United States Of Tara [3x 12]
The Good Parts (Series Finale) // 38o ooo tlsp.
A bien des égards, ce final de United States Of Tara n'était pas banal. Quoi de plus logique pour une dramédie si différente, centrée sur une famille dysfonctionnelle pas si anormale que ça... J'ai d'abord du mal à croire que l'équipe créative n'ait pas été au courant de l'annulation. Toute la troisième saison semble avoir été pensée comme un dernier chapitre, et cet ultime épisode ne fait que renforcer cette impression. C'est rare qu'une série sans annonce de fin programmée se conclut de façon aussi satisfaisante. Les chemins de chacun des personnages se séparent, sauf que ce ne sont pas vraiment les enfants qui quittent le nid cette fois mais les parents. Tara laisse en effet derrière elle son Kansas natal pour Boston en compagnie de Max, toujours fidèle à son engagement éternel auprès de sa femme. Ils espérent trouver là-bas la paix qu'ils méritent. On ne saura jamais s'ils l'atteindront mais, de toute évidence, le plus difficile est derrière eux. Les alters sont morts un à un et Tara a réussi à faire la peau à Bryce dans un dernier combat franchement raté, tant dans l'aspect visuel extrêmement cheap que dans l'idée, trop simpliste. On parle là d'une délivrance après de nombreuses années de souffrances quand même... Tara n'est donc pas encore tout à fait guérie mais elle est en bonne voie. Quant à Max, il a été au bord de la crise de nerf toute la saison, ce que s'est efforcé de rappeler ce dernier épisode de manière peu convaincante. J'ai trouvé John Corbett franchement médiocre. Soit il était dans un mauvais jour, soit il ne sait pas simuler la colère. C'est vrai qu'en y réflechissant bien, je l'ai rarement vu s'énerver à ce point dans ses précédents rôles. Il joue souvent les mecs cools. Le rendu de sa grosse crise lors du dîner d'au-revoir était malheureusement à la limite du ridicule, de ce fait. Mais je n'ai pas trouvé Toni Collette au meilleur de sa forme non plus pour tout dire. Je n'avais pas vraiment l'impression d'être face à Tara. Peut-être est-ce voulu puisque c'est en quelques sortes une "nouvelle" femme...
Charmaine n'a pas réussi son année. Plus elle est heureuse, moins elle est intéressante et amusante. On est content pour elle, forcément, parce qu'elle reste très attachante et qu'il est impossible de résister à la pétillante Rosemarie DeWitt, mais, s'il y avait eu une saison 4, je l'aurais bien imaginé sans elle. A vrai dire, c'est à peu près la seule chose que je réussis à imaginer. Je ne vois vraiment pas dans quelle direction les scénaristes auraient pu partir. Charmaine et Neil quittent eux aussi le Kansas pour le... Texas ! La jeune mère n'est pas ravie mais elle se sent prête à suivre son homme partout et le demande même en mariage ! Pourquoi pas ? Le happy ending vaut également pour Kate et Marshall, les deux personnages qui me manqueront finalement le plus. D'abord pour leur complicité, très bien écrite et magnifiquement interprétée, puis pour leurs individualités. Kate respire la fraîcheur et la liberté. Elle m'inspire beaucoup. Le monde de Marshall est plus sombre, presque opposé, mais il me parle aussi. Ils sont la somme parfaite des différentes personnalités de Tara. Ce sont, comme il est dit dans ce final, ses "Good Parts". J'aurais aimé que le dialogue de réconciliation entre Marshall et sa mère nous soit dévoilé, ça aurait pu être un très beau moment. Les auteurs ont fuit devant la difficulté. Ca ne leur ressemble pas. Manque de temps, sans doute. L'éternel problème de cette série. On ne le dira jamais assez !
// Bilan // Malgré l'annulation brutale, Tara se sera achevée dignement, sur un épisode bancal dans la forme mais très satisfaisant dans le fond. Je ne ressens pas vraiment de tristesse à l'idée de quitter les personnages, ils semblent être entre de bonnes mains. Ils ont dit ce qu'ils avaient à dire, ni plus ni moins. Je récompense ainsi Tara pour l'ensemble de son oeuvre: elle entre dans le cercle fermé de mes séries favorites de ces dernières années. Adieu Tara, vive Tara !