True Blood [5x 03 & 5x 04]
Whatever I Am, You Made Me // We'll Meet Again
4 660 000 tlsp. // 4 540 000 tlsp.
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Après un épisode 3 assez navrant tant il ne s'y est rien passé de concret, juste un enchaînement de scènes sans lien, souvent sans consistance et sans conséquences et des flashbacks de Pam ennuyeux à mourir pour couronner le tout -mais une apparition de Tina Majorino très amusante- True Blood a repris du poil de la bête avec sa 4ème pièce de la saison, la plus aboutie à ce jour et, sans contestation possible, la plus émouvante aussi. La série n'a jamais vraiment su me toucher, en dehors de la mort de Granny, son souvenir qui a longuement hanté Sookie, puis celle de Godric. Disons que ce n'est pas ce qu'elle maîtrise le mieux. Mais là, quand même, j'ai eu une gros pincement au coeur lorsqu'Eric a "libéré" Pam de son emprise. C'était rudement bien joué. On avait tous compris depuis longtemps l'importance du lien qui les unissait et, en cela, je ne parviens toujours à trouver les flashbacks pertinents, même si l'on comprend bien qu'ils étaient surtout faits pour nous éclairer sur la "naissance" de Pam. Et nous préparer à sa mort en fin de saison ? Le thème des "makers" est au centre de ce début de saison, c'est le seul qui se dégage d'ailleurs à travers plusieurs intrigues et il est riche de sens. Il métaphorise la relation entre un enfant et son géniteur, qui devient lui-même géniteur à son tour un jour, et c'est par essence quelque chose qui nous touche tous, qui nous parle tous, quelle que soit notre histoire. C'est profondément humain. Grâce à Pam, la transformation de Tara se fait en douceur, d'une certaine manière. Et c'est plutôt agréable à suivre jusqu'ici, en évitant soigneusement les redites avec celle de Jessica.
Une Jessica qui se fait par ailleurs relativement discrète ces derniers temps, ce qui est forcément dommage, et dont la relation avec Jason en est à une vague tentative d'amitié. La "rechute" du jeune homme dans les bras d'une ancienne enseignante n'était pas une grande idée et je me demande vraiment où les auteurs veulent en venir... Que va-t-il advenir de Jason ? Peut-il devenir un garçon rangé ? Va-t-il se tourner vers les hommes (ce qu'une partie du public de la série souhaite vivement depuis... depuis le début !) ? Mystère... Sa petite virée avec Bellefleur dans le night-club très cabaret des fées-catins était tout à fait réjouissant en tout cas. Il trouvera peut-être le grand amour là-bas s'il devient un client régulier mais, après sa sortie précipitée, pas sûr qu'on le laisse y remettre les pieds de sitôt ! Il est pourtant grand temps que True Blood développe sérieusement sa mythologie féérique. Cela passera peut-être par Jessica justement, puisqu'elle a eu un contact -visuel- avec un monsieur-fée. La révélation sur la mort des parents Stackhouse ne fait pas l'effet escompté -que je suppose puisqu'elle a été placée en cliffhanger- certainement parce que l'on savait très bien -comme dans Vampire Diaries d'ailleurs- qu'on y reviendrait à un moment ou à un autre et que tout n'était pas aussi simple qu'on avait voulu nous le faire croire... Qui a tué papa et maman ? Les possibilités sont multiples à ce stade. Le plus dramatique serait que ce soit Bill, bien sûr. Eric ? Mouais. Presque trop évident. Russell Edgington ? Trop bricolage pour raccrocher les intrigues les unes aux autres... Si vous avez des propositions, n'hésitez pas ! Sinon, la Sookie bourrée m'a bien fait rire, surtout quand elle s'est mise à fredonner une chanson très à propos; je me suis moins éclaté lorsqu'elle est tombée dans les bras d'Alcide mais on savait de toute façon très bien que cela allait arriver. Autant que ce soit maintenant et pas dans 5 épisodes ! L'évolution des sentiments de Bill à l'égard de Sookie est toujours assez intéressante, même si l'on imagine très bien la finalité, qu'elle intervienne à la fin de cette saison ou plus tard... Les aveux d'Alcide aux parents de Debbie ont permis d'offrir une deuxième scène émouvante à l'épisode, mais dans une bien moindre mesure évidemment.
La fascination est toujours grande à partir du moment où les scénaristes se penchent sur l'Autorité, en grande partie grâce à un Christopher Meloni impeccable, qui a bien fait de s'enfuir de New York Unité Spéciale pour revenir à quelque chose où il peut davantage laisser parler sa créativité, comme à la grande époque de Oz et même au-delà. La Salome qui l'accompagne est pas mal non plus dans son genre, mais elle ressemble peut-être un peu trop à toutes les autres femmes charismatiques que la série a connu jusqu'ici. Je n'arrive pas encore bien à définir ce qui la différencie des autres. Il y a sûrement quelque chose pourtant. La petite bande fonctionne très très bien en tout cas et, pour le moment, s'en sort facilement mieux que les Maryanne et autres grands méchants de chaque saison. L'union fait la force La désunion aussi apparemment. On entend beaucoup parler de Russell Edgington mais il tarde un peu trop à mon goût à pointer le bout de son nez. C'est-à-dire que je m'attends tout le temps à le voir débarquer dans n'importe quelle storyline. J'ai même cru que les deux anciens militaires allaient tomber sur lui dans leurs recherches. Et ça n'aurait pas été de refus ! Je ne lis pas les romans True Blood mais si cette histoire en fait partie, il me semble que les scénaristes auraient pu largement ne pas l'adapter. A moins qu'elle prenne plus tard une importance insoupçonnée ? Non parce que pour le moment, c'est mauvais mauvais mauvais. Et plus ça va, plus la perspective de voir Scott Foley nu comme un vers s'éloigne. Le désarroi voire la dépression me guettent rien qu'à cette horrible pensée. A part ça, il parait que Sam rôde dans les parages. Il me semble bien l'avoir croisé en effet mais j'ai tout de suite oublié quand, comment et pourquoi...
// Bilan // Une fois débarrassée de ses nombreuses intrigues parasites, comme c'est presque le cas dans l'épisode 4, la saison 5 de True Blood tient plutôt bien la route. Elle est bien partie pour ne pas être la plus mauvaise...