The L.A. Complex [2x 01]
Vacancy // 660 000 tlsp.
Après une excellente première saison diffusée au printemps dernier, The L.A. Complex est déjà de retour, simultanément sur sa chaîne canadienne d'origine, MuchMusic, et sur la CW, cette fois pour 13 épisodes. L'inquiètude était de mise avant de découvrir ce Season Premiere : la chaîne américaine allait-elle fourrer son nez dans les intrigues, faire du ménage et polisser l'ensemble, quitte à faire perdre à la série tout son intérêt ? La réponse est non ! The L.A. Complex n'a pas perdu de sa fraîcheur. Esthériquement, elle est toujours aussi convaincante, s'aventurant dans des lieux que la plupart des séries de ce type se déroulant à Los Angeles ne visitent jamais, incapables de sortir des entrepôts qui servent de studios : les collines de la ville, qui offrent une vue imprenable sur son immensité (et sa pollution); Hollywood Boulevard, qui est devenu un cliché pour touristes que l'on ne nous montre finalement plus à l'écran; et puis cette résidence/hôtel, chaleureuse dans ses chambres, ensoleillée en son centre, autour de la piscine scintillante à tout heure du jour et de la nuit, et intime sur son toit, où les couples se font et se défont. C'est un bon compromis entre la réalité de L.A. et le fantasme que l'on s'en fait. Sur la forme, la série n'a donc pas du tout changé. On est loin des filtres de Gossip Girl et 90210. Musicalement, on se régale toujours autant avec ce groupe -dont il faudrait vraiment que je cherche le nom- qui rythme les scènes de leurs chansons tantôt énergiques tantôt mélancoliques, parfois les deux en même temps.
Dans le fond, on ne peut pas dire que de grands changements ont été opérés pour le moment. Toutefois, deux personnages s'en vont : la danseuse vouée à une grande carrière dans le porno et l'homosexuel de la bande. Dans les deux cas, malgré toute la suspicion que leurs départ peuvent engendrer, les choses se font logiquement, naturellement. Le départ d'Alicia est bâclé en une scène mais si je me souviens bien, elle avait enfin décroché un contrat à la fin de la saison 1 pour suivre Usher dans sa tournée mondiale. C'est donc probablement pour cette raison qu'elle quitte les lieux et rien ne l'empêchera de revenir plus tard. Je suis même à peu près sûr que cela arrivera. La mauvaise nouvelle, c'est que toute la partie "industrie du porno américain" vue de l'intérieur passe aux oubliettes, alors que c'était prometteur et osé. La CW a-t-elle ou non quelque chose à voir dans cet abandon ? Difficile à dire... Dans le cas de Tariq et de sa relation complexe et violente avec le rappeur Kaldrick King, je ne vois pas comment les choses auraient pu se résoudre autrement à vrai dire, si toutefois l'on considère qu'elles sont bel et bien résolues à l'issue de ce premier épisode. Tariq va-t-il vraiment quitter L.A. ? J'ai encore un petit doute. La tentative de suicide de Kaldrick changera peut-être la donne ? On leur doit en tout cas à tous les deux les scènes les plus déchirantes de Vacancy. Cette relation n'a pas toujours été totalement crédible mais ils ont drôlement su nous émouvoir à chaque pas en avant et à chaque pas en arrière. Ils sont arrivés à un point de non retour. Quitte à choisir, j'aurais préféré voir Tariq se reconstruire plutôt que d'assister à la descente aux enfers de Kaldrick mais bon... Car en la matière, on a déjà Connor. L'influence de Raquel sur lui est bonne, mais son influence à lui est-elle bonne sur elle ? C'est beaucoup moins sûr. L'intrigue de la grossesse cachée, vue et revue, n'est pour l'instant pas très palpitante mais c'était chou de les voir ensemble tenter d'être heureux...
Après une première saison où les échecs professionnels s'enchaînaient pour nos héros, la chance commence doucement à leur sourire. Mais pour combien de temps ? Trouver un job n'est pas facile dans la cité des anges, mais le garder est peut-être encore plus compliqué ! Abby se retrouve donc à jouer dans un soap chrétien après avoir "triché" à son audition avec malice et panache. Cela peut donner quelques scènes amusantes dans les prochains épisodes. Ce sera intéressant de la voir évoluer dans un univers qui ne lui correspond pas du tout (même si c'est la plus béni oui oui de la série !). Elle a enfin un job mais il ne lui plait pas du tout. Quelle ironie ! La guest d'Alan Thicke, vouée à durer, était sympathique. C'est cool que les acteurs canadiens s'entraident ! Du coté de Nick, la pression monte : il va bosser comme "scénariste" sur un talk show mais n'y connait absolument rien. En plus, il aura Sabrina dans ses pattes. Ce sera sûrement un atout au début, mais après... Et puis sinon, un nouveau personnage répondant au prénom de Beth est introduit. Les auteurs prennent le temps de nous la présenter, même si le mystère subsiste encore sur son talent et son intérêt. A première vue, elle n'a pas l'air très différente d'Abby. Son histoire pourrait être intéressante. On ne demande qu'à en savoir plus. Plus d'importance est accordée à Eddie, le gérant de l'immeuble. Pour le coup, je ne suis pas convaincu du tout. On se passerait bien de sa présence.
// Bilan // The L.A Complex revient moins différente qu'on ne le craignait. Malgré quelques ajustements, elle est toujours aussi amusante, sympathique et authentique. Une mise en bouche prometteuse pour la suite de la saison 2...