Terriers [Pilot]
Pilot // 1 61o ooo tlsp.
What About ?
Hank, un ancien flic et ancien alcoolique, récemment divorcé, exerce désormais le métier de détective free-lance avec son partenaire Britt, un ami, éternel adolescent, dont le couple est en danger. Leurs méthodes sont pour le moins inhabituelles et parfois même illégales...
So What ?
FX file un mauvais coton. Terriers en est la preuve. Cette chaîne du câble destinée avant tout aux hommes a enfanté par le passé Nip/Tuck et Sons Of Anarchy. Sans compter quelques buddy comédies comme Philadephia, The League ou Louie plus récemment, que je vous conseille vivement. Avec Justified en début d'année, on sentait déjà que le vent commençait à tourner. Malgré toutes les qualités de cette série portée par Timothy Olyphant, l'ambition n'est pas son fort. La mécanique procédurale lourde a pris le pas sur le feuilletonnant. Et ce n'est pas ce que l'on attend d'une série du câble, encore moins d'une série de FX plus particulièrement. Terriers pousse le vice encore un peu plus loin avec un aspect procédural encore plus prononcé. Et ça, je n'aime pas du tout. Encore, ce serait vraiment bien fait...
... mais ce n'est pas le cas ! En premier lieu, je n'ai pas de reproches à faire aux interprétes principaux. Donal Logue (Parents à tout prix, Life) n'est pas mauvais dans le rôle du héros. Son jeu est naturel et décontracté. Quant à Michael-Raymond James (vu dans la saison 1 de True Blood), ma foi, il dégage un certain charme. L'alchimie entre les acteurs n'est pas encore évidente mais rien d'alarmant. Par contre, le duo de personnages n'est pas réussi. Je m'attendais à ce que l'humour soit omni-présent, quitte à être potache, et il est finalement très souvent absent. Au-delà de ça, je risque d'avoir du mal à les trouver attachants. Ils ne sont pas intéressants en fait, malgré leurs failles. Ni drôles, ni émouvants... ils sont presque trop communs et surtout trop mous. Je passe sur les personnages féminins qui gravitent autour d'eux. Elles manquent de charisme. Elles sont accessoires. Peut-être qu'elles prendront plus d'importance plus tard. C'est à souhaiter en tous cas. Concernant les enquêtes de la semaine, les scénaristes auraient pu frapper plus fort pour un pilote. Entre le vol du chien, cocasse mais qui tombe vite à plat, et cette disparition mal présentée, mal justifiée et mal menée, je me suis franchement ennuyé une bonne partie du temps. Par contre, j'ai apprécié la visite de San Diego ! La série étant entièrement tournée en décors naturels, on en prend plein les yeux. Et on ne se contente pas de nous montrer l'aspect luxueux de certains quartiers de la ville. On s'attarde aussi sur les coins paumés, crasseux, qui correspondent d'ailleurs davantage aux personnages qui ne respirent pas le fric et la classe, et c'est pas plus mal. C'est quand même léger comme atout. L'ambiance générale est mal définie. C'est beaucoup plus dramatique que comique, et en même temps quand c'est dramatique, ça ne l'est pas tant que ça, et quand c'est comique, ça ne l'est quasiment pas. Bref, en gros : c'est brouillon !
Moi qui ne suis pas du tout branché cop-shows, si je devais n'en regarder qu'un, ce serait peut-être celui-là. Les personnages sortent des sentiers battus et l'atmosphère est plus chaleureuse que dans les classiques du genre. Il y a un coté old school aussi pas déplaisant. Ca ne manque pas d'âme. Maintenant, le pilote reste tout de même faiblard pour une entrée en matière. Et comme, jusqu'à preuve du contraire, je n'ai pas à me forcer : je ne regarderai pas la suite. Sorry Guys.