Arrow [Pilot]
Pilot // 4 140 000 tlsp.
What About ?
Les nouvelles aventures de Green Arrow/Oliver Queen, combattant ultra efficace issu de l'univers de DC Comics et surtout archer au talent fou, qui appartient notamment à la Justice League. Disparu en mer avec son père et sa petite amie, il est retrouvé vivant 5 ans plus tard sur une île près des côtes Chinoises. Mais il a changé : il est fort, courageux et déterminé à débarrasser Starling City de ses malfrats... (AlloCiné)
Who's Who ?
Créé par Greg Berlanti (Everwood, Brothers & Sisters, No Ordinary Family) et Marc Guggenheim (Eli Stone, Flash Forward). Réalisé par David Nutter (Mentalist, X-Files, Urgences, Entourage). Avec Stephen Amell (Hung, Private Practice), Katie Cassidy (Supernatural, Melrose Place), Willa Holland (Newport Beach), Susanna Thompson (Deuxième Chance), David Ramsey (Dexter), Paul Blackthorne (The River, Lipstick Jungle), Colin Donnell (Pan Am), Colin Salmon...
What's More ?
Le réalisateur du pilote d'Arrow, David Nutter, est un habitué de l'exercice puisqu'il a aussi mis en scène ceux de Smallville, Roswell, Supernatural, Terminator: les chroniques de Sarah Connor, Mentalist et bien d'autres !
So What ?
>> Lire la critique du script du pilote <<
Avant The Dark Knight, les films et les séries de super-héros, c'était souvent beaucoup d'effets spéciaux, de testostérone et de dialogues creux, mis au service de scénarios peu originaux, pour ne pas dire inexistants. C'était fun et c'était familial. C'était du pop corn sucré. Le monde aimait s'en goinfrer. Après The Dark Knight, les choses ont changé. C'est encore du pop corn et le monde aime toujours s'en goinfrer, mais c'est salé. Les effets spéciaux sont de plus en plus réussis, la testostérone a laissé place aux neurones, les dialogues se sont musclés et ils sont désormais mis au service de scénarios plus originaux, plus malins, pour ne pas dire plus intelligents. Bref, il y a eu un avant et après The Dark Knight, et je le reconnais alors même que je n'ai pas du tout aimé le film. Pas parce que j'ai trouvé ça mauvais mais parce que ce n'est pas mon truc. Les super-héros ne m'ont jamais branché. A part peut-être Lois & Clark, à l'époque, mais c'est parce que j'étais facilement impressionnable à 8 ans et que j'étais amoureux de Teri Hatcher (quand je vous dis que j'étais facilement impressionnable !). Smallville, c'était Lois & Clark. Arrow, c'est un peu le Dark Knight de la CW, toutes proportions gardées. C'est beau, impressionnant même (pour un produit télé) -alors qu'est-ce que ce serait si j'avais 8 ans !- sombre, bien burné, bien écrit, bien réalisé, bien joué. Et ça n'oublie pas d'être fun. En gros : c'est bête que ce ne soit pas mon truc !
Pourtant, le pilote d'Arrow m'a donné très envie de voir la suite de la saison, alors que je suis à peu près sûr de décrocher au bout d'une dizaine d'épisodes, que ce que je vois me plaise ou non. Tout est clairement construit dans cette optique, en particulier les quelques flashbacks qui émaillent le récit d'Oliver Queen au présent, avec une voix-off qui n'était peut-être pas nécessaire, mais ça se discute. Il ne nous donne que des bribes de son aventure sur les mers et sur son île, probablement pas déserte, et c'est précisément ça qui m'intéresse, ça qui me fera rester encore un peu. Que lui est-il vraiment arrivé pendant ces 5 ans ? Pourquoi a-t-il tant changé ? On touche là à quelque chose de psychologique et d'introspectif qui n'est pas du tout la marque de fabrique de la CW. Je ne m'attends pas à du In Treatment, bien entendu, mais je me réjouis de cette finesse inattendue. Le retour d'Oliver à Starling City n'est pas déplaisant à suivre non plus. Les scénaristes ont su imposer une phase d'introduction pour nous présenter chacun des personnages principaux qui se fait de plus en plus rare dans les pilotes, tant il faut aller vite, proposer de l'action tout de suite pour que le téléspectateur ne zappe pas, quitte à le laisser froid car des bagarres et des courses-poursuites, ça n'a pas grand intérêt quand les protagonistes nous sont étrangers. On a donc une galerie intéressante de protagonistes, avec une mention spéciale pour la maman de notre archer vert, à qui l'on doit un cliffhanger efficace, très soapien, ainsi que son ex-petite amie, très attachante et touchante. La distribution est plutôt solide pour ne rien gâcher: Katie Cassidy va enfin pouvoir construire un personnage sur la longueur; Colin Donnell est un sidekick amusant, Susanna Thompson en impose; et Stephen Amell, dans le rôle-titre, est une star en puissance dont les abdos sont déjà entrés dans la légende. En plus, il a du charisme le bougre. Il est loin d'être mauvais. La CW a misé sur le bon étalon ! A part cette pluie de compliments, bien sûr que des choses m'ont gêné, comme l'irréalisme totale de la plupart des situations, l'idée même que le justicier réussisse à cacher sa véritable identité rien qu'en portant une cagoule... Mais ça fait partie du genre, ça fait partie du jeu. Il suffit de se laisser porter et d'apprécier.
La CW cherchait désespérément son nouveau Smallville, mais à condition qu'il soit plus adulte, plus sombre, plus crédible, et qu'il lui permette d'élargir son coeur de cible. En choisissant Arrow, la chaîne ne s'est clairement pas trompée (pour une fois). Elle a touché sa cible en plein coeur !
What Chance ?
A moins que la CW ne s'arrête brutalement, Arrow est bien partie pour durer quelques années. A vrai dire, la série pourrait même tout à fait lui survivre !
How ?