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Des News En Séries, Le Blog
19 avril 2011

The Killing [1x 01 & 1x 02]

19681958

Pilot // The Cage

2 8oo ooo tlsp.

44030378

What About ?

Trois histoires distinctes mènent au même meurtre. Les détectives chargés de l'enquête, souvent en désaccord, accumulent les pistes et les suspects. Les répercussions sur leurs vies personnelles et celles des politiciens de Seattle liés à l'affaire sont nombreuses, parfois dramatiques. Alors qu'ils croient tous avoir enterré les erreurs de leur passé et enfouient leurs secrets, tout remonte à la surface...

Who's Who ?

 Créée par Veena Sud (Cold Case). Adaptée de la série danoise Forbrydelsen. Avec Mireille Enos (Big Love), Joel Kinnaman, Billy Campbell (Once & Again, Les 4400), Michelle Forbes (True Blood), Brent Saxton (Life), Eric Ladin...

So What ?

 "Who Killed Rosie Larsen ?". Je ne sais pas ce qui a pris à AMC de choisir cette "catch phrase" similaire au célèbre "Who Killed Laura Palmer ?" de Twin Peaks pour vendre The Killing car les points communs entre cette dernière et l'oeuvre de David Lynch sont quasi inexistants. Certes, il est question du meurtre d'une jeune fille et l'action se situe dans la même région des Etats-Unis, ici à Seattle, non loin de la frontière canadienne, mais ça s'arrête là. Bref, il ne faut surtout pas les comparer. La petite nouvelle aurait l'air bien pâle à coté de son aînée culte, alors qu'elle est pourtant excellente à sa manière.

Ce qui frappe d'abord, c'est la simplicité avec laquelle cette histoire sordide est racontée. Et c'est, je crois, cet extrême réalisme qui la rend encore plus horrible et curieusement fascinante. Tous les personnages semblent exister et j'ai été sincèrement impressionné par les prestations des acteurs, en particulier celle des parents de Rosie, dont une Michelle Forbes sans maquillage, à mille lieues de sa composition pour True Blood, dont les larmes et les cris déchirants m'ont fait frissonner. Les enquêteurs, eux, sont loin des stéréotypes que l'on nous sert depuis tant d'années dans tous les cop-shows à la mode. L'inspectrice Sarah Linden, plus ou moins présentée comme l'héroïne, est d'un naturel désarmant. C'est vrai qu'elle n'est pas très souriante mais ça ne l'empêche pas d'inspirer la sympathie. Elle est réelle parce qu'elle n'est pas infaillible. Le peu que l'on entrevoit de sa vie de femme laisse supposer qu'elle n'est pas une super-maman et une super-épouse. En gros: elle est comme vous et moi et elle ne triche pas. Son collègue, censé reprendre son poste, a des méthodes bien différentes et il est franchement flippant. Le duo a beaucoup de potentiel tant il semble à la fois opposé et complètementaire. Pour le moment, c'est le politicien incarné par Billy Campbell qui m'a le moins séduit. Mais pas parce qu'il n'était pas bon. Simplement parce que son quotidien tranche un peu trop avec celui des autres. Il faudra sans doute un temps d'adaption et attendre surtout que son histoire croise celle du meurtre de manière plus évidente. Il y a clairement des zones d'ombre qui pourraient devenir passionnantes à explorer... L'atmosphère continuellement pluvieuse de la série contribue à son aspect dépressif. Mais c'était prendre un véritable risque que de miser là-dessus. Ca aurait tout aussi bien pu être repoussant. Les musiques, elles aussi, ne sont pas des plus joyeuses. Mais elles soulignent efficacement les nombreuses émotions que nous fait traverser le pilote.

 The Killing, dont le mérite doit avant tout revenir aux créateurs originaux de la série danoise, possède autant de facettes que de personnages. Tragique, mystérieuse, fascinante, émouvante et déprimante, elle est une expérience télévisuelle à elle toute seule, lenteur comprise. Elle n'est pas révolutionnaire en apparence, mais, dans le fond, je crois qu'elle l'est un peu...

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Commentaires
L
est ce que quelqu'un pourrait nous informer de la date de sortie du DVD de la saison 2 américaine en Français?<br /> <br /> D'avance merci
A
De rien m'sieur Lulla ! ton blog reste -presque- toujours un plaisir à lire et tu sais donner envie(cf Once upon a time ou american horror story).
L
@AdamBrody: Excuse inutile ! C'est justement bien appréciable d'avoir un avis aussi construit en commentaires ;-)<br /> <br /> L'idée du tueur en séries me plaît beaucoup et j'avoue que je n'y avais pas du tout pensé. Les exemples de sous-entendus cités me sont passés au-dessus de la tête. La version américaine s'éloignerait donc encore plus de la version danoise... pourquoi pas ?<br /> <br /> Je pense qu'Holder est une victime dans l'histoire (d'une machination ?), exercé par ce fameux personnage qui reste dans l'ombre... <br /> <br /> Les scènes avec Jack, son père & co n'auront à mon avis pas un grand approfondissement dans le futur. C'est juste un petit quelque chose pour expliquer l'état d'esprit de l'héroïne, sans trop en faire non plus car ce n'est pas réellement ce qui nous intéresse. C'est là que la série se différencie de pas mal de séries policières actuelles : l'enquêtrice a une vie, on la voit, on est témoin de quelques scènes importantes mais ce n'est pas le sujet principal et c'est juste, finalement, pour nous la rendre attachante. La démarche est appréciable, d'autant que ça participe au réalisme puisque, comme je l'ai déjà dit dans ma critique, elle est une "femme normale".<br /> <br /> Merci pour ce commentaire enrichissant en tous cas !
A
The Killing. Objet télévisuel dont le pitch paraît tout droit sorti du début des années 90. "Le corps d'une jeune fille, sauvagement assassinée, est retrouvée à Seattle. Au fur et à mesure de l'enquête, les personnages vont tomber les masques et révéler leurs zones d'ombre ou un passé trouble".<br /> <br /> Vous croyez lire le résumé typique de Twin Peaks : c'est normal. Et pourtant, là où Lynch faisait de de ses protagonistes un immense "Freaks" mental, dans une atmosphère paranormale et décalée, The Killing s'attache à un réalisme froid et clinique où la psychologie s'accapare la plus grosse part du gâteau face à de quelconques effets effrayants ou gores. <br /> <br /> Pourtant, les clins d'oeil à Twin Peaks existent : la mère de Rosie et la mère de Laura apprennent le décès de leur enfant exactement de la même manière, un casino louche est situé sur un territoire étranger dans les deux séries, les deux jeunes victimes - parfaites en apparence - semblent être deux petites dévergondées qui ont vu le loup bien plus de fois que leurs géniteurs ne l'imaginent... pour ne citer que ces exemples.<br /> <br /> Mais si je devais effectuer un pitch de The Killing, je dirais que c'est Twin Peaks avec l'ambiance du Silence des Agneaux, le climat de Seven (depuis que David Fincher a collé une imagerie pluvieuse à tous les bons thrillers, tout le monde choisit cette météo diluvienne), le timing de 24 heures (sauf que là, un épisode équivaut à un jour), le tout saupoudrée d'un gimmick hérité de Maman j'ai raté l'avion... Si je dis ça, c'est pour plaisanter bien sur mais c'est surtout pour signaler que l'héroïne ne cesse de rater son avion durant les 13 épisodes de cette saison 1. Au final, cela s'avère un peu exaspérant. <br /> <br /> J'ai expliqué pourquoi je pensais à Twin peaks, voilà pourquoi je pense également au Agneaux de Clarice Starling : l'ambiance et les non-effets sont très proches et il y existe une tension, un apprivoisement entre les deux personnages principaux que sont les enquêteurs Linden et Holder. Par ailleurs, la scène d'ouverture du feuilleton rappelle celle du Silence des Agneaux avec leurs deux inspectrices qui font un footing salvateur. D'autre part, quelques détails me laissent penser que l'on pourrait s'orienter vers l'existence d'un tueur en série - simple supposition de ma part mais qui pourrait répondre aux quelques interrogations que je soulèverais à la fin de ma review. <br /> <br /> Quant à Seven, il y a certes l'emprunt au temps indonésien période mousson, mais il y a également la confrontation entre l'inspecteur vieux de la vieille, appliqué, mesuré, et le nouveau venu, jeune chien fou qui ne s'embête pas avec les règles de bonne conduite (à moins que ce ne soit un véritable fumier comme le laisse supposer l'ultime cliffhanger). Bref, de sacrées références ! <br /> <br /> Je n'oublierai pas de mentionner que cette série est le calque US d'une série danoise. Heureusement, il paraît que le meurtrier ne sera pas le même ! C'est tout bénéf pour les amerloques qui s'payent le loisir de ne presque rien inventer tout en sauvant la face avec un nouveau meurtrier. Les sous-sous ne manqueront donc pas de tinter quoi qu'il advienne. Reconnaissons tout de même à la série l'intelligence d'avoir digéré ses précieux modèles pour en faire un produit nouveau. Elle ne colle pas de simples références successives et sans intérêt pour le basique plaisir de faire genre. On est plus dans une appropriation tarentinesque du sujet que dans un patchwork sans queue ni tête. Pour ceux qui ont des souvenirs de leurs cours de Chimie, on pourrait appliquer la fameuse phrase : rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme !<br /> <br /> Alors oui, The Killing est :<br /> - une excellente étude de personnages dans trois contextes différents (les ouvriers pleurant leur fille disparus, le conseiller briguant la mairie de Seattle et le duo de choc Linden - mère absente - et Holder - ex junkie) <br /> - une enquête prenante, haletante, pleine de rebondissement. Et, alors que le rythme est assez lent, le tout nous paraît pourtant très punchy.<br /> Mais, plus que tout, j'ai la sensation que c'est une série sur tous les ratés de la police. Il faut voir le nombre de bourdes que celle-ci effectue : Linden qui ose annoncer une arrestation imminente du meurtrier à la mère de Rosie, la non-surveillance du principal suspect (Bennet) alors qu'il est musulman (la ville a un gros problème avec les musulmans) et qu'il a déjà été menacé par le père endeuillé (père dont on sait qu'il a été un gros bras de la mafia locale). Sans parler du fait que les enquêteurs ne s’intéresseront au suspect le plus évident que dans les deux derniers épisodes... Une histoire qui se veut donc plus humaine et plus réaliste que n'importe quel "experts" capable de dénicher un microgramme de sperme dans une botte de paille et d'analyser le tout en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.<br /> <br /> Concernant les trois "milieux" dans lequel évolue The Killing, on peut noter la finesse avec laquelle la série alterne leurs scènes. Même si ils semblent déconnectés de l'enquête, les magouilles politiques et les coup bas de l’élection municipale sont passionnants et toujours intriguants (je n'ai jamais cessé de me méfier de la maîtresse de Richmond par exemple, alors qu'elle doit être un personnage tout à fait "normal"). Le deuil des parents est traité avec beaucoup de justesse pour une série télé (et parfaitement joué par Michelle Forbes et Brent Sexton) mais l'on reste tout de même toujours loin d'un réalisme parfait (les gamins vont à l'école comme si de rien n'était, les parents réussissent à dormir tranquillement etc etc). On ne se rend pas compte de cela si l'on regarde les épisodes semaine par semaine mais l'évolution du couple parait bien plus importante et donc moins réaliste si on ingurgite la série en quelques jours.<br /> Les flics, eux, sont absolument excellents! Linden reste sans contrefaçon un glaçon, un monstre de sang froid durant toute l'enquête, mais se montre vulnérable et faillible lors de son retour au foyer, tandis que Holder est terrorisant de pulsions contenus, de violence sous-jacente, le tout saupoudré d'un sens de l'humour bien grinçant. L'épisode durant lequel ils partent à la recherchent de Jack, le fils de Linden, permet de les rapprocher mais aussi d'étendre très largement la palette de jeu des deux très bons interprètes! J'en profite pour glisser un mot sur cet épisode un peu spécial : alors que Linden ne peut pas passer 30 secondes sans être ennuyé par un coup de fil qui l'empeche de rejoindre son homme à l'autre bout du pays, les scénaristes ont réussi à nous pondre un épisode entier où rien ne bouge concernant l'affaire Larsen. J'ai trouvé ceci un peu gros et trop "hors série". Un peu de saupoudrage à propos de l'enquête aurait été bienvenu. <br /> <br /> Alors, ai-je aimé The Killing ? Oui !!! Pour toutes ces raisons : oui... Oui mais non en fait. J'ai relevé quelques détails qui me chatouillent les neurones et m’empêche d'attribuer 4 étoiles à cette première saison. A moins que ces quelques détails aient une réponse dans la saison 2... Car il ne faut pas oublier que le dernier épisode est riche en cliffhangers, vous laissant les mains accrochés aux accoudoirs du fauteuil et hurlant à l'idée de devoir attendre de longs mois avant d'avoir la suite.<br /> <br /> En route pour ce qui me chiffonne: il est dit que Rosie Larsen est recouverte de produits chimiques (produits retrouvés chez Bennet et qui ont longtemps contribué à faire de lui le principal suspect). Or, par la suite, ces indices ne font plus partis de l'intrigue. Il faudra y songer en saison 2 !!<br /> <br /> Le père de Jack intervient comme un cheveu sur la soupe. Il faudra songer à lui donner de l'intérêt en saison 2 si on ne veut pas croire qu'il n'était que prétexte à remplissage.<br /> <br /> Le personnage du milliardaire mégalo est sous exploité et n'est qu'une planche à billet. Il faudra songer à l'approfondir prochainement.<br /> <br /> Des facilités scénaristiques dignes des soaps pointent leur nez en fin de saison. Pour ne citer qu'un exemple, dès que le filles de Beau Soleil sont évoquées, elles apparaissent dans la piscine du milliardaire. Ca me fait penser aux Feux de l'amour où, lorsque X ou Y parlent de son fils mort, on peut être sur que le fameux fils mort va sortir de sa tombe à la fin de l'épisode. Je ne parlerai pas de l'emballement ultra rapide autour du dernier suspect ni des intuitions féminines qui font avancer l'enquête en fin de saison à un rythme ne correspondant pas à celui de la série.<br /> <br /> L'intrigue centrée sur les fédéraux et la possibilité d'attentat est un peu crétine et n'apporte pas grand chose.<br /> <br /> La vidéo de Rosie dont Linden a extrait de nombreuses photos n'aura servi à rien (si ce n'est à nous montrer les errements de la police, peut-etre).<br /> <br /> La découverte du squelette sur le front de mer dans le dernier épisode provoque un séisme dans la campagne politique de Adams et, franchement, j'ai pas pigé pourquoi.<br /> <br /> A moins qu'Holder soit LE coupable, je ne vois absolument pas quelle raison peut le pousser à son geste final. Qu'est-ce qui pourrait l'amener à sacrifier ainsi sa carrière ? Un chantage ? Un ultime plongeon dans la poudre ? Je ne vois pas comment il peut être réhabiliter.<br /> <br /> En résumé, en conclusion, il y a quelques points qui me font penser qu'on peut s'orienter vers un tueur en série (hormis l'inspiration Silence des Agneaux) : <br /> - cette possibilité est évoquée une fois suite à la découverte des fameux produits chimiques sur le corps de Rosie.<br /> - le squelette du front de mer a obligatoirement une raison d'être.<br /> - Trop de jeunes filles Beau Soleil semblent craindre une même personne (dont on peut se demander s'il s'agit véritablement de Richmond).<br /> - il est dit, lors d'un épisode, qu'il existe de nombreuses disparitions non élucidées.<br /> <br /> Je m'arrête là et je m'excuse pour la longueur du commentaire. Mais The Killing m'a inspiré.
A
Oups... Review ! Vive l écriture intuitive.
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