Californication [3x 10]
Dogtown // 89o ooo tlsp.
La médiocrité des épisodes précédents provoque sans doute chez moi une certaine indulgence envers celui-ci. Il était bien meilleur, pas ennuyeux et pas trop lourd, et il est revenu aux bases de la série. On n'est pas plus avancé que lors du pilote, on remue encore et toujours les mêmes intrigues dans tous les sens, les mêmes états d'âme et les mêmes incompréhensions, mais je préfère ça aux délires qui n'ont ni queue ni tête. Si vous ne l'aviez pas encore compris : Hank est amoureux de Karen ! C'est la grande révélation de l'épisode. Non mais sans blagues, j'ai beau en avoir carrément marre de les voir se tourner autour et ne pas savoir quoi faire de leurs vies, quelque part, ils sont attachants. Cette petite scène anodine du réveil et du petit-déjeuner avait quelque chose de lumineux et de réconfortant. De la même manière, j'ai trouvé les scènes "entre filles" très réussies. Une fois de plus, Becca a fait preuve d'une incroyable maturité. Elle comprend tout. Sa mère ne comprend rien. Ou disons qu'elle fait semblant de ne pas comprendre, qu'elle fuit ses responsabilités et qu'elle est incapable de prendre une décision ferme et définitive. Que faire de Hank ? Comme le dit Becca, il ne changera jamais. Soit elle le prend tel qu'il est à ses risques et périls, soit elle se casse et elle passe à autre chose. Elle a déjà essayé et ça n'a pas marché... Et s'ils se tuaient tous dans une superbe scène de suicide collectif ? Ca réglerait les problèmes une bonne fois pour toutes.
Marcy est vraiment un personnage que j'adore, le seul, avec Becca, que je supporte encore. Son aventure avec Rick Springfield était une parenthèse que j'aimerais oublié aussi vite qu'elle car ça ne l'honore vraiment pas. C'était tellement ridicule et lourd... Mais voilà, dès qu'elle ouvre la bouche, elle me fait crever de rire. Elle est vulgaire, mais contrairement aux autres, je trouve que ça passe toujours mieux et que ça ne paraît jamais forcé. Peut-être parce que l'actrice, Pamela Adlon, est meilleure que les autres, tout simplement. Ses intéractions avec Becca et Karen étaient excellentes et ça fait plaisir de retrouver la vraie Marcy. Du coté des garçons, c'était virée entre potes jusqu'au bout de la nuit. On ne nous épargne aucun cliché, de l'alcool aux tatouages, mais on le fait avec suffisamment de pêche pour que ça passe. Et puis l'amitié entre Hank et Charlie est intéressante dès lors que l'on se concentre sur autre chose que le récit de leurs déboires amoureux. Le moment du braquage de la supérette était surprenant. Eux qui vivent toujours dans leur petit monde ont dû faire face à la réalité quelques instants. Cela mène à une prise de conscience que l'on connaît bien puisqu'elle a déjà été traitée mille fois : Hank est amoureux de Karen et Charlie est amoureux de Marcy.
// Bilan // Californication tourne toujours en rond mais quand elle se concentre sur l'essentiel, sans tomber dans le graveleux à outrance, elle est bien plus digeste voire même agréable par moments.