Terre promise et les habitants qui la peuplent, petits et géants, ne sont pas tous accueillants...

Who's Who ?

Créée par Craig Silverstein et Kelly Marcel. Produite par Steven Spielberg (E.T.,Jurassic Park, Falling Skies). Avec Jason O'Mara (Life On Mars US, Men In Trees, In Justice), Shelley Conn (Marchlands, Dead Set, Mistresses), Stephen Lang (Avatar), Christine Adams (The Whole Truth, Pushing Daisies), Landon Liboiron, Alana Mansour, Naomi Scott...

So What ?

    Tout a déjà été dit sur Terra Nova -depuis deux ans en fait, depuis le lancement du projet jusqu'à sa diffusion maintes fois repoussée- et j'arrive en plus un peu après la bataille. Mais je n'ai de toute façon pas grand chose à dire sur cette nouvelle série, qui n'a que ses moyens pour seule ambition. Est-ce que les effets spéciaux sont impressionnants ? Oui ! La multitude de fonds verts est étourdissante. Au cinéma, ça n'aurait pas été suffisant mais à la télévision, ça passe vraiment bien. J'ai trouvé que les dinosaures -car oui, forcément, il y en a- étaient particulièrement réussis. Les vues aériennes de la ville fantôme au début du pilote -sans doute mon passage préféré d'ailleurs- avaient de la gueule. Les paysages de Terra Nova ressembent bien trop souvent plus à de beaux dessins qu'à des images réelles mais l'illusion est d'un niveau acceptable. Je trouverais dommage de faire la fine bouche. Cela reste du grand spectable et il est impossible de citer une série qui puisse rivaliser avec Terra Nova dans l'histoire de la télévision de ce point de vue purement visuel. Cela ne veut évidemment pas dire que la réalisation est inspirée et originale. C'est encore autre chose. Mais, indéniablement, on se fait happer dans ce nouveau monde -ancien plutôt en fait- comme les personnages lorsqu'ils traversent le champs magnétique. 

   Tout nous est familier dans Terra Nova puisque le récit n'a strictement rien d'innovant que ce soit dans le propos ou dans les rebondissements. Les héros, eux-mêmes, ne sont que des caricatures de personnages croisés dans tous les divertissements du genre (et les acteurs sont interchangeables). Le père est charismatique et aimant, mais ses maladresses le conduisent à se faire détester par son fils; la mère est douce et médecin, un classique de chez classique; les ados sont évidemment en crise et défient l'autorité parentale en flirtant avec de mauvaises fréquentations; le leader de l'organisation est autoritaire, inquiètant mais doué d'humour et profondément préoccupé par le bien-être de sa communauté, capable de risquer sa vie pour eux. Et puis il y a les inévitables red-shirts, à savoir tous ces personnages qui errent autout de nos héros et qui sortiront, pour certains, de l'ombre de temps à autres. Et enfin, les méchants, les Sixers -à ne pas confondre avec les Skitters de Falling Skies- qui constituent le seul élément véritablement intriguant de ce lancement plan-plan. Malheureusement, leur présence n'est que prétexte à des courses-poursuites qui en mettent plein les yeux mais qui nous laissent terriblement sur notre faim. Les épisodes suivants ont tout intérêt à explorer leur histoire. On pose également quelques questions sur le lieu en lui-même, avec des inscriptions mystérieuses sur des roches. On pense tout de suite à Lost mais il ne faut pas s'attendre ici à atteindre le même degré de profondeur et de complexité.

   Terra Nova aurait été une bonne série il y a 10 ans, avant l'arrivée de Lost et d'Avatar; elle aurait été une excellente série il y a 20 ans, à l'époque de Jurassic Park. Aujourd'hui ? Elle n'est qu'une ressucée de ce que l'on a déjà vu des dizaine de fois avec une ambition financière énorme mais pas d'ambition scénaristique. Elle est un divertissement qui met avant tout l'accent sur la famille, sur ses valeurs, qui tente au passage de faire passer un message écologiste presque inéluctable de nos jours... elle est donc tiède, et prévisible, et un peu ennuyeuse. Je vais quand même lui laisser sa chance, car elle reste malgré tout unique dans le paysage audiovisuel actuel.

What Chance ?

   A cause de son coût exorbitant et de ses audiences relativement modestes, Terra Nova n'est pas assurée de connaître une seconde saison. Ce qui est certain, c'est que la production ne peut pas fournir plus d'une dizaine d'épisodes par an. En faire un événement récurrent chaque rentrée avant de laisser la place à d'autres pourrait assurer sa survie. On peut tout de même regretter qu'elle ne fonctionne pas mieux : les networks, déjà frileux, risquent d'y réfléchir à deux fois avant de prendre de tels risques...

How ?

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