Fringe [4x 15, 4x 16 & 4x 17]
A Short Story About Love // Nothing As It Seems // Everything In Its Right Place
2 870 000 tlsp. // 3 080 000 tlsp. // 3 100 000 tlsp.
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A Short Story About Love. Sans la mécanique ultra balisée et lassante de l'affaire du jour, cet épisode aurait été parfait ! Le monsieur au faciès très disgracieux qui cherche à ressentir les joies de l'amour réciproque, rien que pendant quelques secondes, en détruisant des couples heureux, était flippant, dégoûtant et, d'une certaine manière, touchant. Mais la manoeuvre pour faire réfléchir nos héros est tellement peu subtile et redondante... Si la série doit s'arrêter cette saison à mon avis, c'est surtout à cause de ça. Les auteurs ne font plus suffisamment preuve d'imagination de ce point de vue-là et je ne me vois vraiment pas "subir" pendant encore un an, deux ans, trois ans, des variations sur le même thème. Tout le reste me passionne en revanche. J'ai adoré le tout premier plan de l'épisode, pourtant très simple, dévoilant une Olivia souriante, apaisée malgré les circonstances. C'était juste très émouvant. De même que lorsqu'elle se jette dans les bras de Peter à la fin de l'épisode. Ce n'est pas le genre de scène que l'on attend dans Fringe et c'est précisément pour cela que ça a marché cette fois-ci. Le tout est de ne pas en abuser à partir de maintenant. Ce quasi happy-end pour nos deux tourtereaux laisse toutefois perplexe. La saison n'est pas terminée. Il y a d'autres enjeux, certes, mais tout de même...
Il s'avère donc que, selon la théorie de l'Observer September, c'est l'Amour avec un grand "A" qui lie Peter à Walter et Olivia qui lui a permis de ne pas disparaître totalement de leur mémoire et de ce monde. Ca se tient. Ca me fait penser à du Once Upon A Time. C'est magique, c'est beau ! J'adhère. Tant pis pour les cyniques qui espéraient forcément une explication plus scientifique. La scène dans l'appartement de September avec le grand retour de la capsule longtemps abandonnée par les scénaristes était superbe. Cela laisse cependant peu d'indices sur ce qui nous attend par la suite. Si Peter est bel et bien dans la bonne timeline, alors de quoi doit-on s'inquiéter ? Le prochain épisode devrait nous éclairer sur la question... En dehors de ça, Walter était en super forme avec sa blague sur le "beaver". Ses facéties ne lassent pas. Je regrette une chose au bout du compte : le retrait progessif de l'agent Lee. Comme si les auteurs s'étaient rendus compte qu'ils n'auraient jamais dû se servir de lui comme d'un obstacle entre Peter et Olivia. Le personnage lui-même semble se retirer sans se battre. Il mériterait un épisode rien qu'à lui afin d'approfondir son histoire.
Nothing As It Seems. Finalement, si cet épisode n'était pas centré sur Lincoln, il y figurait malgré tout de manière proéminente. Entre son dialogue avec Peter sur Olivia, assez triste dans le fond, les attaques du monstre de la semaine sur sa petite personne, sans compter la fiancée de la bête qui s'en est aussi prise à lui, les auteurs ne l'ont pas ménagé ! Ils s'en sont même servis comme punching ball. Je me demande du coup s'il ne va pas passer bientôt de vie à trépas. Il faut reconnaître que c'est à l'heure actuelle le personnage dont la mort nous toucherait le moins, même si on l'aime bien le petit.
En choisissant de revenir sur une enquête de la première saison ("The Transformation", épisode 13), les scénaristes usent à fond du potentiel de la nouvelle timeline, en écartant, au premier abord seulement, David Robert Jones. Pour une fois, l'enquête avait donc un intérêt certain même si la première était un peu loin dans notre esprit. Les différences étaient flagrantes à mesure que la mémoire nous revenait. Les répliques avaient tendance à manquer cruellement de subtilité, de façon à rendre l'ensemble le plus compréhensible possible, mais c'est un mal pour un bien. Ils se sont de toute façon rattrapés avec Walter qui était en grande grande forme, notamment avec son Hump Magazine ! Son petit passage aux toilettes était énorme ! Dans l'émotion aussi, il a excellé. Quelle belle idée que ces cadeaux amassés au fil des années depuis la mort de Peter... Olivia était touchante aussi dans son combat pour accepter cette "nouvelle" vie, mais on a dû mal à comprendre comment elle peut aussi facilement laisser tomber les gens qui l'aiment (Nina, Lincoln...). La fin de l'épisode nous raccroche admirablement à la mythologie du show grâce à cette arche de Noé très particulière, remplie de monstres croisés au cours de la série. Une catastrophe semble donc se préparer...
Everything In Its Right Place. Tout compte fait, on l'a eu notre épisode sur Lincoln et son alter ego de l'autre monde ! Car, cette fois-ci, retour dans l'univers parallèle avec FauxLivia et tous ses amis pour une enquête bien peu intéressante en elle-même, il faut bien le dire, mais passionnante du point de vue de Lincoln. Ses multiples face à face et ses discussions avec son double étaient riches de sens et ont permis de faire comprendre au personnage que s'il en est là aujourd'hui, c'est parce qu'il n'a pas su prendre son destin en main, pas su prendre les bonnes décisions et pas su se battre comme il aurait dû pour obtenir ce qu'il voulait. Mais tomber amoureux de FauxLivia à devoir de pouvoir faire sa vie avec la vraie Olivia, est-ce vraiment une bonne idée ? Sa place est-elle vraiment dans cet autre univers, qui est en train de se redresser, certes, mais qui n'est pas le sien quoiqu'il arrive ? La dernière scène réunissant Lincoln et FauxLivia était très belle en tout cas. I n'y a pas de soap plus convaincant et émouvant que Fringe ! J'aimerais bien revenir sur le double jeu du colonel Broyles, sur l'arrestation de Nina Sharp 2, sur les shapeshifters et l'ombre de David Robert Jones qui plane toujours, mais ce n'est pas ce que j'ai retenu de cet épisode. Les auteurs ont échoué de ce coté-là pour éveiller notre curiosité. L'horloge tourne pourtant et Fringe ne sera bientôt peut-être plus...
// Bilan // Aujourd'hui, tout l'intérêt de Fringe réside dans ses personnages, leurs intéractions, leurs émotions, leurs forces et leurs faiblesses... mais plus tellement dans l'aspect mythologique, qui ronronne...