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Des News En Séries, Le Blog
25 octobre 2011

Ringer [1x 05]

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Par UglyFrenchBoy

A Whole New Kind Of Bitch // 1 710 000 tlsp.

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   On peut pardonner beaucoup de choses à Ringer. Au vu de la genèse du projet, de son diffuseur et surtout de son interprète principale (dont l’aura et le capital sympathie sont incommensurables), il est facile de faire abstraction de quelques maladresses. Suite à un récent débat avec Btvs27, celui-ci est venu à la conclusion suivante: « La surconsommation des séries a eu le mauvais effet d’annihiler toute patience aux spectateurs et tout repère. A force de tout voir tout de suite, ils attendent de chaque série la même chose ». Une question se pose alors : qu’attendre de Ringer ? Un thriller efficace ? Pas vraiment. Une série novatrice ? L’originalité n’est pas l’une de ses qualités. Un divertissement de bonne facture ? Il est certes encore trop tôt pour se prononcer, après tout seuls six épisodes ont été diffusés, mais à ce stade, celui-ci a eu moins le mérite de créer une forme de frustration à chaque fin d’épisode. Un bon cliffangher peut-il pour autant pallier des défauts toujours présents ? J’ai décidé d’arrêter de me lamenter chaque semaine sur le dispositif du loft de Siobhan (au moins il a le mérite de rester identique depuis l’épisode 2)  ou de la réalisation et de me concentrer sur d’autres points, à commencer par le contenu…

   Là où le bât blesse c’est l’incohérence de certains éléments importants, et dans le cas suivant un élément presque fondamental. Selon Sarah Michelle Gellar, le script du pilote de Ringer était déjà écrit en 2009. Une série en préparation depuis deux ans et qui repose sur l’usurpation d’identité entre deux jumelles n’a semble-t-il pas prévu de signe distinctif entre les deux sœurs. Il semble évident que tôt ou tard celui-ci aurait été exploité. Les producteurs, eux, assurent que depuis le début un plan sur trois saisons a été élaboré. On ne peut donc être que déçu par cette brûlure au poignet dans un cours de cuisine particulièrement étonnante puisque ni Andrew ni Henry n’ont remarqué son absence au bras de Bridget. Sans compter que cette facilité scénaristique a été totalement improvisée à la dernière minute : le bras droit de Siobhan n’a aucune trace dans ses scènes parisiennes comme l’atteste la capture d’écran ci-dessous…

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   Abstraction faite de cette incohérence, place à l’inconséquence des personnages. Dans ce cinquième épisode, notre chère Bridget doit ainsi faire face à deux nouvelles menaces. En plus de la mafia sur son dos et d’un agent du FBI pour le moins entreprenant, elle doit affronter sa belle-fille, Juliet. Celle que l’on avait laissée dans les bras de sa belle-mère à côté d’une cuvette de toilette (présentée de la sorte la scène peut paraître tout sauf touchante…), revient à la charge plus provocante et indisciplinée que jamais. La raison ? La demoiselle a appris de la bouche de sa mère qu’Andrew avait une liaison avec Siobhan alors qu’ils étaient toujours mariés. Le jeu du « Je te déteste moi non plus » devient lassant surtout quand la résolution du problème se résume à quelques mots, pas forcément convaincants, et surtout déjà formulés. A croire qu’entre le début et la fin de l’épisode Bridget est devenue persuasive puisqu’il en sera de même avec Gemma, la « deuxième menace » donc, désormais au courant de la liaison entre son mari et Siobhan. On notera qu’une relation adultérine de plusieurs années a été découverte seulement deux semaines après l’arrivée de Bridget dans la peau de sa sœur. A croire que le mensonge n’est pas son fort.

   Tout au long de l’épisode, Gemma va changer d’attitude et d’approche. D’abord, elle réfute l’identité de Bridget, puis accepte un déjeuner avec elle avant d’y couper court et de l’envoyer paitre. Puis, se rend à son domicile et lui propose de coucher avec Henry pour prouver son infidélité. Ainsi, elle pourra empêcher son futur ex-mari de toucher le moindre centime ou d’obtenir la garde des enfants (toujours absents à l’écran) puisque les deux tourtereaux avaient prévu une  « infidelity clause » sur leur contrat prénuptial. La rousse s’improvise donc demi-proxénète. Après une première tentative d’excuses vaines, Bridget rencontre son nouveau sponsor. A nouveau un lien est fait entre l’addiction aux substances illicites et sa situation d’usurpation d’identité. Le parallèle n’est pas toujours évident à comprendre, mais le conseil prodigué est: quel que soit le choix à faire, il faut toujours garder sa dignité. Siobhan, elle, ne l’aurait pas appliqué n’hésitant pas à utiliser son corps pour parvenir à ses fins, comme en témoigne ses prouesses parisiennes. Même si on ne sait pas si Bridget fait réellement l’amour avec Andrew, celle-ci ressent, à la différence, des sentiments à son égard. Dans le cas présent, elle décide donc de rester « digne » et refuse le chantage de Gemma. En lieu et place, elle propose de nouvelles excuses, à peu près similaires à celles faites quelques heures auparavant. Curieusement, celles-ci ont l’effet escompté. Gemma renonce… Du moins jusqu’à ce qu’elle apprenne que Henry a été mis au courant de ses intentions. Un cercle sans fin ? Pas vraiment, l’éventuel décès de la jeune femme viendra clore cet épisode. Mais Gemma est-elle vraiment morte ? L’actrice Tara Summers n’étant, contrairement à ce que l’on aurait pu penser, pas régulière, une réponse affirmative est envisagée. Force est de constater que les scénaristes ont réussi à attiser notre curiosité pour une semaine supplémentaire et le téléspectateur se pose de nouvelles questions. N’est-ce finalement pas là les prémices d’un divertissement réussi ?  

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// Bilan // Toujours des incohérences. Les relations entre les personnages sont souvent mal exploitées. Mais, au milieu de ça, ou du moins à la fin, les scénaristes proposent une nouvelle surprise. La série a au moins le mérite de réussir la plupart de ses cliffanghers. A ce stade, ces ruses permettent de faire abstractions des maladresses. Jusqu’à quand ?

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Commentaires
A
eh bien je suis désolé mais j'ai également apprécié cet épisode ! les seules choses que je pourrais reprocher à la série sont les réactions étranges de certains personnages (gemma, grande gentille qui devient subitement bitchy et manipulatrice et Juliet que l'on croyait assagie et puis...non !). Et puis je serais déçu de ne pas revoir gemma ! pour finir, je n'hésiterai pas à dire que la série me plait de plus en plus !
S
Marie, je crois que tout est clair dans cette review. Ce n'est pas important de savoir qui est réellement Btvs27 ou le débat en lui même, l'important est ou Uglyfrenchboy veut-il en venir, et il l'explique très bien. Donc ton commentaire/ta critique n'a pas vraiment lieu d'être... Du moins, ce n'est que mon avis.<br /> <br /> Très bonne critique en tout cas. C'est extrêmement bien écrit et je suis globalement assez d'accord. Vivement la prochaine!
R
Au vu de la critique, c'est clair que la note semble un peu haute. En gros, Ringer se permet quand même des facilités scénaristiques énormes et des rebondissements à trois francs si sous sans aucune cohérence. Et même avec ces quelques bouleversements, de nombreuses storyline sont juste ultra prévisibles et surtout interminables. Alors, oui, c'est (un peu) divertissant, mais il y a tellement mieux que ça à l'heure actuelle !
M
On se demande ce que vient faire la phrase "suite à un récent débat avec Btvs27" dans cette review. Qui est Btvs27 ? Quel était le débat ? Il ne faudrait pas que ce blog devienne hermétique à ceux qui ne sont pas inclus dans un "groupe d'amis" twitter.
E
Tu te voiles vraiment la face. Mettre autant d'étoile car y'a un bon cliffangher, faut pas pousser quand même. Cet épisode était cependant plutôt pas mal, mais malgré ça je pense que les divers reproches que tu fais a la chaine restent tellement subjectifs. Il faut arrêter de diaboliser The CW.
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