The Big C [2x 07]
Goldilocks and the bears // 490 000 tlsp.
"Soulmate. Not only is it a cliché, it's the reason millions of women are sitting at home and single." Cette vision pessimiste de l'amour, et très "CarrieBradshawienne" des jours de pluie, est au centre de cet épisode à nouveau très réussi de The Big C. Un hymne à toutes les formes d'amour ? En quelques sortes. Il y a d'abord l'amour adolescente, symbolisée par Adam, qui s'en veut terriblement d'avoir tout fait foirer avec celle qu'il pensait être l'amour de sa vie, jusqu'à ce que son oncle bienveillant, en phase de retrouver toute sa tête à l'idée de devenir père, ne lui explique comment se passent vraiment les choses dans nos petits coeurs d'artichauts. Retiendra-t-il la leçon ? Mais l'amour adolescente est également représentée par la toujours très en haute en couleurs Andrea, qui sort pour la première fois avec le collègue de Paul et qui est toute émerveillée par ce qu'elle vit, au point de ne pas se rendre compte que le garçon qu'elle a en face de lui est un voleur (un peu goujat sur les bords en plus... il dit tout vouloir en très gros, ce n'est quand même pas très... fin de sa part). Andrea a beau être une fille vive et intelligente, ce coup-ci, elle a loupé le coche ! Mais je ne la vois pas s'apitoyer sur son sort très longtemps si d'aventure elle venait à découvrir le pot aux roses...
La diversité, ce n'est pas ce qu'il manque dans le bar où Lee entraîne Cathy et Paul : des bears partout, qu'ils soient panda ou que sais-je encore (pas retenus toutes les subtilités). Lee n'est pas du genre à s'attacher. Il l'avait déjà annoncé deux épisodes plus tôt mais il le met cette fois en pratique. On ne se permettrait pas de juger, mais c'est tout de même un peu violent de le voir agir ainsi... d'autant qu'il a clairement beaucoup d'amour à donner et il sait y faire ! Il va en faire l'étrange démonstration dans une scène finale tout à fait "awkward" où Cathy se caresse dans son bain au son de sa voix... Cet homme a un drôle de pouvoir, "mole-mate" ou pas. La soudaine apparition de Marlene m'a fait pousser un râle de déception avant que je ne me rende compte que l'utilisation qui en était faite, cette fois, était pertinente. Et puis les scénaristes se sont retenus de la faire apparaître à tous les épisodes. Ils peuvent bien aussi se faire plaisir de temps en temps, si ça leur tient tant à coeur. Les dernières secondes, magnifiques, représentent bien l'amour conjugual dans tout ce qu'il a de plus sain, de plus beau et de plus... naïf ? Cathy aime son mari, à n'en pas douter, mais comment interpréter ce qu'elle a fait juste avant, qu'il l'a conduite à fondre en larmes ? L'amour est une chose bien compliquée, qu'on ne saurait expliquer...
// Bilan // Les meilleurs épisodes de The Big C sont ceux où les dialogues sont truffés de bonnes idées, du début à la fin -et c'est le cas ici- et ceux où l'on peut passer d'un ton à un autre, du plus trivial au plus sérieux en passant par le plus émotif, avec aisance et naturel -c'est aussi le cas ici-. Me happy.