Desperate Housewives [8x 18]
Any Moment // 8 700 000 tlsp.
"Honey: I'm here, You're Queer and I'm Used To It" ! Ceci est la meilleure réplique de cet épisode et je dois dire qu'il y en avait pas mal d'excellentes. Si je devais faire un gros reproche aux storylines d'Any Moment, c'est qu'elles étaient toutes extrêmement prévisibles. Dès la première scène d'exposition, on savait comme elles allaient se conclure. C'est souvent le cas avec Desperate Housewives, certes. Pourtant, cette fois, j'y ai trouvé mon compte. Sans doute parce que il y avait un bel équilibre entre humour et émotion et qu'il s'en dégageait quelque chose de tendre et de sincère. On a souvent l'impression que les auteurs de la série maltraitent leurs personnages avec des histoires qui ne sont pas à la hauteur, ou qu'ils les trahissent en leur refusant toute évolution. Devant cet épisode, j'ai ressenti beaucoup de bienveillance et d'amour. Ou peut-être que je deviens nostalgique à l'approche de la fin...
On ne se lassera jamais assez de le dire mais Bree est LE personnage qui a le plus évolué au fil de ces huit années. A moins que ce ne soit le seul qui ait évolué ? Son discours de tolérance auprès de son fils, si naturellement maternel, nous renvoyait alors à l'époque de la saison 2, celle où elle abandonnait Andrew au bord de la route parce qu'il était différent et surtout odieux (non parce qu'il ne faut pas l'oublier non plus). Elle en a parcouru du chemin depuis et c'est assurément une belle leçon qu'elle nous offre là. Si seulement elle pouvait être entendue... Si seulement les séries avaient ce pouvoir... Au fond, je crois qu'elles l'ont. Un peu. Ca me rassure de le croire en tout cas. C'était évidemment un plaisir de retrouver Andrew, qui nous avait vraiment manqué malgré ses retours réguliers, et même sa petite amie temporaire a su être touchante lorsqu'elle a avoué à Bree qu'elle savait pertinement qu'Andrew était homosexuel mais qu'elle aimait ce sentiment de normalité, même factice, qu'il lui procurait. Cette illusion d'amour. C'était atrocement triste et plein d'espoir en même temps. Bref, c'était une belle intrigue. Je craignais pourtant le pire au départ... J'espère que la présence d'Andrew chez Bree ne sera pas invisible dans les prochains épisodes. Entre son retour et celui de Julie, il y a comme un air de saison 1 qui se dégage de Wisteria Lane ces temps-ci. C'est agréable.
Julie, justement, a encore dû faire la maman avant même de le devenir. D'ailleurs, sa grossesse ne semble plus lui poser problème. Comme par hasard... Ca me débecte. Elle a joué le rôle de la mère de sa propre mère mais aussi celui de la mère de son propre frère. C'est elle qui avait raison depuis le début et la détresse psychologique de Susan est une bien trop facile excuse à sa bêtise chronique. Une partie de moi avait donc envie de détester cette intrigue, assez banale qui plus est dans son déroulement. Et puis la scène des pots de confiture est arrivée et là, indéniablement, c'est l'émotion facile qui l'a emporté. C'était important de traiter du deuil à travers M.J. aussi. Je suis content qu'ils l'aient fait. Et puis ça nous a évité que Susan s'apitoie trop sur son sort cette fois-ci. Un répit de courte durée sans doute...
Chez les Scavo, il y avait de l'espièglerie dans l'air et c'était vraiment fun de voir Lynette et Penny faire équipe pour reconquérir le coeur de Tom alors que les choses sont devenues très sérieuses avec Jane. Je ne m'attendais pas vraiment à ça, d'ailleurs. Je pensais que Lynette allait agir seule, ou éventuellement aidée par Renee. Mais celle-ci était bien trop occupée avec son Ben et sa demande en mariage. Pitié, que la série ne se termine pas sur leur union ! On en veut pas. Enfin on s'en fout disons. Et au fait, pas d'investigation sur le meurtre de Mike ? Rien de plus que la pauvre réplique bâclée de l'épisode précédent ? Et pas de remord de la part de Ben ? Il se sent bien dans sa peau, ça va ? J'ai comme l'impression que si les ménagères s'en sortent au final, en particulier Bree, ce sera "grâce" à lui. Il se dénoncera. A moins que Karen n'abatte sa carte "petite confession avant mon dernier souffle" ? Mais pour en revenir à Lynette, la claque virtuelle qu'elle s'est mangée à la fin était attendue. Elle n'en était pas moins émouvante, comme tout ce qui touche au couple Scavo de toute façon. Notre héroïne n'a peut-être pas été très maligne avec son plan mais elle a réussi, sans nulle doute, à bouleverser Tom. La reconquête est définitivement en marche... et en bonne voie !
A nouveau, c'est à Gaby que revient la partie la plus faible de l'épisode. Son entrée dans le monde du travail permet toutefois de changer un peu la donne même si, dans le fond, le résultat à l'écran est le même : on s'amuse de ses frasques, de son extravagance, de son incapicité à avoir les pieds sur Terre, mais on regrette toutefois son absence de réalisme. Ce n'est pas étonnant qu'Eva Longoria a tant de mal à émouvoir quand on lui en donne l'opportunité : il n'y a rien de tangible chez Gabrielle. Elle est un personnage et une caricature avant d'être humaine. Je crois qu'il est temps que je fasse la paix avec ce fait. Elle ne sera jamais comme je la voulais. Un peu comme la série dans son ensemble, d'ailleurs.
// Bilan // Un beau moment passé en compagnie des Housewives de Wisteria Lane. Tout était presque parfait.