Glee [4x 13]
Diva // 6 060 000 tlsp.
Mon indulgence envers Glee ces derniers temps me terrifie un peu. Mais je me dois d'être honnête avec vous : j'ai encore trouvé cet épisode pas mal. Et ce même si pour chaque intrigue que j'ai apprécié, j'y ai trouvé aussi beaucoup de facilités et de faiblesses. Prenons par exemple... Tina ! Pour compenser trois années et demi d'ignorance, les scénaristes se servent d'elle en ce moment plus qu'ils ne l'avaient jamais fait. Ce n'est pas toujours heureux, mais ils essayent. L'avantage, c'est que le personnage n'a jamais vraiment eu de personnalité. Ils peuvent donc la modeler à leur guise. Je suis content qu'elle ait réussi à trouver son "inner-diva", mais avouons que pour se faire, sa bataille pour conquérir le coeur de Blaine est toujours aussi ridicule. Il a fallu qu'elle aille jusqu'à lui poser LA question, jusqu'à ce qu'elle lui fasse THE aveu, alors qu'il n'y a jamais eu d'ambiguïté sur sa sexualité. N'empêche que le moment où elle a failli le violer dans son lit, pour finalement préférér lui passer de la pommade sur la poitrine, m'a beaucoup touché. Enfin surtout ses larmes. Elle a souffert la pauvre Tina, même si elle ne peut que s'en prendre à elle-même. Et ces choses-là, de toute façon, ça ne se contrôle pas... Son Hung Up était tout à fait approprié et très réussi. Qui aurait cru que le body rose irait à ravir à Tina ? Le thème de l'épisode étant "les divas", on aurait pu s'imaginer une présence accrue de Kitty et Unique, parmi les nouveaux élèves. Finalement pas du tout. Elles ont à peine fait de la figuration. C'est une ancienne qui est montée sur le devant de la scène pour un énième retour à Lima. J'ai nommé l'excellente Santana !
Ryan Murphy et ses auteurs savent très bien les reproches que l'on va leur faire, en particulier ceux autour des retours incessants des anciens, souvent mal justifiés. Alors comme à leur habitude, ils en font de l'humour, ici grâce à des répliques très drôles de Sue. C'est un peu facile à la longue de balayer d'un revers de main les critiques sans chercher à les écouter, mais c'est une posture qui a toujours été la leur et dont il faut donc s'accomoder. Dans le cas présent, ce n'était pas trop difficile car Santana a beaucoup apporté à l'épisode et sa venue n'était pas gratuite. On voulait d'abord nous signifier qu'elle était toujours amoureuse de Brittany. Elle l'a fait en chanson en se battant virtuellement avec Sam, le nouveau petit ami de la jeune femme. Ce Make No Mistake était réussi, même si Naya Rivera a largement noyé Chord Overstreet dans ses vocalises. Les quelques scènes de Santana et Brittany étaient mignonnes. Et puis j'ai adoré le Girl On Fire de la fin, amenant tout droit notre Santana vers New York ! Le montage était super. Même son arrivée chez Kurt et Rachel m'a plu. C'était très diva style. Conquis je suis. Je le suis carrément moins par les regrettables attitudes de Rachel, qui ne mérite vraiment pas l'amitié de Kurt parfois, ni de qui que ce soit d'autre. Comme les auteurs avaient décidé de créer une altercation entre les deux pour cet épisode diva, ils ont bricolé en deux secondes leur prétexte. Rien n'en est ressorti de bien. Pas même la chanson. Je n'ai rien contre ce Bring Him Home tout droit sorti des Misérables, mais ça fait longtemps que les grandes envolées lyriques sur des classiques de Broadway ne me touchent plus dans Glee. On en a trop eu, surtout avec Rachel et Kurt.
Retour à Lima pour parler quand même un peu du rapprochement le plus improbable de la saison : Emma et Finn ! Tout l'épisode laissait penser qu'il s'achéverait sur un baiser volé. C'était hyper prévisible. Mais l'idée était tellement folle que je me suis laissé embarqué, impatient de voir ce que ça allait donner. Emma s'est inventée diva pour les besoins du scénario, ce qui n'était pas très crédible, surtout si l'on doit considérer ses TOC comme des caprices... Un peu bancal tout ça, mais payant. Sa crise de nerfs finale était réussie. Jayma Mays a assuré. Quant au baiser... eh bien il est passé tout seul en fin de compte. Ils ont réussi à le rendre logique. En revanche, je sens que ça va vite se transformer en pétard mouillé. Le mariage du prochain épisode ne m'emballait pas une seule seconde. J'aurais au moins un petit élément sur lequel m'accrocher. Mais est-ce que ça peut vraiment donner quelque chose de bien ? J'en doute... Concernant les deux prestations dont je n'ai pas encore parlé : Nutbush City Limits ne m'a laissé aucun souvenir; le Diva ne m'a pas déplu mais pas fan des arrangements; et Don't Stop Me Now, une reprise d'une chanson méconnue de Queen par Darren Criss, m'a vraiment plu.
// Bilan // Si l'on fait abstraction des nombreux détails qui clochent et qui font, une fois de plus, que l'écriture de Glee est tout sauf soignée, cet épisode spécial divas a relativement bien réussi son coup. Je ne me suis pas ennuyé, j'ai été ému parfois et j'ai tapé du pied et chanté.