The Killing [1x 01 & 1x 02]
Pilot // The Cage
2 8oo ooo tlsp.
What About ?
Trois histoires distinctes mènent au même meurtre. Les détectives chargés de l'enquête, souvent en désaccord, accumulent les pistes et les suspects. Les répercussions sur leurs vies personnelles et celles des politiciens de Seattle liés à l'affaire sont nombreuses, parfois dramatiques. Alors qu'ils croient tous avoir enterré les erreurs de leur passé et enfouient leurs secrets, tout remonte à la surface...
Who's Who ?
Créée par Veena Sud (Cold Case). Adaptée de la série danoise Forbrydelsen. Avec Mireille Enos (Big Love), Joel Kinnaman, Billy Campbell (Once & Again, Les 4400), Michelle Forbes (True Blood), Brent Saxton (Life), Eric Ladin...
So What ?
"Who Killed Rosie Larsen ?". Je ne sais pas ce qui a pris à AMC de choisir cette "catch phrase" similaire au célèbre "Who Killed Laura Palmer ?" de Twin Peaks pour vendre The Killing car les points communs entre cette dernière et l'oeuvre de David Lynch sont quasi inexistants. Certes, il est question du meurtre d'une jeune fille et l'action se situe dans la même région des Etats-Unis, ici à Seattle, non loin de la frontière canadienne, mais ça s'arrête là. Bref, il ne faut surtout pas les comparer. La petite nouvelle aurait l'air bien pâle à coté de son aînée culte, alors qu'elle est pourtant excellente à sa manière.
Ce qui frappe d'abord, c'est la simplicité avec laquelle cette histoire sordide est racontée. Et c'est, je crois, cet extrême réalisme qui la rend encore plus horrible et curieusement fascinante. Tous les personnages semblent exister et j'ai été sincèrement impressionné par les prestations des acteurs, en particulier celle des parents de Rosie, dont une Michelle Forbes sans maquillage, à mille lieues de sa composition pour True Blood, dont les larmes et les cris déchirants m'ont fait frissonner. Les enquêteurs, eux, sont loin des stéréotypes que l'on nous sert depuis tant d'années dans tous les cop-shows à la mode. L'inspectrice Sarah Linden, plus ou moins présentée comme l'héroïne, est d'un naturel désarmant. C'est vrai qu'elle n'est pas très souriante mais ça ne l'empêche pas d'inspirer la sympathie. Elle est réelle parce qu'elle n'est pas infaillible. Le peu que l'on entrevoit de sa vie de femme laisse supposer qu'elle n'est pas une super-maman et une super-épouse. En gros: elle est comme vous et moi et elle ne triche pas. Son collègue, censé reprendre son poste, a des méthodes bien différentes et il est franchement flippant. Le duo a beaucoup de potentiel tant il semble à la fois opposé et complètementaire. Pour le moment, c'est le politicien incarné par Billy Campbell qui m'a le moins séduit. Mais pas parce qu'il n'était pas bon. Simplement parce que son quotidien tranche un peu trop avec celui des autres. Il faudra sans doute un temps d'adaption et attendre surtout que son histoire croise celle du meurtre de manière plus évidente. Il y a clairement des zones d'ombre qui pourraient devenir passionnantes à explorer... L'atmosphère continuellement pluvieuse de la série contribue à son aspect dépressif. Mais c'était prendre un véritable risque que de miser là-dessus. Ca aurait tout aussi bien pu être repoussant. Les musiques, elles aussi, ne sont pas des plus joyeuses. Mais elles soulignent efficacement les nombreuses émotions que nous fait traverser le pilote.
The Killing, dont le mérite doit avant tout revenir aux créateurs originaux de la série danoise, possède autant de facettes que de personnages. Tragique, mystérieuse, fascinante, émouvante et déprimante, elle est une expérience télévisuelle à elle toute seule, lenteur comprise. Elle n'est pas révolutionnaire en apparence, mais, dans le fond, je crois qu'elle l'est un peu...