The Big C [2x 11]
Fight Or Flight // 540 000 tlsp.
Pour que cet épisode de The Big C soit considéré parmi les meilleurs de la saison, il aurait fallu que les intrigues d'Andrea et de Paul ne soient pas si ratées. C'était une super idée d'offrir une histoire d'amour à Andrea et, globalement, de lui donner plus d'importance au sein de la série -c'était primordial en fait, suite à la mort de Marlene- mais ça commence à tourner en eau de boudin. Pardonnez-moi l'expression. La demande en mariage de Myk était bien trop précipitée mais ça ne m'étonne qu'à moitié de la part du personnage, toujours très rapide et excessif. En revanche, je ne m'attendais pas du tout à ce qu'Andrea réagisse aussi positivement et sans tellement se poser de questions. Je pense qu'il n'y a pas de soucis à se faire : ils n'iront pas jusqu'au bout. Mais l'amour rend Andrea aveugle et ça me déçoit. Je pensais qu'elle était de celles -rares- qui ne se faisaient pas avoir. On a un peu tendance à oublier qu'elle n'est qu'une ado, cela dit. Elle-même parle souvent d'elle comme d'une "lady". Cathy, en bonne professionnelle, lui rappelle qu'elle a des cours à écouter et des devoirs à terminer. Ce qui ne me plait pas au sujet de la nouvelle intrigue de Paul ? Tout. Quelle idée est passée par la tête des scénaristes ? Le faire prendre de la coke pour maigrir ! A la base, son but était d'être en meilleure santé que sa femme malade, pas d'être maigre et shooté à mort. Là encore, je ne me fais pas beaucoup de soucis : cette histoire n'ira pas bien loin. Mais alors à quoi bon l'avoir imaginé ? Elle n'apportera rien, juste des complications inutiles pour Cathy.
Tandis qu'Adam part à la recherche de son oncle et fait la rencontre de d'autres SDF pas particulièrement sympathiques, Cathy se retrouve contrainte et forcée de dîner avec son médecin et sa -plus jeune- femme, apparemment pas idiote mais qui préfère montrer ses gros atouts plutôt que de philosopher (un avant-goût de ce que Laura Benanti, son interpréte, nous offrira dans Playboy Club ?). Ses répliques n'étaient pas toujours de très bon goûts mais elles étaient drôles. Cette façon de désacraliser le Dr. Sherman en parlant de son "large penis" et de son goût prononcé pour le cunnilingus, preuve à l'appui sous forme de dégustation de cannoli, était particulièrement jouïssive. La leçon que Cathy en tire, au détour d'une conversation sur les Italiens, est intéressante et me parle beaucoup. "L'art de ne rien faire". Si seulement je pouvais me le permettre... Je crains que le noël en Italie se déroule hors-caméra. En même temps, s'il a lieu, ce sera la saison prochaine théoriquement puisque c'est encore censé être l'automne actuellement, malgré la neige.
L'épisode atteint son paroxysme avec la dernière scène réunissant Cathy et Lee, qui s'engueulent à nouveau mais de manière moins puérile et superficielle que la première fois à Thansgiving. Il s'agit là, ni plus ni moins, d'une question de vie ou de mort. Lee ne veut plus se faire soigner, estimant qu'il est prêt à partir s'il le faut, mais Cathy se refuse à le laisser suivre son choix. On ne peut que la comprendre. Ce n'est pas seulement la peur de perdre un ami qui l'anime, c'est aussi l'effet miroir sur son propre combat. Il est finalement tellement facile de laisser tomber, d'abandonner. Tout patient gravement atteint d'un cancer doit passer par cette phase. Mais si elle dure, là... Non, Lee ne passera pas l'hiver.
// Bilan // Malgré ses intrigues secondaires bancales, ce Fight Or Flight met amirablement en lumière le combat de Cathy, sa force, son obstination, alors qu'autour d'elle on fuit (Sean, Rebecca), on abandonne (Marlene, Lee), on choisit la fureur (Andrea). Comment survivre quand tout se meurt ?